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جامعة الحسنلثاني ا المحمدية الدارلبيضا ا ءUniversité Hassan II Mohammedia - Casablanca رة و التسييرلتجا المدرسة الوطنية للبيضاء الدار اEcole Nationale de Commerce et de Gestion - Casablanca DOSSIER D’ENTREPRISE SECTEUR BANCAIRE Encadré par : Réalisé par : Zineb ZILAF Abdelhadi ZERKTOUNI Amina BENSAID Fatima-Zahra ASSENDAL Hamida LAHJOUJI Hanane ELFILALI Leila JALIL Kawtar WAFILE Karima MOUCHTARI Ibtissam TADOUMANT Hind CHAKIR Marketing et Action Commerciale Marketing et Action Commerciale Audit Contrôle de gestion Gestion Financière et Comptable Gestion Financière et Comptable Audit et Contrôle de gestion Audit et Contrôle de gestion Marketing et Action Commerciale Audit et Contrôle de gestion Audit et Contrôle de Gestion Marketing et Action Commerciale M. Mostapha AMRI Décembre 2011 SEMESTRE 9 ANNEE UNIVERSITAIRE : 2011 / 2012

82443337 Rapport Final Dossier d Entreprise Secteur Bancaire

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ءالبيضا الدار – المحمدية الثاني الحسن جامعة

Université Hassan II Mohammedia - Casablanca الدار البيضاء –المدرسة الوطنية للتجارة و التسيير

Ecole Nationale de Commerce et de Gestion - Casablanca

DOSSIER D’ENTREPRISE

SECTEUR BANCAIRE

Encadré par : Réalisé par :

Zineb ZILAF

Abdelhadi ZERKTOUNI

Amina BENSAID

Fatima-Zahra ASSENDAL

Hamida LAHJOUJI

Hanane ELFILALI

Leila JALIL

Kawtar WAFILE

Karima MOUCHTARI

Ibtissam TADOUMANT

Hind CHAKIR

Marketing et Action Commerciale

Marketing et Action Commerciale

Audit Contrôle de gestion

Gestion Financière et Comptable

Gestion Financière et Comptable

Audit et Contrôle de gestion

Audit et Contrôle de gestion

Marketing et Action Commerciale

Audit et Contrôle de gestion

Audit et Contrôle de Gestion

Marketing et Action Commerciale

M. Mostapha AMRI

Décembre 2011

SEMESTRE 9

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2011 / 2012

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Dossier d’entreprise : Le Secteur Bancaire

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Dossier d’entreprise : Le Secteur Bancaire

REMERCIEMENTS

Bien qu’il s’agisse d’une réalisation collective et du fruit d’un travail d’équipe, ce

présent rapport n’aurait pu voir le jour sans l'aide et le soutien de plusieurs

personnes, professeurs et professionnels, à travers les différents échanges et

discussions entretenues avec elles et grâce à la qualité de leur formation.

Nous tenons à remercier tout particulièrement notre professeur encadrant M.

Mustapha AMRI, pour l’attention particulière dont il a fait preuve à notre égard.

C’est grâce à ses remarques, ses suggestions et ses conseils, mais également grâce à

sa disponibilité, que nous avons pu mener à bien ce travail.

Nos vifs remerciements vont également à tout ceux qui ont contribué de près ou de

loin à la réalisation de ce travail, tant au niveau de l’orientation, qu’au niveau de la

documentation et de la mise en forme.

Que ce travail soit le témoignage de notre profonde reconnaissance et notre respect.

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Glossaire………………………………………………………………..…………………………..2

Liste des tableaux et des figures………………………………………………………………….3

Introduction générale…….………………………………………………………………………..4

Première partie - Historique et principales données sur le secteur bancaire à l’échelle

mondiale……………………………………………………………………………………………5

I- Concepts de base et historique du secteur bancaire…………...………...……………...6

II- Principales institutions internationales intervenant dans le secteur………..………….8

III- Statistiques sur le secteur bancaire international………………………..……………...9

IV- Normes techniques du secteur bancaire, financier et assurance………………………11

V- Principales caractéristiques du secteur bancaire…………………………..….……….11

VI- Orientations stratégiques ……………………..………..……………………………….13

VII- Les crises qu’a connues le secteur jusqu’à aujourd’hui……………………………....13

VIII- Principales innovations de l’activité…..……………………………......…….…………14

IX- Perspectives d’avenir…………………………………………………………….………15

Conclusion : Première Partie …………………………………………………….……………..16

Deuxième Partie - Secteur bancaire marocain……………..…………………………………...17

Introduction deuxième partie …...………………………………………………………………18

I- Evolution Historique et juridique du Secteur Bancaire Marocain……………………19

II- Secteur Bancaire au Maroc……………………………………………………………...21

III- Le secteur bancaire marocain en chiffres………………………………………………23

IV- IV - Perspectives du secteur bancaire au Maroc……………………………………….24

V- Evolution du Secteur Bancaire au Maroc………………………………………………25

VI- Analyse SWOT……………………………………………………………………………26

Conclusion Deuxième Partie : Recommandations……….......……………………..…………..27

Troisième Partie - Cas d’entreprise : Attijari Wafabank…………..……………………….....29

I- Historique et développement d’AWB ……………………………………………….….30

II- Positionnement d’AWB …………………………………………………………………33

III- Organisation interne d’AWB ……………………………………………………….…..33

IV- Produits et services d’AWB …………………………………………………………….34

V- Analyse SWOT d’AWB ………………………………………………………………….36

Conclusion générale….…………………………………………………………………………..38

Lexique……………………………………………………………………………………………40

Références bibliographiques et webographiques……………………………………………….44

Table des matières ……..……………..……...…………………………………………………..45

SOMMAIRE

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Dossier d’entreprise : Le Secteur Bancaire

Abréviations Significations

FMI Fond Monétaire International BRI Banque des Règlements Internationaux BIRD Banque Internationale pour le Reconstruction et le Développement IDA L’Association Internationale de Développement IFC Société Financière Internationale MIGA Agence Multilatérale de Garantie des Investissements CIRDI Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux

investissements

NSDD Norme Spéciale de Diffusion des Données

SGDD Système Général de Diffusion des Données

GAFI Groupe d’Action Financière IASB International Accounting Standards Board IFA International Federation of Accountants CRM Costumer Relationship Management TIC Technologies de l’information et d la communication GPBM Groupement Professionnel des Banques du Maroc TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée BAM Bank Al-Maghrib MRE Marocains Résidant à l'Etranger GPBM Groupement Professionnel des Banques du Maroc PNB Produit Net Bancaire BMCI Banque marocaine pour le commerce et l'industrie CDM Crédit du Maroc SG Société Générale SMSI Système de Management de la Sécurité de l’Information MENA Middle East and North Africa CCG Caisse Centrale de Garantie TPE Très Petites Entreprises GAB Guichet Automatique Bancaire AWB Attijari Wafa Bank IP Internet Protocole SIB Société Ivoirienne de Banque BIM Building Information Modeling UGB Union Gabonaise de Banque FCS Facteurs Clés de Succès

GLOSSAIRE

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Liste des tableaux : Tableau 1 : Classement des 10 grandes banques au monde 2009…..………………….10

Tableau 2 : Dates marquantes d’AWB….......................................................................31

Tableau 3 : Produits pour les particuliers...............................................................….....34

Tableau 4 : Produits pour les entreprises.................................................................…...35

Tableau 5 : Produits pour les jeunes...............................................................................36

Liste des figures :

Figure 1 : Extension du réseau bancaire au Maroc 2006-2009……………….................25

Figure 2 : Analyse SWOT du secteur bancaire marocain...…………….........………….26

Figure 3 : Filiales d’Attijariwafa Bank….........................................................................32

Figure 4 : Analyse interne et externe d’AWB……………………………......…………..36

Figure 5 : Organigramme de groupe Attijariwafa Bank........................................…........43

LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES

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Il y a encore 25 ans, partout dans le monde, la plupart des banques et des institutions financières étaient placées sous le contrôle de l’Etat. Beaucoup étaient spécialisées (Crédit foncier, Crédit agricole, Banques populaires, Caisses d’Epargne…) et les taux d’intérêt étaient en grande partie administrés. Aujourd’hui, les banques se livrent à une concurrence sur tous les terrains. Le crédit et les taux d’intérêt ne sont plus administrés. Comme dans la plupart des secteurs d’activité, la concurrence limite les marges sur les produits et les services bancaires et pousse aux innovations.

Le secteur bancaire est un secteur très déterminant pour la santé et le développement de l’économie d’un pays. C’en est un rouage essentiel sans lequel l’investissement, les dépenses, les biens d’équipement et l’emploi seraient menacés. La banque n’est pas une entreprise ordinaire mais toute chute ou faillite dans l’une peut entrainer l’effondrement des autres également provoquant ainsi une asphyxie de toute l’économie. On comprend ainsi la raison pour laquelle elle est particulièrement régulée : son pouvoir de création monétaire est très encadré et le respect de ses ratios prudentiels surveillé.

Toutefois, en dépit de cette forte réglementation, des acteurs et des marchés échappent aux règles mises en place. Plusieurs facteurs tels que la sous évaluation des risques par les banques, par les autorités de contrôle…ont induit l’ensemble du système dans une crise financière majeure nécessitant de nouvelles règles et un renforcement du contrôle.

Nous allons ainsi traiter dans une première partie de ce dossier les aspects, l’historique et les

caractéristiques du secteur bancaire au niveau mondial pour ensuite nous pencher vers les spécificités relatives à ce secteur dans notre pays « le Maroc » dans la deuxième partie, en répondant aux problématiques suivantes :

Comment évolue et se développe le secteur bancaire dans le monde ? Quelles en sont les

caractéristiques et les principaux aspects tant au niveau international qu’au niveau du Maroc ?

INTRODUCTION GENERALE

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Première Partie

HISTORIQUE ET PRINCIPALES DONNEES SUR LE SECTEUR

BANCAIRE A L’ECHELLE MONDIALE

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I-Concepts de base et historique du secteur bancaire : 1-Concepts et définitions 1: Définition : Une banque est une entreprise particulière s’occupant des dépôts d’argent et des moyens de paiement. Au sens juridique, c’est une institution financière qui dépend du code monétaire et financier. Elle fonction généralement sous forme d’agences constituant un réseau et propose des services financiers :

• Recevoir des dépôts d’argent ; • Collecter l’épargne ; • Gérer les moyens de paiement ; • Accorder des prêts.

Les différents métiers : • Les banques se spécialisent en fonction de leur métier principal et de leur clientèle. On

distingue : • Les banques de détail ; • Les banques de dépôt ; • Les banques d’affaires ; • Les banques d’investissement ; • Les banques privées.

Les moyens de paiement : En contrepartie du dépôt d'argent et relativement à l'ouverture d'un compte, la banque doit proposer à ses clients des moyens de paiement :

• un compte bancaire ; • un chéquier ; • une carte bancaire.

Les crédits : Elle a aussi pour rôle de prêter de l'argent à ces mêmes clients et prélève une commission (ou intérêt) dont le taux est variable selon différents critères :

• Pour les particuliers : crédit immobilier, crédit voiture... ; • Pour les entreprises : traites, crédit documentaire... ; • Pour l'État : financement des déficits publics.

Les services de la banque : Les banques proposent également des services éloignés de leur métier initial tels que :

• L'assurance ; • L'assistance ; • Le cautionnement ; • La mutuelle...

Dans cette partie, nous avons expliqué les concepts de base relatifs à la notion de « banque ».

1 www.banque.comprendrechoisir.com

6

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Toutefois, il s’avère important de comprendre comment ce concept a vu le jour et comment il a évolué dans le temps pour atteindre ce degré d’importance dans les systèmes économique et financier du monde. 2- Historique :

Les origines de la banque remontent à l'antiquité :

• 3000 ans avant J.-C., on trouve des traces d'activités bancaires en Mésopotamie : dans la ville d'Ur, le Temple joue le rôle de banque et les prêtres et prêtresses celui de banquier en acceptant les dépôts d'argent et en prêtant de l'argent au souverain puis aux marchands.

Le Moyen Âge et les bases de la banque moderne :

• Le mot "banque" dérive de l'italien "banca" qui désigne un banc en bois sur lequel les changeurs du Moyen Âge exerçaient leur activité.

• Au 11ème siècle, les Lombards introduisent de nouvelles techniques financières et marquent l'histoire de la banque.

