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A demain, l'homme face à la gloire de Dieu - chapitre 15
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15. La Connaissance de Dieu
« Si tu rends ton oreille attentive à la sagesse, et si tu inclines ton coeur à l'intelligence ; Oui, si tu appelles la sagesse, et si tu élèves ta voix vers l'intelligence, Si tu la cherches comme l'argent, si tu la poursuis comme un trésor, Alors tu comprendras la crainte de l'Éternel, et tu trouveras la connaissance de Dieu. »
Proverbes 2:2-5 ; 15:4
En préparation pour le Fils
La connaissance de Dieu est d’une valeur qui ne se mesure pas. La
connaissance de Dieu est le résultat final de la gloire de Dieu. En effet,
grâce à la description de Dieu donnée dans les Écritures, l’homme peut
reconnaître la main de Dieu à l’œuvre et connaître Dieu
personnellement. La connaissance de Dieu est l’un des plus grands biens
que peut s’octroyer le croyant, car sans la connaissance de Dieu il ne
peut apprécier pleinement les bénédictions divines. Si l’homme ne savait
pas que Dieu était amour, alors il ne pourrait pas apprécier cet amour.
Sans la connaissance du caractère de Dieu il est impossible de pouvoir
apprécier pleinement sa personne et ses promesses. Ainsi Pierre
affirmait au début de sa seconde lettre :
« Sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété,
au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire
et par sa vertu, lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus
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précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature
divine. » (2 Pierre 1 : 3-4)
Le seul moyen de pouvoir apprécier la plénitude de Dieu est de le faire
au travers de la connaissance de cette plénitude. C’est le moyen utilisé
par Dieu. En révélant qui il est et en partageant sa gloire, Dieu permet à
l’homme de le connaître. Cette connaissance de Dieu, c’est le but de la
sanctification, la clé pour refléter au maximum la gloire de Dieu.
Ce monde a été créé pour Christ. Mais la raison pour laquelle le cadeau
ne lui a pas encore été offert est que celui-ci n’est pas encore prêt. Le
monde créé par Dieu fut bon. Il était parfait à l’origine. Seulement, le
Père désirait plus que de la perfection pour son Fils. Il voulait faire un
cadeau qui ne refléterait pas simplement quelques aspects de sa
perfection, mais toute sa totalité, toute sa plénitude. Il désirait offrir à
son Fils quelque chose de valeur inestimable, comme une « épouse » ; un
cadeau reflétant toutes les qualités du divin.
En créant le monde, le Père avait en tête ce moment où il offrirait à son
Fils une « épouse » prête, sanctifiée, pure ; mais surtout une épouse
ayant la connaissance de la profondeur de son amour, devenant ainsi
capable de l’apprécier et de le refléter avec la même intensité. Ainsi, au
travers de l’Histoire de l’humanité Dieu se révéla progressivement pour
permettre à ses enfants de le connaître sous tous ses aspects.
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Cependant, cela ne se ferait pas sans l’existence d’une certaine
« tension ».
La tension Biblique
L’apôtre Jean écrivit : « Nous avons connu l'amour, en ce qu'il a donné sa vie
pour nous » (1 Jean 3 :16). En résumé, si Dieu n’avait pas donné sa vie,
son amour n’aurait jamais été connu. Si Jésus n’était pas mort sur la
croix, nous n’aurions jamais pu connaître les mesures de l’amour de
Dieu. Le Fils eut-il résolu de donner sa vie avant même la chute
d’Adam ? Absolument. Jean écrivit lors de sa vision Apocalyptique : « Et
tous les habitants de la terre l'adoreront [Satan, le dragon], ceux dont le nom
n'a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie de l'agneau
qui a été immolé. » (Apocalypse 13 :8).
