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31 www.iwacu-burundi.org >> [email protected] LITTÉRATURE Magazine Iwacu n°23 - Avril 2014 Éditorial A Lion’s Death, Greener on The Other Side, Chance, … Deux romans, et une nouvelle, écrits par des Burundais : Dominique Ngendahayo Simbare, Lionel Ntasano, Joanna Kaze. Tous en anglais. Il se passe quelque chose : alors que le Burundi s’ouvre économi- quement et politiquement aux cultures anglophones environ- nantes de l’Afrique de l’Est, la littérature n’est pas en reste. A travers des textes tourmentés, à l’image de l’histoire passée et présente de leur pays, de jeunes burundais s’essayent à raconter l’humain au quotidien. On avait des initiatives litté- raires francophones (Prix Michel Kayoya, café-littéraire Samandari, dynamique sous-régionale autour de l’association Sembura). Il fau- dra compter désormais avec des auteurs d’expression anglophone. Penser, encore une fois, à mettre en exergue tous ces travaux (en français, en anglais, en kirundi aussi) à travers un événement rassembleur, à l’instar du cinéma burundais et son Festicab (qui fête durant ce mois de juin sa sixième année d’existence.) Continuer à construire, nour- rir l’envie d’écrire, rassembler, assembler … Des mots qui n’au- raient pas choqué l’immense Maya Angelou (née Marguerite Ann Johnson en avril 1928, dans le Missouri, aux Etats-Unis) qui s’en est allée le 28 mai dernier. Elle disait, par exemple : « J’ai appris que les gens peuvent ou- blier ce que tu as dit, ou ce que tu as fait. Mais les gens ne peuvent pas oublier ce que tu leur a fait vivre/sentir. » Ce qui est, précisément, la pré- tention première de la littérature. Roland Rugero En anglais A LA DECOUVERTE Un roman tout en psychologie urbaine N ickolas Jordan, le person- nage principal, est un or- phelin burundais, rescapé du massacre de Kibimba et qui se retrouve, par une sé- rie de solidarités humaines, aux États-Unis où il grandit, étudie. La violente séparation avec toute sa famille en 1993, sa vie de réfugié politique et l’am- biance de New York, où il mène de brillantes études de psychologie, puis de théologie, parallèlement à son statut d’écrivain, tout cela pèse sur le parcours étonnamment « calme » du futur prêtre. Car tout autour, le monde qu’il habite est rongé par les mal- heurs de la cité : la course effrénée vers l’avoir, les subtiles, égocentriques jeux et codes autour du paraître, les tourments de l’être. De Levy Parker, talentueux juriste émi- nemment narcissique, à son frère Stan, peintre en perdition à Paris, détruit par la jalousie du premier, en passant par la joyeuse paire Amos et Reace qui écume les filles de Nairobi, les personnages de Lionel Ntasano ont un point commun : tous sont rongés par un insaisissable vide intérieur. Alors, ils se rabattent sur le sexe, la drogue, l’argent, se saoulent quand l’occasion se présente, philosophent beaucoup, sans pour autant trouver la repartie face à ce spleen récurrent. Roman d’une jeunesse urbaine en quête du sens de la vie, Greener on the Other Side Avec « Greener on the other side », le jeune Lionel Ntasano signe une entrée prometteuse dans la littérature. Rencontre avec le roman, et son auteur. - Par Roland Rugero

A LA DECOUVERTE En anglais Un roman tout en · PDF fileà l’image de l’histoire passée et présente de leur pays, de jeunes burundais s’essayent à raconter ... Je m’intéresse

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LittératureMagazine Iwacu n°23 - Avril 2014

Éditorial

A Lion’s Death, Greener on The Other Side, Chance, … Deux romans, et une

nouvelle, écrits par des Burundais : Dominique Ngendahayo Simbare, Lionel Ntasano, Joanna Kaze. Tous en anglais.

