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Médecine palliative — Soins de support — Accompagnement — Éthique (2008) 7, 315—323 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com PRATIQUE DU SOIN À propos de la mise en place des soins de support en cancérologie : pistes de réflexions et propositions On implementing supportive care in cancer wards : Avenues for thought and propositions Philippe Colombat a,,1 , Sami Antoun b,2 , Régis Aubry c,3 , Isabelle Banterla-Dadon d , Florence Barruel e,4 , Jean-Marie Bonel f,5 , Jean-Christophe Bonnin g,6 , Laurent Chassignol h,7 , Annick Chollet i,8 , Gisèle Chvetzoff j,9 , Daniel D’Hérouville k,10 , Michel Drouart l,11 , Hubert Gaillet m,12 , Gérard Ganem n,13 , Ivan Krakowski o,14 , Marie-Odile Morigault p,15 , Gilles Nallet c,16 , Josette Rolland q,17 , Agnès Suc r,18 a Service d’hématologie, CHU Bretonneau, 2 bis, boulevard Tonnellé, 37044 Tours cedex, France b Institut Gustave-Roussy, 39, rue Camilles-Desmoulins, 94805 Villejuif cedex, France c CHU de Besanc ¸on, 3, boulevard Alexandre-Fleming, 25000 Besanc ¸on, France d Hospices civils de Lyon, 3, quai des Célestins, 69002 Lyon, France e Centre hospitalier Montfermeil, 10, avenue du Général-Leclerc, 93370 Montfermeil, France f 14, rue Émile-Zola, 42217 Achicourt, France g 50, rue Rempart, 37000 Tours, France h Centre hospitalier Privas, 2, avenue Pasteur, BP 707, 07007 Privas cedex, France i Institut Curie, 26, rue d’Ulm, 75005 Paris, France j Centre Léon-Bérard, 28, rue Laënnec, 69373 Lyon cedex 08, France k Maison médicale Jeanne-Garnier, 106, avenue Émile-Zola, 75015 Paris, France l Centre hospitalier Pontarlier, 2, faubourg Saint-Étienne, BP 329, 25304 Pontarlier cedex, France m 14, rue Léon-Charve, 13007 Marseille, France n Clinique Jean-Bernard, 9, rue Beauverger, 72015 Le Mans cedex, France o Centre Alexis-Vautrin, 6, avenue de Bourgogne, 54500 Vandœuvre-les-Nancy, France p Centre hospitalier Coulommiers, rue Gabriel-Péri, 77120 Coulommiers, France q 48, rue de la Paix, 56300 Pontivy, France r Hôpital des Enfants, 330, avenue de la Grande-Bretagne, 31059 Toulouse cedex 09, France Rec ¸u le 15 mai 2008 ; accepté le 30 juin 2008 Disponible sur Internet le 22 octobre 2008 1636-6522/$ — see front matter © 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. doi:10.1016/j.medpal.2008.06.003

À propos de la mise en place des soins de support en cancérologie : pistes de réflexions et propositions

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  • Mdecine palliative Soins de support Accompagnement thique (2008) 7, 315323

    Disponib le en l igne sur www.sc iencedi rec t .com

    PRATIQUE DU SOIN

    propos de la mise en place des soins de support encancrologie : pistes de rflexions et propositions

    On implementing supportive care in cancer wards : Avenues for thought andpropositions

    Philippe Colombata,,1, Sami Antounb,2,Rgis Aubryc,3, Isabelle Banterla-Dadond,Florence Barruele,4, Jean-Marie Bonel f,5,Jean-Christophe Bonning,6, Laurent Chassignolh,7,Annick Chollet i,8, Gisle Chvetzoff j,9,Daniel DHrouvillek,10, Michel Drouart l,11,Hubert Gailletm,12, Grard Ganemn,13,Ivan Krakowskio,14, Marie-Odile Morigaultp,15,Gilles Nalletc,16, Josette Rollandq,17, Agns Sucr,18

    a Service dhmatologie, CHU Bretonneau, 2 bis, boulevard Tonnell, 37044 Tours cedex,Franceb Institut Gustave-Roussy, 39, rue Camilles-Desmoulins, 94805 Villejuif cedex, Francec CHU de Besancon, 3, boulevard Alexandre-Fleming, 25000 Besancon, Franced Hospices civils de Lyon, 3, quai des Clestins, 69002 Lyon, Francee Centre hospitalier Montfermeil, 10, avenue du Gnral-Leclerc, 93370 Montfermeil, Francef 14, rue mile-Zola, 42217 Achicourt, Franceg 50, rue Rempart, 37000 Tours, Franceh Centre hospitalier Privas, 2, avenue Pasteur, BP 707, 07007 Privas cedex, Francei Institut Curie, 26, rue dUlm, 75005 Paris, Francej Centre Lon-Brard, 28, rue Lannec, 69373 Lyon cedex 08, Francek Maison mdicale Jeanne-Garnier, 106, avenue mile-Zola, 75015 Paris, Francel Centre hospitalier Pontarlier, 2, faubourg Saint-tienne, BP 329, 25304 Pontarlier cedex,Francem 14, rue Lon-Charve, 13007 Marseille, Francen Clinique Jean-Bernard, 9, rue Beauverger, 72015 Le Mans cedex, Franceo Centre Alexis-Vautrin, 6, avenue de Bourgogne, 54500 Vanduvre-les-Nancy, Francep Centre hospitalier Coulommiers, rue Gabriel-Pri, 77120 Coulommiers, Franceq 48, rue de la Paix, 56300 Pontivy, Francer Hpital des Enfants, 330, avenue de la Grande-Bretagne, 31059 Toulouse cedex 09, FranceRecu le 15 mai 2008 ; accept le 30 juin 2008Disponible sur Internet le 22 octobre 2008

