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#94 DÉC. 2016 DOSSIER RENCONTRES AVEC LA FRENCH TECH 28 BUSINESS LE GRAND PARI(S) SUR L'AVENIR 36 Made in France TEMPS FORT UNIVERSITÉS D'ÉTÉ 08 RENCONTRE VALÉRIE PÉCRESSE 22

94 Made in France - APAR · #94 dÉc. 2016 dossier rencontres avec la french tech — 28 business le grand pari(s) sur l'avenir — 36 made in france temps fort universitÉs d'ÉtÉ

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#94DÉC. 2016

DOSSIER

RENCONTRES AVEC LA FRENCH TECH — 28

BUSINESS

LE GRAND PARI(S) SUR L'AVENIR— 36

Made in France

TEMPS FORT

UNIVERSITÉS D'ÉTÉ— 08

RENCONTRE

VALÉRIE PÉCRESSE— 22

LE FRANCILIEN ›SOMMAIRE ◆ 3

ACTUS

— 06

TEMPS FORT

TOUR DE FRANCE DES ASSOCIATIONS— 12

TEMPS FORT

UNIVERSITÉ D'ÉTÉS— 08

INITIATIVES

CIP75— 14

PROFESSION D'AVENIR

LES 9 COMMANDEMENTS DU RÉSEAU PRO— 18

INITIATIVES

PARTENARIAT AVEC L’ECE— 16

PROFESSION D'AVENIR

PAROLES DE STAGIAIRES— 20

DOSSIER

COCORICO !— 28

EXERCICE PROFESSIONNEL

DEFENSE CONFRÈRES, GUIDE DES BONNES PRATIQUES...

— 41

BUSINESS

LE GRAND PARI(S) SUR L’AVENIR— 36

TALENT

MYLÈNE PEREZ— 54

RENCONTRE

VALÉRIE PECRESSE— 22

SOMMAIRE

▪ Adhésion : bulletin - formulaire PDF

▪ Statistiques professionnelles

▪ Liste de vos clients

▪ Informations pratiques :

- Documents à nous transmettre [formulaires PDF et numériques]

- EDI-TDFC:Télétransmission des déclarations fiscales

▪ Informations diverses

▪ Dossier de gestion annuel

▪ Réunions d’information

▪ Assistance téléphonique

▪ Consultation sur rendez-vous

▪ Bulletins d’information et guide pratique

Cotisations 2016

BIC - 245 € HTBNC - 228 € HT

Centre de Gestion Agréé Interentreprise Wagram Tél. 01 30 53 33 51 Fax 01 30 53 24 72E-mail : [email protected]

Association des Professions Libérales WagramTél. 01 30 53 77 05 Fax 01 30 53 77 06E-mail : [email protected]

Paris -149, avenue de Wagram 75017 Paris

Chatou - 57, bd de la république 78406 Chatou cedex

interentreprise WAGRAMCENTREDE GESTION AGRÉÉ ASSOCIATION DES PROFESSIONS

LIBÉRALESWAGRAM

Pour vos clients adhérentsAdhérer avant le 31 mai ou dans les 5 premiers

mois du début d’activité

CGAIW : Association agréée par le ministère de l'économie et des finances en date du 30 septembre 1976 Agrément n° 1 03 756

APLW : Association agréée par le ministère de l'économie et des finances en date du 27 février 1978 - Agrément n° 2 01 756

Pour votre Cabinet

www.centrewagram.fr

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Créés et administrés par des experts-comptables,nous sommes soucieux de respecter et d’intégrernos confrères dans le traitement du dossier del’adhérent.Les renseignements complémentaires sont réduitsà l’indispensable.

PUB WAGRAM 2016 N94_Mise en page 1 06/10/2016 14:07 Page 1

Revue trimestrielle de l’Ordre des experts-comptables région Paris Île-de-France, éditée par Actions-Experts

❱ E.U.R.L. au capital de 350 000 €

❱ RCS N° Paris B417 494 739 APE 741C

❱ ISSN - N°1287 - 4140 -

❱ TVA intracommunautaire FR 53417494739

❱ Diffusion : 12 500 exemplaires

❱ www.oec-paris.frTél : 01 55 04 31 3350, rue de Londres 75008 Paris

❱ E-mail : [email protected]

❱ Directeur de publication : Stéphane Cohen

❱ Comité de rédaction : Raphaële Bortolin, Stéphane Cohen, Philippe Dahinger,Céline Ducleux,Mélissa Gillot, Cécile Livolsi, Gilbert Metoudi, François Millo, Sophie Tiano

❱ Conception graphique & maquette :Julie Marie

❱ Conception page de couverture :Oxygène Communication

❱ Crédits photos :Olivier Marrache,Guy Brehinier

❱ Impression : T.C.S

❱ Régie publicitaire : APAR Tél : 01 41 49 02 90

PAR STÉPHANE COHENPRÉSIDENT DE L'ORDRE DES EXPERTS-COMPTABLES RÉGION PARIS ÎLE-DE-FRANCE EN 2015-2016

LE FRANCILIEN ›ÉDITO ◆ 5 LE FRANCILIEN ›ÉDITO4 ◆

ÉDITO

A u terme de ces quelques lignes, j’achèverai mon mandat à la tête du Conseil régional. Et avec elles également, huit années passées comme élu de cette belle maison.

Des années qui m’ont permis de nourrir quelques sentiments que je souhaitais partager avec vous.

EstimeLe premier qui me vient à l’esprit est celui d’estime. Celle dans laquelle tiennent de nombreux interlocuteurs de l’économie francilienne, notre profession. Sans effet de manche, l’expert-comptable est perçu comme un professionnel incontournable, alliant proximité, rigueur, éthique et responsabilité. Rien d’étonnant à ce, qu’enquête après enquête, le taux de satisfaction exprimé par nos clients soit au firmament. Une estime qui doit se traduire par une meilleure reconnais-sance des pouvoirs publics, en particulier dans le domaine déclaratif.

ConfianceLe deuxième sentiment m’est plus personnel : c’est celui de la confiance. En écho aux inquiétudes que vous êtes nombreux à exprimer face à la mutation de nos modes de production mais, également, à la nécessité d’absorber une complexité administrative croissante, j’ai la conviction que nous savons, mieux que d’autres, trouver l’énergie pour nous adapter. J’ai vu ces huit dernières années les cabinets tester et implémenter de nouvelles solutions pour, au rythme du marché, répondre aux demandes de leurs clients. Qui, soit dit en passant, ne vont pas toujours dans le sens d’une digitalisation tous azi-muts. Au diable les discours préconçus et définitifs. Nous sommes des pragmatiques et la communication permanente avec nos clients : signe notre force.

Détermination Le troisième sentiment, c’est la détermination. Vous êtes depuis huit ans chaque année plus nombreux à participer aux manifestations que nous proposons, les Universités d’été en tête. Ceci traduit une volonté collective d’aller de l’avant, de chercher de nou-velles idées. Cette vitalité distingue notre corps professionnel et impressionne notre environnement. Nous sommes une force collective.

Affection et gratitudeLes derniers sentiments sont ceux de l’affection et de la gratitude. Affection pour une profession grâce à laquelle j’apprends un peu plus chaque jour. Gratitude envers tous ceux qui participent de près ou de loin au fonctionnement du conseil régional et au rayonnement de la profession. Je pense, bien entendu, aux consœurs et confrères volon-taires lors de différentes manifestations ou participant aux commissions de l’Ordre. Je pense également aux élus qui consacrent chaque année bénévolement près de 8.000 heures pour faire fonctionner l’ institution. Je pense enfin aux collaborateurs perma-nents qui, avec leur énergie et leur enthousiasme, permettent aujourd’hui de réduire les coûts de fonctionnement de l’Ordre et le montant des cotisations tout en gérant toujours plus d’ inscrits.

Quiétude Lors des élections ordinales qui ont connu leur dénouement le 1er décembre dernier, vous avez exprimé un choix clair en renouvelant votre confiance à la sensibilité ECF-UNION DES LIBERAUX dont je suis issu. C’est avec quiétude que je transmets donc le flambeau à Laurent Benoudiz. J’étais à ses côtés lors de la précédente mandature, lors-qu’ il créa l’opération Allo Impôt et les Journées de la transmission d’entreprise. Vous connaissez son sens de l’engagement. Il dispose des meilleures qualités pour porter haut les couleurs de la profession en Île-de-France. De nombreux challenges attendent cette nouvelle équipe et l’énergie de toutes et tous sera nécessaire, dépassant les sensibilités.Alors maintenant, à vous de jouer ! ◆

Paris, le 15 décembre 2016

Sentiments partagés...

LE FRANCILIEN ›ACTUS6 ◆ LE FRANCILIEN ›ACTUS ◆ 7

— En département

›L’ORDRE FRANCILIEN À VOTRE RENCONTRE

Perpétuant la tradition des « Franciliennes », l’équipe du conseil régional a depuis sep-tembre sillonné l’Ile-de-France pour pré-

senter les nouveaux outils à votre disposition et partager vos retours d’expérience. L’occasion notam-ment de faire une démonstration du nouveau portail www.compta-illegal.fr, destiné à faciliter la lutte contre l’exercice illégal, mais aussi de vous rappeler les principes du dispositif CIP 75, qui permet de mieux accompagner les entreprises en difficulté. ◆

— Commission Femmes

›LES CHALLENGES RELEVES PAR LA COMMISSION FEMMES

La commission Femmes, menée par Sabrina COHEN en 2015 et en 2016, ambitionne de propo-ser aux consœurs des outils et des événements

pour enrichir leur réseau, améliorer leur pratique pro-fessionnelle, mieux faire entendre leur voix. Ainsi en septembre, 85 experts-comptables se sont jointes aux quelques 37 000 coureuses venues célé-brer, au pied de la Tour Eiffel, les 20 ans de la course La Parisienne.Plus récemment, la commission a répondu aux préoc-cupations croissantes des consœurs de savoir mieux appréhender les outils digitaux au sein des petits et moyens cabinets. En partenariat avec le groupe Gene-rali, un workshop inédit a permis à une quinzaine de participantes de bénéficier des conseils de l’équipe Communication digitale du groupe et d’échanger leurs bonnes pratiques. ◆

ACTUS

— Universités d'été

›UNE RENTRÉE SOUS LE SIGNE DE LA CONFIANCE

S’ il y a bien un lieu où il fallait se trouver du 6 au 9 septembre, c’est au Palais des Congrès, théâtre des 27èmes Universités d’été de la pro-

fession comptable. Un rendez-vous incontournable, réinventé cette année pour toujours mieux répondre à vos attentes : un espace d'exposition plus ouvert pour faciliter les échanges, des ateliers plus courts, un nouveau parcours "stagiaires et collaborateurs" pour diversifier les compétences de vos équipes. Atout maître de cette édition, la conférence sur la confiance a tenu ses promesses : vous offrir un éclairage com-plémentaire et vous inspirer, grâce à la participation de 9 personnalités issues d’horizons variés. ◆

A ce sujet, voir aussi p. 8 et 9

— Exercice illegal

›INEDIT : RECONSTITUTION D’UN FAUX PROCÈS

Uu an de prison ferme. La sanction est tombée, ce mardi 15 novembre, devant un parterre de 200 personnes, installées sur les bancs de la

grande salle d'audience du Tribunal de Commerce. Ce procès, c'était celui d'une illégale, reconstituée avec brio par l’équipe de la commission Exercice illégal. Elle avait été condamnée en 2014 pour avoir assuré chaque mois la comptabilité d'une centaine de patrons de petites entreprises ou professions libérales sans être inscrite à l’Ordre, mais avec la complicité d’un véritable expert-comptable, rémunéré 300 € par an pour appo-ser le tampon requis sur les documents des clients. Une reconstitution inédite et très pédagogique, saluée dès le lendemain dans les colonnes du Parisien. ◆

— Commission secteur non-marchand

›TROPHÉES DU MEILLEUR MÉMOIRE FRANCILIEN

Pour la toute première fois, l'Ordre francilien a voulu récompenser les meilleurs mémoires fran-ciliens d'expertise comptable secteur non mar-

chand. Objectif ? Révéler les talents des femmes et des hommes qui valorisent la mission d'accompagnement de l'expert-comptable dans la mise en place d'une démarche d'économie sociale et solidaire. Retrouvez les lauréats et les photos de la remise de prix sur le site de l'Ordre, rubrique Infos d'expert. ◆

LE FRANCILIEN ›TEMPSFORT ◆ 9LE FRANCILIEN ›TEMPSFORT8 ◆

UNIVERSITÉS D’ÉTÉ

Une édition record

Près de 5 000 participants, 114 ateliers, 30 partenaires, une conférence inspirante, des intervenants issus d’horizons divers,

des rencontres précieuses et des idées qui émergent : retours en chiffres et en images sur les moments forts des UE 2016.

114ATELIERS

611 650HEURES DE FORMATION

DISPENSÉES

VOUS VOUS ÊTES

FORMÉS

Des sujets passionnants et des intervenants

d’une extrême qualité

VOUS AVEZ

RI

Edgar Grospiron,

Champion olympique

de ski et conférencier

Chris Esquerre,

Humoriste et animateur radio

Sophie Vernay,

DRH Crédit du Nord

Bernard Sananès,

PDG d'Elabe

Son-Thierry Ly,

Entrepreneur, chercheur et docteur

en économie de l'éducation

PERSONNALITÉS PRÉSENTES POUR VOUS ÉCLAIRER SUR LE THÈME DE LA CONFIANCE9 VOUS AVEZ ÉTÉ

INSPIRÉS

210ANIMATEURS

Les UE sont synonymes de convivialité.

Belle remise en jambe pour la rentrée.

TEMPSFORT

1 384 INTERACTIONS SUR SWAPCARD (APPLICATION DE NETWORKING, PARTENAIRE DE L’ÉVÉNEMENT)

VOUS AVEZ FAIT DES

RENCONTRES

VOUS VOUS ÊTES

DÉTENDUS

PRÈS DE

2 000AFFICHES DISTRIBUÉES

LE FRANCILIEN ›TEMPSFORT ◆ 11LE FRANCILIEN ›TEMPSFORT10 ◆

LA FABRIQUE DE LA CONFIANCE

TEMPSFORT

En écho à la grande conférence des Universités d'été sur le thème « Oser la confiance », dix personnalités se sont prêtées au jeu de l’entretien, dans un livre intitulé La Confiance. Extrait de la contribution de Yann Algan, économiste français.

BONHEUR PRIVÉ, MALHEUR PUBLIC

« La Société de défiance, publié il y a dix ans, pointait déjà ce paradoxe français : tout en affichant leur confiance et leur satisfaction quant à leur vie privée, notamment familiale, nos compatriotes se déclarent régulièrement plus pessimistes sur leur destin collectif et leur goût de vivre ensemble que les citoyens des autres pays déve-loppés. Ce décalage entre bonheur privé et malheur public reste aujourd’hui plus criant que jamais. Dans les dernières enquêtes internationales, les Français conti-nuent de se classer parmi les plus défiants à l’égard de leurs institutions, mais également vis-à-vis de leurs concitoyens, ce qui ne les empêche pas de garder un très haut niveau de satisfaction dans leur vie personnelle. Le paradoxe en réalité n’en est pas un, si l’on considère qu’il existe deux types de confiance. La première, la confiance « ouverte », désigne notre capacité à croire en des personnes que l’on ne connaît pas. Seulement un Français sur cinq déclare se fier aux autres d’une manière générale.

Encore moins nombreux sont ceux qui font confiance aux institutions et à leurs représentants, au gouver-nement, à la justice – sans parler des partis politiques, des syndicats, des médias ou des économistes... Cette défiance publique s’est exacerbée ces dernières années

avec la crise économique, la montée du chômage, mais aussi l’incapacité des politiques à gérer les principaux risques sociétaux – de l’emploi à l’avenir des retraites en passant par les risques sanitaires –, qui nourrit un sentiment d’insécurité. Le déficit de confiance publique est contrebalancé par un très haut niveau de confiance ancrée sur les liens de proximité : en réservant leur confiance au cercle fermé des proches et de la famille, les Français reconstruisent un havre de paix dans la sphère privée. Le problème est que pour faire société, c’est la confiance ouverte qui compte.

DE L’ÉCOLE À L’ENTREPRISE

La construction hiérarchique caractéristique de la société française se retrouve à tous les stades de la vie et tous les étages institutionnels. À commencer par l’école, archétype de l’enseignement vertical. Davantage que des héritages culturels ou familiaux, la confiance en soi et l’aptitude à la coopération sont des compétences sociales qui peuvent être développées dès le plus jeune âge grâce à des méthodes pédagogiques adéquates. Or, les jeunes Français sont confrontés très tôt à un système éducatif qui les met en compétition, les classe et les sélectionne, plutôt que de les encourager à faire des projets collectifs et à coopérer. Nous avons fait, là aussi, des études comparatives internationales, pour voir ce que fait un collégien pendant une heure de classe : en France deux jeunes de moins de 15 ans sur trois disent passer l’entièreté de leur temps à prendre des notes au tableau en silence ; les deux tiers affirment ne jamais travailler en groupe. Non seulement ce type d’ensei-gnement se révèle moins efficace pour l’acquisition des compétences que des systèmes plus coopératifs – comme l’école finlandaise par exemple –, mais il pro-duit de l’échec scolaire endémique et « fabrique » de la défiance. Un sur quatre n’a pas confiance en lui ni en sa capacité de réussir, et 40 % des élèves envisagent leur

avenir avec inquiétude. Devenus adultes, les mêmes entreront dans un monde de l’entreprise organisé de la même façon que le système éducatif. Les comparaisons internationales sont ici encore riches de leçons. Les méthodes de management sont plus hiérarchiques et verticales en France que dans n’importe quel autre pays. Nos entreprises sont structurées en silos, et à tous les niveaux de l’organisation le degré d’autonomie dont les acteurs disposent pour leurs pistes de décision est plus faible qu’ailleurs. Le même schéma est répliqué dans la sphère publique avec un fonctionnement des institu-tions d’état reposant sur la sélection d’une élite et un modèle d’administration très corporatiste. Cependant, tout n’est pas gravé dans le marbre. Si vous changez de pédagogie à l’école, par exemple en faisant travailler beaucoup plus les jeunes enfants en groupe, ou si vous adoptez en entreprise des méthodes managériales plus horizontales, aussitôt la confiance et la coopération se développent. Toutes les expérimentations que nous avons menées sur des politiques éducatives1 ou des pro-grammes de management alternatifs démontrent que l’impact est quantitativement très important. Même en France, on arrive à changer les choses !