Il se passe quelque chose : alors que le Burundi s’ouvre économi-quement et politiquement aux cultures anglophones environ-nantes de l’Afrique de l’Est, la littérature n’est pas en reste. A travers des textes tourmentés, à l’image de l’histoire passée et présente de leur pays, de jeunes burundais s’essayent à raconter l’humain au quotidien.

On avait des initiatives litté-raires francophones (Prix Michel Kayoya, café-littéraire Samandari, dynamique sous-régionale autour de l’association Sembura). Il fau-dra compter désormais avec des auteurs d’expression anglophone.

Penser, encore une fois, à mettre en exergue tous ces travaux (en français, en anglais, en kirundi aussi) à travers un événement rassembleur, à l’instar du cinéma burundais et son Festicab (qui fête durant ce mois de juin sa sixième année d’existence.)

Continuer à construire, nour-rir l’envie d’écrire, rassembler, assembler … Des mots qui n’au-raient pas choqué l’immense Maya Angelou (née Marguerite Ann Johnson en avril 1928, dans le Missouri, aux Etats-Unis) qui s’en est allée le 28 mai dernier. Elle disait, par exemple : « J’ai appris que les gens peuvent ou-blier ce que tu as dit, ou ce que tu as fait. Mais les gens ne peuvent pas oublier ce que tu leur a fait vivre/sentir. »

Ce qui est, précisément, la pré-tention première de la littérature.

Roland Rugero

En anglaisA LA DECOUVERTE

Un roman tout en psychologie urbaine

Nickolas Jordan, le person-nage principal, est un or-phelin burundais, rescapé du massacre de Kibimba et qui se retrouve, par une sé-

rie de solidarités humaines, aux États-Unis où il grandit, étudie.

La violente séparation avec toute sa famille en 1993, sa vie de réfugié politique et l’am-biance de New York, où il mène de brillantes études de psychologie, puis de théologie, parallèlement à son statut d’écrivain, tout cela pèse sur le parcours étonnamment « calme » du futur prêtre. Car tout autour, le monde qu’il habite est rongé par les mal-heurs de la cité : la course effrénée vers l’avoir, les subtiles, égocentriques jeux et

codes autour du paraître, les tourments de l’être.

De Levy Parker, talentueux juriste émi-nemment narcissique, à son frère Stan, peintre en perdition à Paris, détruit par la jalousie du premier, en passant par la joyeuse paire Amos et Reace qui écume les filles de Nairobi, les personnages de Lionel Ntasano ont un point commun : tous sont rongés par un insaisissable vide intérieur. Alors, ils se rabattent sur le sexe, la drogue, l’argent, se saoulent quand l’occasion se présente, philosophent beaucoup, sans pour autant trouver la repartie face à ce spleen récurrent.

Roman d’une jeunesse urbaine en quête du sens de la vie, Greener on the Other Side

Avec « Greener on the other side », le jeune Lionel Ntasano signe une entrée prometteuse dans la littérature. Rencontre avec le roman, et son auteur. -

Par Roland Rugero

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Rencontre avec l’auteur ...

Comment com-prendre le titre de votre roman ?

Il vient de l’expression an-glaise du proverbe « L’herbe paraît toujours plus verte ail-leurs » … Toutes nos vies du-rant, nous rêvons d’un ailleurs, d’un autre monde plus riche que celui dans lequel nous vivons. Nous voulons plus, mieux, autre chose, dans une quête éternelle du jardin d’Eden. Mon roman s’intéresse aux racines de cette recherche.

Votre roman traite abon-dement de la psychologie. Les chapitres sont presque des tableaux d’étude com-portementale de chacun des personnages …

Je m’intéresse beaucoup à la psychologie, en effet. Nos dif-férences dans la perception du monde, ou quand il s’agit de nous conformer aux règles so-ciales me fascinent. J’ai passé des années en y réfléchissant. Et au-delà d’une démarche artis-tique, la somme de ce que j’ap-prends sur la psychologie nour-rit ma propre vie relationnelle.

Comment es-tu venu à l’écriture ?

