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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 Avril 2013 : 98ème anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 98 ans de déni : ça suffit ! ------------------------------------------------------------------- VEILLE MEDIA Lundi 21 janvier 2013 Retrouvez les informations sur notre site : http://www.collectifvan.org Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 et Rubrique News (Revue de Presse) : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1 SOMMAIRE Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone, sur les thèmes concernant la Turquie, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, le Darfour, le négationnisme, l'Union européenne, Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou de relire les informations et traductions mises en ligne dans notre rubrique http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1. Par ailleurs,

A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES … · Web viewThe report clearly states that the “planning, implementation and management” of the three murders was carried out by the STK

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES

A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES

24 Avril 2013 : 98ème anniversaire du génocide arménien de 1915

perpétré par le gouvernement Jeune-Turc

98 ans de déni : ça suffit !

-------------------------------------------------------------------

VEILLE MEDIA

Lundi 21 janvier 2013

Retrouvez les informations sur notre site :

http://www.collectifvan.org

Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

et Rubrique News (Revue de Presse) :

http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1

SOMMAIRE

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone, sur les thèmes concernant la Turquie, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, le Darfour, le négationnisme, l'Union européenne, Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou de relire les informations et traductions mises en ligne dans notre rubrique http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1. Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous recevrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture.

Turquie : Hrant Dink, six ans déjà Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous présente ce Communiqué de Presse de NAZARPEK Jeunesse Hentchakian publié le 19 janvier 2013 à la mémoire de Hrant Dink, journaliste turc d’origine arménienne assassiné à Istanbul devant les bureaux de l’hebdomadaire Agos. "Six années sont passées depuis l’assassinat de Hrant Dink et on continue à patiner. On n’est pas encore au «procès fleuve», mais on n’en est pas très loin. Un juge ordonne l’ouverture d’une enquête, un autre détourne la direction pour l’enfoncer dans le flou. L’Avocat Général réclame des enregistrements, la partie civile démontre les faits. Des témoins sont convoqués et renvoyés, des verdicts sont prononcés. Mais les commanditaires sont toujours dans l’ombre, en liberté, actifs, lucides et comploteurs."

Nouvelle vague d'arrestations en Turquie Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – "Une « opération » a visé 14 barreaux dans 7 départements de l'est et du sud-est de la Turquie, ainsi que dans les grandes villes de l'ouest. Des membres des barreaux de Siirt, Sırnak, Bitlis, Urfa, Agrı, Mardin, Van, Muş, Iğdır, Kars, Diyarbakır, Hakkari, Bingöl et Batman ont protesté par l'intermédiaire du bâtonnier de Diyarbakır Tahir Elçi. La vague d'arrestations a également touché les locaux de l'Association des juristes contemporains (Çagdas Hukukçular Dernegi, ÇHD) d'Istanbul, d'Ankara, d'Izmir et d'Antalya." Le Collectif VAN vous invite à lire cette information publiée sur le site susam-sokak.fr, le blog d'Etienne Copeaux, le dimanche 20 janvier 2013.

Affaire Pinar Selek : Communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – "La sociologue, écrivaine et militante turque, Pinar Selek, féministe engagée, connue pour ses travaux de recherche sur les processus de paix et la démilitarisation, doit comparaître une nouvelle fois le 24 janvier 2013 devant un tribunal à Istanbul. Elle est victime depuis quatorze ans d’un acharnement judiciaire de la part du pouvoir turc en raison de ses travaux concernant des militants kurdes du PKK et de son engagement contre le patriarcat et le conditionnement machiste du service militaire en Turquie." Le Collectif VAN vous soumet ici le Communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme publié sur son site le 17 janvier 2013.

Collectif VAN : l'éphéméride du 21 janvier Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). "21 janvier 1920 -- Empire ottoman : Marach (Cilicie sous mandat français) fut le premier théâtre de l’insurrection turque qui se déclencha le 21 janvier. La destruction de l’église latine arménienne de la Sainte Vierge dans laquelle s’étaient réfugiés 50 soldats arméniens et environ 2 000 chrétiens, fut une des scènes les plus horribles de ce siège que put observer le Père Materne Mure, supérieur de la paroisse des Pères franciscains de Terre Sainte à Marach. Les Turcs incendièrent cette église avec du pétrole. Les chrétiens, qui s’élancèrent hors de l’église, furent abattus à bout portant, tandis que ceux qui restèrent dans l’église périrent dans les flammes. Il n’y eut pratiquement aucun survivant."

Flash: le suspect ne serait pas un kurde! Des informations contradictoires circulent dans les medias français sur l'assassinat de trois femmes kurdes à Paris, le 9 janvier. L'homme soupçonné et considéré "particulièrement intéressent" par la police serait en réalité d'origine turc, d'une famille ultranationaliste, a-t-on appris de sources kurdes.

Grup Yorum, le groupe de musique stanbouliote jugé trop proche de l'extrême gauche Depuis l’arrestation, le 18 janvier, des cinq musiciens de Grup Yorum, habitués aux persécutions policières, plusieurs manifestations ont eu lieu à Istanbul, dispersées violemment à l’aide de gaz lacrymogènes. Une nouvelle manifestation de soutien est prévue le 20 janvier. Grup Yorum (« commentaire » en turc), fondé en 1985, est accusé d’être proche du Parti révolutionnaire de la libération du peuple-Front (DHKP-C).

Assassinat des femmes kurdes: le procureur de Paris tiendra une conférence Le procureur de la République de Paris, M. François Molins, tiendra lundi une conférence de presse suite aux assassinats de trois militantes kurdes à Paris, le 9 janvier, selon un communiqué officielle du procureur.

Les Arméniens syriens apprennent le russe Les immigrés arméniens de la Syrie ont commencé à étudier la langue russe à Ereven. Selon La Voix de la Russie, afin de mieux s'adapter à la société et de trouver un emploi, ils devront apprendre non seulement l'arménien oriental, que l'on parle à Erevan, mais aussi le russe, la connaissance duquel est également nécessaire en Arménie.

L'info vue par la TRT (2) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Le président somalien Hassan Sheikh Mahmoud a indiqué qu’au moment où même les membres des organisations non gouvernementales n’étaient plus en Somalie, les turcs s’y trouvaient".

Des missiles Patriot venant des Pays-Bas déchargés dans un port turc Des missiles Patriot en provenance des Pays-Bas ont été déchargés à terre lundi matin dans le port d'Iskenderun dans le sud de la Turquie, a rapporté l'agence de presse privée Dogan. Le navire transportant ces missiles est arrivé dans le port dimanche soir et le déchargement a commencé tôt lundi matin, a précisé l'agence de presse.

Nicole Bricq: «Nos entreprises seront présentes dans la boucle nucléaire turque» Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, a rencontré pendant deux jours à Istanbul plusieurs ministres et hommes d’affaires turcs. Après ces journées marathon et une nuit bien courte, elle a rejoint Paris mercredi soir. Et a répondu aux questions de «20 Minutes» lors de ce retour en avion.

Le nombre de réfugiés syriens en Turquie s'élève à plus de 157.000 Au total, 157.490 Syriens ont trouvé refuge en Turquie après avoir fui les affrontements dans leur pays, a rapporté vendredi un communiqué officiel turc. La Turquie a établi cinq villes sous tentes à Hatay, deux à Sanliurfa, trois à Gaziantep et un à Osmaniye, Kahramanmaras et Adiyaman, et une ville conteneur à Kilis, selon un communiqué publié par le Directorat de gestion des catastrophes et des urgences du Premier ministre turc (AFAD).

L'info vue par la TRT (1) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Les navires qui transportent les systèmes anti missiles aériens destinés à être déployés à la frontière avec la Syrie sont arrivés au port d’Iskenderun".

Turquie: arrivée des missiles Patriot Le navire cargo Suecia Seaways transportant les systèmes de missiles sol-air Patriot destinés à la Turquie est entré lundi matin dans le port turc d'Iskenderun, rapportent les médias locaux.

L’église arménienne Sourp Arakélots de Kars fut transformée à quatre reprises en mosquée au cours de l’Histoire Hakan Doghanaï, le responsable de la Culture et du Tourisme de la région de Kars a confié lors d’une rencontre avec des journalistes que l’église arménienne Arakélots de Kars qui est très visitée a été transformée quatre fois en mosquée au cours de l’histoire. Le site d’information Haberler rapporte que H. Daghanaï n’a pas évoqué l’origine arménienne de l’église de Kars.

Des militaires allemands arrivent en Turquie pour le déploiement des missiles Patriot Quelque 240 militaires allemands sont arrivés dimanche à Adana, province du sud de la Turquie, dans le cadre du déploiement des missiles Patriot, rapporte l'agence de presse semi-officielle turque Anatolia.

Moscou soutient Erévan Le ministre de la Défense, Seyran Ohanian, a déclaré vendredi 18 janvier 2012 qu’un accord russo-arménien sera signé le mois prochain pour renforcer la coopération militaire entre la Russie et l’Arménie.

"Génocide" vendéen: Maréchal-Le Pen alliée à des députés UMP La députée du Front national Marion Maréchal-Le Pen a signé, avec plusieurs députés UMP, une proposition de loi visant à la reconnaissance du génocide vendéen. Le «génocide» vendéen est un marronnier législatif. Régulièrement, le sujet revient, à la faveur de propositions de loi qui ne sont jamais inscrites à l'ordre du jour. L'an dernier, un texte similaire avait été déposé pour que la République qualifie de «génocide» les exactions commises par les troupes révolutionnaires à l'époque de la Terreur en Vendée.

Les raisons de l’assassinat des trois militantes Kurdes L’exécution des trois militantes du Parti des travailleurs du Kurdistan en plein Paris, le 9 janvier 2013, s’inscrit dans le contexte de négociations entre le gouvernement turc et les rebelles du PKK, pour mettre fin à un conflit vieux de 28 ans, qui a fait plus de 40.000 morts et des centaines de milliers de déplacés. Il s’inscrit aussi dans le contexte d’un jeu d’échecs à trois : Ankara, Damas et les Kurdes.

"Génocide" Vendéen: Philippe Vitel retire sa signature à Lionnel Luca Ça, c’est un coup à se fâcher… Philippe Vitel, le député UMP, courant Droite populaire, ne décolère pas contre son ami et voisin Lionnel Luca. « Je me sens piégé et je lui ai dit ma façon de penser », raconte le Varois, qui s’est « expliqué » avec le député des Alpes-Maritimes, chef de file de la Droite populaire.

