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Lundi 10 février 2020 - 1,10 € Édition Dijon 21D 3HIMSNJ*gabbae+[K\C\L\A\A Journée portes ouvertes Samedi 15 février de 9 h à 12 h 30 CENTRE UNIVERSITAIRE CENTRE UNIVERSITAIRE CATHOLIQUE CATHOLIQUE DE BOURGOGNE DE BOURGOGNE 69, avenue Aristide Briand - DIJON 03 80 73 45 90 - [email protected] www.cucdb.fr Œuvrer dans la lumière 186865000 > Titre d’Expert en Système Informatique (DIIAGE) bac + 5 > Master des Métiers de l’ENSEIGNEMENT de l’Education et de la Formation bac + 5 (préparation aux concours d’enseignement 1 er et 2 e degrés) > Licence Sciences de l’Education bac + 3 (L3) > Etudes de Théologie NOS FORMATIONS DIPLÔMANTES NOUVEAU > Licence Humanités bac + 3 (L1 - L2 - L3) Du mardi 11 au vendredi 14 février 2020 Conception Raphaël Gouisset, Benjamin Villemagne - Salle Jacques Fornier - COPRODUCTION 180833600 195700500 13, rue Paul-Cabet - DIJON Vente en live sur www.interencheres-live.com VINS & SPIRITUEUX MERCREDI 12 FÉVRIER Estimations gratuites Renseignements au 03 80 68 46 80 ou par e-mail : [email protected] MTM CHENÔVE - 03 80 52 14 15 • Fenêtres PVC alu • Volets • Portails • Portes de garage 167894100 VÉRANDAS Photo LBP/Thibault SIMONNET PAGE 7 CôTE-D’OR Mobilisés pour retrouver un proche PAGES 2 ET 3 À l’image par exemple à Dijon des liquoristes Briottet avec Claire et Vincent, ces entreprises familiales font la fierté du département. Photo LBP/Marie MORLOT PAGE 12 MUNICIPALES à DIJON Quand le chanoine Kir triomphait… Photo archives LBP DEPUIS DES GÉNÉRATIONS EN CÔTE-D’OR De belles histoires de famille CAHIER SPORTS SIX NATIONS La France s’impose par petites touches PAGE 24 DRAME Angers : la fillette enlevée est décédée

A DEPUIS DES GÉNÉRATIONS EN CÔTE-D’OR De belles histoires ...€¦ · Puis, l’entreprise passe aux mains d’Attilio, fils du même prénom, dans les années 1960. « C’est

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Lundi 10 février 2020 - 1,10 €Édition Dijon 21D

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Journéeportes ouvertesSamedi 15 févrierde 9 h à 12 h 30

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Mobilisés pour retrouver un proche

Pages 2 et 3À l’image par exemple à Dijon des liquoristes Briottet avec Claire et Vincent, ces entreprises familiales font la fierté du département. Photo LBP/Marie MORLOT

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municipales à dijon

Quand le chanoine Kir triomphait…

Photo archives LBP

DEPUIS DES GÉNÉRATIONS EN CÔTE-D’OR

De belles histoires de famille

cahier sports

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2 ÉCONOMIE BOURGOGNE

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“E ts. Curta”. L’inscription se craquelle sur la façade

surannée des ateliers de l’entre-prise Curta et fils. Voilà cin-quante-deux ans qu’ils sont im-plantés ici , dans la zone industrielle Cap nord, à Dijon. Pourtant, l’histoire a commencé bien plus tôt.

En 1929, précisément. « Atti-lio Curta était Italien. Il a fui Mussolini pour s’établir rue Beaumarchais en tant que char-pentier », se rappelle la famille. Puis, l’entreprise passe aux mains d’Attilio, fils du même prénom, dans les années 1960. « C’est lui qui commencera à diversifier la boîte en proposant de la menuiserie, et la déména-gera dans nos locaux actuels. À ce moment, l’entreprise compte déjà trois ou quatre salariés », évoque Serge Curta, le troisiè-me de la lignée. Gamin, il se souvient avoir accompagné son père sur les chantiers « sans avoir trop le goût du métier ». « Moi, j’avais envie de faire de la mécanique », glisse-t-il. Et puis, son père le séduira en lui offrant un vélo, un Dutrion, en récom-pense de ses précieux coups de main. « Je devais avoir 12 ans. Et à 14… je devenais apprenti menuisier à mon tour. » En

1988, c’est lui, l’aîné, qui re-prend les rênes jusqu’en 2016. Et élargit sa gamme de services.

À la retraite, il cède le poste à son petit frère, Dominique, pour quatre ans. Jusqu’au 31 janvier 2020, date à laquelle William, le fils de Serge, est de-venu le gérant des établisse-ments Curta.

Il est donc l’arrière-petit-fils du fondateur de l’entreprise, qui réalise aujourd’hui un demi-mil-lion d’euros de chiffre d’affaires par an.

« L’idée d’être patron me faisait peur »

« C’est un vrai honneur de poursuivre le travail de ma fa-mille », confie William, à même pas 30 ans. Il a pourtant hésité à la reprendre cette société : « L’idée d’être patron, seul maî-tre à bord, me faisait peur », confie-t-il. « Mais finalement, voir partir notre histoire en ven-dant la société, je n’en avais pas envie », reconnaît celui qui, fait amusant, devient le patron de sa mère. En effet, Pascale, la ma-man, est secrétaire chez Curta. « C’est ça qui est compliqué dans les entreprises familiales : il n’y a pas de frontière entre le pro et le perso. Si ça pète au boulot, on fait encore la gueule le soir au dîner », glisse Pascale.

Plus tard, William adorerait transmettre, à son tour, ce patri-moine. « Mais je suis célibataire et sans enfant », rigole-t-il, prou-vant que, c’est peut-être bien l’amour, l’entreprise la plus diffi-cile…

Marie MORLOT

Côte-d’Or Entreprise

PME familiales : quand l’héritage est dans la boîteSelon une étude de l’Insee publiée le 6 février, 16 300 entreprises de Bourgogne-Fran-che-Comté sont susceptibles d’être concernées par une trans-mission dans les dix ans. L’occa-sion de se pencher sur celles qui restent aux mains de la même famille de génération en généra-tion et qui constituent notre mémoire économique.

Le liquoriste dijonnais Edmond-Briottet a connu six générations : ce qui en fait l’une des plus anciennes entreprises familiales du département. Et les portraits monochromes accrochés à l’entrée de la fabrique témoignent de la longue histoire. « Cela a commencé en 1836, avec Jules Theuriet, alors négociant en vin. Sa fille Juliette s’est mariée avec Antoine Briottet, qui se faisait appeler Edmond… Ils étaient coquets, hein ? ! », s’amuse Claire Briottet, qui partage aujourd’hui la direction avec son frère Vincent. Edmond reprend les affaires au début du XXe siècle et fait entrer la crème de cassis au catalogue. « Dans les années 1920, c’est son fils André qui prend les manettes, et dans les années 1950, notre grand-père, Jean. Notre père, Gérard, a porté la société des années 1980 à 2014. Depuis, que nous avons racheté les parts, c’est nous », explique le duo. C’est la première fois que la direction est partagée et qu’une femme prend la moitié du gouvernail.

L’entreprise familiale, ils en ont fait un argument marketing« Notre transmission a été réussie parce que notre père nous a accompa-gnés pendant presque cinq ans. C’est ça la clé, pour ne pas péter les plombs quand on devient patron », assurent le frère et la sœur. Aujourd’hui enco-re, leur père joue, de temps en temps, les consultants. « Il a pu nous accom-pagner sur des négos difficiles, et il vient toujours dépanner quand l’outil casse. Mais il a su, aussi, accepter les changements que nous avons insuf-

flés, en douceur, à la marque », glissent ceux qui ont trouvé, dans cette filiation, un bel argument marketing. « Aujourd’hui, on a besoin de savoir ce qu’on consomme. Il y a de la défiance vis-à-vis des grands groupes : être une entreprise familiale qui maîtrise sa production, c’est très rassurant pour le client », assure Claire Briottet. Et les faits lui donnent raison : en une décennie, les deux patrons ont fait croître le chiffre d’affaires de 10 %.

Claire et Vincent Briottet, frère et sœur, dirigent en duo l’entreprise familiale. Ils sont, ici, entourés du buste d’Edmond, gendre du fondateur de la société. Photo LBP/M. MO.

Chez Briottet, on en est à la 6e génération

Serge, Pascale et William Curta travaillent en famille. Leur deuxième enfant, Julia, s’occupe aussi, de temps en temps, de la communication. William a repris les rênes de l’entreprise familiale le 31 janvier 2020. Et est ainsi devenu le patron de sa mère, Pascale, secrétaire au sein de la société. Photo LBP/M. MO.

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3Lundi 10 février 2020

21D03 - V1

Selon les chiffres de l’Insee, 16 300 petites ou moyennes entreprises avaient un diri-geant âgé de 55 ans ou plus en 2016 dans notre région. Au cours des dix années suivan-tes, ils prendront leur retraite en ayant pris soin de céder leur entreprise à un repre-neur. « C’est une étape impor-tante à titre personnel et aussi un enjeu économique et so-cial fort pour maintenir l’acti-vité dans chaque territoire et pérenniser les 43 800 emplois qui en dépendent », précise l’organisme de statistiques.En Côte-d’Or, ce sont entre 30,5 et 32 % des entreprises qui seront concernées dans la prochaine décennie. Avec, peut-être, un repreneur de la même famille…

contexte

Coincés entre les grands groupes et les start-up, les entreprises familiales sont des entreprises à part ?« Oui. Soulignons d’abord que ces sociétés ne sont pas que des TPE ou des PME. L’entreprise familiale, cela peut être le boucher du coin, comme un grand grou-pe comme Pinault ou Bollo-ré, repris par leurs enfants. Elles sont particulières de par leur vision patrimoniale à long terme. Dans une en-treprise familiale, le diri-geant pensera d’abord à so-lidifier son entreprise et à renforcer ses fonds propres, plutôt que de la ponction-ner en pensant aux dividen-des ou à se verser un gros salaire pour s’offrir une grosse voiture de fonc-tion. »

C’est ce qui explique qu’il y a deux fo i s moins de défaillances dans les PME familiales ?« Notamment. Plusieurs rai-s o n s e x p l i q u e n t c e l a . D’abord, elles ont des struc-tures de bilan plus solides – grâce à cela, d’ailleurs, elles ont mieux traversé la crise –.Ensuite, les enfants, repre-

neurs, connaissent très bien l’entreprise. Ils ont grandi avec, et ont une connaissan-ce fine du secteur dans le-quel ils évoluent. Enfin, ne le nions pas, dans les fa-milles, il y a plus de solidari-té. En cas de coup dur, c’est plus simple de se serrer les coudes entre frères et sœur, parents et enfants qu’avec un directeur financier qui n’est pas un proche et qui pensera plu-tôt à partir si l e s c h o s e s t o u r n e n t mal. »

Cela semble t o u t r o s e . Mais, parfois les affaires f a m i l i a l e s p e u v e n t aboutir à des fiascos ?« Oui. Cela s’observe sur-tout à la pre-mière transmission : lors-que le parent lâche le manche trop tard. Il est dif-ficile pour le repreneur de changer l’image, ou de stra-tégie marketing. Pour que la transmission se passe bien,

il faut un temps d’accompa-gnement et un copilotage parents-enfant d’un certain temps. Il faut aussi que les gouvernances capitalistique

e t o p é r a -t i o n n e l l e soient obte-nues simul-tanément. Il ne faut pas que le diri-geant garde s e s b i l l e s dans la so-ciété et don-ne la direc-t i o n générale à un de s e s e n f a n t s . U n e f o i s

qu’il donne la main, au bout de six mois à un an, le fonda-teur de la société doit entiè-rement disparaître de l’orga-nigramme. »

Propos recueillis par Marie MORLOT

Côte-d’Or Entreprise

PME familiales : quand l’héritage est dans la boîteQuestions à

« Il y a des risques si le parent lâche le manche trop tard »

Bruno Duchesne, directeur général de la Banque populaire de Bourgogne-Franche-Comté.

Bruno Duchesne. Photo LBP/Philippe BRUCHOT

} Dans une entreprise familiale, le dirigeant pensera d’abord à solidifier son entreprise […] plutôt qu’à se verser un gros salaire. ~

La France a toujours eu un taux de transmission familiale des entreprises très inférieur à celui de ses voisins européens (14 % des cessions de PME-ETI). Le législateur a donc créé un régime spécial, dès 2003, pour inciter les enfants à reprendre l’affaire de leurs parents. C’est ce qu’on appelle le pacte Dutreil.Ce dispositif fiscal permet d’exonérer « de droits de mutation à titre gratuit, à concurrence de 75 % de leur valeur, les parts ou les actions d’une société ayant une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale transmise par décès ou entre vifs » (article 787 C du Code général des impôts). Une “fleur” de la part du Gouvernement, qui per-mettrait de diviser par dix le coût d’une donation de société industrielle ou commerciale. Pour y avoir droit, toutefois, il faut respecter certaines conditions : transmettre la société à titre gratuit, lors d’une donation ou d’une succession, et l’ensemble des signataires doit s’engager à conserver les titres durant deux ans minimum. Le 1er janvier, la loi de finances a amélioré et assoupli ce dispositif ; elle autorise, entre autres, l’apport de titres à une société holding, ce qui permet à un enfant de racheter des parts de ses frères et sœurs, avant les deux ans conservatoires.

Le pacte Dutreil se modernise

Serge, Pascale et William Curta travaillent en famille. Leur deuxième enfant, Julia, s’occupe aussi, de temps en temps, de la communication. William a repris les rênes de l’entreprise familiale le 31 janvier 2020. Et est ainsi devenu le patron de sa mère, Pascale, secrétaire au sein de la société. Photo LBP/M. MO.

16 300Selon une étude de l’Insee, publiée le 6 février, 16 300 entreprises de Bourgogne-Franche-Comté sont susceptibles d’être concernées par une transmission dans les dix ans.

Ce serait un record absolu et c’est une entreprise locale qui le détient. Depuis quatre siècles et quinze générations, la famille Ducherpozat exerce de façon ininterrompue le noble métier de maçon. La société est aujourd’hui basée à Fixin.Une incroyable histoire qui a permis à la famille de figurer dans le Livre Guinness des records. Cette fidélité au métier a été homologuée en 1989.« Lucien Ducherpozat, passionné de généalogie, avait entrepris des recherches sur les origines de sa famille, qui s’avérèrent fructueuses. Il put ainsi re-monter jusqu’à l’an 1590 où Henri IV régnait depuis un an. Et établir qu’un certain Jehan de Chierpausat exerçait déjà le métier de « masson » dans la Creu-se », détaille le site Internet de la société.Tous ses descendants deviendront maçons. Et s’éta-bliront finalement en Côte-d’Or.Aujourd’hui, l’entreprise compte une vingtaine de salariés et s’illustre dans la confection de toits en lave.

Entreprise Ducherpozat : un record du monde en Côte-d’Or

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4 ÉCONOMIE BOURGOGNE Lundi 10 février 2020

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■Des entreprises qui recrutent

La filière automobile « manque de bras et de tête », assure Chris-t o p h e N u n e s D a S i l v a , délégué régional de l’Opco mobilités, l’organisme collecteur de la branche. « De nombreux métiers sont en tension, comme ceux de carrossier, vendeur ou de technicien ». Au niveau national, plus de 20 000 emplois seraient à pourvoir. « Il est devenu telle-ment difficile de recruter que

nombre de professionnels ont abandonné l’idée de trouver de nouveaux collaborateurs », assu-re Bernard Guyot. Pourtant, de nombreuses formations en ap-prentissage sont disponibles (lire par ailleurs).

■Des métiers de plus en plus valorisés

Il en serait bientôt fini de l’ima-ge du mécano les mains pleines d’huile de moteur : « Nous som-mes en train de vivre un big-bang

Bernard Guyot, de Renault Guyot, avait invité une poignée de jeunes pour leur présenter les métiers de l’automobile. Photo LBP/M. MO.

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■Une filière qui compte dans la région

En Bourgogne, le secteur de l’automobile représente 6 201 entreprises et 18 756 salariés. En Côte-d’Or, ce sont 1 035 entrepri-ses pour 3 563 employés. Il s’agit de concessionnaires, de garagis-tes, d’auto-écoles, d’établisse-ments de contrôle technique, ou encore de loueurs de voitures. « La plupart sont des petites en-treprises, de moins de 5 salariés. Mais la filière compte également de très grosses boîtes de plus de 50 salariés », détaille Bernard Guyot, président du Conseil na-tional des professions de l’auto-mobile (CNPA) de Bourgogne-Franche-Comté.

Il est, d’ailleurs, à la tête d’une des plus grosses concessions Renault de France, avec 155 sala-riés.

et le changement est aussi impor-tant que le passage des voitures tirées par des chevaux à des voi-tures à moteur », décrit Bernard Guyot, évoquant la « fin annon-cée des moteurs thermiques ». Hydrogène, électrique, hybride, bioéthanol… Les motoristes n’ont jamais autant innové, chamboulant profondément la profession. « Les métiers se transforment et nous cherchons plutôt des ingénieurs, ou des jeu-nes intéressés par l’électroni-que. »

■La filière manque de fillesC’est un vrai handicap que la

filière tente de gommer. Le taux de féminisation dans le secteur de l’auto est « très faible comparé à nos voisins européens », déplo-rent Bernard Guyot et Christo-phe Nunes Da Silva. En région, il n’est que de 24,1 %, « alors que, bien souvent, les femmes assu-rent un travail de très grande qualité, par exemple, en peintu-re », souligne le délégué régional de l’Opco mobilités. Les filles sont donc très recherchées, en apprentissage notamment.

Marie MORLOT

bourgogne-franche-comté Emploi

4 raisons d’opter pour la filière autoÀ l’occasion de la semaine de la mobilité, qui se tenait jusqu’à vendredi, le Conseil national des professions de l’automobile a fait le point sur les chiffres de la bran-che. Et il y a de l’avenir dans le monde de l’auto.

