4
1. Qu’est ce qui porte et qui est porté, moié humide et moié sec ? 2. Trois personnes ont passé sur un pont. La première a dit « j’ai vu le pont et j’ai marché dessus »; la deu- xième « j’ai vu le pont, mais je n’ai pas marché dessus » ; et la troisième « je n’ai pas vu le pont et je n’ai pas mar- ché dessus ». Qui est-ce ? 3. Il ne mange pas, il ne boit pas, mais si tu lui donnes de l’air il grandi. Qu’est-ce ? 4. Il re sur un homme avec un pisto- let, dans la tête, dans les yeux et la bouche, mais ce dernier n’est par mort. Qu’est-ce ? 5. Tant qu’il s’allonge, il se raccourci. Qu’est-ce ? arômes qui venaient taquiner les narines des convives. Tout le monde s’est régalé, dès l’entrée jusqu'à la déli- cieuse tarte aux pommes servie comme dessert. Le directeur et ex directeur du C.A.R.É Messieurs Daniel Gosteli et Jean-Marie Viénat étaient de la pare, ainsi que des responsables, des bénévoles et des stagiaires toujours prêts à donner un coup de main. Adultes, enfants et familles enères, chacun à sa façon a su profiter de cee rencontre mulculturelle et amicale. Entre blagues et discussions très animées la fête du Ven- dredi-Saint s’est poursuivie jusqu'à 17 heures. Le prin- temps est ainsi arrivé à notre C.A.R.É avec une bonne dose d’enthousiasme, d’espoir et de bonne humeur ! Avec un succulent repas et une décoraon aux allures printanières le C.A.R.É a célébré, comme chaque an- née, la tradionnelle fête de Pâques. Dans une am- biance bon enfant plus de 130 personnes accueillies ont passé un après-midi très convivial et sympathique. La célébraon a comblé toutes les aentes. Rien n’a été laissé au hasard : de la décoraon au repas, tout a été soigneusement préparé pour la grande famille du C.A.R.É. Les stagiaires Tamara, Sandro, Rafaela et Julie et quelques personnes accueillies ont embelli nos locaux et agrémenté les tables, sans oublier les incontour- nables lapins en chocolat ! À cee occasion spéciale des amis fidèles sont venus nous apporter leur souen par l’élaboraon et le ser- vice du repas. La cuisine dégageait les meilleurs Le Carillon Le journal du C.A.R.É N° 2 2011 Rue du Grand-Bureau 13 - 1227 Les Acacias www.lecare.ch jour- Une fête haut en couleur pour célébrer Pâques 2-3 Témoignages 4 L’interview Récapitula-ps 5 Sore 6 Culture 7 Sport 8 Divers 8 Le Carillon Rosa Una espina en el rosedal hace un poema de dolor. Yo lo vi llorando, sobre el cadáver de una flor. Desde el cielo lo acompaña este viejo enamorado que vivió siempre orgulloso. Una lágrima derrama a los pies del rosedal en el jardin del amor. Venció feos batallones de apasancas y escorpiones, feos batallones por la rosa de su amor una espina en el rosedal hace un poema de dolor. La gente despiadada, al viejo enamorado, una roja tarde en flor le mataron a pedradas en el huerto del dolor. Dio el úlmo suspiro por la rosa de su amor. Boris Le 21 juin, à 18h00 Jean-Marie Viénat célébrera la messe de l’été. Daniel Le 25 juin sera le Samedi du partage. Les personnes intéressées de parciper pre- nez contact avec moi s.v.p. Marco Du 4 juillet au 26 août le C.A.R.É travail- lera sans acvité. Les repas seront servis à 16h00. Les personnes bénévoles qui souhaitent s’inscrire pour le service peu- vent le faire sur le panneau prévu à cet effet. Marco Pendant les mois de juillet et août il n’y aura pas de colloques. Jimmy Les devinees de Hussin Divers Petes annonces Responsable de l’Édion : María Casares Textes, photos et mise en page : Rebeca Marn Impression : CAMARADA Le printemps est arrivé au C.A.R.É Ouvrir son cœur et laisser au vent lui trouver un chemin, libérer ses angoisses et ses peurs, chercher au fond de soi l’amour à donner ou à recevoir. Quand tous vos espoirs s’enlisent dans un puits sans fond, s’il n’y a qu’une pete lueur qui scinlle, meez tous vos espoirs en elle, c’est peut-être le chemin qui vous raccroche à la vie et une main dont le cœur est ouvert pour vous sorr de cee mauvaise situaon qui n’apporte que malheur et misère. Un mot, un sourire et une écoute peut redonner ce coup de fouet qui réanime le désir de vivre et de renaître, et même si une rechute arrive tu auras en toi le souvenir de cee main et de ce cœur. En toi tu trouveras la force de montrer que dans le fond de ton cœur tu sais que tu peux réussir et que ta main et ton cœur peuvent aussi aider d’autres personnes qui cher- chent une lumière et le chemin. Pour eux tu seras leur lumière et le soleil qu’ils cherchent désespérément, en toi ils verront l’espoir de quier cee galère qui les entraine dans l’oubli. Que l’on soit riche, pauvre, malade ou miséreux, on peut être cee lumière, cee main tendue ou ce cœur ouvert pour celui qui sombre dans l’oubli, dans ce monde qui va trop vite en oubliant les personnes défavorisées qui ont trébuché dans les pièges de la vie. Toi qui crois que tu n’as pas ta place dans ce monde, n’oublie pas que tu peux être, simplement par ta présence et tes pa- roles, le réconfort qui va permere de sauver ou redonner l’espoir à la personne qui est au pied du puits; et au lieu qu’elle se laisse enliser, tu seras le tremplin de sa résurrecon et d’un nouveau départ. Je dédie ces paroles à toutes les personnes qui pensent qu’elles sont inules dans ce monde. Chaque être a sa place et a le droit de vivre à sa manière. Oubliez les jugements et les regards des autres, restez vous-même! Cet écrit est fait par une personne qui se pose les mêmes quesons que vous: « Pourquoi je suis né, et quelle est mon uli- té, vivre ou mourir je ne sais pas quelle est le meilleur chemin ? », mais si une seule fois je peux être la lumière et que grâce à moi, une âme qui va sombrer arrive à s’en sorr, j’ai alors eu mon ulité. Un Hère Je veux vivre Poème Réponses: 1. le bateau / 2. Une femme enceinte portant un enfant / 3. Le ballon / 4. Un pistolet à eau. / 5. L’âge

