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1 RUE DES FOSSESSAI NT .JACQUES75005 PARIS

FEVRIER 1914MENSUELPRIX OU NUMERO: 4f

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fi H(--....__)J

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(nous sommes vos dèsirs

Les animaux savent les jeux de l'amour sans beaucoup d'éducation. d'in-formation. ,Hais /lOS enfants ... pour les intégrer à une société où l'éner-gie sexuelle est investie dans fa production el la consommation demarchandises, on leur a enlevé jusqu 'à l'envie de faire 1amour : pa-rents. maitres, éducateurs et autres médecins du corps et de' l'âme.délégués du pouvoir économique et politique se sont chargés de cettetârh«.

Or, ra braille duns le manche. el d'une manière inquiétante : ici, Wltract, là une réunion, une affiche. une fête. Une nouvelle fois aiguil-tonnée par la frustration, la répression. la limitation du champ dupossible el du temps dt!· vivre, l'hUA (;{NA 110N se réveille, crie, serebelle, se concrétise. Attention, ce débordement du rêve dans la réalitéest WI grave danger pour le système de la productivité compétitive.

Que [aire ? On ne peut plus s'en tenir à ILl répression aveugle ct au si-tence. On décide a/ors "d'informer", ct de former à une "sexualitéresponsable" menant ti la "procréation volontaire". On cree à /a hâtelm enseignement obligatoire, ù l'école. flour endiguer des actions anar-chiques, inattendues. non éducatives et anti-pédagogiques (« 'est-à-direnon castratrices], Oh dérision ! IlUS maitres à penser el agir. qui noustraitent de bNl'.\· sans affectivité, se démasquent sans fa moindre honte.CClix-là même qui #UJW; disent que l'amour n'est pas une technique,priment une informa/juil sur les questions de la procréation, et confient1(' soin de celle information aux professeurs de biologie et de sciencesnaturelles. Bravo ! Laissez-nous rire!

Gagl.lé. ..· {Jar (a punique, car après tout ces profs sont des hommes el des.femme>, .... IW." mai/res ci penser et à nous conduire créent lm "conseilsupérieur de l'information sexuelle", une nouvelle sorte de conseil del'ordre. Conun« par hasard. jeunes travailleurs. lycéens. étudiants, miti-tantes du Planning fumiliat en sont exclus dès le départ.

/:'1 voilà .'/)UIIS sa rubrique "médecine" (? ). le journal "Le Monde" nous apprend.m'('(" comme à Faccoutumée. beaucoup d'obiectivité, la décision gourer-nementale de créer ce conseil supérieur de l'éducation sexueüe.

(hl apprend que Monsieur Poniatowski Cl tenu à Ct' que les femmessoient eu forte majorité dans ce conseil (ce dont nous Ile pouvons queIWUS [èiiciter : puisqu'eltes sont traditionnellement le repos du guerrier.il CSl normal ({U 'elles le soient légalement).

rd Wl athlét e après une longue bataille. l'f!()llS;eur Lucien Neuwirth, quia tant tutte. éponge sa sueur : un l'eu victorieux, ml l'eu battu. au de-ntcurant harassé. il ,'SI évidemment d'abord député UDR de la Loire.

(Ill apprend aussi que le,')jeunes lycéens. jeunes travailleurs. étudiantsn'0111 même pas un strapontin, à croire que ces problèmes ne les intéres-~(,1I1 guère, selon les derniers SOlidages.

On apprend enfin que le Planning familial Ile fera {Jas partie de ce(·OIlSt.'i/. Les mîlitantes du mouvement de libération de la femme quiSOlI! ail Plunnim; peuvent se brosser : il y il femme et femme. 11 estnormal qu 'une femme' qui Il 'accepte pas d'être le repos du guerrier nesoit pas considérée comme une fennne.: bref. 011 peut Cil reparler:

Evidemment, c: 'est lin peu gros. Des gens se battent pendant des années.réfléchissent, agissent. 11.'"se font traiter de tous les noms et rejeter dansla JrOIl/(.' et It>silence qui entourent ces questions. "Obsédés sexuels" qui"ne pensent l{1I li ça·'. ils prennent des las d'initiatives avec des créditsile fonctionnement assez modestes (Cl récemment supprimés). SOLIS leurimpulsion, Û II/le époque ou Monsieur l1fouquin. avocat du conseil deJ'ordre des médecins écrit que "le planning comme le rocketttng et lekidnapping IWIlS vient d'Amérique", ils introduisent en Frunce les1I11l"'('IlS contraceptifs et ouvrent la porte li des discussions plus généra/essur la sexualité. Ensuite. et plus récemment devant l'exigence des fem-mes. ils .w ruile/li pour l'avortement libre et gratuit. non seulement

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dans les 11l01S mais encore dans les faits, c'est-à-dire en pratiquant ou enaidant à pratiquer des avortements, ou simplement en facilitant le départdes femmes dans des pays aux lois moins rigides. Ce faisant ils ne disso-cient jamais le problème de l'avortement de celui de la contraception etd'une sexualité épanouie qui effectivement SOfU les seules solutionsvraies au problème de l'avortement lequel est une triste réalité el nonune joyeuse rigolade.

Oui, c'est un peu gros. Et Oll pourrait protester, crier à l'injustice. selamenter. etc.:

~\'OIlS, ça 1l00IS fait rigoler. Un des principes de l'art de III guerre veutque la victoire dépende. entre autre. du choix du terrain Votre terrainIle nous convient pas. Désolés, Messieurs les Anglais, Vous Ile nous trou-verez pas sur le champ de bataille que J'OUS allez choisi. Usant de notreliberté. nous choisissons le nôtre et il IWllS importe peu d'ailleurs devous y rencontrer avec l'OS lois rigides el bureaucratiques et l'O.~conseilssupérieurs.

NOliS Ile sommes pas de ce monde pour lequel vous faites des lois. L'ill-formation sur la procréation, l'éducation sexuelle que vous prônez, neJIDUS intéressent pas.

Hypocrites. bigots. vieux matagots, marmiteux (Rabelais), ce qui nousintéresse c'est de Ile pas crever dans votre galère de tristesse, avec fricou sans fric. que ce soit le client ou le banquier qui ait te sourire. ONlV'E.V A RIEiV A FAIRE.

JVOUS I!OtÛOIlS un monde oû l'on puisse user SOif corps à plaisir, pournotre plaisir el pas pour le vôtre. La sexualité pour nous ne se résumepas ci la procréation d'esclaves de vos machines. Essayez de comprendrequ'elle ne se résume pas Iton pius ci "apprendre à faire l'amour".C'est d'autre chose que nous parlons : c'est du temps de vivre, dutemps de faire l'amour. de se parler. de se sourire, de se caresser, dejouir des fruits de la terre, du bord de l'eau, du ciel, de jouer al'ec nosenfants, de respirer lm air non pollué, de manger tranquillement demerveilleux bœufs en daube parfumés aux herbes de provence, ou desfruits de mer arrosés de muscadet. de vivre à pleins poumons notrevie, qu'elle soit courte Olt longue. de travailler pour le plaisir aJ'ec desoutils qui seront les nôtres el dont nous fie serons plus les esclaves, decréer des lieux de parole et d'action, que ce soit des salles de fête ou deslaiteries collectives, de donner ce que nous pouvons et voulons donnerde nous-même, et de recevoir .. rom; que s 'insinue sans cesse dans /lOS

relations le visage pâle de l'OS censeurs ou celui de JIOS banquiers SOli-riants ou tristes. mais toujours prêts à rendre service.

Votre monde. celui que l'OUS gérez avec vus lois et l'OS conseils supé-rieurs, est celui de la Fm du monde et de la mort. /1 est de moins enmoins le nôtre.

Nous voulons V1VR/.:,: nous sommes déjà d'un autre monde. el qui plusest nous sommes incoercibles, indestructibles, irrepressibles totalementcar IlOUS sommes ElV VOUS.

Eire libre et ne pas l'être, réaliser et investir, dépenser et économiser,faire lamour el avoir peur de faire l'amour, etc... A ).'eZ-VOliS réfléchiune fois qu'il y a en chacun de nous. deux tendances contradictoires:celle du désir el celle de la répression du désir.

jVOUS SOjt1.MES (-VOS DESIRS. Nous sommes les désirs du politicienNeuwrith. On a beau flOUS refouler, nous réprimer. on ne peut pasnous tuer : car flOUS tuer. c 'est se tue, soi-même.

Alors nous vivons, sans vous, hors de la légalité: ou plus exactement àun autre niveau qui se situe aussi bien au dedans que au dehors de ")!o-

Ire "Jégalué.

NOUS VIVONS ET AGISSONS DANS L;'- CIJAftlP DU DESIR. qui estaussi partie intégrante désormais du champ de l'économie et de lapolitique .

.Nous ferons des crèches et des jardins d'enfants, des réunions, des tractset des affiches sur la sexualué, et nous prendrons des mesures concrètes,nous ferons des fêtes et des bals. au gré de notre llifA GINA T10i\' el deIUJS besoins vitaux, que ce soit avec ou sans le consentement de l'OS loiset de J'OS conseils supérieurs.

Le poids de notre imagination explosive et délirante. fruit des désirstrop longtemps refoulés et sublimés dans Je labeur ou dans les pratiquespoliticiennes. le poids de ce monde qui se développe en marge de voslois, vous crever a.

Ce n'est pas UJT..e mouche du cache. mais un essain d'abeilles qui l'DUS

collera au train. El vous Il·a~·ez pas fini de courir dans les côtes el decréer des conseils supérieurs.

J. Carpentier - J 2.1. 74

P.s. Compte tenu des moyens mis à sa disposition, nous pensons quandmême que le conseil supérieur de l'information sexuelle pourrait enfinrégler le problème de savoir ce qui est réellement arrivé à Gomorrhe.

TANKONAlASANTE

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LEUR CONNERIENOUS ETONNERA. TOUJOURS

Les adversaires de "avortement ne sccontentent plus apparemment derécolter les signatures des notablesréactionnaire du ban ct de l'arrière-ban de la droite française. Aprèsavoir envoyé à un certain nombrede collectivités un dépliant photo-graphique en couleur présentant lescadavres de taille diverses obtenuspar différentes méthodes d'avorte-ment. c'est la traduction d'un livreaméricain que "t'association des mé-decins pour le respect de la vieulance sur Je marché sous le titre.dont on appréciera l'humour, de"Livre rouge de f'avorlemenC'. Ilaurait fatJu beaucoup plus de temps,de place et de courage que je n'enai cu pour brasser une telle sommed'inepties et d'ordures ct en fairel'analyse. Je me suis borné à releverça ct hi quelques informations sus-ceptibles d'éclairer la lanterne deslecteurs de l'K.

Qu 'est-ce 'lue la méthode par aspi-ration? "Elle est analogue à celledu curetage à cela près qu li la placede la curette 011 introduit dans l'uté-na un tube de plastique relié à Uli

aspirateur puissant. Le bébé est misCIl petits morceaux qui sont aspiréshors de l'utérus dans une bouteille':

- "Le viol Iz'a que très rarementpour conséquence une grossesse. Lapauvre fille est à plaindre, dans lamesure au moi ns où elle n'est réel-lement pas consentante, mais mo-difier toute une législation pour lintrès petit nombre de cas serait ou-vrir la boite de pandore".

- "Les raisons mentales authenti-ques qui auraient pu justifier lill

avortement sont devenues pratique-ment inexistantes. La thérapeuti-que psychiatrique moderne penn etde mener (JJJ terme normal fa gros-sesse de n'importe quelle maladementale. On peut d'autre part af-

fumer sans réserve qu'aucune ma-ladie mentale connue ne peut êtresoignée par l'avortement ",

- 44La plupart des grossesses nonJ.·OU/lle5 donnent des bébés trèsaimés':

- à propos de la surpopulation :"deux milliards d'êtres humains secoucheraient chaque soir le ventrevide, c'est un chiffre en l'air. ilimplique lin niveau de malnutrition,K)J1 pas de faim ",

- "Nous devons considérer ceci :t'avortement légal peut devenir lacause principale des décès de jeunesfemmes" ( J J.

- "Pendant les dix ails qui ont pré-cédé le massacre nazi. l'avortementà la demande (ll."I(li( préparé les es-prits à ridée que certaine vie hu-maine n'est que trouble pour sonentourage ..~

- "Quoique CQUTaJlte~et conformeaux idées reçues. Fopinion selon la-quelle les handicapés jouissent moinsde la vie que les hommes normauxmanque de fondements empiriqueset théoriques:".

- "La référence au droit de la fem-Ille à disposer de son corps .- unraisonnement fallacieux".Etc ... etc ... etc ... Tout ça est illustrépar quelques photos extraites dudépliant cité plus haut .. vomitives àsouhait. Il est toujours intéressantde connaître la propagande de sesadversaires. aussi peut-on voler cechef d'œuvre dans tous les kiosquesde gare.

Claude Guillon.(1) NDLR : Ce ne sont. en effet pas des"jeunes femmes" qUÎ décèdent â causedes avortements illêgaux (au moins unepar jour. c'est le ministre qui ra dit), cene- sont que des salopes.•.

CHEZ LES INFIRMIERES

Dédaration des Înfinnières pour ]aliberté de ravorfement et de lacontraception.

11Y a plus d'un mois. des infirmièresont reçu une lettre d'une associa-tion contre l'avortement "L'associa-tion des infirmières pour le respectde la vie.". (Cette lettre affirmaitque des infinnières dignes de ccnom ne sauraient en aucun cass'associer ai une pratique d'avorte-ments).

FACE A CES DECLARATIONSLES INF1RMIERES :

1) Constateat chaque jour.; les conséquences des avortementsclandestins (sur 800.000 avorte-ments clandestins par an, environ.5000 femmes meurent ct un bonnombre d'entre elles gardent desséquelles à vie).- le manque d'information sur lacontraception et la sexualité :

_ ['inégalité sociale en ce qui con-cerne les crèches, lés logements. lessalaires... responsables des avorte-ments difficiles· pour les femmespauvres, faciles pour celles qui peu-vent s'offrir une clinique privée.

2) Dénoncent les groupes de pres-sion qui militent contre l'avorte-ment, ces mêmes groupes qui mili-taient hier contre la con traceptionct avant hier contre l'égalité soda le.

3) Se déclarent pour la liberté del'avertement et de la contraception.

4) Sont prêtes. à favoriser ct â parti-ciper aux actions qui seront menéesdans cc sens.

MLAC.

N.B. : les mfhmières désirant s'associeri ce mouvement peuvent prendre contactavec le MLAe te plus proche de leur do-mici1e ou de leur lieu d'exercice. Voir [esadresses dans ce numéro de TK.

PETITE ANNONCE: REGION SUD DE PARIS

• Si vous ,,'ivcz. déjà Cil communauté• Si vous êtes. int~ paT le l'hénom~commun:aula.~ 4.7"" la y~ en COI1ImuBlutë,

Veoez Samedi 16 févriel- 197 ...i partir de 9 beuIes

SaDe Samt Léo. à CORBEIl.pour:- se voir el faile connaissance

URe coordination JécionaJe éventueDeécbaa&er sur des thémes libres par cmefoor.

FEVRIER 1974

Apporter ses repas de midi. ct du S4lir, insltll-ments cie musique, tricots. etc.;

Des Clés du Sud de hris..

p_~~ : Si voas vivez dé!à Cil Commuaanté,preparez. un panneau presentant 'Voire c0m-munaute.

S'adresSCI :' 123. route de MelunSAINTRY· 91100 CORBEILTél. : 499,71.14 ou 904.17.78..

POUIQUOI

Au Chili depuis le 11 septembre 1973. des. médecins sont interditsd'exercer. arrêtés, emprisonnés. torturés, fusillés.

Motif principal: ils ont refuse! de faire la grève des soins et des urgencesqui devait précipiter la chute du gouvernement Allende, ils sc sont orga-nisés contre les autres médecins pour faire fonctionner les hopitaux. lesdispensaires, [es centres de santé, ct pour y promouvoir une médecinedifférente, à caractère social ~. préventif.

On les a facilement retrouvés ... grâce a raide efficace du Conseil natio-nal de l'Ordre des médecins qui s\ ..'St chargé d'établir des listes :

• liste A : bons médecins,• liste Il : médecins douteux. invités à s'expliquer sur leurs agissemen ts.et passibles de sanctions disciplinaires ou administratives.• liste C : mauvais médecins. à radier dans le meilleur des cas, il dénon-cer et à livrer à la police militaire qui SI! chargera d'épurer - on sailcomment ._.dans ta plupart des autres cas.

Alors ici, en France. on est horrifié, on crie au scandale. on s'indigne.on signe des pétitions __. Comment! des médecins dénoncent et envoientà la mort des confrères! C'est l'abomination de la désolation ~ C'estimpensable, inimaginable!

Et pourtant. pourquoi s'étonner '!

Imaginons. Imaginons bO.OOO médecins français, dont I<Jgrande rnajo ...rité se situe tout naturellement à droite, de par Sa vocation conserva-trice et récupératrice, de par son origine bourgeoise et pctite-bourgeoi-se, son statut de notable. ses privilèges (d'argent , mais surtout de pou-voir et d'honorabilité), de par sa résistance au changement, son respectde la hiérarchie et de l'ordre établi.

