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République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université Mohamed BOUDIAF- M'Sila
Faculté des Lettres et des langues
Département des lettres et langue françaises
Mémoire pour l’obtention du diplôme de
MASTER ACADÉMIQUE
spécialité : Didactique du FLE et interculturalité
Réalisé par : Sous la direction de :
GHEFSI Amina M. BOUKHALET Djamel
Membres du jury :
-Président : Dr. FAID Salah
-Rapporteur : M. BOUKHALET Djamel
-Examinateur : M. GHERBAOUI Omar
Année universitaire : 2014/2015
Acquisition du vocabulaire par la comptine
scolaire : quel(s) choix dans le processus
enseignement/apprentissage du FLE?
Cas de la 3ème
AP. M’Sila.
République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université Mohamed BOUDIAF- M'Sila
Faculté des Lettres et des langues
Département des lettres et langue françaises
Mémoire pour l’obtention du diplôme de
MASTER ACADÉMIQUE
spécialité : Didactique du FLE et interculturalité
Réalisé par : Sous la direction de :
GHEFSI Amina M. BOUKHALET Djamel
Membres du jury :
-Président : Dr. FAID Salah
-Rapporteur : M. BOUKHALET Djamel
-Examinateur : M. GHERBAOUI Omar
Année universitaire : 2014/2015
Acquisition du vocabulaire par la comptine
scolaire : quel(s) choix dans le processus
enseignement/apprentissage du FLE?
Cas de la 3ème
AP. M’Sila.
Je tiens à remercier profondément mon directeur de recherche, mon
cher enseignant M BOUKHALAT Djamel pour le soutien et l’aide qu’il
n’a jamais manqué de m’apporter, aussi pour ses conseils et ses
orientations durant l’élaboration de ce travail.
Mes remerciements vont également à tous les enseignants du
département de français à M’Sila, qui ont veillé à me former durant
les cinq ans.
J'exprime ma reconnaissance aux enseignants qui ont la gentillesse de
bien vouloir répondre aux questionnaires et qui ont accepté de
participer à mon enquête.
Je remercie aussi, les membres de jury pour l’honneur qu’ils
m’accordent, en participant à ma soutenance.
Merci à tous ceux qui ont Contribué de près ou de loin à l’élaboration
de ce mémoire.
A mes chers parents : ma tendre mère et mon doux père que Dieu
les garde
A mes chers frères : Hamza et Bassem
A mes chères sœurs : Linda et Rima
A mes anges, mes adorables neveux :
Aymen, Abd elraouf, Abd elnour et le petit Achraf
A mes amies que j’aime beaucoup: Soumia, Amira, Meriem, Hadjer,
Fatima zahra et Nassiba qui ne cessent de m’encourager pour
accomplir ce travail
A tous les membres de ma famille
A toute personne qui m’aime
À tous ceux qui m’ont vivement encouragée à finir ce mémoire de
Master.
Introduction
Introduction 2
Acquérir une langue étrangère est devenu une nécessité qu’impose la
mondialisation. Les moyens d’acquisition se diffèrent d’un temps à un autre et d’un lieu
à un autre. Cette exigence relève de ce que contraint les différents domaines de la vie
quotidienne, partant de l’administratif à l’économique, vers le social et l’éducatif.
Suite à des circonstances historiques et des conditions politiques, la langue
française s’est imposée en Algérie en tant qu’une langue étrangère seconde. Personne ne
peut nier les pratiques langagières dans le quotidien algérien depuis la famille, passant
par la rue, arrivant aux institutions sociales. Une réalité vécue à travers laquelle le
français, même en tant qu’une langue étrangère, devient un outil de communication très
familier et souvent utilisé : « La fonction essentielle de cet instrument, qu’est la langue, est
celle de communication : le français par exemple, est avant tout l’outil qui permet aux gens (de
langue française) d’entrer en rapport les uns avec les autres.»1
Suite à ces circonstances sociohistoriques, le ministère de l’éducation nationale
algérien a pris, depuis l’indépendance, l’initiative de l’enseignement du FLE à partir du
cycle primaire. L’objectif n’était pas uniquement l’acquisition d’un savoir académique à
travers une langue étrangère, mais aussi pour découvrir un savoir-faire et s’ouvrir sur un
savoir-être, en permettant aux jeunes apprenants d’acquérir une nouvelle langue et
apprendre ses mécanismes de fonctionnement.
Pour que le FLE soit un instrument de communication, il fallait chercher
l’efficacité de son enseignement pour répondre aux objectifs prédestinés. Pour y arriver,
il était indispensable de déterminer et de choisir les procédés didactiques et les activités
1- Cummings J, Principes pour l’acquisition d’une langue seconde, 1994, p. 5. In. La comptine autre
moyen de l’enseignement /apprentissage du français langue étrangère, Mémoire de Magistère, de
MERAZKA H, dirigé par JEAN-PASCAL SIMON, 2007-2008, p. 6
Introduction 3
scolaires adéquates, qui seront considérées comme des stratégies fondamentales visant à
motiver l’apprenant et chercher son autonomie d’apprentissage.
Il est évident que l’enseignement primaire suscite l’inquiétude de toute nation vu
qu’il forme la base de tout futur enseignement. Dans ce palier, plusieurs sont les outils
d’apprentissage qui permettent aux apprenants une meilleure acquisition du FLE dont la
comptine. En examinant les manuels scolaires de français langue étrangère, dans le
palier primaire, des comptines sont programmées dans l’objectif d’inciter les apprenants
à l’appropriation du savoir. Il semble que la comptine et son aspect musical revêtent une
grande importance et un rôle considérable dans l’apprentissage des langues étrangères
aux jeunes apprenants.
Cette étude se concentre sur la comptine comme outil pédagogique
d’apprentissage, elle met l’accent sur le vocabulaire qui compose ces textes, d’un côté,
son degré de facilité et de difficulté, son choix et son emploi par l’enseignant, parce que
ce vocabulaire, son acquisition et son usage dans les différentes situations de
communication demeurent la préoccupation majeure de l’enseignement primaire. D’un
autre côté, le vocabulaire constitue le noyau fondamental et le premier pas vers
l’apprentissage d’une langue :
« Apprendre un certain nombre de mots sans apprendre à construire des
phrases n’a pas grande valeur pratique, mais cela ne sert pas non plus à grand
chose d’être capable de produire des phrases grammaticales si on ne possède pas
le vocabulaire nécessaire pour exprimer ce que l’on veut dire. »2
La manière d’acquisition d’une langue seconde pour un enfant, de la troisième
année primaire (3ème
AP) par exemple, ressemble dans ses mécanismes à celle de la
langue maternelle, c’est pourquoi on commence généralement par l’enseignement de
l’oral pour passer ensuite à l’écrit (l’oral est considéré comme un tremplin). Pour cette
2-IPAM, Guide pratique du maître. (2012). p. 11. In. http://www.ifadem.org / consulté le 03.02.2015.
Introduction 4
raison, nous pensons que la présente étude soit inscrite dans un domaine précis qui est
celui de la didactique de l’oral, à travers lequel nous mettons l’accent sur le problème
d’acquisition des mots en français, à la fois à travers le choix fait par l’enseignant et le
degré d’acquisition des vocables chez l’apprenant.
En ce qui concerne les motifs du choix d’un thème pareil, nous nous en sommes
intéressées pour deux raisons :
Premièrement, le choix revient à une expérience personnelle. Lorsque nous
faisons apprendre un vocabulaire français d’un degré simple à un enfant âgé de 8 ans en
3ème
AP, par le recours aux comptines chantées, nous avons remarqué que l’enfant
prouvait un degré de motivation important à apprendre le vocabulaire du texte, il se
souvenait facilement et rapidement des mots de la comptine chantée, appréciations que
nous avons constatées absentes lors de l’apprentissage d’un vocabulaire d’un texte écrit
de même degré de facilité.
Deuxièmement, lors de notre assistance à quelques cours de français avec les
enseignants, quand l’enseignant posait ses questions, certains apprenants voulaient
répondre mais ils n’arrivaient pas à trouver les mots adéquats, ce qui les démotivait et
traduit la difficulté d’acquisition du vocabulaire.
C’est à partir de ces deux constats, qu’une problématique est surgie et que nous
résumons en ce qui suit :
La comptine, comme outil d’apprentissage du FLE, est composée d’un
vocabulaire qui doit, en principe, se soumettre au niveau linguistique et intellectuel des
apprenants.
Comment, dans le cas échéant, l’enseignant doit-il adapter ce vocabulaire pour
qu’il devienne à la portée de ses apprenants. Doit-il faire appel aux comptines
extrascolaires ? Ou se contente-t-il de ce qu’on lui suggère dans le manuel scolaire ?
Dans quelle(s) mesure(s), les comptines choisies depuis le manuel scolaire ou
extrascolaire sont-elles motivantes ? Contribuent-elles à l’acquisition d’un vocabulaire
Introduction 5
spécifique chez les apprenants de la 3ème
AP ? répondent-elles aux exigences et objectifs
planifiés sur le manuel scolaire ?
Comme tout travail de recherche exige une problématique, à son tour cette
dernière exige une (des) hypothèse(s). Celles de ce travail se résument comme suit :
Les comptines choisies (scolaires ou extrascolaires) contribueraient à
l’acquisition et au développement du vocabulaire des apprenants de la 3ème
AP en classe
du FLE. En plus, les comptines qui sont minutieusement choisies et qui prennent en
considération le niveau linguistique, social, culturel,…etc., aident à la motivation des
apprenants de la
3ème
AP à mémoriser et apprendre le vocabulaire des comptines. La responsabilité de
l’enseignant lors de son choix des comptines reste pleine et entière, qu’il prenne des
comptines conçues depuis le manuel scolaire ou d’autres extrascolaires.
L’objectif de ce travail consiste à vérifier les hypothèses citées ci-dessus, en
espérant expliciter comment les comptines musicales choisies puissent mener
l’apprenant de la 3ème
AP vers l’acquisition des mots en français et de développer sa
compétence linguistique.
La méthode qu’exige la nature de ce travail nous semble celle analytique. Cette
méthode se base sur la collecte des données à travers un questionnaire que nous avons
préparé préalablement et distribué à une catégorie d’enseignants connus par leur longue
expérience dans l’enseignement.
La présente étude se constitue de deux chapitres. Le premier s’intitulait « Choix
des comptines : outil pédagogique dans l’apprentissage du FLE», dans lequel nous
aborderons dans un premier temps : l’histoire de la comptine, ses définitions, la
différence qu’existe entre poème, chanson et comptine, les caractéristiques des
comptines, Classifications de comptines. Dans un second temps nous tenterons
d’avancer l’exploitation de la comptine et ses intérêts en classe du FLE en se
concentrant sur son rôle dans l’apprentissage du vocabulaire, ce qui nous donnera
l’opportunité d’aborder les définitions des notions : lexique/vocabulaire, vocabulaire
Introduction 6
actif/vocabulaire passif, et la distinction qui existe entre chaque paire. Ainsi nous allons
traiter le choix des comptines en classe du FLE et ses critères. Enfin pour positionner
notre rechercher par rapport à l’évolution méthodologique dans la didactique nous
allons aborder la définition de la pédagogie du projet et l’approche par compétences.
Le deuxième chapitre s’intitulait « Pratique analytique», il inclut notre enquête,
et c’est à la lumière de l’analyse des données recueillies que nous allons vérifier nos
hypothèses de départ.
Au terme de cette introduction, nous espérons, à travers ce travail, contribuer
amplement au développement de l’enseignement-apprentissage du FLE. Des carences
peuvent apparaitre et des lacunes peuvent se présenter, c’est parce que ce travail n’est
qu’une initiation à la recherche, mais il reste sans doute une contribution dans le
domaine de notre étude.
Chapitre I
Choix des comptines : Outil
pédagogique dans
l’apprentissage du FLE
Chapitre I : Choix des comptines : outil pédagogique dans
l’apprentissage du FLE 8
I- Histoire de la comptine
Avant qu'elle soit un outil d'enseignement, la comptine est considérée depuis
longtemps comme un outil didactique. Ses premières origines remontent à l’oralité et à
la forme versifiée de la poésie qui date de quinze siècles avant notre ère. Des traces de
berceuses et de devinettes antiques ont été découvertes mais ses auteurs sont souvent
anonymes, ce qui rend la datation des comptines très difficile.
Les comptines se transmettent oralement de génération en génération, elles
tiennent lieu de patrimoine narratif populaire, universel, héritées de la tradition orale. La
plupart des comptines sont très anciennes, certaines dateraient de l’an 1821; ces textes
présentent des variations selon les pays ou les régions, chaque pays, voire chaque région
possède son propre répertoire de comptines. Cet héritage permet de conserver des traces
du passé et de partager, entre générations, des souvenirs communs. Les comptines sont
transmises par tradition orale, de la même manière que les dictons, les proverbes, les
vieilles chansons, les contes et les légendes. Vu son importance, les grands auteurs du
18ème
siècle ont tenté de valoriser la poésie enfantine abandonnée par la littérature
française entre le 17ème
et le 18ème
siècle en leur donnant ses lettres de noblesses.
II- Définition de la comptine
La première définition que donne Larousse Juniors est la suivante :
« Les comptines c’est pour compter quand on joue ! Chaque syllabe de la
comptine doit tomber sur un joueur ; le dernier touché sort du cercle. On
recommence, et celui qui reste s’y colle. Les comptines c’est aussi fait pour jouer
avec les mots, avec les sons.»2.
1-ESPOSITO C. et QUARELLO S, Les Comptines : Un Outil Dans Les Apprentissages, Mémoire
Professionnel, Sous la direction de : BONJEAN P, soutenu le 4 mai 2006, Institut Universitaire de
Formation des Maîtres, De l’académie d’Aix-Marseille Site d’Aix-en-Provence, 2005/2006, p. 2
2-Classique Juniors, Larousse. In. La comptine autre moyen de l’enseignement / apprentissage du
français langue étrangère, Mémoire de magistère, de MERAZKA H, dirigé par JEAN-PASCAL
SIMON, Université Mentouri Constantine, Algérie, 2007-2008, p. 35
Chapitre I : Choix des comptines : outil pédagogique dans
l’apprentissage du FLE 9
D’un point de vue étymologique, le mot « comptine » s'écrit de cette manière car
il vient du mot « compte ». Comptine et compter se soutiennent de la même étymologie,
ils découlent du latin computare, qui donne en ancien français, attesté depuis le XIIIe
siècle, « conter » avec l’idée d’une part d’énumérer des chiffres et d’autre part
d’énumérer des faits, des événements. « Le verbe latin "Computare" signifie calculer. Le
mot conte correspondrait d’abord à un récit oral consistant à « rendre compte » de façon
chronologique, séquentielle des évènements passés.»3 Ce n'est qu'au XIVe siècle qu’il est
établi une séparation entre ces deux termes : compter se distingue dès lors de conter4.