    1636-6522/$ see front matter 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits rservs.doi:10.1016/j.medpal.2008.06.003

    dx.doi.org/10.1016/j.medpal.2008.06.003

  • 316

    MOTS CLSSoins palliatifs ;Unit de soins ;Organisation ;valuation ;Cancrologie

    KEYWORDSPalliative care;Care units;Organization;Assessment;Cancerology

    analysis of their needs; 2) guaranteed continuous healthcare; 3) collaborative and transversalcare practices. This does not lead to a new medical speciality but rather a coordination ofcompetences for patients and their families. 2008 Elsevier Masson SAS. Tou

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    ACCCCC

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    PPRSSSSUU

    brviations

    RH agence rgionale de lhospitalisationLIC centre local dinformation et de coordinationME commission mdicale dtablissementMP centre mdicopsychologiqueTE comit technique dtablissementRUPEC commission des relations avec les usagers et de la

    qualit de la prise en chargeCC dossier communicant de cancrologie

    HOS direction de lhospitalisation et de lorganisation

    des soinsPP valuation des pratiques professionnellesAD hospitalisation domicile

    Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (P. Colombat).

    1 Mdecin hmatologue.2 Mdecin nutrition.3 Mdecin soins palliatifs.4 Psychologue.5 Usager.6 Masseur-kinsithrapeute libral.7 Mdecin cancrologue douleur-soins palliatifs.8 Assistante sociale.9 Mdecin cancrologue soins palliatifs.

    10 Mdecin soins palliatifs.11 Mdecin soins palliatifs.12 Mdecin gnraliste.13 Cancrologue.14 Cancrologue douleur.15 Directeur.16 Cadre infirmier.17 Usager.18 Pdiatre douleur-soins palliatifs.

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    DppvPdteep

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    s droits rservs.

    PS programme personnalis de soinsSPH participant au service public hospitalierCP runion de concertation pluridisciplinairedS soins de supportP soins palliatifsROS schma rgional dorganisation sanitaireSIAD service de soins infirmiers domicileRML union rgionale des mdecins librauxSP unit de soins palliatifs

    rface

    epuis le plan Cancer, les malades et leurs proches sontris dans le vertige dun tango (un pas en avant, deuxas en arrire) cr par les diffrentes organisations, trsariable selon les situations locales et gographiques.our certains, cela apparat comme un vritable parcoursu combattant : qui est qui ? Qui fait quoi ? Commentrouver ces renseignements ? Ce jeu de piste, lorsquonst fatigu et dcourag, est plus que dommageablet peut conduire la catastrophe (ne serait-ce quesychologiquement !).Heureusement, dans nombre de cas existent les rseaux

    e cancrologie qui prennent en charge le malade dansa globalit et sadaptent ses besoins spcifiques. Ledecin gnraliste, les professionnels de proximit et

    es oncologues sont les pivots essentiels et rassurantsont on use et on abuse diffrentes tapes dfautalternatives mieux adaptes. Do cette rflexion surP. Colombat et al.

    Rsum Un groupe de 19 professionnels impliqus dans les soins de support ont voulu pro-poser des postes de rflexion pour lorganisation, la mise en place et lvaluation des soins desupport dans les tablissements et les territoires de sant. Lorganisation propose doit pouvoirsappliquer tout malade atteint de cancer, quel que soient son ge et son lieu de prise encharge, quel que soit le stade de sa maladie ; elle doit terme pouvoir concerner tout maladeatteint de maladie chronique grave. Elle doit permettre une meilleure prise en charge globaledes patients et de leurs proches par : (1) une analyse prcise et rgulire de leurs besoins ; (2)le respect de la continuit des soins ; (3) la mise en place de pratiques collaboratives et unetransversalit dans les soins. Il ne sagit pas dune nouvelle spcialit mais dune coordinationde comptences au service du patient et de ses proches. 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits rservs.

    Summary A group of 19 health professionals implicated in supportive care wanted to suggestsome reflections for organization, setting up and evaluation of supportive care in institutionsand health territories. The proposed organization would have to be applicable for any cancerpatient and place of care whatever the age, the stage of the disease; in the future, it would haveto be applicable for any patient with serious chronic illness. This organization should enableoptimized accompaniment and care of patients and close relations by: 1) precise and regularne meilleure coordination des soins de support, qui, nousesprons, aidera les quipes de terrain.

    Des patients impatients

    mailto:[email protected]

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    propos de la mise en place des soins de support en cancr

    Introduction gnrale

    Le document prsent correspond aux rflexions dungroupe de travail dont lobjectif tait la rdaction dunguide pour aider la mise en place, lorganisation et lvaluation des soins de support (SdS) en cancrologie. Cegroupe de travail tait constitu de professionnels de ter-rain impliqus dans les diffrentes composantes des soinsde support et exercant dans diffrents types de structurespubliques et prives et de reprsentants des usagers. Il nesagit pas de proposer une organisation et une dmarchefiges, mais des pistes de rflexion adapter en fonction dela structure et de lhistoire locales.