• Au Moyen-Âge, chaque grand seigneur ou chaque grande ville avait le droit de frapper sa propre monnaie. Des monnaies différentes étaient donc en circulation dans un même pays. Le rôle du changeur était de changer (moyennant paiement) la monnaie de celui qui arrivait de l'extérieur de la ville contre de la monnaie utilisée dans la ville.

De la Renaissance jusqu’à aujourd’hui :

• Le 17ème siècle à Londres : les banquiers commencent à prêter de l’argent à court terme en utilisant des dépôts de leurs clients. Dès lors, ils acceptèrent des dépôts à vue, ce qui les amena à émettre des chèques. Le plus ancien chèque qui ait conservé porte la date du 11 Juillet 1676.

• Le 19ème siècle avec la révolution industrielle, les banques allaient s’agrandir et se multiplier. C’est à cette époque que se développent en Angleterre les cinq grandes banques les Big Five (Barclays, Lloyds, Midland, National Provincial et Westminster), et en Allemagne apparaît le groupe des quatre D (Deutsche Bank, Diskontogesellschaft, Dresdner Bank et Dramstädter Bank).

• Du 19ème siècle jusqu’au au début du 20ème siècle c’est le temps des grands banquiers et

l’essor des grandes banques. C’est pourquoi, les établissements de crédit ont utilisé hardiment les fonds qu'ils centralisaient sous forme de dépôts généralement à vue, dans des spéculations risquées, dans des prêts à long terme pour le financement de véritables investissements industriels. Ils se sont comportés comme de véritables «banques à tout faire».

• La crise économique de 1929 impose l’idée que la profession doit faire l’objet d’un

contrôle, car les fluctuations de l’activité financière étaient susceptibles d’avoir un retentissement sur l’ensemble de l’activité économique.

• Dans la seconde moitié du 20ème siècle, le développement des échanges internationaux,

secoués par plusieurs crises des marchés financiers s’est accompagné de la création d’institutions financières internationales entre autres le FMI (Fond Monétaire Internationale) et la BRI (Banque des règlements internationaux) afin de renforcer la collaboration entre les

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Dossier d’entreprise : Le Secteur Bancaire

décisionnaires et les organes de surveillance et de réglementation des marchés financiers, et améliorer la circulation de l'information entre eux.

• Après 1973, les marchés financiers modernes naissent de la double nécessité d'établir un marché des changes pour gérer le nouveau système des changes flottants et de financer les déficits budgétaires des États-Unis, désormais libérés de la contrainte de change.

• Aujourd’hui le monde est bien différent de celui qui a vu naître les institutions de Bretton Woods. On parle, pour illustrer les changements survenus dans les institutions et sur les marchés financiers, d'une nouvelle règle appelée "la règle 3D" (Désintermédiation, Décloisonnement, Déréglementation)2 .

Comme tout secteur et encore plus en raison de sa particularité, le secteur bancaire requiert

l’intervention de plusieurs institutions pour le régir, le réglementer et le contrôler. Quels sont ces différents acteurs ? II-Principales institutions internationales du secteur bancaire :

1- La Banque des Règlements Internationaux : elle a vu le jour afin de régler les modalités des réparations de guerre imposées à l’Allemagne par le traité de Versailles. Cependant, son rôle ne s’est pas limité à la supervision des dédommagements payés par l’Allemagne puisqu’elle est devenue un lieu de dialogue pour les grandes banques centrales. Elle a donc pour fonctions de servir de pivot pour les systèmes de transactions monétaires internationales et d’être l’organisme de coordination entre les grandes banques centrales du monde, lesquelles en sont les actionnaires et forment son conseil d’administration.

2- La Banque mondiale : a pour mission de lutter contre la pauvreté avec passion et

professionnalisme pour obtenir des résultats durables et aider les populations à se prendre en charge et à maîtriser leur environnement par la fourniture de ressources, la transmission de connaissances, le renforcement des capacités et la mise en place de partenariats dans les secteurs public et privé. La Banque mondiale n’est pas une banque au sens habituel du terme, elle se compose de deux institutions de développement uniques dont le capital est détenu par 187 États membres :

la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) : La

Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) a pour objectif de réduire la pauvreté dans les pays à revenu intermédiaire et dans les pays plus pauvres mais solvables par le biais de ses prêts et de ses garanties, de ses instruments de gestion des risques et de ses services d'analyse et de conseil.

l’Association internationale de développement (IDA): L’Association internationale de

développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Créée en 1960, l’IDA vise à réduire la pauvreté en accordant des dons et des prêts sans intérêt destinés à financer des programmes de nature à stimuler la croissance économique, à atténuer les inégalités et à améliorer les conditions de vie des populations.

2 Pour plus de détails, veuillez voir le lexique.

8

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Les travaux de la BIRD et de l’IDA sont complétés par ceux de la Société financière internationale (IFC), l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) et le Fonds Monétaire International (FMI) :

3- La Société financière internationale (IFC) est l’institution du Groupe de la Banque mondiale chargée des opérations avec le secteur privé. Elle a pour mission de promouvoir des investissements privés durables qui réduiront la pauvreté et amélioreront les conditions de vie des populations.

4- L’Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA) : est une organisation multilatérale créée en 1988 par ses pays membres. Elle a pour mission de favoriser les investissements étrangers directs dans les pays en développement afin de promouvoir la croissance économique et de réduire la pauvreté, pour améliorer les conditions de vie des populations.

5- Le Centre International pour le Règlement des Différends Relatifs aux Investissements (CIRDI) : Il s'agit d'une organisation internationale qui offre des moyens de conciliation et d'arbitrage pour régler les différends relatifs aux investissements opposant des États contractants à des ressortissants d'autres États contractants.

6- Le Fonds Monétaire International (FMI) : son objectif premier est de veiller à la

stabilité du système monétaire international, en d’autres termes, le système international de paiements et de change qui permet aux pays (et à leurs citoyens) de procéder à des échanges entre eux.

Outre leurs différentes fonctions, certaines institutions telles que la BRI prennent en

charge la publication de statistiques trimestrielles sur l’activité au niveau international. Nous allons présenter dans la partie qui suit certaines tendances et statistiques relatives au secteur bancaire international. III-Statistiques du secteur bancaire international 3:

1- Principales tendances des statistiques internationales : - Au troisième trimestre 2010, les prêts transfrontières4 des banques déclarantes BRI ont renoué avec la croissance, grâce à une augmentation des créances dans toutes les grandes devises, sauf l’euro ;

3 Rapport trimestriel BRI, mars 2011 : Les statistiques sur l’activité bancaire internationale des banques résidentes -

à capitaux domestiques ou non - sont établies par la Direction de la Balance des paiements de la Banque de France

pour le compte de et en collaboration avec la Banque des Règlements Internationaux (BRI). Elles entrent dans le

calcul des statistiques bancaires internationales publiées chaque trimestre par la BRI (et disponibles à l’adresse

suivante (http://www.bis.org/statistics/bankstats.htm). Les séries sont produites selon deux critères : le pays de

résidence et la nationalité du capital. 4 Les prêts transfrontières se définissent comme les prêts à des agents sis dans un pays autre que le pays de

résidence de l’établissement bancaire déclarant (méthodologie de la balance des paiements).

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- Les banques actives à l’international ont accru leurs créances sur les résidents des quatre grandes régions émergentes pour la première fois depuis la chute de Lehman Brothers ; - Corrigées des fluctuations de change, les créances étrangères5 des banques déclarantes BRI sur la Grèce, l’Irlande, le Portugal et l’Espagne ont légèrement diminué ; - En septembre 2010, l’exposition de tous les grands systèmes bancaires nationaux envers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord était assez faible par rapport à leur exposition étrangère agrégée. 2- Classement des banques :

Dans le tableau ci-dessous, sont listées les 10 plus grandes entreprises mondiales en termes de chiffre d'affaires dans le secteur bancaire en 2009 :

Source : Classement Global 500 du magazine Fortune de 2009, section Banks : commercial & savings. Tableau 1 : Classement des 10 grandes banques au monde 2009

On remarque suite à ce classement des banques selon le produit net bancaire que les

banques Européennes prennent la tête du classement notamment les Pays-Bas avec ING Group suivi de la banque belge Dexia et du groupe anglais HSBC. Il est à noter que l’année 2008 et le début 2009 ont été terribles pour les banques. En effet, la crise des subprimes qui a entraîné une chute généralisée de toutes les places financières du monde et une crise du crédit, a fortement affaibli les banques.

En termes de capitalisation boursière pour l’année 2011, le classement 2011 confirme encore

la domination des banques chinoises. Celles-ci trustent les 2 premières places du podium. L’ICDC première banque des classements 2011 et 2010, fait partie des 3 banques avec plus de 200 milliards de dollars de capitalisation. Le palmarès 2011, met en avant une amélioration modérée des capitalisations par rapport à la progression importante de 2010. 10 banques dépassent aujourd’hui les 100 milliards de dollars de capitalisation contre 8 l’année passée.

Après ce bref aperçu sur les tendances des statistiques bancaires au niveau international, nous allons présenter dans la partie qui suit les différentes normes qui régissent cette activité fortement réglementée et contrôlée.

5 Les créances étrangères se définissent comme la somme des créances transfrontières et des créances locales des

établissements à l’étranger.

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IV- Normes techniques du secteur bancaire, financier et assurance :

Trois groupes de normes sont reconnues par le FMI et la Banque mondiale pour le secteur bancaire, financier et assurance:

1. Transparence des politiques :

Transparence des données : norme spéciale de diffusion des données (NSDD) et système général de diffusion des données (SGDD) ;

Transparence budgétaire : Code de bonnes pratiques en matière de transparence des finances publiques, complété par le Guide sur la transparence des recettes des ressources naturelles ;

Transparence des politiques monétaire et financière : Code de bonnes pratiques pour la transparence des politiques monétaire et financière.

2. Réglementation et contrôle du secteur financier :

Contrôle bancaire : les principes fondamentaux pour un contrôle bancaire efficace du Comité de Bâle sur le contrôle bancaire ;

Valeurs mobilières : les objectifs de la régulation financière de l’Organisation internationale des commissions de valeurs ;

Assurances : les principes de surveillance des sociétés d’assurances de l’Association internationale des contrôleurs d’assurance ;

Systèmes de paiement : les principes de surveillance des sociétés d’assurances du Comité sur les systèmes de paiement et de règlement, complétés par les recommandations en matière de systèmes de règlement des valeurs mobilières à l’intention des pays où le volume de transactions sur titres est substantiel ;

La lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme : les 40+9 recommandations du Groupe d’action financière (GAFI).

3. Intégrité du marché :

Gouvernance d’entreprise : les principes de gouvernement d’entreprise de l’Organisation de coopération et de développement économiques ;

Comptabilité : les normes comptables internationales du Conseil international de normalisation comptable (International Accounting Standards Board).

Vérification des comptes : les normes internationales d’audit de la Fédération internationale des comptables (International Federation of Accountants).

Insolvabilité et droits des créanciers : l’élaboration d’une norme basée sur les principes (de la Banque mondiale) régissant le traitement de l’insolvabilité et la protection des droits des créanciers, ainsi que sur le guide législatif (des Nations Unies) sur le droit de l’insolvabilité.

Nous avons pu noter à travers les précédents points abordés que le secteur bancaire est un secteur assez particulier. Quelles en sont ainsi les principales caractéristiques ?

V-Principales caractéristiques du secteur bancaire à l’échelle mondiale :

1. Nature de la concurrence :

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Dossier d’entreprise : Le Secteur Bancaire

Le secteur bancaire comprend deux types d’établissements en situation de concurrence

monopolistique motivés par une quête d’optimisation : des banques de dépôt et des banques de crédit. On peut considérer que ces deux types d’institutions représentent une banque individuelle possédant deux services distincts qui s’attachent à maximiser leurs bénéfices. Un de ces services se comporte strictement comme un établissement de dépôt. Il recueille auprès des ménages des dépôts entièrement assurés, paie un taux d’intérêt créditeur et place de manière optimale les fonds dans deux classes d’actifs : des prêts interbancaires risqués et des obligations d’État.

2. Evolution du marché :

L'internationalisation des activités bancaires et l'ouverture de leurs transactions à l'échelle mondiale constitue l'un des moyens mis en œuvre par les banques pour affronter les facteurs ayant entraîné la baisse de leur taux de rentabilité à l'intérieur du pays. Toutefois, cette internationalisation s'est largement accélérée au cours des années quatre-vingt-dix avec la libéralisation croissante des marchés financiers locaux et internationaux et l'immense développement des moyens de communication et des technologies informatiques.