La mort de Christ sur la croix n’a jamais été un plan B. Depuis la
fondation du monde, l’agneau Jésus-Christ était déjà immolé pour le
salut des croyants. Pour révéler la grandeur de son amour, le Père savait
que la seule solution était que son Fils se donne entièrement ; qu’il
devienne un homme et meure. Dieu aurait-il planifié que la mort et le
péché soient présents dans le monde avant même la rébellion de Satan et
la chute d’Adam ?
Pour beaucoup, ces vérités sont difficiles à comprendre et à digérer. En
effet, cela ne rendrait-il pas Dieu responsable pour le mal, la mort et la
souffrance dans le monde ?
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C’est là où il est nécessaire de parler de la « tension » de la Bible. Cette
tension ne fait pas allusion à quelque chose de négatif, mais tout
simplement au fait qu’il existe un certain équilibre dans la Bible entre la
souveraineté de Dieu et la responsabilité de l’homme qui peut être
quelquefois difficile à comprendre.
Par exemple, on pourrait poser cette question : qui est l’auteur de l’épître
aux Romains ? Est-ce Dieu ? Est-ce Paul ? Dieu en est l’auteur, puisque
c’est son Esprit qui l’a inspirée à Paul. Cependant, Paul en est aussi
l’auteur puisqu’il est la personne qui l’a écrite au travers de ses propres
pensées et de ses propres raisonnements. Que pouvons-nous donc
répondre ? Comment expliquer que Christ était complètement homme et
complètement Dieu ? Dieu peut-il mourir ? Non, mais Christ mourut.
La même tension existe pour les questions relatives au mal. Amos
écrivait : « Arrive-t-il un malheur dans une ville, sans que l'Éternel en soit
l'auteur ? » (Amos 3:6). Et pourtant, Jacques écrivait : « Dieu ne peut être
tenté par le mal, et il ne tente lui-même personne » (Jacques 1:13). Serait-ce
une contradiction dans la Bible ? Absolument pas.
La vérité est que Dieu est souverain au-dessus de toute chose, même des
œuvres humaines. Ainsi, même lorsque l’homme pèche contre Dieu, cela
reste dans ses plans. Cela n’enlève en rien la responsabilité de l’homme.
La Bible est claire que chaque homme est responsable pour ses actions et
que chaque individu sera jugé pour chacune de celles-ci, bonne ou
mauvaise (Ecclésiastes 12 : 16).
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Dieu savait qu’Adam allait se rebeller dans le jardin. Cependant, ce
n’était pas simplement de la pré-science, cela avait été aussi ordonné et
planifié par lui. Dieu voulait que l’homme pèche pour pouvoir montrer
la grandeur de son amour et de sa personne. Il le voulait pour son Fils.
Ce monde ne fut pas créé pour l’homme, il fut créé pour Christ. Le but
de la création n’était pas de donner satisfaction à l’homme, mais de faire
plaisir à Christ. L’homme n’est pas le centre du monde. Christ l’est.
Bien sûr, d’un autre côté, Dieu ne se réjouit pas non plus de la perdition
des hommes. Au contraire, il « veut que tous les hommes soient sauvés et
parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2 :4). Ainsi, Dieu
désire que l’homme soit sauvé, même si en même temps il créa un
monde en sachant que de nombreuses personnes se rebelleraient et
seraient séparées de sa gloire.
Le fait que certains hommes soient en route pour l’enfer n’enlève rien à
l’amour de Dieu ni à sa justice. Au contraire, c’est bien cela qui définit
les deux. Le fait que Dieu sauve de gens en route pour l’enfer montre à
quel point Dieu est bon et rempli d’amour. L’enfer montre aussi à quel
point Dieu est juste en punissant ceux qui le méritent. Un juge qui ne
punit pas un criminel n’est pas un juge équitable. Un juge qui n’attribue
pas à chacun la conséquence de ses actes est un mauvais juge ; et
certainement pas un juge méritant de la louange pour toute une éternité.
