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Section des Formations et des diplômes Evaluation des masters de l'Université Paris 4 - Paris Sorbonne Juillet 2009

Aeres s3 Vd Paris4 Master

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Section des Formations et des diplômes

Evaluation des masters de l'Université Paris 4 - Paris Sorbonne

Juillet 2009

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Section des Formations et des diplômes

Évaluation des masters de l’Université Paris 4 – Paris Sorbonne

Juillet 2009

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 4–Paris Sorbonne Demande n°S3100022381

Domaine : Sciences humaines et sociales

Mention : Philosophie, sociologie

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Points forts : La mention constitue une suite logique de la licence « Philosophie-Sociologie » qui offre un parcours dans l’une des deux disciplines. La bidisciplinarité philosophie/sociologie est un grand point fort de cette mention grâce à la nature des offres dans le champ même de la philosophie, notamment les spécialités « philosophie politique et éthique », et « Lophisc », adaptés tant à la spécialité recherche sociologie qu’aux deux spécialités professionnalisantes. La qualité intrinsèque des enseignements, la richesse de l’offre, sont des atouts majeurs de cette mention. Enfin, les cursus (cohérence M1-M2, facilités de passages, ouvertures) sont bien conçus. Il faut noter l’existence et le fonctionnement réellement collectif d’un conseil de spécialité (plénier) et de conseils de spécialité (n=7) qui se réunissent plusieurs fois par an. Le master est piloté ainsi de façon collégiale à deux niveaux.

Points faibles : La spécialité de philosophie « Histoire de la philosophie » semble avoir du mal à s’intégrer dans une mention « philosophie-sociologie. Il n’y a que deux spécialités de sociologie pour cinq spécialités de philosophie. Ce déséquilibre, certes diminué par les objets que se donnent deux des spécialités philosophie est néanmoins patent et la dénomination de la mention pourrait être revue. Aucune évaluation des enseignements par les étudiants n’apparaît dans le rapport transmis par le responsable du master. L’ouverture internationale est relativement faible pour une institution aussi connue. Il n’existe pas de bilan du devenir des étudiants spécialité par spécialité depuis la création du master.

Avis par spécialité

Histoire de la Philosophie, Métaphysique, Phénoménologie

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Cette spécialité pratique l’histoire de la philosophie au sens le plus classique, le plus académique, le plus « français » du terme, ancrée dans un certain type de tradition bien précis (métaphysique, ontologie, théologie et, en un sens, théorie de la connaissance).

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Points forts : L’identité de cette spécialité est donc très marquée, ce qui est, normalement, un atout. À noter qu’en M2, les étudiants sont enfin autorisés à suivre un séminaire soit dans une autre discipline soit dans un autre établissement. C’est un enrichissement que cette ouverture sur l’extérieur.

Points faibles : Aucun point faible interne, le seul problème étant qu’on voit mal le lien entre les activités très spécialisées proposées ici et l’ensemble de la mention. Peut-être cette fermeture sur une identité très précieuse, mais plutôt restreinte explique-t-elle la baisse alarmante des effectifs : de 106 à 74 en M1 de 2005 à 2008 et de 66 à 55 pour le M2 sur la même période (alors que pour la majorité des autres spécialités de ce master, sur la même période, les flux montent ou ne baissent qu’à peine).

Recommandations :

Si la baisse des effectifs devait continuer dans les prochaines années, peut-être conviendrait-il alors de réfléchir à quelques éléments d’amélioration :

Redynamiser et rajeunir l’équipe pédagogique, peut-être insuffisamment investie. Développer plus nettement la dimension « informatique », en liaison avec la spécialité « Conseil éditorial et gestion des connaissances ». Ménager éventuellement plus d’ouvertures, dès le M1, avec le « Lophisc » et la philosophie politique.

Philosophie politique et éthique

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Points forts : La dimension pratique de la recherche, le souci de réfléchir au statut de la réflexion appliquée, dans tous les domaines politiques, sociaux, éthiques. Par suite tout le cursus est lui aussi ordonné au problème de l’application. Cela constitue évidemment un lien organique très fort avec la sociologie, avec la philosophie des sciences et de la connaissance, de même qu’avec les deux spécialités professionnalisantes. En vérité, la cohérence de la mention de master comme telle repose sur cette seule spécialité.

Points faibles : Aucune évaluation des enseignements par les étudiants. Manque de coopération avec les autres spécialités philosophiques.

Esthétique et philosophie de l’art

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : L’originalité de cette spécialité est la prise en compte de l’expérience artistique telle qu’elle se fait aujourd’hui. Donc une spécialité qui ne s’en tient pas au discours philosophique sur l’art, mais qui réfléchit avec les artistes, à partir de leur pratique, sur ce qu’ils font. Excellents enseignants, notamment juniors. L’organisation des études est ouverte sur d’autres formations dès le M1 et plus encore en M2, puisque les étudiants doivent suivre un cours hors mention.

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Logique, philosophie des sciences, philosophie de la connaissance (LOPHISC)

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Cette spécialité accueille non seulement des philosophes, mais encore des étudiants venant des sciences de la nature, ou des « sciences exactes ». L’enseignement y est à la fois positif et méthodologique. C’est là une richesse qui doit rendre féconde les approches avec l’éthique et la sociologie. Le nombre d’inscrits en M2 a quasiment doublé en trois ans, ce qui témoigne de l’intérêt pour une spécialité qui cultive l’entrecroisement de ses objets. Les détenteurs du parcours « logique » de M1 peuvent s’inscrire en M2, de mathématique ou d’informatique, ce qui est un atout. La collaboration avec Paris 1, où la logique et l’épistémologie sont des points forts est un élément dynamisant.

Points faibles : L’équipe pédagogique est à renforcer. La cohabilitation semble avoir rendu difficile non seulement l’organisation des examens, mais même parfois la tenue des enseignements. Ces dysfonctionnements sont en voie d’être résolus, par une meilleure intégration des équipes et des lieux et un resserrement sur deux universités.

Sociologie

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Les deux parcours que propose la spécialité sociologie, savoir : 1° Sociologie : action, normes, économie et politique ; 2° Sociologie et philosophie des sciences sociales, justifient son intégration dans une mention dont les spécialités philosophiques sont en majorité sensibles aux réalités sociales et aux modes d’investigation du social. La spécialité sociologie articule savoirs positifs et réflexion méthodologique transversale. L’adossement à la recherche repose sur le partenariat avec des équipes ou laboratoires de recherche de qualité (I.D.H.E., I.S.P., G.E.M.A.S., C.E.S.S.). Cette collaboration permet de couvrir les divers domaines de spécialité des deux parcours de recherche, tout en offrant des choix d’options relativement larges (y compris en méthodologie).

Points faibles : Une baisse importante des inscrits en M2 entre 2005 et 2008, due, d’après le document, aux contingences liées aux départs ; mais qui est peut-être due aussi au caractère redondant de la formation dans un contexte de forte concurrence de formations de qualité. L’évaluation des enseignements par les étudiants et son dispositif d’exploitation n’ont pas encore été mis en place. Il n’existe pas de bilan du devenir des étudiants pour cette spécialité, depuis la création du master.

Recommandations : L’équipe est désormais restructurée, en relation étroite avec Cachan et le rédacteur du document fait le pari d’un essor prompt et important de cette spécialité. Faire connaître ces deux parcours en faisant la promotion du master en France (notamment dans différentes universités franciliennes), ainsi qu’à l’étranger (diverses universités européennes).

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Conseil éditorial et gestion des connaissances

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Point fort : Forme à tous les métiers de la médiation culturelle, évidemment promis à un large essor dans nos sociétés, même en temps de crise. De fait, les étudiants qui ont suivi cette formation trouvent un travail en relation avec leur compétence.

Point faible : Devant un tel succès, on comprend mal pourquoi la spécialité n’accueille pas plus de 18 étudiants en M2 sauf si cela est lié aux débouchés.

Recommandation : S’il est vrai que les demandes d’inscription sont dix fois supérieures aux reçus, il faudrait justifier par une enquête sur les débouchés le maintien à 18 du nombre d’étudiants en M2.

Ingénierie du social

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : L’équipe pédagogique est dynamique est de bon niveau. Des cours cohérents avec l’objectif annoncé de former au métier d’ingénieur d’études ; la part des cours de méthodologie (entendue au sens large : techniques d’enquête, statistiques, informatique, etc.) est importante au cours des deux années (elle va jusqu’à couvrir environ la moitié des enseignements) ; ces cours sont très diversifiés, cohérents et approfondis (en statistiques notamment, mais aussi dans le domaine des méthodes qualitatives), en M1 comme en M2. Le second semestre de M2 est organisé de façon à permettre le bon déroulement du stage (pour une durée de trois mois) qui donne lieu à la production d’un rapport.

Points faibles : Pour l’heure, les effectifs sont très restreints (avec toujours moins de dix étudiants pour les deux années du master), voire parfois quasiment inexistants. Cette situation est directement liée au renouvellement de l’ensemble des enseignants intervenant dans le master au cours des dernières années et au décès d’un collègue éminent qui avait porté le projet lors de la précédente procédure d’habilitation. A cet égard, la prise en charge par un nouveau collègue devrait permettre de donner un nouvel élan à la spécialité. L’évaluation des enseignements par les étudiants et son dispositif d’exploitation n’ont pas encore été mis en place. Il n’existe pas, apparemment, de bilan détaillé du devenir des étudiants pour cette spécialité depuis la création du master, ce qu’il conviendra de mettre en place lorsque les effectifs seront plus importants.

Recommandations : Renforcer les liens avec les professionnels pour proposer aux étudiants une large gamme de stages et pour leur garantir des débouchés. Mettre en place un suivi du parcours professionnel des étudiants pour la période qui suit la formation. Il serait bon de préciser si l’intégration sur le marché du travail se fait dans le secteur d’activité qui constitue la cible de cette spécialité de master, d’indiquer clairement les chiffres (en les datant) et surtout de fournir des indications sur le moment auquel les étudiants sont interrogés (trois mois, six mois, un an après l’obtention du diplôme, etc.), ainsi que sur le type d’emploi qu’ils occupent éventuellement (C.D.I., C.D.D., etc.).

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Commentaire et recommandations

Concernant la mention dans sa globalité, on a un master toujours bon, remarquable à maints égards, mais aussi un master qui semble souffrir un peu de la trop grande diversité des profils philosophiques, incapable de ce fait d’intégrer un pôle sociologique réduit (le rapport philosophie/sociologie pour le nombre d’inscrits est de 1 à 10). Si ce master désire maintenir son identité philosophique d’abord, il doit garder sa structure, où la philosophie est dominante. Si les porteurs du projet désirent mettre en avant la dimension de l’applicabilité et l’ouverture aux discours théoriques divers sur le champ social et politique contemporain, ils doivent réfléchir à sa recomposition.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 4–Paris Sorbonne Demande n°S3100022425

Domaine : Arts, lettres, langues

Mention : Langues étrangères appliquées

Avertissement : A la lecture du dossier, il est très difficile de déterminer s’il s’agit :

a/ D’une mention Langues étrangères appliquées avec deux spécialités, d’une part Métiers de l’europe et d’autre part Métiers du commerce international dont le parcours en apprentissage présenté dans le dossier constituerait un parcours ;

b/ D’une mention LEA avec une seule spécialité, divisée en deux parcours, Métiers de l’europe d’une part, Métiers du commerce international d’autre part.

c/ Ou encore d’une spécialité Métiers de l’europe et du commerce international, divisée en deux parcours, mais rattachée à une mention LEA comportant d’autres spécialités.

(Les fiches RNCP utilisent l’intitulé « spécialité », mais dans le document principal et l’annexe décrivant les deux formations, il est question tantôt de spécialité, tantôt de parcours, tantôt d’option et parfois simplement de « master ».)

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Le caractère lacunaire du dossier rend difficile une pleine appréciation de cette formation aux potentialités fortes. Il subsiste de plus des zones d’ombre, ou des ambiguïtés, dans la définition même de l’architecture, voire dans la désignation des responsabilités, qui gênent une évaluation plus complète et précise de ses spécificités. Ceci explique le nombre de points faibles notés, mais aussi leur caractère un peu général. Il est difficile à partir du dossier de comprendre comment ce master se positionne dans une offre de formation très concurrentielle. L’absence d’indications sur le vivier potentiel de cette formation relève du même type de lacune.

On regrette tout particulièrement que rien ne semble prévu pour une poursuite en thèse, même pour un master professionnel, car cette lacune en révèle une autre, plus profonde : l’absence de formation à la recherche et d’adossement (au moins visible) à une unité de recherche.

Face à ces critiques importantes, on note aussi de nombreux points forts qui témoignent d’une formation intéressante et qui paraît solide. Il sera cependant capital d’éclaircir ces points avant de pouvoir réellement mettre en œuvre ce master qui, pour l’heure, manque de lisibilité.

Points forts : Qualité et niveau de la formation, en particulier bonne complémentarité entre formation linguistique et formation technique et bonne couverture du champ. Bonne mise en œuvre pédagogique et originalité de la formation en apprentissage et tutorat. Les débouchés sont clairement identifiés et semblent réels. Aspect nettement professionnalisant à travers les stages (en M1 et M2), la préparation aux concours communautaires et la présence d’une proportion importante de professionnels dans la formation. On note, pour le parcours « Métiers du commerce international », un dispositif de master professionnel en apprentissage impliquant des partenariats forts avec les entreprises et un suivi de la relation entre formation universitaires et formation en entreprise. Réseau de partenariats avec des organismes européens pour “métiers de l’Europe”.

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Points faibles : Absence d’adossement à une unité de recherche et de formation à la recherche. Absence d’indication sur le positionnement de la formation a) dans la politique de formation de l’établissement ; b) dans l’offre de formation globale du domaine. Absence d’indicateurs centraux tels que : flux attendus, modalités d’évaluation de la formation, devenir potentiel quantifié des diplômés, etc. La cohérence dans le parcours LMD semble être bonne, mais ce jugement résulte d’une lecture interpolative du dossier et non d’indications précises. Les réseaux internationaux, centraux dans ce type de formation, ne sont pas clairement explicités, ce qui peut conduire à douter de leur solidité voire de leur existence.

Avis par spécialité

Métier de l’Europe

Ce master ne possède qu’une spécialité identifiée à la mention.

Commentaire et recommandations

Adosser clairement le master à une ou des unités de recherche. Prévoir une vraie formation à la recherche et une possibilité de poursuite en thèse explicite. Renforcer les réseaux internationaux. Développer la définition du positionnement de la formation dans l’offre concurrentielle pour mieux attirer d’excellents candidats potentiels.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 4-Paris Sorbonne Demande n°S3100022463

Domaine : Arts, lettres et langues

Mention : Archéologie et histoire de l’art

Demande n°S3100022466

Domaine : Sciences humaines et sociales

Mention : Archéologie et histoire de l’art

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Ce master recherche prépare au doctorat ou au concours de l’Institut National du Patrimoine (en partenariat avec Paris 1 et Paris 10). La spécialité professionnelle forme à la médiation culturelle dans les domaines de l’art contemporain.

Les enseignements de la formation abordent l’ensemble des contextes historiques, de l’Antiquité au Monde contemporain, de l’Europe au Proche-Orient et de l’Extrême Orient aux Amériques. Ils valorisent une articulation forte entre l’Histoire de l’Art et l’Archéologie ainsi que la maîtrise de l’Histoire et des Langues dans les différents contextes d’étude.

La formation est très bonne dans certains domaines et elle répond de façon très satisfaisante sur plusieurs critères d’évaluation, mais elle présente un nombre restreint de points faibles importants qui doivent être corrigés impérativement.

Des partenariats avec l’INHA, mais aussi avec d’autres universités parisiennes, des écoles d’Art, l’UNESCO… sont de nature à favoriser à la fois l’élargissement des champs de recherche et l’insertion professionnelle des diplômés.

Points forts : Le projet envisage des liens forts avec l’UNESCO, les Ecoles françaises à l’étranger, les missions archéologiques. D’importantes perspectives de développement sont offertes dans le cadre des partenariats engagés entre la France et les Emirats. L’articulation avec le monde professionnel est très bien explicitée pour le parcours professionnel, pour le parcours 4 d’Histoire de l’Art lié à la préparation des concours de l’INP et pour le parcours 2 d’Archéologie.En revanche, les partenariats sont moins clairs pour les formations donnant plus classiquement accès au doctorat (parcours 1 d’Archéologie, parcours 1 à 3 d’Histoire de l’Art). Le master souffre, comme toutes les autres formations, d’une réduction significative des effectifs en M1, de l’ordre de 30 % entre 2006 et 2008 ; le nombre d’étudiants en M1 par EC s’élève à 5 en 2008. En revanche, les effectifs de M2 se maintiennent avec un nombre d’étudiants dépassant les 300, soit environ 8 étudiants par EC. Le gain en nombre d’étudiants (+30 %) entre le M1 et le M2 mériterait d’être analysé, parcours par parcours ; il témoigne a priori de l’attractivité de cette formation qui bénéficie d’une très forte notoriété. L’accès au M2 est sélectif avec l’exigence d’une note supérieure ou égale à 14/20 au mémoire de M1, pour l’inscription en M2 recherche.

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Points faibles : Les objectifs spécifiques de formation en master, en regard des acquis de la licence, ne sont pas explicités. Pour certaines spécialités, les axes forts de la formation, en lien avec les thématiques des unités de recherche auxquelles le diplôme est adossé, ne sont pas spécifiés. Aucun des 38 chercheurs CNRS associés aux UMR 8150 et 8167 ne participe à ces enseignements.Si l’on s’en tient aux deux UMR dont les effectifs sont connus (LABINTEL), on remarque que c’est le centre Chastel (UMR 8150) qui contribue le plus fortement à la formation (4 enseignants-chercheurs seulement sur un total de 21 ne contribuant pas au master). La place de l’archéologie sous la forme actuelle est peu satisfaisante en master 2 : un des deux parcours relève davantage de l’Histoire de l’Art, l’autre parcours présente un étiquetage très large («Textes, terrains, vestiges» de l’Europe à l’Extrême Orient et à l’Amérique) sans spécification suffisante des thématiques transversales qui en assurent sans doute la cohérence. Sur la forme générale du projet, les contenus des enseignements sont insuffisamment explicités (exception faite du M2 professionnel et du parcours 4, formant au concours, dont le programme est précontraint). De même, si l’on dispose d’une part d’une liste d’enseignements et, d’autre part d’une liste d’intervenants, il serait souhaitable d’indiquer qui fait quoi.