J’ai toujours eu un penchant pour l’art, depuis mon enfance. Cela commence avec un dessin réussi de Peter Pan en mater-nelle. Je me suis juré alors de devenir soit un illustrateur, soit un architecte. Ça n’a pas mar-ché. Ensuite, la musique m’a tenté. Les études ont pris le dessus. Finalement, quand je suis rentré en 2011 au Burundi, je me suis retrouvé plusieurs soirs dans le noir, sans électri-cité, seul, avec mes pensées. Et c’est grâce au délestage que je

suis devenu écrivain. (rires) Et pourquoi écris-tu ? Pour mieux me comprendre.

Pour transvaser la réalité. Histoires des person-

nages, histoire du pays : comment gères-tu l’écri-ture entre la fiction et la réalité ?

C’est en fait un mélange de plusieurs sources, dont la plus importante reste la télévision,

et ce depuis mon enfance. Il y a aussi la lecture, les nombreux voyages pendant mon enfance, vivre a l’étranger, l’observation … En 2011, je décidais de ren-trer pour de bon au Burundi. Je voulais comprendre les choses, l’histoire de mon pays, la culture de mes compatriotes, faire une nouvelle immersion dans ma langue maternelle. En lisant l’histoire de mon pays,

je suis tombé sur le massacre de Kibimba, qui m’a inspiré toute la partie introductive de mon roman. Tout ce qui participe à colorer en émo-tion mon écriture m’intéresse. Des projets ?

Oui, je travaille actuellement sur le projet d’un deuxième ro-man qui interroge la question de la responsabilité.

rappelle surtout qu’au fond, il n’y a pas de grande différence entre Paris, Bujumbura, New York ou Nairobi, en termes de schémas comportementaux. Le fait urbain tend à se généraliser, plutôt, à devenir global : ainsi deviennent aussi ses acteurs. Les 200 pages revisitent le récit

d’une cité amorale, tournée vers les plaisirs sensuels, rongée par le consumérisme, cosmopolite, palpitante de vie et de désillu-sions. La victoire sur ce mal-être urbain est à lire dans la destinée de Nick, qui trouve un sens à sa vie en se consacrant à Dieu.

Parfois, on regrettera que les

talents de conteur (la tenue de la langue et la maîtrise des person-nages sont à signaler) fassent place à des passages où l’on est presque dans la dissertation.

On se réjouira, certainement, d’une construction originale du roman en forme de portraits qui, loin de déteindre les uns sur

les autres, se complètent, main-tiennent un fil narratif autour du personnage principal.

Et surtout, on attendra avec impatience la suite du travail de Lionel Ntasano, dont le ro-man devrait être disponible à Bujumbura en août prochain.

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LittératureMagazine Iwacu n°23 - Avril 2014

Rencontre

Tchicaya U Tam’si, poète tout cru et tout nuEn novembre dernier paraissait, dans la collection « Continents Noirs », chez Gallimard, sous la direction de Boniface Mongo-Mboussa et avec l’aide des services culturels de l’ambassade du Vongo, la première série des œuvres complètes de Tchicaya U Tam’si. Le chercheur congolais Ramcy Kabuya1 nous plonge dans le projet 2.

Depuis quelques années, cir-culent de funestes théories au sujet de la poésie. Les journalistes, les intellec-tuels de tout bord et parfois

les poètes eux-mêmes montent au créneau pour décrier, sur fond de statistiques com-merciales, la marginalisation de la poésie sur l’échiquier littéraire. En 2012, Amaury de Cunha, journaliste au Monde, se deman-dait malicieusement si l’heure du «dernier vers» n’était pas arrivée avant de voir dans de nouvelles pratiques populaires, le slam notamment, une survivance de cet art qui se mourrait dans le «monde littéraire».