COMMENT SORTIR DE LA DÉFIANCE ?

Cela fait longtemps que les ratés de notre système sco-laire sont pointés du doigt, tout comme les limites d’un modèle managérial dominant qui peine à se défaire de ses vieux habits. Les alternatives sont connues, mais elles ont du mal à se diffuser.

Cette difficulté à réformer en France peut être vue comme une conséquence – en même temps qu’un symptôme – de la crise de confiance. Dans une société aussi corporatiste, clivée, peu ouverte que la nôtre, le moindre changement est interprété par les intéressés comme quelque chose qui va se réaliser à leurs dépends. La majorité des blocages sociaux viennent des antici-pations négatives de chacun sur ce que les autres vont faire à leur détriment. Pourtant, dès que s’ouvrent des espaces où les personnes peuvent se rencontrer et dia-loguer, la plupart des a priori tombent. A chaque fois que les acteurs ont l’occasion de coopérer, ils le font. Pour pouvoir réformer, il faut faire confiance aux citoyens sans se contenter d’essayer d’imposer le changement par le haut.

1 Par exemple avec l’association Energie Jeunes qui combat l’échec scolaire dans les quartiers les moins favorisés. www.energiejeunes.fr

Cela passe à mon sens par des initiatives à court, moyen et long termes. A court terme, nous avons besoin de réformes à forte valeur symbolique capables de créer une rupture dans la sphère institutionnelle et politique. C’est notamment la mise en œuvre de formes de démocratie participative et de gouvernement ouvert (open government) beaucoup plus poussées, impliquant les citoyens dans les prises de décision mais aussi le déve-loppement de nouveaux types de services, associés à des processus d’évaluation des politiques publiques et des institutions indépendantes et transparentes, garants de la confiance collective. Il s’agit d’inventer une action publique 3.0, où l’Etat ne décide plus seul de ce que doit être le bien commun, mais où celui-ci est co-construit par les citoyens, les entreprises et l’ensemble de la société civile.

A moyen terme, il est indispensable d’instaurer de nou-veaux modes de management des entreprises. Je pense en particulier à la nécessité de casser le statut de cadre, extrêmement clivant entre ceux qui en bénéficient et ceux qui n’y ont pas accès. Une société corporatiste est une société où il est impossible de générer de la confiance.

Parmi les leviers à plus long terme, il y a bien sûr l’édu-cation. L’objectif est de créer une école de la confiance en lieu et place de la fabrique de la défiance. La réforme actuelle du collège, qui instaure des temps de travail en groupe et entend former les élèves à d’autres compé-tences que les savoirs académiques, va à mon avis, dans le bon sens. Il faudra du temps pour changer l’école mais l’expérience montre que c’est possible. »

PROLONGEZ VOTRE RÉFLEXION ❱ Retrouvez l’intégralité de la contribution de Yann Algan et des autres

intervenants dans le livre La Confiance disponible en téléchargement sur www.ue2016.fr/la-confiance ou par mail à [email protected]

" Il y a toujours derrière une relation d’investissement ou une relation d’échange économique, un petit rouage qu’on appelle la confiance et qui permet à l’ensemble de la machine de fonctionner."

Yann Algan est un économiste français, spécialiste de l’économie collaborative et du numérique, de l’économie de la confiance et du bien-être. Dans ses ouvrages, « la Société de la défiance » (2008), « la Fabrique de la défiance… et comment s’en sortir » (2012), il montre qu’à cause du fonctionnement éli-tiste et hiérarchique de l’Etat, les Français se caractérisent par une grande défiance, tant vis-à-vis de leurs concitoyens que des insti-tutions et du marché.

LE FRANCILIEN ›ACTUS12 ◆ LE FRANCILIEN ›ACTUS◆ 13

TEMPSFORT

1ÈRE ÉTAPE : SALON ELUCEO, STADE DE FRANCE (mars 2016)

Ce Tour a pris son départ le 9 mars, au Stade de France, dans le cadre du salon Eluceo réunissant collectivités, associations, comités d’entreprise. Pour répondre aux attentes des responsables de l’économie sociale et soli-daire comme à celles des dirigeants qui souhaitent ins-crire le mécénat dans leur stratégie d’entreprise, l’Ordre a imaginé une conférence sur le thème : « Le mécé-nat, comment le développer et le financer ? Le cas du mécénat sportif ». Il s’agissait de présenter, autour de témoignages concrets, les opportunités que représente le mécénat d’entreprise dans le domaine du sport. Les représentants de la Fondation de France, de Play Interna-tional (ex-Sport sans frontières) et de la Fédération Fran-çaise de Volley Ball ont confirmé le rôle essentiel que

joue le mécénat sportif en matière éducative et sociale. A cette occasion, Chakib Hafiani a insisté : « Le tissu associatif a tout intérêt à se faire accompagner par un expert-comptable pour réaliser son projet. Vérifier l'égi-libilité au dispositif mécénat ou aux actions d’intérêt général, préparer une procédure de rescrit fiscal et de déclarations fiscales, effectuer le suivi des contreparties ou la comptabilisation des opérations… : les profes-sionnels possèdent toutes les compétences techniques et humaines pour faciliter la mise en œuvre du mécénat. Ils n'ont pas toutefois vocation à remplacer les acteurs habituels. Bien au contraire, ils travaillent en collabora-tion avec l’ensemble des parties prenantes du secteur. »

TOUR DE FRANCE DES ASSOCIATIONS Retour sur les étapes franciliennes

Depuis mars, les experts-comptables sillonnent les départements d’Ile-de-France à la rencontre des dirigeants d’associations. Objectif : leur rappeler les secrets d’une bonne gestion, partager des expériences réussies… et montrer comment

notre profession les accompagne au quotidien. Retour sur les étapes de cette tournée pilotée par Chakib Hafiani, président de la commission « secteur non marchand » en 2015 et en 2016 à l’Ordre des experts-comptables Paris Ile-de-France.

2ÈME ÉTAPE : FORUM NATIONAL DES ASSOCIATIONS ET FONDATIONS, PARIS (octobre 2016)

Le 19 octobre, l’Ordre a continué l’aventure de son tour d’Ile-de-France en participant au Forum national des Associations & Fondations. Conçu comme un lieu de réflexion, ce rendez-vous incontournable des diri-geants et responsables de l’économie sociale et solidaire a permis à plus de 4 600 congressistes d’échanger, de s’informer et de se former sur les problématiques de financement, de gestion et de développement. A cette occasion, près de 200 représentants d’associations, de fondations et d’organisations syndicales ont souhaité rencontrer les membres de la commission francilienne « secteur non marchand » dans le cadre de l’atelier « Financements non bancaires : comment les décro-

cher, les renouveler et maîtriser leur gestion ? » Dans un contexte de restrictions budgétaires où les financements non bancaires se font plus rares, complexes et aléa-toires, alors même que la crise économique augmente les besoins des associations, les participants ont décou-vert des instruments financiers innovants: financement participatif, appels à la générosité publique, mécénat, dispositifs de "générosité embarquée" (le fait de greffer une opportunité de dons sur les transactions du quoti-dien), financements directs et indirects des bailleurs de fonds, notamment les fonds européens.

3ÈME ÉTAPE : FORUM ASSOLUTIONS, MAISON DES ASSOCIATIONS DE VINCENNNES (décembre 2016)

Le 10 décembre, c’est enfin à Vincennes, dans le cadre du Forum Assolutions, que les experts-comptables fran-ciliens ont rencontré les associations locales. Consul-tations, ateliers pratiques et conférences, quiz, fiches d’autodiagnostic… ont permis aux responsables d’asso-ciations ou bénévoles d’actualiser leurs connaissances et d‘aborder de façon ludique les points clés d’une bonne gestion de leur association. Il a également été l'occasion pour les acteurs de l'économie sociale et solidaire de trouver des conseils sur mesure en matière comptable,

fiscale, juridique ou sociale, sur le stand de la profes-sion. Une édition spéciale du Guide des associations, réalisé par le CSO, a également été remise à tous les participants.

Pour en savoir plus : è www.oec-paris.fr, rubrique Infos d’expert

◆ 13

SALON ELUCEO

Chakib Hafiani, président de la commission secteur non-marchand OEC Paris IDF

Vincent Edin, journaliste

Arnaud Dagorne, directeur général de la Fédération française de Volley Ball

David Blough, Executive Director, Play International

Thierry Legrand, expert-comptable, membre de la commission secteur non-marchand/associations

Dominique Lemaistre, directrice du mécénat, Fondation de France

Martine Gendre, responsable Marché Organismes à but non lucratif, confédération national du Crédit mutuel

FORUM NATIONAL DES ASSOCIATIONS ET FONDATIONS

LE FRANCILIEN ›INITIATIVES14 ◆ LE FRANCILIEN ›INITIATIVES ◆ 15

INITIATIVES

LES « ENTRETIENS DU JEUDI »

Le CIP75, c’est une équipe pluridisciplinaire, compo-sée d’un expert-comptable, d’un avocat et d’un juge consulaire. Des professionnels sensibles aux problèmes économiques que peuvent rencontrer les dirigeants, soucieux de leur faire prendre conscience que l’anti-cipation des difficultés est le meilleur moyen de sauver une entreprise, désireux de faire connaitre les outils de préventions offerts par la loi, de les orienter vers les bons interlocuteurs…Sur toute la France, ce sont 60 CIP territoriaux, dont le CIP75, qui assurent l’accompagnement des chefs d’entreprises à l’occasion des « Entretiens du jeudi ». Organisés dans nos locaux du 50 rue de Londres, ces entretiens reposent sur trois principes clés d’une rela-tion de confiance entre l’entreprise et les dirigeants : gratuité, confidentialité et bénévolat.« La réception gratuite de personnes en difficultés au sein du conseil régional de l’OEC est une chance unique pour chacune des parties et une preuve de l’inté-rêt de notre profession pour ces sujets », estime Albert NEHAMA, un expert-comptable bénévole. Pour le représentant de l’Ordre des Avocats du Bar-reau de Paris au CIP 75, Antoine DIESBECQ, « les Entretiens du jeudi permettent d’apporter des conseils dans un strict esprit de bénévolat, garanti par la charte d’éthique à laquelle tous les fondateurs ont souscrit en tant qu’institutions, et à laquelle tous les intervenants doivent adhérer. »

UN ACCOMPAGNEMENT TECHNIQUE ET PSYCHOLOGIQUE

Au-delà de l’expertise professionnelle qui permet d’orienter les chefs d’entreprise sur les dispositifs légaux pour remédier aux difficultés qu'ils rencontrent, le CIP75 a également l’ambition d’apporter un soutien psychologique à des dirigeants qui se retrouvent sou-

vent isolés par une situation de difficultés économiques pesante. C’est, entre autres, ce qui a poussé les béné-voles, comme Albert NEHAMA, à s'impliquer dans ce dispositif : « Je me suis impliqué dans le CIP pour apporter une aide au chef d’entreprise en difficulté en ma qualité d'expert-comptable, mais également en tant que personne pour être un soutien psychologique auprès de ces responsables qui sont souvent en situation d’importante souffrance morale. ».« Ce genre d'initiatives permet de venir en aide à un chef d’entreprise en résolvant d’autres problèmes que seulement économiques… comme la solitude à laquelle il peut être confronté au quotidien » complète Alexandre GHAHARI, expert-comptable.Pour Antoine DIESBECQ, le CIP75 est « l’expres-sion de la solidarité des professionnels du conseil aux entreprises entre eux, et à l’égard des entrepreneurs les plus démunis ».

L’INTERPROFESSIONALITÉ COMME RICHESSE DE CONSEIL

A travers ce dispositif solidaire, la preuve est faite, une fois de plus, des bénéfices de l’interprofessionnalité. La connaissance aiguisée de l’entreprise qu’a la profession comptable, complétée par l’expertise des avocats et des juges consulaires en matière de défense des droits, forment un véritable rempart aux épreuves que peut parfois engendrer la vie de l’entreprise… « L’écoute du dirigeant et le dialogue qui s’instaure avec l’avocat, le magistrat et l’expert-comptable ont vocation à donner un éclairage nouveau au chef d’entreprise, et à lui ouvrir la porte des solutions possibles » souligne Albert NEHAMA.Antoine DIESBECQ estime même qu’« il était urgent de faire prendre en charge les problématiques des entre-preneurs par des experts indépendants et bénévoles, sous le contrôle des ordres professionnels et des institu-tions dont ils dépendent. »

Le dispositif CIP, à l’initiative conjointe des professionnels du chiffre, du droit et du Centre d’Information sur la Prévention des difficultés des entreprises, s’inscrit dans une démarche de détection précoce

et de prévention des difficultés des entreprises.

CIP75

L’interprofessionnalité au secours des dirigeants d’entreprise

A ce jour, on compte déjà 13 sessions d’ « Entretiens du jeudi » réalisées et 34 chefs d’entreprise en difficultés reçus. Les professionnels du conseil d’entreprise sont aujourd’hui de véritables ambas-sadeurs de la valeur de cette nouvelle forme de collaboration interprofessionnelle :

« En tant qu'expert-comptable, participer aux entretiens CIP me permet d'échanger avec d'autres professionnels qui ont parfois une vision différente de mon métier, et qui me permettent de voir les choses autrement. »

Alexandre GHAHARI

Expert-comptable

« La réception de dirigeants en difficulté au sein même du conseil régional de l’OEC est une manière de confirmer notre engagement auprès des entreprises, ce qui est très enrichissant dans notre rôle de conseiller. »

Albert NEHAMAExpert-comptable

« Le CIP est une action individuelle et collective d’autant plus enthou-siasmante, qu’elle réunit statutaire-ment un grand nombre des acteurs et des conseils de l’entreprise. »

Antoine DIESBECQ Représentant de l’Ordre

des Avocats du Barreau de Paris au CIP 75

Depuis son lancement, le CIP75 ne cesse de voiraugmenter les demandes de rendez-vous.

VOUS SOUHAITEZ VOUS ENGAGER POUR LES ENTREPRISES AU-DELÀ DE L’EXERCICE QUOTIDIEN DE VOS MISSIONS ?

Devenez bénévole pour le CIP75 en écrivant à [email protected]

LE FRANCILIEN ›INITIATIVES16 ◆ LE FRANCILIEN ›INITIATIVES ◆ 17

INITIATIVES

L’Institut des diplômés d’Expertise Comptable en Entreprise (ECE) regroupe les titulaires du diplôme d'expertise-comptable exerçant en entreprise. Il les représente auprès des autorités publiques et des ins-tances professionnelles et promeut la spécificité de leur activité, en particulier dans les domaines de la gestion et du management.

Ces titulaires du diplôme d’expertise-comptable ne sont donc pas inscrits à l’Ordre et ne dépendent pas de ce dernier puisqu’ils exercent au sein d’une entreprise, de l’administration ou de l’enseignement.

C’est pourquoi Stéphane Cohen, président de l’OEC Paris Ile-de-France en 2015 et 2016 et Eric Freun-denreich, président de l’Institut des diplômés d’exper-tise-comptable, ont souhaité opérer un rapprochement entre les deux institutions à travers la signature d’un partenariat qui a eu lieu le 28 novembre 2016. Celui-ci poursuit deux objectifs principaux :

1 FAVORISER LE RAPPROCHEMENT DES DIPLÔMÉS DE L’EXPERTISE-COMPTABLE ET DES MEMBRES DE

L’ORDRE

Ce partenariat a pour but de favoriser le rapproche-ment des diplômés de l’expertise-comptable exerçant comme salariés, associés, administrateur ou bénévoles avec les experts-comptables de la région Paris Ile-de-France. Il est ainsi prévu un libre accès des diplômés d'expertise comptable membres de l’ECE à plusieurs manifestations organisées par l’Ordre et notamment les Universités d’été.

2FAVORISER L’ÉCHANGE DES INFORMATIONS POUR MENER DES ACTIONS COMMUNES

L’échange d’informations prévu par ce partenariat per-mettra de contribuer à la promotion de la reconversion professionnelle vers la profession d’expert-comptable. Et ce, à la fois des diplômés de l’expertise comptable et des cadres financiers en entreprise dans le cadre de l’article 7 bis.Les informations échangées permettront aussi de lut-ter de manière commune contre l’exercice illégal de la profession dans la région Ile-de-France.

Pour définir le contenu de ce partenariat et le mettre en oeuvre, un comité de pilotage et de suivi, composé en nombre égal de membres de l’OEC Paris IDF et de l’ECE, se réunira tous les deux mois. Il veillera aux conditions de bon déroulement du projet et suivra les avancées des actions de communications sur le statut d’expert-comptable en entreprise.

