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Actualisation de l’évaluation de la douleur chronique ; l’évaluation psychologique

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Page 1: Actualisation de l’évaluation de la douleur chronique ; l’évaluation psychologique

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. Garcia-LarreaU1028 Inserm, intégration centrale de la douleur, centre deeurosciences de Lyon, université Claude-Bernard, hôpitaleurologique de Lyon, Lyon, France

a douleur expérimentale donne lieu à l’activation coordonnée d’unéseau cortico-sous-cortical communément appelé « matrice dou-eur », incluant le thalamus, les cortex somesthésique et insulaire,e cortex cingulaire médian et antérieur, et de facon plus variablees régions préfrontales et pariétales postérieures, le tronc cérébralt le cervelet. Alors que l’activité au sein de ces régions aug-ente typiquement avec l’intensité de la douleur expérimentale,

lle peut diminuer dans certains d’entre elles en cas de douleureuropathique ; c’est le cas en particulier du thalamus et du cor-ex cingulaire, dont la diminution d’activité peut être réversibleuite à des procédures antalgiques. Ces résultats illustrent le faitue la douleur neuropathique n’obéisse pas au simple embras-ement de systèmes physiologiques de la douleur, mais reflètelutôt des interactions complexes au sein de la matrice douleur, yompris des changements dans la balance inter-hémisphérique. Lestudes d’imagerie fonctionnelle se sont limitées jusqu’à présentdécrire la localisation et la magnitude des activités régionales ;

’étude de leurs relations fonctionnelles, y compris leur dynamique’activation, apparaît maintenant nécessaire pour appréhender leubstrat cérébral de l’expérience douloureuse neuropathique.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.017

ours supérieur 4 — Actualisation de l’évaluatione la douleur chronique

S4-1valuation de la douleur chronique : actualisations,oint de vue médical et infirmier. Navez , C. Mialon

CETD, CHU de Saint-Étienne, Saint-Étienne, France

’évaluation initiale bien codifiée dans le rapport HAS 2008 estéalisée par le médecin traitant et justifie l’envoi du patientn structures de la douleur. Lors de sa première consultationn structure spécialisée l’évaluation, pluridisciplinaire ou pluri-rofessionnelle, devra permettre de faire la synthèse des donnéesntérieures de l’évaluation voire de les compléter à l’aide de’interrogatoire et de l’utilisation de questionnaires ou d’échellesermettant une évaluation quantitative (intensité a différentsemps, répercussions fonctionnelles), qualitative (typologie de laouleur, silhouette, composantes somatiques, émotionnelles. . .),es répercussions sur la qualité de vie, le handicap, la vie socialet professionnelle, l’analyse des traitements antérieurs prescritsefficacité, effets indésirables, observance), du vécu du patient :es croyances, ses représentations. . .mais aussi ses ressources pouraire face à la douleur.otre propos visera à exposer très schématiquement les outils dease de cette évaluation qui seront ensuite développés en fonctiones expertises spécifiques propres a chaque type de douleur. Lorse cette première rencontre le challenge est difficile : évaluer c’estbjectiver une expérience subjective vécue de manière complexet individuelle et que l’on devra simplifier, mettre dans des cases,fin d’élaborer un projet thérapeutique qui demandera ensuite atre réévalué au fil des consultations.

e suivi de l’évaluation de la douleur chronique est essentielour mesurer l’impact des différentes thérapeutiques (Türk, 2003 ;workin, 2008). La mesure quantitative de la douleur et l’analyse

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Actes du Congrès de la SFETD, Lille, 21—24 novembre 2012

e ses variations et de leur pertinence clinique est rapportée dansifférentes études et type de douleur chronique (Farrar, 2010).’autres items sont importants comme les répercussions fonction-elles (MPI, BPI, celles de la vie quotidienne, sociales), l’étatmotionnel (échelle de Beck, stress percu), le changement percuar le patient.’approche interprofessionnelle de l’évaluation sera abordée autour’un cas clinique. Cette évaluation peut être différente selon lesoignants, mais toujours complémentaire et concertée. Les parolesu Patient « dites ou entendues » varient souvent en fonction de’interlocuteur. Elle débute dès l’accueil par une écoute atten-ive et patiente, une disponibilité et un nécessaire climat deonfiance. Elle vise a objectivé l’impact de la douleur : repriset reformulation du ressenti douloureux avec le patient, analysees dimensions (souffrance psychologique, répercussions familiales,ociales, vie sexuelle. . .) plus facilement évoquées auprès des infir-ières. L’analyse de l’observance thérapeutique (adhésion aux

raitements, compliance, effets indésirables, peur du médicament)t celles des croyances et des représentations sur la pathologiehronique vont permettre de développer les stratégies éducatives.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.018

