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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université de M’Sila Faculté des Lettres et des Langues Département des Lettres et Langue Française Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme de master. Option : Didactique du FLE et interculturalité Intitulé : La production orale en FLE. Cas des étudiants de première année universitaire Du département des lettres et langue française Université de M’sila Membres du jury : Président : W.MENADI Examinateur : L.BENKOUIDER Rapporteur : O.Gharbaoui Réalisé par : Dirigé par : LAIDI Mohamed GHARBAOUI Omar. Année académique : 2014/2015

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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université de M’Sila

Faculté des Lettres et des Langues

Département des Lettres et Langue Française

Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme

de master.

Option : Didactique du FLE et interculturalité

Intitulé :

La production orale en FLE.

Cas des étudiants de première année universitaire

Du département des lettres et langue française

Université de M’sila

Membres du jury :

Président : W.MENADI

Examinateur : L.BENKOUIDER

Rapporteur : O.Gharbaoui

Réalisé par : Dirigé par :

LAIDI Mohamed GHARBAOUI Omar.

Année académique : 2014/2015

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Table des matières

Pages

Introduction générale ……………………………………………………2

Chapitre I : La nécessité d’apprendre à communiquer

en FLE

I.1 Pourquoi communiquer en FLE ?........................................................8

I.2 Quelques définitions du verbe communiquer………………………..9

I.2.1 Définition de communication………………………………………………..9

I.3 Théories et modèles de communication……………………………...12

I.3.1 Modèle de Shannon et Weaver………………………………………………12

I.3.2 Modèle d’Harold Dwight Lasswell………………………………………….12

I.3.3 Modèle de Matilda Riley et John White Riley………………………………13

I.3.4 Modèle de Roman Jacobson…………………………………………………13

I.4 Communication orale et communication écrite……………………...15

I.4.1 Communication orale………………………………………………………..15

I.4.2 Communication écrite………………………………………………………15

Chapitre II : Qu’est-ce que la production orale ?

II.1.Essai de définition…………………………………………………..17

II.1.1 Le rapport que l’on entretient avec le langage……………………………..17

II.1.2 Le rapport à soi-même………………………………………………………17

II.1.3 Le rapport aux autres……………………………………………………….18

II.1.4 Le rapport à l’ensemble du monde extérieur……………………………….18

II.5 Relation entre communication et production orale………………….18

II.6 Compétence communicative…………………………………………18

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II.6.1 La prise de parole……………………………………………………………20

II.6.1.1 La parole, essai de définition……………………………………………..20

II.6.1.2 La parole en classe de FLE……………………………………………….20

II.6.1.3 La prise de parole…………………………………………………………21

II.6.1.4 Oser prendre la parole…………………………………………………….22

II.6.1.4.1 Un risque pour l’étudiant…………………………………………22

II.6.1.4.2 Un risque pour l’enseignant………………………………………23

II.6.1.5 La prise de parole par le jeu de rôle…………………………….23

II.6.1.5.1 Le jeu, essai de définition…………………………………………24

II.6.1.5.2 Le jeu de rôle……………………………………………………..25

Chapitre III : Qu’est-ce que l’oral ?

III.1 L’oral, essai de définition…………………………………………..27

III.1.1La compétence de l’oral……………………………………………….30

III.1.2 L’oral moyen de mémorisation……………………………………….32

III.1 Les méthodologies d’enseignement- apprentissage des langues

.étrangères……………………………………………………………….33

III.1.1 La méthodologie traditionnelle ……………….. …………………….33

III.1.2 La méthodologie directe……………………………………………..34

III.1.3 La méthodologie audio-orale…………………………………………34

III.1.4 La méthodologie structuro-globale audiovisuelle…………………….35

III.1.5 La méthodologie communicative…………………………………….36

III.2 La place de l’oral dans les méthodologies d’enseignement………..36

III.2.1 L’approche actionnelle……………………………………………...38

Chapitre IV : Analyse du cadre expérimental de la

recherche

IV.1 Le lieu de l’enquête……………………………………………….41

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IV.1.1Transcription des enregistrements sonores des interviews…………...42

IV.1.2Analyse et commentaire des interviews………………………………52

IV.2 Enquête proprement dite………………………………………….53

IV.2.1 Introduction………………………………………………………….53

IV.2.1.2 Les objectifs………………………………………………………..53

IV.2.1.3 Le questionnaire……………………………………………………53

IV.2.1.4 Analyse des résultats/tableaux/ commentaire………………………54

IV.2.1.5 Dépouillement……………………………………………………..57

IV.2.1.6 Contraintes et difficultés rencontrées ……………………………..69

IV.3 Résumé……………………………………………………………69

Conclusion générale…………………………………………………………………72

Bibliographie

Annexe

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Introduction générale

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Introduction générale

Introduction générale :

Le but ultime de l’enseignement d’une langue étrangère est la communication. Une

communication saine et efficace. Ce qui permettra à l’apprenant de côtoyer d’autres

cultures et de développer un esprit de tolérance, de respect de l’autre et par conséquent

acquérir une compétence interculturelle.

La communication verbale n’est pas un art inné chez l’individu. Cependant,

qu’elle soit interpersonnelle ou unilatérale, une communication efficace et saine est

possible à condition d’admettre qu’elle exige des efforts pour l’organiser sainement.

Dans notre société, c’est le système social et les défaillances de l’enseignement

primaire et secondaire qui font obstacle à notre maitrise de la production orale.

Au plan socioculturel, jusqu’à un passé récent, notre société empêche toute

possibilité « de donner son avis ». Prendre la parole devant « plus âgé que soi » était

souvent perçu comme une marque d’impolitesse ou d’insolence. Pour pouvoir

communiquer, il faut donc lutter contre ces réticences profondes qui inhibent l’échange

spontané.

Dans le système scolaire algérien, l’écrit est souvent survalorisé aux dépens de

l’oral. A titre d’exemple, les évaluations d’entrée en 6eme et de passage au lycée ne

comportent pas de situations d’oral. L’oral est donc considéré moins rigoureux que

l’écrit, plus polymorphe et donc difficile à évaluer. Au regard des apprenants, l’oral ne

nécessite pas d’apprentissage car l’élément d’incitation qu’est l’évaluation est absent.

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Introduction générale

Longtemps notre pédagogie a été presque entièrement penchée vers l’écrit, (du

primaire à l’université), ce constat n’est pas endémique à l’Algérie car les français eux

même font la même remarque, ce qui fait dire à Jean-Pierre Cuq :

« La composante orale a longtemps été minorée dans l’enseignement

des langues étrangères, notamment du FLE » (Cuq, Jean-Pierre,

2003.182)

C’est ainsi qu’à l’aube du vingtième siècle, les étudiants nouvellement inscrits à

l’université se trouvent confrontés à un sérieux problème, celui de ne pas pouvoir

comprendre les cours et de ne pas savoir interagir dans un milieu universitaire

particulièrement exigeant.

L’apprentissage de l’oral est une question fondamentale dans la réussite comme l’a

montré Gérard Baulieu dans son introduction sur la réflexion sur l’oral :

« L’aisance orale, la faculté de communiquer, d’argumenter à l’oral est

un facteur essentiel de réussite sociale et professionnelle, alors qu’à

l’inverse l’absence d’apprentissage de l’oral explique bien des échecs »

(Baulieu, Gérard)

Selon l’étude que nous avons mené à l’université de M’sila, 55% des étudiants

ont refusé de prendre la parole et répondre à nos questions et ceux qui ont accepté de se

livrer aux enregistrements sonores de leurs interventions autours de thèmes précis ont

eu du mal à s’exprimer correctement, sans erreurs de conjugaison, de lexique, de style

ou d’articulation. Afin de combler leurs lacunes, ils recourent à la gestuelle et

reconnaissent qu’ils sont incapables de s’exprimer et de formuler leurs idées et par

conséquent, restent le plus souvent muets.

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Introduction générale

Ce constat nous a poussé à se demander pourquoi les étudiants de première

année universitaire, éprouvent-ils des difficultés à produire avec assurance en FLE ?

Le choix de notre recherche de traiter la question de l’oral n’est pas fortuit, mais

émane d’une conviction personnelle. En effet ayant côtoyé d’autres étudiants pendant

plus de quatre année, avons constaté que nos pairs éprouvent des difficultés énormes à

communiquer avec aisance en FLE.

Notre objectif n’est pas celui de minimiser du statut de l’écrit, mais de montrer

que la production orale est une compétence indispensable pour l’individu et que le rôle

attendu de l’université algérienne n’est pas de mettre fin à l’analphabétisme mais de

former des citoyens actifs, capables de communiquer et produire en langue française

dans diverses situations de communication. Dévoiler aussi, la place accordée à

l’enseignement de l’oral et s’il répond réellement aux besoins et aux attentes des

étudiants.

La langue orale est un instrument pratique de communication dans des situations

concrètes, avec des enjeux concrets : convaincre, argumenter, négocier, s’expliquer,

s’informer…

La maitrise de l’oral par l’étudiant doit être un objectif à part entière dans

l’enseignement d’une langue étrangère, à ce titre, elle devrait être intégrée dans

l’enseignement d’une manière explicite, avoir un statut équivalent à l’écrit ce qui est loin

d’être le cas au niveau des pratiques d’enseignement :

« Tout se passe comme si les verts pâturages promis à l’enseignement

des langues s’étaient étiolés » (Galisson, Robert et al, 1980.p.17)

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Introduction générale

Les deux hypothèses retenues pour mener notre étude seraient les suivantes :

Arrivé à l’université après huit ans de français, les apprenants, dans la majorité des

cas, rencontrent des difficultés à l’oral et sont confrontés à un handicap de taille. Les deux

facteurs à incriminer seraient :

1. L’efficacité de l’enseignement du FLE, dépend de l’importance accordée à la

production orale.

2. L’incapacité à produire oralement avec aisance en FLE serait due à une orientation

parentale

Pour l’élaboration de ce mémoire, nous avons effectué des recherches sur le terrain,

au sein de l’université de M’sila en remettant des questionnaires aux enseignants et en

effectuant des interviews avec les étudiants. Le recueil de données sur le terrain a été

précédé d’une phase préliminaire qui consiste à faire une prise de contact avec les étudiants

de première année en FLE. Nous avons profité de cette opportunité pour présenter les

objectifs de l’enquête (en l’insérant bien dans le cadre d’un travail de recherche

universitaire), expliquer les objectifs, les buts, les finalités de la recherche et demander

l’autorisation de procéder à des enregistrements audio des étudiants tout en leur assurant

l’anonymat des données collectées. Après le recueil des données des enquêtes, une analyse

sera effectuée afin de valider ou d’infirmer nos hypothèses.

Pour la réalisation de notre travail, nous avons du le scinder en quatre chapitres qui se

résument comme suit :

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Introduction générale

Le premier chapitre s’ouvre sur la nécessité d’apprendre à communique en FLE,

tout en présentant des théories et des modèles de communication puisés dans différents

ouvrages, des dictionnaires, des documents et des sites internet et ce aux fins de montrer

notre préoccupation relative à la nécessité d’une communication saine et une production à

l’oral dans diverses situations de communication.

Dans le deuxième chapitre nous nous sommes attelés à tenter de définir la

production orale et sa relation avec la communication ainsi que les enjeux de la prise de

parole.

Ensuite, dans le troisième chapitre nous avons tenté de définir l’oral et la place qui

lui est réservée dans les différentes méthodologies pour montrer qu’hormis la

méthodologie traditionnelle, toutes celles apparues après insistaient sur la communication

en contexte.

En fin, un quatrième chapitre consacré exclusivement au déroulement de l’enquête

et l’interview, ce qui va constituer une banque de données nous servant pour l’analyse et

les commentaires et ce pour vérifier sur le terrain nos hypothèses dans le but soit de les

confirmer ou de les infirmer.

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Chapitre I : La nécessité d’apprendre à

communiquer en FLE

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Chapitre I : La nécessité d’apprendre à communiquer en FLE

Chapitre I : La nécessité d’apprendre à communiquer en

FLE

I.1 Pourquoi communiquer en FLE ?