L’année 2019 a été mar-quée par la réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage. S’il est trop tôt pour en ressen-tir les effets, la profession constate que « depuis 2015, les effectifs en forma-tion repartaient déjà à la hausse ». En Bourgogne, 2 966 jeunes sont en forma-tion dans l’une des 22 filiè-res automobiles, dont 301 en Côte-d’Or. La majorité de ces élèves (50,7 %) sont inscrits en bac pro. Vien-nent ensui te les CAP (37,8 %), puis les BTS (7,2 %). « L’apprentissage et les contrats pros sont dé-sormais valorisés et ne sont plus une voie de garage », rappellent les profession-nels de l’automobile. Ils précisent que « le taux d’in-sertion de ces jeunes est de 72 % et qu’ils seront tou-jours avantagés par rapport aux autres candidats pour obtenir une embauche ».

repère

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5ÉCONOMIE BOURGOGNELundi 10 février 2020

CDO05 - V1

C hez Fly Emirates, on appelle ça des “Open days”. L’idée ? Faire

une tournée dans les régions françai-ses pour identifier les futurs hôtesses et stewards francophones qui rejoin-dront une des plus grosses compa-gnies du monde dès le mois de févri-er. Fly Emirates a donc atterri à l’hôtel quatre étoiles Oceania Le Jura de Dijon, la semaine dernière, pour une journée de recrutement. Plu-sieurs dizaines de candidats ont tenté leur chance, en espérant répondre à des critères de sélection très particu-liers (lire par ailleurs).

« Diplôme ou non, tout le monde à sa chance »

Les entretiens se déroulent toujours de la même manière : « D’abord, on vous présente la compagnie en vous en faisant une belle publicité », té-moigne Chloé, qui a déjà tenté sa chance deux fois chez Fly Emirates, lors des campagnes de Nice et de Dijon. « Ensuite, on vous met par équipe de trois. Vous piochez une image au hasard et vous devez élabo-rer une discussion, en anglais, bien sûr. Puis, si vous passez cette épreu-ve, il y a un test écrit de culture générale. Et enfin, un entretien indi-viduel pour connaître mieux votre personnalité », témoigne la Dijon-naise.

« C’est comme pour les autres com-pagnies. Vous pouvez avoir le diplô-

me de Cabin crew attestation (CCA) ou non, tout le monde à sa chance. Si vous êtes pris, vous êtes formés de manière très complète en interne », glisse-t-elle. L’ancienne hôtesse de l’air de Volotea Airlines, désormais vendeuse, n’a pas été retenue. Argu-ment qui aurait été avancé par la compagnie : elle n’a pas le physique standard d’un mannequin d’une mar-que américaine très reconnue.

« Votre paie, c’est de l’argent de poche non imposable »

Le contrat de trois ans chez Fly Emirates était pourtant alléchant. Avec un salaire de départ « d’environ 2 300 € », le personnel est « logé, nourri, blanchi » dans de fastueux buildings à Dubaï. Les vols pour ren-trer à la maison sont, en plus, « gra-tuits ». « Votre paie est donc de l’ar-gent de poche non imposable. Au bout de trois ans, vous pouvez ren-trer et acheter un appartement cash à Dijon », confie la Dijonnaise. Un rê-ve pour tous ces postulants, parfois au nombre de 400 sur une journée et souvent d’origine étrangère. « Il y a beaucoup de Coréennes qui se pré-sentent à Dijon ou dans d’autres vil-les françaises. Chez elles, il y a trop de concurrence, alors elles tentent leur chance ici », conclut Chloé qui a fait le choix de ne plus se présenter. « À 30 ans, de toute façon, je com-mence à être trop vieille », souffle-t-elle.

Marie MORLOT

Contactée à plusieurs reprises, la com-pagnie aérienne n’a pas souhaité don-ner plus d’information sur ces recrute-ments.

Côte-d’Or Entreprise

Dans les secrets du recrutement du personnel navigant de Fly Emirates La plus grosse compagnie aérienne du Moyen-Orient était à Dijon jeudi pour trouver ses fu-turs personnels navigant com-mercial (PNC). Une candidate dijonnaise a bien voulu partager, avec nous, son expérience.

Pour postuler au poste d’hôtesse de l’air ou de steward, il faut répondre à des critères physiques très exigeants. Capture d’écran du site Internet de Fly Emirates

Selon la page Internet dédiée au personnel de cabine d’Emirates, pour postuler, « les candidats doivent être âgés d’au moins 21 ans et mesurer 2,12 mètres les bras levés lorsqu’ils se tiennent sur la pointe des pieds ». Il faut faire « 1,60 mètre minimum, ne pas avoir de tatouage visible, être bilingue en anglais » et, surtout, être « physiquement apte à ce rôle exigeant, avec un indice de masse corporelle sain ». Plus bas dans cette page, des petits pictogrammes nous en disent un peu plus : ces dames doivent se présenter « avec les cheveux attachés en arrière, être en tailleur business, en escarpins et avoir un maquillage complet du visage ». Ces messieurs eux, devront venir « rasés de près, avec une coiffure soignée et un costume ».

Pour postuler, il faut avoir « un maquillage complet du visage »

■ Une réunion pour se préparer au BrexitLe 31 janvier 2020, le Royaume-Uni s’est séparé de l’Union européenne, mettant fin à une relation qui a duré quarante-sept ans. Pour aider les entreprises de Côte-d’Or dans cette sortie et les préparer aux répercussions sur leurs activités, Enterprise Europe Network, service de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Bourgogne Franche-Comté, organise une réunion d’information, mardi 18 février, à 17 heures. Les intervenants : Julien Bellet, juriste au sein du réseau Enterprise Europe Bourgogne-Franche-Comté, Michaël Faucher, chef du pôle action économique au sein de la direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI), et Magali Beunet, responsable de la cellule conseil aux entreprises de la direction régionale des douanes.

Inscription obligatoire. Renseignements auprès de la chambre de commerce et d’industrie.

■ 70 postes d’ingénieurs à pourvoir en Bourgogne-Franche-ComtéLe groupe d’ingénierie Segula Technologies annonce qu’il propose 70 postes en Bourgo-gne-Franche-Comté. Pour mémoire, ce groupe mondial d’ingénierie est au service de la compétitivité de tous les grands secteurs industriels : automobile, aéronautique, énergies renouvelables, ferroviaire et pharmacie. Pour assurer sa croissance dans la région, le recruteur cherche principalement des chefs de projets, des ingénieurs chargés d’affaires, des ingénieurs mécaniques, électroniques, des concepteurs d’interface utilisateur (UX/UI designers), ou encore des ingénieurs systèmes expérimentés.

Retrouvez les opportunités d’emploi sur www.segulatechnologies.com.

l’actu en 500 caractères Le chiffre

C’est le nombre de foyers qui ont bénéficié de la prime d’activité en 2019 en Bourgo-gne-Franche-Comté, selon le dernier comptage réalisé par le ministère des Solidarités et de la Santé. Soit 50 000 foyers de plus qu’en 2018, précise l’État. En Côte-d’Or, ce sont 35 194 ménages qui y ont eu droit. Au premier se-mestre 2019, la prime d’acti-vité représentait un montant moyen pour les foyers bénéficiaires de 192 €. Pour rappel, la prime d’activité est versée par les caisses d’allocations familiales (CAF) et par la Mutualité sociale agricole (MSA) et s’adresse aux salariés du public ou du privé, aux indépen-dants et aux agriculteurs. Elle prend en compte les ressources et la composition du foyer.

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Photo d’illustration LBP/H. OLIVEIRA

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6 ACTU CÔTE-D'OR ET RÉGION Lundi 10 février 2020

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Pour une raison et dans des circonstances exactes que l’enquête de gendarmerie devra déterminer, un véhicule a entièrement brûlé, diman-che, vers 11 heures, au niveau de la rue Pablo-Picasso, à Ta-lant (quartier du Belvédère). Les sapeurs-pompiers sont ra-pidement intervenus pour maîtriser les flammes, ainsi que la police nationale. Aucun blessé n’a été à déplorer.

V. L.

talantUn véhicule prend feu en pleine journée

L’incendie a été impressionnant. Photo DR

Les sapeurs-pompiers sont rapidement intervenus. Photo M. BERGER

Samedi après-midi, un rassemblement régional, notamment de gilets jaunes, qui a réuni environ 400 personnes, s’est déroulé, à partir de 14 heures, au centre-ville de Dijon, a-t-on appris dimanche soir. Selon nos informations, outre des manifestants côte-d’oriens, des Jurassiens et des Lorrains s’étaient joints à l’événement. Deux personnes, un Dijonnais âgé de 28 ans, et un autre habitant de Dijon, âgé de 49 ans, ont été arrêtés et placés en garde à vue. Le premier pour participation à un attroupement avec le visage dissimulé, et le second pour participation à un attroupement avec une arme (en l’espèce, des pétards). Tous deux ont vu leur garde à vue être prolongée. Ils devront ensuite répondre des faits qui leur sont reprochés devant la justice.

DijonManifestation régionale des gilets jaunes : deux interpellations

Vers 20 heures, vendredi, l’entreprise Chronopost a contacté la police nationale pour indiquer que l’un de ses employés avait commis des vols. Effectivement, une perquisition chez ce Dijonnais, âgé de 22 ans, a permis de retrouver trois téléphones portables qui avaient été volés à des personnes qui les avaient commandés. Interpellé, le jeune homme fera l’objet d’une convoca-tion sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).

Côte-d’OrVol de téléphones par un employé de chez Chronopost

Vers 21 heures, samedi, la police nationale a procédé à l’interpellation d’un Dijonnais âgé de 22 ans dans le cadre d’une affaire de vol à l’étalage. Selon nos informations, plus tôt dans la journée, ce jeune homme, qui s’est déclaré sans domicile fixe, avait volé pour plus de 1 420 € de matériel informatique au préjudice du magasin Géant Casino de Fontaine-lès-Dijon. L’enquête a permis de déterminer que d’autres tentatives de vols par cet individu auraient eu lieu dans le même commerce, le 26 janvier et le 2 février. Au final, le jeune homme fera l’objet d’une convocation sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).

Fontaine-lès-DijonIl vole pour près de 1 500 € de marchandises

Un enfant de 3 ans a été grièvement mordu au niveau des lèvres et du nez par un chien, samedi, vers 18 h 40, à Belfort, rapportent nos confrères de L’Est Républi-cain. Selon les témoins, l’accident s’est déroulé alors que l’enfant et sa mère sortaient du magasin Noz. Le bambin a aperçu un chien de type labrador, qui était couché. Il a couru vers lui et lui a touché le train arrière. Surpris, l’animal s’est retourné brusquement et a mordu l’enfant. Grièvement blessé, l’enfant a été médicalisé sur place avant d’être transporté au stade Serzian de Belfort, où il a été embarqué par un hélicoptère Hélismur pour rejoindre le CHRU Jean-Minjoz de Besançon (Doubs), où il a été hospitalisé. Le propriétaire du chien a été placé en garde à vue. Durant la soirée, l’animal a été conduit à la fourrière intercommunale et devrait y rester le temps de l’enquête.

BelfortUn enfant de 3 ans mordu au visage par un chien

Vendredi soir, un homme s’est spontanément présenté au commissariat de la place Su-quet à Dijon pour signifier que, quelques heures plus tôt, dans le quartier de la rue de la Charmette (secteur Dra-peau), il avait détruit le véhi-cule de l’une de ses proches, le tout à l’aide d’une masse. En l’espèce, il s’agissait d’une Volkswagen New Beetle. Une expertise psychologique a permis de déterminer que l’individu souffrait de problèmes mentaux. Ce Dijonnais, âgé de 31 ans, devrait être prochainement orienté vers le centre hospitalier La Chartreuse.

Photo d’illustration LBP/V. L.

dijonIl détruit la voiture d’une proche à l’aide d’une masse

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7ACTU CÔTE-D'OR ET RÉGIONLundi 10 février 2020

CDO07 - V1

grand », soupire Clément, bonnet du DFCO sur la tête.

« Il n’aurait jamais laissé ses deux filles »

Scindés en deux groupes, les proches de Thibault Mit-ton ont mené des recher-ches à plusieurs endroits. À proximité d’une maison visi-blement abandonnée, ils ont inspecté des puits, puis, ils ont marché en direction du parc Saint-Jacques, de la zone d’activités des Portes de Beaune ou encore près de la rivière La Bouzaize. Mais sans résultat. Les pro-ches de Thibault Mitton, rencontrés sur place, ne croient pas à un suicide ou à une disparition volontaire. « C’est impossible, inenvisa-geable », disent-ils. « Nous avons fait de nombreuses soirées ensemble, que ce soit pour la Fête de la musi-que, la Coupe du monde de football. Il n’aurait pas pu se suicider ou partir loin. Ses deux filles, c’était tout pour lui, il ne les aurait jamais laissées tout comme sa mè-re. J’ai éliminé cette hypo-thèse. En deux mois, quel-qu’un aurait déjà retrouvé son corps. Nous sommes plusieurs à penser à une

mauvaise rencontre », assu-re ce collègue, qui l’emme-nait et le ramenait chez lui après le travail. Ce dernier raconte aussi une anecdo-te : « C’est moi qui me char-ge du casse-croûte à l’entre-prise, et je demande à chacun 3 € de participation. Avant de disparaître, Thi-bault n’avait pas pu me les donner, mais il m’avait dit :

“T’inquiète pas, je te les ren-drai lundi” ».

Un jour avant sa dispari-tion, sa mère, Évelyne, ra-conte également être allée chez lui : « J’avais mon pe-tit-fils avec moi dans la voi-ture. J’ai demandé à Thi-bault de descendre de sa résidence pour qu’il récupè-re le linge et les courses que je lui avais amenés. Avec le

Les proches de Thibault Mitton, disparu depuis deux mois, sont partis à sa recherche, dimanche matin, à Beaune, ici, à proximité du parc Saint-Jacques. Photo LBP/T. S.

Thibault Mitton, qui vit seul, n’a plus donné signe de vie depuis jeudi 12 décembre. C’est sa mère, Évelyne, qui, inquiète, explique être allée au commissariat de Beaune pour signaler sa dispari-tion : « On s’envoyait sou-vent des messages avec Thibault, mais comme je n’avais pas eu de nouvelles de lui ni le vendredi, ni le samedi, je me suis rendue au commissariat de Beaune dimanche 15 décembre. J’y suis retournée le lundi. Avec la police, on est allés dans son appartement, ce sont les pompiers qui nous ont per-mis d’entrer en forçant sa fenêtre. Tout était à sa place, il n’avait rien emporté. Sur

lui, il avait juste sa carte bleue et son téléphone ». Un avis de disparition inquié-tante avait été ensuite publié dans Le Bien public le 19 dé-cembre. Plusieurs auditions ont eu lieu. La Bouzaize a

été sondée par les sapeurs-pompiers, mais sans succès. Les recherches menées par les services de police se poursuivent « activement », principalement en secteur u rb a in e t pé r i u rb a in , mais n’ont rien donné à l’heure actuelle. Aucune hy-pothèse n’est écartée.

Thibault Mitton mesure 1,65 mètre, de corpulence mince , cheveux b runs courts. Il porte une cicatrice à l’arcade gauche et un ta-touage indien sur l’épaule droite. Si une personne dis-pose d’informations, elle est priée de contacter le com-missariat de police de Beau-ne au 03.80.25.09.25.

Thibault Mitton. Photo Police de Beaune

La police poursuit les recherches

L es visages fermés et inquiets. Ce dimanche,

la famille et les amis de Thibault Mitton sont partis, le temps d’une matinée, à la recherche d’éventuels indi-ces pour retrouver ce père de famille, qui a disparu le 12 décembre à Beaune. Âgé de 46 ans, ce Beaunois est introuvable depuis deux mois et le mystère s’épaissit chaque jour un peu plus. Une petite trentaine de per-sonnes s’est rassemblée di-manche à proximité du restaurant Le Caveau Saint-Jacques à Beaune.

Ils ont essayé de retracer son trajet

Un endroit qui n’a pas été choisi au hasard. « Les poli-ciers nous ont dit qu’il était sorti du restaurant alcooli-sé. Et après, plus rien. Il s’est évaporé, mais avec qui ? Où ? Comment ? Son télé-phone aurait borné pour la dernière fois dans ce sec-teur », indique l’un de ses collègues de travail.

Pendant toute une mati-née, ses proches, en quête de réponses, ont essayé de retracer l’hypothétique tra-jet que Thibault Mitton au-rait pu parcourir avant de se volatiliser. Cette “battue” ci-toyenne a été organisée par ses collègues de l’entreprise Boisselet. Thibault Mitton travaillait depuis plusieurs années comme perceur chez ce constructeur de matériel viticole, à Montagny-lès-Beaune. « On a demandé à la famille si elle était d’ac-cord et ils nous ont dit oui. Normalement, ce genre de battue s’organise tout de sui-te dans la foulée. Cela se fait un peu tard, mais on veut essayer de comprendre ce qui a pu se passer. Après, ce n’est pas évident de savoir où chercher. On a très peu d’information. C’est vague. Et Beaune, c’est tellement

recul, je lui ai trouvé un air bizarre, avant que je repar-te. J’avais l’impression qu’il voulait me dire quelque cho-se… Il y a des choses qui ne me semblent pas claires. Moi aussi, je pense à une mauvaise rencontre ».

Thibault SIMONNET

beaune Faits divers

Les proches de Thibault Mittonse mobilisent pour le retrouverDimanche matin, une recherche citoyenne était menée par la famille et les amis de Thibault Mitton. Ce Beaunois de 46 ans a disparu depuis deux mois sans laisser de trace. Ses proches redou-tent « une mauvaise ren-contre ».