    Lobjectif du groupe est de donner un outil permettant chacun didentifier et slectionner les lments utiles lamise en place et au dveloppement des SdS dans sa structureou dans sa rgion. Ce travail sappuie sur les textes publisdepuis 2001 et des expriences de terrain et ncessite uneappropriation par les groupes projets.

    Recommandations concernant lutilisation de ceguideCe guide sadresse aux professionnels concerns par la priseen charge et/ou laccompagnement dune personne atteintede cancer (professionnels du soin, acteurs mdicosociaux),mais aussi aux responsables dtablissements de sant decourt, moyen et long sjour, de structures de coordination(rseau, 3C, etc.), afin dtre utilis dans chaque rgion,et au sein de chaque territoire dfini par le SROS, dans lecadre dune dmarche de type projet qui parat la plusadapte au souci de coordination et de pluridisciplinarit quisous-tend toute la dmarche de tous les acteurs des soins desupport.

    Il sagit de promouvoir une dmarche concerte, orga-nise, systmatise et valuable visant coordonner lesacteurs des SdS.

    Lorganisation propose doit pouvoir sappliquer toutepersonne malade atteinte de cancer (objectif dveloppdans ce guide), quel que soit son ge et son lieu deprise en charge et lui garantir un parcours fluide. Cetteorganisation peut terme bnficier dautres maladieschroniques graves susceptibles de recourir des soins coor-donns (pathologies neurodgnratives, sida. . .) ; certainstablissements ont dj organis les soins de support dansce sens.

    RfrencesCirculaire DHOS/SDO/2001/101 du 22 fvrier 2005 relative lorganisation des soins en cancrologie.

    Rapport du groupe de travail DHOS sur les soins de sup-

    port dans le cadre du Plan cancer (juin 2004).

    Circulaire DHOS de juin 2004 relative au Guide demise en place de la dmarche palliative en tablisse-ments .

    I. Krakowski et al. Pour une coordination des soins desupport pour les personnes atteintes de maladies graves :proposition dorganisation dans les tablissements publicset privs. Oncologie 2004;6:715.

    ie 317

    finition

    Les soins de support en cancrologie sontdfinis comme tant lensemble des soins et

    soutiens ncessaires aux personnes malades toutau long de la maladie conjointement aux

    traitements oncologiques ouoncohmatologiques spcifiques lorsquil y en a

    [1].

    Les composantes impliques dans les soins de supportont nonces dans la Circulaire du 22 fvrier 2005 relative organisation des soins en cancrologie. Ils ne sont pas uneouvelle discipline mais une coordination de comptencesu service du patient et des proches.On insistera sur le fait que ces soins et soutiens doivent

    tre prodigus tout au long du parcours du patient, dse dbut de la prise en charge avec une premire valua-ion des besoins lors du dispositif dannonce, en associant,e facon transversale, les diffrents intervenants autour duatient, paralllement et au mme titre que les soins can-rologiques spcifiques.En raison des avances thrapeutiques, le cancer tend

    evenir une maladie chronique. Lorganisation des soins deupport sappliquera donc toutes les phases de la mala-ie (curative, palliative ou terminale), cest--dire chez lesatients en cours de traitement, en priode volutive ouerminale, mais aussi, aprs les traitements, en priodee rmission ou de gurison, et ainsi concernera la prisen compte des squelles lies la maladie et aux traite-ents. Ainsi la prise en charge comporte dans le mmeemps des traitements vise curative, des traitements ise palliative et un accompagnement dans des propor-ions variables selon la personne et selon lvolution de saaladie.Les soins de support supposent dassocier, autour du

    atient et de ses proches et selon leurs besoins :le mdecin traitant (Annexe 1) et tous professionnelsdu domicile (libraux, pharmaciens, HAD, rseaux desoins. . .) ;les professionnels de sant mdicaux et paramdicauxacteurs des traitements spcifiques dans les quipes hos-pitalires.

    Ces interlocuteurs privilgis du patient sappuieront enas de besoin sur :la consultation et/ou les units et/ou les centres de priseen charge de la douleur chronique rebelle et/ou le rseaudouleur et les professionnels forms dans le domaine dela prise en charge de la douleur ;lquipe mobile de soins palliatifs et/ou lUSP et/oule rseau de soins palliatifs, et les professionnelsforms dans les domaines des soins palliatifs et delaccompagnement ;la structure et/ou les professionnels de sant (psy-

    chologues cliniciens et/ou psycho-oncologues et/oupsychiatres) forms la prise en charge psycholo-gique (Annexe 2) ;la structure et/ou les professionnels forms laccompagnement social des patients (Annexe 3) ;

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    la structure et/ou professionnels forms dans lesdomaines de la nutrition et de lalimentation ;les professionnels forms lodontologie ;les structures, quipes ou professionnels forms dansles domaines de la radaptation fonctionnelle dontlergothrapie et la kinsithrapie ;les professionnels forms la socioesthtique, lart-thrapie, etc. ;certains non professionnels de sant peuvent intervenirgalement dans le cadre des SS comme les associations debnvoles (bnvoles daccompagnement, daumnerie,associations de patients et dusagers).

    bjectifs des soins de support

    Permettre une meilleure prise en charge globale des per-sonnes malades et de leurs proches en partant duneanalyse prcise et rgulire de leurs besoins dans les dif-frents domaines de comptences des SdS.Respecter un principe de continuit des soins.Optimiser les pratiques des professionnels de sant quiprennent en charge le patient en renforcant la transver-salit et les pratiques collaboratrices.