Le croisement des compétences généré par ce comité permettra d’accompagner la démarche et de diffuser l’information dans la région, créer des groupes de tra-vail opérationnels et promouvoir le rôle déterminant des diplômés d'expertise comptable en entreprise dans la production et la traduction d’éléments chiffrés. Par cette union, l’OEC et l’ECE se donnent ainsi les moyens de mener des actions de plus en plus efficaces de défense et développement de la profession. ◆

Notre profession a mille visages : à côté des experts-comptables libéraux, il y a les diplômés d'expertise comptable qui exercent en entreprise. Autant de forces vives, de talents, qui ont tout à gagner à se rapprocher.

avec l'institut des diplômés d'expertise comptable en entreprise (ECE)

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SIGNATURE D'UN PARTENARIAT

Emilie MORIO, expert-comptable depuis 10 ans, est présidente du CJEC Ile-de-France. Si sa carrière est encore jeune, elle a su ponctuer son parcours de rencontres et d’échanges réguliers avec les parties

prenantes de la profession comptable.

par Emilie Morio

PROFESSIOND'AVENIR

LE FRANCILIEN ›PROFESSIOND'AVENIR18 ◆ LE FRANCILIEN ›PROFESSIOND'AVENIR ◆ 19

CONSTRUIRE SON RÉSEAU

1 Le plus tôt possible vous commencerez Un réseau met des années à se construire (environ 10 ans), il faut donc le commencer bien avant le début de

votre activité professionnelle. Après tout, on connait tous quelqu’un qui connait quelqu’un… Qui pourrait avoir besoin de vous !

2 Avec précision vous identifierez vos contacts

Pour chaque personne croisée, écrivez sur sa carte quand et où vous l’avez vu ; n’hésitez pas faire des annotations dans Outlook. Ainsi vous serez en mesure de dire « Bonjour, je suis x, nous nous étions rencontrés à la soirée de l’OEC de Paris en 2014 ».

3Les rencontres physiques vous privilégierez

Les réseaux virtuels donnent de la visibilité mais vos contacts ne s’engageront pas spontanément pour vous. Ils ne vous connaissent pas vraiment. Un café ou un déjeuner de temps en temps, permettent d’apprendre à s’apprécier.

LES 9 COMMANDEMENTS DU RÉSEAU PRO

DÉVELOPPER SON RÉSEAU

4Vos relations vous entretiendrez régulièrement

Ne perdez pas le lien avec votre réseau, donnez et prenez des nou-velles régulièrement ; mais attention, jamais quand vous en avez besoin !

5Vous donnerez avant de recevoir

Réseau signifie partage. Pensez à recommander les gens de votre réseau quand l’occasion se présente… ils en feront de même pour vous le moment venu.

6Avec « l’esprit réseau » vous penserez

Vous avez des attentes vis-à-vis de votre réseau, il en est de même pour eux. Soyez approchable et amical.

ENTRETENIR SON RÉSEAU

7 Vos contacts vous tiendrez toujours informés

Pensez à tenir informé votre contact de la suite donnée à une mise en relation. Il est bon de savoir ce que celle-ci a donné pour apprécier l’intérêt de vous avoir dans ses contacts.

8Remercier est votre priorité

Il s’est engagé pour vous : remerciez votre contact ! Cela paraît anodin mais c’est une étape absolument indispensable.

9« Les amis de mes amis sont mes amis » votre adage deviendra

Après une prise de contact réussie et des choses partagées ensemble, il ne faut pas en rester là ! Entretenez votre relation en allant déjeuner avec lui ou elle et proposez lui de convier quelqu’un d’autre s’il le souhaite. Cela vous permettra d’étendre votre réseau grâce aux contacts de votre contact.

Émilie MorioPrésidente du CJEC Paris Île-de-France

Il convient de dire que le réseau n’a pas pour objectif de bénéficier de passe-droit. On entend souvent « il a fait jouer son réseau »… Et bien non. Le réseau c’est autre

chose, c’est démultiplier vos contacts grâce aux contacts de vos contacts. C’est accéder à des mises en relation que vous n’auriez pas eues tout seul, ce qui peut

s’avérer très intéressant dans la poursuite de votre carrière.

Ils sont plus de 3 600 stagiaires en Île-de-France, déjà bien engagés dans la voie de l’expertise comptable. Ils sont la relève de la profession. Quel regard neuf portent-ils sur les mutations actuelles ? Nous les avons interrogés.

PAR CHRISTELLE BERTOLINO, PRÉSIDENTE DE L'ANECS ILE-DE-FRANCE

PROFESSIOND'AVENIR

LE FRANCILIEN ›PROFESSIOND'AVENIR20 ◆

LA RELÈVE EST ASSURÉE

ILS SONT FIERS de représenter la profession comptable

« Le métier d’expert-comptable est fait pour moi ! C’est un métier pluridisciplinaire tourné vers autrui. Et un métier transversal de pilotage de l’entreprise et de services aux clients. Le métier évolue, notre position auprès du client se renforce autour des missions de conseil et de stratégie et c’est vraiment ce qui me motive ! »

Amir FARJI

ILS SAVENT RESTER VIGILANTS

sur l’évolution de la profession

« Grâce aux nouvelles technologies et au gain de productivité considérable qu’elles permettent, notre génération va pouvoir consacrer plus de temps à des prestations à plus forte valeur ajoutée. Mais selon moi, cette mutation devra être accompagnée d’une adaptation progressive de la culture de nos cabinets et de l’adoption de nouvelles stratégies. Il me semble essentiel aujourd’hui de favoriser le travail collaboratif et d’encourager la créativité et l’innovation. »

Hajar RHADDIOUI

ILS SONT OPTIMISTES

au sujet de l’avenir de la profession

« Je crois que dans les années à venir, une vague de départs à la retraite des babyboomers va créer des opportunités de contraction du marché. Les professionnels vont donc avoir un rôle prépondérant à jouer. Plus que jamais, il me semble essentiel de savoir apporter à nos clients une approche très individualisée, de pouvoir anticiper leurs besoins grâce à des modèles de gestion (tableaux de bord, business plan...) ou du conseil en patrimoine »

Axel SCIO

ILS SONT DÉTERMINÉS

à faire valoir l’image de la profession

« Je me suis engagé auprès de l’ANECS afin que nous réfléchissions déjà au métier de demain. Mon souhait est d’avoir l’occasion de continuer à apporter ma contribution à la profession à quelque niveau que ce soit. Il est vrai que notre profession souffre parfois de l’image du vieux comptable renfermé sur lui-même. C’est pourquoi les stagiaires de notre génération, celle des digital natives, doivent être les premiers ambassadeurs de la profession. Communiquer sur les chantiers lancés sur la digitalisation des cabinets et sur les nouveautés mises en place pour moderniser l’image de la profession devient donc plus important qu’hier encore. » David CABEL

BIENVENUE AUX RÉCIPIENDAIRES 2016PRESTATION DE SERMENT

RACHID ABDELILAH • BEBBE ABDOULAYE • PHILIPPE AGALERIDIS • ALINE AIGLIN • MERIEM AISSAOUI • SAMIR AIT ELHADJ • ALI AKESBI • ASSION AKUE • TAHAR ALALLAH • BERTRAND ALBE • CHLOE ALFONSI-COURRANCE • CAROLINE ALIAS • CHRISTOPHE ALLAIN • VIRGINIE ALLAIRE • BENJAMIN AMAR • AICHA AMEJJOUD • ANNE-CATHERINE AMOROSI • ANNE-SOPHIE ANDRIVON • NAWALE ANFAOUI • YULAI AO • ABDER AOUAD • PEGGY ARNOLD • PAUL ARRIBAS • NIAMKE FABRICE ATTOUMO • VIRGINIE AUGUSTE DORMEUIL • HATEM AYED • AMINE AYOUB • LORRAINE BACHELET • AUDE-LINE BACHELLERIE • DAMIEN BADIER • HABIB BAH • BERTRAND BALOCHE • BENOIT BALZAC • ERIC BARRIEU-MOUSSAT • NATHALIE BAUMGAERTENER • ZINEB BAYALI • PIERRE-EDOUARD BEAU • JEREMY BECK MANI • RICHARD BEJOT • HERVE BELAUD • CHRISTIAN BELIE • GUILLAUME BELLAICHE • JAOUHAR BEN ZID • RUBEN BENABOU • MOHAMED BENFDIL • JEAN-PAUL BENHAMOU • BARDADI BENZEGHADI • BERTRAND BER • CYRIL BERGEROT • KAMEL BERKANE • ANTOINE BERNABEU • GUILENE BERTIN • LUCILLE BILLERY • STEPHANIE BOITEL • PAMELA BONNET • GILLES BOSIGER • FABIEN BOUCHE • MALIKA BOUCHE BENISSAD • NORBERT BOUCHET • LAURENCE BOULARD • GUILLAUME BOULISSIERE • PEYO BOURSIER-LONGY • PATRICK BOUTROS • AMINE BOUYOUSFI • FABRICE BRICKER • KARINE BROGUY • CECILE BRUNEAU • CEDRIC BURGUIERE • SOUMAILA CAMARA • FLORA CAMP • ARNAUD CAMUS • CLAIRE CAPRA • ISABELLE CARROZ • ELODIE CASSART • MATHIEU CASTAINGS • AGATHE CAZCARRA • NIMA CHAFII GOLPAYEGANI • PIERRE CHANTIER • ADELINE CHARBONNIER • SEVERINE CHARPENTIER • PIERRE CHASSAGNE • CELINE CHELTIEL • ELODIE CHEVALLIER • KARIMA CHIBOU • MARYSE CHINCHILLA • JAMEL CHTEOUI • CYRIL COFFIN • SYLVIE COLCHEN • MATTHIAS COLLOT • EMMANUEL CONJARD • GERALDINE CONTE • PHILIPPE CORIAT • DINA CORNEILLE • MAITE CORNILLET • VABE COULIBALY • DAMIEN COUMERT • AMAURY COUPLEZ • CORINNE COURTIN • CELINE CRUEL • PIERRE CURELLI • NICOLAS DE COSTER • ELISABETH DE MOURA • NATHALIE DEBAES • AURELIE DELEARDE • LAURENT DELIOT • ANNE DEMERLE-PATOUILLERE • BERTRAND DENIS • AMBROISE DEPOUILLY • FRANCOIS-GUILLAUME DESJARDINS • GAELLE DEUNGOUE • CYRIELLE DIAS • ANA DONESCU • ANDRE DOUNA • CHRISTOPHE DRIEU • CAROLE DU REAU • CYRIL DUFFAU • ROMAIN DUMONT • SYLVAIN DURAFOUR • FABIEN DURAND • JEAN-CHARLES DUSSART • CEDRIC EBNER • ADRIEN ECHCHARIF • SAMIRA EL KHATTABI • RACHEL ELBAZ • ELODIE ELLOUZ • ANNE-HELENE ESTEULLE • NICOLAS ESTIVAUX-BARD • CEDRIC FAGEON • FREDERIC FARGES • FABIENNE FILIN • AUDREY FILLON • NICOLAS FLEURET • LAURENT FOUGEROLLE • AGATHE FRANZINO • DAMIEN GARCIA PALACIO • PHILIPPE GARNIER • PIERRE-EMMANUEL GARNIER • NICOLAS GATTAUT • OLIVIER GEOFFRAY • FANNY GERMON • SYLVAIN GIRAUD • ERIC GODEAU • PATRICK GOMES • JEAN JACQUES GONNARD • LAURE GOUTTE TOQUET • JOSE GRACIA MBASSI • DANIELA GRADINARU • SYLVIE GRANDPIERRE • JEROME-ERIC GRAS • ISABELLE GRAUER GAYNOR • VIRGINIE GREGNANIN • MARIE HELENE GUBERT • HERVE GUERIN • EMMANUELLE GUETTA • ELODIE GUEZ • TANIA GUEZ • ISABELLE GUIT • JEAN YVES GUYARD • LYRIANE HABIB • BENJAMIN HADDAD • JACOB HALFON • STEPHANE HAMELIN • STEPHANE HARANG • RABI HASNAOUI • YAEL HAZAN

• BENJAMIN HAZIZA • ALEXANDRE HEBERT • JEAN-BAPTISTE HERVET • FABRICE HEUVRARD • BIN HIA • AUDREY HINTZY • PHILIPPE HOARAU • DUY-ANH HONG • CHRISTOPHE HOREL • MARIA MARCELA HORN • CHANTAL HUDEBINE • SANDRINE ILBOUDO • THIERRY JAFFARD • CHARLOTTE JANSEN • AYMEN KARMA • JEAN-CLAUDE KASSI • LAETITIA KERANGALL • NELLY KERSCAVEN • KARIM KHARRAT • NICOLAS KIJ • JEAN-STEPHANE KIOLO • SVETLANA KIRST • MAHMOUD KORTBI • KADIDIA KOUMA • ESTHER KRIEF • SYLVIE LACHAUX • RENAUD LAGGIARD • MONIQUE LAMONTRE • PIERRE-HENRI LANGEVIN • JULIEN LANGLADE • THIBAULT LANSELLE • MARC LAROCHE • SEBASTIEN LASOU • JEAN-MARC LASRY • YAACOV LASRY • ANNE-SOPHIE LAVENTURE • ANOUAR LAZRAK • CLARISSE LE MARESCHAL PEIGNON • BENEDICTE LE MAUX • EMMANUEL LE MINIER • NICOLAS LE MOUAL • SEBASTIEN LE NEEL • ALEXANDRA LEBLANC • XAVIER LEFEVRE • STEPHANE LEMANISSIER • JEREMIE LERONDEAU • LAURENT LEVEQUE • NICOLAS LIODENOT • ERWAN LIRIN • VIRGINIE LOIGEROT • GHISLAINE LOUESSARD CAYROCHE • ROMAIN LUSSIANA • YOUNES MAALAL • SANDRINE MAHE-FRANCOIS • AMINE MAJDI • ALEXIA MALGOIRE • HAYET MALLAM-IDI • CARINE MALVAL • FLORIANE MAMAN • SECOU MANE • MAGALIE MARCELIN DEBS • GUILLAUME MARE • SANDRA MAROUF • KEVEN MARQUES • ISABELLE MARTY • JEAN-CLAUDE MARTY • SAMY MARZOUK • ANNA MASLOVA • CAROLE MASSON • CLEMENCE MBANANG MATSA • FRANCK MEDIONI • FRANCOIS MERLET • STEVE METOUDI • ISABELLE MEUNIER • TEODORA MEYSSELLE-MILKOVA • RODOLPHE MILLET • ERIC MONFOUGA • DANIELE MONTANARO • AGNES MONTENVERT-BROKS • MYRIAM MONTILLOT • MARCELLINE MONTRESOR TIMPESTA • DENIS MORAEL • PIERRE-OLLIVIER MORAND • CYRIL MOULIN • MAROUF MOUTAIROU • SYLVIE NAOUE • KESARHOUSSEN NAZAMOUDINE • BEATRICE NDIAYE • SANA NDOYE • HANANE NEGROUZ • PHILIPPE NGUYEN • LUC NGUYEN-HUU • STEPHANE NIZARD • CHRISTELLE ODOUL • ANNA OSIPA • LILIANE OYOUROU TOIN • CLAIRE PAJONA • LINDA PANNETIER • PHILIPPE PAPROCKI • PEGGY PARISOT • THOMAS PASQUETTE • CHRISTOPHE PATOUILLERE • CLAUDIA PATRICIO PIRES • JOEL PEREIRA • AVI PEREZ • JEAN-CHRISTOPHE PERNET • ROBERT PERROT • ANGELE PEYTIER • NADEGE PINEAU • SEBASTIEN PLEYNET • ALEXANDRA POMAR • PASCAL PORTES • FABIEN POURBAIX • JORIC PROCTER • FLORENT PULIN • YANN-ERIC PULM • JIALIAN QIN • SOPHIE QUESSARD • SHAMIR RAJABALY • FABRICE RAKOTONDRAVELO • EMILIE REBOUX • HELENE REMOND • YOANELLE RENAUT • ALEXANDRE RESTEN • ALEXIS REY • MOHAMED RHADDIOUI • MURIEL RIBATTO • CEDRIC RIGAUDY • AMELIE RIOTTE • VIRGINIE RISSEL • SEBASTIEN ROBINEAU • XAVIER ROLLAND • EMMANUEL ROLLIN • DANIEL RONGIER • ALEXANDRE ROQUOPLO • EMMANUEL ROSEC • SYLVAIN ROUSMANT • LYDIE ROUSSE • FANNY ROUSSEAU • CELINE ROUX • DANIEL ROZENBAUM • HAYTHEM SAADANI • ZINEB SAFRI • FATEN SAIDI • CECILE SAINT JEAN • CECILE SAINT MARTIN • MICHAEL SARFATI • MAEVA SAVIGNAC • EDOUARD SCHOELL • IRENE SCOLAN • JONATHAN SELLAM • ANIS SENHADJI • GUILLAUME SERVAUD • RAZWAN SHARIF • PAUL ALEXIS SIA • AMANDINE SIX • JULIEN SORBA • MALCOM SOSSOU • SOPHIE SOTIL-FORGUES • JOHANA SROUR • HAMIDOU SY • JULIE SZTRAJT DIT FLINKER • DAVID TAIEB • PRISKA TAIEB BOTBOL • FRANCINE-ANGELE TAN FRITZ • AMAL TAOUR • MARC TARTARIN • MARIUS HEBERLER TEMGOUA NGOUNE • AURELIA TESSIER • AUDE THELIER • NICOLAS TIXIER • ARNAUD TONNET • ALEXANDRE TOUCHARD • BABA TOURE • MOUSSA TRAORE • LAURENT TRUFFINET • CHRISTOPHE VAISSETTES • DAMIEN VALLEE • VINCENT VALLEE • STEPHANE VAN BOX SOM • STEPHANE VAZEILLE • RENAUD VERDIERE • VICTOR VEYSSIERE • BERTRAND VIALA • SOPHIE VIARD • FABRICE VIDAL • EDGAR VIEIRA • JEAN-MARC VILLOIS • SEBASTIEN VOUAUX • GUILLAUME WADOUX • WEI WEN • CATHERINE WETZEL • FILIP YABAS • JUSTINE YABAS • DJAMEL ZAHRI • RAMTIN

ZINALZADEGAN • ALLA ZMIRO •

JEUDI 1ER DÉCEMBRE

2016

CONSEIL RÉGIONAL

D’IDF

Edition parrainée par Madame VALÉRIE PÉCRESSE, Présidente de la Région Île-de-France

LE FRANCILIEN ›RENCONTRE22 ◆ LE FRANCILIEN ›RENCONTRE ◆ 23

Valérie Pécresse, durant la campagne des régionales, vous avez pris des engagements forts pour l’écono-mie francilienne. Notamment en faveur des TPE et PME et de leur financement. Pouvez-vous nous en rappeler les principaux ?