Dépêche de l'APA [ 18 Janvier 2013 13:31 ] - Agence de Presse d'Azerbaïdjan Le Collectif VAN vous propose un article de l'APA (Agence de presse azérie) daté du 18 janvier 2013. Les articles de ce site (écrits généralement dans un français rudimentaire) ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "« La position de France relative au conflit arméno-azerbaïdjanais est connue. La France reconnaît l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan » a annoncé l’ambassadeur de France en Azerbaïdjan, Pascal Meunier, lors de la cérémonie de présentation du projet conjoint de l’Institut de paix et démocratie de l’Azerbaïdjan et du Centre d’études « Région » de l’Arménie".

Arrivée à Khartoum des ouvriers chinois, qui avaient été enlevés au Darfour Les quatre ouvriers chinois, qui avaient été enlevés par des rebelles dans la région du Darfour le 12 janvier et relâchés ce mercredi, sont arrivés jeudi dans la capitale soudanaise, Khartoum. L'un d'entre eux, un ingérieur qui a été légèrement blessé pendant l'enlèvement, a été transféré par un avion de la Mission ONU-UA à Darfour (UNAMID) en provenance de Nyala, localité du sud du Darfour.

Hrant Dink: six ans après C'était il y a six ans. Le 19 janvier 2007, le courageux porte-parole des Arméniens de Turquie, Hrant Dink, tombait face contre terre, abattu de trois balles dans la tête par un adolescent Ogun Samast, sur le trottoir devant le journal Agos, qu'il avait fondé dans les années 90. Ce crime raciste a, comme rarement, ébranlé la société turque et provoqué un début de prise de conscience collective.

Syrie : Erdogan se voit en Bush!!! De mieux en mieux! le premier ministre turc a assimilé ses ingérences pro terroristes en Syrie à l’invasion militaire de l’Irak en 2003. « Si les Etats Unis se sont autorisés à envahir l’Irak en 2003, on ne peut s’attendre à ce que la Turquie restent les bras croisés face à ce qui se passe en Syrie sans intervenir »! a-t-il dit, lors des propos clairement bellicistes qui ont tenté de justifier l’ingérence de son pays dans les affaires intérieures syriennes et le soutien qu’il apporte aux terroristes en l’assimilant à l’intervention militaire américaine, en 2003, en Irak, et l’occupation de ce pays.

Article du journal franco-turc Zaman - 21/01/2013 - 1 Le Collectif VAN relaye ici les articles du journal franco-turc Zaman (équivalent du Today's Zaman en langue anglaise, diffusé en Turquie). Attention : ces articles ne sont pas commentés de notre part. Il s'agit pour l'essentiel de traductions des versions turque et anglaise du Zaman, journal proche du parti au pouvoir (AKP). "Au lendemain du coup d’Etat du 28 février 1997, l’Etat turc a mis en place un système de fichage et d’espionnage des Turcs de la diaspora européenne."

L’Ambassadeur d’Arménie à Bucarest rencontre Varoujan Voskanian le ministre roumain de l’Economie Le 18 janvier, S.E. l’Ambassadeur d’Arménie à Bucarest, Hamlet Gasparian dans le cadre des entretiens avec les membres du nouveau gouvernement a rencontré le ministre roumain de l’Economie, Varoujan Voskanian. La rencontre était chaleureuse, Varoujan Oskanian le ministre roumain étant l’un des leaders de la communauté arménienne de Roumanie.

Or turc contre pétrole iranien La Turquie semble avoir trouvé le moyen de contourner l'embargo commercial imposé contre l'Iran pour certains produits et pour les transactions bancaires. En vue de continuer à importer du pétrole et du gaz acheté à son voisin oriental - l'Iran est le deuxième fournisseur énergétique de la Turquie -, Ankara règle ses factures en lingots d'or. En 2012, les exportations d'or vers Téhéran ont ainsi augmenté de plus de 800 %, dépassant les 10 milliards d'euros pour les onze premiers mois de 2012 !

Le 6e anniversaire de l’assassinat de Hrant Dink commémoré à Diyarbakir Le 6e anniversaire de l’assassinat du rédacteur en chef d’« Agos » Hrant Dink par un nationaliste turc à Istanbul a été célébré hier à Diyarbakir (Turquie). Selon la chaîne de télévision Haber Turk, le responsable du bureau des Droits de l’Homme à Diyarbakir, Radji Bilici était présent à la commémoration.

Arrestations dans les milieux de gauche en Turquie La police turque a arrêté 85 personnes, notamment des avocats, des musiciens et des militants des droits de l'homme, accusées de liens avec un groupe d'extrême gauche interdit, le DHKP-C (Parti-Front de libération du peuple révolutionnaire), rapporte vendredi la presse turque.

La ville italienne de Bari a reconnu le génocide arménien La ville de Bari (Italie) cité portuaire de plus de 300 000 habitants a officiellement inauguré un khatchkar arménien. Le khatchkar était prêt depuis 11 ans déjà, œuvre de l’architecte Achot Krikorian. Mais pour de multiples raisons, l’inauguration du khatchkar avait été reportée. Sous l’impulsion de la petite communauté arménienne de Bari et des autorités municipales, l’inauguration du khatchkar sur l’une des places importantes de la ville fut réalisée.

Des dizaines de 'rebelles' tués dans des affrontements avec les kurdes Les combats se poursuivent à Rass al-Ain (Serékaniyé en kurde), au Kurdistan occidental, entre les groupes armes rentrés par la Turquie et les forces armées kurdes. Plus de 80 "rebelles" auraient été tués en trois jours, selon des sources kurdes.

Au nom des 2 millions d’Arméniens des Etats-Unis, l’ANCA demande au président Obama de reconnaitre le génocide arménien L’Armenian National Committee of America (ANCA) demande au président Barack Obama à l’occasion des cérémonies marquant sa nouvelle investiture présidentielle de reconnaitre le génocide arménien. Dans une lettre qui lui est adressée, l’ANCA écrit « Nous vous félicitons pour cette seconde élection au poste de président et au nom des 2 millions d’Arméniens vivant aux Etats-Unis, nous souhaitons travailler avec votre équipe ».

Syrie: à la frontière turque, affrontements entre Kurdes et rebelles syriens Dimanche 20 janvier 2013, dans la matinée, l'aviation syrienne bombardait encore des banlieues de Damas. Et notamment Daraya, au sud-ouest de la capitale, où l'armée du régime envoie des renforts depuis ce samedi. Au moins 13 civils ont été tués ce dimanche matin, selon l'insurrection. De violents combats ont lieu, aussi, dans le nord de la Syrie, à Ras al-Ain, à la frontière turque.

Les Anciens Combattants d’Origine arménienne de Valence honorés par le colonel André Séférian La 32e Assemblée Générale des Anciens Combattants Français d’origine arménienne de Valence (ACFOA), s’est déroulée samedi 19 janvier au restaurant du Parc Jouvet de Valence. Le colonel André Séférian, Président de la Fédération Nationale des Anciens Combattants Français d’Origine Arménienne (FNACFOA) et Grand chancelier de la Croix de l’Epée d’Arménie en France avait tenu à honorer la réunion de sa présence.

Les soldats allemands se sont rendus en Turquie La plus grande partie des soldats de la Bundeswehr, qui servent les systèmes de défense aérienne Patriot, d'un nombre d'environ 240 personnes, sont allés à l'Est de la Turquie, a déclaré le représentant du commandement des forces aériennes de l'Allemagne. Environ 350 soldats allemands se trouveront en Turquie dans le cadre de la mission de l'OTAN.

Des milliers de personnes devant la rédaction d’« Agos » hier pour le 6e anniversaire de l’assassinat de Hrant Dink Malgré la pluie incessante, ils étaient hier plusieurs milliers à être rassemblés devant la rédaction d’« Agos » pour célébrer la mémoire de Hrant Dink assassinée il y a six ans. Le long cortège de manifestants avait emprunté les boulevards dans le quartier de Chichli à Istanbul pour venir devant la rédaction d’« Agos ».

«La Turquie s’est stratégiquement rapprochée des pays occidentaux» En plus de constituer l’un des principaux leviers de l’épreuve de force destinée à faire partir le président syrien Bachar Al Assad du pouvoir, la Turquie tente, ces dernières années, d’étendre son influence au-delà de sa périphérie immédiate : le Proche-Orient.

INFO COLLECTIF VAN

Turquie : Hrant Dink, six ans déjà

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous présente ce Communiqué de Presse de NAZARPEK Jeunesse Hentchakian publié le 19 janvier 2013 à la mémoire de Hrant Dink, journaliste turc d’origine arménienne assassiné à Istanbul devant les bureaux de l’hebdomadaire Agos.

NAZARPEK Jeunesse HENTCHAKIAN

Communiqué de presse

NAZARPEK Jeunesse HENTCHAKIAN

HRANT DINK, DEJA SIX ANS

Six années sont passées depuis l’assassinat de Hrant DINK et on continue à patiner. On n’est pas encore au «procès fleuve», mais on n’en est pas très loin. Un juge ordonne l’ouverture d’une enquête, un autre détourne la direction pour l’enfoncer dans le flou. L’Avocat Général réclame des enregistrements, la partie civile démontre les faits. Des témoins sont convoqués et renvoyés, des verdicts sont prononcés. Mais les commanditaires sont toujours dans l’ombre, en liberté, actifs, lucides et comploteurs.

Hrant DINK voulait avancer la démocratisation de la Turquie par la Turquie elle-même, de l’intérieur. Il voulait aborder, sans complexe, les moments sombres de l’histoire de la Turquie. Il a œuvré pour lever le tabou du génocide des Arméniens. Il a réussi. Oui! Il a réussi. Mais il a payé très cher le prix de sa réussite. Il l'a payé de sa vie! Aujourd’hui, en Turquie, on parle du génocide. On écrit des éditoriaux sur le sujet. On révèle des secrets. On découvre des vérités. Mais on emprisonne aussi des éditeurs. On pousse des journalistes à démissionner. On invite à s’exiler pour ne pas suivre la voie tracée par Hrant DINK.

