12
Bilan climatique de l année Les données du graphique et celles citées dans le texte ci-dessous sont calculées grâce aux données de Météo-France sur 5 com- munes du liorale : Cayenne, Matoury, Kourou, Saint Laurent et Saint Georges. Pluviométrie 2018 fut une année avec assez peu décart comparé aux normales de saison. On enregistre cependant des excès ponctuels de pluie en avril, juillet et novembre avec respecvement + 46 %, + 60 % et + 73 % de pluie en plus comparé aux normales. Le seul déficit notable en 2018 est enregistré pour le mois de janvier avec — 45 % de pluie. En moyenne sur les communes du liorale en 2018, on enregistre + 4 % (soit + 10 mm) de pluie comparé à la moyenne de saison. Températures Comme en 2017, les températures sont toujours neement supérieures aux moyennes de saison. En moyenne : + 0,25 °C comparé aux températures normales de saison. Lexcès est cependant moins élevé quen 2017 ou nous avions aeint + 0,54 °C. Les plus forts écarts sont bien visibles sur le graphique en saison sèche. En septembre et octobre on enregistre respecvement + 0,6 °C et + 0,8 °C. Bulletin de Santé du Végétal G UYANE Maraichage BILAN 2018 24,5 25 25,5 26 26,5 27 27,5 28 28,5 0 100 200 300 400 500 600 Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Pluviométrie 2018 Pluviométrie (Normale) Température 2018 Température (Normale) + 0,8 °C + 0,6 °C + 117 mm + 91 mm + 165 mm 166 mm TEMPERATURE (°C) PLUVIOMETRIE (MM)

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Page 1: › 2019 › 01 › bsv51... ILAN 2018 - WordPress.comilan climatique de l’année Les données du gaphiue et celles citées dans le texte ci -dessous sont calculées gâce aux données

Bilan climatique de l’année

Les données du graphique et celles citées dans le texte ci-dessous sont calculées grâce aux données de Météo-France sur 5 com-

munes du littorale : Cayenne, Matoury, Kourou, Saint Laurent et Saint Georges.

Pluviométrie

2018 fut une année avec assez peu d’écart comparé aux normales de saison. On enregistre cependant des excès ponctuels de

pluie en avril, juillet et novembre avec respectivement + 46 %, + 60 % et + 73 % de pluie en plus comparé aux normales. Le seul

déficit notable en 2018 est enregistré pour le mois de janvier avec — 45 % de pluie. En moyenne sur les communes du littorale en

2018, on enregistre + 4 % (soit + 10 mm) de pluie comparé à la moyenne de saison.

Températures

Comme en 2017, les températures sont toujours nettement supérieures aux moyennes de saison. En moyenne : + 0,25 °C comparé

aux températures normales de saison. L’excès est cependant moins élevé qu’en 2017 ou nous avions atteint + 0,54 °C.

Les plus forts écarts sont bien visibles sur le graphique en saison sèche. En septembre et octobre on enregistre respectivement +

0,6 °C et + 0,8 °C.

Bulletin de Santé du Végétal

GUYANE

Maraichage

BILAN 2018

24,5

25

25,5

26

26,5

27

27,5

28

28,5

0

100

200

300

400

500

600

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

Pluviométrie 2018 Pluviométrie (Normale) Température 2018 Température (Normale)

+ 0,8 °C

+ 0,6 °C

+ 117 mm

+ 91 mm

+ 165 mm

— 166 mm

TEMP

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TUR

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PLU

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(M

M)

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Chiffres clés

CHOUX ET AUTRES BRASSICACÉES POTAGÈRES

Les espèces suivies en 2018

Chou pommé (Brassica oleracea) : 37 suivis

Chou chinois (Brassica rapa) : 31 suivis 79 suivis brassicacées réalisés en 2018

Navet ou radis blanc (Raphanus sativus) : 5 suivis

Autres crucifères (radis, roquette) : 6 suivis

Les modes de production

30 suivis sont réalisés dans des parcelles certifiées Agriculture Biologique

61 % des parcelles sont situées en plein champ

Près de 50 % des parcelles sont irriguées par aspersion

La majorité des parcelles situées sous serre utilisent l’irrigation goutte à goutte ou la micro-

aspersion

Seulement 10 % des parcelles suivies utilisaient un paillage qu’il s’agisse de paillage plastique, avec

du BRF, du fumier pailleux ou de la bagasse.

