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A Réseau J Jésuite A Africain N contre le SIDA Rapport annuel 2013

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A RéseauJ JésuiteA AfricainN contre le SIDA

Rapport annuel2013

African Jesuit AIDS NetworkBox 571 Sarit00606 NairobiKENYA

+254-20-201-3541 (téléphone)0734-587-225 (portable)+254-20-387-7971 (fax)

ajanweb.org

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Des personnes, familles et communautés responsabilisées,

œuvrant pour une société sans VIH et sans

SIDA et pour la plénitude de la vie (cf. Jn 10, 10).

AJAN, un réseau mis en place par le JESAM, soutient les Jésuites et leurs collaborateurs dans leur riposte au VIH et au SIDA à travers l’assistance et le support, le travail en réseau, le plaidoyer et la mobilisation de ressources.L

a v

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N

La

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’AJA

NPhoto de couvertureBurkina Faso : Au centre de l’ASVS, cofondée par le Père Jean-Luc Masson SJ (1937 – 2008) à Ouagadougou.

Remerciements

Éditeur Réseau Jésuite Africain contre le SIDA (AJAN)Rédacteurs Père Paterne Mombé SJ, Danielle VellaProduction Stefano Maero

Toutes les photographies sont de Darrin Zammit Lupi à l’exception des pages 21 (Paul Mwense), 25 (Emmanuel Mumba SJ), 24 et 40.

Pour les statistiques nationales sur le VIH et le SIDA, nous nous sommes servis du Rapport ONUSIDA de juillet 2014.

AJANews est publié mensuellement par le Réseau Jésuite Africain contre le SIDA (AJAN) en anglais, en français et en portugais, et il est disponible gratuitement. Pour s’abonner, prière d’écrire à : <[email protected]>

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| Rapport annuel 2013 | 1

Sommaire

Jésuites en Afrique 2013Message du directeur d’AJANFaits essentiels sur le SIDAProgrammes présentés dans ce rapportPrendre soinÉduquerHabiliterEncouragerPrévenirSoutenirListe des acronymesTemps forts d’AJAN en 2013Finances d’AJAN en 2013Appel d’AJAN

246812202632385055565860

••••••••••••••

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2 | Réseau Jésuite Africain contre le SIDA |

PROVINCES ET RÉGIONSACE Afrique CentraleANW Afrique du Nord-OuestAOC Afrique de l’OuestAOR Afrique OrientaleGAL FranceMDG MadagascarMOZ MozambiquePRO Proche OrientRWB Rwanda-BurundiSAF Afrique du SudZAM Zambie-MalawiZIM Zimbabwe

Jésuites en Afrique 2013

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| Rapport annuel 2013 | 3

ACE281

ANW64

AOC193

AOR219

RWB42

MDG244

MOZ51

SAF29

ZAM89

ZIM169

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4 | Réseau Jésuite Africain contre le SIDA |

Message du directeur d’AJAN

En jetant un regard rétrospectif sur l’année 2013, je peux dire qu’AJAN, Offi ce tout comme Network, est passé

de la crainte au cri d’admiration. La crainte, tel était le sentiment dans un contexte marqué par la persistante crise économique couplé de la tentation de désengagement de beaucoup d’institutions fi nancières et caritatives par rapport à la problématique du SIDA. La pandémie du SIDA semble ne plus être au chapitre des interventions que lesdites organisations soutiendraient facilement, tant les fonds publics destinés à la lutte contre le SIDA n’ont cessé de décroitre. La question du maintien du VIH et SIDA dans l’agenda post-2015 en est venu à se poser avec acuité.

Éventuellement, un changement de paradigme est nécessaire. Quoique demeurant un problème majeur de santé publique dans nombre de pays africains, le SIDA ne doit pas être perçu seulement comme un problème de santé. Bien plus, il doit aussi être perçu comme un problème de développement, un problème socio-économique qui découle parfois des situations d’injustice sociale. Les discussions en vue de l’agenda post-2015 ont largement souligné le lien entre la question de développement et le SIDA qui en constitue un frein indubitable.

De la crainte au cri d’admiration

Le Dr Martin Bröckelmann-Simon, directeur de la coopération internationale auprès de Misereor, affi rme que le SIDA réduit les acquis du développement du passé, diminue les chances pour le développement futur, et rend les peuples plus pauvres (Cf. Misereor, Responding to HIV and AIDS : A Practitioner’s Guide to Mainstreaming in Development Projects. Revised version. 2011 : p. 8).

La lutte contre la pauvreté passe par la lutte contre le SIDA ; et inversement, la lutte contre le SIDA va de pair avec la lutte contre la pauvreté. Telle est la leçon que nous ne cessons de tirer de notre engagement dans l’eff ort de renverser les tendances de la pandémie.

Le cri d’admiration, c’est avant tout de voir que le travail pour endiguer les eff ets néfastes du VIH et du SIDA et renverser sa tendance continue résolument. Comment laisser tant de femmes, hommes et enfants à la merci de cette pandémie invisible pour beaucoup mais réelle et discrètement présente dans la vie quotidienne de nombreux gens simples de notre société, sans paraitre... tout simplement inhumain ? Il y a bien là un devoir d’humanité devant lequel il est diffi cile de se dérober. Les Jésuites et leurs collaborateurs engagés dans cette péripétie de promotion de la vie et de défense de la dignité humaine n’ont cessé de faire preuve de détermination et de fi délité créatrice, non sans diffi cultés. Ce rapport d’activités 2013 se veut en être le témoin aussi fi dèle que possible.

L’an dernier, nous avions présenté le travail déployé par les Jésuites et leurs collaborateurs selon les cadres

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| Rapport annuel 2013 | 5

d’interventions. Cette année nous avons choisi de vous faire découvrir nos activités selon le type de service : soigner, éduquer, faciliter, encourager, prévenir, maintenir... Autant de manières d’aimer ; autant de manières de servir qui refl ètent la variété des talents à l’œuvre pour promouvoir la vie en abondance (Jn 10, 10) dans les diff érents coins de cette Afrique qui se bat encore pour vaincre totalement cette pandémie qui mine la qualité de vie de ses enfants. Autant de bienfaits que nous n’aurions jamais pu faire si des institutions et des

personnes généreuses n’avaient choisi de nous faire confi ance et de continuer à nous apporter leur soutien.

Le cri d’admiration – mon cri d’admiration – c’est donc aussi de voir la loyauté et la générosité de nos bienfaiteurs continuer à nous accompagner et nous permettre de poursuivre nos activités, posant des simples gestes et actes... qui font la diff érence dans la vie de très nombreuses personnes. Que dire donc sinon répéter ce mot, si simple mais riche de sens qui accompagne souvent le sourire retrouvé rayonnant de leur visage empreint de reconnaissance : MERCI !

Merci du fond du cœur à tous nos bienfaiteurs, nos amis et nos partenaires pour la solidarité, les sacrifi ces consentis, les dons, les mots d’encouragements et les expertises mis à notre disposition qui nous ont permis de mener cette année avec courage et confi ance, malgré les défi s. Soyez assurés de notre profonde gratitude et reconnaissance. Merci à tous et à chacun de mes collaborateurs, des compagnons jésuites et des membres du conseil d’administration d’AJAN pour la passion, le courage, le bon témoignage et l’ardeur au service dont ils ont fait montre.

Et puisque vous avez ce Rapport Annuel devant vous, faites-vous un devoir de le lire pour découvrir le fruit de la créativité et de l’eff ort des uns et des autres. Ad Majorem Dei Gloriam.

Que Dieu vous bénisse !

Père Paterne A. Mombé SJ, directeur

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6 | Réseau Jésuite Africain contre le SIDA |

Faits essentiels sur le SIDA

Bénin MadagascarBurkina Faso Burundi RCA RDC Kenya Tanzanie Togo Zambie Zimbabwe

23.436 40.276 30.612 15.646

74.923

596.228

473.707

530.702

618.980

50231.231

1.374 1.869 2.189 9225.055

60.141

38.848

49.38946.319

173.258

0

100.000

200.000

300.000

400.000

500.000

600.000

0

10.000

20.000

30.000

40.000

50.000

60.000

Adultes vivant avec le VIH sous TARV

Enfants vivant avec le VIH sous TARV

121.452

Rwanda

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| Rapport annuel 2013 | 7

20132005

0% 10% 20% 30% 40% 50%

36%

41%

51%

16%Bénin

BurkinaFaso

Burundi

RCA

RDC

Kenya

Madagascar

Tanzanie

Togo

Zambie

Zimbabwe

Pourcentage d’adultes et d’enfants vivant avec le VIH sous TARV 20132005

4.800 2.700

14.000 5.800

7.900 4.700

16.000 11.000

36.000 30.000

150.000 58.000

5.2005.500

140.000

78.000

9.900 6.600

68.000

27.000

150.00064.000

Bénin

Madagascar

Burkina Faso

Burundi

RCA

RDC

Kenya

Tanzanie

Togo

Zambie

Zimbabwe

| Annual Report 2013 | 7

Morts liées au SIDA, passé et présent

10%

48%12%

15%5%

20%8%

42%

1%

16%

34%16%

55%33%

43%

27%

60%

31%

0% 69%

Rwanda

19.0004.500

Rwanda

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8 | Réseau Jésuite Africain contre le SIDA |

Programmes présentés dans ce rapport

AJAN HouseAJAN House, le centre de coordination du Réseau, est situé dans Kangemi, une implantation très pauvre de la périphérie de Nairobi. L’équipe d’AJAN House soutient des projets de terrain, coordonne les activités communes et mobilise des ressources pour une réponse compatissante et professionnelle aux défi s posés par le SIDA.

BéninLe Centre de Recherche, d’Étude et de Créativité (CREC) est situé à Godomey, une banlieue de la capitale économique du Bénin. Centre jésuite, le CREC off re aux jeunes personnes et leur famille des possibilités pratiques de développement personnel et professionnel.

