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La Lettre de P sychiatrie F rançaise N° 160 décembre 2006 LA LETTRE DU SYNDICA T DES PSYCHIA TRES FRANÇAIS ET DE L ’ASSOCIA TION FRANÇAISE DE PSYCHIA TRIE (suite p. 3) le Syndicat des Psychiatres Français l’Association Française de Psychiatrie et le Comité de Rédaction de La Lettre de Psychiatrie Française vous présentent leurs meilleurs vœux pour l’année 2007. MISÈRES DE LA CLINIQUE Q ue signifie aujourd’hui le mot « clinique » ? J’ai eu la curiosité d’interroger le moteur de recher- che « Google » à ce propos. La première réponse m’apprend que « clinique » est une lotion bienfai- sante pour la peau. Ensuite, d’innombrables articles font référence à la « recherche clinique ». De quoi s’agit-il donc ? Je découvre qu’on nomme ainsi des recherches sur l’efficacité de nouveaux médicaments utilisés pour traiter des cohortes de volontaires. Les essais sont menés par des chercheurs qui sélectionnent leurs sujets en leur soumettant des questionnaires soigneusement mis au point pour mettre en évidence l’effet heureux du nouveau produit sur les symptômes et les réactions fâcheuses qu’il entraîne éventuellement. J’apprends qu’il existe des écoles de formation pour les « cliniciens chercheurs », qui gratifient après quelques mois d’études leurs élèves d’un diplôme éponyme. Enfin - en fin de liste « Google » - il est indiqué que le mot clinique qualifie aussi une méthode d’examen dont l’origine est attribuée à Hippocrate, célèbre médecin qui vivait cinq siècles avant notre ère. Cela me fait penser à la dernière consultation médicale que j’avais demandée pour moi-même, et au cours de laquelle le praticien, se désintéressant poliment de ce que je lui confiais de mes misères, remplissait une feuille de demande d’examens biologiques, une autre de demande d’ima- gerie corporelle, et me demandait de revenir une fois ces examens effectués. Lors de notre seconde rencontre, le collègue a réfléchi à ce que signifiaient les particularités des examens que je lui apportai, et m’a prescrit un traitement. Un peu surpris, j’interrogeai quelques amis sur la pratique des médecins qu’ils avaient consultés, et j’appris qu’il en avait été presque toujours de même. Cependant, j’avais bien appris, lors de la préparation des concours et dans les hôpitaux, et j’avais enseigné et pratiqué que l’examen du malade consiste à écouter attentivement ses propos, à examiner soigneusement son corps et les lieux de ses douleurs ou de ses troubles, à être attentif à ses réactions présen- tes, et à s’enquérir de son passé. A partir de ces observations, à réfléchir sur les signes observés, leurs associations, leur évolution, à comparer les données de l’examen avec nos connaissances des maladies, et enfin à demander éventuel- lement des examens complémentaires pour préciser diagnostic positif, diffé- rentiel et étiologique, prescrire un traitement et donner un pronostic. Cette méthode clinique, depuis Hippocrate, a évolué avec quelques grands clini- Bernard GIBELLO p. 1 p. 2 p. 3 p. 3 p. 4-7 p. 8-9 p. 10-14 p. 15 p. 16 p. 17-18 p. 19-20 p. 21 p. 21-22 p. 22 p. 23-24 p. 25-27 SOMMAIRE Éditorial AFP - SISM (en France, du 19 au 25 mars 2007) - Résultats élection Bureau Comment vous polarisez-vous ? SPF - AFP - Appel de candidatures aux postes de Conseillers régionaux (mandat 2007-2010) - FMC, FPC, EPP SPF - Actualité professionnelle - Pour qui sonne le glas ? Psychiatrie Française Sp/06 Psychanalyse et psychiatrie : brèves remarques introductives Nos collègues universitaires nous informent : le dépistage précoce à 3-4 ans est en route ! Pas de discours sans lecture - Ouvrage récemment parus - Soigner les schizophrènes : un devoir d’hospitalité Grains de sel psychiatrique Petites annonces Chemins de la connaissance

97127-001-3 8/12/06 8:20 Page 1 décembre 2006 La … · ainsi que des nouveaux moyens d’exploration du corps humain. Dans le domaine des maladies mentales, elle bénéfi-cia de

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LA LETTRE DU SYNDICAT DES PSYCHIATRES FRANÇAIS ET DE L’ASSOCIATION FRANÇAISE DE PSYCHIATRIE

(suite p. 3)

le Syndicat des Psychiatres Françaisl’Association Française de Psychiatrie

et le Comité de Rédaction de La Lettre de Psychiatrie Françaisevous présentent leurs meilleurs vœux pour l’année 2007.

MISÈRES DE LA CLINIQUE

Q ue signifie aujourd’hui le mot « clinique » ? J’aieu la curiosité d’interroger le moteur de recher-

che « Google » à ce propos. La première réponsem’apprend que « clinique » est une lotion bienfai-sante pour la peau. Ensuite, d’innombrables articlesfont référence à la « recherche clinique ». De quoi

s’agit-il donc ? Je découvre qu’on nomme ainsi des recherches sur l’efficacitéde nouveaux médicaments utilisés pour traiter des cohortes de volontaires. Lesessais sont menés par des chercheurs qui sélectionnent leurs sujets en leursoumettant des questionnaires soigneusement mis au point pour mettre enévidence l’effet heureux du nouveau produit sur les symptômes et les réactionsfâcheuses qu’il entraîne éventuellement. J’apprends qu’il existe des écoles deformation pour les « cliniciens chercheurs », qui gratifient après quelques moisd’études leurs élèves d’un diplôme éponyme. Enfin - en fin de liste « Google »- il est indiqué que le mot clinique qualifie aussi une méthode d’examen dontl’origine est attribuée à Hippocrate, célèbre médecin qui vivait cinq sièclesavant notre ère. Cela me fait penser à la dernière consultation médicale quej’avais demandée pour moi-même, et au cours de laquelle le praticien, sedésintéressant poliment de ce que je lui confiais de mes misères, remplissaitune feuille de demande d’examens biologiques, une autre de demande d’ima-gerie corporelle, et me demandait de revenir une fois ces examens effectués.Lors de notre seconde rencontre, le collègue a réfléchi à ce que signifiaient lesparticularités des examens que je lui apportai, et m’a prescrit un traitement.Un peu surpris, j’interrogeai quelques amis sur la pratique des médecins qu’ilsavaient consultés, et j’appris qu’il en avait été presque toujours de même.

Cependant, j’avais bien appris, lors de la préparation des concours et dansles hôpitaux, et j’avais enseigné et pratiqué que l’examen du malade consisteà écouter attentivement ses propos, à examiner soigneusement son corps et leslieux de ses douleurs ou de ses troubles, à être attentif à ses réactions présen-tes, et à s’enquérir de son passé. A partir de ces observations, à réfléchir sur lessignes observés, leurs associations, leur évolution, à comparer les données del’examen avec nos connaissances des maladies, et enfin à demander éventuel-lement des examens complémentaires pour préciser diagnostic positif, diffé-rentiel et étiologique, prescrire un traitement et donner un pronostic. Cetteméthode clinique, depuis Hippocrate, a évolué avec quelques grands clini-

Bernard GIBELLO

p. 1

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p. 25-27

S O M M A I R E

Éditorial

AFP- SISM

(en France, du 19 au 25 mars 2007)- Résultats élection Bureau

Comment vous polarisez-vous ?

SPF - AFP- Appel de candidatures aux postes de

Conseillers régionaux(mandat 2007-2010)

- FMC, FPC, EPP

SPF- Actualité professionnelle- Pour qui sonne le glas ?

Psychiatrie FrançaiseSp/06

Psychanalyse et psychiatrie :brèves remarques introductives

Nos collègues universitairesnous informent :

le dépistage précoceà 3-4 ans est en route !

Pas de discours sans lecture- Ouvrage récemment parus- Soigner les schizophrènes :

un devoir d’hospitalité

Grains de sel psychiatrique

Petites annonces

Chemins de la connaissance

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« En parler tôt pour en parler à temps »

18e Semaine d’Information sur la Santé Mentale

19 au 25 mars 2007

ADOLESCENTS : CITOYENS EN DEVENIR

L’adolescence est un état transitoire, qui mène vers la capacité à s’occuper de soi et de sa santé. Si la majorité des adolescentsvont bien, certains rencontrent à cet âge des difficultés psychologiques majeures : dépression, anorexie, schizophrénie, toxico-manie, suicide...

Depuis 17 ans, la Semaine d’Information pour la Santé Mentale (SISM) rassemble les professionnels, les patients et leursproches, ainsi que tous les partenaires de la santé mentale, autour de manifestations d’information et de réflexion.

Cette année, le thème de la XVIIIe SISM souligne cet enjeu majeur pour notre société : promouvoir, favoriser la bonne santémentale des adolescents, afin d’accompagner au mieux ces citoyens en devenir vers leur vie d’adultes.

La peur de l’avenir, la difficulté à trouver un emploi, un logement, une place dans une société en mutation ; l’excès d’images, deconsommation, d’individualisme, de vitesse et de performance génèrent souffrances, conduites à risques, violence et exclusion.

• Comment accompagner un adolescent tout en gardant la « bonne distance » et en respectant son désir d’autonomie ?• Comment repérer les signes de la souffrance psychique des adolescents ?• Où situer la frontière entre les comportements « normaux » de l’adolescence et les premiers signes d’entrée dans la

maladie psychique ?• Quels repères proposer dans une société avide de droits et oublieuse des devoirs ? • Quelles valeurs transmettre dans une société de l’image, où l’identification passe aussi par le virtuel ?

La prévention, l’accompagnement, la lutte contre l’exclusion des adolescents concernent tous les acteurs de la santémentale : patients, familles, professionnels, élus, administratifs, police, justice, social, éducation nationale... et tous lescitoyens.

Nous vous invitons à en discuter ensemble.

Comité d’Organisation : Association Française de Psychiatrie (AFP) • Centre Collaborateur de l’Organisation Mondiale de la Santé pour la recher-che et la formation en santé mentale (CCOMS, Lille, France) • Centre National Audiovisuel en Santé Mentale (CNASM) • Fédération d’Aide à laSanté Mentale Croix-Marine (FASM Croix-Marine) • Fédération Française de Psychiatrie (FFP) • Fédération Nationale des Associations dePatients et ex-Patients en Psychiatrie (FNAP-Psy) • Ligue Française pour la Santé Mentale (LFSM) • Mutualité des Yvelines • Société del’Information Psychiatrique (SIP) • Société Médicale Balint • Union Nationale des Amis et Familles de Malades Mentaux (UNAFAM) • UnionRégionale de la Mutualité Francilienne (URMF).Renseignements pratiques : Dossier de presse et historique http://www.psychiatrie-francaise.com/Inscription des manifestations auprès de l’UNAFAM http://www.unafam.org

LES CINQ OBJECTIFS DE LA SISM DEPUIS SON ORIGINE (1990)1. CONVIER aux réunions de la SISM un public qui n’est pas habituellement sensibilisé aux questions de Santé mentale, dans

un double but de pédagogie et de dédramatisation.

2. INFORMER, à partir du thème annuel, sur les différentes approches de la Santé mentale.

3. RASSEMBLER par cet effort de communication, acteurs et spectateurs des manifestations, professionnels et usagers de laSanté mentale.

4. AIDER au développement des réseaux de solidarité, de réflexion et de soin en Santé mentale.

5. FAIRE CONNAÎTRE les lieux, les moyens et les personnes pouvant apporter un soutien ou une information de proximité.

N° 160 • décembre 2006

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ciens : Gallien à Rome cinq siècles plus tard, Avicenne versl’an mille en Asie centrale. La traduction de l’encyclopédiemédicale qu’il écrivit alors servit de base à l’enseignement dela médecine dans toute l’Europe jusqu’au milieu du dix-huitième siècle. Ensuite, la clinique médicale s’enrichit desdécouvertes de la médecine expérimentale et de la biologie,ainsi que des nouveaux moyens d’exploration du corpshumain. Dans le domaine des maladies mentales, elle bénéfi-cia de la découverte fondamentale de Freud. L’écoute desparoles du malade, invité à dire sans critique ce qui lui vientà l’esprit, permet de repérer des réseaux d’associations d’idéeet des conflits de pensée qui rendent compte de la formationdes symptômes. Mélanie Klein, Anna Freud, DonaldWinnicott étendirent ce procédé à l’enfant par le moyen dudessin et du jeu. Dans d’autres registres, Jean Piaget appliquala méthode clinique à l’examen des processus cognitifs dansla pensée de l’enfant, et Tobie Nathan a montré comment les

influences culturelles sur les troubles mentaux pouvaient êtremises en évidence et traitées par un dispositif particulier deconsultation par un groupe de cliniciens.

Cette méthode clinique ne consiste ni à construire desquestionnaires, ni à les remplir. C’est l’art de relever les indi-ces qui permettent de donner sens aux symptômes observés,de rejeter les nombreux faux sens possibles, et de construirepour chaque consultant une représentation singulière de sespensées, de ses émotions, et de ses souffrances. Cette démar-che est celle de la médecine clinique, qu’il s’agisse de méde-cine générale ou de spécialité. La théorie de la cliniquea beaucoup évolué depuis Hippocrate, mais la méthodedemeure. Aussi difficile que ce soit à faire admettre aux zélo-tes du DSMIV, la médecine est un art et non une science.

B. G.Président AFP, Professeur de psychopathologie

(suite de la p. 1)

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N° 160 • décembre 2006

de PsychiatrieFrançaise

A S S O C I AT I O N F R A N Ç A I S E D E P S Y C H I AT R I E

L ors du Conseil de l’AFP du 28octobre 2006, la confiance n’a pas

été renouvelée au Bureau alors enplace, qui a été invalidé*. UnPrésident provisoire a alors été élu

par les Conseillers présents, afin d’organiser la tenue d’unConseil permettant l’élection d’un nouveau Bureau.

Ce Conseil s’est tenu le 25 novembre et les personnessuivantes ont été élues :

- Bernard Gibello, Président- Yves Manela, vice-Président- Olivier Lehembre, vice-Président, représentant du SPF- Roger Salbreux, vice-Président, représentant du SPF- François Kammerer, Secrétaire général,

représentant du SPF- Gilbert Diebold, Secrétaire général adjoint- Annick Feugère-Engel, Secrétaire général adjoint- Jean-Yves Cozic, Trésorier- Jean-David Attia, Conseiller- Maurice Bensoussan, Conseiller

- Jean-Pierre Capitain, Conseiller- Michel Demangeat, Conseiller- Gérard Schmit, Conseiller.

Sont également membres de ce bureau, les membres d’hon-neur : Bernard Jolivet, Jean-Jacques Kress, Roger Misès.

La nouvelle équipe s’implique déjà dans une nouvelle dyna-mique, un groupe de travail a été constitué pour la Formationmédicale continue (FMC) et l’évaluation des pratiques profes-sionnelles (EPP). Nous ne manquerons pas d’informer noslecteurs de nos propositions pour 2007.