    Cela sous-entend pour les malades :doffrir toutes les personnes malades (quel que soitleur ge) atteintes de cancer ou dautre maladie gravelaccs des comptences en soins de support adap-tes ses besoins, quel que soit leur lieu de prise encharge, tout au long de leur maladie (avec le mde-cin traitant qui reste le mdecin rfrent) et aprs lestraitements ;dvaluer les besoins du patient en soins de support dsle diagnostic, cest--dire lors du dispositif dannonce etavec les mmes outils de reprage et dvaluation. Unervaluation rgulire de ces besoins devra tre effectuetout au long de la maladie et aprs les traitements par lesquipes rfrentes des tablissements et du domicile, enparticulier en cas de squelles ;de dfinir une organisation qui permette de mettre enroute rapidement des rponses adaptes aux besoins despatients et de leurs proches, offrant ainsi une amliora-tion globale de la prise en charge ;dassurer la continuit des soins, de favoriser la fluiditdu parcours de la personne malade entre les profession-nels. Cela ncessite pour les acteurs des SS de mettreen place les moyens dorganiser la complmentarit etde formaliser les cooprations dans chaque territoire desant.

    Pour y parvenir, la mise en place dune dmarche parti-ipative dont les mots-cls sont runions pluridisciplinaires,rojet de service, formation interne, soutien aux quipes,st indispensable au sein des units de soins tant pour

    laboration des projets de soins pour les patients queans lorganisation des soins. Ce dcloisonnement peut fairepparatre des recouvrements de comptences ou desarences dans loffre de soins de support qui doivent treguls par la concertation. Il conduit ncessairement unhangement culturel dans les pratiques et organisations desrofessionnels.

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    P. Colombat et al.

    cteurs

    rofessionnels de sant habituels choisis par laersonnees acteurs de sant rfrents habituels qui interviennentu domicile (mdecin, infirmier, masseur-kinsithrapeute,harmacien, aide-soignante. . .) dans la prise en charge glo-ale et spcifique du patient.Les professionnels de sant qui sinvestissent la fois

    ans les traitements spcifiques du cancer et dans les soinse support : titre dexemples, le mdecin oncologue quirend en charge les effets secondaires des traitements (nau-es/vomissements) et certains symptmes lis la maladieont la douleur, lquipe soignante qui value les symptmesnconfortables et organise la prise en charge globale des per-onnes malades, le chirurgien qui donne les conseils pour latomie. . .

    rofessionnels de recourses professionnels de sant qui, lintrieur des services,alisent les traitements spcifiques du cancer (radiothra-ie, oncologie, hmatologie, services de spcialits. . .).Ceux qui consacrent leur activit la pratique des

    iffrents domaines des soins de support : psychologues,ssistants sociaux (y compris de secteur), ditticiens, kin-ithrapeutes, infirmiers. . .Dans un second temps ou sur sollicitation des profes-

    ionnels de sant habituels choisis par la personne malade,es professionnels et/ou quipes spcialises ddies, ext-ieurs au service dans lequel se trouve la personne maladet qui interviennent en transversalit dans la pratique desoins : quipes dvaluation et de traitement de la douleur ;quipes de soins palliatifs ; psychiatres, psychologues cli-iciens ; service daccompagnement social ; professionnelse la radaptation fonctionnelle, de la nutrition et de laittique, de la sant buccodentaire, etc.Des professionnels non-acteurs de sant : esthticiennes,

    ocioesthticiennes, art-thrapeutes. . . Ces professionnelse recours se coordonnent entre eux et avec les profes-ionnels habituels au travers dune organisation choisie pourviter le chevauchement des interventions. Ils interviennentuprs des soignants (non-mdecins et mdecins) des ser-ices hospitaliers de ltablissement de sant. Ils peuventntervenir dans les tablissements de sant et mdicoso-iaux ayant pass convention avec ltablissement de santuquel ils sont rattachs. De mme, ils peuvent interveniruprs des acteurs du domicile, notamment dans le cadre deonventions passes entre ltablissement de sant auquells sont rattachs et le rseau de sant, le service de lHAD,es SSIAD, les CLIC. . . La coordination en soins de supporteut constituer la mission essentielle de certains rseauxe sant transversaux centrs sur lapproche globale de laersonne dont lancrage peut tre ville ou hpital . Lesquipes de coordination et dappui de ces rseaux peuventntervenir l encore en ville ou lhpital selon les conven-ions passes.cteurs de la vie civile ertains acteurs interviennent en lien et en accord avec lesquipes soignantes ; ce sont principalement les associations

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    systmatiques devront tre organiss entre les profes- propos de la mise en place des soins de support en cancr

    de bnvoles daccompagnement (charte des associationsde bnvoles lhpital du 25 mai 1991, loi du 9 juin 99sur laccs aux soins palliatifs), de malades et danciensmalades et les reprsentants des usagers (Commissions desrelations avec les usagers et de la qualit de la prise encharge (Crupec)). Ils peuvent tre sollicits directement parles patients et leurs proches.