Burkina FasoÀ Ouagadougou, deux associations cofondées par les Jésuites font partie d’AJAN : l’Association Bénévoles de l’Espérance (ABE) et l’Association Solidarité, Vie et Santé (ASVS). Les deux prennent en charge des personnes vivant avec le VIH, surtout des femmes et des orphelins ainsi que des enfants vulnérables.

BurundiLe Service Yezu Mwiza (SYM) appartient à la région jésuite

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| Rapport annuel 2013 | 9

du Rwanda-Burundi et est un centre reconnu de conseil et dépistage volontaire (CDV), de traitement antirétroviral (TARV) et de traitement de la tuberculose (TB). En 2013, le SYM a off ert des soins complets à quelque 1.500 personnes vivant avec le VIH et près de 3.000 orphelins et enfants vulnérables.

KenyaLa paroisse jésuite St-Joseph-Ouvrier à Kangemi, dans la banlieue de Nairobi, dirige le programme Upendo pour les enfants qui sont à risque en raison de la pauvreté et, parfois même, d’abus, de négligence ou pour les sans-abri. Uzima prend en charge les personnes vivant avec le VIH. Upendo a aidé 173 enfants et adolescents en 2013 tandis qu’Uzima comptait 144 membres.

Nyumbani a été fondé en 1992 par le feu Père Angelo d’Agostino SJ comme étant le premier centre pour les orphelins séropositifs du Kenya. Au cours des années, Nyumbani s’est élargi pour inclure un programme communautaire appelé Lea Toto qui opère dans des bidonvilles en dehors de Nairobi et le Village Nyumbani dans l’est du Kenya.

St Aloysius (St-Louis-de-Gonzague) est un lycée situé aux abords de Kibera, l’un des plus grands bidonvilles en Afrique subsaharienne. L’école est parrainée par la Communauté de Vie Chrétienne (CVX) au Kenya et s’adresse aux adolescents de Kibera aff ectés par le SIDA, dont la plupart ont perdu leurs deux parents ; la minorité a un parent survivant, qui vit avec le SIDA.

MadagascarL’Action chrétienne dans la lutte contre le SIDA est un projet mis en œuvre par le Centre Social Arrupe (CSA) dans des zones rurales isolées du District de Andriampamaky. Le projet off re des soins médicaux, psychosociaux et spirituels aux personnes atteintes du VIH, prodigue un vaste éventail d’activités créatives de sensibilisation et éducatives, et comporte un volet de développement rural.

Burundi : Lors d’un meeting sur la PTME organisé par le SYM à Gatumba.

Burkina Faso : L’ASVS à Ouagadougou.

Kenya : Uzima gère des AGR pour les personnes vivant avec le VIH.

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République centrafricaine (RCA)Le Centre d’Information, d’Éducation et d’Écoute (CIEE) basé au Centre catholique de l’Université de Bangui se concentre sur la prévention du VIH par le biais de l’éducation.

République Démocratique du Congo (RDC)Parlons-SIDA est un programme paroissial de la ville de Kisangani, dans la Province orientale du Congo. Le programme prend en charge les personnes vivant avec le VIH et leurs familles ainsi que les orphelins et enfants vulnérables. Les activités pédagogiques destinées à prévenir la propagation du VIH sont organisées à travers la ville et ses environs. En 2013, Parlons-SIDA a pris en charge 277 personnes. La Communauté de Vie Chrétienne (CVX) prend en charge certaines personnes vivant avec le VIH et les orphelins à Kingabwa, un quartier pauvre de Kinshasa.

RwandaLa CVX à Kigali prends soin de personnes vivant avec le VIH comme sa mission apostolique partagée. En 2013, la CVX a réalisé un rêve en mettant en place le centre de CVX-Ireme. Le centre a commencé à fonctionner en mars et a été inauguré en octobre. Le centre étend son vaste

soutien à 107 bénéfi ciaires avec un fort accent sur des soins psychosociaux et pastoraux.

TanzanieRadio Kwizera, dans le nord-ouest de la Tanzanie, participe aux campagnes de sensibilisation contre le SIDA par l’intermédiaire de ses programmes pour les collectivités locales et les réfugiés dans les régions de Kagera et Kigoma. La radio est gérée par la Province jésuite d’Afrique de l’Est.

TogoLe Centre Espérance Loyola (CEL) est un programme complet engagé dans la lutte contre le SIDA à Agoé-Nyivé, un quartier de Lomé. En 2013, le CEL soutenu 313 personnes vivant avec le VIH et 58 orphelins et enfants vulnérables et a fait de nombreuses activités éducatives de prévention.

Madagascar : Le projet SIDA géré par le Centre Social Arrupe

dispose d’un composant de développement rural.

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| Rapport annuel 2013 | 11

ZambieLa vision du programme de soins à domicile (SD) de la paroisse de Matero à Lusaka est une communauté sans VIH, en bonne santé, instruite. L’objectif est de fournir un soutien physique, spirituel et psychologique aux personnes vivant avec le VIH, aux orphelins, aux personnes en deuil et aux soignants.

Le programme SD de la paroisse jésuite de Chikuni dans le sud de la Zambie a une approche en quatre étapes : la première phase est la prévention, la seconde est l’éducation à la santé et les soins palliatifs, la troisième est la formation professionnelle et des activités génératrices

de revenus (AGR) et la quatrième consiste en des groupes d’entraide. En 2013, le JESAM et AJAN ont décerné aux SD de Chikuni un prix d’excellence de la pastorale jésuite contre le SIDA.

ZimbabweLe Jesuits AIDS Project (JAP – Projet jésuite contre le SIDA) favorise le développement intégral de la jeunesse par l’intermédiaire de clubs Youth against AIDS (YAA – Jeunes contre le SIDA), l’éducation par les pairs et de plus en plus par le biais de programmes communautaires. YAA a atteint environ 2.300 personnes en 2013.

Togo : Ama Kidiba est l’une des

personnes soutenues par le

CEL à Agoé-Nyivé.

Zimbabwe : Pendant un sketch

durant un camp de formation YAA à

un centre jésuite en dehors d’Harare.

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PREN

DRE

SOIN

Kenya : Lea Toto, un programme de soins à

domicile géré par Nyumbani à Kangemi.

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| Rapport annuel 2013 | 13

PREN

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SOIN

PRENDRE SOIN

Un traitement médical est indispensable pour que les personnes atteintes du VIH survivent et puissent vivre sainement et heureusement. Quelques programmes gérés par les Jésuites ou liés à ces derniers offrent le dépistage et le traitement alors que d’autres facilitent l’accès à ces services, ou la mise en réseau avec d’autres organismes qui offrent ces services. Certains programmes couvrent les frais des médicaments pour les infections opportunistes et des tests pour les personnes qui ne peuvent pas se le permettre. Une autre façon dans laquelle les programmes jésuites aident les gens séropositifs sous traitement consiste à les inciter à prendre leurs médicaments et rendant le traitement plus facile pour eux. Ils donnent un soutien moral et des conseils pratiques, tiennent des séances d’alphabétisation de traitement, identifient et relèvent les défis qui font obstacle à l’adhésion.

Burundi : La pharmacie au SYM de Bujumbura.

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14 | Réseau Jésuite Africain contre le SIDA |

PREN

DRE

SOIN

BURKINA FASO : Pour l’ABE et l’ASVS à Ouagadougou, aider les personnes atteintes du VIH à continuer à prendre leurs médicaments afi n qu’elles prolongent leur vie autant que possible et réalisent leurs rêves, est une priorité. L’ABE se concentre surtout à aider ses membres à adhérer à leur TARV afi n d’éviter l’émergence d’une résistance virale et les complications qui en découlent, peut-être même la mort. Quatre personnes qui étaient membres de l’ABE sont décédées en 2013 et début 2014, dont une fi lle de 22 ans et un garçon de 24 ans. Infectés par la transmission mère-enfant, les deux sont morts parce qu’ils ont délibérément arrêté leurs médicaments ou n’ont pas suivi leur régime de traitement correctement. Pour éviter de telles tragédies, l’ABE et l’ASVS organisent des ateliers et des clubs de conformité afi n d’améliorer l’absorption du traitement. L’ASVS dirige également une clinique – une pharmacie a été inaugurée en 2013 – off rant des soins médicaux quotidiens.

Burundi : À la clinique du SYM à Bujumbura.

Burkina Faso : Un échange éducationnel pour les membres de l’ASVS à Ouagadougou.

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| Rapport annuel 2013 | 15

PREN

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SOIN

Les deux associations achètent des médicaments pour certaines infections opportunistes.

BURUNDI : Un centre équipé d’un laboratoire, une clinique de jour et une équipe multidisciplinaire, le SYM propose un ensemble complet de services de santé qui couvre examens médicaux et traitement ; soins infi rmiers ; tests dont le comptage des CD4 et dépistage de la tuberculose ; la fourniture de médicaments contre la prescription et des visites aux bénéfi ciaires à l’hôpital. Centre reconnu pour la distribution du TARV, le SYM a administré ce traitement à 646 personnes séropositives, dont 192 nouveaux cas en 2013. Parmi les nouveaux cas, 56 étaient des femmes, sur un programme de prévention de la transmission mère-enfant (PTME). Quelque 780 personnes vivant avec le VIH ont bénéfi cié de séances

d’alphabétisation sur le traitement et de conformité tenues par le SYM tout au long de l’année. Une grande partie de ces soins a été eff ectivement emmenée aux personnes vivant dans les zones rurales autour de Bujumbura grâce à la clinique mobile de SYM.

RDC : En 2013, Parlons-SIDA a acheté des médicaments pour 195 personnes, pour la plupart des antibiotiques, des vitamines et des traitements anti-infl ammatoires. Tous les tests médicaux des bénéfi ciaires ont été fi nancés, y compris le comptage de CD4 et les radios.