Nous avons en effet mis en place des aides lisibles, adap-tées aux besoins des entrepreneurs. Nous avons ainsi créé un « Prêt croissance » pour les TPE, en partena-riat avec Bpifrance, sans caution prise sur le dirigeant : nous estimons que la Région doit prendre sa part de risque pour soutenir ces entreprises et les aider à gran-dir. Au-delà de ce prêt, les TPE peuvent également bénéficier, via le dispositif « TP’up », d’un soutien à leurs projets d’investissements durables comme d’inter-nationalisation. Nous accompagnons aussi les start-ups dans leurs projets innovants grâce à « Innov’up », que ce soit pour transformer leurs brevets en produits com-mercialisables ou bien encore dans le financement de leur R&D. Les PME bénéficient quant à elles de l’aide de la Région via « PM’up », outil dédié à leur croissance et leur internationalisation. Tous ces dispositifs de sou-tien ont pour objectif de booster le travail dans notre région : c’est essentiel pour l’emploi !

En particulier, s’agissant de l’attractivité de l’Île-de-France, quel est le sens de votre action ?

Dès mon arrivée à la présidence de la Région, nous avons mis en place une stratégie offensive d’attractivité, une démarche résolument pro-business. Nous avons également entamé une véritable révolution digitale pour faire de l’Ile-de-France la première Smart Région d’Europe en matière de Big Data, mais aussi de déploie-ment du Très Haut Débit dans les lycées, dans les transports et dans les gares. En parallèle, nous mettons tout en œuvre pour renforcer notre position de leader dans les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique et de l’espace, de la création, du luxe, du tourisme, de la santé, du numérique, et bien sûr, de la finance. Il faut bien avoir en tête que l’Île-de-France, c’est un marché de 12 millions d’habitants, une vraie métropole avec de nombreux avantages pour les start-ups, les investis-

seurs, les chercheurs. C’est le moteur économique de la France, une région qui représente 30% de la richesse nationale et 40% de sa recherche, très bien desservie et très accessible avec trois aéroports internationaux dont le hub incontournable de Roissy-Charles de Gaulle, de nombreux aérodromes dédiés notamment aux voyages d’affaires, des trains à grande vitesse desservant tout le pays et nos voisins européens. Nous pouvons également nous vanter d’avoir le premier quartier d’affaires en Europe - La Défense - et le plus grand parc de bureaux en France. Nous avons d’importantes réserves foncières à des prix raisonnables et nous pouvons offrir une belle qualité de vie, notamment via notre système de santé, notre vie culturelle et notre environnement.

En parallèle, que faites-vous pour encourager les entreprises franciliennes à s'exporter ?

Nous aidons en continu les PME franciliennes à conqué-rir de nouveaux marchés à l’international et à exporter, notamment à travers toute notre gamme de dispositifs de soutien aux PME, tel que PM’up par exemple ou bien encore notre Fonds de garantie BPI. PM’up, c’est un dispositif régional de soutien au développement des PME, PMI et des structures de l’ESS franciliennes à fort potentiel. Il s’adresse aux PME franciliennes de 5 à 250 salariés qui souhaitent mettre en œuvre un plan de développement ambitieux. En devenant « lauréat PM’up », la PME concernée bénéficie ainsi pendant 3 ans d’une subvention pouvant atteindre 250 K€ ainsi que d’un accompagnement personnalisé par un conseiller de la Région. Cela permet donc d’accompa-gner la croissance des PME qui souhaitent accroître et moderniser leur outil de production, diversifier leurs activités, se développer à l’international ou bien encore faire du développement durable un levier de perfor-mance. Dans les faits, cela se traduit par le financement d’actions ciblant l’international : organisation de salons professionnels, financement de V.I.E (Volontariat Inter-national en Entreprise)… Saviez-vous par exemple que Blablacar, qui est maintenant leader mondial du covoi-turage est à la base une entreprise qui était soutenue par PM’up ?

RENCONTRE

« L’Ile-de-France,

c’est un marché de 12 millions d’habitants : une vraie métropole avec de nombreux avantages pour

les start-ups, les investisseurs et les chercheurs. »

Ancienne ministre de l’Enseignement supérieur, puis ministre du Budget dans le gouvernement de François Fillon, Valérie PECRESSE prend la tête de la présidence du groupe UMP au conseil régional d’Ile-de-France en 2010.

Députée des Yvelines de 2002 à 2007, elle est réélue en 2012 dans sa circonscription. Enfin, Valérie PECRESSE gagne les élections régionales en 2015 et devient ainsi présidente de la région Ile-de-France.

VALÉRIE PÉCRESSEPrésidente de la région Ile-de-France

Vous semblez également très sensible aux questions relatives à la formation professionnelle depuis de nombreuses années. Que souhaitez-vous engager en Ile-de-France à ce sujet ?

C’est effectivement un sujet très important. Plusieurs mesures ont été mises en place sur ce front. D’abord, j’ai annoncé en mars dernier le triplement de l’offre de formation pour les chômeurs en Ile-de-France. Cet engagement, c’est la déclinaison du plan 500 000 for-mations dans notre région. Nous ne pouvions plus nous résigner à voir 40 000 emplois non pourvus en Ile-de-France, faute de personnels qualifiés. Moins de 10 % des demandeurs d’emploi avaient une formation. Aujourd’hui, les résultats sont déjà là. Nous avons même dépassé notre objectif puisque le nombre de places de formations disponibles s’élève à 132 000.En parallèle, nous avons signé une nouvelle convention avec Pôle emploi pour accélérer le retour à l’emploi. La Région exerce désormais intégralement sa compétence de formation professionnelle en reprenant à sa charge les formations individuelles. La nouvelle convention prévoit d’identifier pour chaque bassin d’emploi 10 métiers en tension pour lesquels seront proposées des formations qualifiantes. Ce travail est actuellement en cours. Pôle emploi s’engage aussi auprès de la Région à ce que chaque demandeur d’emploi obtienne un rendez-vous avec un conseiller dans le mois qui suit son inscription – le délai moyen était de quatre mois auparavant ! Nous allons par ailleurs développer avec Pôle emploi un service en ligne qui permettra de faire son propre bilan de compétences, et un outil en ligne pour mieux orienter les demandeurs d’emploi vers la formation adéquate. Enfin, la Région a demandé à Pôle emploi de s’associer à son plan de relance de l’ap-prentissage, voté lors de la séance plénière du Conseil régional de février.

Nous vous avons communiqué notre observatoire économique des TPE-PME du 2ème trimestre 2016, basé sur les déclarations fiscales et sociales d’en-viron 30 000 entreprises franciliennes. Quelles sont vos premières réactions ?

Je suis partagée. Je vois que la progression du chiffre d’affaires a été modérée dans notre région, comme dans le reste du pays, que l’activité à l’export a été moins dynamique que la moyenne française et que l’investis-sement a subi un effet-rebond : après avoir fortement augmenté l’année passée, il s’est effectivement replié partout au deuxième trimestre. De fait, ces résultats interpellent forcément. Ils s’ex-pliquent aussi : par exemple, la destination « Ile-de-France » souffre toujours de la désaffection des touristes français et étrangers après les attentats de 2015, ce qui a des conséquences en cascade sur les secteurs qui dépendent en partie du tourisme, comme la restaura-tion ou le commerce de détail. C’est un sujet sur lequel je suis également très engagée : il faut absolument convaincre les touristes étrangers et les tour operators, qui sont très prescripteurs, de revenir ! Pour promou-voir notre territoire et rassurer les touristes ainsi que les autorités locales sur la sécurité de notre pays, je me suis d’ailleurs rendue plusieurs fois à l’étranger depuis le début de mon mandat (Tokyo, Séoul et New York).

Vous avez également insisté sur votre volonté de ne pas augmenter les impôts locaux. Pourrez-vous tenir votre engagement ?

Bien sûr. Nous allons bientôt voter le budget pour l’année 2017 et, comme les Franciliens pourront eux-mêmes le constater, je ne vais augmenter ni la carte grise, ni la taxe spéciale additionnelle annuelle, qui pèse sur les propriétaires fonciers, particuliers comme entre-

" Les experts-comptables d'Ile-de-France sont un relais essentiel de l'action de la

Région en matière économique, au service de la croissance et de l'emploi. "

prises. Au-delà, j’ai plaidé auprès du Premier ministre pour que l’administration fiscale consente à une lecture souple du mécanisme de plafonnement de la taxe sur les bureaux, entrée en vigueur au 1er janvier 2016 et qui succède à l’ancienne redevance pour création de bureaux. Enfin, avec certains de mes collègues Prési-dents de Région, nous avons écrit à Philippe Richert, président de l’ARF (Association des Régions de France), pour l’encourager à s’opposer à la proposition du Gou-vernement de créer une nouvelle taxe susceptible d’ali-menter le budget des Régions.

Dans le même temps, le premier ministre a annoncé son intention d’allotir une part de la collecte de la TVA aux régions à partir de 2018. Y êtes-vous favorable ?

Soyons précis : le Premier ministre a proposé d’échan-ger la dotation globale de fonctionnement que l’Etat verse aux régions par une partie de la TVA qu’il col-lecte actuellement. Il ne s’agit en aucune manière d’une augmentation de TVA qui pèserait sur les ménages mais d’une substitution de recettes. Je suis tout à fait favorable à cette évolution : les finances des régions vont moins dépendre de l’Etat et davantage de l’acti-vité économique. Ainsi, les Régions deviennent plus autonomes et davantage maîtresses de leur destin. Cela s’inscrit dans une logique de décentralisation qui est la mienne car je pense que l’Etat ne peut plus tout faire.

Les transports sont également au cœur de votre projet. C’est un sujet qui est d’ailleurs d’une actualité brulante, compte tenu de la fermeture des voies sur berges à Paris. Quels sont vos projets dans ce domaine ?

Je suis toujours sur la même ligne : je déplore la publica-tion de l'arrêté municipal de la ville de Paris instaurant la fermeture des voies sur berge. Cette fermeture intervient de manière brutale, sans aucune concertation avec les collectivités impactées et surtout sans attendre la mise en place d'une méthodologie d'évaluation fiable et commune. Le comité régional d'évaluation de la fermeture des voies sur berges parisiennes montre un allongement effectif des temps de trajet des automobilistes et des bus de transport en commun, en contradiction avec les données de la ville de Paris : les temps de parcours ont ainsi plus que doublé sur les quais hauts de la Seine, avec 9 minutes supplé-mentaires entre Tuileries et l'Hôtel de Ville, les temps de parcours de 5 lignes de bus étudiées se sont allongés de 15% environ. Les travaux du comité ont montré aussi des conséquences négatives en termes de bruit et de pollution de l'air.

Il est très important pour moi que cette évaluation puisse se poursuivre sur une année pleine, pour mesurer l’impact réel de la fermeture des voies sur berges à l’échelle régio-nale, notamment en intégrant les pics de pollution du prin-temps, pour nous donner le résultat le plus objectif qui soit. Je continue également bien sûr de penser que le temps

de la concertation avec les franciliens doit absolument être pris, avec une enquête publique sur un périmètre régional, afin que ce projet puisse être réexaminé et accompagné de mesures compensatoires telles que des parkings aux portes de Paris, des protections phoniques ou bien encore des solutions alternatives de transport.

En ce qui concerne le sujet des transports de manière plus large, c’est bien évidemment – comme vous le rap-pelez – l’une de mes priorités. Il faut quand même se rendre compte d’une chose, l’héritage de 17 années de gestion socialiste est très lourd, les usagers des trans-ports en commun sont victimes d’une dégradation importante des conditions de transport. L’âge moyen des trains et métros est de 30 ans, c’est tout simplement hallucinant et inconcevable pour une région-capitale telle que la nôtre ! Pour pallier cela, nous avons engagé depuis 7 mois une véritable révolution des transports, dans le but d’en améliorer la qualité et pour lutter contre la vétusté des infrastructures. A ce jour, une par-tie non négligeable de mes engagements de campagne a d’ores et déjà été mise en œuvre : mise en œuvre du plan d’urgence « Matériel roulant », lancement du plan « 1000 bus », renforcement de la vidéoprotection dans les rames et les gares, mise en place d’un comman-dement unique des forces de sécurité par une police des transports disposant de compétences renforcées, inves-tissements dans le Wifi et la 3G/4G dans les gares et les trains, création du Smart Navigo, renforcement de l’accessibilité des transports en commun, soutien à la création d’espaces de coworking, notamment en milieu rural…

A l’occasion de nos Universités d’été qui se sont tenues au mois de septembre, nous avons publié un ouvrage sur le thème de la « confiance ». Il laisse apparaître que le sentiment de confiance se délite en France laissant place à la défiance, notamment vis à vis des institutions et des politiques. Quelle est votre analyse  ? Comment, selon vous, rétablir cette confiance nécessaire à l’harmonie des rapports humains ?

Il est vrai que ces dernières années, une certaine défiance – notamment vis-à-vis du monde politique – a eu ten-dance à s’installer chez les français. Malheureusement, plus le temps passe et plus celle-ci s’accentue. Il est important d’agir contre cela et de retisser la confiance. Celle-ci est indispensable, qui plus est dans des temps troublés comme en ce moment… Pour commencer à la construire dès maintenant, il nous faut prendre un peu de recul et imaginer la France de demain. En ce qui me concerne, l’idée que je m’en fais, c’est celle d’une société libérée. C’est le credo que je défends : une société dans laquelle toutes les décisions ne viennent pas d’en haut, où l’énergie créatrice vient de l’initiative locale, des PME et des TPE, des associations et des ter-ritoires. Le modèle vertical tel qu’on l’a connu ne peut plus perdurer, c’est impossible. En étant présidente de

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la Région Ile-de-France, j’ai acquis la conviction que certaines réformes seront inéluctablement bloquées si l’on tente toujours de les impulser d’en haut, alors qu’elles pourraient être mises en œuvre beaucoup plus sereinement par les acteurs eux-mêmes au plan local sur la base de l’expérimentation et du volontariat. En parallèle de ces constats, on voit bien que la France est actuellement en train de mourir d’un trop plein de bureaucratie, d’impôts, de plus en plus de normes. Les exemples sont multiples et aberrants… En Ile-de-France, nous avons 5 niveaux administratifs. Je voudrais expérimenter le fait de faire des instructions communes pour éviter de doublonner. Ce qui aura l’avantage de simplifier et de gagner du temps pour une mise en œuvre opérationnelle plus rapide des projets.

La prolifération réglementaire n'est-elle pas le symbole d’une défiance de l’Etat vis-à-vis des citoyens ?

C’est surtout le symbole d’une France entravée ! Je l’ai dit et répété mais aujourd’hui, les freins à l’élan de notre société sont trop nombreux. Nos cloisonnements, nos doublons et nos empilements de strates adminis-tratives incompréhensibles font de notre pays un sujet de moquerie récurrent chez l’ensemble de nos voisins européens. Si nous voulons être efficaces, il faut vrai-ment arrêter d’étouffer notre société sous la bureau-cratie, la fiscalité et la complexité si « française » des normes, qui font fuir les jeunes talents, les créateurs et les entrepreneurs à l’étranger. La France et les Français ont besoin de simplicité et de clarification, de rapidité et d’efficacité. Je vais vous donner un exemple simple : en prenant la présidence de la Région Ile-de-France, j’ai également pris la tête de l’EPFIF (Etablissement public foncier Ile-de-France). En septembre dernier, j’ai décidé de marquer l’engagement de la Région pour accélérer la construction de logements. Parmi les préalables à

cela figure justement l’allègement des contraintes via une simplification des normes. Pour les porteurs de projet acquéreurs de terrains, cela signifie ne plus aller au-delà des exigences légales imposées par la loi SRU. Concrètement, c’est la fin des exigences de 40 à 50% de logement social pratiqués par certains des établisse-ments désormais fusionnés. Désormais, nous avons une seule unité de mesure, celle de la loi : c’est-à-dire 25% de part de logement social à l’échelle de la commune, renforcé à 30% pour les communes carencées.

Vous connaissez bien notre profession puisque vous avez exercé le rôle de tutelle lorsque vous étiez ministre du budget. Qu’attendez-vous désormais des experts-comptables franciliens, en tant que présidente de la région Ile-de-France ?

Premier conseil de l’entreprise, les experts-comptables d’Ile-de-France, notamment grâce à leur réseau de proximité et leur connaissance de l’ensemble des TPE et PME franciliennes, sont un relais essentiel de l’action de la Région en matière économique, au service de la croissance et de l’emploi. C’est un rôle clé. Ils apportent tous les jours un appui irremplaçable aux entreprises qui, les unes comme les autres, ont le même réflexe, chaque fois qu’elles sont confrontées à une question financière ou fiscale : se tourner vers leur expert-comp-table, qui leur apporte les éclaircissements et les conseils dont elles ont besoin. A mon sens, on ne souligne d’ail-leurs pas assez la proximité et la relation de confiance qui existent entre les experts-comptables et les entrepre-neurs : elle est pourtant fondamentale.Enfin, je voudrais ajouter que j’ai bien conscience du fait que, ces dernières années, la profession a su s’adap-ter à des nouveaux défis, en sachant se remettre en ques-tion pour apporter les bonnes réponses à ses clients et je tiens particulièrement à saluer cette évolution. ◆

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Delphine Adjiman est conseillère Tech et Services au sein du bureau israélien

de Business France, installé à Tel Aviv. Elle nous parle de son rôle, véritable passerelle entre en-trepreneurs français et écosystème israélien, et de sa mission, à l’occasion du DLD.