    Missions et recommandations pour lesprofessionnels de recours des SdS

    MissionsCoordination

    Lobjectif des soins de support est decoordonner les diffrents professionnels desant participant la prise en charge despersonnes malades et de leurs proches.

    Cette coordination facilite la continuit des soins par lemeilleur maillage et par la meilleure rpartition des mis-sions possibles entre les diffrents professionnels de santdans les tablissements MCO ou SSR ou domicile. Dansles tablissements, elle peut avoir lieu au lit du malade ouen consultation pluriprofessionnelle et peut tre fortementfacilite par la participation de certains professionnels desant impliqus dans les soins de support aux runions deservices et/ou aux RCP, et/ou par lorganisation de RCP enSdS. Au domicile, elle est facilite par la participation desrunions de concertation parfois organises par les rseauxde sant lorsquils existent (le mdecin traitant restant aucentre de cette prise en charge avec la mise en place de cessoins).

    Elle impose galement une communication rgulireentre les professionnels des tablissements de soins et ceuxdu domicile, ainsi quune anticipation des besoins pluttquune gestion a postriori de ces besoins. Cette mis-sion ncessite une organisation particulire (utilit dun guichet unique ) et la mise en place dun systme detransmission de linformation.

    Mission de recours et dexpertiseCette orientation peut tre centralise soit par le mdecintraitant (qui a dj souvent son rseau de correspondants),soit par lquipe soignante de ltablissement o ont lieules consultations et les traitements spcifiques, soit parlquipe du rseau de sant lorsque celui-ci existe. Lerecours aux diffrentes ressources en SS doit tre suffisam-ment prcoce pour permettre une meilleure continuit dessoins et une anticipation des situations dinconfort et desouffrance, et se dclencher chaque fois que les profes-sionnels de sant ne peuvent correctement contrler des

    symptmes rebelles ou prendre en charge une situationcomplexe.

    Elle concerne tous les domaines des SdS en cas de situa-tions complexes ou difficiles, notamment dun point de vuethique (par exemple questionnement sur une demandedarrt ou de poursuite de traitements, procdure collgialeen rfrence la loi relative aux droits des malades et la fin eie 319

    e vie)1. Cette mission exige des comptences particuliresour rpondre aux demandes des mdecins cancrologuest/ou du mdecin traitant. Elle est la croise des missionse soin et de formation ;

    outien aux quipes et aux professionnels de santertains professionnels impliqus dans les soins de sup-ort sont particulirement concerns par cette missionpsychologues cliniciens et intervenants en soins pallia-ifs). Ce soutien peut tre une demande des quipesu apparatre comme une ncessit lors de lexpertiseune situation. Il ne doit pas se substituer au soutiennstitutionnel.

    ormation initiale dans les coles professionnelles etes universits et formation continue des quipes deoinsa formation doit tre assure par les professionnels desisciplines concernes par les SdS allant des oncologues auxoignants des diffrentes composantes des SdS.Certains professionnels des soins de support, par leurs

    issions de conseil et de soutien, participent la formationontinue des professionnels de sant. Les thmes des SdSonstituent un excellent sujet dvaluation des pratiquesrofessionnelles des mdecins.Implication dans la recherche par limplication dans des

    rotocoles de recherche clinique ou de travaux en sciencesumaines et terme limplication dans des quipes deecherche labellises.

    ecommandations pour le bon fonctionnement deorganisation des soins de supportette dmarche gnrale doit sinscrire dans le cadre desecommandations mises dans le Plan cancer et plus gnra-ement des plans de sant publique. Lobjectif est dassurera coordination et de faciliter la cration ou le renforce-ent des comptences ncessaires pour faire bnficier lesatients atteints de cancer dune offre de SdS la plus com-lte possible quels que soient le lieu et les modalits deeur traitement spcifique.

    ntgration des SdSntgrer la dmarche de SdS ds la phase initiale et chaquetape de la prise en charge, en fonction de lvaluation desesoins, et garantir la continuit des soins en associant leatient et ses proches, ce qui se traduit par :une dmarche de diagnostic et dvaluation rgulire desbesoins du patient par les mdecins et quipes rfrentesds lannonce de la maladie, puis tout au long de sa mala-die (Annexe 4) ;lappel aux professionnels impliqus dans les SdS quandla situation est complexe ou fait difficult aux mdecinset quipes rfrents. Des lieuxtemps de rencontresionnels rfrents et les professionnels des SdS pouranticiper et traiter ces situations et organiser la rponse donner ; ce sont les runions pluridisciplinaires danalysede situations cliniques (changes au lit du malade,

    1 Loi no 2005-370 du 20 avril 2005 relative aux droits des maladest la fin de vie.

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    Au niveau des tablissements et/ou 3CCette dmarche projet pourra tre coordonne par le 3C2.Il devra : recenser les moyens en soins de support existant au niveau20

    runions de services, staffs pluriprofessionnels de dis-cussion de malades, RCP, runions de coordination desrseaux de sant. . .) ;lorganisation dun temps dinformation chaque chan-gement de lieu de soins (identification des rfrents,protocoles, bilan des besoins. . .) ;lassurance que le patient et les proches quil dsigne ontbien compris toutes les informations quils ont recues ycompris les explications sur les stratgies mdicales etquils sont impliqus dans le projet de soins et dans leplan daide psychosocial. Cette action sera module lavolont et la capacit dentendre du patient et de sesproches ;lassurance que lquipe rfrente a bien compris les sou-haits exprims par le malade.