3. Stratégies commerciales appliquées :

Malgré la disparité et la diversité des stratégies adoptées par les banques commerciales en vue de maintenir leurs quotes-parts sur le marché du financement et de faire face à la chute de leur taux de rentabilité, ces stratégies présentent des points communs.

La stagnation économique et les faibles taux de croissance dans les pays développés entraînent pour l'investissement réel, et la sphère productive de manière générale, une incapacité à trouver les marchés de placement nécessaires pour absorber les capitaux en numéraire disponibles dans les banques commerciales ; Ainsi, ces dernières ont dû chercher à réaliser des bénéfices en dehors du domaine de la production et se sont de plus en plus détournées de leur rôle initial qui consistait à fournir les capitaux nécessaires à l'économie réelle (financement et marketing de la production) pour s'orienter vers l'intermédiation bancaire, les services financiers et la gestion des risques, couvrant ainsi un certain nombre d'activités dont :

- la gestion de l'émission des titres (actions et obligations) ; - la composition et la gestion de portefeuilles …

De manière générale, dans les pays développés, les banques sont autorisées, à des degrés

divers selon le pays, à exercer des activités relatives aux valeurs, aux biens immobiliers et à l'investissement dans des institutions non financières. Ces dernières peuvent d'ailleurs être propriétaires d'une banque. La seule exception réside en Irlande et au Japon, où les banques ne sont pas autorisées à entrer dans le domaine des assurances.

4. Stratégie prix :

Le FMI incite à séparer la gestion de la dette publique des activités de la banque centrale et à confier cette responsabilité à un organisme indépendant aux objectifs précis, s'appuyant sur des indices de performance mesurables et qui doit être dirigé par des spécialistes. Les principales responsabilités de cet organisme sont de gérer au quotidien les risques encourus par le portefeuille de la dette publique, de fournir à l'État les liquidités nécessaires à un faible coût et à des conditions convenables, et de faciliter le recours de l'État aux marchés financiers internationaux en vue d'obtenir des financements en devises étrangères.

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Toutes ces caractéristiques relatives au secteur bancaire nous ont poussés à comprendre comment se développe le secteur sur le plan stratégique et vers quelles directions il s’oriente. VI- Orientations Stratégiques du Secteur Bancaire :

L’internationalisation : Suite aux différents bouleversements qu’a connus l’économie mondiale, le secteur bancaire était le premier à assumer les conséquences. Et pour en faire face, les grandes banques ont décidé de changer leurs orientations stratégiques sans toucher à leur activité. L’internationalisation est l’une des orientations les plus marquantes du secteur.

La quête de la rentabilité : Investir dans des activités et des entreprises beaucoup plus rentables était une orientation qui était adoptée au détriment des investissements risqués. Elle se considère comme l’un des incidents des crises qu’a connues le secteur.

Orientation vers de nouveaux services : nous ajoutons à ces éléments l’introduction de

nouvelles activités au domaine de la banque, telles que les assurances.

Actuellement, nous pouvons noter une forte présence des grandes banques à l’échelle internationale hors le territoire des grands marchés comme l’union européenne pour s’installer au niveau des nouveaux marchés ou bien des nouvelles économies (Asie, Afrique et Amérique du Sud) à travers des bureaux de représentations (des antennes de la banque à l’étranger dont la tâche consiste à nouer des contacts, collecter des informations, prospecter un marché potentiel), des succursales (une étape avancée de l’internationalisation qui permet de s’engager dans les opérations bancaires proprement dites) ou des filiales (différentes des succursales par leur forme juridique).

Comme tout secteur, il est clair que le secteur bancaire se développe pour connaitre des mutations positives, des innovations…mais également des crises et des récessions. Quelles sont ainsi les principales crises qu’a connues l’activité ? VII- Les crises qu’a connues l’activité jusqu’à présent :

1. Le Krach de la Bourse de Vienne de 1873 :

La bourse s’effondre à Vienne, en Autriche, le krach affectera ensuite l’Allemagne, puis les Etats-Unis. C’est le point de départ d’une stagnation, voire d’une crise économique qui perdurera jusqu’en 1896.

2. La crise bancaire Américaine de 1907 : La Panique bancaire américaine de 1907, aussi nommée Panique des banquiers, est une crise

financière qui eut lieu aux États-Unis lorsque le marché boursier s'effondra brusquement, perdant près de 50 % de la valeur maximale atteinte l'année précédente. Cette panique se propagea à tout le pays, de nombreuses banques et entreprises étant acculées à la faillite. Parmi les premières causes de la crise, on peut citer le retrait de liquidités des banques de New York, la perte de confiance des dépositaires et l'absence d'un fonds de garantie des dépôts.

3. Le krach de la bourse de New York de 1929 : Le Krach de New York provoque la plus grave crise économique mondiale du xx’ siècle.

Il est consécutif à une bulle spéculative, dont la genèse remonte à 1927. La bulle est amplifiée par le nouveau système d'achat à crédit d'actions, qui depuis 1926 est permis à Wall Street. La

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pérennité de ce système dépend donc de la différence entre le taux d'appréciation des actions et le taux d'emprunt.

4. La crise bancaire de 2008 : La crise financière mondiale qui a commencé en 2007 est une crise financière marquée par

une crise de liquidité et parfois par des crises de solvabilité tant au niveau des banques que des Etats, et une raréfaction du crédit au niveau des entreprises. Amorcée en juillet 2007, elle trouve son origine dans le dégonflement de bulles de prix (dont la bulle immobilière américaine des années 2000) et les pertes importantes des établissements financiers provoquées par la crise des « Subprimes ». C'est la crise la plus grave de l'histoire des bourses de valeurs, après celle de 1873, découlant de la crise bancaire de mai 1873.

Certes le secteur a connu d’importantes crises toutefois, il ne faut pas oublier qu’il se développe pour accompagner et suivre les tendances qu’imposent les nouvelles mutations, l’environnement économique fortement concurrentiel et l’ère de la mondialisation. Ainsi, quelles sont les innovations qu’a connues le secteur bancaire ?

VIII- Principales innovations de l’activité :

Le management de l’innovation est depuis le début des années 90 de plus en plus présent dans les discours stratégiques des entreprises, quel que soit leur domaine d’activité. Cependant, la littérature académique se limite très souvent aux innovations technologiques menées dans le secteur de l’industrie et délaisse le secteur des services qui figure pourtant au premier rang en termes de capacité à innover. Les principales innovations qu’a connues le secteur bancaire sont les suivantes :

L’innovation dans la relation client à travers la solution CRM (Costumer Relationship Management) qui permet la mise en place de solutions décisionnelles adaptées aux besoins du marketing.

Les innovations technologiques : les innovations dans les technologies de l’information et de la communication (TIC) ont permis la création de nombreux produits. L’une des innovations stratégiques les plus intéressantes est sans doute la technique de paiement électronique par carte bancaire qui a connu un développement spectaculaire. En effet, les banques prévoient leur présence virtuelle à travers le nouveau concept de la « Banque à Domicile » pour minimiser le temps de trafic et aussi les charges en termes de local et de personnel ;

La dématérialisation de la monnaie : En plus du concept « Banque Domicile », l’innovation dans le secteur bancaire a impacté davantage l’aspect de la dématérialisation de la monnaie, et cela à travers les cartes bancaires, le paiement en ligne, etc. …

Les innovations par rapport aux services offerts : le développement de nouveaux produits

comme la « bancassurance ».

Innovations, nouvelles orientations, crises, internationalisation,…sont toutes des phases et des changements par lesquels est passé le secteur bancaire jusqu’à présent et qui nous permettent de prévoir à un certain degré ceux qui vont suivre. Quelles sont donc les perspectives d’avenir des banques dans le monde ?

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IX-Perspectives d’avenir de l’activité :

Perspectives générales : Au-delà de 2012 :

A partir de 2012, les perspectives d’avenir envisagées pour le secteur bancaire concernent une nouvelle vague de fusions et d’acquisitions, non seulement à l’intérieur des pays mais au-delà des frontières également.

La croissance rapide des marchés asiatiques sera la cible des marchés émergents et des acteurs de marchés développés, y compris les fonds propres, les fonds souverains de même que les banques.

Aussi, dans un souci d’atteinte de la haute performance, les banques vont profiter des

avantages de la numérisation, de la personnalisation, des réseaux sociaux et de la mobilité en vue de se rapprocher des vies quotidiennes de leurs clients. Par ailleurs, elles pourraient aspirer à se placer au centre d’un écosystème d’alliances d’acteurs bancaires et non bancaires en vue de créer de nouvelles associations de profit et de protéger leurs parts de marché face à une compétition accrue d’entités non bancaires telles que les opérateurs téléphoniques.

Les banques devraient entamer le lancement d’un programme d’initiatives qui apportent de la valeur à court terme. Elles devraient également définir un modèle opérationnel flexible et qui puisse répondre aux besoins des consommateurs, aux changements du marché, aux innovations produit et aux changements dans le volume et le mix des produits, des canaux et des transactions. Finalement, elles devraient créer une capacité de maitrise continuelle des changements de marchés, de technologies et de règlements.

Tant avant qu’au delà de 2012, les nouvelles vertus marketing et de gestion de la clientèle du secteur bancaire, l’intégration du management du risque, la réduction stratégique des coûts…seront plus que jamais déterminants pour regagner la haute performance que les banques cherchent.

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Conclusion – Première Partie

Le secteur bancaire présente aujourd’hui un visage radicalement différent. Cette mutation s’explique par trois facteurs essentiels. Tout d’abord, les innovations majeures dans le domaine du traitement et de la circulation de l’information ont été un vecteur puissant d’évolution des métiers bancaires. Deuxièmement, la déréglementation et le développement corrélatif des marchés financiers ont fortement conditionné la transformation de l’activité des banques. Enfin, la globalisation financière a poussé à l’internationalisation des banques. L’ensemble de ces facteurs doit s’interpréter comme un accroissement de la concurrence dans le secteur bancaire. Ces bouleversements incitent les banques à mener une réflexion sur leur chaîne de valeur, autrement dit, sur l’ensemble des activités qu’elles exercent ; mais également sur les modalités de croissance et les modèles retenus par les Etats. Au cours des années récentes, les revirements stratégiques de plusieurs grandes banques internationales ont été aussi nombreux que parfois déconcertants. Les fluctuations dans les recommandations des cabinets de conseil n’ont guère contribué à éclairer les débats sur les options stratégiques de ces banques.

Au total, rien n’indique que les évolutions du système bancaire et financier qui se dessinent sont toutes compatibles avec les exigences d’une sorte de crise. La purge que subissent les activités de marché est certainement salutaire. Mais d’autres aspects de la restructuration du système bancaire (sa concentration, la victoire de la banque universelle) ne vont pas nécessairement dans la bonne direction. Si la crise que nous vivons n’est pas purement cyclique, il faudra plus que des opérations cosmétiques et des ajustements à la marge pour mettre en accord le système financier avec les besoins d’une nouvelle forme de croissance. Et il est douteux que les libres jeux stratégiques des acteurs en place suffisent à faire émerger les transformations souhaitables.

Après avoir tracé les grandes lignes du secteur bancaire au niveau international dans cette première partie en mettant le point sur son évolution historique, les principales mutations qu’il a connues en termes de crises et d’innovations, les normes et les organismes internationaux qui régulent et réglementent son activité, nous avons pu avoir une vision large et globale du secteur. Ainsi, nous allons passer du général au particulier en étudiant et analysant les différents aspects et spécificités relatifs au secteur bancaire marocain.

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Deuxième Partie

SECTEUR BANCAIRE AU MAROC

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INTRODUCTION DEUXIEME PARTIE

Le secteur bancaire représente un des principaux leviers de l’économie marocaine. Depuis son existence au Maroc avec la période de colonisation, il n’a cessé de jouer le rôle de la principale source de financement externe des entreprises. Il participe également à la stabilité sociale et politique du pays à travers les crédits immobiliers, de consommation, … etc.

Depuis 1909 à 1043, le système bancaire n’était soumis à aucune réglementation. Ce n’est

qu’en 1962 que la première tentative de réglementation et de contrôle de l’activité du secteur a vu le jour avec un arrêté intitulé au mois de mars.

A partir des années 90, le système bancaire a connu plusieurs réformes ayant pour objectif le

développement de l’efficience du secteur en mettant le point sur :

• La restructuration des marchés des capitaux ;

• La libéralisation des transactions financières ;

• La réforme du cadre juridique bancaire.