« Le plus dur, c’est de ne pas savoir »L’ex-épouse de Thibault Mitton« Nous avons eu deux en-fants ensemble, deux filles de 16 et 12 ans. Thibault s’entendait bien avec elles. Il les appelait tous les soirs. Comme beaucoup de per-sonnes, je pense qu’il a fait une mauvaise rencontre. Je n’imagine pas autre chose. Il n’y avait aucun souci en-tre nous deux. Même si nous étions séparés, nous avions essayé de garder une bonne entente pour le bien-être des enfants. Thibault, c’était quelqu’un de normal, atten-tionné pour ses filles. On a beau imaginer tous les scé-narios possibles, il n’y a pas d’indice concret. C’est in-compréhensible. C’est un mystère. Le plus dur, c’est de ne pas savoir. Il y a quand même de l’espoir, je v eu x en c o r e y c r o i r e , mais… »

Témoignage

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8 ACTU CÔTE-D'OR ET RÉGION

CDO08 - V1

L’habitation de Pascal Brize a été installée en 2011, dans une forêt de six hectares qu’il a acquise en 2004, dans la commune de Laizé, en Saône-et-Loire.Ses amis l’appellent le chalet, mais lui em-ploie le terme de « fuste » (dans les Alpes du Sud, ce mot désigne une maison en rondins de bois). Elle est composée de rondins d’envi-ron 30 cm de diamètre. La matière première

est d’origine locale, puisque les douglas ont poussé dans les forêts de Lugny et du Morvan.La superficie de l’habitation est de 20 m² au sol, à laquelle il faut ajouter une mezzanine servant de chambre. Toilettes sèches et dou-che chaude sont installées à l’intérieur. L’eau de pluie est récupérée via les cheneaux, tandis que l’électricité est produite par trois panneaux solaires totalisant 600 W.

Un logement autonome et parfaitement intégré

pour rien au monde. D’au-tant qu’elle n’exclut pas les re la t ions socia les . Des contacts réguliers avec son cercle amical viennent rom-pre les journées de travail en solitaire et la vie dans la ca-bane. Le quadra fréquente aussi sa compagne, plusieurs fois par semaine. Elle habite en ville, lui en forêt, ce qui n’empêche pas leur relation de perdurer depuis dix ans.

« Il n’y a pas d’âge pour réaliser ses rêves de gosse, conclut l’homme des bois. Moi, je l’ai fait à 30 ans : vivre et travailler dans ma forêt. »

Damien VALETTE, Le JSL

je stocke de l’électricité ». En novembre, décembre et janvier, lorsque l’astre solai-re se fait le plus timide, il faut donc limiter au maxi-mum sa consommation élec-trique. Alors on oublie l’or-dinateur, on allume une bougie ou on se couche (très) tôt.

Des amis et une compagne

Cette vie sobre, entourée d’arbres et de silence seule-ment troublé par les bruisse-ments de la faune forestière, Pascal Brize n’y renoncerait

re pour les toilettes sèches et électr ici té solaire pour l’éclairage, une petite télé et l’ordinateur relié à Internet via le réseau d’un téléphone portable.

Mais attention : pour être durable, l’autonomie doit impérativement être cou-plée à une grande sobriété : « En été, la pluie n’est pas assez abondante. Je dois ré-cupérer 2 000 litres d’eau dans des cuves en hiver. Mais durant cette période, c’est le soleil qui ne suffit pas pour alimenter, via des pan-neaux photovoltaïques, les deux batteries de camion où

mentation en eau de pluie. L’homme des bois s’est pour-tant aménagé un espace plu-tôt confortable. « Il n’y a que trois choses que je n’ai pas, reconnaît l’occupant des lieux : une adresse postale – je reçois mon courrier chez mes parents, à Mâcon ; de l’eau potable – je l’achète en bidons ; et un lave-linge – je vais dans une laverie auto-matique à Charnay. »

Pour le reste, l’autonomie sert de boussole à ce sylvi-culteur qui exploite la forêt entourant sa maison. Eau de pluie pour la douche, poêle à bois pour le chauffage, sciu-

« L es quelques prome-neurs qui aperçoi-

vent ma maison me disent que j’ai de la chance. Mais s’ils séjournaient vraiment ici en plein hiver, lorsque la forêt est déserte, pas sûr qu’ils tiendraient plus de deux jours », sourit Pascal Brize. Car vivre toute l’an-née dans un petit chalet en rondins, au cœur d’une forêt de Laizé, à une dizaine de kilomètres de Mâcon (Saô-ne-et-Loire), n’est pas une sinécure.

Indispensable sobriété

« La vie ici peut être ru-de », témoigne ce quadragé-naire, qui a déjà dû briser la glace – au sens propre – pour dégager son tuyau d’ali-

Sylviculteur, Pascal Brize vit depuis dix ans dans un chalet au cœur de la forêt dont il est propriétaire. Photo JSL/D. V.

bourgogne-franche-comté Habitat

Ils vivent dans des cabanes au milieu de la forêt

Pour réaliser « un rêve d’enfant », Pascal Brize vit en quasi-autonomie au cœur de la forêt qu’il ex-ploite. Un habitat sobre, relativement confortable, mais qui n’est pas sans contraintes.

} Il n’y a pas d’âge pour réaliser ses rêves de gosse. ~

Pascal Brize

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En 2015, il gagnait dans les3 000 € par mois comme expert en bâtiment pour une compagnied’assurances. Aujourd’hui, Oli-vier Penet touche le RSA, vit dansune cabane en bois au milieu d’une forêt de Bâgé-Dommartin, dans l’Ain, à une poignée de kilo-mètres de Mâcon (Saône-et-Loi-re).

À 32 ans, Olivier Penet n’est pasvictime d’un déclassement éco-nomique et social qu’il aurait subicontre son gré. La vie qu’il mène depuis trois ans, il l’a choisie. Il enrêvait même. Une existence au cœur de la nature, de ses richesseset de ses contraintes, en limitant au minimum son impact sur elle.

En cette matinée brumeuse defin janvier, le thermomètre frise lezéro. À l’intérieur de sa cabane enbois, quasiment invisible depuis le chemin forestier qui passe tout près, la température dépasse pourtant les 20 °C. Pour accueillirnos confrères du Journal de Saô-ne-et-Loire, Olivier Penet a mis en route son chauffage, rustique, mais efficace : des briques réfrac-taires qui emmagasinent la cha-leur produite par un réchaud à gaz. Rustique, la cabane est parti-culièrement bien isolée.

Une batterie de récupérationParce qu’il ne badine pas avec la

sécurité, le célibataire a installé des détecteurs de monoxyde de carbone et de fumée. Dans ses 11 m², il vit de façon rudimentai-

re, mais correcte. Par la fenêtre dela cabane, la lumière naturelle éclaire ses malles métalliques où sont rangées ses affaires, quelquesétagères avec des livres, une ban-quette soutenant un matelas et unsac de couchage, une planche quifait office de bureau, un jerrican d’eau, un poste de radio.

Lorsque le soleil décline, des pe-tites ampoules led, alimentées par

une batterie de voiture de récupé-ration, prennent le relais.

Ouvert sur les autresSi le mode de vie du trentenaire

tend vers l’autarcie, Olivier Penetest tout sauf un ermite misanthro-pe. « J’ai une vie sociale très rem-plie, je mange au moins cinq fois par semaine chez des amis. Je pré-fère tisser le maximum de lien

avec mon environnement, plutôt que de me replier sur moi en auto-nomie. Avec cette démarche d’ha-bitat sobre, je dépense moins d’énergie et d’argent pour moi, ce qui me permet de les rendre dis-ponibles pour les autres. »

Concrètement, le jeune hommeest membre actif de plusieurs as-sociations : Mâcon Vélo en Ville, Scouts et Guides de France et

Cultivons la Pérouze. Cette der-nière donne des coups de main réguliers à la ferme de la Pérouze qui, à quelques encablures de sa forêt, pratique une agriculture bioet locale.

Bref, Olivier Penet vit seul danssa forêt, sans box Internet. Les réseaux sociaux où il évolue sont ceux de la vraie vie.

D. V., Le JSL

L’ex-Mâconnais Olivier Penet devant la cabane qu’il a construite de ses mains dans une forêt de l’Ain. Photo JSL/D. V.

Il a quitté un travail rémunérateur pour un mode de vie radical

« Contrairement à certains dé-croissants, je ne crois pas en l’abandon de l’idée de progrès, y compris technologique, confesse Olivier Penet. Je m’éclaire avec des ampoules led, et non à la bou-gie. Pour moi, le progrès, c’est de consommer moins à usage ou confort constant. Mon habitation est spartiate, parce que cela cor-respond à mon caractère, mais on pourrait très bien l’aménager de façon plus confortable, comme une caravane par exemple. »Écologiste depuis toujours, Oli-vier Penet est particulièrement sensible à son empreinte carbone. En mars 2018, il l’avait estimée à 0,62 tonne équivalent CO2 (site FGE Carbone). « La moyenne française pour le logement est à 1,71 tonne, contre 0,22 pour mon habitat, expose le trentenaire. Par m², mon logement est proche de lamoyenne, mais comme il est tout

petit, je fais mieux. »Pourtant, ce n’est pas grâce à son habitat rustique qu’il estime faire le plus pour la planète. « On esti-me à 4,26 tonnes de CO2 l’em-preinte moyenne des déplace-ments des Français. À l’époque, enutilisant presque exclusivement mon vélo, la mienne n’était que de50 kg, soit 0,05 tonne. Au final, mon micrologement ne me fait ga-gner que 1,5 tonne alors que mon vélo me fait gagner 4,2 tonnes par rapport à la moyenne française. Conclusion : écologiquement, le plus important, ce ne sont pas nos logements, mais nos déplace-ments. »En août 2018, Olivier Penet a réa-lisé une autre estimation via le site de la fondation GoodPlanet : son empreinte était évaluée à 0,77 ton-ne. Or, selon cette fondation, la terre est capable d’absorber 1,79 tonne par être humain…

Le bilan carbone d’Olivier Penet

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ Habitat

Ils vivent dans des cabanes au milieu de la forêt

Olivier Penet a beau avoirconstruit son habitationsur son propre terrain,une parcelle de 2 000 m²achetée au printemps2017, il n’est pas en règlepour autant. Le secteurest en effet classé en zoneagricole, et donc incons-tructible. En tout caspour une habitation prin-cipale.

En infraction par rapport au Plan local d’urbanismeLe jeune homme a cons-cience que sa cabane esten infraction par rapportaux règles du Plan locald’urbanisme. Pendant deux ans, ne provoquant nul préjudice, il a vécu tranquille-ment au cœur de sa forêt. Mais, en octobre dernier, une visite de la police municipalede Bâgé-Dommartin l’a informé que la commune, au courant de l’existence de cetteconstruction, avait entamé une procédure. Olivier Penet a été auditionné par lesgendarmes. La procédure est en cours d’instruction.

Olivier Penet à l’intérieur de son habitation, au confort très spartiate. Photo JSL/D. V.

Une procédure en cours

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10 ACTU FORUM Lundi 10 février 2020

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LES + COMMENTÉS

À chacun ses records. Et ses petits défis du quotidien.Mais reconnaissez qu’il n’était pas simple, sur lepapier, de tirer traits communs des deux informationssuivantes. D’abord celle relative au nouveau record dumonde de saut à la perche obtenu en Pologne ceweek-end sur la pointe des pieds par le Suédoisd’origine américaine au patronyme bien français,Armand Duplantis. Et ce sont 6,17 mètres que lemôme de 20 ans vient de mettre au bout de sa perche,lui permettant ainsi de prendre de la hauteur sur tousses poursuivants.

Plus bas, mais quand même bien perché dans les airs,c’est en lisant notre sujet en page 5 sur les petitssecrets des coulisses du recrutement des hôtesses de lacompagnie aérienne Fly Emirates que l’on apprendque la mesure est également importante. De 6,17 mètres à 2,12 mètres, il n’y a qu’un (gros) paquetde centimètres que les apprentis personnels navigantsdoivent franchir aussi sur la pointe des pieds. Maisposture debout les bras levés pour pouvoir accédersans contraintes aux casiers des cabines des avions.Nul besoin de sauter dans ce dernier cas, même s’ilsera conseillé pour postuler de tenir les 50 kilos toutmouillé. À chacun ses records. Sans commune mesure.

Jean-Philippe GUILLOT

Sans commune mesure

GRAINE DE MOUTARDE

LA QUESTION WEB

Manger, pour vous, c’est…41 % … se nourrir avec soin, en pensant à ce qui est le mieux pour la santé.

37 % … que du plaisir.

22 % … une obligation, il faut se nourrir pour vivre. Votants : 1 926.

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EN IMAGELa Côte-d’Or en hiver

Nivéoles de printemps dans les bois de Concœur. Photo TRAPET F.

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11ACTU DIJON ET AGGLOLundi 10 février 2020

21D11 - V1

Longvic Logement

Les anciens habitants sont venus une dernière fois à la cité Guynemer

Le programme de renouvellement urbain de la cité Guyne-mer était l’une des promesses électorales de José Almeida (PS) en 2014. Au total, cinq bâtiments, représentant cent soixante-dix-neuf logements, seront détruits. Un programme de rénovation concerne les autres bâtiments, du 26 au 36. À terme, de nouvelles résidences seront construites, ac-cueillant cent soixante-dix-huit logements, dont 25 % de loyers modérés. Une partie sera également consacrée aux gendarmes. Leïla Kamboua, conseillère municipale, qui a vécu dix ans au sein de la cité, était présente dimanche pour annoncer aux habitants qu’un livre consacré à l’histoire de la cité Guynemer avait été réalisé. « Une cérémonie sera orga-nisée, à laquelle tous les anciens locataires seront invités », a-t-elle précisé. Un rendez-vous qui devrait intervenir après les élections municipales.

Un livre réalisé par la mairie

D imanche 9 février, rue Guynemer à Longvic. La

vie s’est arrêtée dans la cité depuis que le projet de démoli-tion-reconstruction mené par Orvitis a démarré. Un des bâti-ments a déjà été détruit, les

autres attendent de subir le même sort. Alors que, diman-che oblige, le chantier est d’un calme absolu, une centaine de personnes arrivent petit à petit pour apercevoir l’avancée des travaux. Ils ont tous pour tra-me commune d’avoir vécu ici.

À l’origine de ce rassemble-ment, Estelle Choiselat, qui est arrivée à Guynemer à l’âge de 5 ans. « Lorsqu’on a vu que le premier bâtiment avait été dé-truit, on a voulu se retrouver ici une dernière fois, avec le maximum de gens », explique-t-elle. Elle a alors l’idée decréer un groupe sur Facebook pour tenter d’atteindre un

maximum d’anciens résidents. En une semaine, cent cinquan-te-trois personnes répondent positivement à son invitation. Et c’est le cœur gros qu’ils re-viennent sur place.

« On a vu les gamins grandir ici »

« Il y a des pleurs, des rires, on retrouve des gens qu’on n’a pas vus depuis des années », lance Claudette Mignotte.Elle, c’est « la doyenne » du quartier. Elle est arrivée à 6 mois en 1957, alors que la cité achevait tout juste sa cons-truction. « J’ai quitté la cité en 2006, mais je me suis installée juste derrière », raconte celle qui ne cache pas son attache-ment à Guynemer. « C’est no-tre vie », souffle-t-elle en regar-dant les bâtiments auxquels on a déjà ôté les fenêtres. Lors-qu’elle a su que Guynemerallait être détruite, ça a été le choc. Elle le mime, d’ailleurs, en se serrant la gorge. « On a vu tous les gamins grandir ici, c’était un quartier familial, on ne craignait rien », se rappelle Claudette.

De l’autre côté, au bord de l’Ouche, Louise Lesage, plus connue sous le nom de « Li-li », regarde la vue dégagée qu’offre désormais le quartier

maintenant que le premierbâtiment a disparu. Lili estarrivée en 1979, à la suite d’une séparation, avec ses trois filles, à l’époque âgée de 5, 7 et 8 ans. « Je faisais les ménages dans les neuf cages du 38 au 56. J’ai travaillé à l’office jus-qu’à ma retraite il y a huit ans », se souvient-elle. En 1991, lorsque ses filles ont quitté le logement familial, Lili est partie juste en face, dans les logements qui, eux, feront l’ob-jet d’une rénovation (lire par ailleurs). « Je ne voulais pas quitter mon HLM », insiste-t-elle. Une vie dans la cité ponc-tuée de bons souvenirs, bien que l’ambiance n’était plus au rendez-vous ces dernières an-nées. « C’était plus pareil, les gens ne se disaient plus bon-jour », regrette-t-elle. Elle est loin l’époque où les mamans se relayaient pour surveiller les enfants des uns et des autres…

« Quand j’ai su,j’ai pleuré »

En 1985, Geneviève Dumont est elle aussi arrivée à Guyne-mer avec ses deux enfants après une séparation. Elle a fait partie des personnes relo-gées par le bailleur social Orvi-tis et, depuis 2017, elle vit rue d’Auxonne. Elle y est « très

bien » dans son petit T3, mais rien n’y fait, quand elle aappris la nouvelle, ça a été dur à encaisser. « Quand j’ai su, j’ai pleuré », reprend quant à elle Virginie Kopf, « née dans la cité » en 1980. Le fait de voir les engins de démolitiondevant les bâtiments a aussi appelé les larmes de Virginie, dimanche.

Malgré la tristesse de voir s’en aller un pan de leur vie, les anciens habitants ont pu se raccrocher à leurs souvenirs qui, eux, n’ont pas la moindre fissure. « De l’épicerie des Fourrier » où tout le monde venait se ravitailler à « Mada-me Henriot » qui faisait les ménages et impressionnait les gosses par sa stature en pas-sant par le vieux voisin qui avait entrepris de repeindre sa voiture « au pinceau ».

Inès de la GRANGE

Plus d’une centaine d’anciens habitants de la cité Guynemer se sont donné rendez-vous une dernière fois, dimanche, au sein du quartier. Photo LBP/I. G.

