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ACAPA

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ACAPA, le magazine de l'association calédonienne d'aide aux personnes agées

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SommaireACAPA N°202013

A s s o c i A t i o n c A l é d o n i e n n e d ’ A i d e A u x P e r s o n n e s A g é e s

EDITION : ACP (Agence Calédonienne de Publication) Tél. 24 35 20 - Textes : Christiane Oswald, Claude Etuvé, Rose-France Bondarenko Crédit photo : A.C.A.P.A., Patrick Chalas - Publicité : 24 35 20 - Mise en page : C. L’Haridon - Impression : Graphoprint

de la Présidente de la Province Sud 03du Maire de Nouméa 07de la Présidente de l’ACAPA 09

Pour retenir le temps… 12Le fonctionnement 23La vie quotienne 28Anne Kassim : une vie toute simple 30Les donateurs 32

La pauvreté 34Aides aux personnes âgées 36Minimum vieillesse et C. R. S. : C’est fait ! 39Quel type d’établissement choisir ? 39

Bien vieillir : ça s’apprend … 42Les mots croisés de Mamy Rose 43Secret de longévité 45Gisèle Casadesus : Une vie bien remplie, une vieillesse lumineuse 46

Les recettes de mamie Joëlle 50Pour sourire un peu 53Refrains de toujours 54Ils nous ont quittés 56La future cuisine 57Les sympathisants 58

Vie de

Le mot

Volet

Un peu de

De tout

L’ACAPA

social

réflexion

et de rien

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Le motdu Maire de Nouméa

Jean Lèques

Madame la Présidente

Depuis de nombreuses années, la ville de Nouméa accompagne et travaille en étroite collaboration avec l’Association Calédonienne d’Aide aux Personnes Âgées qui, au travers de ses actions, apporte soutien et assistance à nos aînés, non seulement par des aides mais par des distractions.

Sortir les personnes âgées de leur isolement, leur offrir des activités, les associer aux sorties festives, font en effet partie des nombreuses actions en faveur de nos anciens que votre équipe de bénévoles, de permanents et vous-même menez au quotidien. Je vous félicite chaleureusement pour le travail accompli.

C’est plus particulièrement au travers de son Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) que la Ville soutient activement l’ACAPA. Acteur de proximité, le CCAS est à l’écoute régulière des besoins de nos aînés et demeure en permanence présent à vos côtés, plus particulièrement à l’occasion de l’annuelle Journée Bleue ou pour les sorties intergénérationnelles et culturelles qui rassemblent grands et petits.

Vous pouvez être assurée, Madame la Présidente, du soutien renouvelé de la Ville dans toutes vos actions et je vous souhaite plein succès en 2013 pour celle qui vous tient tant à cœur : la construction d’un équipement adapté qui vous permettra de préparer dans les meilleures conditions les repas que vous offrez.

Recevez, Madame la Présidente, pour vous-même et votre équipe, tous mes vœux de réussite dans vos projets en faveur de nos anciens.

Jean Lèques

Maire de la ville de Nouméa

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Le motde la Présidente de l’ACAPA

Claude étuvé

L’ACAPA améliore d’année en année ses prestations pour les personnes âgées et continuera à les servir du mieux de ses possibiltés en fonction des aides de nos partenaires publics et privés.

Je profite de cette nouvelle année pour remercier de tout cœur celles et ceux qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à la réussite de nos actions et à la concrétisation des objectifs de notre association en 2012.

L’ACAPA continuera à mobiliser toutes ses forces pour déverser, sans limite aucune, toute la générosité du cœur de ses membres actifs et bénévoles vers l’ensemble de nos seniors, car il est vrai que les détresses morales sont les plus difficiles à soulager.

Accepter pleinement la charge de notre mission et assumer nos responsabilités le mieux possible, c’est aussi vivre de grands moments de bonheur. Le contact de la vieillesse n’est pas triste, comme on pourrait le croire. Au contraire, il nous encourage à aller de l’avant en nous apportant beaucoup de joies.

Au seuil de cette nouvelle année, au nom des membres du Bureau, de la Directrice, de tout le personnel, à vous qui feuilletez cette revue, j’adresse les meilleurs vœux de l’ACAPA : bonheur, santé et réalisation de tous vos souhaits pour vous et ceux qui vous sont chers.

Claude éTUVé

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Comme tout le monde, nous sommes heureux de mar-quer à l’ACAPA les fêtes, grandes ou petites, tradition-nelles ou occasionnelles. C’est toujours un moment de joie partagée qui fait plaisir à tous. Lorsque c’est la rentrée, après quelques semaines d’in-terruption des activités qui ont permis de faire les travaux d’entretien nécessaires dans la maison de l’ACAPA, on se retrouve avec plaisir. Alors la vie peut reprendre au rythme habituel. Juste quelques semaines plus tard, vite passées, et voi-ci qu’arrivent déjà les fêtes de PAQUES. Le jeudi 5 avril chaque personne présente au goûter a reçu un sachet de délicieux œufs de Pâques. Ils ont fait des heureux tout de suite et sans doute ensuite à la maison !

S’il est un événement qui revient régulièrement chaque année, c’est bien les ANNIVERSAIRES. A l’ACAPA, ils sont fêtés régulièrement mais regroupés maintenant par trimestre. Voilà pourquoi ce même jeudi 5 avril on a fêté ceux et celles qui avaient pris un an de plus durant le premier trimestre. La même fête s’est renouvelée le 5 juillet, le 4 octobre et le 10 décembre. De bons gâ-teaux ont marqué l’événement et un cadeau a été offert à chacun.

On aime partager les gâteaux, mais on aime aussi dan-ser ensemble. Aussi à ces mêmes dates, la musique a retenti à la maison de l’ACAPA pour que la fête soit complète. On a dansé joyeusement avec Bajoël aux commandes de la musique pour ces APRES-MIDI DANSANTS. C’est simple, mais c’est une occasion de

sortie, de rencontres, même pour ceux qui se contentent de regarder évoluer les danseurs. Et c’est un moment de détente qui fait plaisir à tous.

Le lundi 4 juin, il y avait affluence pour le goûter : près de 100 personnes. En effet, fidèles à la tradition, nous ne manquons pas de marquer la FETE DES MERES : un cadeau de parfumerie pour chacune des mamies et des gâteaux pour tous. Notre député, M. Gaël Yanno, est venu nous faire une petite visite d’amitié.

Et pour qu’il n’y ait pas de jaloux, le lundi 18 juin, pour la FETE DES PERES, les papys, moins nombreux à

Alors feuilletons maintenant ensemble l’agenda 2012 pour avoir plus de détails sur les moments de détente, de rencontres et de fête. En effet, sans nier les difficultés inévitables au sein de toute Association, l’ACAPA, comme vous aussi certainement, souhaite surtout garder le souvenir des bons moments !…

Vie de L’ACAPA

A L’ACAPA, on aime les FÊTES

Pour retenir le temps...Depuis quelques années on assiste à la multiplication d’appareils en tous genres pour nous donner : la possibilité de prendre facilement des photos ou des vidéos et de communiquer immédiatement avec une multitude de personnes dans le monde entier. C’est si facile d’utiliser internet – surtout pour les jeunes, c’est vrai! – que cela nous pousse à croire que nous sommes devenus maîtres du temps et nous persévérons dans ce désir enfantin de vouloir « tout tout de suite ». Les journaux télévisés multiplient les annonces et nouvelles brèves du monde entier et, en passant si vite d’un sujet à l’autre, on se trouve entrainés dans un tel tourbillon qu’on oublie vite un grand nombre de ces informations. C’est vrai qu’une année est bien vite passée, bien trop vite même !… Cependant il ne s’agit pas de se lamenter sur la fuite du temps, mais de le retenir un peu et de s’émerveiller encore des joies simples de la vie. Alors, pour vous faire découvrir, ou revivre avec nous, la vie quotidienne comme les grands moments de cette année 2012, nous allons feuilleter l’agenda et partager avec vous quelques-unes des photos… que nous avons stockées sur l’ordinateur de l’ACAPA, comme tout le monde, …ou presque !

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Entretien avec...

être inscrits à l’ACAPA, étaient là. Ils reçurent à leur tout un cadeau tandis que les gâteaux ont fait plaisir à tout le monde. Une tradition beaucoup plus récente nous vient de la Municipalité de Nouméa : le REPAS DU MAIRE à l’occasion de la fête nationale. En effet, pour associer les personnes âgées à cette fête, la municipalité octroie à diverses associations une petite subvention excep-tionnelle. A l’ACAPA nous avons choisi de l’utiliser pour préparer un repas plus soigné que d’habitude. Ainsi, le mardi 10 juillet, les 80 personnes âgées présentes étaient heureuses d’accueillir Monsieur le Maire venu nous saluer au moment de l’apéritif. Et des respon-sables du CCAS, du Service Culture et Fêtes et du Pôle gérontologique vinrent aussi partager ce repas avec nous. Voilà encore un bon moment passé ensemble. Merci, Monsieur le Maire.

Fidèlement, nos amis du Lions’club offre chaque année un repas aux personnes âgées de la ville. Pendant de longues années, ce repas fut organisé à la caféteria du Lycée Jules Garnier à Nouville. Mais maintenant ce n’est plus possible. Aussi, après avoir cherché vainement un autre lieu c’est donc à la maison de l’ACAPA que tous ses membres se retrouvent pour assurer la décoration de la salle et offrir ce REPAS DU LIONS’CLUB. Ainsi, le Samedi 8 Septembre, près de 100 personnes de l’ACAPA ainsi que d’autres personnes âgées, hors ACAPA, ont été reçues comme des invités de marque : un bon repas, un service attentionné, une ambiance de fête… Merci à nos fidèles amis du Lions’club. La grande salle de l’ACAPA a été, le samedi 20 Octobre, le cadre

choisi pour organiser une fête un peu exceptionnelle. En effet, ce jour-là, Madame Lèques a remis à Aline Tho-mas-Dumont, membre du Bureau de l’ACAPA, la mé-daille de l’Ordre National du Mérite. Félicitations, Aline !

Enfin, plusieurs mois plus tard, c’est la grande fête de NOËL qui arrive et, avec elle, nous terminons l’année dans la joie ! Chaque année aussi, la Mairie de Nouméa ouvre les festivités de fin d’année par un thé dansant de Noël. Cette fois-ci, les seniors se sont retrouvés le mercredi 12 décembre non pas dans la salle d’honneur de la Mairie mais au Foyer vietnamien à Tina. C’est donc dans cette belle salle que 80 personnes âgées de l’ACAPA ont retrouvé celles qui venaient d’un peu partout : ani-mation musicale, petit spectacle, danse pour tous et goûter ont permis à toutes ces personnes de passer un agréable après-midi.Merci encore, M. le Maire, pour cet avant-goût des fêtes offert aux personnes âgées de votre commune.

Et le Lundi 17 décembre, c’est au bord de mer, dans la grande salle du Kuendu beach, que l’ACAPA avait donné rendez-vous à tous pour ce repas de Noël. Dès la fin de la matinée, les personnes âgées se retrouvèrent avec plaisir dans cette belle salle, s’installant par affini-tés autour des longues tables. Le cadre est agréable, il faisait beau. L’ambiance musicale assurée par le trio Nostalgie invitait à la joie.

Avec les membres du Bureau et les bénévoles, les re-présentants des institutions qui nous aident et les amis de l’Association étaient aussi conviés à cette fête. Le

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haut-commmissaire, Monsieur Albert Dupuy, nous fit l’honneur de sa présence. Monsieur le Maire, comme à l’accoutumée, vint nous saluer au moment de l’apé-ritif. Après cette ouverture officielle, la petite troupe de l’ACAPA présenta un petit intermède de danses tahi-tiennes, puis de danses country et les membres du personnel avec quelques bénévoles présentèrent une danse Kaneka. Toutes nos danseuses furent chaleureu-sement applaudies ! Chacun se fit photographier avec le Père Noël et la photo était donnée quelques instants plus tard. Voilà un joli souvenir. Il faut préciser que les cadeaux avaient déjà été distribués la semaine précédente : le Père Noël

aurait vraiment été trop chargé ce jour-là !Ce repas de fête était très bon. Bien sûr, le sytème du buffet est agréable : on peut choisir. Mais quand on est très nombreux, c’est un peu long il est vrai. Mais on dansait avec plaisir aussi, c’était la fête… Cependant tout a une fin et chacun quitta la salle, heu-reux d’avoir eu l’occasion de passer un bon moment avec les autres. C’est le cœur en joie que nous nous sommes séparés, souhaitant déjà à tous : « Joyeux Noël et Bonne Année ! »

Les animations à la maison de l’ACAPA furent alors sus-pendues jusqu’au 4 Février 2013. Bonne Année à tous !

Pour pouvoir récolter une bonne partie des fonds né-cessaires à son fonctionnement tout au long de l’année, l’ACAPA organise chaque année deux manifestations traditionnelles : le loto et la kermesse, et d’autres, moins importantes lorsque l’occasion s’en présente.