8 Je veux vivre Le Carillonlecare.ch/wp-content/uploads/Carillon_juin_2011.pdf · Je veux vivre Poème e. Le Carillon 2 « Le devoi aussi bien ue l’intéêt des hommes est de se

Embed Size (px)

Citation preview

1. Qu’est ce qui porte et qui est porté, moitié humide et moitié sec ? 2. Trois personnes ont passé sur un pont. La première a dit « j’ai vu le pont et j’ai marché dessus »; la deu-xième « j’ai vu le pont, mais je n’ai pas marché dessus » ; et la troisième « je n’ai pas vu le pont et je n’ai pas mar-ché dessus ». Qui est-ce ? 3. Il ne mange pas, il ne boit pas, mais si tu lui donnes de l’air il grandi. Qu’est-ce ? 4. Il tire sur un homme avec un pisto-let, dans la tête, dans les yeux et la bouche, mais ce dernier n’est par mort. Qu’est-ce ? 5. Tant qu’il s’allonge, il se raccourci. Qu’est-ce ?

arômes qui venaient taquiner les narines des convives. Tout le monde s’est régalé, dès l’entrée jusqu'à la déli-cieuse tarte aux pommes servie comme dessert. Le directeur et ex directeur du C.A.R.É Messieurs Daniel Gosteli et Jean-Marie Viénat étaient de la partie, ainsi que des responsables, des bénévoles et des stagiaires toujours prêts à donner un coup de main. Adultes, enfants et familles entières, chacun à sa façon a su profiter de cette rencontre multiculturelle et amicale. Entre blagues et discussions très animées la fête du Ven-dredi-Saint s’est poursuivie jusqu'à 17 heures. Le prin-temps est ainsi arrivé à notre C.A.R.É avec une bonne dose d’enthousiasme, d’espoir et de bonne humeur !

Avec un succulent repas et une décoration aux allures printanières le C.A.R.É a célébré, comme chaque an-née, la traditionnelle fête de Pâques. Dans une am-biance bon enfant plus de 130 personnes accueillies ont passé un après-midi très convivial et sympathique. La célébration a comblé toutes les attentes. Rien n’a été laissé au hasard : de la décoration au repas, tout a été soigneusement préparé pour la grande famille du C.A.R.É. Les stagiaires Tamara, Sandro, Rafaela et Julie et quelques personnes accueillies ont embelli nos locaux et agrémenté les tables, sans oublier les incontour- nables lapins en chocolat ! À cette occasion spéciale des amis fidèles sont venus nous apporter leur soutien par l’élaboration et le ser-vice du repas. La cuisine dégageait les meilleurs

Le Carillon

Le journal du C.A.R.É N° 2 2011

Rue du Grand-Bureau 13 - 1227 Les Acacias www.lecare.ch jour-

Une fête haut en couleur pour célébrer Pâques

2-3 Témoignages 4 L’interview Récapitula-tips 5 Sortie 6 Culture 7 Sport 8 Divers

