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www.les-cahiers.com 38 Les cahiers QUATRIèME TRIMESTRE 2012 Très utilisés dans le monde du sport, le strapping ou les orthèses sont des techniques complémentaires à une séance avec le kinésithérapeute. On les utilise afin d’immobiliser ou de limiter l’amplitude. La présentation d’un extrait du nouveau « Guide pratique des contentions » par Christophe Geoffroy est l’occasion de revenir sur l’intérêt du strapping : le sur-mesure. À lire : Le guide pratique des contentions par Christophe Geoffroy La qualité des illustrations qui se suc- cèdent permet de visualiser concrètement l’élaboration de tous ces montages. © Christophe Geoffroy Ouvrage disponible sur www.editiongeoffroy.fr Toutes les techniques de strapping à connaître L’évolution des produits et des connais- sances scientifiques sur la structure et le fonctionnement des tissus a motivé une nouvelle édition du Guide pratique des contentions. Plus complète et plus pédagogique, sa méthodologie vous enseigne comment uti- liser chaque technique selon les règles de l’art, en se basant sur : une partie théorique qui explique, dans le détail, les fondements du strap- ping, du taping et des orthèses ; une partie pratique consacrée à l’apprentissage et à la réalisation de nombreux montages pour des indications très variées.

À lire : Le guide pratique des contentions par Christophe Geoffroy

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Très utilisés dans le monde du sport, le strapping ou les orthèses sont des techniques complémentaires à une séance avec le kinésithérapeute. On les utilise afin d’immobiliser ou de limiter l’amplitude. La présentation d’un extrait du nouveau « Guide pratique des contentions » par Christophe Geoffroy est l’occasion de revenir sur l’intérêt du strapping : le sur-mesure.www.les-cahiers.com

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■ Les cahiers quaTrième TrimesTre 2012

Très utilisés dans le monde du sport, le strapping ou les orthèsessont des techniques complémentaires à une séanceavec le kinésithérapeute. On les utilise afin d’immobiliserou de limiter l’amplitude. La présentation d’un extrait du nouveau« Guide pratique des contentions » par Christophe Geoffroyest l’occasion de revenir sur l’intérêt du strapping : le sur-mesure.

À lire : Le guide pratiquedes contentionspar Christophe Geoffroy

La qualité des illustrations qui se suc-

cèdent permet de visualiser concrètement

l’élaboration de tous ces montages.

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ouvrage disponiblesur www.editiongeoffroy.fr

Toutes les techniquesde strapping à connaître

L’évolution des produits et des connais-

sances scientifiques sur la structure et le

fonctionnement des tissus a motivé une

nouvelle édition du Guide pratique des

contentions.

Plus complète et plus pédagogique, sa

méthodologie vous enseigne comment uti-

liser chaque technique selon les règles de

l’art, en se basant sur :

• une partie théorique qui explique,

dans le détail, les fondements du strap-

ping, du taping et des orthèses ;

• une partie pratique consacrée à

l’apprentissage et à la réalisation de

nombreux montages pour des indications

très variées.

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Christophegeoffroy

Kinésithérapeute et auteur, il officie avec l’équipede France de football et organise des formationssur le thème du strapping et du tapingau centre technique du football à clairefontaine.

Plus d’infos sur : www.editiongeoffroy.fr

D .R

.

L’autEurChristophe Geoffroy exerce son métier de kinési-

thérapeute depuis plus de 15 ans dans le monde du

sport professionnel. Il est attaché à la fédération

française de football depuis 1996. Il est également

chargé d’enseignement universitaire et consultant

pour certaines revues dont, jogging international,

Vestiaire magazine, Profession kiné...

Il anime de nombreuses conférences et prépare

pour la rentrée une série de vidéos pédagogiques

sur le strapping.

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À DÉCOUVRIR

1 Les clés de la réussite

Être efficace, c’est :- s’adapter à toutes les situations ;- faire les bons choix ;- atteindre l’objectif fixé ;- répondre à l’attente du patient ;- faire céder la douleur sur le moment et dans le temps ;- réaliser un montage confortable ;- respecter les délais d’immobilisation.