Les communes visitées

La majorité des parcelles suivies sont situées dans le secteur de Macouria.

Secteur Macouria (La

Césarée, Matiti, Wayabo)

34%

Sinnamary31%

Cacao25%

Régina10%

RÉPARTITION DES SUIVIS PAR LOCALITÉS

2

Page 3: › 2019 › 01 › bsv51... ILAN 2018 - WordPress.comilan climatique de l’année Les données du gaphiue et celles citées dans le texte ci -dessous sont calculées gâce aux données

Les problématiques remarquables sur crucifères : Ravageurs

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

0%

1%

2%

3%

4%

5%

6%

7%

Aleurode Chrysomèles(Systena &

Leptophysa)

Gastéropodes Mineuse Noctuelles Teigne Puceron Courtilières Att

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les

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ttaq

ue

Moyenne d'attaque Attaque moyenne des parcelles contaminées

Pourcentages d'attaque moyens en 2018 pour chaque ravageur des crucifères

Les ravageurs prédominants sur chou en 2018 sont par ordre de présence

dans les parcelles : les chrysomèles (Leptophysa et Systena s-littera), les

chenilles défoliatrices (les noctuelles et la teigne), les gastéropodes

(limaces et escargots), les aleurodes, les pucerons et les courtilières.

La présence de ces insectes n’est pas toujours accompagnée de dégâts

importants. Les chrysomèles par exemple réalisent peu de ravage même

si leur présence est importante. Pour les limaces et escargots, leurs dé-

gâts peuvent être importants en début de culture mais pour les choux

cabus, une fois que la pomme est formée, les dégâts potentiels sur le

rendement final sont minimes.

Cette année, des pullulations de puceron ont été détectées à Sinnamary

sur choux chinois. Rarement observés dans les parcelles, ces pucerons

spécifiques des crucifères peuvent ponctuellement engendrer d’impor-

tants dégâts.

Les courtilières si elles attaquent en début de culture peuvent causer d’importantes pertes.

3

Lipaphis-erysimi

Les problématiques remarquables sur crucifères : Maladies

Tout comme l’année dernière, les deux princi-

pales maladies rencontrées dans les parcelles

de brassicacées sont les pourritures molles à

Erwinia et le rhizoctone foliaire. Ces deux

maladies sont plutôt présentes en saison hu-

mide entre février et juillet. Rhizoctone foliaire sur chou Pourriture molle Erwinia

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

14%

16%

18%

0%

1%

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2%

2%

3%

3%

4%

4%

Alternaria Pourriture à Choanephoracucurbitarum

Pourriture à Athelia rolfsii Pourriture molle bactérienneErwinia

Rhizoctone foliaire

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Moyenne d'attaque Attaque moyenne des parcelles contaminées

Pourcentages d'attaque moyens en 2018 pour chaque maladie des crucifères

Colonie de puceron sur chou

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4

Chiffres clés

CUCURBITACÉES POTAGÈRES

Les espèces suivies en 2017

Concombre : 61 suivis

Giraumon : 12 suivis

Courgette : 9 suivis

Melon : 9 suivis 114 suivis cucurbitacées réalisés en 2018

Concombre longe : 6 suivis

Pastèque : 7 suivis

Sorossi : 6 suivis

Autres cucurbitacées : 4 suivis

Les modes de production

Plus de la moitié des parcelles de concombres sont situées en plein champ. Pour la majorité du plein

champ, l’irrigation est réalisée par l’aspersion. Le palissage des concombres est mis en place dans 28

% des cas

18 % des parcelles de plein champ utilisent un paillage majoritairement en plastique ou ponctuelle-

ment organique (BRF, paille ou fumier pailleux)

Toutes les parcelles de giraumon sont en plein champ parfois non-irrigués. Un paillage organique ou

plastique est fréquemment mis en place pour cette culture

8 parcelles de cucurbitacées en plein champ ou sous serre sont associées avec d’autres cultures. On

rencontre par exemple le concombre associé avec le gombo ou encore le sorossi associé avec pak-

choï, tomate et piment.