Avis par spécialité

Archéologie (recherche)

Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Point fort : Cette spécialité offre une formation large en master 1, aussi bien pour ce qui concerne la diversité des aires culturelles, avec des enseignements « rares » concernant les Amériques ou l’Extrême Orient, que pour ce qui concerne l’arc chronologique traité, de l’Antiquité au Monde Contemporain.

Points faibles : La définition et les contenus des parcours de master 2 montrent que l’Archéologie est essentiellement enseignée dans le parcours 1. En effet le parcours 2 « Equipement de la personne et arts appliqués : le vêtement », fondé sur une seule UE d’Archéologie moderne et contemporaine, aurait davantage sa place au sein du master Histoire de l’Art comme en témoignent les orientations proposées pour le stage (Institut français de la Mode, ENSAD, ENSAAMA, Olivier de Serres. Les contenus des enseignements du parcours 1 (principales problématiques, outils de recherche développés) ne sont pas précisément affichés, au-delà des intitulés génériques (période, aire culturelle). La liste, ou simplement des exemples, des principaux chantiers-école n’est pas donnée.

Recommandations : Il serait nécessaire d’indiquer le nom des intervenants en regard des enseignements proposés. Le parcours 2 de M2 aurait vocation à être intégré à la spécialité « Histoire de l’Art ». Le parcours 1 gagnerait à être restructuré en mettant en valeur les thèmes de recherche qui caractérisent les différentes composantes recherche ou, à défaut, pourrait faire l’objet d’une mutualisation avec les enseignements d’archéologie de Paris 1.

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Histoire de l’art (recherche)

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Le master recherche en Histoire de l’Art est très bien structuré. L’adossement principal à une unité de recherche de l’ED 124 (UMR 8150) facilite sans doute cette cohérence. Les 4 parcours (« Histoire de la création artistique du Moyen Age à nos jours » « Histoire de l’architecture européenne, Patrimoine, Jardins historiques et Paysage » « Arts, Echanges, Diffusions » et « Préparation aux concours des conservateurs du Patrimoine ») sont parfaitement distingués sur le plan des thématiques et font appel à des compétences spécifiques. Le réseau de partenaires professionnels est fort et bien identifié.

Point faible : Les contenus des séminaires sont imprécis.

Recommandations : Il est indispensable d’indiquer le nom des intervenants en regard des enseignements proposés. Il serait utile de décliner, par champs chrono-culturels, les thématiques caractérisant les différents parcours.

Histoire de l’art : l’art contemporain et son exposition (professionnelle)

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Point fort : Affichage très clair des contenus et forte structuration des enseignements.

Points faibles : On doit supposer que le partenariat avec les réseaux professionnels (par exemple Ecoles d’Art), explicité pour la filière recherche (point fort), vaut aussi pour la filière professionnelle. Les conditions d’accès au M2 professionnel ne sont pas explicitées dans le dossier.

Recommandations : Il est indispensable d’indiquer le nom des intervenants en regard des enseignements proposés. Préciser les conditions d’accès à la filière professionnelle et l’éventuelle porosité avec les filières recherche.

Commentaire et recommandations

En règle générale les contenus des enseignements et les outils méthodologiques doivent être davantage explicités. Le master gagnerait beaucoup à être identifié uniquement en Histoire de l’Art en réorientant les enseignements archéologiques vers les thématiques développées dans ce domaine. Pour ce qui concerne ces mêmes aspects archéologiques, la logique de mutualisation, mise en œuvre pour la préparation aux concours des Conservateurs, pourrait conduire de la même manière à une mutualisation avec Paris 1, dont les enseignements se déroulent en partie au moins sur le même site.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 4-Paris Sorbonne Demande n°S3100022466

Domaine : Sciences humaines et sociales

Mention : Archéologie et histoire de l’art

Demande n°S3100022463

Domaine : Arts, lettres et langues

Mention : Archéologie et histoire de l’art

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Ce master recherche prépare au doctorat ou au concours de l’Institut National du Patrimoine (en partenariat avec Paris 1 et Paris 10). La spécialité professionnelle forme à la médiation culturelle dans les domaines de l’art contemporain.

Les enseignements de la formation abordent l’ensemble des contextes historiques, de l’Antiquité au Monde contemporain, de l’Europe au Proche-Orient et de l’Extrême Orient aux Amériques. Ils valorisent une articulation forte entre l’Histoire de l’Art et l’Archéologie ainsi que la maîtrise de l’Histoire et des Langues dans les différents contextes d’étude.

La formation est très bonne dans certains domaines et elle répond de façon très satisfaisante sur plusieurs critères d’évaluation, mais elle présente un nombre restreint de points faibles importants qui doivent être corrigés impérativement.

Des partenariats avec l’INHA, mais aussi avec d’autres universités parisiennes, des écoles d’Art, l’UNESCO… sont de nature à favoriser à la fois l’élargissement des champs de recherche et l’insertion professionnelle des diplômés.

Points forts : Le projet envisage des liens forts avec l’UNESCO, les Ecoles françaises à l’étranger, les missions archéologiques. D’importantes perspectives de développement sont offertes dans le cadre des partenariats engagés entre la France et les Emirats. L’articulation avec le monde professionnel est très bien explicitée pour le parcours professionnel, pour le parcours 4 d’Histoire de l’Art lié à la préparation des concours de l’INP et pour le parcours 2 d’Archéologie.En revanche, les partenariats sont moins clairs pour les formations donnant plus classiquement accès au doctorat (parcours 1 d’Archéologie, parcours 1 à 3 d’Histoire de l’Art). Le master souffre, comme toutes les autres formations, d’une réduction significative des effectifs en M1, de l’ordre de 30 % entre 2006 et 2008 ; le nombre d’étudiants en M1 par EC s’élève à 5 en 2008. En revanche, les effectifs de M2 se maintiennent avec un nombre d’étudiants dépassant les 300, soit environ 8 étudiants par EC. Le gain en nombre d’étudiants (+30 %) entre le M1 et le M2 mériterait d’être analysé, parcours par parcours ; il témoigne a priori de l’attractivité de cette formation qui bénéficie d’une très forte notoriété. L’accès au M2 est sélectif avec l’exigence d’une note supérieure ou égale à 14/20 au mémoire de M1, pour l’inscription en M2 recherche.

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Points faibles : Les objectifs spécifiques de formation en master, en regard des acquis de la licence, ne sont pas explicités. Pour certaines spécialités, les axes forts de la formation, en lien avec les thématiques des unités de recherche auxquelles le diplôme est adossé, ne sont pas spécifiés. Aucun des 38 chercheurs CNRS associés aux UMR 8150 et 8167 ne participe à ces enseignements.Si l’on s’en tient aux deux UMR dont les effectifs sont connus (LABINTEL), on remarque que c’est le centre Chastel (UMR 8150) qui contribue le plus fortement à la formation (4 enseignants-chercheurs seulement sur un total de 21 ne contribuant pas au master). La place de l’archéologie sous la forme actuelle est peu satisfaisante en master 2 : un des deux parcours relève davantage de l’Histoire de l’Art, l’autre parcours présente un étiquetage très large («Textes, terrains, vestiges» de l’Europe à l’Extrême Orient et à l’Amérique) sans spécification suffisante des thématiques transversales qui en assurent sans doute la cohérence. Sur la forme générale du projet, les contenus des enseignements sont insuffisamment explicités (exception faite du M2 professionnel et du parcours 4, formant au concours, dont le programme est précontraint). De même, si l’on dispose d’une part d’une liste d’enseignements et, d’autre part d’une liste d’intervenants, il serait souhaitable d’indiquer qui fait quoi.

Avis par spécialité

Archéologie (recherche)

Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Point fort : Cette spécialité offre une formation large en master 1, aussi bien pour ce qui concerne la diversité des aires culturelles, avec des enseignements « rares » concernant les Amériques ou l’Extrême Orient, que pour ce qui concerne l’arc chronologique traité, de l’Antiquité au Monde Contemporain.

Points faibles : La définition et les contenus des parcours de master 2 montrent que l’Archéologie est essentiellement enseignée dans le parcours 1. En effet le parcours 2 « Equipement de la personne et arts appliqués : le vêtement », fondé sur une seule UE d’Archéologie moderne et contemporaine, aurait davantage sa place au sein du master Histoire de l’Art comme en témoignent les orientations proposées pour le stage (Institut français de la Mode, ENSAD, ENSAAMA, Olivier de Serres. Les contenus des enseignements du parcours 1 (principales problématiques, outils de recherche développés) ne sont pas précisément affichés, au-delà des intitulés génériques (période, aire culturelle). La liste, ou simplement des exemples, des principaux chantiers-école n’est pas donnée.

Recommandations : Il serait nécessaire d’indiquer le nom des intervenants en regard des enseignements proposés. Le parcours 2 de M2 aurait vocation à être intégré à la spécialité « Histoire de l’Art ». Le parcours 1 gagnerait à être restructuré en mettant en valeur les thèmes de recherche qui caractérisent les différentes composantes recherche ou, à défaut, pourrait faire l’objet d’une mutualisation avec les enseignements d’archéologie de Paris 1.

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Histoire de l’art (recherche)

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Le master recherche en Histoire de l’Art est très bien structuré. L’adossement principal à une unité de recherche de l’ED 124 (UMR 8150) facilite sans doute cette cohérence. Les 4 parcours (« Histoire de la création artistique du Moyen Age à nos jours » « Histoire de l’architecture européenne, Patrimoine, Jardins historiques et Paysage » « Arts, Echanges, Diffusions » et « Préparation aux concours des conservateurs du Patrimoine ») sont parfaitement distingués sur le plan des thématiques et font appel à des compétences spécifiques. Le réseau de partenaires professionnels est fort et bien identifié.

Point faible : Les contenus des séminaires sont imprécis.

Recommandations : Il est indispensable d’indiquer le nom des intervenants en regard des enseignements proposés. Il serait utile de décliner, par champs chrono-culturels, les thématiques caractérisant les différents parcours.

Histoire de l’art : l’art contemporain et son exposition (professionnelle)

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Point fort : Affichage très clair des contenus et forte structuration des enseignements.

Points faibles : On doit supposer que le partenariat avec les réseaux professionnels (par exemple Ecoles d’Art), explicité pour la filière recherche (point fort), vaut aussi pour la filière professionnelle. Les conditions d’accès au M2 professionnel ne sont pas explicitées dans le dossier.

Recommandations : Il est indispensable d’indiquer le nom des intervenants en regard des enseignements proposés. Préciser les conditions d’accès à la filière professionnelle et l’éventuelle porosité avec les filières recherche.

Commentaire et recommandations

En règle générale les contenus des enseignements et les outils méthodologiques doivent être davantage explicités. Le master gagnerait beaucoup à être identifié uniquement en Histoire de l’Art en réorientant les enseignements archéologiques vers les thématiques développées dans ce domaine. Pour ce qui concerne ces mêmes aspects archéologiques, la logique de mutualisation, mise en œuvre pour la préparation aux concours des Conservateurs, pourrait conduire de la même manière à une mutualisation avec Paris 1, dont les enseignements se déroulent en partie au moins sur le même site.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 4-Paris Sorbonne Demande n° S3100022470

Domaine : Sciences humaines et sociales

Mention : Géographie, environnement et logistique des échanges (GAELE)

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Si le titre adopté pour cette mention, « Géographie, environnement et logistique des échanges » (GAELE) donne déjà une première idée de la diversité des thématiques abordées, il ne rend compte néanmoins que partiellement de la richesse des champs couverts par les six spécialités qui la composent. Cette diversité des champs scientifiques abordés, même si l’approche géographique est toujours centrale, a pour conséquence que nous n’avons pas ici une mention déclinée en six spécialités (5 en renouvellement et une en création par essaimage d’une formation existante), mais plutôt six spécialités réunies en une mention. En effet, chacune des spécialités se développe sur quatre semestres et possède sa logique scientifique propre ainsi que son équipe pédagogique spécifique. L’organisation du dossier illustre bien cette réalité, avec la présentation à la suite des six spécialités. L’introduction générale, si elle souligne à juste titre les difficultés techniques liées à la mutualisation des enseignements ne cherche aucunement à justifier scientifiquement le regroupement de ces six spécialités (toutes de bon, voire, très bon niveau) en une mention qui demeure de ce fait largement formelle.

Cette remarque générale, si elle ne remet pas en cause la grande qualité des formations délivrées et c’est bien évidemment essentiel pour un diplôme et si elle n’est pas non plus un plaidoyer pour une application mécanique des schémas habituels d’organisation des masters a pour but de souligner les difficultés qu’ont pu avoir les experts pour donner un avis circonstancié sur la mention et pas uniquement sur les spécialités. Il en découle des interrogations sur la pertinence de ce regroupement et des recommandations sur ce point.

Pour la nouvelle période contractuelle, les évolutions principales consistent dans la création, d’une spécialité « Alimentation et cultures alimentaires » sous la responsabilité de JR.Pitte et de G.Fumey et l’ouverture, utile, d’un parcours professionnel sous la responsabilité de S.Brunel dans la spécialité « Mondialisation, dynamiques spatiales et développement durable dans les pays du Sud ». On peut regretter que l’introduction du dossier ait largement passé sous silence la création de la sixième spécialité.

La mention GAELE et ses six spécialités s’appuient sur des équipes pédagogiques nombreuses et de grande qualité. Réunissant des spécialistes correspondant à chacun des parcours proposés, elles intègrent aussi des intervenants de haut niveau issus du monde de l’entreprise, du monde de la culture et du monde associatif. Elles sont ainsi parfaitement à même d’assurer la double vocation de la plupart des spécialités qui comprennent un parcours professionnel et un parcours recherche.

La progressivité de la formation entre M1 et M2 est bien pensée, elle permet aux étudiants entrés dès le M1 de bien réfléchir à leur choix entre les parcours professionnels et recherche. L’intégration d’étudiants venus d’autres licences en M1 ou d’autres masters en M2 (apparemment plus fréquente, mais les données précises manquent) est aisée (mais logiquement sélective).

On soulignera l’importance des relations nouées avec d’autres établissements : cohabilitation avec Paris 1, Paris 7, Paris 12, Cergy-Pontoise, associations avec l’INALCO, l’EHESS, l’IEP, l’ENS Ulm, Paris 13, l’EST, l’ISTELI, le CNAM, Toulouse 2, Tours et Reims.

L’adossement à la recherche est bon voire très bon, tant dans le cadre de l’université Paris-Sorbonne Paris IV, qu’à travers les partenariats.

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L’ouverture internationale est importante, largement supérieure à ce que l’on constate dans la plupart des masters.

La qualité des formations, l’importance des partenariats, l’ouverture internationale permettent d’attirer de très bons étudiants. On peut donc s’étonner, voire s’inquiéter, des faibles effectifs de certaines spécialités (en particulier en M1) et d’une tendance dominante à la baisse. Si l’offre en master en Ile de France est particulièrement riche et donc les concurrences fortes, l’originalité de certaines spécialités mériterait de drainer un flux d’étudiant un peu plus soutenu, sans dévaluer les exigences d’excellence de ces formations.

Points forts : La diversité des champs scientifiques et des approches, l’originalité de certaines spécialités. Le souci de conduire en parallèle une formation « à et par » la recherche et une solide professionnalisation. Les partenariats en terme de formation et de recherche. La solidité et la qualité des équipes pédagogiques et de l’adossement à la recherche.

Points faibles : L’aspect formel de la mention. Des effectifs parfois réduits et en baisse, ce qui peut poser rapidement question au vu du nombre de parcours et options proposés. Un dossier incomplet sur certains points (données précise sur le suivi des diplômés).

Avis par spécialité

Espaces, dynamiques des milieux et risques

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité cohabilitée avec Paris 1, Paris 7 et Paris 12 a été déjà évaluée dans le cadre de la vague C et le sera pour Paris 1 en parallèle avec la présente évaluation. La seconde année de master étant totalement commune (de ce fait le dossier présenté par Paris-Sorbonne est très logiquement succinct pour le M2), l’avis porte donc sur la 1ère année et sur la contribution de Paris-Sorbonne à la seconde année.

Points forts : Une 1ère année de master qui donne aux étudiants, les compétences nécessaires à la poursuite du master et qui l’aide à s’orienter vers l’une des deux voies offertes dans le cadre de la cohabilitation. Le véritable partenariat scientifique et pédagogique entre les établissements partenaires. La pertinence et la qualité des deux parcours proposés. La solidité de l’équipe pédagogique. La bonne attractivité en M1 (et sa stabilité) et la très bonne attractivité en M2. Un dossier clair qui identifie bien la part de l’université Paris-Sorbonne dans le montage complexe de cette formation.

Points faibles : Il manque des informations précises sur le devenir des diplômés, tant en voie professionnelle que recherche. Etant donné le nombre d’inscrits en voie recherche, le nombre de thèses engagées à la suite du master et le nombre de soutenances seraient des informations utiles pour les experts en charge de l’évaluation.

Recommandation : Mieux renseigner le dossier sur le devenir des étudiants.

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Culture, Politique, Patrimoine

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité, ouverte exclusivement en voie recherche, associe de manière originale la géographie culturelle et la géographie politique. Elle offre trois options, toutes servies par une équipe pédagogique de qualité. L’intégration de la composante LEA de l’université de Paris-Sorbonne est particulièrement judicieuse et l’importance de la formation en langues vivantes (anglais et autres langues en lien avec les ensembles culturels abordés) est remarquable. On soulignera que cette spécialité tournée prioritairement vers les études doctorales peut être aussi un bon tremplin pour une insertion professionnelle, de par la richesse des contenus et la pertinence des modalités de formation.

Points forts : L’originalité de la formation. La pertinence des modalités d’enseignement et d’évaluation des étudiants. La formation en langues vivantes. Une bonne attractivité.

Points faibles : La liste des emplois visés est très optimiste, certains des métiers visés supposant l’acquisition de compétences très spécifiques (et donc probablement l’obtention d’un autre master). Absence d’informations précises sur le devenir des diplômés. Absence d’information sur les causes de la forte diminution des effectifs entre M1 et M2 (échecs, réorientations ou mobilité ?).