Imaginons un Conseil de l'Ordre, critiqué. voire décrié par tous commeétant "réactionnaire", moyenâgeux, borné, etc ... mais qui est en faitparfaitement représentatif de la masse des médecins et de l'état d'espritmédical. Un Ordre qui prend position sur les grands problèmes de "san-té". sur la' famine, sur l'éducation des enfants, sur la Iolie. b dèlinquan-ce, la. sexualité, la contraception .., Un Ordre pour lequel le Vrai - leFaux ...le Bien - le Mal"!" le Normal- l'Anormal, le Raisonnable -le Dérai-sonnable, sont des notions claires. précises. immuables. définies selonune morale qui est justement celle de l'idéologie dominante.

Imaginons d'un autre côté quelques centaines de médecins, auxquels,s'adjoindraient des "travailleurs de- la santé" ou des "travailleurs so-ciaux ", tous partisans d'une autre médecine, d'un éclatement du savoir •d'une démocratisation de la pratique médicale dans une optique socialeet politique ouvrant des champs d'application nouveaux.

Imaginons que, sous la poussée de cette minorité. une menace dechambardement sc precise. On peut rêver : les malades reprenant le pou-voir sur leur corps, les femmes sur elïcs-mêmes, les ouvriers sur leurforce de travail, les jeunes sur leur sexualité. leur éducation, etc ...

Que se passera-t-il ?

Imaginons une reaction bien classique, un tour de vis, une épurationappuyée sur une action policière bien classique aussi: enquêtes. fiches,écoutes téléphoniques (quelle farce). délations, arrestations.

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.. 11penoet dans une instance: commune de consulter tes membres des professions intéressées et desMinistères compëtent5 sut des problèmes soit spécialisés. !iOÏt plus gèoêraux concernant plusicur5professions..

.. 11 r~mplaœ un système d:: consuhalion rondé sur le principe d·un. cloisonnemenr entre professionpar un organisme il vocation gènèrale : te Conseil Supérieur subdivise en groupes de travail oucommissions pou.r chaque profession .•

Le nombre de ces Commissions sera \TaÏscmblablement de 12. {Pédicure. Masseur Kinésithérapeute,Illfirmié:rc. Puëricultrice. Aidc-anc:slhésiste. OrthophoniSk. laborantin. Manipulateurs d"électro-radiologie. Audi¤>-procbésiste. Opticien-lunetier, Ergolooapeuk). Chacune sua divisée en 2 sections(section d'eserciee et scctioa de formation) s'occupent soit des problèmes d·organisalion de laprofession soit de caa QOI1CIerllld les études nécessaires il l'accession de chacune d·elles.

Ces cœrunissioos a>mpre.nck"ont en nombre égal des membres appartenant aux catégories ci-après :

1 - Administration et orlanÎsmes intéressès à rClerace de la profession.

2 - Médecins Întéressés Il la profession en cause,

l - Représentants de la profession considtrée.

Que fera le Conseil national de l'Ordre des rnédccins ? Mais son travail,tout simplement, na pourquoi il est fait. Réuni autour dl! son Président,en commission de travail, muni de papier et de crayons, il tracera descolonnes, ct étublira bien consciencieusement et en toute sérénité deslistes :

liste A : bons médecins, bons pour le sc rvicc,liste H : médecins douteux, invités à s'expliquer sur leurs agisse-

ments ct passibles de sanctions disciplinaires ou administratives,;~slc C : mauvais médecins. il écarter, à radier, il emprisonner.

Ft ccci. sans rèvolution, sans guerre civile, sans coup d'état, sans -effu-sion dl- sang, sans que personne fil: lève Je petit doigt pour s'en étonneret protester (il part. hien entendu. l'inévitable pétition dans le journalth! gauche bien informé J- Une action à minima quoi.

Mais ne nous ~I Ifolons pas. La liste A sera majoritaire bien sùr, De bonsmédecins on n'en manque pas en France, des compétents. des sérieux,des qui ne déshonoren t pas la profession. Quant aux autres __. justicesera faire. et bien faite. Tant pis pour eux. Tan 1 pis pour nous.

Annie Pignarre.

Les professions para-médicales

L:tNoted'Jnformation NO 96(25 septembre 1973), reproduite partiellementci-dessous. nous apprend que le Ministre de la Santé Publique vient de créerun nouvel organisme destiné à "harmoniser" les conditions de formation ctd'exercice dans. (cs professions para-médicales.

Ces professions regrouperaient, parait-il, environ 200 000 personnes. Soit plusdt.- trois fois le corps médical en exercice. Et ce n'est pas fini: la tendancegéné-rale dans le monde occidental (aux USA notamment) est de restreindrel'aceès à la profession médicale proprement dite, soit par la sélection officiellede." concours, soit par la sélection toute aussi réelle de la durée des études. dufric que cela coûte, etc. __Et comme il faut bien répondre à la demande sanscesse croissante de soins, les "professions para-médicales" se multiplient.

Jusqu'ici dans cc domaine c'était un peu l'anarchie, chacun pour soi et saflrofcs..~ion. M!lintcnant il va y avoir de l'ordre .. un ordre dominé par ce nou-veau "Conseil Supérieur". El sa position est claire : il comprendra ennombre {·gal des membres de l'administration .. des médecins. et (quand méme)dl"!'; représentants de la profession considérée. Ça fait un· tiers pour chaquecatégorie.

On n'a pas fini d'être organisés ...

IMPORT ANCE CROISSANTE DES PROFESSIONS PARA-MÉDICALES

11existe xtuelltme,.·nl sept pn.ltès$ions auxiliaires de la médeciI\C rég.kmtnties. par la loi: infirmi-ère.masseur kinèsilltérapcutc. pédicure. auiliopr ..l(hé~'ste~ orthopbomste, orthoptiste et op lieien- lunetier.

1...A:l~gi$.Laleur a donné ma: personnes pratiquant ces professions un monopole d'exercice, celui-ciconsistam en actes effectués. sur la pt.'TSOORe d"un maJlNk, génèralement à partir d'cee prescriptionmédicale.

Ces t)f"(lie~sions l'fi( pris au coers des dernières années une importance croissante dans ta distributiondes soins.

Eh r~rou~nt &'tuelkmcnt erwin.m 200 000 personnes,

D'aulfC part~ des professions para-médicalc$ non encore regJernentèes telles que celles de laborantin.m:IIÜvullllellT d·aectror~. cr.(!Of~~apclJlc. etc. prennc.nl de plus en plus d'extension,

LA DIVERSITÉ DES ORGi\NISMES CONSULTATIFS

Ces OI)?anlsmel>cunsukalifs Qn( été mis en place coup par coup. au Iar el li mesure de la rêglemen-Ia(ion SOÏl de... dlMks. soit de la profession. CeSl ainsi qu"cxiskot }.:s organismes. suh-ants :

Coaseil Supérieur <k!\ Infirmiers Cl infirmières créé par décret et charge des problèmes posés parIexerciœ de la JlI"of~on..

Conseë de Pcrfcctk.mnemcnt tics Éludes. d"lnfirmier et d'Infirmière crié par décret.

Comnussioo de contrôle des études et des stages de puéricultrice. créée par décret.

- C OOS(."Ü sepêrieur de la Kinèsithérapie.. dont la composition et les attributions éraient ;Ké\-ucs parra.rticle L .a90 du Code de la Santé Publique.

._ Conseil Supèrieur de 13 Pédicurie. dont la composition et les attributions élaient égaJcmmt prêvœspar la loi (article L 495 du Code de. la Sanrè Publique).

Conseil de ~ des études de laborantin, manipulateur. ergothérapeute, prévu pardécret. .

VERS UNE ORGANISATION NOUVELLE:LE CONSEIL SUPÊRIEUR DES PROFESSIONS PARA-MÉDICALES

Il a paru en conséquence nèœssaire de substituc:r a ces organismes divers un Conseil SupèriclIr desProfessions para-médicaks.

CeS( robjcl du d«n:t. pré-\.-itè ft' 7)·901 du 14 septembre 197.3.

l\.t. Michd Pontat·o\\"slù a eu I"occasîoo de définir lui-même les principales caracrèrisuqaes de cetexte.

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APRES "HISTOIRES D~A._." = UN AUTRE FILM SUR L'AVORTEl\-lENTLIBERTE AU FE~l1NIN,

C'est un film d'mtervention auprèsde toutes les femmes qui décou-vrent que leur revendication pourla libre détermination d'elle-mêmedébouche forcément sur un combatpolitique.

La méthode Karman est une armerévolutionnaire dans la mesure oùelle permet de créer un état de faitqui obligera te gouvernement à mo-difier la loi de 1920.

Les pratiques actuelles de la mé-thode ne sont pas une solution dé-finitive au problème de l'avortementet ne doivent pas être considéréescomme telles par les pouvoirs pu-blics.

Si les femmes découvrent que J'onpeut interrompre une grossesse nondésirée en sc débarassant de l'alié-nant complexe de culpabilité, ellesdoivent également se rendre comptequ'il faut se mobiliser cl lutter tou-tes ensembles:1) Pour l'abrogation de la loi de1920,. une loi hypocrite qui tue(dernière victime il Rouen ct Mul-house et des milliers d....autres) :2) Pour affirmer leurs droits d'êtrehumain autonome;3} Pour secouer la domination souslaquelle l'homme les maintient de-puis des siècles.

"Liberté au féminin" pose le pro-blème de l'information concernantla contraception dont les femmessont écartées et qu'elles doivent ré-clamer d'urgence.

"Liberté au féminin" montre unejeune femme qui a accepté de selaisser filmer durant son avortementpour deux raisons :

1) Pour que le temps de la bouche-rie clandestine et de la tringle à ri-deau soit définitivement révolu ;2) Pour permet tre aux femmes et:lUX médecins d'apprendre la mé-rhode Karman dans les. meilleuresconditions.

Ce film couleur explique visible-ment chaque phase de l'interven-tion.

Enfin "Liberté au féminin" pose laquestion à toutes les femmes :"Etes-vous prêtes à vous mobiliseret à rejoindre les groupes qui mili-tent en faveur de J'avortement et parlà même de la libération de lafemme 'l ",

"Liberté au féminin ~~ est un filmréalisé par AmaJvy et Polijinsky,produit par René Vaut hier.

Il est en 16 mm couleurs ct dure17 minutes, On peut se le procureren écrivant à l'adresse suivante :UPCB (Unité Production Cinéma-tographique Bretagne) B.P.119 75 564 - PARIS CEDEX 12.On peut soit le louer ("300 F), soitl'acheter ( }500 F)_

COMl\-IUNIQUE

Les organisations suivantes:

- Association Française des Centresde Consultation Conjugale,

- C.F.D.T.-C.G.T.- Confédération Nationale des As-sociations Populaires Familia1es,- Ecole des Parents et des Educa-teurs,- Fédération des Conseils de Pa-rents d'Élèves des Ecoles Publiques(CORNEe),- Fédération Française des travail-leurs sociaux,~ Ligue Française de l'Enseigne-ment et de l'Education Permanente

réunis à la Ligue Française de l'En-seignement et de J'Education Per-manente. le 12 janvier 1974, à I'ini-tiative du Mouvement Français pourle Planning Familial,

CONSTATENT que nombre d'en-tre elles n'ont pas été consultées sur

leur participation au Conseil supé-rieur de l'Informatio-i sexuelle, dela régulation des naissances et del'éducation familiale ;

que certaines organisations dont laplace leur parait évidente : FEN,MFPF, Associations Familiales, fé-minines. de jeunesse et d'éducationpopulaire, n'ont pas été désignées;

SOUHAITENT que le Ministre dela Santé Publique et de la SécuritéSociale précise les critères qui l'ontamené à choisir certains organismeset ceux-ci seulement ;

APPELLENT les groupements qui,comme elles, s'étonnent de la com-position du Conseil Supérieur, às'associer à cette demande;

DECIDENT de poursuivre leur ré-flexion commune en l'étendant àd'autres organisations qui agissentdans les domaines de l'information,de l'éducation sexuelle et de Ia ré-gulation des naissances.

Fait à Paris le 12 janvier 1914.

TAN KONAlASANTE

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-~ ,..._,. . -

••• •Jnt toujours emse

de parlerNe pas dire bonjour à quelqu'un quine vous :1 pas été présenté, c'estdépassé. Ne pas parler de sa sexua-lité Iorsqu'on vient de rencontrerquelqu'un pour la première fois esten passe de devenir désuet,

11 fut un temps où on disait: "bon-jour, comment allez-vous'! ". Main-tenant pour être dans le ton on dit :"bonjour, comment jouis-tu ? n

Ca va bien merci. et toi?

En disant cela on transgresse toutesles règles, comme ceux. qui répon-daient "ça va pas du toue' ct d'énu-mérer toutes leurs maladies.

Il est bien vu, donc. de répondreque ça ne va pas du tout, De seplaindre qu'on n'atteint l'as l'or-gasme.

Oh! le salaud .. dit Je chœur, tun'as pas eu ton orgasme, reprend-ilapitoyé et sympathisant,

Mais si par hasard, par effron terie,dirais-je, quelqu'un ose dire que çane marche pas trop mat que sommetoute les relations avec les mecspeuvent être satisfaisantes, alors lia _le chœur unanime répond que cen'est pas possible, si on insiste lechœur est catégorique: "tu n'osespas avouer que tu n'as pas d'orgas-me, tu ne sais pas ce que c?est,parce que si tu savais tu sauraisenfin que tu ne Fas jamais connu.Bref, tu n'es pas libérée ! ",

Et tout le monde de se raconter sesmalheurs sexuels.

C'est tellement toujours la mêmechose, ct le seul ct unique sujet deconversation, que ça me rappelle lessalons où du temps de ma grand-mère on échangeait des recettes decuïsin~ ct où on se racontait sesmalheurs avec la domesticité.

Là comme aux réunions uMeLeFeu

il faut, sous peine d'être exclue?adopter le langage du groupe.

L'impératif "jouissez" qui sort deces réunions, assorti de ~de toutesfaçons vous ne jouirez jamais assez"n'apparaît pas finalement, tant s'enfaut, moins coercitif que le "Il nefaut pas parler de tout çâ" d'antan.If n'en est que la proposition in-versée ...

El si ça ne marche pas il y a destas de bonnes raisons pour : c'està cause des tabous sur la sexualité ..c'est de la faute à la société et auxparents... C'est de la faute aux mecsqui nous considèrent. comme desobjets sexuels, disent les filles. Jene sais pas trop ce que disent lesmecs, sans doute ils n'osent pas diretrop souvent que ça ne marche pasparce que c'est bien ancré dans latête de tout le monde, y compris laleur, que quand ça ne va pas c'estde leur faute.

C'est parce qu'on a peur d'avoir desenfants, alors vive la contraception !Mais la contraception ça ne marchepas (cf. articles de TK) et l'échecde la contraception est un signe deJ'échec de la sexualité (re cf à TKqu "est-ce qu" on est cohérents ! ).

FEVRIER 1914

On tourne en rond, on revient aupoint de départ. si ce n'est qu'onsait que quand ça ne marche pasc'est forcément de la faute de quel-qu'un d'autre.

Alors depuis quelques temps onréclame à grands cris le droit auplaisir, le droit à la sexualité "libé-rée" et que devient-on quand onfonctionne sur le mode plaisir =sexualité ct que la sexualité est sans.plaisir! Eh bien il n'y a plus deplaisir 7 on en rejet te la faute surl'autre, et on n'a plus (IU'à avoir re-cours. à. la masturbation. Mais sansla mépriser aucunement on ne peutqu'y constater un singulier rétrécis-sement des possibilités relationnel-les, ..

La revendication de liberté sex uellcsc fait parallèlement à un mouve-ment qui consiste à éliminer de plusen plus les autres et à ne plus consi-dérer que la relation à deux.

On en vient à situer le plaisir en unlieu unique, à n'accepter qu'uneseule source de plaisir : la sexualité(génitale me demandent de préciserceux qui ont lui Reich),

Ce qui apparaît finalement c'est qued'un côté on dénonce "métro-bou-lot-dodo. mais que finalement onserait prêts à l'accepter à conditiond'avoir quand même un peu deplaisir quelque part. Et cet ultimeref uge du plaisir c' est dans l'ultimesituation où subsiste encore une re-lation qu'on la situe.

C'est dire que d'une part tout ceque nous faisons avec les autres estexempt de plaisir et' que les possi-bilités de relations avec les autressont devenues quasiment nulles.

La relation sexuelle devient alorsnon seulement la seule source deplaisir mais aussi la seule possibilitéde communiquer, sinon avec les au-tres du moins avec un autre auquelon demande de se substituer à tousles autres, et à la limite on y re.....nonce pour rester seul avec soi-mê-me.

Et petit à peti l on renonce à tousles plaisirs possibles, à tou tes lesformes de communication, à tOU$

les "faire ensemble".

Faut pas parler aux gens dans larue, c'est dangereux, dans l'absolu,et en particulier quand un hommeaborde une femme dans la rue c'estun viol- Il ne faut plus manger (.."C

dont on a envie parce que c'estpollué, faut pas militer dans un syn-dicat. c'est tous des bureaucrates.faut pas aller non plus dans un parti,c'est tous des révises. il faut toujoursse scissionner jusqu'à ce qu'on nereste plus que deux.

Partout où il y a des autres avec quion pourrait faire quelque chose etmême peut être se bagarrer. il fautpartir. Tout ce qui reste, c'est celuid'en face, avec qui on va essayer decombler lous ces vides, toutes cesabsences de plaisir, ces manques decommunication.

Mais celui d'en face peut-il comblerces manques? Et si apparemmentla relation sexuelle semble être si-non un échec, du moins toujoursinsatisfaisante. n'est-ce pas parcequ'on lui en demande trop ?