Quant au terme « comptine » que nous employons aujourd'hui, il apparaît pour la
première fois dans le dictionnaire Larousse de 1922 qui le définit comme suit : «
Comptine n.f. (de compter) : chanson enfantine, récitée pour déterminer par le compte
de syllabes, celui à qui un rôle social sera dévolu dans un jeu ». La comptine sert donc à
designer, partager, énumérer et éliminer. De nos jours, le terme « comptine » est utilisé
par extension pour désigner : des chansonnettes, des jeux dansés, des brefs poèmes, des
formulettes de sonorités étranges. Dans sa définition la plus large, une comptine est :
« …une chanson généralement rimée ou une poésie chantée destinée aux
enfants. La comptine accompagne souvent un jeu ou un enchaînement de
mouvements. Parce qu'elle est transmise oralement, la comptine peut varier. Ainsi,
on remarque un grand nombre de variations d'une même comptine en fonction de
la région ou du pays où elle est chantée. »5
Quand nous rappelons le mot « comptine », chacun peut se remémorer ces
chansonnettes marquant son enfance. Donc, les comptines sont destinées aux enfants.
Elles sont, la plupart du temps, chantées et comme leur étymologie nous l’indique, elles
servent à compter, et ce, grâce à leur forme particulière basée sur le rythme et la rime
3-ESPOSITO C. et QUARELLO S, Les Comptines : Un Outil Dans Les Apprentissages, Mémoire
Professionnel, Sous la direction de : BONJEAN P., soutenu le 4 mai 2006, Institut Universitaire de
Formation des Maîtres, De l’académie d’Aix-Marseille Site d’Aix-en-Provence, 2005/2006, p. 04
4-BEN SOUSSAN P. 1, 2, 3...comptines ! Ed. Erès. Paris, pp. 14-15
5-http://www.dictionnaire.exionnaire.com/que-signifie.php?mot=comptine#definition du 28.05.2015
16h00
Chapitre I : Choix des comptines : outil pédagogique dans
l’apprentissage du FLE 10
qui se répètent. Celles-ci sont tellement diverses qu’il reste difficile de trouver une
définition universelle de la comptine.
La chercheure et psychopédagogue française Anne Bustarret, définit la comptine
en tant que : «…une formule rythmée dite ou chantée qui sert traditionnellement à compter des
joueurs lorsqu’on doit en retenir ou en éliminer un pour la partie qui se prépare. »6 Résumant,
de ce fait la définition exposée par GRANDCOIN-JOLY :
« C’est un petit poème oral, traditionnel, une formulette qui sert à compter
pour savoir qui « colle », une courte histoire gaie, une formulette magique, un jeu
sur les sonorités, sur les mots. Ni poésie, ni chanson, elle est rythmée et plus ou
moins rimée »7
Dans le sens de ces deux citations, une comptine est une formule enfantine
rythmée, parlée ou chantée, elle sert à départager, à désigner celui à qui sera attribué un
rôle particulier dans un jeu. Avec sa construction rythmée, elle fait alterner de courtes
séquences, qui ont souvent un caractère narratif qui fait sens, et des sortes de refrain où
l'élément poétique et ludique du langage domine.
La comptine est une sorte de langage musique, son rythme verbal, son registre
court, ses rimes favorisent la mémorisation. Elle donne envie de bouger, sauter, danser.
L'enfant la répète par plaisir avec les autres, puis seul. Certaines comptines sont
chantées, la mélodie les habille davantage, elles deviennent un air connu.
III- Poème, chanson et comptine
Le poème peut être différent d’un autre texte par sa forme particulière et par la
musique de ses mots, il est alors, constitué d’une structure fixée par des règles:
ensemble de vers qui riment, c'est-à-dire qui ont des sons identiques. La poésie moderne
échappe, par contre, à ces conventions et se présente sous forme libre. Mais quelles que
soient la découpe ou les apparences, le rythme est le garant du poème. Au-delà du
simple plaisir des mots, le poème vise à créer un univers poétique qui fait appel à
6-Bustarret H., L’oreille tendre, pour une première éducation auditive, Ed. Ouvrières, Paris, 1982, p.123
7-GRANDCOIN-JOLY.G, SPITZ .J& CEJTLIN .D, Pour une classe réussie en maternelle .Ed. Nathan,
Paris, 1991, p. 64. In. La comptine autre moyen de l’enseignement / apprentissage du français langue
étrangère, Mémoire de magistère, de MERAZKA H, dirigé par JEAN-PASCAL SIMON, Université
Mentouri Constantine, Algérie, 2007-2008, p. 36
Chapitre I : Choix des comptines : outil pédagogique dans
l’apprentissage du FLE 11
l’imagination, au rêve, à la sensibilité. Laissant libre cours aux interprétations, il fait
alors partie de la littérature.
Les chansons sont la mise en mélodie d’un texte qui présente souvent des
caractéristiques proches de la poésie, comme les rimes, le rythme, l’alternance
couplets/refrain.
Dans le Dictionnaire de poétique, Michèle Aquien évoque d’ailleurs l’idée que
la chanson « couvre un champ notionnel très large, allant de la poésie au sens le plus élevé, à
l’air de musique le plus élémentaire »8.
Les comptines, quant à elles, présentent des caractéristiques propres. Ces petites
histoires drôles, insolites, poétiques mettent en scène l’enfant, les personnages et les
situations qui lui sont proches. Souvent fantaisiste, le contenu ne prétend toutefois
transmettre aucun message. Elles contiennent, par ailleurs, des sons (voyelles,
consonnes, onomatopées), des rimes parfois approximatives, des tournures
grammaticales (énumérations, questions, affirmations, négations…etc.), ainsi qu’un
rythme explicite où l’on peut dénombrer les syllabes.
Les comptines se différencient de la chanson (qui se rapproche de la poésie) par
la forme, l'absence d'alternance couplet/refrain. Certaines comptines utilisent des
procédés de style, comme par exemple les enchaînements, type d'organisation qui plaît
beaucoup aux enfants et qu'ils retrouvent dans les contes à randonnées. Mais surtout,
elles parlent aux enfants le langage du plaisir. L’enfant ne se lasse pas d’entendre,
réentendre et répéter une même comptine.
« C’est un petit poème oral, traditionnel, une formulette qui sert à compter
pour savoir qui « colle », une courte histoire gaie, une formulette magique, un jeu
sur les sonorités, sur les mots. Ni poésie, ni chanson, elle est rythmée et plus ou
moins rimée.»9
8-AQUIEN M, Dictionnaire de poétique, Ed. Le Livre de Poche, Paris, 1993. In. Apprentissage en
maîtrise de la langue et construction d’une culture littéraire, grâce à la poésie en cycle 1, de COSTES,
Sandra, sous la direction, de Viviane M, 2005-2006, p. 5
9-GRANDCOIN J.G, SPITZ J, CEJTLIN D, Pour une classe réussie en maternelle, Ed. Nathan, Paris,
1991, p. 64
Chapitre I : Choix des comptines : outil pédagogique dans
l’apprentissage du FLE 12
Les comptines se différent donc des poèmes et des chansons. Elles sont bien
plus qu’un simple jeu et permettent l’éveil au langage, aux nombres, aux notions
d’espace/temps, à la motricité et à la sociabilité et ce, dès la crèche et l’école maternelle.
Elles ont donc une réelle action éducative, en rendant notamment l’enfant sensible à son
environnement et en facilitant chez celui-ci l’apprentissage d’une série d’habiletés
indispensables à son bon développement. Il s’agit donc d’un instrument pédagogique
important, à la disposition des personnes intervenant de près ou de loin dans le
développement d’un enfant10
.
IV- Caractéristiques des comptines
Les comptines sont des textes enfantins qui peuvent être oralisées, écrites,
mimées, chantées, ou parlées. « Une petite chanson simple à structure répétitive bâtie sur un
éventail restreint de notes courtes, phrases rythmiques accompagnées de gestes »11
. Mais
même si les définitions de comptine se multiplient, nous pouvons citer dans une liste
non exhaustive, les caractéristiques communes entre comptines, à savoir :
a. Le texte
Les comptines n’ont pas de signification rationnelle, mais sont une jonglerie
avec les mots. Il s’agit d’un texte court, vite retenu, dont les rimes, mais surtout les
assonances, c'est-à-dire les rimes imparfaites, s’appuient sur la syllabe accentuée
(L’était une poule blanche qu’allait pondre la grange). Elles se rapprochent de la poésie
par la forme, l’absence d’alternance couplet/refrain. Sa construction rythmée, elle fait
alterner de courtes séquences, qui ont souvent un caractère narratif qui fait sens, et des
sortes de refrain ou l’élément poétique et ludique du langage domine.
10
-Gauthier J.-M, Lejeune C, Neuropsychiatrie de l'Enfance et de l'Adolescence, Ed. Elsevier Masson
SAS, Paris, 2008, p. 420
11-Leuthereau B, Pâte à modeler, Fuzeau, 1987. In. La comptine autre moyen de l’enseignement /
apprentissage du français langue étrangère, Mémoire de magistère, de MERAZKA H, dirigé par JEAN-
PASCAL SIMON, Université Mentouri Constantine, Algérie, 2007-2008, p. 36
Chapitre I : Choix des comptines : outil pédagogique dans
l’apprentissage du FLE 13
b. Rythmes et sonorités
Les comptines sont faites pour être dites en accentuant chaque syllabe. Elles
parlent et chantent à la fois sur une musique élémentaire (une, deux, trois notes), et
selon des cellules rythmiques simples, très souvent communes à plusieurs comptines.
Les comptines s’accompagnent de mouvements, de balancements, jeux de mains et de
doigts. Elles fixent par la répétition des rituels et des connaissances de base. Ses
sonorités, son rythme verbal, son registre court, ses rimes aident à la mémorisation. La
comptine donne envie de bouger, sauter, danser. L’enfant la répète par plaisir avec les
autres, puis seul. En plus de son texte, ses rythmes et sonorités, nous trouvons des
comptines qui incluent aussi les caractéristiques suivantes:12
Création ou association de mots (Des mots choisis pour leur sonorité)
« Pic et pic et colégram ou la pluie mouille, carabouille. » 13
« Le chat Razimute et le chat Razibus. »
« Clarinette, clarinette Mes souliers font des lunettes. »
Onomatopées
Ma mère m'envoie-t-au marché
C'est pour une poule acheter
Ma mère m'envoie-t-au marché
C'est pour une poule acheter
Ma poule fait : cot cot cot!
Mes sabots font dig don daine!
Dig don dain font mes sabots
Je n'suis pas marchand', Ma mère
Pour des sabots achetés.
12
-ABBA A, Le rôle de la comptine dans l'enseignement / apprentissage du FLE Cas des élèves de la
3ème année primaire Ecole DBEBECH Abdallah Biskra, dirigé par Mme. BENAZOUZ N, 2007-2008,
pp. 36-37
13-Toutes les comptines qui figurent ici comme exemples sont du site : http://www.ac-
grenoble.fr/savoie/Administration/Albertville/comptine/definition.html, 25.05.2015, 16h00
Chapitre I : Choix des comptines : outil pédagogique dans
l’apprentissage du FLE 14
Rimes, assonances et phonèmes répétés
A la salade
Je suis malade (rime)
Au pissenlit
Je suis guéri (assonance)
A la laitue
Je suis têtu.
Anthropomorphisme : Attribuer des caractères humains à des animaux, à des plantes
ou à des objets :
Pomme pomme, t’es-tu fait mal ?
J’ai le menton en marmelade,
Le nez fendu et l’oeil poché.
Drôlerie, illogisme, cocasserie :
Roudoudou n’a pas de femmes
Il en fait une avec sa canne,
Il l’habille en feuille de chou,
Voilà la femme de Roudoudou.
V- Classifications de comptines
Il existe un nombre impressionnant de comptines possédant des caractéristiques
propres sur lesquelles se basent certaines classifications. Donc, grâce à la richesse des
comptines, de part leur diversité, on trouve plusieurs catégories de comptines selon ses
rôles et ses intérêts, notamment :
a. Comptines numériques
Les comptines numériques servent à jouer avec les chiffres, à compter et à
concevoir les «mots-nombres» comme désignant des quantités. Elles permettent à
l’apprenant de découvrir et de construire progressivement le nombre. Pour familiariser
les enfants avec les différentes écritures des nombres et le tracé des chiffres, il
conviendra de présenter les textes écrits des comptines et d’en proposer la
représentation.
Chapitre I : Choix des comptines : outil pédagogique dans
l’apprentissage du FLE 15
1, 2, 3, nous irons au bois.
4, 5, 6, cueillir des cerises.
7, 8, 9, dans un panier neuf.
10, 11, 12, elles seront toutes rouges.14
b. Comptines dites « orthophoniques »
Elles sont des comptines qui travaillent en plus du rythme, de la syntaxe, de la
musicalité et l'intensité, le bon placement de la langue et des lèvres dans l'acte de parole,
comme elles permettent d’apprendre les voyelles de la langue.
A A A A A J'ai du chocolat
E é é é é Je vais le manger
I i i i i Il est trop petit
O o o o o J'en veux un plus gros
U u u u u Tu n'en auras plus
A é i o u !15
c. Comptines thématiques
Elles sont celles qui traitent un thème et qui permettent d'acquérir du vocabulaire
thématique (Ce type de comptines est régulièrement utilisé dans la pédagogie de projet :
par exemple, un projet tourne autour de l’école induirait l'apprentissage d'une comptine
sur ce même thème).
L’été s’en va, parti, parti. L’été prune et cerise
C’est l’automne aujourd’hui
L’automne, poires et pommes,
L’automne, dattes et raisins … »16
14
-http://www.iletaitunehistoire.com/genres/comptines-chansons/lire/un-deux-trois-biblidcha_037,
21/05/2015, 19 :01
15-http://www.momes.net/Comptines/Comptines-pour-apprendre/Comptines-sur-l-alphabet/J-ai-du-
chocolat , 21/05/2015, 19h26
16-Comptine d’après Jo, Hestlandt, Manuel de l’élève, 3éme année primaire : Algérie, O.N.S. P, P 09. In.