Recommandations : Assurer un suivi des diplômés (poursuite d’études en doctorat, inscription dans des formations complémentaires, intégration dans l’emploi). Réfléchir à un renforcement de la dimension « patrimoine » au cas où serait envisagée l’ouverture d’un parcours professionnel.

Alimentation et cultures alimentaires

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité est une création par essaimage à partir d’une spécialité déjà habilitée. La présence d’une équipe pédagogique particulièrement compétente sur ces questions, les partenariats noués par cette équipe et l’existence de débouchés professionnels non négligeables nous semblent justifier cette création et ne pas mettre en péril les autres spécialités. La spécialité est organisée en deux parcours, l’un visant la poursuite en doctorat (le flux attendu est réaliste et la présence de l’UMR 8155 un gage de qualité) et l’autre l’insertion professionnelle à l’issue du master ou une poursuite d’études dans des instituts ou écoles spécialisés (et qui sont partenaires de la spécialité). L’orientation des étudiants est progressive et les modes d’évaluation des étudiants sont bien adaptés aux deux finalités de la spécialité. Cette spécialité pouvant intéresser des personnes déjà engagées dans la vie active, le cursus organisé de manière souple, peut permettre leur intégration en M1 ou en M2.

L’équipe pédagogique associe au fort noyau local des enseignants-chercheurs français, étrangers et une dizaine d’intervenants issus du monde professionnel qui apportent leurs compétences spécifiques. Elle offre de sérieuses garanties de qualité, ce qui combiné à l’originalité de la thématique, devrait assurer une bonne attractivité de cette formation (même si les effectifs attendus semblent optimistes).

Le dossier, globalement de bonne facture, souffre néanmoins de quelques imprécisions et obscurités (localisation de certains enseignements de M1, Tours, Bordeaux, Turin ou Paris ?), option « unique » en semestre 3 parcours professionnel, présence de la même UE en semestre 2 et 3 du parcours recherche).

Points forts : L’ouverture vers la professionnalisation de la géographie culturelle. L’originalité du champ scientifique retenu. La souplesse des parcours permettant d’accueillir des publics diversifiés (étudiants en formation initiale, reprise d’études et formation continue).

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Points faibles : Absence d’information sur la formation en langue vivante et son évaluation. Imprécisions dans le dossier. Une prévision d’effectif très optimiste (ou qui soulèverait des questions en terme de débouchés, si elle se réalisait).

Recommandations : Assurer un suivi attentif des débouchés des futurs diplômés pour mesurer l’efficacité de la formation. Réfléchir à une ouverture future en alternance voire apprentissage.

Mondialisation, dynamiques spatiales et développement durable dans les pays du Sud.

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité aborde un des problèmes majeurs du monde contemporain et couvre un champ spatial très large. La nouveauté est la création d’un parcours professionnel qui vient compléter la spécialité recherche dont la réputation est solidement établie. La pertinence de l’ouverture d’une nouvelle formation, dans un domaine où l’offre s’est énormément développée depuis quelques années, supposait que soient réunies des compétences de haut niveau et un réseau étoffé d’entreprises et organisations partenaires, garants d’une bonne insertion des futurs diplômés. Sur ce point, le dossier semble donner toutes les garanties souhaitables : solidité de l’équipe pédagogique enrichie d’une douzaine d’intervenants professionnels, modalités d’enseignement et d’évaluation des étudiants, réseau d’entreprises accueillant des stagiaires et ouverture internationale remarquable. L’effectif maximal de 25 étudiants par promotion est réaliste.

On doit souhaiter que l’intérêt et la qualité de ce nouveau parcours, développé en M2, renforcent l’attractivité globale de la spécialité puisque le M1 est commun aux deux parcours. En effet, la faiblesse actuelle des effectifs en voie recherche et leur baisse importante peuvent inquiéter.

Dans un dossier complet et clairement construit, il demeure une interrogation sur le parcours recherche qui présente deux options, dont l’une « les mondes musulmans » n’est pas décrite.

Points forts : La thématique et les champs géographiques couverts par la formation. Une équipe pédagogique et un adossement recherche de qualité. La création d’un parcours professionnel solidement étayé par des partenariats de bon niveau.

Points faibles : L’évolution des effectifs du parcours recherche et globalement de la spécialité est préoccupante. Quelques imprécisions dans le dossier (devenir des diplômés).

Recommandations : Assurer un suivi attentif des débouchés des étudiants issus du nouveau parcours pour en mesurer l’efficacité. Veiller à ce que cette ouverture n’aggrave pas la désaffection pour le parcours recherche.

Aménagement, urbanisme, développement et prospective.

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Cette spécialité, dont la taille et la diversité des parcours et options, pourraient justifier qu’elle soit une mention à part entière est héritière de la longue tradition d’excellence dans le domaine de l’aménagement et de l’urbanisme de l’Université Paris-Sorbonne (DESS « aménagement et urbanisme » ouvert en 1986, « Magistère de gestion et aménagement de l’espace et des collectivités territoriales » ouvert en 1988). Ces deux formations, remaniées régulièrement pour tenir compte de l’évolution des compétences attendues par les employeurs et des avancées scientifiques, restent le cœur de la mention qui s’est enrichie de trois nouvelles options : l’option « aménagement et développement territorial » qui est une évolution de l’option « aménagement et urbanisme

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opérationnel », l’option « aménagement, urbanisme et développement des territoires dans l’Union Européenne » qui est une déclinaison de l’option de base dans le contexte particulier de l’Europe centrale ; les enseignements sont délivrés dans les universités hongroises partenaires et cette option, qui fut aussi un DESS, est suivie tant par des étudiants de formation continue que de formation initiale. Enfin la cinquième option a été ouverte en 2008, dans la cadre de l’implantation de Paris-Sorbonne à Abu Dhabi ; il s’agit d’une délocalisation du M2 de l’option de base adaptée au contexte régional et ouverte en formation continue. L’ensemble de ces options vise un même objectif, former des aménageurs et des urbanistes pour le secteur privé et public. Les partenariats avec les milieux professionnels sont de grande qualité (intervenants dans la formation, lieux de stage etc.). Ces cinq options constituent le parcours professionnel dont les effectifs sont fixés volontairement à 80/85 étudiants malgré une forte attractivité.

Le parcours recherche construit en association avec Paris XIII et le CNAM « Villes et territoires : innovation, prospective et développement durable » s’appuie en particulier sur le CRHI. Si les effectifs du M2 sont remarquables pour une formation en voie recherche, on peut s’inquiéter de la désaffection en M1. On aimerait avoir des informations sur les poursuites en doctorat (nombre et devenir des doctorants et docteurs).

Points forts : L’excellence reconnue de longue date de la spécialité. La forte coopération avec le monde professionnel et l’efficacité du réseau d’anciens diplômés. L’ouverture internationale. La forte attractivité.

Points faibles : Une organisation un peu complexe avec deux parcours et six options. Informations peu précises sur l’insertion professionnelle (des éléments chiffrés seraient utiles).

Recommandations : Réfléchir sur la question spécialité ou mention pour cet ensemble de formation. S’interroger sur la baisse des effectifs en M1 parcours recherche et chercher à y remédier.

Transport, logistique, territoires et environnement

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité qui est cohabilitée avec l’Université de Cergy-Pontoise s’appuie aussi sur l’Ecole supérieure des transports EST et sur l’ISTELI. Le partenariat entre les deux universités est équilibré et il est très clairement présenté. Chaque université organise une M1 et se partage également les parcours proposés en M2, Paris-Sorbonne organisant en propre le parcours Logistique et transports internationaux LTI) et contribuant aux parcours Logistique, territoires et environnement (LTE) et Développement territorial et transports (DTT), ce dernier ouvert en voie recherche. Le parcours LTI est ouvert à l’apprentissage à travers le CFA CERFAL. Le recrutement en M1 très diversifié est satisfaisant, l’attractivité en M2 est incontestable.

Points forts : L’ouverture à l’apprentissage. Une solide professionnalisation qui a déjà fait ses preuves. Un véritable partenariat entre les deux universités. Une organisation pédagogique claire et pertinente.

Points faibles : Le dossier est succinct (probablement lié à la cohabilitation). Une faible ouverture internationale.

Recommandations : Développer la dimension internationale. S’interroger sur le devenir du parcours recherche DTT qui semble souffrir de la concurrence des parcours professionnels.

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Commentaire et recommandations

Comme il est souligné dans l’avis global, les recommandations porteront essentiellement sur l’aspect formel du regroupement de ces six bonnes, voire, très bonnes spécialités qui ont un point commun, l’approche géographique des thématiques traitées.

Une justification développée du regroupement de ces six spécialités en une unique mention s’impose. Au-delà, il semble nécessaire que l’établissement et les équipes pédagogiques impliquées s’interrogent

rapidement sur la manière dont ce regroupement pourrait donner lieu à la constitution d’une véritable mention : mise en place d’un véritable tronc commun ou d’une organisation en « portails », si la diversité des approches rendait cette tâche pédagogiquement discutable et techniquement difficile. La mise en commun de certains outils, l’uniformisation de certaines modalités d’évaluation des

étudiants ou d’évaluation des enseignements, un suivi généralisé et homogène du devenir des étudiants pourraient aussi contribuer à l’émergence d’une culture commune. Si la cohabilitation de deux spécialités et avec des universités appartenant à deux vagues différentes, pourrait rendre encore plus difficile une telle évolution, le choix de laisser à chaque établissement la responsabilité du M1 devrait néanmoins en limiter l’impact. Cette réflexion nous semble d’autant s’imposer que la construction de passerelles, les mutualisations d’enseignement pourraient permettre le maintien des nombreux parcours et options proposées dans un contexte de stagnation, voire de baisses des effectifs. Il conviendrait de fournir des éléments chiffrés homogènes sur l’attractivité, les publics étudiants, le suivi des étudiants pendant et après le master.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 4-Paris Sorbonne Demande n°S3100022475

Domaine : Arts, lettres, langues

Mention : Musique et musicologie

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) A

Avis global :

Le département « Musique » de Paris 4 et son master bénéficient d’une position unique en France et d’une politique ambitieuse de relations avec nombre d’établissements liés au Ministère de la culture, à la recherche, à des activités professionnelles et à d’autres universités.

Par sa position historique, géographique, institutionnelle et la diversité des propositions de formation, l’UFR de musique de Paris 4 attire et absorbe une grande partie des étudiants de France dans le domaine de la musicologie. L’UFR est même annoncée comme « la plus importante structure universitaire de recherche et de formation en musicologie au monde ».

Points forts : L’importance de l’UFR de Musique de Paris 4 du point de vue de l’offre de formation, de l’équipe pédagogique et de la recherche est exceptionnelle en France. Le travail considérable effectué pour ouvrir des partenariats avec des institutions nationales et internationales doit être souligné. L’effort pour diversifier les parcours et donner une ouverture large et de qualité sur le monde professionnel musical est remarquable. Il faut noter le partenariat avec l'université Paris 3 au sein de Paris-Universitas visant à terme, un pôle de recherche et de formation de rayonnement mondial sur les arts du spectacle. Le partenariat avec l'Université de Saarbruck pour un futur master franco-allemand et une spécialité professionnelle originale ; la pratique de la musique médiévale est tout à fait intéressante et doit être valorisée et clairement présentée.

Points faibles : Les quelques manques et incohérences de la présentation témoignent pour certains experts d’une rédaction peut-être trop hâtive du dossier. On aurait souhaité un bilan sur le devenir des étudiants, que ce soit dans le cas de la poursuite des études en thèse ou de l'insertion professionnelle, ainsi qu'une plus grande précision sur l'évaluation des enseignements et des UE.

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Avis par spécialité

Musique et musicologie

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

L'offre est multiple en master 2 : un parcours recherche et une préparation au concours de l'agrégation, ainsi que des options de « Direction de chœur » et de « Médiation musicale ». L'option direction de chœur a pour ambition de former des chefs de chœur dotés d'une véritable capacité musicologique.

Points forts : Des équipes de recherche importantes sur lesquelles s’adosse le master. Un effort évident pour diversifier l’offre et mutualiser certaines composantes. Des liens avec des institutions de premier plan.

Point faible : Un nombre encore restreint de places pour cette initiative très originale du master Franco-allemand (10 étudiants : 5 allemands et 5 français).

Recommandations : La complexité de l’architecture de la spécialité peut sembler, en l’état, plus difficile à déchiffrer. Il aurait été important de préciser le positionnement de l’option « Direction de chœur » dans le parcours, comme de mesurer la place de l’ENM (collaboration avec l’ENM de Créteil) les formes de collaboration, ou d’identifier les personnes et leurs activités dans cette formation. La présentation de la spécialité, sans ces précisions, pourrait donner l’impression qu’il s’agit d’une accumulation de composantes alors que l'ambition est d'articuler les diverses approches scientifiques annoncées.

Administration et gestion de la musique

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité s'inscrit dans l'héritage d’un précédant DESS et bénéficie d’une histoire lui donnant une certaine visibilité. Il existe des partenariats de longue date avec Radio France, l'Orchestre de Paris, Universal, BMG, IMG et de nombreux festivals.

Points forts : Des partenariats institutionnels de grande qualité et une collaboration fructueuse avec des professionnels intervenants. Un cursus cohérent et préparé depuis la licence. Une formation très dense en heures de cours (416 heures d'enseignement sur l'année) et des périodes de stages importantes (400 heures). Il faut souligner l'existence d'une association de diplômés.

Point faible : Comme pour les autres spécialités, il manque une présentation nominative et qualitative des intervenants.

Recommandation : On aurait souhaité plus d’indication sur la position et la spécificité de cette formation professionnelle dans le paysage français, où divers types de masters concernant l’administration et la gestion culturelles (et musicales) se sont développés.

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Pratique de la musique médiévale

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Points forts : De très bonnes structures de rattachement, tant en France qu’à l’étranger. Un projet original, probablement sans équivalent en France. Une tentative intéressante pour lier recherche et interprétation.

Point faible : On annonce un « comité scientifique international » dont on aurait aimé trouver la liste.

Recommandation : Trois responsables pédagogiques, n'est ce pas trop pour cette seule petite (du point de vue quantitatif) spécialité ?

Commentaire et recommandations

Il conviendrait face à cette mention très dense de distinguer clairement les niveaux, leurs intitulés et leurs articulations (mention, spécialités, parcours), puis de réunir de façon pertinente des ensembles (les 3 spécialités, les x parcours dont certains sont divisés en diverses options). Toute l’architecture de la mention et sa présentation précise pourrait gagner en lisibilité.

Les spécialités 2 (Administration et gestion de la musique) et 3 (Pratique de la musique médiévale) annoncées comme telles deviennent au moment de leur présentation des parcours de la Spécialité 1 « Musique et musicologie ».

L’option « Direction de chœur » (intégrée à aucun parcours, mais inscrite dans la spécialité « Musique et musicologie ») est clairement indiquée comme cursus visant à la formation « de futurs chefs de chœur professionnels » : elle devrait être plutôt intégrée dans une spécialité professionnelle avec mutualisation pour le volet musicologique. Il en va de même pour le parcours Médiation musicale, proche de la spécialité 2 « Administration et gestion ».

Une table des matières serait la bienvenue pour pouvoir circuler aisément dans ce dossier.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 4-Paris Sorbonne Demande n° S3100022484

Domaine : Sciences humaines et sociales

Mention : Histoire

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

L’autonomie et la valeur formatrice de la recherche sont clairement affichées. Ce master valorise le potentiel d’encadrement dont dispose l’UFR d’Histoire de l’Université de Paris IV et propose des spécialités qui permettent aux étudiants de choisir entre une formation par périodes historiques (4 spécialités) et une formation plus thématique (4 spécialités transversales aux périodes historiques).

Le parcours recherche et concours, proposé comme une alternative au parcours recherche dans chacune des 8 spécialités, structure provisoirement la préparation aux métiers de l’enseignement. La nouvelle spécialité « Guerres, armées et sécurité » ainsi que la nouvelle et 7e option de la spécialité « Enjeux, conflits, systèmes internationaux » traduisent le souci d’autres débouchés que la recherche. Le dossier n’en insiste pas moins et à juste titre, sur la valeur formative d’une solide initiation à la recherche historique pour des projets professionnels diversifiés.

Contrairement à ce qui se passe en histoire de l’art, les flux restent importants en M1 (en moyenne 420 étudiants par an les trois dernières années) et baissent en M2 notamment suite aux succès au CAPES (autour de 290 étudiants inscrits par an). La création de la spécialité « Guerres, armées et société » vise à relever le nombre d’inscrits en M2. Le nombre d’inscrits à l’agrégation avoisine les 300, celui des reçus tourne autour d’une vingtaine, avec de fortes variations d’une année sur l’autre.

Points forts : La lisibilité des maquettes est assurée par une même architecture d’ensemble pour les huit spécialités (tant pour les charges horaires des étudiants que les modes d’évaluation). L’offre est solide, diversifiée, appuyée sur une équipe à l’excellence scientifique reconnue sur le plan international. Elle a en outre le mérite de valoriser, à côté d’un balayage systématique des périodes de l’histoire, certaines lignes thématiques (histoire des faits culturels et religieux ; aires et cultures étrangères ; histoire des relations internationales ; guerres, armées et sécurité). L’UFR d’Histoire a su prendre en compte la faible attractivité de deux spécialités en décidant leur suppression (Pouvoirs, Etats et politique ; Anthropologie historique) et favoriser l’émergence d’une spécialité (Guerres, armées et sécurité) qui correspond à des besoins évalués et susceptibles d’élargir l’horizon des partenariats. Une forme de mutualisation des enseignements permet de réaliser un même séminaire à deux ou plusieurs spécialités. Un souci de débouchés professionnels variés est affiché. L’environnement institutionnel parisien est exploité dans la multiplicité de ses potentialités et justifie l’attractivité de ce master. Forte insertion dans une dynamique de recherche internationale. A la co-habilitation avec l’Ecole Nationale des Chartes pour les quatre spécialités par périodes s’ajoute la possibilité de faire valoir des enseignements suivis notamment au Collège de France, à l’EPHE, dans une faculté de droit, etc… L’accès aux spécialités est ouvert aux élèves de classes préparatoires et élèves de grandes écoles (ENS, Ecole des chartes, IEP, Ecoles de commerce, écoles militaires…) ayant obtenu une équivalence ou une validation.