En 2018, Orvitis annonçait la démolition de cent soixante-dix-neuf logements à la cité Guynemer de Longvic. Alors que les travaux ont déjà démarré, plus d’une centaine d’anciens habitants se sont retrouvés sur place, diman-che, pour partager un dernier moment avant la disparition des bâtiments où ils ont vécu.

} On a vu tous les gamins grandir ici, c’était un quartier familial, on ne craignait rien. ~

Claudette Mignotte

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12 ACTU DIJON Lundi 10 février 2020

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Né en janvier 1876 à Alise-Sainte-Reine, le chanoine Félix Kir est un homme politi-que français. Résis-tant et homme de foi, il fut maire de Dijon pendant p lus de vingt-deux ans après la Seconde Guerre mondiale (de 1945 à 1968). Personnage truculent, le chanoi-ne Kir est connu pour avoir créé un lac artificiel à l’ouest de la ville, qui porte a u j o u r d’ h u i s o n nom. Cette réalisa-tion permet non seu-lement aux Dijon-nais de profiter d’un point d’eau pendant l’année, mais aussi de réguler les crues de l’Ouche. Félix Kir a aussi lancé l’aménagement de nouveaux quartiers à Dijon, et donné son nom à un cocktail, le Kir, dont il concéda l’exclusivité du nom à la maison Lejay-Lagoute. Également député, le chanoine meurt le 25 avril 1968 à l’âge de 92 ans, des suites d’une chute dans l’escalier. Son adjoint, le docteur Jean Veillet, le remplace pour trois ans à la tête du conseil municipal, avant que Robert Poujade ne prenne les rênes de la Ville pour trente ans.

Portrait en couleurs non datédu chanoine Félix Kir, maire de Dijon, dans son bureau à l’hôtel de ville. Photo archives LBP

Qui était le chanoine Félix Kir ?le. Alors que la banlieue dijon-naise est en pleine extension, les colistiers s’engagent à pour-suivre la destruction des îlots insalubres dans la ville. « Le programme s’échelonnera sur plusieurs années », indique le journaliste. Il concernera la cour du Caron, les quartiers Faubourg-Raines, Dauphine, etc.

Par ailleurs, il est prévu de poursuivre les travaux de com-plément pour le « nouvel hôpi-tal en voie d'achèvement à Montmuzard ». Celui-ci sera « doublé d'un centre antican-céreux et d'une maternité », indique le document.

Le chanoine Kir promet éga-lement la construction d'un stade aux Grésilles ainsi que la poursuite des travaux du lac artificiel. « Sa réalisation est parfaitement possible. Elle of-frira aux Dijonnais un but de promenade, de nombreuses distractions, sans parler de la pratique des sports nautiques. La faveur avec laquelle ce pro-jet a été accueilli par la popula-tion nous encourage à en poursuivre l'étude financière et technique. » Le lac serainauguré en 1964.

Nicolas DURDILLY

tallé. Le chanoine Félix Kir est élu maire pour un quatrième mandat consécutif. « Nous avons un beau programme à réaliser », dit-il dans son dis-cours de victoire. « Dijon est en pleine évolution. La ville compte 35 000 habitants de plus depuis la dernière guerre.

Cette évolu-tion a imposé de multiples réalisations. » I l é v o q u e alors son pro-g r a m m e d’avril 1945, qui tenait en trois mots :

« Nourrir, vêtir, loger ». « Tous les matins, je faisais venir 30 tonnes de pommes de ter-re », rappelle l’élu. Avant d’ajouter : « Nous continue-rons à travailler pour le bien commun, avec la ferme volon-té d’œuvrer en dehors de tou-tes préférences personnelles ou partisanes ».

■La poursuite des travaux du lac artificiel

Quelques jours avant le scru-tin, un article du Bien public s’attarde sur le programme de la liste Indépendante et Socia-

En 1959, le chanoine Kir, député-maire de Dijon, conduit la liste des Indépendants aux élections municipales. Photo archives LBP

■Six listes en concurrenceLes élections des 8 et 15 mars

1959 interviennent peu de temps après la proclamation de la Ve République en France et la mise en place du plan Challe contre les maquisFLN en Algérie. Le scrutin ma-joritaire est rétabli pour les communes de moins de 120 000 habitants. À Dijon, six listes sont en concurrence, dont celle des Indépendants, menée par le député-mairesortant, le chanoine Félix Kir. Élu depuis 1945, il est candi-dat à un quatrième mandat consécutif. Face à lui, les gaul-listes, socialistes et communis-tes entendent jouer leur va-tout. Trente-sept sièges sont à distribuer au sein du conseil municipal.

■La liste du chanoine Kir rafle tous les siègesde l’assemblée

Le premier tour des élections est marqué par le succès des Indépendants qui récoltent 49,3 % des suffrages exprimés. O n z e c o n -seillers muni-cipaux de la l i s t e s o n t alors élus à la majorité des voix, dont le chanoine Fé-lix Kir. Les t r en t e - s ep t autres candidats sont en ballo-tage très favorable pour le se-cond tour. De leur côté, les communistes arrivent en deu-xième position avec 17,1 % des voix. Ils devancent les so-cialistes (14,40 %) et les gaul-listes de l’Union pour la nou-velle République (8,75 %).

Le second tour est une nou-velle démonstration de la liste conduite par le chanoine Kir. Avec 56,4 % des voix, elle rafle la totalité des sièges de l’as-semblée municipale. Quelques jours après le scrutin, le nou-veau conseil municipal est ins-

Dijon Histoire

En 1959, la liste du chanoine Kir rafle l'intégralité des siègesÀ l’occasion du scrutin municipal de mars 2020, Le Bien public se replonge dans les grandes élections qui ont marqué Dijon. Aujourd’hui, pleins feux sur le scrutin de 1959,au cours duquel la listedu chanoine Kir remporte l’intégralité des sièges de l’assemblée municipale.

} Nous continueronsà travailler pourle bien commun. ~

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13ACTU DIJONLundi 10 février 2020

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Dijon Commerces

La brasserie lyonnaise Ninkasi arrive

P our son premier développe-ment en dehors de la région

Auvergne-Rhône-Alpes, c’est Dijon qu’a choisi l’enseigne Ninkasi pour son implantation. Si les Dijonnais ne sont pas tous familiers de ce nom, il n’en est pas de même pour les Lyonnais qui ont vu fleurir depuis 1997 plus d’une dizaine d’établisse-ments au sein de la métropole.

Ninkasi est un concept de bar où la bière proposée est produi-te au sein de la brasserie du même nom à Tarare (Rhône) et où s’ajoutent de la cuisine,principalement des burgers, ainsi que de la musique avec une bonne place dédiée aux concerts.

Au sein du futur Novacenter

Alors que la marque possède une vingtaine d’adresses, c’est la franchisée Carole Fleurant qui s’est intéressée à Dijon pour la première exportation de Nin-kasi hors de sa région natale. Originaire de Beaune, elle a fait ses études à Dijon et vit mainte-nant dans le Rhône. En pleins travaux depuis janvier, elle vise une ouverture pour « septem-bre ou octobre ». Celle qui ou-vre parallèlement une autre franchise à Villefranche-sur-Saône, installera son Ninkasi dijonnais au sein du futur No-vacenter, situé à Mazen-Sully, entre les facs et la piscine olym-pique. « Je souhaitais que ça soit facilement accessible ; on est certes un peu loin des lieux touristiques, mais ce n’est pas forcément notre cible », expli-que-t-elle.

La salle sera d’une superficie d’environ 200 mètres carrés et pourra accueillir entre « cent

soixante et cent quatre-vingt-dix personnes ». Elle possédera une scène pour les concerts. À cela s’ajoutera une terrasse de 100 mètres carrés.

Un recrutementde vingt-cinq personnes

L’arrivée de Ninkasi s’accom-pagnera d’une campagne de re-crutement d’environ vingt-cinq personnes. « Nous allons es-sayer de recruter des gens expé-rimentés, mais aussi de tra-vailler avec Pôle emploi pour proposer des formations. »

Carole Fleurant ne souhaite pas communiquer sur l’investis-sement que représente l’ouver-ture de l’établissement. Sur son site, Ninkasi précise toutefois que les conditions pour s’instal-ler sont un investissement mini-mal de 665 000 € HT (hors droit au bail) et des droits d’en-trée de 40 000 € HT. Le chiffre d’affaires minimum attendusur un établissement est d’un million d’euros.

Inès de la GRANGE

Le bâtiment Novacenter se trouve à côté de la Maison régionale de l’innovation. Photo LBP/I. G.

Après une vingtaine d’im-plantations en Auvergne-Rhône- Alpes, la brasserie Ninkasi arrivera prochai-nement à Dijon. Il s’agitde la première ouverture à l’extérieur de la région natale de la marque, née en 1997.

Au mois de janvier, on suivait à la télévision Véronique, 56 ans, et Guillaume, 46 ans, habitant Nuits-Saint-Georges et recherchant un nouveau lieu d’habitation dans le secteur de Beaune. Ils avaient en effet fait appel à l’émission Recherche appartement ou maison. Malgré le travail de l’agent immobilier dijonnais Romain Cartier, le couple n’avait malheureusement pas trouvé son bonheur. Les caméras de l’émission, diffusée sur M6, étaient de retour en Côte-d’Or le week-end dernier. En effet, un tournage est en cours, à Dijon cette fois. Romain Cartier doit venir en aide à un couple, actuellement locataire, avec trois adolescents, à la recherche d’un appartement ou d’une maison à acheter dans ce secteur. La date de diffusion de ce nouvel épisode n’est pas encore connue.

DijonRecherche appartement ou maison : une familleen tournage à Dijon

Photo LBP/Céline LÉGER

Augustin, charmant bébé de 2,830 kilos, a poussé son pre-mier cri dimanche 2 février à la maternité de Dijon-Valmy. Fanny Fernandez et Julien Genty découvrent les joies d’être parents pour la première fois. La famille est établie à Dijon.

Dijon NaissanceBienvenue à Augustin

Photo LBP/C. L.

Loam est un charmant garçon de 3,960 kilos pour 52 centi-mètres. Il est né lundi 3 février à la maternité du CHU (centre hospitalier universitaire) de Dijon. Il est le premier enfant d e G h i s l a i n e M u t i n e t d’Alexandre N’Goran. Maël, 14 ans, attend le retour de son demi-frère avec impatience. La famille est domiciliée àDijon.

Dijon NaissanceBienvenue à Loam

Photo LBP/C. F.

La charmante petite Delyaest venue au monde mardi 4 fé-vrier, à 15 h 28, à la maternité du CHU (centre hospitalier universitaire) de Dijon. Avec ses 3,660 kilos, Delya fait le bonheur de ses parents Dou-nia et Anass El Amchaoui, ve-nus de Dijon pour accueillir leur second enfant en compa-gnie d’Issam, 22 mois.

Dijon NaissanceBienvenue à Delya

Photo LBP/C. L.

Théo, charmant petit bonhom-me de 3,240 kilos, est né mer-credi 5 février à la maternité de Dijon-Valmy. Il comble de bonheur ses parents Mélanie Chicaudet et Thibaut Lucas. L’heureuse famille goûtera ain-si la vie à trois à leur domicile de Dijon.

Dijon NaissanceBienvenue à Théo

Photo LBP/C. F.

Jeudi 6 février, à 23 h 43, à la maternité du CHU (centre hospitalier universitaire) de Dijon, est venu au monde Théo, charmant petit garçon de 4,240 kilos. Ses parentsJennifer Bellom et JordanParmantier sont heureuxd’accueillir leur second enfant en compagnie de Nathan, 4 ans. La famille dijonnaise est ravie.

Dijon NaissanceBienvenue à Théo

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14 ACTU DIJON Lundi 10 février 2020

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Andrée Saint-Aubin s’est battue toute sa vie pour faire la lumière sur les circonstances de la mort tragique de son fils Jean-Claude. Photo archives LBP

À l’issue d’une conférence de presse donnée le

27 septembre à Dijon pour la sortie de son livre L’Affaire Saint-Aubin, retraçant un de-mi-siècle de ce mystérieux ac-cident, l’auteur Denis Lan-glois, avocat honoraire, avait déclaré engager des démar-ches auprès de la Ville de Dijon dans l’objectif dedonner le nom d’une rue àAndrée Saint-Aubin, « dans le quartier du palais de justice où elle s’était si souventrendue ».

Après l’accident de voiture qui avait coûté la vie à son fils Jean-Claude le 5 juillet 1964, près de Fréjus dans le Var

(ainsi qu’à sa passagère), la Dijonnaise Andrée Saint-Au-bin avait consacré toute sa vie à faire la lumière sur les circonstances du drame : son fils avait-il été victime par mé-prise d’un attentat des servi-ces secrets français traquant les derniers membres de l’OAS (Organisation de l’ar-mée secrète) au sortir de la guerre d’Algérie ? Un combat inlassable « pour la vérité et la justice » qu’elle avait pour-suivi jusqu’à sa mort à l’âge de 87 ans. La thèse de l’assas-sinat par méprise allait être le départ d’un marathon judi-ciaire exceptionnel, figurant aujourd’hui dans les annales.

Trois courriers envoyésau maire

« Tout le monde a noté son courage, sa détermination, son obstination », avait rele-vé Denis Langlois. Depuis le mois d’octobre, l’écrivain a fait parvenir trois courriers au maire de Dijon François Rebsamen pour appuyer sa

demande. « Le 8 novembre, le maire m’a répondu qu’une reconnaissance publique de l’action de Mme Saint-Aubin par le biais d’une dénomina-tion de rue lui apparaissait délicate » dans la mesure où l’affaire Saint-Aubin « reste d’ordre privé » ; ce à quoiDenis Langlois avait répondu que Mme Saint-Aubin étaitdevenue « un personnagepublic ».

Le 30 janvier, Denis Lan-glois a finalement reçu une réponse négative : « Nous re-cevons plus de demandes de dénomination qu’il ne se crée de rues à Dijon. Je dois donc par honnêteté et afin de ne pas entretenir de faux es-poirs, vous indiquer que vo-tre demande ne peut être sa-tisfaite, pour le moment ».

A.-F. B.

DIJON Histoire locale

Il n’y aura pasde rue Andrée-Saint-AubinLa Ville de Dijon n’a pas donné de suite favorable à la demande de l’auteur du livre L’Affaire Saint-Aubin, qui souhaitait qu’elle donne le nom d’une rue à André Saint-Aubin, qui s’est battue toute sa vie pour faire la lumière sur les circonstancesde l’accident mortelde son fils Jean-Claude.

Samedi 8 février, le Roller Derby Dijon concluait le premier jour de son week-end cent pour cent roller avec une soirée disco. Le gymnase des Bourroches était ouvert au public pour de nombreuses animations en musique… et sur des rollers. Une centaine de personnes se sont rendues à cette manifestation. Ces soirées roller-disco, ouvertes au public, ont lieu deux à trois fois dans l’année.

DijonSoirée roller-disco : ils se sont éclatés !

Photos LBP/Antoine COMTE

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15ACTU AGGLOMÉRATION DIJONNAISELundi 10 février 2020

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En 1889, un bureau d’octroi est construit à la limite entre Fontaine et Dijon, sur le chemin d’Ahuy qui longeait le cours du Suzon, afin de percevoir les taxes sur les marchandises entrant dans Dijon. En 1906, après des siècles d’existence, cet impôt, très critiqué, est supprimé. Le bâtiment est vendu par la Ville en 1921 et transformé en une maison d’habitation qui occupe les numéros 133, 135 et 137 de la rue Général-Fauconnet, à l’angle actuel de la rue de Jouvence. Aujourd’hui, la partie inférieure du mur pignon occidental est masquée par des constructions qui ont remplacé la barrière en bois sur laquelle sèche du linge, mais le chaînage d’angle, l’encadrement de la baie et la corniche en pierre sont toujours aisément reconnaissables, de même que la cheminée sur le mur gouttereau sud. Sur la photo provenant d’un album de famille, une femme et un enfant coiffé d’un bonnet de marin se rendent à Dijon, assis dans une charrette à deux roues tirée par un âne. Ils empruntent la rue de Jouvence, alors sans trottoirs, et avancent sur une chaussée en terre battue. À hauteur de l’arrêt de bus actuel “Fauconnet”, tous deux regardent avec intérêt en direction de la porte d’entrée restée grande ouverte. En effet, le bâtiment vient de perdre sa fonction : le cliché a été pris en 1906, au moment de la disparition de l’octroi. Il est alors un objet de curiosité…

Hier et aujourd’hui

Le bureau d’octroi du chemin d’Ahuy à Fontaine-lès-Dijon

Aujourd’hui, il fait partie d’un habitat serré rue de Jouvence. Photo LBP/Nicolas LEBLANC

Le bureau d’octroi en 1906, un bâtiment isolé entre la ville et la campagne. Photo DR

Des travaux de sécurisation auront lieu mardi 11 février sur le site Saint-Bernard à Fontaine-lès-Dijon. Un érable de grande taille va devoir être abattu par la commune (l’hiver est propice à l’abattage, car l’humidité plaque les spores contre l’écorce), victime de la maladie de la suie. Les spores de ce champignon peuvent provoquer de graves affections respira-toires, notamment chez les riverains. En lieu et place de l’érable, c’est un tilleul à grandes feuilles qui sera planté.

Photo LBP/N. L.

Fontaine-lès-DijonAbattage d’un arbre devenu dangereux sur le site Saint-Bernard

Dans le cadre du programme Arts & Scènes du conseil départemental, le groupe Urgø et les Straps était, vendredi 7 février, à Asnières-lès-Dijon. Pendant près de trois heures, les huit artistes ont régalé le public avec des musiques des années 1960 à 1980, du mambo, du R’N’B, de la pop, du funk, du ska et du rock.

Photo LBP/Stéphane TRANNOY

Asnières-lès-DijonUrgø et les Straps a fait monterla température

Photo LBP/C. F.