« Nous sommes une équipe de 6 experts sec-toriels, répartis par secteur d’activité, pour une meilleure appréhension de chaque marché. Nous accompagnons environ 150 entreprises françaises chaque année dans la découverte de l’écosys-tème israélien, soit environ 20 à 30 par secteur. Certaines nous contactent en amont afin que nous élaborions pour elles un parcours sur-me-sure qui peut prendre la forme d’un voyage de «  scouting technologique », d’organisation de meetings, de conférences techniques... D’autres arrivent seules, et font appel à nous quand sur place, elles s’aperçoivent qu’une passerelle peut être précieuse. Il est étonnant de voir comment, en seulement quelques années, les mentalités ont évolué. Il reste bien sûr de petites craintes d’ordre sécuritaire qui peuvent encore constituer des freins, mais aujourd’hui, on ressent combien les entrepreneurs manifestent de l’admiration pour la manière dont les Israéliens ont retourné les difficultés géostratégiques auxquelles ils doivent faire face depuis toujours en les conver-tissant en innovation foisonnante.L’économie israélienne est forte et robuste. Avec 36.051 USD de PIB par habitant et un taux de crois-sance annuel qui tourne autour de 3.1%, Israël consacre en moyenne 4.2% de son PIB à la R&D, ce qui le place au 2ème rang mondial, en matière de R&D civile. Il n’est donc pas étonnant de voir que de grands groupes français, je pense notam-ment à Orange avec lesquels nous travaillons régulièrement mais aussi à BNP Paribas, Moët Hennessy, Dassault, s’y intéressent de près.

Ici l’ innovation est une nécessité et s’ impose comme un moteur de croissance. »Cette année, 360 Français étaient présents au DLD Si l’ambiance y est très détendue, elle s’appa-rente plus volontiers à une grande foire qu’à un salon feutré, qu’on ne se méprenne pas : les plus grands investisseurs, et VC de la planète sont ici présents et en éveil.Ce qui n’aura pas échappé à la délégation French Tech emmenée par Business France.

« Cette année, nous avons souhaité promouvoir la créativité française et participer à son rayon-nement à travers une démarche double.En premier lieu, nous avons développé plusieurs offres à des tarifs très avantageux permettant aux start-ups, PME, voire grands groupes français sou-haitant être présents au DLD de bénéficier :❱ d’une exposition de deux jours sur le stand

Business France, ❱ de séquences de pitchs devant des salles de

800 investisseurs,❱ de rencontres ciblées,❱ d’une large couverture médiatique internatio-

nale.

En parallèle, nous avons organisé, avec la mission French Tech à Paris, un Hackaton mettant en com-pétition 5 start-ups françaises (Scortex, Destygo, Optionizr, Zen Point et Hostabee) et 5 start-ups israéliennes. Sélection des dossiers de candidature en juillet, soirée de pitchs en retransmission simultanée à Paris et Tel-Aviv le 24 août dernier, et le cas-ting était bouclé. A la clef, pour les vainqueurs, une présence au CES Summit de Las Vegas dans quelques semaines, et pour tous, de la visibilité, des prises de contact, des synergies, un premier pas vers l’ international, de futurs contrats. »Qui dit mieux ? ◆

DELPHINE ADJIMANCONSEILLERE TECH ET SERVICES, BUSINESS FRANCE« Ici l’innovation est une nécessité et s’impose comme un moteur de croissance »

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❱AU FAIT, C'EST QUOI LA FRENCH TECH ?

La « French Tech » désigne tous ceux qui travaillent dans ou pour les start-ups fran-çaises en France ou à l’étranger. Les entrepreneurs en premier lieu, mais aussi les investisseurs, ingénieurs, designers, développeurs, grands groupes, associations, médias, opérateurs publics, instituts de recherche… qui s’engagent pour la croissance des start-ups d'une part et leur rayonnement international d'autre part.

COCORICO ! Rencontres avec la French Tech

Qu'ont en commun un amoureux des abeilles, un passionné de voitures de collection et un virtuose de PowerPoint ? Tous étaient invités

par Business France à représenter en septembre le talent de la French Tech, au festival israélien de l' innovation, le DLD, dont la créativité bouillonnante et le montant des négociations qui s'y jouent n'ont rien à envier au fameux CES de Las Vegas. Premiers conseils de ces start-ups pleines d'avenir, les experts-comp-tables faisaient eux aussi partie de la délégation française. On vous raconte leur histoire, leurs rêves et ce qu' ils attendent de notre profession pour les aider à grandir. ◆

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Christophe, parlez-nous de Scortex.

Scortex s’ intéresse à la vision intelligente pour l’ industrie, à travers des applications de sécu-rité et de qualité. Concrètement, si un industriel a une problématique de qualité sur sa chaîne de production, il se tourne vers nous.Munis d’ images de produits exempts de défaut et de produits défectueux, nous sommes capables de repérer automatiquement une imperfection et d’exclure l’ intrus d’une chaîne de production. Pour cela, nous faisons appel au deep learning, un système d’apprentissage et de classification utilisé par Google et Facebook, qui permet de rendre les machines plus intelligentes grâce à de l’analyse en temps réel.

On peut aussi utiliser le deep learning pour la sécurité ?

Oui, par exemple pour le contrôle des routes. On fixe une caméra sur le véhicule, elle filme la route et le hardware est capable de détecter s’ il y a un trou, un objet, un relief particulier, autant de problèmes pas toujours visibles à l’œil nu et qui peuvent constituer un risque pour la sécurité. Ce système permet d’ intervenir le plus rapide-ment possible et d’envoyer seulement les infor-mations importantes : le défaut, la position, le timestamp.

Vous existez depuis combien de temps ?

Le projet a un an. Nous sommes une équipe de quatre fondateurs qui avons chacun de nom-breuses années d’expérience dans les domaines de la défense et de l’ industrie, notamment. En ce qui me concerne, j’ai 10 ans d’expérience en industrie et en robotique.Notre force est d’allier à la fois des compétences logicielles, pour aider à transférer tout ce qui se fait comme intelligence dans le cloud, et des compétences en hardware, pour avoir des appli-cations temps réel plus rapides.

Comme nous, vous étiez présents sur Vivatech-nology, en juillet dernier. On vous retrouve au-jourd’hui au DLD. Que venez-vous y chercher ?

Tout d'abord des contacts scientifiques  : beau-coup de grands centres R&D sont en Israël. Mais au DLD, c'est aussi le marché international qui nous intéresse. Le DLD nous offre une grande visi-bilité et une prise de contact plus facile avec les grandes entreprises, qui se montrent plus dispo-nibles pour échanger et parler business. Ici même les grands dirigeants répondent volontiers à nos questions et sont prêts à partager leur expérience, sans filtre.

Vous envisagez une levée de fonds ?

Oui ! Elle servira à embaucher sur la partie R&D et à accélérer la partie commerciale. Le concept fonctionne, il faut maintenant l’ industrialiser et développer.

On ne peut pas à proprement parler de pre-miers clients ?

Nous avons commencé à travailler sur du conseil. Nous avons beaucoup d’éducation à faire sur ce qu’est le deep learning. La « machine vision » change, il faut donc d’abord commencer par faire de la pédagogie auprès des ingénieurs. Mais les grands groupes industriels sont très réceptifs et nous sommes actuellement en discussion avec eux.

Etes-vous accompagnés par des conseils ?

Oui bien sûr, nous avons un avocat et un expert-comptable.Les conseils de notre expert-comptable sont précieux, pour nous tenir au courant des évo-lutions législatives, mais aussi savoir comment nous structurer, optimiser nos résultats, lever des fonds. Il nous accompagne également sur nos embauches, le volet social, toutes ces règles qui ne font pas partie de notre cœur de métier mais qui sont essentielles pour évoluer et grandir. ◆

SCORTEX POUR DES MACHINES PLUS INTELLIGENTES

« Notre expert-comptable nous accompagne sur tout ce qui ne fait pas partie de notre cœur de métier mais est essentiel pour évoluer et grandir  »

CHRISTOPHE RAIX, CO-FONDATEUR ET CHEF DES OPÉRATIONS

GUILLAUME LAPORTE, CEO

Destygo, kezaco ?

Destygo est un assistant de voyage pour les voya-geurs d’affaires, disponible par « tchat ». Animé par une intelligence artificielle, il aide les voya-geurs professionnels dans leurs déplacements. Lorsqu’on voyage pour le business, l’ important est de pouvoir se concentrer sur la raison de son voyage et ne pas perdre de temps avec son itinéraire. Or, bien souvent, il faut compter avec des retards, des annulations, des modifications d’agenda… Dans ces cas-là, au lieu de perdre du temps à contacter les différents supports clients, vous vous adressez à Destygo, à travers la mes-sagerie de votre choix et cet assistant virtuel s’occupe de trouver une solution.

Concrètement, comment cela fonctionne ?

Prenons un exemple : votre entreprise réserve auprès de son agence de voyage habituelle vos billets pour vous rendre en province à un évè-nement auquel vous devez participer. Si cette agence travaille avec nous, nous nous interfaçons avec elle et, dès la commande passée, nous vous invitons à échanger avec nous pour exprimer vos besoins et/ou votre problème.Si l’ intelligence artificielle peine à trouver une solution qui convienne à votre problème, nous vous proposons alors de vous adresser à un agent « physique ».

Quels sont vos clients ?

A terme, agences de voyages d’affaires, aéroports, compagnies aériennes, sociétés ferroviaires… Toutes ces catégories d’entreprises ont en interne des équipes de supports clients pour gérer les incidents. Notre intelligence artificielle leur per-met de diminuer le temps passé sur chaque dos-sier et de rationaliser leurs coûts, mais aussi de servir encore mieux leurs voyageurs, en amélio-rant le délai de réponse.

Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Actuellement, nous travaillons sur des « proof of

concept » (POC), des projets pilotes en collabo-ration avec deux agences de voyage parisiennes. L’objectif est qu’à la fin de l’année 2016, nous ayons validé notre concept, notre business model, et que des voyageurs aient testé notre produit en temps réel. Nous comptons aussi sur une levée de fonds pour consolider l’équipe. Nous avons la chance de bénéficier d’un pro-gramme d’accélération depuis 4 mois au Numa, à Paris.L’ idée, c’est d’avoir milieu 2017 couvert le mar-ché français et de pouvoir s’ouvrir au reste de l’Europe.

Vous étiez sur Vivatechnology en juin 2016, c’est d’ailleurs là que vous avez été repéré pour faire partie du casting de la délégation French Tech au DLD quelques mois plus tard. Vivatech vs DLD ?

Le gros point commun, c’est la chaleur qu’ il y fait !Plus sérieusement, je sens une vraie différence dans la mentalité des gens. Ici, il n’y a pas de fioriture, c’est comme aux Etats-Unis. Les gens, quand ils s’adressent à vous, vont directement dans le concret, le rationnel. Investisseurs autant que partenaires, les gens ici sont très pragma-tiques ; c’est vraiment une autre dynamique et c’est, à mon sens, la différence principale.

On n’a pas parlé « back-office ». Un expert-comptable pour vous accompagner ?

On a des connaissances donc pour l’ instant on s’en sort ; et les incubateurs nous mettent en relation avec des cabinets. On choisit, dans le cadre de ces propositions, avec qui on souhaite travailler.

Et du coup, quels sont vos critères de choix ?

A ce stade, le choix se fait sur une impression, un feeling : est-ce qu’ il comprend le métier ? Y a-t-il de la bienveillance dans son discours ? De l’expertise ? Ça n’est pas très rationnel mais c’est comme cela qu’on avance dans les start-ups… ◆

« A notre stade, le choix d’un expert-comptable se fait surtout sur une impression, un feeling… ce n’est pas très rationnel, mais c’est comme cela qu’on avance dans les start-up »

DESTYGOL'ASSISTANT DE VOYAGE BUSINESS

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C’est quoi Optionizr ?

Une application qui permet à l’utilisateur final de réserver pour un temps court un bien ou un service, en posant une option payante, le temps d’être certain de vouloir concrétiser sa com-mande. Vous connaissez déjà sans doute ce service chez Air France ou à la SNCF. Vous envisagez un grand week-end à l’étranger, mais vous hésitez encore : vous devez vérifier les dispos de votre compagne et jeter un œil sur vos comptes avant de vous décider. Air France vous propose moyennant 5-15 € de bloquer votre place au prix du jour où vous posez l’option, et ce, pour 3 jours. Jusqu’à présent, aucun autre marchand ne propo-sait ce service. Nous avons donc développé une API qui s’adresse désormais à tout l’e-commerce.

Derrière cette belle idée, on sent l’occasion ra-tée, un truc important à côté duquel vous êtes passé, faute d’avoir pu « l’optionner », non ?

En effet, il y a un peu de ça dans l’aventure Optionizr ! Mon associé avait repéré une voiture ancienne dont il rêvait depuis des années. Mais à l’époque un contre-temps l’avait empêché d’al-ler la voir. Le soir-même, elle était vendue à un autre. Il a immédiatement pensé que si le site lui avait proposé de « la mettre de côté » via une option payante, il n’aurait pas hésité à débourser quelques centaines d’euros. L’avocat qu’ il était s’est dit : je vais vendre un droit aux gens, le droit de mettre de côté un bien ou un service.

Et du coup, il a rendu sa robe ?

Pas immédiatement. On a démarré en conservant nos jobs, en bossant soirs et week-ends. Puis, en 2015, on a franchi le pas et tout quitté pour fonder Optionizr. Nous avons été sélectionnés par l’ incu-bateur de Paris, Paris&Co, et sommes aujourd’hui hébergés au Welcome City Lab. Cela nous permet d’opérer des synergies avec d’autres start-ups du même secteur, de bénéficier d’aides de la BPI, des savoir-faire précieux de l’ incubateur – apprendre à pitcher, notamment.

Qui sont vos premiers clients ?

Nous discutons beaucoup avec les compagnies aériennes, les compagnies de transport ferro-viaire, des entreprises de ticketing, des hôtels. Et demain, avec tout l’e-commerce, de l’électromé-nager au prêt à porter.Optionizr répond à plusieurs objectifs. En pre-mier lieu, gagner des clients. Prenons l’exemple des hôteliers, confrontés à la concurrence des plateformes de réservation type Booking.com ou encore Hotels.com. Si demain Hilton propose des conditions de réservation plus souples, via la prise d’option payante, le client reviendra confir-mer sa réservation sur le site de Hilton, sans pas-ser par une plateforme.Dans d’autres cas, générer des revenus supplé-mentaires via la facturation des options. Utile pour les billetteries du spectacle ou les agences de voyage, dont la marge sur chaque billet est très faible.Enfin, convertir un client potentiel en client fidèle.

Que venez-vous chercher au DLD ?

Pour nous, c’est très important d’être visibles pour s’attaquer aux grands comptes qui sont pré-sents ici, à la fois pour gagner des clients, et pour préparer notre deuxième levée de fonds. Nous sommes aussi très heureux de participer à tout l’élan de créativité que l’on trouve ici.

Vous le savez, notre lectorat est composé à 100 % d’experts-comptables. Comment vous ac-compagnent-ils dans cette aventure ?

Très bien ! Nous avons gagné un prix avec le cabi-net qui nous accompagne, qui organise chaque année un concours ouvert aux start-ups en amor-çage pour les faire bénéficier d’une forme de coaching. C’est à mon sens une bonne stratégie pour les cabinets d’aider des start-ups à se lancer à moindre frais voire à chiffre d’affaires nul, en pariant sur l’avenir et la loyauté. ◆

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«C’est à mon sens une bonne stratégie pour les cabinets d’aider des start-ups à se lancer en pariant sur l’avenir et la loyauté.  »

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MICHEL SIDIER, DIRECTEUR GÉNÉRAL

ARTHUR RENAUD, CEO

Expliquez-nous en 2 mots : c’est quoi, Zenpoint ?

Zenpoint est une application qui permet la mise en forme automatique des présentations Power-Point.Nous nous sommes rendus compte que 120 mil-lions d’utilisateurs dans le monde passaient chaque jour un temps fou à formater leur présen-tation. Et quand je dis formater, il s’agit de choses toute bêtes comme insérer des puces, choisir la position des blocs de textes, des images, des titres… Ces choses-là prennent vraiment beau-coup de temps.C’est pourquoi nous avons développé un outil qui, à partir de l’ intelligence artificielle, permet de mettre en forme ces PPT, afin que les utilisateurs puissent en être totalement libérés.

Vous existez depuis combien de temps ?

Zenpoint est une sorte de spin off d’une société que l’on a créée il y a plus d’un an et demi, qui fait de la « datation », de l’analyse de données et de l’ intelligence artificielle. C’est grâce à cette première entreprise que nous avons commencé à travailler avec pas mal de grands groupes, et en particulier des gens comme LVMH, ERDF, des ins-titutionnels ou encore d’autres start-ups.

Comment les avez-vous approchés ? Vous leur avez proposé une sorte de « test and learn » ?

Exactement. L’ idée était de ne pas leur vendre une solution mais de leur montrer que nous avions des compétences dans ces domaines, encore peu explorés et qui ont encore beaucoup de poten-tiel à offrir. Nous sommes allés les voir avec cette proposition de valeur, et, petit à petit, nous avons convergé vers ce projet.

Combien d’associés êtes-vous ?

Nous sommes deux associés. Pour la petite his-toire, mon associé était mon maître de stage. Du-rant trois ans, nous nous somme « suivis », et il y a un an, nous avons décidé de lancer ce projet ensemble.

L’ input, c’était « j’en ai marre de passer mes soi-rées à faire des ppt ! » ?