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Points faibles : Sauf dans quelques spécialités, l’insertion professionnelle des étudiants ne paraît pas être une préoccupation majeure. Cette impression est renforcée par l’absence de statistiques. On ne voit pas toujours bien comment se justifie l’appartenance à une spécialité de période plutôt qu’à une spécialité thématique (par exemple sur l’histoire des faits culturels et religieux, ou bien sur les aires culturelles ou encore en histoire contemporaine). Les indications statistiques sur les inscrits et les diplômés en M2 sont complexes et d’interprétation malaisée. Le statut du mémoire de M1 est peu clair et varié selon les spécialités : le sujet choisi n’est souvent que propédeutique à celui du mémoire de M2, qui souvent fait seul l’objet d’une soutenance avec jury en dépit de ce qu’affirme l’introduction générale. L’architecture d’ensemble du dossier est riche mais donne à certains égards, malgré les nombreuses passerelles, l’impression d’une juxtaposition entre des ensembles fonctionnant chacun avec sa logique propre.

Avis par spécialité

Civilisation des temps modernes

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Points forts : Un solide encadrement scientifique avec des chercheurs internationalement reconnus (7 professeurs, 9 MC, 2 chercheurs CNRS, 7 ingénieurs d’études ou de recherche). Adossé au Centre Roland Mousnier et à l’IRCOM, il offre un calendrier dense en colloques, journées d’étude et séminaires de recherche (dont ceux sur la diplomatie, ceux de l’IRCOM et ceux communs avec les médiévistes sur l’histoire de l’Italie). Des options qui partagent clairement l’histoire de l’Europe entre chacun des trois siècles de l’époque moderne (Renaissance / Baroque et classique / Lumières). Une formation à la recherche qui par-delà les concours d’enseignement ouvre vers les métiers de la documentation et des bibliothèques, du patrimoine, de l’information et de la communication, de la haute administration et de la défense nationale, des institutions européennes. Un séminaire commun aux historiens modernistes en M2 s’ajoute aux cours d’historiographie et méthodologie de M1, ainsi qu’à ceux de sciences et techniques annexes. Des passerelles sont ménagées avec l’Ecole Nationale des Chartes, les autres spécialités du master et d’autres UFR de l’Université de Paris IV (histoire de l’art, littérature, civilisations étrangères, histoire du droit, sciences po, géographie, etc.…). Forte ouverture internationale, en particulier européenne.

Points faibles : Thématique très eurocentriste des options sans doute liée aux domaines de compétences de l’équipe pédagogique. Aucune évaluation des enseignements par les étudiants. Suivi des étudiants après l’obtention du master.

Recommandations : Spécialité qui a trouvé son rythme de croisière (entre 16 et 17 % des étudiants du master, que ce soit en M1 ou en M2) à un très bon niveau scientifique. La présentation du cursus ne fait pas clairement apparaître l’articulation entre séminaire et option. Un travail sur l’insertion professionnelle est nécessaire.

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Mondes contemporains

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Très solide encadrement scientifique (16 HDR + 3 de l’Ecole des Chartes, 7 MC), s’appuyant notamment sur le Centre Roland Mousnier et deux équipes communes à Paris I et Paris IV (IRICE et Centre d’Histoire du XIXe siècle). Le poids numérique des inscrits y est prépondérant au sein du master (149 inscrits M1 + M2 en 2007-2008), surtout si on y ajoute celui de la spécialité « Enjeux, conflits, systèmes internationaux » (141 inscrits M1 + M2, en 2007-2008), dont une partie importante en historie contemporaine. Passerelles avec d’autres spécialités du master et d’autres formations.

Points faibles : On est amené à se demander quel type de complémentarité s’instaure entre l’histoire de la société militaire et celle de la gendarmerie, qui par ailleurs se retrouvent dans la spécialité « Guerres, armées et sécurité ». Cette spécialité est complétée pour l’histoire contemporaine par la spécialité « Enjeux, conflits et systèmes internationaux à l’époque moderne et contemporaine », sans parler des autres spécialités transversales à deux ou plusieurs périodes (Histoire des faits culturels et religieux ; Aires culturelles ; Guerres, armées et sécurité). On peut donc s’interroger sur les articulations entre ces différentes spécialités.

Recommandation : Peut-être cette spécialité gagnerait-elle à disposer d’un intitulé plus thématique, qui permettrait de mieux l’articuler par rapport aux « Enjeux, conflits et systèmes internationaux… » ?

Histoire des faits culturels et religieux

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Points forts : Important adossement à la recherche. Ouverture pluridisciplinaire. Nombre d’options cohérent. Possibilité de suivre des séminaires dans d’autres structures (EPHE, EHESS, École Nationale des Chartes notamment).

Points faibles : Le contenu des séminaires et des enseignements n’est pas détaillé. Les liens avec des centres de recherche étrangers (pourtant nombreux et de grande qualité dans ce domaine) ne sont pas explicites. Pas de modalité d’évaluation des enseignements par les étudiants.

Recommandations : Une harmonisation des options avec la spécialité « Mondes antiques » est nécessaire. Il conviendrait d’expliciter le contenu des options et des séminaires.

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Mondes médiévaux

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Points forts : Adossement important à la recherche et accès, pour les étudiants à une bibliothèque spécialisée. Nombre d’options cohérent. Volonté d’aider les étudiants, qui ne se présentent pas à des concours de l’enseignement à réussir leur insertion professionnelle (recherche de stages notamment). Liens avec l’École Nationale des Chartes pour certains enseignements et possibilités de suivre des séminaires dans d’autres structures (EPHE, EHESS). Diversités des séminaires et participations de chercheurs étrangers aux séminaires. Liens entre le master 2 et l’association Questes qui regroupe de jeunes chercheurs médiévistes de Paris IV de différentes disciplines.

Points faibles : Aucune évaluation des enseignements par les étudiants. Suivi des étudiants après l’obtention du master.

Recommandation : Spécialité qui paraît avoir trouvé son rythme de croisière (environ 10% des étudiants du master) à un très bon niveau scientifique.

Aires culturelles : l’Europe et le monde aux époques médiévale, moderne et contemporaine

Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Point fort : La thématique « aire culturelle » est porteuse.

Point faible : Les finalités et les débouchés de cette spécialité sont difficiles à saisir.

Recommandations : Cette spécialité n’a attiré qu’un nombre très faible d’étudiants en 2007-2008 (4,3 % du M1) et, au vu des chiffres disponibles, semble en perte de vitesse : 92 inscrits en 2006-2008, soit 75 inscrits en 2005-2007 (moyenne de 37,5 par année) et 17 en 2007-2008. Cette spécialité, dont les thématiques sont déjà partiellement développées dans d’autres spécialités, ne semble plus avoir sa place dans l’offre de formation du master.

Enjeux, conflits, systèmes internationaux à l’époque moderne et contemporaine

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Important adossement à la recherche. Nouvelle option (HCEAI) qui ouvre des perspectives de débouchés professionnels autres que l’enseignement.

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Points faibles : Positionnement de la spécialité : les objectifs scientifiques insistent sur les relations internationales comprises au sens large mais deux des six options, dont la nouvelle, relèvent du domaine strictement économique. Le nombre d’options est très élevé. Le dossier ne permet pas d’apprécier le contenu des enseignements (séminaires par exemple), l’ouverture internationale est pourtant essentielle ici, etc.… Pas de modalité d’évaluation des enseignements par les étudiants.

Recommandations : Une clarification des objectifs de cette spécialité paraît indispensable au moment même où sa direction change de mains. Une réflexion sur les options paraît souhaitable. L’intitulé de la spécialité gagnerait à être plus explicite. Si la spécialité « Guerres, armées et sécurité » est ouverte, il serait sans doute opportun de retirer le terme « conflits » de l’intitulé.

Mondes antiques

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Adossement important à la recherche et accès, pour les étudiants, à des bibliothèques spécialisées. Diversité de l’offre de séminaires et participation de chercheurs étrangers à ces séminaires. Souci d’exiger des étudiants de suivre des enseignements complémentaires dans d’autres structures (EPHE notamment) et possibilité de suivre des cours dans d’autres UFR de Paris IV. Collaborations internationales qui permettent à des étudiants de participer à des chantiers de fouilles.

Points faibles : Présentation générale du dossier trop succincte qui ne permet pas d’apprécier le nombre d’étudiants par options, qui ne détaille pas le contenu des enseignements, qui ne précise pas la composition de l’équipe pédagogique… Débouchés professionnels hors de la réussite à un concours de l’enseignement. Aucune évaluation des enseignements par les étudiants.

Recommandations : Cette spécialité semble continuer à attirer les étudiants en dépit de ses exigences spécifiques (langues anciennes, documentations…). Il serait opportun de s’intéresser à l’insertion professionnelle de tous ceux qui ne s’orientent pas vers les concours de l’enseignement et des Fonctions publiques. En particulier, une réflexion sur les stages serait utile. L’option « Histoire du christianisme antique » paraît superflue. Elle est déjà offerte dans la spécialité « Histoire des faits culturels et religieux ».

Guerres, armées et sécurité dans les sociétés de l’Antiquité à nos jours

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Positionnement sur un créneau national pour l’heure relativement inoccupé. Débouchés professionnels autres que l’enseignement. Répond à une demande qui paraît forte, notamment du côté du Ministère de la Défense. Adossement à la recherche et fort potentiel d’enseignants-chercheurs déjà existant à Paris IV.

Points faibles : Place insuffisante des langues étrangères, totalement absentes du M2. La pluridisciplinarité (« approches des autres sciences humaines, sociales et médicales »), pourtant affirmée comme la spécificité de cette spécialité, n’apparaît pas dans le contenu des enseignements (sauf en S2).

Page 30: Aeres s3 Vd Paris4 Master

Articulation entre formation initiale et formation continue. Le dossier ne permet pas de comprendre si des options seront proposées. Pas de modalité d’évaluation des enseignements par les étudiants.

Recommandations : Spécialité qui a sa place dans l’offre de formation de Paris IV. Compte tenu des publics visés, une réflexion sur des UE d’enseignement pluridisciplinaires et des UE plus professionnalisantes accroîtrait sans doute l’attractivité de cette spécialité. En ce sens, le projet de stage en S3 est intéressant. Une harmonisation avec la spécialité « Mondes contemporains » qui propose déjà une option liée à la guerre et une autre à la gendarmerie est indispensable.

Commentaire et recommandations

Le master recherche mention « Histoire » possède d’incontestables atouts qui le rendent très attractif, bien au-delà de Paris et de sa banlieue, si l’on en croit les chiffres fournis. Adossé à des centres de recherches reconnus sur le plan national et international, disposant d’un nombre important d’enseignants-chercheurs qui entretiennent des relations avec l’étranger et bénéficiant de la proximité de plusieurs bibliothèques et structures de recherche, le master est en mesure d’assurer à ses étudiants un environnement recherche de très grande qualité. Par ailleurs, l’éventail de formation est large, croisant des spécialités chronologiques (les quatre périodes de l’histoire) avec des spécialités thématiques en phase avec les grandes tendances de la recherche historique actuelle. Les points qui sont à améliorer tiennent au pilotage de la formation, à l’adaptation de celle-ci aux nouvelles exigences relatives à la place des étudiants dans le dispositif master, à une meilleure coordination entre les spécialités et à l’articulation entre master recherche et master « Métiers de l’enseignement ». Le master semble manquer d’une certaine unité à la fois pratique et conceptuelle. D’une part la direction du master paraît être a minima, en ce sens où aucune structure globale d’évaluation (jury) ni de réflexion stratégique ne semblent exister (le dossier est muet sur ces aspects). De même, si un cursus unique a été défini pour l’ensemble du Master (tronc commun/option/séminaire), il est néanmoins parfois difficile de le retrouver dans chacune des spécialités. D’autre part, parce que le master donne, en partie, l’impression d’être une juxtaposition de spécialités émanant de centres de recherche sans liens organiques entre elles. Ceci conduit, par exemple, à offrir les mêmes options dans plusieurs spécialités ou à développer des thèmes traités ailleurs (aires culturelles notamment). La prise en compte des étudiants dans le dispositif d’évaluation des UE est non seulement indispensable mais, surtout, obligatoire. De même, une réflexion sur l’insertion professionnelle de tous ceux (mais combien sont-ils ? Le dossier ne permet pas de le savoir) qui ne préparent pas les concours de l’enseignement ou qui y échouent, est nécessaire.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 4-Paris Sorbonne Demande n°S3100022514

Domaine : Arts, lettres, langues

Mention : Langues, littératures et civilisations

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Le projet est très solide tant dans ses ambitions affichées que dans les moyens mis en œuvre. Bien conçu et tirant pleinement avantage des ressources de l’université, cette formation de taille exceptionnelle a fait le choix de la recherche. Classique mais innovante, cohérente dans son architecture (avec des enseignements transversaux qui procurent un tronc commun réel) et dans la coordination avec les parcours Licence et Doctorat, ce master se caractérise aussi par la combinaison d’une spécialité principale et d’une spécialité secondaire, ce qui peut constituer un avantage compétitif pour des étudiants se destinant à d’autres métiers que ceux de l’enseignement et de la recherche. Ces débouchés envisagés, bien que toujours “potentiels” (en raison du caractère non professionnalisant de ce master) sont assez larges et crédibles. On ne saura retenir contre le projet de grandes différences de flux entre les spécialités, mais ce point devrait dans l’avenir constituer un élément de réflexion sur le plan de l’offre régionale de formation. Au total, ce master exploite pleinement et de manière convaincante les ressources de l’université Paris-Sorbonne.

Points forts : Architecture permettant l’étude des contacts et interférences entre les aires culturelles concernées. Formation aux langues et aux disciplines d’études des cultures concernées (littérature, histoire, arts principalement). Si des éléments professionnalisants sont présents, en particulier dans deux parcours couvrant trois spécialités, la formation à la recherche reste l’épine dorsale de ce master et elle est bien développée. De plus les équipes sur lesquelles le master s’appuie sont nombreuses et de qualité. La dimension internationale à travers de nombreux accords d’échange, des cursus européens et la possibilité de stages à l’étranger (pour les parcours professionnel) Flux constatés et prévus très importants avec une bonne insertion des diplômés (données accessibles à travers l’outil de suivi de Paris 4).

Points faibles : Pas d’évaluation par les étudiants. Développement encore insuffisant des parcours professionnel, eu égard à la richesse des ressources de l’université. Dossier inégalement rempli suivant les spécialités.

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Avis par spécialité

Etudes anglophones

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Richesse de l’offre de séminaires sans que soit négligé l’équilibre TC / options. Cohérence LMD. Attention portée aux TIC. Solidité de l’équipe pédagogique.

Points faibles : Pas de parcours professionnalisant (eu égard à la taille des promotions). Manque d’information sur les taux de réussite et sur ceux de poursuite en thèse.

Recommandation : Développer les parcours professionnels, en s’appuyant en partie sur les compétences en TIC.

Etudes germaniques

Appréciation (A+, A, B ou C) : A +

La note s’explique par l’attention portée dans cette spécialité aux parcours professionnels et sa capacité d’innovation. On ne retiendra pas contre elle les faibles effectifs de certains parcours (néerlandais par exemple) qui semblent inhérents au domaine, même si on recommandera qu’une réponse y soit apportée, dans la mesure du possible, au sein de l’offre régionale, voire nationale de formation.

Points forts : Association de parcours classiques et innovants. Grande variété de l’offre mais identité et cohérence des parcours. Solidité de l’équipe pédagogique et de l’adossement à la recherche. Parcours professionnalisant (au-delà des métiers de l’enseignement et de la recherche). Développement du parcours CIMER qui prépare aux métiers de la culture, de la médiation, du patrimoine, de l’édition, des médias et associe la spécialité « Etudes slaves ».

Recommandation : Compte tenu de la faiblesse des effectifs, la demande de création d’un parcours Allemand-Lettres devra permettre un accroissement des effectifs de cette spécialité.

Etudes romanes

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Bien que moins pluridisciplinaire que la spécialité « études germaniques », cette spécialité est clairement conçue et comporte les mêmes qualités que le reste de la mention. C’est en partie l’aspect lacunaire du dossier qui empêche la pleine appréciation de certains choix de formation.

Points forts : Visée professionnelle de deux des cinq parcours. Bon équilibre TC / options. Bon équilibre contenu / méthodologie.

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Point faible : Dossier lacunaire quant aux justifications de certains parcours ainsi que sur certaines données quantitatives.

Etudes sémitiques (avec Paris 3 pour le parcours hébreu classique et études juives)

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité ajoute aux qualités partagées avec les autres des liens avec d’autres établissements de la région (Parie 3, EPHE, INALCO). En revanche, des lacunes matérielles dans le dossier, en particulier sur les succès en M2, empêchent une pleine appréciation de tous les parcours.

Points forts : Qualité de l’adossement à la recherche et de l’équipe pédagogique. Bon équilibre TC / options. Bon équilibre contenu / méthodologie, documentations, TICE. Deux parcours distincts mais complémentaires et en synergie. Co-habiliation avec Paris 3 et intervention de l’INALCO et de l’EPHE dans la formation. Effectifs conséquents.

Points faibles : Dimension professionnalisante trop peu prise en compte (hors métiers de l’enseignement et de la recherche). Faiblesse des effectifs en M2 et des taux de réussite en M2. Dossier lacunaire pour le parcours hébreu.

Etudes slaves

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité est fort bien conçue et développe des partenariats nombreux. Elle tente ainsi de répondre de manière satisfaisante à la faiblesse numérique du vivier d’étudiants. Cette faiblesse ne saurait bien entendu être mise au débit de la filière, mais il importerait toutefois de savoir si le petit nombre d’inscrits, dans certains parcours n’est pas le résultat d’une offre trop large par rapport aux potentialités réelle du champ.

Points forts : Qualité de l’adossement à la recherche et de l’équipe pédagogique. Bon équilibre TC / options. Richesse de l’offre. Partenariat avec d’autres établissements : INALCO et Paris 7. Partenariats avec des universités étrangères et un double master (Université de Varsovie). Dimension professionnalisante. Parcours croisé avec d’autres spécialités (CIMER) et prestation de services (enseignement de langues) pour d’autres masters (histoire et Ecole des chartes).