Et on en arrive même à comprendrel'échec de la contraception. Si larelation sexuelle est la seule rela-tion qu'on puisse avoir, que dumoins elle soit pleinement signi-fiante. Si déjà on ne "fait" plusrien avec les autres, que du moinsquand "on fail l'amour" on aie lapossibilité d'aboutir à une réalisationcommune qui signe l'acte accompli :l'enfant.

Et si de nombreuses femmes ontrecours à I'avortement plutôt qu'àla contraception. même dans les mi-lieux. dits "bien informés" c'estpeut-être bien pour cela. Avoir lesigne tangible d'un "fait ensemble"même si en fait on n 'a pas envie del'enfant.

La répression sexuelle n'est que ra-boutissernent d'un système rêpres-sif. Ne revendiquer avec tant de vi-rulenee que la liberté sexuelle c'està mon avis, renoncer à exiger que leplaisir soit ailleurs, dans le travail, lespectacle, la lutte, partout, c'estaccepter de rester confiné dans larelation minimale, le couple. qui estquand même le lieu d'où peul sur-gir le moins de contestation sociale,car la contestation se réduit ici auconflit. Se rallier au terrorisme del'orgasme que l'on diffuse partoutc'est renoncer aux autres.

Aline Baldinger.

EDMOND

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B"A I.IEB \~~iCCI.~ITIONBDans notre dentier numéro nous avions dit que nous aimerions parler duproblème dex vacclnatieus. Recevoir des témoignages. des prises de positions ...le problème' ne semble en effet pas simple : la liberté individuelle et fa pro-rection collective sont brandies au~i haut par des ennemis irréductibles, Laplupart des membres des professions sanitaires sont "vaccinalistes'Vça n'em-pêche pas un certain nombre d'entre eux de se faire faire des faux certificatsde vaccination. Et on vient d'augmenter considérablement les sanctions pré-vues con Ire ceux (lui refusent ouvertement ces mêmes vaccinations.

Toujours est-il (lue. pour commencer, on a déjà reçu le tex te suivant.

Votre idée de [aire le point sur It.~svaccinut ions rn 'apparu il très utile.Il l'st cu effet essentiel que l'onn 'a~ct'r(1i..' pas ou que l'un ne refusepas ks vaccina (jons sans lin mini-mum danalysc cl de réflexion.

li f;lu l essayer de clarifier ce quipeut I'è tre.

li l.~.,1 beaucoup trop facile d'êtrepour la liberté des vaccinat ions envrac ct dans l'absolu. beaucoup plusdifficile de dire pourquoi ct dansquelles pvrspectivcs.

1) La ligue pour la liberté (les vac-cinat ions s\:sl appelée au trcfois li-~tll' con lre les va0 .."ina t ions, Il est~~t:llti\..'1 dl.' voir si l't_' changementdl' (knolllin~ltioJi !\\:sl accompagnédOuu dt:mgcm~nf lk mentalité. Enr~ljt \.'Ill' continue ù affirmer 'lue IL~vaccinations ne sont pour rien tianst. diminut Ion des maknlie» in lee-tÎ\.·u~t.:!\, mais que par ailleurs cexvacci nat it Hl~ su nt dangereuses,

(\.:Ik h~~H: l.'~.donc CONTRE Il'sv~ln:;n;lIion~ : ~. laisser avoir par letlis\."uur~ t.} li \.'Ik- 1 icnt sur fa libertélit- choix S\.'rail une erreur.

2 J 1A' corps ml-llica! l'st comme tou-jours I:.il lrUlh.~~onHnt' d'individus~Iy~m( chacun ses idées sur les indi-c;lli.m~ 1."1 k:s con tre-indicauons dl'la vaccinat ion. En fait, ~()hatcml.'n'J~ corps lll~lIi~~tI est vaccinalistc maisil vaccine ~;IIIS expliquer pourquoini comment, sans expliquer les ris-l(U~S. S;IIl~ savoir non plu ...puisqu ~iln'"y ;1 P;IS J\·UllU':·(\.·s serieuse» sur Il'(aux de vaccinés, sur le t:IlIX deprotection. sur la tréqucncc des;Iù:i..knls.

." Les trusts ph;lfIn~H.·(,llliqll\.'s ontp:lr aillcur» d\~norm~s iutérè t~ dansk pn.,hl~(JiI.'. ~bis ;:i part Il.n~tilulMérieux t f{hùn~ PUlll~IJ~» dont onconçoit qllii :til inl~rl;t à Cl' quel'on vaccine le plus possible. ks ~IU-

.n ..'s laboratoires seraient en princi-l'~ I~Sl~ par k~ vaccinations si diesson t d ....i"l·al.~\.·s. tmlifl'l·n.·n ls si dl~sSùJJ l inc ftïc:i(."\.·s..

4) On peut enfin penser 1.11h.· lesvaccinations permettent d'~""ih'r lesépidcmics qui : normalement de-vraicnt accompagner l'urbanisationcroissante. Fn permettant cette ur-banisation. dk~ favorisent ft: déve-loppcmcnt du capitalisme.

Ces points Il'ont dl; avancés quepour montrer '-IUl' le problème desvaccinations n\:st pas un problèmesimple. qu'il n'est ras lin problèmeuniquement médical, ct qu'il posemême II: problème du choix th.' so-c i~·l~ que fon veut cl du commenty parvenir.

Il èsl des 1}~Yscomme les USA oula Grande Bretagne où il n'y :.1 pasd'obligations vaccinales ct l'OUrlantcc n\:sl pas le paradis,

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Le combat pour ou contre les vac-cinations Il'est donc pas déterminanten soi.

Le problème soulevé par les vacci-nations fi'est pas sans importanceni sans intérêt .ï condition de ne- passe laisser enfermer dans un pour oucontre stérile.

Je ne suis pas pou r Je BCG ou lavaccination an tiva riotique , je suispour lin système socio-éconorniqueJans lequel hl santé des gens ne sempas une quantité négligeable ct to-talcmcnt subordonnée IIkl recherchedu profit maximum.

Dans ce système la science cl lecorps médical élaborent au mieuxen contact étroit avec la populationct sous son contrôle. la meilleurestratégie sanitaire possible et la meil-leure stratégie de lutte anti-infcc-t ieuse,

H faut en effet partir de la réulité.c'est-à-din; non pas isoler un outil.les vaccins. ct le décortiquer isolé-ment. mais partir tic la réalité c'est-à-dire du risque pour les gens decout ractcr telle ou tdk mulud ic.

Ce raisonnement me semble faux:les Etats-Unis ont abandonné lavaccination antivariolique systéma-liquc, ils n'ont pas abandonné toutplan de lutte contre la variole. Encas de variole importée, des mesuressont prévues.Isolement. vaccinationdes sujets contacts ou administra-tion d'un médicament spécialisé.

Si en F rance il }I avait un cas de va-riole, saurait-on le diagnostiquer dèsles premiers jours ? Y a-t-if assezde méd icarnent spécialisé. y en a-t-il ailleurs qu'à la Pharmacie centraledes hôpitaux '?

..\utrcmcnt dit la vaccination n'estqu 'un des éléments possibles d'unprogramme sanitaire plus globale.Il n'est pas sérieux (et encore moinsrévolutionnaire) de refuser person-nellement. ou pour ses enfants, oupour sa clientèle. un des élémentssans s'in terrogcr sur les autres, sansinfluer sur les autres.

Le problème de la lutte contre 1:1variole nécessite une analyse sérieu-se :- quelle est la fréquence actuellede la maladie '!_. quel est le risque dans l'hypothèsela plus pessimiste '?- quel est le nombre d'accidentsimputable ù la vaccination ?

.. q uel est le taux Je protectionconféré par les médicaments spé-cialisés ?

quelles son t les tendances actuel-les de la recherche '! Va-t-on versun vaccin moins dangereux, peut-on

HE"""[)t Cl N bE 'I ~ Roi T'~ " A c;..lh)C., e :hE ViS.ctN'ft VE'c. VN ME' bE c.i li bE ri G-I\VCH¤" A bR.. 0 i r.=

Deux exemples

} ) la vaccination antivariolique :- elle est déconseillée aux Etats-Unis ct en Grande Bretagne. alorsqu'elle reste obligatoire en France.En France on nous disait de vac-ciner avant un an, maintenant ayantdeux ans cl plutôt entre un cl deuxans.

On pourrait dire : nos législateursne savent pas ce qu "ils veulent.d'ailleurs les Etats-Unis qui sont unpays lie pointe l'ont abandonnée.Donc nous pouvons nous aussi aban-donner cette vaccination.

penser améliorer notablement lachimiothérapie dans les dix ans quiviennent ?

IJ faut que le corps médical répondeil ces questions afin que collective--ment la population choisisse ce quilui sera le plus bénéfique. Mais pourma part je pense qu ~il n'y a de Ji-berté que collective. el qu'il nepeut y avoir liberté sans des infor-mations sérieuses.

2) Pour ce qui est de la tuberculose.le problème est beaucoup mieuxconnu et il a le mérite d'être à lafois fréquent et de poser clairementdes choix politiques.

On sait que la tuberculose restefréquente (50000 nouveaux caschaque année, 4000 morts). Onsait aussi qu'elle frappe d'abord lesimmigrés et non pas parce qu'ilssont de "race" différente ou parcequ'ils sont plus fragiles, mais parceque confinés dans des bidonvillesou dans des foyers dans lesquels ils.s'entassent. exténués par un truvailtoujours difficile, s'alimentant m3L

Mais les immigrés ne sont pas lesseules vidimes : toujours les condi-tions de vic défavorables augrnen-tent le risque de contracter cl detransmettre la tuberculose .

Le problème de lu lulle contre latuberculose ne peut pas sc résumerà être pour ou contre le BCG; cettelutte impose une luite pour un ha-bitat décent. pour des conditionslie travail supportables.

La lulle con Ire la tuberculose im-pose (comme la lutte pour la santéCIl général) une lutte contre lesexigences de profil du grand capitalct des petits profiteurs.

Dans ces conditions être pour oucontre Je BCG n'est pas le problèmemajeur ct ne peut pas être le critèrepermettant de reconna itre les pro-gres, s isles.

Je me sens solidaire de ceux qui sou-tiennent res luttes de la elusse ou-vrière ct de toutes les couches dela population, q LW ces gens SOientpour ou contre le RCG.

Le débat par rapport au BCG peutavoir J'intérêt de démontrer un desaspects des carences en matière desanté. Il ne doit pas être le centre àpartir duquel nous porterions uneappréciation (ct nous envisagerionsune sensibilisation) sur la santé ct lapolitique en général,

Jean-Pierre Lcllouche.

l'HANDICAPE MECHANT

Un nouveau journal fait par fe co-mité de lutte des handicapés. Pre-mier numéro, parution fin janvier.Il est fail par des handicapés pourdénoncer leur marginalisation ct leursurexploitation ducs au système ca-pitaliste.

Au sommaire de cc premier numé--ro = un essai d'exph(.. ...tion du rejetdu handicapé, un historique sur ...cintd'actes scandaleux commis par des.handicapés et la naissance des co-mités de lutte. des dessins ...

Pour en savoir plus, procurez-vousce premier numéro (un franc seule-ment). Ecrire à AUERBACHER.,59, rue Pixerecourt, 75020 PAR IS.Mettez plein de timbres dans la let-tre, ça aide toujours. La parutionsera mensuelle ou bimensuelle, çareste à voir. Et puis abonnez-vous:d'une part ça vaut la peine, d'autrepart c'est un placement. On est tou-jours content, après l'accident,(quand l'assurance ne parait plus sichère. mais les allocations bien mai-gres) d'avoir de la lecture un peurevigorante.

TANKONAlASANTE

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"Prenons en main notre propresanté" 't c'est le titre donné- par sesrédacteurs au dossier que nous re-produisons ici. C'est un dossierconstitué de témoignages venantd'anciens malades et de jeunes fem-mes qui jugent avoir été victimesde certaines carences dans le fonc-tionnement de la dinique.

Quelle clinique ? La vôtre peut-être ...

Cette clinique existe bien .. et lestémoignages qui suivent ne sont pasaussi anonymes qu"tiJs en ont aujoee-d'thui l'air: les textes originaux sontentre les mains du "comité des vic-times", rédigés el signés par leursauteurs, Ils seront produits en jus--tice quand le moment en sera venu.œ qui ne saurait tarder puisque I'af-faire doit venir devant Je tribunal :un juge d'instruction a été désigné.le médecin responsable de la clini-que ayant porté plainte pour "dif-famation et injures publiques ".

En attendant ces témoignages nousconcernent tous, car ils posent desquestions que chacun d'entre nousrisque un jour d'être amené à se po-ser ~ Et que les esprits forts ou lesuspécialistes" se gardent de hausserles épaOles devant certains passagesnaïfs de ces témoignages : l'igne-rance même qu"ds démontrent estle fond du problème. C'est cetteignorance des choses de la médecineet de Ja santé qui est te fondementdu pouvoir médical: elle est le fon-dement même de l"'organisation dessoins dans notre pays ...

Les défenseurs de la clinique diron1. :""Voyez vOUHIlêmeSy quelques unsde ces témoins n'ont rien comprisaux soins qui lem étaient donnés.lis ont tort d'attaquer ...", Et nousnous disons que c'est précisémentparce qu'ils n'ont pas compris cequ'on leur faisait. qu'ils ont raisonde poser des questions, et d'atta-quer quand on a fait bon marché deleurs questions, de leur angoisse, etparfois de leur- sécurité même.

FEVRIER 1914

enquête sur uneclinique au dessus

tout soup~onbien sûr...Depuis des années on chuchotait. :Ula Clmique est sous-équipée. tou-tes les préeau rions ne son t pas pri-ses avant de faire les opérations(radios nQD faites. (Jas d'électrocar-diagramme. diagnostics harifs) en-cadrement médical réduit au strictminimum .. et pas toujours à la hau-teur de sa tâche, une certaine bru-talité d'une partie du personnel vis-â-vis de ceux dont les têtes ne leurrevenait pas (en particulier beau-coup de jeunes el des travailleursimmigIés). les gens se plaignaienten tre eux .. filais ne faisait?n ( rienpour changer les choses : "que vou-lez-vous faire? Le médecin respon-sable a le bras long. c'est un person-nage influent. il est couver' parl'Ordre des médecins. la Préfecture,et les Maires de la région ne veu-lent pas trop Je bousculer pou r desraisons électorales".

A I'imtiative de pfUSÎNUS victimesde la Clinique. une enquête popu-laire a été lancée [Août-Octobre(973).

Dans une enquête IJOj)U la ire~un necondamne pas à Favanee, on poseau public une question à partir defaits qui prouvent la nécessité d'undébat publie. Et de fair, les gens sesont exprimé librement. Quetques

personnes ont défendu la Clinique.comme en témoignent les affichesmanuscrites sur lesquelles étaientretranscrits. au fur ct à mesure, lesdébats, \lai, la plupart des gensont donné des faits qui démontrentun certain nombre de carences dansle fonctionnement de la Clinique\!t de la maternité. Il est vrai queles habitants des cités ouvrières sesont exprimés avec passion. et nousIle- voyons pas au nom de quoi1I0US aurions dû nous instituer encenseur de la parole des travailleurs.C'est une question de principe:quand on commence à faire Je tri.où s'arrêter? C'est pourquoi nousn' avons rien censuré. La libertéd'expression, ç'a nese marchandepas.

Cet te enquête populaire a permisune pre-mière prise de consciencecollective dans la population .. maislimité par la nature même de l'en-quête : des affiches manuscrites nelouchent que les gens du voisinagedu marché su r lequel elles ont étéfaîtes.

les choses en seraient peut êtrerestées lâ si le docteur n'avait pascommis la maladresse d'intenterune action en justice : rien de telpour relancer u!"! monvement ! Ce

monsieur doif être bien sûr de lui.lui qui prétend exercer son métierà la "satisfaction générale" de sesclients. Mais si tel é-taH bien le cas,comment expliquer que le publicse soit exprimé avec tant de colère ?

En portant plainte, Je docteur s'estindirectement attaqué à toutes lesvictimes de la Clinique et de la Ma-ternité. Nous devons donc nous dé-fendre, d'abord en recueillant d'au-Ires témoignages. Mais. bien évidem-ment. nous ne pouvons nous con-tenter d 'une défense dans un cadreexctusivement juridique: quand labourgeoisie attaque les travailleurs,ils ripostent en constituant un mou-vement de masse.

C'est justement ce que- nous devonsfaire maintenant: nous devons exer-cer un controle sur tontes les prati-ques médicales effectuées dans cet-te Clinique. et surtout. prendre enmain notre santé. car notre corpsne doit plus appartenir aux "mar-chands de santé", mais à nous-me-mes, en particulier en luttant surles causes de beaucoup de maladies.à savoir des conditions de yje trèspeu favorables à l'épanouissementde notre santé.

Le Comité des victimes.

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Témoignage de Madame P. Témoignage de Monsieur S.

Le 14 août 1972, mon fils Daniel,19 ans, blessé à l'épaule à la suited'une chute en Mobylette, a étéconduit d'urgence à la Clinique parun voisin.

Le 22 juiUet 1972. Je petit Bruno,âgé de deux ans ct demi, a par mé-garde avalé du White Spirit. Envoyéd'urgence à la Clinique, celle-ci setrouvant la plus proche du domici-le familial.