KENYA : Uzima identifi e, approche et se met en réseau avec des centres de santé qui off rent les TARV à Kangemi. Le programme crée une sensibilisation de ses membres au sujet de ces installations et leur donne la liberté de choisir là où ils se sentent le plus à l’aise. L’observance du traitement est un thème commun à Uzima, lors des séminaires, le partage en groupes de soutien et conseils.

KENYA : Le laboratoire de diagnostic de Nyumbani a reçu la certifi cation ISO qui confère une reconnaissance internationale pour les normes

Kenya : Le laboratoire de diagnostic

de Nyumbani à Nairobi.

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PREN

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de ses services de qualité off erts aux personnes atteintes du VIH. Le certifi cat de l’Organisation internationale de normalisation (ISO) a été présenté par les responsables du Service d’accréditation au Kenya lors d’un événement qui s’est tenu à Nyumbani le 22 janvier 2014. Tous les enfants aidés par Nyumbani reçoivent des soins médicaux haut de gamme.

En dehors de ceux de la Maison des enfants Nyumbani et du Village Nyumbani (voir page 53), Lea Toto,

un programme de soins à domicile dans les bidonvilles de Nairobi, a aidé 3.036 enfants en décembre 2013. Lea Toto fournit des soins médicaux aux familles aff ectées par le SIDA, mais aussi d’autres services tels que le soutien psychosocial et nutritionnel. Les travailleurs sociaux sur l’équipe de Lea Toto font des visites à domicile alors que les CDV et activités de mobilisation communautaire sont d’autres éléments réguliers du programme.

MADAGASCAR : Le CSA organise des soins médicaux généraux à un dispensaire à Andranovelona et une clinique mobile, et travaille en étroite collaboration avec l’Association des médecins catholiques malgaches (AMCM) afi n d’eff ectuer des CDV et dépistage de la syphilis et pour traiter les personnes atteintes du VIH et autres infections sexuellement transmissibles (IST). L’AMCM gère neuf cliniques en milieu urbain et rural d’Antananarivo.

TOGO : Le CEL a un ensemble de services de soutien pour promouvoir le bien-être physique des personnes atteintes du VIH. L’équipe aide les bénéfi ciaires à adhérer à leur traitement en off rant éducation et encouragement, en mettant à disposition des médicaments ARV et les médicaments génériques et en s’assurant que les tests nécessaires sont eff ectués. Tout est fait pour impliquer l’individu dans son traitement médical et le suivi.

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| Rapport annuel 2013 | 17

PREN

DRE

SOIN

ZAMBIE : En 2013, le SD de Chikuni en Zambie rurale a eff ectué 120 visites médicales dans les villages répartis sur le vaste territoire couvert par la paroisse. Le SD a organisé des ateliers et des séminaires sur les défi s auxquels font face les personnes atteintes du VIH qui avaient été identifi és l’année précédente. Au premier rang de ces défi s il y a l’alcoolisme, ce qui aff ecte l’adhérence au traitement. L’analphabétisme généralisé est un autre problème, poussant certaines personnes à prendre des médicaments périmés ou un mauvais dosage. Un autre obstacle chronique au traitement, c’est que beaucoup de gens optent toujours pour les guérisseurs traditionnels.

Madagascar : Un dispensaire

géré par l’Église à Antananarivo.

Togo : Faisant passer le message

au CEL d’Agoé-Nyivé en dehors de Lomé.

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PREN

DRE

SOIN

J’avais l’habitude de suivre les équipes du SYM, quand elles allaient aux centres de santé et aux paroisses de Bujumbura et de ses environs. Mon ignorance de Kirundi m’a permis de regarder et d’écouter beaucoup. Ma première rencontre avec les personnes aidées par le SYM – qui comptent parmi les plus pauvres des pauvres – a laissé un impact positif. Je m’attendais à rencontrer des gens tristes et désemparés ; au lieu de cela j’ai connu des femmes et des hommes joyeux et rayonnants. J’avais imaginé des gens malades mais j’ai rencontré des gens qui étaient en bonne santé. Mes trajets quotidiens sur le terrain m’ont conduit progressivement à faire connaissance. J’ai arrêté de les voir comme des personnes infectées par le VIH. Ils sont devenus des êtres humains de nouveau – point final. En fait, c’est mon point de vue sur le SIDA qui a changé. J’ai réalisé que le SIDA était une infection comme les autres.

Les bénéficiaires du SYM sont tellement bien soignés qu’ils ont appris à vivre positivement avec leur infection. Ils ont appris à sourire à la vie plutôt que de se lamenter. Ils parlent de ce qui peut être appelé leur « vie privée » avec une plus grande facilité et, de surcroît, avec beaucoup d’humour.

Jacques Ngimbous SJ a fait un stage pastoral au SYM en 2013

La réalité que les personnes atteintes du VIH

sont comme tout le monde est souvent

une découverte pour les personnes qui les

rencontrent pour la première fois. On voit ici une

réunion de groupe de soutien au Burkina Faso.

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| Rapport annuel 2013 | 19

« C’est aujourd’hui la Journée mondiale de la lutte contre le VIH/SIDA. Nous exprimons notre proximité aux personnes qui en sont atteintes, spécialement aux enfants ; une proximité qui est très concrète grâce à l’engagement silencieux de tant de missionnaires et de professionnels. Prions pour eux tous, également pour les médecins et les chercheurs. Que tout malade, sans exclusion, puisse accéder aux soins dont il a besoin. »

Pape François, 1 décembre 2013

« J’étais fier de lire le discours du Pape parce qu’il a rappelé justement que personne ne devrait mourir parce qu’ils n’ont pas accès à des services qui existent aujourd’hui, à la médecine qui existe aujourd’hui... Chaque fois que j’ai eu le privilège de travailler avec les organisations confessionnelles, j’ai trouvé ces questions en tête de vos priorités : comment atteindre les gens qui n’ont pas accès aux services et comment nous pouvons assurer cela par le biais de la compassion... Croyez-moi, si vous fermez vos portes, les personnes qui souffrent de l’injustice et l’exclusion, qui entrent dans la clandestinité, n’auront pas d’autre espoir, ni où aller. S’il vous plaît, assurez-vous que vous restez la dernière barricade contre l’exclusion. »

Michel Sidibé, directeur d’ONUSIDA, s’adressant aux organisations confessionnelles durant la

Conférence internationale sur le SIDA et les IST en Afrique (ICASA) au Cap le 8 décembre 2013.

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Kenya : Christine, une étudiante de

St Aloysius rentrant à la maison à Kibera.

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ÉDUQUER

Les Jésuites ont une longue tradition pédagogique respectée et il n’est pas surprenant que la plupart de leurs programmes contre le SIDA ont une composante de soutien éducatif pour les orphelins et enfants vulnérables. Dans certains cas, des écoles ont été créées pour les enfants abandonnés par ceux qui sont morts du SIDA.

RDC : Abdul, l’un des enfants abandonnés de Kinshasa.

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BURKINA FASO : En 2013, l’ABE et l’ASVS ont subventionné la scolarité de 125 orphelins et enfants vulnérables. L’équipe de l’ABE visite certains enfants à l’école pour suivre leur progression et leur donne les matériaux dont ils ont besoin pour suivre. Cette aide est reçue avec joie parce que de nombreux gardiens ne peuvent se permettre couvrir les frais de scolarité à leur charge.

RDC : Parlons-SIDA à Kisangani a aidé 59 orphelins et enfants vulnérables à aller à l’école. Pendant ce temps, la CVX à Kinshasa a soutenu fi dèlement 10 orphelins pour payer leurs frais de scolarité. Tous ont passé l’année scolaire.

KENYA : En 2013, l’unité Upendo a soutenu 173 enfants nécessiteux : 25 à l’unité elle-même, 93 à l’école primaire, 38 à l’école secondaire et 17 dans les établissements postsecondaires. Les enfants qui fréquentent l’unité y trouvent l’éducation, le soutien psychosocial,

un médecin et chaque jour des repas dans un cadre sécurisé. Les enfants du primaire et secondaire sont pris en charge par le paiement de leurs frais de scolarité, des fournitures scolaires et d’un enseignement correctif. Upendo s’investit également dans la construction de l’estime de soi de l’enfant et son bien-être avec du counselling individuel et de groupe et l’apprentissage de compétences personnelles essentielles.

L’équipe d’Upendo travaille en étroite collaboration avec les parents et les tuteurs des enfants et en 2013, elle a mis davantage l’accent sur la famille comme point d’entrée pour leur soutien. Cela s’est avéré fructueux parce que les parents et les tuteurs ont embrassé le soutien, en participant à des ateliers de parentalité, d’hygiène et d’AGR, et prenant les devants sur les soins de leurs enfants. Chaque parent a joué un rôle dans le programme, s’engageant au moins deux heures par mois pour nettoyer les locaux, pour aider à préparer les repas ainsi que l’entretien

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du terrain. Leur implication croissante a aidé dans une certaine mesure les problèmes pratiques causés par la baisse des fonds pour le programme.

KENYA : En 2013 il y avait 285 élèves à l’école secondaire St Aloysius (St-Louis-de-Gonzague) juste en dehors de Kibera, ainsi que 250 dans le programme d’études supérieures – St Aloysius invite ses diplômés à eff ectuer six mois de service communautaire dans et autour de Kibera, suivis de parrainage au lycée. L’école accepte 35 garçons et 35 fi lles boursiers chaque année en sixième et en 2013, la décision a été prise d’accepter que des étudiants paient des frais de scolarité additionnels. Certaines diffi cultés particulières auxquelles font face les fi lles ont conduit St Aloysius à développer un programme de mentorat appelé Kipawa Changu

Kenya : Diana Kageni Mugo (troisième

à partir de la gauche) dont la fi lle

Anncasky Kendi (deuxième à partir de

la gauche) a été à Upendo à Kangemi.

