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théâtre croix-rousse o4 72 o7 49 49 Nasser Djemaï texte et mise en scène 17 21 MARS 2020 quand la grande maison met au défi les liens familiaux © Hermann Schmider héritiers opera-lyon.com 04 69 85 54 54 L’Opéra national de Lyon est conventionné par le ministère de la Culture, la Ville de Lyon, la Région Auvergne - Rhône-Alpes et la Métropole de Lyon. mars-avril 2020 Festival Opéra de Lyon Rigoletto Giuseppe Verdi Irrelohe Franz Schreker La Lune Carl Orff MUSIQUE 12 ANDY SHAUF L’orfèvre pop ACTU 4.5 ÉLECTIONS MUNICIPALES Où est la culture ? EXPO 8 SEBASTIÃO SALGADO Un monde fantasmé L’HEBDO GRATUIT DES SPECTACLES LE PETIT BULLETIN 11.03 AU 17.03.20 / N°985 DR n avait prévu de vous par- ler politique, beaucoup, puisque des élections cru- ciales pour nos villes et notre avenir se déroulent dès ce di- manche, dans un climat de défiance rarement vu envers un gouvernement que l'on qualifiera pudiquement de hors-sol. On voulait alerter, dans la foulée du débat organisé par nos soins et ceux de Rue89Lyon, à la Cha- pelle de la Trinité, sur la quasi ab- sence de la culture non seulement dans les programmes des candidates et des candidats mais aussi, de ma- nière encore plus inquiétante, dans leur crâne qui ne phosphore plus que sur des arbres à planter, des caméras de surveillance à scotcher et des pistes cyclables à allonger. Mais l'on attend un peu plus de la part d'un futur édile. Des idées, des utopies, de l'espoir, des raisons de vivre et de faire lien avec nos semblables : la cul- ture est indissociable d'une société qui se veut saine et libre. En vain, pour l'instant, à part un sempiternel « il faut sanctuariser le budget » his- toire de ne pas affoler le cultureux, toujours grognon. Et puis l'actualité, perverse, est venue percuter de plein fouet cette campagne comme le monde culturel avec un nouveau virus, le Covid-19. Et les interdictions de rassemblement qui en découlent. Impact maximum : il va falloir surmonter, après le Bataclan, cette nouvelle épreuve. ÉDITO PAR SÉBASTIEN BROQUET À LA UNE RADIOACTIVE DE MARJANE SATRAPI www.petit-bulletin.fr/lyon ATOM HEART MOTHER O

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théâtre croix-rousse o4 72 o7 49 49

Nasser Djemaï texte et mise en scène

17

21MARS 2020

quand la grande maison

met au défi les liens familiaux

© H

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n Sc

hmid

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t

héritiers

opera-lyon.com04 69 85 54 54

L’Opéra national de Lyon est conventionné par le ministère de la Culture, la Ville de Lyon,la Région Auvergne - Rhône-Alpes et la Métropole de Lyon.

mars-avril2020

FestivalOpéra de LyonRigolettoGiuseppe Verdi

IrreloheFranz Schreker

La LuneCarl Orff

MUSIQUE 12

ANDY SHAUFL’orfèvre pop

ACTU 4.5

ÉLECTIONSMUNICIPALESOù est la culture ?

EXPO 8

SEBASTIÃO SALGADOUn monde fantasmé

L’HEBDO GRATUIT DES SPECTACLES

LE PETIT BULLETIN

11 .03 AU 17.03.20 / N°985

DR

n avait prévu de vous par-ler politique, beaucoup,puisque des élections cru-ciales pour nos villes et

notre avenir se déroulent dès ce di-manche, dans un climat de défiancerarement vu envers un gouvernementque l'on qualifiera pudiquement dehors-sol. On voulait alerter, dans lafoulée du débat organisé par nossoins et ceux de Rue89Lyon, à la Cha-pelle de la Trinité, sur la quasi ab-sence de la culture non seulement

dans les programmes des candidateset des candidats mais aussi, de ma-nière encore plus inquiétante, dansleur crâne qui ne phosphore plus quesur des arbres à planter, des camérasde surveillance à scotcher et despistes cyclables à allonger. Mais l'onattend un peu plus de la part d'unfutur édile. Des idées, des utopies, del'espoir, des raisons de vivre et defaire lien avec nos semblables : la cul-ture est indissociable d'une sociétéqui se veut saine et libre. En vain,

pour l'instant, à part un sempiternel « il faut sanctuariser le budget » his-toire de ne pas affoler le cultureux,toujours grognon. Et puis l'actualité,perverse, est venue percuter de pleinfouet cette campagne comme lemonde culturel avec un nouveauvirus, le Covid-19. Et les interdictionsde rassemblement qui en découlent.Impact maximum : il va falloir surmonter, après le Bataclan, cettenouvelle épreuve.

ÉDITOPAR SÉBASTIEN BROQUET

À LA UNE RADIOACTIVE DE MARJANE SATRAPI

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ACTU PB N°985 Du 11.03 Au 17.03.2020 2

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Le peTIT buLLeTInÉdition de LyonSARL de presse au capital de 131 106,14 €RCS LYON 413 611 50016 rue du Garet - BP 1130 - 69203 Lyon cedex 01 Tél. : 04 72 00 10 20 | Fax : 04 72 00 08 60www.petit-bulletin.fr/lyon

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ENVOYEZ-NOUS VOS PROGRAMMESPar mail à [email protected], courrier ou formulaire en ligne (conditions de publication sur www.petit-bulletin.fr/lyon) Pour joindre votre correspondant :composez le 04 72 00 10 + (numéro)DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Marc Renau (20)RÉDACTEUR EN CHEF Sébastien Broquet (26) RÉDACTION Jean-Emmanuel Denave, Stéphane Duchêne, Nadja Pobel, Vincent RaymondONT PARTICIPÉ À CE NUMÉROEliott Aubin, Gabriel Cnudde, Sarah Fouassier, AdrienSimonDIRECTEUR COMMERCIAL Christian Jeulin (24)COMMERCIAUX Nicolas Claron (22), Benjamin Warneck, Nicolas Héberlé (21)RESPONSABLE AGENDA Anaïs Gningue (27) VÉRIFICATION AGENDA Élodie HornCONCEPTION MAQUETTE Morgan Castillo

MAQUETTISTE Marie-H Germain MesplèdeINFOGRAPHISTE PUB Anaëlle LarchevêqueSTAGIAIRE PHOTO Benoît Gomez-KaineMOTION DESIGN François LeconteWEBMASTER Gary KaDÉVELOPPEMENT WEB Frédéric GechterCOMMUNITY MANAGER Lisa DumoulinPÔLE VIDÉO Julien Dottor, Ophélie DuguéCOMPTABILITÉ Oissila Touiouel (20)DIFFUSION Cyril Vieira Da Silva (25)NOUVEAU POINT DE DIFFUSION Piano Paradisio - 46 Route de Vienne - Lyon 7e

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UNE PUBLICATION DU

COVID-19

ANNULATIONS ET REPORTS EN CASCADE

Le virus Covid-19 qui se répand partout dans le monde a contraint legouvernement à limiter les rassemblements publics à 1000 personnes

jusqu’au 15 avril : tour d’horizon des salles impactées.PAR SÉBASTIEN BROQUET

est un jeu de massacre qui se dé-roule sous nos yeux dans le sec-teur fragile de la culture et celui(beaucoup moins fragile) du di-

vertissement, qui touche tout un écosystèmepar ricochet. L’annonce dimanche soir par leministère de la Santé de l’interdiction des évé-néments réunissant plus de 1000 personnes,réduisant ainsi encore la jauge qui la semaineprécédente était fixée à 5000 personnes, im-pacte directement nombre de structures. D’au-tant que contrairement au premier arrêté,cette fois aucune différenciation n’est faiteentre extérieur et intérieur. Si du côté du sec-teur sportif, les compétitions peuvent encorese jouer à huis clos – c’est le cas par exemple dumatch entre l’Olympique Lyonnais et Reims cevendredi au Parc OL – du côté du spectacle vivant, bien entendu, jouer sans public est im-possible.

Au Ninkasi, la jauge du Kao étant de 735 places,tout est maintenu. À L’Épicerie Modernecomme pour le programme Hors les Murs duMarché Gare, idem : les jauges sont inférieures.À l’Opéra, c’est plus compliqué : la jauge est de1100 personnes et les représentations de Rigoletto sont complètes. Une solution est encours de négociation, mais rien ne devrait êtreannulé.

C’EST TENDU POUR REPERKUSOUNDDu côté des festivals, les réunions de crise etéchanges avec la préfecture sont constants : lafin de cette interdiction est prévue le 15 avril.Nuits sonores est à ce jour maintenu, commele festival Reperkusound. Mais ce dernier, quidoit se dérouler du 10 au 12 avril au DoubleMixte à Villeurbanne, a peu de chance d’avoirlieu, au vu de ses dates et de sa jauge de 4600personnes par soir. Sa possible annulation pureet simple serait un drame pour l’associationMediatone qui l’organise : ce festival représenteprès de la moitié de leur chiffre d’affaires an-nuel. Et de plus, trois autres concerts organiséspar Mediatone sont susceptibles d’être annulésou repoussés sur cette période : ceux de Chi-nese Man (au Transbordeur le 2 avril), de Zou-fris Maracas (au Transbordeur le 3 avril) et desOgres de Barback (au Radiant le 27 mars).

Au Transbordeur, environ cinq ou six datesprévues en mars seront annulées ou repous-sées : celles se déroulant dans la grande salle,comme Meute ce vendredi, qui est recalée au 8septembre. Les Trois Accords prévu le 20 marsest aussi annulé. Au Club Transbo, les datessont maintenues – mais sujettes à d’éventuellesannulations de tournées ou de problèmes dedéplacement pour les artistes venant de zonestouchées par l’épidémie.

Quais du Polar a proposé à la préfecture de di-minuer sa jauge de 1500 personnes pour passer

en dessous des 1000 personnes et attend les directives officielles. D’ores et déjà, la venue desauteurs de Corée du Sud a été annulée.

À LA HALLE TONY GARNIER, TOUT ESTREPOUSSÉÀ la Halle Tony Garnier, déjà impactée la se-maine dernière, Thierry Téodori a commencépar repousser tous les concerts dont la jaugedépassait les 5000 personnes. Depuis di-manche, il s’est attelé à tous les autres : leconcert de Gims a été reporté au 1er juillet. Celuide Thérapie Taxi est repoussé au 27 mai. Celuide Patrick Bruel au 18 septembre. Celui de Mau 29 septembre. Simple Minds et d’autrescomme Jean-Louis Aubert reviendront en 2021.Aucune date n’est annulée, toutes sont repla-cées ultérieurement. Mais plus rien ne se dé-roulera à la Halle Tony Garnier jusqu’au 15avril. Le directeur de la Halle ajoute : « nous,c’est du gros business, on peut reporter. Mais pourles petits lieux ça va être dur, il faut à tout prix lessauver car ils sont très importants. S’il faut orga-niser un concert de soutien le moment venu, je se-rais le premier à répondre présent. »

Au Radiant-Bellevue, Victor Bosch s’est luiaussi lancé dans un grand Tetris, principale-ment pour les concerts qui sont sur une jaugeallant de 1800 à 2500 spectateurs et specta-trices. Pas encore d’annulation prévue, tout devrait être reprogrammé après la date du 15avril. Et lui se montre optimiste sur le fait quela situation se décante rapidement.

Du côté de l’Espace Gerson, ce sont lesproductions extérieures qui sont touchées :Oldelaf qui était prévu au Radiant et AnneRoumanoff le 26 mars à la Bourse du Travailsont reportés à une date encore en discussion.La jauge de Thomas Wiesel a elle été bloquéepour rester inférieure aux 1000 personnes.

Le Lyon Bière Festival est repoussé aux 31octobre et 1er novembre. Au-delà des salles etdes producteurs, c’est tout le secteur qui estimpacté, des entreprises locales comme FaMusique, qui gère la sonorisation, est parexemple touchée également. Et même pour lesévénements maintenus, il faut compter avec lasoudaine baisse de la billetterie, de près de 50%en moyenne.

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MÉDIAS / SERVICES / ÉVÉNEMENTS

À LA UNE PB N°985 Du 11.03 Au 17.03.2020 3

À l’instar de Flaubert parlant de MadameBovary, pouvez vous dire que cette MadameCurie, c’est un peu vous ?Marjane Satrapi : C’est un génie auquel je nepeux me comparer, mais que je comprends trèsbien. On est arrivées à Paris au même âge pourpouvoir réaliser ce que l’on ne pouvait pas fairechez nous, je comprends donc sa difficultéd’être une immigrée parlant français avant devenir en France. Comme elle, je ne cherche pasà plaire à tout le monde – je m’en fous, en fait.J’apprécie tout particulièrement ça chez elle, etle fait qu’elle ne soit pas quelqu’un de parfait.Je n’ai pas voulu en faire une héroïne, c’est-à-dire l’image parfaite de la femme merveilleuse,parce qu’elle n’était pas toujours commode.C’était un être humain avec ses imperfections !

Au-delà de l’album de Lauren Redniss, quivient de paraître, comment avez-vous déter-miné ses contours ?Il y avait évidemment les biographies, les his-toriens, mais chacun donne son interprétationde l’histoire. Pour moi, on a la perception laplus correcte de qui elle était à travers ses pro-pres écrits, ses lettres, son journal intime et lesmots qu’elle utilisait.

Comme dans Poulet aux prunes ou TheVoices, votre protagoniste se trouve ici en-core dans une situation de huis clos l’obli-geant à explorer sa créativité ou ses mondesintérieurs. Serait-ce un écho à votre passéd’illustratrice, confrontée à sa page blanchedans son atelier ?Si je le fais, c’est de façon inconsciente ; cer-taines histoires m’intéressent plus que d’autres,et j’essaie juste de faire ce que j’ai envie de faire.Et les envies évoluent à chaque période de lavie. Vous savez, si j’avais voulu conserver maplace, je ne serais jamais passée au cinéma !J’aurais sorti Persepolis 5, 6, 7, 8, etc. (rires). Jen’ai pas de sécurité dans mon travail, mais si enplus il fallait que je travaille comme une fonc-tionnaire toujours sur la même chose, j’auraisperdu sur tous les plans ; il me faut la liberté dechoisir.

Quand mon agent m’a parlé de ce projet, je sa-vais que depuis les années 1940, il y a eu desfilms, des séries et des documentaires en veux-tu en voilà sur Madame Curie. Cette histoire va-lait d’être racontée à condition qu’il y ait unautre point de vue ou une autre vision – c’est làque ça devenait intéressant. D’ailleurs, le films’appelle Radioactive et pas Marie Curie. Et ilréunit tous les sujets : une grande histoired’amour – une vraie puisqu’il y en a un quimeurt ; on se fout de Roméo et Juliette s’il semarient et qu’ils ont des enfants –, l’amourpour la science, et les deux caractères de Pierreet Marie Curie. De la découverte du radium àleur mort, c’est une même et seule histoire.Enfin, il y avait un côté épique et beau. Car cequi m’intéresse dans le cinéma (et dans l’art engénéral), ce n’est pas de recopier la réalité : elleexiste déjà. J’ai toujours pensé que l’art était

ENTRETIEN

« L’ART EST UNE RECHERCHE DE LA VÉRITÉ »

On ne peut s’empêcher de voir des similitudes entre la figure de Marie Curie et celle de Marjane Satrapi. La cinéaste bouscule l’image d’Épinal en signant un portrait non pas de la seule scientifique,

mais également du rayonnement de ses découvertes. entretien exclusif.PROPOS RECUEILLIS PAR VINCENT RAYMOND

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une recherche de la vérité à travers le prismede la beauté. Et il me faut toujours des mondesun peu parallèles pour explorer ou imaginerdes choses. Je ne peux me contenter de re-transcrire. C’est aussi pour cela que je prendsune actrice comme Rosamund Pike qui, physi-quement, ne ressemble pas du tout à MadameCurie. Je ne voulais pas la singer, mais mon-trer son esprit. En ce sens, ce n’est pas un vraibiopic – d’autant que l’on parle de choses quiarrivent après elle.