Point faible : Vivier d’étudiants peu nombreux.

Recommandation : Certains parcours (tchèque et Europe centrale) devrait peut-être faire l’objet d’une refonte avec l’INALCO ou l’IEP de Paris.

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Commentaire et recommandations

Prévoir impérativement une évaluation par les étudiants. Développer autant que faire se peut les parcours professionnels, en privilégiant par exemple les compétences en TIC. Dans les spécialités à très faible effectif, viser les partenariats régionaux et internationaux et la double diplomation.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 4-Paris Sorbonne Demande n°S3100022552

Domaine : Sciences humaines et sociales

Mention : Information et communication

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Dans la mesure où le dossier est présenté en deux parties totalement distinctes, avec d’un côté les sept spécialités dispensées au CELSA et de l’autre, les deux spécialités en ingénierie de la langue dispensées à l’ISHA, sans qu’aucun lien n’apparaisse entre les deux (direction différente, programmes totalement hétérogènes, lieux d’enseignement différents, équipes d’enseignement et de recherche sans aucun lien...), il est impossible à un expert extérieur qui découvre cette situation, sans rien connaître des raisons de cette présentation conjointe, qui n’est jamais explicitée, de remettre un avis global qui vaudrait pour l’ensemble des deux formations. La seule solution est donc de remettre une évaluation séparée, en considérant le CELSA et ses sept spécialités comme un ensemble cohérent et en traitant le cursus ISHA comme deux spécialités à part, dont l'évaluation ne peut en rien affecter l'appréciation portée sur le dossier CELSA.

Formation à la fois académique et professionnelle de référence. Le CELSA s'appuie sur son statut spécifique, son expérience de plus de 40 ans, dans plusieurs secteurs de base de la communication, offrant à chaque fois des contenus à chaque spécialité riches, variés et bien adaptés. L'équipe pédagogique est particulièrement étoffée (22 enseignants titulaires, 16 enseignants associés et 5 ATER à mi-temps). Un réseau des anciens élèves garantit la notoriété de l'école et le placement des futurs diplômés.

Pour chaque spécialité, les contenus sont explicités clairement, définis en fonction des objectifs propres, organisés dans une répartition claire entre formation théorique de base, modules spécialisés, cours d’application, stages et mémoire, selon un bon équilibre.

Etant donné le grand nombre de candidats, un processus de sélection draconien permet de ne retenir que des étudiants particulièrement compétents et prometteurs. Contrairement aux universités ou le taux d'abandon constitue un phénomène alarmant, ce taux est ici très faible.

On trouve au CELSA une véritable culture d'évaluation ancrée dans l'histoire de l'Ecole. Ces évaluations systématiques et multidimensionnelles sont comparatives et diachroniques, avec comme objectif une adéquation continue aux nouvelles exigences.

Même si la recherche n'est pas l'objectif premier, l'activité de recherche est néanmoins bonne et se caractérise par une perspective transversale et interdisciplinaire. Le regroupement des chercheurs au sein du GRIPIC (EA 1498) est opportun pour relancer une recherche fondamentale et l’installer davantage sur la scène internationale. Les résultats en termes de publication sont encourageants, mais il y a encore une marge de progression, pour ne pas se cantonner à de la recherche appliquée et être plus présent dans les échanges scientifiques en information - communication. La formation professionnalisante et les contacts avec les entreprises permettent néanmoins à un certain nombre d'enseignants de suivre des thèses de doctorats (32 au total en 2008).

Pour chacune des spécialités, les objectifs de professionnalisation sont très clairement explicités. Les débouchés sont nombreux. La participation d’un grand nombre d’experts issus du monde professionnel, l’importance et le suivi des stages garantissent le lien avec les secteurs d’activité concernés (un service de placement efficace collecte et diffuse les informations sur les offres d’emploi). Les aspects professionnalisants sont d'une manière générale exemplaire et peuvent servir de modèle à d'autres formations ayant une visée semblable. L’offre de stages

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est croissante et 50 % des étudiants sont embauchés suite à leur stage. Il y a des tableaux annuels du placement des étudiants et les résultats sont très satisfaisants, dans tous les secteurs d’activité. L'accession à l'emploi après les études devient ici la règle. Une autre dimension du CELSA qui mérite d'être soulignée est le secteur de la formation continue et qui est bien articulée avec la formation universitaire.

L'ouverture internationale est de plus en plus marquée tant par l'apprentissage des langues, les possibilités de stages à l'étranger, ainsi que des centres et activités de délocalisation.

Points forts : La qualité de l'encadrement et du suivi des étudiants. La faculté d'innovation, d'adaptation au nouveau besoin des entreprises ainsi que l'introduction régulière de nouvelles options contribuent à l'image dynamique et de référence de l'Ecole. Les très nombreux partenariats, aussi bien avec d'autres grandes Ecoles qu'avec les milieux professionnels et au niveau international. Les liens considérables avec les entreprises, les stages et les offres d'emplois et constituent un atout primordial dans la perspective de la recherche d'emplois des étudiants (+ 4000 offres de stages et plus de 1000 offres d'emplois). Il existe un suivi continu et individualisé au moyen d'entretien permettant aux étudiants de garder un rythme de travail continu et bien planifié. La qualité du dossier mérite d'être soulignée et peut être considérée comme exemplaire, tant par la qualité des données, le détail des informations et l'aspect très complet des annexes. Cette formation, à la fois académique et professionnalisante, se déroule en outre dans une atmosphère participative, d'échanges réguliers et suivis entre enseignants et étudiants (présences aussi d'organes de participation comme les Conseils de départements par exemple).

Points faibles : Le regroupement dans ce dossier pour des raisons qui échappent, du CELSA avec l'ISHA. La place du niveau doctoral n'est pas prioritaire puisque le CELSA ne se définit pas en premier lieu comme un Centre de recherche scientifique international de référence. Cela s'en ressent sur la spécialité recherche qui apparaît comme le point un peu plus faible du dossier. Les points faibles sont vraiment peu nombreux et de l'ordre du détail pour chaque spécialité. Relevons toutefois, certains aspects matériels signalés comme pouvant être améliorés et méritant un soutien financier (problèmes de locaux, d'équipements et autres conditions matérielles d'un fonctionnement encore meilleur).

Avis par spécialité

Journalisme

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : 30 ans d'expérience et reconnaissance par la convention collective des journalistes depuis 1981. Grâce notamment à une adaptation constante au niveau des contenus pédagogiques aux transformations du métier. Possibilité de mobilité à l'étranger pour des stages. Ouverture sur l'environnement international. Connaissance des langues. La très grande sélectivité à l’entrée (25 places pour 900 candidats) témoigne de l’intérêt pour cette formation et du haut niveau de son public. Le taux de placement est élevé.

Points faibles : Un regret général valable pour l'ensemble du dossier et pour toutes les spécialités : l'absence des plans d'études. L'analyse de ces plans d'études permettrait une évaluation beaucoup plus fine et approfondie. Les moyens techniques (locaux, salles multimédia) sont insuffisants, au moment où la maîtrise des nouvelles technologies devient essentielle dans un métier en constante évolution.

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Recommandation : Il faut investir davantage dans les nouvelles technologies, faute de manquer le tournant qui s’opère dans le milieu journalistique.

Communication des entreprises et des institutions

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Equipe d'enseignants nombreuse, très compétente et active également en publications. Complément de formation continue et collaboration universitaire. Enseignement également en anglais. Projet de cohabilitation avec l'ENA. Les débouchés sont importants, à des niveaux de carrière élevés.

Points faibles : Un regret général valable pour l'ensemble du dossier et pour toutes les spécialités : l'absence des plans d'études. L'analyse de ces plans d'études permettrait une évaluation beaucoup plus fine et approfondie. Les moyens techniques (locaux, salles multimédia) sont insuffisants, au moment où la maîtrise des nouvelles technologies devient essentielle dans un métier en constante évolution. La communication politique semble un peu noyée dans la formation initiale centrée sur le monde de l’entreprise.

Recommandations : L’axe « Communication politique » pourrait être redéfini en « Communication publique » des collectivités locales ou des institutions nationales, puisqu’il s’agit plus de communication que de politique. C’est d’ailleurs proposé sous cette forme en formation continue. Le projet de MBA conjoint avec Paris-Sorbonne peut être intéressant, mais reste actuellement peu explicite et sa spécificité n’est pas assez mise en avant.

Magistère en Management de la communication

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Cette spécialité de management s'étend à la dimension interculturelle et cherche par conséquent à répondre à un aspect sociopolitique de plus en plus marqué de nos sociétés. Occupation de niches nouvelles : médiation, négociation, développement durable, communication des organisations non-gouvernementales et humanitaires.

L’offre vise un public spécifique admis à BAC+2, mais pour lequel ce type de réintégration dans un cursus universitaire présente une réelle opportunité. Les débouchés professionnels sont réels et le taux de satisfaction des anciens diplômés élevé.

Point faible : Equipe d'encadrement plus faible que pour les autres spécialités.

Recommandations : Le choix du terme « management » donne l’impression d’un programme de gestion des ressources humaines, ce qu’il n’est pas. Il faudrait peut-être revenir sur le titre de la spécialité qui ne correspond pas vraiment à sa vision généraliste. Le centrer plus sur la notion de diagnostic et d’audit de communication. Essayer de valoriser davantage l’ouverture à l’international et aux nouvelles technologies dans une réflexion à achever sur ce programme, qui pourrait être plus ouvert à des étudiants étrangers.

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Marketing, publicité et communication

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Large équipe d'encadrement avec compétences appuyées. Approche communicationnelle du marketing et pas seulement technique. Facultés d'adaptation aux nouveaux besoins. Le choix des approches qualitatives et créatives est très pertinent. L’importance des stages et des insertions professionnelles, tout au long du cursus de professionnalisation est un atout.

Points faibles : Un regret général valable pour l'ensemble du dossier et pour toutes les spécialités : l'absence des plans d'études. L'analyse de ces plans d'études permettrait une évaluation beaucoup plus fine et approfondie. Les moyens techniques (locaux, salles multimédia) sont insuffisants, au moment où la maîtrise des nouvelles technologies devient essentielle dans un métier en constante évolution. Le découpage en sept modules de formation distincts, souvent assez proches, entraîne un risque de dispersion. Quel en est l’apport de formation ?

Recommandations : Mieux faire apparaître la connaissance des langues et l’ouverture à l’international. Introduire un module sur l’économie de la publicité et du marketing, puisque le choix est clairement orienté vers le secteur marchand.

Média et communication

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Elargissement aux transformations médiatiques récentes et aux nouveaux besoins professionnels. Projet de répondre aux nouveaux besoins d'expertises en innovation technique et informatique. Volonté d'affirmer un savoir-faire en ces matières et une capacité d'anticipation. Cette spécialité répond à des besoins croissants pour l’usage des nouvelles technologies, dans le secteur des médias. La cohabilitation avec une Ecole des Mines apporte une garantie quant à la maîtrise des apprentissages techniques.

Points faibles : Un regret général valable pour l'ensemble du dossier et pour toutes les spécialités : l'absence des plans d'études. L'analyse de ces plans d'études permettrait une évaluation beaucoup plus fine et approfondie. Les moyens techniques (locaux, salles multimédia) sont insuffisants, au moment où la maîtrise des nouvelles technologies devient essentielle dans un métier en constante évolution. Les objectifs présentés sont très intéressants mais encore trop flous, au-delà d’intentions générales sur la nécessaire prise en compte du développement des NTIC. La notion de « généralistes spécialisés » est intéressante, mais trop ambigüe.

Recommandations : Le titre de la spécialité ne fait pas apparaître son point fort : TIC et numérique, mais semble avoir pour orientation générale l’analyse des médias, ce qui n’est pas leurs proposer « Médias, NTIC et communication numérique ». La perspective évoquée de créer une option dédiée à la création d’entreprise apparaît risquée, car elle va diluer les objectifs de cette formation centrée sur les outils numériques. Par contre, l’offrir comme module complémentaire, en formation courte, serait un meilleur choix sans doute.

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Ressources Humaines et Communication

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Importante équipe d'enseignants et d'accompagnement pédagogique. Volonté d'être en avance, dans les nouvelles exigences des ressources humaines et politique adaptée à cette fin. Nouvelle pratique du marketing sociale. Définition des débouchés selon les différentes fonctions du management des RH (anticipation, accompagnement du changement et préconisations). Accent porté sur les audits, les méthodes d'intervention sur le terrain, l'accompagnement des changements. L’offre de formation est bien équilibrée entre approches théoriques en sciences humaines, savoirs pratiques professionnels et études de cas. Le mémoire est centré sur du diagnostic, préparatoire au cœur de l’activité professionnelle.

Points faibles : Un regret général valable pour l'ensemble du dossier et pour toutes les spécialités : l'absence des plans d'études. L'analyse de ces plans d'études permettrait une évaluation beaucoup plus fine et approfondie. Les moyens techniques (locaux, salles multimédia) sont insuffisants, au moment où la maîtrise des nouvelles technologies devient essentielle dans un métier en constante évolution. La dimension recherche y est très peu présente.

Recherche et développement en sciences de l’information et de la communication

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Points forts : La réorganisation du GRIPIC a permis de rassembler tous les enseignants-chercheurs du CELSA et associés, autour de quelques axes mieux identifiés. Les publications des chercheurs sont en hausse. La professionnalisation de la recherche est un choix discutable, mais justifié par les orientations des masters du CELSA et les débouchés professionnels. La formation d’ingénieurs de recherche peut être une option intéressante, si elle est toutefois clairement distinguée de la recherche fondamentale.

Points faibles : Les objectifs en matière de recherche restent trop généraux et assez flous, dans leur trop grande couverture de l’ensemble du champ des sciences de l’information et de la communication. Le choix de développer 10 thèmes pour une quinzaine de chercheurs et une quinzaine d’étudiants est excessif. L’achèvement du master 2 dans les délais n’est que de 60 % Le choix de valoriser la notion de recherche-développement, dans l’intitulé de la spécialité recherche risque à terme de la réduire à de la recherche appliquée au monde de l’entreprise.

Recommandations : Resserrer les axes de recherche en master 2, en évitant de vouloir couvrir tous les champs de formation du CELSA et privilégier plutôt quelques axes forts qui deviendraient la spécialité en recherche du CELSA, peu visible aujourd’hui. L’articulation entre le GRIPIC, comme groupe de recherche rassemblant tous les enseignants-chercheurs du CELSA et l’offre de formation en recherche doit être mieux pensée, plutôt que de les superposer comme c’est le cas actuellement. Les objectifs et les axes privilégiés de la spécialisation recherche peuvent être moins larges que ceux du GRIPIC, pour être crédibles.

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Ingénierie de la langue pour la gestion intelligente de l’information (ISHA) (spécialité professionnelle)

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Les deux spécialités sont organisées en quatre semestres, en partant de modules de formation de base dans les approches techniques, complétées par des modules optionnels, le stage et le mémoire. La spécialité recherche comporte deux parcours distincts. La volonté de s’inscrire au croisement de la linguistique, de la mathématique et de l’informatique est pertinente et bien explicitée dans le projet de formation. La démarche pédagogique est moins explicitée, présentée sous la simple forme d’une liste de résumés de cours. Les formations sont ciblées pour un public très spécifique, de très haut niveau. L’exigence de maîtrise d’outils demandant de fortes compétences disciplinaires et méthodologiques garantit une formation de pointe dans un secteur avec un grand potentiel de développement.

Les débouchés semblent garantis (mais il n’y a guère d’information à ce sujet), entre autres parce que le lien avec les entreprises est fort. Les spécialités sont toutes deux orientées vers le milieu professionnel. Quelques experts issus du secteur y interviennent.

La formation semble surtout centrée sur des applications destinées à proposer des interfaces Homme/Machine ou des programmations en automatique du langage. La dimension de recherche fondamentale apparaît peu, mais est probablement présente.

Il y a des liens avec plusieurs équipes de recherche issues des groupes EA 4089 et EA 2517, ainsi que de Paris V, mais il n’y a pas d’information sur l’articulation entre l’offre d’enseignement et la recherche, ni sur la possibilité de développer une véritable recherche fondamentale au-delà de recherches appliquées ou commanditées. Certains diplômés continuent en thèse, mais il n’y a aucune information précise à ce sujet.

Le dossier est de qualité insuffisante. Il n’y a aucune information sur les flux, les formes de promotion et les modalités de recrutement. Les deux spécialités sont entremêlées. Il manque beaucoup de données (nombre d’étudiants, taux de réussite, placement...). Il faut chercher très difficilement les éléments permettant de répondre aux indicateurs à évaluer. C’est un enchaînement de programmes de cours et de cahiers de charges, à peine complété par quelques éléments de contexte, très flous. Il n’y a aucune information sur les évaluations des formations par les étudiants ou par d’autres instances. L’organigramme est loin d’être clair. Pour l'équipe pédagogique, il y a plusieurs listes et il semble qu’une quinzaine de professeurs et MCF interviennent au total dans les deux spécialités. Ils appartiennent à diverses universités.

Point fort : Cette spécialité concerne un secteur à haut potentiel de développement, en alliant une formation avancée et exigeante en linguistique (traitement automatique du langage) et en informatique pour former des ingénieurs de la langue. Ce secteur est porteur en termes d’emploi. Il n’a guère de concurrence au niveau de la région et il est bien implanté dans des entreprises importantes, grâce aux stages et aux formateurs issus du milieu professionnel (mais ils ne sont pas identifiés).

Points faibles : Le dossier reste trop flou sur l’offre globale de formation et ses objectifs. Il s’agit plus d’un catalogue des cours que d’un réel projet de formation. Les cours sont très centrés sur les aspects de linguistique formelle et d’informatique, même si un module de master 1 s’appelle « Pluridisciplinarité et ouverture». Mais l’ouverture est limitée à l’emprunt (non spécifié) de 3 crédits de linguistique française ou étrangère dans une autre UFR. Il n’y a aucun lien avec la recherche, au-delà de la réalisation du mémoire. Ce dossier est particulièrement peu lisible et apparaît plus comme un catalogue de données qu’un programme de formation. Mais cela n’empêche pas que cette formation semble de haut niveau et ait toute sa raison d’être.

Recommandations: Proposer un cadre général spécifiant mieux les objectifs de la formation. Proposer une ouverture minimale à des disciplines autres que la linguistique formelle ou les langages de programmation. Faire mieux apparaître le lien avec le milieu professionnel (noms des formateurs, projets de recherche conjoints...).