8 Le Carillon

Rosa Una espina en el rosedal hace un poema de dolor. Yo lo vi llorando, sobre el cadáver de una flor. Desde el cielo lo acompaña este viejo enamorado que vivió siempre orgulloso. Una lágrima derrama a los pies del rosedal en el jardin del amor. Venció feos batallones de apasancas y escorpiones, feos batallones por la rosa de su amor una espina en el rosedal hace un poema de dolor. La gente despiadada, al viejo enamorado, una roja tarde en flor le mataron a pedradas en el huerto del dolor. Dio el último suspiro por la rosa de su amor. Boris

Le 21 juin, à 18h00 Jean-Marie Viénat célébrera la messe de l’été. Daniel Le 25 juin sera le Samedi du partage. Les personnes intéressées de participer pre-nez contact avec moi s.v.p. Marco Du 4 juillet au 26 août le C.A.R.É travail-lera sans activité. Les repas seront servis à 16h00. Les personnes bénévoles qui souhaitent s’inscrire pour le service peu-vent le faire sur le panneau prévu à cet effet. Marco Pendant les mois de juillet et août il n’y aura pas de colloques. Jimmy

Les devinettes de Hussin

Divers

Petites annonces

Responsable de l’Édition : María Casares Textes, photos et mise en page : Rebeca Martín

Impression : CAMARADA

Le printemps est arrivé au C.A.R.É

Ouvrir son cœur et laisser au vent lui trouver un chemin, libérer ses angoisses et ses peurs, chercher au fond de soi l’amour à donner ou à recevoir. Quand tous vos espoirs s’enlisent dans un puits sans fond, s’il n’y a qu’une petite lueur qui scintille, mettez tous vos espoirs en elle, c’est peut-être le chemin qui vous raccroche à la vie et une main dont le cœur est ouvert pour vous sortir de cette mauvaise situation qui n’apporte que malheur et misère. Un mot, un sourire et une écoute peut redonner ce coup de fouet qui réanime le désir de vivre et de renaître, et même si une rechute arrive tu auras en toi le souvenir de cette main et de ce cœur. En toi tu trouveras la force de montrer que dans le fond de ton cœur tu sais que tu peux réussir et que ta main et ton cœur peuvent aussi aider d’autres personnes qui cher-chent une lumière et le chemin. Pour eux tu seras leur lumière et le soleil qu’ils cherchent désespérément, en toi ils verront l’espoir de quitter cette galère qui les entraine dans l’oubli. Que l’on soit riche, pauvre, malade ou miséreux, on peut être cette lumière, cette main tendue ou ce cœur ouvert pour celui qui sombre dans l’oubli, dans ce monde qui va trop vite en oubliant les personnes défavorisées qui ont trébuché dans les pièges de la vie. Toi qui crois que tu n’as pas ta place dans ce monde, n’oublie pas que tu peux être, simplement par ta présence et tes pa-roles, le réconfort qui va permettre de sauver ou redonner l’espoir à la personne qui est au pied du puits; et au lieu qu’elle se laisse enliser, tu seras le tremplin de sa résurrection et d’un nouveau départ. Je dédie ces paroles à toutes les personnes qui pensent qu’elles sont inutiles dans ce monde. Chaque être a sa place et a le droit de vivre à sa manière. Oubliez les jugements et les regards des autres, restez vous-même! Cet écrit est fait par une personne qui se pose les mêmes questions que vous: « Pourquoi je suis né, et quelle est mon utili-té, vivre ou mourir je ne sais pas quelle est le meilleur chemin ? », mais si une seule fois je peux être la lumière et que grâce à moi, une âme qui va sombrer arrive à s’en sortir, j’ai alors eu mon utilité. Un Hère

Je veux vivre

Poème

Réponses: 1. le bateau / 2. Une femme enceinte portant un enfant / 3. Le ballon / 4. Un pistolet à eau. / 5. L’âge

2 Le Carillon

« Le devoir aussi bien que l’intérêt des hommes est de se rendre utile à leurs semblables », prétendait Alexis de Toc-queville. Cette maxime, les 42 béné-voles du C.A.R.É la maintiennent tou-jours vraie. Ils s’accordent pour dire que le bénévolat est une activité grati-fiante et nécessaire pour la cohésion

sociale.

Noëlle Pour Noëlle, institutrice de métier, venir au C.A.R.É a été une expé-rience mar-quante. « Depuis le début j’étais

impressionnée de voir les gens arriver, descendre les escaliers, ça fait une sorte de marée humaine de toutes les couleurs et tout âge. Là, tu es confron-tée à la vraie réalité et non à celle des contes de fée », raconte-elle. Dans la dynamique de donner et rece-voir, base du bénévolat, Noëlle cons-tate que parfois le retour des gens dé-passe toutes les attentes. « Je pensais que j’allais leur apporter quelque chose et paradoxalement c’est le contraire, c’est eux qui m’apportent quelque chose; ils sont re-connaissants, sou-riants, toujours très polis, gentils, mal-gré leurs pro-blèmes. Cela te per-met de te recentrer, d’attacher moins d’importance à cer-tains petits pro-blèmes que tu rencontres dans la vie ». Le C.A.R.É pour cette bénévole a été une découverte et aussi une prise de conscience. « Venir ici m’a permis d’ouvrir les yeux, de sortir de cette bulle dans laquelle nous les institutrices

avons parfois tendance à vivre ». À partir de septembre Noëlle deviendra déléguée des bénévoles auprès du Co-mité du C.A.R.É. Elle ne cache pas sa joie mais elle est consciente de l’ énorme défi que cela représente. Parmi ses projets elle aspire à renforcer les liens entre les bénévoles au travers de sorties et de rencontres.