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(Ma douance). St Aloysius est l’une des écoles ayant piloté le programme AHAPPY en 2013 – celui qui a reçu les meilleures notes des étudiants et des enseignants qui l’ont utilisé en « familles » composées d’un membre du personnel et de 12 élèves chacune.

TOGO : En 2013, le CEL a soutenu la scolarité de 53 orphelins et enfants vulnérables et a veillé à ce qu’ils aient les compétences pour reprendre un commerce ou un autre emploi plus tard.

ZAMBIE : La paroisse de Matero à Lusaka dirige une école communautaire pour les 250 orphelins présents, leur off rant des repas quotidiens et une éducation gratuite. L’école St Mary Mother of the Redeemer (Sainte-Marie-Mère-du-Rédempteur) vise à donner « aux enfants laissés pour compte » une chance de survivre

– plus ou moins seuls – dans le monde. L’école a commencé avec les classes préparatoires jusqu’en quatrième, pour fi nalement proposer une classe de troisième. La plupart des étudiants vivent avec leurs grands-parents ou leurs tuteurs, tandis que d’autres viennent de foyers d’enfants. Certains élèves du CP ont 12 ou 13 ans et n’ont jamais eu la chance d’aller à l’école. Malgré la grave pénurie de fonds qui interdit des salaires compétitifs pour les enseignants, l’école a acquis une réputation solide et ses élèves s’en sortent bien. De manière prévisible,

les demandes d’inscription sont trop nombreuses.

Pendant ce temps, l’équipe de SD de la paroisse de Matero à Lusaka avait 233 enfants sur son registre en 2013 et le programme a payé les frais de scolarité pour 56 d’entre eux grâce au fi nancement de CHAZ (Association des Églises de Zambie pour la santé). Le personnel du SD a visité les enfants, les ont conseillés et ont off ert des soins pastoraux. Ils réunissent également les enfants pour les « réunions sociales » où ils peuvent jouer ensemble.

Des élèves de St Aloysius

dans leurs t-shirts AHAPPY.

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« La plupart de nos étudiants vivent avec leurs grands-parents et leurs tuteurs, tandis que d’autres viennent de foyers d’enfants. Ils sont très pauvres et vulnérables. Nous traitons les bases ici : ils doivent aller à l’école et personne n’est là pour payer. Je crois qu’une fois que nous donnons aux enfants une bonne éducation, ils peuvent l’utiliser pour prendre soin d’eux-mêmes, pour trouver un emploi et pour survivre – parce qu’ils ont besoin de s’occuper d’eux-mêmes. »

Le Père Emmanuel Mumba SJ dirige l’école à la paroisse de Matero

Zambie : Rattraper le temps perdu à

l’école St Mary Mother of the Redeemer,

paroisse de Matero, Lusaka.

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Togo : Abra dans son salon de

coiff ure, à côté d’où elle vit à

Agoé-Nyivé, une banlieue de

Lomé. Elle est soutenue par le CEL.

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HABILITER

Créer des opportunités de travail pour les personnes vivant avec le VIH afin qu’elles puissent prendre soin d’elles-mêmes et de leurs familles, devient de plus en plus partie intégrante des services offerts par les pastorales jésuite du SIDA. S’ils ont le traitement et le soutien dont ils ont besoin pour vivre sainement, nos bénéficiaires sont désireux de travailler. En effet, même ceux qui sont faibles sont désireux de trouver des façons de devenir plus autonomes. Nous les soutenons en créant des conditions favorables : en transmettant une entreprise et d’autres compétences ; en encourageant les gens à se regrouper dans des groupes d’entraide ; en leur donnant les matériaux nécessaires de mise en marche et des subventions ; en les aidant à rester sur la bonne voie ; et en identifiant des niches dans le marché, à la maison et à l’étranger, qu’ils peuvent remplir.

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BURKINA FASO : En 2013, l’ABE de Ouagadougou, en partenariat avec le comité de la paroisse locale, ont facilité des AGR pour 20 personnes vivant avec le VIH. Pendant ce temps l’ASVS a soutenu 25 personnes pour créer des AGR tout au long de l’année.

BURUNDI : Le SYM a pour but d’améliorer les conditions de vie des personnes vulnérabilisées par le VIH et leurs familles en créant ou en stimulant des initiatives de leurs associations d’AGR. En 2013, quelque 600 personnes ont reçu une formation dans le cycle du projet. Six associations ont été reconnues par les autorités locales et ont bénéfi cié du soutien fi nancier au démarrage à travers le SYM. De plus, 867 personnes ont assisté à des séances du SYM favorisant l’agriculture comme une AGR.

RDC : Lorsque les bénéfi ciaires pris en charge par Parlons-SIDA se sont réunis pour une évaluation en octobre 2013, ils ont dit qu’ils voulaient devenir plus indépendants. Ils ont reconnu qu’ils ont de graves problèmes de santé, mais voulaient néanmoins entreprendre certains travaux qui leur donneraient une valeur et les

aideraient à subvenir à leurs besoins, et oublier leurs problèmes. Alors Parlons-SIDA a lancé deux AGR pour rendre le projet et bénéfi ciaires plus autosuffi sants. Une parcelle de terre appartenant à la paroisse a été cultivée, ce qui a donné une récolte de maïs, de soja, de manioc et des fruits qui ont couvert certains des besoins

Burundi : Angelika travaille dur

à Gatumba, soutenue par le SYM.

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nutritionnels des bénéfi ciaires. Pendant ce temps, le programme Abika a soutenu l’AGR de 36 bénéfi ciaires, y compris en agriculture, en boulangerie et vente de pétrole, de manioc, de riz et d’autres aliments.

KENYA : Beaucoup de membres du programme Uzima de la paroisse St-Joseph-Ouvrier à Kangemi réalisent des AGR modestes et

ils sont encouragés à épargner pour s’aider les uns les autres, en tant que membres du groupe d’entraide Espérance de Vie. Uzima donne parfois des subventions de démarrage et organise régulièrement des formations en compétences telles que la broderie perlée, la fabrication de savon, l’élevage de volaille, comptabilité basique et des compétences en gestion des aff aires.

Kenya : Des sacs de grande

qualité à Uzima, Kangemi.

« Il faut nous apprendre à prendre soin de nous-mêmes. Nous donner des idées et des compétences va plus nous aider et nous rendre dignes que de nous donner de la farine parce que nous réaliserons combien nous sommes forts et que l’on peut faire beaucoup de choses par nous-mêmes. De plus, l’une des choses qui nous tue est le manque d’activités pour combler le temps et pour remplir nos esprits. Parfois, parce qu’ils sont inactifs, nos esprits errent et font resurgir des souvenirs que nous aimerions laisser derrière. »

Des bénéficiaires de Parlons-SIDA à Kisangani

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Certains membres Uzima qui ont bénéfi cié de formations antérieures agissent comme mentors et formateurs aux nouveaux.

MADAGASCAR : Le CSA mène un projet de développement rural pour combattre la pauvreté dans ses domaines d’intervention comme un moyen de prévention. En 2013, les éleveurs commencèrent à cultiver le yam mais aussi du riz. Il y a eu cinq groupes de 40 familles et chacun s’est réuni chaque semaine avec la personne en charge de l’extension et le chef de projet pour suivre une formation et distribuer les semences.

RWANDA : La plupart des bénéfi ciaires du nouveau centre CVX-Ireme étaient dans une situation fi nancière diffi cile ; pour les aider à joindre les deux bouts, la CVX a pris en charge deux AGR pour 27 personnes avec les fonds de démarrage.

ZAMBIE : Tout au long de l’année, le nombre de groupes d’entraide dirigés

Zambie : Le fruit des eff orts

d’un membre des SD de Chikuni.

« Quand nous avons commencé, nous nous sommes rendus à des séminaires et nous avons beaucoup appris sur la gestion du bétail. On nous a enseigné les différentes variétés de légumes qui sont moins chers et se vendent bien sur le marché. Nous avons aussi appris la gestion : maintenant nous avons des entreprises avec des objectifs clairs et nous surveillons notre revenu. Je peux même épargner assez pour acheter des outils. »

Innocent appartient à un groupe d’entraide à Chikuni

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par la paroisse de Chikuni grandit de manière encourageante, de quatre groupes avec 63 membres en 2012 nous sommes passés à 27 groupes avec 439 membres à la fi n de 2013. Le concept d’entraide encourage les gens à travailler ensemble comme un groupe, se soutenir mutuellement car ils ont mis en place leurs propres AGR, épargnent et se prêtent de l’argent l’un l’autre. Les réunions de groupe hebdomadaires servent aussi de lieu où les gens peuvent partager leurs problèmes et leurs espoirs. Les membres des SD de la paroisse de Chikuni étaient d’abord réticents à l’idée de groupes d’entraide, parce

qu’ils y recevaient l’aumône, mais le succès de ceux qui ont rejoint un groupe a encouragé les autres à emboîter le pas. Les SD organisent des formations pour les membres des groupes d’entraide afi n de les doter des compétences nécessaires pour gérer une petite entreprise. Chikuni couvrant une vaste zone rurale, les AGR ont porté principalement sur l’agriculture. Pendant ce temps, les soignants continuent à gérer sept AGR pour soutenir les projets des SD : un restaurant, une boulangerie, un magasin, un laboratoire de confection, un poulailler, un système de séchage solaire et un potager.

« Ils se sont moqués de nous, parce que nous sommes séropositifs. Maintenant, nous sommes les « blancs ». J’ai été tellement touchée lorsque l’animateur a déclaré, « les idées sont plus importantes que l’argent ». Parfois je gagne de l’argent et je gaspille, mais maintenant, je comprends que les idées sont plus importantes, donc j’économise pour voir mes idées devenir réalité. »

Mary appartient à un groupe d’entraide à Chikuni

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Kenya: Social worker Sophy

(right) visits the home

of a child who attends

Upendo in Kangemi.