    aciliter laccs aux comptences impliques dans lesoins de supportAccs professionnalis. La dmarche des SdS est

    clenche en priorit par le mdecin traitant et les quipesrfrentes du patient. Cet accs peut tre facilit para mise en place dun guichet unique au niveau de chaqueoordination de soins de support transmis tous les profes-ionnels de sant. Ce rle de coordination peut tre assurn dehors des tablissements de cancrologie par un rseaue sant.Accs de recours pour les personnes malades et

    eurs proches. Un patient peut solliciter directement laoordination des SdS selon des modalits lui faire conna-re, notamment dans le cadre du dispositif dannonce. Lesrofessionnels de recours impliqus dans les soins onco-ogiques de support devront alors informer les mdecinsfrents de leur sollicitation directe par le malade avecon accord.Cet accs ncessite une bonne information des profes-

    ionnels de sant, des malades et de leurs proches.Information des malades et de leurs proches.

    onformment aux textes en vigueur, une information doittre systmatiquement dlivre la personne malade surorganisation, les structures et personnes ressources impli-ues dans les SdS lors du dispositif dannonce et lors de laemise du PPS.Il est mis la disposition du grand public des documents

    information sur les SS qui seront diffuss entre autresur le site internet et dans le livret daccueil des tablis-ements, du rseau de cancrologie, des rseaux de soinsinsi que par lintermdiaire des kiosques dinformation,es espaces rencontre information (ERI) et des associationsusagers.Information des professionnels. Cette information

    st indispensable et se situe deux niveaux :une information gnrale sur les ressources en SdS desterritoires de sant avec mise disposition pour lesprofessionnels de sant intra- et extrahospitaliers dunrpertoire des coordonnes des personnes ressources etde plaquettes dinformation sur les diffrents recours ensoins de support prsentant les missions, les coordina-

    tions mises en place et les ressources en SS. La diffusionpasse par les sites Internet des tablissements, les 3C, lerseau de cancrologie, les rseaux de sant, les asso-ciations de professionnels, les CPAM. Seront galementmis la disposition des professionnels des outils utiles lP. Colombat et al.

    la prise en charge des patients (outils de dpistage desbesoins, dvaluation des symptmes, modle de dossiersde soins. . .) et de recueil dactivit.

    De manire gnrale, une communication institution-nelle rgulire en CME, CA, CTE et conseils de ple pourles tablissements de sant, et dans les instances des par-tenaires associs ou participant la dmarche de SS estrecommande (associations, rseaux, HAD, SSIAD, URML,etc.) ;une information pratique destination dun public pluscibl (tous les professionnels de sant concerns par unmme patient), sur les modalits prcises de prise encharge en SdS. Laccent doit tre mis sur la coordinationindispensable des soins entre tous les partenaires des ta-blissements et du domicile ds la consultation dannonce.La coordination avec le mdecin traitant est essentielle,parce quil est impliqu avant, pendant et aprs la mala-die et quil est le mieux plac pour valuer rgulirementles besoins du patient et de ses proches.

    Des outils de communication entre lesprofessionnels de sant participant la prise encharge du patient doivent tre mis en place pour

    favoriser une prise en charge cohrente.

    Diffrentes informations devront tre intgres termeans le DCC, avec notamment les comptes rendus de dossier,e courrier, de runions et de RCP de soins de support.

    ise en place

    elon le cas, elle repose sur la mise en place dunedmarche projet au sein des tablissements et/ou des 3Cinsi quau niveau des territoires, voire au niveau rgional.Cette dmarche projet pourra tre coordonne par une

    es structures mises en place dans le cadre du Plan can-er(3C, rseau de cancrologie ou rseau plus spcialiselon le cas) ou par une des quipes composante des SdSquipe de soins palliatifs, quipe de lutte contre la dou-eur chronique rebelle, etc.). Elle devra dans tous les casssocier une reprsentation de chaque composante pro-essionnelle des SdS du territoire, un reprsentant de(s)tablissement(s) de sant autoris(s) en cancrologie danse territoire, ainsi que des reprsentants de patients.intgration des reprsentants des usagers dans les groupese travail et commissions visant tablir et dvelopper lesoins de supports est ncessaire, de manire prciser etarantir un dispositif o la personne malade est au centre.uil sagisse de la mise en place au sein dun tablissementu dun territoire de sant, cette dmarche projet exige untat des lieux exhaustif des ressources existantes.de ltablissement ;

    2 Circulaire DHOS/SDO/2005/101 du 22 fvrier 2005 relative organisation des soins en cancrologie.

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    propos de la mise en place des soins de support en cancr

    valuer les besoins en professionnels de sant ce quipourra aboutir la demande de cration de temps decoordination ;

    proposer les moyens dune rponse coordonne et pluri-disciplinaire ;

    dfinir des outils communs pour lvaluation des besoinset du suivi ;

    rdiger la plaquette dinformation sur la coordination.Ce groupe projet prcdera la mise en place de la coor-

    dination en SdS au niveau de ltablissement et faciliterasa mise en uvre. Dans certains tablissements, la struc-turation des composantes en SdS sest faite sous forme defdration, de dpartement ou de ple de SdS.