Le point de vue du film, ce serait justementcelui de l’atome. Et la structure du film,avec ces extensions s’échappant sporadi-quement de la linéarité du récit pour révéler le futur de la radioactivité au XXe

siècle, rappelle la désagrégation de l’élé-ment radioactif…Cette structure originale, on l’a pas mal retra-vaillée. Dans le scénario, les flash forwardétaient placés ailleurs ; on a raconté des chosesdifférentes en les plaçant à d’autres moments.Au départ, Madame Curie marchait vers sonlaboratoire et l’on suivait en même temps ungamin courant vers Hiroshima, pendant que letitre Radioactive apparaissait sur la bombe ato-mique, ce qui sous-entendait "Madame Curieégale la bombe atomique". Ce n’est pas du toutle propos du film. Si en revanche on place cetteséquence pendant le discours de Pierre Curieen 1904, où celui-ci se pose déjà la question desrésultats que cette chose peut donner entredes mains criminelles, là ça prend tout sonsens. De façon générale, on accuse souvent àtort les scientifiques. Or le scientifique, c’est cequ’il y a de plus humain chez nous : c’est ce quia poussé les grands singes que nous étions àessayer de comprendre le monde qui nous en-toure au lieu d’en avoir peur, qui nous a incitéà créer, notre curiosité. Après, la question est :que font les êtres humains de leurs décou-vertes ?

La séquence de cauchemar de Marie Curiefait beaucoup penser à celle de Vertigo. Est-ce un hommage ?Maintenant que vous me le dites… Je vous as-sure, j’essaie de ne rendre hommage à aucunfilm. Parce que dans un hommage, il y a tou-jours une paresse ; or moi je veux faire mon

boulot, pas copier le super travail de quelqu’unen prétextant un hommage. Si je l’ai fait, c’estde façon inconsciente. On fait forcément deschoses de façon inconsciente : tout ce que jevois, tout ce qui me touche me laisse une em-preinte qui forcément, va se transformer. Pourmoi, ce n’était pas un hommage ; maintenant,si ça ressemble, tant mieux… et tant pis.

Pour cette séquence, je me suis interrogée surce qui pouvait se passer dans notre cerveaulorsque l’on perd quelqu’un que l’on aime au-tant. Ça m’a rongée pendant des jours et desjours pour trouver comment matérialiser enimages un cauchemar. Comme la radioactivité,d’ailleurs : comment la montrer puisqu’elle estinvisible ? Dans tout ce film, ma lutte était demontrer des choses invisibles, mettre enimages ce qu’on ne peut pas voir.

2020 a été consacrée "année de la bandedessinée". Avez-vous encore un pied dans lemonde de l’illlustration ?Sérieusement, cela appartient au passé. Pourêtre honnête avec vous, la dernière BD que j’aifaite a été publiée en 2004 ; depuis je n’en aiplus fait. Ce n’est pas que je renie mon passé,j’ai été très contente de faire des BD, mais –c’est très arrogant ce que je vais vous dire – j’aifait six BD qui ont eu tous les prix et ont ététrès remarquées. Je ne peux pas le théoriser,mais instinctivement je sais comment faire desBD : je connais les ficelles, j’ai des facilités. Etdès que j’ai des facilités, ça ne m’intéresse plus.Car je n’ai pas d’effort intellectuel à faire, je n’aipas à creuser dans des endroits de mon cer-veau où je n’irais pas spontanément chercherdes trucs. Bref, je n’ai pas l’impression de faireun travail honnête, mais plutôt de frauder.

Dans le cinéma, en revanche, il y a quelquechose hors de mon contrôle. Une fois que j’aiterminé une BD, je ne suis pas surprise parquelque chose de merveilleux parce que j’aitout contrôlé de l’écriture à l’encrage. Au ci-néma, je suis obligée de travailler avec descorps de métiers qui sont nettement meilleursque moi dans leur domaine : le décorateur, lechef-op, tout le monde dans sa spécialité estmeilleur que moi. Et donc j’arrive à des trucsque je n’avais même pas imaginés : mon travail

m’étonne puisque ce qui sort de moi est trans-formé et que je n’ai pas de contrôle sur tout.C’est tellement stimulant ! Le reste du temps,quand j’ai besoin de dessiner, je fais de la pein-ture – où là, je n’ai pas besoin d’avoir de narra-tion. Même si je suis bavarde, parfois j’aimebien me taire aussi (rires). Et entre les deux, jepeux trouver un équilibre.

Malgré tout, avez-vous suivi les réactionsdes professionnels et du Ministre de la Culture à la publication du Rapport Racinepointant la condition souvent précaire desauteurs de BD ?Je vais dire quelque chose qui va créer des po-lémiques : je n’ai jamais trop été pour l’art sub-ventionné, parce que la subvention tue l’art,quelque part. Vous savez, quand vous DEVEZfaire un travail artistique, quoiqu’il arrive vousle ferez, quitte à ce que vous vous coupiez lesveines pour boire votre propre sang, parce quec’est une question de vie ou de mort. Un traduc-teur de Tolstoï m’expliquait qu’à l’ère sovié-tique, il y avait 1200 auteurs russes alorsqu’aujourd’hui, il n’y en a plus que 147. Mais iln’y en a toujours eu que 147, à vrai dire ; il y enavait 1000 qui étaient des auteurs officiels.L’artiste se doit d’être insolent. Mais à quelpoint peut-il l’être s’il est nourri par la main del’État ? Peut-être que des gens peuvent cracherdans la soupe, moi pas. Si on me donne un truc,je suis infiniment reconnaissante.

En France, il y a beaucoup d’aides. On ne serend pas compte. Pour les artistes, c’est le pa-radis. Par exemple, tous les gens que je connaisdans le dessin animé peuvent toucher des allo-cations d’intermittent : ils travaillent six moiset après, pendant six mois, ils peuvent faireleurs illustrations, leurs dessins… À maconnaissance, ce système incroyable n’existedans aucun autre pays au monde. En France, ily a cette chose de dire « c’est pas bien ». C’est pasmal de dire aussi que c’est un super pays.Comme Madame Curie, quand je suis arrivéepour étudier ici, j’ai reçu une aide de l’État quim’a accordé des allocations pour payer monloyer sans que j’aie rien demandé. Les étudesétaient gratuites pour moi, j’avais la Sécuritésociale, c’était un truc incroyable ! Pourquoime donnait-on toutes ces choses ? Bien après,quand j’ai payé des impôts, j’étais évidemmenthyper fière de pouvoir faire partie de ce sys-tème parce qu’il fonctionnait. J’aime beaucoupce pays. Vive la France !+ RETROUVEZ L’ENTRETIEN COMPLET SUR PETIT-BULLETIN.FR

REPÈRES

1969 : Naissance le 22 novembre à Racht (Iran)

1994 : Après plusieurs voyages, elle intègre les ArtsDéco à Strasbourg

2000 : Publication du premier des quatre volumes dePersepolis, roman graphique autobiographique qui larévèle. un tome sortira par an jusqu’en 2003

2004 : Poulet aux Prunes, son dernier album, obtientle Prix du meilleur album à Angoulême

2007 : Avec Vincent Paronnaud, elle adapte aucinéma en version animée Persepolis, qui obtientnotamment Prix du Jury à Cannes et César du MeilleurPremier film. Suivra Poulet aux prunes en 2011

2014 : The Voices, comédie d’horreur avec RyanReynolds

« L’artiste se doit d’êtreinsolent. Mais à quel pointpeut-il l’être s’il est nourripar la main de l’État ? » Marjane Satrapi, cinéaste à bonnet angora

ACTU PB N°985 Du 11.03 Au 17.03.2020

ors du débat organisé par Rue89Lyon etLe Petit Bulletin à la Chapelle de la Tri-nité sur le programme culturel descandidats aux élections à venir, la thé-

matique de l’art dans l’espace public a été abor-dée à plusieurs reprises. Alors que le candidatLR Étienne Blanc prend l’engagement que« dans tout aménagement urbain quel qu’il soit, deconsulter le comité de quartier et à l’issue de cetteconsultation, d’imposer qu’il y ait une œuvre d’artsur les aménagements urbains nouveaux », San-drine Runel (La Gauche Unie) met en garde l’au-dience sans toutefois faire de propositionsconcrètes : « on ne peut pas faire de la démagogieen disant qu’on mettra des œuvres d’art partoutdans les rues, c’est un travail qui s’accompagne[...], on ne peut pas juste poser des œuvres en di-sant on va faire du beau dans les quartiers doncon met des œuvres d’art, il faut accompagner etproposer aux habitants de s’en emparer et de leschoisir. »

La consultation des habitants quant aux choixdes œuvres semble mettre d’accord des candi-dats de différentes sensibilités. Georges Képé-nékian, candidat à la ville sur la liste dissidenteLREM, Respirations, s’appuie sur son pro-gramme ainsi que sur celui de son binôme à laMétropole, David Kimelfeld, et affirme qu’il faut« renouer avec la commande publique ». Les deuxcandidats assurent vouloir « augmenter la pré-sence de l’art dans l’espace public » en implantant« 30 nouvelles œuvres dans l’espace public métro-politain. » S’ils sont élus, ils s’engagent à « lancerun concours de street art pour réanimer des lieuxsans âme » tels que l’intérieur des tunnels demétro. Les entrées et sorties de stations serontégalement sujettes à des appels à projet artis-tique. L’axe fort de leur programme s’articuleautour du fameux 1% des "travaux publics" : « nous réserverons ainsi 1% du coût des opérationsde travaux publics (voiries, réseaux, etc. à l’excep-tion des bâtiments publics), pour financer des pro-jets de créations dans l’espace public, enaccompagnant nos chantiers au bénéfice des ter-ritoires. »

Du côté de leur ancien chef Gérard Collomb,candidat LREM à la Métropole, que l’on saitassez hermétique au graffiti, son programmene s’étend pas au-delà du « combat pour une ag-glomération esthétique et accessible à tous. » Au-cune proposition digne de ce nom n’est faitepour introduire davantage d’art dans la rue,contrairement à Denis Broliquier, candidat cen-triste à la ville qui déploie un éventail de cinqpropositions qui comprend l’implantation desculptures monumentales dans chaque quar-tier. Selon le maire du 2e arrondissement, cesœuvres à l’image du Totem de Villeurbanne de-viennent « une référence dans le langage courant.Ces installations pourront être éphémères et choi-sies par les habitants. » La présence de photogra-phies sur des grilles à l’image de l’actueldispositif visible à la préfecture, ou encore celled’animations lumineuses semi-permanentes,font également partie de ses pistes de travail.

LA RÉMUNÉRATION EN QUESTIONDenis Broliquier concède qu’il faut faire « de laplace à d’autres opérateurs que CitéCréation pourfaire des murs peints ». En tant que fan de streetart, il considère que « la collectivité doit proposerà des artistes de s’emparer des murs ». M. Broli-quier nous confie que dans son arrondissement,des artistes lui demandent de peindre gratuite-ment des façades, un échange de visibilité quele maire trouve juste mais qui pose la questionde la juste rémunération des artistes et de leurprofessionnalisation. Les graffeurs et street ar-tistes étant rarement rémunérés pour leur ac-tion dans l’espace public, ce qu’il appelle « uncoup de pub » renforce leur précarisation.

La rémunération des artistes fait partie despréoccupations du candidat LREM à la mairiedu 7e arrondissement. L’actuel 5e adjoint de Gérard Collomb, Jean-Yves Sécheresse, sou-haite « redonner du talent à l’espace public. L’artdans l’espace public est une expérience un peu enpanne. Il faut diversifier le style de fresques ou demurs peints. » À l’instar de M. Broliquier, M. Sé-cheresse veut donner autre chose à voir que desmurs peints par CitéCréation avec des projets « pas forcément pérennes, il peut être intéressantd’effacer l’ardoise et de montrer le travail de diffé-rents artistes » nous confie le candidat. Il souhaite également voir des installations lumi-neuses : « la lumière c’est la sécurité. Des œuvres dela Fête des Lumières pourraient être traduites de

façon pérenne et installées sur des places. » LeGrand Hôtel-Dieu mériterait selon lui d’accueil-lir des œuvres. Le réseau JC Decaux « peut éga-lement être un excellent support pour laphotographie », tandis que le réseau du métropourrait « permettre à des étudiants en art d’ex-périmenter des projets. Je suis souvent catastrophépar ce qui se passe dans le tramway, on devraitpenser à faire appel à des jeunes artistes qui ontdu mal à trouver des projets rémunérés. »

LE GRAND ABSENT DU PROGRAMMEDES VERTS« Mettre en avant l’art plutôt que la publicité »dans l’espace public semble l’une des princi-pales motivations de l’actuelle maire du 1er etcandidate à la mairie centrale Nathalie Perrin-Gilbert qui souhaite continuer à l’échelle de laville ce qu’elle a pu entreprendre dans son ar-rondissement. Les fresques des escaliers Pru-nelle et Mermet lui donnent envie dedévelopper des projets d’escaliers peints au seindes différents arrondissements.

Selon ses soutiens, Mme Perrin-Gilbert s’atta-chera « à préserver les initiatives comme PeintureFraîche ou Superposition, et les commandes defresques comme celle de l’école Michel Servet faitepar Brusk. » Durant le débat, elle a exprimé savolonté que « cette présence artistique dans laville soit sur l’ensemble des quartiers et des com-munes de la métropole. »

Chez les Verts qui n’ont pas répondu à notre de-mande d’entretien, aucune mention n’est faitequant à d’éventuels projets artistiques dans l’es-pace public. La thématique culturelle est d’ail-leurs très peu abordée dans les programmesdes candidats à la mairie et à la métropole. Gré-gory Doucet a peiné à convaincre lors du débat,ne parvenant pas à sortir des lieux communsque sont la sanctuarisation du budget de la cul-ture ou la « confiance » accordée aux habitants« pour donner des idées de types d’œuvres qu’ilschoisiraient pour embellir la ville. Je pense quel’art doit se diffuser partout et dans l’ensemble desquartiers. La ville doit être belle partout. C’est unprincipe auquel je suis très attaché. » Ici, laconsultation des habitants se substitue à laconstitution d’un programme culturel solide.Faire confiance à la population et lui demanderson avis ne suffiront pas pour mener à bien lapolitique que les Lyonnaises et Lyonnais atten-dent et qu’ils méritent.

ÉLECTIONS MUNICIPALES

LES CANDIDATS À L’ASSAUT DE L’ART DANS L’ESPACE PUBLIC

La présence d’œuvres d’art dans l’espace public est chère aux Lyonnais et aux candidats aux élections municipale et métropolitaine. Si le programme est dense chez certains, ceּמe thématique est totalement absente chez d’autres. Décryptage des différentes propositions.

PAR SARAH FOUASSIER

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Faire confiance à la population et lui demanderson avis ne suffiront paspour mener à bien la politique que les Lyonnaiseset Lyonnais attendent etqu’ils méritent

4.5

ÉLECTIONS MUNICIPALES

QUELLE PLACE POUR LES PRATIQUES CULTURELLES DES AMATEURS

"pratiques amateures ou élitisme ?" bien sûr, posée comme telle, la question ne mérite pas d’exister car les candidats et candidates n’ont pas le désir de privilégier l’un au détriment de l’autre. pourtant, au cours du débat organisé par Le Petit Bulletin et Rue89Lyon,

des promesses ont pu inquiéter à force de mélanger l’enseignement artistique et l’excellence créative.PAR NADJA POBEL

ous d’accord pour sanctifier le budgetlyonnais de la Culture (sauf la candi-date RN qui a pratiqué la politique dela chaise vide lors de ce débat), les can-

didats visent tous à rééquilibrer sa répartition.Et si Grégory Doucet a affirmé vouloir « trouverun bon équilibre entre l’excellence nécessaire et laproximité tout autant nécessaire » et qu’il n’a pasoublié – comme plus tard Jean-Yves Sécheressequi s’exprimait au nom de la liste LREM de Gé-rard Collomb et Yann Cucherat – de rappeler laplace des artistes et des créateurs « qui ont unrôle fondamental pour faire vivre un projet de so-ciété respectueux de la planète pour qu’ils nous ai-dent à penser le futur », il a ensuite martelé quetous les enfants de maternelle devaient avoir unréférent culturel.

