4

Click here to load reader

Agence Qualité Construction : « Risques de désordres des ... · PDF file« Risques de désordres des constructions à ossature bois ... DTU 31.2 - Tableau indiquant les classes

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Agence Qualité Construction : « Risques de désordres des ... · PDF file« Risques de désordres des constructions à ossature bois ... DTU 31.2 - Tableau indiquant les classes

Fiches Pathologie

STRUCTURES ET GROS OEUVRE

« Risques de désordres des constructions à ossature bois »

Le constatQuelle que soit la technique retenue pour la construction d'une maison à ossature bois, la plupart des désordres proviennent d'une humidité excessive. Ils se traduisent par l'attaque d'organismes (champignons,…), des variations dimensionnelles, voire un affaiblissement des performances mécaniques.

Le diagnostic des désordres

L'humidité est le principal danger

Elle peut avoir pour origine :

● un stockage non protégé des pièces sur le chantier ;

● des remontées capillaires ;

● le contact du bois avec le sol ;

● des infiltrations dues à la fissuration d'enduits de type RPE [joints défectueux entre plaques support d'enduit (voir règles de fixations du support d'enduit) ;

● des erreurs au niveau des détails de conception ;

● la proximité de locaux humides ;

● des phénomènes de condensation ;

● un entretien périodique insuffisant.

A la présence de champignons lignivores (phénomène de pourriture), dont la prolifération est associée à l'humidité, peut s'ajouter une attaque du bois par des insectes xylophages s'il n'a pas été correctement prétraité (classe de risque biologique III).

Les points sensiblesLe bois (cf. DTU 31-1 - NF P 21-203 chap. III) subit à la fois les effets de l'eau et les attaques d'organismes xylophages. Un pré-traitement avec un produit certifié par le CTBA appliqué par une entreprise certifiée CTBA+ est impératif (voir DTU 31.2) tableau des classes de risque et classes d'emploi des bois). De plus, le décret 2006-591 du 23-05-2006 impose aux ouvrages neufs de résister aux attaques de termites en étant construits de bois traités en conséquence, et, dans les départements pour lesquels il existe un arrêté préfectoral définissant des zones classées comme infestées , par la mise en place d'une barrière de protection entre le sol et l'ouvrage.

D'une manière générale, tous les détails de conception de l'ouvrage doivent être prévus pour que l'eau soit rejetée vers l'extérieur (pour les éléments constitutifs de l'enveloppe) ou ne puisse pénétrer à l'intérieur des panneaux ou des pièces de bois. Il en va de la pérennité de l'ouvrage.

Les pièces en contact direct avec le milieu extérieur doivent être conçues en conséquence (protéger le balcon par un avant-toit de dimension suffisante limitera considérablement les risques de dégradations) et faire l'objet d'un entretien régulier (tous les 5 ans pour une lasure, tous les 6-7 ans pour une peinture).

Le voile externe du panneau ne suffit pas à assurer l'étanchéité du complexe. Il est impératif qu'un film pare-pluie (avec lame d'air) soit mis en place (voir règles) avant l'exécution du parement extérieur. Il faut aussi éviter tout risque de condensation à l'intérieur des panneaux (pare-vapeur indispensable).

Pour éviter les remontées capillaires, outre la mise en oeuvre d'une barrière étanche entre le soubassement maçonné et le bois (chape bitume, feutre bituminé, film polyéthylène) une garde minimum de 20 cm devra être ménagée entre la base de l'enveloppe et le terrain.

Les revêtements de sols des locaux humides doivent être réalisés en conformité avec le DTU 51-3 - NF P 63-203 (planchers bois et panneaux dérivés du bois). Dans le cas d'un carrelage collé directement sur des panneaux en bois reconstitué, un Avis Technique sera indispensable.

Les liaisons entre panneaux, entre panneaux et ossature ou entre menuiseries extérieures et panneaux nécessitent la mise en œuvre de joints adaptés (type compribande + joint silicone).

Au niveau de la conception et de l'exécution de la structure, les éléments devront faire l'objet d'une vérification au même titre que toute autre structure réticulée (cf. DTU 31-1 chap II et 31-2 chap IV). Les désordres proviennent habituellement d'une mauvaise appréciation des sollicitations (risques de sous-dimensionnement) ou d'une insuffisance des contreventements.

Les conseils de prévention

Une construction en bois conçue et réalisée selon les Règles de l'art, puis bien entretenue, est durable.