La comptine autre moyen de l’enseignement /apprentissage du français langue étrangère, Mémoire de
Magistère, de MERAZKA H, dirigé par JEAN-PASCAL SIMON, 2007-2008, p. 41
Chapitre I : Choix des comptines : outil pédagogique dans
l’apprentissage du FLE 16
d. Comptines spatio-temporelles
Sont celles qui évoquent les saisons, les mois, les jours de la semaine, les fêtes,
ainsi que les différentes positions spatiales et temporelles. Elles permettent la
structuration de l’espace et du temps, comme elles aident l’enfant à s’imprégner de ces
notions abstraites.
Monsieur, Bonjour !
Quel temps fait-il ?
C’est un beau jour ! Monsieur, bonjour !
Quel temps fait-il ? Il fait tout noir !
Monsieur, Bonne nuit !17
e. Comptines ludiques
Ce sont des comptines qui servent à jouer et apprendre des règles. Marie-Claire
Bruley, psychothérapeute et auteur de Au bonheur des comptines compare la comptine à
un jouet avec lequel l'enfant joue avec le langage. Elle explique que l'enfant apprécie les
comptines parce qu'elles jouent avec les rimes, le rythme et parce qu'elles ont un rapport
direct avec le corps.18
« L’enfant s’exprime corporellement sur ces différents rythmes »19.
Cette catégorie de comptines permet d’introduire certaines règles de jeux : savoir qui
sort, qui se cache, qui reste…etc. au cours des jeux traditionnels tels que « chat perché
», « le loup et les agneaux », « la cachette ». Donc, à travers ce type d’activités
collectives, les comptines permettent à l’apprenant d’adhérer à un groupe, respecter ses
règles et y prendre la parole afin d’accomplir une action commune, cela donne aux
comptines un rôle socialisant. Elles lui permettent aussi de jouer avec les mots qui
viennent de l’autre et d’inventer des musiques qui vont vers l’autre (écouter les autres,
échanger des idées et respecter les idées de chacun).
17
- Idem, p. 42
18- Brylinski E, Spécificité des comptines dans l'appropriation des apprentissages à l’école maternelle,
Dumas, 2011, p. 07
19-Herman L, L’éveil musical a-t-il une influence sur le développement des notions spatiales et
temporelles chez l’enfant. Mémoire de licence en psychologie non-publié. Liège, Belgique: Université de
Liège, 2004
Chapitre I : Choix des comptines : outil pédagogique dans
l’apprentissage du FLE 17
f. Comptines narratives
Les textes de ces comptines se caractérisent par l’aspect narratif, elles racontent
ou chantent des histoires rythmées (réelles ou imaginaires), comme celle de « au clair de
la lune ». Grâce aux comptines narrative, l’enfant explore indirectement et d’une
manière ludique certaines caractéristiques et formules propres au texte narratif.
g. Comptines affectives
Ces comptines jouent un rôle affectif, sécurisant et apaisant. En chantant une
comptine, l’adulte console un enfant inquiet, sollicite un enfant isolé, le rassure, lui
invite à la communication avec des comptines ou des jeux verbaux familiers.
h. Comptines pour marquer un rythme
Le plaisir du chant et des mots va de pair avec le mouvement. De nombreuses
comptines parlées ou chantées permettent de coordonner l’expression verbale et
corporelle, le geste soutient le verbe et vice versa. Le rythme pourra être marqué par des
balancements (berceuses), par des frappés, des percussions (quand la comptine est bien
connue), des déplacements ou des jeux de doigts et de mains.
VI- L’exploitation de la comptine en classe du FLE
A l’origine, la comptine est un document authentique, qu’il n’est pas composé
pour être utilisé en classe de langue, mais plutôt, sa première fonction dans la société
qui la compose, est d’amuser, de distraire, et de jouer. Donc, la didactisation de la
comptine en classe de langue étrangère, a pour objectif pédagogique de motiver les
apprenants, de leur donner l’envie d’apprendre cette langue et de connaitre sa culture, à
travers une approche plus ludique. Ainsi, la richesse des comptines, de part leur
diversité et leur multiplication, semble mener à l’enseignant un support pédagogique
important pour l’apprentissage d’une langue étrangère, à savoir le FLE.
Chapitre I : Choix des comptines : outil pédagogique dans
l’apprentissage du FLE 18
« Il a d’ailleurs été montré ces dernières années, et ce, par diverses
expériences, que le chant et notamment les comptines tenaient une place
importante dans l’initiation à une langue ou plutôt dans l’imprégnation dès le plus
jeune âge d’une langue étrangère »20
.
Dans ce sens, il est témoigné donc que la comptine, outre son aspect ludique,
s’avère être un outil pédagogique précieux et un vecteur puissant d’apprentissage. A
travers ces chansons, l’enfant peut s’amuser tout en construisant ses apprentissages,
notamment en classe du FLE.
L’utilisation de la comptine comme outil pédagogique peut jouer des rôles
multiples en classe du FLE selon les besoins des apprenants, les intérêts et les objectifs
d’apprentissage. Outre son rôle de motivation, de récompense ou de distraction, une
comptine sollicite l’apprentissage du vocabulaire, du lexique, et de la grammaire afin
d'approfondir chez l'apprenant des compétences linguistiques comme la compréhension,
l’expression orale et écrite, ainsi que culturelle. C'est-à-dire, la comptine permet de
développer de principales compétences chez les apprenants, entre autre des
compétences linguistiques et culturelles.
Dans cette optique, nous citons dans une liste non exhaustive, les différentes
exploitations de la comptine en classe du FLE, qui vont être au service d’apprentissages
visant :
a. Amélioration phonétique
La comptine constitue un support par excellence pour améliorer la prononciation
et pour travailler l’articulation. Comme en langue maternelle, l’apprenant apprend
d'abord à écouter pour arriver ensuite à prononcer. De même, les qualités sonores et le
caractère rythmique de la comptine, permettent le repérage sonore de la langue en
développant la discrimination auditive des sons et la conscience phonologique pour
surmonter les problèmes et les difficultés articulatoires. Nous justifions cela par un
passage cité dans le guide pédagogique du manuel scolaire de la 3ème
année
20
-Bustarret AH. L’enfant et les moyens d’expression sonore, Ed. Ouvrières, Paris, 1975. In. Gauthier, J.-
M. Lejeune C, Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, Ed. Elsevier Masson SAS, Paris,
2008, p. 415
Chapitre I : Choix des comptines : outil pédagogique dans
l’apprentissage du FLE 19
primaire : « Enfin les comptines sont des textes structurés avec rimes et refrain ce qui permet
d’améliorer l’articulation et la prononciation»21
.
b. L’imprégnation de règles linguistiques et de modèles syntaxiques
A partir des structures syntaxiques et des formes linguistiques dont chaque
comptine est riche (en classe de mots, types de phrases, temps et mode des
verbes…etc.), l’apprenant structure son langage et acquière les règles linguistiques à
l’aide de sa mémoire et de la répétition.
c. L’appropriation de la langue écrite
Les comptines ont également un impact sur le langage écrit. En effet, comme nous
le précise Danielson il est intéressant qu’au moment même de chanter la chanson que
les enfants ont déjà chantée et donc mémorisée, la personne qui exploite la comptine
montre chaque mot sur un tableau. Les enfants peuvent ainsi repérer et imprimer dans
leur mémoire le rythme et le mot qui vont ensemble, de cette manière, ils font le lien
entre le langage écrit et le langage parlé22
. Donc, l’exploration visuelle de la comptine
écrite facilite la découverte des correspondances entre l’oral et l’écrit.
d. L’appropriation de certaines conduites narratives
Comme il est déjà annoncé précédemment dans le type de comptines narratives,
les apprenants, à l’aide de cette catégorie de comptines, peuvent s’initier à
l’appropriation de certaines conduites langagières comme la narration lorsqu’elles
disent ou chantent des histoires rythmées (réelles ou imaginaires), l’apprenant explore
indirectement et d’une manière ludique certaines caractéristiques et formules propres au
texte narratif comme c’est le cas dans la comptine suivante :
21
-Tounsi M, Bezaoucha A, Guesmi Mazouzi S, Guide pédagogique du manuel scolaire 3e AP-français,
Ed. O.N.P.S, Alger, 2008/2009, p. 15
22-Danielson E. The Importance of Nursery Rhymes. [Electronic Version]. 2000, Available from
http://www.eric.ed.gov/contentdelivery/servlet/ ERICServlet?accno=ED442117. In. Gauthier, J.-M,
Lejeune C, Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, Ed. Elsevier Masson SAS, Paris, 2008, p.
415
Chapitre I : Choix des comptines : outil pédagogique dans
l’apprentissage du FLE 20
« Dans sa maison un grand cerf, regardait par la fenêtre
Un lapin venir à lui et frapper à l’huis
Cerf !cerf ! Ouvre-moi, Ou le chasseur me tuera
Lapin lapin entre et vient, me serrer la main ! »23
e. Entraînement de la mémoire
La comptine, par son rythme et sa mélodie, ses rimes et assonances, entraine les
différentes formes de mémoires (auditives, gestuelle, visuelle). Donc, grâce à ses
caractéristiques, la comptine rend la mémorisation plus simple et moins angoissante. A
l’aide des comptines, les enfants peuvent travailler leur mémoire auditive, visuelle et
sensorielle. Lors de l’apprentissage d’une comptine, telle que celle de « voici ma
main »24
, l’apprenant mémorise non seulement les mots et l’air de la comptine mais
également son tempo et sa syntaxe. Ainsi, l’apprenant aura une chance sur deux de
mémoriser l’histoire : soit de la parole, soit du geste tout en utilisant les différentes
parties du corps.
f. Les comptines comme vecteur culturel
Les comptines, selon Patrick Ben Soussan, Anne H. Bustarret et Marie-Hélène
Cazalet dans leur ouvrage 1, 2, 3 comptines... ! : « Elles tiennent lieu de patrimoine narratif
populaire, universel, héritées de la tradition orale, transmises de génération en génération »25
.
Dans ce sens, les comptines servent de passerelle entre les différentes
générations. Ainsi, Chaque pays, voire chaque région possède son propre répertoire de
comptines, cet héritage culturel permet de conserver des traces du passé et de partager,
entre générations, des souvenirs communs.
« Grâce aux comptines en langue française, les enfants non francophones
ou d’origines étrangères peuvent en effet s’imprégner de la culture française et
avoir une culture commune, différente de la leur ».26
23
-https://www.youtube.com/watch?v=Xmo9BcIecbU
24 http://www.momes.net/Comptines/Comptines-avec-des-jeux-de-doigts/Voici-ma-main
25-BEN SOUSSAN P. 1, 2, 3...comptines ! Ed. Erès. Paris, pp. 18-19
26-http://www.lelutin.com/REFLEXION-THEORIQUE-ROLES-ET.html (Réflexions théoriques sur la
comptine). In. La comptine autre moyen de l’enseignement / apprentissage du français langue
Chapitre I : Choix des comptines : outil pédagogique dans
l’apprentissage du FLE 21
Pour les apprenants, apprendre des comptines dans une langue différente de la
leur, leur permet de réaliser qu’il existe d’autres cultures. En faveur de la comptine,
l’approche culturelle s’effectue à deux niveaux, celui des paroles ou celui de la
musique, les thèmes abordés dans les textes de certaines comptines illustrent une partie
de l’histoire ou de la culture du pays. Dans ce stade, La comptine devient un moyen de
redécouvrir un patrimoine, mais également de s'ouvrir à d'autres cultures.
D’une façon générale, présenter des documents authentiques, comme les
comptines, en classe du FLE, engendre une ambiance culturelle favorable à
l’enseignement-apprentissage du français, et constitue un moyen de vivre et de
connaitre la culture française, ce qui permet aux apprenants d’avoir une vision sur la
culture d’autrui et de la comparer avec leur propre culture tout en arrivant à acquérir une
compétence interculturelle.
g. l’appropriation d’un capital lexical riche et varié
« Elles permettent une approche ludique de la langue par le jeu des
répétitions, des sonorités, des jeux de mots…tout en véhiculant un lexique
important : lexique du temps, de l’espace, des couleurs, et celui des actes de
parole… Ces structures rythmiques répétitives, à l’aide de groupes de mots, de
phrases, de refrain…facilitent la compréhension et surtout la mémorisation »27
.
Dans ce sens, grâce aux comptines, à ses refrains et à son rythme, l’apprenant
arrive à mémoriser mots et sons, elle est considérée donc comme un support de
mémorisation. Autrement dit, par le jeu de répétition de la comptine (travail de
systématisation), l’apprenant accroît son vocabulaire, ainsi que le précise Bustarret AH
dans son ouvrage L’oreille tendre, pour une première éducation auditive : « Les
comptines favorisent ainsi l’acquisition du langage à l’aide du rythme qui soutient le
étrangère, Mémoire de magistère de MERAZKA H, dirigé par JEAN-PASCAL SIMON, Université
Mentouri Constantine, Algérie, 2007-2008, p. 38
27-Tounsi M, Bezaoucha A, Guesmi Mazouzi S, Guide pédagogique du manuel scolaire 3e AP-français,
Ed. O.N.P.S, Alger, 2008/2009, pp. 14-15
Chapitre I : Choix des comptines : outil pédagogique dans
l’apprentissage du FLE 22
mouvement et aide l’enfant à mieux articuler et à mieux prononcer. Elles aident à mémoriser
sonorités et mots»28
.
Par le biais des comptines, les apprenants sont amenés à aborder un lexique
thématique, tel que celui des couleurs, des parties du corps ou des animaux par exemple.
Le support chanté permet donc un « enrichissement lexical » des apprenants. En effet,
les comptines deviennent un support pour faciliter l’accès à l’apprentissage et à la
mémorisation du vocabulaire du FLE, elles sont donc une source inépuisable
d’enrichissement du vocabulaire.
g. 1. Lexique et vocabulaire : quelle distinction ?
Dans cet élément, il est souhaitable d'établir la distinction entre lexique et
vocabulaire, afin de justifier notre recours à l'usage du terme "Vocabulaire" et non pas à
celui de "Lexique" car les deux vocables recouvrent deux notions différentes.
Selon R. Galisson et D. Coste :
« Le couple lexique / vocabulaire relève assez exactement des oppositions
langue / parole (terminologie de F. De Saussure): lexique renvoyant à la langue et
vocabulaire à la parole […]. Le vocabulaire est nécessairement lié à un texte, écrit
ou parlé, court ou long, homogène ou composite, alors que le lexique, transcendant
au texte, est lié à un ou plusieurs locuteurs. Le vocabulaire d'un texte suppose
l'existence d'un lexique dont il n'est qu'une actualisation limitée, un échantillon,
c'est-à-dire un sous ensemble »29
.