Illustrant ainsi la confusion entre le temps decréation des artistes et ce qui leur est demandéde manière croissante en termes de pédagogie,au risque que le temps pour leur activité decréation s’en trouve trop amoindri pour êtremenée à bien. Olivier Neveux le rappelait à bonentendeur dans Contre le théâtre politique (LaFabrique), constatant que « l’artiste doit enquelque sorte expier son art. (…) Il palliera ou ten-tera de pallier les échecs politiques ; il adoucira lesfractures sociales ». Éric Piolle, maire écologistede Grenoble, a fait la démonstration de cette

confusion, qu’a fustigé très vite Joël Pommeratdans une tribune parue dans Libération en 2016.

AU SERVICE DE...Grégory Doucet l’affirme lors de ce débat : « laplace de la culture doit être transversale, dansl’éducation. Je souhaite qu’on puisse remettre desrésidences d’artistes dans les écoles et notammentmaternelles car il faut commencer dès le plus jeuneâge à travailler le sensible avec les enfants. La cul-ture doit aussi être dans le social. Le droit d’exer-cice des droits culturels est aussi important que ledroit au logement, à un travail et on doit mettre

la culture dans les parcours d’insertion. Elle estimportante aussi dans l’économie : soutien aux en-trepreneurs culturels. La culture partout et notam-ment pour partager notre projet de transitionécologique ». Ce gloubiboulga, sans propositionconcrète, peut légitimement inquiéter...

Étienne Blanc (LR) souhaite lui créer Influence,une barge entre l’Hôtel-Dieu et Perrache sur leRhône, « pour accueillir des activités nouvelles ».Sandrine Runel promet, dans son programme,« d’associer et stimuler le milieu associatif » pour« favoriser la pratique et la création artistique »

selon cet argument incontestable a priori : « lapolitique culturelle devra inclure l’ensemble despopulations : jeunes, personnes âgées, populationsmigrantes, personnes en situation de handicap,etc. » Mais il n’est pas question de déshabillerl’un au profit de l’autre. M. Doucet a la solutiondu financement de ce qu’il avance avec « la miseen place d’un budget participatif pour que les ha-bitants puissent mettre en œuvre des projets cul-turels dans leur quartier, leur rue. Il est prévu quece budget (5% du budget d’investissement de laVille) vienne compléter le budget de la culture »,proposant que les bibliothèques deviennent destiers-lieux (alors même qu’elles furent le ter-reau des tiers-lieux avant même que le nomn’apparaisse) !

Enfin, du côté de la gauche de Nathalie Perrin-Gilbert, l’artisanat et les pratiques amateuressont aussi au cœur de son projet culturel. Alorsqu’elle dénonce un manque d’excellence desthéâtres lyonnais (et oui, il est toujours possiblede faire mieux quand on constate que c’est leCDN de Valence qui propose en Rhône-Alpes leplus remuant de la scène internationale), ellesouhaite conserver dans le giron de la munici-palité l’ancienne École Nationale Supérieuredes Beaux-Arts afin de la dédier « aux pratiquesculturelles artistiques et aux métiers liés à laculture. »

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En quelques mots, comment résumer ce spectacle ? Antoine Demor et Victor Rossi : La volonté de montrer ce quise passe, dans le monde politique, une fois la caméra éteinte.Tout ce qui se passe de l’autre côté du rideau : la réalité deséchanges et des stratégies. Et surtout, la place de l’humain danstout ça ! Quelles concessions sommes-nous prêts à faire pour ac-céder aux plus hautes marches du pouvoir ?Paradoxalement, on a voulu quelque part ré-humaniserl’Homme de pouvoir. Face caméra, il est impeccable. Derrière, ily a des moments de doute, d’excès de confiance. Il y a un peu detout ça dans la pièce. On suit les personnages sur vingt ans, del’école jusqu’aux lieux de pouvoir.

Comment ce spectacle a-t-il été construit ? Quel a été votretravail de documentation ? Vos inspirations ? On a fait tout un travail d’entretiens avec des attachés parlemen-taires, des élus, des énarques, des conseillers … On a ensuite ap-profondi notre documentation. On a ressorti nos cours de droitet de sciences po. On a beaucoup relu le parcours de chacun despersonnages pour s’assurer que cela puisse être vraisemblable :que c’est bien par ces biais-là, qu’on peut accéder à tel endroit.On a pris des sociologies différentes. C’est une fiction mais c’estdu théâtre très documenté, avec beaucoup d’effets de réels à l’in-térieur.

Depuis votre première date en 2016, le spectacle a-t-il évolué ? Notre spectacle a débuté en novembre 2016, il avait très bienmarché à Lyon pendant la Présidentielle, on était à l’époque àGerson. On était dans une forme beaucoup plus café-théâtre : unspectacle à sketchs. Après ç’a été une période plus calme : cer-taines salles avaient du mal à se positionner vis-à-vis de ce spec-tacle. Aujourd’hui, on a retravaillé toute la mise en scène avecJulien Poncet, ce qui nous a permis de rendre cette nouvelle ver-sion plus fluide et plus intense. Un jeu peut-être plus cinémato-graphique. Et on est reprogrammé jusqu’au 20 juin à l’Odéon,avec des dates de tournée au milieu.

Depuis l’affaire Griveaux, votre pièce comique s’est-elletransformée en tragédie grecque ? Notre histoire, notre trame narrative, n’a pas changé depuis2016. Et du coup, on s’est fait rattraper par Pénélope, par Gri-veaux, et de multiples fois par l’actu politique. On n’a rien inventéavec la pièce. La politique est une lessiveuse : des choses revien-nent et repartent. Nous, on a fait que mettre ça dans une pièce.

Quelle a été votre réaction suite à cette affaire justement ? Quand ça a eu lieu, on s’est réunis tous les trois avec Julien Pon-cet, et on s’est dit : est-ce qu’on change la fin ? La réponse était :non. On voulait éviter que les gens se disent : « ils réécrivent à lavolée, pour coller à l’actu. » On veut éviter, mais ça nous rattrape.

Ce n’est peut-être pas l’objectif, mais votre spectacle, selon-vous, sert-il la politique ou plutôt le discours du "touspourris" ? Non je n’espère pas. On a fait un travail de nuances, ce qui a étérelevé par les retours qu’on a pu avoir des gens qui gravitaientdans le monde politique. C’est parfois même en dessous de la réa-lité. On a surtout montré la nuance entre le national et le local :la difficulté à être un élu local, ses moyens d’actions au milieudu mille feuilles administratif par exemple.

Un mot pour finir concernant les Municipales ? On sent, souvent à l’approche des élections, une certaine frilositéde la part de quelques élus à accueillir notre spectacle. On a eudes dates annulées par certains qui reprennent la main sur lesprogrammations. Ce sont d’ailleurs souvent des élus qui n’ontmême pas vu la pièce. On joue dans une période sensible, avecune matière sensible et un habillage sensible. Il faut bien com-prendre que la politique n’est qu’un décorum dans ce spectacle,on pourrait remplacer ça par les dynamiques de pouvoir dansles entreprises, ce serait pareil.

LE PRIX DE L’ASCENSION

« LA POLITIQUE EST UNE LESSIVEUSE »Antoine Demor et Victor Rossi jouent Le prix de l’ascension tous les samedis à l’Odéon. Ils abordent avec beaucoup d’humour,

de lucidité et de précision le parcours de deux politiciens, les coulisses du pouvoir et son ivresse.PAR ELLIOTT AUBIN

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Lyon

CINÉMA PB N°985 Du 11.03 Au 17.03.2020

LE FILM DE LA SEMAINE

RADIOACTIVEÉvocation indirecte des lois de l’aּמraction et du magnétisme, Radioactive dépeintà la fois les atomes crochus entre pierre et Marie Curie ainsi que les propriétés de

ceux qu’ils mirent en évidence. Science, frictions et regard de Marjane Satrapi.PAR VINCENT RAYMOND

aris, aube du XXe

siècle. Jeunes scien-tifiques assoiffés desavoir, Marie

Skłodowska et Pierre Curies’allient au labo comme à laville pour percer le mystère dela radioactivité. De cette unionnaîtront, outre deux enfants,d’inestimables découvertes,des Prix Nobel, ainsi qu’unecertaine jalousie teintée dehaine xénophobe et machiste,Marie étant Polonaise…Aux premières images de Ra-dioactivemontrant Mme Curieau soir de sa vie s’effondrantet se remémorer son existencepar flash-back façon LesChoses de la vie, on s’inquièteun peu. Marjane Satrapi au-rait-elle succombé à cette faci-lité du biopic hagiographique,ces chromos animés surglori-fiant des célébrités ? Heureu-sement, non : la MadameCurie dont elle tire ici le por-trait en s’inspirant du romangraphique de Lauren Rednissva se révéler bien différentedes images déjà vues chezJean-Noël Fenwick ou Fran-çoise Giroud : complexe et vi-vante, loin de la statufication.Têtue et parfois cassante –qualités fort utiles pour af-fronter les barbons et les laz-zis de son époque…

PROJECTION DE MATIÈRE(S)Le personnage de Marie Curieconstitue ici la partie nu-

cléaire de la narration, desbribes de récit gravitent au-tour d’elle pour former occa-sionnellement des extensions"hypertextuelles" s’échappantde la stricte linéarité chrono-logique. Judicieuse idée queces séquences indépendantesmontrant la postérité de lascientifique à travers ses dé-couvertes, comme la redouta-ble diversité de leursapplications : Hiroshima,Tchernobyl ou la curiethéra-pie… Traitées avec la grandilo-quence superbe de visionsprophétiques, préparant éga-lement un moment d’oni-risme surréaliste, cesséquences sont celles où le ta-lent plastique de Marjane Sa-trapi peut s’exprimer danstoute sa dimension, contami-nant esthétiquement l’écranalors qu’il demeure sagementcontenu dans le reste du film –à l’image du flacon iridescentde radium que Marie Curie

conserve en permanence à sescôtés.Irréductible à une seule lec-ture (féministe, sentimentale,scientifique, artistique, épisté-mologique…), Radioactivecompose la bande-annonce duXXe siècle naissant ; ce passageà l’âge de la complexité expo-nentielle et de la convergenceabsolue. Un moment décisif –alchimique – que la théorie dela relativité viendra renforcer.Mais ceci est une autre his-toire… + RETROUVEZ L’ENTRETIEN AVECMARJANE SATRAPI EN P.3

RADIOACTIVEun film de Marjane Satrapi (G-B,1h50) avec Rosamund Pike, SamRiley, Aneurin Barnard…

EN SALLES Au Cinéma CGRBrignais, Cinéma Comœdia (vo),Pathé Bellecour, Pathé Bellecour(vo), Pathé Vaise, Pathé Vaise (vo),uGC Astoria (vo), uGC Ciné-CitéConfluence (vo)

a brutale disparition de son épouxoblige Paulette Van Der Beck à pren-dre les commandes de l’école ména-gère familiale en déclin qu’il était

censé diriger. Mais en cette veille de mai 68,les jeunes élèves ne tiennent plus à devenirdes fées du logis soumises en tout point à leurmari… Sortant avec une certaine malicequelques jours après que l’on a célébré la Jour-née internationale des droits des femmes, LaBonne Épouse rappelle avec un second degré évi-dent les vertus et commandements jadis prodi-gués aux jeunes filles ; le hiatus entre les us del’époque patriarcale serinés par une institutionvitrifiée dans la tradition et l’éclosion d’unenouvelle société n’en paraît que plus comique !

Dans cette ambiance provinciale patinée façonChoristes, Martin Provost bénéficie de surcroîtd’un trio féminin de choc : Juliette Binoche (ap-prêtée et maniérée comme Micheline Presledans Les Saintes Chéries) en directrice prenantla vague de l’émancipation féminine, YolandeMoreau en vieille fille éberluée par ces change-ments insolites et surtout Noémie Lvovsky enbonne-sœur revêche, évoquant un Don Camilloen guimpe – parfaite dans ce registre qu’on nelui connaissait pas encore. Cœur sensible, Pro-vost complète son histoire d’une romance auxaccents de mélo-fantaisie ; malgré le charmecombiné de Juliette Binoche et d’Édouard Baer,

elle n’apporte rien. Il aurait plutôt dû approfon-dir la dimension comédie musicale qui clôt lefilm de manière un peu trop lapidaire. Le sujet,l’époque, les interprètes et surtout le composi-teur – l’excellent Grégoire Hetzel – auraientsans nul doute été favorables à cette option quin’eût pas dénaturé l’approche caustique du ci-néaste.

LA BONNE ÉPOUSEun film de Martin Provost (Fr.-Bel., 1h49) avec JulietteBinoche, Yolande Moreau, Noémie Lvovsky…

EN SALLES Au Cinéma CGR Brignais, CinémaComœdia, Cinéma Gérard Philipe, Cinéma Mourguet,Cinéma Rillieux, Le Scénario, Les Alizés, Lumière Terreaux,Pathé Bellecour, Pathé Carré de soie, Pathé Vaise, uGCAstoria, uGC Ciné-Cité Confluence, uGC Ciné-CitéInternationale + RETROUVEZ L’ENTRETIEN AVEC MARTIN PROVOST ET JULIETTE BINOCHE SUR PETIT-BULLETIN.FR

ET AUSSI

LA BONNE ÉPOUSEPAR VINCENT RAYMOND

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Un petit vert avant de se coucher ?

FOCUS BRÉSIL, CHILI ET CUBA

54 films di�usés au Zola23 séances dans 12 salles de cinéma14 pays représentés 10 films en Compétition14 avant-premières22 films inédits8 invités6 Minutos picantes1 séance d’écoute5 courts métrages12 clips5 Salsa Picantes (journal du festival)1 Fiesta

Suivez-nous sur Facebook !/lesreflets

18.03 01.04 2020

Reflets 36e

CINÉMA IBÉRIQUE& LATINO-AMÉRICAIN

Villeurbanne et Métropole de Lyon

L E S R E F L E T S C IN É M AW W W . . C O M

Fiesta des RefletsSamedi 28 mars - 20h Tango de Soie, 41 Rue René Leynaud, Lyon 1

6.7

Une sirène à ParisFILM FANTASTIQUE de Mathias Malzieu (Fr, 1h42)avec Nicolas Duvauchelle, Marilyn Lima, Rossy dePalma… Alors que son père va vendre la pénichefamiliale Flowerburger, historique siège d’ungroupe d’embellisseurs de vie – lessurprisiers – Gaspard, un musicien au cœurbrisé, découvre Lula, jeune sirène échouéesur les rives de Seine. Pour la sauver, ill’emmène chez lui…S’il n’y avait les rêveurs

pour le porter et lui donner de l’oxygène, le monde s’écroulerait,asphyxié. Mathias Malzieu en fait partie, qui déploie son imaginairede chansons en livres et de livres en films, explorant des universconnexes à ceux de ses devanciers Tim Burton ou Jean-Pierre Jeunet.Comme dans La Mécanique du cœur ou Métamorphose en bord de ciel, lemeneur de Dionysos ose ici un conte façon alchimie entre merveilleuxet mélancolie avec des héros cabossés depuis l’enfance et descréatures surnaturelles. Avec ses décors baroques, sa musique faitemaison, ses interprètes attachants (le couple Duvauchelle/Limas’avère osmotique), Une sirène à Paris cherche à ranimer un certainesprit magique, que l’on peut apprécier comme une forme denostalgie d’un paradis cinématographique perdu. Malgré tout, cemixte d’ambition et de naïveté revendiquée manque, c’est triste àdire, de moyens à l’écran. Peut-être aurait-il fallu être étourdi par unsurcroît de couleurs et de frénésie à la Baz Luhrmann pour que laféérie du projet soit plus perceptible… VR

EN SALLES Au Cinéma CGR Brignais, Pathé Carré de soie, Pathé Vaise, uGC Ciné-Cité Confluence, uGC Part-Dieu

Trois étésCOMÉDIE DRAMATIQUE de Sandra Kogut (Br-Fr, 1h34)avec Regina Casé, Otávio Müller, Gisele Fróes…Brésil, de nos jours. Gouvernante pour lesfortunés Edgar et Marta, Mada organisechaque été avec brio leur traditionnelle fêtede Noël. Son patron se retrouvant mis encause dans des malversations financières,Mada va devoir administrer la luxueuserésidence comme elle peut… Comédiennebrésilienne de tempérament – elle fut en

