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1 NUMÉRO 20 Bulletin de l'entomofaune OCTOBRE 1998 A U M E N U NUMÉRO 20 NUMÉRO 20 OCTOBRE 1998 OCTOBRE 1998 Le Bourdon fébrile, Bombus impatiens. L 'équipe de Chicoutimi produit ce vingtième numéro du Bulletin exactement 10 ans après l'incorporation d'Entomofaune du Québec, le 5 octo- bre 1988. Il souligne plusieurs événements récents qui ne peuvent passer sous silence. La production du livre de Jean-Guy Pilon et de Denise Lagacé a occupé une partie de l'été des mem- bres du comité d'édition: révision des textes, vérifica- tion des toponymes, des taxons, des tables d'identifi- cation, etc. C'est avec une grande joie que plusieurs membres actifs de la Corporation, avec des parents et amis des deux auteurs, participeront au lancement de l'ouvrage tant attendu « Les Odonates du Québec », le 2 novembre prochain, à la Salle Jacques- Cartier du Château Frontenac, vers 16 heures. C'est aussi avec une certaine fébrilité que nous avons vécu une période électorale tout à fait particu- lière et originale. Des centaines de personnes ont approché les entomologistes québécois pour leur de- mander où voter pour l'insecte emblème, pour leur faire part de leur choix ou pour vérifier si des résul- tats préliminaires étaient disponibles. Pour une fois que les insectes piqueurs n'étaient plus le principal centre d'intérêt de la population, en ce qui regarde le monde des six-pattes! Enfin, ce numéro du dixième anniversaire ren- ferme quelques textes fort intéressants, accompa- gnés d'illustrations parfois surprenantes. Il annonce également plusieurs nouvelles publications qui vous intéresseront sûrement. Bonne lecture! I n s e c t a r i u m d e M o n t r é a l Dix ans déjà ! Robert Loiselle Dix ans déjà ! ___________________ 1 Quelques secrets de la toile ______ 2 Le Collembole nivicole ___________ 3 La Demoiselle bistrée ___________ 6 Notes sur le cas de Somatochlora brevicincta ________ 7 Étymologiquement nouveau _____ 8 Le coin des papillons ____________ 9 Nouvelles de la corporation ______ 11 Une campagne électorale… chez les Insectes! _______________ 11 Derniers développements ________ 12 Mots croisés ____________________ 13

A U M E N U Dix ans déjà - Université du Québec à ...entomofaune.qc.ca/Bulletin/Bulletin_20.pdfQuébec », le 2 novembre prochain, à la Salle Jacques-Cartier du Château Frontenac,

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1NUMÉRO 20 Bulletin de l'entomofaune OCTOBRE 1998

A U M E N U

NUMÉRO 20NUMÉRO 20 OCTOBRE 1998OCTOBRE 1998

Le Bourdon fébrile, Bombus impatiens.

L'équipe de Chicoutimi produit ce vingtièmenuméro du Bulletin exactement 10 ans après

l'incorporation d'Entomofaune du Québec, le 5 octo-bre 1988. Il souligne plusieurs événements récentsqui ne peuvent passer sous silence.

La production du livre de Jean-Guy Pilon et deDenise Lagacé a occupé une partie de l'été des mem-bres du comité d'édition: révision des textes, vérifica-tion des toponymes, des taxons, des tables d'identifi-cation, etc. C'est avec une grande joie que plusieursmembres actifs de la Corporation, avec des parents etamis des deux auteurs, participeront au lancementde l'ouvrage tant attendu « Les Odonates duQuébec », le 2 novembre prochain, à la Salle Jacques-Cartier du Château Frontenac, vers 16 heures.

C'est aussi avec une certaine fébrilité que nousavons vécu une période électorale tout à fait particu-lière et originale. Des centaines de personnes ontapproché les entomologistes québécois pour leur de-mander où voter pour l'insecte emblème, pour leurfaire part de leur choix ou pour vérifier si des résul-tats préliminaires étaient disponibles. Pour une foisque les insectes piqueurs n'étaient plus le principalcentre d'intérêt de la population, en ce qui regarde lemonde des six-pattes!

Enfin, ce numéro du dixième anniversaire ren-ferme quelques textes fort intéressants, accompa-gnés d'illustrations parfois surprenantes. Il annonceégalement plusieurs nouvelles publications qui vousintéresseront sûrement. Bonne lecture!

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Dix ans déjà !

Robert Loiselle

Dix ans déjà ! ___________________ 1

Quelques secrets de la toile ______ 2

Le Collembole nivicole___________ 3

La Demoiselle bistrée ___________ 6

Notes sur le cas deSomatochlora brevicincta ________ 7

Étymologiquement nouveau _____ 8

Le coin des papillons ____________ 9

Nouvelles de la corporation ______ 11

Une campagne électorale…chez les Insectes! _______________ 11

Derniers développements ________ 12

Mots croisés ____________________ 13

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NUMÉRO 20 Bulletin de l'entomofaune OCTOBRE 19982

Les araignées sont des créatures absolumentfantastiques. Leur morphologie est tout à fait par-

ticulière et leur capacité de tisser des toiles fascine plus d'unspécialiste. Ce ne sont pas toutes les espèces qui produisentde la soie, mais la plupart l'utilise d'une façon ou d'une autre:nid, trappe, toile classique, filin de sécurité, cocon pourprotéger les oeufs ou les juvéniles, « parachute » pour ladispersion des juvéniles, filet tendu entre deux pattes anté-rieures et rabattu sur la proie, et même lasso englué avecsubstance imitant la phéromone d'une espèce de papillon!Mais, comment obtenir cette soie?