Le lexique est donc l’ensemble complet des mots d’une langue, et la somme de
tous les vocabulaires utilisés. Quant au vocabulaire, c’est l'ensemble des mots utilisés
par une personne dans un énoncé écrit ou oral, par exemple le vocabulaire d’un discours
28
-Bustarret AH. L’oreille tendre, pour une première éducation auditive, Ed. Ouvrières, Paris, 1982. In
Gauthier J-M, Lejeune C, Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, Ed. Elsevier Masson SAS,
Paris, 2008, p. 415
29-Galisson R, Coste D, p. 317. In. Rôle de l’image dans l’apprentissage des mots en langue française
cas de la 4ème année fondamentale école ABD ELAZIZ Med SAID. EL MADHER, Mémoire de
magistère, de AHMANE N, encadré par Dr BENSALAH B, Université de Batna, Algérie, 2006-2007, p.
29
Chapitre I : Choix des comptines : outil pédagogique dans
l’apprentissage du FLE 23
politique ou d’un commentaire d'un journaliste faisant partie du lexique; c'est un sous
ensemble de l'ensemble entier.
Le terme « lexique » est alors réservé à la langue, tandis que le terme
« vocabulaire » est réservé au discours. Alors, le vocabulaire d’un texte, d’un énoncé
quelconque de la performance n’est dès lors qu’un échantillon du lexique du locuteur ou
du lexique de la communauté linguistique.
En effet, L’enseignant ne pourra jamais découvrir la totalité du lexique de son
apprenant, raison pour laquelle, dans ce travail, nous utilisons la notion de
« vocabulaire » et non pas celle de « lexique », car nous préférons nous référer à la
partie plutôt qu’à l’ensemble entier.
g. 2. Vocabulaire actif/vocabulaire passif : quelle distinction ?
Les locuteurs de n’importe quelle langue, possèdent un ensemble de mots qui
constituent un répertoire.
Parmi ces mots, il y a ceux qui sont utilisés souvent pour communiquer, soit à
l’oral ou à l’écrit, ce type de vocabulaire s’appel le vocabulaire actif.
D’un autre coté, chaque locuteur possède aussi un vocabulaire qui le connait et
le comprend, mais qui ne l’utilise pas de manière spontanée, et il ne lui vient pas
facilement à l’esprit quant il communique, il s’agit alors de son vocabulaire passif. Par
exemple, les apprenants disent facilement J’ai fait le calcul de la somme, néanmoins, ils
n’utilisent pas souvent le verbe « calculer », qui fait partie de leur vocabulaire passif.
Dans ce cas, il faut encourager les apprenants à dire : J’ai calculé la somme. Si les
apprenants emploient souvent ce verbe, ils s’habitueront aussi à l’utiliser et il fera alors
partie de leur vocabulaire actif.
En résumé, les efforts pour l’enseignement du vocabulaire consisteront à la fois
à enrichir le vocabulaire chez les apprenants ; et à faire passer les mots appartenant au
vocabulaire passif dans le vocabulaire actif pour que les apprenants sachent non
seulement comprendre, mais également s’exprimer de manière précise et adéquate à la
situation de communication.
Chapitre I : Choix des comptines : outil pédagogique dans
l’apprentissage du FLE 24
En effet, le vocabulaire que les apprenants acquièrent est d’abord passif. Mais au
fur et à mesure de leur apprentissage de la langue, et à l’aide des stratégies
d’enseignement, un grand nombre de mots et d’expressions finissent par faire partie du
vocabulaire actif de l’apprenant.
g. 3. Pourquoi et quel vocabulaire enseigner?
L’acquisition du vocabulaire est un élément nécessaire dans l’apprentissage
d’une langue.
« Le mot est le support de l’idée et sans mot, point d’idée. Plus on connaît
de mots, plus on peut émettre d’idées. Connaître une langue, c’est avoir à sa
disposition un très grand nombre de possibilités de dire la même chose. C'est aussi
interpréter le monde avec de plus en plus de précision en sachant choisir le terme
juste »30
.
Autrement dit, faire apprendre le vocabulaire aux apprenants, est dans l’objectif
de leur permettre de comprendre ce qui est dit ou écrit et d’exprimer leurs pensées de
manière précise. A ce fait, Le vocabulaire que l’enseignant propose aux apprenants doit
être lié à leurs besoins d’expression, il peut être concret ou abstrait mais adapté au
niveau de ses apprenants. Il s’agit alors d’apprendre aux apprenants :
Des mots pour désigner de nouveaux objets et concepts afin d’élargir leur
vocabulaire.
De clarifier le sens des mots connus et leur apprendre de nouvelles
significations.
De les encourager à utiliser les mots qu’ils ont appris pour qu’ils aient un
vocabulaire actif et non passif.
De leur donner la possibilité d’utiliser dans des situations de
communication variées, surtout tirées de la vie quotidienne, les mots les
mieux adaptés.
30
-IPAM, Guide pratique du maître. (2012). p. 11. In. http://www.ifadem.org / consulté le 03.02.2015.
Chapitre I : Choix des comptines : outil pédagogique dans
l’apprentissage du FLE 25
VII- Choix de comptines en classe du FLE
La réussite de l’acte de l’enseignement-apprentissage en classe langue, nécessite
l’intégration d’un support didactique motivant qui répond aux besoins des apprenants et
attire leurs attentions.
Quand l’enseignant choisit des chansons pour l’enseignement d’une langue
étrangère, et particulièrement du français langue étrangère, il doit en particulier attacher
de l’importance aux auditeurs, donc aux apprenants. Il faut toujours penser aux besoins
et aux intérêts du public. Nous traiterons donc la question suivante : quelles comptines
choisir à exploiter en classe du FLE pour les enfants du primaire ?
En premier lieu, les comptines suivent un apprentissage hiérarchique et
structuré, le type de comptines exploité dépend de l’âge de l’apprenant, ainsi que de ses
capacités. A ce fait, les comptines choisies doivent avoir du sens pour l’enfant, elles
racontent des histoires simples, faciles à comprendre et qui plaisent aux enfants, en
traitant des thèmes proches de la réalité ou de leur imaginaire. Ainsi, le choix des
comptines à exploiter en classe du FLE doit être non seulement en fonction de l’âge de
l’apprenant ou de son goût, mais aussi en fonction des objectifs d’apprentissages et des
besoins langagiers d’apprenants. Un autre choix possible est la comptine qui contient
une possibilité pour le jeu kinesthésique(les comptines ludiques qui favorisent le
gestuel). La disposition psychologique des enfants pour s’amuser et apprendre à travers
l’action kinesthésique rend ce type de comptine intéressant pour eux. En effet, au début,
ils apprennent et se souviennent des choses difficiles à travers le fait de les éprouver
kinesthésiquement, ce qui veut dire que tout le corps participe à l’acquisition de
l’information et à l’apprentissage de connaissances de base.
Donc, la sélection des comptines faite par l’enseignant est essentielle, puisque le
choix libre peut ne pas convenir à des apprenants débutants et engendre certaines
difficultés rencontrées par les enfants lors de l’apprentissage d’une comptine qui
peuvent découler d’un choix de comptine inadéquate avec le niveau de ces apprenants,
de la préparation de celle-ci, des notions pré requises nécessaires,…etc. En effet, tous
ces critères du choix, doivent être pris en compte afin d’aider les apprenants à apprendre
le FLE par le biais d’un choix pertinent des comptines en classe du FLE.
Chapitre I : Choix des comptines : outil pédagogique dans
l’apprentissage du FLE 26
VIII- La pédagogie du projet et l’approche par compétence :
quel lien ?
La pédagogie du projet s’oppose à la pédagogie magistrale, elle est définie
comme une forme de pédagogie où l’apprenant est associé d’une manière contractuelle
à l’élaboration de ses propres savoirs, par des activités centrées sur ses intérêts et ses
besoins langagiers, afin d’aboutir à une réalisation concrète d’un produit fini.
« Les quatre projets sont le cadre intégrateur des apprentissages. Ils
favorisent le développement des savoirs, des savoir-faire et d’un savoir être dans
une approche par les compétences »31
.
En Algérie, les nouveaux programmes scolaires au primaire, sont inscrits dans le
cadre de la pédagogie de projet, celui-ci se déroule autour des séquences, dans
lesquelles est assigné un ensemble d’objectifs d’apprentissage visant à installer et à
développer chez l’apprenant des compétences à l’oral, comme à l’écrit.
L’approche par compétences rejoint la pédagogie du projet dont l’objectif est de
rendre l’apprenant autonome et capable de confronter des obstacles imposant de
nouveaux apprentissages. Elle met l’accent sur l’apprenant en visant à installer chez lui
des compétences, cela veut dire lui doter non seulement des connaissances abstraites
mais aussi des savoirs faire situationnels ; donc l’apprenant sera capable à pratiquer ce
qu’il apprend à travers la réalisation des taches.
Cette approche consiste à développer les compétences orales et écrites chez
l’apprenant, elle permet à celui-ci d’apprendre à partager, d’échanger et de découvrir
l’autre. Dans cette approche, les statuts de l’enseignant et celui de l’apprenant ont
changé, l’enseignant n’est pas un détenteur du savoir, mais son rôle est celui d’un guide
ou d’un conseiller, plutôt l’accent est mis sur l’apprenant qui est devenu au centre des
préoccupations des programmes scolaires, il doit interagir avec son enseignant ainsi
avec le groupe d’apprenants et se montrer actif pour la réalisation d’un objectif visé.
31
-Tounsi M, Bezaoucha A, Guesmi Mazouzi S, Guide pédagogique du manuel scolaire 3e AP-français,
Ed. O.N.P.S, Alger, 2008-2009, p. 23
Chapitre I : Choix des comptines : outil pédagogique dans
l’apprentissage du FLE 27
Nous avons intégré notre travail dans cette approche, puisque nous visons à
développer chez les apprenants des compétences linguistiques.
Chapitre II
Pratique analytique
Chapitre II : Pratique analytique 29
L’enquête est comparable à une longue gestation,
et la solution d’un problème est au jour de la délivrance.
Enquêter sur un problème c’est le résoudre.
Mao. Tsé Toung
I- Procédés investigatrices
Dans ce chapitre, nous avons mené un procédé d'investigation par questionnaire,
afin de collecter, avec toute précision possible, des données plausibles dispensées d’un
public professionnel d'enseignants, ajoutant que cette démarche nous procurait rapidité
et efficacité. En fait, c’est à travers un ensemble de questions minutieusement rédigées
que notre analyse s'est déroulée.
Nous avons pensé que le public visé par le questionnaire soit de catégorie
professionnelle et d'ancienneté variant entre douze et trente années , un public qui est
composé de vingt enseignants de langue française appartenant au cycle primaire de
différentes écoles de la wilaya de M’Sila.
Notre corpus d'étude se résume dans le vocabulaire des comptines destinées aux
apprenants de la troisième année primaire. L'étude de ce corpus passe à travers la
technique du questionnaire qui était à choix multiples (QCM), composé de 14 questions
variées entre fermées et ouvertes qui sont, en principe, relatives au sujet. Distribué aux
enseignants de la 3ème
année primaire de différentes écoles au centre de la wilaya de
M’Sila, ce questionnaire tourne, d’une part, autour du choix des comptines, dans l’acte
de l’enseignement-apprentissage, les critères pédagogiques, linguistiques et lexicaux
d’un choix qui est, en principe, fait préalablement par l’enseignant. Nous voulons, d’une
autre part, découvrir les différents exploits dans l’acte de l’enseignement-apprentissage
de la comptine en classe du FLE. La méthode qu’exige la nature de ce travail nous
semble celle analytique, en se basant sur la collecte et l’analyse des données recueillies
à travers le questionnaire.
C’est à l’égard de cette enquête de terrain que nos hypothèses de départ seront
mises à l’épreuve puis évaluées, une estimation qui se traduira par la confirmation ou
l’infirmation
Chapitre II : Pratique analytique 30
II- Quelles comptines à enseigner ?
a. La comptine : quel (s) choix?
La première question qui a été destinée aux enseignants était étroitement liée à la
thématique soulevée dans ce travail : le choix du vocabulaire. La question se résume
ainsi : "Quelles comptines exploitez-vous en classe". Afin de limiter les réponses et
faciliter la tâche aux enseignants, nous avons pensé à livrer des réponses réduites et
prêtes qui étaient : Manuel scolaire, l'extrascolaire ou les 2 à la fois ?1 L'enseignant n'a
qu'à choisir la réponse qui lui convient. Nous récapitulons en chiffres, dans le tableau
ci-dessous, les différentes réponses obtenues, ces dernières sont représentées ensuite
par un histogramme qui va mieux illustrer ces résultats.
Nombre d’enseignants Taux %
Manuel scolaire 05 25%
Extrascolaire 0 0%
Les 2 à la fois 15 75%
Il est claire que 15 enseignants sur 20, ce qui vaut 75% d'eux, préfèrent le
recours à un choix varié entre des comptines scolaires provenant du manuel et des
1 - Le lecteur trouvera en pièce jointe dans l'annexe un exemplaire détaillé du questionnaire.
25%
0%
75%
Manuel
scolaire
extrascolaire
Secteur (A) représentant les réponses obtenues à l’égard de la question 01.
Statistiques du choix des comptines
Chapitre II : Pratique analytique 31
comptines extrascolaires. Par contre, 5 enseignants sur 20, ce qui vaut 25%, n'exploitent
que les comptines du manuel scolaire sans recourir à aucune initiative extérieure. Il est
saisissant enfin qu'aucun des enseignants sollicités ne s'appuie intégralement sur des
documents extérieurs.
b. Quel genre de comptines ?
Afin d'enrichir les résultats de la première question, nous avons pensé à une
autre question qui se veut consolidatrice et à travers laquelle nous voulons savoir le(s)
genre(s) de comptines le(s) mieux apprécié(s) par les apprenants. La question est la
suivante : Quel(s) genre(s) de comptines est / sont mieux apprécié (s) par vos
apprenants ? Et comme l'antécédente, nous avons exposé des choix multiples de
réponses fermées afin de ne pas nous perdre dans une vague recherche. Les réponses
proposées sont : Descriptives, narratives, ludiques.