Marie Astrid «Le C.A.R.É m’a énormément apporté et m’a amené à l’essentiel dans la vie : se contenter de ce qu’on a, être beau-coup plus souple, avoir plus de compré-hension envers les autres, avoir un dis-cernement plus large et un regard différent ». C’est ainsi que Marie Astrid résume ces 15 an-nées riches en ex-périences et en apprentissages. « Le C.A.R.É est une école de vie », ajoute cette béné-vole qui est à l’ac-cueil une fois par semaine. « En fai-sant cette activité j’ai appris que le té-léphone c’est aussi une personne, on apprend à écouter la voix; le timbre de voix nous apprend beaucoup de ce que l’autre peut ressentir, sa difficulté, ses émotions. Ici j’ai appris à connaître la

vie dans le sens large du terme », conclu-t-elle.

Marie Ça fait 15 ans que Marie vient au C.A.R.É. Le bilan est plutôt positif pour cette enseignante retraitée. « J’apporte tout ce que je peux mais je reçois beau-

coup plus que je ne donne ». Pour Marie l’équipe du C.A.R.É est dé-vouée et les accueillis très gentils. «Tout le monde est très bien dans l’en-semble, très correct». Mais pas tout n’est facile. Elle a aussi

Editorial

vécu des moments forts en émotions. « Ça me fait mal au cœur quand les gens disent qu’ils n’ont pas de domicile

ou d’argent. Je me souviens il y a quelques années d’un monsieur qui a balancé le saladier contre le mur. C’est très touchant de voir des gens malades, toxicomanes, il faut savoir digérer ces situations », conclut-elle.

Ivonne

« Je viens au C.A.R.É parce qu’il faut aider », affirme catégorique cette bénévole. Depuis 5 ans Ivonne met à disposition des accueillis son savoir-faire comme couturière. « Le volume de travail est assez important, les gens viennent pour faire les ourlets, réparer leurs habits car ils ne peuvent pas se payer ça. Cela m’apporte de la satisfac-tion d’avoir fait quelque chose pour les autres », affirme-t-elle.

Selon les chiffres fournis par la Ville de Genève en Suisse une personne sur quatre exerce une activité de béné-vole, soit près de 1,5 millions de per-sonnes. À Genève plus de 15% de la population active, soit quelque 50’000 personnes consacrent une partie de leur temps au bénévolat. Au C.A.R.É elles sont 42 à venir nous apporter leur soutien inconditionnel. Le Carillon a voulu rendre hommage à toutes ces personnes qui nous aident à lutter contre le fléau de l’exclusion. Faute d’espace dans ce journal, il est difficile d’inclure tous les témoignages. Cependant notre remerciement vaut pour toutes et tous de la même façon. Nous aimerions également remercier toutes les personnes qui ont participé à ce numéro, pour que la sonnerie de notre carillon s’entende chaque fois plus loin et plus fort.

Maria Casares

Un bénévolat dynamique et enthousiaste fait tourner le C.A.R.É. 2011 a été décrétée comme l’année européenne du bénévolat. Occasion idéale pour mettre en lumière les visions de ces serviteurs de l’ombre qui s’investissent chaque jour au C.A.R.É. Leur énorme potentiel d’enthou-siasme et de solidarité est précieux pour que notre institution marche sur le bon chemin. Bien que leurs regards et manières de vivre le bénévolat soient variés, leur but est toujours le même: se rendre utile à la société.

Sport 7 Le Carillon

Badminton au C.A.R.É : rien de « bad », tout de bon !

Témoignages

Pratiqué déjà il y a 2000 ans par les indiens de l’Amérique Latine et réin-venté par les anglais en 1873 le bad-minton est un sport relativement peu répandu. Au C.A.R.É il n’est pas nouveau. Depuis une vingtaine d’années volants et ra-quettes s’agitent énergiques dans le Centre Quai d’Arve. Quatre terrains gracieusement mis à disposition par la ville de Genève deux fois par semaine et un équipement fourni par le C.A.R.É permet aux personnes accueillies de se faire du bien tout en s’amusant.