Ces différentes réformes qui ont été mises en place lors du plan d’ajustement structurel appliqué par le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale, avaient pour mission le développement et la modernisation du secteur et mettre fin aux systèmes archaïques qui dominaient afin de pourvoir suivre les politiques d’ouvertures envisagées par l’Etat.

Avec une Banque Centrale, 16 Banques commerciales, 36 sociétés de financement et

plusieurs banques de développement, le secteur bancaire se présente comme étant le plus performant au Maghreb.

Dans cette deuxième partie nous allons répondre à certaines questions à savoir :

• Quelle est l’évolution historique ainsi que les caractéristiques du secteur bancaire au Maroc ?

• Quelle analyse stratégique peut-on faire pour ce secteur ?

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I- Evolution Historique et juridique du Secteur Bancaire Marocain :

Le secteur bancaire joue un rôle prépondérant dans l'économie marocaine. Il a connu diverses réformes qui en font aujourd'hui un système moderne, adapté aux besoins de la société comme à ceux des entreprises. Il est important toutefois de connaître l’évolution de ce secteur depuis son existence. 1- Moments forts de la Banque au Maroc de 1959 à 2008 1959 : Création le 1er juillet de la Banque du Maroc, en remplacement de la Banque d’Etat du Maroc, qui marque le recouvrement par le Maroc de sa souveraineté monétaire. Institution le 17 octobre du dirham marocain. 1967 : Adoption en avril de la loi bancaire et renforcement en parallèle du rôle dévolu à la Banque, par son statut, en matière de contrôle de la profession bancaire . 1987 : Création en mars de « Dar As-Sikkah », l’unité industrielle chargée de la fabrication des billets de banque et de la frappe des pièces de monnaie. Adoption à partir d’avril de la dénomination « Bank Al-Maghrib » dans toutes les langues, en remplacement de celle de « Banque du Maroc » . 1993 : Adoption en juillet d’une nouvelle loi bancaire, qui a permis d’instituer un cadre légal unifié pour l’ensemble des établissements de crédit, d’élargir la concertation, d’adopter des mesures visant à mieux protéger les intérêts de la clientèle et de renforcer les pouvoirs de la Banque en matière de réglementation de l’activité des établissements de crédit et de leur contrôle. Amendement en octobre du statut de la Banque, en vue de mieux préciser ses missions et notamment celles liées à la politique monétaire et de donner plus d’autonomie à ses organes d’administration et de direction ; 2002 : Création en juin du Musée de la Monnaie. De par la grande collection de monnaie ancienne qu’il abrite, ce Musée approche l’art monétaire à travers les âges et constitue un enrichissement du paysage muséographique ; 2006 : Refonte du statut de la Banque, avec un mandat clair en matière de définition et de conduite de la politique monétaire et le renforcement des prérogatives relatives à la réglementation et à la supervision bancaire. Le statut de la Banque lui confère également une base légale à sa mission de surveillance et de sécurisation des systèmes et moyens de paiement et lui attribue une forme juridique de personne morale de droit public ; 2008 : Le début d’application des normes Bale II6, dont l’objectif principal est d’encourager les banques à améliorer leur capacité de mesure et de gestion de leurs risques. Après l’écoulement de

6 Les normes Bâle II (le Nouvel Accord de Bâle) constituent un dispositif prudentiel destiné à mieux appréhender

les risques bancaires et principalement le risque de crédit ou de contrepartie et les exigences en fonds propres. Ces

directives ont été préparées depuis 1988 par le Comité de Bâle, sous l'égide de la Banque des règlements

internationaux et ont abouti à la publication de la Directive CRD. Les normes de Bâle II devraient remplacer les

normes mises en place par Bâle I en 1988 et visent notamment à la mise en place du ratio MCDONOUGH destiné à

remplacer le ratio Cooke.

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l’année 2008, le secteur bancaire marocain a été marqué par plusieurs événements durant les deux années qui suivent. 2- Les derniers faits marquants de 2009 à 2010 :

o L’année 2009 a été marquée par le démarrage effectif du dispositif de médiation bancaire qui s’inscrit dans le cadre du processus visant l’instauration d’une relation saine et équilibrée entre les établissements de crédit et leur clientèle.

o En Mai 2009 une nouvelle loi sur la titrisation était promulguée.

o En mars 2009 le secteur bancaire marocain a obtenu la certification ISO 9001 pour l’ensemble des processus de la Banque.

o L’année 2009 a témoigné, La célébration du 50ème anniversaire de la BAM.

o Durant l’année 2009, le secteur bancaire marocain a subi certains effets de la crise économique et financière surtout sur les transferts des MRE (voir l’encadré ci-dessous).

o En 2010, les produits bancaires alternatifs comme la « MOURABAHA et L'IJARA » ont connu une réduction de la TVA, elle est devenu de 10 pour cent, contre les 20 pour cent qui étaient préalablement appliqués.

o En 2011, le GPBM a pris une mesure importante pour augmenter le taux de bancarisation, c’est celle des chèques barrés non endossables.

Afin de bien comprendre l’évolution historique du secteur bancaire, il faut connaitre les mutations du cadre juridique qui l’ont accompagnée.

3. Evolution du cadre juridique du système bancaire marocain :

Au cours du XXème siècle, l’Etat a considéré nécessaire de refondre la réglementation bancaire à trois reprises en 1943, 1967 et en 1993 en l’adoptant aux nécessités économiques et politiques du moment dont principalement les impératifs de développement et les contraintes des évolutions extérieures changeantes.

La transformation progressive de la législation bancaire s’est effectuée à travers les 4 phases suivantes du développement du système bancaire. L’ère devant l’indépendance (1956) fut marquée par une augmentation rapide du nombre des banques, essentiellement étrangères qui s’installèrent au Maroc principalement à Tanger. Le développement du secteur bancaire ne s’amorça réellement qu’avec la création, en 1907, de la banque d’Etat du Maroc et surtout, la signature, en 1912, du traité du protectorat.

A cette époque l’activité bancaire n’était pas réglementée en tant que telle. Il a fallu attendre 1943 pour que soit établie une première législation s’inspirant des lois françaises sur l’organisation des professions édictées en 1940 et en 1941 qui régissaient les banques et les professions se rattachant au métier de banquier.

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Dossier d’entreprise : Le Secteur Bancaire

Dès les années 70, un mouvement de décloisonnement s’amorça. Il commença avec l’extension des modalités de la loi bancaire de 1967 au crédit populaire, le 10 Juillet 1970, et s’accentua, au niveau de l’activité bancaire.

La révision de la loi bancaire fut envisagée dans le cadre de la réforme financière qui est, une composante importante du programme d’ajustement structurel poursuivi par notre pays, depuis 1983. L’introduction de normes de sécurité conformes aux règles, internationales sont à la base de la révision de la loi bancaire dont le nouveau texte fut promulgué le 7 juillet 1993.

Les objectifs de la nouvelle loi Bancaire ont été définis dans la note de présentation. Il s’agit : - « d’unifier le dispositif juridique applicable à l’ensemble des établissements bancaires et financiers, - d’élargir le cadre de la concentration entre les autorités monétaires et la profession et ; - de renfoncer la protection des déposants des emprunteurs ».

Après avoir analysé l’évolution historique et juridique du secteur bancaire en mettant le point sur certains moments forts, il est temps de découvrir quels en sont les principales caractéristiques, la structure et la contribution au développement macroéconomique du pays.

II- Secteur Bancaire au Maroc :

1- Caractéristiques du Secteur Bancaire au Maroc : Avec l’enchaînement historique ainsi que les différentes réformes qu’a connu le secteur, ce dernier se caractérise par des critères qu’on peut résumer comme suit : On peut résumer l’essentiel des caractéristiques du secteur bancaire marocain en huit points:

a) Le désencadrement du crédit :

Le désencadrement du crédit a pour objet de doter le secteur monétaire et financier des moyens devant lui permettre de contribuer plus efficacement à la croissance, en assurant aux opérateurs économiques les services financiers dont ils ont besoin et ce, au coût du marché.

b) La libéralisation des taux :

Elle a été enclenchée progressivement, en touchant d’abord les taux d’intérêts créditeurs avant d’être étendue aux taux d’intérêts débiteurs appliqués, respectivement, aux crédits à moyen et long terme et aux crédits à court terme. Les banques sont toutefois tenues de faire connaître les taux de référence bancaire qu’elles appliquent, en les affichant dans leurs guichets comme en les faisant ressortir dans les opérations de crédit qu’elles réalisent.

c) L’abandon des financements privilégiés :

Les financements privilégiés ont été peu à peu abandonnés pour de nombreuses raisons.

Le désencadrement intervenu en janvier 1991, a annulé la forte attraction que ces financements exerçaient sur les établissements bancaires durant l’encadrement, puisqu’ils pouvaient être accordés sans limitations. Les taux faibles dont ils étaient encore assortis après la libéralisation et

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Dossier d’entreprise : Le Secteur Bancaire

dont les niveaux pouvaient difficilement être augmentés ou alignés à ceux des autres crédits sont, davantage encore, diminués l’intérêt que ces financements suscitaient chez les établissements bancaires.

Notons qu’en dépit de ces évolutions, les autorités monétaires ont toujours souhaité que les banques puissent continuer à accorder une attention particulière à ces secteurs prioritaires.

d) La suppression des financements obligatoires :

A l’instar des mesures incitatives concernant l’exportation et l’investissement, les mesures contraignantes relatives au financement de l’agriculture et du logement ont été supprimées dans leur quasi-totalité.

e) Spécificité de la concurrence bancaire :

Historiquement, le secteur bancaire a longtemps était moins ouvert à la concurrence que d’autres. D’abord, pour des raisons de sécurité : la sécurité des dépôts, la nécessité d’éviter des crises de confiance, etc. ont conduit à créer des systèmes de surveillance et aussi de solidarité entre banques. C’est sans doute le seul secteur de l’économie où la faillite d’une entreprise est susceptible de créer de sérieux problèmes à une autre par le jeu de prêts entre banques et des solidarités de place financière. Le secteur bancaire est aussi le véhicule de la politique monétaire, ce qui aboutit à des réunions communes à la banque centrale et à des réactions longtemps collectives aux hausses et baisses des taux directeurs.

f) L’actionnariat du système bancaire :

Les banques commerciales marocaines ont une large prédominance de capitaux privés et ce suite aux multiples opérations de privatisation qu’a connu le secteur. Les banques marocaines gardent des liens étroits avec banques étrangères notamment françaises (Banque Nationale de Paris, Crédit Lyonnais, Crédit Agricole de France, Société Générale, Caisse d’épargne) qui détiennent une grande part de leur capital et en assure le contrôle et leur servent de correspondants pour les transactions internationales. 2- La structure du système bancaire : Ces dernières années, le paysage bancaire marocain a connu un mouvement de concentration à travers de multiples opérations de fusion-absorption pour constituer aujourd’hui cinq pôles : Banque populaire, ATTIJARI WAFABANK, Banque Marocaine du Commerce Extérieur, Banque Agricole du Maroc et les filiales des banques françaises. On assiste également à une large opération de restructuration des banques de l’Etat pour les préparer à d’éventuelles opérations de privatisations. Nombre d’établissements de crédit et organismes assimilés : 84

o Banques : 19 o Sociétés de financement : 36 o Banques offshore : 6 o Associations de micro-crédit : 12 o Sociétés intermédiaires en matière de transfert de fonds : 9 o Autres établissements : 2

Réseau :

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o Au Maroc : 4.425 guichets, dont 887 guichets pour la banque postale, soit un guichet

pour 7.100 habitants o A l’étranger : 18 filiales, 71 agences et succursales et 58 bureaux de représentation o Guichets automatiques bancaires : 4.144

3- La stratégie des banques marocaines : Le système bancaire marocain fut profondément transformé et restructuré après l’indépendance du pays. En effet au cours de ces dernières années il est apparu nécessaire de l’adapter aux évolutions liées principalement aux :

� Nouveaux besoins de financement de l’économie nationale,

� L’ouverture sur l’extérieur et aux opérations internationales,

� L’introduction de l’innovation financière et technologique.