Nombre des enseignants Taux en%
Descriptives 08 40%
Narratives 09 45%
Ludiques 12 60%
Le tableau ci-dessus montre que, 12 enseignants parmi 20, ce qui vaut 60% des
enseignants questionnés, affirment que les apprenants apprécient davantage les
comptines ludiques, tandis que 9 enseignants certifient que les apprenants apprécient
0
2
4
6
8
10
12
descriptives narratives
ludiques
40% 45%
60%
nombre des enseignants
Ordre générique appréciatif des comptines par les apprenants
Histogramme représentant les réponses obtenues à l’égard de la question 02.
Chapitre II : Pratique analytique 32
des comptines du genre narratif. Enfin, 8 enseignants (40%) indiquent que les
apprenants apprécient des comptines descriptives.
c. Comment choisir sa comptine ?
Choisir sa comptine est une tâche qui n'est pas facile. Elle dépend de plusieurs
facteurs: le thème, la longueur, la durée, l'objectif, et le besoin langagier des apprenants.
Pour cerner ce sujet, nous avons pensé à rédiger une question qui contribue à la
compréhension de ce choix, elle se résume en ce qui suit: Selon quels critères
choisissez-vous des comptines en classe du FLE ? Comme les autres questions nous
avons proposé les réponses suivantes : le thème de la comptine (le contenu), la longueur
du texte de la comptine, la durée (quand il s’agit d’un support audio/audio-visuel),
besoins langagiers des apprenants et les objectifs du cours.
Nombre des enseignants Taux en%
Le thème de la comptine 13 65%
La longueur du texte de la
comptine
13 65%
La durée (quand il s’agit d’un
support audio/audio-visuel
13 65%
Besoins langagiers des apprenants 11 55%
Objectifs du cours 15 75%
Autre 3 15%
Histogramme représentant les réponses obtenues à l’égard de la question 03.
0
2
4
6
8
10
12
14
16
Le thème de la
comptine
La longueur du texte
de la comptine
La durée (quand il
s’agit d’un support
audio/audio-visuel
Besoins langagiers
des apprenants
Objectifs du cours Autre
65% 65% 65%
55%
75%
15%
nombre des enseignants
Critères du choix des comptines
Chapitre II : Pratique analytique 33
Le tableau indique que 15 enseignants parmi 20 (75%) choisissent leurs
comptines selon l'objectif du cours prédestiné, tandis qu’un taux identique de 65% est
donné pour ces trois réponses : la thématique, le facteur temps et la longueur du texte de
la comptine choisie. Enfin, les besoins langagiers des apprenants représentent un facteur
moins important dans la sélection des comptines avec un taux de 55%.
d. Type du vocabulaire ciblé ?
Par l’établissement de cette question, nous voulons savoir le type du vocabulaire
ciblé par l’enseignant en choisissant les comptines aux apprenants. La question est
comme suit : Comment évaluez-vous le vocabulaire des comptines du manuel scolaire?
Et comme les questions précédentes, des choix sont proposés aux enseignants afin
d’avoir des réponses précises et bien déterminées qui sont : utilitaire, contextuel,
communicationnel, concret, peu importe et abstrait.
Nombre des enseignants Taux en%
utilitaire 06 30%
communicationnel 16 80%
Contextuel 14 70%
Concret 07 35%
Abstrait 00 00%
Peu importe 00 00%
Autre 00 00%
Histogramme représentant les réponses obtenues à l’égard de la question 04.
0
2
4
6
8
10
12
14
16
30%
80%
70%
35%
0% 0% 0%
nombre des enseignants
Tableau représentatif de type du vocabulaire ciblé par enseignement
Chapitre II : Pratique analytique 34
En lisant les résultats obtenus ci-dessus, dans le tableau et l’histogramme, nous
voyons que 16 enseignants (80%) ciblent un vocabulaire communicationnel en
choisissant des comptines aux apprenants de la 3ème
année primaire. 14 enseignants
visent un vocabulaire contextuel. Tandis que 7 enseignants (35%) ont opté pour un
vocabulaire concret et 6 enseignants (30%) pour un vocabulaire utilitaire. Enfin,
personne n’a opté pour le vocabulaire abstrait.
II. 1. Analyses et interprétations des résultats2
Le pourcentage élevé des enseignants qui optent pour un choix, à la fois scolaire
et extrascolaire des comptines s'ouvre sur plusieurs interprétations. D'un côté, cet acte
est une preuve d'initiative de la part des enseignants et qu'on qualifie de louable, parce
qu'ils s'ambitionnent pour améliorer l'apprentissage de la langue à leurs apprenants en
prenant du manuel scolaire toute comptine qui répond aux besoins et aux attentes
pédagogiques de leurs apprenants, et en choisissant d'autres qui s'adaptent à leur
contexte ou à leur rang intellectuel. D'un autre côté, les enseignants qui n'utilisent que
des comptines du manuel scolaire explique, soit une carence dans l'initiative personnelle
de l'enseignant ou sa passivité vis-à-vis l'acte de l'enseignement qui se justifie par
l'absence de la documentation mise à la disposition de cet enseignant, cela pourrait être
expliqué aussi par une carence de formation ou de motivation, soit ces résultats
traduisent une confiante acceptation des comptines scolaires ainsi que leur aptitude
d'être enseignées. En dépit du recours à d'autres documents extrascolaires, les comptines
proposées dans le manuel scolaire imposent leur degré de fiabilité, sinon l'ensemble des
enseignants auraient opté pour d'autres comptines différentes de celle du manuel
scolaire, et cela s'expose clairement depuis la deuxième réponse obtenue.
De ce fait, nous concluons que les comptines disponibles sur le manuel scolaire
gardent leurs qualités éducatives et leurs valeurs pédagogiques d'être enseignées, bien
qu'elles soient concourues par d'autres textes provenant du milieu extrascolaire.
La psychologie de l'enfant confirme ses penchés ludiques. Nous avons constaté
que cette réalité s'est manifestée dans les réponses des enseignants qui confirment que la
plupart de leurs apprenants ont une tendance vers les comptines ludiques. L’enfant
2-Les résultats obtenus à l’égard de la question 1, 2, 3 et 4
Chapitre II : Pratique analytique 35
éprouve le besoin de jouer pour plusieurs raisons, mais il peut mettre ce besoin au
service de l’école via un enseignant qui lui propose un enseignement propice à cette
articulation : jeu- travail. En outre, cela confirme les propos de Corinne ALBAUT qui
explique que :
« La comptine est, par tradition, la forme d’expression orale qui s’adresse aux
tout-petits enfants. Sous son aspect ludique, elle a un formidable trésor capable de nourrir
toutes les acquisitions importantes de l’enfance : la maîtrise du langage (grâce à son
vocabulaire simple et précis), de l’expression corporelle (par la gestuelle qu’elle suscite) et
la relation aux autres. (…) Ces comptines fourniront avant tout (…) de multiples occasions
de rires (…), autant de moments privilégiés que l’enfant conservera toute sa vie le souvenir
dans un coin de sa mémoire. » 3
Comme ils sont impressionnés par le ludique, les apprenants aiment aussi
écouter des récits, notamment ceux du genre fictionnel et fabuleux. Les contes de
Djeha, Blanche neige, Loup-garou et les contes de Fée sont des récits qui ont toujours
passionné les enfants depuis leur jeune âge. Nous avons constaté qu'un nombre
considérable de réponses livrées par les enseignants confirment cette tendance enfantine
vers les comptines narratives, mais à un degré moins que celles ludiques. Nous pensons
que ce choix des comptines narratives est justifié, parce que la narration facilite la
mémorisation du vocabulaire et l’appropriation de certaines conduites langagières,
comme on l'a déjà indiqué auparavant. Le recours aux textes narratifs est probablement
lié à la culture. Les textes choisis par les enseignants (que ces comptines soient scolaires
ou extrascolaires) doivent répondre aux exigences identitaires et culturelles de celui
qu'on enseigne, parce que, d'après le théoricien Ben Soussan P : « Elles (les comptines)
tiennent lieu de patrimoine narratif populaire, universel, héritées de la tradition orale,
transmises de génération en génération »4 . Comme il est si important de prendre en
considération que ces textes doivent répondre aux objectifs du manuel scolaire.
Enfin, le recours aux comptines descriptives est moins fréquent que celui
ludique ou narratif. À un taux réduit, les comptines descriptives sont les moins choisies
par les enseignants parce qu'elles sont moins appréciées par leurs apprenants. Cela
3 -ALBAUT Corinne, 101 comptines à mimer et à jouer, avec les tout-petits et les plus grands, Bayard
jeunesse, 2001. In. https://rarlap.hypotheses.org/1515 , 21/03/2015, 10 h 56
4-BEN SOUSSAN P. 1, 2, 3...comptines !, Ed. Erès. Paris, p. 18
Chapitre II : Pratique analytique 36
revient éventuellement à la nature inféconde qu'expose le texte, comme il est
généralement dépourvu de motivation aux yeux des apprenants.
Grosso modo, le choix multiple des différents genres de comptines effectué par
les enseignants reste relatif aux besoins de leurs enseignés. Le texte est soumis à des
contraintes multiples variant entre l'identité et la culture, les compétences et les besoins
ainsi que la disponibilité des textes et la documentation.
La majorité des enseignants choisissent des comptines selon les objectifs
qu'exige le cours. Nous pensons que ceci reflète une carence en l'autonomie de
l'enseignant et une dépendance au programme scolaire et aux recommandations du
ministère de l’éducation, mais cela n'écarte pas le choix libre d'une comptine qui obéit
aux nécessités pédagogiques de l'enseignement du FLE. Nous ne reprochons plus la
dépendance de l'enseignant à sa tutelle, voire, il est rationnel qu'un enseignant reste
assidu aux objectifs prédestinés, parce qu'en ce sujet, nous citons deux passages du
guide pédagogique du manuel scolaire de la 3ème
AP : « L’arrimage de ce manuel au
nouveau programme de français de la 3e AP se situe essentiellement au niveau : des
compétences à installer et des objectifs à atteindre ».5 Ainsi « Nous vous présentons, à titre
d'exemple, le déroulement de la séquence 1 du projet 1.L'enseignant(e), peut l'adapter ou
l'enrichir en fonction de ses objectifs ». 6
Quant aux réponses du thème, de la durée et de la longueur du texte de la
comptine, nous avons obtenu des taux identiques : un pourcentage de 65%
d’enseignants pour la 1ère, pour la 2ème et idem pour la 3ème. Ces résultats nous font
comprendre que les 3 critères préoccupent la seconde inquiétude pédagogique lors du
choix des comptines parce que :
Le critère du « thème » de la comptine est pris en considération car les projets
de la 3ème AP se déroulent par thématique, dans ce cas l’enseignant doit choisir
des comptines en fonction des thèmes relatifs aux projets.
5-Tounsi M, Bezaoucha A, Guesmi Mazouzi S, Guide pédagogique du manuel scolaire 3e AP-français,
Ed. O.N.P.S, Alger, 2008/2009, p. 7
6-Tounsi M, Bezaoucha A, Guesmi Mazouzi S, Guide pédagogique du manuel scolaire 3e AP-français,
Ed. O.N.P.S, Alger, 2008/2009, p. 18
Chapitre II : Pratique analytique 37
Ainsi, pour les deux autres critères« la durée et la longueur », sont pris en
considération, parce qu’il est indispensable que ces deux critères soient adaptés
au temps réservé à la séance de la comptine pour ne pas rater l’arrivée aux
objectifs tracés au préalable.
De plus, Une négligence d’un facteur, nous le pensons fondamental, c'est celui
des besoins langagiers des apprenants. L'objectif ultime de tout acte d'enseignement
reste la fixation des compétences langagières orales qu'elles soient ou écrites, mais nous
avons constaté que cela est marginalisé par les enseignants questionnés Ainsi, nous
consolidons l’importance de ce critère par les affirmations de Halil Ayteniden : « (…) le
professeur fait son choix prenant en considération les besoins des élèves »7. Donc, nous
pensons que le fait de ne pas prendre en considération ou de négliger les exigences
langagières des apprenants lors du choix des comptines va entraver la fixation des
compétences assignées auparavant. A l’égard des résultats soulevés, nous pouvons dire
que lors du choix des comptines, l’enseignant doit prendre en considération les facteurs
du thème, de la durée et de la longueur du texte sans oublier que tous ces critères
doivent obéir et satisfaire les attentes de ses apprenants.
Trois enseignants dont le pourcentage est 15% ont opté pour deux autres
critères : celui du «niveau» et du « vocabulaire concret». Pour expliquer le critère ajouté
par deux enseignants, celui du « niveau », nous nous référons au guide de la 3ème AP,
dans la page 21, il est mentionné que :
« L'enseignant (e) doit aider l'apprenant en lisant et en expliquant les
consignes. Il doit reproduire certains de ces exercices au tableau afin de les
réaliser avec ses élèves. Toute latitude quant à la démarche à utiliser est laissée à
l'enseignant (e). Il sélectionnera, enrichira cette batterie d'exercices en fonction du
temps et du niveau de ses élèves»8.
A partir de ce passage, nous pensons que la liberté est laissée à l’enseignant,
c’est à lui de choisir et de sélectionner le support ou le matériel sur lequel il va travailler
7-Texte traduit depuis : Ondokuz Mayıs Üniversitesi Eğitim Fakültesi Dergisi 2011, 30(1), 145-156, 2011,
p. 149
8- Tounsi M, Bezaoucha A, Guesmi Mazouzi S, Guide pédagogique du manuel scolaire 3e AP-français,
Ed. O.N.P.S, Alger, 2008/2009, p. 21
Chapitre II : Pratique analytique 38
en classe tout en l’adaptant au temps et au niveau de ses apprenants. Quant à la réponse
du « vocabulaire concret », nous pouvons la considérer comme postulat. Puisque un
apprenant de 8 ou 9 ans, il est encore un enfant qui ne peut pas encore comprendre les
mots abstraits, il est difficile aussi de lui expliquer ces derniers, pour cette raison, cet
enseignant a ajouté ce critère dans le choix des comptines en classe du FLE.
Nous remarquons que la majorité des enseignants (80%) ciblent « un vocabulaire
communicationnel » lors du choix des comptines en classe du FLE, cela se confirme à
travers un passage cité dans le guide du manuel scolaire, il est souligné dans la page 9
que : «…ce manuel vise à la maitrise de compétences, à l’oral et à l’écrit, nécessaire à une
communication réussie et dans des situations variées »9. dans ce sens, les enseignants
respectent et suivent les instructions du manuel scolaire en ciblant un vocabulaire
communicationnel lors du choix des comptines, afin d’amener l’apprenant à se
débrouiller dans des situations de communication variées à l’aide de ce type de
vocabulaire et d’arriver aux objectifs d’apprentissage tracés.