R. S.Président provisoire, AFP

* Démissions : Peu avant le vote, le Secrétaire général Jean-MichelHavet a donné sa démission. Après le vote refusant la confiance auBureau, le Président Christian Vasseur a donné à son tour sadémission. Quelques jours plus tard, Christine Lamothe et Jean-Pierre Rumen, vice-Présidents, et Yannick Cann, Secrétaire généraladjoint, ont démissionné.

Roger SALBREUX

RÉSULTATS ÉLECTION BUREAU

COMMENT VOUS POLARISEZ-VOUS ?La gouvernance commence, semble-t-il, à s’installer et ce de manière très variable selon les établissements (ici un pôle =

1 secteur, là un grand pôle regroupe plusieurs secteurs, etc.). Les règlements intérieurs varient également.S’il peut être intéressant de pouvoir mettre en place des structures qui respectent les identités et habitudes locales, il estpréoccupant de voir comment se passent les choses dans d’autres établissements et nos colonnes se sont déjà fait l’échodans de précédents numéros de « réalisations » locales pour le moins interrogeantes.Il apparaît important que La Lettre de Psychiatrie Française se fasse l’écho de vos remarques, observations, voire protes-

tations. Merci de nous écrire.

Jean-Yves Cozic, Rédacteur en chef Nicole Koechlin, Rédacteur en chef adjoint

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N° 160 • décembre 2006

de PsychiatrieFrançaise

A P P E L D E C A N D I D AT U R E S A U X P O S T E S

D E C O N S E I L L E R S R É G I O N A U X

( M A N D AT 2 0 0 7 - 2 0 1 0 )

Chers collègues,

Lors de la prochaine Assemblée Générale du samedi 24mars 2007 aura lieu le dépouillement du vote par correspon-dance qui désignera les Conseillers régionaux pour trois ans.Ce Conseil d’administration choisira en son sein les membresdu Bureau et déterminera ses lignes de conduite.

Comme chacun a pu le constater lors de la dernièreAssemblée Générale, les lignes de conduites déterminées en2003 étaient loin de faire l’unanimité en 2006. En effet, uncertain nombre de courants de la psychiatrie actuelle apparais-sait comme insuffisamment pris en compte par le Bureau élu en2003. A la suite de cette A.G., diverses péripéties ont conduit àl’élection d’un nouveau Bureau chargé de gérer les affaires del’AFP jusqu’à la date de l’AG 2007.

Cependant, « La Lettre de Psychiatrie Française », publica-tion de l’AFP et du SPF, a continué de paraître dix fois par an,afin de jouer son rôle d’informer régulièrement chaque psychia-tre des évènements le concernant.

Le précédent Bureau avait pris plusieurs importantes déci-sions :

• 2004

•• journées nationales, les 16 et 17 janvier. Penser lapsychose : nouvelles réponses thérapeutiques aux expressionspsychotiques

•• colloque le 20 mars, dans le cadre de la SISM. Les psycho-thérapies et la loi.

•• journée d’étude régionale à St Etienne le 15 mai. Penser lapsychose « avec » Vassilis Kapsambelis » : les neurolep-tiques et les psychoses. Un point de vue psychanalytique.

•• Conférence de Lamoignon, le 18 octobre, « Les médusesdu rêve aux robes dénouées »

•• Conférence de Lamoignon, le 15 novembre, Hypnose etrêve

• 2005•• journées nationales, les 14 et 15 janvier. Penser la

psychose : le psychotique et son environnement social•• Conférence de Lamoignon, le 17 janvier, Le rêve chez l’en-

fant

•• Conférence de Lamoignon, le 21 mars, Onirisme et pein-ture

•• colloque à l’Assemblée nationale le 1er avril : « La scolari-sation à 2 ans : une fausse bonne idée »

•• Conférence de Lamoignon, le 16 mai, Le rêve chez l’adoles-cent

•• FMC, les 14 et 15 octobre, Annonce pré et postnatale d’unemaladie physique ou mentale, voire d’une malformation,accompagnement des parents et accueil de l’enfant

•• colloque à l’Assemblée nationale le 18 novembre :L’inquiétude de la société face aux malades mentaux « difficiles »

• 2006•• journées nationales, les 27 et 28 janvier. Clinique des limi-

tes, Limites de la clinique•• Conférence de Lamoignon, le 20 mars, Une folie sans

histoire•• colloque à l’Assemblée nationale le 12 mai : « Principes et

éthique du soin en psychiatrie »•• Conférence de Lamoignon, le 15 mai, Le rêve et la vie :

conscience et connaissance chez Nerval et Moreau de Tours•• Conférence de Lamoignon, le 19 juin, La naissance de la

psychiatrie•• Conférence de Lamoignon, le 16 octobre, Pathologies du

langage et création, de la fin du 19 e au 20 e.

Cependant, il s’est insuffisamment occupé des activités deformation permanente, de l’Évaluation de la Pratique desPsychiatres, et des relations avec l’INSERM, en particulier quantà l’expertise sur les « troubles des conduites ». Le nouveauBureau a décidé la reprise de ces importantes activités, dont uncomité ad hoc s’occupe très activement.

En ces temps où les perspectives réductrices Nord-Américaines attaquent violemment la clinique psychiatrique etla psychopathologie, il est important que des candidats auConseil se fassent connaître pour le renforcer et le renouveler.

Les candidats au Conseil doivent se faire connaître parécrit au secrétariat avant le 31 janvier 2007 – date limiteimpérative. Sont éligibles les Conseillers sortants et tousles membres de l’AFP à jour de leurs cotisations pour l’an-née 2007.

ASSOCIATION FRANÇAISE DE PSYCHIATRIE (AFP)

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Chers Adhérents,

Lors de notre prochaine Assemblée Générale du samedi24 mars 2007 aura lieu le dépouillement du vote parcorrespondance qui désignera les Conseillers régionaux pourtrois ans. Le Conseil syndical, colonne vertébrale du Syndicat,détermine sa ligne de conduite, désigne les membres du Bureauet le Président (cf. Statuts sur notre site internet). LesConseillers sont des psychiatres « de la base » qui offrent leurtemps à la cause syndicale et qui, à cette occasion, enrichissentleurs connaissances, tant au plan humain qu’administratif etjuridique. Ils sont à la fois les porte-parole des adhérents et l’ai-guillon du Syndicat ; c’est dire leur importance.

Au cours du mandat actuel, vous avez soutenu nos actionsen manifestant votre fidélité d’adhérent, ce qui confirme notreposition de syndicat le plus représentatif de la spécialité et leseul regroupant l’ensemble des modes d’exercice.

Toutefois, confirmer notre représentativité par le règlementde votre cotisation est indispensable, mais non suffisant ; il fautaussi que des collègues se mobilisent pour nous représenter et

agir, régionalement ou à Paris, dans toutes les instances où l’ave-nir de la psychiatrie s’étudie et se décide. La psychiatrie, commel’ensemble de la médecine, subit de fortes pressions avant desévolutions importantes, ce qui nécessite vigilance, réflexion etaction. Les tâches sont nombreuses, variées et peuvent convenirà tous les goûts et tous les savoir-faire.

FAITES ENTENDRE VOTRE VOIX !

SOYEZ CANDIDAT POUR VOTRE RÉGION !

Tous les adhérents à jour de cotisation 2007 sont éligi-bles et les Conseillers sortants sont rééligibles. Que l’actionde votre (vos) Conseiller(s) actuel(s) vous convienne ou quevous vouliez faire entendre votre différence, n’hésitez pasà vous présenter. Notre syndicat ne veut pas être un clubfermé : il a besoin de forces neuves pour se renouveler etpour stimuler les anciens !

SOYEZ ACTEURS DE VOTRE AVENIR !

PRÉSENTEZ-VOUS !

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N° 160 • décembre 2006

de PsychiatrieFrançaise

SYNDICAT DES PSYCHIATRES FRANÇAIS (SPF)

Régions Départements SPF AFP

Alsace 67-68 2 2

Aquitaine 24-33-40-47-64 3 3

Auvergne 03-15-43-63 2 2

Bourgogne 21-58-71-89 2 2

Bretagne 22-29-35-56 2 2

Centre 18-28-36-37-41-45 2 2

Champagne-Ardenne 08-10-51-52 2 2

Franche-Comté 25-39-70-90 2 2

Isère Deux Savoies 38-73-74 2 2

Languedoc-Roussillon 11-12-30-34-48-66 2 2

Limousin 19-23-87 2 2

Lorraine 54-55-57-88 2 2

Midi-Pyrénées 09-31-32-46-65-81-82 2 2

Nord 59-62 2 2

Basse-Normandie 14-50-61 2 2

Haute-Normandie 27-76 2 2

Paris 75 7 7

Ile-de-France 77-78-91-92-93-94-95 5 5

Pays de Loire 44-49-53-72-85 2 2

Picardie 02-60-80 2 2

Poitou-Charentes 16-17-79-86 2 2

Provence Alpes-Côte d’Azur-Corse 04-05-06-13-2A-2B-83-84 3 3

Rhône 01-07-26-42-69 3 3

Hors Métropole + Etranger 97-98 2 2

TOTAUX 59 59

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de PsychiatrieFrançaiseN° 160 • décembre 2006

LE MOMENT EST

VENU D’ADHÉRER AU SYNDICAT DES PSYCHIATRES FRANÇAIS !Dans la conjoncture actuelle si difficile,

VOS SYNDICATS N’ONT LE POIDS QUE DE LA REPRÉSENTATIVITÉQUE VOUS LEUR DONNEZ EN ADHÉRANT :

En adhérant, vous bénéficiez de :

ADHÉREZ

POUR 2007 AU SYNDICAT DES PSYCHIATRES FRANÇAIS

Je soussigné, Docteur....................................................................................................................................................................................

Ayant la qualification de psychiatre depuis le (date) ..................................................................................................................................

et/ou le titre de psychiatre des hôpitaux / praticien hospitalier depuis le (date)........................................................................................

Demeurant ....................................................................................................................................................................................................

Téléphone : .............................................................................. Fax :.........................................................................................................

courriel : ......................................................................................................................................................................................................

Déclare ADHÉRER au SYNDICAT DES PSYCHIATRES FRANÇAIS, ce qui entraîne l’adhésion à l’ASSOCIATION FRANÇAISE DE PSYCHIATRIE,

le service de la Revue Psychiatrie Française et de La Lettre de Psychiatrie Française.

Et règle ma COTISATION pour l’année 2007 ................................................................................. 320 €

COTISATION MINORÉE pour les jeunes confrères (sur justificatif) :

• dans leurs 2 premières années d’exercice.................................................................................. 200 €

• dans leurs 3e et 4e années d’exercice ......................................................................................... 280 €

Nota Bene : Nous pouvons aménager votre règlement en cas de difficultés temporaires.

• je règle par chèque établi à l’ordre du Syndicat des Psychiatres Français

Fait à le Signature :

• défense des intérêts morauxet matériels collectifs de la profession

• groupes de travail• conseils individuels

• La Lettre de PsychiatrieFrançaise mensuelle

• Psychiatrie Française,revue scientifique trimestrielle

• l’adhésion à l’AFP,(cf. ci-contre)

Le Docteur : ...........................................................................................................................................................................

Adresse : ..................................................................................................................................................................................

................................................................................................................................................................................................

Courriel :.................................................................................................................................................................................

❒ à jour de cotisation SPF 2007 (cf. bulletin d’adhésion ci-dessus)

❒ présente sa candidature au poste de Conseiller du Syndicat des Psychiatres Français pour sa région

.................................................................(mandat 2007-2010)

Date : ............................................ Signature

CANDIDATURE À L’ÉLECTION DES CONSEILLERS(mandat 2007-2010)

Formulaire à envoyer au secrétariat avant le 31 janvier 2007 : par courrier (le cachet de la poste faisant foi), fax, ou courriel

SPF : 147 rue Saint Martin – 75003 Paris - Tél. : 01 42 71 41 11 – Fax : 01 42 71 36 60 – courriel : [email protected]

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N° 160 • décembre 2006

de PsychiatrieFrançaise

LE MOMENT EST

VENU D’ADHÉRER

• congrès nationnaux• rencontres régionales• activités de formation continue• réseaux de travail

• La Lettre de PsychiatrieFrançaise mensuelle

• Psychiatrie Française,revue scientifique trimestrielle

À L’ASSOCIATION FRANÇAISE DE PSYCHIATRIE !Parallèlement à la défense des intérêts professionnels des psychiatres offerte par le

Syndicat des Psychiatres Français mais réservée à ses seuls adhérents, l’ASSOCIATION FRANÇAISEDE PSYCHIATRIE est ouverte à tous les soignants en psychiatrie qui, en y adhérant, bénéficient :

ADHÉREZ

POUR 2007 À L’ASSOCIATION FRANÇAISE DE PSYCHIATRIE

M. ❒ Mme ❒ Mlle ❒ Dr ❒ Raison Sociale ❒......................................................................................................................................................................................................................

Adresse : .......................................................................................................................................................................................................

Code Postal : ............................................................ Ville : ......................................................................................................................

Téléphone : .............................................................................. Fax :.........................................................................................................

courriel : ......................................................................................................................................................................................................

• Règle sa cotisation pour l’année 2007, pour un montant de :

MEMBRES TITULAIRES Pyschiatres en exercice ...................................................................................................................................201 €

MEMBRES ASSOCIÉS Psychiatres en formation et autres personnels de la santé mentale ................................................................186 €

MEMBRES HONORAIRES Pyschiatres n’exerçant plus ...........................................................................................................................123 €

PERSONNES MORALES Associations, administrations ou organismes concernés par les buts de l’Association ..................................278 €

• Je règle par chèque établi à l’ordre de l’Association Française de Psychiatrie• Des justificatifs distincts vous seront adressés pour : • la cotisation, • l’abonnement à La Lettre de Psychiatrie Française, • l’abonnement

à Psychiatrie Française.

Fait à le Signature :

Le Docteur : ...........................................................................................................................................................................

Adresse : ..................................................................................................................................................................................

................................................................................................................................................................................................

Courriel :.................................................................................................................................................................................

❒ à jour de cotisation AFP 2007 (bulletin d’adhésion ci-dessus)

❒ présente sa candidature au poste de Conseiller de l’Association Française de Psychiatrie pour sa région

.................................................................(mandat 2007-2010)

Date : ............................................ Signature

Formulaire à envoyer au secrétariat avant le 31 janvier 2007 : par courrier (le cachet de la poste faisant foi), fax, ou courriel

AFP : 147 rue Saint Martin – 75003 Paris - Tél. : 01 42 71 41 11 – Fax : 01 42 71 36 60 – courriel : [email protected]

CANDIDATURE À L’ÉLECTION DES CONSEILLERS(mandat 2007-2010)

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(CF. LLPF N° 157, P. 8-9)

SEULES LES ASSOCIATIONS AGRÉÉESPOURRONT VOUS DÉLIVRER DESCRÉDITS.