Victor, un respon-sable Comme te sens-tu en tant qu’animateur des activités spor-tives au C.A.R.É ? J’adore mon travail parce que j’ai tou-jours aimé et prati-qué du sport. Cela a été une surprise de me retrouver dans ce poste, donc je le fais avec beaucoup de plaisir. Ce qui me comble également c’est le fait de faire plaisir aux gens. Le badminton dévient un sport acces-sible aux personnes à budget réduit grâce au C.A.R.É ? En effet, la plupart des sports sont

assez couteux à Genève, il faut du ma-tériel et des lieux ou des salles à louer; donc on donne aux personnes accueil-lies une opportunité intéressante. Pour beaucoup d’entre elles c’est un sport nouveau, elles le découvrent ici. De quels aspects faut-il tenir compte pour coordonner cette activité ? On met quatre terrains à disposition, deux terrains à quatre et deux terrains

à deux. On pourrait les occu-per chacun par quatre per-sonnes en faisant des doubles, mais on essaie de maintenir des jeux simples, (un contre un), pour plus d’action, plus d’exercices d’endurance. On fait aussi attention à mé-langer un peu les participants. On laisse le temps par mo-ments de jouer par niveau, soit débutant avec débutant. Mais on aime bien aussi qu’ils se mélangent pour qu’ils appren-nent un peu plus et s’adaptent

au niveau des autres et c’est quelque chose qui marche très bien. Comment les personnes accueillies perçoivent-elles cette activité ? Contrairement au foot il y a moins de compétition et plus d’application à ap-prendre certains trucs ou simplement à passer du temps à faire du sport

comme loisir. C’est d’ailleurs la raison principale des activités sportives au C.A.R.É.

Les badistes accueillis s’expriment Yan Le badminton est un sport qui exige pas mal de dépenses physique, alors tu n’as pas le temps d’avoir des états d’âme, tu es pris dans l’action et tout ton esprit est focalisé dans l’action, tu ne pense à rien, c’est ça qui est bien. Je pense que c’est positif qu’il y ait cette prestation offerte au C.A.R.É. Pasqual

J’ai découvert le

badminton au C.A.R.É et je m’y suis formé. Depuis le dé- part le badminton me plaît beaucoup car c’est un sport très dyna- mique, assez explosif pour les réflexes, c’est bien pour l’équilibre et pour le cerveau. Moraine J’avais déjà joué au badminton quand j’étais enfant et jeune, mais ici au C.A.R.É c’est plus sympa parce que tu es en groupe, on va tous ensemble. Tu peux jouer avec différentes personnes, j’aime bien faire du sport dans cette ambiance aussi agréable.

Étant le seul sport de raquette que propose le C.A.R.É le badminton a beaucoup d’adeptes. Dans une ville où pratiquer cette discipline est économiquement inacces-sible pour les personnes en difficulté, c’est une belle opportunité pour la santé, le plaisir et la découverte que le C.A.R.É offre. Les badistes accueillis l’entendent ainsi, ils ne se prennent pas la tête. Pour eux le badminton est un prétexte pour libérer les énergies, pour se décontracter et surtout pour passer un bon moment ensemble.

6 Le Carillon

Abder (responsable et guitariste) Je me sens très bien dans l’atelier de musique. Il accueille des gens de diffé-rents horizons, il y a de la diversité. Ici personne n’impose rien. On discute de ce qu’on va jouer et on y travaille ». Cependant Abder considère qu’une fois par semaine n’est pas suffisant pour l’atelier. « Il nous manque du temps. L’atelier se produit deux fois par an-née, lors de la Fête de la musique et à Noël. On ai-merait donc avoir plus de temps pour faire mieux, pour pouvoir être à la hauteur de ce qu’on nous demande. Mais autrement je suis heureux et j’irai avec ces musi-cien jusqu’au bout ! » Abder qualifie cet atelier de vital pour encourager les personnes accueillies. «Ce sont des gens qui viennent, qui se

mouillent pour faire de la musique. Les applaudissements sur scène c’est la reconnaissance. On les applaudit, on les encourage, on leur dit: ‘vous avez super bien joué’, ils en ont besoin et ça,

c’est du social », conclu-t-il. Magda (chant) D’origine brésilienne elle se dit satisfaite d’appartenir au groupe. « On a la possibilité de venir échanger notre culture avec d’autres cultures. C’est très riche ! Cet atelier c’est une forme de thérapie. Je peux aussi m’entrai-ner ici à chanter mieux parce que je ne peux pas me payer des cours. C’est une possibilité de faire quelque chose pour mon

plaisir ». Norberto (bassiste) Originaire de la terre de la samba Nor-berto est heureux de venir échanger au C.A.R.É. « L’atelier c’est comme un la-boratoire musical où on travaille la

voix, l’instrumentation et les tendances artistiques, chacun apporte quelque chose. C’est important et enrichis-sant ». Jaime (chant) Le C.A.R.É es como la casa del mundo, affirme avec un sourire cet accueilli d’origine bolivienne. Jaime est un pas-sionné du répertoire latino-américain et notamment de son Altiplano natal. « Je suis heureux de pouvoir chanter les mélodies de mon pays, ici en Suisse, et de les partager avec mes amis». Armando et Gaspar (percussions) D’origine cubaine, ces deux musiciens se donnent à cœur joie pendant les répétitions. « Je me sens très bien dans l’atelier », affirme Armando. « Mais il manque des chicas qui sachent chan-ter ». Gaspar, quant à lui, aime l’atelier. « J’espère continuer à venir passer des moments superbes avec mes col-lègues ! »