On pensait que Hrant DINK était le dernier dans la ligne. Mais en réalité les atrocités, les agressions et les assassinats continuent sur le sol même de la Turquie. Hrant DINK assassiné en plein jour dans la rue à Istanbul, Sevag BALIKCI assassiné lors de son service militaire dans l’armée turque, cela nous fait penser aux méthodes de l’armée ottomane quand les officiers turcs faisaient creuser aux soldats arméniens des tranchées, pour les tuer par la suite et les enterrer dans ces mêmes tranchées. Maritsa KUTCHUK, une femme de 84 ans, décapitée chez elle après avoir été poignardée, Ilker CHAHIN, un instituteur turc décapité car il enseignait dans une école arménienne d’Istanbul… Un passager agressé dans un taxi par le chauffeur car il parlait en arménien au téléphone, et si c’était un touriste?! Est-ce cela le pays si accueillant et si abordable pour passer des vacances au soleil avec des affiches monumentales sur des panneaux publicitaires? On y va pour passer des vacances et on se fait agresser car on parle une autre langue. Est-ce cela le pays démocratique, modèle pour le Moyen-Orient? Est-ce cela le modèle de tolérance? Est-ce cela le modèle de «ZERO agressivité avec ses voisins» quand on ne respecte même pas son voisin de pallier? Non, merci!

Éliminations, assassinats, exécutions! Et on continue à faire les yeux doux à la Turquie. On montre qu’on discute avec Abdullah OCALAN, on montre qu’il est bien traité en prison, quelle ironie! On dit qu’il a même la télé dans sa cellule. Mais on oublie de dire que le vrai chef d’accusation est qu’il est un combattant pour la liberté de son peuple. Devant les télévisions du monde entier, dans ce haut lieu de la démocratie qu'est le Parlement, on insulte et on agresse des collègues, non seulement verbalement mais aussi avec des coups de poings. Ces hommes et ces femmes sont les représentants du peuple, élus démocratiquement. Mais la démocratie existe-t-elle dans ce pays?

Le monde arabe a exprimé son besoin d'accéder à la démocratie en se débarrassant des dictateurs et l’Occident l’a suivi, mieux l’a aidé. Pourquoi pas en Turquie? Pourquoi n’aidons-nous pas le peuple turc dans sa quête de démocratie, comme on a aidé les populations des pays arabes? Quand allons-nous faire le bilan de la démocratie en Turquie? Suffit le dictat des intérêts économiques! Ouvrons les yeux! Suivons de près les travaux des différentes commissions qui évaluent le développement de la Turquie.

Retirons le voile pour découvrir la face cachée.

A la mémoire de HRANT...

NAZARPEK Jeunesse HENTCHAKIAN Alfortville, le 19 janvier 2013

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Lire aussi :

Belgique: 6 ans après l'assassinat de Hrant Dink http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=70571

Turquie : Calendrier du 6e anniversaire de l’assassinat de Hrant Dink http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=70537

Buradayız Ahparig – Il y a six ans, Hrant Dink était assassiné http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=70512

"Pas de justice pour Hrant Dink" http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=68504

Affaire Hrant Dink - Fethiye Çetin écrit au Conseil de l’Europe http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=65098

Le dossier Dink pas encore envoyé devant la Cour de Cassation http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=64544

Un rapport turc pointe « les erreurs officielles » dans le meurtre de Hrant Dink http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=62031

Turquie : l’assassin de Dink, jugé en tant qu’enfant http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=49247

Turquie: De nouvelles décisions décevantes http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=49122

Turquie : le meurtrier de Dink devant un tribunal pour enfants ? http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=49078

Hrant Dink : Chroniques d’un journaliste assassiné http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=48875

4 ans: les assassins de Hrant Dink restent toujours impunis! http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=51067

Berlin : Semaine Hrant Dink du 13 au19 janvier 2011 http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=50920

Ankara/Hrant Dink : manifestation de la gauche turque et kurde http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=51215

4 ans déjà : le Collectif VAN rend hommage à Hrant Dink http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51180

Personne n’est Hrant Dink http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=51127

Turquie : le meurtre du journaliste arménien impuni http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=51163

Justice pour le journaliste Hrant Dink http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=51143

Turquie : justice pour le journaliste turco-arménien Hrant Dink ! http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=51129

Hrant Dink : ses assassins sont-ils plus puissants que le gouvernement ? http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=51115

Hrant Dink : l’Etat turc est l’assassin http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=51106

Pétition : Justice pour Hrant Dink http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=51411

Turquie « Le procès de Dink est un petit 'procès de 1915' » http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=51257

Hrant Dink : Le Gouvernement turc condamné par sa justice http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=52019

Turquie : Hrant Dink immortalisé dans un film d’animation http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=53071

Manifestation en mémoire de Hrant Dink à Paris http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=7353

Procès Dink : « Arménien, connais pas. Circulez, y’a rien à voir » http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=33192

Turquie/Procès Hrant Dink : Rapport d’observation du Barreau de Paris http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=33861

11ème audience du procès Dink : "Les questions fondamentales demeurent" http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=37034

Procès Hrant Dink : 3e rapport de mission d’observation judiciaire http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=37098

Turquie: Menaces de mort contre l’auteur d’un livre sur le meurtre de Hrant Dink http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=51566

http://www.nazarpek.fr/event/44_a-la-memoire-de-hrant-dink

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=70642

Nouvelle vague d'arrestations en Turquie

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire cette information publiée sur le site susam-sokak.fr, le blog d'Etienne Copeaux, le dimanche 20 janvier 2013.

susam-sokak.fr

Dimanche 20 janvier 2013

Nouvelle rafle d'avocats en Turquie – nouvelle menace sur les droits fondamentaux

d'après Hürriyet,18 janvier 2013

bianet.org, 19 janvier 2013 ( Ayça Söylemez et Elif Akgül)

Une « opération » a visé 14 barreaux dans 7 départements de l'est et du sud-est de la Turquie, ainsi que dans les grandes villes de l'ouest

Des membres des barreaux de Siirt, Sırnak, Bitlis, Urfa, Agrı, Mardin, Van, Muş, Iğdır, Kars, Diyarbakır, Hakkari, Bingöl et Batman ont protesté par l'intermédiaire du bâtonnier de Diyarbakır Tahir Elçi. La vague d'arrestations a également touché les locaux de l'Association des juristes contemporains (Çagdas Hukukçular Dernegi, ÇHD) d'Istanbul, d'Ankara, d'Izmir et d'Antalya.

« La répression continue, a déclaré Tahir Elçi. Tôt le matin, une dizaine de nos confrères ont été arrêtés à leur domicile, dans certain cas les portes ont été défoncées, et les règles de droit concernant l'arrestation et les enquêtes portant sur les avocats n'ont pas été respectées. (...)

Cette rafle nous rappelle celle qui s'est produite voici environ un an : 46 confrères avaient été arrêtés, et 26 d'entre eux ont été inculpés et sont encore en prison. Il est inacceptable, d'un point de vue du droit et des règles administratives , que de telles agressions contre notre profession deviennent routinières. En tant que représentants des barreaux de l'est et du sud-est, nous protestons contre ces mesures illégales qui visent notre profession, nos activités professionnelles et le droit à la défense. »

Après cette proclamation, les avocats présents se sont dispersés en silence.

A Istanbul, marche de protestation contre l'opération de police

A Istanbul, au siège de la ÇHD, la police a utilisé la force et employé des gaz lacrymogènes. Après cette intervention, un groupe de protestataires a marché vers la place de Taksim.

Le président de la ÇHD, qui est actuellement à Damas, a envoyé un message de soutien : « Que nous soyons Turcs, Kurdes, Arabes, nous continuerons notre tâche d'avocats. Si vous croyez qu'en nous arrêtant tous vous nous empêcherez d'accomplir notre mission, vous vous trompez ! ».

Le président du syndicat DISK, Erol Ekici, a déclaré que ces opérations visent à faire peser une menace sur les opposants au pouvoir. « Les révolutionnaires, les socialistes et les artistes de ce pays, comme le groupe Yorum, ne se plieront pas à cette politique de harcèlement. Nous continuerons de nous opposer tous ensemble aux injustices et aux violations du droit dans ce pays. »

Le député d'Istanbul (CHP) Sezgin Tanrıkulu, le président du syndicat Nakliyat-Is, les travailleurs en grève de Hey-Tekstil et les salariés licenciés de Abdi Ibrahim ont participé au cortège 1.

1Hey Tekstil est en grève depuis un an ; les grévistes font chaque samedi une marche sur la rue Istiklal. L'entreprise pharmaceutique Abdi Ibrahim a licencié une cinquantaine de personnes au cours du mois écoulé.

http://www.susam-sokak.fr/article-nouvelle-rafle-d-avocats-en-turquie-nouvelle-menace-sur-les-droits-fondamentaux-114550234.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=70643

Affaire Pinar Selek : Communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous soumet ici le Communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme publié sur son site le 17 janvier 2013

Ligue des Droits de l'Homme

Pinar Selek doit être définitivement acquittée

Le 17 Janvier 2013 par LDH

Communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme.

La sociologue, écrivaine et militante turque, Pinar Selek, féministe engagée, connue pour ses travaux de recherche sur les processus de paix et la démilitarisation, doit comparaître une nouvelle fois le 24 janvier 2013 devant un tribunal à Istanbul.

Elle est victime depuis quatorze ans d’un acharnement judiciaire de la part du pouvoir turc en raison de ses travaux concernant des militants kurdes du PKK et de son engagement contre le patriarcat et le conditionnement machiste du service militaire en Turquie. Un procureur avait requis contre elle la prison à perpétuité sur la base d’un témoignage obtenu sous la torture et dont l’auteur s’est rétracté, pour un crime qu’elle n’a pas commis, un « attentat » au Bazar aux épices qu’elle aurait contribué à perpétrer et qui n’était en fait qu’une explosion accidentelle.

Malgré trois acquittements prononcés par les juges de la 12e Cour pénale d’Istanbul en 2006, 2008 et 2011, elle a dû comparaître à nouveau le 13 décembre dernier. Ses avocats ont plaidé l’illégalité de la procédure et demandé le dessaisissement de la cour, de sorte que le verdict qui pouvait la condamner à une peine de prison à perpétuité n’a pu être prononcé. L’audience du 24 janvier est une étape décisive à laquelle assisteront plusieurs délégations, dont celle de la FIDH.

Le massacre des trois militantes kurdes à Paris le 9 Janvier 2013 montre que ceux qui veulent la guerre en Turquie sont prêts à tout pour décourager tous les efforts de paix. Pinar Selek ne doit pas en faire les frais. Elle doit être définitivement acquittée des accusations absurdes portées contre elle.