Page 41: Aeres s3 Vd Paris4 Master

Informatique et ingénierie de la langue pour la gestion de l’information (ISHA) (Spécialité recherche)

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Points forts : Les objectifs interdisciplinaires de la formation sont bien définis, dans un croisement cohérent et argumenté entre linguistique, mathématiques et informatique. Les finalités de recherche sont soit théoriques, soit appliquées (vers les traitements automatiques). Les débouchés sont bien décrits et semblent réels.

Points faibles : Les cours sont nombreux afin de couvrir les différents aspects disciplinaires et parfois très techniques. Dans cette mesure, il semble que la place laissée à une approche épistémologique critique soit assez restreinte pour un master recherche. Peut-être est-ce pris en charge par le stage et le mémoire qui valent 30 crédits et qui peuvent être réalisés dans un laboratoire universitaire (mais aussi dans une entreprise). Il semble donc que la recherche appliquée soit privilégiée au détriment d’une recherche plus fondamentale. Il y a deux parcours possibles en master 2, mais dont les spécificités ne sont guère explicites. Ce dossier est d’une lisibilité difficile, entre autres dans le détail de la formation. Il apparaît plus comme un catalogue de données qu’un programme de formation. Mais cela n’empêche que cette formation semble de haut niveau et a toute sa raison d’être.

Recommandations : Faire mieux apparaître des objectifs en matière de recherche fondamentale. Mieux distinguer les deux parcours proposés en master 2.

Commentaire et recommandations

L’association de deux dossiers (CELSA et ISHA) aussi différents laisse augurer d’une coexistence entre deux entités qui relève plutôt de l’ignorance réciproque que de la collaboration. Il serait donc opportun de savoir si elle doit être maintenue et quel en est le bénéfice pour les deux parties, au-delà de décisions administratives d’organisation du secteur. La formation à la recherche devrait bénéficier d'améliorations dans le futur contrat.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 4-Paris Sorbonne Demande n° S3100022454

Domaine : Arts, lettres, langues

Mention : Littérature, philologie, linguistique

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

L’Université Paris 4-Paris Sorbonne propose sous la mention « Littérature, philologie, linguistique » un ensemble cohérent de neuf spécialités : « Langue française », « Littératures françaises », « Littératures comparées », « Lettres classiques », « Linguistique », « Allemand Lettres », « Littérature française : de la Renaissance aux Lumières », « Langue française appliquée », « Lettres modernes appliquées ». Les orientations générales de ce master couvrent un vaste champ de débouchés qui associe les voies de la recherche à celles d’une formation plus appliquée. Le dispositif intègre dans ses objectifs la préparation aux concours de l’enseignement et de nouvelles voies spécifiques y trouveront aisément leur place.

La configuration des spécialités reste disciplinaire, dispositif rare que permet la richesse des équipes pédagogiques et l’autorité des équipes de recherche auxquelles les parcours sont solidement adossés. Le nombre constant des étudiants inscrits confirme l’attractivité d’une organisation claire et efficace, à l’intérieur d’une continuité LMD solidement structurée avec des passerelles. La formation reste ouverte avec des partenariats ponctuels possibles offrant des ouvertures professionnelles, y compris dans les spécialités recherche ; des liens existent aussi avec les ENS de Paris et Lyon, l’Université Paris 3, l’Ecole nationale des Chartes, la BNF et des universités étrangères (échanges Erasmus — la langue vivante est obligatoire dans toutes les spécialités). Ces échanges mériteraient cependant d’être développés.

Les contenus sont ajustés et diversifiés ; ils couvrent l’ensemble du champ des lettres classiques et lettres modernes, avec des compléments diversifiés dans les parcours professionnels (droit, économie, gestion). Les spécialités professionnelles intègrent des stages et les spécialités plus strictement orientées vers la recherche offrent aux étudiants des possibilités de collaboration avec les travaux des équipes de recherche et des écoles doctorales de Paris 4 ou d’autres établissements.

Les nouvelles formations en Allemand Lettres, Langue française appliquée et Lettres modernes appliquées devraient réussir à s’intégrer dans une offre de formation qui a fait ses preuves.

Le dossier ne présente donc pas de points faibles, mais quelques manques devraient être comblés en matière d’évaluation des enseignements et de données chiffrées permettant un meilleur suivi des étudiants.

L’avis global est extrêmement favorable.

Points forts : La compétence des équipes pédagogiques et la richesse des équipes de recherche assurent une grande qualité de formation dans tous les champs des disciplines littéraires. L’organisation des parcours associe spécialisation et ouverture, avec des passerelles et des collaborations possibles avec d’autres établissements. Les partenariats sont prestigieux en France et à l’étranger. Les flux étudiants sont importants et les formations sont attractives en France et à l’étranger.

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Points faibles : On regrette l’absence de dispositif d’évaluation des enseignements. Le suivi des étudiants, en matière notamment d’insertion professionnelle, doit être amélioré.

Avis par spécialité

Langue française

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

La spécialité « Langue française » repose sur une assise disciplinaire bien définie, avec un jeu d’options et des ouvertures pour des étudiants s’orientant vers des débouchés professionnels en dehors du secteur de la recherche.

Points forts : La formation associe spécificité disciplinaire et variété des parcours. L’adossement à la recherche et la continuité LMD vers le doctorat sont excellents. La filière permet des débouchés professionnels diversifiés. Les effectifs se maintiennent, avec de nombreux étudiants venant de l’étranger.

Littératures françaises

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

La spécialité « Littératures françaises » bénéficie d’un encadrement pédagogique d’une grande richesse, et elle est adossée à des équipes de recherche dynamiques et ouvertes. La formation mène de façon efficace aux métiers de la recherche et de l’enseignement, sans exclure des projets professionnels différents.

Points forts : L’équipe pédagogique de qualité assure une formation riche en séminaires diversifiés. La formation à la recherche est de haut niveau (le suivi des mémoires est ambitieux). L’attractivité de la formation est forte. Des partenariats fructueux avec d’autres établissemements (Paris 3, Paris 7, ENS Paris, ENS Lyon, Ecole nationale des Chartes). Un jeu d’options facilite la préparation aux métiers de l’enseignement.

Littératures comparées

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

La spécialité « Littératures comparées » bénéficie d’un riche encadrement pédagogique et offre un grand choix de séminaires avec un adossement à la recherche de qualité ; la formation est également ouverte en direction d’autres composantes à l’intérieur de l’établissement, ou à l’extérieur (partenariats avec Paris 3, Paris 7, ENS Paris et Lyon).

Points forts : L’offre de séminaires est diversifiée. L’adossement à la recherche est de qualité. L’attractivité de la formation est importante, avec de nombreux étudiants venant de l’étranger. Les possibilités d’options sont très riches.

Recommandation : On peut imaginer que les partenariats internationaux soient plus diversifiés.

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Lettres classiques

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

La spécialité « lettres classiques » offre une excellente formation en latin et en grec, avec un fort adossement à la recherche, dans une perspective orientée tout à la fois vers les métiers de la recherche et ceux de l’enseignement.

Points forts : La formation disciplinaire est de haute qualité, avec un excellent adossement à la recherche. La formation est attentive à la nécessité de l’interdisciplinarité. Les débouchés professionnels sont aussi diversifiés que possible.

Linguistique

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

La spécialité « Linguistique » couvre un vaste domaine disciplinaire avec des enseignements diversifiés et de nombreuses mutualisations. La francophonie occupe une place de choix dans ce champ scientifique.

Points forts : La formation est délivrée par une équipe compétente et diversifiée. L’adossement à la recherche est satisfaisant. Les parcours ne sont pas refermés sur eux-mêmes.

Point faible : Cette spécialité paraît en manque d’identité et peut-être de dynamisme, en comparaison des autres.

Recommandation : Il serait bon de réfléchir à l’avenir de cette spécialité en imaginant de nouveaux partenariats et d’autres voies de professionnalisation.

Littérature française : de la Renaissance aux Lumières

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

La spécialité « Littérature française : de la Renaissance aux Lumières » se caractérise par la richesse d’une formation pluridisciplinaire offrant à chaque étudiant la possibilité de choisir ses séminaires en fonction de ses projets. L’ouverture interdisciplinaire est facilitée par les collaborations prévues avec l’ENS Paris et l’Université Paris 3.

Points forts : Il s’agit d’une formation riche et originale donnant aux étudiants tous les moyens d’accès à la culture française et européenne du XVIème au XVIIIème siècle. Les enseignements sont pluridisciplinaires et complémentaires. Les partenariats sont profitables. L’adossement recherche est probant.

Recommandation : On peut espérer le développement de partenariats à l’échelle internationale.

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Allemand Lettres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

La spécialité « Allemand Lettres » est une formation nouvelle qui sera cohabilitée avec l’Université de Bonn en Allemagne. Elle propose une formation bi-disciplinaire approfondie dans les deux disciplines et permettra une poursuite d’études dans trois doctorats (Paris 4, Bonn, Florence).

Points forts : Il s’agit d’une formation bi-disciplinaire de haut niveau dans le cadre d’une cohabilitation. Les équipes pédagogiques sont de qualité et l’adossement à la recherche est convaincant.

Points faibles : Le nombre des inscrits devra être surveillé. Les partenariats manquent encore de lisibilité. Des voies de professionnalisation devront s’ouvrir en dehors de la recherche.

Recommandation : La formation devra se donner les moyens de s’imposer en se différenciant du parcours « Littératures européennes » qui est placé dans la spécialité « Littératures comparées ».

Langue française appliquée

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

La nouvelle spécialité « Langue française appliquée » regroupe en une formation originale une voie menant à l’enseignement du français comme langue étrangère, et d’autres donnant accès à des emplois liés à l’utilisation de la langue française dans des contextes spécifiques (usages particuliers, dans le domaine commercial par exemple). Il est prévu de pouvoir poursuivre en doctorat dans des disciplines telles que la linguistique, la didactique des langues et les sciences cognitives.

Points forts : Les compétences visées sont clairement définies et les débouchés bien ciblés. Les partenariats sont nombreux et diversifiés. La formation a tout pour être attractive, notamment à l’étranger.

Recommandation : Cette formation devra réussir à imposer son identité face au secteur LEA.

Lettres modernes appliquées

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

La nouvelle spécialité « Lettres modernes appliquées » se donne pour but de préparer des étudiants aux métiers du secteur tertiaire (carrières de la culture, de l’information et de la communication). Elle allie des exigences disciplinaires à un souci de professionnalisation.

Points forts : Le cursus associe culture disciplinaire et professionnalisation. L’attractivité de la formation paraît assurée.

Points faibles : Les contenus de la formation ne sont pas assez précis. Les partenariats avec le monde professionnel pourraient être mieux définis. Le parcours “audiovisuel” manque de netteté. Le dossier semble avoir été rédigé un peu vite.

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Recommandation : La présentation de la formation gagnerait à être étoffée et précisée.

Commentaire et recommandations

La formation doit satisfaire aux exigences nationales en matière d’évaluation des enseignements et de suivi des étudiants. On peut espérer un développement des partenariats internationaux. La formation des enseignants devra être revue à terme dans le cadre national général. La spécialité « Lettres modernes appliquées » devra veiller à assurer la lisibilité de ses débouchés professionnels, en distinguant mieux les métiers de l’édition et ceux de l’audiovisuel.

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Observations du président

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EN SORBONNE. LE 9 JUILLET 2009

PAR.ISSORBO E

PARIS IV

Le PrésidentGM/MV/SB2009/réf.81

Monsieur le Directeur,

Je vous prie de bien vouloir trouver à la suite mes observations relatives àl'évaluation de l'offre de formation master de l'Université Paris IV-Sorbonne; ellesconcernent les rapports reçus à la date du 18 juin 2009 et du 1er juillet 2009 pour leMaster mention « Littérature, Philologie, Linguistique ».

Elles se présentent sous la forme d'une réponse globale aux remarques quiapparaissent dans toutes les mentions et de réponses spécifiques par mention etspécialité, lorsque leurs responsables l'ont jugé nécessaire.

Je vous prie de croire, Monsieur le Directeur, à l'expression de mes sentimentsles meilleurs.

Monsieur Alain MENANDDirecteur de la section des formations et des diplômes.AERES20 rue Vivienne7502 PARIS

Présidence 1, rue Victor Cousin 75005 PARIS - Tél.: 0140 46 32 45 - Fax: 01 40 46 2512www.parls4.sorbonne.fr - e.mall: [email protected]

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Réponse à l'évaluation de l'offre de formation en Master par l'AERES de l'Université Paris Sorbonne (Paris IV) L'université Paris-Sorbonne prend acte des observations et recommandations des experts de l'agence d'évaluation qu'elle entend mettre en oeuvre. Même si le rapport transmis à l'université ne comportait pas d'évaluation globale de l'offre de formation en Master, l'ensemble des remarques spécifiques aux différentes mentions et spécialités a permis une réflexion et impose une réponse générale aux suggestions qui apparaissent dans tous les dossiers et relèvent du pilotage de l'offre de formation. C'est pourquoi, nous nous proposons dans un premier temps d'y apporter des éclaircissements avant de laisser la place à l'exposé des responsables de mention et de spécialité lorsqu'ils ont jugé opportun de le faire du fait de la très bonne appréciation portée par les experts sur l'ensemble de notre offre de formation en Master, ce dont nous nous félicitons. La stratégie de l'université dans le cadre de l'offre de formation en Master obéit à deux impératifs : -maintenir une offre qui, après trois ans de fonctionnement, a été jugée satisfaisante par les parties prenantes tant pour les masters recherche qui initient les étudiants à une recherche de haut niveau que pour les masters professionnels.

-poursuivre et développer cette politique de formation exigeante :

pour les premiers à travers la volonté affichée d'enrichir notre offre et de l'ouvrir à la recherche internationale via les co-habilitations de plus en plus nombreuses avec des universités françaises, étrangères et des grandes écoles;

pour les seconds, à travers leur multiplication dans la quasi-totalité des mentions (ils représentent désormais un tiers de l'ensemble de l'offre) en phase avec la demande sociale et culturelle.

Parmi les masters recherche, ceux qui préparent aux concours de l'enseignement secondaire, définis comme « recherche et concours », présentent une finalité professionnelle. Leur qualité et l'investissement des collègues expliquent les taux élevés d'admissibles, cette année encore, aux différents concours du CAPES et de l'Agrégation et l'attractivité qu'exercent ces parcours sur les étudiants des autres universités parisiennes, franciliennes et provinciales et des classes préparatoires, d'où leur arrivée en nombre directement en master pour en bénéficier. Nous espérons, forts de l'apport, de la collaboration étroite et de l'expérience de notre école interne l'IUFM de Paris, pouvoir maintenir ou construire des masters qui assurent la formation de nos futurs collègues du premier et du second degré, c'est-à-dire la qualité des savoirs et des savoir-faire de l'Ecole de la République.

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La lecture de l'ensemble des rapports des experts laisse apparaître des recommandations récurrentes et légitimes qui relèvent du pilotage de l'offre de formation. L'absence d'évaluation des enseignements, constatée et pointée dans les divers dossiers, renvoie à la politique générale de l'université. Cette procédure, imposée dans les textes relatifs à la mise en oeuvre du LMD, a été proposée, à titre expérimental en 2007, aux étudiants d'une ou deux années de quelques mentions de licence; elle n'a pas été étendue aux mentions de master dans la mesure où la complexité de la consultation informatique et la longueur du questionnaire ont rendu inutilisable l'exploitation des rares réponses des étudiants. Forts de cette expérience, nous avons décidé de remédier, dès le second semestre 2008/2009, à cette carence en nous fondant sur la pratique ponctuelle et déjà éprouvée dans le cadre du master de questionnaires simplifiés soumis par les enseignants à leurs étudiants; la généralisation de ces modalités d'évaluation a été adoptée du fait de ses résultats satisfaisants et des diagnostics constructifs qui en découlent. Elle devrait nous permettre de porter de manière permanente un regard critique sur notre offre de formation, de mieux appréhender comment les étudiants-usagers perçoivent le fonctionnement de l'établissement (relations avec les enseignants et les services administratifs, conditions de la vie étudiante), de mesurer la pertinence des enseignements tant du point de vue des contenus que des méthodes, à la manière du CELSA, notre école interne, des modèles en vigueur dans les pays anglo-saxons et certains grands établissements et grandes écoles (Sciences-Po, HEC...). Nous entendons ainsi diffuser la culture de l'évaluation parmi les étudiants et un certain nombre d'enseignants en privilégiant une solution à la fois centralisée et décentralisée, proche des parties intéressées donc susceptible de rencontrer le succès, mais aussi d'apporter aux enseignants un retour sur notre offre de formation . Les experts ont également et à juste titre souligné dans la quasi-totalité des dossiers l'absence d'informations relatives à l'insertion professionnelle et plus généralement au devenir de nos étudiants. La situation de l'université depuis l'élaboration des maquettes (en octobre 2008) a évolué; nous avons décidé de développer sur cette question une stratégie qui nous permette d'assurer une de nos missions essentielles, voire notre mission première, celle de proposer à nos étudiants une formation en phase avec les réalités du monde du travail. Cette politique passe, par exemple, par la création d'une association d'anciens étudiants en vue de constituer des réseaux d'aide à l'insertion, par des conférences sur les métiers et les secteurs spécifiques, par la convention de partenariat entre Paris IV-Sorbonne et l'Institut d'Etudes politiques de Paris relative au dispositif « Career building » ; ce dernier vise à accompagner des étudiants de master, bénéficiaires d'une bourse d'études sur critères sociaux ou issus des territoires défavorisés, dans l'élaboration d'un projet professionnel réaliste et à trouver un emploi en adéquation avec leurs diplômes et leur potentiel réel. Plus largement, l'université, qui s'est dotée en 2005, avec la création de l'Observatoire de l'insertion professionnelle, d'instruments d'information et d'évaluation afin de disposer de données statistiques fiables sur les formations et leurs débouchés, mais dont les résultats publiés jusqu'à la rentrée 2008 ont été décevants, entend, avec des moyens supplémentaires, suivre le devenir des diplômés de master mais aussi repérer les secteurs professionnels émergents. La création d'un pôle « Insertion professionnelle », qui coordonnera les actions des outils déjà existants, destinés à mesurer et favoriser les débouchés offerts aux étudiants : Observatoire de l'Insertion professionnelle, SCUIO (dont le bureau des stages), Opération Phoenix, dispositif « Career building ».., permettra à chacun d'entre eux de gagner en efficacité d'autant que la Formation continue sera aussi rattachée à ce pôle.