S4-2ctualisation de l’évaluation de la douleurhronique ; l’évaluation psychologique.-C. Defontaine Catteau

CETD, CHRU de Lille, Lille, France

’évaluation psychologique de la douleur chronique est un versantssentiel de cette évaluation globale [1—3] et elle pose une tripleuestion :

celle de l’objet de l’évaluation : est-ce l’évaluation psycholo-ique de la douleur, une évaluation psychopathologique du patientu les conséquences psychologiques de la douleur ou ses facultés’adaptation à la douleur ou encore ses possibilités d’acceptation’une thérapeutique antalgique spécifique ? ;celle des outils propres au psychologue ;celle du professionnel qui procède à l’évaluation psychologique

e la douleur et du patient qui en souffre.es outils, très peu spécialisés à l’origine, se sont diversifiés et sim-lifiés pour aller du questionnaire global, type Questionnaire de Stntoine vers des cibles plus précises du vécu de la douleur et duetentissement psychologique de sa chronicisation, principalementrâce à des échelles d’anxiété, de dépression, de qualité de vie poures plus courantes ; ces questionnaires et échelles sont alors autou hétéro cotés. L’évaluation psychologique s’est également affinéeu regard de la personne du douloureux et de ses caractéristiques,n particulier l’âge et l’état psychiatrique.ertains alea sont liés à l’évolution des connaissances des non-sys dans le domaine psychologique, avec comme écueils possibles’appropriation et la récupération d’outils hors du domaine de com-étences : la tendance est en effet à l’économie de moyens etu transfert de compétences vers des non-psys grâce aux outilstandardisés d’évaluation qui donnent l’illusion d’avoir « borné »’évaluation psychologique.r, il existe une clinique psychologique de la douleur et de ses dif-

érentes composantes : cette clinique permet de qualifier voire deuantifier le vécu subjectif du patient douloureux et de le relier à’évaluation médicale de ce même patient [4,5].éférences

1] HAS. Douleur chronique : reconnaître le syndrome douloureuxchronique, l’évaluer et orienter le patient. Argumentaire, Publi-cation HAS; 2008, p. 121.

2] Référentiel concernant la prise en considération de la dimensionpsychologique des patients douloureux chroniques, décembre2011, 38 p. Document SFETD, à paraître.

Page 2: Actualisation de l’évaluation de la douleur chronique ; l’évaluation psychologique

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Actes du Congrès de la SFETD, Lille, 21—24 novembre 2012

3] Instruction no DGOS/PF2/2011/188 du 19 mai 2011 relative àl’identification et au cahier des charges 2011 des structuresd’étude et de traitement de la douleur chronique.

4] Chiffoleau C. Rôle du psychologue au centre de traitement dela douleur : pour une approche subjective de la clinique de ladouleur. Doul Analg 2003;3:169—71.

5] Bachelart M, Bioy A, Nègre I. Place et fonctions du psychologueen structure douleur. Douleurs 2011;12(4):189—95.

http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.019

Cours supérieur 5 : céphaléestrigémino-autonomiques

CS5-1L’algie vasculaire de la face : épidémiologie,diagnostic et formes cliniquesC. JacquetGroupe hospitalier de l’institut catholique de Lille (GHICL), Lille,France