L’objectif de l’enseignement des langues vivantes s’oriente de nos jours et dans

beaucoup de pays vers une nouvelle conception rationnelle pour rendre les apprenants

capables à communiquer dans la langue étrangère et d’apprendre à communiquer dans

cette langue, pour mettre fin à la méthode archaïque qui n’est plus en usage.

Pour montrer la préoccupation fondamentale et essentielle de la langue qui est la

fonction de communication Andret Martinet a écrit dans éléments de linguistique générale

que pour lui, le langage représente une transmission d’informations pour la réalisation d’un

acte de parole.

A ce propos il a dit :

La fonction essentielle de cet instrument qu’est une langue de communication : le

français par exemple, est avant tout l’outil qui permet aux gens, de langue française

d’entrer en rapport les uns avec les autres, nous verrons que si toute langue se

modifie au cours du temps, c’est essentiellement pour s’adapter de la façon la plus

économique à la satisfaction des besoins de communication de la communauté qui la

parle (Denis Gérard,1995.p.42)

De cette citation, nous pouvons clairement distinguer que les quatre éléments de la

communication sont présents, à savoir : le locuteur, l’interlocuteur, le code et le message.

Aussi, la langue est en perpétuel changement avec un apport considérable de concepts

nouveaux qui permettent d’une part une économie de la langue et d’autre part de subvenir

d’une manière efficace aux besoins langagiers d’une communauté donnée.

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Chapitre I : La nécessité d’apprendre à communiquer en FLE

I.2 Quelques définitions du verbe communiquer

Communiquer c’est :

Selon le dictionnaire le Petit Robert : « Faire connaitre (quelque chose à

quelqu’un). Divulguer, livrer, publier. Communiquer un renseignement à

quelqu’un » (Le Robert, 2006)

Exprimer un sentiment de joie, d’admiration, de tristesse avec autrui.

Echanger des idées et des informations.

I.2.1 Définition de la communication

Communiquer vient du latin communicari qui signifie être en relation avec ou

mettre en commun, et on dit aussi qu’elle tire son origine d’un autre mot latin « oris » qui

signifie bouche en français, elle recouvre tout ce qui s’entend et se transmet de la bouche à

l’oreille.

Alors elle est l’action de communiquer ou de transmettre des messages, des

informations ou des connaissances à l’aide d’un langage choisi et compris par le récepteur

et l’émetteur. L’opération communicationnelle exige la visibilité de l’émetteur, non pas

comme l’expression écrite. Elle peut être réalisée soit par la parole soit par les gestes. Elle

fait appel au moins à deux acteurs qui sont : l’émetteur et le récepteur ; cette

communication peut se faire par le biais d’un langage verbal ou langage non verbal.

Le langage verbal qui nous intéresse rassemble des éléments comme le choix du

vocabulaire, l’organisation des mots et le style de communication employé qui peut être

agressif, intellectuel…La voix qui dépend des tons, des débits…aussi les bruits comme les

rires.

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Chapitre I : La nécessité d’apprendre à communiquer en FLE

Pendant une situation d’échange en commun comme dans le cas du dialogue, pour

bien communiquer à l’oral ; il faut utiliser une voix bien placée, des mots significatifs pour

que l’autre partenaire accepte, respecte et prend en compte le message émis et y adhère.

La communication « est l’échange verbal entre un sujet parlant qui produit un énoncé

destiné à un autre sujet parlant, et un interlocuteur dont il sollicite l’écoute et/ou une

réponse explicite ou implicite ». (Dubois Jean, 1973. P.96)

Au sens que lui donnent les théoriciens de télécommunications et les linguistes, la

communication : « est le fait qu’une information est transmise d’un point à l’autre (lieu ou

personne) ». (Ibid)

Selon Joseph .A. DeVito : « Il y a communication lorsqu’on émet ou reçoit des messages et

lorsqu’on donne une signification aux signaux d’une autre personne ». (DeVito.A., Joseph,

1993, p.5) Le transfert de l’information est fait au moyen d’un message qui a reçu une

certaine forme, qui a été codé.

La première condition, en effet, pour que la communication puisse s’établir, est le

codage de l’information, c’est-à-dire la transformation du message sensible et concret en un

système de signes, ou code, dont la caractéristique essentielle est d’être une convention

préétablie, systématique et catégorique.

Le schéma de la communication suppose la transmission d’un message entre un

émetteur et un récepteur possédant en commun, au moins partiellement, le code nécessaire à

la transcription du message. Tout schéma de communication comprend les éléments

suivants :

*L’émetteur : « qui est à la fois la source du message, l’émetteur proprement dit,

comportant les mécanismes du codage et l’appareil émetteur lui-même ». (Dubois, Jean

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Chapitre I : La nécessité d’apprendre à communiquer en FLE

1973, pp.96-97) Il est appelé aussi encodeur c’est-à-dire il choisit à l’intérieur du code un

certain nombre de signaux permettant de transmettre le message.

*Le récepteur ou décodeur : Il déchiffre les signaux du l’émetteur. C’est à la fois l’appareil

qui reçoit le message (oreille ou récepteur radio) et le destinataire proprement dit du

message (cerveau humain pour le langage parlé, auditeur pour la radio, etc.).

*Le code : « qui comprend des signaux spécifiques et un ensemble de règles de

combinaisons propres à ce système de signaux » (Dubois, Jean, 1973, pp.96-97)

*Le canal : « support physique de transmission du message, moyen par lequel le code et les

signaux sont transmis » (Ibid) : il représente l’air pour la communication verbale, mais il

peut avoir différentes formes : bandes de fréquence radio, lumière, système mécanique ou

électronique divers, etc. Pour Christian Bayon et Xavier Mignot, la communication ne se

borne pas à une transmission de l’information entre deux personnes, communiquer : « C’est

établir une relation particulière avec autrui dans différents buts, avec différentes

motivations ». (Baylon Chrisian et Mignot Xavier, 1999, p.11)

En effet, la communication suppose la présence d’au moins deux interlocuteurs qui

désirent réaliser un échange, il faut donc qu’il y ait une motivation à émettre et à recevoir.

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Chapitre I : La nécessité d’apprendre à communiquer en FLE

I.3 Théories et modèles de communication

Pour les premiers théoriciens, une communication est le transfert d’une information

entre un émetteur et un auditeur, sans prendre en considération aucun autre paramètre.

Nous proposons quelques modèles qui sont comme suit :

I.3.1 Modèle de Shannon et Weaver (1949) :

Ils se sont souciés de régler des problèmes de transmission télégraphique : le signal

doit arriver à la cible le plus clairement possible (car il peut être brouillé ou déformé par un

bruit).

Source Message (bruit) Codage Décodage message Destinataire

Ce schéma n’a pris en considération que le bruit qui peut affecter la

transmission de l’information et a omis plusieurs autres facteurs qui participent à l’acte

communicatif, tel que le contexte, la pluralité des récepteurs, les facteurs socio-

psychologiques…

I.3.2 Modèle d’Harold Dwight Lasswell :

Le modèle d’Harold Dwight s’est intéressé à la communication de masse. Une

communication ne peut être décrite que si on répond aux questions suivantes : Qui, dit

quoi, par quel canal, à qui et avec quel effet ?

Qui L’émetteur (s)

Dit quoi Le message.

Par quel canal Outil qui permet la diffusion de l’information.

A qui ? Le destinataire.

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Chapitre I : La nécessité d’apprendre à communiquer en FLE

Avec quel effet Influence du message sur l auditoire.

* Ce modèle conçoit la communication comme un processus dynamique, mais il est limité

par la dimension persuasive, donc il y a absence du contexte socio psychologique,

* les deux modèles précédents conçoivent la communication comme un processus linéaire

centré seulement sur le transfert de l’information et ignorent tout contexte, et le récepteur

est totalement passif.

I.3.3 Modèle de Matilda White Riley et John White Riley :

Dans ce modèle, l’accent est mis sur le facteur social car nous appartenons à un

groupe où le communicateur et le récepteur sont donc restitués dans des groupes primaires

(la famille, la communauté…etc.) sociologiques.

* Ce modèle permet l’apparition d’une boucle de rétro action qui montre le phénomène de

réciprocité.

* Le feed- back : est la réaction du récepteur au message et son retour vers l’émetteur.

* c’est la première fois que les chercheurs passent d’une vision linéaire (Emetteur

Récepteur) à une vision circulaire (Emetteur Récepteur).

I.3.4 Modèle de Roman Jakobson :

Selon son modèle de communication, Jakobson décrit les différentes fonctions du

langage. Le modèle a été développé à la suite des études de Karl Bühler, dont le modèle se

limitait aux fonctions émotive, conative et référentielle.

D’après le schéma de communication verbale de ce linguiste, à chacun des six

facteurs durables à la communication correspondent six fonctions du langage qui sont

indiqués comme suit :

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Chapitre I : La nécessité d’apprendre à communiquer en FLE

Les fonctions du langage selon Jakobson :

Fonction référentielle (ou dénotative) : le message est centré sur le référent, le sujet

même du message. Le langage décrit le monde; il s'agit bien souvent de la fonction

primordiale du langage, dans ce cas le message renvoie au monde extérieur.

Fonction expressive (ou émotive) : le message est centré sur l'émetteur. On trouve

l’expression des sentiments du locuteur.

Fonction conative : le message est centré sur le destinataire. Il peut s'agir d'un message

performatif; il peut faire naître un certain comportement chez l'interlocuteur, cette fonction

est relative au récepteur.

Fonction métalinguistique : le message est centré sur le langage où le code lui-même

devient objet du message. Le langage sert à parler de lui-même et les usagers habituels de

la fonction métalinguistique du langage sont, par exemple, les linguistes. D'autres signes

appartiennent à cette fonction comme "je veux dire...", "c'est-à-dire", "en d'autres termes..."

etc.

Fonction phatique : c’est la mise en place et le maintien de la communication où le

message cherche à établir ou à maintenir le contact comme "Allô !", "n'est-ce pas ?"

relèvent de la fonction phatique du langage.

Fonction poétique : le message est centré sur lui-même; sur sa forme esthétique. Le

langage joue sur son propre code où on peut dire que la forme du texte devient l'essentiel

du message.

Selon le linguiste Jakobson, plusieurs fonctions interviennent. Il trouve que ces

fonctions se superposent et ne s’excluent pas les unes les autres. Elles peuvent exister dans

une communication, un message, un texte selon des degrés mais il y a toujours une

fonction dominante.

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Chapitre I : La nécessité d’apprendre à communiquer en FLE

I.4 Communication orale et communication écrite :

Les différents points cités au dessous font la distinction entre la communication

orale et la communication écrite.

I.4.1 La communication orale :

* Dans cette communication, l’émetteur et le récepteur sont en présence l’un de l’autre,

* d’autres éléments sont importants comme l’expression du visage et les gestes,

* le vocabulaire est souvent familier,

* la grammaire est peu élaborée,

* et la communication orale se caractérise par sa spontanéité.

Par contre dans

I.4.2 La communication écrite :

* Le destinataire est éloigné,

* le message doit être lisible et achevé

* la grammaire, la ponctuation et l’orthographe sont utiles et doivent être respectés,

* et le vocabulaire est plus élaboré qu’à l’oral.

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Chapitre II : Qu’est-ce que la production

orale ?

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Chapitre II : Qu’est-ce que la production orale ?

Chapitre II : Qu’est-ce que la production orale ?

II.1 Essai de définition

Hélène Sorez affirme : « S’exprimer oralement, c’est transmettre des messages,

généralement aux autres, en utilisant principalement la parole comme moyen de

communication » (Sorez Hélène, 1995, p.5) Elle voit que l’expression orale ne peut se

comprendre qu’en fonction de quatre rapports :

II.1.1 Le rapport que l’on entretient avec le langage :

Hélène voit que toute langue a une structure particulière qui réagit sur la pensée

elle-même. Ainsi un français ne peut penser qu’en fonction de ce que lui permet le

langage qui véhicule sa pensée. Elle donne l’exemple des français qui ont en commun

un certain rapport au langage, mais chacun entretient avec lui une relation particulière

en fonction de ce que le langage représente affectivement pour lui. Il peut être associé à

de bons ou mauvais souvenirs familiaux, scolaires et professionnels.