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Cette innovation structurelle témoigne, s'il en était besoin, de notre préoccupation de mettre l'insertion professionnelle au coeur de nos enseignements tout au long du cursus. Les recommandations des experts, dans la très grande majorité des dossiers, touchent aussi à la rareté des indicateurs (origine des étudiants inscrits en master, effectifs, taux de réussite...); là encore, l'université a évolué depuis la demande de renouvellement d'habilitation ; les services administratifs intéressés ont beaucoup travaillé mais on se heurte ici à la pénurie de personnels engagés dans la mise en oeuvre de ce dispositif. Tous les acteurs de la communauté s'accordent pourtant à en reconnaître la nécessité et le bien-fondé. Autre reproche assez récurrent à propos de tous les dossiers : le caractère limité du développement de la mobilité internationale dans une université de réputation internationale. Doit-on une fois encore plaider coupable ? Paris-Sorbonne offre à ses étudiants, plus particulièrement à ceux inscrits en master, la possibilité d'effectuer des séjours de 3 à 10 mois dans les pays de l'Union Européenne (Erasmus) ainsi que dans de nombreux pays avec lesquels des programmes d'échanges ont été établis. Certes, il apparaît que notre université accueille bien plus d'étudiants, ce qu'au demeurant nous ne saurions déplorer puisque cela signe notre attractivité, qu'il n'en part dans les pays étrangers. Un effort reste à faire, notamment en matière de financement des bourses, pour donner à un nombre toujours plus grand d'étudiants une ouverture réelle vers l'international, à l'ère de la mondialisation où un séjour dans une université étrangère devrait logiquement faire partie intégrante de la formation de tout étudiant. L'université seule ne peut lever l'obstacle essentiel à la mobilité, à savoir les difficultés matérielles rencontrées par les étudiants, et elle compte sur le soutien logistique des pouvoirs publics dans ce domaine. La longueur et l'exhaustivité de la réponse générale de l'université aux recommandations des experts relatives à l'offre de formation en Master renvoient à la haute qualité de l'expertise de l'AERES. Vous nous avez bien lus, nous vous avons bien lus! Or la lecture attentive des dossiers ne peut que nous satisfaire si on considère le très bon niveau d'évaluation qu'ils ont obtenu. Les faiblesses désignées, dont nous sommes pleinement conscients puisque nous avons commencé à y remédier, ne peuvent que nous aider à atteindre au mieux les objectifs affichés de notre offre de formation en Master, à en améliorer la qualité, en particulier quant à l'insertion professionnelle de nos étudiants. Nous remercions donc les experts de leur participation constructive à l'élaboration d'une offre de formation en master la meilleure possible.

Dans la suite, on trouvera les réponses des responsables de mention et de spécialité aux recommandations des experts, pour ceux d'entre eux qui ont jugé opportun de le faire.

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Demande n° S3100022381 Domaine : Sciences humaines et sociales Mention : Philosophie, sociologie Réponse du responsable de la spécialité « Histoire de la philosophie, métaphysique, phénoménologie » : L'avis donné par l'AERES comporte une erreur de lecture qui doit impérativement être corrigée. En écrivant : « A noter qu'en M2 les étudiants sont enfin (sic) autorisés à suivre un séminaire soit dans une autre discipline, soit dans un autre établissement », l'avis ignore qu'il est stipulé dans la présentation du M1 : « Le second séminaire est choisi dans la même liste des séminaires spécifiques de la spécialité « Histoire de la philosophie », ou parmi les séminaires de même niveau offerts dans les autres spécialités de la mention Philosophie et Sociologie de l'Université Paris IV, ou dans certaines autres mentions délivrées à l'Université de Paris IV ». Autrement dit, l'ouverture éventuelle, dès le M1, vers le Lophisc et la philosophie politique, mentionnée comme une recommandation, est d'ores et déjà possible aux étudiants qui le souhaitent.

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Demande n° S3100022475 Domaine : Arts, lettres, langues Mention : Musique et musicologie Réponse à l'avis global : Les responsables et l'équipe pédagogique et scientifique dans son ensemble tiennent à remercier le comité d'évaluation pour son appréciation positive et ses remarques sérieuses. Réponse aux points faibles : Le devenir des étudiants comme l'évaluation des enseignements sont assurés à Paris Sorbonne par une cellule centralisée à laquelle l'équipe s'engage à fournir les informations de son ressort. Réponse aux avis par spécialité : Musique et musicologie : Réponse au point faible : Le parcours franco-allemand est un parcours nouveau, d'où le nombre limité de places; il devra effectivement prendre plus d'ampleur au cours du quadriennal. Réponse aux recommandations : -Le choix de l'ENM de Créteil repose sur le fait qu'un enseignant exceptionnel s'y trouve : Ariel Alonso, et sur l'observation que nos meilleurs étudiants, qui se destinaient à la direction de choeur, avaient depuis plusieurs années choisi de suivre cette double formation, désormais inscrite dans un cadre officiel. -L'équipe conçoit les métiers de la recherche comme devant se situer au coeur des métiers de la musique et de la musicologie dans leur diversité. Elle veut faire du master recherche un vrai diplôme professionnel de musicologue. Elle restera attentive à l'exigence que l'ensemble des enseignants-chercheurs de musique et musicologie soient appelés à diriger des travaux en direction de choeur ou en médiation musicale. Administration et gestion de la musique :. Réponse au point faible : L'équipe avait pensé qu'une présentation nominative et qualitative des intervenants n'était pas pertinente puisque les professionnels associés bénéficient de contrats en cours qui s'achèveront

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avant la fin du prochain quadriennal . Il s'agit de : Muriel Sarfathy- Genthon, directrice adjointe à la Direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles au ministère de la Culture Gilles Demonet, agent artistique Gilles Bressand, producteur de disques, président des Victoires de la musique. L'équipe souhaite conserver la complémentarité de spécialistes des institutions musicales, du concert et de la production sonore (sur disque ou supports dématérialisés). Réponse à la recommandation : Il est tout à fait exact que le paysage et l'offre de formation ont bien changé et se sont diversifiés depuis la création du DESS en Sorbonne. Le master professionnel proposé a pour spécificités : -son articulation avec la recherche -son inscription dans le cadre de la formation initiale -l'exigence musicale en terme de recrutement Pratique de la musique médiévale : Réponse au point faible : Voici la liste du « comité scientifique international » : Benjamin Bagby, Ensemble Sequentia, PAST, Université Paris-Sorbonne Frédéric Billiet, Patrimoines et Langages musicaux, Université Paris-Sorbonne Thomas F.Kelly, Pr, Harvard University Katarina Livljanic, Ensemble Dialogos, Patrimoine et Langages musicaux, MCF, Université Paris-Sorbonne Nicolas Meeùs, Patrimoines et Langages musicaux, Pr, Université Paris-Sorbonne François Picard, responsable de la mention de Master Musique et musicologie, Patrimoines et Langages musicaux, Pr, Université Paris-Sorbonne Isabelle Ragnard, Patrimoines et Langages musicaux, MCF, Université Paris-Sorbonne Alice Tacaille, Patrimoines et Langages musicaux, MCF, Université Paris-Sorbonne Leo Treitler, Pr, CUNY Graduate Center New York Michel Zink, Pr, Collège de France. Réponse à la recommandation : Cette petite équipe très solidaire s'accommode très bien d'une collégialité affirmée, sous l'autorité d'un professeur spécialiste du domaine. Réponses au commentaire et recommandations d'ensemble : -A la relecture, il semble, contrairement aux observations, que les Masters professionnels sont annoncés avec constance comme des parcours d'une mention n'ayant qu'une spécialité : Musique et musicologie -L'équipe a fait sienne une orientation générale de la politique de l'Enseignement supérieur qui n'opposerait plus de manière stricte et cloisonnée « Master recherche » et « Master professionnel ». Le parcours Médiation musicale oriente plus vers le côté communication que vers le côté gestion, duquel il est nettement différencié en termes de recrutement, de personnels, de partenariat, de compétences recherchées et d'objectifs professionnels.

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Demande n° S3100022552 Domaine : Sciences humaines et sociales Mention : Information et communication Réponse à l'avis global : La présentation séparée de l'ISHA par rapport à celle du CELSA constitue évidemment un problème. Le CELSA et l'ISHA prennent acte des remarques liminaires formulées par l'AERES sur le master mention Information et communication. Des réunions de concertation seront organisées prochainement entre les équipes pédagogiques des deux composantes en vue de déterminer les orientations à prendre pour rendre plus cohérente l'offre de formation de cette mention dans sa globalité et renforcer son articulation et sa visibilité. Plusieurs solutions pourront être envisagées à cet effet.

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Demande n° S3100022514 Domaine : Arts, lettres, langues Mention : Langues, Littératures et Civilisations étrangères (correction) Réponse à l'avis global pour la mention : En ce qui concerne l'évaluation des enseignements, la procédure centralisée relève de l'université. Les nouvelles modalités n'ont pas encore porté sur les enseignements de master. Réponses par spécialité : Etudes anglophones : Le manque d'informations statistiques sur les taux de réussite et sur ceux de poursuite en thèse s'explique par le changement intervenu avec la mise en place du LMD : quand les DEA étaient rattachés aux Ecoles Doctorales, elles étaient tenues de faire ces enquêtes annuellement pour le Ministère; mais depuis le rattachement des masters aux UFR, cette exigence a disparu. Etudes germaniques : L'équipe de spécialité, pour des raisons de « continuité » et de logique interne aux formations assurées, souhaite que le master « allemand/lettres », qui offre la possibilité de co-diplomation avec l'université de Bonn, soit également rattaché aux études germaniques. En effet, elles coordonnent également la licence « allemand/lettres ». De plus, le master « allemand/lettres »pourra proposer prochainement un volet « enseignement » qui permettra un débouché vers les concours d'enseignement, y compris l'allemand. La co-diplomation avec l'université de Bonn implique fortement l'équipe. Etudes sémitiques: L'équipe responsable de la spécialité se réjouit de l'appréciation positive portée par les experts de l'AERES sur la formation proposée. Réponse aux points faibles : -La question de la dimension professionnalisante fera l'objet d'une nouvelle réflexion au sein de l'équipe; la conception d'un parcours professionnalisant ne peut être envisagée, en raison des faibles effectifs d'encadrement du Département d'études arabes et hébraïques, mais une coordination avec l'UFR de Langue Française dans le sens d'une intégration plus poussée avec la spécialité de master professionnel LFA (Langue Française Appliquée), option aire arabophone, constitue une piste à suivre pour offrir de nouveaux débouchés. -La faiblesse des effectifs en M2 est la conséquence directe du sous-encadrement dans ce Département, qui ne compte qu'un seul Professeur en littérature arabe, plus un MCF HDR depuis la rentrée 2008. Il appartient à l'Université Paris-Sorbonne de prendre les mesures en terme de recrutement qui permettent de mettre un terme à l'hémorragie des étudiants, titulaires d'un M1, vers

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d'autres universités parisiennes, faute de pouvoir poursuivre leurs recherches à Paris-Sorbonne. -Le départ du Professeur Sophie Kessler-Mesguich (Paris 3), comme directrice du Centre de Recherche Français à Jérusalem, a influé sur la réactivité des collègues hébraïsants de Paris 3 qui n'ont pas répondu, dans les délais, aux nombreux courriers relatifs à cette question. Etudes slaves: Synthèse des observations sur le rapport d'évaluation de l'AERES : -Vivier des masters : il convient de préciser que le vivier ne se limite pas aux titulaires d'une licence d'Etudes slaves de Paris-Sorbonne. S'inscrivent aussi dans cette spécialité des étudiants venus d'universités de province et de l'étranger. -Master de polonais : Le master franco-polonais apporte aux études slaves à Varsovie, outre les spécialités proposées par le département de polonais de Paris-Sorbonne, une dimension de francophonie dans la formation des slavistes polonais. Le pendant de ce point fort est, à l'intérieur de Paris IV, la participation du département de polonais au master professionnel de Langue Française Appliquée, option aire culturelle Pologne, (avec un séminaire de civilisation et un séminaire de linguistique contrastive). Dans le cadre de la filière LEA polonais, il est nécessaire d'ouvrir le M2 pour compléter le cursus proposé. -Master de russe : Il existe une convention avec l'Université d'Etat des Humanités (RGGU, Moscou), dans le cadre de laquelle une étudiante littéraire va passer à Moscou son année de M2 (2009-2010) avec validation à Paris. Sur la base de cette convention est à l'étude un master franco-russe dans le domaine de la littérature et de l'histoire culturelle. Il existe aussi une convention de programme d'échanges avec la faculté de Journalisme de l'Université d'Etat/Collège supérieur d'Economie de Saint-Petersbourg. En partenariat avec cet établissement est en projet un master franco-russe en médias russes. Il s'agira d'un double diplôme, russe et français, (master recherche pour Paris IV), sous le sceau des deux institutions. Le programme prévoit que les étudiants devraient suivre durant le premier semestre de la deuxième année les enseignements assurés par l'université partenaire, leur première année et le second semestre de la deuxième année restant assurés par l'université d'origine. -Master de tchèque : Des contacts et des échanges entre Paris-Sorbonne et l'INALCO existent de fait depuis 2008 (échange de cours au niveau L et M sur la base d'un accord amiable). Une mutualisation des enseignements de master est à l'étude et doit entrer en vigueur en 2010-2011. Quant à l'IEP de Paris, des contacts personnels existent; le vote d'une convention-cadre entre l'Université de Paris-Sorbonne et l'IEP de Paris au printemps 2009 devrait faciliter les rapprochements. -CIMER : Il convient de rappeler que le parcours CIMER a été créé à l'initiative de l'UFR d'Etudes slaves et n'a été étendu aux germanistes et rattaché aux études germaniques que depuis la rentrée 2008. S'il est désormais érigé en spécialité, demande qui n'a pas reçu de réponse, la plupart de ses enseignements sont assurés dans le cadre de l'UFR d'Etudes slaves.

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Demande n° S3100022425 Domaine : Arts, lettres, langues Mention : Langues étrangères appliquées Réponse à l'avis global, à l'avertissement et aux recommandations de l'AERES : La lecture du dossier a posé problème aux experts quant à la détermination de ce master : -Une mention avec deux spécialités, d'une part « Métiers de l'Europe » et d'autre part « Métiers du commerce international », dont le parcours en apprentissage présenté dans le dossier constituerait un parcours ou -une mention LEA avec une seule spécialité divisée en deux parcours « Métiers de l'Europe » et « Métiers du commerce international » ou -une spécialité « Métiers de l'Europe » et du commerce international » divisée en deux parcours mais rattachée à une mention LEA comportant d'autres spécialités. Cette indétermination tient au fait que quelques pages de la spécialité « Métiers du commerce international » ont par erreur été introduites dans la spécialité « Métiers de l'Europe », rendant effectivement la lecture problématique. L'équipe responsable de cette mention de master, dès qu'elle a pris connaissance de l'évaluation du dossier, a procédé à la correction qui s'imposait et fait envoyer la version corrigée aux experts. Il s'agit donc bien d'une mention avec deux spécialités. La spécialité « Métiers du commerce international » est bien adossée à une Ecole doctorale et il existe un Doctorat, ce qui est d'ailleurs plutôt rare en LEA. Quant à la spécialité « Métiers de l'Europe », l'insertion internationale y est assurée : -par le flux des étudiants étrangers : 40% -par le fait que les enseignants « professionnels »sont pour la plupart actifs au sein de cabinets ou de représentations à Bruxelles ou à la Commission (administrateurs). -parce que les étudiants de M2 ont une semaine de cours à Bruxelles à la Commission et au sein de cabinets. -parce que l'orientation donnée vise surtout le secteur des entreprises et des associations professionnelles. En fin de première année, certains des étudiants se réorientent vers des masters « Europe » plus ciblés collectivités territoriales ou administrations. Cette spécialité attire en M2 des candidats issus d'autres formations (écoles de commerce, IEP). Elle bénéficie cette année du soutien de Monsieur Jacques Delors, parrain de la promotion de M2. L'équipe responsable s'est rapprochée de grandes entreprises internationales, bien décidées à soutenir cette formation (Monsieur Francis Mer, président de Safran). Les étudiants, titulaires de cette spécialité de master, se sont insérés en France et à l'étranger au sein d'entreprises, d'organisations professionnelles (suivi des dossiers européens chez GDF-Suez), dans les médias.

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Réponse à l’évaluation complémentaire reçue le 9 juillet : Ce qui est signalé comme un des points le plus faible est une erreur signalée par la responsable de la mention aux membres de l'AERES qui nous ont rendu visite : notre master métiers du commerce international et de l'Europe est bien adossé à une Ecole Doctorale (l'ED IV) et possède bien un doctorat : depuis 2005 comme il est signalé dans le dossier et semble ne pas avoir été repéré par les membres qui ont lu le dossier, nouveau doctorat "Commerce international et de l'Europe". En revanche la commission qui a évalué nos Ecoles Doctorales fait elle mention de ce doctorat.

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Demande n° S3100022484 Domaine : Sciences humaines et sociales Mention : Histoire Réponse à l'avis global et aux recommandations des experts de l'AERES: L'équipe de la mention histoire remercie les experts pour l'examen attentif du dossier, prend acte de leurs observations qu'elle entend mettre en oeuvre.