Paris, le 17 janvier 2013

Lire aussi:

Le Collectif VAN soutient la sociologue turque Pinar Selek http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=69545

http://www.ldh-france.org/Pinar-Selek-doit-etre.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=70645

Collectif VAN : l'éphéméride du 21 janvier

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN dans la Rubrique Actions VAN, en cliquant sur ces liens:

Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie) http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673

Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie) http://collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304

Ça s’est passé un 21 janvier (les événements sont classés du plus ancien au plus récent) :

21 janvier 1913 -- Empire ottoman : coup d'État des Jeunes-Turcs. Après les premières défaites devant les forces balkaniques et au moment où les Puissances envoient au gouvernement turc une note comminatoire lui enjoignant d'accepter la cession d'Andrinople, le Comité Union et Progrès reprend définitivement le pouvoir à la faveur d'un véritable coup d'Etat : Chevket devient grand vizir et Enver, Talaat et Djemal sont tout-puissants. Ils le seront bien davantage après l'assassinat de Chevket en juin, qui fournit le prétexte à une concentration totale des responsabilités de l'Etat entre leurs mains, désormais doublée d'une constante répression contre toutes les formes d'opposition. Imprescriptible.fr: Le temps des illusions, Chapitre IV - Avec les Jeunes Turcs http://www.imprescriptible.fr/carzou/p2c4

21 janvier 1917 -- Empire ottoman : le premier Ministre, Saïd Halim, fut un pantin entre les mains du Comité central. En effet, les forces qui animaient le Comité Union et Progrès s'exprimaient au sein du Comité central où Talaat intervint comme modérateur. Le cercle du pouvoir se rétrécit en fait régulièrement de la fin de 1915 au début de 1917. Saïd Halim démissionna le 21 janvier 1917 et sa démission fut acceptée par le secrétaire du Comité Union et Progrès, Midhat Choukrou. Imprescriptible.fr: Le grand ordonnateur : Talaat Pacha http://www.imprescriptible.fr/ternon/3_chapitre2

21 janvier 1917 -- En organisant l'extermination des Arméniens et la déportation des Grecs, les Jeunes-Turcs poursuivent un objectif supplémentaire: le départ des Européens établis dans l'Empire et notamment dans les provinces. En supprimant les populations chrétiennes, ils pensent, à juste titre, que les établissements scolaires et médicaux installés en Asie Mineure apparaîtront rapidement sans objet et que leurs initiateurs s'en retourneront dans leur pays — le cas de l'Anatolia College et de son hôpital est suffisamment éclairant à cet égard. © Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915 Imprescriptible.fr : Documents consulaires américains sur la déportation des Arméniens de Samsoun durant la Première Guerre mondiale http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome1/samsoun

21 janvier 1920 -- Empire ottoman : Marach (Cilicie sous mandat français) fut le premier théâtre de l’insurrection turque qui se déclencha le 21 janvier. Les notables [turcs] donnèrent le signal de l’émeute en tirant un coup de feu. Ne respectant pas les lieux de culte, les Turcs incendièrent les six églises arméniennes et les trois temples luthériens. La destruction de l’église latine arménienne de la Sainte Vierge dans laquelle s’étaient réfugiés 50 soldats arméniens et environ 2 000 chrétiens, fut une des scènes les plus horribles de ce siège que put observer le Père Materne Mure, supérieur de la paroisse des Pères franciscains de Terre Sainte à Marach. Les Turcs incendièrent cette église avec du pétrole. Les chrétiens, qui s’élancèrent hors de l’église, furent abattus à bout portant, tandis que ceux qui restèrent dans l’église périrent dans les flammes. Il n’y eut pratiquement aucun survivant [Nota CVAN : les troupes françaises se retirèrent laissant les populations sans défense. 18 000 Arméniens furent massacrés à Marache et 15 000 à Hadjin. Les survivants prirent le chemin de l’exil (« Arméniens au service de la France », brochure éditée par l’ANACRA)]. © Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915 Imprescriptible.fr : La Légion d’Orient et le mandat français en Cilicie (1916-1921) http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome3/p2a

21 janvier 1919 -- La communauté juive de Bobrinets (Ukraine) subit un pogrome déclenché par des unités de l'Armée nationale ukrainienne de Simon Petlioura. 10 juifs sont massacrés, beaucoup plus sont blessés ou mutilés. Skynet: 21 janvier, ce jour-là, n'oubliez pas. http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/01/12/21-janvier-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

21 janvier 1921 -- Le procès sur les massacres d'Erzeroum est examiné par un nouveau tribunal. Chronology of the Armenian Genocide – 1921 http://www.armenian-genocide.org/1921.html

21 janvier 1938 -- Le gouvernement roumain abolit les droits de la minorité juive. De nombreux juifs perdent la nationalité roumaine. Skynet: 21 janvier, ce jour-là, n'oubliez pas. http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/01/12/21-janvier-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

21 janvier 1941 -- En Roumanie, la garde de fer se révolte contre Antonescu et l’armée. Dans la mêlée, la garde attaque les Juifs, en tuant 120, certains pendus sur des crochets à viande avec l’inscription « viande cachère » sur eux. Skynet: 21 janvier, ce jour-là, n'oubliez pas. http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/01/12/21-janvier-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

21 janvier 1942 -- Les fascistes hongrois provoquent une émeute à Novi Sad (Yougolasvie). Elle sert de prétexter pendant trois jours contre la population juive de la ville. 1 400 juifs sont chassés de leur maison. Certains sont fusillés dans les rues, les autres conduits vers les rives du Danube. Là, hommes, femmes et enfants sont abattus devant les trous percés dans la glace du fleuve. Les juifs habitaient Novi Sad depuis le XVIe siècle. Skynet: 21 janvier, ce jour-là, n'oubliez pas. http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/01/12/21-janvier-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

21 janvier 1943 -- Au cours de la nuit, l'asile psychiatrique juif Het Apeldoornse Bos, près d'Apeldoorn (Pays-Bas), est évacué par les SS. 869 malades mentaux, hommes, femmes et enfants, et 52 membres du personnel hospitalier sont déportés au camp d'extermination d'Auschwitz. - Une nouvelle déportation frappe le ghetto de Grodek Jagiellonski (d'Ukraine). 1 000 juifs sont envoyés au camp d'extermination de Belzec. Skynet: 21 janvier, ce jour-là, n'oubliez pas. http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/01/12/21-janvier-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

21 janvier 1999 -- Le premier ministre cambodgien Hun Sen autorise l'ONU à juger les Khmers rouges. Entre 1975 et 1979, le régime de Pol Pot avait mis en place une dictature d'une extrême violence chargée dans un cadre autarcique de créer une société socialiste sans classe et purgée de l'influence capitaliste et coloniale occidentale ainsi que de la religion. Cette dictature a fait périr 1,7 million de Cambodgiens (exécution, famine...) soit 21% de la population de l'époque. Wikipedia: 21 janvier http://fr.wikipedia.org/wiki/21_janvier

21 janvier 2007 -- Turquie : les intellectuels turcs s’expriment au sujet de l’assassinat du journaliste arménien Hrant Dink. Le dimanche 21 janvier, Ohran Pamuk, Prix Nobel de littérature 2006, est direct: «Nous sommes tous responsables, a-t-il déclaré, mais au premier chef ceux qui ont défendu l'article 301.» L'Express: Hrant Dink, L'Arménien que les Turcs pleurent http://fr.wikipedia.org/wiki/21_janvier

Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=51205

Les textes qui suivent constituent une Revue de Presse des articles parus dans les médias sur les sujets que le Collectif VAN suit au quotidien. A ce titre, s'ils ne représentent pas toujours (hélas) l'opinion de notre association, il est utile d'en prendre connaissance pour éventuellement y réagir de manière appropriée.

GENOCIDE ARMENIEN

USA

Au nom des 2 millions d’Arméniens des Etats-Unis, l’ANCA demande au président Obama de reconnaitre le génocide arménien

NAM

L’Armenian National Committee of America (ANCA) demande au président Barack Obama à l’occasion des cérémonies marquant sa nouvelle investiture présidentielle de reconnaitre le génocide arménien. Dans une lettre qui lui est adressée, l’ANCA écrit « Nous vous félicitons pour cette seconde élection au poste de président et au nom des 2 millions d’Arméniens vivant aux Etats-Unis, nous souhaitons travailler avec votre équipe ». Ken Khatchikian, le leader du bureau américain de la Cause arménienne (Hay Tad) insiste sur la nécessité de rencontrer le président Obama afin de connaître les objectifs du président afin et de travailler avec son équipe pour élaborer des projets. Il y a quelques semaines l’ANCA avait lancé une opération de courriers électroniques à destination de la Maison Blanche invitant Barack Obama à reconnaitre le génocide arménien en lui rappelant que lorsqu’il était sénateur il était largement partisan de cette reconnaissance. Dans l’appel, il était demandé au président américain de reconnaitre le génocide arménien pour le 24 avril prochain.

Krikor Amirzayan

dimanche 20 janvier 2013, Krikor Amirzayan ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=86268

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=70650

Italie

La ville italienne de Bari a reconnu le génocide arménien

NAM

La ville de Bari (Italie) cité portuaire de plus de 300 000 habitants a officiellement inauguré un khatchkar arménien. Le khatchkar était prêt depuis 11 ans déjà, œuvre de l’architecte Achot Krikorian. Mais pour de multiples raisons, l’inauguration du khatchkar avait été reportée. Sous l’impulsion de la petite communauté arménienne de Bari et des autorités municipales, l’inauguration du khatchkar sur l’une des places importantes de la ville fut réalisée. Le khatchkar est sur le boulevard côtier de Bari où des milliers d’Arméniens rescapés du génocide avaient mis le pied il y a près d’un siècle. Le représentant de l’Eglise arménienne en Italie ainsi que de l’Eglise catholique arménienne étaient présents à la cérémonie. La grande surprise fut venue par un document émanant de la mairie de Bari reconnaissant le génocide arménien. Ainsi, selon un représentant de l’Ambassade d’Arménie en Italie, Bari complète la liste de 70 villes italiennes qui ont reconnu le génocide arménien. Selon l’architecte Achot Krikorian, il existe à Bari 11 témoignages architecturaux de la présence arménienne dans la ville, dont l’église Sourp Krikor Loussavoritch (Saint Grégoire l’Illuminateur) et le complexe monastique Sourp Kevork (Saint Georges).