Ainsi, Dieu sauve qui il veut en manifestant sa gloire et Dieu punit qui il
veut en manifestant aussi sa gloire :
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« Ainsi, il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut. Tu me diras :
Pourquoi blâme-t-il encore ? Car qui est-ce qui résiste à sa volonté ? O homme,
toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu ? Le vase d'argile dira-t-il à celui
qui l'a formé : Pourquoi m'as-tu fait ainsi ? Le potier n'est-il pas maître de
l'argile, pour faire avec la même masse un vase d'honneur et un vase d'un
usage vil ? Et que dire, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa
puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour
la perdition, et s'il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des
vases de miséricorde qu'il a d'avance préparés pour la gloire ? » (Romains
9:18-23)
Au travers du salut d’âmes perdues, Dieu montre la richesse de sa
miséricorde. En punissant des âmes coupables, il montre aussi la
grandeur de sa puissance. Sans la chute d’Adam dans le Jardin d’Eden,
l’homme n’aurait jamais pu connaître pleinement l’amour de Dieu, ni sa
puissance, ni son pardon, ni sa patience, ni sa colère, ni sa miséricorde,
ni sa bienveillance, ni sa grâce, ni sa justice, ni sa grandeur, ni son
autorité, ni sa souveraineté, ni sa compassion. En bref, l’homme n’aurait
pas pu connaître Dieu réellement.
Dieu ne plaça pas l’arbre de la connaissance du bien et du mal au milieu
du jardin sans raison. La volonté de Dieu, depuis la création du monde,
était que l’homme apprenne à le connaître progressivement et
pleinement au travers de la sanctification : « Ce que Dieu veut, c’est votre
sanctification » (1 Thessaloniciens 4 :3). Cette volonté existait bien avant
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le péché d’Adam. L’Histoire de l’humanité et la venue de Christ pour
sauver le monde ne sont pas un plan B. L’Histoire comme nous la
percevons est exactement ce que Dieu voulait qu’il se passe. Il voulait
écrire une histoire plus belle, plus intense, plus grandiose et plus
signifiante que toutes les autres. Dieu voulait que l’homme puisse
grandir d’un degré de gloire à un autre pour apprendre la mesure de sa
grâce. Il voulait que son Fils puisse partager une éternité remplie de
bonheur et de joie en compagnie d’une « épouse » le connaissant
réellement et pouvant l’aimer réellement. Dieu créa le monde avec la
perspective de l’éternité, en pensant surtout à son Fils. Sans la
connaissance de Dieu, l’homme ne pourrait pas être sanctifié jusqu’à la
« stature parfaite de Christ » :
« Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres
comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le
perfectionnement des saints en vue de l'œuvre du ministère et de l'édification
du corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de
la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la
mesure de la stature parfaite de Christ » (Éphésiens 3:11-13)
Responsabilité humaine
Le but de Dieu pour l’homme ne s’arrêtait pas au Jardin d’Eden. Son but
n’est pas non plus d’y faire revenir l’homme. Dieu a quelque chose de
beaucoup plus grand. Même les anges qui sont dans la présence de Dieu
depuis le début de la création sont émerveillés de regarder à la grâce PAGE 186 - À DEMAIN, PHILIPPE VIGUIER - PUBLIÉ PAR « UN POISSON DANS LE NET » À HTTP://UNPOISSONDANSLE.NET,
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révélée à la croix, et « désirent plonger leur regards » dans la beauté de
l’évangile (1 Pierre 1 :12). Pourquoi être si ébahis par cette grâce ? Parce
qu’ils en obtiennent de la connaissance, une connaissance qu’ils
n’auraient jamais pu avoir sans cela.
Paul écrivait sur son ministère :
« A moi, qui suis le moindre de tous les saints, cette grâce a été accordée
d'annoncer aux païens les richesses incompréhensibles de Christ, et de mettre en
lumière quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu qui a
créé toutes choses, afin que les dominations et les autorités dans les lieux
célestes connaissent aujourd'hui par l'Église la sagesse infiniment variée
de Dieu » (Éphésiens 3:8-10)
Être dans la présence de Dieu ne suffit pas aux anges pour le connaître.