C'est à l'aide de glandes abdominales que les araignéessécrètent leur soie. La soie est en fait une protéine, la fibroïne,composée d'une longue série d'acides aminés. Sécrétée sousforme liquide, elle se solidifie au contact de l'air.

Dans une toile, les fils qui partent du centre sont cons-titués d'une soie sèche; c'est leur solidité qui assure le main-tien de la forme de base de la toile. Ces fils bien tendusassurent également la transmission fidèle des vibrationscréées par un prédateur éventuel, des proies qui se débattentou un mâle qui, lui, connaît le code qui lui évitera de se fairedévorer. En fait, la plupart des araignées vivent dans unmonde dominé par les vibrations.

Les fils élastiques qui for-ment les anneaux concentriquessont appelés fils de capture.Enduits d'une substance adhé-sive, ils s'étirent ou se contrac-tent au gré du vent, des chutesde pluie ou des insectes qui seprennent dans la toile. La fi-gure ci-contre permet d'en com-prendre le mécanisme qui estd'une simplicité désarmante.L'élasticité vient du fait que lafibre de soie qui compose le fil decapture est régulièrement en-roulée sur son parcours. Uneforce appliquée sur le fil amèneson déroulement; lorsque la pres-

sion est disparue, le fil reprend sa forme première. Ainsi, latoile conserve une forme plus ou moins stable pendant desheures.

BULLETIN DEL'ENTOMOFAUNE

ADRESSE DU SECRÉTARIAT

Centre de donnéessur la biodiversité du Québec

637, boulevard Talbot, suite 108Chicoutimi, Québec G7H 6A4

Internet: [email protected]

(418) 545-5011, 5076 ou 2334

(418) 545-5012

LA RÉDACTION

Responsable

Robert Loiselle

Collaborateurs

Jean-Raymond Bilodeau,André Francoeur, Beno:it Larouche,Robert Loiselle, Jean-Guy Pilon,Michel Savard

Réviseurs

René Laberge, Louise Pelletier

Infographie et production

André Francoeur__________________________________

Le Bulletin de l'entomofaune,

fondé en 1987,est l'organe officiel de la corporation

Entomofaune du Québec.

Il est publié de façon irrégulière aumoins une fois par année pour diffuser desinformations générales et techniques surtous les aspects du développement del'Entomofaune.

Tirage: 250 exemplaires.

© Tous droits réservés à E.Q. Inc.

ISSN 1198-8665

ABONNEMENTRégulier 5 $ De soutien 10 $

Numéros antérieurs disponibles au coûtde 3,00 $ chacun, incluant manutentionet frais de postes.

QUELQUES SECRETSQUELQUES SECRETSQUELQUES SECRETSQUELQUES SECRETSQUELQUES SECRETSDE LA TOILEDE LA TOILEDE LA TOILEDE LA TOILEDE LA TOILEChela SPIDERMAN1

Suite à la page … 10

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Introduction

Le printemps dernier, l’apparition hâtive etl’abondance quasi anormale du Collembole

nivicole ont fait qu’un grand nombre de personnes,non-initiées à la science de l’entomologie, ont remar-qué le phénomène. Pour la majorité de ces observa-teurs, le dit phénomène avait un caractère, pour lemoins, étrange. Il était question de « cendres », de« poussières » ou de « grains de poivre » déposés sur laneige. Certains croyaient voir ces « particules » sedéplacer en vagues. Quelques personnes, à l’imagina-tion fertile, ont saisi l’occasion pour échafauder leshypothèses les plus incroyables et les plus farfeluespour trouver une explication… rassurante. Cet arti-cle a pour but de démystifier un phénomène tout à faitnaturel.

Qu’est-ce qu’un collembole ?

Les collemboles, cause réelle de tous ces émois,sont de très petites bestioles à six pattes (hexapodes)qui ne présentent aucune métamorphose. Leur taillede 1 à 2 mm est comparable à celle d'un grain depoivre. Ces petits arthropodes sont très anciens. Eneffet, ils existent depuis le Dévonien (quatrième pé-riode de l’ère Paléozoïque, auparavant nommée èrePrimaire), c’est-à-dire depuis environ 400 millions

LE COLLEMBOLE NIVICOLE

OU «PUCE DES NEIGES»

d’années! De nombreux caractères primitifs ou par-ticuliers ont motivé les spécialistes à ne plus lesconsidérer comme des insectes.

La tête des collemboles porte des antennes àquatre articles et un faible nombre d'ommatidies ouyeux simples (les yeux composés sont absents), ras-semblés en deux amas, donnant l'illusion de deuxyeux. Le thorax porte trois paires de pattes, maisjamais d'ailes (aptères). Formé seulement de sixsegments, l’abdomen porte des structures très parti-culières: collophore et furcula.