Toutes les banques, qui opèrent actuellement, ont adopté une stratégie de banque universelle avec une spécialisation plus au moins développée dans des secteurs qu’on peut qualifier de naturels (traditionnels) et qui ont constitué dans le temps leur cheval de bataille. Pour plus de commodité, de sécurité, de souplesse et de rapidité dans les opérations et donc un meilleur service au public, les banques opèrent de profonds changements dans les processus organisationnels. 4 – Le secteur bancaire et l’environnement macroéconomique :

Sur le plan économique, la dynamique que connaît le pays durant ces cinq dernières années a permis au secteur bancaire de renforcer son rôle de moteur de l’économie marocaine. Le financement bancaire s’est fortement développé grâce à une conjoncture favorable marquée par la hausse de la consommation et de l’investissement de l’ensemble des agents économiques. Ainsi, les performances enregistrées ces dernières années tant en termes de croissance du PIB, de maîtrise de l’inflation et de hausse des investissements étrangers ont permis à l’économie marocaine d’être l’une des plus robustes et des plus compétitives de la région MENA. En effet, l’appréciation favorable de l’encours des crédits à l’économie et des dépôts à la clientèle en 2009 et au premier semestre 2010 ainsi que l’amélioration du taux de contentieux montrent que le secteur bancaire marocain a pu améliorer ses indicateurs d’activité malgré un contexte macro-économique moins euphorique. Il faut dire que l’économie marocaine présente des leviers structurels de financement bancaire qui confortent le développement de ce secteur même en temps de crise.

De point de vue macro-économique, le secteur bancaire est bien arbitré pour accompagner le développement de l’économie marocaine, il est important de souligner que celui-ci dispose de fondamentaux solides, à même de lui permettre d’être la principale source de financement du pays. Le poids important des dépôts non rémunérés, soit plus de 61 % des dépôts à la clientèle en 2009, la baisse du taux de contentieux de plus de 8 points sur les cinq dernières années ainsi que le faible coefficient d’exploitation du secteur bancaire comparativement aux pays en développement confortent la solidité financière et la rentabilité du secteur.

III- Le secteur bancaire marocain en chiffres :

o L'encours global du crédit bancaire s'est ainsi accru de 9,4 % en 2009, pour atteindre 568 milliards de dirhams, contre 519,3 milliards une année auparavant.

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Dossier d’entreprise : Le Secteur Bancaire

o La solvabilité des banques s'est renforcée après que l'Institut d'émission ait relevé dès fin 2007 le minimum réglementaire de 8 % à 10 %.

o Le ratio de solvabilité moyen, selon l'approche standard de Bâle II, s'est ainsi élevé à 11,7 % et les fonds propres de base à 8,8 % à fin 2009.

o Le rythme d’extension du réseau bancaire et postal a ainsi connu une croissance importante sur la période 2006-2009, le taux de croissance annuel moyen du nombre d’agences a été de 6% et de 9%.

o Augmentation de la quotité de financement (jusqu’à 120%) en 2009. Les banques ont fait un effort pour rehausser leurs niveaux de fonds propres à près de 69 milliards de dirhams en 2009 via l’émission de dettes subordonnées ou encore d’augmentation de capital.

o Entre 2006 et 2009, les indicateurs financiers du secteur ont crû significativement. Le (Produit Net Bancaire) PNB a enregistré une croissance moyenne de 10,4% grâce à l’expansion de l’activité de crédit. La marge d’intérêt constitue 76% des revenus du secteur.

o Au niveau du résultat d’exploitation et du bénéfice net, leurs progressions moyennes s’élèvent à 10,3 et 11,5%. Ces évolutions sont les conséquences de l’amélioration du coefficient d’exploitation et du coût du risque. En effet, le coefficient d’exploitation s’établit en moyenne à 47,7%, un niveau largement inférieur à celui observé en Europe (entre 60 et 65%). Pour ce qui est du coût du risque, il s’inscrit dans une tendance baissière à une moyenne de 0,6% entre 2006 et 2009.

o Le taux de bancarisation a atteint 47% en juin 2010 dont 6% dans le monde rural.

o Selon Attijari Intermédiation, Trois banques constituent le noyau dur du secteur bancaire au Maroc: Attijariwafa Bank, Banque Populaire et BMCE. Ces trois entités s’accaparent plus de 60% de l’activité de crédit et de dépôt à la clientèle et concentrent plus de 60% des actifs bancaires et du réseau d’agences. Dans le sillage de la bonne forme financière du secteur, ces trois établissement ont, globalement, amélioré leurs revenus d’activité, grâce à l’effet volume ainsi que l’élargissement du périmètre de consolidation à d’autres activités.

IV - Perspectives du secteur bancaire au Maroc : Sept orientations stratégiques ont été fixées pour la période 2010-2012 à savoir : 1. Faire évoluer la politique monétaire pour qu’elle contribue à un processus réussi d’intégration du Maroc dans l’économie mondiale. 2. Renforcer la supervision bancaire et développer la fonction de stabilité financière. 3. Œuvrer pour le développement des services financiers. 4. Poursuivre le développement des moyens et systèmes de paiement au regard de l’évolution de la technologie et des risques. 5. Adapter l’action du Réseau à l’évolution des missions de la Banque.

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Dossier d’entreprise : Le Secteur Bancaire

6. Renforcer le cadre de gouvernance au regard des meilleurs standards et consolider l’image de la Banque fondée sur la transparence, la conformité et l’intégrité, et s’inscrire dans une politique de développement durable. 7. Favoriser le développement professionnel, un environnement de travail motivant et viser l’efficience dans la gestion des ressources et la qualité du service rendu. V- Evolution du Secteur Bancaire au Maroc : 1- Evolution du réseau Bancaire :

7

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Figure 1 : Extension du réseau bancaire au Maroc 2006-2009 Avec un fort attachement à leur filiale à l’étranger, les banques, comme la BMCI, CDM et SG, s’inscrivent dans une logique de rentabilité et de développement rational de l’activité sur le plan local. Par contre, elles ont perdu des parts de marché au niveau de la banque de détail et la taille suffisante de leurs fonds propres, à cause du faible développement du réseau bancaire les dernières années qui reste faible par rapport aux autres banques ATW, CPM et BMCE. 2- Evolution de l’activité bancaire : Le secteur bancaire marocain a montré sa solidité et sa fiabilité face à la crise financière internationale en raison d’une politique réglementaire et prudentielle efficace. L’activité bancaire en 2009 a été marquée par une reprise graduelle du rythme d’octroi des crédits.

1. Les crédits à l’économie :

Au terme de l’année 2009, les crédits à l’économie totalisent, 568 373 MAD millions, en accroissement de 13% par rapport à 2008. Ils représentent près de 90% des ressources (91% en 2008). Cette augmentation est essentiellement redevable aux crédits immobiliers, crédits à

7 Extension du réseau bancaire 2006-2009, source ATTIJARI INTERMEDIATION

8 Extension du réseau bancaire 2006-2009, source ATTIJARI INTERMEDIATION

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l’équipement et aux crédits de consommation lesquels augmentent respectivement de 21,5% à 174 066 MAD millions, de 23% à 125 077 MAD millions et de 26% à 29 810 MAD millions.

2. Les dépôts de la clientèle :

Les dépôts de la clientèle du système bancaire marque, au 31 décembre 2009, une progression de 3%, s’établissant à 589 504 MAD millions. Les dépôts non rémunérés représentent 61,9% des ressources du marché, en amélioration de 0,7 point par rapport à l’année 2008. Les dépôts MRE augmentent de 6,8% à 120 960 millions de dirhams, ce qui correspond à 33,6% de la collecte générale de la sphère bancaire. Pour leur part, les engagements par signature s’accroissent de 7,5% pour se fixer à 164 922 millions de dirhams.

VI- Analyse SWOT :

Dans le cadre de notre analyse du secteur bancaire, nous avons proposé une analyse SWOT pour effectuer un diagnostic stratégique.

Figure 2 : Analyse SWOT du secteur bancaire marocain

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Conclusion Deuxième Partie - Recommandations Comme démontré ci-dessus dans la partie relative au SWOT, le secteur bancaire marocain est caractérisé par sa forte réglementation ainsi que plusieurs caractéristiques qui lui ont permis d’être le secteur bancaire le plus développé dans la région MENA. Pour que le secteur bancaire continue dans cette voie de développement on propose les recommandations suivantes : 1- Parmi les problèmes majeurs dont souffre le secteur bancaire est un taux de bancarisation faible surtout dans le milieu rural ; certes les banques ont mis en place plusieurs stratégies afin de l’augmenter mais plus que la moitié des marocains reste non bancarisée ; pour ce on suggère aux banques : - De diminuer les tarifs des commissions bancaires jugés trop élevé par les clients surtout pour les opérations basiques telles que : l’ouverture et la clôture des comptes, délivrance de chéquiers, envoi de relevé de compte mensuel, versement d’espèces…. - D’intensifier les compagnes de sensibilisation quant à l’importance des dépôts à terme surtout dans les milieux ruraux là où les gens se méfient toujours de la transparence du système bancaire et où le phénomène de thésaurisation est toujours répandu et constitue par conséquent un manque à gagner important pour les banques ; 2- L’acteur client que ce soit particuliers ou entreprises est l’acteur le plus dominé, sa zone d’incertitude est très importante vue que les banques détiennent une grande marge de liberté. Alors pour que les clients augmentent leur marge de manoeuvre sur le secteur on suggère de créer une association sous la tutelle de l’Etat qui a comme mission principale : la protection des clients contre les abus bancaires ; 3- la CCG est un organe qui dépend de l’Etat et plus précisément du ministère des finances, l’acteur qui a la marge de manoeuvre la plus importante dans le secteur, donc il doit veiller sur le renforcement du rôle de la CCG en matière de crédit d’investissement et d’exploitation surtout pour le compte des PME et les TPE comme ils sont souvent confrontés à des problèmes de financement dû à l’absence de garantie vue leur Chiffre d’Affaire modeste ; 4- La BAM devrait commencer à appliquer les normes BALE 3 car elles vont renforcer la réglementation des banques comme elles vont leur permettre le renforcement des fonds propres, l’adaptation des liquidités, la création de réserves contre-cycliques et de la modification de la pondération du ratio d’effet de levier ; 5- Résolution des problèmes techniques relatifs aux GAB et amélioration de la réactivité du système. De nombreux problèmes relatifs à ces appareils sont de la partie. On peut parler par exemple des cartes qui sont souvent bloquées dans l’appareil, ou de l’argent liquide que le client ne peut pas prendre même si l’opération est normalement comptabilisée. Les sociétés qui se chargent de l’installation des guichets automatiques devraient donc veiller à corriger les différents problèmes qui surviennent suite à l’utilisation des cartes. Les banques sont aussi en partie responsables, si celles-ci refusent de payer un client qui n’a pas pu prendre d’argent liquide même

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si la situation s’avère véridique, et devront donc essayer d’instaurer un système qui permettrait d’éviter de genre de problèmes fâcheux. 6- Résolution des problèmes relatifs aux systèmes bancaires. De plus en plus de personnes souhaitent disposer de comptes bancaires. Néanmoins, la surcharge de comptes a pour effet de provoquer de nombreux dysfonctionnements des systèmes. Le cas le plus fréquent est l’immobilisation du système, dont la retombée est l’incapacité des banques à réaliser les opérations bancaires. Cela se traduit par un retard conséquent sur l’actualisation des différentes opérations, ainsi qu’une perte de temps pour les clients souhaitant disposer des services bancaires tels le retrait ou le versement d’espèces. Les systèmes sont donc peu fiables et aussi peu réactifs. Effectivement, l’actualisation des opérations bancaires basiques tel le versement se fait sur une durée de 24 heures, empêchant certains clients de retirer de l’argent (dans le cas où ceux-ci utilisent le guichet automatique), même si ceux-ci en ont besoin ; 7- Les sociétés de financement doivent renforcer sa marge de manœuvre surtout face à celles qui dépendent aux grandes banques qui s’accaparent la plus grande part du marché, il faut qu’elles créent des alliances entre elles pour s’aligner aux sociétés de financement qui sont supportées par leurs sociétés mères qui sont les banques.

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Troisième partie

CAS D’ENTREPRISE – ATTIJARI WAFABANK

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Dans le but de tirer le meilleur apprentissage de notre étude, il est intéressant après nous être penchés sur l’analyse du secteur bancaire au niveau international puis sur ses caractéristiques et spécificités au niveau du Maroc, de comprendre le fonctionnement d’une banque marocaine plus précisément ATTIJARI WAFABANK. Nous allons ainsi dans les parties qui suivent analyser son développement historique, son positionnement, son organisation interne de même que les produits qu’elle offre pour conclure avec un diagnostic de son environnement aussi bien interne qu’externe.

