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- 512 - Essais avec d’autres catal yseurs. L’alumine a 6th remplacee par l’oxyde de zinc et par l’alumiriium: nous avons observi! une legere deshydratation de l’alcool, mais ni le phenol ni le naphtol n’ont 6tB transform&. Rdsumd. Sous l’influence de l’alumine utilisee coirinie catslyscur, les sys tkmes a- ou b-naphtol-alcool methylique donnent des hydrocarbures ct en particulier des derives tri- et t&tra-m6thyl&s du naphtalhe. I1 est im- possible de sitpaler les diffbrents derives par fractionnemenf. Une &pa- ration par d’autres voies (sulfonation, nitration) n’a pas donnit de rBsul- iats B une seule exception prks: nous avons isoli: le derive mononitri: d’un trimethyl-naphtalbne. Si on remplace l’alcool m8thyliqur par ses homologues, on obtient des corps contenant de l’oxygkne. Laboratoire de Chimie technique et thirorique tle l’universiti! de GenBve, juin 1925. A propos de la separation dw zirconium d’avec le fer par P. Wenger et M. Milller. (20. VII. 25.) Cet expos6 a pour but de mettre au point les tlivergencw qi*i se sont produites dans diffhrents travaux faits au laboratoire de ehimie analytique a propos de la s6paration de l’oxyde de zirconium et de l’oxyde ferrique. M. Wunder et B. Jeannwetl) dans la thbse: Contributzon d l’e’tude dc la zireone, ont etabli que l’oxyde de zirconium n’est pas desagrhg6 par le carbonate de sodium en fusion et qu’il reste inattaquable aprds cette opitration par l’acide chlorhydriqiw con- centr6. Ayant d’une part constat6 que le carbonate de sodium n’attaque pas la nrcone et d’autre part que cet oxyde ne subit aucune alteration par un traitement A I’acide chlor- hydrique, ces auteurs ont cherch6 B 6tendre cette rn6tliode B la s6paration et aii dosage des oxydes du zirconium, du fer et de l’aluminium. M. L. Weiss et W . Truutmann2) ont critique cette methode d’analyse. D’al~res ces auteurs, il est inexact qu’on puisse, aprbs une fusion, en reprenant par l’eau, piiis par l’acide chlorhydrique, separer d’abord les oxydes de bilicium et d’aliiminium d’‘i\ PC lrs oxydes de zirconium et du fer et ensuite l’oxyde de zirconium de l’oxyde ferriljire. 11s ont trouv6 des valeurs beaucoup trop fortes pour l’oxyde ferrique et trop faibltbs pour l’oxyde de zirconium et pensent que la mitthode est inutilisable. M. Wmger et M11e Wuhrmann3) dans leur ittude six la separation du fer, de l’alu- minium, du chrbme, du glucinium, du titane et du zirconium, avaient constate, qii’aprQs traitement des trois oxydes de fer, titane et zirconium, par le carbonate de sotliiim, et lavage par l’acide chlorhydrique, le zirconium passait en partie dans la solution. M. Wengw et J. Morel4) ont r6pbte les experiences des prkd6cesseurs. Selon eux, le traitement au carbonate de sodium ambne une modification dans la zircone qui la rend attaquable par l’acide chlorhydrique. l) Z. anal. Ch. 50, 733 (1911). 2, Z. anal. Ch. 51, 303 (1912). 3, Ann. chim. anal.‘ chim. appl. [a] I, 337 (1919). 4, Ann. Aim. anal. chim. appl. [2] 3, 139 (1921).

A propos de la séparation du zirconium d'avec le fer

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Page 1: A propos de la séparation du zirconium d'avec le fer

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Essais avec d’autres catal yseurs. L’alumine a 6th remplacee par l’oxyde de zinc e t par l’alumiriium:

nous avons observi! une legere deshydratation de l’alcool, mais ni le phenol ni le naphtol n’ont 6tB transform&.

Rdsumd. Sous l’influence de l’alumine utilisee coirinie catslyscur, les sys tkmes

a- ou b-naphtol-alcool methylique donnent des hydrocarbures ct en particulier des derives tri- et t&tra-m6thyl&s du naphtalhe. I1 est im- possible de sitpaler les diffbrents derives par fractionnemenf. Une &pa- ration par d’autres voies (sulfonation, nitration) n’a pas donnit de rBsul- iats B une seule exception prks: nous avons isoli: le derive mononitri: d’un trimethyl-naphtalbne. Si on remplace l’alcool m8thyliqur par ses homologues, on obtient des corps contenant de l’oxygkne.

Laboratoire de Chimie technique et thirorique tle l’universiti! de GenBve, juin 1925.

A propos de la separation dw zirconium d’avec le fer par P. Wenger et M. Milller.

(20. VII. 25.)

Cet expos6 a pour but de mettre au point les tlivergencw qi*i se sont produites dans diffhrents travaux faits au laboratoire de ehimie analytique a propos de la s6paration de l’oxyde de zirconium et de l’oxyde ferrique.