II.1.2 Le rapport à soi- même :

Une fois que l’on a fait siennes les différentes règles qui s’appliquent à la

langue et qui sont communes à toutes les personnes qui parlent la même langue ou tout

au moins à tout groupe social, on ne parle qu’en fonction de ce que l’on est soi-même

et de la façon dont on se voit soi-même. Ainsi une personne extravertie qui parlera fort

et fera beaucoup de gestes n’est plus comme une personne introvertie qui parlera plus

posément, d’une voix plus faible et plus sourde et ne fera pas de gestes.

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Chapitre II : Qu’est-ce que la production orale ?

II.1.3 Le rapport aux autres :

La façon dont on s’exprime dépend de la façon dont on perçoit le statut, le rôle

des autres par rapport à soi. Ainsi ne parle-t-on pas de la même façon à un frère, une

mère, un ami, un collègue ou à un supérieur hiérarchique.

II.1.4 Le rapport à l’ensemble du monde extérieur :

Toute personne est insérée dans une structure politique, économique, sociale,

qui l’influence et avec laquelle elle entretient une certaine relation : accord,

acceptation, compromis, négociation, refus, révolte...

II.5 Relation entre communication et production orale :

Hélène Sorez déclare : « l’expression orale est un moyen de communication. C’est

sans doute là sa fonction principale ». (Sorez, Hélène 1995, p.38). D’abord, les difficultés

de communication sont un des obstacles majeurs à l’expression orale. En effet, l’expression

orale n’a pas de sens qu’en fonction de la communication. Ensuite, les personnes qui

éprouvent des difficultés au niveau de la communication en éprouvent aussi au niveau de

l’expression. Apprendre à mieux communiquer, c’est donc aussi apprendre à mieux

s’exprimer.

Enfin, l’expression orale est un moyen de s’exprimer devant autrui, pour autrui, avec

autrui. Elle dépend en partie des relations entretenues avec lui.

II.6 Compétence communicative

La notion de compétence de communication n’a pas vu le jour dans le champ de la

didactique des langues étrangères. Cette notion a été empruntée à l’ethnographie de la

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Chapitre II : Qu’est-ce que la production orale ?

communication, discipline créée dans les années 1960 par les sociolinguistes américains

Dell Hymes et John Gumperz (Geneviève-Dominique de Salins, 1995, p.182).

Pour Dell Hymes toujours :

« Les membres d’une communauté linguistique ont en partage une

compétence de deux types : un savoir linguistique et un savoir

sociolinguistique ou, en d’autres termes, une connaissance conjuguée de

normes de grammaire et de normes d’emploi » (Davin-Chnane, Fatima,

2004.p.02)

D’après lui, pour communiquer, on doit se servir de la langue en fonction

du contexte social et il ne suffit pas de connaître son système seulement. Même

l’essayiste Montaigne affirmait que nul plaisir n’a pour lui sans communication.

Deux compétences doivent être un objectif de

l’enseignement/apprentissage du FLE :

1. Une compétence linguistique : C'est-à-dire que l’apprenant doit connaitre tout

d’abord les mécanismes de base de la langue française (les règles grammaticales)

qui vont lui permettre de produire des énoncés correctes.

2. Une compétence communicative : C’est elle qui régit ces mécanismes.

Pour qu’un individu puisse parler et communiquer avec autrui, il fait appel

à deux types de connaissances langagières bien distinctes : d’une part ses

connaissances linguistiques formelles et, d’autre part, ses connaissances

communicatives. Le premier type de connaissance relève de la compétence

linguistique que nous définirons comme l’ensemble des règles qui régissent

la bonne forme des énoncés. Le deuxième type de connaissances relève de la

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Chapitre II : Qu’est-ce que la production orale ?

compétence communicative, c'est-à-dire l’ensemble des règles qui régissent

l’utilisation de la langue (Gérard-Naef, Josselyne, 1987.p.11)

II.6.1 La prise de parole :

II.6.1.1 La parole, essai de définition:

La parole est d’après le dictionnaire Larousse: « la faculté de parler propre à l’être

humain. L’être humain est un être doté de parole. » (Larousse, 2001, p.56)

La parole est importante en classe, celle-ci contribue à la formation de l’étudiant

qui est avant tout un être et un futur enseignant. En effet, la parole est un pouvoir, c’est

l’objet de la construction à la fois social et personnel. L’étudiant apprend le respect des

autres et à s’imposer en temps que sujet ayant un droit à la parole.

Selon Evelyne Charmeux :

« Dans une démocratie, chacun a droit à la parole, ce droit n’est effectif que pour

ceux qui savent la prendre et la tenir ». (Charmeux, Evelyne 1996, p.19)

La classe représente aussi un groupe social, la prise de parole au sein du groupe est

un droit que l’enseignant doit attribuer à tous les apprenants. Par ailleurs, l'apprenant doit

apprendre aussi à respecter la parole de l’autre.

II.6.1.2 La parole en classe de FLE

Un étudiant en classe de français langue étrangère répond à une question posée par

son enseignant, donc il parle mais ne développe pas de réelles compétences

communicatives car il n’est pas en situation de communication, il n y a pas d’échange

verbal. Alors que la prise de parole doit avoir un objectif bien précis, parler pour

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Chapitre II : Qu’est-ce que la production orale ?

communiquer, échanger des idées. La pratique de la parole en répondant à une question

permet d’évaluer l’étudiant sur sa mémoire, pour faire un rappel des acquis, pour évaluer

ses connaissances, mais l’étudiant ne se retrouve pas vraiment dans une situation de

communication, ni dans un échange verbal surtout que ces dernières années grâce aux

théories interactionnistes, parler ne suffit plus, il faut qu’il ait échange, une réelle situation

de communication.

Parler en classe est nécessaire parce que cela fait plaisir au professeur, parce que

cela montre que l'on est là, mais parler vous expose aux critiques, aux rires, parler vous

pousse vite vers l’envie de ne plus parler, c’est risquer de se tromper devant tout le monde

et en particulier devant des adolescents qui ne sont pas sûrs d’eux généralement. A ce

propos nous citons ESCUDIEB:

« Culturellement, socialement, intellectuellement, leur parole reste rentrée. Si je ne

dis rien, au moins suis-je sûr de ne pas me tromper ». (ESCUDIEB 1995, p.64-67)

Parler c’est aussi mettre en jeu l’image que les autres ont de soi-même et là, dans

tous les cas il y a un risque, celui de détruire cette image telle qu’elle soit, c'est-à-dire

positive ou négative, il est donc nécessaire de créer une situation confortable dans le but de

sécuriser tout un chacun. Pour cela, il serait souhaitable de mettre les étudiants en

confiance.

II.6.1.3 La prise de parole :

La prise de parole constitue un entraînement à l’autonomie, au respect, une prise en

compte des différences qui existent dans une société entre les gens ; c’est une pratique

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Chapitre II : Qu’est-ce que la production orale ?

authentique, démocratique, et la classe de langue est un lieu social et démocratique.

Prendre la parole est une composante de la vie sociale ayant plusieurs fonctions :

Une fonction sociale : on prend la parole parce qu’on existe, pour donner son avis,

et le défendre par rapport à l’autre, la famille, la société.

Une fonction mentale : c’est l’expression de l’activité intellectuelle.

La parole est de l’ordre de l’échange social, elle met sur scène un face à face entre

les sujets. Dans notre recherche, nous visons la prise de parole des étudiants, qui peut

signifier aussi, oser parler spontanément sans manifester une hésitation parce qu'ils ont

peur de faire des phrases incorrectes, se soucier de leurs pertinences, de leurs justesses par

rapport à la norme.

II.6.1.4 Oser prendre la parole est un risque:

La prise de parole en classe est un risque pour l'étudiant et le professeur, du côté du

professeur c'est un risque par rapport au silence, et le monopole de la parole par un

discours magistral, du côté de l'étudiant c'est la peur d'être mal jugé. Nous avons vécu

réellement cette situation à maintes fois durant notre cursus universitaire

II.6.1.4.1 Un risque pour l’étudiant :

Pour l’étudiant prendre la parole en classe est une prise de risque, parler en classe

s’est s’exposer aux regards et aux jugements des autres étudiants et du professeur. La

parole ce n’est pas seulement la construction de la personnalité mais c’est aussi

l’expression de la personnalité. En plus, prendre la parole en classe peut être un risque

dans le sens où il n’y a pas d’écoute, il n’y a personne qui s’intéresse à ce qu’il dit, il a

peur de commettre des fautes. Nous pensons qu’un étudiant qui reste isolé en classe dans

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Chapitre II : Qu’est-ce que la production orale ?

un groupe, qui a le rôle d’un auditeur et un spectateur, peut trouver le temps long, ce qui

provoque l’ennui, donc il ne sera pas intéressé ni par la parole de l’enseignant ni des autres

étudiants, ce qui le verse vers la passivité. Il va progressivement perdre le fil du cours. Le

but de la prise de parole est la communication, l'échange et l'apprentissage. Sans prise de

risque, il n'y aura pas de progrès.

II.6.1.4.2 Un risque pour l’enseignant :

Du côté de l’enseignant le silence peut provoquer le stress, mais s’il se retrouve

dans une situation active, son rôle serait plutôt de guider, corriger, faire respecter le tour de

parole, donc étayé, afin d'aider l’élève à construire son savoir.

Les recherches en didactique du Français, stipulent que l’étudiant est un partenaire,

il participe à la construction du savoir, à ce propos, Evelyne Charmeux confirme cette idée

« enseigner, ce n’est point transmettre des contenus, c’est réunir les conditions pour que

les élèves les acquièrent » ( Charmeux, Evelyne, 1996) Mais avec l'aide de son enseignant.

Pour une situation d’apprentissage et de prise de parole régulière à l’oral en classe

de français, nous pensons que les deux partenaires, c'est-à-dire l'étudiant et le professeur

ont un rôle à jouer, rôle que nous exposons ci-après.

II.6.1.5 La prise de parole par le jeu de rôle:

Notre objectif n’est pas seulement d’identifier les obstacles à la prise de parole mais

aussi d’essayer de trouver des solutions pour pouvoir susciter la parole chez l’étudiant. La

parole de l’étudiant doit être libérée et prise en compte ; nous avons constaté que les deux

enseignantes auprès desquelles nous avons assisté utilisent des supports audio et les

étudiants prennent des notes par écris et répondent aux questions relatives au document

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Chapitre II : Qu’est-ce que la production orale ?

entendu en lisant leurs réponses aussi, les jeux de rôle auxquels se livraient les étudiants

ne suscitent pas la prise de parole chez l’étudiant

Pour cela essayons de donner une définition du jeu de rôle et comment peut-il

susciter la parole de l’élève à l’aide des théoriciens qui ont déjà pratiqué cette activité.

II.6.1.5.1 Le jeu, essai de définition:

Il ne s’agit pas du jeu pour jouer, mais du jeu pour apprendre. Le mot jeu rend

l’activité, ou encore l’apprentissage moins complexe et moins ennuyeux. Ce n’est qu’au

moment où ils s’engagent qu’ils se rendent compte de la complexité de l’activité par

rapport aux jeux rencontrés habituellement.

A l’aide du jeu et à travers la communication l’étudiant peut éprouver du plaisir

surtout quand il se sent impliqué, Freinet ajoute :

« Lorsqu’il est occupé à un travail vivant qui répond à ses besoins, l’enfant ne se

fatigue pas et il peut s’y appliquer pendant deux ou trois heures (..) » (Frienet.Celestin

1994.p.36)

Le jeu serait donc un vecteur pour les apprentissages. C’est une activité où

l’étudiant va non seulement parler mais aussi écouter son interlocuteur ainsi que tous les

autres étudiants qui deviennent spectateurs et qui doivent écouter eux aussi. Tout d’abord

essayons de définir le jeu de rôle..

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Chapitre II : Qu’est-ce que la production orale ?