Krikor Amirzayan

dimanche 20 janvier 2013, Krikor Amirzayan ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=86270

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=70652

HOMMAGE A HRANT DINK

Hrant Dink: six ans après

Le Monde - Blogs

Le blog de Guillaume Perrier, correspondant du Monde

20 janvier 2013, par Au fil du Bosphore

C'était il y a six ans. Le 19 janvier 2007, le courageux porte-parole des Arméniens de Turquie, Hrant Dink, tombait face contre terre, abattu de trois balles dans la tête par un adolescent Ogun Samast, sur le trottoir devant le journal Agos, qu'il avait fondé dans les années 90. Ce crime raciste a, comme rarement, ébranlé la société turque et provoqué un début de prise de conscience collective. Environ 100.000 citoyens, de tous horizons et de toutes origines, participaient quelques jours plus tard aux funérailles, brandissant les petits panneaux ronds et noirs désormais célèbres et scandant: "Nous sommes tous Hrant. Nous sommes tous Arméniens". Pas une mince affaire dans un pays qui, un siècle après, continue de nier le génocide de 1915 et laisse ainsi planer la menace sur les descendants des rescapés, toujours présents en Turquie.

Pourtant dès le départ, les images de policiers turcs, traitant le tueur comme un héros après son arrestation, laissaient craindre que l'affaire ne soit étouffée. Et six ans après, les amis de Hrant Dink, réclament toujours justice. Ils étaient samedi quelques centaines, voire quelques milliers, rassemblés devant les locaux d'Agos, au terme d'une semaine de mobilisation. "Buradayiz Ahparig!" (Nous sommes là, mon frère!) Comme chaque 19 janvier, les slogans accusateurs ont fleuri. "L'Etat assassin devra rendre des comptes", "Justice pour Hrant".

La justice, après plus de cinq ans de procédure, a bouclé l'affaire en janvier 2012. La culpabilité d'Ogun Samast, condamné en 2011 à 23 ans de prison et celle de son principal acolyte Yasin Hayal, lui aussi issu des milieux d'extrême droite et de la ville de Trabzon, furent les seules reconnues. 17 autres personnes, dont Erhan Tuncel, un informateur de la police, furent relaxées. Les complicités évidentes dont avaient bénéficié les assassins au sein des forces de sécurité et de la bureaucratie d'Etat, furent balayées. Le juge referma le dossier en concluant qu'il ne s'agissait pas d'un "crime commis en bande organisée". Les services des renseignements de la gendarmerie et de la police de Trabzon et d'Istanbul, soupçonnés d'avoir joué un rôle dans ce crime, ont été blanchis. Les responsables des services ont même été promus.

Les crimes de l'Etat (profond) turc, dont fait partie le meurtre de Hrant Dink, n'ont toujours pas été tirés au clair, bien que le gouvernement actuel, dirigé par l'AKP de Tayyip Erdogan clame que les temps ont changé. Un exemple de cette bienveillance persistante pour les méthodes de cette nébuleuse: la nomination de Nihat Ömeroglu, l'un des anciens juges de la cour de Cassation qui avaient condamné Hrant Dink pour "insulte à l'identité turque" (article 301 du code pénal), au poste de médiateur de la république (Ombudsman), nouvellement créé pour se conformer aux exigences de l'Union européenne. Un scandale relevé même par les habituels défenseurs du gouvernement.

Un espoir est pourtant né de la décision prise le 10 janvier par le procureur de la Cour suprême (Yargitay) qui a décidé de casser le premier jugement. Pour ce magistrat, cet assassinat a été planifié et monté par une organisation qui dépasse les simples exécutants qui ont été condamnés par la justice. Un nouveau procès pourrait donc s'ouvrir dans les mois qui viennent.

Hrant Dink reste pour nombre de ses amis l'une des dernières victimes de la haine anti-arménienne qui persiste en Turquie tant que l'impunité protège les meurtriers. "1.500.000 + 1"... Depuis, le jeune soldat arménien Sevag Balikçi, a été tué le 24 avril 2011 dans une caserne par un autre soldat, militant ultranationaliste. Et plus récemment, au moment des dernières fêtes de Noël, deux vieilles dames, octogénaires, ont été retrouvées égorgées chez elles, dans une mise en scène macabre qui laisse peu de doute sur le mobile raciste du crime. Un enseignant turc d'un lycée arménien d'Istanbul a également été retrouvé mort à son domicile. Une inquiétante série qui plonge la petite communauté arménienne dans l'inquiétude. Une fois de plus.

http://istanbul.blog.lemonde.fr/2013/01/20/hrant-dink-six-ans-apres/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=70661

Des milliers de personnes devant la rédaction d’« Agos » hier pour le 6e anniversaire de l’assassinat de Hrant Dink

NAM

Malgré la pluie incessante, ils étaient hier plusieurs milliers à être rassemblés devant la rédaction d’« Agos » pour célébrer la mémoire de Hrant Dink assassinée il y a six ans. Le long cortège de manifestants avait emprunté les boulevards dans le quartier de Chichli à Istanbul pour venir devant la rédaction d’« Agos ». La foule composée par des Arméniens mais également des Turcs et Kurdes criait « Nous sommes tous des Dink, nous sommes tous Arméniens ! ». Puis la foule entonnait des chansons en arménien et en turc. La foule était sans doute plus nombreuse que l’an dernier. L’actualité judiciaire dans le dossier de l’assassinat de Hrant Dink avait ces derniers jours révélé que l’acte avait été commandité par un groupe organisé et non quelques individus en mal de nationalisme turc. Le 19 janvier 2007, Hrant Dink avait été assassiné à quelques pas de la rédaction d’« Agos » dans le quartier de Chichli.

Krikor Amirzayan

dimanche 20 janvier 2013, Krikor Amirzayan ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=86272

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=70646

Le 6e anniversaire de l’assassinat de Hrant Dink commémoré à Diyarbakir

NAM

Le 6e anniversaire de l’assassinat du rédacteur en chef d’« Agos » Hrant Dink par un nationaliste turc à Istanbul a été célébré hier à Diyarbakir (Turquie). Selon la chaîne de télévision Haber Turk, le responsable du bureau des Droits de l’Homme à Diyarbakir, Radji Bilici était présent à la commémoration. De nombreux citoyens turcs -à majorité d’origine Kurde, Diyarbakir, ex-Dikranakert la capitale de l’Arménie historique est aujourd’hui la capitale officieuse du Kurdistan turc- étaient également présents à la manifestation. « On nous a dit que les assassins de Hrant ne faisaient pas partie d’un groupe organisé (...) cela fait six ans que Hrant fut assassiné et six ans que nous avons toujours autant mal. Ce crime qui n’est pas encore élucidé et il est devenu une honte pour notre pays » dit Bilici dans son discours devant les manifestants. Il a en outre dit qu’il aurait aimé dire que les choses ont changé après l’assassinat de Dink, les idées pour lesquelles il combattait. Mais ce n’est pas ainsi... « Les colobes continues d’être abattues, le sang continue de couler. Malgré le temps écoulé depuis cet assassinant, les forces cachées et obscures n’ont pas été mises à jour. (...) nous, les défenseurs des Droits de l’Homme demandons que soient condamnés les assassins de Dink » dit-il.

Krikor Amirzayan

dimanche 20 janvier 2013, Krikor Amirzayan ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=86269

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=70654

FRANCE/ASSASSINAT DES TROIS MILITANTES KURDES

Flash: le suspect ne serait pas un kurde!

Médiapart

21 janvier 2013 Par Maxime-Azadi

Des informations contradictoires circulent dans les medias français sur l'assassinat de trois femmes kurdes à Paris, le 9 janvier. L'homme soupçonné et considéré "particulièrement intéressent" par la police serait en réalité d'origine turc, d'une famille ultranationaliste, a-t-on appris de sources kurdes.

Les deux hommes placés en garde à vue, le 17 janvier, habitaient dans le même appartement, selon des sources kurdes.

L'un des deux a été libéré lundi, tandis que le parquet a ouvert une information pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste" à l'encontre de l'autre, selon les medias français.

Les deux hommes sont présentés comme d'origines kurdes, sans aucune précision sur leurs identités et leurs passés.

D'après les informations recueillies par l'ActuKurde, le suspect "Ö.Y" serait originaire de Sarikisla, dans la province de Sivas, mais il n'est pas kurde. On ignore, pour le moment, comment il a pris le contact avec les trois femmes, alors que ses parents seraient ultra-nationalistes. Cependant, il n'est pas une personne connue par la communauté kurde de Paris, ce qui complique la collecte d'informations sur lui. Pour une autre source kurde, il serait même contre le PKK, Parti des Travailleurs du Kurdistan.

Le jour de l'assassinat, le "suspect" a déposé ver midi l'une de victimes au Centre d'Information du Kurdistan avec sa voiture, a-t-on appris.

Par ailleurs, plusieurs informations qui circulent dans les medias français, tout comme le véritable identité du "suspect", sont contradictoires.

Selon la version de 24minutes: "Pendant la garde à vue, les policiers ont examiné ses affaires. Des «traces de résidus de tirs» ont été retrouvées sur sa parka noire. Par ailleurs, dans un enregistrement de vidéosurveillance, «on le voit rentrer et ressortir du site avec des sacs». Notre source n’a pas pu préciser s’il s’agissait d’une caméra placée dans le Centre d’information kurde, où les corps des trois femmes ont été retrouvés, ou d’une des caméras du plan de vidéoprotection pour Paris (PVPP) de la préfecture de police. La police scientifique a pu isoler un ADN partiel sur la scène de crime. Mais les résultats ne seront pas connus avant la fin des gardes à vue."

Pour l'Europe 1, aucune caméra n'est installée sur le lieu de l'assassinat. " La version qu'il a livrée aux enquêteurs est contredite par plusieurs témoignages et un enregistrement de vidéosurveillance qui prouve qu'il a menti sur son emploi du temps. Mais cela ne prouve pas, en revanche, qu'il est entré dans cet immeuble du nord-est de la capitale pour tuer les jeunes femmes car aucune caméra n'est installée à cet endroit."

" A son domicile, des résidus de poudre ont été retrouvés sur un sac" écrit l'Europe 1, dans un autre article.