M. Wunder et B. Jeannwetl) dans la thbse: Contributzon d l’e’tude dc la zireone, ont etabli que l’oxyde de zirconium n’est pas desagrhg6 par le carbonate de sodium en fusion et qu’il reste inattaquable aprds cette opitration par l’acide chlorhydriqiw con- centr6. Ayant d’une part constat6 que le carbonate de sodium n’attaque pas la nrcone et d’autre part que cet oxyde ne subit aucune alteration par un traitement A I’acide chlor- hydrique, ces auteurs ont cherch6 B 6tendre cette rn6tliode B la s6paration et aii dosage des oxydes du zirconium, du fer et de l’aluminium.

M. L. Weiss et W . Truutmann2) ont critique cette methode d’analyse. D’al~res ces auteurs, il est inexact qu’on puisse, aprbs une fusion, en reprenant par l’eau, piiis par l’acide chlorhydrique, separer d’abord les oxydes de bilicium et d’aliiminium d’‘i\ PC lrs oxydes de zirconium et du fer et ensuite l’oxyde de zirconium de l’oxyde ferriljire. 11s ont trouv6 des valeurs beaucoup trop fortes pour l’oxyde ferrique et trop faibltbs pour l’oxyde de zirconium et pensent que la mitthode est inutilisable.

M. Wmger et M11e Wuhrmann3) dans leur ittude s i x la separation du fer, de l’alu- minium, du chrbme, du glucinium, du titane et du zirconium, avaient constate, qii’aprQs traitement des trois oxydes de fer, titane et zirconium, par le carbonate de sotliiim, et lavage par l’acide chlorhydrique, le zirconium passait en partie dans la solution.

M. Wengw et J . Morel4) ont r6pbte les experiences des prkd6cesseurs. Selon eux, le traitement au carbonate de sodium ambne une modification dans la zircone qui la rend attaquable par l’acide chlorhydrique.

l) Z . anal. Ch. 50, 733 (1911). 2, Z. anal. Ch. 51, 303 (1912).

3, Ann. chim. anal.‘ chim. appl. [a] I , 337 (1919). 4, Ann. Aim. anal. chim. appl. [2] 3, 139 (1921).

Page 2: A propos de la séparation du zirconium d'avec le fer

- 513 - Le but de notre travail a 6th de chercher, dans quelles conditions

on pourrait empscher la formation du zirconate de sodium, qui se forme par fusion avec le carbonate de sodium en quantite variable suivant la tempbrature e t la durbe de fusion. Nous avons fait de nombreux essais en modifiant les differents facteurs intervenant dans cette reaction et nous avons trouve que les conditions, qui diminuent le plus possible la formation du zirconate de sodium, sont les suivantes.

Nous ajoutons au melange intime des oxydes de fer et de zirconium, 6 fois leur poids de carbonate de sodium et nous fondons dam un creuset de platine. La fusion est maintenue pendant deux heures, le creuset Btant tou jou rs ouvert . On laisse refroidir; le culot sorti du creuset est dissous dans l’eau chaude. Le residu, contenant le fer, la zircone et le zirconate de sodium, est filtre avec des filtres durcis, lavb avec une solu- tion dilube de nitrate d’ammonium, incinere et calcine trBs fortement au chalumeau. Nous avons trait6 le residu de cette calcination dans un becher pendant deux heures avec de l’acide chlorhydrique concentre au bain-marie. Le fer et le zirconate de sodium passent en solution, tandis que la zircone, ZrO,, reste inattaqube. On filtre, on lave a l’acide chlorhydrique dilue jusqu’a ce que la zircone apparaisse parfaitement blanche sur le filtre; on calcine fortement et on pese. Le fer est prbcipite dans la solution par l’ammoniaque et dose comme oxyde ferrique.

Conclus ions.

L’oxyde de zirconium, ZrO,, forme par fusion avec le carbonate de sodium, des quantitbs variables de zirconate de sodium qui dependent, de la tempbrature, de l’oxydation due au milieu, de la durbe de la fusion, de l’btat de pulvbrisation et de l’intensitb de calcination de l’oxyde de zirconium avant la fusion. La concentration de l’eau de lavage et la durbe de ce dernier ont bgalement une influence sur la teneur en zir- conat‘e; celui-ci, en effet, btant insoluble dans l’eau, mais soluble dans l’acide chlorhydrique, s’hydrolyse facilement. Dans nos experiences, nous avons pu abaisser la teneur en zirconate jusqu’a 0,5%; par consk- quent, bien que le procedi: ne soit pas thboriquement quantitatif, on peut cependant utiliser la fusion au carbonate de sodium, puis la disso- lution subskquente dans l’acide chlorhydrique pour sbparer le fer d’avec le zirconium :

lo lorsqu’on est en presence d’une analyse technique n’exigeant pas des resultats absolus;

2O lorsqu’on a un mblange contenant beaucoup de fer et peu d’oxyde de zirconium.

Enfin, ceci explique pourquoi, dans leurs conditions, MM. W u n d e r et Jeanneret , ont pu arriver une separation pratique.

GenBve, Laboratoire de Chimie analytique de 1’Universitb.

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