C’est exactement ça ! Et c’est d’ailleurs ce que l’on peut lire dans les différents manuels destinés aux start-upers  : quand vous savez pourquoi il faut créer quelque chose, quand vous savez ce qui « fait mal », vous vous donnez toutes les chances de réussir car vous connaissez le besoin.

Parlons argent. Vous envisagez une levée de fonds ?Bien sûr, nous allons chercher à faire un tour de table, mais aujourd’hui nous sommes vraiment en encore en early stage donc plutôt dans ce mo-ment où l’on commence à rencontrer des fonds. Et puis, à dire vrai, le temps dont nous dispo-sons, nous essayons plutôt de le consacrer aux échanges avec les utilisateurs. C’est d’ailleurs ce que ces mêmes fonds attendent : comme vous le savez, pour lever des fonds, nous devons produire des metrics, un peu de traction, des usages utili-sateurs… Prouver que l’outil vaut quelque chose, qu’il apporte de la valeur.

Que venez-vous chercher ici, dans ce festival d’innovation ?

Nous venons chercher ici des contacts, et des clients. Je ne pourrais pas dire que le DLD est très différent de Vivatechnology auquel nous avons participé : les gens y viennent pour regarder, pour toucher, pour sentir l’air du temps, et pas forcé-ment pour acheter. En revanche, il y a la présence des grandes entreprises et d’un écosystème qui a cette particularité d’être très actif, et un peu plus jeune, je trouve, que la scène parisienne.

Et à votre retour, quel est le programme ?

L’idée est de parvenir à mettre en place, deux « funnels » comme on aime les appeler. Un pre-mier destiné aux grands groupes souhaitant mettre en place des templates pour tous leurs collaborateurs. Un second destiné aux petits comptes. ◆

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« Quand vous savez pourquoi il faut créer quelque chose, vous vous donnez toutes les chances de réussir. »

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C’est quoi Hostabee ?

Hostabee a développé un module électronique qui permet de suivre à distance l’état de santé des abeilles, la colonie à l’ intérieur de la ruche. Cela permet à l’apiculteur d’être informé en temps réel du statut de ses ruches et de mieux cibler ses interventions. Il peut ainsi optimiser sa logistique, diminuer le taux de mortalité et aug-menter son « parc » de ruches.

J’ imagine que vous êtes « familier » des abeilles pour avoir imaginé telle application ?

En effet, j’enseigne dans un lycée agricole, qui accueille un rucher école (association Aumont des Abeilles) dont je suis un membre du bureau. L’ idée m’est venue assez logiquement en échan-geant avec les apiculteurs. Un passage dans une start-up qui développe des applications web dans la logistique, m’a également permis d’acquérir de solides connaissances en informatique.Et tout ça mis bout à bout a nourri le projet Hos-tabee, qui a vu le jour il y a deux ans.

Combien êtes-vous aujourd’hui ?

Nous sommes quatre mais seulement deux à être salariés (un alternant en Master et un salarié à temps plein).

Vous bénéficiez aujourd’hui du soutien d’Orange. Comment avez-vous initié la rencontre ?

J’ai présenté mon projet à Orange Nord et l’ idée a plu. J’ai été mis en relation avec le réseau d’api-culteurs d’Orange présents sur tout le territoire. Ce sont des salariés d’Orange qui s’occupent des ruches. Orange a mis à disposition la connectivité avec dans un premier temps la 3G et maintenant la technologie radio inoffensives pour les abeilles (Réseau LoRa).Nous bénéficions des supports techniques mais aussi de la communication d’Orange qui nous invite à divers événements ou à des conférences de presse.

Alors, la suite ?

Notre victoire au concours de startups à Tel Aviv en septembre dernier nous permet d’aller au CES de Las Vegas en janvier prochain. Nous avons d’ores et déjà signé un partenariat avec une grande coopérative agricole du nord de la France pour développer une solution d’aide à la décision pour les agriculteurs.Deux gros chantiers en 2017 : le premier est le lancement de notre produit, au printemps pro-chain. Nous avons pour objectif de produire 1 000 modules. Et le second est une levée de fonds prévue au deuxième semestre 2017. Avis aux amateurs !... ◆

HOSTABEEDES RUCHES CONNECTÉES

« Notre victoire au concours de startups à Tel Aviv en septembre dernier nous permet d’aller au CES de Las Vegas en janvier prochain. »

MAXIME MULARZ, DIRECTEUR GÉNÉRAL

Rappelez-nous votre rôle.

Notre mission consiste à promouvoir l’attracti-vité et le développement économique des en-treprises franciliennes. Nous proposons une offre de services pour faciliter la vie des entre-prises qui veulent s’ installer dans la région et accompagner leur développement. On peut par exemple organiser des rencontres avec des VC, les conseiller dans la structuration de leur levée de fonds… En 2015, 350 entreprises internationales se sont implantées en Ile-de-France, nous en avons ac-compagné 142.Une autre partie de notre activité consiste à faire du sourcing de start-ups pour les grands comptes.

Pourquoi la région IDF vient-elle au DLD ?

Aujourd’hui, avec plus de 3 500 start-ups incu-bées ou en mode accélération, l’Ile-de-France est « l’Innovation Hub d’Europe ». Mais notre ambition est de devenir la première région de l’ innovation, « l’Innovation Hub mondial ». Et le DLD est l’une des conférences où l’on peut voir émerger des start-ups israéliennes qui ont une vraie dynamique sur l’ innovation, que ce soit en matière d’ intelligence artificielle, d’Internet des objets ou de nouvelles technologies.Etre présent au DLD nous permet de repérer des entreprises prêtes à se développer à l’ interna-tional, de discuter avec elles pour les encoura-ger à s’ installer en Ile-de-France plutôt que dans une autre capitale, mais aussi de trouver des connexions technologiques, en échangeant avec des ingénieurs. En parallèle, je suis venu plus précisément pour voir si l’agence Paris Région Entreprises ne de-

vrait pas avoir un stand ici l’année prochain pour favoriser le rayonnement de la région.Nous en avons un déjà au CES Summit à Las Ve-gas.

A l’heure actuelle, il y a très peu de sociétés is-raéliennes implantées en Ile-de-France. Pour-quoi ? Quels sont les freins ?

Il y a encore beaucoup d’a priori, notamment sur les contraintes imposées par le droit du travail. L’une de mes missions, c’est justement de cas-ser ces a priori et de mettre en avant les nom-breux avantages qu’ il y a à s’ implanter en Ile-de-France. Par exemple, pour une entreprise américaine, recruter un jeune ingénieur est beaucoup plus facile ici. Aux Etats-Unis, il y a une vraie pénurie d’étudiants ingénieurs, et comme ils sont très endettés par leurs études, ils préfèrent aller bos-ser chez un GAFA. En plus, nos formations sont excellentes, nos ingénieurs sont quasiment les meilleurs au monde. Ce sont aussi des salariés très fidèles.

Toutes les boîtes de la French Tech m’ont dit qu’ il était plus facile de rencontrer des grands comptes au DLD qu’en France ?

Oui c'est vrai. C'est justement pour faciliter les rencontres qu'on a imaginé un programme, les « Tech meetings ». Tout au long de l’année, on sélectionne des start-up invitées à pitcher de-vant des grands groupes. On fait une vingtaine de sessions par an à Paris, et une vingtaine aussi aux Etats-Unis, dans nos bureaux de San Fran-cisco et de Boston. Le matin, ce sont les pitchs, et l’après-midi, des one-to-one avec les grands comptes. ◆

CHRISTOPHE DECLOUXDIRECTEUR MARKETING ET PROSPECTION INTERNATIONALE, PARIS REGION ENTREPRISES

« Notre ambition est de devenir la première région de l’innovation, " l’Innovation Hub mondial " »

LE FRANCILIEN › BUSINESS36 ◆

«Le Grand Paris »… Cette expression résonne en région francilienne depuis plusieurs années déjà. La Société du Grand Paris, en charge du déploiement des projets, évoque la création d’une ville nouvelle, durable, inventive et solidaire qui fera de la

région une métropole du XXIe siècle attractive à l’horizon 2030. Mais qu’en est-il concrètement ? Quels sont les projets qui impacteront directement l’économie francilienne ? Notre partenaire Asteres dresse un portrait de l’économie francilienne de demain sous l’égide du Grand Paris. PAR HÉLÈNE TIMOSHKIN, ANALYSTE CHEZ ASTERES

BUSINESS

LE GRAND PARI(S) SUR L’AVENIR

TOUT D’ABORD RAPPELONS QUE LES MÉTROPOLES SONT LE PREMIER FOYER D’INNOVATION DANS UNE ÉCONOMIE DE LA CONNAISSANCE, MÊME SI LEUR SUCCÈS ÉCONOMIQUE N’EST PAS GARANTI D’AVANCE.

La prospérité actuelle de villes comme Londres, Tokyo ou Séoul tient à leur capacité à faire émerger des idées nouvelles. Le passage d’une économie industrielle à une économie de plus en plus fondée sur la connais-sance renforce le poids des villes au détriment des zones périphériques et des régions plus reculées. Ce recentrage s’explique par la nature immatérielle de l’économie de la connaissance  : avec la baisse des coûts de production matériels permis par les progrès technologiques, l’efficacité des entreprises tient prin-cipalement à leur capacité à innover. Dès lors, le savoir et l’ imagination deviennent les premières sources de différentiation et de création de richesses. En d’autres termes, le capital humain devient le fondement de l’efficacité des entreprises. Or, ce capital particu-lier dépend de la concentration des universités, des écoles, des lieux de savoir et de culture. Plus ces lieux sont abondants sur un espace restreint, plus le capital humain se développe facilement. C’est ce qui explique la supériorité intrinsèque et croissante des villes et a fortiori des métropoles, définies comme les villes les plus importantes d’une région ou d’un pays.Cependant la force d’une métropole dépend de sa capacité à attirer et à faire émerger les activités éco-

nomiques. Or, l’économie nous enseigne que la répar-tition des activités dans l’espace dépend de l’équilibre entre les forces de concentration et les forces de dis-persion. Les premières désignent les avantages que les entreprises retirent de leur concentration en un seul lieu et qui font naître les villes et les métropoles : un plus grand marché local permettant une mutuali-sation des besoins, une meilleure spécialisation des organisations grâce à une division plus fine du travail entre elles, un meilleur appariement entre l’offre et la demande du travail, un terreau favorable à l’ innova-tion grâce aux interactions et une meilleure circula-tion des connaissances. Mais la concentration produit aussi des effets négatifs. Ce sont les forces de disper-sion : congestion, pollution, hausse des prix du foncier, hausse des salaires (et donc des coûts de production). En résumé, une métropole est attractive tant que les forces de concentration sont plus importantes que les forces de dispersion.

La mesure de l’attractivité d’une métropole fait for-cément appel à de multiples dimensions (tourisme, investissements étrangers, croissance du revenu par habitant, etc.) mais, in fine, une ville pérenne est une ville où l’on a envie de vivre. Or, si Paris reste attractive aux yeux des entrepreneurs et des investisseurs1, elle l’est moins pour ses habitants dont la dégradation de la qualité de vie freine le développement durable de la métropole. Paris se classe par exemple 84e des 100

1 3e ville la plus économiquement attractive au monde se-lon le sondage Global Cities Investment Monitor réalisé par Opinion Way, 2016

LE FRANCILIEN › BUSINESS ◆ 37

plus grandes villes d’Europe en terme de qualité de l’air, mesurée en jour de dépassement des seuils sanitaires de particules2. Ses habitants perdent 55 jours par an en moyenne dans les embouteillages, ce qui en fait la 8e ville la plus congestionnée d’Europe3. Quant à ses transports en commun, leur qualité est décriée par les usagers et leur « ponctualité reste souvent médiocre et très loin des objectifs » en dépit des investissements récemment réalisés (Cercle des Transports). Résultat, depuis 1968, l’Ile-de-France perd des habitants au profit des autres régions françaises  : le nombre de départs de la région est systématiquement supérieur au nombre d’entrées. Ce déficit migratoire s’est accen-tué depuis les années 1990  : le nombre de départs augmente sous l’effet notamment de l’accroissement du nombre de retraités mais l’ intensité des arrivées baisse également.

2 Classement We Demain en partenariat avec l’association Respire, 2014 http://www.wedemain.fr/Qualite-de-l-air-le-palmares-des-100-plus-grandes-villes-d-Europe_a532.html

3 D’aprèslerelevéstatistiquedutraficnationalréaliséparl’Inrix. Les données portent sur l’année 2013. http://inrix.com/score-card/key-findings-fr/

3 PILIERS DE DÉVELOPPEMENT : TRANSPORTS, LOGEMENTS ET COMMERCES DE PROXIMITÉ

Vu sous l’angle économique, le projet du Grand Paris, qui vise à désengorger la capitale et à dynamiser les territoires périphériques, constitue un levier d’attrac-tivité et de développement durable de la métropole parisienne. Défini par une loi du 3 juin 2010, c’est un projet urbain, social et économique centré autour de la création d’un réseau de métro automatique de grande capacité (le Grand Paris Express). La maîtrise d’ouvrage en a été confiée à la Société du Grand Paris (SGP), éta-blissement public à caractère industriel et commercial créé à cet effet. Le Grand Paris Express comprend la construction, d’ ici à 2030, de quatre lignes nouvelles (15, 16, 17 et 18) et le prolongement de deux lignes de métro existantes (11 et 14), soit un total de 205 km de lignes nouvelles et de 68 gares. Le tracé en rocade de ces nouvelles lignes a pour objectif de briser le « tro-pisme parisien » hérité de l’histoire du réseau ferré francilien en connectant entre eux les principaux pôles de la région. Un gain de temps substantiel est attendu pour les usagers voyageant de Saclay à La Défense ou d’Orly à Roissy sans passer par Paris.

Au-delà du volet « transports » qui en constitue le pilier central, le projet du Grand Paris prévoit l’émer-gence de nouveaux quartiers et centres-villes le long du tracé des futures lignes de métro. Des programmes immobiliers financés directement par la SGP donne-ront lieu à la construction de logements autour des

LE FRANCILIEN › BUSINESS38 ◆

nouvelles gares. En outre, en rendant certains quartiers aujourd’hui enclavés plus attractifs, le projet devrait induire de nouvelles constructions et une densification de la petite couronne. Au total, il est estimé que la réa-lisation du métro pourrait engendrer 15 000 logements supplémentaires par an d’ ici à 2040 dans un rayon de 800 mètres autour des futures nouvelles gares. En parallèle, un appel à projet a été lancé pour dévelop-per les commerces de proximité et les services dans ce périmètre, dès l’étape de la réalisation des chantiers. Cela représente 140 km2 de « nouveaux quartiers de gare », soit l’équivalent de 1,3 fois la superficie de Paris intramuros. Sur le papier, le projet vise à faire de Paris une métropole plus inclusive et durable.

D’IMPORTANTES RETOMBÉES ÉCONOMIQUES ATTENDUES…

Le projet devrait générer d’ importantes retombées économiques. D’ores et déjà, la SGP emploie 200 per-sonnes et fait travailler 1 500 professionnels, dont notamment des ingénieurs et des architectes. Fin 2016, 800 millions d’euros de marchés publics seront déjà actifs et 3 milliards sont engagés.

La CCI Paris Ile-de-France1 estime que le Grand Paris Express, les logements prévus ainsi que les grands pro-jets impulsés par la densification urbaine des marges de la métropole (EuropaCity, la Cité Descartes ou encore l’International Trade Center à Roissy) devraient générer à moyen terme un surplus de 100 milliards d’euros d’opportunités de marché pour les entre-prises. Cela représenterait un gain de 140 milliards d’euros pour l’économie nationale dont 60 milliards de recettes publiques. Côté logements, la banque d’af-faires JP Morgan parie sur une valorisation entre 5% et 10% des actifs immobiliers situés à proximité des nouvelles gares.

A ces retombées directes et indirectes, il faut ajou-ter les externalités positives liées au désengorgement du centre de la métropole : un marché du travail plus fluide, une hausse de productivité pour les entreprises

1 CCI Paris Ile-de-France, Estimation des montants des opportunités de marché pour les entreprises liées directement ou indirectement au projet Grand Paris d’ ici à 2030

liées à la réduction des temps de transport, des gains environnementaux liés au report modal de la voiture vers le métro (28 millions de tonnes équivalent CO2 entre 2010 et 2050) et une baisse possible des tensions sur le marché du logement.