Réussir un strapping demande de faire preuve de réflexion, de logique et d’esprit desynthèse, car il existe autant de montages que de patients et de pathologies !

Le strapping : la seule technique d’immobilisation encore inégaléeet permettant de réaliser du “sur mesure” !

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Extrait du « guide pratique des contentions »par Christophe Geoffroy

2 Les principes généraux

Le strapping permet, selon son mode de réalisation, de maintenir, stabiliser, suppléerou renforcer une structure anatomique qui souffre, ou de limiter un mouvement ou unsecteur angulaire précis.

En fonction de son montage, le strapping joue un rôle :- antalgique : il soulage le patient et le rassure ;

- thérapeutique : afin de favoriser la cicatrisation et la résorption d’œdème. Dans cecas, on le pose dès la blessure (traumatisme) ou lors de la phase inflammatoire(tendinite) et on le maintient pendant la période de cicatrisation (la douleur étantaussi un bon élément de repère) ;

- préventif : pour protéger des mouvements douloureux ou extrêmes (pour un tissufraîchement cicatrisé), tout en autorisant la fonction. Son utilisation est idéale lorsde la phase de reprise d’activité ou lorsqu’une instabilité persiste ;

- éducatif : dans certains cas, la limitation du mouvement par les bandes permet defaire ressentir réellement les gestes à ne pas faire ;

- “magique” : il arrive que la bonne maîtrise de la technique associée à l’implicationdu sujet rendent possible l’activité physique malgré la gêne, tout en favorisant laguérison.

D’une manière générale, face à une pathologie d’origine mécanique, il est logiquede répondre par un traitement mécanique, c'est-à-dire de mettre en place unsystème d’immobilisation qui assure le maintien de la ou des structures anatomiquesendommagées.

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À DÉCOUVRIR

3 Les éléments techniques

Avant de rentrer dans les détails, et pour une meilleure compréhension, il est importantde définir dès maintenant les termes utilisés tout au long de cet ouvrage.

Les types de montagej Le strapping dit “limitatif” maintient, bloque et restreint les

structures anatomiques lésées afin de les protéger. Ils’oppose également de manière passive à l’apparition d’unœdème post-traumatique. Il est constitué de tissu mousseprotecteur, d’embases et d’attelles actives. En fonction dutype de bande utilisé, il répond aux besoins thérapeutiqueset préventifs.

j Le strapping dit “compressif” est un bandage circulaire,serré, réalisé avec une bande cohésive étirée à 100 % afinde favoriser la coagulation sanguine et de limiter lestroubles vasculaires. Je l’utilise dès la survenue de l’accident,surtout en pathologie musculaire.

j Le strapping dit en “contre-pression” est également un ban-dage circulaire ; il est moins serré que le précédent et réaliséavec une bande cohésive ou, à défaut, une bande élastique(dans ce cas, on protègera la peau avec du tissu mousse).Ce montage exerce un maintien permanent, indépendantde l’activité, efficace dans la lutte contre les effets secon-daires (douleur, tension des tissus, œdème, épanchement).

Strapping utilisé dans le cadre d’une tendinite du tibial antérieur ;il limite la flexion plantaire de cheville.

Le strapping compressif (du quadriceps) a pour butde limiter le saignement et l’épanchement.

Strapping en contre-pression, utilisé sur un montage limitatiflors d’une atteinte du triceps sural.

*

* NDÉ : Le but de ce strapping est de limiter l’extension d’un hématome et d’empêcher l’apparitiond’une thrombose.