Arrivé à 17 h 15 à la Clinique enurgence, AUCUN MEDECIN DEGARDE PRESENT. C·était.un sa-medi. L'infirmière de garde voyantla Maman cn pleurs, lui dit: "Detoutes façons il n'en n'a plus pourlongtemps à vivre ~donc laissez-letranquille",

Après avoir téléphoné à une ambu-lance, cet te dernière transporteBruno à Fernand Wida] à toute vi-tesse. Puis, dérouté par radio, l'am-bulance l'emmène à Trousseau: làil est SAVVE DE JUSTESSE aprèsplusieurs lavages d 'estomac, et dessoins intensifs. C'est un petit gar-çon qui. pendant un an. gardera unétal de santé assez précaire FAUTEDE 501 NS IMMEDIATS.

Le Docteur de service 4L reconnuque le jeune homme a cu la clavi-cule cassée. Le Docteur a proposéfhospitalisation. Vu que Daniel,qui cherchait un emploi, n'était pas.assuré social. le Docteur a deman-Jë 100 F. par jour pendant 10jours. J'ai refusé, vu que mon sa-laire ne me permettait pas une tel-ho' dépense ; j'étais if ce moment làouvrière-nettoyeuse d'escalierd'ULM, payée à la tâche, 494 1·:pat mois pour ]08 he-tues de travail.

Le Docteur a alors remis un suppo-sitoirc .il Daniel ct deux cachets decalmants ct lui a demandé de fC:VI.,'"

nif le lendemain à 9 h 15 l'our pas-scr une r~ldi(J, Pendant toute la nuitmun fils a beaucoup souffert.

(Ju:md nous sommes arrivé le len-demain à la Clinique, la personnedu guichet m'a dit : "Le radiolo-~'lh~ u'cst pas là. Dt: toutes façons,

_ pour des personnes de votre genre.

1qui ne peuvent pas payer, il ne res-te que l'Hopital".

i Je lui <Ii répondu qu'on aurait pumc le dire Il veille. plutôt {lue delaisser souffrir mon ms sans luidonner Ir moindre soin pendantroute Iii nuit.

Témoignage de: Mme li. L.

"rai été opérée l~ 13 février 1962à la Clinique pour une appendicite.Je me plaignais de douleurs dans leventre. Réponse de l'infirmière en~hef, MI~ L. : "\,OUS êtes biendouillette ~ H. AUCUN EXAMENPRE-OPERATOIRE N'A ETEF ALT : ni prise de sang, ni électre-cardiogramme, or j'ai un groupesanguin très rare : AB.

Lors de l'embolie (obstruction d'unvaisseau par un camo! circulantdans le sang) qui s'est déclarée unesemaine après l'opération, il m'afallu fa respiration par oxygène. 1LN'y A VAIT QU~UNE SEULEBOUTEILLE POUR L"ENSEMBLEDE LA CLINIQUE. Lors tlu retraittic la bouteille d'oxygène, l'infir-mière m'a déclaré : "Espérons <lut!vous n'en aurez plus besoin .. car ily a un opéré de l'estomac qui en abesoin et à. <lui nous devons la trans-férer". Il me fanait une surveillanceconstante. os IL N'y AVAITQU"UNE SEULE (NFIRM)El~EDE XUIT. De plus, des travauxétaient effectués :l côté de machambre, des. travaux de maçonne-rie. Le professeur L ... de PAR IS.demandé en consultation, a confir-ml- la nécessité du silence absolu.Juste avant l'opération. j'ai reçudes piqures destinées à m "endor-mir, qui ne m'ont fait d'ailleurs au-cun effet. Une infirmière m'a trans-portée sur un charriot au bloc opé-ratoire, Dans J'ascenseur, Je Doc-leur nous a rejointes et il m'a (je.mandé : "est-ce bien vous que jedois opérer? - Bien sûr oui !..,ai-je répondu, Puis le docteur sur-enchérit : "Et de quoi au fait ? ",Je lui ai répondu, quelque peuétonnée : "Eh bien, Docteur, del'appendicite, et regardez l'ovairedroit". Le plus grave. c'est querétais soignée au Tromexane (mé-dicalement destiné à dissoudre le.caillot de sang). Ce médicamentm'étais donne si généreusement,QUE MON SANG NE COAGU-LAIT PLUS QU'A 6 %, alors quele taux normal est de 100 %. A lasuite de Quoi le Professeur prit leschoses en mains, et dosa correcte-ment ce médicament très dange-reux.

:\,;,,:\,. mon voisin nous sommes alorsp;Jrti :t rhùpttd voisin. Arrivés àri iùpit~l. k~ médecins onl aussitott~1ÎL passa une radio à Daniel, sansm0m~ BK' demander si j'avais de..,uoi payer. ct a~ lui ont fait toutk~ soins nécessaires,

Je suis retournée dix jours plustard avec Daniel ;j l'Hôpital. Quandils ont appris ma situation financiè-re difficile, rAssistant du Docteurm'a dit "puisque dans votre situa-lion Ilnancière vous ne PC)UVt;Z paspayer, j'annule votre dossier depaicmcn t".

.'\ l'hôpital. les soins ont (olé irupec-cables, mais faure de soins immé-diats, l'épaule reste lègércment dé-fOCII't:',,·. ,\ certains moments il ensou Iïrv encore.

Témoignage de Monsieur Yves S.

Je soussigné Yves S. demeurant ""',déclare avoir ét~ soigné à la clini-que pour une brûlure à la maindroite le :!8 décembre J 97'2.

Les soins qui ont été donnés l'ont~lé relativement correctement.Toutefois je tiens à faire remarquerune certaine pagaille dans le servi-Ct: d~s soins, puisque j'ai été con-fié il une jeune fille inexpérimen-tée (lui m'a demandé où se faisaitune piqûre antitétanique. hésitantentre le dos et la cuisse. Ayant op-té pour la cuisse, cette jeune filleme ra plantée dans la cuisse, s'ab-sentant cinq à dix minutes environpour me redécouvrir allongé. uneseringue pendante enfilée dans lajambe.

Ccci mis à part. les soins apportésont été corrects.

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En conclusion, il ressort :

l jqu'aucune précaution n'a été pri-se en cas d'accident ;

2) que le. personnel de garde étaitsingulièrement limité ;3} que l'équipement était à cetteépoque notoirement insuffisant;

4) que le personnel s'exprimait par-fois avec une certaine légèreté;5) que le Docteur a commis. un cer-tain nombre de négligences.

Térncignage de Monsieur R.Jl.

j'ai été victime d'une chute de So-lex début septembre 1972. un ven-dredi. rai été transporté à la Clini-que. Endormi aussitôt on a procé--dé ù la réduction de. la luxation del'épaule. Je me plaignais de fortesdouleurs à la poitrine, il m'a étérépondu que c'était une déchirure.

J'ai quitté la Clinique le lundi avecl'assurance de retrouver la normali-sation de mon épaule après desséances de "musculation" et la pos-sibilité de disputer une compétition(je suis. marathonien) le samedi sui-vant.

Hélas les douleurs à la poitrine per-sistaient ct je suis retourné à la Cli-nique au milieu de la semaine com-me prévu pour enlever les bandesadhésives qui m'immobilisaient. Enfait il n'a jamais été question deluxation accromio-claviculaire etd'une fracture de la côte, très dan-gereuse pour un coureur, qui ontété constatées par une radio ulté-rie-urement.

Avant de consulter deux chirurgiensje suis retourné à la Cliniq ue où ilm'a été répondu: "si c'est un acci-dent du travail, je vous fais une de-mande de pension". Ayant eu unmois d'arrêt de travail, inutilement,j'ai subi alors l'opération qui m'aredonné l'usage normal de monbras.

J'ai repris mes activités normalesdepuis le début mars 1973.

Témoignage de Madame S., dont lasœur Jacqueline, est décédée le 14octobre 1972, des suites d'une opé-ration à la Clinique.

Le 13 octobre, ma sœur m'a accom-pagnée à J'aéroport où je travaille.JI était 14 h 50. Nous étions envoiture ; elle m'a déposé et ellem'a dit : "je m'absente une heurect demi, deux heures, le temps depasser une visite médicale chez lagynécologue, et je reprend le tra-vail. Préviens la géran te, pour qu'onme remplace."

A cette époque, Jacqueline étaitanxieuse. parce qu'elle avait été al-taquée par un inconnu trois semai-nes auparavant. Elle était déprimée,elle avait des pertes blanches, elleavait besoin d'être mise en confian-ce, d'être rassurée.

Elle a passé une visite médicalechez la gynécologue. Celle-ci n 'arien trouvé d'anormal, elle lui aprescrit une simple ordonnance.Mais, une fois arrivée à sa voiturepOUT retourner à son travail, aumomen1 de démarrer, elle a étéprise de malaise. Affolée, elle estretournée chez la gynécologue. Ccl-le-ci m'a téléphoné pour me direqu'elle a pris l'initiative d'envoyerma sœur à la Clinique, en 'lue dela mettre en observation. Elle aajouté qu'elle lui a fait une piqûrepour la détendre.

Arrivée à la Clinique, ma sœur m'atélêphoné en me disant qu'elle a cuun malaise ct qu'elle a très peur.Au téléphone elle m'a parue dansson état normal. Elle m'a demandéde venir la voir le lendemain.

Le lendemain, vers onze heures eldemi, je me suis présentée à la Cli-nique. Quand rai vu Jacqueline, el-le a sauté hors du lit, ct elle a étésortir du tiroir des feuilles de la S.5., pour obtenir un arrêt de travailde quelques jours. C'est à cc merment là qu'elle m'a dit qu'on allaitlui faire une cœlioscopie. Je lui aidemandé ce que c'est, Elie m'a ditque d'après le Docteur cc n'estrien du tout, qu'une incision auventre pour faire une radio. Com-me on lui a dit que c'est une inter-vention très ordinaire clic s'est lais-sée influencer. Pourtant, quand mamère a été la voir vers 15 h 30, masœur lui a dit qu'elle avait deman-dé de quitter la Clinique, mais leDocteur aurait insisté. pour qu'ellereste. Pour la mettre en confiance,il lui aurait fait admettre que l'in-tervention ne présentait aucun ris-que. Ceci a été confirmé par la voi-sine de lit qui nous a déclaré : "V o-tTC fille a voulu quitter la Clinique,mais le Docteur s'y est opposé, ctil a Influencé votre fille, qui a fina-lement accepté.

Ma sœur a été transportée à la salled'opération à 15 h 30. Ma mère aalors demandé à la voisine de lit deJacqueline comment se fait-il qu'onne lui ai fait aucun examen, et qu'onl'ait transportée directement à lasalle d'opération. La voisine de lita répondu qu'elle supposait qu'onallait sûrement lu.i faire les exa-mens dans la salle d' opéra tion elle-même.

Dans la cham bre, juste avan t d' ai-ler la transporter, on lui a fait deuxpiqûres au bras. Ma sœur a deman-dé à I'inflrmière : "pour quelle rai-son on m'a fait deux piqûres !lIOISqu'à ma voisine de lit on lui en afait deux". L'infirmière lui a ré-pondu qu'une piqûre était destinéeà la fortifier, et J'autre à l'endormir,

TANKONALASANTE

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;,

Elle est entrée dans la 5311ed'opë-ration à 15 h 50. Elle en est sortieentre 19 h 45 ct 20 h, pour êtredirigée sur J'Hôpital dans un étatdésespéré.

Ma mère est restée pen dan t toutce temps là entre la chambre ct lecouloir. Elle était très inquiète etdemandait constamment des nou-velles de sa fille. On lui disait :"Bientôt votre fille va sortir". Vers19 h - 19 h 30. le médecin est sor-ti de la salle d'opération, Il a de-mandé si la famille était toujourslà. 11 a dit à ma mère : "votre fillea eu un arrêt cardiaque. On lui afait des massages. Maintenant elleva bien, je peux vous annoncerqu'elle a fait pipi. On va J'envoyerà l'Hôpital.; ",

Vu la gravité de la situation, [a fa-mille a préféré envoyer leur fillea Fhôpital Ie plus proche.

Dans Je cas d'une opération grave.il faut au préalable deux signatures.celle de la malade et celle d'unmembre de la famille. Dam ce cas,non seulement aucun membre de lafamille n'a été consulté au préala-ble, mais on ne sait même pas sinotre fille a signé I'autorisation depratiquer la cœlioscopic.

D'autre part, pour toute anesthésie.toutes les analyses doivent être fai-tes. surtout si la Clinique n-a pasde salle de réanimation. On ne de-vrait même pas anesthésier une per-sonne si l'on ne dispose pas de sal-Je de réanimation. Dans le cas deJacqueline, sachant qu'elle avait eula veille un malaise, ils n' on t mêmepas cherché à en connaître les cau-ses",

Témoignage de Monsieur LP.L

Mon fils a été opéré (,'1) 1971 del'appendicite à la Clinique. rai de-mandé si on lui avait fait un élec-trocardiogramme, on m'a répondu:uNO~. Or ilmira été dît qu'avanttoute opération un électrocardio-

. gramme devait être fait, faute dequoi l'opération peut être mortelle,car le malade peut être CARDIA-QUE OU AVOIR UN SOUFFLEAU COEUR

Pourquoi la Clinique n'a-t-elle pas.fait d'électrocardiogramme à Illonfils, mettant sa vie en danger. simon fils avait eu un problème car-diaque, qu'est-ce qui se serait passépendant l'opération? Il risquait lamort, et comment l'aurait-il sauvé?U faut pour cela une salle de réani-mation, toutes les cliniques n'enpossèdent pas ; est-ce que la Clini-que en possède une avec tous lesappareils et le personnel compé-tent nécessaire au fonctionnement?

J'ai besoin de savoir pourquoi onopère sans être sûr, et pourquoi lavie des malades est mise en dangerde mort inutilement.

FEVRIER 1914

Témoignage de M.Q.A.

Reconnu par le Classement Profès-sionnel comme ne devant plus exer-cer une activité debout. rai deman-dé au Bureau de la Main-d 'Oeuvre,avec cerüflcat à I'appui, un travailassis ou semi-assis, Le Bureau a dé.claré ne pas être en mesure de meprocurer un travail de ce genre. raitrouvé un travail comme manœuvreà une Cartonnerie. Je travaillaisconstamment debout, neuf heurespar jour et je souffrais sans cesse.

La directrice du reclasscmen tm'ayant conseillé de me mettre encongé de maladie, lai pris le morsaux dents. je suis allé voir le méde-cin. Il m'a vivement conseillé deme faire opérer des varices à la Cli-nique. Pendant l'été 1969, j'ai été

. pris en charge par la Clinique, Quia procédé à I'opération des varicesdes deux jambes (17 ouvertures).Avant l'opération, j'ai demandéd'office à ce qu'on procède il unexamen de mon sang, Ils ne vou-laient pas. le faire. prétendant quej'avais une mauvaise circulationsanguine. J'ai dit que ne n'étais pasd'accord. rai insisté pour qu'onme fasse cette analyse.

Dès le lendemain de l'opération.ct PENDANT PLUS DE SIX MOISrAI BEAUCOUI~ SOUFFERT. raidu mal il faire la rééducation demes jambes. PAS DE SOINS POSTOPERATOIRES. Sous les genoux.j'avais de gros bourrelets, la. plaieavait été cousue avec du fil ordinai-re : J 'avais l'impression d'avoir étérecousu comme un lapin. Les mol-Jets ont été litéralemcnt agrafésavec des agrafes iden tiques à cellesque j'utilisais à la cartonnerie! Dela vraie ferraille! Pendant huitjours, j'ai terriblement souffert. Casuppurait, IL Y AVAIT ERUPTIONDE SANG NOl R. L'infirmière medonnait des calmants et des suppo-sitoires pour atténuer ill douleur.Une heure après j'avais autant mal.On me disait: "il faut laisser lesplaies sc cicatriser, il n'y a qu'à at-tendre. Il n~y a rien d'autre à faire",

Au bout de dix jours, fen avaistellement aSSè7. de cette. clinique,que rai décidé de la quitter, en medisant que les soins, seraient meil-leurs à la maison. Ils ont insistépour que je reste, mais comprenantleur stratégie, rai passé outre. Ilsm~on t fai t signer une déclarationpar laquelle ils déclinaient touteresponsabilité: el ils m'ont fait unbulletin de convalescence pour unmois. Or. ma rééducation a dernan-dé beaucoup plus. d'un mois ....

En 191Q j'ai été demander à la s.s.de partir en cure, Ils Dl"ont envoyéà OLETTE. près de· Perpignan. Toutétait très bien. la nourriture et l'air ;ce n'était pas Fendroit adapté à larésolution de ma maladie ; c'estdans un centre thermal que fauraisdû aller. Donc j'estime que la S.S.est aussi fautive. Au bou t d'unmois, ne voyant aucune améliora-tion à mon état, je suis rentré.L'année suivante, je suis allé dansune maison de repos. La nourritureétait très mauvaise. Le chau ffageétait hors d'usage, en plein hiver ;il Y avait des vols, des bagarres. Aubout d'un mois, j'ai fait ma valise.rai porté plainte, d'autres l'ontfait également, maintenant la filai-son est fermée.

Depuis un an rai de nouveau mal.Je sui~ allé voir le médecin de laClinique qui m'a dit : 041c ne vousconseille pas de vous faire opérer

de nouveau, il y a des risques". Taidit au Docteur que si c'est pourrester estropié avec une jambe rai-de". cc n "est pas la peine. Mon mé-decin m"a alors envoyé à l'hôpitalvoisin. On m'a dit: "Vos jambessont effectivement en mauvais état.Qui vous a opéré ? ". J'ai répondu:·'A la Clinique". Le Professeur 3

poussé un : uHUM ! .,désaproba-teur ~et il a accepté de me prendreen charge.