Un organe unique en forme de tube est situésous le premier segment abdominal: le collophore. Lerôle exact de cet organe est inconnu, mais il sertprobablement à maintenir l’équilibre en eau du corpsen absorbant l’humidité de son environnement. Chezles espèces aquatiques, ce tube facilite l'adhésion à lasurface de l'eau, stabilisant la bestiole lorsqu'il y aune petite brise. C'est la présence de cet organeparticulier qui explique le nom scientifique du groupe:kolla, colle et embolos, cheville; les premiers ento-mologistes croyaient que les collemboles se fixaient àleur support par « leur tube de colle ».

Souvent, le quatrième segment abdominal porte

Figure 1. Le Collembole nivicole à 100x. Figure 2. Tête du Collembole nivicole à 300x.

Jean-Raymond Bilodeau

Alcan International Limitée, Jonquière, Québec G7S 4K8

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ventralement un appendice fourchu servant de res-sort ou de catapulte pour sauter. Cette furcula (ou« petite fourchette ») est repliée sous l'abdomen etretenue par un minuscule crochet fixé au troisièmesegment; l'ensemble agit comme un ressort en posi-tion armé, prêt à se détendre. Lorsque dérangé, unerelâche du crochet déclenche la catapulte et projettela bestiole dans les airs à quelques centimètres de là.Ce mécanisme semble un moyen efficace pour échap-per aux prédateurs. En anglais, on désignecommunément les collemboles par le mot« springtails ». Traduit littéralement par « queues-à-ressort », ce nom vernaculaire est très imagé.

Contrairement aux insectes, la plupart descollemboles n’ont ni trachées (tubes respiratoires), nitubes de Malpighi (organes excréteurs). Le nombrede mues (pertes dutégument ou enve-loppe externe) varieselon les espèces. Lecollembole peut muerde 4 à 5 fois avant samaturité sexuelle etcontinuer à muer pé-riodiquement aprèsqu’il a atteint cette ma-turité. Chaque mueest précédée d’une pé-riode de jeûne intense,ce qui facilite le rejet du tégument.

Généralement, le collembole vit dans les solsforestiers et agricoles, les litières de feuilles, sous lesmousses, les écorces ou les pierres. Son¡ rôle écologi-que est très important, brassant la matière humique,

véhiculant les spores de champignons, assurant l’équi-libre microbien, etc. Certaines espèces au corps trèsblanc vivent dans nos pots de fleurs; d'autres sontaquatiques, sautant et glissant à la surface de l'eau.

Le Collembole nivicole

Le nom vernaculaire du Collembole nivicole est« puce des neiges ». Bien que sauteur, il ne s'agit pasd'une véritable puce, ni d'un parasite de l’homme oudes mammifères. Donc, il ne pique pas.

Le corps de Hypogastrura nivicola (Fitch) estbleu indigo. Pour le profane, le tégument est absolu-ment impressionnant par sa complexité symétrique,rare et d’une beauté étrange, voire même extraordi-naire. Prises à l’aide d'un microscope électronique à

balayage (MEB), desphotographies de dif-férentes parties ducorps, avec des gros-sissements progressifs(voir figures 1 à 6),ajoutent une dimen-sion à la définitionusuelle des termes« rare » et « beau ». Ilest pratiquement im-possible de transmet-tre uniquement par des

mots ordinaires toute la surprise, voire l’étonnementde tous les détails révélés par ces photos. C'est à enperdre haleine ! Çà vient d’un autre monde... ! Lesquelques strophes du poème « Hymne à la Beauté »de Robert Choquette pourraient mieux rendre l’émo-tion (voir encadré).

“ Et lorsqu’il est permis à notre œil misérableUn jour qu’il fait plus clair de te voir un moment

C'est par un ciel trop haut pour qu’il soit respirableSi bien que balancé dans un heur eux tourment

Impuissant à pleur er, impuissant à sourireNo tre esprit Ô Beauté te contemple et... soupire”

Figure 4. Structure géométrique observée sur letégument d'une patte à 15 000x.

Figure 3. Groupe d'ocelles rassemblés en amas,formant comme un oeil, à 1 500x.

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5NUMÉRO 20 Bulletin de l'entomofaune OCTOBRE 1998

L’adaptation aux températures froides fait par-tie de son évolution. Certains écrits révèlent que desespèces survivent à des températures extrêmes de– 60 °C. La répartition géographique du Collembolenivicole est générale en Amérique du Nord, là ou il ya de la neige au cours de l'hiver. Il a une cousine quivit au nord du continent européen: Isotoma saltans, la« puce des glaciers ».

Le Collembole nivicole est souvent trouvé entrès grand nombre sur la neige, la plupart du tempsà la fin de l'hiver. Végétation en décomposition,champignons, algues microscopiques, bactéries, grainsde pollen constituent son menu principal. Lors desorties sur la neige, il retrouve sûrement un ouplusieurs de ces éléments nutritifs en assez grandeabondance pour subsister; en outre, il peut restersans manger pendant de très longues périodes. Enplus de s'alimenter, H. nivicola doit également assu-rer sa descendance. C'est en effet durant leur périodeactive que les adultes s'accouplent… à plusieurs re-prises. À chaque mue, la femelle perd son tégumentet sa spermathèque qui renferme le sperme emmaga-siné lors d’un accouplement. Elle doit par conséquents’accoupler de nouveau après chaque mue.