29 suivis sont réalisés dans des parcelles certifiées Agriculture Biologique.

La majorité des parcelles situées sous serre utilisent l’irrigation goutte à goutte ou la micro-aspersion.

RÉPARTITION DES SUIVIS PAR LOCALITÉS

Secteur Macouria (La Césarée, Matiti,

Wayabo)54%

Cacao22%

Régina12%

Iracoubo-Sinnamary

12%

Page 5: › 2019 › 01 › bsv51... ILAN 2018 - WordPress.comilan climatique de l’année Les données du gaphiue et celles citées dans le texte ci -dessous sont calculées gâce aux données

Les problématiques remarquables sur cucurbitacées : Ravageurs

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

45%

50%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

Aleurode Chrysomèle Mineuse Puceron Pyrale Pyrale fruit Thrips Acariens Tarsonèmes Cochenille

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Moyenne d'attaque Attaque moyenne dans les parcelles contaminées

Pourcentages d'attaque moyens en 2018 pour chaque ravageur des cucurbitacées

La chrysomèle des cucurbitacées Acalymma bivittula est sans

surprise le ravageur le plus présent sur les cucurbitacées en

2018. Elle est présente et est susceptible de causer des dégâts

sur toutes les espèces suivies. Lorsqu’elles sont présentes

dans une parcelle, ce sont en moyenne plus de 30 % des

feuilles qui sont attaquées.

Les pyrales (Diaphania sp.) sont moins nombreuses que les

chrysomèles et moins souvent relevées dans les parcelles mais

elles causent des dégâts en creusant des galeries dans les

fruits de concombre et courgette. Lorsqu’elles sont présentes

au niveau des fruits, 30 % des fruits sont piqués en moyenne.

Les aleurodes sont aussi présents dans les cucurbitacées : 50

% des parcelles suivies sont contaminées en 2018. Les dégâts

sont cependant très limités sauf sous serre en saison sèche ou

on enregistre ponctuellement quelques pullulations.

Toutes les cucurbitacées suivies sont affectées par le puceron

Aphis gossypii. On note que 40 % des parcelles suivies sont

contaminées en 2018. En cas de pullulation, de la fumagine

peut se développer sur le miellat produit par cet insecte. Il

transmet aussi des viroses : le ZYMV principalement observé

sur le Giraumon.

Les acariens rouges Tetranychus sp. sont rarement observés

dans les parcelles de cucurbitacées mais lorsqu’ils sont instal-

lés les pullulations sont quasi systématiques. Les concombres

et kiwano semblent particulièrement sensibles aux acariens.

Acalymma bivittula

Aleurodes Bemisia tabaci

Dégât de pyrale sur fruit de concombre

5

Dégât d’acariens sur feuilles de kiwano (INGAGEN)

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0%

5%

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15%

20%

25%

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35%

40%

0%

1%

2%

3%

4%

5%

6%

7%

8%

Anthracnose Corynesporiose Rhizoctonefoliaire

Pourriture mollebactérienne

Flétrissementbactérien

Argenture Mildiou Oïdium Pourriture àChoanephora

Cercosporiose

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ue

Moyenne d'attaque Attaque moyenne des parcelles contaminées

Les problématiques remarquables sur cucurbitacées : Maladies

Corynesporiose et anthracnose sont les deux principales mala-

dies à champignon répertoriées sur les concombres. Les plus

fortes attaques (> 30 % de feuilles contaminées) de Corynes-

pora cassiicola sont répertoriées sous serre.

L’anthracnose causée par le champignon Colletotrichum sp.

est plutôt présente en plein champ avec une irrigation par

aspersion.

Les pourritures à choanephora affectent uniquement les cour-

gettes en 2018. Une forte attaque est relevée à La Césarée :

80 % des fruits sont touchés.

Quelques maladies sont rarement répertoriées sur les cucur-

bitacées. Cependant, lorsqu’elles sont présentes, elles peu-

vent provoquer des dégâts importants. C’est le cas de

l’oïdium : présent sur courgettes et concombre en 2018.

La cercosporiose est une maladie assez spécifique des soros-

sis. Elle provoque de petits trous dans le feuillage. Des défolia-

tions avec perte de rendement peuvent apparaitre.