Kenya : L’assistante sociale Sophy

(à droite) visite la maison d’un

enfant qui va à Upendo à Kangemi.

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ENCOURAGER

Le soutien psychosocial, pour les personnes vivant avec le VIH, les soignants, les orphelins et les enfants vulnérables, revêt une grande importance parmi les nombreux services offerts par les programmes jésuites contre le SIDA. Ce soutien s’étend du counselling individuel à la pastorale, et le soutien de groupes à domicile et des visites à l’hôpital. Parfois, le simple fait d’écouter est suffisant ; d’autres fois, une aide plus professionnelle est requise.

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BÉNIN : Les Jésuites au CREC de Godomey accueillent les personnes atteintes du VIH qui se rendent pour la pastorale de counselling et de soutien. En 2013, une demande croissante a incité le CREC à organiser des formations pour ceux qui accompagnent les personnes atteintes du VIH. La formation a

été réalisée par le Père Charles Agbessi SJ, un psychologue.

BURUNDI : L’équipe du SYM à Bujumbura croit fermement que le soutien psychosocial aide les bénéfi ciaires à se sentir compris, soutenus et réconfortés. Plus de 200 visites à domicile ont été eff ectuées

Burundi : L’infi rmière du SYM, Chantal

Nahimana, en visite à domicile pour

rencontrer Beatrice Nsabimana à Gatumba.

La stigmatisation reste une réalité

trompeuse à laquelle font face les

personnes aff ectées par le SIDA.

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en 2013, pour ne pas mentionner les groupes de soutien et de counselling.

BURKINA FASO : Les membres de l’ABE sont, pour la plupart, des veuves confrontées à des défi s lourds, au-delà de leur séropositivité. Beaucoup sont victimes d’actes de violence, de stigmatisation et de discrimination par leurs familles et les autres. Un des objectifs de l’ABE est d’encourager ses membres sans cesse, pour tenter de construire leur confi ance en soi, et pour les aider à voir que le VIH n’est pas une fatalité. Alors que, lentement, ils redécouvrent leur joie de vivre, les membres de l’ABE participent aux activités avec impatience et jouent également un rôle signifi catif dans leur organisation. L’ASVS off re des services similaires.

RDC : Les membres de l’équipe de Parlons-SIDA sont convaincus que la santé psychologique est la clé de la récupération et ils font tout leur possible pour promouvoir un climat de calme où la dignité et le bien-

être peuvent fl eurir. Mais les gens qu’ils servent sont en proie à des soucis terribles, surtout la peur d’une mort imminente et ignominieuse. La stigmatisation, la pauvreté, la faiblesse physique et les infections opportunistes, notamment la tuberculose, les tourmentent. Il n’est pas surprenant qu’ils tombent dans la culpabilisation, le découragement et la solitude. Ceux qui sont célibataires brulent d’envie de se marier et

d’avoir des enfants. Parlons-SIDA les accompagne par le biais de conseils, de visites à domicile, de prière partagée et de célébrations eucharistiques.

KENYA : À Uzima dans Kangemi, les personnes atteintes du VIH

Kenya : Les membres d’Uzima se rencontrent

pour travailler ensemble et se donner une

chance de partager des moments précieux.

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« Après avoir appris ma séropositivité, en tant que veuve et mère de cinq enfants, j’étais désespérée. Mais quand un de mes amis m’a parlé d’Uzima, j’ai trouvé une famille avec qui je pourrais partager mon désespoir. Rejoindre Uzima m’a aidé à travailler sur ce stress qui me dévorait, et j’ai eu le courage de révéler mon statut, de travailler et m’occuper de mes enfants. Nos conseillers ont été d’une grande aide pour moi, toujours à mes côtés, à me donner l’assurance que je pouvais vivre pendant de nombreuses années. J’ai appris à prendre soin de moi, spirituellement, physiquement, émotionnellement et j’ai appris à rester fidèle à moi-même pour éviter la réinfection et infecter les autres. »

Zambie : Rozina du SD de Matero

en visite à domicile à Lusaka.

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se réunissent pour partager leurs expériences et pour s’encourager les uns les autres dans des groupes de soutien, dont un spécialement pour les hommes qui se réunit le dimanche où la plupart d’entre eux sont disponibles. Les équipes de terrain et de santé communautaire eff ectuent des visites à domicile où les conseils sont disponibles.

RWANDA : Un soutien psychologique et spirituel constant est une composante importante du centre CVX-Ireme. Tous les 107 bénéfi ciaires ont été évalués à leur arrivée et 36 ont assisté à des séances de consultation régulières tandis que les autres ont un soutien moins intensif de leur guide spirituel qui appartient au groupe CVX.

TOGO : L’équipe du CEL off re un vaste soutien psychosocial aux personnes vivant avec le VIH afi n qu’elles soient en mesure de relever les défi s auxquels elles sont confrontées dans leur vie, dans leurs relations avec leur famille et leur communauté, et dans

leur travail. Le CEL gère également un groupe de soutien pour orphelins et enfants vulnérables qui sert non seulement comme un espace où ils peuvent s’ouvrir et trouver quelqu’un pour les écouter, mais aussi pour s’équiper en compétences de vie. Les enfants ont aussi le temps de s’amuser et jouer ensemble.

ZAMBIE : À la paroisse de Matero à Lusaka, l’équipe de SD composée de 30 soignants dédiés met l’accent sur l’encouragement de 172 personnes séropositives à adhérer aux ARV et à vivre positivement et de manière responsable. En 2013, ils ont également organisé un atelier pour eux-mêmes en tant que soignants, « faire revivre nos compétences », et un autre pour les tuteurs des orphelins. Le but de ce dernier était d’aider les gardiens à s’occuper des orphelins, « comment parler aux enfants, leur montrer comment off rir un soutien psychosocial aux enfants et aussi pour essayer de les soutenir. »

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Zimbabwe : Dans un camp de formation YAA organisé par le JAP

au camp de Manhenga à Domboshawa, à environ 80 km d’Harare.

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PRÉVENIRMieux vaut prévenir que guérir – ce vieil adage s’applique tellement bien aux efforts visant à empêcher plus d’infections par le VIH. Nos programmes investissent beaucoup de temps et d’énergie dans des initiatives d’éducation qui placent la prévention dans un contexte plus large de valeurs et de compétences pour aider les gens à vivre plus heureux et plus sains. La prévention vise aussi à encourager les gens à se faire tester. Il s’agit d’un besoin urgent : sur 35 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, 19 millions ne savent toujours pas qu’elles ont le VIH. Un traitement précoce épargne les personnes séropositives contre les ravages du SIDA. De plus, quand les gens savent leur statut, ils peuvent se comporter en conséquence. Mais la crainte demeure ; aussi bien exprimée par l’un des conseillers en République centrafricaine : « beaucoup de gens craignent qu’apprendre leur statut sérologique soit comme réveiller un lion endormi. »

Togo : Des jeunes assistent à une conférence sur la violence sexuelle et

domestique et la prévention du VIH à Agoé-Nyivé en dehors de Lomé.

L’activité s’est tenue au CEL en partenariat avec une organisation locale.

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AJAN HOUSE : En 2013, AJAN a piloté un programme de prévention du VIH créé spécialement pour les établissements d’enseignement catholiques qui ont démarré l’année précédente. Le Programme d’AJAN pour la prévention du VIH et du SIDA parmi les jeunes (AHAPPY – AJAN HIV & AIDS Prevention Program for Youth) adapte les principes de la pédagogie et de la spiritualité ignatiennes pour les adolescents, en se concentrant sur leur développement intégral en abordant des thèmes essentiels pour les aider à apprécier pleinement leur humanité et la sexualité, mais aussi l’amour de Dieu pour chacun d’entre nous. Les moyens utilisés par AHAPPY incluent les compétences psychosociales, l’éducation par les pairs et des activités créatives comme la poésie et le théâtre.

Kenya : St Aloysius à Kibera a marqué le succès

du programme AHAPPY avec sa propre journée

de sensibilisation au SIDA le 9 novembre 2013.

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Alors que les établissements pilotes AHAPPY ont signalé des résultats encourageants, d’autres ont demandé au programme d’être présenté à leur personnel et leurs jeunes. En réponse à la demande, un atelier de formation de formateurs de cinq jours a eu lieu en novembre pour les enseignants des écoles de la Province jésuite de l’Afrique Orientale. Les participants provenaient de neuf institutions du Kenya, de l’Ouganda, de Tanzanie et du Soudan du Sud. AHAPPY a été également étendu à d’autres écoles catholiques avec un atelier en septembre à l’école secondaire du Couvent de Loreta pour fi lles à Matunda, une école située à environ 450 kilomètres de Nairobi.

Un nouveau jalon dans la pastorale des jeunes d’AJAN a été le lancement de la deuxième édition de Films de Jeunes pour la Vie et l’Amour. Ce concours a été lancé sur la Journée mondiale de lutte contre le SIDA, le 1 décembre, et 117 jeunes venus de 12 pays africains ont soumis leur candidature. Le concours invitait les

jeunes, qui fréquentent les écoles catholiques et autres institutions éducatives dans toute l’Afrique subsaharienne, à soumettre des scripts de court-métrages présentant des messages de prévention. Le but : sensibiliser par la production de DVD les fi lms basés sur les textes gagnants.

BÉNIN : En 2013, le centre jésuite CREC a testé AHAPPY dans le cadre d’un programme de discussion appelé Jeunes pour la vie et a également mené un projet appelé Bonheur utile qui a projeté des fi lms sur des sujets comme la vie, l’amour et l’environnement. Les fi lms ont été suivis de discussions qui ont abordé de nombreux sujets, y compris le VIH/SIDA.