Une abondance remarquableen Sagamie

Cette année, au Saguenay—Lac-Saint-Jean, cephénomène a provoqué un certain émoi. Une périodeexceptionnellement chaude qui a débuté dès la mi-février a sûrement donné le signal pour cette sortiehâtive du Collembole nivicole. La longue durée decette période douce a pu favoriser l’abondance del'espèce. Cette sortie en masse est très souvent liée auréveil général de toute cette nature végétale, après un

long sommeil hivernal.

Le collembole H. nivicola ne cause que des pro-blèmes mineurs. Attiré par la sève d'érable, il créesouvent des ennuis aux acériculteurs en s'accumu-lant dans les chaudière de récolte de l'eau d'érable.Lorsqu'il sont en grande abondance, ils s'accumulentdans les pistes de ski de randonnée et ralentissent lesskieurs, un peu comme les aiguilles de conifères qui seprennent dans le fart des skis.

Conclusion

Le phénomène climatique El Niño a probable-ment joué un rôle primordial parmi les facteurs quiexpliquent notre hiver anormalement doux. Il a hâtéla sortie du Collembole nivicole et favorisé sa surviecomme pour les autres bestioles qui passent l’hiverdans le sol et les litières de feuilles.

Étant donné qu’il a fait exceptionnellement douxdurant l’hiver, un plus grand nombre de gens ontpassé plus de temps dehors et les observateurs profa-nes ont ainsi eu l’occasion de voir, de s’intéresser et des’émerveiller devant un des innombrables phénomènesde la Nature. Qu’il est bon d’échapper à la vietrépidante du quotidien pendant quelques instants !

Remerciements

L'auteur témoigne toute sa gratitude à MadameHélène Dufour, technicienne et responsable de l'opé-ration du MEB, au Centre de recherche d'Alcan. Lamicroscopie électronique à balayage est un outil es-sentiel lorsqu'on entreprend des voyages fantasti-ques dans le monde fabuleux des micro-arthropodes.

Figure 5. Structure tégumentaire observée entreles deux amas d'ocelles, à 5 000x.

Figure 6. Même structure qu'à la figure précé-dente, observée à 8 500x.

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NUMÉRO 20 Bulletin de l'entomofaune OCTOBRE 19986

La demoiselle bistrée, Calopteryx maculata,est une libellule gracile, au vol papillonnant,

qui ne passe pas inaperçue aux yeux des adeptes de lapêche en rivière et des randonneurs en canot. Sesailes noir charbon, uniques dans le monde des libellu-les, et son corps élancé aux reflets de l'émeraude, enfont un véritable bijou dans l'univers multicolore etmultiforme des insectes, nous rappelant ainsi quetoute forme de vie est précieuse.

La demoiselle bistrée se retrouve dans toutes lesrégions du Québec. Elle évolue dans les rivières et lesruisseaux aux eaux limpides. Elle évoque la fantasti-que richesse du réseau hydrographique qui caracté-rise le territoire du Québec, qui fournit l'eau douce,source de vie, et l'électricité, ressource économique, sichères aux Québécois.

Comme pour l'observation des oiseaux, les com-portements de reproduction de la demoiselle bistréepeuvent facilement s'observer au moyen de jumelleslors d'une sortie de groupe. La femelle se distingueaisément du mâle par le point blanc bien visibleornant l'extrémité de chaque aile, scintillant dansl'ombrage du feuillage surplombant le cours d'eau. Àla manière de la plupart des oiseaux, le mâle de lademoiselle bistrée défend un petit territoire riverain.Pour former un couple, le mâle effectue une paradenuptiale spectaculaire, qui consiste en une danse

La demoiselle bistrée: une candidate de choixLa demoiselle bistrée: une candidate de choixLa demoiselle bistrée: une candidate de choixLa demoiselle bistrée: une candidate de choixLa demoiselle bistrée: une candidate de choixau titre d'insecte emblème du Québecau titre d'insecte emblème du Québecau titre d'insecte emblème du Québecau titre d'insecte emblème du Québecau titre d'insecte emblème du Québec

Michel SavardCorporation Entomofaune du Québec

aérienne en demi-cercle devant la femelle qui observela scène de son perchoir. La position des corps, lors del'accouplement, rappelle la forme romantique du coeurde la Saint-Valentin!

La demoiselle bistrée pond ses oeufs dans l'eaucourante, bien insérés dans la feuille ou la tige d'uneplante aquatique. La larve, appelée naïade, se déve-loppe dans l'eau, en se nourrissant d'animalcules etde larves d'autres insectes aquatiques, comme cellesdes futurs brûlots et mouches noires. Elle passel'hiver sous la glace. Les adultes ailés émergent l'étésuivant, vers la mi-juin. Ce passage de la vie aquati-que à la vie aérienne, où l'insecte ailé se dégagehabilement de l'enveloppe larvaire, tient du prodige!C'est ainsi que le ballet des demoiselles bistréesanime une fois de plus le cours d'eau jusqu'au débutdu mois d'août.