Le contrôleur de la S.S. a déclaréque malgré l'état déficient de mesjambes, j'étais en mesure de repren-dre mon travail, Or il a omis de re-garder mes radios et les certificatsde mon médecin traitant qui lui,a reconnu de l'arthrose, ce qui veutdire début de paralysie. A la suitedu refus du contrôleurs MON PA-TRON AC1UEL M'tA SIGNIFIEMON LICENCIEMENT. J'ESTIM ECE LICENCIEMENT ABUS]F~ etrai déposé une plainte auprès duProcureur de la République.

En cc moment je n'ai plus de salat-re, donc réduit à la misère, ma fem-me est obligée de faire des ména-ges ; or nous avons plusieurs en-fants à charge. Très peu de ressour-ces, donc on nous prend pour lesdéchets de l'humanité. Quand onest en bonne santé, les patronsvous consomment comme de lavulgaire marchandise et puis quandon tombe malade A CAUSE DESCONDITIONS DE TRAVxn, ilsvous prennent pour un malade ima-ginaire et ils vous rejetten l commesi on était juste bon pour la pou-belle. D'autre part, j'estime qu'unepart de responsabilité incombe à laClinique. Je considère qu'ils n'opè-rent pas dans les meilleures condi-tions possibles ; la preuve ~ c' est querai beaucoup souffert après I'opé-ration, et j'ai encore des séquellescinq ans après.

Il y a deux ans, toute la France aversé de l'argent à J'UNICEF pouraméliorer l'équipement médical, Lamédecine a peut être fait des. pro-grès. mais nous, là où nous sommes,on en est toujours au même stade;surtout pour les pauvres minablescomme nous. On est bien obligéd'accepter ce qu'ils veulent biennous donner. A mon avis, il ne de-vrait pas exister de tels établisse-ments, que le gouvernement auto-rise. ou sur lesquels il ferme lesyeux. Résultat : c'est nous qui ensubissons les conséquences. Lest ladéchéance humaine, alors qu'à I'é-tranger il existe de meilleures con-ditions de soins ct de traitements",

Témoignage de Monsieur LV.

je soussigné L.V., ayant été hospi-talisé le 16 février 1973 pour uneintervention ci la suite d'un abcès àla coJonne vertébrale ai constatéune négligence professionnelle ence qui concerne les soins qui au-raient dû. m 'être apportés, c'est-à-dire : absence de piqûres post-opé-ratoires ayant pour but d'empêcherl'infection: d'autre part. ma mèreayant signalée à l'infirmière en che-fqu'il fallait me mettre des gouttesdeux fois par jour: car je venaisd'être opéré d'une tympanoplastie,je n'ai pas reçu ces soins. M'enplaignant à l'infirmière. je me suisvu répondre qu'elle n'avait il rn'ap-porter que les soins correspondantaux opérations faites chez eux, CI;!

qui démontre une faille profession-nene.

Je reconnais que la Clinique n'offre- j'pas tes conditions de calme e-t de 1repos qui auraient lieu d'être pourtout centre hospitalier. D'autrepart. je n'ai dû ma sortie qu'au faitque mon médecin de famille s'estétonné auprès de- ma mère, quiétait aller le consulter. du fait quej'étais toujours hospitalisé, l'abcèsétant ouvert et l'hospitalisationn'ayant plus. lieu de ~ prolonger.

Arrivée là-bas, rai été examinée p:11une- sage-femme qui rne dit 'lUT': létravail est commencé. mais que (~.Iii serait très long.Al:! h 45, une in firmière Hl'injcc-te une piqûre. Dans I~ courant J~l'après-midi, les contractions corn-mencèrcnt à se faire sentir jusqu'ausoir 21 h ; elles étaient espacéesd'environ cinq minutes. Li, k rné-decin arriva, m'examina et dit àl'infirmière dt! me donner un som-nifère pour la nuit. je me suis e-n-dormie ct le lendemain. plus. aucu-ne contraction. Je suis. restée septjours ainsi. sans que- l'on me diseoù ça en était et me faisant unit'piqûre par jour de pénicilline. ctvers. les derniers jours deu x corn-primés de "pentricine" par jourégalement.

Je tiens à signaler que pendant lestrois jours de la Pentecôte. person-ne ne s'est occupé de moi, saufune sage-femme qui a entrouvert laporte de la chambre (mais n'estmême pas entrée) pour me deman-der si j'avais besoin de quelquechose et c'est tout !

Au bout du 6ème jour, le docteurest venu avec une sage-femme etordonne pour le lendemain une ac-célé ration -du travail. Mais le 7èmejour. rien n'lest venu. Alors le Doc-teur a trouvé bon de me renvoyerchez moi en disant que. ça viendrai fbien tout seul, bien que la pochedes eaux soit "fissurée". par con-séquent avec des risques d'infcc-lion. et bien qu'ils connaissaient.dès mon arrivée en clinique, que lebébé était mort,

Chez moi. rai fait revenir mon mé-decin traitant qui me fit envoyerdans une autre clinique, où le- bébéest né, mort naturellement à septmois de grossesse.

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.____..f

J

Témoignage de Mme M.D.

Le mercredi 3Q avril 1969, vers4 heures du matin, j'entrais à laMaternité, pour accoucher de mondeuxième enfant. La malchancevoulu l que ma fille naisse à 8 heu-res du matin. heure à laquelle lepersonnel de nuit est remplacé parune nouvelle équipe. la sage-rem-mc était par ailleurs très occupéeavec une jeune maman qui JCCOU-

chait très difflcilemem d'un pre-mier bébé. Ma fine vînt au mondetrés rapidement : on m'a alors lais-sée immédiatement seule, grelot-tant de froid car je n'étais pas. cou-verte. ct ccci pendant environ unehe u re. Au bout de Cl! lemps. la sa-~t:"-ft.:mllle vint ... enfin ! _.!tH..' fui-re les points de SU'Urt' indipensa-hks ct me III it dans l'ascenseur, de-hou 1, accompuguèc sculcmcn t parune lemme dt' ménage, pour ft'-

mon kr dans ma chambre, .IU JL'U-

xièrnc étage,

•••

Tèmoign ..ge dt." M. e t Mme B.

Enlrée" à la Clinique en J 973 (juin),pour une césarienne prévue pour lelendemain ;j 8 h 30. Jusqu'à cc sta-de. aucun problème. opérationdans les normes uest dl' naissance)0, siège complet, bassin limite,grossesse à terme ; poids de l'en-fant : 3,100 kg. cri de suite, noncyanosé, non réanimé t A notertoutefois un an après la césarienne,la cicatrice laissée est toujourshOUISOU née L'l d'un rouge violacé.

Une semaine plus lard. après avoirrepris son poids de naissance. J'en-fant a commencé cl vomir ses bibe-rons (un dimunche). Le lundi matin,ccci a ~lé signalé au docteur. quia donné la Gélopecrose dans les bi-berons. Le bébé a continué {. vomir.

A noter dans cette clinique dl"s ho-raires très irréguliers entre chaque:tétée. Des changes toutes les troisheures. Une chose importun le, tousles bébés étaicn l changés DANS LAMEME PIECE, SUR LA MEMETABLE ET LE PLUS SOUVENTDEUX PAR DEUX. Le tout parun pcrson nel bien souven t incorn-pètent et renouvelé sans arrèt. Per-sonnel de garde de nuit très insuf-fisant : une infirmière par étage etune sage-femme pour fou te la ma-ternité .

L~ mardi matin, lors du change, lapuéricultrice s'est rendu compteque sa jambe droite restait pliée ctqu'en la remettant droite l'enfantcriait. Le Docte-ur a ordonné uneradio - faite à l'exterieur. car ilIl'y avait pas de salk de radio dansI'étublisscmcnt -. Le pédiatre étantprévenu le mardi soir par le Doc-teur, qui lui. ne voyait rien sur lesradios, est venu le lendemain :2 Jjuin vers ] (")heures. Après un rapi-de diagnostic (paralysie), il a aussi-tôt fait diriger l'enfant sur I'Hopi-tal Trousseau. L~lon a tout de sui-te vu ct diagnostiqué UIlC A RTHRI-TE DE LA HANCHE DROITEAVEC STAPHYLOCOQUE. Le soirmême t'enfant a été ponctionné etplâtré, donc très vile.

L'cnfunt est resté hospitalisé unmois cr demi. Après avoir réussi àfaire admettre qu'il était préféra-ble, pour l'enfant comme pour lamère, de faire soigner l'enfant à lamaison, cl après nos soins vigilan ts

reconnus par les médecins del'hôpital . et tout cc que l'enfantnécessitait ayant été fait, J'enfantrisque de boiter.

Ccci nécessite encore actuellementun appareillage de nuit, qui tientles jambes. de l'enfant bien en pla-cc.

Au mois d'aout ct ensuite au moisdt! novembre 1969, je suis obligéede consulter un gynécologue car.depuis l'accouchement. je n'avaisjamais vu de cycle normal. Aucunegrossesse cependant. Après un pre-mier traitement hormonal de deuxmois! négatif. je passe une hystéro-graphie. II sc révèle alors que l'uté-ms est complètement atrophié ctn'est plus qu'un muscle mort. Legynécologue me dit que je' suis de-venue stérile (j'ai à ce moment-là25 ans). La cause de cette stérilitéest le cure tage subit 10 jours aprèsl'accouchement: "grave erreur deracler un muscle à vif', me précisele gynécologue.

n me propose de consulter un spé-cialiste à Paris. Ce professeur pensequ'une intervention peut éventuel-lcment réussir ct redonner vie àl'utérus. Je suis opérée Je 9 mars1970 il l'hôpital. opération quis'csr révélée par la suite un succès.

J\,'!lO;:UX affinner quc jc n'ai vu hl:-.age·Icrnmc ensuite que pour lessoins indispensables, une ou deuxfOIS par jour. .l'ai cu une seule roisla visite du Docteur, qui s'est con-knlé ,Il' regarde r le bébé. Aucunautre soin ni surveillance médicale.

L: 5l~n".. jour apres l'accouchementjv ~OllITr~lis \.k violent, ....s douleurs-Ian:.. Il' ventre. Très lard le soir,.it' si~n:Lk ces douleurs :1 la garde th:nuit qui IHI: donne l!CS su ppositoi-rcs dl' s:.Jlgyd~tL Le lendemain. lég~~-rr Iièvrv d 1oujou rs quclq Ul'S dou-ku rx. La ~a~,.:·fL'JlHlIC \'ÎtLU L me tù-k le n'ni re et me dit que c'est nor-mal aprl· ....1" naissance d'un dcux iè-rn 1..' 1..·1I1~1IJ1. Le Docteur vient ~galc-menl d mv rai t la mèmc réponse.;\UI.1'11 cx anu-n ~yn~'Lol()g.iqut:! IJn'y 1.."11 .:.IU]";J d'ailkurs p:LS jusqu'àmon d~p~lrl h..' mercredi 7 mai. hien1jU\.· je penit- toujou rs un peu JI:

~i'l~ \'1 qUl' k' ht'h~ n'ait p;JS repris:0;011 poidx li...' naissance.

I~\.·nl rù' ;', 1.1 maison, je cunt inuedl' souffrir. D~Ul~ 1,1 nuit du ') mui.~l~ dt'd;irlLnt un Iortr fièvre cu mè-IIll' 1t.·JIlp ....~IU'une hémorragie. LeIlIl·dl.."cin ;tppd~ dl' (oule urgencem'envoie \_'U martcrnité. accompa-!~'h··,"'d..· ma filk que j'afbitais. [1",,'mnk· qu Il y ait cu un peu de pa-niqu« :1 mOI1 arrivée : je suis restéeun 1l)1I~ moment dans l'ambulance.l'.u lin on m 'aHon~l'~1 dans 1I11~ cham-hr,' du kr ~ I~I!!L' rseul étage qui. jeI.T'lis. a\';tÎl droit :i une infirmièr ..'puericultrice). 1:II~lIikje subis un~'lH't'I;t~t'(pr.ltiqlll ..~ par le père durtlL'd\'cin lk LI clinique. àg~ dt:pJu~ tk SO ;1l1~ l. Mes :~"u\'\.·nirs de<..·l·ll~ journée sont as~.1 impréciscar j'dai:- mal \.·n point. J r..' me ré-\ ...'ilbi~ StlU~ t ra ns fusion sanguinec_il" reçus un litre dl' ~lflµ').

L,' k'nlkmaill .. ic demandais ~I;' qui:-;'d;tis p~ls~é. Hlc mc répond qu'ild:JÏI ~ans doute reste "quclqu. ....S de-hri-," ... l'I "que je ne serais pas I~l.dans \.'I..'t ~·tat si j'avais pas~~ lesjours suivant mon accouchement ilson ~iag\.·-·! J\.' mc souviens l'onhien de ("I.:tll' phrase GU. sur Il' mo-nient ,,'lk m'a beaucoup ~hOqLl1!C.

J~ suis restée à la maternité jusqu "ausamedi 17. Le ~O ou 1'-"~ l au ma-t in. de nouveau b(,~tUCOUp de fièvreaccompagnée d'une hémorragie. Re-départ prccipiré vers la Clinique.J'y reste jusqu'au mardi ~7. Je n'ysubis aucune intervention :j\! suisrestée sous perfusion plusieurs jours.rai eu affaire â un médecin. maisje n'ai jamais. pu obtenir ta moin-dre précision.

10

·'1 Pour conclure, je voudrais faireressortir la question suivanteD'OU EST VENU CE STAPHYLO-COQUE PLACE DANS LA HAN-CHE, après la CESA RIENNE, alorsnormalement cc microbe s'attrapelors du passage dans l'utérus '! CESTAPHYLOCOQUE NE SERAJT-IL PAS DU A UN MANQUEI)'HYGIENNE DE LA MATERNI-TE?

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Permanence : jeudi 1S h à 16 h.Courrier: Yannick Pelit B.P. 117030015 NlMES.

FEVRIER 1914

31 - HAUTE GARONNEMLAC: 14, rue de l'Etoile3 ( TOULOUSE.Permanence: lundi 18 à 20 11-

32- GERS

33- GIRONDEMLAC : Local Frères du Monde202, rue de Pessac33 BORDEAUXPermanence : samedi t 5 à 18 h,

34- HERAULT• ILAC : BP 2108 - 34 MONTPELLIER(courrier)

MLAC : Au Planning familial : JO. rueChaptal - 34 MONTPElliER.

Permanence : lundi 17 :i 19 h.

MUC : Planning Familial ; 2 rue Rellio34 BEZJERSPermanence: vendredi ]5 à. 17h.

44- LOIRE ATLANTIQUE

MLAC : Librairie 7 J29, rue Jean Jaurès -- 44 NANTESPermanence : mardi 18 h 30 - 19 h,

CHOISIR : Librairie 7129, rue Jean Jaurès - 44 NANTESPermanence : mercredi J 7 à 20 h.

samedi )4 à 17 h.

PLANNING : 2. rue du Château44 NANTESPermanence: tous (es JOUIS de 14 à 18 h.et samedi toute la journée.

45- LOIRETDedours Claude: 1..rue des Pervenches45380 LA CHAPEllE ST. MESMIN.

49 - MA1NE ET LOIRE.GALAC·CllOJSIR : 28. bd. Descazeaux49 AJ'lGERSPermanence : vendredi 1&à 2.0 h.

35 - ILE & VILAINECHOISIR: 13. rue St: Michel35000 RENNESPermanence : jeudi 1g à 20 h.

37 - INDRE ET WJREATLAC : 44~ rue Losserand37000 TOURSPermanence: samedi 14 à J 7 h,

38-· ISEREMLAC· CHOISIR: 36, rue Lesdiguières38 GRENOBLE - Té). 44.44.79.

Permanence: lundi - mercredi à 18 h 30.

GUe: 10,Galerie de r Arlequin· 3èmecoursive m2 socio. - 38 VILLENEUVE..Permanence: lundi 17 à 19 h.

jeudi 15 à 17 h et 20 à 22 h,

41- WIRETCHERMLAe : Mme Estéoule Sibili37. rue Manin - 2ème étage _. 41 BLOIS.

Permanence: mardi 20 à 22 h.

PLANNING FAMILIAL: Bourse du TI3-vail, SaDe du Prud'homme, Place Louis XII41 BLOISPermanence : samedi 14 à 16 h 30.

PLANNING FAMILIAL: Centre Social,PIace Mirabeau ZUP Sud - 41 RLOLS.Permanence: jeudi 1.4à 15 b.

42- WIREGLACSN : 8. rue de l'Epreuve42 SAINT ETIENNETous les jouIS de 18 à 20 h.Samedi 9 i 17 h,

Pl....Ar-.'NINGFAM1UAL: Centre SocialJanet -1 J~ Montée St, Maurice49 ANGERSPermanence • lundi et Ier, :sème samedidu mois i4h 30 à 17b.

CHOISIR: Courrier Odile Croise- Il. rueGuittet - 49 ANGERS.

51- MARNECJ{OISIR: Iû, rue du Chatelet51 REIMSPermanence: mardi 14 à 16 h. - vendredi18 â 2Crh.

54 - MEURmE & MOSELLECentre d'intormarion sexuelle : 1. ruede Haarlem- TOUT JI .- 54200 VAN-DOEUVREPermanence : samedi 15 à 18 h. - mardi20 Il30 :i 21 h 30.