La KERMESSE annuelle est un moment fort de la vie de l’ACAPA. Il est vrai que maintenant les gens sont sollicités de toutes parts, qu’il n’y a que 52 dimanches par ans et que plusieurs manifestations sont forcément organisées en même temps. Mais l’ACAPA maintient fidèlement la tradition. Le temps était bon le dimanche 5 Août et nos amis sont venus nombreux pour soutenir notre action. Pendant cette journée, chacun a trouvé de quoi se res-taurer à son goût. On pouvait aussi prendre une tasse de thé ou de café tout en dégustant un des gâteaux offerts par de généreux pâtissiers ou réalisés par des

bénévoles et des amis de l’ACAPA. sans oublier les confitures-maison, de Joëlle. Ceux qui étaient à la recherche de la bonne affaire par-couraient les stands d’artisanat local, de friperie, de bro-cante, de livres…. Dans la grande salle, les ouvrages réalisés par les bénévoles de l’atelier du Mardi étaient très variés : robes d’enfants ou d’adultes, tuniques, coussins, châles, tricots et layette, petits objets pour la cuisine ou la salle de bains... Un stand d’art offrait

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A L’ACAPA, on organise des MANIFESTATIONS

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également à ces dames l’occasion de s’offrir ou se faire offrir un petit bijou. Les plantes ont fait la joie des gens qui aiment faire entrer la nature chez eux. Les enfants pouvaient jouer à la pêche à la ligne ou à la roue tandis que leurs parents tentaient leur chance avec la grande roue, dotée de lots intéressants.Même si la fréquentation semble être un peu plus faible chaque année, le résultat financier fut sensiblement le même. Un grand Merci donc à tous ceux qui ont contri-bué, par leurs dons, leur aide ou leur présence, au suc-cès de cette kermesse 2012. Il nous faut cependant spécifier que, suite à des pro-blèmes administratifs, l’autorisation de lancer la tom-bola n’a été signée que très tard. La vente des billets a donc commencé après la kermesse ! Heureusement tous ont bien été vendus et le tirage de cette tombo-la eut lieu le 14 novembre. Beaucoup de personnes disent qu’elles ne gagnent jamais, mais beaucoup aussi oublient de contrôler les billets qu’elles ont achetés!

Maintenant le LOTO de l’ACAPA est bien connu de nombreux Nouméens. Aussi, le Vendredi 25 avril, plus de 250 personnes sont venues, de 18h à 23h, pour tenter de gagner un des nombreux et beaux lots qui attendaient les gagnants. Alors, ce soir-là on avait mon-té des abris dans la cour, car la grande salle et la ter-rasse ne suffisent pas pour cette occasion et les béné-voles s’activaient partout pour répondre aux appels des joueurs. Les stands de restauration installés sous les abris extérieurs ont fait leur possible pour contenter tous les affamés et chacun a pu tenir le coup jusqu’au bout. Tout le monde a bien joué. Ceux qui ont gagné étaient ravis de repartir avec leurs lots. Les autres pouvaient être contents aussi : ils avaient passé une bonne soirée en faisant une bonne action. Un grand Merci à tous ceux qui nous ont offert les lots et à ceux qui sont venus jouer avec nous. Chacun a ainsi contribué au succès de cette soirée.

Mais des ACTIONS PONCTUELLES permettent aussi de récolterun peu de fonds. Les objets réalisés le mardi et le jeudi par les mamies et les bénévoles sont éga-lement vendus au fur et à mesure de leur réalisation lorsque des personnes sont intéressées. L’ACAPA participe également à diverses petites mani-festations organisées par ailleurs,.et en profitent pour proposer à la vente quelques articles variés, comme au marché de Noël le 20 décembre.Ceci montre bien que les bénévoles travaillent avec ar-deur et générosité tout au long de l’année pour le bon fonctionnement de l’ACAPA au profit des personnes âgées.

Une manifestation a cependant un caractère particulier : pour apporter sa contribution au Téléthon, le samedi 8 et le dimanche 9 Décembre, la petite troupe de l’ACAPA a présenté au théâtre de poche son nouveau SPECTACLE, longuement préparé sous la houlette d’Alain Mardel : « Amours et sortilèges ».. Les diffé-rentes scènes ont permis de découvrir quelques per-sonnages hauts en couleurs autour d’une sorcière. Tout cela n’engendrait pas la mélancolie et les rires se mêlaient aux applaudissements. Toutes les personnes qui sont venues assister à ces re-présentations n’ont vraiment pas regretté d’être venues : elles ont passé une bonne soirée, bien sympathique, tout en manifestant leur soutien à l’ACAPA et en appor-tant leur participation au Téléthon.

Vie de L’ACAPA

Au Marché de Noël, cette petite fille a gagné la maison en pain d’épices

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On aime bien venir à la maison de l’ACAPA, mais on aime bien aussi en sortir pour rencontrer d’autres per-sonnes, surtout quand on a reçu une invitation… C’est souvent le cas de la part du CCAS. En effet cet organisme invite toujours quelques membres de l’ACA-PA à participer aux animations et sorties qu’il organise. C’est ainsi que trente personnes de l’ACAPA se sont rendues au Bal organisé le jeudi 8 mars au Kuendu beach, dans la salle du grand chêne, puis le jeudi 10 mai au Park Royal. Par trois fois, une dizaine de places ont été offertes à l’ACAPA pour aller voir un film au Centre culturel du Mont Dore : le mardi 3 avril, le mardi 29 mai pour applaudir « Les intouchables » et le mardi 30 octobre. Et à chaque sortie organisée par le CCAS, douze places sont réservées pour des personnes de l’ACAPA C’est ainsi que des mamies sont allées à Sarraméa le Jeudi 26 Juillet puis à Yaté le jeudi 27 septembre et au phare Amédée le jeudi 6 décembre. Et toutes ces rencontres ont fait grand plaisir aux participantes. C’est l’occasion pour nos personnes âgées d’en rencontrer d’autres et de passer un bon moment ensemble.

Pour la JOURNEE DE LA FEMME, le Jeudi 8 Mars, l’ACAPA a été invitée au Rex par la Mairie pour assis-ter au spectacle donné par les jeunes à cette occasion. Une autre occasion de rencontre intergénérationnelle !Un repas aux Orchidées a permis à quinze personnes de l’ACAPA de faire connaissance avec les résidents de cette nouvelle structure le mardi 15 mai.

Le dimanche 10 juin, l’ACAPA fidèle à ses amis de l’Association des donneurs de sang s’est rendue

avec 50 personnes tôt le matin au Foyer vietnamien pour que la photo « goutte de sang » puisse être prise avec le maximum de personnes afin de figurer dans le Guiness des records. Malheureusement, le chiffre escompté de participants n’a pas été atteint.. C’est dommage ! La SEMAINE BLEUE est une manifestation destinée à attirer l’attention sur les personnes âgées. Elle demande beaucoup de travail pour sa prépara-tion mais c’est une œuvre commune du CCAS et de l’ACAPAC’est ainsi que chaque jour une animation différente a été programmée : Lundi 25 juin, la chorale de l’ACAPA s’est produite à 15h devant les enfants de Kindy school. Mardi 26, le groupe de danse country s’est produit le matin à la maison de l’ACAPA devant un public varié venant des quatre coins de la ville et, à 14h, l’atelier théâtre a présenté la pièce « Amours et sortilèges » à la résidence des Orchidées à Ouémo.

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A L’ACAPA, on sort pourdes RENCONTRES A L’EXTERIEUR

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Mercredi 27, le sommet de cette semaine, la Journée bleue proprement dite, a réuni plus de trois cents per-sonnes âgées dans la salle d’honneur de la Mairie. Dis-cours, animation musicale, spectacle de danses, repas, bal : tous les ingrédients étaient réunis pour passer une bonne journée Jeudi 28, nos jeunes voisins de l’IME sont venus à l’ACAPA transformer le bal habituel en après-midi inter-générationnel pour le plus grand plaisir de tous. Et la semaine bleue s’est terminée le Vendredi 29 par une sortie à La Foa pour treize personnes de l’ACAPA avec d’autres personnes du CCAS. Tout ce monde est allé à la rencontre des pensionnaires de la maison de retraite. Voilà encore une rencontre sympathique qui a été très appréciée. Ce partenariat CCAS-ACAPA est vraiment important. Nous travaillons main dans la main, unies par le même désir d’améliorer le quotidien des seniors.L’Association des Personnes Âgées du Mont Dore, l’APAMD, née lorsque l’ACAPA devenue trop impor-tante a dû limiter ses actions aux personnes de la seule ville de Nouméa, a invité douze personnes de l’ACAPA à partager un goûter le mardi 11 septembre. Ce fut l’occasion de mieux se connaître car les joies et les sou-cis restent les mêmes pour les uns et les autres et ces rencontres font plaisir à tous

Le CCAS a donné, le mardi 18 septembre dans la salle du CCI, une conférence sur le thème « Vieillir en Nou-velle Calédonie » et les responsables de l’ACAPA l’ont suivie avec intérêt

Pour la fête des voisins, le jeudi 20 septembre, c’est à la résidence des Orchidées que quinze personnes de l’ACAPA se sont rendues pour partager le repas. Chacun a apporté quelque chose et la SIC a offert le

dessert. Les résidents de cette nouvelle structure ont été très heureux de cette visite. A bientôt !

Les jeudis du Centre-ville attirent chaque mois une foule assez importante. Le 11 Octobre, c’est Tahiti qui était en vedette. Et, à cette occasion, nos mamies ont été invitées à présenter leurs danses tahitiennes. Elles ont eu beaucoup de succès.

- Le Centre culturel Jean-Marie Tjibaou recevait le same-di 22 novembre, les élèves des classes de C.M.2 pour une journée interculturelle. A la demande de la ville de Nouméa, la chorale de l’ACAPA, sous la direction de Samuel, était à l’entrée pour accueillir en chansons tous ces enfants. Ils ont pu constater qu’à l’ACAPA, on reste jeune dans son cœur, surtout lorsqu’on chante….

- Le jeudi 29 Novembre, les enfants de Kindy school ont invité les mamies de l’ACAPA à la répétition générale de leur spectacle de fin d’année. Ce qui a donné l’occa-sion à nos grand-mères de l’applaudir avant les parents ! Un petit goûter a suivi cette représentation. Un grand Merci aux enfants et à leur directrice !

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L’ACAPA reçoit aussi de nombreuses visites et chacune est toujours un moment de joie partagée. - Le jeudi 12 avril, toute une classe du Lycée Johanna Vakié de Houaïlou est venue nous rendre visite afin de découvrir la structure de l’ACAPA, son fonctionnement et ses actions. Ce fut un moment d’échanges intéres-sant car des élèves allaient y venir en stage.. En effet, l’ACAPA reçoit régulièrement pour un stage de 3 semaines généralement, et parfois plus, des jeunes venus de différents lycées professionnels : Petro Atti-ti de Nouméa, Jean XXIII de Païta, Johanna Vakié de Houaïlou, Lycée de Pouembout ainsi que de l’ ETFPA. Ainsi il y a presque toujours à l’ACAPA des stagiaires de différents niveaux pour se former au travail auprès des personnes âgées, principalement comme futures aides à domicile. Le besoin s’en fait sentir aussi bien en brousse qu’à Nouméa.

- Une visite inattendue et appréciée : le lundi 16 avril, alors que nous étions en pré-alerte cyclonique, des employés d’EEC sont venus apporter des dons alimen-taires à distribuer tout de suite en prévision du cyclone annoncé. C’est ainsi que les mamies présentes ont été

contentes d’emporter chez elles des plats cuisinés, des biscuits, des compotes… D’autres ont été distribués le lendemain pour faire plaisir à d’autres bénéficiaires … même si le cyclone n’est pas venu à Nouméa. Merci aux responsables d’EEC pour avoir pensé à nous.

- Une chorale d’adultes que nous connaissons bien, les Perles précieuses, vient régulièrement nous rendre visite. Et ces dames sont venues à deux reprises, les jeudis 12 juillet et 14 novembre, pour chanter et pré-senter un petit spectacle. Chaque fois, après le diver-tissement, elles ont également offert le goûter aux per-sonnes présentes. Merci à vous, Mesdames et à l’année prochaine !

- Venus de Hienghène à Nouméa pour mieux connaître ou découvrir la ville, Les scouts du Nord sont venus, le lundi 3 septembre, offrir un petit spectacle aux ma-

mies de l’ACAPA et partager le repas avec elles. Cela fait plaisir de voir que les jeunes pensent aux aînés alors qu’ils ont tant d’autres sujets d’intérêt à découvrir en ville. Merci, les scouts !

- Le lundi 10 septembre, le goûter, offert par la fondatrice et présidente de l’ACA-PA ces dernières années, a pris un air un peu nostalgique. En effet Rose-France Bondarenko est venue saluer une der-nière fois les mamies et papys avant son départ définitif de Nouméa pour rejoindre ses enfants et petits-enfants en métropole. Discours émus, remise de cadeau, pho-tos et échanges avec tous ont marqué cet après-midi. Comme une petite visite dans quelques années n’est pas à exclure, nous avons pu dire : Au Revoir, Rose-France, et Merci pour tout !

- Le C.N.C., Cercle des Nageurs Calédo-niens, a fait des travaux dans ses locaux et

renouvelé du matériel. Aussi le vendredi 9 novembre, M. Robin, le président, est venu apporter à l’ACAPA les anciennes tables de leur club-house. Elles vont pouvoir rendre encore bien des services chez nous. Merci au CNC !

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A L’ACAPA, on reçoit des VISITEURS

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Pour se changer les idées, rien de tel qu’une bonne sor-tie. C’est ce que nous essayons de faire régulièrement à l’ACAPA, essentiellement le jeudi.