2001 la polygame Dona Linhares du truculent film d’AndruchaWaddington, La Vie peu ordinaire de Dona Linhares – Regina Caséporte de toute sa faconde et de son caractère pétulant cette chroniquetragi-comique s’écoulant, comme son titre l’indique si bien, sur troisNoël austraux. Trois séquences placées bout à bout, dont lescontrastes sont accentués par les ellipses, où le non-dit suggère tantde choses : du faste de la première année à son abandon et ladébrouille qui suivent, le domaine tombe aussi vite en déliquescenceque les masques. Si propre sur lui en apparence, Don Edgar s’avère unescroc en col blanc de la pire espèce. Au-delà d’une représentation des"deux mondes" (bourgeoisie/domesticité) lointainement héritée de LaRègle du jeu, et plus récemment au Brésil de l’excellent Domingo voiredu plus discutable Les Bonnes Manières, Trois étés évoque la corruptiondes élites, leur impunité relative également face à une justice…ductile, et l’abandon des classes populaires. Rien de bien nouveau,mais peut-être qu’à force de montrer les ravages de ploutocratiespopulistes, ça finira par rentrer dans l’esprit des citoyens. Surtout enpériode électorale.VR

EN SALLES Au Lumière Bellecour (vo), uGC Ciné-Cité Internationale (vo)

KongoDOCUMENTAIRE d’Hadrien La Vapeur & Corto Vaclav(Fr-Cong, 1h10)Brazzaville. Lorsque l’on est malade oupossédé, l’apôtre Médard est celui que l’onvient voir depuis des lustres pour obtenir uneguérison. Héritier d’une longue tradition, ilprodigue gratuitement ses talents, maisaccepte les dons. Un jour, on l’accuse devantles tribunaux de se livrer à la magie noire ; ilretourne aux sources de son don pour

trouver de l’aide… Cartésiens qui entrez dans ce film, consentez àabandonner une fraction de votre esprit logique. Car ici, c’est uneautre loi que celle de la rationalité qui s’applique : l’intangible y estsacré et peut valoir à qui s’en prévaut renommée, relégation, voirecondamnation très officielle. Pas besoin de preuve matérielle quand ils’agit de juger des talents d’un guérisseur : la parole seule des uns oudes autres… fait foi, si l’on ose. Documentaire sociologique captivant,Kongo suit avec une attention respectueuse les désarrois de Médardcomme ses liturgies. La démarche des réalisateurs Hadrien La Vapeuret Corto Vaclav n’est pas sans rappeler celle de Jean Rouch (LesMaîtres fous ou Cocorico Monsieur Poulet pour la partie sorcellerie et ladescription de la vie quotidienne) ou celle de Sissako lorsqu’il filmeles rocambolesques séquences de prétoire dans Bamako. Quoi qu’onpense du paranormal, on ne peut qu’être fasciné par le personnage deMédard et l’apostolat que représente sa mission de "médecinparallèle" VR

EN SALLES Au Cinéma Comœdia (vo)

Femmesd’ArgentineDe Juan Solanas (Arg-Fr,1h26)

Au Lumière Bellecour(vo)

Un filsDe Mehdi M. Barsaoui (Fr,1h36) avec Sami Bouajila,Najla Ben Abdallah,Youssef Khemiri...

Au Cinéma Comœdia(vo), Cinéma GérardPhilipe, Lumière Bellecour(vo), Pathé Bellecour(vo,vf), uGC Astoria (vo),uGC Ciné-Cité Confluence(vo)

VivariumDe Lorcan Finnegan (Irl-Bel, 1h37) avec ImogenPoots, Jesse Eisenberg,Eanna Hardwicke

Au Cinéma Comœdia(vo), uGC Ciné-CitéInternationale (vo)

+ RETROUVEZ LES PRO-GRAMMES ET HORAIRES CINÉMA SUR PETIT-BULLETIN.FR

Inscription sur institut-lumiere.org

25 rue du Premier-Film, Lyon 8e

Métro D�: Monplaisir-Lumière

Jeudi 19 mars10h > 19h

Ouvertà tous

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M.RELAVE & ISSORG-RELAVE

LE ROMAN DE MR. MOLIÈRE

TASSIN LA DEMI-LUNE

EXPO PB N°985 Du 11.03 Au 17.03.2020

epuis 2013, l’ambi-tieux festival Mi-rage se donne pourambition « de s’in-

terroger sur la place des nou-velles technologies dans lacréation artistique et plus large-ment dans les industries créa-tives. » Sa huitième éditionmet en orbite les créations nu-mériques (et autres) autour dela thématique des cosmogo-nies (le regard tout à la fois ar-tistique, philosophique etscientifique sur l’univers quinous entoure et le cosmosdont nous faisons partie).Mais la programmation dufestival est encore plus largeque cela, proposant un grandnombre de créations en réalitévirtuelle souvent interactives,des activités en famille, unesoirée de performances, unfocus sur la création émer-gente, des rencontres et destables rondes avec des acteurs

de la création numérique, et, àGrrrnd Zero, une soirée musi-cale de clôture avec à l’affiche :Somaticae, Zoë Mc Pherson,Ossia et Warzou.

TISSER DU NOIRParmi les nombreux artistesinvités, citons la présence duRennais Flavien Théry qui pré-sente trois œuvres. Né en1973, diplômé des Arts Décora-tifs de Strasbourg, c’est un ar-tiste assez emblématique del’esprit transdisciplinaire etcurieux du festival : entrecroi-sant le design, une certainetradition artistique récente(celle de l’art optique et de

l’art cinétique), la science, etles pratiques contemporainesdes nouveaux médias. Il s’inté-resse en particulier « à l’ensem-ble du spectre de la lumière,visible et invisible, ondulatoireet corpusculaire, matérielle etspirituelle » selon ses propresprécisions sur son site Inter-net. Il présentera aux Subsis-tances notamment un tissagenumérique au point d’Aubus-son nommé Jean-Pierrecontemplant le trou noir. Soitun hommage au physicienJean-Pierre Luminet qui réa-lisa les premières modélisa-tions des trous noirs. L’œuvreconsiste en une tapisserie nu-mérique qui fond ensemblel’ancien et le contemporain enune surprenante image sté-réoscopique.

MIRAGE FESTIVALAux SubsistancesDu mercredi 11 au dimanche 15 mars

ART NUMÉRIQUE

UN MIRAGE ENTRE RÉEL ET VIRTUEL

pour sa huitième édition, le Mirage Festival poursuit ses explorations artistiquesdans le domaine des nouvelles technologies, et nous transporte même ceּמe

année jusqu’aux confins, imaginaires et scientifiques, de l’univers...PAR JEAN-EMMANUEL DENAVE

PHOTOGRAPHIE

LE MONDE FANTASMÉDE SALGADO

250 images de Sebastião Salgado s’invitent à La Sucrière pour un voyageintercontinental époustouflant où le fantasme prend le pas sur la réalité du monde.

PAR SARAH FOUASSIER

est sur la pointe des pieds que l’onévolue au milieu des 250 imagesdu photographe brésilien Sebas-tião Salgado à La Sucrière. Sur la

pointe des pieds car l’on a envie de se faire toutpetit face à la fragilité tangible du monde. Bienque Salgado nous présente une planète imma-culée et résiliente, cette vision fantasmée et hy-perbolique nous rappelle sans cesse que cettebeauté est en réalité fragile et mise à rudeépreuve par l’humain. « Je veux que les gens sor-tent d’ici imbibés par la planète, de cette sensationque la planète est colossale et qu’elle a une capacitéénorme de s’autoprotéger » nous confie le photo-graphe. Salgado n’a pas toujours capturé la splendeur,ses reportages en noir et blanc ont pendantlongtemps été exécutés en terrains minés, sai-sissant les populations migrantes ou les travail-leurs sur les cinq continents. Les reproches decertains critiques d’utiliser la misère, de lamagnifier à des fins commerciales l’ont-ilspoussé à changer de cap et à troquer la douleurdu monde contre sa magnificence ? « À la suitede mon projet Exode, j’ai fait une dépression,j’étais profondément affecté par toute la violencedont j’ai été témoin. Le projet Genesism’est venuquand j’ai commencé à travailler la terre. J’ai euenvie d’aller voir ce qu’il y avait de pur sur la pla-nète, pour contrer cette violence. »

PLANÈTE VIERGEAinsi Genesis déploie un mythe, non pas celuidu récit de la création du monde, mais celuid’une planète vierge, que la main de l’humainn’a pas encore altéré. Pour ce faire, le photo-graphe est allé à la rencontre de populationsaux cultures ancestrales, en Sibérie, en Amazo-nie, en Papouasie. Inaltérée par la modernité,la vie de ces hommes et de ces femmes ne sem-ble pas dérangée par la déforestation, la montée

des eaux ou par les conflits territoriaux bienque l’on sache que toutes ces formes de dangersexistent. Idem pour les populations animalesqui évoluent sans crainte. Que nous dit cette il-lusion, cette vision fantasmée et théâtrale de laterre nourricière ? Que nous aussi, à l’instar deSalgado, nous avons besoin d’être confronté àla certitude que l’humain n’est pas seulementun corps violent, qu’il n’a pas encore tout altéré.Et que nous dit le succès de cette exposition quivoyage depuis 2013 ? Que nous avons davan-tage besoin de mise en scène, de spectacle quede vérité afin de nous conforter dans une visiondu monde spectaculaire et idyllique.

SEBASTIÃO SALGADO, GENESISÀ La Sucrière jusqu’au dimanche 10 mai

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MUSÉES

InSTITuT D’ART COnTeMpORAIn11 rue Docteur Dolard, Villeurbanne (04 78 03 47 00)

FABIEN GIRAUD & RAPHAËLSIBONIJusqu’au 3 mai

MuSÉeS GADAGne1 place du Petit Collège, Lyon 5e (04 78 42 03 61)

PORTRAITS DE LYON

ia une maquette complète,des personnages semi-

fictionnés pour chaque époque etune réinterprétation des élémentsclichés de la Ville revisités parl’écrivain François Bégaudeau, lemusée trouve la bonne distancepour séduire à la fois les touristeset les autochtones dans ce premierquart de l’exposition permanentetotalement repensé.

Jusqu’au 31 déc 22, du mer au dim de10h30 à 18h30 ; 6€/8€

+ ARTICLE SUR PETIT-BULLETIN.FR

MuSÉe uRbAIn TOny GARnIeR4 rue des Serpollières, Lyon 8e (04 78 75 16 75)

TONY GARNIER, L’AIR DU TEMPSarcours biographique del’architecte mettant en lumière

notamment ses quatre grandesréalisations lyonnaises qui ont étiréla ville à l’Est. Nombreuxdocuments à observer, manier etécouter. Passionnant.

Jusqu’au 13 déc, du mar au dim de 14h à18h ; 0€/4€/5€

+ ARTICLE SUR PETIT-BULLETIN.FR

MuSÉe DeS COnFLuenCeS86 Quai Perrache, Lyon 2e (04 28 38 11 90)

LE MONDE EN TÊTELa donation Antoine de GalbertJusqu’au 15 mars, du mar au ven de 11h à19h (sf jeu de 11h à 22h), sam et dim de 10hà 19h ; jusqu’à 9€

MINI-MONSTRES, LES INVISIBLES

Exposition pour les 7-12 ansltra pédagogique et ludique,cette exposition – la première

que propose ce musée àdestination des enfants – permetde regarder en face ces bestiolesdérangeantes et de mieuxcomprendre comment l’humain aparticipé activement à leurprolifération.

Jusqu’au 3 mai, du mar au ven de 11h à 19h(sf jeu de 11h à 22h), sam et dim de 10h à19h ; jusqu’à 9€

+ ARTICLE SUR PETIT-BULLETIN.FRPRISON, AU-DELÀ DES MURS

n parcours immersif et réflexifqui place au centre l’humain.

Sans prendre position, il exploredes questions aussi complexes quela santé des détenus, leurréinsertion, les alternatives àl’enfermement, la violence, larésistance, le travail, les relationsavec les gardiens. Un parcoursdidactique émouvant dont l’onressort éclairés sur la réalitéactuelle des prisons et des humainsqui la peuplent.

Jusqu’au 26 juil, du mar au ven de 11h à 19h(sf jeu de 11h à 22h), sam et dim de 10h à19h ; jusqu’à 9€

+ ARTICLE SUR PETIT-BULLETIN.FR

TRACES DU VIVANTJusqu’au 6 déc, du mar au ven de 11h à 19h(sf jeu de 11h à 22h), sam et dim de 10h à19h ; jusqu’à 9€

GALERIESÉMELINE SAUSER GALERIE IMAG’IN14 rue des Pierres plantées, Lyon 1erJusqu’au 12 marsOUMAR LY

es quarante-cinq portraitsexposés à Regard Sud,

initialement destinés à être rognéspour constituer des photographiesd’identité, forment un fabuleuxcorpus documentaire. Le génied’Oumar Ly découle notamment desa capacité à capturer le horschamp, tout ce qui sera rogné : lequotidien, l’insignifiant, le banal. Ilne capturait pas seulement desvisages, mais l’âme de la région dePodor.

GALERIE REGARD SUD1-3 rue des Pierres Plantées, Lyon 1er (04 78 27 44 67)Jusqu’au 14 mars+ ARTICLE SUR PETIT-BULLETIN.FRCLARA CUZIN + FABRICE JAC +CATHERINE MAINGUYGALERIE CATHERINE MAINGUY130 montée de la Grande Côte, Lyon 1er (06 23 84 37 71)Jusqu’au 14 marsAUGUSTINE KOFIESPACEJUNK16 rue des Capucins, Lyon 1er (04 78 72 64 02)Jusqu’au 14 marsBARBARA LERCHDessinL’ALCÔVE15 rue Leynaud, Lyon 1er (09 73 61 90 88)Jusqu’au 15 marsCAROLE PERRETGALERIE VIS’ART26 quai Romain Rolland, Lyon 5e (09 83 28 38 10)Jusqu’au 15 marsMARINE DE SOOSBronzeGALERIE MICHEL ESTADES61 quai Saint-Vincent, Lyon 1er (04 78 28 65 92)Jusqu’au 21 marsHÉLÈNE GALLERONGALERIE LA RAGE33 rue Pasteur, Lyon 7e (04 37 28 51 27)Jusqu’au 21 marsGIULIANA ZEFFERI + BERNADETTEMAYERBIKINI15 bis rue de la Thibaudière, Lyon 7e (0625447656)Jusqu’au 25 marsLAUREN TORTILGALERIE ROGER TATOR36 rue d’Anvers, Lyon 7e (04 78 58 83 12)Jusqu’au 25 marsSOPHIE KNITTEL

hotographe documentariste,Sophie Knittel présente à Lyon

une série d’images sur la Grèceantique et contemporaine. Elle reliela sculpture antique à des portraitsfigés, des ruines anciennes auxruines contemporaines, les tempsde la mythologie à ceux de la criseéconomique. Un beau regardsingulier et contemplatif.