La charmante petite Emma est venue au monde vendredi 7 fé-vrier, à 4 heures, à la maternité du CHU (centre hospitalier universitaire) de Dijon. Avec ses 3,775 kilos, la fillette fait la joie de ses parents Laura Gilet et Aymeric Choppin, venus de Talant pour accueillir leur pre-mier enfant.

Talant NaissanceBienvenue à Emma

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16 ACTU AGGLOMÉRATION DIJONNAISE Lundi 10 février 2020

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Quetigny Consommation

Reggae Soupe : La Passerelle recherche des bénévoles

S amedi 15 février, de 9 à 13 heures, le P’tit Marché

bio mensuel promet d’êtreanimé : une Reggae Soupe viendra s’ajouter aux standshabituels de la place Centrale à Quetigny.

Par cet événement, le centre social La Passerelle apporte sa contribution en développant une économie responsable tout en préservant l’environnement

et en favorisant le vivre-ensem-ble. « Pour mener à bien cette opération destinée à luttercontre le gaspillage alimentai-re, nous avons déjà une quin-zaine de bénévoles, mais espé-rons renforcer le nombre pour nous aider à réaliser cette sou-pe en musique », lance Audrey Moessner, référente accueil de La Passerelle.

Des tâches diversesDans une ambiance festive,

les participants sont invités à éplucher, couper, cuire les légu-mes invendables, car jugés mo-ches, mal calibrés… et destinés à être jetés. Tout se passera sous six barnums. Chacun peut don-ner un peu de son temps, même un quart d’heure ou plus, même

les visiteurs du P’tit Marché bio. « Il est important de pré-voir son tablier. »

L’animatrice ajoute : « Les lé-gumes sont offerts par le chan-tier d’insertion Pré Vert, la fer-me de la Noge et la Banque alimentaire. Nous réaliserons ensemble une soupe participa-tive à consommer sur place en échange d’un écocup consigné 1 € ».

À la préparation et à la dégus-tation, il y aura des animations ludiques avec les Ambassa-deurs du tri de Dijon (tri, façon de composter individuellement ou collectivement ses déchets, jeux pour enfants…).

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Voilà à quoi ressemblera la matinée épluchage des légumes et préparation de la soupe.Photo archives LBP/Bernard CERCLEY

Le centre social La Passe-relle, à Quetigny, organi-se, samedi 15 février, une Reggae Soupe. Une opéra-tion à laquelle les béné-voles sont les bienvenus et qui complétera le P’tit Marché bio de la place Centrale.

Photo LBP/Céline LÉGER

Julia, une adorable puce de 3,390 kilos, a vu le jour mardi 4 février à la maternité deDijon-Valmy. Julia est le pre-mier enfant de Claire Goncal-ves et de Steve Slamka. La couple, qui habite dans lacommune de Talant, a hâte de goûter aux joies de la vie de la famille à trois.

Talant NaissanceBienvenue à Julia

Photo LBP/C. L.

Hana-Taous a poussé son pre-mier cri lundi 3 février à la maternité du CHU (centre hospitalier universitaire) de Dijon. La puce pesait 3,290 ki-los à la naissance. Amina et Nabil Yaya sont heureux d’ac-cueillir leur second enfant. Il ne fait aucun doute que Jalil, 4 ans, attend avec impatience le retour de sa sœur.

Saint-ApollinaireNaissanceBienvenueà Hana-Taous

Photo LBP/C. L.

Sérana, 3,300 kilos, est née mardi 4 février à la maternité de Dijon-Valmy. Elle fait la joie de ses parents Kathleen et Jean-Nicolas Duchemann.Sérana va pouvoir grandirsereinement à Longvic, entou-rée de sa fratrie : Amy-Lynn (6 ans), Damian (4 ans) etYuna (2 ans).

Longvic NaissanceBienvenue à Sérana

Photo LBP/C. L.

La petite Malek est néedimanche 2 février à la mater-nité de Dijon-Valmy. La co-quette demoiselle pesait 3,600 kilos à la naissance. Elle est le troisième enfant deMeryem et de Padr Stitouane. La famille est domiciliée à Sennecey-lès-Dijon.

Sennecey-lès-DijonNaissanceBienvenue à Malek

Le chiffre

C’est le nombre de personnes de 70 ans et plus qui ont participé au repas des aînés de Brognon, samedi 1er février, à la salle Saint-Martin, invitées par le CCAS (centre communal d’action sociale). Parmi eux, Jacqueline Boulay, 87 ans et Marcel Couchot, 85 ans, les plus âgés ; et Michel Dorey, 70 ans, le plus jeune.

Brognon

29

Photo LBP/Martine JEANNINGROS

Photo LBP/C. F.

Ilhan est un petit bonhomme de 3,050 kilos, né mardi 4 fé-vrier, à 14 h 12, à la maternité du CHU (centre hospitalier universitaire) de Dijon. Sesparents Chaima et Ahmed Khsiba sont heureux d’ac-cueillir leur premier enfant. La famille, venue de Perrigny-lès-Dijon, est ravie.

Perrigny-lès-DijonBienvenue à Ilhan

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17ACTU AGGLOMÉRATION DIJONNAISELundi 10 février 2020

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Patrick Jothie, 49 ans, em-ployé de banque, a pris la pré-sidence de l’association Chevi-gny pour tous, lundi 20 janvier. Il succède ainsi à Yann Père, qui a tenu les rênes durant trois ans.

Cela fait cinq ans que Patrick Jothie est bénévole au sein de l’association et une année qu’il a intégré le bureau en tant que vice-trésorier. Si son visage ne vous paraît pas familier, bon nombre d’habitants ont cepen-dant pu admirer plusieurs de ses créations. En effet, Patrick Jothie est le “monsieur bricola-ge” et “fabrique-tout” de Che-vigny pour tous. « Je fabrique les gros décors, notamment pour Halloween », indique-t-il.

Toutes les manifestationstraditionnelles de l’association– qui compte plus de quatre cents adhérents – serontconservées ; ce changement de présidence n’entraînera donc aucun gros remaniement. « Yann Père a laissé une belle

empreinte et je compte suivre sa lignée. Il y aura peut-être des nouveautés, mais ce sera avant tout un travail d’équipe. Une association, c’est fait pour prendre du plaisir, partager et passer des bons moments », souligne Patrick Jothie.

Cela fait cinq ans que Patrick Jothie est bénévole au seinde l’association. Photo LBP/Alicia WARCHOLINSKI

Chevigny-Saint-Sauveur Vie associative

Patrick Jothie, nouveau présidentde Chevigny pour tous

} Yann Pèrea laissé une belle empreinteet je compte suivre sa lignée. ~

En décembre, la mairie de Norges-la-Ville avait fait procé-der à une signalisation au sol limitant la vitesse à 30 kilo-mètres-heure dans le secteur de la Source, celui-cicomportant une nouvelle sortie de parking et la sortie de l’école. Cette réalisation partielle, évoquée dans notre article du 8 décembre, vient d’être complétée par l’apposi-tion, à chaque extrémité de la zone, de panneaux lumineux solaires posés par la société Signature de Beaune, à l’origine du marquage au sol. Le coût total de ce dispositif sécuritaire est de 47 000 € HT.

Norges-la-VilleDes panneaux solaires pour signaler la zone 30 du secteur de la Source

Photo LBP/Daniel GUICHOT

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18 ACTU AGGLOMÉRATION DIJONNAISE Lundi 10 février 2020

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tendances, mais des destina-tions habituellement peu visi-tées sont aussi au program-me. Cette année, il sera possible de rejoindre – clé en main – le Laos, la Birmanie, l’Afrique australe ou encore

l’Algérie. L’agence propose aussi des voyages de groupe pour les associations ou les comités d’entreprise. Elle peut également réaliser tou-tes les demandes de séjours personnalisées grâce à des tour-opérateurs avec lesquels elle travaille. « Quatorze de nos partenaires seront égale-ment présents lors du salon du voyage. »

Des employées passionnées

Pour proposer le meilleur à ses clients, les six employées

de l’agence se relayent à tour de rôle afin de faire du repéra-ge dans chaque pays proposé. « Nous sommes toutes des passionnées », reprend Céli-ne Chapuis. « Avant de pro-poser un voyage, on se rend sur place afin de trouver le bon hôtel, les bons guides, les bonnes activités… » Ce qui donne la possibilité à ces da-mes de découvrir des lieux qui ne sont pas forcément touristiques. « Ça nous per-met de proposer des itinérai-res inédits. » D’autre part, l’agence s’évertue – quand c’est possible – de proposer

Parmi les destinations possibles : le Pérou, la Namibie, les États-Unis et le Guatemala. Photos Claire FEUILLEBOIS et Céline CHAPUIS

V ision d’ailleurs voyages est une agence qui est née

en 2001. Elle est installée au 28 du boulevard des Clomiers à Talant. Samedi 15 février, elle proposera son deuxième Salon du voyage.

Fort de son expérience, l’établissement commercial, qui compte six employées, propose divers types de sé-jours à travers toute la planè-te. Dans des pays tendances, mais aussi inédits et insolites. « Ce salon, c’est pour que les gens osent venir nous voir, pour qu’on puisse échanger », indique Céline Chapuis, di-rectrice. « Pour leur montrer que nous proposons tous ty-pes de voyages et pour tous les goûts. » Du séjour court, du séjour long, des circuits, des croisières, des escapades dans de grandes capitales jus-qu’aux vacances de troissemaines pour un safari en Afrique.

Des voyagesclé en main

Chaque année, l’agence éla-bore une dizaine de voyages dits clé en main. « C’est-à-dire que nous nous occupons de tout pour nos clients, ils n’ont rien à gérer. Du trajet jus-qu’au départ, les repas, les ac-tivités, les guides… Tout est préparé. » Les pays sont bien évidemment choisis selon les

L’agence Vision d’ailleurs voyages organise son deu-xième Salon du voyage, samedi 15 février, à l’aéro-port civil Dijon-Bourgogne à Ouges. L’occasion de décou-vrir toutes les offres propo-sées par l’agence talantaise et de rencontrer une partie des nombreux partenaires avec lesquels elle travaille.

} Nous nous occupons de toutpour nos clients, ils n’ont rien à gérer. ~

Céline Chapuisdirectrice de l’agence Vision d’ailleurs voyages

au maximum des départs de-puis l’aéroport de Dole.

Alicia WARCHOLINSKI (CLP)

Entrée gratuite.

14C’est le nombre de parte-naires de l’agence Vision d’ailleurs voyages qui seront présents samedi 15 février lors du salon organisé à l’aéroportDijon-Bourgogne.

Ouges Loisirs

Jordanie, Équateur, Laos…le Salon du voyage, c’est samedi

UN PARTENARIAT

Page 19: A DEPUIS DES GÉNÉRATIONS EN CÔTE-D’OR De belles histoires ...€¦ · Puis, l’entreprise passe aux mains d’Attilio, fils du même prénom, dans les années 1960. « C’est

19ACTU LA CÔTELundi 10 février 2020

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A ndré Daller, homme de ter-rain, retraité de l’enseigne-

ment, qui a longtemps chaussé les crampons pour fouler les ter-rains de rugby et de football bourguignons a été élu pour la première fois, conseiller munici-pal en 2001, puis en 2008 comme deuxième adjoint et à partir de 2014 pour un premier mandat de maire. Il vient de constituer une liste composée de huit hommes et sept femmes en vue de l’éché-ance municipale du 15 mars. De-puis 2008, il occupe la fonction de président du syndicat des eaux et de vice-président de la communauté de communes du sud dijonnais.

Actuellement, il est vice-prési-dent de la communauté de com-munes de Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint-Georges en char-ge des sports et de l’action éducative.

Quelles ont été les réalisations marquantes de ce mandat qui s’achève ?

« L’atelier municipal a été inau-guré en 2014, la rénovation de l’espace de rencontres et de loi-

sirs s’est achevée en 2017, le ter-rain de football a été aménagé, la modification simplifiée du PLU a été menée à bien, le remanie-ment cadastral a été effectué, deux lotissements ont été ache-vés, celui du Pré azur et celui des Aiguillons. Côté voirie, la rue des quatre-vents ainsi que la rue du lavoir ont été refaites. Enfin, l’employé communal dispose à présent d’un véhicule fonction-nel. »

Quelles sont vos satisfactions et avez-vous des sources de mécontentement ?

« J’ai la satisfaction de voir un

village dynamique avec des gens heureux. C’est un bourg où il fait bon vivre. De nombreux loisirs sont proposés aux habitants et cela me donne envie de conti-nuer. Cependant, c’est une activi-té extrêmement prenante qui pè-se sur la vie familiale Les dérangements sont fréquents pour des problèmes de voisinage, d’eau ou de nuisances. L’accrois-sement de la population nous fait passer de 11 à 15 conseillers et, dans les prochains jours, je pré-senterai la liste que nous avons composée pour œuvrer de nou-veau au service des Bargeois. »

Guy MOROT (CLP)

J’ai la satisfaction de voir un village dynamique avec des gens heureux, c’est un bourg ou il fait bon vivre. Photo LBP/Guy MOROT

André Daller est un maire actif à 100 % au service de la com-mune et de la commu-nauté de communes. Il a donc décidé de se représenter.

Barges Élections municipales

André Daller en route pour un deuxième mandat

Jessica Bellissens, gérante de son propre salon à trente ans, était anciennement préparatrice en

pharmacie. Après une réorienta-tion professionnelle dans l’anima-tion sportive et la danse, elle a pas-sé des formations en bien-être, allant même jusqu’à développer ses propres techniques de massa-ge. « Il y a deux ans, je pratiquais à mon domicile, en particulier avec des connaissances, mais en m’améliorant, j’ai eu envie de me dédier entièrement à cette activité. En passant les formations, je me suis dit que j’avais désormais un bagage assez fort pour m’occuper intérieurement des gens. »

Elle a donc ouvert l’institut Bel-lissens, il y a quatre mois. Le lieu se divise en deux espaces, l’un pour la vente et le conseil, avec des articles d’aromathérapie, de phytothéra-pie, et aussi de lithothérapie (soins avec des minéraux).

L’autre espace concerne le bien-être et les soins. Parmi les nom-

breuses prestations que propose la jeune femme : la réflexologie plan-taire, le lifting facial énergétique, des massages et rééquilibrages énergétiques, ainsi que du magné-tisme. Des cours groupés sont aus-si proposés, deux fois, par semai-ne, le mardi du yoga avec une intervenante, et le vendredi soir, des cours de renforcement muscu-laire et souplesse.

Originaire de Marsannay-la-Cô-te, Jessica Bellissens déclare, « j’ai eu un vrai coup de cœur locale-ment. J’avais vraiment envie de m’installer dans un village, et de participer à la vie locale. Il y a une bonne ambiance à Gevrey, et c’est aussi bénéfique pour bien prati-quer. » L’institut a donc repris l’em-placement d’un ancien salon de toilettage.

Nouvelle dans le secteur, la jeune femme raconte : « Je m’étais déjà créé une clientèle par le biais de mon expérience. Je fonctionne beaucoup avec le bouche-à-oreille. Je remarque que les gens sont de plus en plus ouverts à ce genre de pratiques, on me deman-de plus de renseignements. Je suis toujours là pour conseiller et faire découvrir ma passion. »

Emma BOSSAND

Institut Bellissens, 12 rue Riche-bourg à Gevrey-Chambertin - Face-book (Belli Sens) - Instagram (bel-lissensjessica)

Jessica Bellissens dans son espace de massage. Photo LBP/Emma BOSSAND

Gevrey-Chambertin Vie locale

Bellissens : le nouveau rendez-vous détente

L’institut Bellissens, ouvert depuis novem-bre 2019, est un nou-veau lieu de bien-être au cœur de la rue Ri-chebourg, à Gevrey-Chambertin. Sont pro-posés, des prestations et des produits de bien-être, ainsi que des conseils.

38, c’est le nombre de parti-cipants à la nuit du jeu or-ganisée par l’association Kyrielle présidée par Domi-nique Laude et Fénay-Loi-sirs-Culture, (présidente Christiane Thibaud) ce ven-dredi 7 février à l’ancienne salle des fêtes de Chevigny-Fénay. Une nuit consacrée à la découverte de nouveaux jeux de cartes entre autres : Le 5 roi ; le skyjo, l’Azul. La présence de nombreux en-fants à cette nuit du jeu est très encourageante pour les organisateurs. Prochains grands rendez-vous : le ral-lye ludique, le 5 juillet et le marathon du jeu en octo-bre.

FénaySuccès de la nuit du jeu

L’une des tables de jeu Photo LBP/René GAUTHEY

Page 20: A DEPUIS DES GÉNÉRATIONS EN CÔTE-D’OR De belles histoires ...€¦ · Puis, l’entreprise passe aux mains d’Attilio, fils du même prénom, dans les années 1960. « C’est

20 ACTU LE FAIT DU JOUR

FRAN

CE M

ONDE

CDO20 - V1

trait d’atteindre plus facilement l’objectif de réduction des émis-sions dans le transport de mar-chandises, une autre s’interroge sur la possibilité d’en transporter certaines jusqu’à Paris via les rails du métro.

« Ils prêchent pour leur paroisse »

On remercie les invités. C’estl’heure du « débrief ». Clémentinefait remarquer que le chiffre de 5 % avait semblé faire réagir… Quelqu’un explique que, si les poids lourds représentent 5 % du trafic, ils sont responsables d’envi-ron 20 % des émissions du trans-port routier. Ça change tout… « C’est quand même des lobbyis-tes, hein. Ils prêchent pour leur paroisse », rappelle Mélanie, une petite femme brune aux cheveux courts. Le groupe sort satisfait de son entretien, même si Amel re-grette que les deux intervenants aient été invités si tard dans le processus de la Convention : « Il ya certaines choses qu’il va falloir qu’on change [dans nos proposi-tions de mesures]. C’est peut-être les constructeurs qu’il va falloir aller voir. » Christine réagit : « Il faudrait aussi une harmonisation européenne. Macron en avait d’ailleurs parlé [lors de son inter-vention à la précédente session, en janvier]. » Le citoyen à la voix de Stentor acquiesce : « Moi, je continue à me dire qu’il faudrait qu’on voie avec la Commission européenne. »

Avant de réaliser ce projet ambi-tieux, les citoyens ont déjà une après-midi chargée. À 150, il s’agi-ra de débattre de l’opportunité de modifier, ou non, la Constitution afin d’y introduire la lutte contre lechangement climatique…

Florence TRICOIRE

parlé plan de mobilité et télétra-vail avec deux syndicalistes, un peu plus tôt dans la matinée, le groupe « se déplacer » accueille Florence Berthelot, déléguée gé-nérale de la Fédération nationale des Transports routiers, et Frédé-ric Delorme, cadre de la SNCF, pour des « auditions » leur per-mettant de construire leurs propo-sitions.