Blog de Maxime Azadi avec ActuKurde

http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-azadi/210113/flash-le-suspect-ne-serait-pas-un-kurde

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=70687

Les raisons de l’assassinat des trois militantes Kurdes

Confluences Méditerranée

Christophe Chiclet

18 janvier 2013

L’exécution des trois militantes du Parti des travailleurs du Kurdistan en plein Paris, le 9 janvier 2013, s’inscrit dans le contexte de négociations entre le gouvernement turc et les rebelles du PKK, pour mettre fin à un conflit vieux de 28 ans, qui a fait plus de 40.000 morts et des centaines de milliers de déplacés. Il s’inscrit aussi dans le contexte d’un jeu d’échecs à trois : Ankara, Damas et les Kurdes.

Jeudi 9 janvier, trois femmes se sont retrouvées au 147 rue Lafayette, dans les locaux de la Fédération des associations kurdes de France, où est aussi abrité le bureau du Centre d’information du Kurdistan. Le 147 comme l’appellent les Kurdes est une des vitrines légales du PKK en France. À ne pas confondre avec l’Institut kurde de Paris dirigé par Kendal Nezan, situé sur le trottoir d’en face, à 40 numéros près, au 106. L’Institut fait de l’information politique, historique et culturelle sur le problème kurde. Il est loin de l’idéologie stalinienne du PKK. Nezan était un proche de Danièle Mitterrand et de sa fondation « France liberté ».

Les trois femmes sont Sakine Cansiz, Fidan Dogan alias Rojbin et Leyla Soylemez. La première arrive de Bruxelles et elle a sa valise avec elle, à portée de main, car elle pense repartir le jour même en Belgique. Née à Tunceli en 1958, elle arrive à Ankara dans les années 70 pour y faire ses études. C’est la seule femme présente à la fondation du PKK en 1978, dans un petit village non loin de Diarbakir. Elle est arrêtée en 1980 et passe onze ans en prison où elle est régulièrement torturée. À sa libération, elle rejoint les maquis du PKK dans la région d’Elazig, puis s’installe en Allemagne en 1993. Elle aurait obtenu l’asile politique en France et avait des relations avec les partis socialiste et communiste français. Elle a été emprisonnée à Hambourg en mars-avril 2007. Elle était aussi très active auprès du Parlement européen. C’était une inconditionnelle du fondateur et Secrétaire général du PKK : Abdullah Öçalan, dit Apo.

Fidan Dogan-Rojbin est née à Elbistan en 1980, elle arrive très jeune avec sa famille à Lyon où elle est scolarisée dans les écoles françaises, puis elle poursuit ses études à Strasbourg. Elle travaillait en direction de la diaspora kurde de France, de Belgique et d’Allemagne. Représentante-dirigeante en France du Centre d’information du Kurdistan, au 147, elle était aussi membre du Conseil national kurde, autre cache-sexe du PKK. Leyla Soylemez, 24 ans, était une jeune stagiaire, faisant fonction de secrétaire du Centre d’information. Membre d’une association de jeunesses kurdes pro PKK, elle vivait entre la France et l’Allemagne.

Les trois femmes avaient souhaité être seules dans les locaux. Bizarrement, Sakine Cansiz ne bénéficiait pas de sa protection habituelle d’un ou deux gardes du corps, généralement lourdement armés. Les trois femmes attendaient une visite des plus discrètes. Quand dans l’après-midi de ce jeudi fatal, on a sonné à leur porte, elles sont venues ouvrir en totale confiance. Et c’est alors qu’un ou plusieurs professionnels les ont abattues de deux balles dans la tête avec des armes de poing de gros calibre munies de silencieux. Leurs crimes accomplis, ils ont pris soin de fermer la porte à clé et de s’évaporer dans la nature et certainement rejoindre au plus vite une frontière. Les corps des trois femmes ont été découverts le soir même à une heure du matin par des militants du PKK. Sans doute, les hommes chargés de la protection de Sakine Cansiz qui devaient la ramener à Bruxelles et inquiets de n’avoir aucune nouvelle, sont passés au 147.

D’ETRANGE EMISSAIRES

De toute évidence, les trois militantes attendaient un ou des émissaires des plus discrets. En effet, depuis décembre 2012, les négociations ont repris entre Ankara et le PKK pour mettre fin à cette guérilla qui a débuté en 1984. Il s’agit de la quatrième tentative depuis 1993. Aujourd’hui, la Turquie est pressée de conclure pour plusieurs raisons : montrer à l’UE son ouverture démocratique, éviter une autonomie du Kurdistan syrien lié au Kurdistan irakien qui pourrait donner des idées aux Kurdes turcs, et faire tomber le régime de Bachar Al Assad en lui enlevant la carte kurde (voir Myeurop, 7 janvier 2012, « Les Kurdes de Syrie, cruel dilemme pour la Turquie ») et enfin mettre fin aux combats qui ont repris en Anatolie orientale, faisant 900 morts depuis juin 2011.

Pour Kendal Nezan : « Nous ne savons pas d’où venaient ces émissaires officieux, mandatés par les conseillers politiques du Premier ministre R.T. Erdogan, par l’armée, par les services secrets ? Mais n’oublions pas que lors des négociations entre Téhéran et les Kurdes iraniens, les émissaires étaient en réalité les assassins. » En effet, en 1989, Abdulrahman Ghassemlou, le chef du PDKI (Parti démocratique kurde d’Iran) avait accepté de rencontrer à Vienne des émissaires du régime théocratique iranien. Les émissaires mandatés de Téhéran ont tué tous les leaders kurdes présents.

Alors qu’on sait que le Premier ministre turc souhaite négocier, il n’y a aucune raison qu’il ait envoyé des émissaires-tueurs. Mais au sein de l’appareil d’Etat turc, qui n’a pas encore été totalement épuré, il existe des forces totalement opposées à une réconciliation avec les Kurdes. Ces forces auraient pu infiltrer la délégation d’émissaires, ou plus probablement, munies de tous les codes de reconnaissance, auraient envoyé une autre délégation, court-circuitant ainsi les vrais émissaires dans le but de tuer les trois femmes ?

LES TROIS PISTES

Les trois pistes probables sont les suivantes : les services secrets syriens, un règlement de compte inter-PKK, les ultra nationalistes turcs infiltrés dans l’appareil d’Etat. Bref, tous ceux qui sont contre un apaisement.

À l’époque, Hafez Al Assad avait mis en place plus de sept services secrets différents, dont le plus important était dirigé par son frère, tombé en disgrâce depuis. Services de l’armée de terre, de l’air, de la marine, de la gendarmerie, de la présidence, des forces syriennes au Liban… Damas pourrait aujourd’hui faire payer à Ankara son aide à l’ASL (Armé syrienne libre), sachant que la majorité des Kurdes syriens, s’ils ont rompu avec le régime dAssad en 1998, s’opposent désormais ouvertement à l’ASL, en particulier le PYD (Parti de l’unité démocratique) qui combat avec le PKK. Or un PKK faisant la paix avec Ankara, le PYD serait affaibli et n’aurait plus la force de s’opposer à l’ASL, au profit du PDKS (Parti démocratique kurde de Syrie) favorable à l’ASL et qui dispose de 2.000 combattants en réserve dans le fief du PDK (Parti Démocratique du Kurdistan) de Massoud Barzani dans le nord de l’Irak. Les agents syriens ont les capacités et le savoir pour ce genre d’opération. Ce sont eux qui ont assassiné Louis Delamare, ambassadeur de France au Liban, le 4 septembre 1981 ! Par ailleurs le président Hollande a reçu officiellement l’opposition syrienne et est en pointe pour demander des sanctions internationales contre Damas.

Les tensions internes. Le PKK est une organisation, officiellement, et dès sa naissance, marxiste-léniniste dans sa version stalinienne. Le culte d’Apo est la base de l’organisation. Dans les manifestations à Paris suite aux trois assassinats, il y avait plus de drapeaux à l’effigie d’Apo que de drapeaux du PKK ou du Kurdistan. Les purges et les assassinats ont frappé tous ceux qui ont un jour critiqué le guide. Même le propre frère d’Apo a été vertement tancé, mais grâce à sa filiation il eut la vie sauve. En général, ces purges sanglantes ont lieu dans les camps du PKK dans le nord de l’Irak. Pour Kendal Nezan : « Sachant que Sakine Cansiz était présente dans le nord de l’Irak quelques mois avant son assassinat, elle aurait pu être tuée sur place. Donc je ne pense absolument pas qu’il s’agisse d’un règlement de compte interne ».

En diaspora, le PKK pratique à grande échelle l’impôt révolutionnaire et rackette les commerçants kurdes dans toute l’Europe. Par ailleurs, après le kidnapping d’Apo à l’ambassade grecque de Nairobi au Kenya le 15 février 1999, le chef suprême n’a pas vraiment eu une attitude particulièrement courageuse. Pour sauver sa peau, il a très rapidement appelé à un cessez-le-feu. La majorité des chefs de brigades du PKK dans les montagnes ont obéi. Mais quelque uns, dont deux ou trois chefs historiques, ont refusé de déposer les armes et ont continué le combat, organisant même des attentats terroristes dans les grandes villes de l’Anatolie occidentale. Les services secrets grecs, EYP, ont été aussi largement déçus par une attitude qu’ils ont jugée « lâche » de la part d’Apo.

Aujourd’hui les 2.000 peshmergas du PKK installés dans leur camp de Mandil, et aux alentours, dans le nord de l’Irak, sont sous le contrôle de Murat Karayilan, un commandant militaire historique proche d’Apo, qui soutient le processus de paix. En revanche son homologue Bahoz Erdal, de son vrai nom Fehman Huseyin, est contre. Il s’agit d’un Kurde syrien. C’est lui qui contrôle l’ensemble des Kurdes syriens qui se battent dans les rangs du PKK, en Turquie, depuis le printemps 2011. Ils représentent aujourd’hui 25% des combattants et ont souvent la double appartenance PKK-PYD. Pour eux, les combats en Turquie protègent aussi leurs frères qui viennent de libérer les trois régions kurdes du nord-est de la Syrie et qui s’affrontent à l’ASL et aux milices turkmènes. À noter que, dans la région de Mossoul, en Irak, les milices Turkmènes s’affrontent régulièrement avec les forces autonomes kurdes. Enfin, les organisations d’extrême gauche turques et kurdes ne brillent pas par leur fonctionnement démocratique. Le DHKP (Parti révolutionnaire de libération du peuple), marxiste-léniniste, s’est coupé en deux dans les années 80. D’un côté Dev Yol (Chemin révolutionnaire), de l’autre Dev Sol (Gauche révolutionnaire de Dursun Karatas), très proche du PKK. À Paris, ces deux organisations, désormais concurrentes, ont leurs locaux dans la même rue, juste derrière la rue Lafayette. Dans les années 90, ils ont réglé leurs comptes à coup de pétards en pleine rue.