En effet, Dieu se révèle aussi par ses actes : « l’Eternel est connu par les
jugements qu’il exécute » (Psaume 9:17). Ainsi, si Dieu avait créé Adam
dans un jardin n’ayant pas l’arbre de la connaissance du bien et du mal,
celui-ci serait resté à toujours dans un certain état « d’innocence. » La fin
de l’histoire du monde comprenant le péché est beaucoup plus belle que
celle de la fin que l’on aurait eut sans la présence de ce péché. Le cadeau
final en est ainsi bien plus beau.
D’autant plus que l’homme est responsable des résultats de ce cadeau. Si
l’homme reste responsable pour sa perdition, il est aussi responsable
d’accomplir les œuvres qui font la beauté de « l’épouse » de Christ. En
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effet, le cadeau que Dieu offre à son Fils est possible grâce aux œuvres
des hommes :
« Réjouissons-nous et soyons dans l'allégresse, et donnons-lui gloire ; car les
noces de l'agneau sont venues, et son épouse s'est préparée, et il lui a été donné
de se revêtir d'un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les œuvres
justes des saints. » (Apocalypse 19 :7-8)
La gloire de l’épouse provient non pas d’un acte autoritaire de Dieu,
mais des œuvres accumulées des saints. La part de l’homme dans les
plans de Dieu est irremplaçable. Le grand danger, en parlant d’un Dieu
souverain est d’en enlever la responsabilité humaine. Cependant, ces
deux vérités ne sont pas contradictoires mais au contraire, s’imbriquent
l’une dans l’autre. L’homme est responsable, et Dieu reste souverain
même au-dessus des choix de l’homme. Ainsi, peu importe la
méchanceté de l’homme, on sait que Dieu pourra quand même exécuter
ses plans. Paul écrivait en Philippiens 2:12-13 :
« Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut
avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien
plus encore maintenant que je suis absent ; car c'est Dieu qui produit en vous le
vouloir et le faire, selon son bon plaisir. »
L’homme est responsable de ses actions, de « travailler sur son salut, »
même si Dieu reste celui « qui produit en vous le vouloir et le faire, selon
son bon plaisir. » Ainsi, il existe bien une certaine « tension. »
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La raison pour laquelle l’homme reste responsable malgré la
souveraineté de Dieu, c’est que Dieu veut que l’homme puisse aimer son
Fils de son propre choix ; d’un vrai amour. Nous l’avons vu, l’amour est
un choix. Si l’homme ne choisissait pas d’aimer, alors il ne pourrait pas
le faire. Même si ce choix ne peut être effectué sans la grâce de Dieu, il
reste tout de même un choix.
Cette « tension » dont nous avons parlé a suscité beaucoup de
discussions et de débats au travers de l’histoire. La vérité est qu’elle reste
ce qu’elle est, une « tension » difficile à mettre en balance. Cependant,
Dieu laisse ce genre de mystère à l’homme afin que celui-ci continue à
vivre par la foi et dans l’humilité, sans s’endurcir par une certaine
accumulation de connaissance mais en conservant un esprit enseignable.
Car en effet : « La connaissance enfle, mais l’amour édifie » (1 Corinthiens 8 :
1) et comme le disait Salomon : « Si tu vois un homme qui se croit sage, il y a
plus à espérer d'un insensé que de lui » (Proverbes 26 :12).
La course
Pour motiver les enfants de Dieu à aimer Christ, Dieu leur promet aussi
une récompense pour tous leurs efforts. En apprenant à connaître Christ,
le croyant court aussi une course menant vers un prix de valeur
inestimable et pour lequel tous les sacrifices du monde valent la peine :
« Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence
de la connaissance de Jésus Christ mon Seigneur, pour lequel j'ai renoncé à
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tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ […] Ce n'est pas
que j'aie déjà remporté le prix, ou que j'aie déjà atteint la perfection ; mais je
cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j'ai été saisi par Jésus Christ.