I. Historique et développement d’AWB :

1. Historique d’AWB :

1911

Création avec implantation d’une succursale de la Banque Transatlantique à Tanger.

1969

Arrivée de M. Abdelaziz Alami en tant que Directeur Général.

1981

Inauguration du siège du boulevard Moulay Youssef.

Décembre 2003

Obtention de l’agrément de Bank Al Maghrib concernant le changement de contrôle de Wafabank et le projet de fusion avec la Banque Commerciale du Maroc.

Juin 2004

Lancement de la nouvelle identité visuelle et de la dénomination du nouvel ensemble « Attijariwafa bank ».

Décembre 2004

Fusion juridique des deux banques (rétroactive au 31/08/2004).

Janvier 2005

Acquisition de Crédit du Maroc Gestion par Wafa Gestion, dans le cadre du partenariat entre Attijariwafa bank et Crédit Agricole SA.

Septembre

2005

Obtention d’un agrément bancaire pour la création d’une filiale au Sénégal. Fusion d’Attijari Management, Wafa Gestion et Crédit du Maroc Gestion. Les trois sociétés sont réunies sous la dénomination Wafa Gestion.

Novembre 2005

Acquisition de 53,54% du capital de la Banque du Sud (Tunisie) par le consortium Attijariwafa bank et Grupo Santander. Création d’une filiale bancaire de droit français «Attijariwafa bank Europe », ayant son siège social à Paris et obtention d’un passeport européen délivré par la Banque Centrale Française.

Juillet 2006

Lancement de l’activité d’Attijariwafa bank au Sénégal avec la création d’une filiale bancaire disposant de 4 agences à Dakar.

Septembre

2006

Mise en place d’une nouvelle organisation du groupe Attijariwafa bank ; Lancement de Marocomex, plate-forme de services à l’international de la banque.

Décembre 2006

Lancement du plan de développement de la Banque du Sud « Intilak », avec une recapitalisation financière via une augmentation de capital,

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Changement de la dénomination « Banque du Sud » pour la marque Attijari bank ;

Juillet 2007 Fusion entre Attijariwafa bank Sénégal et la Banque Sénégalo-Tunisienne pour donner naissance à Attijari bank Sénégal.

Septembre

2007

Publication des comptes consolidés aux normes IAS/IFRS, une année avantl’échéance annoncée par Bank Al-Maghrib aux établissements de crédit de la place.

Décembre 2007

Attijariwafa bank est élue par l’équipe éditoriale du magazine The Banker (publication du groupe Financial Times) « banque de l’année 2007 au Maroc ».

Février 2008

Attijariwafa bank est classée Investment Grade, selon l’agence de rating internationale Capital Intelligence. L’agence estime que la banque dispose d’une bonne liquidité.

Mars 2009

Mars 2009 Lancement par Attijariwafa bank et sa filiale Wafa Cash de « Hssab Bikhir », compte bancaire sans chéquier, non rémunéré, adossé à des produits monétiques de base et permettant l’accès à des solutions de crédit à prix adaptés ; Inauguration du site Yacoub El Mansour (Casablanca) destiné aux équipes des « Services et Traitement Clientèle » et « Systèmes d’Information Groupe » ; Lancement de la téléphonie IP (Internet Protocole), avec un premier déploiement réalisé sur le site de Yacoub El Mansour.

Juillet 2010

création de la première banque alternative « Dar Assafaa Litamwil », filiale à 100% du groupe Attijariwafa bank, et lancement de ses activités.

Décembre 2010

Signature d’un protocole d’accord entre Attijariwafa Bank et la Banque postale.

Tableau 2 : Dates marquantes d’AWB

2. Filiales d’ATTIJARIWAFA Bank :

En plus de l’activité bancaire, le Groupe opère, à travers des filiales spécialisées, dans tous les métiers financiers : assurance, crédit immobilier, crédit à la consommation, leasing, gestion d’actifs, intermédiation boursière, conseil, location longue durée, factoring…..

Filiales au Maroc :

Groupe intégré, Attijariwafa bank a développé une offre para bancaire complète via ses filiales spécialisées qui occupent des positions de premier plan dans leurs métiers et constituent un relais de croissance significatif dans le développement du groupe.

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Figure 3 : Filiales d’Attijariwafa Bank

Autres filiales :

� WAFABAIL : L’offre de Wafabail, destinée aux professionnels et aux entreprises, couvre le financement des locaux professionnels, véhicules utilitaires, équipement industriel, matériel informatique, voitures de tourisme,… � WAFA IMMOBILIER : Spécialisée dans la distribution de crédits pour l’acquisition, la construction et l’aménagement de logements, Wafa Immobilier intervient également dans le financement de la promotion immobilière. � WAFA LLD : Elle est spécialisée dans la location longue durée de véhicule. Son activité consiste à mettre à la disposition des entreprises un ou plusieurs véhicules neufs pour un kilométrage et une durée convenus à l’avance (de 12 à 60 mois), moyennant une redevance mensuelle nette. � ATTIJARI FACTORING : Elle propose à sa clientèle une technique de gestion et de financement à travers laquelle elle s’engage par contrat à couvrir le risque d’impayés de leurs clients marocains et étrangers, prendre en charge la gestion des comptes clients et le recouvrement des créances et assurer le financement des factures � ATTIJARI INTERMEDIATION : Elle gère l’investissement en actions et l’intermédiation en Bourse. � ATTIJARI FINANCES CORP : Leader dans le domaine des fusions acquisitions, d’origination de dette privée ainsi que d’introduction en bourse et de marché primaire Actions. 50 opérations ont été traitées en 2006 dont 38 stratégiques. � ATTIJARI INVEST : Elle gère les prises de participations en capital-risque, la création et la gestion de fonds d’investissements ainsi que le conseil en restructuration et mise à niveau.

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� DAR ASSAFAA : Un nouveau établissement lancé récemment par attijariwafa bank et agrée par Bank Al Maghrib, il offre aux client la possibilité de réaliser leurs projets d’acquisition de biens meubles ou immeubles moyennant un produit alternatif parmi ceux autorisés par la banque centrale, dont le remboursement ne fait pas appel aux intérêts bancaires classiques», affirme le management de Dar Assafaa. Le mode de financement se fera donc par le biais du contrat Mourabaha. Celui-ci repose sur une opération d’achat et revente à tempérament d’actifs réels et à valeur connue à l’avance. En effet, l’établissement achète le bien, à la demande du client, en vue de le lui revendre à un prix majoré d’une marge bénéficiaire convenue d’avance. Cette rémunération correspond aux services rendus par l’établissement (frais de gestion du dossier, impôts, charges diverses...). Elle ne peut en aucun cas être revue par la suite à la hausse. Le règlement se fait alors en plusieurs redevances constantes.

Filiales à l’étranger :

� CBAO Groupe Attijariwafa bank au Sénégal ; � Crédit du Sénégal au Sénégal ; � SIB en Côte d’Ivoire ; � BIM au Mali ; � UGB au Gabon ; � Crédit du Congo au Congo ; � Attijari bank en Tunisie ; � Attijariwafa bank Europe en France. II. Positionnement d’AWB :

Premier Groupe bancaire et financier au Maroc, Attijariwafa bank conforte son positionnement panafricain en occupant le septième rang des banques du continent avec 4,6 millions de clients. Le Groupe dispose du plus large réseau d’agences au Maroc (1590 Agences) et ne cesse de se développer à l’international, notamment au Maghreb (169 Agences en Tunisie), en Afrique de l’Ouest (257 Agences) et en Afrique Centrale (14 Agences). Présent dans 22 pays, Attijariwafa bank rassemble près de 13 500 collaborateurs. III. Organisation interne d’AWB9 : Attijariwafa bank est gérée par une direction générale collégiale. Un comité exécutif dirige la banque sur le plan opérationnel et administratif, dans le respect des directives de la direction générale. Des comités spécialisés, présidés par le président directeur général ou un membre de la direction générale, s'ajoutent aux organes de direction et complètent le dispositif dans le sens de la collégialité des décisions. L’organisation d’Attijariwafa bank s’articule autour de quatre domaines :

Deux entités commerciales orientées client : Banque de Détail et Banque de Financement et d’Investissement, regroupant les canaux de distribution et les lignes métiers au service des différents marchés dans une optique de cross-selling ;

Un domaine regroupant la gestion globale des risques, ressources humaines, les finances

ainsi que le recouvrement et le conseil juridique ; 9 Pour plus de détails, voir annexe

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Un domaine couvrant les services financiers spécialisés (réunissant les filiales spécialisées dans les services financiers complémentaires à l’offre bancaire traditionnelle), les technologies de l’information, les services clientèle et la logistique.

IV. Produits et services d’AWB :

1. Pour les particuliers :

Produits Caractéristiques Atouts

Miftah

Assakane

Miftah Assakane est un crédit logement s’inscrivant dans le cadre d’une convention signée par Attijariwafa bank et le ministère des Finances et de la Privatisation. Ce crédit est destiné aux salariés des secteurs privés et publics dont le revenu est inférieur à 3.600 DH net/mois hors allocations familiales, et ce pour le régime HBM.

L’accès à la propriété est en toute facilité et sans difficulté. Avec une subvention étatique. > Assurance décès, invalidité et incendie.

Miftah

Ataâlim

Le Crédit Miftah Ataâlim est un crédit logement s’inscrivant dans le cadre de la convention signée entre Attijariwafa bank et la fondation Mohamed VI des enseignants. Le crédit Miftah Ataâlim est destiné aux enseignants adhérents à la Fondation Mohamed VI, et ne possédant pas de logement.

En partenariat avec la Fondation Mohamed VI des Œuvres Sociales de l’Education et la Formation, Atiijariwafa bank met à la disposition de la famille des enseignants un crédit logement très avantageux par son financement et son taux remarquablement concurrentiel. > Frais de dossier réduits.

Miftah

Al Kheïr

Miftah Al Kheïr est une formule de financement basée sur le principe de la « Mourabaha ». Il s’agit d’un contrat par lequel la banque acquiert, à la demande du client, un bien immobilier construit à usage d’habitation ou professionnel en vue de le revendre moyennant une marge bénéficiaire convenue d’avance. Le règlement se fera en un ou plusieurs versements sur une durée connue d’avance. Il est destiné à tous les particuliers et professionnels âgés de 18 à 70 ans à la dernière échéance, qui sont à la recherche de nouvelles solutions de financement pour acquérir un bien immobilier.

Miftah Al Kheïr est une formule de financement basée sur un concept innovateur, qui permet de financer les biens conformément aux exigences du client . > Vous pouvez bénéficier d’une grande souplesse : choix de la durée de financement, choix du montant de l’apport personnel, remboursement anticipé partiel ou total.

Tableau 3 : Produits pour les particuliers

Les autres produits : Miftah Al Fath – Sécuricompte - Global SECURFAMILLE - Crédit express -ISAAF AL MOUHAJIR (Mondial assistance) - Crédit BIDAYA – les produits de Dar Saafaa (Safaa-Conso - Safa-Immo - Safaa-Tajhiz- Dar assafaa).

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2. Pour les entreprises et professionnels :

Produits Caractéristiques Atouts Carte Ratib

Une carte privative qui permet aux employés des entreprises clientes de retirer totalement ou partiellement leurs salaires auprès de n’importe quel Guichet Automatique Bancaire (GAB) d’Attijariwafa bank partout au Maroc.

-Suppression des risques liés au transport des fonds et à la manipulation du cash.

-Allègement des coûts administratifs liés au traitement de la paie.

-Réduction des perturbations de la production et les interruptions prolongées du travail le jour de la paie.

Carte Visa Corporate

Une carte à puce qui porte le nom de l’entreprise et celui du porteur désigné. Cette carte prestigieuse offre également la possibilité de bénéficier d’un débit différé en fin de mois pour toutes transactions de paiement au Maroc afin de donner plus de souffle à la trésorerie de client.

-Possibilité de personnaliser les plafonds de retrait et/ou paiement par porteur, par jour et par semaine.

-Possibilité de choisir les comptes de votre entreprise à débiter pour les opérations locales et internationales.

Carte Visa Business Voyage

Une carte à puce qui porte le nom de l’entreprise et celui du porteur désigné.

Elle est entièrement personnalisable

-Possibilité de personnaliser les plafonds de retrait et/ou paiement par porteur, par jour et par semaine.

-Suivi détaillé des dépenses professionnelles au Maroc et à l’étranger, à travers des états de reporting et de synthèse réguliers.