Deux années auparavant, alarmiste à sa manière, le poète et oulipien Jacques Roubaud décriait, dans les colonnes d’un autre monde, Diplomatique celui-là, cette tendance grandissante à tout qualifier de poésie, même ce qui n’en avait que l’air. Dans un chapeau anti fiche bristol, réduisant la poésie à la «ferblanterie» pour employer le terme d’Albert Cohen, Roubaud dénonce adroitement cette «poésie que l’on s’éver-tue à voir dans un coucher de soleil, dans le slam, dans les convulsions scéniques d’un artiste et à ne pas voir là où [elle] se trouve : dans un tête-à-tête du poète avec la langue» 3, ce que nous révèle justement la carrière poétique de Tchicaya U Tam’si et qui justifie, s’il en était besoin, l’utilité de cette compilation.

Le parcours que nous présente le critique Boniface Mongo-Mboussa, dans l’ordre que «l’auteur lui-même aurait souhaité» (p. 16) démontre toute sa pertinence. On peut suivre, recueil après recueil, les chemins

arpentés, depuis les années d’apprentis-sage, jusqu’à la maturation explosive de cette écriture.

On reconnaît avec une douce émotion les tâtonnements d’une plume scolaire, en-gluée dans la rime et l’hémistiche, parfois trop dépendante des modèles romantiques, qui l’ont certainement accompagné dans la découverte du lyrisme. En effet, depuis

les Contemplations, il est difficile de croi-ser un poème qui commence par «de-main» et qui parle de fleur sans y lire une référence hugolienne. (p. 26) Si le Quasi una fantasia (1955) est encore consen-suel, Crépusculaire laisse sourdre un besoin de grand air ; le poète veut prendre le large et se libérer des contraintes mécaniques ; il veut trouver de l’amplitude.

1 Après un master recherche en Lettres et Civilisations françaises à l’Université de Lubumbashi en RDC, Ramcy Kabuya a intégré le Centre d’Études littéraires et de Traitements des Manuscrits (CELTRAM) en tant qu’assistant de recherche2 L’article a été publiée sur http://www.africultures.com/php/index.php?nav=article&no=118833 Jacques Roubaud « Obstination de la poésie : un art qui résiste à sa dénaturation «, Le monde diplomatique, 01/2010, n° 670, p. 22-23

Tchicaya U Tam’si, J’étais nu pour le premier baiser de ma mère, coll. Continents noirs, Paris, Gallimard, novembre 2013

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C’est donc dans ce deuxième recueil qu’il s’autorise, dans ce qui a tout l’air d’un mo-ment d’anticonformisme libérateur, une percée vers une poésie plus personnelle. Dans le poème Largo (p. 57) qui rappelle donc le tempo majestueux (mais aussi le large) le poète ose un autre chemin. En di-sant son ras-le-bol, il s’ouvre à une nouvelle parole, découvre ses ennuis qui «l’empoi-sonnent, le désole, l’affole et l’étonne». Il cherche donc à s’en libérer. On reconnaît avec le vers libre, toute la puissance poétique de Tchicaya U Tam’si, mais aussi sa propre identité de poète qu’il célèbre dans son mé-morable Signe du mauvais sang (p. 64) qui clôt le recueil.

Le premier vers ne laisse aucun doute sur la nouvelle conscience/confiance du poète : «je suis le Bronze l’alliage du sang fort qui gicle quand souffle le vent des marées saillantes.» Ce texte n’a pas perdu que ses rimes régu-lières, les vers sont également refondus dans un ensemble qui ne tient du poème que par son unique souffle, le tête-à-tête avec les mots, l’histoire, la terre. Le poète trace des lignes imaginaires sur l’histoire de la traite et de l’esclavage ; sans s’apitoyer il se voit «splendide ! Par un clair de lune du

coton blanc dans [les] narines noires» ; il se réclame d’Orphée réduisant au silence les chacals par son chant à sa «Terre hantée» dans laquelle il s’inscrira et s’établira désor-mais, «à travers temps et fleuve». Ce titre qui ouvre Feu de Brousse (1957) instaure un lien indéfectible entre le poète (son peuple, puisqu’il parle à la première personne du pluriel) et son fleuve. Aussi longtemps que ce dernier existera, lui aussi sera. Élément statique et intemporel, signe d’espoir, le fleuve est une garantie de survie dans une histoire tumultueuse. Comme dans The Négro speaks of Rivers de Langston Hughes, de tout temps, il restera «ce fleuve et l’arc-en-ciel». (p. 73)