II.6.1.5.2 Le jeu de rôle:

Il s’agit d’une technique d’improvisation théâtrale plus ou moins libre et dont

l’objectif est de favoriser la communication entre les étudiants tout en permettant une

production d’acquis langagier. Francis Debysey pense que :

Nous pénétrons avec le jeu de rôle dans le domaine de l’animation de

scènes avec des personnages en interaction verbale et non verbale (….) amenés

selon leur tempérament soit à se comporter comme les simples acteurs de

personnages fictifs, soit à se projeter avec leur personnalité dans des scènes

fabulées .(Debysey. Francis le monde n°176)

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Chapitre III : Qu’est ce que l’oral ?

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Chapitre III : Qu’est-ce que l’oral ?

Chapitre III : Qu’est ce que l’oral ?

III.1 L’oral, essai de définition

Notre recherche s’inscrit dans la didactique du français langue étrangère et plus

particulièrement la didactique de l’oral. Nous allons tout d’abord tenter de définir l’oral en

général pour arriver à l’oral comme moyen d’enseignement et d’apprentissage du français

langue étrangère.

Dans les différents dictionnaires que nous avons consultés, nous avons remarqué

plusieurs types de définitions. Cependant, il n’y a pas de grandes différences dans les

définitions obtenues.

Selon Le Robert Dictionnaire D’Aujourd’hui, l’oral est définit comme «opposé à

l’écrit, qui se fait, qui se transmet par la parole, qui est verbal.» (Le Robert 1991, p.700)

Cependant, selon Le Petit Larousse illustré, l’oral signifie «fait de vive voix,

transmis par la voix (par opposition à écrit). Témoignage orale. Tradition orale, qui

appartient à la langue parlée. ». (Le Petit Larousse 1995, p.720) Un autre dictionnaire tel

que Le Dictionnaire HACHETTE encyclopédique définit l’oral comme «transmis ou

exprimé par la bouche, la voix (par opposition à écrit) qui a rapport à la bouche».(

Dictionnaire HACHETTE 1995, p. 1346 ). Le Petit Robert de la langue française donne

aussi une définition de l’oral comme «mot qui vient du latin os, oris «bouche», (opposé à

écrit) qui se fait, qui se transmet par la parole».( Le Petit Robert 2006, p. 1792 )

Nous constatons que les définitions que nous avons obtenues dans les différents

dictionnaires ont presque toutes le même sens quant à la définition du mot oral. En résumé,

nous pouvons définir l’oral comme la parole, la voix, ce qui est transmis ou exprimé par la

bouche et qui s’oppose à l’écrit.

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Chapitre III : Qu’est-ce que l’oral ?

En didactique des langues, l’oral désigne : « le domaine de l’enseignement de la

langue qui comporte l’enseignement de la spécificité de la langue orale et son

apprentissage au moyen d’activités d’écoute et de production conduites à partir de textes

sonores si possible authentiques ». (Charraudeau. P et Maigneneau, 2002.P.57)

Nous remarquons que dans la définition citée ci-dessus l’oral est la pratique de

deux phénomènes, l’écoute de l’autre et la production de parole. Mais l’oral c'est le

langage à travers lequel nous communiquons et qui se distingue de la parole, le langage est

un aspect social, c’est la langue parlée, par contre la parole est un acte individuel comme

l’a montré F. de Saussure. (De Saussure, Ferdinand 1980, p.69)

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Chapitre III : Qu’est-ce que l’oral ?

Afin de résumer toute la notion de l’oral, nous avons trouvé utile d’emprunter la définition

de Jean-Marc Collette présentée sous forme de schéma.

Agir par la parole

Reformuler

Argumenter

Réfuter

Une pensée

Un savoir

Une identité

Une langue maternelle ou étrangère

L’oral c’est

Un discours

Des normes

Se soumettre à des règles

Au jugement des autres

Une conversation

Un dialogue

La formation des individus par la confrontation aux autres

Ecouter

Des partenaires

Un langage précis

De communication

Linguistiques

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Chapitre III : Qu’est-ce que l’oral ?

A partir de ce schéma nous pouvons remarquer que l’oral est un ensemble de

plusieurs composantes :

Il est tout d’abord une langue maternelle ou étrangère, c’est aussi une pensée, un

savoir, une identité ; c’est en parlant avec une personne qu’on peut la connaître. L’oral,

c’est aussi agir par la parole, argumenter, reformuler, réfuter, parler en respectant les

normes de communication et les normes linguistiques. L’oral, c’est se soumettre à des

règles et aux jugements des autres, c’est une conversation, un dialogue donc un échange,

écouter les autres qui deviennent des partenaires dans la conversation, mais pour pouvoir

discuter, communiquer, ces partenaires doivent employer un langage précis

compréhensible pour tous, un même code de communication.

III.1.1 Les compétences de l’oral :

Il existe différents domaines de compétences pour maîtriser la langue orale, cette

dernière sera un bon facteur pour communiquer, échanger des idées, exposer, argumenter.

Nous avions dit plus haut que l’oral est un moyen de communication. Selon Sophie

Moirand, (Moirand Sophie, 1982, p.20) la compétence communicationnelle repose sur la

combinaison de plusieurs composantes :

Une composante linguistique, c’est-à-dire la connaissance et l’appropriation, des

modèles phonétiques, lexicaux, grammaticaux et textuels du système de la langue. Une

composante discursive, c'est-à-dire la connaissance et l’appropriation des différents types

de discours et leur organisation, en fonction des paramètres de la situation de

communication dans laquelle ils sont produits et interprétés. Une composante référentielle,

c'est-à-dire la connaissance des domaines d’expériences et des objets du monde et de leurs

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Chapitre III : Qu’est-ce que l’oral ?

relations. Une composante socioculturelle, c'est-à-dire la connaissance et l’appropriation

des règles sociales et des normes d’interaction entre les individus et les institutions.

Aussi, l’oral se présente sous trois pôles : le parlé, l’oral socialisé, et l’oralité. Marie

Françoise, (Chanfrault-Duchet, 2003) distingue ces trois pôles de l’oral :

Les trois pôles cités ci- dessus relèvent de la prise de parole, mais chaque pôle a

une définition et les trois ne développent pas les mêmes compétences communicatives.

L’oral correspond au pôle communicatif de la prise de parole que l’on retrouve, par

exemple, dans le débat, l'exposition d'un point de vue, la communication des apprenants;

c’est la capacité de prendre la parole et le produit de l'interaction en face à face ; c'est l'une

des compétences importantes à installer chez l’apprenant.

Dans cette prise de parole (le parlé), on trouve l’oral socialisé, c'est-à-dire que

parler c’est exister, donner son point de vue et le défendre, respecter l’autre et l’écouter. La

parole véhiculée est un facteur de compréhension de l’autre, du monde, Grâce à cette

parole l'apprenant prend sa place dans un groupe et partage une émotion. Marie Françoise

relie aussi l'oral socialisé aux genres formels de l'oral, le dialogue par exemple cité par

(Schneuwly .B, Dolz. J,)

E.Bautier, ajoute :

« Le langage n’est pas seulement un système de signes mis en œuvre mais aussi un mode

de socialisation, une façon d’être et de comprendre le monde, un ensemble de pratique à la

fois individuelle et sociales » (Beautier Elisabrth, 1995.p.103)

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Chapitre III : Qu’est-ce que l’oral ?

Quand à l’oralité, elle correspond à la poésie, au rythme de la langue, elle se

manifeste dans la manière de s’exprimer, de faire sortir des sentiments et d’affirmer sa

personnalité, elle s'inscrit dans la répétition, la récitation, le théâtre. C’est l’aspect de l’oral

qu’on retrouve dans les poésies et que les élèves récitent.

III.1.2 L’oral moyen de mémorisation :

L’oral peut être un excellent moyen de mémorisation, selon Flora Luciano-Bret

relève:

« que nous retenons 20% de ce que nous entendons, 30% de ce que nous voyons,

50% de ce que nous entendons et nous voyons,80% de ce que nous disions, 90% de ce que

nous disions et faisons ».( Luciano-Bret.F, 1991, p.251)

D'après l'étude qu'elle a menée, nous constatons que l'homme en général retient

80% de ce qu'il dit, donc la pratique de la langue aide plus à apprendre que l'écoute et la

vue, mais c'est ce qui se produit en classe, les apprenants écoutent et observent plus qu'il ne

parlent.

Après avoir défini l'oral, voyant maintenant la place de l’oral dans les différentes

méthodologies. Nous allons donner un bref aperçu sur ces méthodologies ensuite nous

allons en dernier lieu citer celle que nous avons retenu pour mener cette recherche.

Depuis de longues années, beaucoup de méthodologies ont été utilisées dans

l’enseignement des langues. Cependant, avec l’évolution des temps, les méthodologies ont

changé mais aussi ont évolué. Actuellement, plusieurs chronologies des méthodes et

méthodologies sont à notre disposition. Certaines sont plus anciennes ; d’autres succinctes

s’attachent davantage à travers l’évolution typologique, à montrer leurs cohérences.

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Chapitre III : Qu’est-ce que l’oral ?

III.1 Les méthodologies d’enseignement-apprentissage des langues

étrangères

III.1 La méthodologie traditionnelle

La méthodologie traditionnelle d’enseignement est l’une des plus anciennes

méthodologies utilisées dans l’enseignement des langues étrangères. Elle s’étale sur plus

de trois siècles et a pris des formes variées au cours de son évolution. La méthodologie

traditionnelle d’enseignement des langues plaçait l’oral au second plan car elle avait

comme objectif principal la lecture et la traduction de textes littéraires en langue étrangère.

La langue était conçue comme un ensemble de règles et d’exceptions que l’on retrouvait et

l’on étudiait dans des textes et qui pouvaient être rapprochées de la langue maternelle.

Cependant on accordait plus d’importance à la forme littéraire qu’au sens des textes.

La méthodologie traditionnelle est caractérisée par l’importance qu’elle donne à la

grammaire. C’est l’enseignement de l’écrit qui prédomine et qui s’effectue selon la

gradation des mot-phrase-texte. La norme à enseigner était véhiculait par les écrits 12

littéraires. Elle fait recours aussi à la traduction qui joue un rôle important dans ce

dispositif d’enseignement.

Dans la méthodologie traditionnelle, l’enseignement de l’oral est presque inexistant

car le professeur est le seul détenteur du savoir et qu’il y a peu de communication.

Seulement le professeur avait le droit de parler tandis que les élèves ne pouvaient parler

qu’avec l’autorisation du professeur. Le fait de ne pas avoir beaucoup d’interaction dans la

salle de classe ne favorise pas la pratique et la valorisation de l’oral. L’oral était placé au

second plan.

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Chapitre III : Qu’est-ce que l’oral ?

III.1.2 La méthodologie directe

La méthode directe est apparue au XXème siècle et a été officiellement imposée

dans l’enseignement secondaire français par les instructions ministérielles de 1901. Elle a

marqué une évolution importante pour les débuts de l’apprentissage, mais aura du mal à

détrôner les lignes de forces institués par les méthodologies traditionnelles pour les

niveaux intermédiaires et avancé. La méthode directe est apparue d’une part en fonction de

nouveaux besoin sociaux mis à jour par la révolution industrielle et, d’autre part en

réaction avec la méthodologie traditionnelle qui accordait une place significative à la

traduction, mais aussi avec de nouvelle pratique qui consiste à utiliser dès le début de

l’apprentissage et dès la première leçon la langue étrangère pratique en s’interdisant tout

recours à la langue maternelle. La méthode directe s’est basée sur l’apprentissage du

vocabulaire courant en commençant par les mots de vocabulaire concret qui désignent des

réalités palpables. La grammaire est présentée sous forme inductive et implicite (à partir

des exemples bien choisis). Dans la méthodologie directe, l’accent est mis sur l’acquisition

de l’orale et l’étude de la prononciation et la progression prend en compte les capacités et

les besoins des étudiants.

III.1.3 La méthodologie audio-orale

Dénommée aussi comme la méthode de l’armée, la méthode audio-orale est

apparue comme opposée à la méthode directe. Elle s’est développée aux Etats-Unis de

1940 à 1970 afin de faire face aux nécessités de l’armée. Les américains avaient besoin

d’apprendre rapidement d’autres langues qui leurs permettaient de communiquer et

d’intercepter les messages de leurs adversaires, car ils étaient en situation de combat. Elle

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Chapitre III : Qu’est-ce que l’oral ?

donne la priorité à la langue orale et la prononciation devient un objectif majeur. Elle

proposait des langues des dialogues de langues courantes qu’il fallait mémoriser avant de

comprendre le fonctionnement grammatical des phrases qui les composaient.