Concombre, courgette et giraumon ont été affectés par le

flétrissement bactérien. Globalement peu de dégâts sont à

déplorer. La plus forte attaque a été sur concombre à Cacao :

35 % des plants touchés.

Corynesporiose sur concombre

Anthracnose sur concombre

Pourcentages d'attaque moyens en 2018 pour chaque maladie des cucurbitacées

6

Oïdium sur courgette

Flétrissement bactérien sur courgettes

Cercosporiose sur sorossi

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SOLANACÉES

Chiffres clés

Les espèces suivies en 2018

Aubergine : 22 suivis

Piment (fort ou végétarien) : 47 suivis 140 suivis solanacées réalisés en 2018

Poivron : 27 suivis

Tomate : 50 suivis

Les modes de production

Les piments en plein champ, sont irrigués par aspersion dans 35 % des cas. Un paillage organique

(fumier pailleux, BRF, …) est mis en place dans 23% des parcelles de piments. Sous serre, les piments

sont majoritairement irrigués avec le goutte à goutte.

Les poivrons sont principalement produits sous serre avec une irrigation au goutte à goutte.

La plupart des parcelles de tomate suivies sont conduites sous serre. 30 % des parcelles sous serre

sont en hors-sol avec un système de fertirrigation. Le substrat de culture utilisé est alors à 50 % de la

fibre de coco. 42 % des parcelles de tomate dispose d’un paillage organique (BRF, fumier pailleux) ou

plastique (50%).

63 % des parcelles d’aubergines suivies sont situées en plein champ. L’irrigation est alors faite par as-

persion ou inexistante. Sous serre ou en plein champ, la moitié des parcelles d’aubergine bénéficient

d’un paillage organique.

Les solanacées sont parfois cultivées en association avec des choux chinois ou des laitues.

27 % des parcelles suivies sont certifiées en agriculture biologique.

Toutes espèces confondues, la majorité des parcelles situées sous serre utilisent l’irrigation goutte à

goutte.

Secteur Macouria (La

Césarée, Matiti, Wayabo)

79%

Cacao - Régina19%

Iracoubo-Sinnamary

2%

RÉPARTITION DES SUIVIS PAR LOCALITÉS

7

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Les problématiques remarquables sur solanacées : Ravageurs

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

14%

16%

Acariens Aleurode Chenilles diverses Cochenilles Coléoptères divers Mineuses Pucerons Thrips

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Moyenne d'attaque Attaque moyenne dans les parcelles contaminées

Pourcentages d'attaque moyens en 2017 pour chaque ravageur des solanacées

8

Les aleurodes sont fréquemment observés sur solanacées.

Deux espèces sont recensées : l’aleurode du tabac (Bemisia

tabaci) qui a la faculté de transmettre des virus (Bégomovirus)

et l’aleurode des solanacées Aleurotrachelus trachoides qui

produit du miellat en quantité et entraine donc souvent la

présence de fumagine sur les fruits.

L’aleurode des solanacées est surtout observé sous serre sur

piments tandis que l’aleurode du tabac est plutôt présent sur

aubergine sous serre ou en plein champ.

Les pucerons sont bien présents sur piment (sous serre) et

aubergine (en plein champ) tout au long de l’année. Ils sont

systématiquement associés avec des fourmis Solenopsis dont

la piqûre provoque des démangeaisons.

Les pucerons sont aussi souvent rencontrés avec des auxi-

liaires : larves de coccinelles, syrphes et chrysopes.

Deux types d’acariens peuvent contaminer les solanacées : les

acariens tétranyques rouges visibles à l’œil nu malgré leur

taille de 1 mm et les acariens tarsonèmes invisibles. Ces der-

niers provoquent d’importantes déformations foliaires sur

toutes les solanacées cultivées.

Les acariens rouges sont exclusivement rencontrés sur auber-

gine, ce qui confirme nos observations de 2017.

Plusieurs espèces de coléoptères sont rencontrées sur les

piments, poivrons et aubergines. Les dégâts peuvent être

importants essentiellement pour les aubergines : les dégâts

sur le feuillage et les fleurs entrainant des baisses de rende-

ment. Les espèces ne sont pas très bien identifiées.