« Quel est l’état du réseau ? Deslignes sont-elles non utilisées ? », demande Amel à Frédéric Delor-me. « La SNCF aurait-elle la capa-cité de remplacer les avions, si leurtrafic était réduit ? », poursuit Christine.

Le groupe et leurs invités, enca-drés par des « animateurs », qui distribuent la parole, parlent en-suite transport combiné, ferrouta-ge, camions de transport étran-gers, véhicules hybrides ou à hydrogène, aides à la compétitivi-té pour le fret… Si les deux inter-venants pensaient dialoguer avec de gentils citoyens (c’est comme ça qu’on les appelle ici) qui boi-raient leurs paroles, ils avaient tout faux. Leur public est hyperin-formé et prend à cœur sa mission,marqueur à la main et mine bien concentrée. « Au début, on disait :“Les citoyens ne sont pas des ex-perts”. Mais, dans certains cas, ils ont atteint un niveau qui en est proche… En une journée ici, vouslisez plusieurs livres », commente Thierry Pech, coprésident du co-mité de gouvernance de la CCC.

« Ça va vous paraître incroyable,mais les camions, c’est 5 % de la circulation en France ! », assure Florence Berthelot, petite femme aux cheveux châtains. Dans les rangs de derrière, ça tousse, ça proteste. On poursuit. Une ci-toyenne se demande si une sortie de l’Union européenne permet-

Ce qui frappe, c’est leur diversi-té. Un jeune en pull à capuche

et caleçon apparent, une mamie toute courbée, un sexagénaire à lavoix de Stentor, ou une jeune fem-me aux cheveux blonds peroxy-dés…

Nous ne sommes pas dans unbus, mais dans le groupe « se dé-placer » de la Convention citoyen-ne pour le climat (CCC). Les 30 personnes réunies dans une salle cosy, ce samedi matin, au Palais d’Iéna, à quelques centai-nes de mètres de la tour Eiffel, ontété sélectionnées pour représen-ter fidèlement la France (52 % de femmes, 26 % de personnes sans diplôme, etc.). En tout, ils sont 150, réunis en cinq groupes (se déplacer, consommer, se nourrir, se loger, produire-travailler) du-rant sept grands week-ends, d’oc-tobre à avril. La mission qu’ils ont acceptée : proposer des solutions pour réduire de 40 % les émissionsde gaz à effet de serre en 2030 (parrapport à 1990) dans une logique de justice sociale (lire par ailleurs).

« Une expérience de délibération incroyable ! »

« Cette Convention citoyenne,c’est une expérience de délibéra-tion tout à fait incroyable ! », nousglisse un chercheur à petites lunet-tes, tout enthousiaste, venu obser-ver les discussions. Après avoir

Le groupe « se déplacer » interrogeait deux intervenants, ce samedi matin, au palais d’Iéna (Paris). Photo F. T.

ENVIRONNEMENT Elle doit proposer, en avril, des mesures visant à réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030

La Convention citoyenne, fabrique à experts du climatLa Convention citoyenne se réunissait pour la cinquièmefois ce week-end, à Paris. Loin d’être des néophytes, les 150 citoyens sélection-nés pour ressembler à la société française ont acquis, au fil des sessions, un ni-veau de compétences assez stupéfiant sur les sujets en lien avec le climat.

Invité à échanger avec les membres de la Conven-tion citoyenne pour le climat (CCC), le 10 janvier, Emmanuel Macron, « garant des institutions », a rappelé que lui seul pourra décider du devenir de leurs propositions (1). Plusieurs scénarii seront pos-sibles. Il viendra les annoncer devant la Conven-tion, après la fin des travaux.- Premier cas de figure : les citoyens lui présentent un projet qu’il désapprouve. Il se réserve le droit de ne pas le faire appliquer, mais assure qu’il donnera les explications précises de sa décision devant la Convention.- Les citoyens présentent au président un texte de loiprécis et auquel il adhère. Emmanuel Macron s’en-gage, soit à le présenter au Parlement qui pourra l’amender (voire le rejeter), soit à le faire passer dansla réglementation via le gouvernement, soit à le pré-senter au peuple via un référendum, « sans filtre ». Encore faudra-t-il, pour le faire appliquer, que le

texte soit conforme à la Constitution, au droit euro-péen et international et qu’il ne contredise pas les accords signés par la France…- Dernière solution : les citoyens présentent une in-tention de loi, un texte qui n’est pas applicable en l’état mais qui précise une direction à prendre. Le chef de l’État pourra décider de rédiger une loi en collaboration avec la CCC ou bien de présenter le projet au peuple par référendum consultatif. Cette dernière proposition, inédite sous la Ve Républi-que, ne fait pas l’unanimité, tant chez l’opposition que chez certains juristes, qui n’hésitent pas à invo-quer son caractère anticonstitutionnel. Des criti-ques ont aussi été émises sur les engagements du président, formulés de manière orale et non contrai-gnante.

Nino SUBIAZ

(1) Elles auront été « traduites » dans un vocabulairejuridique par des juristes de la Convention.

Les citoyens proposent… et après ?

■25 avril 2019Après plusieurs mois de con-testations des gilets jaunes et àla suite du « grand débat natio-nal », Emmanuel Macron an-nonce la création d’un « con-s e i l d e p a r t i c i p a t i o ncitoyenne » pour répondre àl’urgence climatique et à la vo-lonté de plus de démocratiedes Français.

■26 août250 000 personnes sont con-tactées par téléphone. Aprèstirage au sort, 150 citoyens sont retenus pour participer àla Convention citoyenne pourle climat (CCC). Ages, sexes,professions…, le groupe est re-présentatif de la populationfrançaise.

■4 octobreÉdouard Philippe inaugure lepremier des sept week-ends dela CCC. Les 150 membres sontrépartis dans cinq groupes : seloger, se nourrir, se déplacer,consommer, travailler/produi-re. Ils sont encadrés par des« animateurs » et éclairés pardes « fact-checkeurs » (à quiils peuvent poser toutes leursquestions) et des experts.

■15-16-17 novembreTroisième session de la Con-vention, qui a pour thème« Approfondir la recherche desolutions ».Nicolas Hulot, ancien minis-tre de la Transition écologiqueet solidaire, est invité par les150.

■10 janvier 2020Invité par une citoyenne, leprésident Emmanuel Macronest auditionné lors de la qua-trième session dont le thèmeest « prioriser les propositionsde mesures ». Il répond auxquestions et aux inquiétudesdes membres de la CCC, no-tamment concernant le deve-nir des textes qui seront votés(lire par ailleurs).

■3-4 avrilSeptième et dernière sessionde la CCC. Les citoyens pré-senteront leur projet final augouvernement et à la presse.

■2020Emmanuel Macron a promisde revenir devant la CCC pourprésenter sa décision finale etrépondre aux dernières ques-tions des citoyens.

CHRONOLOGIE

■Mélanie, 47 ans, auxiliaire de vie en milieu rural dans la Sarthe

« J’étais déjà un peu écolo. Par exemple, mafille qui a 12 ans avait des couches lavables.Mais, ici, on a appris énormément de choses,ingurgité une quantité industrielle d’informa-tions. Maintenant, quand on parle avec d’autresgens ou même des experts, on se dit : “Mais enfait, je connais pas mal de trucs !” Entre lessessions, je participe aussi à des tables rondes, àdes discussions avec les autres membres de laConvention via les réseaux sociaux. Ons’échange des informations sur nos sujets deprédilection, on continue à se documenter. Plusça va, plus on est noyés dans notre sujet ! Etpuis, la Convention, c’est aussi côtoyer des gensqu’on n’aurait jamais rencontrés ailleurs. C’estune super aventure humaine. »

■Lionel, 47 ans, viticulteur près de Bordeaux

« Je m’intéressais forcément à l’écologie dufait de mon métier. À la maison, on récupèredéjà les premières eaux de douche pour lestoilettes, par exemple. J’étais conscient qu’il yavait une urgence climatique, mais pas quel’homme faisait autant de dégâts. Certains di-sent qu’on n’est pas légitimes. Mais on ne cher-che pas à être légitimes, on cherche à êtrecitoyen ! C’est pas pour nous qu’on le fait, c’estpour l’avenir ! »

■Guillaume, 49 ans, formateur dans les transports près de Bordeaux

« Dans ma vie de tous les jours, je faisais labase : le tri des déchets. Mais durant la Conven-tion, j’ai discuté avec un expert de l’impact duplastique sur la planète. Quand je suis rentréchez moi, j’ai dit à mes enfants : “On arrête lesbouteilles en plastique !”. J’ai acheté une carafed’eau filtrante et une machine à faire de l’eaugazeuse et c’est très bien ! En tout cas, je peuxdire que si ça va au bout du projet et que cequ’on préconise est appliqué… ça va faire dubruit. Il va y avoir un changement radical. »

■Tristan, 25 ans, étudiant en école de commerce, originaire de La Réunion, vit à Clermont-Ferrand

« J’avais un peu participé au grand débat, maisje n’avais pas suivi la fin, quand le présidentMacron a annoncé la tenue de la Convention,alors quand j’ai été sélectionné, j’étais très sur-pris ! On a énormément de pression parce qu’on veut tout faire bien mais on n’a pasbeaucoup de temps… Je pense qu’il faut qu’onpropose des mesures très précises à EmmanuelMacron, sinon, ça lui laisserait des portes desortie… Mais, si on fait bien le travail et que luine tient pas ses engagements – ce que, techni-quement, il pourrait faire – il perdra en crédibi-lité… »

F. T.

Mélanie (Sarthe). Photo F. T.

« C’est pour l’avenir qu’on le fait ! »

Tristan (La Réunion/Puy-de-Dôme). Photo F. T.

Lionel (région bordelaise). Photo F. T.

Guillaume (région bordelaise). Photo F. T.

} Si ces 150 personnes, sélectionnées pour ressembler à la population française, ayant été informées, ayant eu le temps de délibérer, arrivent à surmonter leurs désaccords et à désigner une direction de façon assez consensuelle, alors on peut penser que cette direction est capable de rencontrer l’adhésion d’une grande part de leurs conci-toyens. ~

Thierry Pech,coprésident du comité

de gouvernancede la Convention

citoyenne pour le climat

Page 21: A DEPUIS DES GÉNÉRATIONS EN CÔTE-D’OR De belles histoires ...€¦ · Puis, l’entreprise passe aux mains d’Attilio, fils du même prénom, dans les années 1960. « C’est

21Lundi 10 février 2020

CDO21 - V1

trait d’atteindre plus facilement l’objectif de réduction des émis-sions dans le transport de mar-chandises, une autre s’interroge sur la possibilité d’en transporter certaines jusqu’à Paris via les rails du métro.

« Ils prêchent pour leur paroisse »

On remercie les invités. C’estl’heure du « débrief ». Clémentinefait remarquer que le chiffre de 5 % avait semblé faire réagir… Quelqu’un explique que, si les poids lourds représentent 5 % du trafic, ils sont responsables d’envi-ron 20 % des émissions du trans-port routier. Ça change tout… « C’est quand même des lobbyis-tes, hein. Ils prêchent pour leur paroisse », rappelle Mélanie, une petite femme brune aux cheveux courts. Le groupe sort satisfait de son entretien, même si Amel re-grette que les deux intervenants aient été invités si tard dans le processus de la Convention : « Il ya certaines choses qu’il va falloir qu’on change [dans nos proposi-tions de mesures]. C’est peut-être les constructeurs qu’il va falloir aller voir. » Christine réagit : « Il faudrait aussi une harmonisation européenne. Macron en avait d’ailleurs parlé [lors de son inter-vention à la précédente session, en janvier]. » Le citoyen à la voix de Stentor acquiesce : « Moi, je continue à me dire qu’il faudrait qu’on voie avec la Commission européenne. »

Avant de réaliser ce projet ambi-tieux, les citoyens ont déjà une après-midi chargée. À 150, il s’agi-ra de débattre de l’opportunité de modifier, ou non, la Constitution afin d’y introduire la lutte contre lechangement climatique…

Florence TRICOIRE

parlé plan de mobilité et télétra-vail avec deux syndicalistes, un peu plus tôt dans la matinée, le groupe « se déplacer » accueille Florence Berthelot, déléguée gé-nérale de la Fédération nationale des Transports routiers, et Frédé-ric Delorme, cadre de la SNCF, pour des « auditions » leur per-mettant de construire leurs propo-sitions.

« Quel est l’état du réseau ? Deslignes sont-elles non utilisées ? », demande Amel à Frédéric Delor-me. « La SNCF aurait-elle la capa-cité de remplacer les avions, si leurtrafic était réduit ? », poursuit Christine.

Le groupe et leurs invités, enca-drés par des « animateurs », qui distribuent la parole, parlent en-suite transport combiné, ferrouta-ge, camions de transport étran-gers, véhicules hybrides ou à hydrogène, aides à la compétitivi-té pour le fret… Si les deux inter-venants pensaient dialoguer avec de gentils citoyens (c’est comme ça qu’on les appelle ici) qui boi-raient leurs paroles, ils avaient tout faux. Leur public est hyperin-formé et prend à cœur sa mission,marqueur à la main et mine bien concentrée. « Au début, on disait :“Les citoyens ne sont pas des ex-perts”. Mais, dans certains cas, ils ont atteint un niveau qui en est proche… En une journée ici, vouslisez plusieurs livres », commente Thierry Pech, coprésident du co-mité de gouvernance de la CCC.

« Ça va vous paraître incroyable,mais les camions, c’est 5 % de la circulation en France ! », assure Florence Berthelot, petite femme aux cheveux châtains. Dans les rangs de derrière, ça tousse, ça proteste. On poursuit. Une ci-toyenne se demande si une sortie de l’Union européenne permet-

Ce qui frappe, c’est leur diversi-té. Un jeune en pull à capuche

et caleçon apparent, une mamie toute courbée, un sexagénaire à lavoix de Stentor, ou une jeune fem-me aux cheveux blonds peroxy-dés…

Nous ne sommes pas dans unbus, mais dans le groupe « se dé-placer » de la Convention citoyen-ne pour le climat (CCC). Les 30 personnes réunies dans une salle cosy, ce samedi matin, au Palais d’Iéna, à quelques centai-nes de mètres de la tour Eiffel, ontété sélectionnées pour représen-ter fidèlement la France (52 % de femmes, 26 % de personnes sans diplôme, etc.). En tout, ils sont 150, réunis en cinq groupes (se déplacer, consommer, se nourrir, se loger, produire-travailler) du-rant sept grands week-ends, d’oc-tobre à avril. La mission qu’ils ont acceptée : proposer des solutions pour réduire de 40 % les émissionsde gaz à effet de serre en 2030 (parrapport à 1990) dans une logique de justice sociale (lire par ailleurs).

« Une expérience de délibération incroyable ! »

« Cette Convention citoyenne,c’est une expérience de délibéra-tion tout à fait incroyable ! », nousglisse un chercheur à petites lunet-tes, tout enthousiaste, venu obser-ver les discussions. Après avoir

Le groupe « se déplacer » interrogeait deux intervenants, ce samedi matin, au palais d’Iéna (Paris). Photo F. T.

ENVIRONNEMENT Elle doit proposer, en avril, des mesures visant à réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030

La Convention citoyenne, fabrique à experts du climatLa Convention citoyenne se réunissait pour la cinquièmefois ce week-end, à Paris. Loin d’être des néophytes, les 150 citoyens sélection-nés pour ressembler à la société française ont acquis, au fil des sessions, un ni-veau de compétences assez stupéfiant sur les sujets en lien avec le climat.

Invité à échanger avec les membres de la Conven-tion citoyenne pour le climat (CCC), le 10 janvier, Emmanuel Macron, « garant des institutions », a rappelé que lui seul pourra décider du devenir de leurs propositions (1). Plusieurs scénarii seront pos-sibles. Il viendra les annoncer devant la Conven-tion, après la fin des travaux.- Premier cas de figure : les citoyens lui présentent un projet qu’il désapprouve. Il se réserve le droit de ne pas le faire appliquer, mais assure qu’il donnera les explications précises de sa décision devant la Convention.- Les citoyens présentent au président un texte de loiprécis et auquel il adhère. Emmanuel Macron s’en-gage, soit à le présenter au Parlement qui pourra l’amender (voire le rejeter), soit à le faire passer dansla réglementation via le gouvernement, soit à le pré-senter au peuple via un référendum, « sans filtre ». Encore faudra-t-il, pour le faire appliquer, que le

texte soit conforme à la Constitution, au droit euro-péen et international et qu’il ne contredise pas les accords signés par la France…- Dernière solution : les citoyens présentent une in-tention de loi, un texte qui n’est pas applicable en l’état mais qui précise une direction à prendre. Le chef de l’État pourra décider de rédiger une loi en collaboration avec la CCC ou bien de présenter le projet au peuple par référendum consultatif. Cette dernière proposition, inédite sous la Ve Républi-que, ne fait pas l’unanimité, tant chez l’opposition que chez certains juristes, qui n’hésitent pas à invo-quer son caractère anticonstitutionnel. Des criti-ques ont aussi été émises sur les engagements du président, formulés de manière orale et non contrai-gnante.