    Au niveau des territoires de santLa dmarche de mise en place des SdS passe par troistapes : la mise en place dune dmarche projet dans lecadre du SROS de cancrologie, un recensement des struc-tures et des personnes ressources sur le territoire de sant,la mise en place des coordinations et de leur fonction-nement. Dans un deuxime temps, elle sera galementfinalise par la mise en uvre dune valuation rguliredes activits.

    Le groupe projet devra tre reprsentatif des diffrentescomposantes des SdS et des diffrents modes dexercice soi-gnants en SdS (dont au moins un mdecin gnraliste) etinclure des reprsentants du (des) rseaux de sant et desreprsentants des usagers.

    Ce groupe projet pourra mettre en place des groupes detravail qui traiteront les diffrents thmes aborder : dfinition et validation des objectifs communs ; recensement de lexistant et valuation des besoins en

    professionnels sur le territoire de sant ; rflexion sur limplantation, au sein du territoire de

    sant, des coordinations en SS (au sein et lextrieurdes tablissements) et sur larticulation des diffrentescomposantes pour rpondre au mieux aux besoins des per-sonnes malades et des proches et assurer la continuitdes soins, ainsi que les missions dexpertise, de formationet de soutien. Les coordinations situes lintrieur destablissements pourront tre rattaches aux 3C, les extra-hospitalires des rseaux. Cela pourra ncessiter desoutils de coopration intertablissements et villehpital(convention, rglement intrieur. . .).

    Lorganisation propose devra tre valide par les auto-rits de tutelle dans le cadre du SROS :

    dfinition doutils communs (valuation de besoins, pla-quettes dinformation, dossier communicant, valuationde fonctionnement. . .) et des moyens permettant leurappropriation par les quipes.

    Le recensement des ressources existant en SdS passe parune phase concerte dtat des lieux dans chaque territoirepour un reprage des comptences et des lieux dexercice,en incluant les rseaux existants. En fonction de cet tat deslieux seront prciss les champs et les modes dintervention

    des quipes et/ou des professionnels de sant pour assurerlaccs toutes les comptences ncessaires. Il se fera diffrents chelons : au niveau rgional (ARH) : recensement des quipes

    mobiles et des units de soins palliatifs, lits identifis,

    ie 321

    structures douleur, HAD, SSIAD, ainsi que des rseaux deproximit et rseaux rgionaux concerns ;au niveau institutionnel (dans chaque tablissementpublic, PSPH, priv, sanitaires et mdicosociaux) : recen-sement des effectifs des quipes mobiles et des units deSP, des lits identifis, des quipes douleur, des soignantsdes diffrentes composantes des SdS impliqus ou int-resss. La dmarche doit impliquer les directions et lesCME ;au niveau des acteurs de sant du domicile (rseau,HAD, SSIAD, pharmaciens, prestataires de services,etc.) les questionnaires pourraient tre diffuss parlintermdiaire de lURML pour les mdecins, des syndi-cats pour dautres professions ;au niveau de la socit civile : diffusion de linformationpar les points dinformation, les associations de bnvolesdaccompagnement ou dusagers.

    Ce recensement ncessite une infrastructure et desoyens financiers pour raliser cet tat des lieux.Il est ncessaire quau niveau de chaque territoire de

    ant une rflexion soit initie pour rflchir une coor-ination entre les soins de support, les diffrents rseauxerritoriaux et les autres structures de soins transversalesCLIC, HAD. . .).Il revient lARH de sassurer de lexistence dune offre

    e soins de support adquate sur lensemble des territoirese la rgion. Cette action devra tre un des axes du SROS deancrologie ou intgre dans les diffrents volets du SROSt son application pourra tre dlgue un rseau de santn cancrologie.

    oyens dvaluation et de suivi de la mise enlace et de loffre de SdS

    armi les moyens dvaluation dtaills ci-aprs (Annexe 5),l conviendra que chacun choisisse les indicateurs les mieuxdapts sa structure. Il nest pas question que les quipesherchent tout valuer ; elles pourront slectionner cer-ains lments proposs dans de texte et dans lannexeointe.Lvaluation dans le domaine des soins de support a un

    ouble objectif centr sur la personne malade et son entou-age :valuer laccessibilit aux soins : lobjectif est de vrifier que toute personne malade et

    son entourage ont accs au bon moment aux comp-tences impliques dans les soins de support ;

    valuer la qualit du service rendu au patient : lobjectif est de vrifier que la rponse est adap-

    te la demande de la personne malade, cest--diredapprcier ladquation entre les soins ou aides offertset les besoins du patient.Lvaluation, partir des rsultats obtenus pour

    ces deux objectifs, peut galement tre un moyendimpliquer et de mobiliser les professionnels de sant :

    dans des fonctionnements transversaux pour une amlio-ration de leur accessibilit ;dans la rflexion vers une amlioration des pratiques et delorganisation des soins de support, pour une amliorationde la qualit.