O ù en sommes-nous ? Les nouveaux textes ont avancé versune simplification qui permettra qu’une formation profes-

sionnelle conventionnelle puisse intégrer des modules quali-fiants pour l’évaluation des pratiques professionnelles. Lescrédits de fonctionnement des Comités Régionaux deFormation Médicale Continue seront débloqués très prochaine-ment et les Comités Régionaux du Conseil de l’Ordre desmédecins qui superviseront et permettront d’officialiser noscrédits s’ouvriront en juillet 2007. Le barème des crédit est offi-ciel (ci-dessous) :

AnnickFEUGERE-ENGEL

FMC(1) - FPC(2) - EPP(3)

250 crédits sur cinq ans(50 crédits par an, soit 1 semaine par an environ)

Exemples de moyens Barème(pour cinq années) Pièces justificatives

CATEGORIE 1Formations présentielles

Séminaires,journées ou soirées FMC,

Colloques et congrès

1 journée = 8 créditsune demi journée = 4 crédits

1 soirée = 4 crédits

Attestation délivréepar des organismes

agréés publicsou privés

CATEGORIE 2Formations individuelles

et à distance

• Lecture de revues,• livres,• cédéroms et DVD,• télémédecine,• tous supports pédagogiques,

individuels et à distance,• support matériel ou électronique

Abonnement = 2 créditspar an limite de 10 crédits

sur 5 anssi abonnement à un périodique

de formation répondantà des critères de qualité

définis conjointement parles conseils nationaux de la

formation médicale continue :40 crédits par période de 5 ans

Doivent être délivréspar un organisme

agréé

CATEGORIE 3Engagement dans le domaine

de la formation (G.3) de la recherche (G.4)

et de la formationprofessionnelle des salariés

hospitaliers et non hospitalierset les staffs protocolisés (G.1)

Formateur en FMI :• maîtrise de stage,• participation régulière à l’enseigne-

ment ou la direction de thèse.Formateur de FMCCoordination ou participation active etrépétée à des travaux de recherche oud’évaluation, élaboration de référentiels

50 crédits par groupepour chaque période de 5 anssans que le total des créditspris en compte au titre decette catégorie 3 ne puisse

dépasser100 crédits par période

de 5 ans

Attestation du collège,de l’association

de FMC, du groupede recherche

CATEGORIE 3Fonction représentation

professionnelle(G.2)

Fonctions au service de la professionquel que soit le champ d’intervention :• ordre,• syndicat,• organisation de la formation,• participation à des commissions offi-

cielles ou institution PDS et régulation,• actions locales de promotion de santé,• participation à des actions de santé

publique ou santé communautaire :• campagnes de prévention et dépistage• participation suivie dans un réseau de

soins ou de santé

Attestation del’organisme

ou de la structureconcernée

CATEGORIE 4Procédures d’évaluation

Engagement dans une démarche d’éva-luation des pratiques complète, ponc-tuelle et/ou pérenne validée par la HAS

100 crédits obligatoirespar période de 5 ans

Certificat délivré parune URML, ou unorganisme agréé...

Fonctions au service de la professionquel que soit le champ d’intervention :• ordre,• syndicat,• organisation de la formation,• participation à des commissions offi-

cielles ou institution PDS et régulation,• actions locales de promotion de santé,• participation à des actions de santé

publique ou santé communautaire :• campagnes de prévention et dépistage• participation suivie dans un réseau de

soins ou de santé

Attestation del’organisme

ou de la structureconcernée

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ANNUAIRE DES PSYCHIATRES FRANÇAISÉdition 2007

1re partie : liste alphabétique générale de TOUS LES PSYCHIATRES

Nous avez-vous communiqué vos coordonnées ? ? ?

Après le 20 janvier, il sera trop tard.

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Rappel de la définition de l’EPP par la HAS :

L’évaluation des pratiques d’un médecin ou de tout autreprofessionnel de santé est l’analyse que celui-ci (avec ou sans sespairs) peut faire de son activité clinique. Cette analyse se faitévidemment par rapport aux recommandations professionnel-les disponibles existantes. De cette comparaison doit résulterune amélioration des pratiques, au bénéfice du service rendu aupatient.

Trois dossiers agréés par la HAS en psychiatrie peuventêtre utilisés pour l’évaluation, soit en individuel, soit engroupe de pairs :

• Ecole de Psychosomatique (Initier une psychothérapie, ensuivre l’évolution, en évaluer les résultats), www.ecole-psychosomatique.org.

• Formep’s, SARL (dossier en psychiatrie),http://formeps.com/.

• Groupement d’Intérêt pour la recherche en psychiatrie(travail en réseau), www.prat-psy.org.

Le médecin aura rempli son obligation « dès lors qu’il a satis-fait, au cours d’une période maximale de cinq ans, à une action

d’évaluation à caractère ponctuel et à un programme d’évaluation àcaractère continu ». L’évaluation à caractère ponctuel se déroulegénéralement sur une durée inférieure à six mois et se fonde surune phase d’analyse de la pratique et sur l’appréciation desaméliorations obtenues. L’évaluation à caractère continu reposesur des cycles d’amélioration successifs. Pour les médecins rele-vant simultanément de plusieurs types ou lieux d’exercice, laHaute Autorité propose que l’EPP soit acquise « dès lors que lepraticien a satisfait à une action d’évaluation à caractère ponctuel età un programme d’évaluation à caractère continu sur l’ensemble deson activité ».

Pour l’année 2007 les dossiers de demandes d’agrément desAssociations de FMC devraient être disponibles courant décem-bre.

A. F.-E.vice-Présidente SPFSecrétaire générale adjointe AFP

(1) Formation Médicale Continue.(2) Formation Professionnelle Conventionnelle.(3) Evaluation des Pratiques Professionnelles.

Prix Michel Sapir (1)

Ce prix fut créé en 1994 par Michel Sapir (Fondation Michel Sapir, gérée par la Fondation de France), pour susciter etsoutenir, chez les soignants, un désir d’écriture sur leur pratique, premier temps d’une élaboration théorico-clinique,

concrétisant ainsi l’intérêt de toujours de Michel Sapir pour la formation. Décerné par un jury pluridisciplinaire, ceprix, d’un montant de 3 000 euros, récompense annuellement l’auteur d’un manuscrit inédit de 30 à 100 pages.

Le prix 2007 :

« PSYCHOTHÉRAPIES À MÉDIATION CORPORELLE. LE CORPS EN RELATION »,

est directement orienté vers l’un des axes majeurs de la pensée de Michel Sapir : l’importance du corps dans la relation de soin (2).

Le prix 2006 :

« LES INCIDENCES INCONSCIENTES DANS LA RELATION SOIGNANT / SOIGNÉ ET LEURS EFFETS SUR LE SOIN »,

a été attribué, en ex æquo, à deux jeunes psychologues :

- Émilie Le Bayon, pour : « L’élaboration psychique de la maladie chez un enfant atteint d’un cancer : réflexions sur les enjeux d’un accom-pagnement psychothérapeutique »

- Olivier Mandart, pour : « Petit recueil à l’usage des soignants en psychiatrie ».

(1) Psychiatre et psychanalyste, collaborateur de Ch. Brisset à l’hôpital Rotchild à Paris, initiateur d’une méthode de relaxation psychanalytique et l’undes pionniers de la méthode Balint en France.

(2) Dépôt des travaux 2007, avant le 30 juin (Dr Simone Cohen-Léon, 11 square de Clignancourt – 75018 Paris. Tél : 01 42 64 90 17)

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1. LES TROIS RESSORTSDE LA PSYCHIATRIE EN TANTQUE SPÉCIALITÉ MÉDICALE

• LA PSYCHIATRIE FAIT PARTIEINTEGRANTE DE LA MEDE-CINE. Nous devons nous départirde l’appellation apocope de « psy »,amalgame volontairement trom-peur dans lequel les psychothéra

peutes ?de tous poils? veulent nous enfermer pour faire croireau public qu’ils ont les mêmes formations et compétences queles psychiatres et tenter ainsi de se faire assimiler à eux. Or,seuls les psychiatres sont médecins et ils sont donc les seulsà avoir un abord et une pratique médicales de la pathologiementale et de la souffrance psychique. Et il ne peut y avoir detransfert de compétence médicale à des non-médecins. Seule,une délégation de soins peut se concevoir, mais dans desconditions bien déterminées. Cela est valable tant en milieuhospitalier que libéral et médico-social.

• LA PSYCHIATRIE EST UNE SPÉCIALITE MÉDICALECLINIQUE. Les psychiatres sont les seuls médecins (saufexception) à pouvoir se prévaloir d’une formation théoriqueuniversitaire mais aussi pratique au chevet du malade dans ledomaine de la clinique psychiatrique et les seuls à cumuler unetriple compétence chimiothérapique, psychothérapique etsocio thérapeutique, faisant partie de leur cursus de spécialiste.Ces formation et compétence spécialisées spécifient le travail etla fonction du psychiatre. De ce fait, la prise en charge psychia-trique d’un patient par un autre praticien n’est pas de la mêmenature et ne peut se confondre ni se substituer à celle dupsychiatre ; et cela tant dans le domaine hospitalier que libéralet médico-social. De même, la psychiatrie, en tant que spécia-lité médicale, n’entre pas dans le champ de la médecine depremier recours, qui est celui des seuls médecins généralistes.

• Le travail clinique des psychiatres repose sur la CONSULTA-TION PSYCHIATRIQUE. Celle-ci se soutient, quelles quesoient les circonstances ou conditions de pratique, d’uneUNICITE en relation avec une spécificité psychothérapiquequi lui est inhérente et qui s’inscrit dans la globalité de sonacte à la fois clinique et thérapeutique.

SEULS LES PSYCHIATRES sont à même d’offrir la triplecompétence :- d’une part médicale,- d’autre part en clinique psychiatrique,- et enfin en thérapeutique médicamenteuse, psychothérapiqueet institutionnelle.

2. PERMANENCE DES SOINS (PDS) EN HOSPITALISATIONPRIVÉE : L’EXCELLENCE DE QUALITÉ REQUISE PAR DÉCRETPOUR LA PSYCHIATRIE

Un décret signé le 9 novembre 2006 et négocié à l’initiative

des gestionnaires de cliniques et en dehors de toute participa-tion des syndicats de psychiatres ou de médecins, impose :qu’un médecin qualifié en psychiatrie doit se trouver enpermanence dans l’établissement. Toutefois, par dérogation,l’établissement peut, en dehors des heures ouvrables, en lieuet place de la présence sur place d’un psychiatre, et afind’assurer la permanence effective des soins, mettre en placeune astreinte psychiatrique et organiser la prise en chargemédicale des pathologies somatiques. Cette organisation estsubordonnée à l’approbation du directeur de l’ARH(1) au vude l’activité de l’établissement…. ». Cette permanence sursite, au minimum aux heures ouvrables (?), est une nouvelledisposition unique dans le cadre de l’hospitalisation privée etqui ne concerne donc que la psychiatrie. Les autres spécialitésMCO(2) ne sont assujetties qu’à la continuité des soins quisous-entend de pouvoir être joint rapidement l’après-midimais pas d’être présent physiquement jusqu’en fin d’après-midi ! A ces mesures exceptionnelles demandées à la psychia-trie doivent répondre des moyens correspondants exception-nels en terme de financement car il est exclu que lespsychiatres des cliniques en fassent les frais et y répondentsans contrepartie financière adaptée à la lourdeur des cesnouvelles contraintes. De difficiles négociations vont donccommencer entre syndicats des praticiens, des gestionnairesdes cliniques et tutelle. Rien ne pourra être mis en place dansl’immédiat et nous vous tiendrons au courant de la suite.

3. MÉDICO-SOCIAL

Après la satisfaction que nous a procuré la revalorisation le28 avril 2005, à la fois de notre grille de salaires et de notredéroulement de carrière, force a été de constater que lesecteur médico-social associatif n’en demeurait pas moinsbien peu attractif.

Les causes de cette désaffection sont multiples :- amenuisement du temps de présence, au point de rendre

difficile l’intégration à une équipe,- modification des rapports humains et des rôles de direction

au sein de l’institution, tendant à ôter une part importantede la responsabilité du médecin,

- ces deux éléments tendant à marginaliser le psychiatre dansl’institution,

- augmentation parallèle des conflits du travail, avec nomb-reux licenciements et parfois harcèlement professionnel,

- désinvestissement du travail médico-social par les collèguesqui, dans ces conditions, préfèrent largement travaillerailleurs et notamment en cabinet libéral,

- perte des valeurs qui ont fait le succès de la psychothérapieinstitutionnelle.

Jean-Yves COZICJean-Michel EON

AnnickFEUGÈRE-ENGELRoger SALBREUX

Pierre STAËL

ACTUALITÉ PROFESSIONNELLE : LE POINT

(1) Agence Régionale de l’Hospitalisation.(2) Médecine, Chirurgie, Obstétrique.

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S Y N D I C AT D E S P S Y C H I AT R E S F R A N Ç A I S

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Cette liste n’est certainement pas exhaustive et, de plus, c’està peu près au même moment qu’apparaissaient des lois nova-trices, en particulier la loi du 2 janvier 2002 et la loi du 11novembre 2005, qui modifient assez largement l’esprit et lespratiques sur le terrain. La première « met la personne handica-pée au centre du dispositif », assure son accompagnement, sanstrop parler des soins, introduit la démarche qualité et réformede façon radicale les procédures de financement, d’évaluationet de contrôle.

La seconde instaure une véritable révolution culturelle enposant les principes de la non-discrimination, de l’accessibilitéà tout pour tous et la décompensation du handicap. De plus,elle entre complètement dans le processus de décentralisation,lequel est en partie repris en mains par la Caisse Nationale deSolidarité pour l’Autonomie (CNSA). Il en résulte que la pierreangulaire de la réforme est constituée par la MaisonDépartementale des Personnes Handicapées (MDPH), censéereprésenter le « guichet unique » où les personnes handica-pées trouveront l’équipe susceptible de les écouter, de les aiderà construire leur « projet de vie » et de déterminer, à partir delà, le degré de compensation qui leur est nécessaire (orienta-tion vers les établissements ou services comprise).

Ce sont là quelques-unes des raisons qui nous ont fait souhai-ter un vaste rassemblement de tous les acteurs de secteurmédico-social, en vue d’une refondation de ce secteur : ils’agit des « Assises de la psychiatrie médico-sociale » quiauront lieu à Marseille au Parc Chanot, les 30, 31 mai et1er juin 2007. Pour réaliser cette importante manifestation, ila fallu créer une Association scientifique de psychiatrie insti-tutionnelle (AsPi), ouverte à tous les professionnels de cechamp, qui sera le support de l’événement, et pourra aussi,ultérieurement, servir de base de réflexion aux évolutions etaux défis de la psychiatrie institutionnelle, en lien avec lesautres modalités d’exercice de la psychiatrie, au sein parexemple de la Fédération Française de Psychiatrie.