Les leçons de la méthodologie audio-orale sont centrées sur des dialogues de

langues courantes enregistrés sur les magnétophones et élaborés de façon rigoureuse. La

méthodologie audio-orale s’appuyait principalement sur les travaux d’analyse

distributionnelle et avait comme but de parvenir à communiquer en langue étrangère. La

méthodologie audio-orale visait les quatre compétences de communication.

III.1.4 La méthodologie structuro-globale audiovisuelle

Apparue dans les années 1960 à 1980, la méthodologie structuro-globale

audiovisuelle à modifier l’enseignement des langues car elle est basée sur des sons associés

à des images. Elle a hérité des méthodes naturelles et s’est fondée sur une approche

mécaniciste d’apprentissage. Elle est apparue pour des questions politiques françaises afin

de faire face à l’avance de l’anglais qui gagnait du terrain en Europe et qui se sentait

menacé. La méthodologie structuro-globale audiovisuelle s’exerce par des moyens

verbaux, elle se réalise également par des moyens non verbaux tout aussi importants :

rythme, intonation, gestuelle, cadre spatio-temporel, contexte social et

psychologique…Cependant elle rend compte de l’ensemble de ces facteurs qui

interviennent dans la communication orale. Dans cette méthodologie, l’enseignement

grammatical est implicite et inductif. Elle accorde la priorité à l’oral sur l’écrit et les quatre

habiletés (la production orale, production écrite, compréhension orale, compréhension

écrite) sont visées. La méthodologie structuro-globale audiovisuelle prend aussi en compte

l’expression des sentiments et des émotions, non considérés auparavant.

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Chapitre III : Qu’est-ce que l’oral ?

III.1.5 La méthodologie communicative

Datant des années 1980 á nos jours, la méthode communicative a réalisé de

profondes modifications par rapport aux pratiques précédentes. Elle est née d’un

croisement de facteurs politiques et de nouvelles théories de référence. Elle a mis l’accent

sur la communication en faisant référence à la communication pratique et affective. La

méthode communicative a pour objectif essentiel d’apprendre à communiquer en langue

étrangère. Dans la méthode communicative, les quatre habiletés peuvent être développées

puisque tout dépend des besoins langagiers des apprenants. La langue est conçue comme

un instrument de communication ou d’interaction sociale. Les aspects linguistiques (sons,

structures, lexique, etc.) constituent la compétence grammaticale qui ne serait en réalité

qu’une des composantes d’une compétence plus globale: la compétence de

communication, selon les besoins des apprenants. Dans la méthodologie communicative, la

prise de parole est libre et spontanée parmi les élèves permettant ainsi aux apprenants de

mettre en pratique la langue. L’oral occupe une place de choix.

III.2 La place de l’oral dans Les méthodologies d’enseignement

Pendant longtemps, beaucoup de méthodologies ont participé et ont influencé

l’enseignement des langues. Chaque méthodologie avait ses principes et fondements.

Cependant, avec l’évolution du temps, les méthodologies se sont succédées les une après

les autres en se mettant en rupture avec les méthodologies précédentes. Nous allons donc

voir la place de l’oral dans les différentes méthodologies (cf. tableau 1).

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Chapitre III : Qu’est-ce que l’oral ?

Tableau n°1 : Place de l’oral dans les différentes méthodologies

Méthodologie

Traditionnelle

Méthodologie

directe

Méthodologie

Audio-orale

Méthodologie

SGAV

Méthodologie

communicative

Année ?-1901 1901-1940 1940-1970 1960-1980 1980- à nos

jours.

La place de

l’oral

L’oral est classé

au second plan

L’oral est

fréquent

L’oral est

prioritaire

On accorde la

priorité à

l’oral sur

l’écrit.

L’oral est

beaucoup

présent dans la

classe

Le

traitement

de l’oral

dans la

classe

L’oral est abordé

après la lecture et

la traduction des

textes littéraires

L’oral est

présent dans

la classe

L’oral est le

pont principal

de la leçon, du

cours

On traite

l’oral plus

que l’écrit.

L’oral est

fréquent dans

la classe.

Le rôle de

l’apprenant

Il est interdit de

parler dans la

classe. Il ne

participe qu’avec

la permission du

professeur.

Les élèves

répondent

aux questions

posées par

l’enseignant.

L’élève

s’efforce à

apprendre par

cœur les

dialogues

L’apprenant

est répétiteur

il se

transforme en

"apprenant"

prenant en

charge son

propre

apprentissage

de manière

autonome

Le rôle du

l’enseignant

C’est le seul

détenteur du

savoir et l’unique

à parler en classe.

Le professeur

est actif et

mène les

élèves à

participer.

Le professeur

est actif et

dirige les

travaux.

il est

transformé en

technicien

manipulateur.

Il devient un

chef

d'orchestre,

limitant ses

prises de

parole et

encourageant

une

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Chapitre III : Qu’est-ce que l’oral ?

III.2.1 L’approche actionnelle

La perspective privilégiée ici est, très généralement aussi de type actionnel en ce

qu’elle considère avant tout l’usager et l’apprenant d’une langue comme des acteurs

sociaux ayant à accomplir des tâches (qui ne sont pas seulement langagières) dans des

circonstances et un environnement donné, à l’intérieur d’un domaine d’action particulier.

Si les actes de parole se réalisent dans des actions langagières, celles-ci s’inscrivent

elles-mêmes à l’intérieur d’actions en contexte social qui seules leur donnent leur

pleine signification. (CECR, p.15)Ceci est un aspect fondamental de la perspective

annoncée. Inscrire les actes de parole à l’intérieur d’actions nous invite à dépasser la

théorie des actes de parole d’Austin d’un côté, théorie qui repose sur l’intention du

locuteur, et la théorie de Hymes autour des situations de communication, de l’autre, deux

théories qui ont en grande partie inspirée l’approche communicative. Si les actes de parole

n’ont pleinement de sens qu’à l’intérieur d’actions, développer chez les apprenants des

aptitudes à comprendre d’un côté et à produire d’un autre, aptitudes qui n’impliquent que

le locuteur, n’a pas non plus de sens, à moins de penser que la somme de plusieurs

aptitudes donne une aptitude globale, ce qui n’est évidemment pas le cas.

Le Cadre nous invite, par ailleurs, à dépasser un apprentissage de la langue qui serait basée

uniquement sur l’intention du locuteur utilisée comme moyen d’action sur l’Autre, sachant

qu’une intention ne débouche pas nécessairement sur la réussite d’une action. Tous les

chercheurs qui travaillèrent sur l’atome envisageaient-ils qu’un jour la bombe atomique

serait créée ?

Le Cadre, d’une certaine manière, met en garde contre une approche réductrice de la

compétence langagière, qui peut être une façon pratique de la représenter, mais qui mérite

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Chapitre III : Qu’est-ce que l’oral ?

réflexion au niveau pédagogique :dans la perspective actionnelle, il ne s’agit plus d’ « agir

sur » mais d’ « agir en accord avec ». De ce fait, il ne s’agit plus seulement que l’apprenant

développe une aptitude à produire des énoncés dans des situations de communication

répertoriées, mais qu’il mette en relation la pertinence de ce qu’il dit avec l’objectif qu’il

s’est fixé en accord avec l’Autre.

Pour un enseignant qui tenterait d’opérationnaliser cette définition très générale, il

s’agirait de concevoir une tâche la plus « authentique » possible, incitant les apprenants à

simuler une action telle qu’elle se déroulerait dans la vie réelle, transformant ainsi la salle

de classe en une sorte de laboratoire d’essai plongeant les étudiants dans un exercice les

préparant à devenir des « acteurs sociaux ». La tâche devra être orientée vers un résultat

concret et conçue de telle sorte que les étudiants puissent mettre en œuvre un ensemble de

compétences, notamment celle de communiquer langagièrement.

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Chapitre IV : Analyse du cadre

expérimental de la recherche

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Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

IV.1 Lieu de l’enquête

Notre recherche s’est déroulée à l’université de M’sila est plus particulièrement au

niveau du département des lettres et langue française.

Tout d’abord, nous aimerions rappeler que l’université de M’sila a débuté en 1985

par l'ouverture d'un institut d'enseignement supérieur en mécanique, suivi en 1989 par ceux

de génie civil et de gestion des techniques urbaines. En 1992, elle est devenue centre

universitaire et en 2001, elle a accédée au statut d'Université avec quatre facultés et 23

départements.

Actuellement on trouve également au sein de l'université sept facultés, deux

instituts et 23 laboratoires de recherche agréés par le ministère de l'Enseignement

Supérieur et de Recherche Scientifique. Elle est déjà reconnue pour la qualité de ses 1255

enseignements qui octroient à 26865 étudiants dans plusieurs domaines, avec le souci de

modernité dans la pédagogie.

Quant au département de français, celui-ci a été créé l’an 2001 au sein de la faculté des

lettres et des sciences sociales. En 2012, suite à la modification du décret de création de

l’université et la réorganisation des facultés, le département, désormais, des lettres et de

langue française fait partie de la faculté des lettres et des langues. Le nombre d’enseignants

est passé de cinq (05) enseignants en 2001 à cinquante et un (51) enseignants en 2015,dont

06 enseignantes chargées d’enseigner l’expression orale. Aussi le nombre actuel

d’étudiants en première année est de 337 étudiants dont X répétitifs.

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Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

IV.1.1 Transcription des enregistrements sonores des interviews

Question : Avant les vacances d’hiver les étudiants du département de français

ont fait une grève, pouvez-vous m’expliquer pourquoi ?

Enregistrement du 14/01/2015

Etudiante 1 : « Heu (hésitation), mais le groupe 11 fait pas le grève que

j’étudie, seulement 1jour la ……(hésitation) je ne sais pas, pardon, (silence), je

sais pas la principale cause mais (heu) parce que la (silence), je ne peux pas »

Etudiant 2 : « Moi je le fais pas, moi (moi), je suis contre en quelque sorte, il

(heu) d’après à propos d’il, ils veulent (hésitation) sais pas de (hésitation), pose

moi une autre question »

Ce n’est pas grave continuez

« Moi je suis contre la grève en quelques sortes, vous pouvez essayer avec d’autres

étudiants. »

Etudiante 3 : « Moi en personne j’ai pas fais la grève, toute ma groupe ne fais

pas la grève, parce que ayant pensé que, quand, que, par exemple quand ils ont

termine leurs études, ils ont pas trouvé le travail. »

Est-ce que le français est votre choix ou bien il vous a été imposé ?

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Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

Etudiante 3 : « Je suis obligé par mes parents parce que on penser que français

c’est mieux pour moi mais moi je veux je serais une journaliste »

Est-ce que le temps consacré à l’oral est suffisant ou insuffisant ?

Etudiante 3 : « insuffisant »

Etudiante 4 : « Puisque madame la ministère dit ko la licence n’a pas (heu)

droit (heu) d’enseigner et je pense que la cause de la grève n’est pas (heu) n’est

pas acceptable »

Est-ce qu’ils ont eu gain de cause ?

La question n’est pas comprise par l’étudiante, reformulation, est-ce que la grève a

apporté quelque chose ?

« Je compris pas »

Pourquoi les étudiants ont arrêté la grève ?

« Puisque madame le ministère heu comment on dit ca, elle a dit ko (silence) »

(explication en arabe)

Enregistrement du 06/04/2015

Question : 1. Pourquoi avez-vous choisi de vous inscrire en licence de français ?

2. Le volume horaire consacré à la production orale en FLE, est-il suffisant ou

insuffisant ?