L’ABAT-JOUR33 rue René Leynaud, Lyon 1er (09 67 15 89 38)Jusqu’au 28 mars+ ARTICLE SUR PETIT-BULLETIN.FRNICOLAS & JEAN JULLIENGALERIE SLIKA25 rue Auguste Comte, Lyon 2e (04 78 62 92 90)Jusqu’au 28 marsMAXIMILIENPeinture, dessin, collageGALERIE B+1 rue Chalopin, Lyon 7e (06 16 51 50 51)Jusqu’au 28 marsBAMBI + BEBAR + BOUDA +CHUFY + COMBO CK + LE MONSTR+ LOODZ + MANI + SPHINX +WENC + YAKES + YANDYGALERIE DES TERREAUX12 place des Terreaux, Lyon 1erJusqu’au 28 marsMR LI, ANTIQUITÉS À SAIGON1905GALERIE DE LA TOUR16 rue du Bœuf, Lyon 5eJusqu’au 29 marsÉRIC GOUTTARDPeintureGALERIE JEAN-LOUIS MANDON3 rue Vaubecour, Lyon 2e (06 30 87 47 55)Du 12 mars au 4 avrilMATHIAS SCHMIEDAUTOUR DE L’IMAGE44 rue Sala, Lyon 2e (04 72 77 92 51)Du 14 mars au 4 avril

SOPHIE VERGER + RÉNALD PIERRE + RÉMI PLANCHEBronze, peinture, sculptureGALERIE SYLVIE PLATINI7 place des Célestins, Lyon 2e (04 72 15 75 52)Du 14 mars au 4 avrilDELPHINE PASSADORI

LA GALERUE17 rue Belfort, Lyon 4eJusqu’au 4 avrilHUUB NIESSENDessinGALERIE DETTINGER-MAYER4 place Gailleton, Lyon 2e (04 72 41 07 80)Du 14 mars au 4 avrilNURHIDAYATPeinture et dessinLA GALERIE VALÉRIE EYMERIC33 rue Auguste Comte, Lyon 2e (04 78 37 95 61)Jusqu’au 18 avrilSANDRINE LAROCHE + ÉRIC LEROUX + PASCAL MICHALON +CHRISTIAN PONCET + MARIENOËLLE TAINEGALERIE DOMUS31 avenue Pierre de Coubertin - Campus de la Doua,Villeurbanne (04 72 44 79 45 )Jusqu’au 24 avrilCHLOÉ SILBANOPeinture, sculpture, vidéoGALERIE KASHAGAN12 rue des Capucins, Lyon 1er (04 78 30 89 96)Du 12 mars au 25 avrilTHOMAS CHABLE + SERGECLÉMENT + JACQUES DAMEZ +BERNARD PLOSSU

e Réverbère réunit quatrephotographes qui ont le

voyage dans le sang de leurcréation : Bernard Plossu et sesintuitions visuelles à Rome, SergeClément photographiant lefrémissement de l’activité humainepartout dans le monde à 5h dumatin, Thomas Chable captant desatmosphères poétiques enÉthiopie, et Jacques Damez fixantde beaux paysages en Gaspésie...

GALERIE LE RÉVERBÈRE38 rue Burdeau, Lyon 1er (04 72 00 06 72)Jusqu’au 30 avril+ ARTICLE SUR PETIT-BULLETIN.FR

CENTRES D’ART

MATTHEW BURBIDGELA SALLE DE BAINS1 rue Louis Vitet, Lyon 1erJusqu’au 28 marsSANDRA LECOQESPACE ARTS PLASTIQUES MADELEINE-LAMBERT12 rue Eugène-Peloux, Vénissieux (04 72 21 44 44)Jusqu’au 2 maiLAURA HENNOPhotographieLE BLEU DU CIEL12 rue des Fantasques, Lyon 1er (04 72 07 84 31)Du 13 mars au 16 maiLIONEL SABATTÉFONDATION BULLUKIAN26 place Bellecour, Lyon 2e (04 72 52 93 34)Du 11 mars au 27 juin

BIBLIOTHÈQUESDES VILLES QUI MANGENTBIBLIOTHÈQUE DE LA PART-DIEU30 boulevard Vivier Merle, Lyon 3e (04 78 62 18 00)Jusqu’au 21 mars ON NE JOUE PAS AVEC LANOURRITURE !La table du département jeunesseBIBLIOTHÈQUE DE LA PART-DIEU30 boulevard Vivier Merle, Lyon 3e (04 78 62 18 00)Jusqu’au 25 avril

AUTRES LIEUXKEN WONG-YOUK-HONGPhotographieMAIRIE DU 1ERplace Sathonay, Lyon 1er (04 72 98 54 04)Jusqu’au 12 marsJEAN-MICHEL BERTOYASLE BAL DES ARDENTS17 rue Neuve, Lyon 1er (04 72 98 83 36)Jusqu’au 13 marsJONATHAN GOVINDYPeintureL’ANNEXE DES AUTOMATES98 rue St Georges, Lyon 5e (04 72 77 75 25)Jusqu’au 15 mars

MARCHE OU RÊVEPÉNICHE FARGOEn face du 20 quai Gailleton, sous le pont de l’université,Lyon 2eJusqu’au 17 mars, sf ven 13 marsMARIE MOHANNAATELIER KIBLIND25 rue Bouteille, Lyon 1erJusqu’au 18 marsMICHEL-RÉMY BEZInstallation, sculpturePOLARIS5 avenue de Corbetta, Corbas (04 72 51 45 55)Jusqu’au 20 mars ; entrée libreFANXOAARTEMISIA - ENS15 parvis René Descartes, Lyon 7eJusqu’au 20 marsPAPYART

SérigraphieMANUFACTURE DES TABACS - UNIVERSITÉLYON III6 cours Albert Thomas, Lyon 8eJusqu’au 20 mars+ PORTRAIT SUR PETIT-BULLETIN.FRLE MAIRE ET L’ARCHITECTEEdouard Herriot et Tony Garnier

e son acte de naissance à celuide décès, les archives ont

ressorti nombres des plans duMaître de ses cartons. Leur tailleréelle permet d’en mesurer laprécision dans ce parcours trèsfoisonnant où trône au centre lacité industrielle imaginaire deGarnier.

ARCHIVES MUNICIPALES DE LYON1 place des Archives, Lyon 2e (04 78 92 32 50)Jusqu’au 21 mars + ARTICLE SUR PETIT-BULLETIN.FRANTONIN HAKOPeintureSTUDIO H135 rue de Bonald, Lyon 7e (07 88 29 83 79)Jusqu’au 22 marsSÉVERINE THÉVENETL’AQUEDUCChemin de la liasse, Dardilly (04 78 35 98 03)Du 11 au 27 mars

M. RELAVE & ISSORG-RELAVEPeintureTHÉÂTRE DE L’ATRIUM35 avenue du 8 mai 1945, Tassin la Demi-Lune (04 78 3470 07)Du 17 au 28 marsLIESKE SOPHIA SMIDLES ENFANTS DU TARMAC18 rue Dumont, Lyon 4eJusqu’au 28 marsJULIEN ROCHEPhotographieÉPICERIE MODERNEPlace René Lescot, Feyzin (04 72 89 98 70)Jusqu’au 29 marsÉCLAIRER LES TRANSPARENCESESPLANADE DE FOURVIÈRE8 Place de Fourvière, Lyon 5eJusqu’au 31 mars DA COLLAGESCollageART’CUTERIE44 avenue Félix Faure, Lyon 3e (04 78 68 61 40)Du 11 mars au 4 avrilEMEMEMFLUXUS12 Rue des Augustins, Lyon 1er (04 78 93 52 55)Du 12 mars au 4 avrilMEHPeinture, graphismeCHROMATIQUE51 rue Saint Michel, Lyon 7eJusqu’au 8 avrilSYLVIE AMARO-TEISSEIREPhotographieLE SÉMAPHORE - THÉÂTRE D’IRIGNYRue de Boutan, Irigny (04 72 30 47 90)Jusqu’au 17 avrilREGINE KOLLEMAISON DU LIVRE, DE L’IMAGE ET DU SON247 cours Émile Zola, Villeurbanne (04 78 68 04 04)Jusqu’au 18 avrilVINYL MUSIC - HIGH FIDELITYDisques vinyles, affiches de concerts et defestivalsSM’ART IMMOBILIER5 quai Fulchiron, Lyon 5e (04 28 38 53 40)Jusqu’au 25 avrilHARRY POTTER - L’EXPO ENBRIQUESMINI WORLD3 Avenue de Bohlen, Vaulx-en-VelinJusqu’au 10 mai SEBASTIAO SALGADOPhotographieLA SUCRIÈRELes Docks, 49-50 quai Rambaud, Lyon 2e (04 27 82 69 40)Jusqu’au 10 mai+ ARTICLE P.12SPACE DREAMSRetour sur la conquête de l’espace, desannées 60 à aujourd’huiPLANÉTARIUMPlace de la Nation, Vaulx-en-Velin (04 78 79 50 13)Jusqu’au 9 août

BONAE MEMORIAE - PREMIERSCHRÉTIENS SUR LA COLLINE DEFOURVIÈRE (4E - 7E SIÈCLES)L’ANTIQUAILLE49 montée Saint-Barthélémy, Lyon 5e (09 72 41 14 98)Jusqu’au 20 sept RÉSULTATS DES COURSESDéveloppement du commerce et despratiques d’approvisionnement alimentaireà Villeurbanne, de son passé industriel àaujourd’huiLE RIZE23-25 rue Valentin Haüy, Villeurbanne (04 37 57 17 17)Jusqu’au 26 sept

MIRAGE FESTIVALArt, innovation et cultures numériquesDu 11 au 15 mars Rens. : www.miragefestival.comTarifs : jusqu’à 8€, performances 11€/13€,club 8€

+ ARTICLE P.12

SOIRÉE D’INAUGURATION

Schnautzi + Pan African MusicLES SUBSISTANCES8 bis quai Saint-Vincent, Lyon 1er (04 78 39 10 02)Mer 11 mars de 18h30 à 00h ; entrée libreMAPerformance cinétique, sonore etlumineuse de Maxime HouotLES SUBSISTANCES8 bis quai Saint-Vincent, Lyon 1er (04 78 39 10 02)Ven 13 mars à 20h30 ; 11€/13€

SÉDIMENTSPerformance audiovisuelle de PierceWarnecke et Clément ÉdouardLES SUBSISTANCES8 bis quai Saint-Vincent, Lyon 1er (04 78 39 10 02)Ven 13 mars à 20h30 ; 11€/13€

SOIRÉE DE CLÔTURE : SOMATICAE+ ZOË MC PHERSON + OSSIA +WARZOUGRRRND ZERO VAULX60 avenue de Bohlen , Vaulx-en-VelinSam 14 mars de 23h à 5h ; 8€

RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DES PROGRAMMES ET DES ARTICLES SUR PETIT-BULLETIN.FR

Samedi14

Marsà 17h30

PATHÉ BELLECOUR

à 18h15PATHÉ VAISE

EN PRÉSENCE DE VINCENT LINDON ET FRANÇOIS DAMIENS

GAGNEZ10X2 PLACES POUR

L’AVANT PREMIÈRE DU FILM MON COUSIN

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SPECTACLE VIVANT PB N°985 Du 11.03 Au 17.03.2020

atif de Lyon (en 1991), passé parl’École supérieure d’Art drama-tique de Lille puis l’Académie de laComédie-Française où il a rencon-

tré ses acolytes, Hugues Duchêne est aussi,comme ces derniers, électeur de Mélenchon etfils de votants Macron. Il le clame haut et fortcar c’est de ce constat que naît Je m’en vais maisl’État demeure, désormais quadrilogie sur laprésidence. Ce "quatrième" spectacle fait suiteà une trilogie inspirée de l’ère sarkozyste où ilétait question de Polanski dans la première par-tie et, dans sa dernière (Le Roi sur sa couleur,présenté dès 2018 aux Clochards Célestes, quidétectent tout avant tout le monde dans noscontrées) des rapports politiques et de pouvoiravec l’éviction d’Olivier Py de l’Odéon et le choixde Luc Bondy pour le remplacer.

Déjà virtuose, très bien documenté, ce travailétait aussi un entre-soi parfois étrange. La cé-lébrité venant (grand succès au Off d’Avignon2018, série à la Scala), Hugues Duchêne ne s’estpas rangé à son milieu qu’il fustige, ici encore,via la figure de Stéphane Braunschweig, nou-veau locataire de l’Odéon appelant les CRS enrenfort lors d’une commémoration de Mai 68.

« TOUT EST VRAI SAUF CE QUI ESTFAUX »Dans une scénographie simplissime – un pla-teau vide – avec six autres acteurs, dont un mu-sicien à la batterie, avec des inscriptions au mursituant les scènes dans l’espace et le temps, ildécline en autant d’heures que d’années (2016-17 électorale, 2017-18 judiciaire, 2018-19 parle-mentaire et 2019-20 potentiellementmédiatique) l’actualité récente. Tous brillentpar leur interprétation ultra speed, le proposest radicalement du côté de la gauche et ne pas

louvoyer sur "d’où ils parlent" n’est pas la moin-dre de la qualité de cette troupe qui s’appuie au-tant sur les travaux du géographe ChristopheGuilluy et sa France périphérique que le succèsde Juliette Armanet et son Manque d’amour. Al-ternant report des procès d’Antonin Bernanosou d’Abdelkader Merah avec des séquences devie personnelle et amoureuse, Je m’en vais... estune sorte de cartographie par flash de cestemps déjà révolus. Tout est parfaitement doséentre rires, émotion, révolte.

La séduction opère mais, à force, il apparaît queces situations sont aussi des prétextes à fairedu théâtre efficace au service plus encore de ladémonstration de force de la compagnie que dufond. Attaquer Braunschweig ? « une matière àfaire une bonne scène » confiait Duchêne àFrance Info. Évoquer Calais, sa jungle, ses 62%de vote Marine Le Pen au premier tour de laPrésidentielle 2017 ? « Une jolie tragédiecontempraine » dit-il dans le dossier de presse.Ajoutons une BO de Jeanne Mas plaquée sur leteaser... Le mélange des genres touchesérieusement ses limites.

JE M’EN VAIS MAIS L’ÉTAT DEMEUREAu Théâtre de la Renaissance du mercredi 11 au samedi14 mars (mercredi : saisons 16/17 et 17/18 ; jeudi :saisons 18/19 et 19/20 ; vendredi et samedi : intégrale)

THÉÂTRE

EMMANUEL MACRONAU CRIBLE DU THÉÂTRE

hugues Duchêne et sa compagnie Royal Velours repassent par ici avecl’intégralité de leurs chroniques annuelles sur le quinquennat Macron.

Drôle, vif, malin et... mécanique.PAR NADJA POBEL

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THÉÂTRE

MAISOn Du peupLe pIeRRebÉnITe4 place Jean Jaurès, Pierre-Bénite (04 78 86 62 90)

LE MENSONGEDe Florian Zeller, par la troupe des MauditsGonesMer 11 mars à 20h30 ; 12€/20€

LAVOIR pubLIC4 impasse de Flesselles, Lyon 1er (09 50 85 76 13)

HISTORIA DE UN AMORDe Salomé Vieira, 1h15Jusqu’au 12 mars, à 20h30 ; 7€/9€/12€

ThÉâTRe DeS MARROnnIeRS7 rue des Marronniers, Lyon 2e (04 78 37 98 17)

QUE NOS CŒURS S’OUVRENTDe Pauline Haudepin, par la Cie Théâtre duGrabugeJusqu’au 13 mars, à 20h30 sf lun à 19h ;8€/12€/16€

Le SÉMAphORe - ThÉâTReD’IRIGnyRue de Boutan, Irigny (04 72 30 47 90)

LE MAGASIN DES SUICIDESD’après le roman de Jean Teulé, ms FranckRegnier, par la Cie NandiVen 13 mars à 20h30 ; de 10€ à 20€

GuIGnOL De LyOn (CARRAnD)2 rue Louis Carrand, Lyon 5e (04 78 29 83 36)

ÇA TIREGNOL !Spectacle de marionnettes de Guignol surl’actualité des municipales de PhilippeSéclé, par la Cie M.A.Ven 13 mars à 20h ; 16€/18€

ThÉâTRe De VÉnISSIeux8 boulevard Laurent-Gérin, Vénissieux (04 72 90 86 68)

SABORDAGEPar la Collectif MensuelVen 13 mars à 20h ; de 5€ à 19€

ThÉâTRe De LA CROIx-ROuSSePlace Joannès Ambre, Lyon 4e (04 72 07 49 49)

DERVICHEConcert dansé avec le groupe franco-syrienBab Assalam et le circassien Sylvain JulienJusqu’au 13 mars, à 20h ; de 5€ à 27€

HÉRITIERSDe Nasser DjemaïMar 17 mars à 20h ; de 5€ à 27€

pOLARIS5 avenue de Corbetta, Corbas (04 72 51 45 55)

LE PETIT GARÇON QUI AVAITMANGÉ TROP D’OLIVES

Texte Achille Grimaud et Isabelle Florido,ms Marie-Charlotte Biais, adaptation LSFIsabelle Florido et Igor Casas, par LesCompagnons de Pierre Ménard. En françaiset langue des signes, dès 8 ansVen 13 mars à 20h30 ; 9€/12€/15€

Le TObOGGAn14 avenue Jean Macé, Décines (04 72 93 30 14)

COMPROMISDe Philippe Claudel, ms Bernard MuratSam 14 mars à 20h30 ; 40€

ILLUSIONS D’Ivan Viripaev, ms Olivier Maurin, 1h20

livier Maurin est un maîtrepour mettre au jour les

sournoises fêlures et les sentimentsaussi cruels que puissants. Déjàdans En courant, dormez d’OrizaHirata, il faisait place aux non-ditset aux murmures. Ici, grâce à sescomédiens d’une précisiond’horloger, il traque les sentimentsde ce vieux Dennis. Il y a du Amourde Haneke ici et le premiermonologue qui ouvre le spectacleest de ceux que vous gardezlongtemps avec vous.