- Pour sortir un peu de la maison de l’ACAPA et aller à la rencontre d’autres personnes âgées, le bal mensuel est régulièrement organisé au service Gériatrie de Nouville. Les personnes qui sont là-bas sont vraiment heureuses de recevoir de la visite. C’est ainsi que les adeptes de la danse à l’ACAPA se sont rendues pour le bal au CHS les jeudis 29 mars, 3 mai et 6 septembre. Après la danse, le goûter est partagé avec les résidents. Ces rencontres sont toujours une joie pour tous.

- On aime aussi sortir pour un pique-nique. Le jeudi 23 février, tous se sont dirigés vers le Kuendu Beach. Chacun s’installe sous les arbres, quitte à tourner au-tour pour rester à l’ombre ! On bavarde, on joue à dif-férents jeux, on écoute de la musique, on mange bien lorsque le pique-nique est distribué, on fait une bonne sieste ensuite.. Bref, une journée de détente tranquille et bien agréable.

Mais le jeudi 19 juillet on n’est pas allé loin : simplement à la Baie des citrons pour la Sortie Crêpes. La même sortie a été organisée le jeudi 30 août. Chaque fois, l’ACAPA a conduit 40 personnes à « La Gavotte » au bord de mer pour déguster une bonne crêpe, ac-compagnée d’une coupe de cidre. Ce goûter à l’exté-rieur permet de changer un peu les habitudes. Ce furent

deux après-midis sympathiques. Puis le jeudi 25 octobre de nom-breuses personnes âgées se retrou-vèrent au Parc Fayard. Juste à la sortie de Nouméa, ce lieu est calme et paisible, surtout en semaine. C’est là que s’étaient donné rendez-vous deux cents personnes, venues de diverses associations : ACAPA, ASAMAD, CCAS, CHS de Nouville, les Cerisiers bleus et les Orchidées. Le sou-hait de leurs responsables est de permettre à toutes ces personnes de mieux se connaître et d’échanger en-semble. Chacun s’installe où il veut, sur des nattes ou sur des chaises, pour bavarder ou jouer avec les autres. Le repas livré par la Restauration française a réuni tout le monde avec un même menu, bien apprécié. Encore un peu de farniente, un bon goûter, sirop et gâteaux, et c’était l’heure de repartir. Cette journée-rencontre fut vraiment appréciée par tous.

Puis arrive le moment de la Grande Sortie. Après le Nord, la côte Est et le Vanuatu (deux fois !), nous avons choisi Maré, une des îles Loyauté, et nous ne l’avons pas regretté. Il nous a fallu cependant limiter le nombre des inscriptions à 45 personnes car nous étions atten-dus en gîte et chez l’habitant du 1er au 3 octobre. Pour nous rendre sur ce joyau, nous avons embarqué pour Tadine dans l’ATR d’Air Calédonie, contents de nous retrouver tous ensemble pour goûter à l’hospi-talité légendaire des Maréens.. Nous n’avons pas été

Vie de L’ACAPA

A L’ACAPA, on apprécie les SORTIES

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déçus ! Reçus à Roh, dans la famille de notre chauf-feur, Nathalie, partie quelques jours avant en éclaireur, nous étions attendus avec joie et impatience. Arrivés au gîte, nous avons été conduits à nos cases, ou chez l’habitant puisque nous étions nombreux. Une fois ins-tallés, le chef, Mme le Pasteur et le propriétaire du gîte nous ont accueillis sous le faré : paroles de bienvenue, petits cadeaux. L’ACAPA a fait de même. Vint ensuite le repas, le premier, succulent comme tous ceux qui ont suivi pendant ces quelques jours. Nous avons pu goû-ter aux produits de l’île. Nous nous sommes recueillis dans le temple où Mme le Pasteur a pris la parole. Ce fut un moment spécialement fort. Nous avons même planté des arbres devant le temple. Pique-nique à Wa-bao, bougna délicieux. Le dernier soir, au cours d’une veillée autour d’un feu de camp, nous avons chanté à pleine voix avec toutes les familles qui nous ont reçus. De beaux moments, inoubliables, fixés par de magni-fiques photos. Puis il a fallu songer à repartir et retrouver Nouméa. Merci à tous nos amis de Roh : Nous ne vous oublierons pas. - Enfin, le jeudi 8 novembre, tous ceux qui n’étaient pas allés à Maré se sont rendus à à l’îlot Maître pour pas-ser une belle journée. Le trajet en bateau n’est pas très long, mais il a fallu faire deux groupes pour monter dans la navette. Le temps était beau et tout le monde a passé une bonne journée : repos, baignade, promenade sur la plage, ou jeux divers, chacun a fait ce qu’il voulait !. Le buffet bien garni a comblé tous les gourmands et gour-

mets. Et tous sont revenus enchantés de cette journée.Si vous découvrez l’ACAPA en feuilletant, vraiment par hasard, cette revue, vous pouvez constater en lisant ces lignes que les activités sont nombreuses et qu’on ne s’ennuie pas. Alors, si le cœur vous en dit, n’hésitez pas à venir nous rendre visite : nous serons heureux de vous recevoir. Mais si vous êtes un ami de l’A.C.A.P.A., vous avez obligatoirement participé à une ou plusieurs de ces rencontres. C’est vrai que les années se suivent et se ressemblent sur de nombreux points. Mais on ne va quand même pas se plaindre parce que les bons moments passés à l’ACAPA se renouvellent chaque année ! Ceux qui sont plus difficiles s’envolent et on ne cherche surtout pas à les retenir. Le passé est passé, n’est-ce pas ?...

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Nous espérons que vous aurez passé un moment agréable en notre compagnie en regardant ces quelques photos. Et à tous, nous disons : « Au Revoir ! … et à l’année prochaine ! »

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Elle a pour but d’aider les personnes âgées de plus de soixante ans, résidant sur Nouméa, à surmonter leurs problèmes, moraux, financiers et autres, et à sortir aussi de leur isolement. L’aide de l’Association s’adresse à toute personne, quelles que soient son ethnie, ses opinions politiques et ses convictions religieuses.

En 2012 encore, nous avons reçu de nombreuses demandes d’inscription, mais nous n’avons malheureu-sement pu retenir que celles des personnes qui ont le plus besoin d’aide. L’ACAPA compte maintenant plus de trois cents socié-taires, âgés de 60 à 98 ans, qui bénéficient de toutes nos actions. Une cotisation annuelle de 3000 F est de-mandée à tous, mais elle n’est que de 1000 F pour les plus démunis. Certains sont dans une situation très précaire et ont im-pérativement besoin d’être aidés et soutenus à de nom-breux points de vue. D’autres viennent sans demander une aide particulière : ils souhaitent simplement sortir de leur environnement et se distraire ou participer aux divers ateliers mis en place : couture, travaux manuels,

théâtre, chant, danse…. L’ACAPA est là pour eux aussi. La solitude et l’isolement sont parfois lourds à porter quand on prend de l’âge, surtout si l’on a de faibles revenus. Ces personnes ne doivent pas être oubliées.

L’ACAPA fonctionne avec différentes catégories de per-sonnes- un Bureau de membres bénévoles : Présidente, Vice-Présidente, Secrétaire, Trésorier, membres - des employés permanents : Directrice, Secrétaire- comptable, Chargée d’accueil, Chauffeurs,- des employés polyvalents mis à disposition par la Province Sud sous contrat PPIC - des jeunes étudiants stagiaires- un gardien - des bénévoles

Le Bureau :Ses membres sont élus chaque année lors de l’Assem-blée générale. L’assemblée générale ordinaire 2012 s’est dérou-lée le Mardi 27 Mars 2012 à la maison de l’ACAPA. L’assistance était nombreuse. On notait également la

LE FONCTIONNEMENTL’Association Calédonienne d’Aide aux Personnes Agées (A.C.A.P.A.), a été créée en 1975 par Rose-France Bondarenko entourée d’un premier groupe de bénévoles.L’Association est installée dans les locaux actuels, 2 bis Rue Montcalm, au Faubourg Blanchot, depuis 1997.

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présence de représentants des institutions qui nous aident : Province Sud/DPASS, Mairie/CCAS, CAFAT et Pôle Gérontologique. Après la lecture et l’approbation du rapport moral, du bilan des activités et du bilan financier, ainsi que des objectifs et du projet de budget pour 2012, on procé-da à l’élection du nouveau Bureau. Neuf personnes se présentaient, elles furent élues à la majorité des voix exprimées.Le Bureau se composait donc ainsi :Présidente : Claude Etuvé,Vice-Présidente : Ginette Lacroix,Secrétaire : Ginette Mengin,Trésorier : Henri Drémon,Trésorier adjoint : Jean-Pierre Vergé,Membres : André Dangio, Germaine Deschamps, Oricia Facon, Aline Thomas-Dumont et Francette Vii. Il a donc œuvré pour la bonne marche de l’ACAPA durant toute l’année 2012 jusqu’à l’Assemblée générale de 2013.Notre conseiller financier, Alain Petitqueux, a continué, comme depuis de nombreuses années, de travailler bé-névolement, efficacement et régulièrement pour l’asso-ciation.

Les employées- Joëlle Campot, directrice, a, depuis plusieurs an-nées, la responsabilité générale de l’organisation et du bon fonctionnement des diverses actions, ainsi que de la gestion du personnel de l’ACAPA, en lien avec la Pré-

sidente et le Bureau. Ses activités sont donc multiples et variées et elle doit avoir l’œil à tout. Elle est demandée partout et par tous !

- Sarina Paimen, secrétaire-comptable, est toujours bien occupée dans son bureau avec les différentes tâches qui lui reviennent. Les différents documents nécessaires au bon fonctionnement de l’ACAPA sont maintenant nombreux.

- Roseline Tui, chargée d’accueil, s’occupe des formalités administratives, en particulier du renou-vellement de la carte d’aide médicale, pour les personnes âgées. Elle fait particulièrement le lien avec les wallisiennes, afin que toutes les informations soient bien comprises.

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Les employées

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- Anita et Nathalie ont été embauchées pour conduire nos minibus, l’une à temps partiel : le lundi et le jeu-di. Elles ont déjà travaillé à l’ACAPA sous contrat P.P.I.C. aussi elles connaissent bien les habitudes de l’ACAPA.- Leda et Lolita ont été engagés sous contrat P.P.I.C. (Programme Provincial d’Insertion Citoyenne) par la Pro-vince Sud qui les met à notre disposition, essentielle-ment comme cuisinières. Même si certaines ont une fonction principale, toutes doivent être polyvalentes car il y a mille choses à faire pour que l’ACAPA tourne bien. Cuisinières, elles préparent tous les jours le petit déjeu-ner, et chaque lundi et jeudi le déjeuner pour certaines personnes âgées qui arrivent ces jours-là à partir de 7h30. Le mardi, les bénévoles de l’atelier couture se chargent du repas.Conductrices de nos minibus, elles vont chercher direc-tement à leur domicile les personnes qui ont des diffi-cultés à se déplacer, ou bien au centre ville celles qui ar-rivent en bus ; puis assurent bien évidemment le retour. Enfin, elles assurent toutes les tâches nécessaires à l’entretien de la maison de l’ACAPA. - Eugène Bain, notre gardien, veille à la sécurité de la maison. Il est chargé aussi de l’entretien de notre envi-ronnement. - Des stagiaires viennent régulièrement l’ACAPA pour effectuer un stage de formation professionnelle requis au cours de leurs études. Ces jeunes apprennent ainsi à mieux connaître les problèmes relatifs aux personnes âgées, même si ce n’est que pendant trois semaines. Certaines, cependant, restent plus longtemps, parfois pendant 3 mois. A l’ACAPA, les services rendus par ces jeunes stagiaires sont appréciés.

Les bénévoles Toute association a besoin de bénévoles pour mener à bien ses activités spécifiques. L’ACAPA, qui veut donc apporter de l’aide aux personnes âgées de plus en plus nombreuses et dont les actions tendent à se multiplier, aurait vraiment besoin de beaucoup de bénévoles… Mais, bien évidemment, les personnes bénévoles qui se présentent n’ont pas toutes la même disponibilité ni les mêmes goûts et aptitudes. Chacune vient donc apporter son aide en fonction de ses souhaits, de ses possibilités ou de ses capacités. Toutes les bonnes vo-lontés sont les bienvenues. Les dames, il est vrai, sont plus nombreuses que les hommes, mais le renfort de messieurs, même pour donner un coup de mains de temps à autre, est toujours très apprécié. Donc l’ACAPA fonctionne avec l’aide d’un « certain nombre » de béné-voles auxquels l’Association adresse un grand Merci.

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Les ressources de l’ACAPA proviennent :- des cotisations des membres, actifs et bienfaiteurs, ainsi que de dons et legs,- des Subventions des principales Institutions et Admi-nistrations : Mairie de Nouméa, Province Sud, Gouver-nement, Congrès, BNC, CAFAT…- du produit de la kermesse annuelle, du loto, de la vente des travaux manuels et d’autres actions ponctuelles.- de legs et de dons exceptionnels ou faits dans le cadre du mécénat.