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    thodologie gnrale de lvaluationAdaptation des recommandations au contexte spcifique : lvaluation peut tre ralise selon deux approches :

    valuation interne (autovaluation), valuation externe (audits extrieurs).

    Les recommandations et outils proposs dans ce guide,ssus des expriences existantes dans diffrentes struc-ures, concernent uniquement lautovaluation et doiventtre adaptes en fonction de la ralit de terrain (besoins,oyens, contexte).En effet, lobjectif est de fournir une mthodologie

    nrale qui permette aux acteurs de sapproprier cesecommandations et outils (notamment les indicateurs) afinue lvaluation ait un sens pour eux. Diffrents thmesvaluation et indicateurs sont donc proposs par la suite ;charge, pour chaque structure, den choisir un nombre

    duit et den assurer le suivi.Lvaluation dans le domaine des soins de support

    intgre parfaitement dans des dmarches dveloppeshez de nombreux professionnels ou institutions :dmarches qualit dveloppes dans de nombreusesstructures ;dmarches daccrditation et certification des tablisse-ments ;dmarches dvaluation des pratiques professionnelles(institutionnelles ou individuelles).

    ases de la dmarchei les recommandations doivent tre adaptes au contexte,ertains lments fondamentaux de mthodologie sont appeler :mener la rflexion au niveau qui semble le plus pertinentpour les quipes ressources en soins de support, en privil-giant les acteurs et structures dj existants (3C, rseaux,responsables qualit en tablissement, etc.) ;dfinir systmatiquement les trois lments suivants :mthodologie gnrale (objectifs, moyens, calendrier,modes de ralisation et de diffusion de lvaluation),coordonnateur qui sassurera de lamise en place dactionsdvaluation, quipe projet pour lvaluation ;dterminer, avec les acteurs des soins de support et lesreprsentants de patients, des outils adapts quantita-tifs (recueil en routine des informations) et qualitatifs(entretiens, questionnaires ponctuels, etc.) ;valuer la situation actuelle (lexistant) et la situationcible (lattendu) pour, dune part laccessibilit (objec-tif 1), dautre part la qualit du service rendu au patient(objectif 2) partir de trois niveaux : la personne malade et son entourage, les professionnels, la coordination (organisation) :

    insrer cette dmarche dvaluation dans lEPP etla dmarche de certification/accrditation, pour cequi concerne lvaluation de la qualit de la presta-tion rendue par les professionnels de sant (objectif

    2) ;

    organiser une restitution au minimum annuelle desindicateurs de suivi et des rsultats des dmarchesdvaluation en interne auprs de lensemble desprofessionnels ressources en soins de support, des

    K

    P. Colombat et al.

    reprsentants des patients (notamment en lien avecla commission de relation avec les usagers et dela qualit de la prise en charge), responsables desstructures dorigine des acteurs de soins de support(responsables de 3C, directions, instances des ta-blissements de sant) ;

    assurer une communication en externe : porterles rapports annuels dactivit et les rsultatsdvaluation la connaissance des tutelles et insti-tutions concernes (ARH. . .) ainsi que les organismesassocis la dmarche (CA des rseaux, HAD, etc.).

    ifficults de ralisation de lvaluationclatement et la varit des acteurs concerns rendent lesmarches dvaluation difficiles du fait de :lhtrognit de la taille et du statut des acteursde sant (professionnels, services, institutions ; libraux,tablissements publics et privs de sant, centres de luttecontre le cancer. . .) ;le nombre et la diversit des professionnels et des sp-cialits devant se coordonner : soins palliatifs, douleur,nutrition, radaptation, soutien psychologique, soutiensocial. . .

    Dautre part, les caractristiques de pluridisciplinarit,e pluriprofessionnalit et de transversalit des soins deupport peuvent crer des difficults de reprage de cer-ains professionnels de sant, et par l-mme une difficultquantifier leur activit, ce qui ncessitera le dveloppe-ent de nouveaux outils.

    nnexe A. Matriel complmentaire

    e matriel complmentaire accompagnant la ver-ion en ligne de cet article est disponible suroi:10.1016/j.medpal.2008.06.003.

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    propos de la mise en place des soins de support en cancerologie: pistes de reflexions et propositionsAbreviationsPrefaceIntroduction generaleRecommandations concernant l'utilisation de ce guideReferencesDefinitionObjectifs des soins de support

    ActeursProfessionnels de sante habituels choisis par la personneProfessionnels de recoursActeurs de la vie civile

    Missions et recommandations pour les professionnels de recours des SdSMissionsCoordinationMission de recours et d'expertiseSoutien aux equipes et aux professionnels de santeFormation initiale dans les ecoles professionnelles et les universites et formation continue des equipes de soins

    Recommandations pour le bon fonctionnement de l'organisation des soins de supportIntegration des SdSFaciliter l'accs aux competences impliquees dans les soins de supportAccs professionnaliseAccs de recours pour les personnes malades et leurs prochesInformation des malades et de leurs prochesInformation des professionnels

    Mise en placeAu niveau des etablissements et/ou 3CAu niveau des territoires de sante

    Moyens d'evaluation et de suivi de la mise en place et de l'offre de SdSMethodologie generale de l'evaluationBases de la demarcheDifficultes de realisation de l'evaluation

    Materiel complementaireReferencesReferences