Carte Visa Business Locale

Une carte à puce qui porte le nom de l’entreprise et celui du porteur désigné. Elle est entièrement personnalisable en termes de plafonds et d’utilisation (retrait et/ou paiement) en fonction de chacun des porteurs au sein de votre entreprise.

-Possibilité de personnaliser les plafonds de retrait et/ou paiement par porteur, par jour et par semaine.

-Suivi détaillé des dépenses professionnelles à travers des états de reporting et de synthèse envoyés mensuellement.

Tableau 4 : Produits pour les entreprises

Les autres produits : Attijarinet- Infoplus - GAB Entreprise -Visa Premier Locale - Visa Premier Internationale -Visa Gold Locale-MasterCard

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3. Pour les jeunes :

Produits Caractéristiques Atouts

Pack Ambition

Une offre attrayante spécialement conçue pour les étudiants, Une offre simple et efficace de produits bancaires, pour les aider à mieux gérer leurs dépenses quotidiennes en toute souplesse et sécurité.

L’étudiant bénéficie d’une carte de retrait et de paiement, d’un service d’alertes par SMS et d’un accès à son compte par internet.

il peut faire ses achats à des conditions très avantageuses auprès de plusieurs partenaires dans différents domaines

Tableau 5 : Produits pour les jeunes

Autres produits : pack jocker étudiants - pack jocker jeunesse actif – suimoi - miftah ach’chabab

V. Analyse SWOT d’AWB :

Forces Faiblesses - Esprit de citoyenneté ; - Sa maîtrise continue des frais d’exploitation ; - La 1ère banque dans les dépôts et crédits de la clientèle ; - Progression du portefeuille des cartes monétiques ; - Image de marque ; - Disposition d’un centre de formation «Académie Attijari», créé en 6 février 2007, qui a pour mission l’intégration des nouvelles recrues, le perfectionnement des compétences de hauts potentiels, et notamment l’amélioration du service à la clientèle ; - Management de proximité et de fidélisation capital humain ; - Personnel compétent ; - Outil informatique performants ; - Différenciation non plus par les prix et les produits, mais par la qualité du conseil, aux particuliers comme aux entreprises ; - Développement des réseaux d’agences.

- Baisse des dépôts de la clientèle ; - Recul des crédits d’investissements ; - Une très grande baisse des domiciliations Import/Export ; - Un faible taux de bancarisation.

Opportunités Menaces

-AWB est la 1ère banque du pays et d’Afrique du Nord ;

-AWB est la première dans les dépôts et crédits ;

-Présence sur le marché international (une longue expérience) ; -Le niveau culturel de la population ne cesse d’augmenter ainsi que le contact avec la banque et les services bancaires: assurances, dépôts, épargne,…De plus en plus les gens choisissent de réaliser leurs transactions via la banque vu

-La crise financière internationale qui a provoqué : *un manque de confiance chez les clients et donc la baisse des dépôts ; *une augmentation du risque financier d’où le ralentissement des investissements, le surendettement des sociétés… ; -Flottement au niveau de la bourse de Casablanca ; - Taux d’inflation élevé contre un faible

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l’assurance qu’elle génère ; -Le nouveau mode de vie exige aussi le passage par des opérations bancaires (les grands centres d’achat, les maisons de haute qualité…) ; -AWB est une marque avant d’être une banque, d’avantage elle peut maintenir une grande part de marché et imposer ses règles ; - ATTIJARIWAFA Bank a un positionnement confortable au sein du paysage bancaire marocain ; -Les besoins à des services bancaires demeurent même en période de crise (continuité de l’activité) ; - Le slogan « ça change de la banque ! » lui permet d’avoir un avantage concurrentiel ce qu’elle lui permet d’être toujours présente à l’esprit de ses clients et conséquent, les attirer.

pouvoir d’achat et de consommation ; - Le pourcentage de l’analphabétisme est toujours élevé ; -Le portefeuille de la personne marocaine reste assez bas ; un bas niveau financier… ; -Une confrontation avec les banques extérieures aussi bien qu’avec les nationales (une concurrence féroce) ; -Uniformité des produits bancaires ; -Versatilité de la demande face à la diversité de l’offre proposée sur le marché bancaire.

Figure 4 : Analyse interne et externe

Vu la progression qu’a connu son chiffre d’affaires en 2010 (4 744 433 MDH en 2010 comparativement à 4 590 892 MDH en 2009), nous pouvons dire que l’image de l’ensemble du secteur bancaire marocain, ATTIJARIWAFA Bank n’a pas été directement exposée à la crise financière internationale déclenchée en octobre 2008 du fait de la faiblesse des actifs investis à l’étranger. Néanmoins, la baisse d’activité de certains secteurs en relation avec l’international l’a impacté puisqu’elle a enregistré une décélération en matière de distribution de crédits et de collecte des dépôts au cours du premier semestre de l’année en cours. Au niveau externe, on peut constater que le groupe, a, en effet, beaucoup d’opportunités à saisir, donc peut s’attendre à une croissance de plus en plus importante. Forte avec ses FCS (Facteurs Clés de Succès) tels que l’innovation, la haute qualité de ses produits et la souplesse de traitement qui valorise ses services, AWB est donc destinée à un bel avenir. Néanmoins, cette belle trajectoire pourrait être perturbée par deux éléments majeurs qui doivent être présents à l’esprit des responsables du groupe, à savoir, la concurrence accrue provoquée par la confrontation avec les banques extérieures aussi bien qu’avec les nationales tels que BMCE, la Banque Populaire…, mais aussi la demande à laquelle le groupe répond qui est très versatile et qu’il faut conserver tout en élargissant sa gamme de produits. Sans oublier bien sur la crise économique actuelle, qui joue un mauvais rôle pour le développement de la firme.

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CONCLUSION GENERALE I- Avis et réflexion par rapport au secteur bancaire et aux différentes institutions financières :

Le secteur bancaire est pour l’économie ce qu’est le moulin à eau pour son champ : il est le pilier de croissance de l’économie de tout pays. C’est vrai certes, dans la mesure où le secteur bancaire constitue un rouage essentiel de l'organisation économique par les multiples fonctions qu'il exerce. Cependant, nous pensons qu’il ne faut surtout pas nier la face cachée du système bancaire : la plupart des personnes ne comprennent pas vraiment la vérité derrière notre système bancaire. En effet, Ce que l’histoire officielle du système bancaire ne dit pas c’est l’identité et la dimension réelle de la vie personnelle des hommes, qui se cachent derrière les plus grosses banques du monde. Ces hommes constituent une large connexion de magnats de la finance internationale, en d’autres termes, les hommes les plus puissants de la planète, méconnus du grand public, qui, contrairement à l’internationale ouvrière, sont très organisés pour défendre leurs intérêts. C’est la super-classe-dominante internationale, l’oligarchie mondiale, l’Internationale Capitaliste planétaire, nos maîtres incontestés, placés au dessus de tout : les frontières, les lois, les peuples et les Etats. Les intérêts de cette classe sont servis grâce à la Banque mondiale, le FMI et bien d’autres institutions à travers l’octroi des prêts aux pays en voie de développement mettent de la pression sur les Etats-nation afin de diminuer considérablement leurs pouvoirs par rapport aux multinationales et institutions internationales même si la prééminence et l’action permanente de l’Etat demeurent évidentes dans le processus de développement mondial donc la tendance est l’alignement de l’Etat sur les intérêts de la classe capitaliste transnationale ce qui veut dire que l’Etat est vidé de ses pouvoirs de régulation et de décision. En effet, les ajustements structurels mis en place sont en faveur des investisseurs uniquement, épuisant les sources vitales des travailleurs qui souffrent désormais de licenciements, de baisse de niveau de vie…de misère et de famine dans les pays en voie de développement. Le FMI, créé dans le seul but de servir les intérêts des puissances impérialistes, procède au pillage et à l’exploitation des ressources locales (gaz, pétrole, or, agricultures…) des pays endettés avec des taux d’intérêts élevés qu’ils sont dans l’incapacité de rembourser. Les pays pauvres devront ainsi se défaire de leurs biens publics, services publics et services sociaux en les privatisant limitant l’accès du peuple à l’éducation, à la santé ou même à l’eau ! Le FMI est également responsable de la crise alimentaire en imposant aux pays, comme conditions de prêts octroyés, de se tourner vers les cultures spéculatives comme les productions d’énergies provocant dans le temps une crise alimentaire très dangereuse non seulement pour l’équilibre de ces pays mais pour la stabilité mondiale. En fin de compte, ceci montre que les systèmes bancaires sont régis de manière à accumuler le plus de richesses possibles pour ceux qui en détiennent déjà.

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CONCLUSION GENERALE

II- Conclusion générale : Le secteur bancaire présente aujourd’hui un visage radicalement différent. Cette mutation

s’explique par trois facteurs essentiels. Tout d’abord, les innovations majeures dans le domaine du traitement et de la circulation de l’information ont été un vecteur puissant d’évolution des métiers bancaires. Deuxièmement, la déréglementation et le développement corrélatif des marchés financiers ont fortement conditionné la transformation de l’activité des banques. Enfin, la globalisation financière a poussé à l’internationalisation des banques. L’ensemble de ses facteurs doit s’interpréter comme un accroissement de la concurrence dans le secteur bancaire. Ces bouleversements incitent les banques à mener une réflexion sur leur chaîne de valeur, autrement dit, sur l’ensemble des activités qu’elles exercent ; mais également sur les modalités de croissance et les modèles retenus par les Etats.

Au cours des années récentes, les revirements stratégiques de plusieurs grandes banques internationales ont été aussi nombreux que parfois déconcertants. Les fluctuations dans les recommandations des cabinets de conseil n’ont guère contribue à éclairer les débats sur les options stratégiques de ces banques.

Au total, rien n’indique que les évolutions du système bancaire et financier qui se dessinent sont toutes compatibles avec les exigences d’une sorte de crise. La purge que subissent les activités de marché est certainement salutaire. Mais d’autres aspects de la restructuration du système bancaire (sa concentration, la victoire de la banque universelle) ne vont pas nécessairement dans la bonne direction. Si la crise que nous vivons n’est pas purement cyclique, il faudra plus que des opérations cosmétiques et des ajustements à la marge pour mettre en accord le système financier avec les besoins d’une nouvelle forme de croissance. Et il est douteux que les libres jeux stratégiques des acteurs en place suffisent à faire émerger les transformations souhaitables.

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Action : Titre représentant le capital social ou la propriété dans une société commerciale. Les actions sont un instrument qui permet de rapprocher les épargnants et les investisseurs, ce qui est une condition essentielle de l’expansion économique ; Agrément bancaire : autorisation délivrée par le Comité des Etablissements de Crédit et des Entreprises d'Investissement (CECEI), à une personne morale en vue de lui permettre d'offrir, à titre de profession habituelle, des services bancaires et des services d'investissement ; Bâle I : Ensemble de recommandations de solvabilité bancaire formulées à Bâle (Suisse) en 1988 par le Comité de Bâle, un comité rassemblant les banquiers centraux des pays du G 10 sous l'égide de la Banque des règlements internationaux, la banque centrale des banques centrales ; Bâle II : Appelé également «nouvel accord de Bâle» en référence à Bâle I, révisé en juin 2004 par le Comité de Bâle, et qui constitue un dispositif prudentiel destiné à mieux appréhender les risques bancaires et principalement le risque de crédit ou de contrepartie et les exigences en fonds propres en prenant en compte non seulement le risque de crédit mais aussi le risque de marché et le risque opérationnel dans le calcul des encours pondérés ; Banque d’affaires : Un intermédiaire financier pour les entreprises concernant des opérations financières. Son rôle n'est pas le financement des entreprises contrairement aux banques d'investissement et de financement. Elle est chargée de monter les dossiers d’introductions en bourse, les augmentations de capital, les OPA, OPE, émission de dettes ; Banque d’investissement ; Une banque, qui rassemble l'ensemble des activités de conseil, d'intermédiation et d'exécution ayant trait aux opérations dites de haut de bilan (introduction en Bourse, émission de dette, fusion/acquisition) de grands clients corporate (entreprises, investisseurs, mais aussi États...). Ces activités sont généralement scindées en entités distinctes : des opérations de Corporate Finance (finance d'entreprise), de Global Capital Markets (marchés financiers), et de Structured Finance (opérations de financement) ; Banque de dépôt ; Une banque qui reçoit et gère les dépôts d'argent ; Banque de détail ; Une banque qui exerce une activité de collecte de dépôts, de distribution de crédits et de gestion de moyens de paiement à destination d’une clientèle individuelle composée notamment des particuliers, des professions libérales et des entreprises de petite taille (commerçants, artisans,...) ; Banque Domicile : Sous-ensemble des services de la banque à distance dont on peut bénéficier à partir de chez soi ; Banque privée : Une banque n’ayant pas la forme de société enregistrée ; Banques Offshore : Une banque offshore est une banque située à l’extérieur du pays de résidence du déposant, en général dans une compétence fiscale la plus faible (ou fiscaux) qui fournit des avantages financiers et juridiques ;