La collaboration de l’ACAPA avec d’autres associations ou organismes Au fil des ans, des liens se sont créés avec d’autres associations ou organismes officiels. Le travail en commun avec le C.C.A.S. et le Pôle gé-rontologique, ainsi qu’avec le Service Culture et Fêtes et les nombreuses activités organisées ensemble montrent que l’ACAPA est bien impliquée dans la vie de la Municipalité de Nouméa. L’ACAPA est membre de l’OPAS, de l’ASAMAD (Aide et Service Au Maintien A Domicile), du Collectif Han-dicap, du conseil d’administration et de l’Association des Cerisiers bleus, ainsi que du Foyer N’Géa et, plus récemment, de la nouvelle résidence « Les Orchidées » à Ouémo. Il est toujours intéressant de se rencontrer et d’échanger sur des sujets précis ou, au contraire, réflé-chir ensemble à propos d’un problème très vaste. L’ACAPA a aussi depuis longtemps noué des liens avec l’UAFAM dont les adultes handicapés participent sou-

vent à nos actions, avec la Société Saint-Vincent-de-Paul, avec nos voisins : l’APEI (Association des Parents d’Enfants Inadaptés) comme avec l’APEHNC (Asso-ciation des Parents d’Enfants Handicapés de N.C.) et avec les maisons de quartier, en particulier la maison de quartier Artigues. Et en lisant l’article précédent « Pour retenir le temps » vous avez pu lire le nom de tous ceux qui nous font la joie de venir nous voir ou de nous inviter.

En effet, l’ACAPA n’est pas toute seule à penser au mieux-être des personnes âgées, et cette collaboration, ces échanges, ces rencontres permettent d’optimiser les efforts de chacun : l’union fait la force pour le béné-fice de tous.

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Le Lundi, c’est la grande journée de rencontre. Certaines personnes âgées viennent dès le matin. On discute d’abord autour d’une tasse de café ou de cho-colat, puis on commence à jouer : à la belote, aux domi-nos ou triaminos, aux petits chevaux, au scrabble, au rummykub, aux dames chinoises… c’est le moment de partager le plaisir de jouer ensemble.A 11h30, un repas simple est servi à ceux qui sont là. Vers 13h d’autres arrivent les uns après les autres et les tables se garnissent peu à peu, dans la grande salle, sous la véranda, ou même sous la grande tente dressée en permanence dans la cour. Les conversations sont entrecoupées par les éclats de rire et les exclamations des joueurs.

Quand arrive 15h, on compte le plus souvent plus de 80 personnes pour le goûter. On sert thé, café, chocolat, ou au contraire des boissons fraîches, et gâteaux divers. Puis ensuite, vient vite le moment des premiers départs car il faut faire plusieurs voyages ce jour-là, surtout quand l’un de nos trois minibus tombe en panne, ou qu’un chauffeur est malade, comme cela arrive parfois.

Le Mardi, de nombreux bénévoles - plusieurs d’entre eux arrivent même dès le matin - viennent se joindre aux mamies pour travailler à l’atelier de Couture-Travaux manuels, placé sous la direction de Germaine.Vous pouvez les voir préparer, couper, coudre à la ma-chine, tricoter ou faire du crochet, parfois broder ou

peindre aussi… Les tenues de nos danseuses et celles de nos choristes sortent aussi de cet atelier. C’est ainsi que chacune s’active ce jour-là dans une joyeuse am-biance. Les œuvres diverses sont vendues tout au long de l’année, mais plus particulièrement à la kermesse et au début de décembre, en prévision des fêtes de Noël.Pendant ce temps, les cours de théâtre sont donnés de 10h à 11h30 par Alain Mardel dans sa propre salle, au centre-ville. Tous ces comédiens seront récom-pensés de leurs efforts par les applaudissements des spectateurs lors du spectacle organisé en lien avec le Téléthon en Décembre et parfois dans le cadre d’autres manifestations. A midi, le plat principal du repas qu’elles partagent dans une joyeuse ambiance est préparé à tour de rôle par une de ces bénévoles.Le travail se termine par un goûter vers 15h30, mais plusieurs de ces dames vont continuer chez elles leur ouvrage en cours.

Le Mercredi, à 8h30 commence l’heure de la gym-nastique pour une bonne quinzaine de courageuses qui viennent ainsi, sous la direction d’Eva, entretenir leur forme. Voilà encore un moment qui joint l’utile à l’agréable ! Depuis deux ans, c’est aussi le jour de l’aquagym des seniors. En effet, le Service des Sports de la Mairie a mis en place, des séances de natation à la Baie des Ci-trons chaque mercredi de 8h à 9h. Commencés début novembre, ils se terminent début Avril. Au plaisir de la baignade s’ajoute donc celui de la rencontre avec des

LA VIE QUOTIDIENNEIl se passe chaque jour quelque chose à la Maison de l’ACAPA. Aussi la semaine est rythmée par desactivités régulières.

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personnes âgées des différentes maisons de quartier. Merci à la Mairie pour cette bonne idée !

Le Jeudi, est une journée aux multiples activités. C’est d’abord le tour des expertes en tressage, tant wallisiennes que mélanésiennes, de se retrouver dès le matin pour l’atelier d’artisanat. Elles sont habiles à faire naître de belles nattes, des colliers, des couronnes, des sacs et autres objets traditionnels ou imaginés par les plus créatives. Roseline a maintenant la responsabi-lité de l’organisation pratique de cet artisanat.C’est aussi le moment pour d’autres de s’initier à l’art de la danse tahitienne sous la direction de Lola qui, de-puis plusieurs années, guide celles qui souhaitent s’ex-primer par la danse. Les résultats sont « spectaculaires » puisque ce groupe est très souvent demandé pour par-ticiper à des animations organisées par le CCAS ou diverses associations amies de l’ACAPA. Après une matinée bien remplie, le repas est très appré-cié. Puis le travail manuel reprend l’après-midi pour un peu de temps. Mais aussi, de 13h30 à 15h, les amateurs de chant se réunissent avec Samuel, toujours fidèle au poste. Le résultat des efforts de ces chanteurs se voit - s’entend surtout ! - lors de diverses manifestations, particulièrement en fin d’année. Un CD a été enregistré l’an dernier : n’hésitez pas à venir l’acheter à l’ACAPA.D’autre part, le jeudi est souvent le jour choisi pour re-cevoir des visiteurs, pour partir en pique-nique, ou

pour danser une fois par mois. Les activités de tressage sont alors réduites.

Le Vendredi matin, après le petit déjeuner, et sous la direction de Ginette Céa, c’est, pour une dizaine de personnes, l’occasion de s’initier aux mérites du Qi-Qong pour se relaxer. Pendant cette matinée, le personnel s’occupe du net-toyage des véhicules et de l’entretien général de la mai-son.

A 11h30, la maison de l’ACAPA ferme jusqu’au lundi matin. Bon week-end à tous !

Cours de danse

Une stagiaire avec une employée prêtes au service

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Anne Kassim :une vie toute simple... avec le sourire !Elle ne se fait pas remarquer tant elle est discrète, cette petite femme indonésienne de 88 ans toute menue, toujours satisfaite. Pour elle, « tout le monde est gentil ».

C’est dans une petite maison de la vallée du Tir qu’Anne est née le 9 septembre 1924 à Nouméa, à la vallée du Tir, dans la famille Kario qui comprit cinq enfants : trois filles et deux garçons. Elle était la quatrième. Le papa travaillait alors à Montravel où il mettait en bidon le pé-trole qui arrivait par bateau. La vie était un peu difficile, mais la famille était très travailleuse.Dans les années 30, la vallée du Tir était presque la ban-lieue : Nouméa se limitant alors à ce qui est maintenant le centre-ville. Pour aller à l’école, les enfants devaient suivre un petit chemin dans les brousses pour aller de l’autre côté de l’hôpital. C’était assez long et il fallait faire ce trajet quatre fois par jour puisque les enfants retournaient manger à midi chez eux. D’autre part, le trajet n’était pas sans risques parce que les enfants fai-saient parfois de mauvaises rencontres : ils pouvaient être molestés par des plus grands ou même des adultes qui les empêchaient de passer. Anne se souvient aussi d’un chien qu’elle aimait beau-coup. Il faisait vraiment partie de la famille et était très attaché à ses maîtres et à Anne aussi. Chaque jour, avant midi, il portait fidèlement la gamelle à son maître jusqu’à son lieu de travail et personne ne se risquait à la lui prendre durant le trajet ! Il allait aussi déposer

régulièrement le papier de la commande dans la boite du boucher. Anne était très attachée à ce chien. Sur le chemin du retour à la maison familiale, elle rencontrait régulièrement d’autres personnes, Un jour, un monsieur lui demanda de lui donner le chien. Elle refusa, bien sûr ! Mais quelques jours plus tard, cet homme attrapa le chien et le tua. Anne, bouleversée, prit le cadavre sur ses épaules et revint chez elle en courant. Là, le père creusa la butte derrière la maison et Anne enterra son vieil ami.

Puis un jour ses parents lui ont proposé de prendre le taxi pour aller à l’école. Le taxi, à cette époque, n’était pas une automobile mais une voiture hippomobile : une petite calèche tirée par un cheval et le conducteur n’était autre que le papa ! Aussi il ne prenait sa fille que lorsqu’il n’avait pas d’autres clients.A la maison, il y eut aussi une perruche à laquelle ils avaient appris à parler. Cet oiseau avait plusieurs mots à son répertoire et annonçait d’une manière particulière les personnes habituelles qui se présentaient à la porte.

Puis la famille a déménagé pour aller habiter à La Foa où le papa a travaillé dans les caféieries. Après l’école pri-maire, Anne a été envoyée à Nouméa en pension chez les Sœurs. Elle ne retrouvait ses parents que pour les vacances. Elle a bien travaillé puisque, après avoir réussi un petit examen, les Soeurs lui ont proposé de partir en France dans une de leurs écoles. Allait-elle devenir Sœur à son tour un jour ? Elle a accepté avec joie. Tout fut préparé pour ce départ, son trousseau était complet. C’est alors qu’un de ses frères est venu la chercher pour aller à La Foa embrasser une dernière fois ses parents avant son départ. Mais cet Au revoir fut un peu long, le frère ne semblait pas pressé de la raccompagner. Les Sœurs ont pourtant téléphoné - et à cette époque c’était exceptionnel ! - toujours est-il que, volontairement ou non, son frère la ramena bien à Nouméa mais en retard : le bateau avait levé l’ancre depuis deux heures ! Anne fut très déçue et pleura mais il n’y avait plus rien à faire « C’est la vie ! ». Elle resta donc à Nouméa. Les études finies, à 16 ans elle fit alors des petits travaux chez diverses personnes comme les docteurs Magnin ou Tollinchi. Elle faisait la cuisine, le ménage, portait les repas… elle fut même pompiste à l’occasion !

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Puis vinrent ses dix-huit ans. Elle se maria en 1942 avec un jeune indonésien de vingt ans : Moh Kassim. Il tra-vaillait à « Prisunic ». Ils vont habiter dans une petite mai-son, rue Bataille, à la vallée des colons. Elle aura alors neuf enfants : cinq filles et quatre garçons ! Le travail ne manquait donc pas pour elle à la maison. Les deux dernières furent des jumelles, nées prématurément en 1953. Elles restèrent donc presque trois mois à l’hôpital, bien enveloppées dans des langes car à cette époque il n’y avait pas de couveuses. Les petites étaient vaillantes et furent bien soignées. Ainsi, déjouant les pronostics pessimistes, elles s’accrochèrent à la vie et Anne put enfin les avoir auprès d’elle à la maison. Peu de temps après, Anne les emmena promener dans une poussette. Mais elle ne vit pas un caniveau et les deux bébés tom-bèrent dans l’eau du grand collecteur des égoûts. Ses cris attirèrent l’attention d’un monsieur qui passait par là et il repêcha les deux bébés l’un après l’autre. Voilà un souvenir qu’on n’oublie pas même 60 ans après ! Les enfants grandissaient, allaient à l’école, au collège, et « c’était encore plus de travail ! je ne pouvais pas dire que je me promenais : je n’avais pas le temps ! »Si le travail ne manquait pas pour la maman, l’argent, lui, manquait parfois. Le papa, en plus de son travail habituel, se mit alors à jouer de la guitare hawaïenne et fonda le groupe des « Pacific boys » pour animer des soirées. Il était très demandé, en particulier pour les soi-rées de mariage. Il travaillait alors « jusqu’à 3h du matin », mais pas tous les jours quand même ! Les années ont passé, les enfants ont grandi et ont fait de bonnes études au collège puis au lycée. Anne, aussi, a dû rechercher des petits travaux pour gagner un peu d’argent et aider ainsi son mari pour nourrir la famille. Leur courage a été récompensé : la vie a été un peu plus facile. Puis, le hasard faisant bien les choses, ils ont gagné un gros lot à la loterie nationale en jouant par correspon-dance ! Une de leurs filles s’étant ma-riée et ayant suivi son mari à Toulon, Anne et Moh sont donc allés la voir et sont restés six mois auprès d’elle. Ils ont même vu la neige, ce qui est rare à Toulon ! Et à Nouméa, ils ont fait construire une belle maison à côté de l’ancienne. Les enfants, devenus adultes, quittant la maison les uns après les autres, les « Pacific boys » ayant beaucoup de succès, la vie fut plus facile pour Anne. Ils sont partis aussi en Indoné-sie retrouver la famille du mari, mais là-bas on le croyait mort. Ils espéraient pouvoir obtenir un petit logement qui leur servirait de pied-à-terre à Djakar-

ta, pour eux ou leurs enfants. Mais c’était trop tard ! Le temps continuait à passer. Anne et Moh ont fait plu-sieurs voyages : en Amérique, à Singapour, en Malai-sie… En 1993, il y a 20 ans, voilà que son mari, en mon-tant l’escalier de leur maison, lui dit : « Mi, J’ai mal à la tête ! » puis il lâcha la rampe et tomba devant sa femme affolée. Le souvenir de cette mort subite est toujours douloureux pour Anne. « Il est parti ... » il y a vingt ans déjà.Maintenant tous ses enfants vivent à Nouméa ou dans les environs et ils s’occupent bien d’elle Elle s’estime « la plus gâtée des grand-mères indonésiennes : ils sont tous si gentils » Elle est grand-mère et arrière-grand-mère, mais ne sait plus combien de fois !Elle vit seule dans sa maison devenue maintenant bien grande pour elle. Après son ménage et sa cuisine, elle ne s’ennuie pas : « il y a un copain à la maison » c’est la télé ! Elle joue aussi aux triominos toute seule : elle ins-talle deux joueurs fictifs et se met au milieu, jouant tour à tour pour l’un et l’autre « sans tricher ! ». Depuis dix ans, elle vient à l’ACAPA le lundi et le mar-di pour son plus grand plaisir : « Tout le monde est si gentil ! ». On vient la chercher le matin et une de ses filles la reprend vers 16h. Même si c’est maintenant plus difficile, elle tricote encore un peu « Heureusement que l’ACAPA me donne de la laine parce que si je restais couchée, je serais partie déjà ! » Elle est heureuse de participer aux pique-niques et aux sorties : « On a été à l’île des Pins et presque tout partout !»