La demoiselle bistrée, cet insecte prodigieux,m'inspire beaucoup. Elle constitue pour moi le sym-bole des richesses naturelles du Québec, d'un envi-ronnement sain, de la beauté, de la vivacité et del'amour. La demoiselle bistrée, qui s'observe danstoutes les régions du Québec, est tout à fait indiquéecomme insecte emblème représentant les Québécois.

Texte lu sur les ondes de Radio-Canada,le mercredi, 22 avril 1998.

Insectarium de Montréal

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Somatochlora brevicincta Robert, depuis sadescription, a toujours été récoltée au Québec,principalement dans la zone boréale. En effet, lagrande majorité des captures proviennent de la ré-gion du lac Mistassini, de Chibougamau et de LaFerme en Abitibi. Six spécimens avaient aussi étérécoltés au lac Hélène et au lac Julie dans le cadred’une étude au complexe La Grande, Baie de James,soit dans la zone subarctique du Québec. Tous cesspécimens proviennent de tourbières froides nordi-ques. Robert (1963) mentionne aussi que « les mâlessurvolent les prairies humides et les lacs avoisi-nants », ce qui est le cas des captures de la Baie deJames.

Le 16 septembre 1997, Jim Edsall récoltaitdans un marais bordant la route 108, au nord-ouest deMoncton, Nouveau-Brunswick, un spécimen mâle del’espèce. Cette capture fut rapportée sur Internet parStuart Tingley de Shediac Bridge. De plus, PaulBrunelle d’Halifax,dans une communica-tion sur Internet, men-tionne la capture del’espèce sur les hautesterres du Cap Breton,en Nouvelle-Écosse,sans donner le nom-bre de spécimens cap-turés. Il indique, ce-

NOTES SUR DES PERSPECTIVES NOUVELLESDANS LE CAS DE SOMATOCHLORA BREVICINCTA

Dr Jean-Guy Pilon576, Terrasse Magnan, Sainte-Thérèse, Québec J7E 4Z4

pendant, que ces derniers ont été déposés dans laCollection nationale du Canada. Ces captures éten-dent considérablement l’aire de répartition de S.brevicincta, et ce, jusque dans les zones tempéréesfroides.

Robert écrivait en 1963 qu’étant donné le peud’informations que nous possédions alors, il étaitdifficile de fixer avec certitude l’aire de répartitiongéographique de S. brevicincta. Ces nouvelles captu-res viennent donc souligner encore le peu de connais-sance que nous avons sur cette espèce et le fait qu’ellesemble avoir une aire de répartition beaucoup plusétendue que celle envisagée jusqu’ici. Il est à espérerque les prochaines captures permettront d’ajouter ànos connaissances sur cette espèce, surtout si lescollectionneurs concentrent leurs randonnées sur lestourbières et leurs aires avoisinantes, dans les ré-gions situées entre nos stations de récoltes et cellesdes Maritimes.

Référence

Robert, A. 1963.Les Libellules duQuébec. Servicede la Faune duQuébec, ministèredu Tourisme, de laChasse et de la Pê-che, Province deQuébec. Bulletinno 1, 223 p.

Spécimen mâle de Somatochlora brevicincta,photographié par Michel Savard.

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ÉTYMOLOGIQUEMENTÉTYMOLOGIQUEMENTÉTYMOLOGIQUEMENTÉTYMOLOGIQUEMENTÉTYMOLOGIQUEMENT

NOUVEAU !NOUVEAU !NOUVEAU !NOUVEAU !NOUVEAU !

LA BOÎTE À OUTILS

Ceux qui aiment comprendre les termesscientifiques qu’ils utilisent apprécierontgrandement le tout nouveau Dictionnaire

étymologique de zoologie deBernard Le Garff. Il vient toutjuste de paraître chez l’éditeurDelachaux et Niestlé. Il est tel-lement bien fait qu’on a presqueenvie de le lire en continu plutôtque de l’utiliser comme ouvragede consultation. En outre, desillustrations pertinentes vien-nent enjoliver l’ouvrage.

Contrairement à bien d’autres érudits, l’auteur nepratique pas la « tétratrichotomie », c’est-à-dire l’art

de couper les cheveux en quatre. Ses descriptions depréfixes, suffixes et termes techniques sont claires etconcises. Comme il l’écrit si bien dans sa préface,

l’étymologie est à la portée detous si l’on y consent un petiteffort. En outre, « on ne peutmémoriser sans peine que ce quel’on comprend ».

Payer 45 $ pour un petitbouquin de quelque 200 pagespeut paraître un prix exagéré.Dans ce cas-ci, les connaissan-ces et la culture dégagées par le

contenu de ce livre valent vraiment bien plus quecela.

Voici quelques exemples tirés directement du livre deLe Garff.

NOT (O)- du grec νωτος = dos. Voir leuconote,notochorde, notonecte, notopode, notostracé, notum.-> Voir dors-, terg-. [notochorde: axe squelettiquedorsal des Chordés, présent chez au moins un stadede développement; Notostracés: petits crustacés pour-vus d'une carapace dorsale; notum: pièce dorsale d'unsegment thoracique chez les Insectes; etc.]

