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Basic ecclesiastical Statistics for Latin America 1958 (Statistiques générales ecclésiastiques pourl'Amérique Latine, 1958) by W. J. Gibbons; S. J.Review by: E. P.Archives de sociologie des religions, 4e Année, No. 8, Actes du Colloque European de Sociologiedu Portestantisme, Strasbourg: 4-6 mai 1959 (Jul. - Dec., 1959), p. 183Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30114531 .

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BULLETIN DES OUVRAGES

et la culture profane. On sait que l'cauvre du philosophe gaulois est l'un des traitbs les plus complets que l'antiquit6 chr~tienne ait consa- cr6 h l'incorporbit6 de l'Ame, et qu'il devint l'un des classiques de psychologie durant tout le Moyen Age.

Utilisant les beaux travaux de W. Jaeger, et d'II.I. Marrou, I'A. rdsume le conflit qui persiste d la fin de l'antiquit6, entre deux types de culture: culture littbraire et oratoire, celle des beaux esprits du moment, tels Sidoine Apollinaire, et culture de type philosophique, & laquelle participe Claudien Mamert. C'est ici que les d~terminismes religieux influent: dans cette civilisation de plus en plus p~n6tr~e par le christianisme, l'ambivalence de la dialectique, aussi apte A r6futer la v6rit6 qu'd ddnoncer l'erreur, risque de voir rejeter toute culture de type philosophique. Une connota- tion pejorative frappe, par exemple, Aristote depuis les luttes trinitaires du siicle pass6 et I'emploi de ses cat6gories logiques par les hbrdtiques ariens. On voit, dbs lors, que l'ceuvre de Mamert, qui vehicule des sp~culations nao- platoniciennes, devient, au deld du problkme de l'incorporbit6 de l'Ame, un plaidoyer en faveur de la philosophic.

Outre les d~terminismes religieux, pbsent aussi de tout leur poids, ceux de certains mi- lieux culturels. Les adversaires les plus fa- rouches de Mlamert seront les moines de Mar- seille et de ILrins, ces asctes qui pensent, avec Jean Cassien, e que ce n'est pas dans les paroles que consiste le Royaume de Dieu, mais dans la vertu >. On congoit la difficult6 pour ce (( philosophe chrdtien a de d6fendre contre des Avbques, des moines, des frbres, une position qui semble s'inspirer de la philosophie paienne. D'ohi I'obligation pour Mamert de gauchir sa pens&e, ((de passer ses iddes en contrebande e comme le dit joliment le P. Fortin, qui se garde bien de porter un jugement sur le fond et ne pretend qu'i une interprdtation fiddle de la pensde de son auteur.

De l'Ctude mime du trait6, l'importance de la philosophie nao-platonicienne ressort trks nettement: c'est A partir du 3C trait6 de la IVe Enndade que s'est dbveloppie et implantde la doctrine de l'incorporbit6 de l'Ame humaine. Ainsi se confirme, aprbs I'exemple d'Augustin, d'Ambroise, qu'un accord 4tait malgrb tout possible entre culture profane et christianisme. Si le mot a im sens, Mamert est un e philo- sophe chr~tien e, le premier mime, car au IVe siicle, Marius Victorinus, Augustin n'6taient que des philosophes paiens convertis. Cette apparition d'une philosophie christia- nisbe, synthbse de deux cultures, annonce le Moyen-Age. Par le biais de cet 6veque gaulois,

c'est un tournant de l'histoire de la culture que nous percevons.

M. M.

95 GELEBART (Th.). La pratique dominicale A Landerneau d'apr~s la consultation paroissiale du 20 octobre 1957. Landerneau, s.d. (1959), 20 p. polygraphihes, 13 tableaux et 13 figures, 1 carte.

R~sultats, pour Landerneau, du recensement de pratique dominicale du diocese de Quimper. Analyses successives des proportions internes i la population c mess&e et des taux de pratiques des diverses cat6gories.

F.A.I.

Basic ecclesiastical Statistics for Latin America 1958. (Statistiques gtnurales eccl&- siastiques pour l'Ambrique Latine, 1958). New-York, Maryknoll, 1958, 72 p. (varityp6).

96 GIBBONS (W.J.), S.J., 6d.

L'Ambrique latine est ici ddfinie au sens de I'ONU et englobe 29 pays. La preface s'expli- que sur les difficultis de l'entreprise et sur les divergences du document avec l'Annuario Pontificio (en particulier pour l'estimation des superficies et des populations). Les tableaux suivent, par pays, I'ordre des circonscriptions eccl~siastiques. Sur 25 colonnes, 13 sont con- sacr~es au personnel ecclhsiastique, 6 aux 4tablissements, 6 aux statistiques de popula- tion (les deux dernibres donnant le nombre de catholiques par pritre et par paroisse). La definition du catholique retenue par l'6tablis- sement de ces donn~es demeure implicite: il doit s'agir des individus baptis6s darts le catholicisme.

E. P.

Understanding minority groups. (Com- prendre les groupes minoritaires). New-York, Willey et Sons, 1956, 148 p.

97 GITTLER (J.), &d.

Ce titre est en rbalit6 celui du chapitre VIII ridig6 par l'kditeur de ce symposium patronnd par le Centre for the Study of Group Relations, de l'Universit6 de Rochester. Apris une intro- duction philosophique et 6thique (chap. I), six chapitres envisagent successivement le statut americain du Catholique, de l'Indien, du Juif, du Noir, du Japonais, du Porto- Ricain. L'ensemble des etudes bien docu- mentbes, s'inscrit, contre toute discrimina- tion, pour une coexistence pacifique et fdconde des minoritis entre elles et avec eleur, majorit6.

II. D.

183

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