… MAIS DES DIFFICULTÉS FINANCIÈRES ET TECHNIQUES QUI POSENT LA QUESTION DE LA SOUTENABILITÉ DU PROJET

Néanmoins, ces retombées doivent être rapportées au coût du projet. Or, les montants en jeu sont farami-neux. Selon un rapport récent de la Cour des Comptes2, le coût global du Grand Paris Express devrait s’élever à plus de 30 milliards d’euros, en tenant compte de l’adaptation des réseaux existants et de l’achat du matériel roulant. La Cour précise en outre que cette estimation « constitue selon toute vraisemblance un minimum qui risque d’être largement dépassé ». A cela s’ajoutent les 5 milliards d’ investissement relatifs au projet Eole (prolongement du RER E à l’ouest) et près de 2 milliards d’euros pour le CDG Express. Enfin, les coûts d’exploitation de ces nouvelles lignes doivent également être pris en compte. Celui-ci est estimé à 1 milliard d’euros par an, en plus des 5 milliards de dépenses actuelles du réseau ferré francilien. En paral-lèle du Grand Paris Express, 12 milliards d’ investisse-ment sont également prévus pour la modernisation des lignes existantes. Au total, et en se limitant à la seule période 2015-2020, l’ensemble des dépenses pré-visionnelles (investissement et fonctionnement) dans le réseau ferré francilien s’élèvera à près de 50 mil-liards d’euros. Cela pose la question de la soutenabilité financière de ces projets dans un contexte de tensions budgétaires et compte tenu des limites du finance-ment actuel des transports ferroviaires, qui repose très majoritairement sur les entreprises (via le versement transport) et le contribuable (dotations de l’Etat et des collectivités). Une autre difficulté est d’ordre technique. La Cour des comptes exprime une forte incertitude sur la capacité (technique et humaine) des opérateurs et des industriels à mener de front et dans les délais

2 Cour des Comptes, Les transports ferroviaires en Île-de-Francedepuis2010 :desprogrèssensibles,desinsuffisancespersistantes, 2016

LE FRANCILIEN › BUSINESS ◆ 39

actuellement envisagés, à la fois les chantiers de réno-vation et de construction des infrastructures nouvelles.Dans ce contexte, une hiérarchisation des projets et un report dans le temps des réalisations de moindre prio-rité apparaît comme inévitable. Et tant la Cour que le Cercle des Transports considèrent que la priorité abso-lue doit être donnée à la modernisation et à l’accrois-sement de capacité des réseaux existants, ne serait-ce que parce que l’ajout de nouvelles lignes augmentera les dépenses de fonctionnement tout en déchargeant assez peu les lignes RER existantes en raison de la hausse projetée du trafic global. Par ailleurs, il n’est pas certain que le métro, qui est un mode lourd, soit la

solution la plus coût-efficace aux problèmes de mobi-lité des Franciliens. L’élargissement du réseau des bus aux marges de l’agglomération, comme c’est le cas à Londres, pourrait constituer une option plus efficiente. En particulier, la ligne 18 qui reliera le plateau de Saclay à l’aéroport d’Orly, fait l’objet de vives critiques en rai-son de la faiblesse de la fréquentation actuelle le long de son futur tracé. Or, la particularité d’une économie de réseau comme l’est celle des transports est que le coût unitaire baisse avec le nombre d’usagers : l’ inves-tissement initial ne sera rentabilisé que si le nombre d’usagers atteint une masse critique suffisante.

EN CONCLUSION, le Grand Paris nécessite en première analyse des moyens financiers et techniques disproportionnés au regard des capacités actuelles. Consciente de la difficulté, la SGP souligne que c’est un investissement public et que, par conséquent, sa rentabilité ne doit pas s’évaluer à l’aune de la seule dimension financière, mais également inclure les retombées positives sociales et environnementales. Le métro seul ne résoudra pas les problèmes de l’agglomération mais si l’objectif de désengorgement du centre et de vitalisation des territoires périphériques est atteint, les bénéfices retirés devraient dépasser l’ investissement initial en plaçant la métropole parisienne sur le sentier d’une croissance durable. Il s’agit, ni plus ni moins, d’un grand pari sur l’avenir. ◆

◆ 41 LE FRANCILIEN ›EXERCICEPROFESSIONNEL

SOMMAIRE❱DÉONTOLOGIE—P42

DÉFENSE CONFRÈRES :LUTTER CONTRE L’ISOLEMENT EN CAS DE MISE EN CAUSE PÉNALE

❱COMMUNICATION—P44

PLATEFORMES DE MISES EN RELATION :DÉCOUVREZ NOTRE GUIDE DES BONNES PRATIQUES

—P47COMMUNIQUER SUR INTERNET :OUI, MAIS PAS N'IMPORTE COMMENT !

❱VIE DES CABINETS—P50

CESSION DE CLIENTÈLE D’EXPERTISE COMPTABLE : LES PIÈGES À ÉVITER

—P52TOUCAN TOCO : PILOTEZ LE BUSINESS GRÂCE À LA DATAVISUALISATION

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◆ 43 42 ◆ LE FRANCILIEN ›EXERCICEPROFESSIONNEL LE FRANCILIEN ›EXERCICEPROFESSIONNEL

Plus de 300 confrères ont répondu présents pour écou-ter les témoignages de nos prestigieux invités parmi lesquels, entre autres, Jean-Pierre BONTHOUX, pro-cureur de la République adjoint au parquet de Paris, Bruno DALLES, directeur de TRACFIN, Vanessa BOU-SARDO et Bernard SANSOT, avocats au barreau de Paris.

Ambition de cette conférence ? Vous permettre d’ iden-tifier les risques encourus le plus tôt possible et vous encourager à adopter les bons réflexes pour les pré-venir.En ouverture, Vincent REYNIER, vice-président de la

CRCC de Paris en charge du dispositif Défense Confrères, et René KERAVEL, président 2015-2016 de la commission déontologie du CROEC Paris IDF, ont exposé les cas les plus fréquents de mise en cause. Si l’expert-comptable peut être accusé d’être l’auteur d’une infraction (en cas de violation du secret professionnel ou d’abus de confiance notamment), la complicité est la situation la plus couramment rencontrée. Un « complice » qui n’aurait pas su intervenir assez tôt en cas de fraude fiscale, d’abus de biens sociaux ou encore en matière de TVA par exemple. Laurent BENOUDIZ, expert-comptable et élu de la CRCC de Paris, s’est ensuite attaché à souligner la nécessité de bien documenter son dossier de travail et de veiller à respecter scrupuleusement les règles de déontologie. Ces bonnes pratiques permettent dans bien des cas aux experts-comptables de ne pas se retrouver dans des situations judiciaires compliquées par simple manque de vigilance. Et pourtant, ce sont encore 20 appels reçus par mois de confrères en difficulté. A Serge GODARD donc, président de la commission Défense Confrères du CROEC Paris IDF, de prendre la parole pour une piqure de rappel sur le dispositif : le numéro vert 0 800 39 49 59 accessible 24h/24h et 7 jours sur 7 donne aux confrères mis en cause les clés d’une bonne lecture du procès-verbal et surtout d’une bonne préparation à la convocation judiciaire. On retiendra aussi de cette édition 2016 plusieurs témoignages rappelant les bénéfices de l’ interprofes-sionnalité dans ces situations difficiles. Preuve à nou-veau faite que les nouvelles dispositions prises en ce sens rendent l’expérience de la mise en cause moins pénible qu’auparavant pour les confrères souvent démunis face à la justice.

DÉONTOLOGIE

DÉFENSE CONFRÈRES LUTTER CONTRE L’ISOLEMENT EN CAS DE MISE EN CAUSE PÉNALE

Rendez-vous biennal de l’accompagnement des confrères en situation de mise en cause pénale, la conférence Défense Confrères s’est tenue au Palais Brongniart, le mercredi 21 septembre. Retour sur cet événement.

LE POINT SUR…

LES CONTOURS DU SECRET PROFESSIONNEL

Le secret professionnel, c’est quoi ? Le secret professionnel, auquel est tenu l’expert-comptable, recouvre les confidences reçues ainsi que les informations déduites, à l'occasion ou en raison de l'exercice de la profession. En cas de violation du caractère absolu de ce secret, le professionnel encoure des sanctions pénales. Les exceptions légales du caractère absolu du secret professionnel :

1 ❱ En cas de mise en cause du professionnel L’expert-comptable est délié du secret professionnel en cas de poursuites engagées à son encontre

par les pouvoirs publics ou en cas d’actions intentées devant les chambres de discipline de l’Ordre.

2 ❱ En cas de réquisition judiciaire L’expert-comptable a pour obligation de transmettre au Procureur de la République ou à l’OPJ les

documents demandés même s’ ils étaient couverts par le secret professionnel.

3 ❱ En cas de déclaration de soupçons L’expert-comptable se doit d’effectuer une déclaration de soupçon adressée à TRACFIN lorsqu’ il relève

des opérations visées par le dispositif de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.

4 ❱ Le cas du « secret partagé » Il est possible pour l’expert-comptable, le CAC et les professionnels du droit de s’ informer mutuel-

lement sur l’existence et le contenu d’une déclaration de soupçon lorsqu’ ils ont connaissance d’une même opération.

DÉFENSE CONFRÈRES : UN DISPOSITIF D'ACCOMPAGNEMENT GLOBAL

Défense Confrères est un dispositif d’assistance et d’accompagnement gratuit. Il vous permet notamment, en cas de mise en cause, de bénéficier du concours : ❱ d’avocats spécialisés ayant conclu un partenariat avec l'Ordre❱ des conseils et de l’assistance d’un consultant et ancien directeur de la Brigade Financière❱ d’une cellule de veille au sein de nos deux institutions composée des présidents,

de s vice-présidents en charge de la Défense Confrères et d’élus responsables concernés.

Cette assistance est à votre service 24h/24, 7 jours sur 7 :Soit via la CRCC de Paris ou l’OEC Paris IDF, aux horaires d’ouverture de vos institutions au : 01 53 83 94 33 / 01 55 04 31 31Soit, en cas d’urgence, à tout moment au numéro vert : 0800 39 49 59

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◆ 45 44 ◆ LE FRANCILIEN ›EXERCICEPROFESSIONNEL LE FRANCILIEN ›EXERCICEPROFESSIONNEL

DES RISQUES RÉELS

Si les plateformes de mise en relation offrent une belle opportunité de marché pour les experts-comp-tables, des subtilités dissimulées ou mal communiqués peuvent en rendre l’utilisation dangereuse pour les confrères autant que pour les opérateurs. Le nombre de saisines de la commission Déontologie à ce sujet est d’ailleurs en forte hausse.

A titre d’exemple, certaines plateformes procèdent elles-mêmes à la facturation du client puis reversent la somme à l’expert-comptable, après déduction d’une commission. Certaines encore n’hésitent pas à utiliser le logo du Conseil régional de l’Ordre pour laisser pen-ser qu’elles ont reçu un « agrément » de l’ institution. Enfin, certains sites se font duper en référençant des individus en situation d’exercice illégal de la profes-sion.

UN GUIDE POUR ENCADRER L’UTILISATION DES PLATEFORMES

Afin de prévenir concrètement les risques liés aux plateformes de mises en relation et de sensibiliser chacune des parties sur la vigilance avec laquelle aborder cette relation nouvelle, votre Conseil régional a décidé de mettre au point un guide des bonnes pra-

tiques. Celui-ci, destiné à la profession mais aussi aux opérateurs de plateforme en ligne, compile les règles déontologiques fondamentales de la profession : indé-pendance, interdiction de l’exercice illégal, règles rela-tives à la communication et au secret professionnel.

Elaboré à partir de cas réels, ce guide se veut avant tout pratique. Il alerte les experts-comptables référencés sur ces plateformes sur les situations à risque comme le commissionnement ou encore la mise en avant de leurs services par la plateforme en violation de leurs règles déontologiques.

Parallèlement à cela, il a pour vocation d’alerter les opérateurs de plateforme sur les particularités du métier d’expert-comptable. Ils sont ainsi sensibilisés aux pratiques d’exercice illégal de la profession : une procédure préalable au référencement de leur part est conseillée afin d’éviter de référencer des illégaux. Les clients, premières victimes du délit d’exercice illégal, seront ainsi protégés.

Si Internet permet d’accroitre sa visibilité en tant que professionnel, les frontières de la déontologie et des règles professionnelles ne s’arrêtent pas aux portes de la toile. Le respect d’une éthique, tant par les experts-comptables référencés que par les opérateurs de plateforme, permettra d’ instaurer la confiance des utilisateurs en ce mode de développement de clientèle.

COMMUNICATION

PLATEFORMES DE MISES EN RELATION DÉCOUVREZ NOTRE GUIDE DES BONNES PRATIQUES

Le numérique a profondément bouleversé la communication des professionnels sur leurs activités. Les plateformes de mise en relation entre experts-comptables et chefs d’entreprise notamment ne cessent de se multiplier, et nombreux sont les confrères

qui s’y font référencer. Le point sur ce qu'il faut savoir avant de se lancer.

RENCONTRE AVEC UN OPÉRATEUR DE PLATEFORME EN LIGNE : COMPANEO

La plateforme Companeo a été créé en 2000. Présen-tez-nous votre concept et comment il fonctionne.

Companeo.com est la « boîte à outils » 100% BtoB du chef d’entreprise : il peut d’une manière simple, rapide et gratuite obtenir des informations et des conseils sur plus de 150 catégories de services de son quotidien (Assurances, Services Généraux, Outils Marketing, Véhi-cules, Sécurité, Télécom, Externalisation de sa comp-tabilité etc…)La catégorie Expertise comptable génère plus de 30 000 demandes par an. Ceci nous permet d’adresser des leads qualifiés aux 250 cabinets référencés chez COMPANEO et de faciliter ainsi la mise en relation avec leurs futurs clients.

Sur quels critères référencez-vous les experts-comp-tables ?

Pour être référencé dans la catégorie « Externalisation de la comptabilité / Expertise-Comptable », il faut être évidemment expert-comptable  ! Nous sommes très vigilants sur cette obligation et nous contrôlons en amont que chaque cabinet soit bien inscrit au Tableau de l’Ordre de sa région. Afin que le partenariat soit efficace pour les 3 parties,

à savoir le chef d’entreprise qui cherche les meilleurs services, l’expert-comptable qui veut développer son portefeuille de clients et COMPANEO qui régule tout cet ensemble vertueux, le cabinet doit être en mesure de proposer des missions en adéquation avec le profil et les besoins de ces dirigeants de TPE, artisans, com-merçants. Son organisation doit lui permettre de bien gérer ses leads rapidement. Sur le plan pratique, chaque expert-comptable est accompagné par un gestionnaire de compte dédié COMPANEO. Ce dernier, en plus d’un suivi personna-lisé et de conseils, lui met à disposition de multiples outils pour bien gérer ses leads et obtenir les meilleurs résultats possibles (extranet de gestion, libre choix des filtres et sectorisation géographique, formations, focus marchés, prise de RDV sur leads, rencontres avec d’autres partenaires ...). Enfin, dans le but d’améliorer notre qualité de services, nous demandons à nos utilisateurs de nous faire part au fil de l’eau de leur satisfaction à l’égard des cabinets que nous leur présentons. A ce jour, les retours sont très positifs !

Dans quel contexte êtes-vous entré en contact avec le Conseil régional de l’Ordre Paris IDF ?

Quand nous avons ouvert la catégorie « Comptabilité » en 2008, nous n’étions pas au fait des us et coutumes de la profession. Nous avons parfois été maladroits dans nos communications en parlant de «  comp-

RENCONTRE AVEC

CYRIL COLLIN, FOURNISSEUR DE LEADS BTOB GESTION DU GROUPE COMPANEO

◆ 47 46 ◆ LE FRANCILIEN ›EXERCICEPROFESSIONNELLE FRANCILIEN ›EXERCICEPROFESSIONNEL

tables », de « tarifs », et d’autres termes inadaptés qui sont pourtant utilisés par les chefs d’entreprises. Puis il existait le risque de référencer des « illégaux » désireux de capter des clients par tous les moyens. Nous avons donc rapidement été alertés par le Conseil régional. Le PDG de COMPANEO et moi-même avons rencontré les membres des Commissions de déon-tologie et Exercice illégal afin de présenter plus en détails nos services et nos procédés. Cette réunion très constructive nous a permis de bien comprendre ce qu’ il fallait corriger pour travailler avec la profession dans le respect total des règles de déontologie.

Vous avez décidé d'adhérer à notre guide des bonnes pratiques. Pourquoi était-ce important pour vous ?

Aujourd’hui, nous promouvons toutes les actions qui permettront de faire grandir sainement la profession comptable. Celles qui d’une part permettront aux dirigeants de ne pas confier leur comptabilité à n’ im-porte qui et celles qui d’autre part, permettront aux experts-comptables référencés sur notre plateforme de booster leur activité avec nos leads pour gagner de nouveaux clients. Tout le monde est ainsi rassuré ! Désormais, en tant que plateforme historique et leader, nous tenons à ce que l’ensemble des acteurs Inter-net qui veulent proposer leurs services à la profession respectent également ces règles. C’est pourquoi nous avons participé aux fondements de ce guide.

En référence à l’actualité, quelles sont les consé-quences de l’adoption de la loi pour une République numérique pour les plateformes en ligne selon vous ?

La loi pour une République numérique ne fait qu’har-moniser les régimes existants. Dans un nouvel article

L.111-7 du code de la consommation, la loi impose aux plateformes la fourniture d’une information loyale, claire et transparente sur 3 aspects principaux :❱ Les conditions du service d’ intermédiation et les

modalités de référencement, de classement ou de déréférencement auxquels ce site permet d’accéder,

❱ L’existence d’une relation contractuelle, d’un lien capitalistique ou d’une rémunération à son profit, s’ ils influencent le classement ou le référencement des offres,

❱ La qualité de l’annonceur et les droits et obligations des parties en matière civile et fiscale, lorsque des consommateurs sont mis en relation avec des pro-fessionnels ou des non-professionnels.

En clair, c’est une amélioration des protections des consommateurs par une meilleure explication du fonctionnement des « plateformes » et notamment sur les mise en avant d’offres. L’ impact pour les plate-formes sera donc d’être explicite sur le fait que les mises en avant d’offres sont bien souvent dirigées par une monétisation. A mon avis, cela sera tout aussi impactant que l’explication obligatoire des « poses » de cookies sur les sites Internet. Autrement dit, au terme de quelques mois, il n’y aura aucun impact business sur cette contrainte de trans-parence. En effet, tout le monde comprend que der-rière la gratuité de la plupart des plateformes pour leur utilisateur, il y a une monétisation effectuée par des « annonceurs ». Et donc cette explication obliga-toire, sera comprise, admise et n’aura pas d’ impact sur l’usage de ces plateformes. Mais je pense qu’ il faut surtout insister sur le fait que la mise à disposition des data des services publics (open data), permettra à tous et notamment aux entreprises, d’effectuer des analyses plus intelligentes et d’améliorer ainsi leur efficacité et de créer de nouveaux services.

LES RÈGLES D’OR DE LA COMMUNICATION

Il convient tout d’abord de rappeler que, déontolo-giquement, un expert-comptable est libre de mener des actions de démarchage et de communication, à condition de respecter les dispositions de l’article 152 du code de déontologie.