Notonecte de noto- et de nect- = nager. Arthro-pode Insecte Hémiptère Hétéroptère Hydrocorise quinage sur le dos. Genre Notonecta.

PÉTR- du grec πετροσ, puis du Latin petra =pierre, rocher. Ex.: pétrologie, pétrole, pétrographie,pétrifié, Pierre. Voir pétrel, petromyzon.

Petromyzon de petr-, et myz- = sucer. Genred’Agnathe qui se fixe aux rochers par la bouche: lalamproie. (Équivalent grec de lampetra). Voirlampetra, lamproie.

Le Garff, Bernard. 1998. Dic-tionnaire étymologique de zoologie.Comprendre facilement tous lesnoms scientifiques. Delachaux etNiestlé, Lausanne. 205 pages. Prix:45 $.

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En avril dernier, une grande vedette était de retour.En effet, le magnifique livre de monsieur Jean-PaulLaplante, intitulé « Papillons etchenilles du Québec et de l'Estdu Canada » est de nouveau dis-ponible, maintenant, aux Édi-tions de l'Homme. Plusieursentomologistes amateurs atten-daient impatiemment cette nou-velle édition, courant même lesventes de livres usagés avec le folespoir de mettre la main sur unexemplaire. Las! Les proprié-taires ne se départissent pas d'un si beau volume.

Cette édition est parée d'une toute nouvellepage-couverture mettant en vedette le roi des pa-pillons… le Monarque. Quant au contenu, il est

pratiquement inchangé: textes d'initiation, tablesd'identification, excellentes photographies couleurdes adultes, des chenilles et de nombreuses chrysali-des de macrolépidoptères (papillons diurnes et grandspapillons nocturnes, à l'exception des Likenées). Mêmes'il s'agit d'une bibliographie sélective à contenu enpartie historique, une petite mise à jour aurait été

appréciée, puisque 13 ans se sontécoulés depuis la sortie de la pre-mière édition.

La seule modification impor-tante apportée au texte touche lanomenclature scientifique, et là,les surprises sont nombreusespour les non spécialistes. Danai-dae, Satyridae et Libytheidae

n'existent plus; vive les Danainae, Satyrinae etLibytheinae, trois nouvelles sous-familles deNymphalidae. Une synonymie à jour de plus d'unecentaine d'espèces est précisée en pages 278 et 279, cequi évite des modifications coûteuses au contenu del'ouvrage. Il s'agit d'une bonne décision, dans lecontexte d'un prix de vente abordable pour le plusgrand nombre possible de lecteurs.

Bref, un très beau livre préparé par des gens dechez nous, illustrant près de 300 espèces du Québec,pour notre bon plaisir. Il faut encourager ces initia-tives malheureusement trop peu nombreuses.

LE COIN DES PAPILLONSLE COIN DES PAPILLONSLE COIN DES PAPILLONSLE COIN DES PAPILLONSLE COIN DES PAPILLONS

Laplante, Jean-Paul. 1998.PAPILLONS ET CHENILLES duQuébec et de l’est du Canada.Les Éditions de l'Homme, Mon-tréal. 279 pages. Prix: 45 $.

Nouvelle édition du volumede J.-P. Laplante

Liste des Lépidoptèresdu Québec et du Labrador

Cette première liste taxinomique exhaustivedes papillons du Québec et du Labrador est l'oeuvrede Louis Handfield, avec la collaboration de Jean-François Landry, Bernard Landry et J. DonaldLafontaine. Ce travail de 155 pages (format 21,5 x 28cm) recense 2 576 espèces, réparties en 64 familles.Sont ajoutées 278 autres espèces connues des terri-toires limitrophes.

Toutes les mentions d'espèces ont été vérifiéespar l'examen de spécimens déposés dans les collec-tions. Il s'agit de la première liste exhaustive desLépidoptères du Québec depuis 1912. Elle est accom-pagnée de notes et de commentaires pertinents quitouchent 261 des taxons répertoriés, des noticesbibliographiques des nombreuses références consul-tées, d'une liste commentée de 52 espèces erronément

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mentionnées pour le territoire québécois, ainsi qued'un index de tous les taxons énumérés dans la listeprincipale.

Les révisions taxinomiques permettant de dé-terminer les espèces sont mentionnées à même cetteliste. Aucune modification nouvelle n'est proposée.Cependant, la nomenclature a été mise le plus à jourpossible. Ainsi, beaucoup de noms apparaissent pourla première fois dans une publication nord-améri-caine parce qu'il s'agit soit d'introductions récentes,soit de changements nomenclaturaux publiés depuispeu, en Europe.

On peut obtenir ce document en demandant leSupplément no 7 de Fabrerie auprès de l'Associationdes entomologistes amateurs du Québec (AEAQ), a/sInsectarium de Montréal, 4581 rue Sherbrooke Est.Montréal, Québec H1X 2B2. Adrélec: [email protected]

Comme l'écrit si bien Hubert Reeves dans Com-pagnons de voyage (Le Seuil, Paris) « la beauté destoiles d'araignées n'est pas gratuite ». La toile cons-titue en fait un piège complexe qui permet à sapropriétaire un approvisionnement plus ou moinsrégulier de nourriture. Une autre merveille de lanature…

1 Spiderman, C. 1998. Traduction de l'articleintitulé « Some secrets about the WEB ». Collabora-tion spéciale.

… suite de la page 2.