Mais au-delà de ces multiples inscrip-tions dans une terre, une race dans des combats de libération et les déceptions de toute une vie, nous avons surtout la chance de rencontrer un poète dans sa simplicité. Le titre, extrait d’Au sommaire d’une pas-sion (p. 179), traduit bien cette dynamique. Ce poème dans lequel il est question de nais-sance et de généalogie mais aussi d’appari-tion sans fards ni artifices ne saurait mieux nous introduire dans cette renaissance du poète qui se livre encore à ses lecteurs avec

une force inaltérable. Que ce soit pour dire son mal-être («j’ai l’âge des fossiles/mon mal ne guérira personne […] deux braises sur mon cœur/oh donnez-moi vos yeux pour mon cœur arable», p. 116) ou pour rendre hommage à Lumumba traqué dans Kinshasa la violente, les mots d’U Tam’si gardent toute leur saveur. N’est-ce pas là le propre des classiques ?

En attendant donc la sortie des autres volumes, refamiliarisons-nous avec l’œuvre première de ce grand nom de la littérature francophone et profitons d’avoir tout à por-tée de main pour voguer de page en pages dans l’univers contrasté du poète avant de poursuivre le voyage chez le romancier et le dramaturge.

S’il peut s’avérer ardu de plonger dru dans l’œuvre entière de Tchicaya, les préface et appendice que propose Boniface Mongo-Mboussa offrent aux lecteurs des balises pour naviguer dans ces eaux poétiques et se repérer dans ce : «un bric-à-brac si l’on veut, une espèce de ruée, d’écoulement, [cette] lave qui descend d’une colline qui ne choisit pas un itinéraire et vraiment ramasse tout sur son passage.» (p. 150)

Pêle-mêle

>> IFB, 11 juillet – Bujumbura | « One man show » avec Michael Sengazi

Ses sketches exclusivement en français délassent et on ne s’en lasse pas ! Ce comédien du groupe « Comedy Knight » apporte à son spectacle une bonne part de créa-tion personnelle à travers de nou-velles inventions comiques. Bien rôdé, mené tambour battant, son cocktail de paroles, d’intonations, de mimiques et de réparties hu-moristiques qui collent à l’air du temps déclenchent un rire ravageur.

>> IFB, 27 juin – Bujumbura| La troupe Les enfoirés de Sanoladante présente « Des colons et des nègres » , une comédie en 3 actes de Patrice Faye ...

L'histoire : un Blanc et son boy noir, méchants et racistes, subissent des métamorphoses opérées par un sorcier. Caricature ou réalité ? Là-dessus intervient une série de quiproquos et de situa-tions drôles qui mènent tout droit à une moralité douteuse pour finir par un gigantesque éclat de rire. Mise en scène : Marshall Mpinga-Rugano

>> Éditions Iwacu, juin 2014 | Parution de "Cinq ans d'éditoriaux et de réflexions" Antoine Kaburahe, auteur-journaliste, fonda-teur et directeur du groupe de presse Iwacu, a demandé au journaliste belge (ex-RTBF) Jean-François Bastin de l’accompagner dans un tra-vail de mémoire inédit : compiler cinq années d’éditoriaux publiés dans l’hebdomadaire Iwacu et les commenter. Les deux professionnels ont en commun l’amour du Burundi et la passion pour leur métier. En tandem, ils présentent et analysent, dans ce nouvel ouvrage publié aux Editions Iwacu, l’histoire récente du pays. A lire absolument pour mieux comprendre les enjeux démocratiques auquel est confronté le Burundi, un an avant l’organisation de nouveaux scrutins législatif et présidentiel.