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Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

Etudiant 5 : « Bonjour, moi je n’ai pas choisi la langue français parce que j’ai eu

un Bac un moyen très faible et je n’ai pas un choix bien pour moi je pense que la

langue français il existe dans notre société et aussi pour c’est la choix de mes

parents le temps du français n’est pas suffisant »

Etudiant 6 : « J’ai choisis le français c’est commune avec mes parents et moi

parce que la langue français c’est la branche c’est le plus le plus proche de mon

ancien rêve de médecine mais quand le système de dou l’étudiant il est changé

donc j’ai obligé j’ai une situation que j’ai obligé de choisir le français tout

simplement et le temps n’est pas beaucoup »

Etudiant 7 : « Moi je choisis je choisis la langue française parce que elle

(hésitation) parce que j’aime cette langue et que j’ai un moyen très faible parce

que j’étais scientifique et je choisis cette langue elle est proche mais le temps n’est

pas suffisant pour apprendre »

Etudiant 8 : « Moi je choisis le français parce que parce que la famille impose ce

choix et la vérité le français est un choix bien mais la faute le français c’est un

choix très bien mais je ne peux pas parler cette langue il faut beaucoup de temps »

Etudiant 9 : « Je choisis cette langue pour aider moi au milieu de travail mais le

temps est insuffisant »

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Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

Etudiant 10 : « J’ai choisis cette langue parce que je l’aime le français et le temps

est pas suffisant »

Etudiant 11 : « Je j’ai choisi la langue française parce que le moyen de Bac ne

permet pas de faire une autre branche et aussi j’aime beaucoup la langue français

et le temps pas suffisant c’est tout »

Etudiant 12 : « J’ai choisi le français pour améliorer le niveau et ma langue

française et c’est un choix personnel mais le temps est insuffisant »

Etudiant 13 : « Personnellement je ne choisis pas le français parce que j’aime

l’autre langue c’est l’anglais mais le français c’est un langue très très (hésitation)

classique et simple pour (hésitation) améliorer le niveau et c’est tout »

Etudiant 14 : « Alors pour moi je choisissais le français puisqu’il est lié avec mon

spécialité parce que j’ai un licence en science de la communication et de

l’information et cette langue (hésitation) peut être pour améliorer le niveau du

journalisme mais le temps n’est pas énorme »

Etudiant 15 : « La langue française est imposée le système (hésitation) je choisis

la langue anglaise (hésitation) j’ai trouvé que le français il est utile dans le

domaine de recherche (hésitation) donc (hésitation) je trouve que cette langue il

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Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

est utile dans mon ma recherche parce que je prépare thèse de doctorat en science

économie et le temps n’est pas suffisant »

Etudiant 16 : « Il j’ai choisis j’ai choisis rires je suis convaincu de mon choix oui

moi qui a choisi c’est mon rêve d’enfance je suis ici mon niveau s’améliore de

temps en temps (pas de liaison) le temps est pas suffisant »

Etudiant 17 : « Bon premièrement bonjour la langue française c’était mon premier

choix mes parents étaient contre de choisir cette langue ils m’imposent de choisir

hésitation bon la langue anglaise c’était mon premier choix mes parents étaient

contre le choix de cette langue et m’imposent de choisir la la langue française bon

encore mon moyenne (hésitation) était pas suffisant de choisir la langue anglaise

j’ai obtenu 11 de moyenne et j’ai choisis et le temps est insuffisant »

Etudiant 18 : « J’ai choisis le français parce que c’est pas mon choix c’est le choix

de mon frère (rires) et j’aime pas le français pour gagne le temps pour refaire mon

Bac »

Etudiant 19 : « Le français c’est pas mon premier choix, j’ai choisis l’école

supérieure mais mon moyenne de Bac est insuffisant mais le système informatique

choisit le français et le temps pour apprendre est insuffisant »

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Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

Etudiant 20 : « J’ai choisis le français comme une branche puisque ma moyenne

de Bac ne m’a pas permet de choisir des autres branches donc j’étais obligé de

choisir le français je trouve que le temps est insuffisant »

Etudiant 21 : « Moi personnellement j’étais obligé de choisir le français parce que

ma moyenne de Bac m’a pas permis de faire autre chose mais en même temps

j’aime bien cette langue mais le temps n’est pas suffisant »

Etudiant 22 : « Donc bonjour je suis un étudiant de première année français le

monsieur m’a demandé la question pourquoi j’ai choisis cette langue tout

simplement parce que j’ai toujours aimé cette langue depuis mon enfance donc

c’est inné pour moi et je préfère donc suivre ce chemin et améliorer mon niveau de

plus en plus je lis tout ce que je trouve devant moi malheureusement le temps

consacré à l’oral est insuffisant »

Enregistrement audio du 07/04/2015

Questions : Répondez aux questions suivantes

1-Pourquoi avez-vous choisi de vous inscrire en licence de français ?

2-Le volume horaire consacré à la production orale en FLE, est-il suffisant ou

insuffisant ?

Etudiant 23 : « j’ai eu mon Bac avec 11j’étais aussi scientifique je voulais refaire

mon Bac mes parents étaient contre puisqu’ils voulaient pas que j’aille trop loin de

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Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

la maison c’est pour cela que j’ai choisis le français une heure trente (1h30’) par

semaine n’est pas suffisant c’est tout ce que j’ai à dire »

Etudiant 24 : « Donc j’ai choisi les spécialités français parce que depuis que

j’étais enfant j’aime la langue française et j’l’adore vraiment c’est pour ça c’est le

français mon premier choix et le temps n’est pas beaucoup »

Puisque vous aimez le français lisez-vous des romans ?

Etudiant 24 : « Sincèrement non pourtant j’aime la lecture »

Qu’est ce qui vous empêche de lire ?

Etudiant24 : « J’en sais pas vraiment c’est malheureux vraiment j’en sais pas

qu’elles sont vraiment les réelles causes qui m’empêchent d’lire mais j’en sais

pas »

Etudiant 25 : « Pour moi j’aimerais bien (heu) j’ai choisi la langue française

parce que c’est une langue demandée dans tout le monde aussi c’est une langue

d’élégance mais j’avoue que je l’aime beaucoup mais pas comme spécialité dans

toute ma vie parce que j’aimerais bien étudier par exemple médecine ou quelque

chose comme ça mais parce que j’aurais besoin du français dans toute ma vie le

temps est insuffisant merci. »

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Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

Etudiant 26 : « J’ai toujours rêvé de choisir une spécialité scientifique mais mon

moyenne elle n’est pas elle n’est pas permis de faire ça le français c’est un choix

beaucoup plus c’est ma famille qui m’a poussée de faire ça le français le temps de

l’oral est insuffisant »

Etudiant 27 : « J’ai eu Bac avec 11 de moyenne et le français c’est mon rêve

depuis que j’ai 11ans heu silence le temps pas suffisant »

Pourquoi spécialement à 11ans qu’est ce qui s’est passé pendant cette période ?

Etudiant 27 : Quoi ?

Pourquoi à 11 ans ?

Etudiant 27 : « (Un long silence) puisque toute la famille parle parlant le français

et moi (rire) »

Vous le faites par imitation ce n’est pas par conviction

La remarque est mal comprise (reformulation)

Vous n’êtes pas convaincue

Etudiant 27 : « si je suis convaincue »

Etudiant 28 : « (heu) j’ai choisis cette spécialité puisque puisque mon moyenne de

Bac ne me permet pas de choisir autre spécialité malgré que j’étais scientifique

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Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

mais voilà maintenant je suis satisfaite parce que cette voilà la la langue française est

très importante là surtout en Algérie malgré que j’aime ou bien j’adore la langue

anglaise plus que mieux que la langue en langue français mais je pense que entre

parenthèses j’ai jamais lu un roman en français c’est seulement des romans en anglais

et le temps est insuffisant »

Etudiant 29 : « Monsieur pour la 1ere question j’ai choisi la langue française

c’est le destin voilà la 2eme question monsieur une heure et demi par semaine c’est

pas suffisant »

Etudiant 30 : « (Heu) J’ai choisi la filière de la langue française (heu) ce les

conseils de ma famille mon père et ma mère et j’espère que ultilise cette langue

dans l’avenir à à d’autres filières par exemple en avenir je pense que je suis

changé cette filière par (heu) le département des sciences politiques le temps n’est

pas beaucoup par semaine »

Etudiant 31 : « Pour moi j’aime bien la langue française (heu) je choisis cette

spécialité puisque (heu) plusieurs raisons et la plus part de ma famille en France

alors je veux parler en français comme eux ma famille malheureusement le temps

n’est pas suffisant »

Etudiant 32: « J’ai déjà un master en informatique j’ai choisis le français pour

améliorer la langue prononciation et aussi l’écrit et pour vivre dans un endroit

parle le français beaucoup d’erreurs beaucoup des heurs pour parler le français

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Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

pour apprendre le français parce que le français aider moi pour continuer mes

études au doctorat mais le temps d’étude de l’oral est pas suffisant » (L’étudiante

lit la réponse qu’elle avait écrite)

Etudiant 33 : « Je choisir préparer la licence de langue française parce quou tout

simplement j’aime cette langue et plus important pour tout le monde surtout en

Algérie (hésitation) le temps est insuffisant »

Etudiant 34 : « Je ne choisis pas la langue français c’est mon moyenne au bac qui

permet pas de faire Anglais »

Etudiant 35 : « je ne peux pas choisir la langue française car mes parents veulent

ça mais j’aime parler en français c’est une langue bien pour moi le temps est pas

suffisant »

Etudiant 36 : « j’ai choisis cette langue puisque mon moyenne au bac 11 permet

pas de faire autre chose »

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IV.1.2 Analyse et commentaire des interviews

Dans le but de mener à bien notre étude, nous avons procédé à l’interview de 80

étudiants dont 20 de sexe masculin et 60 de sexe féminin, néanmoins sur les 80 étudiants,

seulement 36 étudiants ont accepté de répondre à nos questions soit 45% et 44 étudiants

ont refusé d’y répondre soit un taux de 55%. Cette réticence à répondre est due

essentiellement selon certains à la phobie de l’oral et selon d’autres à une insécurité

linguistique. Cependant, 83% des étudiants pensent que le volume horaire accordé à la

production orale est insuffisant, par contre 19% ne se sont pas prononcé sur cette question.

Aussi, la majorité des étudiants soit un taux de 83% n’ont pas fait leur propre choix,

soit c’est les parents qui les ont poussé à s’inscrire en licence de FLE soit leur moyenne au

Bac ne leur permettait pas de choisir d’autres spécialités. Ce constat dénote la démotivation

chez les étudiant et par conséquent ne facilitera pas la tâche aux enseignants afin d’installer

la compétence discursive tant souhaitée.

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Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

IV.2 Enquête proprement dite

IV.2.1 Introduction :

Notre enquête a été scindée en trois parties :

Dans la première partie, nous avons distribués un questionnaire aux enseignants de

FLE du département des lettres et langue française

Dans la deuxième partie, nous avons assisté a des cours afin d’observer de visu le

déroulement des cours.

Enfin, dans la troisième partie, nous avons procédé à l’interview des étudiants de

première année en FLE.

IV.2.1.2 Les objectifs :

Dans cette partie pratique, nous voulions connaitre si le volume horaire alloué à

l’enseignement de l’oral est suffisant ou insuffisant. Aussi, à travers les entretiens nous

voulions tester les étudiants et noter leurs capacités à produire spontanément en FLE.

IV.2.1.3 Le questionnaire :

Le questionnaire que nous avons remis aux enseignants comporte douze questions

fermées concernant l’enseignement de la production orale. Il est à signaler qu’un soutien

particulier nous a été réservé ce qui nous a encouragé et facilité la tâche.

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Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

IV.2.1.4 Analyse des résultats/tableaux /commentaires

Dans le but de confirmer ou d’infirmer notre hypothèse, nous avons distribué vingt (20)

questionnaires aux enseignants du département des lettres et langue française de

l’université de M’sila.

A titre de rappel, notre étude est plutôt qualitative que quantitative ce qui va nous

permettre de mieux cerner notre recherche.

1. Le sexe

Tableau :

Le sexe

Le nombre

Le pourcentage

Féminin

14

70

Masculin

06

30

Présentation des résultats :

Ce tableau montre que notre population est composée de 14 enseignantes et de 06

enseignants. Ce qui nous fait un pourcentage féminin de 70% et un pourcentage masculin

de 30%

Commentaire :

Il est clair que nous avons affaire à un public mixte mais composé majoritairement

d’un personnel féminin. Ces résultats nous prouvent soit que les femmes aiment les

langues plus que les hommes, soit qu’elles préfèrent l’enseignement plus qu’eux.