BURKINA FASO : En 2013, l’ASVS a donné à 20 de ses membres, essentiellement des femmes, une formation en communication. L’idée était de leur permettre d’entretenir et d’éduquer d’autres personnes qui vivent avec le VIH, en menant des groupes de soutien et des clubs d’adhésion au

« Nous sommes tellement heureux d’avoir été une des institutions à piloter le programme AHAPPY. Nous avons été très satisfaits de ce programme qui est tellement ignatien, donc holistique et tellement efficace dans ses méthodes pédagogiques. À l’évaluation que nous avons eue avec le groupe de collégiens dont je faisais partie, je ne pouvais pas faire dire aux élèves quoi que ce soit de négatif sur le programme sauf qu’ils auraient espéré qu’il ne finisse pas. Ce n’a été que des louanges sur les informations reçues, mais beaucoup plus sur la vision inculquée de leur place dans le monde et d’eux-mêmes en tant qu’acteurs, avec ces décisions importantes à prendre, avec des conséquences aussi graves pour eux-mêmes et les autres. »

Père Terry Charlton SJ, aumônier, école St Aloysius, Kibera

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traitement, et en faisant des visites à domicile et à l’hôpital. Ils participeront aussi à des séminaires et des discussions sur la prévention du VIH.

BURUNDI : Le club Stop-SIDA du Lycée du Saint-Esprit à Bujumbura a beaucoup travaillé pour renouveler l’enthousiasme de ses membres en 2013 en diversifi ant ses activités. Le club a piloté AHAPPY, a visité des hôpitaux et des orphelinats et a recueilli des dons faits par les

élèves à répartir entre les personnes séropositives vivant dans la pauvreté. La relance du club s’est avérée fructueuse et de nouveaux membres se sont inscrits. Un moment fort de l’année a été la compétition d’essais, de bannières, de poèmes et de sketches pour décrire deux thèmes spécifi ques : Une soirée dans une boîte de nuit peut exposer les jeunes à des maladies sexuellement transmissibles dont le VIH et Les mauvaises fréquentations et la propagation du VIH/

SIDA. La compétition a été un succès, qui a abouti à une fi nale tenue le 17 mai, diff usée à la télévision nationale et plusieurs stations de radio. La réussite de ce concours réside dans le fait que ce sont les jeunes eux-mêmes qui ont produit le matériel pour les campagnes de sensibilisation.

BURUNDI : En 2013, le SYM a renforcé et élargi ses interventions d’éducation-prévention, atteignant des milliers de personnes. Une formation en santé intégrale a eu lieu pour environ 260 dirigeants communautaires, y compris des pairs-éducateurs, animateurs et agents pastoraux. Les sessions sur la parentalité responsable ont atteint 6.920 personnes et les sessions sur l’éducation pour les fi lles et les femmes, presque 6.000 personnes. Plus de 6.000 couples ont bénéfi cié de séances de prévention du VIH.

Burkina Faso : Participant activement dans une

session éducative de l’ASVS à Ouagadougou.

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Burundi: A meeting on PMTCT run by Service

Yezu Mwiza at the health centre of Gatumba.

Les personnes à risque élevé d’infection ont été prioritaires pour les actions de prévention, y compris plus de 28.000 jeunes à l’école ou en recherche d’emploi. Presque 3.000 travailleurs du sexe, 2.500 femmes qui ont des partenaires multiples et plus de 11.000 toxicomanes ont entendu parler de sexualité responsable dans d’autres activités.

Le SYM fait aussi une pression énorme pour promouvoir la PTME, atteignant 23.267 personnes sur le point de se marier et quelques 31.546 autres hommes et femmes. Il y a eu des groupes de soutien pour les femmes vivant avec le VIH enceintes et allaitantes, inscrites dans les programmes de PTME. Le SYM a également facilité les consultations prénatales pour 153 femmes séropositives dans les centres de santé partenaires.

Burundi : Le laboratoire du SYM à Bujumbura.

Burundi : Une réunion sur la PTME gérée

par le SYM au centre de santé de Gatumba.

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Grâce aux campagnes de tests, bon nombre de gens se sont tournés vers la clinique mobile du SYM pour demander un CDV, parmi eux, des jeunes, des couples fi ancés, des travailleurs du sexe et des hommes en uniforme. Au total, 1.327 personnes ont été testées et 90 étaient séropositives, ce qui représente 6,7 % de prévalence. Ceux trouvés positifs ont été immédiatement envoyés à la clinique le plus proche pour traitement. Le SYM n’a pas pu tester plus de personnes en raison de perturbations répétitives dans la fourniture de réactifs.

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (RCA) : Malgré l’insécurité massive et les bouleversements politiques qui ont secoué la RCA en 2013, le Centre d’Information, d’Éducation et d’Écoute (CIEE) de l’Université de Bangui a fait tout son possible pour aller de l’avant avec sa mission de prévention du VIH par le biais de l’éducation. L’équipe de jeunes menée par les Jésuites s’est eff orcée de

garder les portes du CIEE ouvertes, alors même que la violence secouait la capitale et le campus vidé des étudiants. Le CIEE a continué à off rir

« Nous avons partagé les sentiments des personnes qui ont été testées. Lorsque le résultat était positif, nous avons partagé la compassion. Et la joie était partagée également lorsque le résultat était négatif. Nous avons toujours encouragé les bénéficiaires à garder leur statut de séronégativité en se comportant de manière responsable. Pour les séropositifs, nous avons offert des mots d’espoir et de confort, pour les aider à maintenir leur moral, à se remettre du choc, à accepter le résultat et à regarder vers l’avenir avec confiance. »

Garlan Andjilio-Gbokossi, un conseiller du CIEE, ayant fait

un stage pratique dans un centre de CDV à Bangui en 2013

au moins un minimum de services, persévérant avec les séminaires pour étudiants, le programme AHAPPY et les formations à l’éducation par les pairs, ainsi que les conseils de ses bénévoles. Environ 160 jeunes ont participé au CIEE en tant que membres de l’équipe de base, des conseillers, des meneurs et des pairs-éducateurs qui appartiennent aux 14 clubs info santé dans diff érentes facultés et établissements d’enseignement.

Le thème qui a guidé les activités du CIEE en 2012 et 2013 a été Test = Assurance maladie. Une partie de la formation pour les nouveaux conseillers du CIEE se composait d’un placement dans un centre de CDV à Bangui, pour avoir une expérience pratique du counselling avant et après le dépistage du VIH. Toutefois, une campagne annuelle de CDV, qui devait avoir lieu en novembre et décembre 2013, a été annulée en raison d’un pic de violence.

RDC : En 2013, Parlons-SIDA a atteint presque 8.400 personnes par le biais

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de ses activités de sensibilisation : séminaires, projections de fi lm, émissions de radio et des discussions avec les jeunes organisées par les pairs-éducateurs. Les activités ont eu lieu à Kisangani et dans les régions reculées riches en minerais de Banalia et Buta (environ 260 km de la ville) ; ici les évènements de sensibilisation ont ciblé les ouvriers des carrières de Manghi et Lolima.

RDC : La CVX de Kinshasa a mené des campagnes de sensibilisation au SIDA en étroite collaboration avec la paroisse St-Kizito de Kingabwa. Environ 1.000 jeunes sont venus pour les sessions, qui présentaient un fi lm produit par les étudiants de Sadisana, un lycée jésuite. Les sessions ont incité beaucoup de gens à se rendre au CDV.

KENYA : À Uzima dans Kangemi, on comptait 19 travailleurs de santé communautaire en 2013, y compris certains qui sont séropositifs, qui ont été formés à off rir des services à la communauté. Leurs eff orts conduisent davantage de personnes vivant avec le VIH à divulguer leur

statut, ce qui veut dire qu’elles ont pu participer ensuite à des groupes de soutien facilités par le programme et commencer le traitement de la TB et du VIH, selon les besoins. Des tests ont été organisés en porte à porte deux fois dans l’année et ont été très appréciés par la communauté.

L’éducation et le dialogue ouvert par la Radio

Kwizera en Tanzanie (voir au verso) a encouragé

une réponse compatissante et éclairée sur le

sort des personnes vivant avec le VIH.

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MADAGASCAR : Une fonction innovante des programmes du CSA en 2013 était une « école des parents » visant à améliorer la communication et la connaissance de la sexualité et les relations dans les familles. Pendant ce temps, le centre a poursuivi ses eff orts pour réduire les comportements à risque à travers l’Éducation à la Vie et à l’Amour (EVA). AHAPPY a complété ce programme d’éducation dont les activités ont atteint environ 1.700 personnes. L’équipe du CSA a disséminé AHAPPY en séminaires avec de nombreux groupes de jeunes et dans une grande réunion de trois jours à l’occasion de la Journée Mondiale des Jeunes à Anjiro, une ville à environ 100 km d’Antananarivo. Mais ce n’est pas seulement les jeunes qui ont bénéfi cié d’AHAPPY car l’équipe a utilisé le programme lors d’une réunion de l’AMCM aussi. Leurs thèmes de prédilection dans AHAPPY étaient « Moi, ici et maintenant » et « Dieu et moi ». AHAPPY est également devenu utile aux réunions des enseignants et des étudiants universitaires.

Le CSA a promu le CDV avec succès en utilisant des activités culturelles et sportives comme moyen d’encourager les tests. Une équipe mobile est allée à plusieurs endroits où le dépistage n’est pas très accessible, en tenant des activités publiques pour attirer des gens vers les tests.

TANZANIE : Radio Kwizera engage ses auditeurs dans un dialogue qui les invite à faire des choix responsables et informés pour réduire les infections

par le VIH et à améliorer les soins pour les personnes déjà infectées ou aff ectées. Les programmes de radio créent un forum de discussion où les auditeurs peuvent partager leurs préoccupations et leurs conseils pour une vie plus saine et parler de questions qu’ils considéreraient

Togo : Une conférence sur les SGBV et le

VIH tenue par le CEL avec une organisation

locale à Agoé-Nyivé, en dehors de Lomé.