Elle aime vraiment l’ACAPA où « tout le monde est gentil » mais où il y a parfois trop de bruit ! C’est pour-quoi elle reste un peu à l’écart des conversations trop animées.Mais aussi « tout le monde » l’aime beaucoup à l’ACAPA. Merci, Anne, pour ta présence toujours souriante parmi nous !

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Un accueil inoubliable à Maré : Merci à nos amis de Roh !

Liste des donateurs

• Air Calédonie• Air Calin• Anthéa• Arrighi Bernard• Association des Anciens d’Indochine• Association Les Mamans Roses• BEGAUD Yolande• B.N.C.• Boucherie GALLIENI• C.F.P• CHAMPION• C.N.C. M. Robin• E.E.C. M. Morault

• FORM PLUS• GENDRE Patricia Lions club• GOUIN Maria-Sabine• GRESQUE Carmen• HOLCIM• JACQUET Alexandre• JACQUET Eliane• Librairie As de Trèfle• Magasin LIFOU• LORENZIN Luce• Magasin chinois Rivière Salée• Marché de Nouméa• MENARD Edith• MENARD Marcel

• MIRETTI Mireille• PADDOCK CREEK• Pharmacie de Koutio• Pharmacie de Rivière Salée• POCLET André• POINT PHONE• RIO Josiane• ROCHE Denise• ROHRBACHER Berthie• Salon MONA LISA• S.I.B.• Société LE FROID• SOROCAL• VANGUELUWE Frédéric

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Un accueil inoubliable à Maré : Merci à nos amis de Roh !

Liste des donateurs

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« Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré. »« (L’) humiliation des pauvres (…) n’est pas seulement injustice à nos yeux ; elle est négation de l’honneur des pauvres, elle est atteinte fondamentale à leur dignité. »Citations de Joseph Wresinski, fondateur du mou-vement des droits de l’homme « ATD Quart Monde ». (ATD : Aide à Toute Détresse)

La définition de la pauvreté Un individu est considéré comme pauvre quand son niveau de vie (après impôts et prestations sociales) est inférieur au seuil de pauvreté. Ce seuil habituellement utilisé était de 50 % du niveau de vie médian en France, tandis qu’Eurostat (organisme européen) privilégie le seuil à 60 % qui est désormais le plus fréquemment publié. Le niveau de vie médian coupe la population en deux : autant gagne moins, autant gagne davantage.

Réflexions sur la pauvreté.Bien entendu la pauvreté est relative. Elle est relative à son entourage, à son contexte social et au pays dans lequel on vit. Un pauvre en Nouvelle Calédonie ou même en France serait considéré comme étant « riche » dans certains pays du monde où la pauvreté atteint des dimensions aberrantes de misère noire. Qui peut comparer un petit enfant esclave du Bénin, vendu par ses parents pour casser des cailloux dans le pays voisin, le Nigéria (1) (2) et (3) à un enfant pauvre quel

qu’il soit de Nouvelle Calédonie ? Il n’en demeure pas moins que la pauvreté en Nouvelle Calédonie existe bien et que tout doit être fait pour l’éradiquer – c’est une question de justice, de droits de l’homme et de la dignité dus à tout homme.Chez nous, en particulier, il faut reconnaitre que la loi sur le Minimum Vieillesse votée au Congrès le 10 dé-cembre 2011, outre le soulagement que cela a procuré à la catégorie sociale des seniors, cela allait dorénavant leur garantir de pouvoir se nourrir, de se vêtir et de se loger correctement. Mais plus important encore, ce fut la reconnaissance du droit à toute personne âgée de Nouvelle Calédonie de vivre dignement. Avant cette loi, il y eut celle sur les personnes en situation de handicap et en perte d’autonomie. Si ni l’une ni l’autre de ces lois n’était parfaite, le fait qu’elles aient vu le jour était en soit une preuve que la prise de conscience du pays s’était enfin concrétisée. Et des hommes et des femmes parmi les élus, les particuliers et aussi parmi les gens engagés dans certaines associations continuent de se battre et de se consacrer à la cause de l’amélioration de la vie des plus pauvres et des plus démunis. Ils œuvrent dans le but d’améliorer ces lois afin d’atteindre l’objectif utopique peut-être, mais en tout état de cause, noble, de l’éradica-tion de la pauvreté et de l’exclusion dans le pays.Les droits de l’homme sont bafoués un peu partout dans le monde. La pauvreté existe aussi malgré les efforts réa-lisés dans les pays démocratiques. Les moyens mis en œuvre pour l’amélioration du sort des plus pauvres sont constants, mais l’objectif idéal devrait demeurer néan-moins son éradication pure et simple. Viser l’idéal per-met d’atteindre des niveaux inespérés de progrès alors que si l’on se contente de menus progrès pour se donner bonne conscience, la stagnation et la médiocrité seront

VoletSOCIAL

La pauvreté

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assurés. Le résultat des efforts réalisés est néanmoins positif. On a beau se plaindre de la cherté de vie, il y a moins de pauvres en Métropole aujourd’hui qu’il y a 40 ans (voir le tableau « Observatoire des Inégalités » ci-des-sous). Toutefois, s’il y a moins de pauvres en 2010 qu’en 1970, on pourra constater que les chiffres sont de nou-veau en hausse par rapport aux années 2002 à 2004 – et la tendance de la courbe se poursuit malheureusement inlassablement en 2012. La vigilance est donc nécessaire si l’on ne veut pas devenir les témoins impuissants d’une escalade de la pauvreté d’ici à quelques années.En Nouvelle Calédonie, « Un rapport sur le pouvoir d’achat des Calédoniens, présenté vendredi, met en évidence de profondes inégalités sociales et la baisse du pouvoir d’achat dans ce territoire français du Pacifique…. En dé-

pit du rééquilibrage sanitaire et éducatif opéré depuis une vingtaine d’années, les experts pointent la persistance de fractures sociales, qui se traduisent notamment par «la marginalisation marchande d’une part significative de la population», et 33% des foyers qui vivent sous le seuil de pauvreté. » (4) Donc, si la condition des plus pauvres, toutes catégories confondues, s’est considérablement améliorée et si des progrès constants s’opèrent, il n’en demeure pas moins que la pauvreté touche encore aujourd’hui trop de foyers en Nouvelle Calédonie. Et si le Minimum Vieillesse et le Complément Retraite ont considérablement amélioré la vie quotidienne des personnes âgées, ceux qui dé-pendent exclusivement de ces revenus pour vivre restent bien dans la catégorie des plus pauvres du pays.

Rose-France BONDARENKO

(1) Bénin : il y aurait 200 000 petits enfants esclaves au Bénin – chiffre officiel de l’UNICEF. L’association « La Voix de l’En-fant », est une fédération présidée par Carole Bouquet. Ils ont 4 associations qui œuvrent au Bénin. L’association « Maison de l’Espérance », dont un orphelinat est dirigé par Sœur Antonietta au Bénin également.

(2) Il y a 215 000 000 petits esclaves dans le monde aujourd’hui ce qui fait 7 000 000 de moins qu’il y a quelques années. La preuve que quel que soit le problème, à force de s’y consacrer, les choses peuvent, si ce n’est changer, au moins, s’améliorer. Il ne faut jamais baisser les bras.

(3) Voir la carte du monde et les chiffres ci-dessous.

(4) Le Parisien, 29.10.2010

VoletSOCIAL

Pourcentage d’enfants au travail par pays du monde.

Gris : Pas de données Ivoire : 0 à 10% Kaki : 10 à 20% Ocre : 20 à 30% Rouge : 30 à 40% Noir : +de 40%

Observatoire des Inégalités« Nombre de personnes pauvres dans le monde »

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Qui peut bénéficier de l’aidesociale aux personnes âgéesen province Sud ?Toutes les personnes remplissant les conditions sui-vantes :• Avoiratteintl’âgede60ans• Avoir 6 mois de résidence en province Sud• Avoirlecentredesesintérêtsmatérielset moraux en province Sud• Avoirdesressourcesmensuellesinférieuresauminimum retraite versé par la CAFAT Les personnes qui ne sont pas de nationalité française doivent être en possession d’une carte de séjour en règle.

Quelles sont les formalités pour bénéficier de l’ASPA ?

• Remplirunimprimé de demande d’admission.• Fournirtouslesjustificatifsnécessairesà l’instruction du dossier, qui vous seront demandés.• TransmettrevotredossierauSAMAS.Le dossier sera examiné en commission mensuelle des aides socialesUne réponse par courrier vous sera adressée dans les 2 mois maximum qui suivent la date de dépôt de votre dossier.• Montantdel’allocation:Selon votre situation, le montant de l’aide sera compris

entre 25 000 et 45 620 FSi vous bénéficiez de l’Aide Sociale aux Personnes Agées, renseignez vous sur les autres aidespossibles:• Aideàdomicile• Forfaiteau/électricité• SOCIATEL(aideàlapriseenchargedesfrais de téléphone)• Fraisd’hébergement• Aidesaulogement

Où s’adresser ?• AuservicedesAidesmédicalesetsociales (SAMAS)àNouméa 5 rue Galliéni - 5ème étage Les Lundi, Mardi, Mercredi matin de 8h00 à 11h00 • Auprèsdel’Assistantesocialedevotresecteur

Pour en savoir plus…Un bloc-notes utile.Si vous êtes âgé(e) et souhaitez rester chez vous le plus longtemps possible en toute sérénité…Si vous devez vous occuper d’un parent âgé qui a main-tenant des problèmes ….Voici quelques noms et adresses qui pourront vous être utiles.

N’hésitez pas à appeler : 1) Pôle Gérontologique au 24 66 96 = Instance de

VoletSOCIAL

Aides aux personnes âgées

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Coordination Gérontologique de la Province Sud, Im-meuble Galliéni II, 12 rue de Verdun, Nouméa. Une infirmière et une assistante sociale étudient les dossiers et font des enquêtes à domicile. Puis elles orientent les cas vers les services compétents en fonc-tion des besoins.

2) D.P.A.S.S. au 24 25 70 = Direction Provinciale de l’Aide Sanitaire et Sociale, Immeuble Galliéni II, 12 rue de Verdun.

3) C.C.A.S. au 27 07 86 = Centre Communal des Affaires Sanitaires et Sociales, 20 rue Galliéni.(Annexe Mairie, Caisse d’Epargne).

4) Assistantes Sociales de la Province Sud – une par grand quartier de Nouméa, Païta, Dumbéa, Mont Dore

Mais si vous souhaitez d’abord trouver de l’aide pour :- les travaux ménagers : entretien du linge, aide à la préparation des repas...

- le transport et l’accompagnement : courses, médecins, pharmacie, loisirs...

- les documents administratifs : feuilles de soin, déclarations CAFAT, autres documents…

- les actes quotidiens : la toilette, les repas, au lever et coucher, la journée, la nuit…- le petit jardinage, le petit bricolage : tonte, taille, changer une ampoule, fixer une tringle, …

Voici le nom de quelques organismes parmi d’autres…

- A.S.A.M.A.D. : Association pour le Service d’Aide au Maintien A Domicile. tél : 27 87 98 - 77 12 97

- AGE D’OR SERVICES NC : une présence active à vos côtés. tél : 24 12 42 - 75 34 56

- MAD ASSISTANCE : service d’aide à domicile. tél : 23 36 83 - 95 13 92

- DANY VIE : service d’aide à domicile. tél : 25 96 77 - 76 00 23

- LA PRÉSENCE DE MANOU : aide aux personnes en perte d’autonomie. tél : 25 39 35 - 82 82 81

- “Mes grands-parents” : transport privé sur rendez -vous. tél : 76 37 44

Et bien d’autres encore car cetteliste n’est pas exhaustive…

Il y a aussi la télé-assistance pour répondre immé-diatement à toute demande d’aide en cas de problème subit, une chute ou un malaise par exemple.

Bien sûr, ces services ne sont pas gratuits, mais des aides peuvent être accordées…Ils peuvent être occasionnels, réguliers, ou de longue durée avec des forfaits.

Alors n’hésitez pas à vous renseigner…

VoletSOCIAL

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VoletSOCIALMinimum vieillesse et Complément

Retraite de Solidarité : C’est fait !

Quel type d’établissementpour personnes âgées choisir ?