QUATRE TENTATIVES AVORTEES

Ce n’est pas la première fois que l’État turc tente de résoudre le problème kurde en menant discrètement des négociations avec le PKK. La dernière a commencé en décembre 2012. La crise syrienne a montré au Premier ministre Erdogan l’urgence de solutionner le problème. Son principal conseiller politique, Yalçin Akdogan, déclarait il y a peu : « L’usage de la force ne suffit pas pour en finir avec le PKK ». Erdogan demande alors à son ami Hakan Fidan, le directeur du MIT, service secret turc, d’entrer en contact avec Apo dans sa prison d’Imrali, dans la mer de Marmara, pour négocier un désarmement.

Fidan, né en 1968 à Ankara, a fait ses études supérieures à l’université du Maryland. Il a été nommé à la tête du MIT le 28 mai 2010 pour purger le service des éléments ultra-nationalistes et barbouzes. Il est la bête noire des Israéliens et surtout du Mossad, car c’est lui qui a organisé les deux flottes de bateaux vers Gaza. En effet, le Mossad avait l’habitude de travailler avec une armée turque et un MIT, laïcs, républicains, kémalistes qui avaient signé des accords de défense entre Tel Aviv et Ankara à la fin des années 90. Or Erdogan, avec l’aide de Fidan, a changé l’orientation de la politique étrangère turque, se rapprochant des pays arabes, surtout après la chute des dictatures en Tunisie, Libye, Égypte, dans un esprit « néo-ottomaniste » et voulant exporter l’idée d’un gouvernement « islamiste modéré » qui est la base du programme du parti au pouvoir depuis novembre 2002, l’AKP (Parti pour la justice et le développement).

Fidan, qui au niveau du protocole est l’équivalent d’un vice-premier ministre, se rend à Imrali pour rencontrer Apo, le seul détenu de cette prison, une semaine avant les trois assassinats de Paris. À ce jour, 8.000 combattants et membres des organisations non-combattantes du PKK sont en prison. Le deal entre Fidan et Öçalan était simple : désarmement des combattants du PKK en Anatolie orientale avec possibilité, pour ces derniers, de rejoindre sans encombre le nord de l’Irak. En échange Apo demande peu : reconnaissance de la langue et la culture kurdes en Turquie et si possible la libération de 300 militants qui travaillaient dans les associations proches du PKK, mais qui n’ont jamais pris part à la lutte armée.

Fidan, né en 1968 à Ankara, a fait ses études supérieures à l’université du Maryland. Il a été nommé à la tête du MIT le 28 mai 2010 pour purger le service des éléments ultra-nationalistes et barbouzes. Il est la bête noire des Israéliens et surtout du Mossad, car c’est lui qui a organisé les deux flottes de bateaux vers Gaza. En effet, le Mossad avait l’habitude de travailler avec une armée turque et un MIT, laïcs, républicains, kémalistes qui avaient signé des accords de défense entre Tel Aviv et Ankara à la fin des années 90. Or Erdogan, avec l’aide de Fidan, a changé l’orientation de la politique étrangère turque, se rapprochant des pays arabes, surtout après la chute des dictatures en Tunisie, Libye, Égypte, dans un esprit « néo-ottomaniste » et voulant exporter l’idée d’un gouvernement « islamiste modéré » qui est la base du programme du parti au pouvoir depuis novembre 2002, l’AKP (Parti pour la justice et le développement).

Fidan, qui au niveau du protocole est l’équivalent d’un vice-premier ministre, se rend à Imrali pour rencontrer Apo, le seul détenu de cette prison, une semaine avant les trois assassinats de Paris. À ce jour, 8.000 combattants et membres des organisations non-combattantes du PKK sont en prison. Le deal entre Fidan et Öçalan était simple : désarmement des combattants du PKK en Anatolie orientale avec possibilité, pour ces derniers, de rejoindre sans encombre le nord de l’Irak. En échange Apo demande peu : reconnaissance de la langue et la culture kurdes en Turquie et si possible la libération de 300 militants qui travaillaient dans les associations proches du PKK, mais qui n’ont jamais pris part à la lutte armée.

Trois des quatre partis turcs présents au Parlement, sans avoir eu vent des négociations en cours, s’étaient déclarés depuis plusieurs mois pour des négociations : l’AKP au pouvoir, le CHP dans l’opposition (centre-gauche républicaine kémaliste) et le BDP (Parti pour la paix et la démocratie) représentant la minorité kurde. Un député de ce parti a été associé à la négociation et autorisé à rencontrer Apo en tête à tête. Seul, le MHP (Parti de l’action nationaliste), troisième force au Parlement, est contre depuis toujours. Ce parti ultra- nationaliste a été fondé en 1969 par le colonel Alparslan Türkes. Chypriote turc, jeune officier de l’armée kémaliste, il a passé quelques années en prison durant la Deuxième Guerre mondiale pour apologie du nazisme et de Hitler, à l’époque où Ismet Inönü, le successeur de Mustapha Kemal, essayait de garder la Turquie dans la neutralité. Le MHP est très lié à l’association des Loups Gris. Il s’agit de l’aile panturquiste du Kémalisme, fondée par Ziya Gökalp et Nihal Atsiz. Ils sont très bien implantés à Chypre nord, zone occupée par l’armée turque depuis août 1974. Les Loups Gris sont des militants d’extrême droite extrêmement violents. À leur actif, l’assassinat de militants d’extrême gauche, de syndicalistes, de membres des minorités et de défenseurs des droits de l’homme. Ils ont trempé dans la tentative d’assassinat de Jean Paul II. Le 19 janvier 2007, ils ont tué Hrant Dink à Istanbul. Ce dernier, un Arménien de Turquie, était le fondateur et le directeur de l’hebdomadaire bilingue turc-arménien, Agos , et militait pour la reconnaissance du génocide. Son assassin, Ogün Samast, 17 ans à l’époque, aidé de deux complices, venait de Trébizonde, un fief des Loups Gris, sur les bords de la mer Noire en pays Laze.

LES TROIS PREMIERES TENTATIVES

La première est certainement la plus grave. Turgut Özal, Premier ministre de 1983 à 1989, avait commencé sa carrière politique dans les milieux islamistes pour ensuite prendre la tête d’un parti de la droite libérale. Il n’a eu de cesse d’amoindrir le poids de l’armée dans la vie politique du pays et de lui enlever ses prérogatives protocolaires. En 1989, il devient Président de la République. D’origine kurde, il tente pour la première fois depuis 1984 de négocier avec le PKK. Des contacts sont pris au début des années 90. Mais, d’une santé fragile, il meurt le 17 avril 1993 dans son bureau, victime officiellement d’une crise cardiaque. L’opinion publique en doute. Finalement, la justice ordonne le 3 octobre 2012, l’exhumation de son corps pour analyses. Les légistes ont retrouvé des traces de DDT, de cadmium, de polonium et d’américium dans sa dépouille. Le Président de la République a donc été assassiné pour avoir voulu régler le problème kurde. La deuxième tentative a lieu en 2009 mais échoue, elle aussi, dans des circonstances confuses. La troisième a lieu en 2011. Hakan Fidan rencontre secrètement des représentants du PKK à Oslo. Il prend soin de faire enregistrer les conversations par une caméra pour pouvoir en rendre compte à son Premier ministre. Mais la vidéo finit à la télévision et devant le tollé provoqué, les négociations sont interrompues. La fuite ne peut provenir que de deux secteurs : l’entourage du Premier ministre ou certains cercles du MIT hostiles à leur nouveau patron qui est en train de faire le ménage dans son service.

ERGENEKON

Tout commence après la Deuxième Guerre mondiale et les débuts de la guerre froide au printemps 1947 avec la doctrine Truman et le plan Marshall. En 1948, la CIA est créée sur les bases de l’OSS de la Seconde Guerre mondiale. La CIA ouvre sa première antenne à l’étranger à Athènes. L’OTAN est fondée le 4 avril 1949. La Turquie y adhère dès 1952. C’est à cette époque que les services de renseignements militaires de l’OTAN, essentiellement la DIA (Defence intelligence agency), mettent en place le réseau Gladio. Il s’agit, en liaison avec des officiers locaux très anticommunistes, d’organiser un réseau clandestin de caches d’armes avec des agents dormants pour préparer une guérilla en cas d’occupation de l’Europe occidentale par l’Armée rouge. Après son élection en 1981, François Mitterrand rendra publique l’existence de ce réseau barbouze. Belgique, Pays-Bas et Italie feront de même. Le réseau Gladio va vite dériver. En France, on le soupçonne d’avoir eu des relations avec le SAC (Service action civique) de Charles Pasqua. En Italie, il a participé, avec le service de renseignements SISMI et l’extrême droite, à des attentats pour renverser la République et instaurer un régime néo-fasciste. En Grèce, il a organisé le coup d’Etat des colonels le 21 avril 1967, alors qu’était prévu un coup d’Etat des généraux en juin, à la veille des élections qui allaient ramener au pouvoir le centre-gauche.

En Turquie, il est devenu la cellule Ergenekon. Cette dernière serait une partie plus ou moins déviante du Gladio turc. La révélation d’Ergenekon est intervenue après l’accident de circulation de Susurluk en 1996. Parmi les victimes de cet accident, la police routière d’Istanbul retrouve des chefs maffieux, des hommes des Loups Gris, un policier haut gradé et un député. Ergenekon est donc un rassemblement d’ultra-nationalistes, mélangeant MHP, Loups Gris, militaires, MIT et maffieux. Cette nébuleuse kémaliste, panturquiste, fasciste et maffieuse a toujours refusé tous changements. En 1950, un parti de la droite libérale, anti-kémaliste, prend le pouvoir. Adnan Menderes sera Premier ministre jusqu’au coup d’État des militaires en 1960. Il sera pendu dans la prison d’Imrali, le 17 septembre 1961.