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généralement comme culturellement tabou. Les gens appellent, envoient des SMS ou écrivent les questions qui les troublent sur le SIDA.

La radio fait la promotion de solutions axées sur la foi aux côtés de la pratique médicale. Les valeurs donnent le ton pour la radiodiff usion : fi délité des partenaires, abstinence quand il s’agit de relations sexuelles illicites et les comportements positifs sont soulignés. La réponse communautaire qui accepte les

personnes atteintes du VIH avec amour et étend la prise en charge et un meilleur accès aux traitements et aux soins, est aussi mise en valeur. Cette approche est à l’opposé de la marginalisation et de la stigmatisation dont souff rent les membres de la communauté aff ectés.

Diff érents défi s sont abordés, parmi lesquels les pratiques culturelles qui mettent les femmes à risque de contracter le VIH ; l’amélioration de la prestation de

TARV et la réduction des violences sexuelles et sexistes (SGBV). Regarder le SIDA dans cette perspective plus large a aidé les auditeurs à comprendre que la maladie n’est pas simplement un problème médical, mais qui s’articule sur des problèmes socio-économiques, de justice et des droits de l’homme aussi.

Les eff orts de Radio Kwizera ont contribué à améliorer les soins des personnes séropositives, à améliorer aussi l’accès au TARV et au CDV, plus particulièrement parmi les communautés de réfugiés. Les campagnes de Radio Kwizera ont été reprises par les églises, promouvant ainsi la sensibilisation plus loin.

TOGO : Le CEL organise diff érentes sortes d’activités culturelles, éducatives et récréatives, dont

Togo : La prévention du VIH dépend de

la connaissance exacte, et c’est pourquoi

AJAN investit dans des bibliothèques pour

les programmes jésuites contre le SIDA,

comme celle-ci au CEL.

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l’objectif est la prévention du VIH à travers le renforcement des comportements positifs. La plupart des activités de prévention sont axées sur les jeunes. Le CEL a parrainé la cinquième édition du Trophée Vierge en 2013. Cette compétition fait la promotion de la vertu séculaire de la virginité et off re une formation de compétences de vie aux participants, en les encourageant à diff user le message auprès de leurs pairs. Dans

une autre initiative, 29 jeunes et animateurs ont apprécié un camp de vacances tenu du 8 au 14 septembre à Aného, à 45 km au sud-est de Lomé. Le camp comprenait des activités éducatives, religieuses et culturelles qui transmettaient des messages axés sur la valeur.

Pour la Journée de la femme, le 8 mars, un séminaire s’est tenu sur la violence sexuelle et sexiste, ses conséquences et le lien avec le

VIH. Les moyens pour faire face à la violence fondée sur le sexe ont été examinés, y compris la prise de conscience, la dénonciation des incidents, l’indépendance économique pour les femmes, briser le silence et chercher l’appui de professionnels.

Un total de 3.577 personnes ont bénéfi cié des CDV off erts par le CEL, la majorité d’entre elles se sont manifestées lors d’une campagne

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Zimbabwe : Lors d’un camp YAA organisé

par le JAP au camp de Manhenga à

Domboshawa, à environ 80 km de Harare.

comme des campagnes de nettoyage et un groupe d’arts. Une exposition de YAA a eu lieu au Arrupe College à Harare en novembre. Présentés sous le thème Les Jeunes Font la diff érence – Faites une diff érence pour le futur, 33 clubs YAA, avec quelque 500 membres, avaient monté des stands montrant ce qu’ils faisaient dans leurs communautés respectives.

Tout au long de l’année, le JAP a cherché à générer l’ouverture, les connaissances et les compétences nécessaires pour faire face à la sexualité, toujours un tabou culturel. Une formation a été réalisée pour 58 animateurs de jeunesse qui s’est poursuivie en counselling et l’organisation de séances sur la santé reproductive pour les jeunes dans les paroisses. Les animateurs ont introduit ceux qui avaient le plus besoin de soutien à des organisations spécialisées à travers une forte mise en réseau et aiguillage. Une formation en matière de protection des droits des enfants a eu lieu pour 68 intervenants communautaires.

organisée à la fi n de l’année pendant la Journée Mondiale de lutte contre le SIDA. Parmi les personnes testées, 98 étaient séropositives.

ZIMBABWE : Le JAP est connu pour la création de ses clubs YAA dans les écoles, les institutions pour les orphelins, les églises et les communautés dans et autour d’Harare. En 2013, le Conseil National du SIDA a félicité le JAP, disant que

le projet a « mené des programmes de prévention du VIH/SIDA pour les jeunes en mettant l’accent sur un changement de comportement et la durabilité des comportements positifs depuis 1997 ». Une recherche informelle menée par le JAP a révélé que la plupart des jeunes qui faisaient partie des clubs YAA au fi l des ans ont atteint le niveau universitaire et ont continué à tenir des postes de responsabilité dans leurs communautés.

En 2013, le JAP a piloté le programme AHAPPY. Le projet a aussi de plus en plus tendu la main vers les communautés, a fait participer des intervenants et les églises afi n de les amener à améliorer et à mieux apprécier la participation des jeunes. La jeunesse a prouvé qu’elle était plus que capable de s’impliquer, de venir avec des initiatives créatives

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Burkina Faso : À l’ASVS

de Ouagadougou.

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SOUTENIR

Beaucoup de personnes vivant avec le VIH qui sont aidées par les Jésuites et leurs collègues sont très pauvres. C’est pourquoi les programmes ont pratiquement toujours un composant s’étendant au soutien matériel. Généralement, ce soutien inclut une aide pour payer le loyer, des paquets de nourriture, des vêtements et des couvertures, donnés à ceux qui en ont le plus besoin. Une poignée de projets offrent un accueil aux enfants qui n’ont personne d’autre.

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BURKINA FASO : En 2013, l’ABE et l’ASVS à Ouagadougou ont distribué de la nourriture et des vêtements à des centaines de personnes démunies vivant avec le VIH. L’ABE a également entrepris de réparer la maison de l’un de ses bénéfi ciaires.

BURUNDI : Au Burundi, selon les rapports, les plus durement touchés par la malnutrition sont les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes séropositives vivant dans la pauvreté et les enfants âgés de moins de cinq ans. En 2013, le SYM a aidé 1.950 personnes séropositives à manger correctement en donnant des aliments emballés et en organisant des consultations de nutrition et de démonstrations culinaires. Cette intervention a bénéfi cié à ceux qui étaient particulièrement vulnérables ou dont la situation empirait. Afi n d’améliorer leurs conditions de vie, le SYM a construit des logements pour 48 veuves très pauvres.

RDC : Les personnes prises en charge par Parlons-SIDA sont désespérément pauvres. En 2013, le projet a permis à six personnes de réparer leurs maisons après que les orages aient porté un coup fatal sur les toits de leurs maisons déjà délabrées. Parlons-SIDA a aidé à payer des loyers et des arriérés de factures d’eau et électricité, à acheter des vêtements et des draps et a aussi payé pour le transport des personnes vivant loin de Kisangani. Environ 132 bénéfi ciaires ont reçu une aide alimentaire, composée de maïs et de patates douces cultivées dans une parcelle de terre appartenant et cultivée par Parlons-SIDA. Cela a aidé beaucoup de gens qui ont été aff aiblis, non seulement par le virus, mais aussi parce qu’ils ont dû arrêter de prendre leurs ARV – prendre les médicaments à jeun les rendait malades.

RDC : La CVX de Kinshasa prend en charge le transport des personnes atteintes du VIH, qui ont besoin d’aller aux centres de santé pour les tests ou

Burundi : Esperance Nzeyimana à

l’intérieur de son ancienne maison à

Gatumba, qui a été remplacée par une

maison construite avec l’aide du SYM.

d’acheter des ARV, et paie également pour la nourriture de ceux qui ont pris leurs médicaments l’estomac vide.

KENYA : Dans la Maison des enfants Nyumbani à Nairobi, il y avait 119

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médicaux, nutritionnels, scolaires et psychosociaux possibles, jusqu’à ce qu’ils deviennent autonomes. Pour la vie après Nyumbani, l’équipe travaille pour retracer les familles élargies de l’enfant, lorsque cela est possible et à leur réintégration dans leurs

communautés. Une initiative jumelle, le Village Nyumbani à Kitui, dans l’est du Kenya, a donné une maison à plus de 1.000 personnes en 2013 : 962 enfants et 100 grands-parents. Le village comprend un service de soins à domicile, une clinique, une école primaire et secondaire et une école polytechnique. Un programme de développement durable met l’accent sur les compétences psychosociales pour construire l’autonomie des familles, y compris la production alimentaire.

TOGO : Le CEL distribue des aides alimentaires à certains bénéfi ciaires et prodigue des conseils sur une alimentation saine, tenant des démonstrations de cuisine et des repas communautaires.

ZAMBIE : Certains membres du programme SD de la paroisse de Matero à Lusaka ont besoin de

Kenya : La Maison des enfants de Nyumbani.

enfants vivant dans des petites maisons et des foyers en 2013. Les locaux comprennent une petite ferme, une école maternelle, une clinique de soins infi rmiers et un centre de répit. Les enfants reçoivent les meilleurs soins

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soutien supplémentaire soit parce qu’ils sont très malades, soit parce qu’ils ne peuvent pas se permettre des aliments nutritifs pendant leur TARV. Un autre besoin concerne les couvertures ; les soignants racontent que les décès liés au SIDA se produisent principalement entre mai et juillet à cause du froid. Pourtant les SD étaient dans une situation diffi cile à cause de la réduction des budgets en 2013 : il n’y avait plus de couvertures à distribuer ni d’argent pour les transports, un autre besoin, qui ne pouvait plus être couvert. Malgré leurs moyens précaires, les soignants du SD fi rent de leur mieux pour continuer d’organiser des activités en ligne avec leur vision et leur mission, avec l’évolution des besoins des personnes avec le VIH et les terribles besoins des orphelins.