Nino SUBIAZ

(1) Elles auront été « traduites » dans un vocabulairejuridique par des juristes de la Convention.

Les citoyens proposent… et après ?

■25 avril 2019Après plusieurs mois de con-testations des gilets jaunes et àla suite du « grand débat natio-nal », Emmanuel Macron an-nonce la création d’un « con-s e i l d e p a r t i c i p a t i o ncitoyenne » pour répondre àl’urgence climatique et à la vo-lonté de plus de démocratiedes Français.

■26 août250 000 personnes sont con-tactées par téléphone. Aprèstirage au sort, 150 citoyens sont retenus pour participer àla Convention citoyenne pourle climat (CCC). Ages, sexes,professions…, le groupe est re-présentatif de la populationfrançaise.

■4 octobreÉdouard Philippe inaugure lepremier des sept week-ends dela CCC. Les 150 membres sontrépartis dans cinq groupes : seloger, se nourrir, se déplacer,consommer, travailler/produi-re. Ils sont encadrés par des« animateurs » et éclairés pardes « fact-checkeurs » (à quiils peuvent poser toutes leursquestions) et des experts.

■15-16-17 novembreTroisième session de la Con-vention, qui a pour thème« Approfondir la recherche desolutions ».Nicolas Hulot, ancien minis-tre de la Transition écologiqueet solidaire, est invité par les150.

■10 janvier 2020Invité par une citoyenne, leprésident Emmanuel Macronest auditionné lors de la qua-trième session dont le thèmeest « prioriser les propositionsde mesures ». Il répond auxquestions et aux inquiétudesdes membres de la CCC, no-tamment concernant le deve-nir des textes qui seront votés(lire par ailleurs).

■3-4 avrilSeptième et dernière sessionde la CCC. Les citoyens pré-senteront leur projet final augouvernement et à la presse.

■2020Emmanuel Macron a promisde revenir devant la CCC pourprésenter sa décision finale etrépondre aux dernières ques-tions des citoyens.

CHRONOLOGIE

■Mélanie, 47 ans, auxiliaire de vie en milieu rural dans la Sarthe

« J’étais déjà un peu écolo. Par exemple, mafille qui a 12 ans avait des couches lavables.Mais, ici, on a appris énormément de choses,ingurgité une quantité industrielle d’informa-tions. Maintenant, quand on parle avec d’autresgens ou même des experts, on se dit : “Mais enfait, je connais pas mal de trucs !” Entre lessessions, je participe aussi à des tables rondes, àdes discussions avec les autres membres de laConvention via les réseaux sociaux. Ons’échange des informations sur nos sujets deprédilection, on continue à se documenter. Plusça va, plus on est noyés dans notre sujet ! Etpuis, la Convention, c’est aussi côtoyer des gensqu’on n’aurait jamais rencontrés ailleurs. C’estune super aventure humaine. »

■Lionel, 47 ans, viticulteur près de Bordeaux

« Je m’intéressais forcément à l’écologie dufait de mon métier. À la maison, on récupèredéjà les premières eaux de douche pour lestoilettes, par exemple. J’étais conscient qu’il yavait une urgence climatique, mais pas quel’homme faisait autant de dégâts. Certains di-sent qu’on n’est pas légitimes. Mais on ne cher-che pas à être légitimes, on cherche à êtrecitoyen ! C’est pas pour nous qu’on le fait, c’estpour l’avenir ! »

■Guillaume, 49 ans, formateur dans les transports près de Bordeaux

« Dans ma vie de tous les jours, je faisais labase : le tri des déchets. Mais durant la Conven-tion, j’ai discuté avec un expert de l’impact duplastique sur la planète. Quand je suis rentréchez moi, j’ai dit à mes enfants : “On arrête lesbouteilles en plastique !”. J’ai acheté une carafed’eau filtrante et une machine à faire de l’eaugazeuse et c’est très bien ! En tout cas, je peuxdire que si ça va au bout du projet et que cequ’on préconise est appliqué… ça va faire dubruit. Il va y avoir un changement radical. »

■Tristan, 25 ans, étudiant en école de commerce, originaire de La Réunion, vit à Clermont-Ferrand

« J’avais un peu participé au grand débat, maisje n’avais pas suivi la fin, quand le présidentMacron a annoncé la tenue de la Convention,alors quand j’ai été sélectionné, j’étais très sur-pris ! On a énormément de pression parce qu’on veut tout faire bien mais on n’a pasbeaucoup de temps… Je pense qu’il faut qu’onpropose des mesures très précises à EmmanuelMacron, sinon, ça lui laisserait des portes desortie… Mais, si on fait bien le travail et que luine tient pas ses engagements – ce que, techni-quement, il pourrait faire – il perdra en crédibi-lité… »

F. T.

Mélanie (Sarthe). Photo F. T.

« C’est pour l’avenir qu’on le fait ! »

Tristan (La Réunion/Puy-de-Dôme). Photo F. T.

Lionel (région bordelaise). Photo F. T.

Guillaume (région bordelaise). Photo F. T.

} Si ces 150 personnes, sélectionnées pour ressembler à la population française, ayant été informées, ayant eu le temps de délibérer, arrivent à surmonter leurs désaccords et à désigner une direction de façon assez consensuelle, alors on peut penser que cette direction est capable de rencontrer l’adhésion d’une grande part de leurs conci-toyens. ~

Thierry Pech,coprésident du comité

de gouvernancede la Convention

citoyenne pour le climat

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22 ACTU MONDE Lundi 10 février 2020

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V ols annulés, ferries inter-rompus entre la France et

l’Angleterre, matches de foot re-portés aux Pays-Bas, en Angle-terre et en Belgique : la tempêteCiara a soufflé ce dimanche surle nord-ouest de l’Europe, no-tamment en Grande-Bretagne, faisant craindre dégâts, inonda-tions, et coupures de courant.

Au Royaume-Uni, pays le plustouché par cette tempête hiver-nale, les transports aériens, fer-roviaires et maritimes étaientperturbés, la tempête provo-quant de fortes pluies et des rafa-les de plus de 130 km/h. Dans laville écossaise de Perth, trois personnes ont été blessées dansl’effondrement partiel du toitd’un pub.

Des dizaines de vols ont étéannulés ou retardés, la compa-gnie British Airways offrant lapossibilité aux passagers devantarriver ou partir dimanche desaéroports londoniens de repor-ter leur vol. Virgin Atlantic aégalement annulé plusieurs volsau départ d’Heathrow, plusgrand aéroport du pays.

Ferries interrompusPlusieurs compagnies ferro-

viaires ont décidé de réduire lafréquence et la vitesse des trains,voire d’annuler certaines desser-tes. En mer, la circulation des

ferries dans la Manche entre Ca-lais et Douvres a été interrom-pue dimanche midi « jusqu’à nouvel ordre ».

La tempête a aussi entraîné lereport de plusieurs matches defootball au Royaume-Uni, ainsique le match Écosse-Angleterredu Tournoi des six nations derugby féminin, des courses dechevaux…

Les parcs royaux ont été fer-més et la reine Elizabeth II n’apas assisté à la traditionnellemesse du dimanche à Sandrin-gham, sa résidence dans l’est del’Angleterre. En Irlande, placéeen vigilance orange avec risquesd’inondations des régions côtiè-res, 10 000 foyers, fermes et en-

treprises ont été privés d’électri-cité.

Le transport aérien en Belgi-que est également touché, unesoixantaine de vols au départ ouà destination de l’aéroport deBruxelles ont été annulés. La to-talité du parc éolien offshore bel-ge a été mis à l’arrêt.

En Allemagne, les aéroports deFrancfort, Berlin, Munich, Colo-gne et Hanovre ont annulé desdécollages et atterrissages. Lacirculation des trains grandes li-gnes a été suspendue dansl’ouest du pays. Au Luxembourg,les élèves des établissements scolaires publics sont dispensésde cours ce lundi, en raison d’unavis de tempête très violente.

Dimanche, en Angleterre, tempête et inondations ont frappé plusieurs villes. Photo AFP/LINDSEY PARNABY

MÉTÉO Tempête

Ciara secoue le nord de l’EuropeDès dimanche après-midi, une partie du nord de l’Europe est passée au rythme de la tempête Ciara.Des vents importants étaient attendus sur la zone est de la France.

En France, où des vents allant jusqu’à 140 km/h étaient attendus dans la nuit de dimanche à lundi, la vigilance orange couvre tout le nord du pays. Au total 42 départements étaient en alerte dimanche soir. Dans la région Hauts-de-France, les préfectures ont appelé la population à limiter les déplacements et à ne pas se promener dans les forêts en raison des risques de chutes d’arbres, notamment dans laSomme, et à éviter le littoral en raison de risque de « vagues submer-sion ». La région a annoncé de « possibles perturbations sur le ré-seau de transports interurbain et scolaire ». À Lille comme à Boulo-gne-sur-Mer, parcs et jardins ont été fermés toute la journée de dimanche, tandis qu’à Calais, la jetée ouest de la plage, lieu apprécié des promeneurs, est fermée depuis samedi soir. Les sauveteurs en mer bénévoles de Calais ont dénoncé dimanche des comportements« inconscients » de la part de « véliplanchistes et amateurs de sport de glisse », sortis en mer malgré la tempête et les multiples appels à laprudence.

Une partie de la France en alerte

Le carnage, qui s’est déroulé ceweek-end dans le nord-est de la Thaïlande, est « sans précédent », affirment les autorités. Dans la vil-le de Nakhon Ratchasima (nord-est) - appelée aussi Korat -, un sol-dat s’est livré, pendant dix-sept heures, à un périple sanglant qui a plongé ses habitants dans la ter-reur. L’homme a finalement été abattu dimanche au petit matin par les troupes d’élite après une nuit entière émaillée d’échanges de tirs nourris. Le bilan est très lourd : 29 personnes tuées dont des civils et des membres des for-ces de l’ordre. Le plus jeune est un garçon de 13 ans. La plupart ont été tuées dans et autour du centre

commercial de la ville où l’as-saillant a a ouvert le feu au hasard après avoir tué trois personnes sur une base militaire. Les motiva-tions de l’assaillant seraient « d’or-dre personnel ».

Les habitants de Korat déposent des fleurs. Photo AFP/C. THIRASUPA

THAÏLANDE Faits divers

Le soldat abattu après la tuerie : 29 morts Les Suisses ont approuvé diman-

che par référendum une loi interdi-sant la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle. Selon l’insti-tut GFS Bern, le « oui », l’a empor-té avec 62 % des votants.

Jusqu’à trois ans de prisonCette nouvelle loi punit le déni-

grement public et la discrimina-tion de toute personne en raison de son orientation sexuelle, ou toute attitude visant à attiser la hai-ne à son égard, par l’écrit, la parole,des images ou des gestes. Elle ne réprime pas en revanche des pro-pos tenus dans le cercle familial ouentre amis. Les restaurants, hôtels,entreprises de transports, cinémas ou piscines ne pourront pas refu-ser l’accès de quelqu’un en raison

de son orientation sexuelle. Le tex-te prévoit des amendes ou des pei-nes pouvant aller jusqu’à trois ans de prison.

Mathias Reynard, le parlemen-taire socialiste à l’origine de cette réforme du code pénal helvétique, a salué dimanche « un jour histori-que » et « un signal magnifique pour toutes les personnes concer-nées ». Mais au sein des milieux LGBT, certains craignent qu’une protection spéciale ne les stigmati-se davantage. « Je me bats pour l’acceptation et la normalisation de ma sexualité. Et pour moi, la normalisation signifie aussi ne pas exiger de droits spéciaux », a fait valoir Michael Frauchiger, copré-sident du comité « Droits spéciauxNON ! ».

SUISSE Référendum

Oui à la loi anti-homophobie Les Irlandais risquent de de-voir à nouveau patienter jus-qu’à la formation du nouveaugouvernement. Le résultatdes législatives de samedis’annonçait très serré diman-che. Un sondage « sortie desurnes » donnait trois partisau coude à coude autour de22 % : le Fine Gael du pre-mier ministre sortant Leo Va-radkar en tête, le Fianna Failà la troisième place. Et leSinn Fein dans le rôle de l’em-pêcheur de tourner en rondalors que les deux grandspartis de centre-droit se par-tagent le pouvoir depuis unsiècle alternativement ou encoalition comme actuelle-ment. Lors des précédenteslégislatives de 2016, plus dedeux mois avaient été néces-saires pour former l’exécutif.

IRLANDEDes législatives serrées

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23ACTU FRANCELundi 10 février 2020

CDO23 - V1

cueillir toutes les personnesqui le souhaitaient.

Samedi, les habitants etles touristes des Contami-nes-Montjoie ont été infor-més que cinq Britanniquesséjournant dans la station,avaient déclaré le coronavi-rus. Ils sont hospitalisés àLyon, Grenoble et Saint-Etienne, mais leur état desanté n’inspirait pas d’in-quiétude dimanche soir.Dans le reste de la France,on compte six cas de mala-des du coronavirus, dont untouriste chinois de 80 anstoujours en réanimation.

Agnès BRIANÇON-MARJOLLET

peu d’anxiété, mais elles ac-ceptent la situation. Ellescomprennent bien que toutle monde est mobilisé pourfaire le mieux possible pourles accompagner dans cemoment d’incertitude. »

En fonction des résultatsdes prélèvements réalisés,« la situation pourra évo-luer et les prises en chargeseront adaptées », a préciséAgnès Buzyn.

De 9 à 17 heures, 111 per-sonnes ont été reçues et unecinquantaine de prélève-ments réalisés. Prévue jus-qu’à 13 heures, l’ouverturedu centre de consultation aété prolongée pour ac-

été touchés par le coronavi-rus. « Il est très importantde rassurer les habitants quin’ont pas été en contactavec les personnes mala-des : il n’y a aucun risque àcroiser quelqu’un dans larue. Les risques sont trèsfaibles pour la popula-tion », a-t-elle martelé.

Après une rencontre avecles élus, elle s’est renduedans le centre de consulta-tion ouvert dans la salled’animation de la petite sta-tion du pays du Mont-Blanc. « J’ai rencontré lesfamilles des enfants scolari-sés dans la même école quele jeune patient. On sent un

R assurer la population etéviter la psychose, tels

étaient les deux objectifs dela ministre de la Santé etdes So l idar i té s , AgnèsBuzyn, ce dimanche, lors desa venue aux Contamines-Montjoie (Haute-Savoie),où cinq Britanniques ont

Devant le centre de consultation mis en place dans la station des Contamines-Montjoie. Photo Le DL/Agnès BRIANÇON-MARJOLLET DR

SANTÉ Haute-Savoie

Coronavirus : « Les risques sont très faibles pour la population »

Les cinq Britanniques touchés par le coronavirus sont toujours hospitalisés.Dimanche, un centre de consultation temporaire a été ouvert dans la station des Contamines-Montjoie (Haute-Savoie). Une cin-quantaine de prélève-ments ont été effectués.

■« Bonne nouvelle »Il y a 37 198 malades en Chineselon la Commission nationa-le de santé mais le nombre de contaminations décomptées quotidiennement en Chine « se stabilise », selon l’Organi-sation mondiale de la Santé (OMS) qui enregistre « une période de stabilité de quatre jours ». « C’est une bonne nouvelle et cela pourrait reflé-ter l’impact des mesures de contrôle qui ont été mises en place », affirme l’agence.

■Moins de pétroleL’Opep recommande de pro-longer une réduction de la pro-duction de pétrole jusqu’à la fin du deuxième trimestre. « L’épidémie de coronavirus a un impact négatif sur les activi-tés économiques, et notam-ment sur les secteurs du trans-port , du tourisme et de l’industrie, particulièrement en Chine », estime le cartel.

■Paquebot confinéAu Japon, le nombre de passa-gers contaminés à bord du Diamond Princess ne cesse d’augmenter, grimpant à 64, dont une personne dans un état grave. Quelque 3 700 per-sonnes à bord restent cloîtrées dans leurs cabines. Le pays in-terdit à tout navire de croisièreavec un malade à son bord d’accoster.

EN BREF

Agnès Buzyn s’est également rendue ce dimanche après-mi-di, au CHU Grenoble Alpes, « pour visiter l’une des famillesbritanniques hospitalisées, notamment le papa et ses troisenfants. Ils ne souffrent pas de symptômes ». Ils sont hospita-lisés au CHUGA depuis la nuit de vendredi à samedi, auservice infectiologie. « La famille se sent entre de très bonnesmains. Le papa remercie le service hospitalier français ». Savisite avait pour but « l’apaisement ». Elle a fait part au pèrede famille britannique du fait « que le ministre de la Santébritannique et l’ambassadeur prennent régulièrement deleurs nouvelles ». Et l’a rassuré quant à « l’état de santé deson épouse, hospitalisée en Grande-Bretagne ». Cette fa-mille est résidente en France. Agnès Buzyn a réaffirmé lanécessité « de l’isolement. Nous n’avons aujourd’hui pasd’autres moyens de confiner le virus et d’éviter sa propaga-tion. Pour l’instant, en dehors du touriste âgé chinois enFrance, l’état de tous les patients en France est stable etcertains devraient sortir dans la semaine ».

Katia CAZOT

À Grenoble, au chevet de la famille britannique

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a rencontré des habitants du village. Photo Bureau IG/Photo DR

811Le bilan de l’épidémie en Chine continentale attei-gnait dimanche 811 morts, auxquels s’ajou-tent un décès à Hong Kong et un autre aux Phi-lippines.Il dépasse désormais ce-lui du syndrome respira-toire aigu sévère (Sras) qui avait fait 774 morts dans le monde en 2002-2003.Le taux de mortalité du nouveau coronavirus (nombre de décès rappor-té au nombre de cas) res-te toutefois très inférieur à celui du Sras.

Une trentaine de nouveaux rapatriés évacués de la provincechinoise de Hubei, berceau de l’épidémie mortelle de coro-navirus, sont arrivés dimanche à Aix-en-Provence, près deMarseille, où ils resteront en quarantaine pendant 14 jours.