Mar 17 mars à 20h30 ; de 11€ à 22€

RADIAnT-beLLeVue1 rue Jean Moulin, Caluire (04 72 10 22 10)

COMPROMISDe Philippe Claudel, ms Bernard MuratDu 11 au 13 mars, à 20h30 ; 49€

ThÉâTRe De L’uChROnIe19 rue de Marseille, Lyon 7e (04 37 65 81 61)

LÉONARD OU L’ART DE VINCIDe Romain Contardo, ms Céline Brocard,par la Cie Tracn’artDu 11 au 14 mars, de 20h30 ; 10€/15€

COMÉDIe ODÉOn6 rue Grolée, Lyon 2e (04 78 82 86 30)

JEAN-RÉMI CHAIZEJusqu’au 14 mars à 21h ; 13,50€/24€

KARINE DUBERNETDe Karine Dubernet et Carole Greep, msPhilippe AwatMar 17 et mer 18 mars à 21h ; de 13,50€ à20€

LES SENTINELLES

De Jacques Chambon, ms PatriciaThévenetJusqu’au 4 avril, du mar au sam à 19h(relâche le 13 mars) ; de 13,50€ à 22€

ThÉâTRe De LA RenAISSAnCe7 rue Orsel, Oullins (04 72 39 74 91)

JE M’EN VAIS MAIS L’ÉTATDEMEUREThéâtre d’actualité documenté, de et msHugues Duchêne, par la Cie Le RoyalveloursDu 11 au 14 mars, mer à 20h (saisons 16/17et 17/18), jeu à 20h (saisons 18/19 et19/20), ven et sam à 19h (intégrale) ; de 5€

à 40€

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10.11

COUP D’ŒIL THÉÂTREROBOT AVANT TOUTMettre la machine au cœur du plateau, voire l’ylaisser seul. C’est ce que fait Stefan Kaegi duRimini Protokoll avec Uncanny valley par exemplecette saison ; c’est ce que vient de faire avec brio,de manière radicalement différente, JoëlPommerat dans son nouvel opus, Contes et légendes.Et voici que Linda Blanchet s’y essaie. Formée audocumentaire à la FEMIS, la Niçoise, déjà à l’origine dece spectacle construit avec Facebook, 2 ou 3 chosesque je sais de vous, a travaillé sur HitchBOT, ce robotauto-stoppeur créé au Canada en 2014 pour étudierles interactions entre machines et humains. DansKilling robots, présenté au Théâtre de Villefranche

mardi 17 mars après être passé au TNG, elle s’appuiesur les photos que le robot prenait toutes les vingtminutes pour retracer son parcours qui n’aura duréque 26 jours. Si les protagonistes sur scène se noientparfois dans trop de logorrhée, le robot fascine etmagnétise avec sa tête sommaire qui semble vivante.C’est tout le paradoxe de cette aventure : la choseinanimée et ultra connectée génère plus d’émotionsque ceux qui l’ont pensée. NP

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THÉÂTREFRANCK LEPAGEDE RETOUREn cette période électoraleflippante, le Théâtre de l’Irislance sa troisième édition duCycle d’utilité Publique du10 mars au 19 avril avec ànouveau la venue de FranckLepage et ses conférencesgesticulées les 21 et 22mars pour dire notammentle 21 comment il a arrêté decroire à la démocratisationculturelle... ! Six spectaclesau programme àcommencer par Capitalrisque de Manuel AntonioPereira (jusqu’au 14 mars).

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ECOLE SUPÉRIEURE DE THÉÂTRE

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AUDITIONS 2020LYON – PARIS À PARTIR D’AVRIL

RÉUNIONS D’INFORMATIONLyon : 17 mars, 10 avril, 2 juin

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SPECTACLE GUIGNOL POUR ADULTES | DEUX SOIRÉES SPÉCIALES ÉLECTIONS MUNICIPALESSATIRES POLITIQUES ET SOCIALES

RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DES PROGRAMMES ET DES ARTICLES SUR PETIT-BULLETIN.FRTOURNIQUET

Théâtre musical, texte Marie Nachury,musique Antoine Arnera, ms AntoineTruchi, 1hDu 16 au 20 mars à 20h ; de 5€ à 25€

ThÉâTRe De L’IRIS331 rue Francis de Pressensé, Villeurbanne (04 78 68 86 49)

CAPITAL RISQUE

De Manuel Antonio Pereira, ms JérômeWacquiez, par la Cie des Lucioles, 1h45.Dans le cadre du Cycle d’utilité PubliqueJusqu’au 14 mars, du mer au sam à 20h +mar à 20h ; 4€/12€/16€

+ DÉPÊCHE P.15

Le CROISeuR4 rue Croix-Barret, Lyon 7e (04 72 71 42 26)

FESTIVAL IMPULSION #5Jusqu’au 17 mars (relâches les 15 et 16) ;8€/12€

ThÉâTRe DeS CLOChARDSCÉLeSTeS51 rue des Tables Claudiennes, Lyon 1er (04 78 28 34 43)

LES MÉTAMORPHOSES DEVICTORINE GALAXIAMs Rita Pradinas, par la Cie d’Alice, 1hDu 11 au 16 mars, à 19h30, sam et dim à16h30 ; 9€/12€

ThÉâTRe De VILLeFRAnChePlace des Arts, Villefranche-sur-Saône (04 74 68 02 89)

KILLING ROBOTSDe Linda Blanchet, par la Cie Hanna R,1h20Mar 17 mars à 20h30 ; de 5€ à 15€

+ COUP D’ŒIL P.15

ThÉâTRe nATIOnAL pOpuLAIRe8 place Lazare-Goujon, Villeurbanne (04 78 03 30 00)

L’ÉCHANGEDe Paul Claudel, ms Christian Schiaretti,2h10Du 12 au 20 mars, mer, ven et mar à 20h,jeu à 19h30, sam à 18h, dim à 15h30 ; de9€ à 25€

ANTISDe Perrine Gérard, 1h45Du 11 au 28 mars, mer, ven et mar à 20h30,jeu à 20h, sam à 18h30 (relâches lun, dim sfdim 22 mars à 16h) ; de 9€ à 25€

TnG-VAISe23 rue de Bourgogne, Lyon 9e (04 72 53 15 15)

EN MARGE !De Joris Mathieu, par la Cie Haut et CourtJusqu’au 20 mars, à 20h (relâche dim, lun) ;de 5€ à 20€

+ ARTICLE SUR PETIT-BULLETIN.FR

CÉLeSTInS, ThÉâTRe De LyOn4 rue Charles Dullin, Lyon 2e (04 72 77 40 00)

MERCI LA NUITDe Raphaël Defour, 1h40Jusqu’au 20 mars, à 20h30, dim à 16h30(relâche lun) ; de 9€ à 24€

BUGDe Tracy Letts, ms Emmanuel Daumas,1h20Du 11 au 21 mars, à 20h, dim à 16h (relâchelun) ; de 9€ à 40€

DANSE

ThÉâTRe De L’ATRIuM35 avenue du 8 mai 1945, Tassin la Demi-Lune (04 78 34 70 07)

POCKEMON CREW

Hashtag 2.0Sam 14 mars à 20h30 ; de 8€ à 18€

HUMOUR

Le TObOGGAn14 avenue Jean Macé, Décines (04 72 93 30 14)

LES DÉSAXÉSMer 11 mars à 20h30 ; de 16€ à 32€

bOuRSe Du TRAVAIL205 place Guichard, Lyon 3e

THOMAS WIESEL

Sam 14 mars à 20h30 ; de 30€ à 32€

Le COMpLexe CAFÉ-ThÉâTRe7 rue des Capucins, Lyon 1er (04 78 27 23 59)

JEAN-LUC LEMOINEDu 12 au 14 mars, jeu et ven à 20h30, samà 20h ; 25€

BIENVENUE DANS LA COLOC 2Jusqu’au 31 mars, les lun à 20h30 ;15€/18€

LES CANUTS DE PAPELJusqu’au 2 juin, ts les premiers mar du moisà 20h30 ; 10€

eSpACe GeRSOn1 place Gerson, Lyon 5e (04 78 27 96 99)

WILLIAM PILETLun 16 mars à 20h30 ; 8€

MILADY EN SOUS-SOLDe Jacques Chambon Jusqu’au 28 mars, les sam à 19h ; 14€/16€

AURÉLIEN CAVAGNAJusqu’au 31 mars, les mar à 20h30 ; 12€

+ ARTICLE SUR PETIT-BULLETIN.FR

RADIAnT-beLLeVue1 rue Jean Moulin, Caluire (04 72 10 22 10)

JULIE FERRIERMar 17 mars à 20h30 ; de 32€ à 36€

Le nOMbRIL Du MOnDe1 place Chardonnet, Lyon 1er (04 72 07 04 44)

ON REFAIT LES CONTESl était une fois… un monde enpanne de contes. Les princesses

et les princes ont disparu. Plusd’inspiration. Plus d’enchantement.Les personnages du pays descontes s’ennuient. Tout repose alorssur Pierre, loin d’être un expertcontable, pour écrire de nouvelleshistoires et faire renaître la magie.Après On fait les contes, ThierryBuenafuente revient avec sacélèbre pièce remise au goût dujour, On refait les contes.

Jusqu’au 25 avril, du jeu au sam à 19h30 ;11€/15€/20€

Le bOuI bOuI7 rue Mourguet, Lyon 5e (04 72 05 10 00)

FRANÇOIS MARTINEZJusqu’au 3 mai, du mar au sam à 20h15 +dim à 17h45 ; 20,50€

Au RIkIkI 11 rue de l’Annonciade, Lyon 1er (06 50 62 76 01)

MICKAËL BIÈCHEJusqu’au 29 mars, les dim à 17h (relâche le8 mars) ; 12€/15€

CIRQUE

RADIAnT-beLLeVue1 rue Jean Moulin, Caluire (04 72 10 22 10)

UN POYO ROJOPerformance physique et mime deboulevardDim 15 mars à 17h ; de 13€ à 26€

SENS DESSUSDESSOUS

Création chorégraphique contemporaineDu 9 au 25 mars Rens. : 04 72 78 18 00

MEDIUMChor Rianto, dès 10 ans, 1h30MUSÉE DES CONFLUENCES86 Quai Perrache, Lyon 2e (04 28 38 11 90)Jeu 12 et ven 13 mars à 20h ; de 12€ à 15€

O CANTO DO SAPO (LE CHANT DUCRAPAUD)Création en cours. Chor Joana Schweizer,par la Cie Aniki VovoMAISON DE LA DANSE8 avenue Jean Mermoz, Lyon 8e (04 72 78 18 00)Ven 13 mars à 18h30 (sur réservation) ;entrée libreLA SÉANCECréation en cours. Chor Benjamin Coyle,par la Cie KopfkinoMAISON DE LA DANSE8 avenue Jean Mermoz, Lyon 8e (04 72 78 18 00)Ven 13 mars à 19h30 (sur réservation) ;entrée libreMARRY ME IN BASSIANIDe Marine Brutti, Jonathan Debrouwer etArthur Harel, dès 14 ans, 1h30MAISON DE LA DANSE8 avenue Jean Mermoz, Lyon 8e (04 72 78 18 00)Ven 13 et sam 14 mars à 20h30 ; de 20€ à37€

MASSTexte de David Mambouch, chor PierrePontvianne, dès 14 ans, 1hESPACE ALBERT CAMUS1 rue Maryse Bastié, Bron (04 72 14 63 40)Sam 14 mars à 20h30 ; de 13€ à 20€

PLACEMENT LIBRECréation en cours. Chor Julia Moncla etThomas Demay, par la collectif ARMAISON DE LA DANSE8 avenue Jean Mermoz, Lyon 8e (04 72 78 18 00)Mar 17 mars à 19h (sur réservation) ; entréelibreTHE FALLING STARDUSTChor Amala Dianor, dès 14 ans, 1hMAISON DE LA DANSE8 avenue Jean Mermoz, Lyon 8e (04 72 78 18 00)Mar 17 et mer 18 mars, mar à 20h30, mer à20h ; de 16€ à 32€

CHAOS DANSEPrésentation du travail de compagnies dedanse de la régionThéâtre AstréeDu 12 au 27 mars Rens. : 04 72 44 79 45Tarifs : 0€/6€/12€

+ PROGRAMMATION DÉTAILLÉE SUR PETIT-BULLETIN.FR

I

MUSIQUE PB N°985 Du 11.03 Au 17.03.2020

éritière de la Biennale Musiques enScène, la Biennale des MusiquesExploratoires (BIME) suit à peuprès le même sillon : celui de la

créativité musicale actuelle et des croisementsentre la musique et d’autres disciplines commele théâtre, la performance, la danse... Pendantpresque un mois, le festival proposera dans plu-sieurs lieux de la métropole rien moins qu’unecinquantaine de concerts et de spectacles, dontseize premières mondiales. L’écrivain Yannick Haenel (auteur des remar-quables romans Cercle ou Renards pâles) en seraune sorte de parrain avec notamment l’écritured’un petit opéra et un Week-end Yannick Hae-nel à l’Auditorium du 13 au 15 mars. Week-endoù seront lus des textes de l’écrivain parCharles Berling, et où seront interprétésquelques choix de cœur de l’auteur : Drumming

de Steve Reich, le Quintette à cordes en ut majeurde Schubert, L’histoire du soldat de Ramuz-Stra-vinsky lue, dansée et jouée... Sans oublier uneœuvre du très singulier compositeur argentin(formé au CNSMD de Lyon et vivant mainte-nant en France) Daniel D’Adamo qui présenterapar ailleurs d’autres œuvres au fil de la Biennale.

DIRECTION VADUZ !La programmation de la BIME est tellementprofuse qu’on ne pourrait ici citer tous ses mo-ments forts... Un événement attire particuliè-rement notre curiosité : la soirée Liquid Roomsorganisée par l’ensemble Ictus au Sucre le 20mars. Soit une série de concerts dispatchés surtrois scènes avec une programmation on nepeut plus hybride et attirante : de l’électro à lasonate vocale dada Sonate in Urlauten de KurtSchwitters, des compositions inventives deBenjamin de La Fuente aux expérimentationsde Kaj Duncan David ou de Simon Steen-Ander-sen... Sans oublier l’interprétation d’une perlede la poésie sonore signée par son pape, le ban-quier Bernard Heidsieck (1928-2014) : Vaduz,célébrissime capitale du... Liechtenstein !

BIENNALE DES MUSIQUESEXPLORATOIRESÀ Lyon du vendredi 13 mars au samedi 4 avril

BIENNALE DES MUSIQUES EXPLORATOIRES

LA MUSIQUE DANS TOUS SES ÉTATS

La biennale des Musiques exploratoires propose pas moins de cinquantespectacles et concerts, défrichant les nouvelles tendances de la création musicale,

et les croisements entre musique et danse, théâtre ou arts plastiques.PAR JEAN-EMMANUEL DENAVE

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POP FOLK

PASSER CHEZ SHAUFRetour en ville (enfin à Feyzin) de l’orfèvre pop canadien Andy Shauf

dont The Neon Skyline joue la carte de l’épure comme pour surligner en creuxla puissance d’évocation d’une écriture subtile portée par un regard perçant.