Suite à la mise en place en Nouvelle Calédonie de ces deux dispositifs souhaités depuis si longtemps par l’ACAPA, nous sommes heureux de pouvoir vous dire que les personnes âgées les plus démunies inscrites dans nos registres, une petite centaine alors, aux-quelles nous donnions chaque mois un colis de vivres de première nécessité et aussi à quelques unes, une toute petite allocation financière, ont toutes touché ce complément de ressources et, même avec des arrié-rés dans certains cas, ce qui a vraiment fait plaisir aux bénéficiaires. Seules deux personnes, dont la situation n’est pas très simple, attendent encore que leur dossier soit complet car des papiers nécessaires ne sont pas encore arrivés.

Toutes ces personnes sont donc vraiment très contentes d’avoir reçu ce petit pécule et sont soulagées de savoir que maintenant, chaque mois, elles pourront compter sur des ressources leur permettant de vivre un peu plus dignement.

Ainsi donc l’ACAPA a supprimé la distribu-tion des colis de vivres et l’argent corres-pondant est donc uti-lisé pour améliorer les autres services offerts à tous.

L’expression « établissement pour personnes âgées » est un terme générique qui recouvre une grande di-versité de types d’établissements dont les vocations diffèrent considérablement.

Les Résidences avec servicesCes établissements regroupent des logements qui ap-partiennent à des personnes âgées A Dumbéa, un ensemble de maisons individuelles dans un cadre sécurisé réservé aux personnes âgées se pré-pare à accueillir ses premiers habitants, propriétaires ou locataires éventuellement. Les personnes seront auto-nomes chez elles mais entourées et en sécurité.

Les foyers-logementCes structures d’hébergement sont généralement rat-tachées à des communes et les résidents y bénéficient d’un logement indépendant. Ils correspondent donc à des établissements pour des personnes âgées ayant conservé toute leur autonomie. C’est le cas à Nouméa pour les résidences des Cerisiers bleus au Trianon et des Orchidées à Ouémo. Différents services leur sont proposés : restauration, blanchisse-rie… ainsi que diverses animations.

Les Maisons de retraites « classiques »Etablissements pour personnes âgées qui accueillent en règle générale des personnes relativement autonomes. Ce sont des structures plus ou moins importantes : depuis deux ou trois personnes âgées accueillies dans

une famille jusqu’à plusieurs dizaines de personnes dans des maisons plus importantes. Le suivi médical est assuré de l’extérieur.

EHPAD:Etablissementsd’HébergementpourPersonnes Agées DépendantesCe statut créé en 2002 correspond à des maisons de retraite « médicalisées ». Les EPHAD offrent un suivi médical renforcé (médecin coordonnateur, personnel infirmier important) et une prise en charge de personnes âgées en perte partielle, voire totale d’autonomie.Il existe quelques uns de ces établissements privés à Nouméa, mais surtout dans le grand Nouméa : Mont Dore, Dumbéa, Païta.

Unités de Soins de Longue DuréeCes établissements pour personnes âgées accueillent des personnes âgées qui nécessitent un suivi et des actes médicaux permanents. A Nouméa : le service Gériatrie du CHS Albert Bous-quet à Nouville joue ce rôle. Mais sa capacité d’accueil est notoirement insuffisante. La création d’une deuxième Unité de Soins de Longue Durée devient de plus en plus nécessaire.

Mais il faut signaler également la possibilité d’un Accueil de jour pour les personnes âgées souffrant de la maladie d’Alzheimer, permettant ainsi de soulager les familles.

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RéFLEXION

Souvent, nous nous sentons vieux quand nous nous heurtons à tout âge à un changement inattendu…- devant la formation refusée parce qu’il faut laisser « la place aux jeunes », la préretraite imposée, - dans l’attitude, le discours ou le regard des autres dans l’entreprise, dans la rue…, - devant les rides qui ne s’effacent plus au réveil, … Bien vieillir intéresse tout le monde. Sans tabou ni angé-lisme, il s’agit juste, à tout âge, d’anticiper, de réfléchir à notre propre vieillesse, d’amadouer nos peurs et nos fantasmes, de nous accepter et de nous donner les moyens d’agir en connaissance de cause.

A quel âge est-on vieux ?Dès 10 ans, la vue baisse. Mais, bonne nouvelle, l’odorat et le toucher, eux, ne se dégradent jamais.A 20 ans, les premières rides apparaissentAutour de 30 ans, le sportif devient vétéran. La force physique diminue.A partir de 35 ans, la fertilité diminue.Vers 40 ans, les premières pertes de mémoire sur-viennent

Garder le contrôle dans une existence aux repères tou-jours plus mouvants est sans doute aujourd’hui l’un des désirs centraux lorsque l’on évoque le bien-vieillir.

Nous sommes tous soumis à une logique de perfor-mance et, pour être productif, il faut rester en super-forme. Rares sont ceux qui n’essaient pas de rendre moins visible le passage du temps. Pour ne pas s’ex-clure de la vie professionnelle, pour se sentir mieux dans sa peau. « Garder la ligne permet de garder le moral. Rester mince, tonique, faire cinq ans de moins que mon âge, ça m’aide à envisager l’avenir sereine-ment, je sens que j’ai un certain contrôle sur ma vie ». Vieillir se conjugue différemment au masculin et au féminin. Si la ménopause reste une étape cruciale dans la vie des femmes, longtemps le rapport au travail a été le seul critère retenu par les hommes pour mesurer leur rapport au temps : le vieillissement était alors d’autant plus mal vécu qu’il représentait une atteinte à la force de travail. Le spectre de la maladie, de la précarité matérielle et

affective, tout cela contribue à nous faire appréhender la vieillesse comme une épreuve à surmonter, davantage qu’une saison à savourer.Car tel est le paradoxe de notre temps : notre désir d’une vieillesse synonyme de sagesse, d’acceptation sereine et de maturité rayonnante, télescope nos angoisses d’insécurité, de solitude et de dépendance physique. Lâcher prise, acquérir plus de sagesse, gagner en connaissance de soi, concentrer son désir et son énergiesurlesprojetsquinoustiennentvraimentàcoeur, c’est ce que vieillir peut nous offrir de meil-leur. Le culte de la jeunesse nous pousse à nous figer sur notre image. Or, ce n’est qu’en assumant l’éphé-mère, en s’ouvrant au changement, en nous et autour de nous, que nous pouvons rester vivants. Et cela n’est possible que si nous acceptons de vieillir.

Vers 40-45 ans nous pouvons interroger notre héritage : voulons-nous vieillir comme notre père, ou notre mère? mieux que lui, ou qu’elle ? Nous autorisons-nous à vivre différemment, à être nous-même? Cette étape permet de s’approprier sa vieillesse de manière à ce qu’elle ne soit pas vécue comme une inquiétante étrangeté, mais, au contraire, qu’elle s’inscrive dans un sentiment continu d’exister. Prévoir en amont, dans un coin de sa tête, comment nous aimerions vieillir prépare le terrain et ouvre des portes. Bien souvent, l’âge est perçu comme un problème. On oublie que le fait de pouvoir vivre âgé est une réussite en soi.

Un autre facteur déterminant pour bien vieillir est d’aller vers les autres et dans le monde. Il faut donc cultiver le goût des autres, investir son énergie dans la créativité. Cela exige de se mettre vraiment à l’écoute de soi. Acti-vités artistiques, sportives, humanitaires, associatives : les possibilités sont multiples. Vivre dans l’échange, transmettre son savoir, prendre soin de ceux que la vie a moins bien traités que soi, rester actif en vieillissant … Autant de voies d’épanouissement qui garantissent non pas de rester jeune, mais – l’enjeu est autrement plus important – de rester vivant.

Bien vieillir, ça s’apprendÀ quel âge sommes-nous vieux aujourd’hui ? …À celui de la retraite ou à celui de la maison de retraite ? À la naissance de notre premier enfant ou à celle de notre premier petit-enfant ?

Un peu de

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B E G A L U A N I E R

C N A R R A T I O N S E

D D R Y C I L A N S

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I I N E S R S A R I

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K C A S E S A G E I

L C I S O S T H E E

Les

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seHorizontal:A. Utile pour allumer la télé B. Semblable - Conducteur d’ânes C. Récit détaillé Pronom personnel D. Mot anglais utilisé au bar - Au bord de la paupière - Douze mois E. On recherche beaucoup ses traces pour résoudre les crimes - Substance minérale F. Héros de la mythologie grecque G. Symbole chimique du calcium Pas hautes - Conifère de petite taille H. Semblable - « Items » dans le désordre I. Prénom qui se fête le 10 septembre - Costume féminin de l’Inde J. Etre agité de petits mouvements - La jambe en anglais K. Habitation traditionnelle des Kanaks Réfléchi et pondéré L. Adverbe de lieu - Appel au secours - Apprécié partout mais surtout des anglais

Vertical:1. Orientation ou penchant - Toutes Charges Comprises 2. Marque de respect Promesse personnelle 3. Organe essentiel à la production de la voix - De gentilles bêtes de somme 4. Sigle d’Extra Long Range ( terme aéronautique en anglais) Blafards ou livides 5. Elle est célèbre sur le Territoire - Chaine internationale de la TV australienne • 6. Indispensable au bricoleur - L’une des huit notes de musique 7. Célèbres 8. Fondateur de la République de Chine - Amas de particules ayant précédé les atomes (Physique) - Rongeur 9. Grammaticales ou médicales, si on dédouble une consonne - Pour désigner Georges Hausmann 10. Conjonction Ont vu le jour - Qualifie l’eau de mer ou une facture 11. On s’en sert pour jouer S‘oppose fermement à « non » - Dans la gamme 12. Grandes divisions de l’Histoire de la Terre - Représentation d’une personne

Solution

RéFLEXIONUn peu de

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Secret de longévité

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Lors de leurs « noces de palissandre » célébrant soixante-cinq années d’union, un couple interrogé sur le secret de la longévité de son mariage répond : ... « Nous sommes nés dans un monde où lorsque quelque chose se casse on ne le jette pas : on le répare. »

À notre époque, nous avons le senti-ment que rien ne dure, à commencer par notre électroménager. Que sont devenus les lave-linge inusables de nos grands- mères ? les tondeuses et les voitures increvables de nos grands-pères ? Au-jourd’hui la durée de vie de nos appa-reils ne dépasse guère un quinquennat. Cette défaillance est souvent voulue par le constructeur. ll est prévu qu’une pièce déterminée tombe en panne au bout d’un laps de temps déterminé. Cette obso-lescence programmée maintient la de-mande et assure la survie de la société de consommation. Ainsi, lorsqu’un appareil ne fonctionne plus, le réflexe n’est plus de le réparer mais de le remplacer. ll est vrai que la réparation s’avère souvent longue et plus coûteuse qu’un nouvel achat. Elle

demande de la patience. Tout l’inverse de la men-

talité actuelle qui veut « tout, tout de suite ».

À cette désuétude planifiée vient s’ajou-ter une autre te dance, celle de la mode. Dans ce domaine, la durée de vie des appareils est plus courte en-core. Chaque année, nous assistons à grands coups de publicité à la sortie d’un nouveau type d’ordinateur, de télé-phone portable. Si les avancées techno-logiques ne sont pas toujours flagrantes, tout modèle antérieur apparaît pourtant dépassé. Et I’envie de posséder le der-nier cri remplace inévitablement le simple besoin.L’obsolescence prévue résonne comme la chronique d’une mort annoncée. Elle génère un gâchis matériel, mais aussi humain. Car cette mentalité s’immisce dans tous les domaines de la vie. Nous ne traitons plus les problèmes, nous les évacuons. Les mariages suivent souvent ce schéma malheureux. Les inévitables crises conjugales sont assimilées à une défaillance. Direction la casse, sans pré-avis ni tentative de réconciliation… parce que l’on veut que tout soit toujours parfait.

Et si l’on réapprenait à réparer, àconsolider, à durer ? Bref, à aimerjusqu’auximperfections?

Secret de longévité

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RéFLEXION

Anne-Dauphine JulliandJournaliste et écrivain, elle est l’auteur de « Deux petits pas sur le sable mouillé » où elle raconte la brève existence de sa fille Thaïs, atteinte de leucodystrophie.www.deuxpetitspas.comArticle paru dans la revue Panorama n°495

Un peu de

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Une vie bien remplie...Une vieillesse lumineuse...Gisèle Casadesus : À 99 ans, elle est la doyenne des actrices françaises en exercice

A quel âge est-on vieux ?... Nous venons de nous po-ser la question. Les réponses sont multiples et surtout individuelles. En tout cas, pour Gisèle Casadesus, il nous est difficile de répondre tant elle est encore pleine de vitalité à 99 ans.