PLANNING : 98. avenue de la République54 JARVILLE

Permanence: lundi 17 à J9 h . 20 h 30 à21 h30.

PLANNING: Bâtiment ·'Le Cèdre Breu.~·Entrée 7/9 Le Haut du Lièvre - 54.Permanence : jeudi de 20 h 30 à :! 1 h 30.

59- LILLEMLAC; 160 rue Barthélémy Delespaul5911LLEPermanence: samedi de 17 à 19 h.

PLANNING: 59. rue Faidherbe59 LILLEPennaneoce : jeudi 18 JI 30 à 20 h.

6.1 - FLERS10, rue de la République _. (,1 FLERSPermanence: mardi 14 à t6 h . vendredit8à 20h.

62 - PAS DE CALAISMLAC : Léa et Jacques Degardin . 74, Bd.des Alliés - Bloc 3 [entrée JO du bd. ci-dessus) _. 62 SAINT DM ER

64 - PVRE1':EES ATLANTIQUESMLAC - PLANNING: l7. rue Emile Gui-chenné .. 64 PAU _Tél. 27.94JJXPermanenœ : 14 ta 30 à 16 h 30.

66 - PYRENEES ORJENTALESMLAC : 29. me Dagobe rt66 PERPIGNA1"\;Permanence: mardi 14 ci 16 h - jeudi 17 ;i19h.

69- RH.ONECHOIS.IR _ MLAe: Secrétariat. lh coursLafayette 69003 LYON

CHOISIR - MLAC : Secrétariat ÇhC7.Maud GriUet • 29. rue Olivier de Serres6.9 VJlLELJRB.AJ~NE

7 J - SAONE ET LOIREMLAC : I3.P. t 11 .. 71 CHALONS. S!SAONE.

12- SARTHEMLAC : 40, avenue BolléeTl LE MANSPermanence : samedi l4:i 16 h.

13- SAVOIE.CHOISIR: K_avenue de la Plaine74 AKNECYPermanence : LWHli 14 à ~O h.

76 - SEINE ~l-\RrrIMEPLANN(KG : 9 bis rue Paul EdmondFlamand - 16 ROUEN - Tél. 70.86.90 .

80- SOMMEMLAC : Salle MNEF Campus Chemindu Thil 80 A~tIEI\!S_Permanence ; mercredi 15:i 1s h.

83- VARACAC CHOISIR: BP 30 ..- ~3 TOULO?\

84 - VAUCLUSE~ILAC: 11 place des S Pilats84 AVIGNONPermanence : jeudi 20 h 30.

MLAC: Salle municipale de réunionAvenue du Général Leclerc-84 PERTUISPermanence : mercredi 18 à lO h.

gs- VENDEECHOISIR: 56. avenue de l'Europe ZFP85 POITIERSPermanence : mardi 18 à 20 h.

CENTRE SOCIAL CLOS GAUTHIER85 ST CYPRIENPermanence ~jeudi 1g à 20 h.

90 - TERRITOIRE DE BELFORTOiDJSIR : MaÎson du Peuple

Permanence: samedi 14 â 16 h.

Cette liste est incomplète.certaines des pemlanences 1ne pouvant publier leur adresse. 1

17 janvier 1974.

Il

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.'. :>. ;-.- ,:.,.~., ••

prendre en main sapropre évolution

Comment l'individu peut-il transfor-mer son envrronnement ? Par envi-ronnement s'entend la totalité desinfluences sociales, humaines, phy-siques, que chacun ressent duns savic quotidienne. Comment arriver àêtre l'architecte de sa vie. de sonépanouissement, au lieu de subirpassivement IL.'S pressions de sonln ilieu comme un bouchon ballotepar les vagues '? Ces questions nesont point du domaine de l'abstraitoù de I'ucadérniquc, mais. sc po-.sent à tous d'une façon aiguë com-me condition de bonheur et de sur-vie dans la vic quotidienne. Celapeut prendre la forme d'une rocher-che d~ logement, d'emploi, de pro-blèrnes affectifs, familiaux, de con-Htls avec les ad ministrutions, dedifficultés psychologiques en soi-meme où par rapport à son entou-rage, etc. ..

Nous allons là vers une nouvellescience encore en formation, cellequi nous perme HrJ d'aborder avecune attitude scientifique les obsta-des ;Î notre développement person-nel dans la vie de chaque jour.Tout change, évolue, se transforme.Alors pourquoi ne pas prendre enmain la direction de ces transforma-lions cn soi cl autour de soi '!

Viser ~ichanger l'univers n 'est pasréaliste. mais nous pouvons com-11l,,'Ik:Cr :'. comprendre nos attitudes(,'1 il les. contrôler afin d'affecterIavoruhlcmcnt notre milieu ambiantimmédiat. comme on guiderait soncanoë il travers les récifs cl les cou-rants. Encore faudrait-il savoir rd-mer. connu itre les principes de lanavigation. étudier les écueils, lanature des obstacles. la directiondes courants. Cct h! jeune sciencede r homme, visant à l'objectivitéct ~...la compréhension des procès-sus lanl intérieurs qu'extérieurs, :iL""

ra une synthèse des sciences socia-les et psychologiques, prenant l'êtredans sa totalité. dans son actueli.JU~""SÏ bien que dans son potentiel,De plus elle fera I~ pont entre lesprincipes d'harmonie, d'équilibre.de rythmes naturels. dans la physi-que. la chimie. la biologie cl leursm..nilcstations dans les activités ctk-s relations humaines, dans le mon-tk psycho-social.

Déjà un premier pas a été fait pourdécouvrir, dégager et appliquer à lavic courante les principes dynarni-sauts qui peuvent permettre à cha-cun dt' mieux sc connaître, demieux s'exprimer, ~t de modifierfavorablement son existence. Cetcntraincment pratique se fait engroupe d'environ lO personnes seréunissant deux fois par semaine,deux heures paf séance, pour étu-dier différentes techniques de libé-ration personnelle et utiliser ces"outils" quotidiennement, chacundans son contexte particulier, pourréaliser les buts qu'il ou qu'elle alibrement choisi. Cc cycle de déve-loppement personnel. déjà pratiquéavec des résultats positifs à Lon-dres, est repris, enrichi par de nou-velles connaissances ct découvertesdans les sciences humaines, à Paris.

Après une demi -heure d'expositiond'idées utiles, de moyens permet-tant la réalisation de soi ii partir deS3 situation actuelle, chacun peutlibrement décrire cette dernière. etles difficultés qu'il rencontre en

12

route. les problèmes qui I'empè-chent d'aller plus loin en ce mo-ment précis, ensuite le groupe uti-lise ses talents collectifs pour pro-poser des alternatives. trouver unesolution" ou procurer des informa-tions. pertinentes.

ü!Ue approche étant nouvelle enFrance, il n'est peut-être pas facilede la décrire où de la saisir dansun si bref article, vu l'étendue etles nuances de cette "mobilisationconstructive ....face à la vic. Un oudeux poin ts essentiels peuvent néan-moins être indiqués en (lassant.

Tout ce que nous voyons autourde nous n'est que la matérialisationd'une (ou plusieurs) idée, qu'ils'agisse d'un avion, d 'une maison,d 'une structure sociale où d'un sty-le de vic. La manifestation reflètela qualité et la nature de l'idée. Or,la question qui se pose est : com-ment changer J'idée afin que la"condensation" ou "crystallisation"soit bien faite ct bénéfique '! C'esten travaillant avec. la dynamique de1'esprit que nous pouvons faireéclore les projets de nos désirs, ccqui n'exclut pas (au contraire)l'étude ct l'action pratique pour réa-liser nos conceptions. Nous sommestrès conscient de l'influence et duconditionnement du milieu ; néan-moins, "concevoir autre chose" estle premier pas vers un changement,l'activité réfléchie ct systématiqueétant le levier.

Un autre point fondamental c'estque] 'homme actuellement n"utilisequ'une infime fraction de son po-len ticl et que chacun de nous peutréaliser des choses qui dépassenttout cc qu'il pourrait imaginer. Lastimulation de notre imaginationcréatrice nous permet de découvrirde nouvelles possibilités face à unproblème donné. Cela reste il sui-vre par une étude totale de la si-tuation. avec mise en marche sys-tématique des étapes à franchirpour atteindre le but voulu.

Aussi. L'1! que l'individu seul n "arri-ve pas à faire peut être fait par ungroupe, grâce à des techniques decoopération ct d'entre-aide pratiqueune ambiance communautaire (sansforcément vivre sous le même toit)et une stimulation d un encouru-gernent mutuel, une inter-fertilisa-tion d'idées et d'informations uti-les. etc ... Ensemble on peut plusfacilement sc déconditionner, sc re-créer. sc marrer. S~ découvrir soi-même ct sa vocation et faire unbouquet de connaissances vécues.

D'autres aspects à explorer sont:l'utilisation de l'énergie ct sa trans-formation, énergie vitale que cha-cun possède mais qui est souventgaspillée ou mal canalisée ; l'imagede soi ct le complexe d'inférioritéla communication efficace sur Jeplan personnel ct collectif ; lesprincipes qui régissent l'équilibreémotif; la dynamique de la moti-vation.

Ceux qui s'in téressent à ce program-me d'auto-développement peuventme téléphoner à Paris à NOR. 48.67afin de prendre contact, où m'écrireau Journal qui transmettra.

Emmanuel PETRAKIS.

,SANTE

Parler d'Inégalité devant la mala-die et la mort peut paraître étonnant.Pourtant, le système de santé aetuet,procédant, lui aussi, du système ca-pitaliste et·de la même loi d'airain dupro!it, produit ses ec nantis" et seslaissés pour compte M.

La reconnaissance théorique dudrojt de tous à la santé, le dévelop ..pemenl spectaculaire des posslbiU-lés de la médecine moderne, et lagénéralisation de la protection socia-le, confèrent à "inégalité socialedans ce domaine un caractère parti-culièrement choquant et dramatique.

L'éloquence des chlffres évoque àpeine la brutalité des faits ; on peutaffirmer en effet, sans réfutation pos-sible, que le capital fixe prévisionnel-lement la durée d'existence des dif-férentes cJasses sociales. Dans sonsillage, le système de santé assure lapérennité des différences devant lamaladie, la mort et a fortiori la santé,quand bien même par ailleurs il con-courrait à l'amélioration globale del'espérance de vie· des chances desurvie.

•••Si les co.nditions de mortalité du mo-

ment se maintenaient, pour 1 000 hom-mes vivant à 35 ans. 720 survivraient

à 70 ans dans le cas de fa catégorie la plusfayorisée, 500 dans celui de la plus défavori-sée, c'est-à-dire la catégorie des manœuvres.A catégorie socio-professionnelle constante,par ailleurs, les salariés du secteur publicpossèdent une espérance de vie plus élevéeque leurs homologues du secteur privé. Quel'on ajoute que l'éventail se réduit avec l'age.c'est-à-dire que la mortalité des manœuvresrapportée à celle des cadres supérieurs dirni-nue de moillé environ quand on passe de 35ans à 70 ans, et le doute n'est' plus permisquant à la responsabilité des oonditions detravail et des risques professionnels danscette inégalité fondamentate.

La r.sponsabliité des condilionsde travail

et de. risque. prof.ssJonna ••En effet, cette cause apparait comme la gé-

nératrice primordiale de l'inégalité devant lamaradie et la mort.

il ya d'abord la liste officielle de~ maladiespr-ofessionneiles, telle la silicose, que [es ml-neurs ne peuvent faire reconnaître à son tauxrée! : mais il existe bien d'autres maladiesdues au tr8'olait : les maux d'estomac et trou-bJesdu sommeil des 3 x 8 ; la fatigue nerveu-se, les dépressions dues au travail au rende-ment et à la chaine : les angines, sinusites etbrcnd1ites dans le bâtiment: l'arthrose, lesrhumatismes. Jes varices dans tes conserve-ries notamment; les problèmes nombreuxdes personnes qui travaillent avec des pro-duits toxiques : rougeurs, boutons d'huilas,brûlures. eczéma, asthme, etc.

En outre, aujourd'hui. l'accident du travailn'est plus tellement fortuit : ra nécessité degagner de l'argent (ou de ne pas en perdre)oblige le salarié à pr-endre des risques.

~Iultat : un salarié sur dix. en moyenne,est victime chaque année d'un accident dutravail {en fait un sur hUit si l'on ajoute lesaccidents de trajet), Depuis 1969, les acci-dents du travail tendent à devenir plus graves,ce qui coïncide avec des hausses de producti-vité particulièr-ement fortes. Le taux de gravitédes incapacités temporaires (IT) et l'indice degravité des incapacités permanentes (IP)augmente lenlement mais sûrement.

La répartition professionnelle des risquesrappelle également. le caractère particuliè·rement dangereux de certains secteurs: sixbranches emploient 46% des effectifs et re-présentent un danger supérieur à la moyenne.Parmi elfes, le secteurbânment et travaux pu-blics reste un .secteur fatal ~3 morts par jouren moyenne et trente mine accidents gravespar an. Si la métallurgie la suit pour le nombrede décès. elle est .. proportionnellementmoins dangereuse. que la branche des pler-reset terres fi teu, c'est-à-eire les carrières. leverre, la céramique (deuxième quant à la 9ra-vitédes lncapacltés ternporaires). ou cene destransports (deuxième quant à la gravité desincapacités permanentes}.

Sinistres records qui démontrent. s'il enétait besoin, que les conditions de travail sou-vent pénibles, insalubres, dangereu.ses, abru-tissantes, qui sont le lot quotidien des travail-leurs manuels notamment, provoquent uneimpossibilité de vivre normalement dans letravaitet en dehors du temps de travail. et uneusure prématurée qui empêche te travailleurde sauvegarder sa santé, de jou ir val ablementde sa retraite ou m!lme d'y parvenir ...

Le daaaement polHlque de. maI8dle.~ou l'InégaUt6 devant 1•• progrès

de la médecine

Ce faisceau de détermirldtions sociales défi-.,it un véritable classement politique des ma-ladies et de "espérance de vie, sur lequel lesprogrès les plus spectaculaires de la méde-cine sont dès lors pratiquement sans effets.

Certes, il est des maladies dont le poIds sefait sentir uniformément sur les individus : lestésfons vasculaires, cérébrales, tes maladiescardiaques par exemple. (la tuberculose. lecancer, la cirrhose du fois et l'alcoolisme,sans parler des suicides et des accidents ...atteignent particulièrement les classes défa-vorisées (el notamment les manœuvres. lessalariés agricoles et tes O.S.). alors que Jes.techniciens el les cadres supérieurs n'ensont victimes Que dans une proportion deuxfois moindre.

C'est que - et les chiffres en témoignent -l'innovation en matière de santé na constituepas un progrès vers l'égalité devant la mala-die.

UN EXEMPLE : LII mortalité annuelJe partuberculol8 re.piratolre était d'environ 100pour- 100000 habitants en 1945 en France.Elle décrut régu 1ièrement pou r attejndre 10 en1968. principalement sous l'effet des antitu-berculeux et de la vaccination BCG obligatoi·re. ttAais, alors que dans les générations pas-sées la phtisie touchait plus uniformément lesdiverses classes sociales, les manœuvres sontmaintenant les '1i-:times d'élection de la mala-die (7,5% des dëcès dans cette catégorie luisont imputables contre 1 à 3% des cadres

TANKONAlASANTE

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, ,...LES INEGALITES

moyens aux lechniciens}. alors même qu'ence domaine fa médecine est censée dlsposerde l'arme absolue. Cest que "intendance nepeul pas suivre dans un système de santé quiminore systématiquemenl la dimension so-ciale de la maladie,

C'est ce qu'exprime le ProfeSSeur Gentilinilorsqu'il dé.c1ar-e. è propos de ta situation desémigrants contractant une tubercuJose enFrance :. à présent. la tuberCulose n'est pasun problème de médecins mais d'entrepre-neurs ... l.'image du travailleur d'outre-mer;suie« malsain, importateur de maladies ne ~siste pas, eneffet, àl"éluda médicale. Celle-cirévèle, au contraire, les effets néfastes -du mi-lieu européen sur l'état de sanlé originel etl'équilibre psycho-social des migrants. en ra~son surtout. des condilioflS d'existence et detravail auxquelles ils sont soumis (forte pro-portion d'immigrés dans les travaux rebutantsel dangereux tels que travaux du b31irnent elpostes d'O.s.).

les conditions d'existence départagentainsi les. individus devant la maladie commedevant la mort. établissant dès lors une simili-tude frappante entre le prix de leuf' vie et lavaleur de leur torce de travail

Autre exemple : La mortalité Infa.lle et.·espérance de vie

Que les lares héréditaires. les malforma-tions congénitales. les décès consé(;lJtifs auxtraumatismes de I"accouchement (mortalitéendogène) atteignent à peu près égalementtoutes les catégories sodales. c'est indénia-ble : mais. ce qui ne ..est pas. moins, c'est quela mortalité exogène (notamment affectionsrespiratoires ou alimentaires) estilltant tout lelot des pfus défavo~. Ainsi, les enfants œrnanœUVnlS seront-ias 4- • 5 fols plus touchésque les enfants des indusuiels. cadres supé-rieuf'S. professionS libérales ou gros commer-çants,

Les taux de mortalité infantile selon ta caté-gorie sOcio-professionnelle du père présentel quelques exceptions près la même confor-mation que ceDe dégagée à l'examen de tamortalité différentielle des adultes. et, onconstate encore une fois, qu"elle est forte-ment liée à ce qu'il est convenu d'appeler la- pyramide sociale ... L'écart relatif entre lesdeux extrêmes (cadres supérieurs d·une part.mineurs de l'aulfe) est de 1à 3 pour la morta-lité totale. de 1 à 2 pour la mortalité du termois et del à 6 pour la mortalité du 1er au 12emois..