Les chenilles sont principalement présentes sur tomates et

poivrons. Les sphinx s ‘attaquent au feuillage tandis que cer-

taines noctuelles peuvent faire des dégâts sur fruits.

Aleurotrachelus trachoides, Adultes et pupes

Bemisia tabaci Adultes et pupes

Larve de coccinelle dans une colonie de pucerons

Dégâts de Tarsonèmes

Colonie de tétranyques

Omophoita Colaspis Altise S. s-littera

Noctuelle sur fruit de tomate

Sphinx sur piment (INGAGEN)

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Les problématiques remarquables sur solanacées : maladies

0%

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30%

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12%

Anthracnose du piment Cercosporiose de latomate

Corynesporiose de latomate

Flétrissement bactérien Phomopsis del'aubergine

Nécrose apicale

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Moyenne d'attaque Attaque moyenne des parcelles contaminées

Pourcentages d'attaque moyens en 2018 pour chaque maladie des solanacées

9

Le problème n°1 des solanacées est le flétrissement bactérien

causé par Ralstonia solanacearum : il touche toutes les es-

pèces de solanacées. Plus de 30 % des parcelles suivies en

2018 sont contaminées. C’est moins que l’année dernière :

cela peut s’expliquer en partie par une plus forte proportion

de parcelles en hors sol qu’en 2017.

L’anthracnose (Colletotrichum sp.) cause d’importantes

pertes de rendement sur les piments et poivrons. Jusqu'à 90

% de fruits touchés en 2018. Dans les parcelles contaminées,

en moyenne, 20 % des fruits sont contaminés.

Sur tomate (en dehors du flétrissement bactérien), les deux

principales maladies sont la corynesporiose et la cercospo-

riose. Ces deux maladies foliaires sont causées par des

champignons. La cercosporiose est plus fréquente : 46 % des

parcelles de tomate suivies sont contaminées et elle peut

aussi être plus virulente. En effet, on enregistre jusqu'à 100 %

du feuillage contaminé sur des parcelles de fin de culture.

Ces deux maladies sont présentes tout au long de l’année.

Le phomopsis est une maladie fongique qui affecte essentiel-

lement les fruits d’aubergine. En 2018, il n’a été rencontré

que deux fois : à Cacao et à Macouria. Cette maladie affecte

surtout les parcelles en fin de culture. Une récolte avant sur-

maturité des fruits doit permettre de régler le problème.

Flétrissement bactérien sur tomate

Anthracnose sur fruit de piment

Cercosporiose

Corynesporiose

Phomopsis sur fruit d’aubergine

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LAITUES

Chiffres clés

10

31 parcelles de laitues sont suivies en 2018.

Les modes de production

11 parcelles sont certifiées en BIO

11 parcelles / 31 suivies sont en plein champ avec une irrigation par aspersion

20 % des parcelles utilisent un paillage organique à base de fumier pailleux

Il n’est pas rare que le système d’irrigation goutte à goutte soit associé avec un système de mini

aspersion

Les deux problématiques majeurs sur laitue sont les mineuses

et la cercosporiose. La cercosporiose causée par le champi-

gnon Cercospora longissima est la maladie la plus commune

rencontrée sur les laitues : 61 % des parcelles suivies sont

contaminées en 2018.

Cette maladie est principalement présente sous serre, toute

l’année mais plus virulente en saison des pluies.

Cacao26%

Matiti -Wayabo

74%

RÉPARTITION DES SUIVIS PAR LOCALITÉS

0%

5%

10%

15%

20%

25%

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

14%

Aleurode Altise, Systena Mineuse Noctuelles Cercosporiose Pourriture mollebactérienne Erwinia

Rhizoctone foliaire Nématodes

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Moyenne d'attaque Attaque moyenne des parcelles contaminées

Pourcentages d'attaque moyens en 2018 pour chaque bioagresseurs des laitues

Cercosporiose de la laitue

Les problématiques remarquables sur laitues

Page 11: › 2019 › 01 › bsv51... ILAN 2018 - WordPress.comilan climatique de l’année Les données du gaphiue et celles citées dans le texte ci -dessous sont calculées gâce aux données

Les mouches mineuses peuvent être de 2 types : les mineuses

en plaque ou les mineuses Liriomyza qui provoquent des mines

sinueuses. Les deux espèces sont susceptibles de provoquer

des dégâts importants au feuillage.