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Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

Cela traduit aussi une réalité de la situation algérienne où l’enseignement en général et

celui des langues étrangères, le français en particulier est largement dominé par les

femmes.

2. L’expérience

Tableau :

Réponse

Le nombre

Pourcentage

Moins de 10 ans

7

35

Plus de 10 ans

13

65

Présentation des résultats :

De la lecture de ce tableau nous constatons que parmi ces enseignants, 7 ont moins

de 10 ans d’expérience pour un pourcentage de 35% et 13 ont plus de 10ans d’expérience

pour un pourcentage de 65%.

Commentaire :

Les pourcentages obtenus montrent bien que notre population est constituée

d’enseignants assez expérimentés qui vont nous aider à confirmer ou infirmer notre

hypothèse.

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Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

3. Les diplômes :

Tableau :

Le niveau d’études

Le nombre

Le pourcentage

Magistère

20

100

Présentation des résultats :

Ce tableau indique que tous les enseignants sont de rang magistral, constitués

principalement de maitre assistants de classes A et B

Commentaire :

La totalité des enseignants de notre population sont de rang magistral ce qui sous

entend qu’ils possèdent l’expérience et le niveau requis pour un enseignement adéquat en

FLE.

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Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

IV.2.1.5 Dépouillement

Présentation des résultats :

Les résultats seront interprétés par des tableaux suivis de commentaires.

Question n°1

1. Comment trouvez-vous le volume horaire alloué à la production orale en FLE ?

Réponse

Nombre

Pourcentage

Suffisant

0

0

Insuffisant

20

100

Présentation des résultats :

A travers les réponses à cette question, nous remarquons que tous les enseignants

sont unanimes et estiment que le volume horaire consacré à l’enseignement de l’oral est

insuffisant.

Commentaire :

Suite à ce résultat impressionnant de 100%, on constate que les enseignants sont

conscients de la gravité de la situation et du temps insignifiant alloué à l’enseignement de

l’oral comparativement au temps consacré à l’écrit. Aussi, cet handicape dénote leur

incapacité à mieux enseigner l’oral.

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Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

Question n° 2

1. Quel est votre choix parmi ces propositions pour réaliser l’objectif de

l’enseignement du FLE en classe ?

Réponse

Nombre

Pourcentage

La production orale

0

0

La production écrite

0

0

Les deux à la fois

20

100

Présentation des résultats :

Afin de pouvoir réaliser l’objectif de l’enseignement du FLE, les résultats montrent

que tous les enseignants optent pour l’enseignement des deux modules en même temps.

Commentaire :

Nous constatons que l’ensemble des enseignants trouvent que les deux modules

sont complémentaires, car travailler l’oral c’est faire travailler l’écrit et par conséquent

prendre en considération l’oral et l’écrit simultanément sans distinction.

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63

Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

Question n° 3

1. A votre avis, si on accordait plus de temps et d’importance à la production orale en

FLE, pourrait-on développer chez l’apprenant un aspect communicatif ?

Réponse

Nombre

Pourcentage

Oui

19

95

Non

1

5

Présentation des résultats :

Aux réponses données à cette question, nous remarquons que 95% des enseignants

estiment que si on accordait plus de temps et d’importance à la production orale en FLE on

pourrait arriver à des résultats meilleurs. Par contre 5% d’enseignants soit une (1) seule

enseignante pense le contraire.

Commentaire :

Afin de doter les étudiants d’une compétence communicative digne d’un « futur

enseignant », les enseignants trouvent qu’il est primordial de revoir à la hausse le volume

horaire imparti à l’enseignement de l’oral.

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64

Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

Question n°4 :

1. Avez-vous le sentiment que vos apprenants ont fait des progrès dans la production

orale suite à votre travail ?

Réponse

Nombre

Pourcentage

Oui, ils ont fait beaucoup

De progrès

0

0

Ils ont fait quelques

Progrès

19

95

Ils n’ont fait aucun

Progrès

1

5

Présentation des résultats :

95% des enseignants pensent que leurs étudiants ont fait quelques progrès et 5%

jugent qu’ils n’ont fait aucun progrès

Commentaire :

Au vu des résultats alarmants obtenus, nous pensons que les enseignants ont jugés

leurs étudiants à juste valeur et sont insatisfaits de l’issue de cette formation.

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65

Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

Question n° 5 :

1. Si vos apprenants n’ont pas progressé en production orale, quelle est la cause parmi

les suivantes ?

Réponse

Nombre

Pourcentage

Manque de confiance en soi

3

10,7

Ils ne comprennent

Pas

0

0

Ils sont timides

5

17,8

Ils ne font pas d’effort

20

71,4

Présentation des résultats :

IL en ressort de cette question que 71,4% des enseignants pensent que le manque

d’effort et de motivation est le principal facteur qui entrave la progression en production

orale, en revanche 17,8% imputent la cause à la timidité et 10,7% au manque de confiance.

Commentaire :

On peut noter que les enseignants sont préoccupés par cet échec et essaient de

comprendre les causes inhérentes à ce phénomène pour revoir leur stratégie

d’enseignement et former des étudiants « producteurs » autant que récepteurs.

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66

Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

Question n° 6 :

1. Quelles sont les matières qui ont été principalement traitées pendant votre

enseignement ?

Réponse

Nombre

Pourcentage

La production

Orale

20

100

La production

Ecrite

20

100

La compréhension

Orale

20

100

La compréhension

Ecrite

20

100

Présentation des résultats :

Par le biais de cette question, 100% d’enseignants ont abordé l’enseignement du

FLE en conjuguant les quatre matières à la fois.

Commentaire :

L’analyse de cette donnée nous révèle que les enseignants sont contraints de

dispenser leur savoir conformément au programme et ne peuvent valoriser une matière sur

l’autre

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67

Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

Question n° 7 :

1. Comment se déroule le temps consacré à la séance de la production orale ?

Réponse

Nombre

Pourcentage

Très bien

0

0

Bien

20

100

Ennuyeux

0

0

Présentation des résultats :

Là aussi, les enseignants sont unanimes qu’en au déroulement de la séance de la

production orale et tous pensent qu’elle se déroule plutôt bien.

Commentaire :

D’après les résultats contenus dans ce tableau, les enseignant estiment que le temps

consacré à la production orale n’est ni pire ni meilleur.

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68

Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

Question n° 8:

8. Vous préférez le temps consacré à :

Réponse

Nombre

Pourcentage

A l’oral

15

75

A l’écrit

2

10

Les deux à la fois

3

15

Présentation des résultats :

75% des enseignants préfèrent le temps consacré à l’oral, 10% à l’écrit et 15% aux

deux matières à la fois.

Commentaire :

Au vu des résultats, les enseignants préfèrent le temps consacré à l’oral avec un

taux le plus élevé qui est celui de 75%, cela prouve que les enseignants sont plus

enthousiastes à enseigner cette matière et perfectionner le niveau de leurs étudiant sur le

plan communicationnel.

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69

Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

Question n° 9:

9. Pourrait-on réussir dans l’enseignement du FLE, si on favorisait l’oral ?

Réponse

Nombre

Pourcentage

Oui

16

80

Non

4

20

Présentation des résultats :

Nous remarquons sur ce tableau que 80% des enseignants soutiennent le fait de

favoriser l’oral et seulement 20% sont contre.

Commentaire :

Privilégier l’oral aux yeux des enseignants aurait un impact positif dans

l’enseignement du FLE, en revanche les 20% des enseignants ne partagent pas cet avis et

préfèrent peut être accorder le même statut à l’écrit et à l’oral.

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70

Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

Question n° 10 :

10. L’enseignant est-il capable, seul, de former des apprenants de qualité sur le plan

communicationnel ?

Réponse

Nombre

Pourcentage

Oui

0

0

Non

20

100

Présentation des résultats :

Tous les enseignants sont unanimes en répondant par la négation à cette question.

Commentaire :

La réponse à cette question dénote l’incapacité de l’enseignant qui n’est d’ailleurs

qu’un animateur, un facilitateur à former des étudiants de qualité sur le plan

communicationnel et que le concours de plusieurs facteurs doit être mis en œuvre en autre

la révision des programmes pour la réussite de cette tâche.

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71

Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

Question n° 11 :

11. Si la réponse à la question précédente est négative, quel est le facteur qui peut vous

aider pour réussir l’aspect communicationnel ?

Réponse

Nombre

Pourcentage

Nécessité d’un programme

Qui valorise l’écrit

0

0

Nécessité d’un programme

Qui valorise l’oral

19

95

Les deux en même temps

1

5

Présentation des résultats :

95% des enseignants affirment que la réussite de l’aspect communicationnel

nécessite un programme qui valorise l’oral et 5% pensent que les deux propositions sont

nécessaires.

Commentaire :

Ces résultats montrent distinctement que l’université devrait inévitablement opérer

des changements radicaux au niveau des programmes aux fins de former des étudiants de

qualité qui prendront en charge dans un avenir très proche les citoyens de demain.

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72

Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

Question n° 12 :

12. Comment voyez-vous l’avenir de l’aspect communicatif de la langue française en

Algérie ?

Réponse

Nombre

Pourcentage

Vision optimiste

2

10

Vision pessimiste

18

90

Présentation des résultats :

Malheureusement 90% des enseignants sont pessimiste sur l’avenir de l’aspect

communicatif en Algérie et 10% sont optimiste.

Commentaire :

Il est à noter que ce taux très élevé de pessimisme de la part des enseignants est très

révélateur. Ce sont des hommes de terrain et d’après leur expérience et l’état actuel des

choses qui ne fait qu’empirer, l’optimisme que nous cherchons est entre les mains des

décideurs.

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73

Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

IV.2.1.6 Contraintes et difficultés rencontrées

Les seules difficultés que nous avons rencontrées au cours de notre investigation

concernent les étudiants réticents qui ont refusé catégoriquement de répondre à nos

questions malgré que nous les avions mis en confiance en leur assurant l’anonymat, mais

c’était peine perdue. Devant cette situation de blocage, nous avons sollicité l’appui des

enseignants et la majorité des interviews se sont déroulés en classe.

Aussi, nous aurions aimé que le temps consacré à cette recherche soit conséquent,

malheureusement, il est en deçà de nos espérances (45jrs au lieu de 6 mois minimum). Ce

contre temps a certainement un impact sur la qualité du travail que nous voulions

exhaustif.

IV.3 En résumé : .

A l’achèvement de la partie pratique, et eu égard aux résultats obtenus après

interview des étudiants et le concours des enseignants en répondant à notre questionnaire,

nous pouvons avancer que nos hypothèses ont été confirmées et il en ressort ce qui suit :

Une heure trente d’enseignement de l’oral par semaine est un temps dérisoire et par

conséquent l’université n’accorde pas assez d’importance à cette compétence

primordiale surtout destinée à de futurs enseignants.

La démotivation due à un choix dicté soit par les parents ou soit par le système

d’orientation mis en place par le ministère de l’éduction, font que les étudiants ne

font pas d’efforts pour améliorer leur niveau

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74

Chapitre VI : Analyse du cadre expérimental de la recherche

Les enseignants sont pessimistes et se retrouvent face à des situations et des

problèmes incommensurables qui entravent leur tâche et ne leur permettent pas

d’aller à l’avant.

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75

Conclusion générale

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76

Conclusion générale

Conclusion générale :

L’un des objectifs essentiel de l’enseignement du FLE en Algérie, est de

développer chez les étudiants la capacité de produire oralement et de rêver dans cette

langue. La production orale est l’une des principales étapes dans l’acquisition d’une

langue. Cependant, la majorité des enseignants que nous avions questionnés soulignent les

difficultés des étudiants à l’oral.

Une fois arrivé à l’université, l’étudiant se retrouve comme un sujet passif au milieu

d’une mer houleuse, confronté à une langue qui est loin d’être confortable car la langue

Arabe a été toujours et reste le moyen de véhiculer les différents savoirs du primaire au

secondaire et par conséquent, celui-ci est habitué à outrance au code switching et à la

langue Arabe.