Quatorze enseignants parmi 20 (70%) choisissent «un vocabulaire contextuel »
pendant leur pratique de classe en 3ème
AP. Quant aux réponses d’« un vocabulaire
concret », 7 enseignants l’ont choisi. Nous pouvons expliquer cela par rapport aux
compétences intellectuelles et linguistiques ainsi qu’à l’âge de l’apprenant de 3ème
année primaire qui ne croit qu’en concret. Il est difficile, voire utopique de faire
comprendre à un apprenant de 8 ou 9 ans des notions abstraites comme : la liberté,
l’humanité, la vérité de la mort… etc., cela est confirmé encore par le résultat négatif à
la question sur le « vocabulaire abstrait » par tous les enseignants.
III- Quels outils pour enseigner la comptine ?
a. Les moyens d’exploitation des comptines
Cette question tourne autour des manières d’exploitation des comptines en
classe, à travers lesquelles nous voulons connaitre les moyens exploités pour le
déroulement des séances de comptines. Puisque la façon d’exposer le savoir, pour un
9-Tounsi M, Bezaoucha A, Guesmi Mazouzi S, Guide pédagogique du manuel scolaire 3e AP-français,
Ed. O.N.P.S, Alger, 2008/2009, p. 9
Chapitre II : Pratique analytique 39
jeune apprenant de la 3ème
année primaire, est plus importante que le savoir lui-même.
La question posée est : Par quel (s) moyen (s) se déroulent vos séances de comptine ?
Les réponses prêtes et proposées aux enseignants sont les suivantes : moyens
traditionnels, audio-visuels et Apprentissage chez soi.
Nombre des enseignants Taux en%
Moyens traditionnels 07 35%
Audio-visuels 15 75%
Apprentissage chez soi 05 25%
Autre 00 00%
Histogramme représentant les réponses obtenues à l’égard de la question 05.
Les réponses montrent que 15 enseignants (75%) font recours aux moyens
audio-visuels dans les séances des comptines. Tandis que 07 enseignants (35%) ont
opté pour des moyens traditionnels. Enfin, 05 enseignants sur 20 (25%) ont choisi la
réponse d’apprentissage chez soi.
0
2
4
6
8
10
12
14
16
Moyens
traditionnels
Audio-visuels Apprentissage
chez soi
Autre
35%
75%
25%
0
nombre des enseignants
Moyens d’exploitation des comptines
Chapitre II : Pratique analytique 40
b. Fixation du vocabulaire des comptines
Faire acquérir ou fixer un vocabulaire d’une comptine aux apprenants nécessite
un effort et une manière de faire équitable de la part de l’enseignant. Pour traiter cet
élément nous avons posé la question suivante : Comment fixez-vous le vocabulaire des
comptines aux apprenants ? Et comme les questions précédentes, des réponses fermées
sont données comme suit : expliquer les mots des comptines, parcœurisme des
comptines, et (Re) fixation depuis une autre matière.
Nombre des enseignants Fréquences en%
Expliquer les mots des
comptines
18
90%
Parcœurisme 09 45%
(Re) fixation depuis une
autre matière
03 15%
Autre 00 00%
Histogramme représentant les réponses obtenues à l’égard de la question 06.
D’après les résultats obtenus concernant cette question, nous avons 18
enseignants, d’un taux de 90% qui fixent le vocabulaire des comptines aux apprenants
par le biais de l’explication des mots. Ainsi 09 enseignants (45%) ont répondu par le
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
Expliquer les
mots des
comptines
Parcœurisme (Re) fixation
depuis une
autre matière
Autre
90%
45%
15%
0%
nombre des enseignants
Méthodes d’acquisition et de mémorisation du vocabulaire des comptines
Chapitre II : Pratique analytique 41
recours au parcœurisme. Enfin il n’y’a que 03 enseignants qui représentent un taux de
15% qui ont choisi la réponse de (Re) fixation depuis une autre matière.
c. Comprendre ou non son vocabulaire acquis
Acquérir un vocabulaire quelconque nécessite tout un travail de mémorisation.
Quand nous acquérons un mot sans le comprendre nous pouvons confronter un
problème d’exploitation de ce dernier dans d’autres situations communicationnelles.
Pour vérifier la fonction de la compréhension dans la ré-exploitation du vocabulaire
acquis de la comptine dans d’autres situations de communication, nous avons posé la
question suivante : Selon vous, Est-ce que l’acquisition du vocabulaire des comptines
sans comprendre le sens des mots peut servir l’apprenant dans d’autres situations ? Les
réponses fournies varient entre oui et non.
Nombre des enseignants Taux en%
Oui 05 25%
Non 14 70%
Autre 01 05%
Secteur représentant les réponses obtenues à l’égard de la question 07.
25%
70%
5%
Fréquences en %
Oui
Non
Autre
Taux récapitulatif des avis sur la compréhension du vocabulaire acquis
Chapitre II : Pratique analytique 42
Les résultats nous montrent que 14 enseignants (70%) affirment que
l’acquisition du vocabulaire des comptines sans comprendre le sens des mots ne peut
pas servir l’apprenant dans d’autres situations. Tandis que 5 enseignants (25%)
annoncent le contraire en répondant par l’affirmative. Enfin, nous n’avons qu’un seul
enseignant, d’un pourcentage de 05% qui a ajouté une autre réponse de sa part en
disant « peut être oui, mais avec le temps ».
d. Rôle de la comptine dans la fixation du vocabulaire
Il est annoncé auparavant que la comptine est un moyen d’acquisition et
d’enrichissement vocabulaire. À ce niveau, nous voulons vérifier si c’est le cas ou non.
La question posée est la suivante : Pensez-vous que les comptines sont des moyens
efficaces de fixation du vocabulaire ? Cette dernière est suivie de trois réponses au
choix : Non, oui certainement et dépend des comptines choisies.
Nombre des enseignants Taux en%
Oui 12 60%
Non 00 00%
Dépend des comptines
choisies
10 50%
Autre 00 00%
Le rôle de la comptine dans la fixation du vocabulaire
Histogramme représentant les réponses obtenues à l’égard de la question 08.
0
2
4
6
8
10
12
Oui,
certainement
non Dépend des
comptines
choisies
autres
60%
0%
50%
0%
nombre des enseignants
Chapitre II : Pratique analytique 43
En ce qui concerne les réponses obtenues à l’égard de cette question, 12
enseignants (60%) pensent que les comptines sont des moyens efficaces de fixation du
vocabulaire. 10 enseignants parmi la totalité (50%) annoncent qu’elles le sont, mais cela
dépend des comptines choisies.
e. Les TIC dans les séances des comptines
Il est à noter que les enseignants d’aujourd’hui sont face à une génération
d’enfants de technologie. Ces enfants sont habitués aux informations via les
multimédias (télévision, l’internet, les jeux, vidéo...). A cet égard, nous avons posé cette
question afin de savoir l’avis de l’enseignant en ce qui concerne l’utilisation des TIC
comme facilitateur de l’exploitation des comptines en classe pour les jeunes apprenants
de la 3ème
année primaire. La question est : Pensez-vous que le recours aux TIC facilite
encore mieux les démarches de la séance des comptines (ordinateur, tablette, CD rom,
vidéo…) ? Comme toutes les questions, les réponses fournies pour cette question sont :
oui, non et Probablement.
Nombre des enseignants Taux en%
Oui 13 65%
Non 00 00%
Probablement 07 35%
Les TIC dans les séances des comptines
Histogramme représentant les réponses obtenues à l’égard de la question 14.
0
2
4
6
8
10
12
14
oui non probablement
65%
0%
35%
nombre des enseignants
Chapitre II : Pratique analytique 44
En lisant les statistiques obtenues, nous avons 13 enseignants (65%) qui
affirment que le recours aux TIC facilite encore mieux les démarches de la séance des
comptines, par contre nous avons moins de la moitié (35%) qui répondent par
probablement, tandis que personne n’a infirmé complètement le rôle des TIC dans la
facilitation des démarches de la séance des comptines.
III. 1. Analyses et interprétations des résultats10
Suivant ces résultats, une grande partie des enseignants (75%) utilisent des
moyens audio-visuels dans le déroulement des séances de comptine. Puisque les
moyens audio-visuels peuvent faciliter et à l’enseignant et à l’apprenant, l’accès à la
réalisation des objectifs d’apprentissage le plus normalement possible et dans la
moindre durée du temps. Ainsi, l’utilisation de l’audio-visuel est l’un des supports qui
suscite chez les apprenants d’un jeune âge l’enthousiasme tout en variant les activités
proposées afin d’éviter des habitudes routinières chez l’apprenant. Tandis que, 35% de
la totalité optent pour des moyens traditionnels, cela peut être expliqué par le fait qu’ils
ont l’habitude de faire leurs séances de comptines par ces moyens et ils n’ont pas tenté
les moyens audio-visuels ou peut être qu’ils n’ont pas les moyens nécessaires pour faire
recours à l’audio-visuel.
En analysant les réponses données par les enseignants interrogés, la majorité
d’eux (90%), fixent le vocabulaire des comptines aux apprenants par le recours à
l’explication des mots. Puisque si l’apprenant ne comprend pas le sens d’un mot, il ne
peut jamais le saisir et l’exploiter par la suite dans d’autres situations de communication
ou lors d’un besoin langagier. A ce fait, pour mémoriser et fixer un vocabulaire d’une
comptine, il faut programmer des séances de compréhension, ainsi que des séances de
mémorisation et d’autres séances de restitution de la comptine, afin que le vocabulaire
des comptines soit fixé et mémorisé par les apprenants en classe du FLE.
Ensuite, nous avons moins de la moitié des enseignants (45%) qui fait recours au
parcœurisme pour fixer le vocabulaire des comptines aux apprenants. A ce fait, le
recours à la mémorisation uniquement (c'est-à-dire celui du parcœurisme), ne sert pas
l’apprenant à la fixation et le réinvestissement du vocabulaire qui est en question, parce
10
- Les résultats obtenus à l’égard de la question 5, 6, 7, 8 et 14
Chapitre II : Pratique analytique 45
que ce travail de systématisation ne garantit pas la compréhension du vocabulaire
mémorisé, et dans ce cas là, l’apprenant ne peut pas réinvestir ce vocabulaire dans
d’autres situations tant qu’il est privé du sens, voire de significations des mots : « Les
comptines favorisent l’appropriation et la mémorisation du lexique, à condition de conduire un
vrai travail de compréhension sur les textes appris »11. Donc, il est préférable, voire
nécessaire de combiner entre l’explication des mots en visant la compréhension et le
parcœurisme afin que la fixation du vocabulaire soit bénéfique et rentable.
Enfin, nous constatons que la minorité des enseignants (15%), ont opté pour la
troisième réponse, ils fixent le vocabulaire des comptines aux apprenants en faisant
recours à la re-fixation de celui-ci depuis une autre matière. Pour cette catégorie
d’enseignants, la fixation du vocabulaire d’une comptine se fait par sa ré-exploitation
dans d’autres séances, comme celle de la grammaire, de la conjugaison,
d’orthographe…etc.
Plus de la moitié des enseignants (60%) affirment que la comptine manifeste son
efficacité dans la fixation du vocabulaire, parce que grâce aux comptines, à ses refrains
et à son rythme, l’apprenant arrive à mémoriser les mots (travail de systématisation) et
accroitre son vocabulaire. 10 enseignants (50%) voient que l’efficacité des comptines
dans la fixation du vocabulaire réside dans le choix lui-même des comptines à exploiter.
Selon cette catégorie les comptines ne sont pas toutes acquisitives du vocabulaire. Nous
pouvons solliciter cela par la comptine suivante :
Mirlababi
Mirlababi surlababo
Mirliton ribon bibette
Surlababi mirlababo
Mirliton ribon ribo12
11
S'approprier le langage, Inspection académique de la Corrèze Groupe départemental « Ecole
maternelle », octobre 2009, p. 2
12 Idem p.4
Chapitre II : Pratique analytique 46
Cette comptine est structurée autour des mots inventés et qui n’ont pas de sens
dont le but est d’améliorer la qualité de l’articulation. Donc si l’enseignant vise par
l’exploitation des comptines un objectif de fixation du vocabulaire, il doit prêter
attention au choix de la comptine à exploiter afin d’adapter l’objectif de fixation du
vocabulaire visé avec le vocabulaire de la comptine choisie.
La majorité des enseignants (65%) pensent que l’utilisation des TIC facilite
encore mieux la démarche de la séance des comptines. L’exploitation des comptines à
l’aide des supports audio/ audio-visuels est considéré comme soutien pédagogique et
facilitateur pour l’accès à l’information. Ainsi, les TIC sont des moyens attractifs pour
un jeune apprenant, donc leur utilisation comme support intermédiaire pour
l’appropriation du savoir a pour objectif d’éviter des habitudes routinières chez
l’apprenant tout en suscitant chez lui envie d’apprendre
IV- Quels objectifs d'enseignement de la comptine?
a. La contribution de la comptine dans l’acte de l'enseignement
Selon les informations traitées auparavant dans le volet théorique, la comptine
sert à l’apprentissage du FLE certes, mais ce que nous voulons savoir par cette question
est le degré de la contribution de ce support dans l’apprentissage du FLE chez les
apprenants de la 3ème année primaire. Pour cela nous avons posé la question suivante :
À quel degré les comptines contribuent-elles à l’acquisition du FLE ? Et à laquelle trois
réponses sont proposées : Elevé, modéré et faible.
Nombre des enseignants Fréquences en%
Elevé 03 15%
Modéré 17 85%
Faible 00 00%
Le rôle de la comptine dans la contribution à l'acquisition langagière
Chapitre II : Pratique analytique 47
Histogramme représentant les réponses obtenues à l’égard de la question 09.
Les statistiques citées au-dessus montrent que la majorité des enseignants (85%)
affirment que le degré de contribution des comptines à l’acquisition du FLE est modéré,
tandis que15% d’enseignants ont opté pour le degré élevé et aucun enseignant n’a choisi
la réponse du degré faible. Certes, il est de la logique que la langue est un système de
fonctionnement des vocables entre eux, le mot ne vit qu'à travers sa rôle et sa
signification à travers ce système. Retenir un vocabulaire isolé de ce système langagier
devient donc une tâche difficile.
b. Les comptines et l’apprentissage du FLE
Pour élargir et enrichir ce travail, il est annoncé dans le volet théorique,
précisément dans l’élément de « L’exploitation de la comptine en classe du FLE », les
différents exploits et intérêts des comptines en classe du FLE. Afin de vérifier ces
notions, nous avons établi la question suivante : Une comptine, peut-elle servir dans :
L'amélioration phonétique ? La mémorisation/l’apprentissage d’un vocabulaire ?