En juin 1996, le parti islamique, Refah Partisi (Parti de la prospérité), gagne les élections en Turquie et prend le pouvoir avec, comme Premier ministre, Necmettin Erbakan. En juin 1997, il est renversé par un coup d’Etat « à blanc » de l’armée. Nul besoin de faire sortir les chars. Les pressions ont été tellement fortes qu’Erbakan a jeté l’éponge. Le Refah est dissout en 1998 et renaît sous le nom d’AKP. Ce dernier arrive au pouvoir en novembre 2002. Quelques mois plus tard des militaires liés à Ergenekon tentent sans succès un coup d’Etat. Erdogan, dans la lignée de Menderes, d’Erbakan et de Özal, décide alors de mettre l’armée au pas et ce que l’on appelle en Turquie « l’Etat profond », c’est-à-dire les instances barbouzardes qui infiltrent l’Etat aux plus hauts niveaux. La justice en partie épurée par l’AKP, commence ses enquêtes en juin 2007 et le premier procès a lieu en octobre 2008. Entre juin 2007 et novembre 2009, près de 300 personnes ont été arrêtées. 194 ont été inculpées dont nombre de militaires et surtout de membres du JITEM (Service de renseignement et antiterrorisme de la gendarmerie). Le JITEM était le fer de lance de la contre-guérilla en Anatolie orientale. En février 2011, le tribunal d’Istanbul fait arrêter 163 officiers de l’armée. Aujourd’hui 364 officiers, souvent de haut rang, ont été arrêtés et 326 incarcérés. C’est la première fois que l’armée qui dirige la Turquie depuis 1922 est poussée dans ses casernes, loin du champ politique, comme en Grèce en 1975.

Même si Ergenekon a largement été épurée dans l’armée, la gendarmerie et le MIT, elle a été capable d’assassiner trois militantes kurdes en plein Paris, certainement avec l’aide des Loups Gris, plus difficilement décelables par la justice turque, car aussi bien implantés en Allemagne, en Belgique, en Alsace-Lorraine et en Franche Comté, soit à quatre heures de Paris.

Christophe Chiclet

http://www.confluences-mediterranee.com/Les-raisons-de-l-assassinat-des

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=70666

FRANCE/GENOCIDE VANDEEN

"Génocide" Vendéen: Philippe Vitel retire sa signature à Lionnel Luca

Nice-Matin

Publié le dimanche 20 janvier 2013 à 12h37

Ça, c’est un coup à se fâcher… Philippe Vitel, le député UMP, courant Droite populaire, ne décolère pas contre son ami et voisin Lionnel Luca.

« Je me sens piégé et je lui ai dit ma façon de penser », raconte le Varois, qui s’est « expliqué » avec le député des Alpes-Maritimes, chef de file de la Droite populaire.

Un petit retour « historique » s’impose. Le 16 janvier, Lionnel Luca dépose une proposition de loi visant à reconnaître le « génocide » vendéen de 1793.

Une revendication qui revient régulièrement sur le tapis. Mais cette fois, surprise : on découvre, parmi les cosignataires, des députés UMP – dont Philippe Vitel – aux côtés de Marion Maréchal-Le Pen, l’élue du FN. Ce qui crée une certaine émotion… Et suscite la colère du Varois. « Ce n’est pas le fond qui me gêne, j’appuie la cause du génocide vendéen. J’ai déjà cosigné une première proposition de loi de Luca allant dans ce sens en 2007, raconte le député. Mais mon collègue a soumis sa proposition à l’ensemble des députés, et pas seulement au groupe UMP, sans nous le dire ; mais en plus il l’a déposée sans nous informer de qui l’avait signée. »

Conséquence : Philippe Vitel a décidé de retirer sa signature. Ou comment la Vendée a semé la zizanie au cœur de la Droite populaire dans le sud-est de la France…

http://www.nicematin.com/derniere-minute/genocide-vendeen-philippe-vitel-retire-sa-signature-a-lionnel-luca.1118856.html

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=70665

"Génocide" vendéen: Maréchal-Le Pen alliée à des députés UMP

Paris Match

vendredi 18 janvier 2013

La députée du Front national Marion Maréchal-Le Pen a signé, avec plusieurs députés UMP, une proposition de loi visant à la reconnaissance du génocide vendéen.

A.G. - Parismatch.com

Le «génocide» vendéen est un marronnier législatif. Régulièrement, le sujet revient, à la faveur de propositions de loi qui ne sont jamais inscrites à l'ordre du jour. L'an dernier, un texte similaire avait été déposé pour que la République qualifie de «génocide» les exactions commises par les troupes révolutionnaires à l'époque de la Terreur en Vendée. Le texte déposé cette semaine reprend de larges passages de celui du 21 février 2007. A l'époque, déjà, le député UMP des Alpes-Maritimes Lionnel Luca était à l'initiative. Aujourd'hui, la proposition de loi qui ne comporte qu'un seul article, «la République française reconnaît le génocide vendéen de 1793-1794», est de nouveau exhumée. Mais cette année, le contexte a changé: le texte a été présenté avec le soutien de la députée du Front national, Marion Maréchal-Le Pen. D'autres députés UMP et non-inscrits s'y joignent: Véronique Besse, Dominique Tian, Alain Leboeuf, Alain Marleix, Yannick Moreau et Philippe Vitel. C'est ainsi la première fois que des membres de l'UMP s'associent à l'extrême-droite sous la nouvelle législature.

La proposition a fait bondir à gauche. Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, dénonce sur son blog «un acte grossier de manipulation historique, indigne de parlementaires français». Auteur d'un ouvrage intitulé «Robespierre, reviens!», l'élu estime qu'«il est frauduleux d’utiliser le terme de "génocide" pour qualifier les conséquences de guerres civiles qui dureront jusqu’en 1796, incompréhensibles si l’on oublie le contexte et les graves difficultés que rencontrait la République naissante».

"Où est le génocide?", s'interroge un historien spécialiste de la Révolution

La proposition des députés UMP et FN s'appuie sur les travaux d'historiens, notamment Reynald Secher, et sur des décrets adoptés par la Convention en pleine Terreur. Ainsi, pour les signataires du texte, le décret du 1er août 1793 «était un véritable appel au meurtre, au vol institutionnalisé et à la déportation des non-combattants, ce que l’on pourrait qualifier de nos jours d’"épuration ethnique"». Mais les historiens ne souscrivent pas majoritairement à l'opinion que ces textes sont des preuves suffisantes pour associer à ces crimes le terme de «génocide».

La polémique n'est pas nouvelle et, en octobre dernier, Jean-Clément Martin, professeur émérite à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et ancien directeur de l’Institut d’Histoire de la Révolution française, avait publié un texte pour s'interroger: «Vendée, où est le génocide?» «Il était nécessaire, je l’ai dit à maintes reprises, de se demander si la guerre de Vendée avait été un génocide. Mais les critères qui définissent un pareil crime, à commencer par la désignation précise d’une population visée, manquent», explique l'historien. «Les révolutionnaires de la Convention et des grands Comités ont indiscutablement cautionné ces crimes jusqu’en février-mars 1794, sans être pour autant des génocideurs annonçant ceux des XIXe et XXe siècles. Les crimes sont des crimes. Mais il n’y eut pas de logique d’Etat (...)», poursuit Jean-Clément Martin. Mais quoiqu'il en soit du débat historique, il y a de fortes chances que le texte déposé le 16 janvier dernier revienne un jour, d'une manière ou d'une autre, à l'Assemblée nationale.

http://www.parismatch.com/Actu-Match/Politique/Actu/Genocide-vendeen-Marechal-Le-Pen-alliee-a-des-deputes-UMP-458822/

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=70667

FRANCE/COMMUNAUTE ARMENIENNE

Les Anciens Combattants d’Origine arménienne de Valence honorés par le colonel André Séférian

NAM

La 32e Assemblée Générale des Anciens Combattants Français d’origine arménienne de Valence (ACFOA), s’est déroulée samedi 19 janvier au restaurant du Parc Jouvet de Valence. Le colonel André Séférian, Président de la Fédération Nationale des Anciens Combattants Français d’Origine Arménienne (FNACFOA) et Grand chancelier de la Croix de l’Epée d’Arménie en France avait tenu à honorer la réunion de sa présence. Le président Georges Eretzian et Tatos Hagopian ont présenté le rapport d’activité de l’association avec une présence soutenue sur le terrain lors des cérémonies marquant les anniversaires des mouvements résistants. Parmi la trentaine de manifestations qui virent la présence active des membres de l’ACFOA, notons l’exposition des caricatures « Arménies » de Krikor Amirzayan (du 24 au 26 février dernier) à la salle des Clercs à Valence, une intervention auprès de l’Union Française des Associations d’Anciens Combattants (UFAC) pour dénoncer les propos du Premier ministre turc Erdogan à propos du négationnisme du génocide arménien. L’ACFOA a également participé aux cérémonies du 21 février marquant l’anniversaire de l’exécution du Groupe Manouchian et le 24 avril celle du génocide arménien. Le rapport moral et financier approuvés, les membres de l’ACFOA établirent de nouveaux projets. Un nouveau bureau fut élu. Il est composé de Georges Eretzian (président), Henri Siranyan, André Séférian et Jacques Taboyan (présidents d’honneur), Michel Mardirossian et Claude Vartabédian (vice-présidents), Roger Emirdjian (secrétaire), Maurice Inokdjian (secrétaire-adjoint), Robert Kaprielan (trésorier), Georges Ovanessian (trésorier-adjoint) et Tatos Hagopian (porte-drapeau).

André Séférian remit à Tatos Hagopian, le porte-drapeau de l’ACFOA, un « Diplôme d’Honneur » de la FNACFOA. Il remit également au président Georges Eretzian la Croix de l’Epée d’Arménie pour services rendus. Henri Siranyan (président d’honneur de l’ACFOA) salua dans un discours émouvant le « dévouement » de Georges Eretzian à l’association, au monde combattant et à la cause arménienne ». André Séférian remit officiellement à Henri Siranyan (président d’honneur de l’ACFOA) sa nomination au titre de vice-président de la FNACFOA. Puis il procéda à la remise des médailles de l’ACFOA à Georges Eretzian et Henri Siranyan. Furent également médaillés André Séférian, Roger Emirdjian, Maurice Inokdjian, Tatos Hagopian, Robert Kaprielan, Georges Ovanessian, Georges Kouyoumdjian et Robert Dejoux.

Texte et photo Krikor Amirzayan à Valence (Drôme)

dimanche 20 janvier 2013, Krikor Amirzayan ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=86266

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=70648

FRANCE/TURQUIE

Nicole Bricq: «Nos entreprises seront présentes dans la boucle nucléaire turque»

20 minutes

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