L'utilisation de ce matériau implique donc que toutes les précautions vis-à-vis des risques d'altération soient prises. Ceci concerne aussi bien la conception que l'exécution ou l'entretien.

Fiche mise à jour : février 2009

© Copyright SMABTP, 2002 - Tous droits réservés © Copyright Agence Qualité Construction, 2006 - Tous droits réservés

Page 2: Agence Qualité Construction : « Risques de désordres des ... · PDF file« Risques de désordres des constructions à ossature bois ... DTU 31.2 - Tableau indiquant les classes

Fiches Pathologie

STRUCTURES ET GROS OEUVRE

« Risques de désordres des constructions à ossature bois »

XylophageDésigne un insecte ou un champignon pouvant s'attaquer au bois.

Remontée capillairePhénomène de montée des eaux dans les capillaires des matériaux et des murs dont la base est située en milieu humide (exactement comme dans une éponge sèche que l'on pose sur une mince flaque d'eau). En pratique, l'ascension capillaire dans un mur peut atteindre 1,50 mètre de haut, mais rarement plus. Le remède est la mise en place ou la reconstitution d'une coupure de capillarité au pied du mur.

Le terme capillaire désigne un canal tubulaire de très petit diamètre (environ celui d'un cheveu, d'où son nom) qui permet à l'air ou à l'eau de circuler à travers les matériaux, sous l'effet des forces de capillarité.

Les capillaires peuvent former des réseaux très ramifiés ; le plus souvent, ils relient entre elles les petites cavités internes qui donnent à un matériau son caractère plus ou moins poreux et absorbant.

R.P.E. (revêtements plastiques épais)Enduits à base de liants organiques de synthèse (résines en dispersion aqueuse) fournis en pâte prête à l'emploi, en seaux ou en bidons.

L'appellation RPE ne concerne que les enduits dont la consommation, au moins égale à 1,5 kg par m², permet de considérer qu'ils apportent aux parois un complément d'imperméabilisation.

Ces enduits se présentent sous trois formes principales :

● les enduits granités, composés d'un liant d'aspect laiteux qui devient transparent au séchage, et de granulats de marbre calibrés ; ces enduits sont appliqués à la lisseuse, sur une épaisseur finie de 4 à 6 mm ; certaines formules, à granulat plus fin, sont appliquées par projection avec un équipement pneumatique ;

● les enduits ribbés, pigmentés, appliqués à la lisseuse sur 2 à 2,5 mm d'épaisseur, puis striés (ribbés) en faisant rouler sous la lisseuse les plus gros granulats.

● les enduits tramés, ou roulés, pâtes pigmentées appliquées au rouleau ou à la lisseuse sur environ 2 mm, puis structurées en relief par le passage d'un rouleau formant des reliefs à crêtes plus ou moins prononcées.

CondensationRetour de la vapeur d'eau à l'état liquide, chaque fois que le taux d'humidité de l'air atteint une valeur qui est fonction de la température.

Plus l'air est chaud, plus il peut contenir de vapeur d'eau, et inversement ; lorsque la température baisse et atteint une valeur dite point de rosée, par exemple au contact d'une paroi froide, la vapeur qui se trouve soudain en excès dans l'air se condense en eau. Cette condensation est particulièrement visible quand elle se forme sur les parois froides de pièces humides et chaudes (vitres et murs de salles d'eau, buanderies, cuisines) ; mais elle peut aussi se former dans l'épaisseur des parois, par cheminement de la vapeur vers des zones froides, causant désordres et dégradations si les parois sont mal ventilées ou mal isolées.

Champignon lignivoreQualifie un champignon qui se nourrit de substances ligneuses, c'est à dire à base de bois.

Avis techniqueDocument officiel de constat d'aptitudes relatif à un procédé, matériau, élément ou équipement de construction, en application de l'arrêté du 2 déc. 1969.

L'Avis Technique est établi à la demande du fabricant ou de l'importateur (le "demandeur") si la technique ou le produit concerné est trop récent ou trop innovant pour avoir fait l'objet d'une normalisation, ou être intégré dans un Document Technique Unifié (DTU).

L'Avis Technique est élaboré par l'un des 15 Groupes Spécialisés de la Commission des Avis Techniques, dont le secrétariat est assuré par le CSTB. Ce dernier organise et conduit, en particulier, toute l'instruction technique du dossier.