4. HOSPITALISATION PUBLIQUE ET STATUT DES PRATICIENS

Dans le cadre de la « nouvelle gouvernance », l’hôpital a prissuccessivement de plein fouet un certain nombre de « réfor-mes » imposées autoritairement. Si nous avions pu écarter untemps l’application du PMSI à la psychiatrie, voici qu’arrive laVAP (Valorisation de l’Activité en Psychiatrie) imposée selondes critères qui n’ont fait l’objet d’aucune discussion réelle.Dans le même mouvement, la mise en place des pôles vientagir en cohérence avec l’idéologie d’un « hôpital-entreprise ».Afin de compléter le dispositif et d’en obtenir la mise enœuvre par des médecins plus compliants, le statut des prati-ciens a lui aussi fait l’objet de modifications en profondeurdont les effets seront nets quant à la perte de l’indépendancedes praticiens.

La Confédération des Praticiens des Hôpitaux (CPH)à laquelle nous sommes affiliés, qui s’est opposée à l’ensembledes ces réformes, poursuit sa lutte. Nous allons bien évidem-ment interpeller les candidats aux présidentielles.

Nous sommes également toujours en lutte pour nos revendi-cations catégorielles portant sur les rémunérations, la revalo-

risation de la permanence des soins et les retraites, en particu-lier l’IRCANTEC.

Il convient de rester mobilisés.

5. CCAM CLINIQUE

La médecine générale devenant une spécialité à part entièreà partir du 1er janvier 2007, la consultation C rejoindra le tarifdu CS, soit 23 €. Nous nous réjouissons pour nos collèguesgénéralistes mais nous comptons bien que la nouvelle CCAMclinique permettra de rattraper ce différentiel de revenus quiva encore se creuser à cette occasion entre les psychiatres etles généralistes !

Les négociations sont ouvertes depuis juin 2006. Lapremière étape a permis de trouver un accord avec ledépartement des actes médicaux auprès de l’UNCAM(3)

pour ne pas utiliser la méthodologie de la CCAM(4) tech-nique.

Les Syndicats horizontaux : CSMF/UMESPE, SML, FMF, MGFrance ont élaboré leur méthodologie et se sont déjà rencon-trés pour les confronter dans le cadre du CHAP(5). Unenouvelle réunion en décembre devrait permettre de trouverun consensus sur la méthodologie afin que les phases suivan-tes puissent se mettre en place, et que l’ensemble du proces-sus puisse aboutir courant 2007.

Cependant, politiquement, donc financièrement, les négocia-tions s’annoncent très complexes, d’autant que l’enveloppeallouée est fermée et largement insuffisante pour envisagerà très court terme des honoraires qui nous satisfassent auregard des différentiels accumulés depuis 35 ans !

La réforme de la Nomenclature des Actes Cliniques sera uneRévolution si la méthodologie retenue propose une hiérar-chisation des actes en fonction des contenus auxquels s’ad-joindraient des modificateurs ; les lettres clefs disparaîtraient,dont le CPsy, et la classification serait sur des niveaux.

Le SPF a retenu, comme base de travail, la méthodologie de laCSMF/UMESPE qui était la seule qui respectait la spécificitéde notre acte dans sa complexité, y intégrant la dimension depsychothérapie structurée.

Avec cette méthodologie, notre acte se situe exclusivementdans un haut niveau de technicité spécifique.

Le SPF, en temps que membre de l’UMESPE a demandé, asso-cié aux autres spécialités cliniques :

- le respect de la spécificité des spécialités ainsi que la prise encompte de leur exercice exclusif.

- de tout mettre en œuvre pour qu’il n’y ait aucune spécialitéclinique perdante.

Pour soutenir nos demandes, nous nous sommes appuyés surles travaux de l’Académie de Médecine concernant le travaildu psychiatre, ainsi que sur celui de la Fédération Françaisede Psychiatrie (FFP) (cf. textes de références pages suivantes).

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(3) Union des Caisses d’Assurance Maladie.(4) Classification Commune des Actes Médicaux.(5) Commission de Hiérarchisation des Actes de Prestations.

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TEXTES DE RÉFÉRENCES

Extrait du Rapport :Au nom d’un groupe de travail

Sur la pratique de la psychothérapiePsychotherapy(7)

Pierre PICHOT et Jean-François ALLILAIRE*

(…) La psychothérapie réalisée par les psychiatres comporte unecomposante particulière que l’on peut considérer comme une valeurajoutée du point de vue de la santé mentale, du fait de leur formationmédicale initiale, puis d’un enseignement aussi bien théorique quepratique comprenant constamment, au cours des quatre années despécialisation de psychiatrie, une activité de responsable de soins sousla supervision d’un senior. Il s’agit actuellement de la seule formationde ce niveau. C’est cette formation qui autorise les psychiatres à établirun diagnostic, poser une indication thérapeutique et la mener à bien.

Les psychothérapies font partie du domaine du soin. Elles consti-tuent un outil thérapeutique qui recouvre un ensemble de pratiquesdont l’efficacité est et doit être évaluée dans le traitement des trou-bles mentaux. Les psychothérapies se différencient des techniquesqui visent au développement personnel (amélioration des perfor-mances, du bien-être, etc.) et au règlement d’un problème particu-lier (conseil, conseil conjugal...) en dehors d’une pathologie mentalespécifique. Dans certains cas la pathologie peut ne pas être portée

spécifiquement par un individu mais concerner les relations dansun groupe (couple ou famille).

Le cadre législatif et déontologique dans lequel s’inscrit la pratiquemédicale du psychiatre paraît, à ce jour, le seul qui soit garant del’absence de dérive commerciale ou sectaire.

Les sociétés savantes admettent la pratique de la psychothérapiepar des psychologues cliniciens qualifiés, étant entendu que cesactes psychothérapiques ne sont pas identiques à ceux plus globauxet intégrés réalisés par le psychiatre qui dispose de l’ensemble desmoyens thérapeutiques (…).

L’Académie, saisie dans sa séance du mardi 1er juillet 2003,a adopté le texte de ce rapport à l’unanimité, moins deux absten-tions.

Texte élaboré par la Commission CNUP de laFédération Française de Psychiatrie (FFP)

La psychothérapie fait partie de tout acte de soin psychia-trique. Elle est aussi un des outils thérapeutiques du psychiatre,utilisé seul ou associé à d’autres moyens, pour le traitement destroubles psychiques (psychothérapie structurée).

L’exercice de la psychothérapie requiert des connaissancesthéoriques et pratiques, ainsi que des qualités individuelles. Lacompétence concerne l’exercice en situation et la mise en œuvreintégrée des trois registres précédents. Cette compétence resteun champ de progression potentielle au cours de l’exercice

Exercice de la psychothérapie par les psychiatres :compétences requises, formation, évaluation

(7) Bulletin de l’Académie Nationale de Médecine, 2003, 187, n° 6,séance du 1er juillet 2003.

* Professeur J.F. Allilaire, Chef de service de Psychiatrie, GroupeHospitalier Pitié-Salpêtrière, Professeur à l’Université Pierre etMarie Curie.

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Nous vous tiendrons informés des décisions prises dans lecadre du CHAP, et nous vous apporterons à ce moment là lecontenu de cette réforme.

6.ALIGNEMENT DE LA VISITE SUR LA CONSULTATION (VPSY)

Dans la nouvelle logique conventionnelle de la coordinationdes soins, les syndicats signataires et l’UNCAM ont convenuque les visites à domicile étaient essentiellement du ressort dumédecin traitant (médecin de 1ère intention) et peu de celuides spécialistes (médecins de 2e recours). Même si les visitesen psychiatrie ne représentent qu’une très faible partie de l’ac-tivité de l’ensemble des psychiatres libéraux, nous avonsinsisté pour que la visite à domicile reste toujours possiblepour un spécialiste, soit à la requête du médecin traitant, soità la demande de certains patients, justifiée par la situation oula pathologie. Les tarifs de la visite ont donc été alignés surcelle de la consultation par un avenant qui stipule clairementles nouveaux tarifs pour les généralistes et les spécialistes…mais qui a oublié d’en préciser les modalités pour la psychia-trie ! Nous intervenons pour qu’il soit également précisé quela VPSY soit bien au niveau du CPSY et non pas de sa valeuractuelle de 31,25 €. La visite à domicile à la demande dupatient étant une exigence particulière en relation avec lasituation du malade, sa tarification peut s’accompagner d’unD.E. établi avec « tact et mesure ».

7. QUELLE VALORISATION HORAIRE POUR LES PSYCHIATRESLIBÉRAUX ?

C’est la question, jamais évoquée ou alors toujours repoussée,par tous les partenaires, qu’ils soient syndicaux, ou tutélairesmais que le SPF n’a plus l’intention de laisser sous le boisseau.Toutes les professions libérales, et il paraît que nous ensommes une, ont une tarification horaire habituelle (avocats,juristes, comptables, commissaires aux comptes, huissiers,…)pour leurs prestations. Celle des psychiatres est actuellementen moyenne de 80 € /heure ! Remarquons qu’elle est trèslargement inférieure à l’ensemble des autres professions libéra-les qui n’ont, de plus, pas forcément le même niveau deresponsabilité et que les psychiatres sont parmi les médecinsaux plus faibles revenus (vieille antienne mais qui demeure,hélas). Alors, nous posons la question : à quels honoraires letravail et le service rendu par un psychiatre sont-ils estimés parla société ? Forcément moins que les autres professionnelslibéraux et moins que les autres médecins ? Quelle valeur est-on prêt à attribuer au travail des psychiatres ? Débat desociété, certes, mais auquel nous demandons et allons deman-der maintenant une réponse claire !

J.-Y. C. – J.-M. E. – A. F.-E. – R. S. – P. S.

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professionnel qui sera alimenté par l’expérience et par des forma-tions complémentaires (formation continue). Les études depsychiatrie sont sanctionnées par un diplôme de qualification.Dans le système médical français, il n’existe pas de certificationattestant de la compétence d’un sujet à exercer et c’est la qualifi-cation qui remplit actuellement ce rôle. Le groupe de travailconstitué par la FFP et le CNUP* a d’abord précisé les principauxcritères requis pour qu’un praticien soit compétent dans lapsychothérapie de personnes atteintes de troubles psychiques. Ila ensuite étudié s’ils étaient acquis et évalués au cours des étudesmédicales et de spécialisation en psychiatrie, et comment.

Le travail de ce groupe a fait apparaître un point que noussignalons dès à présent : le caractère progressif et récurrent desacquisitions théoriques générales et spécifiques (elles commen-cent en fait dès le début des études de médecine), ainsi que lamise en relation progressive et encadrée du futur médecin avecdes patients présentant des troubles divers qui est la base del’apprentissage clinique, constituent une part importante de laformation à l’exercice de la psychothérapie. La spécialisation enpsychiatrie, qui exige une très bonne maîtrise de la relationmédecin-malade et le maniement des ressources psychothéra-piques, complète et renforce cette base par l’acquisition deconnaissances théoriques et une pratique clinique qui sontdéveloppées dans le contexte direct du traitement des troublesmentaux.

La formation théorique repose sur des cours magistraux,des séminaires en petits groupes, des réunions cliniques et derecherche. La formation pratique s’acquiert lors de stages aucours desquels l’étudiant intervient à des niveaux de fonction etde responsabilité progressifs comme rédacteur de l’observationclinique puis producteur de soins hospitalier et ambulatoire,sous la supervision d’un senior, y compris pour les urgences.L’étudiant participe aussi à des modules centrés sur la relationmédecin-malade et les techniques spécifiques d’interventionpsychothérapique.

L’évaluation des compétences est faite tout au long ducursus, pour ce qui concerne les connaissances par les examensterminaux, un contrôle continu, un concours (l’Internat), un ouplusieurs mémoires cliniques, et pour ce qui concerne la miseen pratique en situation, par l’appréciation du collège des ensei-gnants et des superviseurs.

Les conclusions du groupe de travail sont reprises sousforme synthétique présentant les critères de compétence, lesmoyens de formation et d’évaluation qui permettent de consi-dérer qu’un psychiatre qualifié a acquis une compétenceà l’exercice de la psychothérapie de personnes atteintes de trou-bles psychiques (dans le sens de la garantie de l’usager de béné-ficier de soins de qualité et non de l’atteinte d’un niveau opti-

mum qui reste une perspective à atteindre) ; la seconde présentesous forme de tableau comment chacun des éléments partici-pant à la compétence est acquis et fait apparaître en particulierles différents niveaux de formation impliqués.

Cette présentation, qui réunit des éléments dont certains nesont actuellement accessibles facilement que dans certainesrégions, devrait permettre d’envisager une évaluation desbesoins pour éviter toute disparité au niveau national, ainsi queles modalités de leur mise en place.

Compétences. La psychothérapie de personnes atteintes detroubles psychiques nécessite :

1) La connaissance d’un ensemble de modèles et de référencesthéoriques incluant la psychiatrie et ses bases médicales, etnotamment les différentes théories sur le fonctionnementpsychique, la psychopathologie, les données validées par larecherche scientifique.

2) La capacité :• D’écoute, de compréhension, de communication, en s’ap-

puyant sur le repérage, la discrimination et l’organisationd’éléments sémiologiques.

• De prendre en compte l’histoire individuelle et le contextepsychosocial.

3) La capacité d’élaborer un diagnostic psychiatrique et deformuler des hypothèses psychopathologiques en référenceà un corpus théorique. A partir de cette évaluation, depouvoir déterminer l’indication et l’action thérapeutiqueappropriée, dont les psychothérapies structurées.

4) La capacité d’adapter la psychothérapie à la singularité dupatient et de la situation, ainsi qu’à leur évolution. L’exercicede la psychothérapie ne se limite pas à l’application d’unetechnique.

5) Des capacités et qualités personnelles et professionnellesparticulières :• Capacité de garantir un cadre thérapeutique qui permette

continuité, solidité et disponibilité dans la prise en charge.• Capacité d’aborder et favoriser l’expression de vécus sensi-

bles et personnels.• Capacité de s’interroger sur son propre fonctionnement et

tirer profit de l’expérience clinique.• Capacité à créer un espace de relation contractuel à l’inté-

rieur d’une relation de dépendance, notamment lors desoins sous contrainte.

• Capacité d’analyser les risques dans les situations instablesou critiques.

6) La connaissance et l’adhésion aux exigences de l’éthique et dela déontologie médicale, notamment :• en respectant la liberté et la dignité du patient, notamment

en ce qui concerne son intimité psychique,• en l’informant sur les objectifs et le déroulement de la

psychothérapie.

7) La capacité d’évoluer dans sa pratique et de maintenir uneperspective de recherche, avec par exemple la participationà des groupes de pairs.