Tous les enseignants sont unanimes pour mettre l’accent sur la passivité des

étudiants, dans le sens où très peu d’entre eux, prennent la parole spontanément, si ce n’est

pas du tout. Les étudiants sont incapables de communiquer de façon efficace, dans des

interactions spontanées. Or, la maîtrise de l’oral est essentielle pour l’étudiant afin qu’il

puisse d’une part poursuivre son cursus dans l’enseignement supérieur et d’autre part, dans

son futur rôle d’enseignant, fonction à laquelle il est destiné dans la majorité des cas.

Après avoir assisté à des cours auprès de deux enseignantes d’expression orale,

nous pouvons affirmer qu’elles fournissent de gros efforts pour provoquer la parole chez

les étudiants afin de les amener à parler et à sortir du silence en leur proposant des thèmes

qu’ils travailleront en groupe chez eux, sous forme de jeu de rôle ou de pièce « théâtrale »

et qu’ils présenteront pendant les prochaines séances, pensant ainsi que cette méthode

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77

Conclusion générale

stimule les étudiants et les pousse à prendre la parole en public. Après une semaine de

préparation, les étudiant apprennent par cœur leurs rôles puis les répètent machinalement

sans se soucier des erreurs de conjugaison, de lexique ou d’articulation.

Tout d’abords, cette méthode nous parait intéressante et pourrait apporter ses fruits,

si et seulement si, les étudiants préparaient leur texte en classe et le présentaient durant la

même séance, mais comme le volume horaire est insignifiant, cette méthodes ne joue qu’en

faveur de la mémorisation, ce qui nous ramène à la méthodologie audio-orale.

Ensuite, et après l’analyse des questionnaires proposés aux enseignants et analyse

des interviews faites auprès des étudiants, nous avons noté que le facteur temps pose un

grand problème, aussi bien aux enseignants, qu’aux étudiants. C’est pour cette raison qu’il

est nécessaire de faire de l’oral un objectif à part entière, il serait utile de le valoriser et

reconnaitre sa place et son rôle pour installer cette compétence et former de bons

locuteurs ; « c’est en forgeant qu’on devient forgeron » comme le dit si bien cet adage.

Nous souhaiterions que La tutelle puisse revoir sa stratégie d’enseignement, en

accordant une importance particulière au temps alloué à la production orale, en élaborant

un programme ambitieux qui répond aux besoins et aux attentes des étudiants. Chevallard

précise que le savoir est un savoir-temps, c'est-à-dire que la construction du savoir dépend

du temps didactique, appelé aussi la chronogenèse, à chaque instant de cette dernière les

étudiants et l’enseignant occupent un lieu précis ou topos et accomplissent ensemble des

tâches.

Par ailleurs, les entretiens menés auprès des étudiants de première année et eu égard

à notre analyse des résultats obtenus, il serait plus judicieux en premier lieu de laisser la

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78

Conclusion générale

latitude aux nouveaux bacheliers de s’inscrire en filière de français par leur propre grés

afin qu’ils puissent être plus motivés et plus ambitieux.

Nul doute, que le comportement humain est intimement lié à la motivation qui

l’oriente vers la réalisation d’un but, cette dernière n’est pas seulement du ressort de

l’étudiant, mais aussi de l’université ; certes, cette dernière est bon gré mal gré mise devant

le fait accompli mais nous pensons qu’il serait souhaitable qu’elle gère cette situation

délicate avec beaucoup de tact et réagisse face à ce phénomène qui prend de l’ampleur.

Selon Jacques André, la motivation est définie comme étant : « l’action des forces

conscientes et inconscientes qui déterminent le comportement sans aucune considération

morale ». (André, 1992, PP.14-18), un étudiant démotivé, rompt le contrat didactique et ne

s’engage pas suffisamment car la motivation est au carrefour de presque tous les problèmes

pédagogiques.

Aussi, nous préconisons une année de production orale avant d’affronter la

spécialisation. Durant cette année, nous pensons que l’activité de débat relevant de la

perspective actionnelle est une activité où la pratique spontanée de la langue pourrait être

stimulée et l’enseignant pourrait venir en aide aux étudiants en utilisant des stratégies afin

que ces derniers puissent s’exprimer et surmonter les obstacles inhérents à la prise de

parole.

Si l’on pense que cette proposition est un peu osée, nous recommandons un

volume horaire plus conséquent comparativement à celui pratiqué actuellement et qui se

résume à une heure trente (1H30) par semaine.

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79

Conclusion générale

Nous espérons que notre recherche qui se voulait exhaustive servirait de tremplin

pour d’autres recherches qui seront effectuées sur ces mêmes étudiants une fois arrivés en

deuxième et troisième année universitaire, pour suivre leur itinéraire et noter s’ils ont

évolué ou régressé.

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Bibliographie

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81

Bibliographie

Ouvrages :

1. BAYLON, Christian & MIGNOT, Xavier. (1999). La communication, France, Nathan.

2. BEAUTIER, Elisabeth. (1995). Pratiques langagière et pratiques sociales, Paris,

l'Harmattan.

3. CHARMEUX, Evelyne. (1996). Apprendre la parole : l’oral aussi ça s’apprend,

L’école en question », France, SEDRAP.

4. CHARRAUDEAU, P & MAIGNENEAU. (2002). Dictionnaire d'analyse du discours,

Paris, le Seuil.

5. CHARLES, René & WILLIAM, Christine. (1994). La communication orale, France,

Nathan.

6. De Saussure, Ferdinand. (1980). Langue/parole, La théorie saussurienne, Linguistique,

Frédéric François, Paris : PUF FONDAMENTAL.

7. DEVITO.A, Joseph. (2002). Les fondements de la communication humaine, Québec,

GAETAN Morin éditeur.

8. FRIENET, Célestin. (1994). Œuvres pédagogiques, Tom1, France, Edition du seuil.

9. DE SALINS, Geneviève-Dominique. (1995). L’ethnographie de la communication,

France, Didier.

10. JOSSELINE, Gérard-Naef. (1993). Savoir parler, savoir dire, savoir communiquer,

France, Delachaux et niestlé.

11. JACQUES, Andret. (1992). A l’ origine, la relation humaine, in Cahiers

pédagogiques, la motivation No 300, janvier, pp. 14-18.

12. LUCIANO-BRET, F. (1991). Parler à l’école., France, A. Colin.

13. MOIRAND, Sophie. (1982). Enseigner à communiquer en langue étrangère », France,

Hachette.

14. SCHNEUWLY, B & DOLZ, J. (1998). Pour un enseignement de l'oral. Initiation aux

genres formels à l'école, ESF

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82

Articles consultés:

1. BENAMAR Rabéa. (2009). Stratégies d’aide à la production orale en classe de FLE,

Synergies Algérie N°8, pp.63-75

2. CHANFRAULT-Duchet & MARIE Françoise. (2002). Restaurer l'oralité en classe de

Français, Didactique de l'oral 14 et 15 juin 2002, Article publié le 01 juin 2003.

3. CHEVALLARD, Yves. (1991). Les processus de transposition didactique et leur

théorisation, La pensée sauvage, Grenoble, pp.135-180

5. DEBYSEY, Francis, le jeu de rôle, repères pour une pratique, in le Français dans le

monde n°176.

6. ESCUDIEB. (1995). le buveur de mots, JDI, n° 2.

4. GARCIA-DEBANC, Claudine. (1999). Evaluer l’oral, IUFM de Toulouse, Pratiques

N°103/104, Novembre 1999

Dictionnaires :

1. Dubois, Jean, (1973). Dictionnaire de linguistique, Paris, Librairie Larousse.

2. Dictionnaire HACHETTE encyclopédique, (1995). Paris, HACHETTE.

3. Dictionnaire Encyclopédique Larousse,(2001).

4. ALAIN, Ray, (1991). Le Robert Dictionnaire D’aujourd’hui, Canada.

5. Le Petit Larousse illustré, Larousse, (1995). Paris.

6. Dictionnaire le Robert, (2006). Le Petit Robert de la langue française, Paris.

Thèses en ligne :

1. BENKARA-Mostefa Mohamed lamine, Acquisition de la compétence de communication

orale en classe de français langue étrangère, 06Février2008

2. CHERAK, Radia, Comment réussir à l’oral ?vers l’appropriation d’une compétence

discursive en FLE cas des élèves de 3eme année secondaire, Université EL Hadj Lakhdar

Batna, 2006/2007

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83

3. PORTE, Vanessa, Quelles stratégies utiliser pour favoriser la production orale chez les

adultes ?, IUFM Pas de calais, France, 2011/2012

4. VERGNAUD, Claire, Dédramatiser la production orale, 2008/2009

Articles de journaux :

1. BELAID, Amrane. (2013). Le parent pauvre des ‘’réformes’’ du système algérien, El

Watan étudiant.

Articles en ligne :

1. BAULIEU, Gérard. De l’oral dans notre enseignement : Pourquoi s’interroger sur

l’oral ? Page visitée le 07/04/2015. Disponible sur le site :

http://www.acrennes.fr/pédagogie/hist_geo/ResPeda/Oral/Pourquoiloral.htm

2. GRUCA, Isabelle. Pédagogie de l’oral. Expériences et conseils : Travailler la

compréhension de l’oral. Page visitée le 02/04/2015. Disponible sur le site :

http://www.rfi.fr/lffr/articles/075/article_613.asp

3. SEDDIKI, Aoussine. Quelles actions audio-visuelles pour le français précoce en

Algérie ?: Le FLE en Algérie. Page visitée le 07/04/2015. Disponible sur le site :

http://www.bibliotheque.refer.org.livre244/124427.pdf

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ANNEXE

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85

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITÉ DE M’SILA

Faculté des lettres et des langues

Département des lettres et langue Française

LAIDI MOHAMED

MASTER 2 QUESTIONNAIRE

Dans le cadre de notre recherche pour l’obtention du diplôme de Master, nous vous prions de bien

vouloir répondre à ce questionnaire le plus objectivement possible. Le public visé est celui de la

première année universitaire en FLE du département des lettres et langue française.

Sexe :

Féminin

Masculin

Nombre d’années d’expérience :

Plus de 10 ans

Moins de 10 ans

Diplôme :

Question n°1

2. Comment trouvez-vous le volume horaire alloué à la production orale ?

Suffisant insuffisant

Question n° 2

3. Quel est votre choix parmi ces propositions pour réaliser l’objectif de

l’enseignement en classe ?

La production orale La production écrite Les deux à la fois

Question n° 3

4. A votre avis, si on accordait plus de temps et d’importance à la production orale,

pourrait-on développer chez l’apprenant un aspect communicatif ?

Oui Non

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Question n°4 :

5. Avez-vous le sentiment que vos apprenants ont fait des progrès dans la production

orale suite à votre travail ?

Oui, ils ont fait beaucoup Ils ont fait quelques Non, pas du

tout

de progrès progrès

Question n° 5 :

6. Si vos apprenants n’ont pas progressé en production orale, quelle est la cause parmi

les suivantes ?

Manque de Ils ne comprennent Timides Ils ne font pas

Confiance pas d’efforts

Question n° 6 :

7. Quelles sont les matières qui ont été principalement traitées pendant votre

enseignement ?

Production Production Compréhension Compréhension

Orale Ecrite Orale Ecrite

Question n° 7 :

8. Comment se déroule le temps consacré à la séance de production orale ?

Très bien Bien Ennuyeux

Question n° 8:

8. Vous préférez le temps consacré à :

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A l’oral A l’écrit

Question n° 9:

10. Pourrait-on réussir dans l’enseignement du FLE, si on favorisait l’oral ?

Oui Non

Question n° 10 :

11. L’enseignant est-il capable seul de former des apprenants de qualité sur le plan

communicationnel ?

Oui Non

Question n° 11 :

12. Si la réponse à la question précédente est négative, quel est le facteur qui peut vous

aider pour réussir l’aspect communicationnel ?

Nécessité d’un programme Nécessité d’un programme Les deux en

même

Qui valorise l’écrit Qui valorise l’oral temps

Question n° 12 :

13. Comment voyez-vous l’avenir de l’aspect communicatif de la langue française en

Algérie ?

Vision optimiste Vision pessimiste