Dans l'ensemble. il est crueJlemena signifi-catif de dire l'écart des espérances de vie à lanaissance - des désespéranœs devrait-ondire - est de 10 ans entre les enfants descadres supérieurs et les enfants des manœu-vres_

Que l'on puisse hériler de la désespérancede vie tient alors au fait que le tribu payé par (emonde ouvrier (auquet. d'aprè$ ces chiffres.on peut considêrer comme appartenant lessalariés agricoles) en raison de sa piace dansle sysIéme de production se majore de condi-tions de vie assignées par les rapports de pr0-ductiOn. S11 n'y a pas àP(OfXemenI parler unecause à la surmortalité infantile, on observepar contre un grand nombce de dêlaillances~tanf dans lemanqued'informeruonetd"éduca-tion sanilaites. que dans la qualité des soinSde toute nature donnés aux jeunes enfants, etdont la somme finit par constituer un tei"rainfavorable aux accidents grayes, quelle quesoit par ailleurs la volonté de bien faire,

En fait, ('argument qui consiste à dire queceux qui sont au bas de fédtelle ont pkls à

gagner des prcgrès spectacuraires de la tech-nique médi('ale que de toute autre forme deprogrès S'xia' est spécieux. Si ces progrèsposent \;Irtuelement J"accession de tous à unvolume de biens et de services Supérieurs. cequi l'este caracléristique. c·BSI le processus dedistorsion qui, dans le domaine de ta Santécomme ailleurs. s"institue simultanément_

Lalnëgallé devant la con.omm.tlonmédicale

Dès tors, on pourrait être tenté de penserque la consommation des mêmes produits stle recours aux mêmes actes médicaux consti-tuent un facteur correctif de rinégalité socia-la~ en raison notamment de la générallsalionde ïAssurance-Maladie. el malgré le proces-sus de démantèlement dont la Sécurité sa-ci.afe fait '·objet de la part du gouvernement.L'idéologie du droit à la santé pour tous jouebien ce rOIe ; mais celle égalitarisme est toutà fait formel. En réalité il y a aussi inégalitédevant la consommation des biens el des ser-YÏcesqueproposeouqu'imposelesystèmedasanté.

Une .... g.... r6gIoUle, _ pntnIle, Dea

Les citadins des diver$es régions disposentd·un nombre de médecins 4- foïs plus impor-tant. en moyenne ,densité médicaJe 160 mé-decins pour 100 000 habitants), que les ruraux(densité médicalemayenne40 médecins pour100000 habitants) : une proportion similaireexiste pour l'ensamble des personnels sani-taires et sociaux.

Au niveau des établissements hospiteliers(b6pitaux publics et privé&. hospices. maisonsde retraite). sanitaires spécialisés et soc~Jt

FEVRIER 1914

(créches, dispensaires. etc.). mème constata\tee bien souvent un cumul des inégalités.

l'analyse par région, fait remarquer que lestaux de- croissance des consommations mé-dicales sont sensiblement identiques dans lasdiverses régions du pays, mais Que-Ies inégali-tés des nÏ\leaux de eo:nsom.l'Jlation sont simarquées que la diffusion dans les régions enretard ne leur permet pas de reiOindre les ré-gions en avance où ne se dessine d'ailleurSaucun signe de saturation. La généralisationde (oules les techniques actuellement acces-sibles est donc loin d'être appliquée è toute tapopulation.

Un. "'g.lIté éconaRÙCllle, ensuite

La fait que le niveau d'équipement existantne permette pas de dispenser, dans certainesrégions, les services médicaux. à l'ensembledes familles n'explique pourtant pas tout. Ifimporte peu. à 18fimite. Qu'un luxe d'équipa-ment prévale si la catégorie la plus défavori-Sée de la population n'est pas en mesure d'entirer profit.

là encote. force est de constater qu'ü y B

inégalité devant la c:on:sommation au senséconomique du terme Cradlat.le choix, ta pra-tique en étant réglés par le pouvoir d'achat. ledegré d'instruction. lui-même fonction de"ascendance de classe, etc·l·

Les enquêtes concordent toutes sur unpoint : la consommation médicale est d"au-tant plus forte que le niveau de vie et le genrede vie sont élevés. Une enquête pilote de l'IN-SEE effectuée dans la région parisienne apermis d'établir que le cadre supérieur dé-pensait 78% de plus que l'ouvrier pour sa san-té, Notons que les prestations del'Assurance-MaladÎetiftancées par les cotisa-tions dans la limila d'un plafOnd de salaire

mais versées indépendam.ment de ce plafond(sauf pour les indemnités journalières), cou-vrent donc des trais qui scot plus nnportantspour les revenus élevés que pour les bas llWa-nus : ily a làune incontestable redistributionà '·envers.

tes dépenses médicales totales pat pet-senne varient ainsi entre les catégories ex-IrOmes du simple au triple. du simple au décu-ple pour les soJns dentaires.. ce qui les carac-térisent encore. dans notre pays, comme uneconsommation. de luxe, Il est certain que le-prOblème de l'avance des frais avant rem-boursement est ici tort important, et d'autantplus depuis l'augmentation du Iickel modéra-teur qui résulte des fameuses ordonnances de1967.

On peut égalemenl constater de grandesvariations en ce qui concerne te bénéfice desactes médicaux (de 196 adeS de médecinpour les salariés agricoles, à 402 en ce quiconcerne les cadres SUpériSlIf'S, les ouvriersne se démarquant pas ici de façon importante,en bénéficiant da 348 actes de médecin pourl'année 62).

La même censaatation s'applique aux ana-lyses et aux biens médicaux (du simple audouble par personne et par an, des sala,iésagricoles aux personnels de service). laconsommation par personne diminue encorequand te nombre de personnes dans la familleaugmente, et ce, pour presque tous les postesde cette consommation : c'est que le com-portement par rapport à la maladie et auxsoins médicaux est différent dans les faminesnombreuses eu égarcf aux possibilités finan-eières réduÎtes (autoconsommatiOn de médi-caments notamment. pratique des soins élé-mentaires.. ete.), bien que les maladies n~y'soient moins fréquentes, tant les lammessontexposées ft la contagion.

1RAVAlI.I.BJRS MIGRANTSUNE INEGALITE SOCIALE

lllES PRONON·CEEUn tt1lemp,. pM"lculiérem6llf frepP4fJl

de "inégalité sociale dfwBtJt la maladieftt celui des travailleurs migrants. La pro-tNSeur GfJntitini. chef du $lHVic8 d«s ma-

.ladi8!J. paradJùres à la Pitit}. Saipêtrfêt"e-est Igafemenf PrMldent du Comit. m«Ji-cal« médicct-socisl d'aide aux migrants.

Qllel18 est. au-Joanf'bulla alluatJon du migrant face. lamaladie?

Prof .... ..,.GeatllMi : le trevailleu r mi-gram est souvent ~ désarmé devant lamaiadie. Plus. que d~autfes. il B besoin d'ai-de_Mais les pouvoirs pubtjcs na saisissentpas tOUjo:wfS r'imporlance de ce problème.l,smigrantsnereprésenlantpasuneforceéledorale. c'est donc pour le Gouverna-menl un problème- .mineur. El pounant,depuis une dizaine d'années surtout. lenombTe des migrants ne cesse d"augmen-ter. Cette prise cf&oonsdenca de I"opinionest OIHeshtun Iravailde longue haleine. unproblème d'éducation : c'est au momentde la scolarisation de ,·enfant qu'II faudraillui appntnd,a c-eque sont les migrations.leur n6ceult6, comment accueillir le ml-grant?

Au niveau ete.. pouvoirs publa. unnombra croissanl de médecins ne cessentd'intel\lentr._ et on commence è s'en oc-cuperun peu plu. sérieusement : à laSan-lé. au Travail •• J'EquÏpement.lll'lm6r1euf'.etc.... Mais ilfaadrai créef un organtsmed8coordinalton qui ait un réel powolr politi-qua

Quel IIMIladIH freppe" plu.partIcuI t..... __ .,

Prol Genllllni : On paut distin-guer trois ty,.. : lapathologJe d1mpon.tion - lelles .ont. par exemple 1_ maJa-d .. troplcal_ ; la patfIoiogle cracquiai-tIon.commelatuberculoseelalltresaffec-dons somatiquas conttadées an France ;

et enfin ce qua j'appaUe,aila psychopatho-logie de l'adaptation : quel est le ,enw"semant surie psychisl1\ecfu migrant de sonadaptation au travail, aux différentes col-lectivités. il .'adminiStration ?

L 1a6gef116 ana. la maladie•• I .. a. plus netle chez le. mlgratâ ...chez tes autres ~da. die h ••• -leut. 't

Prof ..... G.nllHRt : Certes. cetl&in6-galité est très marquée. Ulis. cela résulteencore davantage de l'attitude interne dumigrant face. la maJa<l1& que des condI-tions exlérieures.. En théorie. le migrantpourrait être soigné aussi bien qU'un tra-vaifleur Inrnçais ; mais dans la pratiqua,c'est autre chose : raccident est plus fré-quent. 10,,1:sirnprorn~rtt parœ que le m"grant. qui na sait pas IÎle. n'a pu voir ,.6cri""t88It • attention danger ....

En outre, quand un travailleur migrantva se faire soigner, il faut reœnnabre 'lu·iJreçoit souvenl un accueil peu bienveiJl8nt.Je n'incrimine pas la personna qui est.souvent débordé de travail et 6 qui il arrivede manquer de patience" Iw niveal cie$Soins. un médecin ne fera pas de diffé-rence entre ses patients. qu'ifs soientFrançais ou 6tnIngers.. Mais il r a tes Fe-lombéasde l'hospitalisation : tout dépenddu bon YOUIoir del'empfoyeur ~ si le 1118-l&de r8S1e longtemps hospitatisé •• risquela mise è pied et nous. somna. œllg."d'abréger son séjour au maximum"

Cequiestoerta.hl c·estqua ..... lous lespays. quels qu'Us soient. partOut, ys tou-jours vu tes nantis. les gens en place. lesnotables. contre les mÎgnlnlS : la migrantest unglneur_, Etpoultanlla migration estun ph6nomène social qlli ne ceuera des'étendra : al on ne peut ampIcher daegensjeune5.d'alleccherc:herdanaun BUlTePars .etraYaii que-leurpropce paya ne peut.ne serait-ce que provisoirement. leur of;.'rir ...Propos recueillis par Andr6le CheIIdH

Il ne faut cependant pas suœsnmercette inégalité devant ta consommationmédicale, car il est maintenant largementacquis Que rétat de santé n'est pas direc-tement lié à celle "ci. Ce facteur doit doncêtre rept'acé dans un contexte économiquequi crée 11négalilé â ,ravers. une incitationforcenée à la consommation. sans pour au·tant que t'on puisse tirer des conclusionspréciSes quant à son incidenceglobaJe surle niveau de santé de la population.

La consommation médbla : une con-sommation de classe.

Il est donc vain d'attendre de la con-sommation mèdicate un effet correcteursur les ïnègalités des situations. Elle n'no-mogénise pas plus le corps sociatque ne lefait J'école pour les chances culturelles.

Elle crêt! même une discnminarion radiocale plus profonde enlre ceux Qui saventen faire un usage rationnel et efficace etceuxqui laconsidèrenl encore comme uneréserve de pouvoir magique.

les bIens, les services médicaux. et lesbesoins de santé eux-mêmes transitent eofait de la classe dirigeante vers les autrescatégories sociales au fur et à mesure de ta.. promotion - refative de celles-ci. Le re-cours direct au pèdiatre pour 'es soinsélémentaires aux enfants. attitude 00 plus

en plus fréquente au sein des classesmoyennes, alors QU'eUe fut l'apanage de laclasse dirigeante. est à cet égard parttcu-lièrement démonstratif.

Il en ressort que nuite consomm ation n'csde chance d'être généralisée, nul besoinn'a de chance d'être saastart massivementQue s'il ne fait déjà plus partie du - modé-te ~ établi- par la classe dirigeante et a étéremplacé en son sem par une autre attitudequi préserve la distance de classe. Si bienque les besoins de santé des classesmoyennes et surtout des classes détavon-sées sont toujours, comme leur consom-mation, en retard par rapport à ceux de lacrasse dirrgeanre, en rcccunence la bour-geoisie.

La consommation médicaJe comme laconsommation en général n'est alors quele véh~le d'une ségrégation fondamen-tale préexistante qui lient à la place assi-gnée dans la production. laquelle déter-mine en Oemiè~e analyse, ~s besoens et lesaspirations rnèmes. '

De même. Sf les membres des classesfavorisées adoptent une attituce qUl peromet la prëvlsioo el la prévention de la rna-tadie. il ne peut en effet. en être de mèmepour les membres des crasses populairesen raison de tmsécunte économique qUIleur interdit t'adopnon (lune attitude deprévision. a tonton à regard de la maladie.La maladie est alors pl.us ressenne commeun etat de faiblesse. une Inaptituoe à 'aireusage de sa force oe 1ra"ail.

Un seuil de rés'gna1ion._

Ajoutons à cela, que ledegre d-mlerèt etd'attention que "on porte ault sensauonsmorbides. la douleur par exemple. et plus.généralement aux sensations corporetleset au corps lui-même, varie d'une classesociale à une autre et. plus précisément. àmesure Que l'on s'élève dans la hlérarchresocrate.

liest apparu, de plus. lors d'une enquétemenée sous n~9idedu Club Européen de laSantè. que les personnes ayant Url revenutrès faible souffrent moins Que las autresde I"ambiance des grands ensembtes, defexiguïté des logements et des conditionsde travail...

Tout se passe donc comme si les catè-gOf"ies les plus dèfavorisêesfaîsaient mon-tre d·un - seuil (le résignation -, comme Stdes sensanons sâmüaires taisaient elles-mêmes robjet d'une sètectton et d'une at-tribution diffèrenles.

Ainsi. encore une tois, c'estbien la structure de classe de la société qui induit l'iné-galité devant la santé. la maladie et Lamort.y compris pour ce qui est du domaine eut-turet. Jusqu'aux besoins. de sante qui sontsélectionnès au niveau de ta production,en vertu d'un fmpératit social qui est lemaintien d'une mëgalitè par l'intermé-d4éJH-ede la consommation, et non.. à rin-verse. en vertu de I"ascendance des rave--nus.

Par là, le même processus de rationali-sation de ta force de travail qui B été inau-gure au XIXe siècle par le système capita-liste dans le secteur de la produdiontrouve son aboutissement au XXe siècladans. le secteur de la consommation.

la menace capitale pèse &JOIS encoresur ceux qui ne possèdent pas cette forœou ne lapossèdent plus, débiles, vieil fards,aliénés. handicapés physiques. tandis quefe système de santé lient sous son controlela part humaine de l'actlvit$de productioo.

François Robin

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LAD'ALINE

PETITE CHRONIQUEBOUZIGUE

Il Y a beaucoup de gens qui ont des relations difficiles avec le corps sanitaire.Ca tombe ma! parce qu'ils ont en général aussi des problèmes avec leur pro-pre cOfJ)S ••.

Lajeune personne qui nous a fait parvenir le texte qui suit semble faire partiede cette catégorie. Après enquête on a su qu'il s'agissait d'une histoire per-sonnelle bien douloureuse : conçue dans des conditions illégitimes. et sevoyant refuser le droit â l'existence. elle fut le sujet de manœuvres abortivesprécoces . Mais la providence veillait : la main charitable d'un membre de"Laissez-les vivre" la recueillit à temps dans la poubelle où .. toute palpitanteencore. une autre main criminelle, celle-là, l'avait déposée.

Couveuse artiâcicllc, crèche des hôpitaux. Assistance publique, orphelinats,foyers protégés. Centre d'Aide par Je Travail, Ia petite Aline a courageuse-ment franchi toutes les étapes d'une réhabilitation sociale qui finira bien parlaver sa tache originelle.

C'est pour participer à cette grande œuvre de sauvetage moral que TK luiaccordera de temps en temps la place de quelques lignes, dans la mesurede l'espace disponible.

Mon voisin est venu me demanderde téléphoner pour qu'un docteurvienne examiner son pied qu "ils\:tait abîmé au travail. mais ~OIn-me il n'y connan rien il était rentréchez lu i au lieu d'aller faire cons-{••kr l'accident. Enfin je ne lui posepas de question, c'est pas mon rôle,ct je lui donne de l'aspirine, pasautre chose puisque je ne SUtS pasmédecin. je ne sais évidemment P;ISsoigner une entorse.

Et puis je téléphone à un copainmédecin qui habite loin cl qui m'jn-diquc un autre docteur voisin quej'appelle ct on me dit qu'il n'csi paslà cl qu 'il n 'est pas pos....ihlc de medonner It_. numéro J'un autre méde-cin. "U que le carnet il est dans Il"cabinet ct qu'il n'est pas possiblelie déranger le docteur. (Mon œilje me dis, jj était ~ Il 30 et le doc-teur il devait dormir avec son carnetconnue oreiller).