PAR STÉPHANE DUCHÊNE

oujours surprenant, c’est en abandon-nant les pluies de violons qui, sur TheParty (2016) avaient contribué à l’éle-ver sur l’échelle des songwriters

nord-américains, qu’Andy Shauf trouve, dansl’épure – toute relative – de The Neon Skyline,nouvelle matière à sophistication. Ne résumantjamais la simplicité au simplisme, mais au lieude cela, la livrant à cette paradoxale complexité,qui une fois de plus le rapproche d’un cousin decœur : Elliott Smith.Reste que la mélancolie à l’œuvre chez Shaufest bien plus primesautière, pour ne pas diremalicieuse, dans une expression parfoistongue-in-cheek qui rappelle le grand enfantque pouvait être John Lennon quand il quittaitcinq minutes son costume de messie pacifica-teur alité. Ou même Paul Simon qui aurait pusans mal signer le morceau titre qui ouvre l’al-bum ou ce Try Again au phrasé si proche dusien.Surtout, en dépouillant ces compositions deleurs possibles fanfreluches Shauf laisse son artconsommé de la narration prendre toute la lu-mière – aptitude qui le place dans le sillaged’autres grands conteurs de l’instant : RandyNewman et bien sûr le noveliste ultime, Ray-mond Carver.

DERRIÈRE LE COMPTOIRComme sur The Party, il s’agit encore une foisde dérouler le temps d’un disque une tranchede vie, chaque morceau faisant office de nou-velle intertextuelle. Et, une fois encore, de fairele récit d’une soirée alcoolisée, les rencontresqu’on y fait, les discussions qui la ponctuent, lesvisions fugaces auxquelles on accède commeautant de moments de grâce ou de mini-effon-drements (lorsqu’une ex débarque).

À ceci près que sur The Party – dont on retrouveici certains des personnages –, chaque chansonadoptait le point de vue d’un convive quand iciShauf se met dans cette position d’observationparticipante propre à tout un pan de la sociolo-gie moderne : derrière le comptoir du bar quidonne son titre à l’album.

Car il y a bien quelque chose chez Shauf quitouche délicatement à la sociologie. Mais unesociologie des sentiments qui nous rend ceshistoires immédiatement familières, tant ellesparlent un peu – beaucoup – de chacun de nous.Comme si nous étions présents, acteurs deces/ses histoires. Comme s’il allumait lalumière nous invitant à entrer chez lui alorsmême qu’on passait là par hasard. Éclairantcette idée que les meilleurs soirées – et lesmeilleurs instants de vie – sont parfois celles etceux qu’on n’avait pas prévus de vivre.

ANDY SHAUF + MOLLY SARLÉÀ l’Épicerie Moderne le vendredi 13 mars

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scène de musique rock et actuelle

JACK JACK BRON

lieu d’accompagnement

à la création musicale

mer.18.03

JACK JACK - MJC BRON - 69500

INFOS & BILLETTERIE : WWW.JACKJACK.FR

LA Môme catch catch au pays du patriarcatconférence gesticulée

dans le cadre du festival «Agitons Nos Idées»

jeu.19.03 ausgang (casey) ROBSEHip-hop

SAM. 21.03 « à la ligne » par michel cloup duo & miosseclecture musicale

co-produit avec le marché gare dans le cadre du festival les chants de mars

jeu. 26.03 samba de la muerte cavalepop / electronica / rock

EN MARS AU JACK JACK

Aloïse Sauvage+ SLOGAN

P.R2B + Melba

michel cloup duo & pascal bouaziz "A la LIGne"

/ SAMEDI 21 MARSJack Jack /

Lecture Concert

/ MERCREDI 25 MARSSalle des Rancy /

Chanson Pop

/ VENDREDI 27 MARSTransbordeur /Chanson Hip-Hop

Toute la programmation : www.leschantsdemars.com

Et aussi...BANDIT BANDIT MARTIN LUMINET VOLOLA BELLE VIE DIMONé & KURSED CLIO

12.13 NINKASI Gerland

267 rue Marcel Mérieux, 69007 Lyon��B - Stade de Gerland ��1 - ENS Lyon

bille�erie & infos sur www.ninkasi.fr

#WeAreNinkasi Licences spectacle 1�-�1076198 / 2�-�1076199 / 3�-�1076200

03/04 BACK TO HARLEM #�3 Kafé�-�20�h�� Gratuit

10/04 soul train fever w/ mc koume + dj sly + cie stylistik Kafé�-�19�h�� Gratuit

21/04 HELLFEST WARM UP TOUR 2020 W/ BENIGHTED + SHAÂRGOT Kao�-�19�h�� 17 €

SAVE TH

E DATE

12/03 LES WAMPAS + JAK’SKao�-�19�h� � 16 €

14/03le grand bal de

la saint�-�patrick w/ maggy smiss

+ les corde’s + sidh dance company

Kafé�-�19�h� � Gratuit

20/03 ti’kaninki kabar maloya invite pixvaeKafé�-�19�h� � Gratuit

26/03 get the shot + brutality will prevail + wolfpackKao�-�19�h� � 12 €

24/03MYRATH + ELEINE

Kao�-�19�h� � 22 €

31/03powersolo + james leg

+ dätcha mandala

Kafé�-�20�h� � Gratuit

CLASSIQUE &LYRIQUE

LA PASSION SELON SAINT JEANPar le Bach Collegium du Japon, dir musMasaaki SuzukiAUDITORIUM DE LYON149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95)Jeu 12 mars à 20h ; de 18€ à 69€

TE DEUM + GRANDS MOTETSPOUR LE ROYDe Charpentier + Du Mont & De Lalande,par l’Ensemble Correspondances, dir musSébastien DaucéCHAPELLE DE LA TRINITÉ29-31 rue de la Bourse, Lyon 2e (04 78 38 09 09)Ven 13 mars à 20h ; jusqu’à 65€

BEETHOVEN250 ans de Beethoven. Dir musGuillemette DabovalTEMPLE LANTERNE10 rue Lanterne, Lyon 1er (04 78 58 48 27)Sam 14 mars à 20h ; 5€/10€

DIALOGUE DES CARMÉLITES D’après la nouvelle de Gertrud von Lefort,ms Mireille DelunschCNSMD3 quai Chauveau, Lyon 9e (04 72 19 26 61)Du 12 au 15 mars, jeu et ven à 20h, sam etdim à 18h ; 12€

ENSEMBLE VOCAL LE CHANT DESOYSEAUXCHAPELLE DES CHARTREUX58 rue Pierre-Dupont, Lyon 1er (06 81 67 56 46)Dim 15 mars à 16h ; 0€/12€/15€

IRRELOHEDe Schreker, dir mus Bernhard Kontarsky,ms David Bösch, 2h40OPÉRA DE LYONPlace de la Comédie, Lyon 1er (04 69 85 54 54)Du 14 au 28 mars, à 20h sf dim 22 à 16h,(relâches les 15, 16, 18, 19, 21, 23, 25, 26,27) ; de 10€ à 85€

RIGOLETTODe Verdi, dir mus Michele Spotti, ms AxelRanisch, 2h40OPÉRA DE LYONPlace de la Comédie, Lyon 1er (04 69 85 54 54)Du 13 mars au 2 avril, à 20h, les dim à 16h,(relâches les 14, 16, 17, 19, 20, 22, 23, 24,26, 28 et 30 mars et 1er avril) ; de 10€ à 110€

JAZZ & BLUESSCOTT HAMILTON

égende du saxophone jazz etparticulièrement du swing,

Scott Hamilton n’en est pas moinsun habitué de l’antre souterrainedu Hot Club, où il se présente enquintet.

HOT CLUB26 rue Lanterne, Lyon 1er (04 78 39 54 74)Mer 11 mars à 20h30 ; 16€/20€

LUDERE QUARTET & PHILIPPEBADEN POWELLHOT CLUB26 rue Lanterne, Lyon 1er (04 78 39 54 74)Jeu 12 mars à 20h30 ; 16€/20€

AIMÉE ALLEN QUARTETJAZZCLUB SAINT-GEORGES4 rue Saint-Georges, Lyon 5e (04 78 03 88 71)Sam 14 mars à 19h et 21h15 ; 5€/12€/15€

TERRY WENDLING TRIOLA CLEF DE VOÛTE1 place Chardonnet, Lyon 1er (04 78 28 51 95)Sam 14 mars à 20h30 ; entrée libreTRIO ANASTAZÖRJAZZCLUB SAINT-GEORGES4 rue Saint-Georges, Lyon 5e (04 78 03 88 71)Dim 15 mars à 17h ; 5€/12€/15€

REGGAEWAILING TREES NINKASI GERLAND267 Rue Marcel Mérieux, Lyon 7eJeu 12 mars à 20h30 ; entrée libre

ROCK & POPL’IMPÉRATRICE + CAVALE

n première partie deL’Impératrice la Lyonnaise

Cavale (que les amateurs de rocklyonnais reconnaîtront sans mal)vient livrer sur scène les morceauxde son EP à paraître le 20 mars. Onen reparle prochainement.

ÉPICERIE MODERNEPlace René Lescot, Feyzin (04 72 89 98 70)Jeu 12 mars à 20h30 (complet) ;14€/16€/18€

CLAY AND FRIENDS

ils repeignent à grands coupsde bombe, la soul, le funk, et

hip-hop, Clay et ses amis brillentsurtout par ce sens aigu del’écriture qui fait mouche propre àla scène montréalaise, ainsi que leconfirme, leur dernier EPGrouillades. Sur scène leur fantaisieest à l’avenant.

GROOM6 rue Roger Violi, Lyon 1er (04 74 26 15 27)Ven 13 mars à 20h30 ; 10€

ANDY SHAUF + MOLLY SARLÉÉPICERIE MODERNEPlace René Lescot, Feyzin (04 72 89 98 70)Ven 13 mars à 20h30 ; 14€/16€/18€

+ ARTICLE P.17VENENO + ARREST + ZONE INFINIEGRRRND ZERO60 avenue de Bohlen , Vaulx-en-VelinVen 13 mars à 20h30 ; 5€

MANU + TOYBLOÏD + CACHEMIRECCO39 rue Georges Courteline, Villeurbanne (04 78 93 41 44)Ven 13 mars à 20h ; 18€/20€/22€

WANDER BRAIN + LIFETIME +THE WISE GUYS + BRUTALINQUISITIONJACK JACK - MJC ARAGONPlace Gaillard Romanet, Bron (04 78 26 87 25)Ven 13 mars à 20h ; prix libreJAGANNATHA + LAST ADDICTIONLE FARMER14 montée des Carmélites, Lyon 1er (04 78 28 21 29)Ven 13 mars à 20h30 ; 5€

SPECIAL FRIEND + PONTA PRETAoilà deux formations auxréférences impeccables : le

duo franco-américain de pop àguitares Special Friend dont lesseules influences (The Pastels, YoLa Tengo, Beat Happening)suffisent à les rendre respectablesavant même d’avoir jeté une oreilleà leurs compositions. Et PontaPreta, lauréat du Ninkasi Music Labl’an dernier avec son surf-garageaddictif et nonchalant.

LE FARMER14 montée des Carmélites, Lyon 1er (04 78 28 21 29)Sam 14 mars à 20h30 ; 7€

HÄLLAS + MEURTRIERESROCK’N’EAT32 quai Arloing , Lyon 9eMar 17 mars à 20h ; 12€/15€

CHANSONTOM POISSONÀ THOU BOUT D’CHANT2 rue de Thou, Lyon 1er (07 56 92 92 89)Jeu 12 mars à 20h30 ; jusqu’à 12€

ALEXIS HKComme un oursLE KARAVAN THÉÂTRE50 rue de la République, Chassieu (04 78 90 88 21)Ven 13 mars à 20h ; 17€/22€/28€

NOÉMIE BRIGANTÀ THOU BOUT D’CHANT2 rue de Thou, Lyon 1er (07 56 92 92 89)Ven 13 mars à 20h30 ; jusqu’à 12€

BÉNABARCENTRE CULTUREL CHARLIE CHAPLINPlace de la Nation, Vaulx-en-Velin (04 72 04 81 18)Sam 14 mars à 20h30 ; de 10€ à 24€

LOUBOURSE DU TRAVAIL205 place Guichard, Lyon 3eDim 15 mars à 16h ; 33€/37€

HIP-HOP & R’N’BMAHDI BLACKWIND + LA MANITAConcert de soutien au Hardzazat HardcoreFestKRASPEK MYZIK20 montée Saint-Sébastien, Lyon 1er (04 69 60 49 29)Jeu 12 mars à 20h ; entrée libreHOMEBOY SANDMAN + FOKISSONICEn face du 4 quai des Étroits, Lyon 5e (04 78 38 27 40)Jeu 12 mars à 20h30 ; 10€/12€

OXMO PUCCINO

LE TOBOGGAN14 avenue Jean Macé, Décines (04 72 93 30 14)Ven 13 mars à 20h ; 26€/30€

SWING + NELICKNINKASI GERLAND267 Rue Marcel Mérieux, Lyon 7eVen 13 mars à 19h ; 22€

DEMI PORTION + CYRIOUSBIZARRE!68 boulevard Joliot-Curie, Vénissieux (04 72 50 73 19 )Sam 14 mars à 20h30 ; de 10€ à 13€

+ COUP D’ŒIL CI-DESSOUSJUWA + HEGOATOÏ TOÏ LE ZINC17-19 rue Marcel Dutartre, Villeurbanne (04 37 48 90 15)Sam 14 mars à 20h30 ; 5€

ÉLECTROAYAMDY + MOTHER SATURN +LUX’S DREAM + TIENEZOTOÏ TOÏ LE ZINC17-19 rue Marcel Dutartre, Villeurbanne (04 37 48 90 15)Ven 13 mars à 20h ; entrée libre

CLUBBINGMIKU + HARDY’S + PAPAAZGROOM6 rue Roger Violi, Lyon 1er (04 74 26 15 27)Jeu 12 mars de 22h à 4h ; 5€/7€

SOTOFETT

Mini ClubLE SUCRE49-50 quai Rambaud, Lyon 2e (07 71 81 07 46)Ven 13 mars à 23h ; 12€

ELISA ELISA + HOVRGROOM6 rue Roger Violi, Lyon 1er (04 74 26 15 27)Ven 13 mars de 23h à 4h ; 5€

RUNE BAGGE + JIBISTERMINAL3 rue Terme, Lyon 1erVen 13 mars à 00h ; 10€

KABAYUN + ANALOG ANARCHISTSLE PETIT SALON3 rue de Cronstadt, Lyon 7e (09 64 41 68 41)Ven 13 mars à 23h30 ; 12€/14€

ERIS DREW + PABLO VALENTINOChildren Of The DrumLE SUCRE49-50 quai Rambaud, Lyon 2e (07 71 81 07 46)Sam 14 mars à 23h ; 9€/13€

DUB STRIKER + CROWD CONTROL+ ATLANCEHappiness TherapyTERMINAL3 rue Terme, Lyon 1erSam 14 mars à 00h ; 8€

STEVEN JOHNSONGROOM6 rue Roger Violi, Lyon 1er (04 74 26 15 27)Sam 14 mars de 23h30 à 4h ; entrée libreINTERVENTION + BASSWELL +ANIMAL HOLOCAUST & MONSIEURNOBODYNINKASI GERLAND267 Rue Marcel Mérieux, Lyon 7eSam 14 mars à 23h55 ; de 9€ à 18€

BOG + GIZA + LUKE GARCIA +HITCHXLR EventsLE PETIT SALON3 rue de Cronstadt, Lyon 7e (09 64 41 68 41)Sam 14 mars à 23h30 ; 12€/14€

SHADI KHRIES + BONNIE SPACEYBATEAU BELLONARive droite du Rhône / Pont Pasteur, Lyon 2eSam 14 mars à 00h ; jusqu’à 5€

LENA WILLIKENS + PHUONG DAN+ STAKHANS. society x Tunnel VisionLE SUCRE49-50 quai Rambaud, Lyon 2e (07 71 81 07 46)Dim 15 mars de 17h à 23h ; jusqu’à 12€

BIENNALE DESMUSIQUES

EXPLORATOIRES -B!ME

Dans Lyon et ses environsDu 13 mars au 4 avril Rens. : www.grame.fr/bime+ ARTICLE P.16