3 Le Carillon

Monique Pour cette secrétaire retraitée l’écoute est fondamentale dans les rapports avec les personnes accueillies. « J’aime beaucoup venir au C.A.R.É, par-ler avec tout le monde. Ça me comble car je me rends compte que je peux aider les gens par des petites choses, parfois simplement en les écoutant, en parlant avec eux», assure-t-elle.

Hans Hans se dit satisfait de plus de 5 ans de bénévolat au C.A.R.É. « Ce qui me plait le plus ici c’est le contact avec les gens,

discuter avec eux. Tout le monde à besoin de par-ler de ses pro-blèmes, ce n’est pas tou-jours drama-tique, ils

ont besoin qu’on les écoute et je le fais volontiers ». Hans se réjouit de participer à l’atelier de dessin tous les lundis. Il y a eu quelques bonnes surprises. « C’est frappant de voir combien il y a de per-sonnes douées qui viennent à l’atelier, qui avec trois traits arrivent à caractéri-ser un personnage ».

Daniel D’abord comme accueilli, ensuite comme bénévole, Daniel est fidèle à ses engagements au C.A.R.É depuis dix ans. Il a commencé à faire la poterie avec Sœur Anne et actuellement s’oc-cupe de cet atelier avec Françoise. « En tant qu’archéologue préhistorien

j’ai commencé par réparer les pots cas-sés et maintenant je fais le chemin à l’envers: j’en crée. C’est ici que je me suis formé dans la poterie ». La bonne ambiance, certaines activités et sa gratitude l’amènent à continuer parmi nous. « Comme j’ai beaucoup reçu j’aime bien redonner, je me sens à l’aise ici avec tout le monde », dit-il.

Marie France Instrumentaliste chirurgicale de métier, Marie France vient depuis une année. « Le C.A.R.É m’a permis de faire des connaissances. Je pense que l’équipe des professionnels est compétente. Le contact avec les gens est gratifiant et enrichis-sant. Ça me comble de venir ici, apporter un peu de mon temps pour les gens qui en ont be-soin».

Anne-Marie Toujours souriante et diligente, Anne- Marie vient au C.A.R.É depuis 24 ans. « Je suis contente de venir au C.A.R.É parce qu’il y beaucoup de chaleur et d’affection entre nous. Les personnes accueillies sont très gentilles et affi-chent toujours un beau sourire ». Combien de pantalons, de chemises, de rideaux ont passé par les mains habiles de cette couturière bénévole ? Elle ne les compte pas car elle le fait avec plai-sir. Cependant elle peut mesurer à quel point de venir au C.A.R.É a été impor-tant quand elle a traversé des mo-ments difficiles. Ça, elle ne l’oubliera jamais. Sa gratitude n’a pas de limites !

Quand la musique devient un instrument pour l’intégration

« Ay, ay ay corazón espinado, ay ay ay como me duele el amor… » Ainsi sonne le C.A.R.É tous les mardis après-midi, comme un cœur qui vibre, qui palpite, qui chante à l’amour, à la nostalgie, à la vie... La musique favorise l’intégration car son langage est universel. L’atelier en est un exemple vivant : les racines culturelles s’entremêlent, l’identité devient collective, les frontières s’effa-cent, la bonne entente marque la me-sure… L’atelier de musique du C.A.R.É est un remède contre l’exclusion. Les musiciens nous parlent de leur vécu…

Amnon: un pianiste de talent parmi nous

Originaire d’Israël Amnon est à Genève depuis six ans. Gradué de piano au Conser-vatoire Rubin il a exercé son métier dans son pays natal. Actuellement il essaie de se forger un avenir. Mais en attendant il aime bien venir au C.A.R.É. « Au début j’avais très honte de venir manger ici, mais après j’ai commencé à faire des connaissances, il y a des personnes très sympa et honnêtes. Ici les gens sont authentiques et j’aime ça». La musique classique l’amène à une autre dimension. « La musique change tout, c’est très fort, si on est de mauvaise humeur, fatigué, elle nous transporte », commente le talentueux musicien. Parmi ses projets immédiats il aspire à trouver un travail pour pouvoir fonder une famille et voyager beaucoup.