L'Amiral, Limenitis arthemis.

Cicindèle à six points, Cicindela sexguttata.

Insectarium de Montréal

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Handfield, Louis et al. 1997.Liste des Lépidoptères duQuébec et du Labrador.Fabreries, Supplément no 7.AEAQ. 155 pages. Prix: 18 $.

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NNNNOOOOUUUUVVVVEEEELLLLLLLLEEEESSSS DDDDEEEE LLLLAAAA CCCCOOOORRRRPPPPOOOORRRRAAAATTTTIIIIOOOONNNN

L'assemblée générale annuelle de la Corpora-tion s'est tenue le samedi 6 mai 1998, à la Salle SS20du Centre de foresterie des Laurentides, à Sainte-Foy. Onze membres actifs étaient présents à l'assem-blée. À la fin de la rencontre, les membres du Conseild'administration ont été réélus en bloc. Il se composedes personnes suivantes:

M. Robert Loiselle, de Chicoutimi,président;

Mme Huguette Bouchard, de Chicoutimi,vice-présidente;

M. Jean-Luc Brousseau, de Charlebourg,secrétaire;

M. Michel Savard, de Chicoutimi,trésorier;

M. André Francoeur, de Chicoutimi,administrateur.

Pour l'année administrative 1998-1999, lesautres membres actifs sont:

M. Jean-Pierre Bourassa, de Trois-Rivières;

M. Vincent Castellucci, de Montréal;

M. Christian Hébert, de Saint-Jean-Chrysostome-de-Lévis;

M. Luc Jobin, de Sainte-Foy;

M. Réginald Lavoie, de Saint-Fulgence;

M. Jean-Pierre Lebel, de Vaudreuil;

M. Michel Maheu, de Québec;

M. Georges Pelletier, de Québec;

M. Jean-Marie Perron, de Sainte-Foy;

M. Jean-Guy Pilon, de Sainte-Thérèse-deBlainville;

M. Pierre Tremblay, de Jonquière;

M. Alain Villeneuve, de Saint-Hyacinthe.

Après l'assemblée, les membres actifs de la Cor-poration ont pu visiter la Collection entomologique duCentre de foresterie des Laurentides, collection ré-cemment réaménagée par M. Georges Pelletier. M.Christian Hébert nous a servi un apéro et des amuse-gueule pour terminer cet après-midi en beauté; lesconversations allaient bon train et il n'était pas seu-lement question d'entomologie… Cette année, lesouper traditionnel des membres a eu lieu au Greco,du Motel Universel de Sainte-Foy.

UNE CAMPAGNE ÉLECTORALE …UNE CAMPAGNE ÉLECTORALE …UNE CAMPAGNE ÉLECTORALE …UNE CAMPAGNE ÉLECTORALE …UNE CAMPAGNE ÉLECTORALE …UNE CAMPAGNE ÉLECTORALE …UNE CAMPAGNE ÉLECTORALE …UNE CAMPAGNE ÉLECTORALE …UNE CAMPAGNE ÉLECTORALE …UNE CAMPAGNE ÉLECTORALE …CHEZ LES INSECTES!CHEZ LES INSECTES!CHEZ LES INSECTES!CHEZ LES INSECTES!CHEZ LES INSECTES!CHEZ LES INSECTES!CHEZ LES INSECTES!CHEZ LES INSECTES!CHEZ LES INSECTES!CHEZ LES INSECTES!

Des rumeurs circulent à l'effet que l'Amiral,Limenitis arthemis F., aurait de bonnes chances dedevenir l'insecte emblème du Québec. Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, c'est monsieur Jacques Desbiens,président du Cercle des entomologistes de la Sagamiequi en est le promoteur. Bonne chance à Jacques… età l'Amiral.

Vous comprendrez que le président de la Corpo-ration doit demeurer tout à fait impartial dans lecontexte, même s'il… a un faible pour le Bourdonfébrile, Bombus impatiens. Ce dernier est aussi lepréféré d'André Francoeur; cela ne surprendra per-sonne, connaissant son parti pris pour les ...Hyménoptères. Quant à Michel Savard, il exprimesans réserve son choix dans ce numéro.

Le SCQ, le syndicat des Coléoptères du Québec,a déposé une plainte au secrétariat de la corporationparce qu'il n'est fait aucune mention de la Coccinelle

maculée, Coleomegilla maculata lengi, ni de laCicindèle à six points, Cicindela sexguttata, dans cenuméro du Bulletin. Pourtant, ces deux très beauxinsectes sont aussi en lice pour le titre d'insecteemblème du Québec. Et bien voilà, c'est fait!

Coccinelle maculée, C. maculata lengi.

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DERNIERS DÉVELOPPEMENTS

coins du Québec. Des expositions entomologiquess'organisent, des lieux de votation s'installent dansles centres d'interprétation, les journaux et les maga-zines se mettent de la partie; c'est probablement laplus grande vague d'intérêt entomologique que leQuébec ait connue!