Rencontre avec une femme qui a deux passions : le théâtre et sa famille.Imaginez une petite fille de 6 ans, émerveillée par la fête foraine du boulevard de Rochechouart. Nous sommes en 1920, elle est avec son grand frère Christian, à peine plus âgé qu’elle. La petite Gisèle ne le quitte pas d’une semelle. Ils vivent dans l’une des rues montant vers le Sacré-Coeur, à la hauteur de métro Anvers. «Nous re-gardions monter la ménagerie des forains, mon frère se prenait pour le dompteur et, moi, j’étais sa pauvre vic-time», se souvient plus de 90 ans après la comédienne Gisèle Casadesus. Elle demeure toujours sur le flanc de cette colline de Montmartre et, même, dans l’immeuble dans lequel elle est née le 14 juin 1914, deux semaines avant l’événe-ment qui allait déclencher la Première Guerre mondiale : l’assassinat à Sarajevo de l’archiduc François-Ferdi-nand, héritier de l’Empire austro-hongrois. Son frère Christian vient de fêter ses 101 ans, le lendemain de Noël. En ce début 2013, c’est une voix douce qui vous indique l’étage par l’interphone. Une petite dame à l’air alerte vous accueille au cinquième, souriante et naturellement aimable. Gisèle Casadesus est fidèle à l’image que l’on a d’elle. Impeccablement coiffée, vê-tue d’un pantalon gris et d’un pull de cachemire bleu

pâle, elle vous invite à prendre place et fait de même en croisant les jambes. Elle est heureuse de converser et ne parle d’elle que si vous l’y invitez. «Vous savez, ma vie n’est pas très intéressante. Elle se résume à la Comédie-Française et à un seul mari pendant 72 ans.» Lucien Pascal est décédé en 2006, à l’âge de 100 ans. De cette constance, elle ne se vante pas. «J’ai été fidèle par goût, c’est un choix qui s’est imposé de lui-même. J’ai eu ce que je voulais.» Bien qu’elle ait beaucoup voyagé, cette maison, c’est sa vie. Une unité de lieu imprégnée des souvenirs d’une filiation de musiciens. Enfant, la petite Gisèle se des-tinait à la musique. «On a coutume de dire que chez les Casadesus on apprend les notes avant les lettres.» Ce qui tombait bien, car, enfant, elle n’est pratiquement pas allée à l’école. «Ma grand-mère ne voulait pas que j’aille à la communale et mon père ne voulait pas payer une institution privée.» Une institutrice venait à domicile pour l’enseignement général et, pour la musique, Gisèle allait suivre des cours en famille.

Le théâtre eut raison du piano et de la harpe. Elle eut la vocation très jeune, en accompagnant son père, direc-teur de la musique et chef d’orchestre à la Gaîté lyrique. «Nous assistions à la représentation le dimanche en matinée, entre deux portants ou dans la fosse d’or-chestre. Il arrivait qu’on utilise nos jouets comme accessoires. Ainsi, nous allions voir notre patinette entrer en scène avec le comédien Max Dearly juché dessus en Ménélas dans La belle Hélène.»

C’est l’opérette qui amena Gisèle Casadesus au réper-toire classique. Admise à 16 ans au Conservatoire, elle en sort avec un premier prix le 4 juillet 1934, entre à la Comédie-Française le 5 et se marie le 10. Elle restera dans la grande maison jusqu’en 1963, après en avoir été la doyenne à l’ancienneté. Elle est aujourd’hui so-ciétaire honoraire. Il lui arrive même de remonter sur la scène pour une lecture publique. Quoi qu’il advienne,

RéFLEXIONUn peu de

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elle va voir tous les spectacles. «C’est toujours ma mai-son. J’ai eu beaucoup de plaisir à voir Un chapeau de paille d’Italie, que j’avais joué en 1938 sous la direc-tion de Gaston Baty.»

Si elle a renoncé au théâtre, elle est en revanche en-core libre pour tourner au cinéma. Dans le film récent « Sous le figuier » de la réalisatrice Anne-Marie Étienne, elle est une grand-mère optimiste qui redonne de l’espoir à tout le monde. Ce n’est pas un rôle de composition, Gisèle Casadesus est ainsi dans la vie. «Je suis plutôt une optimiste, ce qui n’exclut pas la gravité de la vie.»

On se souvient de sa douce présence aux côtés de Gérard Depardieu dans « La tête en friche » de Jean Becker. «C’était une joie de tourner avec Gérard Depardieu, qui est un acteur exceptionnel. Je l’appe-lais mon gros nounours.» Et ne comptez pas sur elle pour participer au buzz médiatique. «Je n’ai aucune opinion. Il va où bon lui semble et fait ce qu’il veut de son argent, il ne l’a pas volé. Il ne doit pas être le seul, alors, pourquoi lui ? Et puis on ne connaît pas ses actions cachées, il est peut-être généreux et on ne le dit pas.»

La douceur de Gisèle Casadesus ne l’empêche pas de dire ce qu’elle a à dire. Elle fêtera son siècle en 2014 et elle est de plain-pied dans le XXIe. Ce qui lui importe, c’est d’être entourée de sa tribu, courant sur quatre générations. Pour les fêtes de fin d’année, ils étaient 25 dans son salon. «Je reste en contact permanent avec

tous, il est important pour moi de savoir ce qu’ils font.» Elle a pour projet d’aller découvrir le nouvel auditorium de l’orchestre national de Lille que dirige son fils Jean-Claude. Et puis elle a envie de continuer à travailler le plus longtemps possible. «Je regarde toujours devant, mais, pour l’instant, je suis au chômage !», dit-elle, amusée, en prenant congé.

Gisèle Casadesus a donc joué dans de très nombreuses pièces tant à la Comédie Française jusqu’en 1963 qu’en dehors de 1965 à 2005. Elle fut aussi demandée par le cinéma et enchaina les films chaque année de 1943 à 1949. Elle a repris en 1973 et depuis elle ne s’arrête plus, interprétant des rôles plus ou moins importants aussi bien dans des films que dans des épisodes de séries télévisées.

Elle a joué encore en 2011, à 97 ans, dans Le Grand Restaurant II de Gérard Pullicino, La tête de l’emploi d’Isabelle Nouvel et La sieste sous le figuier d’Anne-Marie Etienne.

Gisèle Casadesus fête ses 98 ans, lors du festival du film de Cabourg le 14 juin 2012.

Elle fut aussi choisiecomme Marraine de laSemaine Bleue 2012 «En me demandant d’être marraine de l’édition 2012 de la Semaine Bleue, vous m’avez beaucoup touchée et j’ai accepté avec plaisir.J’ai bientôt 98 ans et la chance d’être en bonne santé, de pouvoir encore exercer mon métier et d’être très entourée par mes enfants, petits-en-

fants et arrière-petits-enfants.Je suis donc très émue quand je constate que des associations ou des bénévoles s’occupent de per-sonnes âgées isolées et leur permettent de ne pas souffrir d’abandon. Merci à vous de leur apporter chaleur et réconfort.»

D’après l’article de Jean-Noël Mirande, paru dansLe Point, le 12 janvier 2013

Et d’autres documents publiés sur inernet

RéFLEXIONUn peu de

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De toutET DE RIEN

Préchauffez le four à th.6 (180°C).

Pourlapâte:• Travaillez le beurre dans une terrine avec une spatule en incorporant le sucre, le sel, le jaune d’oeuf, la vanille et la farine. • Pétrissez et formez une boule. Couvrez et placez au frais 2 heures.• Etalez la pâte et garnissez-en un moule à tarte.• Enfournez 10 min à blanc en recouvrant le fond de tarte d’une feuille de papier sulfurisé et de haricots secs.• Retirez papier et haricots.• Faites dorer quelques minutes sur la grille et laissez refroidir.

Pourlacrème:• Mélangez le sucre avec les oeufs, le zeste et le jus de citron dans une casserole.• Laissez cuire à feu doux en remuant avec un fouet jusqu’au premier bouillon.• Ajoutez le beurre et mixez 3 à 4 min.• Laissez refroidir la préparation avant d’étaler la crème au citron en couche épaisse sur le fond de tarte. • Veillez à laisser une place suffisante pour la couche de meringue.

Pourlameringue:• Montez les blancs d’oeufs en neige ferme avec le sel.• lncorporez peu à peu le sucre en poudre en remuant délicatement avec une spatule en bois.• Etalez la meringue sur la tarte au citron en appuyant avec le dos d’une cuillère pour former des reliefs.• Saupoudrez de sucre glace • Enfournez 5 à 7 min sous le gril du four jusqu’à ce que la surface soit légèrement dorée.

Quantité 6 à 8 personnesPréparation 30 minCuisson 40 minRepos 2hCoût de la recette Pas cherNiveau de difficulté lntermédiaire

-Pourlapâte:• 125 g de farine• 75 g de sucre• 112 c. à café d’extrait de vanille• 1 jaune d’oeuf• 60 g de beurre• haricots secs • l pincée de sel

-Pourlacrèmeaucitron:• zeste d’1 citron râpé• 8 cl de jus de citron• 180 g de sucre• 3 oeufs entiers +2 jaunes• 180 g de beurre

-Pourlameringue:• 120 g de sucre en poudre• 2 blancs d’oeufs• 1 pincée de sel• 1 c. à soupe de sucre glace

Les recettes de Mamie JoëlleTarte au citron meringuée, pâte maison

Ingrédients

Préparation

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De toutET DE RIEN

Quantité 4 personnesPréparation 20 min

Les recettes de Mamie JoëlleTarte au citron meringuée, pâte maison Salade au poulet

Pour régaler petits et grands, elle vous propose deux recettes qui feront plaisir à tous et vous apporteront certainement les félicitations de vos convives. N’ayez pas peur : Essayez !

Tapissez de feuilles de laitue un saladier,

Etalez le riz cuit et refroidi assaisonné de mayonnaise.

Ajoutez les dés de poulet, les ananas, le céleri finement émincé et les quartiers de pamplemousse pelés à vif. Préparez une vinai-grette avec jus de citron, huile, paprika, sel et poivre.

Arrosez la salade et parsemez de persil.

Feuilles de laitue300 g d’escalope de poulet cuite150 g de riz30 g d’amandes salées1 cœur de céleri1 pamplemousse3 cuil. à soupe de mayonnaise1 citron, huile, paprika,sel et poivre pour la vinaigrettepersil

Ingrédients

Préparation

BULLETIN D’INSCRIPTION AU MECENATàretournerdèsaujourd’huià:

A . C . A . P. A .2 bis, rue Montcalm - Faubourg Blanchot

BP 3728 - 98846 Nouméa CedexTél. (687) 28 18 00 - Fax (687) 28 99 28

GSM (687) 84 90 01 - E-mail : [email protected]

OUI,Ma société / Je souhaite participer

au programme de MECENAT de

L’A.C.A.P.A.

Nom : ...................................................................................... Prénom : ...............................................................................

Société : ....................................................................................................................................................................................

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E-mail : ......................................................................................................................................................................................

Je souhaite rencontrer le/la responsable afin de remplir les formalités nécessaires à ce programme (ou les recevoir).

Ce don donne droit à une réduction d’impôts de 60% dans la limite de 5% du revenu brut global de la Société durant l’année de versement.

Je vous adresse un DON 50 000 F 100 000 F 300 000 F autre : ............................................. F

d’un montant de :

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Pour Sourire un peu !

- Cela ne sert à rien de demander aux gens de parler clairement : tout le monde parle si bas qu’on ne comprend quasiment rien.Et avez-vous remarqué les petits caractères que les journaux se sont mis à employer ? - On vous fait maintenant des vêtements si serrés, surtout à la taille et aux hanches, que c‘est désagréable.- Je crois qu’on fait maintenant les marches d’escalier bien plus hautes que dans le temps.- J’ai dû cesser de courir après le bus parce qu’il démarre bien plus vite qu’avant.D’ailleurs le coin de ma rue est deux fois plus loin qu’avant car ils ont ajouté une montée que je n’avais jamais remarquée.- Les jeunes gens eux-mêmes ont changé. Ils paraissent bien plus gamins que moi quand j’avais leur âge et, d’autre part, les gens de ma génération semblent bien plus vieux que moi.- L’autre jour, je suis tombée sur une vieille connaissance : elle avait tellement vieilli qu’elle ne me reconnaissait plus.- Je réfléchissais à tout cela en faisant ma toilette ce matin : ils ne font plus d’aussi bons miroirs qu’il y a soixante ans !

Si la marche et le vélo étaient bons pour la santé, le facteur serait immortel. Une baleine nage toute la journée, ne mange que du poisson, boit de l’eau

et pourtant elle est... grosse.Un lapin court et saute tout le temps mais ne vit que 15 ans.

Par contre une tortue ne court pas, ne fait rien... et vit 150 ans.

Et vous me dites de faire de l’exercice !Je suis retraité. Laissez-moi tranquille !!

Pour ceux qui se croient toujours jeunes

De toutET DE RIEN

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C’était un p’tit bonheur

Que j’avais ramassé

Il était tout en pleurs

Sur le bord du fossé

Quand il m’a vu passer

Il s’est mis à crier:

«Monsieur, ramassez-moi,

Chez vous, amenez-moi.

Mes frères m’ont oublié je suis tombé,

je suis malade

Si vous n’me cueillez point je vais mourir,

quelle ballade!

Je me ferai petit, tendre et soumis,

je vous le jure

Monsieur, je vous en prie, délivrez-moi

de ma torture!»

J’ai pris le p’tit bonheur,

L’ai mis sous mes haillons

J’ai dit: «Faut pas qu’il meure,

Viens-t-en dans ma maison»

Alors le p’tit bonheur

A fait sa guérison

Sur le bord de mon cœur

Y avait une chanson

Mes jours, mes nuits, mes deuils, mon mal:

tout fut oublié

Ma vie de désœuvré j’avais dégoût

d’la r’commencer.

Quand il pleuvait dehors ou qu’mes amis

m’faisaient des peines

J’prenais mon p’tit bonheur et j’lui disais :

«C’est toi ma reine!»

Mon bonheur a fleuri,

Il a fait des bourgeons

C’était le paradis,

Ça s’voyait sur mon front

Or un matin joli

Que je sifflais ce refrain

Mon bonheur est parti

Sans me donner la main.

J’eus beau le supplier, le cajoler,

lui faire des scènes

Lui montrer le grand trou qu’il me faisait

au fond du cœur

Il s’en allait toujours la tête haute,

sans joie, sans haine,

Comme s’il ne voulait plus voir le soleil

dans ma demeure.