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* Comité FFP-CNUP : Pr Jean-François Allilaire, Pr CharlesAussilloux, Dr Antoine Besse, Dr Michel Botbol, Pr Silla Consoli,Dr Nicolas Dantchev, Dr Jacques Fortineau, Pr Guy Darcourt,Pr Bernard Golse, Pr André Feline, Dr Nicole Garret Gloanec,Pr Michel Marie-Cardine, Pr Jean-Jacques Kress, Dr Jean-JacquesLaboutière, Dr Jacques Miermont, Dr Brigitte Ouhayoun,Pr M. Patris, Pr Michel Laxenaire, Dr Bernard Rivière, Dr MichaëlRobin, Dr Jean-Michel Thurin.

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Formation

1er cycle des études médicales (2 ans) : Dès la premièreannée, sensibilisation aux sciences humaines et à la psychologiemédicale (60 heures).

2ème cycle (4 ans) : Enseignement combiné à la fois théo-rique (sémiologie générale et tous les certificats par appareil) etpratique (9 stages d’externe de 4 mois chacun), particulière-ment centré sur le processus d’élaboration du diagnostic et leschoix thérapeutiques appropriés, et ce dans tous les domainesde la médecine.

De manière spécifique :

• Enseignement théorique de la sémiologie psychiatrique(20 heures) en 2ème ou 3ème année (PCEM2-DCEM1)

• Certificat optionnel de Psychologie Médicale

• Certificat intégré de psychiatrie en 5ème année (DCEM3)qui aborde, sous forme de cours magistraux et principale-ment d’enseignement dirigé, les différentes pathologiespsychiatriques et leur traitement (50 heures)

• Certificat de Synthèse Clinique et Thérapeutique (CSCT)qui inclut une formation aux attitudes et « gestes »psychothérapiques, notamment en situation d’urgence

• Cet enseignement est complété lors d’un stage (obligatoiredans la plupart des universités) d’externe en service depsychiatrie de 4 mois (entretiens avec des patients,présentations cliniques, participation à des consultationsde senior, conférences).

3ème cycle (DES, 4 ans) : Enseignement combiné, associantune formation théorique spécialisée (principalement sous formede séminaires avec des petits groupes d’étudiants) et une forma-tion pratique à travers la responsabilité d’une activité de soins,sous la supervision d’un senior (8 stages d’internes de 6 moischacun, gardes spécialisées aux urgences ou à l’hôpital).

Plus spécifiquement :

• Une partie (1/5ème) de l’enseignement du DES de psychia-trie est consacrée à la psychothérapie, elle porte notam-ment sur les facteurs communs et différentiels des psycho-thérapies (50 heures lors des 2 premières années du DES).

• Au cours des 2 dernières années du DES, enseignementdes bases d’au moins 2 approches psychothérapiquesdans le cadre de séminaires optionnels (50 heures pourchacun), en relation avec les instituts de formation (possi-bilités de convention avec l’université). Cet enseignementpeut être combiné avec un stage auprès d’un senior prati-quant cette approche.

• L’enseignement théorique est complété dans les stagesd’interne (conférences, réunions de recherche, participa-tion à des consultations de senior).

• Prise en charge d’1 ou 2 patients au long cours, avec unesupervision en petit groupe ou individuelle par un seniorhabilité.

• Supervision, par un senior habilité, de la prise en chargede patients :- vus en urgence (gardes obligatoires),- hospitalisés,- suivis en consultation.

• Travail collectif autour d’un cas, participation à des proto-coles de recherche sur les psychothérapies, participationsà des supervisions collectives.

• Enseignement des aspects généraux de l’éthique et de ladéontologie médicale lors des 2 premiers cycles des étudesmédicales. Enseignement spécifique lors du 3ème cycle desétudes médicales

Les aspects propres à la psychiatrie de l’enfant et de l’adoles-cent peuvent être approfondis dans le cadre d’une formationspécifique (DESC)

Evaluation

1er et 2ème cycles : Examen pour chaque certificat oumodule. Lors des stages, appréciation des qualités personnelleset des compétences en situation pratique par le collège desenseignants et des superviseurs. Questions spécifiques auconcours de l’Internat

3ème cycle : Contrôle continu avec analyse de textes de réfé-rence, exposés personnels ou en petits groupes. Rédaction d’unmini-mémoire à partir d’une situation clinique. Rédaction duMémoire de DES. Appréciation des qualités personnelles et descompétences en situation pratique par le collège des ensei-gnants et des superviseurs.

ANNUAIRE DES PSYCHIATRES FRANÇAISÉdition 2007

2e partie

Établissements de soins privés et/ou associatifs,établissements de soins sectorisés.

Nous avez-vous communiqué vos coordonnées ? ? ?

Après le 20 janvier, il sera trop tard.

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POUR QUI SONNE LE GLAS ?

C ompte-rendu de la réunion dugroupe médecins/établissements

Répondant à l’invitation del’UNCPSY (1), consécutive à la publi-cation du décret du 9 novembredernier réformant l’annexe XIII, nous

acceptons de les rencontrer, en l’absence du SNPP, excusé. Pourmémoire, nous n’avons découvert ce décret, élaboré sans la moin-dre concertation avec les représentants des psychiatres, qu’à saparution. Pourtant nous avions répondu aux différentes sollicita-tions de l’UNCPSY depuis l’an dernier en participant à des réuni-ons de travail, dont la forme finale est celle de la manipulation,puisque leur but unique était de nous faire valider leur thèse.

Ce décret s’impose aujourd’hui aux établissements.

Partis avec quelque rancœur, mais sans illusion sur l’intérêtde cette rencontre, nous en ressortons riches d’enseignementsque nous souhaitons vous faire immédiatement partager.

Nous ne sommes pas dupes du déni de nos interlocuteursaffirmant que ce décret ne changeait rien, que tout continueraitcomme avant, et que les agences accorderaient systématique-ment des dérogations. En effet, ce décret est inapplicable enl’état, plus de 90 % des cliniques sont aujourd’hui en infraction,et surtout dans l’incapacité matérielle ou organisationnelle de semettre en conformité. Il confirme la charge de l’établissement denommer un directeur médical qualifié en psychiatrie et d’orga-niser une permanence de jour comme de nuit avec un psychia-tre présent sur site. Tout cela est bien éloigné de l’attente de nosinterlocuteurs qui, délaissant le seul véritable enjeu - à savoirl’obtention d’une parité de moyens avec le secteur public pourgarantir la pérennité de l’hospitalisation privée psychiatrique -ont préféré continuer à guerroyer sur la question de la perma-nence médicale, souhaitant la supprimer dans l’étrangeréflexion qu’elle ne se justifiait que pour des motifs organiques,les psychiatres devant s’organiser en astreinte opérationnellepour faire face à leurs obligations déontologiques, rémunéréespar la seule dimension éthique. Cet aveuglement, guidé tant parle souci de l’économique que par la difficulté de penser le soinet son organisation, les entraîne à l’illusion d’une modification àla va-vite de l’annexe XIII par leurs seules amitiés politiques dumoment.

Nous sommes satisfaits de l’évolution de ce décret qui d’unepart clarifie la charge de la permanence en précisant « joursouvrables », notion incompatible avec notre statut libéral, etsurtout va dans le sens d’une qualité des soins que nous deman-dons depuis longtemps (cf. lettre du 23-12-2003). Le seuldébat est celui du financement de cette qualité, qui ne peut s’en-visager que sous l’angle d’un salariat spécifique.

L’UNCPSY veut encore croire que les honoraires despsychiatres paieront cette permanence sur site, au mépris dudroit du travail et de la nomenclature des actes médicaux, à

l’heure où leurs confrères de médecine générale - et certainsspécialistes de clinique - ont obtenu la reconnaissance finan-cière de la contrainte imposée par leur travail de garde ainsi quede la responsabilité qui lui est inhérente.

Le décret change et nous sommes encore au point dedépart. En ces temps de mutation, la permanence d’une sourcede conflits entre médecins et établissements est peu propice audynamisme et à la compétitivité de la médecine libérale.

Nous ne croyons pas à la seule obsession récurrente desgestionnaires d’établissement concernant la question jamaisréglée de la redevance médicale. Nous pensons au contraire,suite à cette rencontre, que l’UNCPSY est l’enjeu de tensionsinternes liées au bouleversement de l’actionnariat des cliniquesprivées. Ce syndicat ne regroupe plus les propriétaires indivi-duels, médecins ou non, d’une clinique. Il doit aujourd’huifédérer des acheteurs et des vendeurs potentiels, dans unmarché dérégulé, qu’ils appartiennent à des groupes petits,grands, ou encore plus grands. Le changement est là, et certainsont intérêt à déstabiliser le tissu hospitalier psychiatrique privéen suscitant la création de normes inaccessibles au commun desétablissements.

Les psychiatres exerçant en cliniques privées ne veulent plusd’arrangements, d’aménagements avec la loi, de redevancesobscures, de transferts de tâches et de responsabilités. Ilsveulent exercer dans des établissements modernes permettantun exercice de qualité complémentaire de celui du servicepublic. Engagés dans une démarche qualité et d’évaluation deleurs pratiques professionnelles, ils exigent les moyens de leurcompétitivité.

Ce décret, dans ce qu’il précise des devoirs des établisse-ments, n’est pas signe d’un immobilisme mais souffle un ventde réforme très fort, au moment où la démographie psychia-trique, l’augmentation de la charge de travail, du risque profes-sionnel et l’absence de revalorisation de nos actes rendent demoins en moins attractif pour les jeunes psychiatres l’exerciceen clinique privée. Les psychiatres refusent d’être la colonneVendôme dans l’œil du cyclone.

Le SPF vous soutiendra avec l’ensemble de ses moyens dansces périodes de conflit.

Rejoignez-nous, pour maintenir les exigences de qualité dela psychiatrie et de la psychiatrie libérale en particulier(cf. bulletin d’adhésion en page 6).

M. B.Hospitalisation privéeLe 04.12.2006

Nous vous proposons de nous réunir pour en débattrele samedi 27 janvier 2007

de 10 h 00 à 12 h 30au siège du SPF

(147 rue Saint-Martin 75003 Paris 2e étage code porte 5439).

MauriceBENSOUSSAN

(1) UNCPSY = Union Nationale des Cliniques Psychiatriques Privées.

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P S Y C H I AT R I E F R A N Ç A I S E

CLINIQUE DES LIMITES,LIMITES DE LA CLINIQUE

Sp/06 :

Serge TISSERON : Curiosités de Cabinet (BD)

Christian VASSEUR : Ouverture

RAPPORT

• sous la présidence d’Olivier LEHEMBRE :Roger MISES : Les pathologies limites de l’enfant

TABLE RONDE

• sous la présidence de Roger SALBREUX :Bernard GIBELLO : Pathologie des limites, limitesde la pathologie. Dysharmonies cognitives pathologiqueset dysharmonies d’évolution

RAPPORT

• sous la présidence d’Yves MANELA :Philippe JEAMMET : Clinique des remaniementsà l’adolescence. Les limites : un repère nécessaire dunarcissisme

TABLE RONDE

• sous la présidence de Yannick CANN :Maurice CORCOS : Fonctionnements limites :lignes de fuite, lignes de suite

RAPPORT

• sous la présidence de Christine LAMOTHE :René ROUSSILLON : La fonction « limite » de la psychéet la représentance

TABLE RONDE

• sous la présidence de Françoise CORET :Vassilis KAPSAMBELIS : Les normopathesJean-Michel HAVET : Conclusions

PSYCHIATRIE FRANÇAISE

SP/06 :

CLINIQUE DES LIMITESLIMITES DE LA CLINIQUE

Bon de commande à retourner au SPF :

147 rue Saint-Martin - 75003 Paris

❑ Mme. ❑ M. ❑ Le Dr : ........................................................

Adresse : ...............................................................................

..............................................................................................

Code postal : ...........................Ville : ....................................

Tél : ..........................................Fax : ...................................

e.mail : ..................................................................................

Commande ……. exemplaires du N° SP/06 x 22 € = …….….. €

à régler par chèque établi à l’ordre des Syndicat des Psychiatres Français.

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P S Y C H A N A LY S E E T P S Y C H I AT R I E :

B R È V E S R E M A R Q U E S I N T R O D U C T I V E S

E n préalable, à la présentation desrapports(2), j’évoquerai, briève-

ment, quelques repères qui sont en liendirect avec l’engagement des psychana-lystes dans le champ de la psychiatrie.

En France, ces orientations ont pris un nouvel essor dansl’immédiat après-guerre, à un moment de l’histoire où, sortantde la confrontation avec l’univers concentrationnaire, on n’a pasmanqué de noter ses similitudes avec l’univers asilaire - pourmieux faire ressortir les conditions indignes faites aux maladesmentaux. Dans ce contexte, des psychiatres, des psychologueset d’autres praticiens psychanalystes expérimentés ou en coursde formation, ont soutenu ce mouvement et se sont trouvésconfrontés à toutes les formes de la pathologie mentale - ycompris les plus graves qui, jusque-là, avaient paru inaccessi-bles à une visée réintégrative ou mutative. Parmi les collèguesqui se sont illustrés sur ce terrain, je citerai seulement S.Lebovici, R. Diatkine, Ph. Paumelle, fondateurs de l’embléma-tique Association de Santé Mentale du 13ème arrondissement deParis ; mais d’autres expériences ont été menées, avec desmoyens plus modestes - notamment à la Fondation Vallée - afinde soutenir d’un même mouvement l’humanisation de disposi-tifs archaïques et l’avènement de nouveaux concepts, denouvelles pratiques. Ces entreprises ont trouvé des appuis ducôté de psychiatres comme H. Ey qui, tout en maintenant leurréserve à l’égard de la psychanalyse, ont fait voir leur ouvertureaux innovations et leur intérêt pour une approche pluraliste.

Dans un premier temps, les controverses d’ordre étiologiqueont pesé sur le débat, notamment avec les options psycho-géné-tiques exclusives qu’ont soutenues certains psychanalystesdevant des enfants autistes, psychotiques, déficients mentaux -au point de mettre sommairement l’entourage familial en accusa-tion dans le déterminisme des troubles. Des recherches multidi-mensionnelles se sont alors engagées, elles ont montré l’extrêmediversité des facteurs qui entrent nécessairement dans des inter-actions circulaires tout au long de l’épigenèse de la vie mentale.Ainsi, même dans le cas où des arguments probants révèlent,chez un enfant, l’influence de facteurs génériques ou de dysfonc-tionnements du système nerveux, il convient également de pren-dre en considération les réaménagements, les défenses quel’éclairage psychanalytique fait apparaître dans le déroulementd’un processus où, de surcroît, interviennent des effets d’après-coup et de rétroaction. Réciproquement, les recherches récentes,

menées dans le champ des neurosciences, montrent que, lors depériodes sensibles du développement, des perturbations d’ordreaffectif ou relationnel peuvent affecter l’émergence et l’organisa-tion de la vie psychique, jusque dans ses supports neurobiolo-giques : en pareil cas, les techniques modernes de l’imageriecérébrale révèlent des dysfonctionnements du système nerveux,mais sans que cela permette de conclure systématiquement àune étiologie d’ordre organique. En définitive, ces faits, dans leurdiversité, s’accordent avec le modèle freudien des séries complé-mentaires - et aussi avec le rejet exprimé par Freud de toutréductionnisme étiologico-clinique.