Zambie : Le programme SD de Matero

gère ce magasin de friandises sur

le terrain de la paroisse afi n de

réunir des fonds pour son travail.

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ABE Association Bénévoles de l’Espérance

AGR Activité(s) génératrice(s) de revenus

AHAPPY AJAN HIV & AIDS Prevention Program for Youth (Programme d’AJAN pour la prévention du VIH et du SIDA parmi les jeunes)

AMCM Association des médecins catholiques malgaches

ARV Antirétroviraux

ASVS Association Solidarité, Vie et Santé

CEL Centre Espérance Loyola

CIEE Centre d’Information, d’Éducation et d’Écoute

CREC Centre de Recherche, d’Étude et de Créativité

CSA Centre Social Arrupe

CVX Communauté de Vie Chrétienne

CDV Conseil et dépistage volontaire

EVA Éducation à la Vie et à l’Amour

IST Infections sexuellement transmissibles

Liste des acronymes

ICASA International Conference on AIDS and STIs in Africa (Conférence internationale sur le SIDA et les IST en Afrique)

JAP Jesuit AIDS Project (Projet jésuite contre le SIDA)

JESAM Supérieurs Jésuites d’Afrique et de Madagascar

PTME Prévention de la transmission mère-enfant

RCA République centrafricaine

RDC République Démocratique du Congo

SD Soins à domicile

SGBV Sexual and gender-based violence (Violence sexuelle et sexiste)

SYM Service Yezu Mwiza

TARV Traitement antirétroviral

TB Tuberculose

YAA Youth Against AIDS (Jeunes contre le SIDA)

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Temps forts d’AJAN en 2013

AdvocacyEn mars 2013, AJAN a organisé une réunion sur son plaidoyer qui a réuni 17 Jésuites et collègues impliqués dans la pastorale du SIDA dans 10 pays d’Afrique subsaharienne. La réunion, qui s’est tenue au Centre spirituel Emmaüs à Bujumbura (Burundi), visait, et a réussi, à élaborer des plans d’advocacy partagés pour trois domaines d’intervention : l’accès au traitement, les orphelins et enfants vulnérables et la violence sexuelle et sexiste.

Centre de ressourcesEn 2013, le centre de ressources basé à AJAN House à Kangemi a continué de croître. Sa plateforme en ligne a permis au centre non seulement de mettre à jour ses ressources régulièrement mais aussi de les partager avec un plus grand nombre d’utilisateurs. Au début de l’année, le personnel gérant le centre a reçu une formation sur l’utilisation du système de bibliothèque KOHA Open Source, en collaboration avec le Medical Mission Institute (Institut Missionnaire Médical) de Wurtzbourg, en Allemagne, et l’université Tangaza College au Kenya.

ICASASept représentants d’AJAN ont assisté à la XVIIe Conférence internationale sur le SIDA et les IST en Afrique

(ICASA) qui s’est tenue du 7 au 11 décembre au Cap, en Afrique du Sud. Le thème était Maintenant plus que jamais : Vers l’objectif zéro. Les participants venaient du Burundi, RDC, Madagascar, Afrique du Sud, Zambie et Zimbabwe. AJAN disposait d’un stand lors de la Conférence avec des informations sur les projets jésuites contre le SIDA dans de nombreux pays. Une autre contribution a été trois mises à jour spéciales envoyées à nos lecteurs d’AJANews, couvrant une partie des évènements clés de la Conférence.

FormationEn juillet 2013, Patrice Ndayisenga SJ, régent à AJAN House, a eff ectué une visite au noviciat jésuite à Cyangugu, au Rwanda, juste au moment où les nouveaux novices étaient accueillis. Il a été demandé à Patrice de présenter AJAN aux novices car, pour reprendre les paroles du Maitre novice, « connaître AJAN c’est connaître la compagnie de Jésus en Afrique ». Les novices ont posé beaucoup de questions pertinentes et ont partagé leur point de vue au sujet de leur travail à la pastorale du SIDA. Lors des visites hebdomadaires à l’hôpital et en particulier au cours de leurs « Expériments » (aff ectations qui font partie de la formation de novice jésuite), ils ont accompagné des personnes qui vivent avec le VIH et ont également été impliqués dans le counselling de ceux qui se rendaient à un dépistage.

Un atelier de cinq jours sur le VIH/SIDA et la réponse de l’Église a eu lieu pour 69 novices de sept noviciats à Lusaka en août. Les participants sont venus de plusieurs

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pays d’Afrique subsaharienne. Cet atelier d’AJAN a été mené par David Owino, un infi rmier kenyan ; le Père Désiré Yamuremye SJ, directeur du SYM au Burundi ; et Ernesto Graciano SJ, régent à AJAN House. Les participants ont apprécié les informations reçues, expliquant que l’atelier d’AJAN était « spécial et diff érent » comparé à ce qu’ils avaient pu entendre d’autres ONG dans le passé, poussant à réfl échir plus profondément sur la pastorale du SIDA et à se motiver pour s’impliquer.

Expert SIDA reconnuLe Père Michael Kelly SJ, célèbre chercheur, écrivain et intervenant sur les questions liées au VIH/SIDA, nous écrit : Les contraintes de l’âge et de l’infi rmité ont considérablement limité mes activités liées au SIDA en 2013. En eff et, au cours de l’année j’ai reçu beaucoup plus que je n’ai produit ou fait ! En mai j’ai exposé à un groupe d’étudiants de l’Université de San Francisco en visite en Zambie pour un « programme d’immersion SIDA ». Vers la même époque, j’ai préparé un article sur les aspects des expériences de la Zambie avec la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement ; ceci a été publié dans le Bulletin de l’IDS (International Development Studies) de l’Université de Sussex en septembre comme The MDG enterprise: experience and thoughts from Zambia (L’initiative OMD : expériences et réfl exions à partir de la Zambie).

En novembre, j’ai eu l’honneur d’une réception civique dans ma ville natale (Tullamore) en Irlande. Plus tard ce mois, je faisais partie d’un groupe de cinq Jésuites lors d’une cérémonie à Dublin rendant hommage au personnel missionnaire irlandais qui a passé plus de 40 ans dans les missions. Fin novembre, j’ai présenté à un large public à Galway la Conférence Annuelle de la Journée Mondiale du SIDA de Michael J. Kelly ; le thème était Le SIDA et les femmes. En décembre, la Communauté Chrétienne de l’Université de Zambie a organisé un rassemblement, avec des discours et des cadeaux, afi n de reconnaître le travail que j’avais fait dans les domaines de l’éducation et du VIH/SIDA.

« Avant AJAN, ma compréhension du SIDA venait principalement d’un manuel et pendant mon travail dans une entreprise pharmaceutique qui a découvert et commercialisé des médicaments antirétroviraux. Je connaissais la science derrière le virus, le cycle de l’infection, comment il se transmet et comment il peut être traité. Ce que j’ai reçu à AJAN est très différent : une éducation pratique qui m’a aidé à comprendre les réalités du SIDA avec une approche pleine d’espoir et inspirante. Je suis tellement reconnaissant pour le temps que j’ai passé ici et d’avoir directement fait l’expérience du travail que fait AJAN dans son soutien aux personnes infectées et affectées par le VIH/SIDA en Afrique. »

Kevin Kelly SJ du Canada a fait son Expérimentde noviciat à AJAN House en 2013

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Revenus d’AJAN en 2013

Dépense d’AJAN en 2013Individus12,32 % Conférences

jésuites21,09 %

Missions jésuitesEurope et Canada

23,36 %

Missions jésuites Australie

30,37 %

Organisations de l’Église

12,65 %

Organisations Internationales

0,21 %

Réseau19 %

Opérations d’AJAN House

15 %

Production etdocumentation

16 %

Financement de démarrage et Projets de terrain

31 %

Employés et consultants

19 %

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« SI VOUS FERMEZ VOS PORTES, LES PERSONNES QUI SOUFFRENT DE L’INJUSTICE ET DE L’EXCLUSION N’AURONT AUCUN AUTRE ESPOIR. »

MICHEL SIDIBÉ, DIRECTEUR D’ONUSIDA, S’ADRESSANT AUX ORGANISATIONS CONFESSIONELLES, 2013

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Des personnes, familles et communautés responsabilisées,

œuvrant pour une société sans VIH et sans

SIDA et pour la plénitude de la vie (cf. Jn 10, 10).

AJAN, un réseau mis en place par le JESAM, soutient les Jésuites et leurs collaborateurs dans leur riposte au VIH et au SIDA à travers l’assistance et le support, le travail en réseau, le plaidoyer et la mobilisation de ressources.L

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Photo de couvertureBurkina Faso : Au centre de l’ASVS, cofondée par le Père Jean-Luc Masson SJ (1937 – 2008) à Ouagadougou.

Remerciements

Éditeur Réseau Jésuite Africain contre le SIDA (AJAN)Rédacteurs Père Paterne Mombé SJ, Danielle VellaProduction Stefano Maero

Toutes les photographies sont de Darrin Zammit Lupi à l’exception des pages 21 (Paul Mwense), 25 (Emmanuel Mumba SJ), 24 et 40.

Pour les statistiques nationales sur le VIH et le SIDA, nous nous sommes servis du Rapport ONUSIDA de juillet 2014.

AJANews est publié mensuellement par le Réseau Jésuite Africain contre le SIDA (AJAN) en anglais, en français et en portugais, et il est disponible gratuitement. Pour s’abonner, prière d’écrire à : <[email protected]>

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Rapport annuel2013

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