1) Architecture d'ensemble du master :

Les experts ont souligné la juxtaposition des spécialités fonctionnant chacune avec « sa logique propre » et certaines incohérences quant au titre des spécialités ou à la répétition de certains séminaires entre deux spécialités. A ces observations fondées et donc porteuses d'aménagements, l'équipe responsable du master entend répondre sur trois points : Structure de la mention: La distinction entre les spécialités s'enracine légitimement dans l'existence de divers centres ou programmes de recherches. Les spécialités thématiques correspondent à des approches transpériodes qui permettent aux étudiants d'élargir leur formation en choisissant un enseignement de L3 ou de STA en M1 ou un second séminaire en M2 qui porte sur une période autre que celle retenue pour leur mémoire. Organisation interne des spécialités : Les remarques des experts ont attiré l'attention sur la présentation parfois insuffisante des cursus spécifiques à chaque spécialité. L'équipe entend y remédier en ajoutant dans chaque cursus les enseignements conseillés au regard de la cohérence de la spécialité. Ce dispositif rendra aussi plus lisible l'existence de passerelles entre les spécialités. L'affichage de l'offre de formation: L'équipe, à propos des intitulés, souscrit à la demande d'harmonisation:

-l'ouverture d'une spécialité « Guerres, armées et sécurité dans les sociétés » rend « opportun » le retrait du terme « conflits » dans la spécialité « Enjeux, conflits et systèmes internationaux ». -l'ouverture de la même spécialité conduit à déplacer les options « Histoire de la société militaire et de la défense » et « Histoire de la gendarmerie et des gendarmes » de la spécialité « Mondes contemporains » à la spécialité créée. -elle conduit enfin à proposer une explicitation de la spécialité « Mondes contemporains » : Etat, Cultures, Education, Entreprises et Société, de la Révolution au temps présent.

2) Mémoire de M1 :

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Les experts déplorent que le travail d'étude et de recherche de M1 soit souvent « propédeutique à celui du M2 », qui seul fait « l'objet d'une soutenance avec jury ». Cette assertion est démentie dans les faits : tous les mémoires de M1 font l'objet d'une soutenance avec jury, procédure à laquelle, quelle que soit la charge de travail supplémentaire qu'elle implique pour les collègues, tous les enseignants du master sont très attachés.

On doit aussi rappeler que les sujets de mémoire sont librement choisis par les directeurs de recherche en accord avec les étudiants. Conformément aux préconisations du LMD, la conception des deux mémoires est très différente puisqu'elle correspond à une progression. Si le M1 constitue une initiation à la recherche (élaboration d'une problématique, bilan bibliographique, repérage des sources, élaboration d'un plan détaillé, rédaction d'une partie du mémoire), le M2, si le thème de recherche est conservé, permet de traiter plus largement le sujet dans l'espace, le temps ou la documentation.

3) Des statistiques et des indicateurs incomplets et imparfaits :

Le dossier a été préparé avec les seules statistiques disponibles au sein des services centraux et dans les archives de l'UFR, particulièrement pauvres en dehors de la préparation aux concours et du parcours « recherche et concours ». Deux lacunes apparaissent effectivement : Les diplômés en M 2: La répartition des inscrits entre les spécialités a été réalisée au niveau de l'UFR dans l'urgence et pour le dossier du contrat à partir des fiches d'inscription. En revanche, les données relatives aux profils (géographique et scolaire) et aux résultats des étudiants de M2 sont fournies par les services centraux. Leur approche globale les conduit à ajouter aux étudiants M2 « parcours recherche » (qui soutiennent effectivement un mémoire) un certain nombre d'étudiants M2 « parcours recherche et concours » qui préparent et passent les épreuves du concours et donc soutiennent leur mémoire l'année suivante. Ce biais statistique diminue artificiellement le taux de réussite et gonfle tout aussi artificiellement le nombre de redoublants. Le seul moyen d'obtenir des données fiables sur les résultats du M2 (en raisonnant sur deux ans) consiste à les élaborer rétrospectivement au niveau de l'UFR en comparant les fiches d'inscription et les procès-verbaux de soutenance. Cela exige un personnel administratif supplémentaire, si on considère déjà le sous-encadrement de notre UFR dans ce domaine. Le devenir professionnel des étudiants titulaires d'un master hors les métiers de l'enseignement : L'approche statistique de ces orientations professionnelles serait plus que pertinente pour l'évaluation de notre offre de formation. Elle permettrait aussi de contribuer à l'insertion professionnelle de nos diplômés de master, en repérant les secteurs qui se prêtent le mieux à des initiatives de l'UFR pour organiser des réunions d'informations ou des stages. Un préalable s'impose : une enquête statistique relative au devenir d'une cohorte d'étudiants titulaires du master mention histoire; on peut espérer un retour de l'Observatoire de l'insertion professionnelle dans un proche avenir.

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4) L'absence d'évaluation des enseignements :

L'évaluation des enseignements relève d'une cellule centralisée au sein de l'université.

Réponses par spécialité : Aires culturelles : Après avoir constaté la baisse des effectifs en 2007-2008 (17 contre une trentaine depuis sa création à la rentrée 2005), les experts estiment que cette spécialité « ne semble plus avoir sa place dans l'offre de formation ». Même si cette baisse peut n'être que conjoncturelle, il convient de constater que la proposition de l'AERES n'a pas suscité d'opposition de la part des collègues concernés. L'équipe responsable prend acte et les options de cette spécialité sont ou seront réparties entre les autres spécialités. Civilisations des temps modernes : Le rapport souligne le caractère très eurocentré des options affichées. Pour répondre à cette observation, est proposée la création d'une option « Histoire de la première mondialisation », responsable Luiz Felipe De Alencastro, qui correspond aux recherches de nombreux intervenants de la spécialité et aux demandes des étudiants. Guerres, armées et sécurité dans les sociétés de l'Antiquité à nos jours : -Langues : dans les UE3 et 5, une heure hebdomadaire de langue vivante sera ajoutée. -Pluridisciplinarité : il existe une intégration pluridisciplinaire dans les enseignements délivrés et qui n'a pas été indiquée dans le dossier adressé à l'AERES : Ex UE1 : « ordre et désordre international » avec intervention de juristes spécialistes du droit public et pénal international (Paris5), de politistes (Paris2) et de géographes (Paris4) spécialistes de la géopolitique. Ex UE3 « conduite des armées » avec intervention d'un médecin général des armées (psychiatrie de guerre), d'un chirurgien spécialiste de la reconstruction maxillo-faciale, des responsables d'ONG, de militaires d'active. L'actualisation de la convention Sorbonne-IHEDN en juillet 2009 permet d'ouvrir aux responsables de la défense en exercice cet enseignement et de bénéficier des formations organisées dans ce cadre. -Articulation formation initiale/formation continue : Accueil de personnels de la défense en responsabilité et délivrance du M et du D, au niveau EMSST, enseignement militaire supérieur. Convention renouvelée en juin 2009 avec Saint-Cyr Coëtquidan pour les M délivrés aux élèves-officiers d'active. Accueil d'étudiants se préparant aux concours civils et militaires de la Défense. -Options :

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Quatre ont été retenues pour la lisibilité de l'offre, lesquelles ne se confondent pas avec les séminaires : Histoire de la guerre aux époques ancienne et médiévale Guerres des mondes moderne et contemporain Armées et soldats dans les contextes de déploiement à l'occasion des crises et conflits contemporains Défense et sécurité (forces armées, gendarmerie, forces mixtes) -Evaluation des enseignements : Une évaluation écrite de la formation sera conduite à la fin de chaque année pour réviser l'offre de formation et faire évoluer les interventions. L'équipe de master s'étonne que la spécialité « Le monde méditerranéen médiéval », dont la création a été demandée, ne fasse pas l'objet d'un avis. Il s'agit d'une spécialité cohabilitée avec l'ENS et Paris 1, le dossier de cohabilitation étant présenté par l'université de Paris 1.

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Demande n° S3100022470 Domaine : Sciences humaines et sociales Mention : Géographie, environnement et logistique des échanges (GAELE) Réponse par spécialité : Aménagement, urbanisme, développement et prospective: L'équipe de la spécialité remercie les experts de l'AERES de leur évaluation très positive pour tous ceux qui y participent. -A propos du devenir professionnel des étudiants, il semble que les précisions ad hoc ne soient pas arrivées jusqu'à la mission d'évaluation; on a la trace d'environ 1400 anciens étudiants, diplômés du DESS puis du master depuis l'origine de cette formation pour la France, hors parcours TLTE. Tous occupent un métier dans le champ (très large) qui est celui de l'urbanisme, sauf, à notre connaissance : − un diplômé plus tard entré à l'ENA et actuellement sous-préfet; − trois anciens étudiants qui ont décidé, après l'obtention du DESS, de se présenter à l'agrégation

de géographie, l'ont obtenue et enseignent; − cinq étudiantes titulaires du DESS qui, en raison de charges de famille importantes, voire d'une

carrière professionnelle itinérante de leur mari, n'ont plus d'occupation professionnelle; deux d'entre elles sont inscrites en thèse d'aménagement;

− deux diplômés qui sont commerçants dans des secteurs (informatique grand public) sans rapport avec l'aménagement (mais dans la foulée des connaissances acquises durant le DESS);

− un étudiant diplômé de DESS, puis docteur, en instance de départ pour les Pays du Golfe. En Hongrie, où on compte à ce jour 133 diplômés, tous ont un emploi; plusieurs ont changé d'emploi après l'obtention du DESS ou du master, en progression par rapport à leur emploi antérieur. -A propos de la recherche : Le partenariat s'établit davantage avec l'Ecole doctorale de géographie de Paris (ED multisites Paris 1, Paris 4, Paris 7) qu'avec le CHRI; l'imbrication est très forte au niveau du M2, imbrication renforcée par les cumuls de fonctions (le professeur Jean Robert, qui a dirigé pendant de nombreuses années la spécialité, est aujourd'hui responsable du M2 recherche, le professeur Michel Carmona, qui dirige la spécialité depuis 9 ans, est en même temps directeur-adjoint de l'ED au sein de laquelle il représente Paris 4). Entre 3 et 5 étudiants s'inscrivent chaque année en doctorat après leur M2 (recherche mais aussi professionnel).

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-A propos de la production d'une « justification développée du regroupement des 6 spécialités » du master GAELE en une seule mention, l'équipe considère qu'en ce qui concerne la spécialité »Aménagement et urbanisme », il n'y en a aucune; elle a toujours revendiqué l'autonomie de la formation, gage d'une plus grande visibilité et d'une gestion plus adaptée. Cette autonomie lui a été constamment refusée au nom des (sic) »intérêts supérieurs de la Géographie! », alors que les responsables de la spécialité sont tous aussi géographes. L'équipe remercie donc l'AERES d'avoir soulevé ce problème; les responsables comptent agir dans les prochains mois au sein de l'Université pour obtenir la sortie de leur spécialité du master GAELE, préjudiciable à la fois au placement des étudiants et au bon fonctionnement de la spécialité.

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Demande n° S3100022454 Domaine : Arts, lettres, langues Mention : Littérature, philologie, linguistique

Réponse aux avis par spécialité : Lettres modernes appliquées : -Ce master n'est pas nouveau puisqu'il existe depuis plus de dix ans; ce DESS était intitulé « lettres modernes spécialisées » et l'appellation a été tranformée, à la demande du ministère, en « lettres modernes appliquées » avec le passage au master lors du précédent quadriennal. Un changement d'appellation a toujours de gros inconvénients en terme de notoriété et peut faire croire en effet que la formation est nouvelle. -Ce master fait l'objet depuis plusieurs années d'une évaluation par les étudiants chaque année et les appréciations de cette année sont à la disposition des évaluateurs de l'AERES au secrétariat de l'UFR de Littérature française et comparée. Il s'agit d'une double évaluation : évaluation pour chaque enseignant s'il le souhaite, évaluation de la filière par questionnaire. Ces évaluations sont très positives et permettent de comprendre le flux croissant d'étudiants de très bon niveau qui choisissent cette spécialité. Il conviendrait de les systématiser davantage. -Les débouchés des étudiants font l'objet d'un suivi, certes tout à fait insuffisant, mais en voie d'amélioration : enquête de l'Observatoire de l'Insertion professionnelle, lettre aux étudiants sortant de M1 avec diffusion des réponses aux nouveaux entrants pour les aider à s'orienter, association des anciens élèves pour les sortants de M2. Il faudrait assurément faire davantage. -Il y a en effet un peu de flou dans la présentation, du fait de l'évolution rapide de cette spécialité pour répondre à la demande des étudiants et à l'évolution des débouchés; l'option « audiovisuel » comme l'option « communication » sont récentes en M1; elles doivent évoluer. Dans le secteur des masters orientés vers d'autres secteurs que l'enseignement et la recherche, l'adaptation doit être constante; il conviendrait de s'interroger sur les moyens nécessaires à la réflexion sur ces adaptations nécessaires et sur la carte nationale. Il est clair que l'organisation des masters de ce type implique une gestion très différente. Voir noter A une formation qui remporte un succès massif, a fait l'objet d'un investissement très fort et largement bénévole des enseignants qui s'y sont impliqués et qui, dans nos disciplines, est l'une des plus anciennes, l'une de celles dont les effectifs sont les plus importants, doit être un

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encouragement pour nous tous à demander beaucoup plus de moyens et une gestion des carrières d'enseignants qui prenne en compte le suivi des stages, la recherche sur l'évolution des métiers, la variété d'expérience des enseignants. La note A, inférieure à celle des autres spécialités, alors que cette formation est davantage demandée par les étudiants, souligne l'ampleur de la mutation nécessaire et des moyens à obtenir.

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Demande n° 3100022463 Domaine : Arts, lettres, langues Mention : Archéologie et histoire de l'art Demande n° 3100022466 Domaine : Sciences humaines et sociales Mention : Archéologie et histoire de l'art Réponse à l'avis global : L'équipe de la mention peut partager l'avis global portant sur l'offre de formation en master, y compris dans le relevé restreint des points à améliorer, encore qu'elle s'étonne du caractère parfois superficiel de la lecture. Un exemple l'illustre clairement : Le gain en nombre d'étudiants, constaté entre le M1 et le M2 (30%), est relevé sans être compris, alors qu'il est explicitement dit à plusieurs reprises que la préparation au concours de l'INP, située en M2, exerce une attractivité considérable auprès des étudiants parisiens. De même, la partialité est manifeste lorsque nulle part dans l'évaluation il n'est noté que la baisse des effectifs étudiants entre 2006 et 2008 répond à une politique responsable et continue d'orientation assumée par toute l'équipe : depuis quatre ans en effet, elle recommande à tous les étudiants de mener des doubles cursus en Histoire, Géographie et Lettres. On peut admettre qu'il s'agit là de simples erreurs de détail dues à un travail un peu hâtif. En revanche l'analyse de la spécialité Archéologie est inacceptable, d'où l'introduction d'un recours pour cette spécialité. Réponse à l'avis de spécialité : Archéologie : L'évaluation de la spécialité paraît menée entièrement à charge et peu soucieuse de comprendre à la fois la politique menée en l'affaire depuis quatre ans et les choix scientifiques originaux de l'UFR tant en Licence qu'en Master. Tout d'abord, les initiatives nouvelles déployées par les équipes pédagogiques à l'oeuvre en Master sont ignorées : - collaboration avec le CNRS ou le Muséum d'Histoire Naturelle, − resserrement de l'offre (suppression du parcours 3) pour concentrer les efforts sur le parcours 1

et accroître la lisibilité, − multiplication des stages en M1 et en M2 en lien avec les missions scientifiques de terrain des

enseignants titulaires... Ensuite, les points faibles relevés témoignent d'une lecture très partiale de l'offre de formation :

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− Le parcours 1 (Textes, Terrain, Vestiges) rassemble en effet la totalité ou presque des étudiants

inscrits dans la spécialité parce que l'équipe partage, comme il est dit explicitement dans le dossier, la même conception de l'archéologie, comprise non comme une science de la fouille en soi, mais comme une démarche commune à l'ensemble des enseignements (de la protohistoire à l'époque contemporaine) qui ont à traiter des vestiges et de l'équipement matériel. La formation pratique à la fouille est assurée dans les stages développés précisément en Master. La constitution d'une équipe d'Archéologie au sein de l'Ecole doctorale 6, comme l'annoncent les documents fournis, repose sur ce parcours et cette communauté intellectuelle.

− Le parcours 2 (Equipement de la personne et Arts appliqués : le vêtement) constitue une offre

originale en archéologie moderne et contemporaine, trop souvent réduite ailleurs à l'étude des usines désaffectées. Il s'agit d'un enseignement ancien et original de Paris 4, l'un des premiers créés en France en Archéologie (1977). La suggestion des évaluateurs d'inscrire ce parcours dans la spécialité Histoire de l'Art est absurde et confirme le caractère superficiel et incomplet de l'évaluation : en effet, pour pouvoir être inscrit en M2 d'Histoire de l'Art, il faudrait que cet enseignement soit accessible en Licence, parcours Histoire de l'Art, ce qui n'est nullement le cas à la lecture de la maquette.

− Il est faux de dire que « les contenus des enseignements du parcours 1 ne sont pas explicités ». Ils le sont largement aux pages 1, 2, 4 et 6 du document remis.

− Les recommandations qui découlent de cette analyse partiale et orientée ne sont pas recevables

et révèlent, semble-t-il, la raison profonde des critiques. Faute d'avoir cherché à comprendre la cohérence et l'originalité à la fois pédagogique et scientifique de l'offre de formation en Archéologie, la recommandation, formulée deux fois, de mutualiser cet enseignement avec une autre université parisienne et de réduire l'offre Master à la seule Histoire de l'Art est disproportionnée et éminemment contestable. Les enseignants ont pris soin, dès 2004, de créer un enseignement d'Archéologie en Licence et en Master qui n'empiète pas sur l'offre parisienne existante mais développe une voie spécifique : d'une part, il est tourné essentiellement vers l'archéologie française à l'étranger, grâce aux nombreuses missions assurées par chacun des professeurs titulaires; d'autre part, il couvre toutes les périodes, de la protohistoire à l'époque contemporaine, et tous les continents; enfin, il ne fait de la fouille qu'un moyen parmi d'autres (avec les textes ou l'expérimentation) d'étudier l'équipement matériel d'une civilisation. Par conséquent, il vise à former avant tout des chercheurs spécialistes d'une ère chronologique ou d'une aire géographique, capables de manier les textes comme les vestiges. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle l'équipe n'a pas ouvert un Master professionnel en archéologie qui produit généralement des personnels techniques.

− Il semble particulièrement regrettable que, sous couvert d'évaluation dont nul ne conteste ici le bien fondé, l'originalité soit sanctionnée, d'autant plus qu'elle rencontre un certain succès, tant auprès des étudiants d'archéologie qu'auprès de ceux d'histoire ou de lettres.

Pour toutes ces raisons, l'équipe ne saurait accepter les conclusions de l'AERES.

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