J’ai bien pensé mourir

De chagrin et d’ennui

J’avais cessé de rire,

C’était toujours la nuit

Il me restait l’oubli,

Il me restait l’mépris

Enfin que j’me suis dit:

Il me reste la vie.

J’ai repris mon bâton, mes peines,

mes deuils et mes guenilles

Et je bats la semelle dans des pays

de malheureux

Aujourd’hui quand je vois une fontaine

ou une fille

Je fais un grand détour

ou bien je me ferme les yeux. (bis)

En 2012, c’est Félix Leclerc que Samuel, notre maître de chant, a voulu mettre en avant. La petite chorale de l’ACA-PA a beaucoup apprécié ces deux chansons qui ont connu le succès dans les années 50-60… Ce n’est pas si loin, c’est le temps de notre jeunesse !

De toutET DE RIEN

Le p’tit bonheur

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De toutET DE RIEN

Moi mes souliers ont beaucoup voyagé

Ils m’ont porté de l’école à la guerre

J’ai traversé sur mes souliers ferrés

Le monde et sa misère.

Moi mes souliers ont passé dans les prés

Moi mes souliers ont piétiné la lune

Puis mes souliers ont couché chez les fées

Et fait danser plus d’une.

Sur mes souliers y’a de l’eau des rochers

D’la boue des champs et des pleurs de femmes

J’peux dire qu’ils ont respecté le curé

L’pays, l’bon Dieu et l’âme.

S’ils ont marché pour trouver l’débouché

S’ils ont traîné de village en village

Suis pas rendu plus loin qu’à mon lever

Mais devenu plus sage

Tous les souliers qui bougent dans les cités

Souliers de gueux et souliers de guerre

Un jour cesseront d’user les planchers

Peut être cette semaine

Moi mes souliers n’ont pas foulé Athènes

Moi mes souliers ont préféré les plaines

Quand mes souliers iront dans les musées

Ce sera pour s’y, s’y accrocher

Au paradis parait-il mes amis

C’est pas la place pour les souliers vernis

Dépêchez-vous de salir vos souliers

Si vous voulez être pardonnés.

Si vous voulez être pardonnés.

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Moi mes souliers

Félix Leclerc : Auteur – compositeur - interprète québécois

(1914 - 1988)Après une enfance typiquement québécoise, il s’impose surtout à la radio entre 1934 et 1950, comme animateur. Sa belle voix grave passe bien au micro.En 1950, un imprésario français entend un enregistrement de la chanson « Le train du Nord ». Peu après Félix Leclerc se retrouve à l’ABC à Paris, triomphe au Trois Baudets, fait une tournée en France et enregistre un premier album dont la chanson « Moi mes souliers » remportera un grand prix de l’Académie Charles-Cros. Il est accueilli en roi à son retour au Québec, lui dont on se moquait peu de temps auparavant. La chanson québécoise venait de gagner ses premières lettres de noblesse grâce à lui. En 1951, on le considère déjà comme un grand de la chan-son et il suscite l’admiration de jeunes lièvres tels que Jacques Brel et Georges Brassens…. Il meurt le 8 août 1988 après avoir légué une oeuvre monumentale pleine d’intégrité et d’amour de son pays.

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Ils nous ont quittésChaque année, il nous faut bien accepter de voir partir quelques unes de nos personnes âgées. Certaines s’éteignent doucement au terme d’une longue vie bien remplie, d’autres décèdent subi-tement. Mais toutes faisaient partie de la grande famille de l’ACAPA et leur souvenir demeure.

…Avril : Christiane Baile, résidente des Cerisiers bleus, elle était active dans les animations organisées en com-mun avec l’ACAPA.• Marie-Thérèse Goyetche a participé à nos activités pendant plusieurs années. De santé fragile, on la voyait moins. Elle a fini sa vie à la maison de retraite « Le petit trianon ».

29 juillEt : Marielle Ukeiwe, une ancienne aussi, a été emportée en trois jours par une mauvaise grippe.

13 Août : Renée Lacourt s’est éteinte à « Ma Maison ». Elle avait été membre du Bureau de l’ACAPA durant les dernières années dans la vieille maison de la rue de Sébastopol.

8 NovEmbrE : André de Sola nous a quittés brusquement au retour de notre sortie à l’ilôt Maître. membre de notre petit groupe de théâtre, son absence a été durement ressentie pour le spectacle de Décembre.

10 NovEmbrE : Héléna Tuugahala, ne pouvant se déplacer, c’est que chez elle nous allions la voir.

28 déCEmbrE : Lafaele Fenuafanote venait souvent à l’ACAPA quand il habitait à la vallée des colons. Ayant dû déménager à Saint-Quentin, il avait plus de difficultés pour venir à l’ACAPA.

De toutET DE RIEN

BULLETIN DE GENEROSITEàretournerdèsaujourd’huià:

A . C . A . P. A .2 bis, rue Montcalm - Faubourg Blanchot

BP 3728 - 98846 Nouméa CedexTél. (687) 28 18 00 - Fax (687) 28 99 28

GSM (687) 84 90 01 - E-mail : [email protected]

OUI,Je fais un geste de solidarité et de générosité pour améliorer le sort des personnes âgées de

L’A.C.A.P.A.

Nom : ...................................................................................... Prénom : ...............................................................................

Rue : ...........................................................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................................................................

BP : ........................................................................................ Code postal : .......................................................................

ville : ..........................................................................................................................................................................................

Je souhaite devenir membre bénévole actif de l’ACAPA et donner de mon temps afin de vous aider dans vos activités au profit des personnes âgées

Ce don donne droit à une réduction d’impôts jusqu’à 5% du revenu brut global de l’année de versement. dans le courant du mois de février 2014, vous recevrez un reçu fiscal correspondant au cumul de vos dons versés en 2013. il sera à joindre à votre décla-ration de revenus de l’année 2013.

Je vous adresse un DON 1000 F 3000 F 5000 F A ma convenance : .......................... F

d’un montant de :

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Ils nous ont quittésM

EC

EN

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La future cuisineOn en a beaucoup parlé, on en parle plus que jamais ! La décision définitive du choix du matériel à installer a été prise après étude des propositions déposée par Socometra et la commande est en cours.Les devis pour la construction sont pratiquement terminés. Le Bureau fixera son choix dans le mois à venir.Nous espérons qu’à la fin de l’année 2013, l’ACAPA aura enfin une cuisine aux normes, telle qu’exigée par la Province Sud.

(Nouméa, le 12 mars 2013)

Le « piano » est déjà là !

La future construction prendra la place du parking de gauche

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AMBULANCES SAINT JACQUES - 13, rue du Commandant RivièreTrianon - BP 1872 98845 Nouméa Cedex - Tél. : 25 27 27

ARBE - 37 Prom. de Koutio - Cœur de ville - 98835 DumbéaTél. : 46 03 00 - Fax : 46 03 10

ARCHINTER - M. Martin - 45 bis, rte du Port Despointes - Faubourg Blanchot - 98800 Nouméa - Tél. : 28 67 12

BAUMIER Lucien - 11, rue Tindale - Vallon du Gaz - 98800 NouméaTél. : 26 17 16

BOUCHERIE D’AUTEUIL - 22, rte Territoriale 1 - Auteuil - 98835 Dumbéa Tél. : 43 64 64

BOUCHERIE HUGUENY - 53, rue Lacroix - 98870 Bourail - Tél. : 44 11 76

BOUCHERIE DU 7ÈME - Mr Hardie - 343, rue Jacques Iekawé7ème km - 98800 Nouméa - Tél. : 43 64 11

BTNC - Mr Thavel et M. Blindron - 10, rue Georgette Mourin Yaouhé98800 Nouméa - Tél. : 43 44 09

CALDOSHELL’CREATION - Maison des Artisans - 98800 NouméaTél. : 28 73 08

CALEDOBIO - 31, rue Eugène Porcheron - Quatier Latin - 98800 Nouméa Tél. : 27 58 34 - Fax : 28 17 16

CENTRIPOSE - 30, rue Boutmy - Logicoop - 98800 NouméaTél. : 26 47 39

C.G.A Sarl - 23, rue Taragnat - VdC - 98800 Nouméa - Tél. : 25 11 11

CREAT’OR - Mr Robert - 282, rue Jacques Iekawé - 7ème km98800 Nouméa - Tél. : 43 81 50

ECOBOIS - 4, av. de la Baie de Koutio - ZI Ducos - 98800 Nouméa Tél. : 25 50 88

EGNM SARL - 18, rue Circulaire - PK 6 - 98800 Nouméa - Tél. : 26 40 58

EQUINOXE MARINE - Mr Deschamps - 15, bd extérieur - Faubourg Blanchot - 98800 Nouméa - Tél. : 28 67 27 - Fax : 28 66 38

GARAGE DR - 17, rue Réaumur - ZI Ducos - 98800 NouméaTél. : 25 35 89

GARAGE GUYADER - 1, rue Ampère - Ducos - 98800 NouméaTél. : 27 37 69

GROUPE CUENET - 57, Prom. Roger Laroque - BP 9111 - 98807 Nouméa Cedex - Tél. : 27 30 10

HANDICAP CONSEIL - Mr Watrin - 46, rue Bénébig - VdC - 98800 Nouméa - Tél. : 26 32 50 - Fax : 26 32 51

J7 RENOVATION SERVICES - 8, rue Bichat - Quartier Latin - 98800 Nouméa - Tél. : 28 28 93

LABORATOIRE DU PK7 - 302, rue Jacques Iekawé - 7ème km98800 Nouméa - Tél. : 41 84 00 - Fax : 43 84 85

LYCÉE DO KAMO - 15, rue Taragnat - VdC - 98800 NouméaTél. : 28 43 51

MAD ASSISTANCE - 1 bis, rue d’Austerlitz - Centre Ville - 98800 Nouméa Tél. : 23 36 83 - Fax : 27 36 96

MAISON DE L’HABITAT - 12, av. Paul Doumer - Centre Ville 98800 Nouméa - Tél. : 24 06 99 - Fax : 24 07 46

MENUISERIE BENEYTOU - Mme Rosemina - 4, rue FultonZI Ducos - 98800 Nouméa - Tél. : 28 39 64 - Fax : 27 54 04

MENUISERIE LEON - 37, rue Isaac Newton - ZI Ducos - 98800 NouméaTél. : 28 67 15 - Fax : 28 67 17

NEWPORT - 20, rue du Gnl Mangin - Centre Ville - 98800 NouméaTél. : 28 61 45

OCEANE FM - M Lucas - 33, rue Jean Jaurès - Centre ville98800 Nouméa - Tél. : 41 00 95 - Fax : 41 00 99

OLYMPE COIFFURE - 45, rue de Sébastopol - Centre Ville98800 Nouméa - Tél. : 28 22 54

OPTIQUE BERETTI - Mr Beretti - 60, av. Henri Lafleur VictoireQuartier Latin - 98800 Nouméa - Tél. : 28 36 24

PATISSERIE FRANCAISE - 6, rue Faidherbe - Faubourg Blanchot98800 Nouméa - Tél. : 28 26 74

PHARMACIE DU 7ème KM - 302, rue Jacques Iekawé - PK798800 Nouméa - Tél. : 41 91 19 - Fax : 41 58 25

PHARMACIE DE LA CORNICHE - 3101, rte de la Corniche du Mont Dor98809 Mont Dore - Tél. : 43 25 00 - Fax : 43 12 05

PHARMACIE OCÉAN TUBAND - Mr Renaudie et Mr Richie - 97, rue Gabriel Laroque - N’Géa - 98800 Néa - Tél. : 28 81 28 - Fax : 24 07 37

PHARMACIE DES TULIPIERS - 36, Village - 98890 Païta - Tél. : 43 97 93

PHARMACIE DE VAL PLAISANCE - Mme Medard - 28, rue Gabriel Laroque - Val Plaisance - 98800 Néa - Tél. : 26 16 91 - Fax : 24 11 38

PHARMACIE DE LA VALLEE DU TIR - 50, rue Edouard UngerVallée du Tir - 98800 Nouméa - Tél. : 27 37 58 - Fax : 27 61 44

PIERRE F - 116, rue Ernest Darnaud - La Coulée - 98809 Mont DoreTél. : 43 05 00 - Fax : 46 05 03

QUALITY BOAT - Rue des Thazards - Boulari - 98809 Mont DoreTél. : 41 84 12

SALON DE COIFFURE MAROTTE - 36, rte de l’Anse Vata - Trianon98800 Nouméa - Tél. : 28 48 61

SALON DE COIFFURE NOUVEAU STYLE - 2, rue de MaubeugeFaubourg Blanchot - 98800 Nouméa - Tél. : 28 99 55

STATION SERVICE SHELL VICTOIRE - Mr Cornaille - 5, av. Henri Lafleur Victoire - Centre Ville - 98800 Nouméa - Tél. : 27 68 35

TRANSFUNERAIRE - 230, rue Jacques Iékawé - 98800 NouméaTél. : 44 11 11

TROPIC TRAVEL - 18, rue Georges Clémenceau - Centre Ville98800 Nouméa - Tél. : 28 89 89

TROTE PEINTURE - BP 11233 - 98802 Magenta - Tél. : 77 70 02

LA VIEILLE FRANCE - 77, rue de Sébastopol - Quartier Latin98800 Nouméa - Tél. : 27 50 41

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Liste des sympathisants

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Liste des sympathisants

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