Culture Témoignages

Il y a quelques années, à l’occasion d’une rencontre des religieuses de Suisse romande en Mission d’Eglise, à St-Maurice, le C.A.R.É s’était présenté. J’ai été profondément touchée par le témoignage de l’abbé Viénat et de Soeur Anne et j’en ai gardé un vibrant souvenir. Lors de mon changement de fonction à la Maison provinciale à Fribourg, un temps sabbatique m’a été proposé. Aussi, j’ai demandé de pouvoir rejoindre le C.A.R.É pour quelques mois. Et cela me fut gra-cieusement accordé. Je resterai marquée par cette expérience exceptionnelle. Une ligne directrice m’a im-prégnée : c’est à moi, c’est à nous d’aller vers l’autre !... J’ai été frappée de l’importance donnée à l’accueil, aux personnes accueillies »… Le terme « accueilli » fait disparaître toute frontière, toute distance dans ce carrefour du monde » où se croisent, se rencontrent tant de pays, tant de langues, tant de cultures… Ainsi, même si la langue est différente, chacun peut y passer un moment de fraternité dans un climat d’écoute, de respect de l’autre. Le coeur vibre, entend et comprend…Inoubliable vécu si riche d’humanité !... Le C.A.R.É : lieu où l’accueilli peut donner, se donner selon ses possibilités. Un courant d’amour circule et vivifie ! Je ne saurais terminer ces quelques lignes sans remercier chaleureusement Maria, responsable de l’ate-lier de rotin. Elle m’a été un guide expérimenté dans ce nouvel apprentissage ! Félicitations à Marco, champion de l’organisation ! Où puise-t-il une telle énergie ? Il ne m’a pas révélé sa source cachée ?... Grand MERCI à tout l’infatigable comité qui s’ingénie constamment à trouver de nouvelles solutions afin que le C.A.R.É ne se mette pas à tourner en rond !!! Le coeur gros, j’ai quitté le C.A.R.É avant Pâques mais je continue de confier chacun à mon patron : l’Emmanuel (Dieu avec nous !) Très cordialement ! Sr Manuela

À tous les amis rencontrés au C.A.R.É

4 Le Carillon

Qu’est-ce qui te plaît le plus de ton travail au C.A.R.É ? Travailler avec des gens de divers hori-zons, pouvoir être utile, avoir des choses différentes à faire tous les jours, organiser des activités et pouvoir aussi trouver des activités à faire pour pous-ser les personnes accueillies à aller plus loin dans leurs démarches person- nelles. Quels sont à ton avis les défis d’un travailleur social dans notre temps ? Il y a de moins en moins de moyens et de plus en plus de demandeurs, c’est le grand défi actuellement. Quels sont les aspects les plus difficiles à gérer au C.A.R.É ? Les sensibilités, les capacités et les non capacités de certaines personnes, c'est-à-dire qu’il faut toujours jongler avec ces trois aspects. Un moment fort en particulier qui t’a touché ? Tous les jours il y a un moment qui me

touche, donc c’est difficile d’en choisir un en particulier. Je prétends souvent qu’on cherche trop à faire du social parce que les personnes sont dans une difficulté totale..., c’est un moment fort que de trouver la petite solution pour des petites difficultés au bon mo-ment. Un exemple de cela? Il y avait une personne d’origine afri-caine qui venait bien habillée, tout le monde la montrait du doigt parce qu’elle était très bien habillée pour venir manger au C.A.R.É. On a appris qu’il ne savait pas cuisiner parce que la tradition dit que la cuisine n’est pas pour les hommes. Ce qu’on a fait c’est qu’on l’a mis en cuisine une semaine. Il est parti content et le moment fort c’est de lui avoir donné une indépen-dance et même de pouvoir cuisiner. Quelle est la plus grande satisfaction dans ton travail ? Revoir des personnes qui reviennent quelques années plus tard nous parler de leurs réussites, des étapes de leur vie après le C.A.R.É et nous remercient pour notre travail. L’encadrement de bénévoles est un objectif complexe ? L’accompagnement de bénévoles ce n’est pas spécialement plus difficile que faire de l’accompagnement de collabo-rateurs salariés, et c’est de nouveau ce que je disais au debout: les sensibilités différentes, les difficultés de s’entendre c’est plus une question de personne à personne et d’écoute.

Une difficulté comme Directeur ad-joint ? La difficulté c’est que l’âge que j’ai n’est pas toujours vu comme un âge de sagesse, donc certains osent encore me prendre pour un gamin. (Les jeunes années passeront vite. COURAGE.) ndlr

5 Le Carillon

L’aventure a commencé le jeudi 31 mars. Les randonneurs sont partis à destination d’Avenches. Là-bas ils ont visité le haras national où des chevaux magnifiques dans un cadre de verdure ont constitué un spectacle incompa-rable. Après des belles promenades, les eaux sulfureuses des bains d’Yverdon ont fait le bonheur des accueillis. « C’était une vraie thérapie pour le corps mais aussi pour l’esprit » racon-tent-ils. Le lendemain matin le groupe est parti pour la Vallée de Joux, clou de

la sortie. Un soleil dans toute sa splen-deur a accompagné les randonneurs tout au long du chemin. Après une

heure de marche, entre blagues et bonne humeur, la récompense a dépassé toutes les attentes, com-mente Jean-Pierre. « On a atteint le sommet de la Dent de Vaulion qui do-mine toute la région, avec une vue à 360 degrés sur cinq lacs et toutes les

Alpes, c’était magnifique !».