Ceci acquis, les praticiens exerçant dans le champ de lapsychiatrie ont pu se recentrer sur l’approfondissement des faitscliniques, selon des modalités qui font une place aux apports dela psychanalyse, mais qui s’efforcent aussi d’intégrer d’autrescontributions provenant, d’un côté des neurosciences et dessciences cognitives, d’un autre côté des études sociologiques ouanthropologiques ; sur ce terrain, la reconnaissance des muta-tions récentes de la post-modernité est allée de pair avec la miseen valeur de « nouvelles cliniques » où dominent, on le sait,les recours à l’agir - chez des sujets qu’on est amené à situerprincipalement dans le cadre des pathologies limites.

La clinique psychiatrique élaborée sur ces bases permet deressaisir, sous une orientation dynamique, structurale, évolu-tive, les composantes psychopathologiques qui confèrent à unsujet sa singularité - ceci à travers une démarche où le praticiens’efforce d’articuler les données relevant respectivement de l’in-trapsychique et de l’intersubjectif, Ces paramètres, au moinsdans leurs grandes lignes, se révèlent accessibles à tous les clini-ciens, y compris les non psychanalystes.

En liaison étroite avec ce renouvellement des critèrescliniques et psychopathologiques, des modifications profondesont été apportées à la pratique préventive et curative, dans lechamp de la Santé Mentale et de la Psychiatrie. La plupart desméthodes psychothérapiques dérivées de la psychanalyse trou-vent ici leur place, y compris dans le cadre d’un exercice libéraloù ces interventions se développent parfois sous la forme dethérapies bifocales ; les progrès de la psychopharmacologie sontégalement pris en compte, mais, loin de se centrer sur les seulseffets symptomatiques des médicaments, l’attention des psycha-nalystes s’est portée sur les modifications structurales quidécoulent de ces prescriptions.

Plus largement, enfin, des questions essentielles restentencore posées par la cure de troubles graves qui appellent untravail en équipe ; sur ce terrain, l’avènement des hôpitaux dejour puis des centres à temps partiel, et, surtout, la priorité

Roger MISÈS (1)

Ce texte du Professeur Roger Misès constitue l’introduction qu’il a faite, en qualité de Président de séance, au Colloqueorganisé par la Société Psychanalytique de Paris à l’occasion du 90e anniversaire de cette Société et du 150e anniversaire dela naissance de Sigmund Freud. Nous remercions très sincèrement le docteur Paul Denis qui a bien voulu autoriser la publi-cation de ce texte dans notre Lettre.

NDLR

(1) Professeur Emérite de pédopsychiatrie à l’Université Paris-Sud,membre de la Société Psychanalytique de Paris.

(2) Rapports de V. Souffir, V. Kapsambelis, L. Danon-Boileau.

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donnée aux cures ambulatoires, ont permis des approchestoujours plus ouvertes qui incluent le milieu socio-familial. Ausein de ces dispositifs, des praticiens de formation psychanaly-tique exercent souvent des fonctions de responsabilité, maisd’autres intervenants non psychanalystes, qui sont d’ordinaireen beaucoup plus grand nombre, expriment aussi leur sensibi-lité aux orientations dynamiques. Ceci leur permet de partici-per, à part entière, à l’étayage et à l’élaboration du processuscuratif, tout en gardant la place que leur assigne leur statutprofessionnel. C’est donc à travers les instruments de leurpratique usuelle que ces intervenants viennent appuyer le soindans les activités de la vie quotidienne et à travers des média-tions psychothérapiques où leur créativité personnelle trouve às’exprimer.

Au cours de ce travail en équipe, les appuis que les interve-nants se donnent mutuellement viennent soutenir les capacitésd’identification, de contenance, d’élaboration que chacun estappelé à mettre en œuvre, dans la position originale qu’IIoccupe au sein de l’équipe. Ces conditions d’exercice en arri-vent à faire émerger, chez le soignant lui-même, un intérêt crois-sant porté à sa propre intériorité - ce qui va de pair avec unemeilleure appréhension de ses contre-attitudes. L’accès à cesouvertures personnelles n’est pas rare : il vient alors témoignerde l’heureuse intégration de données provenant d’un travail encommun mené sous ces orientations ouvertes.

Naturellement, il n’en va pas toujours ainsi : dans lapratique multidimensionnelle auprès des pathologies nonnévrotiques, on connaît bien les risques de placage ou detransposition hâtive de concepts psychanalytiques qui se trou-vent coupés de leur cadre théorique ; d’autres fois, la dérive estplus subtile, les références utilisées apparaissent d’abord adap-tées à la compréhension des faits, mais ces paramètres se trou-vent mis en avant de façon exclusive, répétitive, au point d’écar-ter certains fondamentaux de la pensée freudienne. Le soignantse trouve alors privé de supports conceptuels qui deviennentpourtant indispensables dans des moments féconds de la cureoù se dessinent des ouvertures qu’il faut savoir reconnaître etexploiter, en prenant appui sur des supports théoriques etpratiques qui permettent l’ajustement à la problématique encours d’émergence. Dans ces conditions d’exercice, difficiles àbien des égards, où de multiples composantes entrent en inter-réaction, les praticiens de formation psychanalytique, aussisollicités soient-ils sous différents angles, ne sauraient se dispen-ser d’une réflexion assidue sur leur propre modèle de référence :

ces efforts de théorisation viennent soutenir la pratique psychia-trique, mais ils contribuent aussi à l’enrichissement de la penséeanalytique.

L’attention qui se trouve ainsi portée à la validité et à la fiabi-lité des contributions provenant de la psychanalyse apparaîtcompatible avec les exigences d’une pratique psychiatriquepolyvalente où sont pris en considération la souffrance du sujet,ses expressions symptomatiques, les handicaps qui s’y relient.Ces éléments, par leur actualité même, font discuter de mesuresd’ordre thérapeutique, éducatif, social qui doivent trouver leurplace au moment opportun, mais sans s’inscrire en rupture avecles ambitions d’un processus curatif où la visée réintégrative etmutative reste prioritaire : désormais, au sein de nombreuseséquipes, la fonction défensive du symptôme se trouve recon-nue, les critères étroitement normatifs sont exclus, le processusengagé se fonde sur des critères psychopathologiques, il s’inscritnécessairement dans la durée.

Sur ces bases, au cours des dernières décennies, des princi-pes essentiels se sont dégagés qui s’accordent avec les exigencescliniques et éthiques des praticiens, dans le respect de l’équa-tion personnelle de chaque soignant et dans la pleine reconnais-sance de la singularité de chaque cas. Cependant, ces ouvertu-res butent sur des contraintes diverses, d’ordresocio-économique, culturel, idéologique, qui encadrent néces-sairement l’exercice de la psychiatrie. Sous cet angle, lespouvoirs publics ont d’abord soutenu, de façon explicite, lescontributions que la psychanalyse a apportées au renouvelle-ment de la clinique psychiatrique et à la refonte des dispositifsspécialisés. Malheureusement, la situation a évolué autour desannées 1980, avec les tentatives de réduction des dépenses desanté et le renforcement des contrôles gestionnaires ; les thèsespositivistes et mécanicistes ont alors fait un retour en force, sousdes orientations qui dénient l’intériorité du sujet, pour ne pren-dre en compte que les aspects comportementaux, dans leursliens allégués avec les seuls dysfonctionnements cérébraux.

Cependant on le constate aujourd’hui, une vive résistance semanifeste è l’égard de ce réductionnisme, de la part d’uncourant très important de la psychiatrie française : dans cetterésistance, dans la vitalité qu’elle exprime, je suis tenté de voir -au moins pour une part - le témoignage d’une intégration réus-sie des supports théorico-cliniques qui sont issus de la psycha-nalyse.

R. M.

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ANNUAIRE DES PSYCHIATRES FRANÇAISÉdition 2007

2e partie

Établissements de soins privés et/ou associatifs,Avez-vous réservé votre emplacement publicitaire ? ? ?

Après le 20 janvier, il sera trop tard.

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N O S C O L L È G U E S U N I V E R S I TA I R E S

N O U S I N F O R M E N T : L E D É P I S TA G E P R É C O C E

À 3 - 4 A N S E S T E N R O U T E !

Objet : Comment repérer les futurs délinquants !

Cher-e-s collègues,

Nous vous transmettons des documents émanant du conseilgénéral de l’Hérault. Il y en a de semblables dans tous les dépar-tements sans doute. Sous couvert de santé publique et desmissions du service public de la médecine scolaire, ces docu-ments demandent subrepticement aux enseignants - au milieude l’attention classiquement attirée sur des déficits sensoriels ousur le carnet de santé, ce qui relève en effet de la médecinescolaire, - de se préparer à un entretien en ayant rempli préala-blement pour chaque élève une grille d’évaluation où figurentdes items de registres très hétérogènes et qui sont tous, commechaque lecteur le verra, des « observables » indépendants del’observateur puis tout à fait additionnables.

Observons que ces « observables » ou pseudo-observabales,quels qu’ils soient, ne relèvent pas de la compétence médicale.

La « reconnaissance » de ces items et de leur intensité - décla-rés implicitement mesurés et mesurables « scientifiquement » -devrait permettre, comme le Collectif « pas de Zéro de Conduiteà Trois ans » l’a dénoncé, de prédire qui sera délinquant et donc,en toute logique, qui ne le sera pas.

Avec, semble-t-il, 48 000 primo-délinquants comptabilisés àl’adolescence chaque année en moyenne, on devrait supposer,

qu’à l’avenir, nous devrions pouvoir repérer à 3 ans 48 000 futursadolescents délinquants.

Les enseignants n’ont pas besoin de telles grilles pour perce-voir les difficultés des jeunes enfants et leurs façons de les expri-mer. Aider les enseignants à comprendre les expressions des diffi-cultés vécues et à les gérer, pour une part d’entre elles, est possible,déjà réalisé parfois (je ne développerai pas ici comment).

Le problème principal auquel il faut s’atteler n’est donc pasdans le soi-disant diagnostic précoce, ou dans l’élaboration degrilles mais dans les capacités de la société à proposer :

• des modes d’accompagnement des enseignants pour qu’ilspuissent, pour ce qui les concerne, faire face à ce type dedéfense des enfants ;

• des modalités appropriée de prise en charge des jeunesenfants et des accompagnements utiles de leur famille.

Où sont les structures et les moyens pour cela ?

Réponse du rapport de l’INSERM sur les dits Troubles desconduites :TCC et pharmacopée associées ou non ; cetteconclusion est ignorante des travaux déjà réalisés depuis long-temps sur le terrain. Qu’ils soient ignorés de l’instance politiquec’est très embêtant et très dommage, qu’ils soient ignorés desexperts commandités par l’INSERM c’est inacceptable.

Très cordialement

André Sirota

Madame, Monsieur,

Dans le cadre de sa mission de prévention médico-sociale, leDépartement de l’Hérault mène des actions auprès des enfantsscolarisés en petite et moyenne section.

Les professionnels de l’agence départementale référents devotre école sont :

« Médecin ..............:

• Puéricultrice......... :

Elles effectueront :

• Pour tes enfants de moyenne section (nés en 2002), un

bilan systématique comprenant :

➔ un dépistage sensoriel (vision, audition)

➔ un examen bucco-dentaire

➔ un recueil des mensurations (poids-taille)

➔ une vérification des vaccinations sur {es carnets de santé.

Je vous demande donc de veiller à ce que tous les parents

des enfants de moyenne section fournissent le carnet de santé

de leur enfant lors du passage de l’équipe médico-sociale.

LETTRE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’HÉRAULT AUXDIRECTEURS ET DIRECTRICES D’ÉCOLE MATERNELLE

MESSAGE DU SÉMINAIRE INTER-UNIVERSITAIREEUROPÉEN D’ENSEIGNEMENT ET DE RECHERCHE ENPSYCHOPATHOLOGIE ET PSYCHANALYSE DU 29.10.06

Lire ci-dessous un courriel d’André Sirota, une lettre du Conseil général de l’Hérault aux directeurs et directrices d’écolematernelle et une fiche d’évaluation du comportement.

Claude NACHIN

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• Pour tous les enfants de petite et moyenne section (nés en2003 et en 2002) ie médecin s’entretiendra avec renseignantpour l’aider à trouver les réponses adaptées aux besoinsspécifiques de chacun, et proposer, si nécessaire, un bilande santé complet à l’école, en présence des parents.

Pour préparer cet entretien, une échelle d’évaluation du compor-tement sera proposée a chaque enseignant pour chaque enfant.

Cette année encore, je sollicite votre collaboration en vouspriant de bien vouloir nous communiquer dès ce début d’annéescolaire la liste des enfants inscrits dans chaque classe de trèspetite, petite et moyenne section, regroupés par année de nais-sance et par ordre alphabétique (enveloppe ci-jointe et impri-més standard pour chaque classe, dont je vous demande debien vouloir respecter scrupuleusement tes interlignes prééta-blis, pour des raisons d’ordre pratique).

Vous trouverez également joint un document rappelant lesvaccinations obligatoires à rentrée à l’école maternelle.

Je vous rappelle que le médecin de l’agence départementalede la solidarité est votre

réfèrent médical pour les enfants de petite et moyennesection, quel que soit leur âge. En grande section, te relais estpris par le médecin du service de promotion de la santé enfaveur des élèves. Je vous propose de nous communiquer vosdates de réunions de rentrée pour ces classes.

Je vous remercie de votre collaboration et vous prie decroire. Madame, Monsieur, à l’assurance de mes salutationsdistinguées.