Photo AFP/Clément MAHOUDEAU

Troisième arrivée en France de rapatriés de Wuhan

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24 ACTU FRANCE Lundi 10 février 2020

CDO24 - V2

EN BREFISÈREUn homme tué par balle à GrenobleLe corps d’un homme d’unetrentaine d’années, tué parballe, a été découvert diman-che matin à Grenoble. La vic-time a été retrouvée à l’arriè-re d’une station de lavagesituée dans le sud de la ville.Deux détonations auraient été entendues dans la nuit desamedi à dimanche.

JUSTICEL’affaire du petit Tony aux assises de la MarneLe 26 novembre 2016, le pe-tit Tony, 3 ans, décédait sousles coups de son beau-père.Celui-ci doit comparaître àpartir de mardi devant lesassises de la Marne. Loïc Van-tal, 24 ans à l’époque desfaits, encourt la réclusion cri-minelle à perpétuité. Mais leprocès s’intéressera aussi àla responsabilité de la mère.Poursuivie pour non-assis-tance à personne en danger,Caroline Letoile risque cinqans d’emprisonnement.

BORDEAUXManifestation de gilets jaunes : 29 gardes à vueVingt-neuf personnes ont étéplacées en garde à vue, same-di à Bordeaux, en marge de latraditionnelle mobilisationdes gilets jaunes. Selon lapréfecture, neuf membresdes forces de l’ordre ont étéblessés.

C’ est une affaire « extrê-mement glauque ».

Un dossier « fleuve et sordi-de ».

« Un prédateur organisé »Les avocats, qui vont inter-

venir pour les 13 victimes- 13 garçons âgés de 4 à12 ans -, devant la cour d’as-sises de la Drôme à partir dece lundi, et jusqu’à vendredi14 février, dressent tous unmême profil pour l’accusé.

« C’est le Monsieur tout lemonde de la pédophilie. Unprédateur organisé qui aamadoué ses victimes, leplus souvent des camaradesde classe de ses deux fils,pour les violer dans un an-cien garage qu’il avait amé-nagé en salle de jeux vi-d é o » , d é c r i v e n t M e sReineiger, Forster et Bistol-fi. De terribles agressions,régulières, qui étaient fil-mées.

Accusé d’être pédophile etincestueux, le père de fa-mille de Montélimar (Drô-me), technicien en informa-

tique, était inconnu de lajustice avant son interpella-tion, en janvier 2017. SelonMe Juchault, l’avocat de sonex-compagne et de ses deuxenfants, « ce procès est celuid’un homme qui, pendantonze ans, a porté le masqued’un homme ordinaire alorsqu’il était cet agresseur insa-tiable ».

« Agressé enfant »« On ne naît pas pédophi-

le. Lui-même, enfant, a étéagressé par deux adultes. Iln’a jamais pu être protégé. Iln’a jamais pu être reconnucomme une victime. Il a en-foui ça en lui et il a vécua v e c » , s o u l i g n e n tMes Flaud et Ceyte qui assu-rent la défense du quadragé-naire. « Il assume entière-ment la gravité des faits quilui sont reprochés. Le seulresponsable, c’est lui ».

Alors que les débats de-vraient se tenir à huis clos,le père de famille encourt 20ans de réclusion criminelle.

Thomas ZIMMERMANN

DRÔME Jugé devant la cour d’assises

Un père de famille accusé de pédophilie

La petite Vanille, un an, pourlaquelle une alerte enlèvement

avait été déclenchée samedi soir, aété retrouvée morte dimanche en fin d’après-midi à Angers, dans un conteneur à vêtements, et sa mèreplacée en garde à pour « meurtre aggravé » après ses aveux.

Nathalie Stephan, 39 ans, avaitété localisée seule dimanche ma-tin dans un hôtel de Nantes, ce quiavait suscité l’inquiétude des en-quêteurs. « La maman nous a con-firmé avoir donné la mort à son enfant vendredi, avant même l’heure à laquelle elle devait la re-mettre. Après une longue mise en confiance de la part des enquê-teurs, elle a accepté de leur dire oùelle avait mis le corps de son en-fant, à côté de chez elle, et a con-duit les enquêteurs à cet endroit »,a déclaré le procureur de la Répu-blique d’Angers Eric Bouillard

Lors de sa garde à vue, NathalieStéphan, qui présente des troublespsychiatriques importants, avait fourni des explications « un peu fantaisistes », selon le procureur, indiquant dans un premier temps avoir confié son enfant à une amie, puis l’avoir tué « par étouffe-ment ou strangulation ». Un mo-de opératoire qui reste encore à établir, tout comme les motiva-tions.

« Elle a fourni très peu d’explica-tions », a précisé le magistrat. La

garde à vue de Mme Stéphan se poursuit pour « meurtre sur mi-neur par ascendant » jusqu’au plus tard mardi matin. Ensuite, el-le pourrait être hospitalisée ou pla-cée en détention.

Mme Stephan était hébergée de-puis un an dans le centre materneld’Angers, un foyer pour femmes enceintes et mères isolées. Sa fillette avait été confiée à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) et placéedans une famille d’accueil, mais elle pouvait continuer à voir sa

mère régulièrement pendant un temps donné durant la semaine.

La mère avait quitté le foyer ven-dredi à 11 heures et aurait dû ra-mener sa fille à 17h30 à sa référen-te de l’ASE. Elle avait déjà par le passé ramené un autre enfant horsdes délais impartis, a rappelé le procureur, qui a décrit Mme Sté-phan comme une femme « en grande difficulté, sans réseau ami-cal ». La trentenaire avait par ailleurs déjà connu un épisode sui-cidaire il y a plusieurs mois.

Le conteneur où a été retrouvé le corps de la petite fille. Photo AFP

FAITS DIVERS Angers

Vanille a été retrouvée morteLa fillette, qui n’avait pas été ramenée par sa mère au foyer dans lequel elle était placée, a été tuée puis jetée dans un conte-neur à vêtements. Sa mè-re, en grande difficulté, est passée aux aveux.

« D ès le début, j’avais lesentiment qu’on allait

se faire balader par Servier ». Xa-vier Bertrand, président de la ré-gion Hauts-de-France, venaitd’être nommé ministre de la san-té en 2009 lorsque le scandale a éclaté. « La compassion était un mot qui leur était totalement étranger », a-t-il notamment fus-tigé, dénonçant une « volonté dedissimulation » du groupe.

Des témoignages accablantsLe procès du Mediator s’est

ouvert le 23 septembre dernier, devant le tribunal correctionnel de Paris. Poursuivis notamment pour tromperie aggravée, et ho-micides et blessures involontai-res, les laboratoires Servier sont mis en cause dans la mort de centaines de patients, traitésavec ce médicament. Présenté

comme un antidiabétique, le Me-diator était largement prescrit comme coupe-faim, pour aider à maigrir. Durant cette première partie de procès, le groupe Ser-vier a essuyé de nombreuses criti-ques venues des victimes, mais aussi de plusieurs témoins.

Le Dr Irène Frachon, qui a lan-cé l’alerte, est venue au début du procès raconter comment elle a mis au jour les décès liés au Me-diator, dans « une ambiance de pression et de menaces absolu-ment invraisemblable ». Accu-sant surtout Servier d’avoir

« acheté le silence » des victimes,elle a dit être « inconsolable ».

Isabelle, qui a pris du Mediatorpendant « onze longues an-nées », est l’une des victimes ve-nues déposer à la barre, au débutdu mois. Son médecin lui avait présenté le médicament comme le « produit miracle » pour sasurcharge pondérale. « Je n’ai perdu aucun kilo », a lâché cette ex-guichetière de La Poste. Elle qui avait un « cœur de sportif » aété opérée en 2007 pour un« double remplacement » desvalves cardiaques.

L’ex-numéro 2 de Servier, Jean-Philippe Seta, a présenté des re-grets à la barre. « Je suis écrasé, bouleversé par ce cortège de tra-gédies », a-t-il déclaré, expliquantqu’il « assumerait ». « La seule chose que je souhaite démontrer,c’est qu’il n’y a jamais eu de man-quement délibéré ou de faute in-tentionnelle », a-t-il ajouté.

À partir de la mi-février, le tribu-nal devrait concentrer ses tra-vaux sur les conflits d’intérêts re-prochés à d’anciens experts des autorités de santé, en lien avec Servier dans leurs activités.

Xavier Bertrand a témoigné devant le tribunal correctionnel de Paris le 5 février. Photo Francois GUILLOT/AFP

JUSTICE Santé

Procès Mediator : quatre mois de témoignages à chargeOuvert fin septem-bre 2019, le gigantesque procès du Mediator clôt sa première partie, consacrée aux milliers de victimes de cet antidiabétique prescrit comme coupe-faim.

À propos du déclenchement du dispositif « alerte enlèvement », le parquet a reconnu que l’issue fatale était « forcément un échec » mais qu’il avait tout de même permis de « très vite retrouver la ma-man et le corps de l’enfant ». Concernant le délai de 24 heures écouléentre la non-remise de l’enfant et le déclenchement du plan, la substi-tut du procureur général de la République d’Angers avait expliqué dans la matinée que « la maman ne présentait a priori pas de dan-ger », ayant l’enfant « de manière tout à fait légale ». « Le temps que les personnes qui devaient récupérer l’enfant se manifestent, qu’on vérifie de manière physique tous les endroits où l’enfant serait sus-ceptible d’être, tout ce temps s’écoule et puis ensuite on décide que c’est inquiétant véritablement », avait expliqué Catherine Vandier. « À aucun moment la mère n’avait par le passé mis en danger l’un oul’autre de ses enfants », a réitéré le procureur dimanche soir.

L’alerte enlèvement trop tardive ?

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25ACTU ZAPPINGLundi 10 février 2020

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Venise lance son carnaval sur le thème de l’amourLa cité des Doges, remise des inondations de novembre, a choisi l’amour comme fil conducteur du coup d’envoi de son carnaval. Samedi soir, une fouledense de touristes a envahi les quais du canal de Cannaregio, pour assister au défilé sur l’eau et aux acrobaties dans les airs. Dimanche, la fête vénitiennese poursuivait avec un autre cortège aquatique. Créé à Venise en 1162 au lendemain d’une victoire militaire, le carnaval était tombé en désuétude pendantdes décennies avant d’être remis au goût du jour par la municipalité en 1980. Durant ces deux semaines de festivités, la Cité des Doges accueille plus de3 millions de visiteurs du monde entier, pour un total d’environ 30 millions par an.

Photo AFP/Vincenzo PINTO

L’IMAGE

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26 LOISIRS CÔTE-D'OR ET RÉGION Lundi 10 février 2020

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LOIS

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Comme chaque lundi, retrouvez une sélection des sorties à travers la Côte-d’Or : cette semaine, nous propo-sons un spectacle et plusieurs concerts divers et variés.

Côte-d’Or Sélection

Que faire cette semaine dans le département ?

Le théâtre Dijon Bourgogne présente C.G.U. Performance sur les conditions d’utilisation d’Internet. Un spectacle con-çu et interprété par Raphaël Gouisset et Benjamin Villema-gne. Avec La Quincaillerie Moderne, découvrez ce que vous avez confié de votre vie aux quatre plus grandes puissances économiques mondiales (GAFA, soit Google, Amazon, Fa-cebook, Apple) à travers une performance participative.

Du mardi 11 au jeudi 13 février à 20 heures, vendredi 14 février à 18 h 30, salle Jacques Fornier à Dijon. Tarifs de 5,50 à 22 €. Tél. 03.80.30.12.12.

CGU d’après Raphaël Gouisset et Benjamin Villemagne.Photo Benjamin VILLEMAGNE

Dans l’univers des G.A.F.A.

Dans Présidents, Gérald Dahan se met dans la peau d’artistes, comédiens, politiciens et chanteurs qui participent malgré eux à une satire de l’actualité. Des imitations drôles et sans concession.

Vendredi 14 février à 20 heures, au Polygone, plaine de la Saussaie à Chevigny-Saint-Sauveur. Tarif : 25 €. Tél. 03.80.48.15.31.

Gérald Dahan a souvent une vision très corrosive de l’actualité.Photo Christophe MARTIN

Gérald Dahan, imitations tous azimuts

La Minoterie présente Spécimens par la compa-gnie La Rousse. Un garçon et une fille transgressent les interdits en s’introdui-sant dans un théâtre fermé pour répéter une scène de Roméo et Juliette.

Jeudi 13 février à 19 heu-res à la Minoterie. Tarifs : de 5 à 8 €.Tél.03.80.48.03.22.

Specimens de la compagnie la Rousse. Photo Mélie Perrin NÉEL

Des Spécimens à La Minoterie

Zutique propose une nouvelle date en lien avec The Bridge, réseau transatlantique d’échanges entre musiciens de Chicago et de France. Cette formation est composée de Marvin Tate (voix), Gerrit Hatcher (sax ténor), Erwan Keravec (cornemuse), Lia Kohl (violoncelle) et Gaspar Claus (violoncelle).

Mardi 11 février à 20 heures, Quartier Libre des Lentillères, 45, rue Philippe-Guignard à Dijon. Participation libre. Tél. 03.80.28.80.42.

Marvin Tate et Gaspar Claus font partie de l’aventure The Bridge. Photo DR

The Bridge, un pont musical entre France et Amérique

L’école nationale supérieure d’art ouvre grandes ses por-tes le temps d’un week-end.

Vendredi 14, de 10 à 17 heu-res sur réservation ([email protected]). À 18 heures : présentation des cursus Art et Design d’espa-ce par Sophie Claudel, di-rectrice. Vendredi 14 de 17 à 20 heures et samedi 15 févri-er de 11 à 19 heures, à l’En-sa, rue Michelet, Dijon. Gra-tuit. Tél. 03.80.30.23.80

L’école nationale supérieure d’art. Photo LBP/Ph. BRUCHOT

L’Ensa ouvre ses portes

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27LOISIRS CÔTE-D'OR ET RÉGIONLundi 10 février 2020

CDO27 - V1

Les Britanniques ont un talent fou. En écoutant la bande d’Ol-lie Judge, le batteur et chanteur, on pense à Talking Heads, Tele-vision, mais avec une puissance

de feu supérieure. Un vrai régal que de se laisser emporter par leur son innovant et percutant.

Pour conclure en beauté, les autres Britanniques de Warm-

duscher, groupe né du joyeux mariage de membres de Fat White Family et de Paranoid London, ont achevé la soirée avec leur son aussi puissant que

débridé. Une façon idéale pour boucler cette troisième soirée du festival GéNéRiQ, qui a en-core tenu toutes ses promesses.

Jean-Yves ROUILLÉ

La prestation des Anglais de Squid n’a pas laissé indifférent le public, qui avait très copieusement rempli la salle du Consortium,à Dijon, samedi soir. Photo LBP/Roxanne GAUTHIER

V oilà bien une soirée lors de laquelle les amateurs de

grosses guitares, de batteries qui claquent et de rythmes puis-sants et endiablés ont dû être ravis.

Quatre groupes au menu et des univers assez différents avec, comme point commun, un son rock décliné sous de multiples facettes et une belle énergie communicatrice à une salle du Consortium, où la tem-pérature est montée crescendo au fil de la soirée.

Les premiers à monter sur scè-ne étaient le duo de Bandit Ban-dit. Maeva à la voix et Hugo à la guitare, soutenus par une batte-rie et une basse puissantes, ont envoyé fort. Ambiance garage aux notes psychées pour une mise en bouche des plus exci-tantes. Le quintette des Stuffed Foxes leur succédait dans la plus pure tradition de l’esprit des seventies et de ces mor-ceaux qui durent et durent en-core.

Mais sans aucun doute, l’autre temps fort de cette soirée avec Bandit Bandit aura été la pres-tation du groupe originaire de Brighton, en Angleterre, Squid.

Dijon Festival

GéNéRiQ, ça déménage !La dernière soirée dela 13e édition du festival GéNéRiQ, samedi, à Dijon,a tenu toutes ses promes-ses. Quatre groupes sur scène, une salle pleineet du rock, beaucoup de rock, à l’état parfois brut.De quoi être comblé.

Le duo américain Ho99o9 était sur la scène du Consortium, à Dijon, vendredi soir,dans le cadre du festival GéNéRiQ. Photo LBP/R. G.

Vendredi soir, le Consortium, à Dijon, avait pris les couleurs de l’espace autogéré des Tanneries. La soirée proposait deux projets musicaux hybrides electro-rap, en-fantés par l’énergie du punk et sa rage provocatrice.

D’abord, le Bruxellois d’adop-tion Jardin offrait une version dan-sante de ce mélange. Entre passa-ges techno et housy, ses textes mi-rapés mi-chantés évoquent le quotidien d’une génération écra-sée par la consommation, la pollu-tion, mais qui refuse de sombrer en silence. Un mélange baroque no-vateur que Jardin étend aussi à l’es-thétique, rejoignant ainsi des mou-vements contestataires queers.

Place ensuite au cyclone Ho99o9 (prononcé “horror”), un duo américain qui transgresse les genres, des rappeurs qui font du punk et du punk sans guitare élec-

trique. En concert, ils sont rejoints par un batteur génial et endiablé. Ils ont sur scène une énergie et un charisme impressionnants. On les croirait montés sur ressort et ani-més d’une rage salvatrice. La foule a adhéré et le pogo qui a débuté très vite devant la scène a gagné peu à peu toute la salle. Le public a même eu droit à un court moment de répit en écoutant Elvis Presley. Le chanteur a rejoint la meute en folie, séparé la foule et l’a poussée dans un pogo dantesque.

Leur musique comme leur esthé-tique mélange le rap, le punk, le métal. Arborant un tee-shirt de Suicide au début du concert, on se dit que leur idée du chaos aurait plu au légendaire duo new-yor-kais. Une soirée pleine de vie et d’énergie qui laisse le public érein-té et ravi.

Lydie CHAMPRENAULT (CLP)

Dijon Festival

Le punk n’est pas mort

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