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Extrait du « guide pratique des contentions »par Christophe Geoffroy

Les fonctions des bandes

j Le tissu mousse protège la peau contre leséventuelles réactions cutanées (ce qui peutêtre le cas lorsque les contentions restent enplace plusieurs jours). Sa présence évite lesirritations au niveau des zones de frottement.

j Les embases sont des bandes circulaires nontendues, placées aux extrémités des montages.Elles servent de point d’ancrage aux attellesactives et leur permettent un meilleur maintien.Elles sont toujours réalisées avec des bandesadhésives élastiques, positionnées sanstension.

j Les attelles actives sont les bandes les plusimportantes car, une fois posées, elles ont uneffet correcteur immédiat : elles limitent lesmouvements des articulations ou des segmentsde membre. L’efficacité du montage dépendde leur pose. Ces attelles sont réalisées avecdes bandes adhésives non élastiques et/oudes bandes adhésives élastiques.

Protection des tégumentsavec le tissu mousse (cheville).

Embases supérieure et inférieurepour le strapping du coude.

Attelles actives limitant l’extension du coude.

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À DÉCOUVRIR

Les schémas de pose

j Les bandes “longitudinales” sont, en général, lesattelles actives, placées de manière rectiligne etuniforme le long d’un membre, ou de manière verticalelorsqu’il s’agit du tronc. Le bras de levier de cescontentions dépend de leur longueur.

j Les bandes “spiroïdes” tournent en formant unespirale (comme leur nom l’indique) sur toute la longueurdu membre. Elles peuvent avoir une action sur lescomposantes rotatoires d’une articulation ou d’unmembre, ou un rôle de maintien lorsque l’on s’en sertpour terminer les montages.

j Les bandes “transversales” sont toutes celles qui fontle tour d’un membre ou d’une articulation à la manièred’un bracelet : en général, les embases circulaires oules morceaux de bandes qui permettent de plaqueret maintenir les bandes longitudinales ou les spiroïdes.

j Les bandes en “chevrons” correspondent à la super-position en oblique de deux bandes. À leur croisement,se forme un “V” caractéristique, comme dans lesmontages en huit. La pression exercée sur ces pointsde croisement est importante et proportionnelle aunombre d’épaisseurs de bandes. Il est donc importantde croiser vos bandes en regard de la zone à protéger.

Bandes longitudinales protégeantle compartiment interne du genou.

La bande spiroïde (en rouge) empêche le décollementdes attelles actives (en bleu), limitant l’étirement du tendon d’Achille.

Bandes transversales dans lestrapping thérapeutique decheville pour entorse.

Chevrons en regard del’articulation métacarpo-phallangienne.

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Extrait du « guide pratique des contentions »par Christophe Geoffroy

j Le système en “bracelet” est un procédé quej’ai mis au point pour les strappings où lesforces de décollements sont importantes(tendon d’Achille, par exemple). Il permet demultiplier par deux la surface d’accroche surl’embase et, par conséquent, d’avoir un pointd’ancrage (distal ou proximal) de meilleurequalité.Il suffit d’inciser la bande adhésive dans lesens de la longueur, en son milieu. Vousobtiendrez deux brins permettant de fermer lemontage à la manière d’un bracelet.

j Le système avec trou. Par commodité et dansun but d’efficacité, on est parfois conduit àtrouer la bande pour permettre le passage d’undoigt, d’un orteil ou de la colonne du pouce. Ilsuffit de repérer l’endroit à couper, de plier labande et d’enlever la valeur d’une demi-lune.Ce système est efficace pour stabiliser unearticulation ou les bandes que vous avez poséesprécédemment.

Le système en bracelet permet de multiplier par deuxla surface d’encollage de l’attelle active sur l’embase.

La pose de bandes ne suit pas un modèle figé, bien au contraire : laissez aller votre imagination,adaptez, innovez… bref, réalisez vos propres montages.

1 - Pose classique de l’attelle active sur l’embase.A = longueur de bande collée sur l’embase = x.

2 - Pose en bracelet de l’attelle active sur l’embase.B = longueur de bande collée sur l’embase = 2x.

Ce système assure un meilleur maintien.

Système permettant de stabiliser les at-telles actives dans le strapping de lacolonne du pouce.

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