P/ le Président du Conseil Général,Le Médecin Adjoint-Santéde l’Agence départementale de la solidarité,

P.J. : Imprimé standard + Tableau des vaccins obligatoires

Vous pouvez me joindre ou laisser un message au :

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Classe : ………………………………………………………

Nom de l’enfant : …………………………………………

(Fiche remplie par les enseignants)

0 1 2 3

1. A de la difficulté à se concentrer ou à fixer son attention2. Taquine ou brutalise les autres enfants 3. Manque de confiance en lui 4. Montre une tristesse excessive 5. Impulsif, démarre avant d’avoir compris ce qu’il faut faire,

ne prend pas le temps de réfléchir6. S’oppose, fait le contraire de ce qu’on !ui dit 7. Est facilement blessé, hypersensible 8. Pleure ou rit trop, facilement triste 9. N’achève pas ce qu’il fait, abandonne facilement,

manque de persévérance10. Suce son pouce, se sépare difficilement d’un objet familier 11. A des comportements de retrait 12. Instable, incapable de rester assis sans bouger 13. Accuse les autres, et ne reconnaît pas ses erreurs 14. Manifeste une angoisse de séparation 15. Pense qu’il ne pourra pas réussir 16. Parte trop, bruyant 17. Détruit et se met en colère 18. Présente une anxiété extrême 19. A des comportements alimentaires excessifs

(en plus ou en moins)20. Est insolent et provocant

Mode cotation :0 Jamais, pas du tout1 De temps en temps2 Souvent3 Presque toujours

ÉCHELLE D’ÉVALUATION DU COMPORTEMENT

97127-019-20 7/12/06 9:26 Page 20

N otre ami Jeangirard a dédié sonlivre, « …à tous ceux qui,

depuis un demi-siècle, font vivre etsurvivre La Chesnaie. ». On penseà ses patients, bien sûr, mais aussi àtous les psychothérapeutes qui ont

utilisé sa clinique comme havre de paix et de ressourcementpour eux et pour ceux qu’ils accompagnent. Et c’est biend’hospitalité dont il est question dans ce livre. La Chesnaie estun lieu d’accueil de la psychose et de ses effets délétères, un lieud’écoute, de prise en charge, de réflexion. Un lieu où, confor-mément au projet de la thérapie institutionnelle, on vient dépo-

Jacques-DavidBEIGBEDER

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de PsychiatrieFrançaise

Le métier d’anthropologue : sens et libertéMarc AUGEGalilée, 13 €

La place des morts : enjeux et ritesPatrick BAUDRYL’Harmattan, 20,50 €

La culture des surdouésMarika BERGES-BOUNES, Sandrine CALMETTES-JEAN(sous la dir.)Erès, 18 €

Histoire de la sexologiePhilippe BRENOTL’Esprit du Temps, 8 €

Cocaïne-aphasies : études des textes préanalytiques de FreudJean-Louis CHASSAING (sous la dir.)Erès, 10 €

Psychothérapies cognitives des troubles de la personnalitéJean COTTRAUX, Ivy Marie BLACKBURNMasson, 27 €

Kant : une lecture des trois critiquesLuc FERRYGrasset, 21,90 €

Lettres à Wilhelm Fliess, 1887-1904Sigmund FREUDPUF, 59 €

Œuvres complètes : psychanalyse. 6, 1901-1905Sigmund FREUDPUF, 37 €

Soigner les schizophrènes : un devoir d’hospitalitéClaude JEANGIRARDErès, 23 €

Temps et psychothérapieLuc MICHEL, Jean-Nicolas DESPLAND, Bernard BRUSSET,Antonino FERRO (sous la dir.)In Press, 25 €

La méthode. 6, EthiqueEdgar MORINPoints, 7,50 €

Autre (L’). 21, Avec les mortsMarie-Rose MORO (sous la dir.)Pensée Sauvage, 23 €

Les psychothérapies : modèles, méthodes et indicationsMarie-Rose MORO, Christian LACHALArmand Colin, 18 €

Lire Michaël Balint : un clinicien pragmatiqueHélène OPPENHEIM-GLUCKMANCampagne Première, 16 €

Les malheurs des psys :psychotropes et médicalisation du socialPhilippe PIGNARREPUF, 13 €

Recherche biomédicale et populations vulnérablesDavid RODRIGUEZ-ARIAS, Grégoire MOUTEL,Christian HERVEL’Harmattan, 14,50 €

Ecumes : sphérologie pluriellePeter SLOTERDIJKHachette Littérature, 13,80 €

Evolution psychiatrique (L’). 3 (2006), Mensonges ?Elsevier, 42€

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OUVRAGES RÉCEMMENT PARUS

SOIGNER LES SCHIZOPHRÈNES :UN DEVOIR D’HOSPITALITÉJEANGIRARD (C.), Erès, 2006, 256 p., 23 €

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ser sa souffrance et sa difficulté de vivre. Le soin proprement dity à sa place - car c’est une clinique - mais de « surcroît ».

Il était bon que cette longue expérience de côtoiement de lapsychose, par un collègue plein d’humanité, soit recueillie. Et ilfaut remercier ses « élèves » de l’y avoir encouragé. Unepremière partie contient des textes sur la psychose produits aufil du temps dans ce laboratoire de la clinique. Leurs valeursheuristiques n’échapperont pas à tous ceux qui se laissent inter-peller par la souffrance des psychotiques. La seconde partiecontient des textes plus datés mais qui montrent bien que letravail institutionnel postule un décryptage permanent de l’en-vironnement législatif et idéologique de la politique du soin.

Mais pourquoi Jeangirard parle-t-il de « schizophrènes »à propos des psychotiques ? Est-ce le souci de valoriser le travailclinique auprès des autorités de tutelle ? Est-ce l’hommagerendu au travail clinique des aliénistes ? Est-il contaminé par lemarketing ambiant de ce concept qui se voudrait le parangonde la maladie mentale ? Ou bien est-ce la reconnaissance de cedevoir d’hospitalité quand les troubles schizophréniques l’em-portent sur toutes autres considérations dans la prise en chargede la psychose, une dimension de l’accueil ?

J.-D. B.

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G R A I N S D E S E L P S Y C H I AT R I Q U E

L aissant provisoirement de côté lesquestions politiques, d’autant

qu’il y a déjà la campagne présiden-tielle, revenons à nos patients et à lapsychanalyse des psychoses. Malgré

la dureté des temps, de nombreux collègues, psychiatres,psychologues, psychanalystes de diverses écoles continuentà travailler dans le champ de la folie. Françoise Davoine et Jean-Max Gaudillière, couple talentueux comme on en a déjà comptéquelques-uns dans le champ de la psychanalyse, viennent depublier « Histoire et Trauma » (1), sous-titré « la folie des guer-res », ouvrage fondamental qui a d’abord été publié dans satraduction américaine, ce détour par l’Amérique témoignantsans doute du fait que, comme le disait Barbro Sylwan, « laguerre du trauma » n’a jamais cessé dans le mouvement psycha-nalytique. Psychiatres jeunes et moins jeunes, si vous ne lisezqu’un livre cette année, lisez celui-là.

Les auteurs établissent le lien entre la folie et les révolutionsscientifiques. Ils citent de nombreux savants qui ont traversédes moments fous. Inversement, ils s’interrogent sur « QuelRéel abordent donc les symptômes de la folie des patients quenous rencontrons ici ? »

Le cas Ernest étudié dans « Mère folle » est déchiffré, àpartir de trois objets bizarres apportés par le patient, par l’ana-lyste qui s’engage personnellement - je suis responsable - etrenvoie vers leur tombe les frères et soeurs morts incorporés parle patient.

Nos auteurs ont su voyager et, dès 1977, vers les USA. AAusten Riggs Center, M. Cooperman leur décrit le transfert dansl’analyse de la psychose « comme un moment qui cherche lafaille, jusqu’au moment-éclair de l’affrontement ». Lui et soncollègue Otto Wil étaient des survivants de la Seconde GuerreMondiale comme Bion, Rivers, Ferenczi et Fromm-Reichmannavaient participé à la Première. Les deux guerres ont entraîné unrenouvellement de la psychanalyse, vite oublié entre deux guer-res. Quelques thérapeutes ont exercé une influence décisive surla psychanalyse des traumatismes et de la folie. Le symptômeest toujours message adressé à un autre, mais le spectre de l’alté-rité est élargi.

Nos auteurs vont appliquer à la psychothérapie psychanaly-tique des psychoses les principes de Salmon, psychiatre améri-cain qui a étudié les troubles psychiques de guerre en 1917. Enpréambule de ces principes, ils disent « ne pas diagnostiquer etne pas médiquer, à l’exception de sédatifs momentanés ». Lesquatre principes, pour installer des repères sûrs dans le chaos,sont : proximité, immédiateté, expectancy (je dirais, moi,attente prospective) et simplicité. Le soldat se vit au retour del’enfer comme un mort vivant. Il en est de même de nos patientsfous. C’est à partir de là que les principes de Salmon sont mis enœuvre. Mais allez voir cela dans le texte…

P.(p. c. c. N.)(1) DAVOINE (F.), GAUDILLIERE (J.-M.), Histoire et trauma, la folie

des guerres, Stock, 2006.

PSYCHIATRICUS

ANNUAIRE DES PSYCHIATRES FRANÇAISÉdition 2007

Coordonnées individuelles des psychiatres,coordonnées des établissements de soins, emplacements publicitaires…

Après le 20 janvier, il sera trop tard.

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33 – URGENT – Banlieuerésidentielle BORDEAUX - Suiteaccident en pleine activité Cèdeclientèle psychiatrie/pédo psychiatrie✆ 06 07 37 30 09

57 – METZ – Psychiatre Cherchelivre de chants allemands :Musikbuch für die Jugend im Elsass.- Dr JACQUEY ✆ 03 87 36 38 72

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013) 78 – LE CHESNAY – Institut

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94 – VILLENEUVE LE ROI (15 mn.gare de Lyon) – EMP L’AVENIR(33/45 av. du Val d’Ablon)Recrute psychiatre en CDI12 h/sem. rémunérations CCN 66.Prendre contact avec M. FOUCHE✆ 01 45 97 46 43

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Vos Missions➢ Assure la coordination médicale du réseau

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Envoyer candidature et lettre de motivation à :Docteur Jean-Paul CHARDON - Association AURA 77

105 avenue du Général Leclerc - 77400 LAGNY SUR [email protected] - ✆ 01 60 36 45 45

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Centre Hospitalier - BP 10841106 VENDÔME CEDEX

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✆ 02 54 23 33 00Chef de service de psychiatrie

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partant en retraite,➢ orientation analytique,➢ institution de 50 lits adultes

avec mise en place prochaine de5 lits « soins-intégration scolaire »

➢ statut d’exercice libéral

Contact :✆ 02 54 51 28 28

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participant au service public hospitalier - Adhérents à la FEHAP (CCN du 31 octobre 1951)

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Poste à pourvoir le 2 mai 2007

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LES CHEMINS DE LA CONNAISSANCE VOUS CONDUIRONT…

RÉUNIONS ET COLLOQUES

… JANVIER 2007

à PARIS, le 8 : le département de psychiatrie de l’adolescent et dujeune adulte organise un séminaire de psychopathologie des troublesdes conduites alimentaires. Renseignements : 3614 ORDMED –Site : www.imm.fr

à PARIS, le 8 : le GIREP organise des soirées cliniques : addictionsdépendances. Renseignements : GIREP 80 rue de Vaugirard 75006 Paris– Tél. Fax : 01 42 22 75 14 – Courriel : [email protected] –Site : www.girep.com

à PARIS, le 9 : le séminaire Babylone organise une journée dans lecadre de son cycle Psychanalyse, littérature et arts sur : JorgeLuis Borges. Renseignements : Institut Mutualiste Montsourisdépartement de psychiatrie de l’adolescent et du jeune adulte43 boulevard Jourdan 75014 Paris – Tél. 01 56 61 69 19 –Courriel : [email protected]

à PARIS, le 10 : Le Collège International de l’Adolescence organiseune Conférence : La fonction paternelle et le processus d’adolescence.Renseignements : Mme V. Discour, Boîte A 5, 8 rue des Portes Blanches,75018 Paris

à PARIS, le 11 : l’Université Paris 7 organise un Séminaire :Psychanalyse et champ médical aujourd’hui. Renseignements : Mme V.Discour, Boîte A 5, 8 rue des Portes Blanches, 75018 Paris

à PARIS, le 13 : le Comité de rédaction de la Revue Dialogue etles éditions Erès organisent un Colloque : Liens familiaux.Perspectives culturelles et thérapeutiques. Renseignements :Courriel : [email protected]

à PARIS, le 13 : la Société Française de Gynécologie et OstétriquePsychosomatique organise une Journée : Pas de fumée sans femme !.Renseignements : C.A.P.A. 2 rue du Bocage 33200 Bordeaux –Tél. 05 56 08 35 01 – fax : 05 57 22 31 29 – Courriel :[email protected]

à BORDEAUX, le 13 : le Collège aquitain de psychopathologiede l’adolescent organise une conférence publique : Coupable d’exister :regards sur la psychose. Renseignements : C.A.P.A. 2 rue du Bocage33200 Bordeaux – Tél. 05 56 08 35 01 – fax : 05 57 22 31 29 – Courriel : [email protected]

à PARIS, le 16 : le CTNERHI organise un Séminaire : Stratégies pourl’emploi des personnes handicapées physiques dans les fonctionspubliques. Renseignements : CTNERHI, Mme Martinez, 236 bis rue deTolbiac 75013 Paris – Tél. 01 45 65 59 40 – Fax : 01 45 65 44 94 –Courriel : [email protected] – Site : www.ctnerhi.com.fr

à MARSEILLE, le 16 : le Collège FMC de la Région PACA de l’AFPorganise une Soirée : Urgences. Renseignements : Collège de FMC de laRégion PACA de l’AFP 48 bd Rodocanachi 13008 Marseille –Tél. 04 91 59 80 30 – Courriel : [email protected]

à PARIS, le 19 : l’Association Rhône-Alpes de GérontologiePsychanalytique organise son 3ème Colloque : Ecrire… aux tempsdu vieillir. Renseignements : ARAGP – Tél. 04 37 90 13 60 –Fax : 04 37 90 13 13 – Courriel : [email protected]

à PARIS, du 18 au 21 : le Collège Européen de Gestalt-Thérapieorganise un ses Collégiales 2007. Renseignements : Courriel :[email protected] - Site : www.cegt.org

à PARIS, le 20 : le docteur Kipman organise un séminaire sur2 ans : Qu’est-ce que la consultation – premières dates prévues : 18/11– 16/12 – 20/01 – 17/03 – 28/04 et 16/06. Renseignements :Simon Daniel Kipman 68 rue de Vaugirard 75006 Paris –Site : www.kipman.org – Courriel : [email protected]

à PARIS, le 26 : L’Association Française de Promotion de la SantéScolaire et Universitaire organise une Journée scientifique : L’enfant dif-férent. Ses besoins spécifiques dans son parcours scolaire.Renseignements : AFPSSU, 242 bd Voltaire, 75011 Paris –Courriel : [email protected] – Site : www.afpssu.com

à BORDEAUX, le 26 : L’ARAPI organise ses 3e JournéesRégionales : Les cognitions chez la personnes autiste ; de la recherche àla remédiation. Renseignements : Centre Ressources Autisme AquitaineCH Charles Perrens 121 rue de la Béchade 33076 Bordeaux Cedex –Tél. : 05 56 56 67 19 – Courriel : [email protected]

à PARIS, les 26 et 27 : l’UNAFAM organise son XXXIXe Congrèsnational : Les nouvelles actions de l’UNAFAM. Renseignements :UNAFAM 12 villa Compoint 75017 Paris – Tél. : 01 42 63 03 03 –Courriel : [email protected] – Site : www.unafam.org

à PARIS, le 27 : Carnet Psy organise une Journée scientifique :Didier Anzieu. Le Moi-peau et la psychanalyse des limites. Renseignements : Carnet Psy, 8 avenue JB Clément,92100 Boulogne – Tél : 01 46 04 74 35 – Fax : 01 46 04 74 00 –Courriel : [email protected]