L’enseignement de la grammaire ? Le renforcement des compétences orale et écrite ? Et
la distraction, comme un moment de détente ?
15%
85%
0%
Fréquences en %
élevé
Modéré
Faible
Chapitre II : Pratique analytique 48
Nombre des enseignants Fréquences en%
L’amélioration phonétique 20 100%
La mémorisation/l’apprentissage
d’un vocabulaire
20 100%
L’enseignement de la grammaire 02 10%
Le renforcement des compétences
orale et écrite
07 35%
La distraction, un moment de
détente
19 95%
Autre 00 00%
Contributions de la comptine dans l’apprentissage du FLE
Histogramme représentant les réponses obtenues à l’égard de la question 10.
100% des enseignants ont répondu par les deux premières réponses: c'est-à-dire
que les comptines servent dans « l’amélioration de la phonétique » et «la mémorisation/
apprentissage d’un vocabulaire », ils partagent avec 95% de leurs collègues la réponse
de « la distraction, un moment de détente ». Ensuite se classent les deux autres
réponses, celle du « renforcement des compétences orale et écrite » (35%), puis celle
de « l’enseignement de la grammaire » d’un taux de 10%.
0 2 4 6 8
10 12 14 16 18 20
100% 100%
10%
35%
95%
0%
nombre des enseignants
Chapitre II : Pratique analytique 49
IV. 1. Analyses et interprétations des résultats13
Selon les statistiques, il est souligné par tous les enseignants interrogés que les
comptines servent en premier lieu dans l’amélioration phonétique et la
mémorisation/apprentissage des mots ; pour consolider ces affirmations, nous nous
référons à la partie théorique de ce travail, en s’appuyant sur les propos d’AH.
Bustarret : « Les comptines favorisent ainsi l’acquisition du langage à l’aide du rythme qui
soutient le mouvement et aide l’enfant à mieux articuler et à mieux prononcer. Elles aident à
mémoriser sonorités et mots »14
. Ensuite, 95% des enseignants ajoutent la réponse de « la
distraction, comme moment de détente ». « Intitulée "C'est la rentrée", cette comptine de C.
Merveille, (…) Elle peut être dite ou chantée. Placée à la fin de la séquence, elle permet à
l'élève d'avoir un moment de plaisir, de détente »15. Donc les comptines sont comme des
plages de détente dans l’apprentissage du FLE à l’école primaire, elle constitue une
source de motivation qui stimule les apprenants à sortir de leurs coquilles tout en
prenant plaisir d’apprendre le français.
Puis, nous constatons que 35% des enseignants annoncent que les comptines
servent aussi à l'amélioration des compétences orale et écrite. Enfin, 10 enseignants
voient que les comptines servent aussi dans l’enseignement de la grammaire. Mais ce
que nous avons remarqué à l’égard de cette réponse, c’est qu’elle a été choisie par la
minorité des enseignants bien qu’il est annoncé dans le guide pédagogique de la 3ème
AP
que :
« Elles sont un bon support pour l'apprentissage implicite de la
grammaire. Les notions, par exemple de genre et de nombre y sont souvent
présentes. Elles présentent différents types de phrases: interrogative (exemple page
63 du manuel), négative (exemple page15, 47, 63), exclamative (exemple page
15,47). C’est par imprégnation que l’élève apprend les règles linguistiques »16
.
13
- Les résultats obtenus à l’égard de la question 9 et 10 14
-Bustarret AH. L’oreille tendre, pour une première éducation auditive, Ed. Ouvrières, Paris, 1982. In.
Gauthier J-M, Lejeune C, Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, Ed. Elsevier Masson SAS,
Paris, 2008, p. 415
15-Tounsi. M, Bezaoucha .A, Guesmi Mazouzi, S, Guide pédagogique du manuel scolaire 3e AP-
français. O.N.P.S, Alger, 2008/2009, P. 22
16-Tounsi. M, Bezaoucha .A, Guesmi Mazouzi, S, Guide pédagogique du manuel scolaire 3e AP-
français. O.N.P.S, Alger, 2008/2009, P. 15
Chapitre II : Pratique analytique 50
V- Orientations de l'enseignement des comptines
a. La comptine comme outil de motivation
Motiver quelqu’un, c’est le pousser à agir voire à réagir. Dans le cadre
d’apprentissage du FLE, motiver un apprenant, c’est créer en lui le désir d’apprendre. A
ce stade, la responsabilité de l’enseignant est énorme, grâce à sa manière de faire, au
matériel didactique mis à sa disposition, il peut motiver ses apprenants et les impliquer
dans l’apprentissage de la langue. Pour élucider ce point, nous avons pensé à poser la
question suivante : Le recours aux comptines est-il un moyen de motivation pour
apprenants ? Dont deux réponses sont planifiées : Oui et non.
Nombre des enseignants Fréquences en%
Oui 19 95%
Non 00 00%
Autre 02 10%
Histogramme représentant les réponses obtenues à l’égard de la question 11.
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
oui non autre
95%
00%
10%
nombre des enseignants
La comptine comme outil de motivation
Chapitre II : Pratique analytique 51
D’après les résultats, les enseignants ont répondu majoritairement (95%) par oui.
Deux enseignants (10%) ont répondu par autre en ajoutant deux réponses : « tout
dépend de l’apprenant » et « oui, et par excellence ». Enfin personne n’a opté pour la
réponse « Non ».
b. Conception d’un programme sans comptines
Le programme scolaire de la 3ème
AP contient des comptines qui ont
éventuellement un rôle dans l’apprentissage du FLE. Par la planification de cette
question ouverte, nous voulons savoir les avis des enseignants qui sont sur le terrain,
concernant la conception d’un programme sans comptine. La question est la suivante :
Peut-on concevoir, d'après votre expérience, un programme sans comptines ?
Nombre d’enseignants Taux en %
Oui 01 05%
Non 19 95%
Programme sans ou avec des comptines
Histogramme représentant les réponses obtenues à l’égard de la question 12.
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
oui non
95%
05%
nombre des enseignants
Chapitre II : Pratique analytique 52
La majorité des enseignants (95%) voient d’après leur expérience qu’on ne peut
pas concevoir un programme sans comptines, tandis qu’un seul enseignant (05%)
annonce qu’on peut concevoir un programme sans comptines.
c. Enseigner le FLE par le ludique
L’enseignement du FLE par le ludique au primaire, à savoir le vocabulaire des
comptines, peut entrer une certaine ambiance en classe. A ce fait, Apprendre une langue
étrangère en prenant plaisir par le ludique tout en étant acteur est un élément essentiel
pour un apprenant d’un jeune âge qui est encore un enfant. La question posée à cet
égard est la suivante : Que pensez-vous de l’enseignement du FLE par le ludique au
primaire? Auquel nous avons attribué les choix de réponses suivantes : C’est anti-
pédagogique, c’est motivant et c’est une perte de temps.
Nombre des enseignants Taux en%
C’est anti-pédagogique 01 05%
C’est motivant 20 100%
C’est une perte de temps 00 00%
Autre 02 10%
Enseignement du vocabulaire par le ludique
Histogramme représentant les réponses obtenues à l’égard de la question 13.
0
5
10
15
20
C’est anti-
pédagogique
C’est motivant C’est une perte
de temps
Autre
05%
100%
00%
10%
nombre des enseignants
Chapitre II : Pratique analytique 53
Tous les enseignants (100%) voient que l’enseignement du FLE par le ludique
au primaire est motivant. Par contre, un seul enseignant qui a ajouté la réponse de celle
d’anti-pédagogique.
V. 1. Analyses et interprétations des résultats17
La majorité des enseignants voient que le recours aux comptines est un moyen
de motivation pour les apprenants. Ainsi, toute activité scolaire a comme stratégie de
rendre l'apprenant actif, en l'incitant à participer directement à son apprentissage. Il faut
donc que l'apprenant soit attiré par l'enseignement et les activités qu'on lui propose : «
L’exposition à la langue cible est insuffisante pour qu’il y ait acquisition de cette langue; il
importe que l’apprenant puisse y donner du sens et soit motivé à le faire.»18
Ainsi, La majorité des enseignants voient qu’il est nécessaire d’utiliser la
comptine dans sa classe de FLE parce qu’elle est très bénéfique pour les apprenants. La
comptine est très importante dans le développement de la personnalité de l’apprenant.
Les comptines sont riches en thèmes éducatifs, instructifs et culturels desquels
s’inspirent des programmes de l’éducation du cycle primaire.
Tous les enseignants pensent que l’enseignement du FLE par le ludique au
primaire est motivant. L’importance de l’aspect ludique dans l’enseignement des
langues étrangères est qu’il permet aux apprenants de développer des capacités
langagières avec l'acquisition d'un nouveau vocabulaire. En outre, cela permet de rendre
l’enseignement plus souple et motivant pour les enfants qui entrent ainsi plus facilement
dans l’apprentissage du FLE. En effet, vu le jeune âge des apprenants, il est
indispensable de recourir au jeu et de varier les activités afin d’éviter toute lassitude.
De plus, le recours à un support ludique peut être un moyen d’éviter certains blocages
possibles chez les apprenants en inhibant la difficulté d’une notion ou d’un
apprentissage. L’initiation à une langue étrangère peut être considérée comme complexe
à aborder avec de jeunes apprenants du fait qu’ils soient en pleine acquisition de la
langue maternelle. Dans ce contexte, les confronter à une nouvelle langue peut poser
17
- Les résultats obtenus à l’égard de la question 11, 12 et 13 18
-Paul Cyr, Le point sur les stratégies d’apprentissage d’une langue seconde, Ed. CEC, 1996, p. 3
Chapitre II : Pratique analytique 54
quelques difficultés, C’est pourquoi, le recours à des supports musicaux est à favoriser,
comme les comptines.
Le choix des activités ludiques motivent vivement les apprenants pour une
participation féconde et une interaction active, où ils se sont réellement propriétaire du
nouveau vocabulaire grâce aux initiatives qu’ils ont prises.
Conclusion
Conclusion 56
Au terme de ce travail, cette étude aurait pu être suivie et prolongée par
d'autres études complémentaires dans d'autres domaines qui prennent en considération
l'acquisition du vocabulaire tel l’écrit, la grammaire ou autres.
Tout au long de ce mémoire, deux chapitres sont détaillés. Dans le premier qui
s’intitule « Choix des comptines : outil pédagogique dans l’apprentissage du FLE»,
nous avons abordé les éléments que nous pensons essentiels et qui peuvent nous orienter
dans le deuxième chapitre, comme: l’histoire de la comptine, ses définitions, la
différence qu’existe entre poème, chanson et comptine, caractéristiques et
classifications des comptines. Puis nous avons tenté d’avancer l’exploitation de la
comptine et ses intérêts en classe du FLE en se concentrant sur son rôle dans
l’apprentissage du vocabulaire, ce qui nous a donné l’opportunité d’aborder les
définitions des notions : lexique/vocabulaire, vocabulaire actif/vocabulaire passif, et la
distinction qui existe entre chaque paire. Ainsi nous avons traité le choix des comptines
en classe du FLE et ses critères. Enfin pour positionner notre rechercher par rapport à
l’évolution méthodologique dans la didactique nous avons abordé la définition de la
pédagogie du projet et celle de l’approche par compétences. Quant au deuxième
chapitre qui s’intitule « Pratique analytique», il nous a permet de consolider les
connaissances théoriques survolées dans le premier chapitre en incluant notre enquête,
et c’est à la lumière de l’analyse des données recueillies que nous avons pu confirmer
nos hypothèses de départ.
Conclusion 57
Généralement la comptine reste un outil indispensable voire fondamental dans
l'acte de l'enseignement, car cette matière est revêtue de tout élément motivant et
invitant l'apprenant à acquérir un nouveau vocabulaire d'une manière simple, rapide et
surtout efficace tout en enrichissant son bagage linguistique.
Nous pensons que lire, chanter puis mémoriser une comptine permet à
l'apprenant à la fois d'améliorer ses compétences de déchiffrage, ses capacités
mémorielles et l'enrichissement de son bagage linguistique. Cette étude nous a démontré
la valeur psychique importante que procure l'enseignement de la comptine à travers
l'acquisition du vocabulaire car la psychologie de l'enfant, et cela avec la confirmation
des didacticiens et psychologues (Piaget, Yong), a souvent démontré (Dr. FAID le
confirme dans son mémoire de doctorat) que, à titre illustratif, la bande dessinée(moyen
ludique) est un processus qui a prouvé son efficacité dans l'enseignement, notamment
dans l'acquisition et la mémorisation des structures langagières et de ce fait le
vocabulaire.
Nous pensons, enfin, que la confirmation de nos hypothèses de départ ne veut,
en aucun cas, exprimer une totale vérité scientifique, bien que notre initiative via cette
recherche reste une contribution modeste qui ouvre les portes pour d'autres recherches
dans le même domaine.
Annexe
Annexe
Ce questionnaire est destiné, sous couvert d'anonymat, aux enseignants de langue française du
premier palier de l'enseignement primaire. Il ne se limite pas en une seule école, mais s'étend à celles des
alentours de la wilaya de M’Sila dans l'unique intention d’atteindre le maximum de crédibilité
scientifique. L’enquête tourne, d’une part, autour du choix des comptines dans l’acte de
l’enseignement/apprentissage, les critères pédagogiques, linguistiques et lexicaux d’un choix qui est, en
principe, fait préalablement par l’enseignant. Nous voulons, d’une autre part, découvrir les différents
exploits dans l’acte de l’enseignement-apprentissage de la comptine en classe du FLE.
Nous nous adressons aux enseignants de la 3ème
AP, espérant par leur coopération, nous aider et
participer au déploiement de l’acte éducatif et scientifique via ce travail :
N.B : Une question est susceptible d’avoir plus d’une réponse.
* * *
1. Quelles comptines exploitez-vous en classe, celles du :
□ Manuel scolaire ? □ Extrascolaire ? □ Les 2 à la fois ?
2. Quel genre de comptines est mieux apprécié par vos apprenants ?
□ Descriptives □ narratives □ ludiques
3. Selon quels critères choisissez-vous des comptines en classe du FLE ?
□ Le thème de la comptine (le contenu)
□ La longueur du texte de la comptine
□ La durée (quand il s’agit d’un support audio/audio-visuel)
□ Besoins langagiers de vos apprenants
□ Objectifs du cours
□Autre …………………………………………………………………………………………………………...………………………………………………
4. Quel type de vocabulaire ciblez-vous en choisissant les comptines aux
apprenants?