Frères, je ne pense pas l'avoir saisi ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est
en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour
remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ » (Philippiens
3:8, 12-14)
Connaître Christ est la meilleure chose que l’on puisse faire sur cette
terre, car connaître Christ n’est possible qu’au travers d’une pleine
participation dans la gloire de Dieu. Pour apprendre à connaître Christ,
il faut être dépendant de la gloire de Dieu, et être motivé par et pour la
gloire de Dieu. Paul avait tout pour réussir dans le monde où il vivait. Il
était de bonne famille, un Benjamite, avait étudié sous l’un des meilleurs
tuteurs de l’époque, Gamaliel, il était zélé encore plus que ses
semblables et était doté d’une remarquable intelligence. Et pourtant, il
abandonna tout pour pouvoir connaître Christ. Ces choses qui
semblaient avoir de la valeur, il apprit à les regarder comme de la
« boue » par contraste avec Christ.
C’est une joie d’apprendre à connaître Dieu, puisque tout ce qui est en
lui est bon. C’est aussi pour cela que Paul en redemande. Face à la plus
grande beauté, il ne peut détourner son regard. Et en restant concentré, il
oublie tout le reste pour courir vers la gloire de Dieu.
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Dieu nous a aussi facilité cette course en agissant de manière bien
originale ; en effet, il l’a fait en plaçant les croyants à un endroit et dans
une condition bien particulière : « il nous a ressuscités ensemble, et nous a
fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ » (Éphésiens 2 :6).
Pourquoi Dieu fit-il ainsi ? Quelles raisons ont pu motiver Dieu pour
rendre ses enfants étrangers, voyageurs sur cette terre en les faisant
asseoir dans les lieux célestes ? Le prochain verset nous en donne
l’explication : « afin de montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa
grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ » (Éphésiens 2:7).
Alors que nous étions étrangers à la gloire de Dieu, Dieu nous promet
une délivrance, nous promet qu’on reverra un jour sa gloire. Mais avant
cela, il nous prépare pour ce moment. « Dans les siècles à venir, » c'est-à-
dire l’éternité, nous allons connaître « l’infinie richesse de sa grâce. » Nous
allons passer l’éternité avec Dieu, dans sa gloire, et Dieu veut que nous
puissions apprécier cette éternité. Alors il nous prépare. Il nous fait
goûter à sa gloire, « par sa bonté envers nous en Jésus-Christ, » il se fait
connaître à nous. On n’a pas idée du bonheur qui nous attend une fois
au ciel. La gloire de Dieu, pure, omniprésente, infinie. Dieu veut qu’on
sache l’apprécier. Alors il nous fait asseoir dans les lieux célestes, il fait
de nous des étrangers sur cette terre, pour que nos yeux soient fixés sur
ce qui nous attend et pas sur ce monde déchu. Il fait de nous des
citoyens du royaume de sa gloire, pour que nos cœurs ne soient pas
satisfaits de quoi que ce soit d’autre que de sa gloire. Plus nous
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apprécierons la gloire de Dieu sur cette terre, plus nous apprécierons sa
gloire une fois avec lui. Et Dieu ne veut pas que l’on se contente de peu.
La vie sur la terre est très courte. Comme une petite goutte d’eau.
L’éternité, c’est très long, comme des millions d’océans. Cependant, cette
petite goutte possède une grande influence sur l’éternité. Ainsi, il est
important de se donner à fond pour Christ, sans perdre un seul instant.
La vie est ainsi une course où chaque pas compte, chaque bouffée d’air.
L’histoire peut commencer par le néant ou par un cœur de marbre, la
gloire de Dieu reste le résultat final. La fin de notre histoire, c’est la
gloire de Dieu. Sa gloire était là bien avant, et c’est par là que nous
allons. Une petite goutte d’eau. C’est tout ce que l’on a pour se préparer
pour l’éternité. Ne perdons pas une seconde. Dieu utilise chacune
d’elles, ne les manquons pas. Courrons pour connaître Christ.
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