… FÉVRIER 2007

à PARIS, le 5 : le département de psychiatrie de l’adolescent et dujeune adulte organise un séminaire de psychopathologie des troublesdes conduites alimentaires. Renseignements : 3614 ORDMED –Site : imm.fr

à PARIS, le 5 : le séminaire Babylone organise une journéedans le cadre de son cycle Psychanalyse, littérature et arts sur : DeGoethe à Freud. Renseignements : Institut Mutualiste Montsourisdépartement de psychiatrie de l’adolescent et du jeune adulte43 boulevard Jourdan 75014 Paris – Tél. 01 56 61 69 19 –Courriel : [email protected]

à PARIS, le 8 : le Pr Bruno Dubois organise les 2es Rencontres deNeurologie Comportementale. Renseignements : BCA 6 bddu Gal Leclerc 92115 Clichy Cedex – Tél. 01 41 06 67 70 –Fax : 01 41 06 67 79 – Courriel : [email protected] – Site : www.b-c-a.fr

à MARSEILLE, le 27 : le Collège FMC de la Région PACA de l’AFPorganise une Soirée : Agresseurs sexuels : comment les prendre encharge. Renseignements : Collège de FMC de la Région PACA de l’AFP48 bd Rodocanachi 13008 Marseille – Tél. 04 91 59 80 30 – Courriel : [email protected]

… MARS 2007

à PARIS, le 5 : le séminaire Babylone organise une journée dans lecadre de son cycle Psychanalyse, littérature et arts sur : Virginia Woolf.Renseignements : Institut Mutualiste Montsouris département de psy-chiatrie de l’adolescent et du jeune adulte 43 boulevard Jourdan75014 Paris – Tél. 01 56 61 69 19 – Courriel : [email protected]

à PARIS, le 5 : le département de psychiatrie de l’adolescent et dujeune adulte organise un séminaire de psychopathologie des troublesdes conduites alimentaires. Renseignements : 3614 ORDMED –Site : www.imm.fr

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à PARIS, le 5 : le GIREP organise des soirées cliniques : addictionsdépendances. Renseignements : GIREP 80 rue de Vaugirard 75006 Paris– Tél. Fax : 01 42 22 75 14 – Courriel : [email protected] –Site : www.girep.com

à MARSEILLE, le 6 : le Collège FMC de la Région PACA de l’AFPorganise une Soirée : De la dangerosité psychiatrique à ola dangerositécriminologique. Renseignements : Collège de FMC de la Région PACAde l’AFP 48 bd Rodocanachi 13008 Marseille – Tél. 04 91 59 80 30 –Courriel : [email protected]

à PARIS, le 7 : Le Collège International de l’Adolescence organiseune Conférence : Regard nord américain sur l’adolescent : une clinique« pragmatique ». Renseignements : Mme V. Discour, Boîte A 5, 8 rue desPortes Blanches, 75018 Paris

à PARIS, le 9 : Le Collège International de l’Adolescence et leLaboratoir de Psychologie Clinique et de Psychopathologie Paris 5 orga-nisent un Colloque : Alcool et Adolescence. Renseignements : ValérieDiscour, Boite A5, 8 rue des Portes Blanches, 75018 Paris –Tél : 01 42 23 44 12 – Courriel : [email protected]

à PARIS, le 17 : le docteur Kipman organise un séminaire sur 2ans : Qu’est-ce que la consultation – premières dates prévues : 18/11 –16/12 – 20/01 – 17/03 – 28/04 et 16/06. Renseignements : SimonDaniel Kipman 68 rue de Vaugirard 75006 Paris – Site :www.kipman.org – Courriel : [email protected]

à MARSEILLE, les 19 et 20 : l’ANTHEA organise un Colloque :Quand la sexualité devient délit Renseignements : ANTHEA 7 pl auxHerbes BP 219 83006 Draguignan Cedex – Tél. : 04 94 68 98 48– Fax : 04 94 68 28 74 – Courriel : [email protected]

à PARIS, le 23 : Le CMPP du Centre Etienne marcel organise un col-loque publique : De l’agir à la représentation à l’adolescence.Renseignements :Tél : 01 42 33 21 52 – Courriel : [email protected]

à BORDEAUX, le 23 : le Collège aquitain de psychopathologiede l’adolescent organise une conférence publique dans le cadre de lapsychosomatique : La psychosomatique en pratique : soigner lecadre ? Renseignements : C.A.P.A. 2 rue du Bocage33200 Bordeaux – Tél. 05 56 08 35 01 – fax : 05 57 22 31 29 –Courriel : [email protected]

à PARIS, le 24 : Le centre international de psychosomatique organiseune formation : douleur et psychosomatique. Renseignements : CIPS 56avenue Mozart 75016 Paris Tél/Fax : 01 45 20 28 75 –Site : www.cips-psychosoma.org – Courriel : [email protected]

… AVRIL 2007

à PARIS, le 2 : le département de psychiatrie de l’adolescent et dujeune adulte organise un séminaire de psychopathologie des troublesdes conduites alimentaires. Renseignements : 3614 ORDMED– Site : www.imm.fr

à PARIS, le 2 : le séminaire Babylone organise une journée dansle cadre de son cycle Psychanalyse, littérature et arts sur :Amour et sexualité. Renseignements : Institut Mutualiste Montsourisdépartement de psychiatrie de l’adolescent et du jeune adulte43 boulevard Jourdan 75014 Paris – Tél. 01 56 61 69 19 –Courriel : [email protected]

à MARSEILLE, le 10 : le Collège FMC de la Région PACA de l’AFPorganise une Soirée : Nouvelles thérapeutiques psychiatriques.Renseignements : Collège de FMC de la Région PACA de l’AFP 48 bdRodocanachi 13008 Marseille – Tél. 04 91 59 80 30 –Courriel : [email protected]

à LYON, le 21 : Le Groupe Lyonnais de Psychanalyse Rhône-Alpesorganise un Colloque : Les nouvelles donnes pour la psychanalyse.Renseignements : 25 rue sala, 69002 Lyon – Tél : 04 78 38 78 01– Fax : 04 78 38 78 09 – Courriel : [email protected]

à PARIS, les 26 et 27 : IXèmes Journées Francophones deVirologie. Renseignements : BCA 6 bd Gal Leclerc 92115 ClichyCedex – Tél. 01 41 06 67 70 – Fax : 01 41 06 67 79 –Courriel : [email protected] – Site : www.b-c-a.fr

à PARIS, le 28 : le docteur Kipman organise un séminairesur 2 ans : Qu’est-ce que la consultation – premières datesprévues : 18/11 – 16/12 – 20/01 – 17/03 – 28/04 et 16/06.Renseignements : Simon Daniel Kipman 68 rue de Vaugirard75006 Paris – Site : www.kipman.org – Courriel : [email protected]

… MAI 2007

à PARIS, le 9 : Le Collège International de l’Adolescence organiseune Conférence : L’adolescence au Brésil. Renseignements : Mme V.Discour, Boîte A 5, 8 rue des Portes Blanches, 75018 Paris

à PARIS, le 14 : le département de psychiatrie de l’adolescent etdu jeune adulte organise un séminaire de psychopathologie des troublesdes conduites alimentaires. Renseignements : 3614 ORDMED –Site : www.imm.fr

à PARIS, le 14 : le GIREP organise des soirées cliniques : addic-tions dépendances. Renseignements : GIREP 80 rue de Vaugirard 75006Paris – Tél. Fax : 01 42 22 75 14 – Courriel : [email protected] –Site : www.girep.com

à PARIS, le 15 : le séminaire Babylone organise une journée dansle cadre de son cycle Psychanalyse, littérature et arts sur :Marie Bonaparte Renseignements : Institut Mutualiste Montsourisdépartement de psychiatrie de l’adolescent et du jeune adulte43 boulevard Jourdan 75014 Paris – Tél. 01 56 61 69 19 –Courriel : [email protected]

à MARSEILLE, le 15 : le Collège FMC de la Région PACA de l’AFPorganise une Soirée : Stratégies thérapeutiques de troubles psychia-triques résistants. Renseignements : Collège de FMC de la Région PACAde l’AFP 48 bd Rodocanachi 13008 Marseille – Tél. 04 91 59 80 30 –Courriel : [email protected]

à PARIS, du 22 au 24 : la Fédération Hospitalière deFrance organise LE GERONT Expo-Handicap Expo 2007.Renseignements : Fabrice Giraud – Tél : 01 73 28 15 28– Courriel : [email protected]

À L’ÉTRANGER

… FÉVRIER 2007

à DJERBA (Tunisie), du 13 au 16 : Psyche and Art SeminarRenseignements : Courriel : [email protected]

à LAHORE (Pakistan), du 15 au 18 : la WPA Section onPsychiatry in Developing Countries organise un Meeting.Renseignements : Courriel : [email protected]

…MARS 2007

à VENISE (Italie), du 9 au 11 : La WPA Section on mentalHealth Economics organise le 18th Workshop on Costs and Assessmentin Psychiatry. Investing on mental Health Policy and EconomicsResearch. Renseignements : Courriel : [email protected] – Site :www.icmpe.org/test1/events/events.htm

à MADRID (Espagne), du 17 au 21 : L’AEP organise son 15°congrès européen. Renseignements : Kenes international 17 rue ducendrier PO Box 1726 CH-1211 geneva 1 Switzerland – Tél. +41 22 9080488 – Fax : +41 22 7322850 – Courriel : [email protected]

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de PsychiatrieFrançaise

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à NAIROBI (Kenya), du 21 au 23 : WPA Regional MeetingRenseignements : AIMS Congress, Mariannengasse 32, 1090 Vienne,Autriche – Tél : 00 43 1 402 77 550 – Fax : 00 43 1 402 77 31 – Courriel :[email protected] – Site : www.wpa2007nairobi.com

… AVRIL 2007

à DUBAI (Emirats Arabes), du 9 au 11 : la WPA Section onSuicidology organise Mental Health International Conference of UnitedArab Emirates Theme : Direct and indirect self-destructive behavioursand Mental disorders. Transcultural differences. Renseignements :Courriel : [email protected]

à BUENOS AIRES (Argentine), du 12 au 14 : Le ColegioIberoamericano de Transtornos Addictivos organise le Third iberoameri-can congress on addictive disorders. Renseignements : Courriel :[email protected]

à SYDNEY (Australie), du 15 au 19 : Se déroulera le XVIIIWorld congress de la WAS sur Sexual Health. Renseignements : Site :sexo-sydney-2007.com - Courriel : [email protected]

à SEOUL (Corée), du 18 au 21 : La Korean NeuropsychiatricAssociation organise le WPA Regional Meeting. Renseignements :Courriel : [email protected]

à KAMAKURA (Japon), du 18 au 21 : La WPA transculturalPsychiatry Section organise le The New Era of transcultural psychiatry :advancing collaboration of east and west. Renseignements :[email protected] – Site : shonan-village.co.jp/wpatcp.htm

à MARRAKECH (Maroc), du 22 au 25 : Third InternationalCongress on Hormones, Brain and Neuropsychopharmacology.Renseignements : Courriel : [email protected]

à BARCELONE (Espagne), les 26 et 27 : XIV InternationalSymposium about Current issues and controversies in psychiatry.Renseignements : Grupo Geyseco, C/Marina 27, Bajos, 08005 Barcelone– Tél : 00 34 93 221 22 42 – Fax : 00 34 93 221 70 05 –Courriel : [email protected]

… MAI 2007

à BARCELONE (Espagne), du 3 au 4 : Le Vall d’HerbonUniversity Hospital organise le II Simposio de Psiquiatria transcultural :salud mental en el paciente de America andina. Renseignements :Courriel : [email protected]

à FIUGGI (Italie), du 3 au 6 : La WPA Section on Ecology,Psychiatry & Mental Health organise : Reflections and ideas for an inno-vation psychiatry conference. Renseignements : Courriel :[email protected]

à LYMASSSOL (Chypre), les 11 et 12 : Le Royalk College ofPsychiatrists European Division organise une Conference on conflict,mental health and making th peace. Renseignements : Courriel :[email protected]

à SAINT-PETERSBOURG (Russie), du 16 au 19 : La WorldAssociation Dynamic Psychiatry organise le 15th World Congress of theWorld Association for Dynamic Psychiatry. Renseignements : Courriel :[email protected]

à SAINT-PETERSBOURG (Russie), le 17 : La WPA Section ofArt an Psychiatry organise le Mental health and creative self-expressionmeeting. Renseignements : Courriel : [email protected]

à ALEXANDRIE (Egypte), les 25 et 26 : Le centre interna-tional de psychosomatique organise un colloque : la maladie entrel’âme et le corps. Renseignements : CIPS 56 avenue Mozart 75016 ParisTél/Fax : 01 45 20 28 75 – Site : cips-psychosoma.org –Courriel : [email protected]

… JUIN 2007

à ALGER (Algérie), du 4 au 6 : WPA co-organise une con-férence : X Pan Arabl Congress. Renseignements : Courriels :[email protected] ou [email protected]

à DRESDE (Allemagne), du 6 au 8 : WPA ThematicConference “Coercive Treatment in Psychiatry :A Comprehensive Review.Renseignements : Courriel : [email protected] –Site : www.eunomia-study.net

à JERUSALEM (Israël), du 17 au 21 : InternationalBrain Injury Association organise son 7th world congress surBrain Injury. Renseignements : Sites : www.kenes.com/ibia07 ouwww.internationalbrain.org

à LA HAVANE (Cuba), du 18 au 22 : VI SimposioInternacional “Aspectos Biologicos y Farmacoterapeuticos de losTranstornos Mentales”. Renseignements : Courriel :[email protected]

à FLORENCE (Italie), du 25 au 29 : L’European Society forChild and Adolescent Psychiatry organise le 13 th InternacionalCongress. Renseignements : Courriel : [email protected] –Site : www.escap-net.org

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La Lettre de Psychiatrie Française147, rue Saint-Martin – 75003 Paris

Tél. : : 01 42 71 41 11Fax : 01 42 71 36 60

courriel : [email protected]

Editeur : Association Française de Psychiatrie /Syndicat des Psychiatres Français (AFP / SPF)Tirage : 11 000 ex. – Dépôt légal : décembre 2006

Directeur de la publication : François KAMMERER

Rédacteur en chef : Jean-Yves COZIC

Rédacteur en chef adjoint : Nicole KOECHLIN

Comité de rédaction :Maurice BENSOUSSAN, Jean-Pierre CAPITAIN, Françoise CORET,Jean-Michel EON, Philippe GALIBOURG, Michel GAYDA, Bernard GIBELLOSimon-Daniel KIPMAN, Jean-Jacques KRESS, Christine MASSAC,Claude NACHIN, Pierre STAËL

Secrétaire de rédaction et Régie publicitaire :Sylvie RASPILLÈRE

Mise en pages – Impression :Corlet Imprimeur – Condé-sur-Noireau

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