□ Utilitaire □ Contextuel □ peu importe
□ Communicationnel □ Concret □ Abstrait
□ Autre (Précisez SVP) : …………………………………………………………………………………………………………...……
5. Par quel (s) moyen (s) se déroulent vos séances de comptine ?
□ Moyens traditionnels □ Audio-visuels □ Apprentissage chez soi
□Autre…………………………………………………………………………………………………………...………………………………………………
6. Comment fixez-vous le vocabulaire des comptines aux apprenants ?
□ Expliquer les mots des comptines
□ Parcœurisme des comptines
□ (Re) fixation depuis une autre matière
□Autre …………………………………………………………………………………………………………...………………………………………………
Modèle d'un questionnaire
Annexe
7. Selon vous, Est-ce que l’acquisition du vocabulaire des comptines sans
comprendre le sens des mots peut servir l’apprenant dans d’autres situations ?
□ Oui □ Non
□ Autre…………………………………………………………………………………………………………...………………………………………………
8. Pensez-vous que les comptines sont des moyens efficaces de fixation du
vocabulaire ?
□ Non □ Oui, certainement □ Dépend des comptines choisies
□ Autre…………………………………………………………………………………………………………...………………………………………………
9. À quel degré les comptines contribuent à l’acquisition du FLE ?
□ Élevé □ Modéré □ Faible
10. Une comptine, peut-elle servir dans ?
□ L'amélioration phonétique
□ La mémorisation/l’apprentissage d’un vocabulaire
□ L'enseignement de la grammaire
□ Le renforcement des compétences orale et écrite
□ La distraction, comme un moment de détente
□ Autre ………………………………………………………………………………………………………...………………………………………………
11. Le recours aux comptines est-il un moyen de motivation pour apprenants ?
□ Oui □ Non
□ Autre…………………………………………………………………………………………………………...………………………………………………
12. Peut-on concevoir, d'après votre expérience, un programme sans comptines ?
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...………………………………………………
13. Que pensez-vous de l’enseignement du FLE par le ludique au primaire?
□ C’est anti-pédagogique □ C’est motivant □ C’est une perte de temps
□ Autre…………………………………………………………………………………………………………...………………………………………………
14. Pensez-vous que le recours aux TIC facilite encore mieux les démarches de la
séance des comptines (ordinateur, tablette, CD rom, vidéo…) ?
□ Oui □ Non □ Probablement
Nous vous sommes très reconnaissants pour votre coopération
Annexe
Apprenant : Personne engagée dans un processus d'apprentissage.
Apprentissage : L’apprentissage est la démarche consciente, volontaire et
observable dans laquelle un apprenant s’engage et qui a pour but l’appropriation.
L’apprentissage peut être défini comme un ensemble de décisions relatives aux
actions à entreprendre dans le but d’acquérir des savoirs ou des savoir-faire en
langue étrangère.1
Apprentissage ludique : il s’agit de l’acquisition de savoir réalisée par le biais
de jeux ou d’activités plaisantes. Ces activités sont en général motivantes pour
les élèves et s’avèrent indispensables à mettre en œuvre avec de jeunes enfants.
Authentique (document) : Se dit d’un document (texte, document sonore, visuel
ou audiovisuel) qui provient du monde extrascolaire et n’a pas été fabriqué à des
fins pédagogiques. S’oppose à « document didactique » (qui a été fabriqué à des
fins pédagogiques) dont le contenu linguistique est dosé en fonction d’une
progression ou répond à un objectif pédagogique précis. D’autres documents
sont dits « didactisés » : il s’agit de documents authentiques qui ont été adaptés
ou remaniés à des fins pédagogiques.
Acquisition : On appel acquisition le processus de traitement de l’information et
de mémorisation qui aboutit à une augmentation des savoirs et savoir-faire
langagiers et communicatifs d’un apprenant2
Capacité : Aptitude généralement acquise par un apprentissage et permettant
d’exercer des activités dans divers champs de connaissance. Une capacité est un
potentiel dont dispose un apprenant ; elle n’est pas directement observable et se
manifeste au travers de compétences.
1- J-P, Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et seconde, Ed. Jean Pencreac’h, Paris,
2003, p. 22.
2-CUQ, J-P, Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et seconde, Ed. Jean Pencreac’h,
Paris, 2003, p. 12.
Glossaire
Annexe
Centration sur l’apprenant : Méthodologie qui centre le projet éducatif sur
l’apprenant et non sur le contenu ou la méthode. « L’essentiel de l’attention est
porté sur « à qui enseigner ? », pour mieux adapter les moyens choisis
(«comment enseigner ? ») aux buts visés. » Elle tient compte des stratégies
d’apprentissage qui peuvent différer d’un individu à l’autre. (R. Galisson, D’hier
à aujourd’hui la didactique générale des langues étrangères Paris, CLE
International, 1980).
Compétences : « Maîtrise des savoirs et des savoir-faire qui permettent
d’effectuer les tâches scolaires dans une discipline donnée et qui constituent le
niveau d’expertise de chacun » (Cahiers pédagogiques n° 280, janvier 1990, p.
55). Elle se manifeste par des comportements observables au cours d’activités et
peut donc être évaluée. La compétence est le contexte concret qui permet
d’évaluer une capacité.
Contexte: Ensemble des éléments, des détails extérieurs qui accompagnent un
fait ou un texte et qui contribuent à l'éclairer.
Critère : Elément de base auxquels on se réfère pour mener à bien une
évaluation.
Didactique : (du verbe grec didaskein : enseigner) Domaine qui avait trait aux
contenus d'enseignement, aux savoirs.
Enseignement: Au sens restreint, il s’agit d’un processus de transmission de
connaissances. Au sens large et moderne, c’est un processus d'organisation des
situations d'apprentissage.
Enseignement / Apprentissage :
- La définition de l’enseignement se situe du point de vue de l’enseignant. Il s’agit de
l’action qu’il mène, de sa « manière d’enseigner, de transmettre des connaissances »
(Dictionnaire Larousse en ligne). Cela correspond à ce que le professeur met en place en
vue de faire acquérir des apprentissages aux élèves.
- La définition de l’apprentissage se situe cette fois-ci du point de vue de l’élève. Il
s’agit de l’« ensemble des processus de mémorisation » réalisés par l’élève en vue
d’acquérir des connaissances, des savoir-faire et savoir-être. (Dictionnaire Larousse en
ligne).
Annexe
Français langue étrangère (FLE) : Il s’agit de la langue française, enseignée
ou apprise comme une langue étrangère. Par opposition au français langue
maternelle ou au français langue seconde. Le français langue étrangère renvoie
actuellement à une conception de la langue comme langue des échanges de la
vie courante. Une langue pour agir, interagir et non une langue d'accès au savoir.
Question fermée: Question à laquelle le sujet doit apporter une réponse courte
dont le contenu est univoque.
Question ouverte: Question à laquelle le sujet répond en utilisant son propre
vocabulaire, ce qui permet des déductions plus fines sur sa psychologie et son
niveau culturel, notamment. Dans la question ouverte, le contenu et la
formulation ne sont pas univoques.
Matériel didactique: Ensemble des documents et des moyens audiovisuels
utilisés comme aides et supports dans une action d'enseignement.
Méthodologie: Discipline pédagogique qui traite du comment mener un
processus d'enseignement.
Pédagogie : (du grec agogein : conduire), Domaine qui s'intéressait aux moyens
de transmettre les savoirs, c'est-à-dire à l'action orientée vers la classe.
Pré-requis : Ensemble organisé et hiérarchisé de connaissances et compétences
que l’apprenant doit maîtriser avant d’être admis dans un niveau supérieur.
Bibliographie
Bibliographie 65
Ouvrages
BEN SOUSSAN, P. 1, 2, 3...comptines ! Ed. Erès. Paris, p. 18 et all. Collection Mille et
un bébés. 2012.
Bustarret, AH. L’oreille tendre, pour une première éducation auditive, Ed. Ouvrières,
Paris, 1982.
Gauthier, J-M, Lejeune C, Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, Ed.
Elsevier Masson SAS, Paris, 2008.
Documents officiels
Tounsi. M, Bezaoucha .A, Guesmi Mazouzi, S, Guide pédagogique du manuel scolaire
3e AP- français. O.N.P.S, Alger : 2008/2009.
Dictionnaires
CUQ, J-P, Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et seconde, Ed. Jean
Pencreac’h, Paris, 2003.
Mémoires et thèse
ABBA, A, Le rôle de la comptine dans l'enseignement / apprentissage du FLE Cas des
élèves de la 3ème année primaire Ecole DBEBECH Abdallah Biskra, dirigé par Mme.
BENAZOUZ N, 2007-2008.
AHMANE, N, Rôle de l’image dans l’apprentissage des mots en langue française cas de
la 4ème année fondamentale école ABD ELAZIZ Med SAID. EL MADHER, Mémoire
de magistère, encadré par Dr BENSALAH B, Université de Batna, Algérie, 2006-2007.
Brylinski, E, Spécificité des comptines dans l'appropriation des apprentissages à l’école
maternelle, Dumas, 2011.
ESPOSITO C. et QUARELLO S, Les Comptines : Un Outil Dans Les Apprentissages,
Mémoire Professionnel, Sous la direction de : BONJEAN P, soutenu le 4 mai 2006,
Institut Universitaire de Formation des Maîtres, De l’académie d’Aix-Marseille Site
d’Aix-en-Provence, 2005/2006.
Herman, L, L’éveil musical a-t-il une influence sur le développement des notions
spatiales et temporelles chez l’enfant. Mémoire de licence en psychologie non-publié.
Liège, Belgique: Université de Liège, 2004.
Bibliographie 66
MERAZKA, H, La comptine autre moyen de l’enseignement / apprentissage du français
langue étrangère, Mémoire de magistère, dirigé par JEAN-PASCAL SIMON,
Université Mentouri Constantine, Algérie, 2007-2008.
Hélène Jourdain. L'intérêt des comptines à l'école maternelle. Education. Dumas, 2013.
Faid, S, La bande dessinée et le développement des compétences de compréhension de
l’écrit en FLE. Cas des élèves de la 4ème
année de l’école primaire. Thèse en didactique
soutenue le 26 juin, université de Biskra, 2014.
Sitographie
https://rarlap.hypotheses.org/1515 , 21/03/2015, 10h56.
http://www.iletaitunehistoire.com/genres/comptines-chansons/lire/un-deux-trois-
biblidcha_037, 21/05/2015, 19h01.
http://www.ac-grenoble.fr/savoie/Administration/Albertville/comptine/definition.html,
25/05/2015, 16h00.
http://www.momes.net/Comptines/Comptines-pour-apprendre/Comptines-sur-l-
alphabet/J-ai-du-chocolat , 21/05/2015, 19h26.
http://www.lb.refer.org/fle/divers/glossaire.htm, 10/05/2015, 13h18.
http://www.ifadem.org /
Table des matières
Table des matières
Introduction………………………………………………………………………… .. 2
Chapitre I : Choix des comptines: Outil pédagogique dans l’apprentissage du FLE… 8
I- Histoire de la comptine………………………………………….…………. 8
II- Définition de la comptine…………………………………………………….. 8
III- Poème, chanson et comptine ……………………………………………...... 10
IV- Caractéristiques des comptines………………………………………………. 12
V- Classifications de comptines…………………………………………………. 14
a. Comptines numériques ………………………………………………. 14
b. Comptines dites « orthophoniques » ………………………………… 15
c. Comptines thématiques …………………………………...…………. 15
d. Comptines spatio-temporelles ……………………………………….. 16
e. Comptines ludiques…………………………………………………... 16
f. Comptines narratives ………………………………………………… 17
g. Comptines affectives……………………………………………….… 17
h. Comptines pour marquer un rythme……………………………...….. 17
VI- L’exploitation de la comptine en classe du FLE………...………………...… 17
a. Amélioration phonétique……………………………………………... 18
b. L’imprégnation de règles linguistiques et de modèles syntaxiques….. 19
c. L’appropriation de la langue écrite…………………………………... 19
d. L’appropriation de certaines conduites narratives.…………………... 19
e. Entraînement de la mémoire…………………………………………. 20
f. Les comptines comme vecteur culturel.………………………….…... 20
g. l’appropriation d’un capital lexical riche et varié……………………. 21
g. 1. Lexique et vocabulaire : quelle distinction ?................................. 22
g. 2. Vocabulaire actif/vocabulaire passif : quelle distinction ?........... 23
g. 3. Pourquoi et quel vocabulaire enseigner?....................................... 24
VII- Choix de comptines en classe du FLE……………………….……………..... 25
VIII- La pédagogie du projet et l’approche par compétence : quel lien ?.................. 26
Chapitre II : Pratique analytique…..…………………………………………………. 29
Table des matières
I- Procédés investigatrices.………………………………………………... 29
II- Quelles comptines à enseigner ?……………………...…………………. 30
a. La comptine : quel (s) choix?.......................................................... 30
b. Quel genre de comptines ?.............................................................. 31
c. Comment choisir sa comptine ?...................................................... 32
d. Type du vocabulaire ciblé ?............................................................. 33
II. 1. Analyses et interprétations des résultats……………………….. 34
III- Quels outils pour enseigner la comptine ?................................................. 38
a. Les moyens d’exploitation des comptines………………………... 38
b. Fixation du vocabulaire des comptines…………………………... 40
c. Comprendre ou non son vocabulaire acquis……………………… 41
d. Rôle de la comptine dans la fixation du vocabulaire…………… 42
e. Les TIC dans les séances des comptines…………………………. 43
III. 1. Analyses et interprétations des résultats…………………………... 44
IV- Quels objectifs d'enseignement de la comptine?........................................ 46
a. La contribution de la comptine dans l’acte de l'enseignement…… 46
b. Les comptines et l’apprentissage du FLE………………………… 47
IV. 1. Analyses et interprétations des résultats……………………………. 49
V- Orientations de l'enseignement des comptines…………………………... 50
a. La comptine comme outil de motivation…………………………. 50
b. Conception d’un programme sans comptines……………………. 51
c. Enseigner le FLE par le ludique……………………………..…... 52
V. 1. Analyses et interprétations des résultats…………………………. 53
Conclusion………………………………………...………………………………….. 56
Annexe……………………………………………………………………………….. 59
Bibliographie…………………………………………………………………………. 65