.h.' mc dis procédons par ordre, àha!'> les copains. je téléphone auconunissariat. Poliment je demandeune adresse de docteur, "Oui vousêtes" on 11h.' dit. moi quand on mepark comme ~;a je me braque alorsje dis que je suis lm particulier {lUIa mal ~I la jam be cl que je voudraisune adresse de docteur - quit tcz pasII me dit - Au bout de dix minu tesje raccroche. Je rappelle - je viens..rappeler pour. .. - j"';.ai pas trouvé le..·~Irnet.Alors je lui dil que la cam-pagne "Merci aux gardiens de lapaix" dk~est un peu surfaite. Pan !Il ml.' raccroche au nez. Il fini.quan ..1 même par me donner trois.adresses {sans doute qu'il avait re-trouvé son carnet) ii.ais d~ l'arron-disscment à coté. Un qui n 'était paslà. l'autre qui était en vacances. letroisième étuit parti eu visite (pourles visites :i domicile il faut appek>rla veille au soir).

Faut pa.., s'affoler. procédons purordre, je téléphone ~'IS.O.S. Ils vcu-lent bien \·cnir! El aimablementje- leur d is que c'est un accident dutravail. Alors I~" ils ne veulent plusvenir parce qu'ils ne sont pas beau-coup remboursés là-dessus !

Mais gentiment ils me donnent ra-dresse du centre médical voisin. làil, ne S~ déplaccn t pas mars ils medonnent l'adresse d'un médecin quivenait juste de s'installer, il avaitencore du temps pour faire des vi-sites. CJ \'3 certainement pas durer.

P.S.I. : Bref, c'était une entorse,je ne m 'étais pas trompée :

P.S.2. : les médicaments ont étéremboursés mais pas les coups detéléphone.

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l'autre jour je suis allée voir mondocteur. On a beau avoir la santé.de temps en temps on aime bienaller en causer avec les autres. Maismon docteur de toutes façons c'enest un qui est au courant de tousces. problèmes, je veux dire la rela-tion médecin-malade et tout mêmequ'il écrit là-dessus dans des tas dejournaux hien, el que je suis fièred'avoir lin docteur "in".

Alors de temps eu temps, commeça. pour le plaisir je vais le voir. ctil me donne quelques cachets quifont des bulles, je les prends pas ettoul le monde est content.

Alors je vais clone le voir ct commeje venais moi aussi d'écrire dans unjournal, je lui apporte mon article.el Je journal, pour lui montrer quesi lui était un médecin bien, il avaitdes clientes hien. Il LI trouvé çacharmant. Enfin c'est cc qu'il a dit.El puis après qu'on ait un peu ba-vardé de choses cl d'autres, il III 'al'ail mon ordonnance ... de calmantsct il m'u dit de revenir dans unmois! !

Alors j'ai réfléchi sérieusement surce qui s'était passé et j'en ai déduitque mon docteur il voulait bienchanger la relation médecin-malade,mais à condition que cc soil lui (luicommence. Et comme rai trouvél'idée intéressante je l'ai écrit. c'estcc que vous lisez. Non mais c'estvrai. de quoi je me mêle. prenezJonc un calmant. chère madame ...

El quand juste après avoir écrit çà,j'ai eu une fausse maladie avec unvrai symptome (une somatisationqu'ils appellent ça), il ID'a regardé.m'a dit que j'avais une drôle de têteet a pris un air scientifique pour medire que si j'avais pris mes calmantsça ne me serait pas arrivé (et pandans les dents).

savoir et travailL'a r ticle qui suit est écrit par un groupe d'infirmiers .. éducateurs. psycholo-gues du service d'enfant de l'hôpital Edouard Toulouse à Marseille.

Des sentiments. de malaise, d'nn-puissance, de dépossession étaientéprouvés cl verbalisés par toutes tespersonnes (infirmiers, internes, etc..)s'étant succédées dans le service, etce, malgré les abondantes perspec-tives et explications théoriques(théories d'avant-garde ! ) fourniespar le médecin-chef.

/\. partir de cette situation il n 'vavai t que deux issues possibles, soitsubir, se soumettre, renoncer, soitcontribuer à changer ce climat.

Nous avons essayé de lutter contrece sentiment de découragement pardes initiatives, des propositions ;mais il n'a pas été possible de mo-dificr quoi que cc soit: au contrairenous nous sommes heurtés à tousles obstacles qu'ont pu nous oppo-ser un pouvoir administratif et mé-dical tout puissant. C'est là que lemédecin-chef s'est révélé jouer unfO]C primordial: comment, en avan-çant des théories progressistes elavant-gardistes, il sc fait, en tenantcc rôle même. le collaborateur pré-cieux des intérêts de l'administra-tion et de la politique santé du gou-vernement ; ccci bien que les prin-cipes thérapeutiques proclamés s'é-Joignent. apparemment de ces inté-rets, c'est-à-dire :

- Le maintien d'une hiérarchie ef-ficace (système de notations) divi-sant les travailleurs et les maintenantdans UII étal de dépendance. Elleutilise au mieux dans cc domaine leprestige médical el le mythe du sa-voir psychologique d'autant plus fa-cilcruent qu'il n'y a aucune forma-tion valable.

Aussi sont réalisées en fait les con-ditions qui permettent le cout mi-nimum de. la santé mentale ct del'asile psychiatrique.

COMMENT UNE TELLE CON-TRADICTION EST-ELLE POSSI-BLE?

Si le psychiatre de gauche se faitvolontier, dans les institutions psy-chiatriqucs, le représentant d'un sa-voir "psy " promoteur de change-ment plus ou moins révolutionnaire,ilreste néanmoins radicalement con-servateur quant au mode de rapportct de transmission du savoir ct del'expérience : c'est lùi qui tire lesleçons lie l'expérience en J'illustrantd'un savoir dont il fait part.

L'idéologie thérapeutique avancéene lui coûte rien en ce qui concernela remise cn cause de son auréole etdu pouvoir qu ~i1 en retire ; elle nefait que renforcer le prestige de lahiérarchie en place, par un modede théorisation qui appara il, parj'ésotérisme du langage, encore plusinaccessible et indéchiffrable auxtravailleurs infirmiers.

Par là. il reste bien le gardien de lascission entre ce que l'on a coutumed'appeler la théorie cl la pratique.

Cette scission a pour fonction derendre presque impossible une éla-boration autonome de l'expérienceindividuelle et collective, aboutis-sant à un savoir issu de J'expérience,d'un autre ordre que la culture Ji.vresque proposée en modèle. Lors-que ce savoir peut se constituer,une culture seulement Iivresque perd

d'elle-même son prestige irrationnelainsi que son représentant.

Or par celte coupure sc maintientl'aliénation des travailleurs infirmierspsychiatriques par la dépossessiondu sens de leur pratique, dont lepouvoir médical prétend être le seulà même de les instruire.Cette dépossession confirme la dé-pendance (principe des notations,que J'administration a tout intérêtà faire peser sur les travailleurs)pour éviter toute remise en causequalitative du système. Elle s'ap-puie en retour, comme les médecinspsychiatres, sur la passivité ainsi en-tretenue, pOUT justifier les mesuresautoritaires.

De plus, ces idéologies thérapeuti-ques détournent de la prise en char-ge des problèmes réels posés par lapénurie de la santé et la formationdes infirmiers psychiatriques.

Elles évitent la prise en charge desréalités, ce qui serait d'ailleurs plusthérapeutique, pour nager dans lesmythes de communautés idéales.Ainsi la confusion règne. A qui pro-fite-t-elle ?

D'autre part, le pouvoir médical ensc posant à la fois en analyste et enmédecin, manie el utilise les rap-ports de suggestion ct de séductionparmi les membres du personnel,dans le sens de la perpétuation deson influence et de sa crédibilité.

n est amené ainsi à exploiter inévi-tablement des divisions parmi lestravailleurs en utilisant la dépen-dance qu'il suscite vis-à-vis de lui,à partir de son statut et du savoirpsychologique qui lui est supposé.

Les théories d'avant-garde et les dé-clarations de bonne intention récu-pèrent ceux qui s'Interrogent surleur pratique.

En conclusion, pour nous, s'il a puy avoir une ébauche d'analyse denotre pratique, c'est au prix de dif-ficultés de tous ordres, aussi bienaffectives, matérielles, que concep-tuelles.

II nous semble qu'une maîtrise dupersonnel sur la signification de sontravail ct de son expérience ne peutse constituer qu ~à «ontre-courant :

1) De la pratique séductrice et ma-nipulatrice des psychiatres. quandcelle-ci n'a pas au préalable déjàbloqué toute ouverture vers des mi-ses en question, en créant un climatde méfiance en réaction au discoursthéorisant confondu ensuite avectoute tentative de formulation ver-bale et d'analyse réelle.

2) A plus ou moins long terme, enopposition avec tout ce qui estconditionné par une administrationrépressive qui n'est que la représen-tation d'un "système répressif'.

Cette analyse nous a conduit à uneprise de conscience et à une prisede position politique qui ne peutêtre que contre tout système quidépossède, qui instaure des rapportsd'oppression ne pouvant se main-tenir que grâce à eux.

L'analyse du sens de leur travail nepeut et ne doit appartenir qu'auxtravailleurs eux-mêmes.

TANKONAlASANTE

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Des organisations syndicales démocratiques proposent aux travailleurs d'avan-cer de cinq ans fâge de la retraite (encore faut~iI y arriver •• et en fonf undlèmede lutte contre Je patronat. Gagner cinq ans. .. cinq ans d'exploitation '!Ou cinq ans de vie? Quelle vie ?

A 60 ans. un homme ou une femme. usé par toute une vie de travail, exploitéjusqu'à la moelle des os, "prend' sa retraite. Il a encore une "espérance"(sic) de •..ie de un à trente ans, .. et même davantage .. puisqu'aux journées degériatrie d'Ivry 1973, il. fut évoqué la possibilité de vivre jusqu'à 1SO ansgrâce à certaines substances (anti-oxydants, immunologie, regénération cel-lulaire ... ).

Dans la pratique, la prise de conscienœ de Tinutilité de leur vie ~"1. telle quebon nombre de retraités. en meurent dès l'année qui suit. Brusquement ilss'aperçoïYent du poids de leur travail, et de leur réelle solitude! et ça leurest insupportable.

Pour les autres, que leur reste-t-il ?

,

Sur le plan social ils perdent toutrôle productif, toute initiative, ilsdeviennent un poids, un fardeau,pour qui il faut même quêter (vi-gnctte). ll n'existe aucune structureoù ils puissent intervenir.

Sur le plan individuel, qu'est-ce qu~ilsdéeouvren [ derrière cette "retraite"qu'on leur a fait miroite ..-r toute leurvie et pour laquelle ils ont tout sup-porté .? Que de soumissions pourne pas perdre "les bénéfices don-nant droit à retraite". Avoir acceptéfaliénalion de toute sa vie, pourune retraite aliénée !

Physiquement ils sont usés, ils sontsouvent malade. Quels sont les tra-vailleurs de plus, de soixante ans quin'ont ni hyper-tension, ni maladiede cœur, ou d'articulations, ou denerfs ? ... S'Ils savent que leur viede travail y est pour quelque chose(que œ soit le travail Iui-même oules compensations qu'il a nécessité :tabac-alcool-bcuffc.i.I, la médecineréindividualise le plus souvent leurétat : "c'est l'âge". Comme si l'âgeétait une maladie! Ce "troisième"âge {! ) cn tous cas n'en est pas-unepour le capitalisme qui CD tire unenouvelle source de profits : consom-mation médicale, diététique, pro-thèses, ct mêmes voyages ou loisirs ...le capitalisme sait faire profit detous ct de toutes, il n'y a pas depetits profits.

FEVR 1ER 1974

Le Centre de recherches el de docu-mentation sur la consommation(CREDOC) vient même d'organiserun colloque à L"C sujet. On y a éva-lué en pourcentage la consommationmédicale par tranches d'âges pour1975. Si l'on excepte les très jeunesenfants (moins de deux ans) cc sontles 60-70 ans qui viendront en tête,suivis par les 1O-80~ puis par les plusde 80. Pourtant, par rapport à cequi leur serait nécessaire, persisteraune sous-consommation médicale,faute de moyens financiers ("~mêmcen augmentant substantiellement lespensions ct les aides diverses", sic),et même si la réticence psyehologi-que vis-à-vis de la médecine dimi-nue chez les générations (de vieil-lards) montantes .._

Moralement ils sont lou t autantusés, Ces loisirs auxquels ils pen-salent, pour lesquels ils ont tout"sacrifiè" ~ y compris des luttes,quel sont-ils .,

Cinéma? Lecture '!. Bien manger '!Sports"! Voyages? Tant sur le planfinancier, avec les "petits moyensde la retraite des vieux ~'~que sur leplan santé (TA. cholestérol, arthro-se, vue.i.) ils n'en ont pas la possi-bilité. Les livres sont écrits petit clcoûtent cher. Pas de diététiqueadaptée, aussi bien dans les hôtels-pension que dans les maisons de re-traite. les gares sont encombrées,les valises lourdes. Et puis mêmes'ils le, pouvaient, en ont-ils envie ?Ils ont perdu l'habitude du plaisir,du rire, du loisir, Il y a bien leplaisir sexuel qui théoriquement,physiologiquement, peut persisteret il a l'avantage d'être gratuit etsain! Parlons-en! Où en sont-ils ?

Si à 60 ans ils sont souvent encoreen couple, combien font encorel'amour '! Combien ne sont pasmarqués par l'usure du travail (faireI'amour après huit heures de chaînecl deux heures de transport - faut lefaire! ! ).

Combien ne sont pas marqués parles tabous reçus dès l'enfance etl'ignorance entretenue à ce sujet :"après la ménopause, une femmene peut plus, ne doit plus. d'ailleursn'a plus envie. .. ça fatigue, ça use,c'est mauvais pour le cœur" (süre-ment pas plus que la chaine ou Iaconduite automobile ! ! ...).

Combien n'ont pas pris l'habitudede ne plus même sc parler ? L'unet l'antre découvre en Iace de luiun étranger. une étrangère avec quiil n'a plus rien de commun (quoid'étonnant quand on est sépare de1 h du malin à 7-8 h du soir pen-dant trente ans et plus '! }.

rL~ NE- SE~vENrPl\s ~ ~

GJR*,"'D CtfOS!

Alors que leur reste-t-il ?

Le métro-boulot-dodo a détruitl'Amour - la Créativité - la Vic.

Ils n'ont plus: rien à faire que vivreune "petite vie" et attendre la mort.

Ainsi, après l'obsession d'une sexua-lité misérable, il~ découvrent l'ob-session de la mort, Quand ? Com-ment '? .C'est sous-lacent à tousleurs problèmes - à toutes leurspensées - à toutes leurs décisions.

L'isolement- la solitude {~I quand lescommunautés de vicillards '! } . mè-me vécue à deux (rarement long-temps d'ailleurs: combien de L'OU-

ples restent ensemble jusqu'à la flnde leur vic '! • est liée à limlividua-lismc maladif de ra societe actucl]e -à la compétition - ~iI~ concurrence ...résultat : on sc retrouve seul.

Combien de personnes àgécs nontque- leur médecin pour parler '! Sccroyant seuls, il~ont honte. Et pui»la peur Je la mort c~t savammententretenue par la religion et la mé-decine. Elle empêche les gens debouger. dt: faire quelque chose pourchanger. de prendre des risques.Il s'y ajou te tous les regrets d'u nevie mal vécue. ct les remords LI;,!spetites culpabilités nécessaires poursurvivre dans un systè-me Dt. c'est"chacun pour soi".

Ainsi. nous retrouvons l'isolement.la honte. ka peur. Comme pour le5CXI!. 1~1mort c'est tabou. On meurttout seul. dans son Loin, sans aide.sans SI.!COUfS.. S3n~ recours.

Là que fait b médccinc ? C)U~ l'unile!'; médecins ';' Rien. II.! silence.ESI-C~ qu'on park de la mon "Tout ce qu' on a trouvé pour aiderà mourir L'est la morphine ~ Quel-lc dérision !

El pourtant. quand devant moi unhomme ou line femme de plus. de80 ans CS{ angoissé. si je peux. nousparlons ens ..mblc de la mort, JI.! ~mort .. _ ct fai pu constater à chaquefois qu'elle devient moins dramati-que. rai eu la chance tsic pourmoi l ) d'avoir "failli' mourir.C't'"st peut-être C~ qUI rue donne Il'courage d'aborder LI! sujet avec mesmalades âgés. proches de tl mort.Oser en parler c"est déJà avoir moin-,honte. Perdre la honte d'avoir peurde la mort. c'est lI~jà perdre un peude la peur ellc-mèmc. ~atllrdl~m\!nL~~ n'est pas ça qui resout tons k~problèmes du "3éme âge". maisquand même ça l....eut aider tnuh.'une génération tk vieillards ~.I)Jil ai-res. Peut être qu'en dédramatisantla mort. nous dédramatisons la vic.Et puis j'espère bien que les luttesne vont pas se limiter ù reduire letemps d'exploitation au profit du"temps mort" d'au-delà 60 ans.J'espère bien qu'elles aboutiront :1t.'Ç qu'une vic soit bien vivante, sai-ne jusqu'au bout. et que la mortviendra alors Cil toute simplicité.

Geneviève Prost.

On a reçu hier. un bouquin deTony Duvert : "Le bon sexe illustré"(Editions de minuit). C'est une- cri-tique de la sexologie et notammentde "l'encyclopédie de la vie sexuel-le" (Editions Hachette] destinée.pour nos écoles. à I'éducasrrationmoderne de nos chers peti 15.

On l'a seulement parcouru. mais ontrouve ça très bien et on en reparle-ra sans doute. Comme c'est urgenton vous signale tout de suite saparution.

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