Ce texte prévoit que toute action de promotion ou de démarchage :❱ soit mise en œuvre avec discrétion, de façon à ne

pas porter atteinte à l’ indépendance, à la dignité, à l’honneur, à l’ image de la profession

❱ soit décente et empreinte de retenue ❱ ne comporte aucune inexactitude, ni ne soit suscep-

tible d’ induire le public en erreur ❱ soit exempte de tout élément comparatif.

Le conseil régional de l’Ordre tient un rôle capital pour veiller au respect de ce texte. En amont, pour prévenir les violations de ces règles, et en aval, pour faire sanc-tionner les infractions récurrentes ou graves.

Au sein de votre institution, c’est la commission Déon-tologie qui agit dès qu’elle reçoit un signalement d’une atteinte aux règles. Dans ce cas, un courrier est adressé afin de demander aux experts-comptables de se mettre en conformité.

LES COMMUNICATIONS À ÉVITER

Afin d’ illustrer ces manquements au code de déonto-logie, voici quelques exemples de cas fréquemment traités par la commission déontologie :

1 « Cabinet d’expertise-comptable spécialisé en nouvelle technologie » : les communications

mettent très souvent en avant une spécialité, alors même que ces mentions ne sont pas encadrées par les règles de la profession et sont donc non vérifiables. En revanche, il est possible de faire état d’une compétence ou d’une expérience dans un secteur particulier.

2« Le n°1 de la relation client en expertise-comp-table » : cette formule comparative courante dans

la communication des cabinets est pourtant stricte-ment interdite par le code de déontologie.

3« Si vous avez déjà un expert-comptable, nous pouvons partir d’ores et déjà sur une diminution

de MOITIE de vos honoraires actuels… » : la commis-sion déontologie intervient régulièrement afin de faire retirer les messages portant atteinte à la loyauté envers les autres membres de la profession. En effet, certaines publicités contiennent ainsi de véritables « modes d’emploi » adressés aux clients pour leur indiquer comment résilier la mission avec leur expert-comp-table actuel.

COMMUNICATION

COMMUNIQUER SUR INTERNET OUI, MAIS PAS N'IMPORTE COMMENT !

Mettre en avant la qualité de ses services, accroître sa visibilité face à une concurrence vive, se faire connaitre au démarrage d’une nouvelle activité… A l’heure d’Internet et des réseaux sociaux, il est plus facile, plus rapide

de communiquer. Mais attention toutefois à ne pas perdre de vue les règles fondamentales imposées par le code de déontologie.

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LE CONSEIL RÉGIONAL VEILLE ET AGIT AUPRES DE GOOGLE ET YOUTUBE

Si l’envoi d’un courrier suffit généralement pour assu-rer le respect de la déontologie, parfois la prévention est insuffisante. Le Conseil régional est alors tenu d’en-gager une démarche contentieuse afin de défendre l’ image de la profession.

Ce fut le cas récemment avec les hébergeurs Google et Youtube, suite à la diffusion de communications ne respectant pas les règles de la profession et portant gravement atteinte à l’ image de cette dernière. Ainsi, une mise en demeure a été adressée à Google pour faire cesser le référencement de sites d’officines illégales par le biais de son application Adwords (qui fonctionne selon un système de référencement com-mercial et consiste à mettre en avant des liens lors d’une recherche). Plus concrètement, l’Ordre fait en sorte que les illégaux n’apparaissent pas dans les réfé-rencements lorsque l’on tape « comptabilité » dans la barre de recherche. A la suite de ce courrier, les liens litigieux ont donc été retirés.

Récemment, le Conseil régional de Paris IDF a fait retirer une vidéo de Youtube dans laquelle un asso-cié non membre de l’Ordre d’une société d’expertise comptable inscrite au tableau de Paris Ile-de-France, tenait des propos dénigrant de manière violente la profession. S’en est suivie une procédure devant les juridictions de droit commun, afin de faire sanctionner ces propos inacceptables.

L'Ordre agit donc au quotidien pour faire respecter les règles professionnelles, déontologiques et de droit commun en matière de communication. Seul le res-pect de ces règles garantit une communication loyale à l’égard des confrères, n’ induisant pas les futurs clients en erreur et assurant une bonne image de la profes-sion.

AUJOURD’HUI, PME EN CROISSANCEDEMAIN, INTRODUCTION EN BOURSEPour développer leur activité, nos clients professionnels et entreprises disposent aux côtés de leur conseiller d’un réseau d’experts présents en régions : gestion de trésorerie, crédit bail, financements structurés, opérations de haut de bilan…

Le Crédit du Nord est partenaire des experts-comptables en région Ile-de-France et Loiret.Patrick Felden - Responsable des partenariats - Tel : 01 40 22 44 32 - Mobile : 06 27 61 08 73

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LE MEMBRE DE LA FAMILLE DU CÉDANT

Il est courant que le cédant possède un membre de sa famille établi dans la profession, expert-comp-table ou non. Fréquemment, suite à une cession, un des membres de la famille du cédant peut récupérer, volontairement ou involontairement, tout ou partie de la clientèle cédée.La jurisprudence nous montre que l’acquéreur n’a aucune chance d’obtenir en justice des dommages et intérêts pour le préjudice qu’ il a subi dans ce cas-là, la liberté de choix des clients étant un sacro-saint prin-cipe. Pour se protéger, l’acquéreur peut simplement faire figu-rer dans le contrat de cession une déclaration du cédant par laquelle il affirme qu’"aucun membre de la famille du cédant jusqu’au quatrième degré n’est ou n’a été expert-comptable ou collaborateur d’un expert-comp-table, ou d’une manière générale…".

L’AUGMENTATION DES HONORAIRES PAR LE REPRENEUR

Ce point n’a une importance que lorsque le cédant a accordé une garantie sur la clientèle à l’acquéreur. Si aucune mention contraire n’est indiquée dans le contrat de cession, rien n’empêche l’acquéreur d’augmenter les honoraires des clients repris, dans les proportions qu’ il souhaite, que cela soit de manière justifiée ou non.Un acquéreur, qui souhaiterait se séparer de certains clients non souhaités, pourrait ainsi augmenter les honoraires de ces clients de manière disproportionnée. En conséquence, ces derniers quitteront l’acquéreur, pour choisir un autre expert-comptable. À la fin de la période de garantie, l’acquéreur deman-dera l’application de la garantie et se fera rembourser les clients par le cédant qu’ il aura "volontairement" per-dus. In fine, l’acquéreur n’aura payé que les clients qu’ il souhaite garder et le cédant aura subi un préjudice.Face à ce risque, le cédant peut se protéger, en limitant ou en interdisant l’augmentation des honoraires pen-dant la période de garantie, par une simple phrase :

"Pendant la période de garantie, l’augmentation des honoraires des clients repris par l’acquéreur est inter-dite / est limitée annuellement à X %, sauf accord express du cédant".

LES NOUVEAUX CLIENTS OBTENUS PAR LE REPRENEUR

Comme pour le point précédent, celui-ci ne trouve à s’appliquer que lorsque le cédant a accordé une garan-tie de chiffre d’affaires à l’acquéreur. Pendant cette période, l’acquéreur peut développer sa clientèle en obtenant de nouveaux clients pouvant être liés au déve-loppement des clients qu’ il vient de reprendre d’une part mais également obtenir de nouveaux clients pou-vant provenir de relations et de sources extérieures et indépendantes de la clientèle reprise.Si la clause de garantie ne comporte aucune mention spécifique, relative à ces nouveaux clients, alors ces nouveaux clients seront pris en compte dans le calcul du chiffre d’affaires global pour l’application de la garantie. Si aucune précision n’est insérée dans le contrat de cession, cela peut donc se révéler défavorable pour l’ac-quéreur car les efforts de l’acquéreur pour développer son cabinet sans lien direct ou indirecte avec la clien-tèle reprise, seront pris en considération dans le calcul de la garantie de chiffre d’affaires.

EN CONCLUSION, l’audit de la clientèle cible est l’une des phases les plus importantes de la ces-sion de clientèle pour l’acquéreur, mais celui-ci n’est pas toujours possible. La rédaction du contrat de cession est l’autre phase importante de la cession de clientèle. Celle-ci intéresse l’acquéreur, qui lui permet de palier une absence d’audit ou un audit insuffisamment poussé, mais également le cédant.Indépendamment de cela, une rédaction réfléchie du contrat constitue une « check-list » de toutes les particularités de la cession que les parties doivent évoquer avant de signer. Il est essentiel que les acquéreurs et cédants prennent conseil auprès de professionnels spécialisés, afin de recueillir des avis éclairés et d’éviter de commettre des oublis ou des erreurs dans la rédaction du contrat.

LA RENTABILITÉ DES DOSSIERS REPRIS

Chaque dossier client possède une rentabilité spé-cifique qui dépend des honoraires d’une part et du temps passé par le cédant et ses collaborateurs d’autre part. Trop souvent, l’acquéreur ne récupère du cédant que le montant des honoraires facturés pour chaque client racheté. Le repreneur ne découvre qu’après la cession que certains clients ne dégagent pas de ren-tabilité, ce qui sera problématique pour rembourser un emprunt souscrit lors de ce rachat de clientèle par exemple.

L’obtention par l’acquéreur de cette information lui permettra de calculer la rentabilité précise de chaque dossier et ainsi affiner le coefficient de valorisation en conséquence. L’acquéreur devra bien veiller à obtenir la distinction entre les temps passés par le cédant et ceux passés ses collaborateurs.

LES COLLABORATEURS

En lien avec le point précédent, l’acquéreur peut s’aper-cevoir que le temps passé par le cédant sur certains dossiers, dont la cession est envisagée, est restreint. Si tel est le cas, l’ intuitu personae n’existe pas forcément entre le client et le cédant, mais plus entre le client et le collaborateur qui s’en occupe.

Si tel est le cas, le risque de perte de clientèle n’est pas lié au changement d’expert-comptable mais lié à un départ potentiel du collaborateur en question.

Sans préjuger de ce qu’ il se passera postérieurement à la cession, le risque de départ d’un collaborateur

expert-comptable mémorialiste qui a 3 ans d’ancien-neté n’est pas le même que celui du collaborateur avec un BTS présent au cabinet depuis plus de 20 ans.

Compte tenu de cela, l’acquéreur pourra mieux appré-cier le risque de perte de clientèle et impacter en conséquence le prix de cession, en cas d’accord du cédant bien évidemment. A défaut, il lui reste bien évi-demment la possibilité de ne pas contractualiser la cession de clientèle.

LA PRÉSENTATION DES CLIENTS La réussite de la cession repose essentiellement sur la présentation du repreneur aux clients qui est effectuée par le cédant. Il existe trois procédés couramment uti-lisés, le troisième étant bien évidemment le meilleur moyen d’effectuer cette présentation :❱ l’envoi de courriers signés par le cédant (et aussi le

cessionnaire dans certains cas),❱ le passage d’appels téléphoniques,❱ une présentation physique du cessionnaire.Lors de la rédaction du contrat de cession, le para-graphe relatif à la présentation de clientèle est géné-ralement mal rédigé. Une mauvaise rédaction permet au cédant d’envoyer un courrier standard à tous les clients cédés. Juridiquement, en cas de perte de clien-tèle liée à une présentation de l’acquéreur uniquement par courrier, aucun reproche ne pourra être signifié au cédant indélicat, volontairement ou non. Pour éviter cette situation, la clause peut ainsi être rédigée : "À compter de la date d’entrée en jouissance, le cédant s’engage, pendant la durée de …, à présenter physique-ment le cessionnaire à sa clientèle, comme étant le seul successeur et en invitant la clientèle à reporter sur lui la confiance qu’elle voulait bien lui accorder".

VIE DES CABINETS

CESSION DE CLIENTÈLE D’EXPERTISE COMPTABLE LES PIÈGES À ÉVITER

La cession d’une clientèle d’expertise comptable ne s’improvise pas. Elle doit être l’aboutissement d’une période de réflexion, d’analyse et de négociation de la part des acquéreurs et des cédants, pour se prémunir des risques sérieux qui pèsent sur les deux parties. Pourtant, aux vues du

nombre de contentieux, force est de constater qu’un grand nombre d’entre elles se déroule de manière précipitée par des professionnels souvent désarmés et inexpérimentés. A l'occasion de la sortie de notre plateforme Experts' Link, le point sur les pièges à éviter. PAR LAURENT BENEDICT, EXPERT-COMPTABLE

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La multiplication des données oblige les chefs d’entreprise à passer un temps considérable à faire le tri avant de prendre des décisions. D’où l’intérêt de la datavisualisation, qui consiste à transformer les tableaux Excel les plus complexes en images immédiatement

intelligibles. Rencontre avec Kilian Bazin, directeur général de Toucan Toco, qui développe des small apps de « data viz agile ».

Toucan Toco, qu’est-ce qui se cache derrière ce nom d’oiseau ?Toucan Toco fait du « data-story telling », c’est-à-dire que nous proposons à un utilisateur néophyte d’ap-prendre en l’espace de quelques secondes, sans for-mation, et par le biais d’un outil pédagogique et intuitif, les principales histoires de son business grâce à des scénarii créés spécialement pour lui. Aujourd’hui, avec l’essor du Big Data, de nombreux ser-vices de l’entreprise se perdent dans une montagne de données. Notre grand défi, c’est de faciliter la compré-hension d’ informations complexes via des messages clairs et précis. Notre mantra : « Une image vaut mille mots ».Nous avons décliné ce type d’approche pour des cabinets comptables, pour leur permettre d’offrir à leurs clients une vision claire et en temps réel de leur business. Une fois l’application développée, d’un simple clic, le client peut accéder à son univers et donc à l’ensemble de ses données, mises en image.

Votre interface est compatible avec les logiciels comptables des cabinets ?Oui, nos interfaces s’adaptent intelligemment aux logi-ciels comptables. Grâce à des connecteurs, nous pou-vons traduire automatiquement leurs données dans un modèle Toucan Toco.

Qui est votre véritable client : le cabinet d’expertise comptable ou son client ?La personne que nous équipons, c’est l’expert-comp-table pour le compte de ses clients. Les utilisateurs finaux sont donc bien les clients, mais la relation se fait exclusivement avec le cabinet.

Quel type de package proposez-vous ?Il existe deux types d’offres : la première consiste à

équiper le cabinet pour l’ensemble de ses clients, avec un abonnement global. La seconde offre consiste à cibler une certaine typologie de clients. Dans ce cas, nous facturons au cabinet seulement les comptes ciblés.

Que devient le lien entre l’expert-comptable et son client, si tout se traduit de manière virtuelle ?En réalité, un expert-comptable n’a pas le temps d’ap-peler chaque semaine tous ses clients pour leur faire des commentaires détaillés sur leur activité. Notre application permet de simplifier et améliorer la qua-lité des échanges, surtout pas de les remplacer. Plutôt que d’appeler 100 personnes, l’expert-comptable va pouvoir réallouer son temps de manière plus efficace et qualitative sur 10 personnes, et ainsi se consacrer à l’analyse et au conseil.

Sur l’application, le client peut-il contacter instanta-nément son expert-comptable ?Bien entendu. Toucan Toco dispose d’un bouton per-mettant la mise en relation. Par ce biais, le cabinet n’est pas déshumanisé : tout le principe de ce pro-cessus, c’est justement de capitaliser sur le lien entre l’expert-comptable et son client.

MYLÈNE PEREZ L’expert-comptable au service des startupers

LE FRANCILIEN ›TALENT54 ◆

Qu’est-ce qui vous a donné envie de

devenir expert-comptable ?

J’ai toujours aimé l’économie, j’ai d’ail-leurs suivi un parcours universitaire en économie et gestion avant de m’orienter vers l’expertise comptable. J’aime être au cœur des problématiques de l’en-

treprise, au côté des chefs d’entre-prises qui créent de la richesse

et des emplois.

Comment définissez-vous votre métier ?

Etre un point de repère pour les TPE/PME, orchestrer les connaissances, les compétences pour permettre aux chefs d’entreprise d’atteindre leurs objectifs. Souvent, dans les petites entités on peut arriver à débloquer des situa-

tions compliquées entre associés ou avec les financiers.

Et celui de demain ?

Je vois une profession encore plus reconnue par les entreprises, recen-trée sur le conseil et la relation client. L’ubérisation de la tenue comptable ne doit pas être une menace mais une opportunité. Aujourd’hui c’est un

avertissement pour revenir au service des entrepreneurs.

Le secret de votre réussite ?

S’adapter vite aux besoins des clients, privilégier l’échange et rester une personne engagée. Je connais mes priorités et le reste glisse tout seul comme des

grains de sable dans un vase rempli de grosses

pierres.

Une anecdote originale

sur votre cabinet ?

Au démarrage du cabinet, lors d’un de mes premiers entretiens avec un prospect dont une des activités était le naming (trouver un nom de marque pour une entreprise) j’ai trouvé le

nom de mon cabinet, grâce à lui, mais je n’ai pas décroché le

client !

TALENT

Vous aimez sortir des sentiers battus, vous avez un parcours atypique ou un sens certain de l’ innovation ? Pour témoigner de votre expérience et de votre vision de nos métiers en mutation, envoyez-nous un mail à è [email protected].

Après diverses expériences en cabinets, en entreprise et au sein d’ institutions professionnelles, j’ai créé mon cabinet en 2015 en partant de zéro. J’ai dévelop-pé mon réseau et ma stratégie auprès des starts-up. Je me suis formée pour mieux présenter mon projet, mon offre et ressentir ce que vivent les start-upeurs. L’ innovation, dans tous les domaines stimule la créativité de chacun et remet en question nos habitudes entrepreneu-riales. Côtoyer les starts-up, les conseil-ler est un vrai moteur de réussite !

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