Lors de la descente un imprévu a vite tourné en blague. Les chaus-sures ont lâché deux des randonneurs. « Paul s’est retrouvé avec des sandales qu’il a bricolé avec la semelle et des bouts de sacs en plas-tique, on a bien rigolé », raconte Jean-Pierre entre deux rires. « La sortie était par-faite », affirme Vick. «Au départ j’étais mé-fiant du fait que nous

ne nous connaissions pas, mais en étant ensemble pour la première fois tout s’est bien passé. Pendant ces sor-ties on arrive à s’entendre mieux, on oublie un peu nos différences». Pour Hector « les sorties permettent de vivre la simplicité de la joie au con-tact avec la nature ». Il a apprécié la décontraction dans les relations au sein du groupe. « Chacun a participé avec un critère de communauté, sans rien imposer. Jean-Pierre et de Sandra ont été lucides, ils ont une vision positive et ont su gérer le groupe », conclut-il.

Marco Salmaso, directeur adjoint du C.A.R.É.

«Avoir des choses différentes à faire tous les jours est un défi passionnant » Une sortie inoubliable aux confins du paradis

L’interview Sortie

Récapitula-tips

-Le 10 mai C.A.R.É a accueilli « Paroles de quartier ». Un intéressant débat s’est déroulé entre Madame Sandrine Salerno, Maire de Genève, M. Manuel Tornare et les habitants du quartier des Acacias. -Les mercredis 11 mai et 14 juin la direction a organisé des colloques adressés à tous les bénévoles du C.A.R.É dans le but de vivre au mieux le bénévolat dans notre institution. -Le 21 mai le C.A.R.É a tenu un stand à la fête de quartier aux Acacias dont il était partenaire. Les visiteurs ont pu découvrir notre institution et ses différents services. Le groupe de musique a mis le rythme pour le bonheur des visiteurs. Un bon coup de pub ! -Quatre nouveaux stagiaires ont rejoint l’équipe du C.A.R.É : Tamara, Sandro, Rafaela et Audrey. L’inoubliable Sandra a pris son envol mais reste toujours dans nos souvenirs. -Le C.A.R.É fait peau neuve: Marco et une équipe de personnes accueillies ont donné une nouvelle blancheur à notre institution. Bon travail !

...Et c’est parti pour le concours photo !

« C’est un gars sympa, si on a un pro-

blème il le résout à l’instant sans tour-

ner autour du pot». C’est ainsi que

s’expriment la plupart des personnes

accueillies à l’égard de Marco Salmaso,

directeur adjoint du C.A.R.É depuis

deux ans. Malgré sa jeunesse il a su

être à la hauteur des nombreuses res-

ponsabilités qui pèsent sur ses

épaules. Marco est l’homme des mille

et une fonctions, pièce clé de l’engre-

nage complexe du C.A.R.É.

Le C.A.R.É a visité le

Salon du livre

Dans le but de faire connaître aux personnes accueillies les manifesta-tions culturelles de la ville, le C.A.R.É a organisé une visite au Sa-lon International du Livre et de la presse qui s’est déroulé en avril à Palexpo. Un rendez-vous incontour-nable que le C.A.R.É ne pouvait pas rater !

Sur le sujet « Parcs de Genève » le C.A.R.É organise un concours photo pour ce printemps. Marie France, bé-névole et promotrice du projet a ac-compagné les personnes accueillies, intéressées d’y participer, à une sortie-photo. L’après-midi était belle, les click-clack des appareils photo n’ont pas cessé de bruiter dans l’emblématique parc des Bastions. Les personnes accueillies se sont amu-sées tout en découvrant quelques se-crets de la photographie. Marie France était à l’écoute et a mis son expérience au service de tous ceux qui deman-daient un conseil. « Cinq photos par personne», c’était la consigne; mais la tentation est grande quand la bonne ambiance règne. Les séances photo se sont poursuivies et à tour de rôle modèles et « photographes » ont immortalisé chaque moment. Bonne chance à tous !

Un itinéraire de rêve, un temps fabuleux, des paysages à couper le souffle et une ambiance de cordia-lité et bonne entente… What else ? Les trois jours qu’ont passé Jean- Pierre, Sandra et dix personnes accueillies du C.A.R.É à la Vallée de Joux ont été mémorables !