Excursion à l'île d'Anticosti

La Corporation a reçu 500 $ de la Fondationpour la sauvegarde des espèces menacées dans lecadre d'un inventaire des Odonates (grandes libellu-les et libellules graciles) et des Orthoptères à l'îled'Anticosti. C'est ainsi que deux de nos membres trèsactifs, MM. Jean-Marie Perron et Luc Jobin, sontallés vivre des moments inoubliables dans cette îleenchanteresse, au cours de l'été 1997. Ils ont colligéune partie de leurs découvertes à l'intérieur d'unepublication intitulée « Odonatofaune des réservesécologiques de l'île d'Anticosti ».

Projet Placement-Carrière

Au cours de l'été 1997, la Corporation a encoreune fois obtenu un poste de travail pour un étudiantau programme Placement-Carrière de Développe-ment de l'emploi Canada. C'est ainsi que MadameMartine Potvin, étudiante au premier cycle en biolo-gie à l'Université du Québec à Chicoutimi, a intégréde nouvelles données sur la diversité des invertébrésvivant au Québec; elle a également participé à unemise à jour de plusieurs dossiers relevant de la ban-que de données BADIQ.

Aucune demande n'a été faite à Développementde l'emploi Canada pour l'été 1998, les membresactifs de Chicoutimi préférant prendre une annéesabbatique pour finaliser les nombreux projets encours et ensuite faire le point sur les futurs dévelop-pements.

Lentement, mais sûrement!

En terminant, soulignons que le Répertoire destaxons du SIGEB et la Banque de données sur lesinvertébrés du Québec (BADIQ) se sont enrichis denouvelles listes encodées: espèces de Lépidoptères etd'Araignées, genres d'Hyménoptères Parasites etAculéates, plusieurs groupes d'invertébrés, etc.

La production d'un livre sur les Odonates duQuébec et de matériel de vulgarisation relié au choixd'un insecte emblème pour le Québec ont constitué les« sujets chauds » de l'année qui vient de s'écouler.

Les Odonates du Québec

Depuis l'automne 1997, une partie importantede nos énergies est dirigée vers un ouvrage fortattendu des odonatologistes, des entomologistes etdes naturalistes. Il s'agit du livre de Jean-Guy Pilonet Denise Lagacé intitulé « Les Odonates du Québec »,un livre de 367 pages, actuellement sous presse.Président du Comité d'édition, Michel Savard n'a pascompté ses heures pour faire de ce document unouvrage pratique dont la lecture et la consultationseront des plus agréables. Il est appuyé dans sa tâchepar des personnes tout aussi dévouées: MM. Jean-Marie Perron et Daniel Larouche, ainsi que MmeMyriam Tremblay.

Feuillets d'activités

Au cours de l'hiver, la corporation Entomofaunedu Québec s'est associée à l'Insectarium de Montréal,à la Société d'entomologie du Québec et aux Amis del'Insectarium de Montréal pour la préparation dematériel de vulgarisation dans le cadre du choix d'uninsecte emblème pour le Québec. La Corporation aainsi obtenu une subvention de 15 000 $ du Pro-gramme Action-Environnement et Faune pour laréalisation de cinq Feuillets d'activités. Imprimés à3 500 exemplaires, ces feuillets ont été distribuésdans 3 000 écoles primaires et secondaires (franco-phones et anglophones) du Québec. Les 500 derniersexemplaires seront distribués aux groupes qui enferont la demande à l'Insectarium: centres d'inter-prétation, cercles de sciences naturelles, etc. Cettecampagne électorale insolite, mettant en vedette descandidats à six pattes, fait fureur dans plusieurs

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VERTICAL

01. Parfois nécessaire avant une identifica-tion.

02. On doit parfois le faire après le labour. -Un paradis pour la pyrale médi-téranéenne.

03. Magistrat municipal. - Compte un repré-sentant à cette élection entomologique.

04. Vorace. - Le céleri en est une espècecultivée. - Connu.

05. Satellite. - Seuls les diamants sont plusdurs.

06. Corps céleste. - S’enfonce dans la terre.07. Supprimées les parties les plus hautes. -

Fonctionnera.08. Joindras. - Marque le chemin des four-

mis.09. Terme de tennis. - Il fuit le monde.10. Créées. - Note.11. Très grande. - Authentique.12. Les aeschnes y patrouillent. - Commun à

deux des candidats.

HORIZONTAL

01. Prédateur au vol rapide.02. Apte à se reproduire. - Les abeilles ont

longtemps fourni son matériel de base.03. Bonne période de collection. - Sur une

couverture.04. Perturber. - A souvent des victimes.05. Les Indiens en ont un. - Il s’attaque aux

fourrures.06. Démonstratif. - Rudes. - Conjonction.07. Conduit l’air. - Risquée.08. Grecque. - Pièce de cuivre.09. Saules. - Entomologiste.10. Beaucoup y naissent. - Poils. - Conjonc-

tion.11. Fatigué. - Brutal. - Grande quantité.12. Amas tissulaire globuleux. - Sédiment

meuble et imperméable.La solution paraîtra dans le

no 21 du Bulletin.

No 1Thème: l'insecte emblème du

Québec

BenoîtLarouche

[email protected]