L’algie vasculaire de la face (AVF) est la plus fréquente des cépha-lées trigémino-autonomiques. Sa prévalence est de 1/1000 dansla population générale. Il existe une prépondérance masculine(4,3 hommes/une femme) plus importante dans l’AVF chronique(15/1) que dans l’AVF épisodique (3,8/1). L’âge moyen de début dela maladie est de 28 ans. Le tabagisme est une comorbidité associéeà l’AVF chez plus de 85 % des patients et il existe très probablementdes facteurs génétiques.Il s’agit d’une douleur sévère à très sévère de siège le plus souventpériorbitaire associée à des signes dysautonomiques ipsilatérauxévoluant par crises généralement pluri-quotidiennes d’une duréevariant de 15 à 180 minutes. L’AVF se caractérise par une rythmicitécircadienne et circannuelle des crises douloureuses. La survenued’au moins cinq crises est nécessaire, afin de pouvoir porter lediagnostic.La forme épisodique est la plus fréquente (80 à 90 %) et correspondà la survenue d’au moins deux périodes douloureuses d’une duréede sept à 365 jours (six à 12 semaines en moyenne) séparées par despériodes de rémission de plus d’un mois.Dans la forme chronique, les crises se reproduisent sur plus d’unan sans période de rémission ou avec des rémissions de moins d’unmois.Le traitement de crise repose sur le sumatriptan à la dose de 6 mgen sous-cutané et sur l’oxygénothérapie normobare au masque audébit de 7 L/min pendant 15 minutes. Le traitement prophylactiquede choix de l’AVF épisodique et chronique est le vérapamil utiliséà des doses quotidiennes de 240 à 960 mg. Le lithium peut êtreprescrit en association, notamment dans la forme chronique, encas d’inefficacité de l’Isoptine®. Les corticoïdes sont une alterna-tive pour la forme aiguë. D’autres traitements, en particulier nonmédicamenteux, sont en cours d’évaluation.

http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.020

CS5-2Autres céphalées trigémino-autonomiques(Hémicrânie chronique paroxystique, Sunct/Suna,

Hemicrania Continua)

A5

. LucasClinique neurologique, hôpital Salengro, CHRU de Lille, Lille,rance

es céphalées trigémino-autonomiques hors AVF sont rares maisconnaître car elles peuvent être secondaires dans un nombre

mportant de cas (avec nécessité d’une IRM) et certaines sont élec-ivement sensibles à l’indométacine.émicrânie chronique paroxystique (HCP).— L’hémicrânie chro-ique paroxystique est une variante de l’algie vasculaire de la faceouchant préférentiellement la femme (sept pour un homme). Laocalisation et l’intensité des crises sont les mêmes que celle de’AVF mais la durée est plus courte (deux à 45 minutes) et leurombre plus important (jusqu’à 30 par jour). Il n’y a pas de prédo-inance nocturne. L’HCP est sensible à l’indométacine en quelques

ours. Cette efficacité constitue un critère diagnostique nécessaire.a posologie initiale pour faire disparaître la douleur peut allerusqu’à 150 mg/j. La posologie d’entretien est comprise entre 25 et00 mg/j. Des formes secondaires existent et une IRM est doncécessaire.e Short lasting unilateral neuralgiform headache with cranial auto-omic symptoms (SUNA) est défini par l’IHS comme suit :. Au moins 20 crises correspondant aux critères B—D :. Crises unilatérales, de douleur orbitaire, supra-orbitaire ou tem-orale, pulsatile ou en coup de poignard et durant de deux secondesdix minutes ;. La douleur est associée par au moins un des signes suivants :injection conjonctivale et/ou larmoiement,congestion nasale et/ou rhinorrhée,œdème palpébral ;. Les crises surviennent avec une fréquence d’au moins un parour ;. Pas de période réfractaire au décours des crises ;. Non attribué à un autre désordre.e Short lasting unilateral neuralgiform headache with conjuncti-al injection and tearing (SUNCT) correspond à une séméiologielinique identique, en ce qui concerne la céphalée mais a des cri-ères plus stricts : nécessité d’un larmoiement et d’une injectiononjonctivale, avec une durée des crises entre cinq et 240 secondes.. Au moins 20 crises correspondant aux critères B—D :. Crises unilatérales, de douleur orbitaire, supra-orbitaire ou tem-orale, pulsatile ou en coup de poignard et durant de cinq à40 secondes ;. La douleur est accompagnée d’une injection conjonctivale et’un larmoiement ;. Les crises surviennent avec une fréquence de trois à 200 crisesar jour ;. Non attribué à un autre désordre.es syndromes sont très souvent symptomatiques d’une lésion céré-rale. Elles se caractérisent également par leur caractère rebelleux traitements médicamenteux.emicrania Continua.— Elle correspond à une hémicrânie chronique’intensité modérée (continue ou pulsatile), parfois associée à designes végétatifs homolatéraux avec paroxysmes sévères (coup deoignard) avec troubles végétatifs. C’est une affection à prédomi-ance féminine. Il n’y a pas de facteur déclenchant. Cette affectionépond à l’indométacine.our en savoir plus Rozen TD. Trigeminal autonomic cephalalgias.eurol Clin 2009;27(2):537—56.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.021

S5-3ormes secondaires d’algie vasculaire de la face