SCHUBERT, D’ADAMOQuintette pour ombre et violoncellesAUDITORIUM DE LYON149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95)Ven 13 mars à 20h ; 8,50€/13€/17€

STEVE REICH

Drumming par l’ensemble Links, 1hAUDITORIUM DE LYON149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95)Sam 14 mars à 18h ; 8,50€/13€/17€

COMME À LA RADIOPerformance sous casque d’après lesarchives analogiques de David Jisse, avecle musicien Kasper T. Toeplitz, 1hAUDITORIUM DE LYON149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95)Sam 14 mars à 14h30 et 16h ; 5€/8€

CARTE BLANCHE À YANNICKHAENELAvec Charles Berling, 1hAUDITORIUM DE LYON149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95)Sam 14 mars à 15h ; 8€/13€/15€

STRAVINSKYHistoire du Soldat par l’EnsembleIntercontemporain, Éric Ruf (comédien) etAlban Richard (danse), 50 minAUDITORIUM DE LYON149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95)Dim 15 mars à 11h ; 8,50€/13€/17€

MORCIANO, DUFOURT, RAVELPar l’ONL, dir mus Andrea Molino, 1hAUDITORIUM DE LYON149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95)Dim 15 mars à 18h ; de 8€ à 39€

BEETHOVEN, FEDELE, D’ADAMO,HURELAUDITORIUM DE LYON149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95)Sam 14 et dim 15 mars à 16h30 ;8,50€/13€/17€

VEGGIE ORCHESTRAConcert de fruits et légumes de saison, livedu studio Playtronica suivi d’un repas etd’un atelier, dès 6 ansAUDITORIUM DE LYON149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95)Dim 15 mars à 12h15 et de 14h à 17h ;entrée librePIERRE-LAURENT CASSIÈREImmédiats. Sculpture, cinéma, sonLA BF1511 quai de la Pêcherie, Lyon 1er (04 78 28 66 63)Jusqu’au 28 mars

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COUP D’ŒIL RAPDEMI PORTION,BOUCHÉES DOUBLESIl n’est plus tout à fait le Super héros qu’il était surson dernier opus, en 2018, et il est depuis retournésur les bancs de l’école. Pas n’importe laquelle, LaBonne école, celle qui forme à la rime, à la dure, à lavie. Il avait déjà beaucoup appris, Demi Portion,depuis ses premières pages grattées, depuis sonpremier album, il y a quinze ans. Mais ce rappeur estun insatiable, un infatigable, un généreux. À l’heureoù les artistes sortent des albums tronqués pourmieux vendre les versions complètes un an plus tard,Demi Portion propose lui un opus de 18 titres.On y retrouve la poésie de Brassens, lui aussi sétois, la

force d’un rap à l’ancienne, où les gimmicks sontmoins importants que ce qu’on raconte, où lesproductions sont au service du texte et pas l’inverse.On y retrouve des collaborations de qualité, avecGrand Corps Malade, Bigflo et Oli ou encore Scylla.une classe disciplinée pour un devoir à la maison detrès bonne facture. Pour l’exposer, Demi Portion vousdonne rendez-vous le samedi 14 mars à Bizarre!, àVénissieux, où il avait déjà joué au printemps 2017. GC

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CONNAÎTRE PB N°985 Du 11.03 Au 17.03.2020 14

oup sur coup, les Fi-gures de silences(éditions Tara-buste) de James

Sacré ont reçu, en 2019, le PrixThéophile Gautier de l’Acadé-mie Française et le Prix Ko-walski. Ce recueil tente de direle(s) masque(s) des paysagestraversés (aux États-Unis, auMaghreb, en France...), l’in-soutenable légèreté des motsécrits... Ou encore la fête et lecarnaval : « Carnaval de quellevérité montrée / Dans le fauxd’un masque et des gestes crus ?/ On veut croire à de la fête, oncaresse / La mort et son cul. »Chez James Sacré, le tragiquegît dans le prosaïque, l’émo-tion dans le presque rien deschoses et des êtres. Et rare-ment poète ne nous auradonné à ressentir ce vent dutemps qui passe sur les motset les choses jusqu’à, aussi intolérablement qu’en toutelégèreté, les effacer : « À la findes mots se perdent dans le si-lence / À la fin tout le diction-naire se perd / Dans le silencedu monde. »

« POÈME COMME UN CULQU’OSE PAS SE MONTRERNU »À travers ces deux courtes ci-tations du poète, on ressentd’emblée la simplicité de sapoésie, sa presqu’oralité, seshésitations et approximationsaussi modestes qu’ontolo-giques, sa limpidité qui ouvresans coup férir quelquesabysses concernant le réel,l’existence humaine, l’écri-ture, la parole... James Sacré boulange et pétritles mots en résonance avec le

travail paysan ou les vies sim-ples qu’il a pu partager, obser-ver enfant et jeune adulte enVendée, puis dans le Massa-chusetts où il a longtemps en-seigné, ou encore au Maroc, enTunisie, en Italie... « Écrire sefait avec tout ce qui m’a pétri,dit James Sacré dans un entre-tien avec Serge Martin, avectout ce que j’ai aimé ou parfoisdétesté, avec tout ce qui est venupar des lectures peu souventprogrammées, souvent bien par-tielles...

Et c’est en fait ce même désordreou cette même incapacité de so-lidement construire, qui se ma-nifeste dans ma relation vivanteavec les choses du monde et lespersonnes rencontrées. » Sanspose ni afféteries formelles,James Sacré tente, mot à mot,pas à pas, de maintenirl’énigme « heureusement oudouloureusement vivante. »

JAMES SACRÉÀ la Bibliothèque de la Part Dieudans le cadre du festival MagnifiquePrintemps le samedi 14 mars à 11h

POÉSIE

JAMES SACRÉ, POÈTE APPROXIMATIF

James Sacré viendra à Lyon pour recevoir le prix kowalski de la ville. une belle occasion de découvrir l’une des plumes des plus touchantes

et des plus sobres de la poésie contemporaine.PAR JEAN-EMMANUEL DENAVE

© M

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COUP D’ŒIL BANDE DESSINÉELONE SLOANE,LE RETOUREncore une nouvelle sérieculte de la bande dessinée quiest reprise et poursuivie parune nouvelle équipe, et pasdes moindres puisqu’il s’agitde la mythique Lone Sloaneinitiée dans les sixties parl’allumé Philippe Druillet, époque Métal Hurlant. C’est DimitriAvramoglou qui s’est attelé au dessin de ce nouveau tome tout justeparu, fidèle à l’esprit originel de cette œuvre de science-fiction façonspace opéra chaotique, dans ce Babel (chez Glénat) au trait tout aussiprécis, foisonnant et fourmillant de détails et cassant tous les codeshabituels – les cases, quelles cases ? – C’est une réussite, adoubée parle créateur lui-même, contée au scénario par Xavier Cazaux-Zago.Dimitri Avramoglou sera présent à la librairie Expérience le vendredi 13mars à 15h pour dédicacer cet ouvrage foisonnant qui raviranostalgiques comme nouveaux convertis à la SF. SB

ô nos temples, ô nos prières… nos sacrifices !…

et ces connards d’oiseaux

qui restent là !

qui pour se souvenir de nous ?…

la routede l’écume

passe par iciet personnen’a rien dit !

7

© G

lénat

C

CONFÉRENCESMATÉRIALITÉ DE LA VILLEINTELLIGENTE - EMPREINTEÉCOLOGIQUEAvec Kévin Marquet (informaticien, maîtrede conférences à l’INSA) et Éric Vidalenc(chef de projet Prospective énergieressources à l’ADEME)LES HALLES DU FAUBOURG10 Impasse des Chalets, Lyon 7eMer 11 mars à 18h30 ; entrée libreLA FORCE DU DROIT DES FEMMESET LES VIOLENCES FAITES AUXFEMMESAvec Isabelle Rome (haute-fonctionnairepour l’égalité femmes-hommes auMinistère de la Justice)AUDITORIUM MALRAUX - LYON 3Manufacture des Tabacs, 16 rue Rollet, Lyon 8eMer 11 mars de 18h à 20h (sur inscription) ;entrée libreMARC BLOCH, HISTORIEN ETRÉSISTANT (1886-1944)Avec Micha Roumiantzeff (associationHistoire et patrimoine de Caluire-et-Cuire)MUSÉES GADAGNE1 place du Petit Collège, Lyon 5e (04 78 42 03 61)Mer 11 mars à 18h ; 3€

RÉFLEXIONS FÉMINISTES AUTOURDE LA BIOÉTHIQUEAvec Louise Langevin (professeure de droit- université Laval, Québec)AUDITORIUM MALRAUX - LYON 3Manufacture des Tabacs, 16 rue Rollet, Lyon 8eJeu 12 mars de 18h à 20h (sur inscription) ;entrée libreJE SUIS UNE PRINCESSE DISNEYET JE CHANTE... MAIS JE CHANTEQUOI ?Avec Mélanie Guérimand (docteure enmusicologie)MOZARTEUM DE FRANCE39 bis rue de Marseille, Lyon 7e (04 72 43 92 30)Sam 14 mars de 15h à 16h30 ; 2€/10€

CYCLE HECTOR BERLIOZ OU LADÉMESURE DU ROMANTISME(1803-1869)Par Patrick Favre-Tissot-Bonvoisin,(musicologue et historien de la musique)1h30THÉÂTRE DE L’ATRIUM35 avenue du 8 mai 1945, Tassin la Demi-Lune (04 78 3470 07)Mar 17 mars à 14h30 ; 7€

PEUT-ON LAISSER LE PEUPLEFAIRE LUI-MÊME SES LOIS ?Avec Jean Barbier (philosophe)COLLÈGE SUPÉRIEUR LYON17 rue Mazagran, Lyon 7e (04 72 71 84 23)Mar 17 mars à 20h ; 5€/9€

SANTÉ MENTALE ETDISCRIMINATIONSConférences, débats, ateliers, rencontres...MÉTROPOLE DE LYONLyonDu 16 au 29 mars, programme completwww.sism69.fr ; entrée libre

RENCONTRESMARC RENAU & SÉBASTIENBROQUETunagi (Le Petit Bulletin...). Dans le cadre ducycle Les Visiteurs du Mercredi :entreprendre dans la culture et les médiasHÔTEL 7171 Quai Perrache, Lyon 2eMer 11 mars à 17h30 (sur inscription) ;entrée librePAUL KAWCZAKLIBRAIRIE LA VIREVOLTE4 rue Octavio Mey, Lyon 5eJeu 12 mars à 19h ; entrée libreMICHEL POIVERTLE BLEU DU CIEL12 rue des Fantasques, Lyon 1er (04 72 07 84 31)Ven 13 mars à 14h45 ; entrée libreJOSIANNE GABRY & MARTINEBLANCHARDLIBRAIRIE DU COURS83 cours Docteur Long, Lyon 3eVen 13 mars à 19h30 ; entrée libreCLAIRE REVOLARCHIPEL - CENTRE DE CULTURE URBAINE21 place des Terreaux, Lyon 1erSam 14 mars à 17h ; entrée libre

VALÉRIE PORTHERETLIBRAIRIE DU COURS83 cours Docteur Long, Lyon 3eMar 17 mars à 19h30 ; entrée libre

ÉCRANS MIXTESFestival de cinéma queerJusqu’au 12 mars Rens. : www.festival-em.orgTarifs : selon les manifestations+ ARTICLE ET PROGRAMMATION DÉTAILLÉE SUR PETIT-BULLETIN.FR

MAGNIFIQUEPRINTEMPS

Au cœur de la poésie et francophonie Jusqu’au 22 mars Ren. : www.magnifiqueprintemps.fr04 72 50 17 78Tarifs : selon les manifestations+ ARTICLE ET PROGRAMMATION DÉTAILLÉE SUR PETIT-BULLETIN.FR

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LYON #6 MARS 2020

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GUIDE URBAIN PB N°985 Du 11.03 Au 17.03.2020

n se répète : depuis dix ans lepetit monde de la nourriture,si important à Lyon, bouge à toute vitesse. Trois objec-

tions : d’abord, cela fait plus d’une décen-nie que les cuisines sont en ébullition.Mais il est tentant d’identifier des pé-riodes, et de ce point de vue le mouve-ment semble aller en s’accélérant.Ensuite, on parle beaucoup d’une avant-garde, mais il faut avouer que les brasse-ries ou cantines médiocres campent aussisur leurs positions. Enfin, la trajectoireest plus sinusoïdale que constante : l’en-thousiasme traverse des hauts et des bas.On est dans un haut.

La rénovation bio-cool-localo-sympa-bis-tro-nomique-etc. de la restauration a dés-ormais ses vitrines, prenez FoodTraboule, consécration de jeunes gens quis’échinent et qui viennent bousculerentre potes l’ambiance conservatrice duVieux Lyon. Elle a aussi ses lieux confi-dentiels. Deux d’entre eux que l’on aimaitbien ont malheureusement fermé ces der-niers mois : L’Ébauche, un micro-bistroten face des Halles de la Martinière menépar Mélik Debadji. Et la table d’hôtecontemporaine de Deux Filles en Cuisine,dans une rue à traboules des Pentes, oùl’on déjeunait en semaine un repascomme à la maison (mais en mieux).

DEUX TÊTES CONNUESLa rénovation dont on parle fait la partbelle aux reconvertis : souvent des cadresflirtant avec la crise de foi, quittant desbullshits jobs pour redonner du sens àleurs semaines de travail en nourrissantleurs prochains. Ainsi, qui a ouvert cet été l’excellent Cocotte dans le 4e ? Un ex-

employé de la finance. Olivier Fonteneau,lui, fut manager chez Europcar et au ClubMed, avant d’inaugurer la semaine der-nière une épicerie fine, à Saint-Georges.Qu’il garnit uniquement de produits à peuprès du coin (200 km à la ronde), et apriori très bons (beurre et crème deBresse, courges d’Ardèche, miso bourgui-gnon, pâtes stéphanoises, pois chiches duGard, etc.).

Mais, et c’est ce qui nous intéresse ici, laboutique se prolonge par une salle de res-taurant (cuisine ouverte, tapisserie fores-tière, tables marbrées) qui s’agite depuiscet automne. Et dans laquelle on re-trouve, surprise, Mélik Debadji et DaviaChambon des deux restos disparus susci-tés. Les deux bougres sont bigrementcomplémentaires. Au déjeuner on re-trouve une cuisine néo-bistrotière, genre

petits rougets snackés sur une purée decéleri et grains de grenade, puis filet decharolais saignant, courge kabocha et topinambour, enfin mille-feuille de cuisi-nier (brinquebalant) pomme-coing. Lemercredi et le samedi on retrouve une po-pote plus dominicale et plus réjouissanteencore, comme ce week-end : rosbif (de laferme de Clavisy), purée et riz au lait.C’est simple, sans chichis et bien fait, dansle Vieux Lyon mais sans besoin de faire laqueue. Il est aussi possible d’y prendre unpetit-déjeuner le matin et un café à touteheure et la terrasse est prometteuse.

GRIVE1 rue du Vieil Renversé, Lyon 5e

Tél. : 04 72 64 15 26Ouvert du mardi au samediDéjeuner : 20 € (de midi à 14h), le soir 35 €/pers pour 6 plats à partager (de 19h à 22h)

RESTAURANT

LA POPOTE RÉJOUISSANTE DE GRIVE

Dans le quartier Saint-Georges, une épicerie fine garnie de produits locauxcachant dans son arrière-salle un sympathique néo-bistrot.

PAR ADRIEN SIMON

On a dit “Grive”, pas “grivèlerie”, hein…

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C’est simple, sans chichis et bien fait, dansle Vieux Lyon mais sansbesoin de faire la queue.

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rive

À SAINT-ÉTIENNE, VOUS DEVIENDREZ FAN DU VERT !Saint-Étienne propose un cadre de vie d’exception avec des sites naturels à couper le souffl e. Les Gorges de la Loire et leurs activités nautiques, le Parc Naturel Régional du Pilat et ses nombreux sentiers de randonnée ou encore les 700 hectares de parcs et jardins publics intra-muros font de

Saint-Étienne l’un des territoires les plus verts de France.