Le rhizoctone

foliaire affecte

principalement

les feuilles

basses de laitue.

Rarement obser-

vé dans les par-

celles, ces dégâts

ne sont cepen-

dant pas négligeables lorsqu'il est présent.

Les cas d’attaque de nématode sont rares en 2018. Jusqu’à

15 % de perte sont répertoriés.

11

Mine sinueuse

Mine en plaque

Rhizoctone foliaire sur laitue : on note l’aspect échaudé des feuilles basses

Nématode à galle sur laitue

FAITS MARQUANTS SUR LES AUTRES CULTURES

Haricots

18 parcelles de haricot ont été suivies en 2018. Elles sont équitablement partagées entre

les haricots kilomètres (vigna) et les haricots communs (phaseolus). Ces derniers sont

plutôt cultivés sous serre tandis que les kilomètres sont plus souvent rencontrés en plein

champ. La problématique principale pour les haricots est l’acarien rouge. Ce ravageur est

présent dans plus de la moitié des parcelles suivies. Jusqu’à 100 % du feuillage peut-être

attaqué. Acariens rouges sur haricots

Gombo

31 parcelles de gombo ont été suivies en 2018. Pour la grande majorité, les

gombos sont cultivés en plein champ. Le problème majeur des gombos est la

cercosporiose qui affecte le feuillage de cette malvacée. Plus de 60 % des par-

celles suivies sont contaminées et 100 % des feuilles sont potentiellement

atteintes.

Cercosporiose du gombo

Ciboule

35 parcelles de ciboules ont été suivies en 2018. Un peu plus de la moitié

des parcelles suivies sont conduites sous serre avec un système d’irrigation

par aspersion. Le principal voire l’unique problème rencontré sur ciboule est

causé par les mouches mineuses qui peuvent entrainer une forte déprécia-

tion du produit.

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Le Bulletin de Santé du Végétal est édité sous la responsabilité de la Chambre d’Agriculture de Guyane sur la base d’observations réalisées par

le réseau. Il est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être

transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre d’Agriculture dégage toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour

la protection de leurs cultures.

Avant toute prise de décision de traitement, vérifier la présence de bioagresseurs dans la culture. Utiliser en priorité des moyens de lutte

alternatifs, biologiques ou de biocontrôle. En cas de nécessité d’intervention chimique, privilégier les produits présentant le plus faible

risque pour la santé et l’environnement à l'aide du site e-phy : https://ephy.anses.fr/

—————— Contacts —————— Chambre d’agriculture de Guyane

Albert SIONG : Président, Directeur de publication

Antoine BERTON : Animateur Interfilières ; 06 94 45 53 74 ; [email protected]

Siège social : 1, avenue des Jardins de Sainte-Agathe 97355 – MACOURIA-TONATE — 0594 29 61 95

Direction de l’Alimentation, de l’agriculture et de la forêt de Guyane

Damien LAPLACE, Chef de projet Ecophyto / 05 94 31 93 12 / [email protected]

Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture et le ministère chargé de l’environnement, avec l’appui financier de l’Agence Française pour la Biodi-

versité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto

Retrouvez tous les BSV en version numérique sur le site internet :

https://bsvguyane.wordpress.com/

Apiacées (Ombellifères)

En 2018, les ombellifères suivies sont le persil : 14 ; le céleri : 14 ; la coriandre : 4 et la carotte : 1 suivi. Persil et céleri sont cultivés

sous serre tandis que la coriandre est plutôt rencon-

trée en plein champ.

Le persil est ponctuellement attaqué par les aca-

riens tétranyques. 20 % des parcelles suivies

étaient contaminées.

La présence de nématodes à galle est enregistrée

sur toutes les espèces suivies.

Galles de nématodes

Acarien sur persil

Une maladie spécifique affecte régulièrement le

feuillage du céleri : il s’agit de la cercosporiose

causée par le champignon Cercospora apii. 35 %

des parcelles sont touchées et le champignon

entraine jusqu’à 50 % de nécroses sur le feuillage.

Quelques cas de pourriture molle bactérienne

sont relevés sur céleri et persil mais sans gravité.

Cercosporiose du céleri Pourriture bactérienne sur céleri