LEXIQUE

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Bulle spéculative : Un niveau de prix d'échanges sur un marché très excessif par rapport à la valeur financière intrinsèque (ou fondamentale) des biens ou actifs échangés ; Cautionnement : Le cautionnement est une convention unilatérale par laquelle une personne physique ou morale, dite « caution », s'engage à payer la dette d'une autre personne, dite « débiteur principal », à son créancier. Elle est considérée comme un engagement accessoire du contrat qui relie le débiteur principal à son créancier ; Commission : Une somme perçue par une entreprise, un prestataire, ou, un intermédiaire, en rémunération des services rendus à ses clients. Des commissions de compte (fixes et proportionnelles) peuvent ainsi être prélevées par une banque en contrepartie de la tenue et du fonctionnement du compte de son client ; Concurrence monopolistique : Elle se caractérise par des situations de marché dans lesquels les produits ne sont pas homogènes ; Décloisonnement : correspond à la fois à l'ouverture des marchés nationaux et à l'élimination des barrières cloisonnant les différents marchés de capitaux ;

Dépôt à vue : Un dépôt à vue est un dépôt de fonds effectué par un agent économique (ménages, entreprise, …) sur un compte bancaire ouvert auprès d’une institution financière. Dossier d’entreprise : Le Secteur Bancaire domaine financier, le risque se présente sous de multiples formes, les plus célèbres d’entre eux étant le risque de taux d’intérêt, le risque d’évolution des cours (change, actions) et le risque de contrepartie. afflux massif d'ordres de vente ; Déréglementation : cette transformation du système financier signe la disparition du contrôle de l'État qui était la règle depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale jusqu'aux années 70 environ ; Désintermédiation : correspond au recul de l'économie d'endettement, par l'intermédiaire des banques créditrices, au profit de l'économie de marché financier (les entreprises se financent directement sur les marchés financiers en émettant des obligations, des actions…etc., au lieu de s'endetter en empruntant auprès des banques ; Fusion : une mise en commun des patrimoines (une concentration) de deux ou plusieurs sociétés, qui aboutissent à la constitution d'une nouvelle entreprise ou à une prise de contrôle. krach : C’est un effondrement brutal des cours d'une classe d'actifs, ou autrement dit un effondrement des valorisations, comme par exemple les cours sur un marché boursier à la suite d'un afflux massif d'ordres de vente ; Obligation : Un titre de créance représentant la part d'un emprunt obligataire émis soit par des entreprises publiques ou privées, soit par l'État ou des collectivités territoriales. Une obligation représente donc une dette à l’égard de l’investisseur. Elle se définit par le nom de son émetteur, son taux d'intérêt, ses dates de paiement d’intérêts, son année d'émission et sa date de remboursement ; Plan Maroc Vert : En avril 2008, à l’occasion des premières assises de l’agriculture, l’opinion publique et les professionnels découvraient pour la première fois le Plan Maroc Vert : une politique de relance de l’agriculture, désormais considérée comme le principal moteur de croissance de l’économie nationale pour la prochaine décennie ;

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Prêt interbancaire : Des opérations de prêt de liquidités réalisées sur le marché interbancaire entre les différentes banques et parfois, également, avec la banque centrale. Les prêts interbancaires sont généralement des opérations de placement de trésorerie très courte (en majorité overnight –une journée-). Ils permettent aux banques emprunteuses, en recherche de liquidités de se refinancer. Les prêts interbancaires peuvent être adossés à des garanties (effets ou titres) ou réalisés en blanc (sans garantie) ; Ratio : Un chiffre qui découle de la division de deux grandeurs. De nombreux ratios sont ainsi utilisés dans le domaine économique et financier à la fois par les managers mais aussi par des analystes ou autres spécialistes ; Ratio Cooke : C’est un ratio de solvabilité bancaire qui est recommandé par le Comité de Bâle. Il fixe la limite de l'encours pondéré des prêts accordés par un établissement financier en fonction des capitaux propres de la banque ; Risque : C’est la réalisation d’un événement futur incertain qui peut impliquer, s’il se réalise, des conséquences négatives pour un acteur ou pour une situation économique donnée ; Dans le domaine financier, le risque se présente sous de multiples formes, les plus célèbres d’entre-eux étant le risque de taux d’intérêt, le risque d’évolution des cours (change, actions) et le risque de contrepartie. Subprimes : C’est le nom donné aux crédits immobiliers (garantis par des hypothèques) octroyés par les banques américaines à compter du début des années 2000 à des ménages américains à faibles revenus. Les crédits subprimes dont les rendements étaient attractifs furent ensuite cédés dans le cadre d’opérations de titrisation à des institutions financières ou à des sociétés créées spécifiquement ; Taux d’intérêt : Il représente le coût de l'argent. Le taux d'intérêt permet de calculer le prix qu'il faut payer pour emprunter de l'argent ou la rémunération reçue en cas de prêt d'argent. L'intérêt est donc la rémunération d'un service, le prêt d'argent. Le taux d'intérêt est en règle générale annuel, mais il peut aussi être mensuel, trimestriel ou semestriel ; Taux de bancarisation : Le taux de bancarisation est un indicateur qui permet de mesurer le niveau de pénétration des services bancaires dans la population d'un pays ou d'une région. Taux de bancarisation = nombre de personnes ayant un compte en banque / population. Evidemment on peut préciser cette définition de plusieurs manières suivant l'utilisation qu'on souhaite faire de l'indicateur. Ainsi on entend parler du taux de bancarisation des ménages, des adultes ou des actifs ; Taux de change flottant : Il exprime la valeur d’une monnaie dans une autre varie librement en fonction de l’offre et de la demande sur le marché des changes ; Titres : Ce sont des supports qui matérialisent des créances détenus par des agents économiques, qualifiés d’investisseurs sur d’autres agents économiques, appelés emprunteurs. Les titres peuvent être purement financiers et se référer à des prêts ou à des investissements en capital ou être adossés à des transactions économiques (lettre de change, billet à ordre) ;

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Annexe

Figure 5 : Organigramme de groupe Attijariwafa Bank

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Bibliographie :

Anton Brender, Florence Pisani ; « Les déséquilibres financiers internationaux », la

découverte ;

Laurent Scialom, « Economie bancaire », la découverte ;

Mohamed Azzedine Berrada « Les techniques de banques et de crédit et de commerce

extérieur », 1ère édition 1982 ;

Rouach, M., Naulleau, G. (2002). Le contrôle de gestion bancaire et financier. Paris,

Revue Banque, pp. 374 ;

« La gestion de la banque » de Coussergues, 6é édition.

Global Europe Anticipation Bulletin (GEAB) ;

Rapport annuel de Banque Al Maghrib 2009;

Rapport annuel sur le contrôle, l’activité et les résultats des établissements de crédit 2008 ;

Rapport d’activité de la BMCE BANK 2009 ;

Rapport annuel d'AWB 2010 ;

Article de M. Abdellatif JOUAHRI Gouverneur de Bank Al-Maghrib « Le Maroc face à la

crise et après la crise » Casablanca, le 26 novembre 2009.

Webographie :

www.ccg.ma

www.finance.gov.ma

www.marocbanque.net

www.bkam.ma

www.bis.org/statistics/bankstats

www.banque.comprendrechoisir.com

www.attijariwafabank.com

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES

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Sommaire…………………………………………………………………………………………..1

Glossaire………………………………………………………………..…………………………..2

Liste des tableaux et des figures………………………………………………………………….3

Introduction générale….…………………………………………………………………………..4

Première Partie - Historique et principales données sur le secteur bancaire à l’échelle

mondiale…………………………………………………………………………………………....5

I- Concepts de base et historique du secteur bancaire…………...………...……………...6

1. Concepts et définitions……………………………………………………………………6

2. Historique …………………………………………………………………………………7

II- Principales institutions internationales intervenant dans le secteur………..………….8

1. La Banque des Règlements Internationaux …………………………………………….8

2. La Banque mondiale ……………………………………………………………………...8

3. La Société financière internationale………………………………………………………9

4. L’Agence Multilatérale de Garantie des Investissements………………………………9

5. Le Centre International pour le Règlement des Différends Relatifs aux

Investissements…………………………………………………………………………….9

6. Le Fonds Monétaire International ……………………………………………………….9

III- Statistiques sur le secteur bancaire international………………………..……………...9

1. Principales tendances des statistiques internationales………………………………….9

2. Classement des banques……………………………………………………………..…..10

IV- Normes techniques du secteur bancaire, financier et assurance………………………11

1. Transparence des politiques……………………………………………………………..11

2. Intégrité du marché ……………………………………………………………………...11

3. Réglementation et contrôle du secteur financier……………………………………….11

V- Principales caractéristiques du secteur bancaire…………………………..….……….11

1. Nature de la concurrence………….……………………………………………………..11

2. Evolution du marché …………………………………………………………………….12

3. Stratégies commerciales appliquées…………………………………………………….12

4. Stratégie prix ……………………………………………………………………………..12

VI- Orientations stratégiques ……………………..………..……………………………….13

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VII- Les crises qu’a connues le secteur jusqu’à aujourd’hui……………………………....13

1. Le Krach de la Bourse de Vienne de 1873 ……………………………………………..13

2. La crise bancaire Américaine de 1907………………………………………………….13

3. Le krach de la bourse de New York de 1929 ………………………………………….13

4. La crise bancaire de 2008 ……………………………………………………………….14

VIII- Principales innovations de l’activité…..……………………………......…….…………14

IX- Perspectives d’avenir…………………………………………………………….………15

Conclusion – Première Partie …………………………………………………….……………..16

Deuxième Partie - Secteur bancaire marocain……………………….………………………...17

Introduction Deuxième Partie ....……………………………………….………………………18

I- Evolution Historique et juridique du Secteur Bancaire Marocain……………………19

1. Moments forts de la Banque au Maroc de 1959 à 2008………………………………..19

2. Les derniers faits marquants de 2009 à 2010 …………………….…………………….20

3. Evolution du cadre juridique du système bancaire marocain…………………………20

II- Secteur Bancaire au Maroc……………………………………………………………...21

1. Caractéristique du Secteur Bancaire au Maroc ……………………………………….21

2. La structure du système bancaire ………………………………………………………22

3. La stratégie des banques marocaines……………………………………………………23

4. Le secteur bancaire et l’environnement macroéconomique…………………………...23

III- Le secteur bancaire marocain en chiffres………………………………………………23

IV- Perspectives du secteur bancaire au Maroc…………………………………………...24

V- Evolution du Secteur Bancaire au Maroc………………………………………………25

1. Evolution du réseau bancaire…………………..……………………………………..…..25

2. Evolution de l’activité bancaire………………………………………………………..…25

VI- Analyse SWOT……………………………………………………………………………26

Conclusion Deuxième Partie - Recommandations…….………………………………………..27

Troisième Partie - Cas d’entreprise : Attijari Wafabank..………………………………….....29

I- Historique et développement d’AWB ……………………………………………………30

1. Historique d’AWB ………………………………………………………………………30

2. Filiales d’ATTIJARIWAFA Bank…………………………………………..…………. 31.

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II- Positionnement d’AWB ………………………………………………………..………..33 III- Organisation interne d’AWB ………………………………………………………...…33 IV- Produits et services d’AWB ………………………………………………………….…34

1. Pour les particuliers……………………………………………………………………….34

2. Pour les entreprises et professionnels ……………………………………………………35

3. Pour les jeunes……………………………………………………………………………36

V- Analyse SWOT d’AWB ………………………………………………………………….36

Conclusion générale…..…………………………………………………………………………..38

I- Avis et réflexion par rapport au secteur bancaire et aux différentes institutions

financières…………………………………………………………………………………..38.

II- Conclusion générale ………………………...………………………………………….39

Lexique……………………………………………………………………………………………40

Annexe…………………………………………………………………………………………….43

Références bibliographiques et webographiques……………………………………………….44

Table des matières ……..……………..……...…………………………………………………..45

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