Le CSTB assure aussi, de façon exclusive, la publication et la vente des Avis Techniques, soit à l'unité, soit en recueils (Cahiers du CSTB, Bulletin des Avis Techniques).

Pare-pluieMembrane imperméable (feutre asphalté, papier armé bitumé, polyéthylène microperforé...) disposée sous un matériau de couverture ou sous un bardage pour conforter son étanchéité aux intempéries; elle ne doit pas faire obstacle à la vapeur d'eau.

Dans le cas des maisons à ossature bois, la mise en place d'un pare-pluie en lés horizontaux à recouvrement peut faire partie de la constitution de la peau externe des façades, sous leur parement.

Barrière étanche (ou coupure de capillarité)Interposition, dans toute l'épaisseur d'un mur d'un matériau étanche qui fait écran aux remontées d'humidité par capillarité.

Pour être efficace, une coupure de capillarité à la base des murs doit être au-dessus du niveau des terres du remblai extérieur ou du vide sanitaire, mais au-dessous du chaînage du plancher. Elle est constituée soit d'une feuille de bitume armé, soit d'une couche de mortier de ciment fortement dosé (500 kg/m³) additionné d'un adjuvant hydrofuge; dans les murs anciens, des coupures peuvent aussi être faites par injection de résines étanches.

ContreventementEnsemble de liens ou contrevents qui s'opposent à la déformation latérale d'une charpente ou d'une ossature quelconque, en particulier sous l'effet du vent.

Plus généralement, ouvrage de consolidation par triangulation à l'aide de pièces obliques, visant à empêcher toute déformation par poussée horizontale.

Classe de risque biologique

Exposition des ouvrages aux agents biologiques - définition des classes de risque

Classes d'emploi des bois

Page 3: Agence Qualité Construction : « Risques de désordres des ... · PDF file« Risques de désordres des constructions à ossature bois ... DTU 31.2 - Tableau indiquant les classes

DTU 31.2 - Tableau indiquant les classes d'emploi du bois par essence

Mise en œuvre du pare-pluie

DTU 31.2 - 10.1.4 mise en oeuvre du pare-pluie

S'il est nécessaire ou s'il est prescrit par les documents du marché, le pare-pluie doit être conforme aux spécifications du paragraphe 2.4.3 et être posé avec recouvrement de :

● 0,05 m aux joints horizontaux

● 0,10 m aux joints verticaux

Commentaire

Le pare-pluie est destiné à protéger le mur :

● soit de façon temporaire pendant l'édification du bâtiment : il peut, dans ce cas, rester en place lors de la mise en oeuvre du revêtement extérieur ;

● soit de façon définitive. Sa nature doit, dans ce cas, être conforme aux spécifications du paragraphe 2.4.3 et sa mise en oeuvre à celle du paragraphe 10.1.4.

Il est précisé, dans la suite du texte, pour chaque type de revêtement, la nécessité ou non d'un pare-pluie définitif.

En règle générale, le pare-pluie est obligatoire avec les enduits hydrauliques sans lame d'air.

Il peut ne pas être nécessaire pour les revêtements avec lame d'air mis en oeuvre sur un mur à cavité fermée par un parement rigide assurant ou non le contreventement réalisé dans l'un des matériaux suivants :

● contreplaqué extérieur conforme au paragraphe 2.2.1.1 ;

● panneaux de particules utilisés en milieu humide conformes au paragraphe 2.2.1.1 ;

● panneaux de particules liées au ciment conformes au paragraphe 2.2.3 ;

● panneaux fibragglo conformes au paragraphe 2.2.5 ;

● plaques de fibres-ciment,

Il peut néanmoins être nécessaire de reconstituer la continuité de l'étanchéité au droit des joints des plaques.

Le pare-pluie doit être fixé sur la paroi :

● soit par des pointes ou agrafes conformes aux spécifications des paragraphes 2.5.1.1 et 2.5.1.2,

● soit par des tasseaux eux-mêmes fixés dans les montants de l'ossature.

Les dispositifs de fractionnement du revêtement extérieur (solins métalliques, ...) doivent être mis en place avant la pose du pare-pluie.

Règles de fixations du support d'enduitExtraits du DTU 31.2 - 10.3 enduits aux mortiers de liants hydrauliques. Exemples de dispositions relatives à la fixation du support.

10.3.2 fixation du support de l'enduit

En règle générale, le support de l'enduit doit comporter, en partie courante, un nombre minimal de points de fixation/m_ qui est précisé ci-après. Ces organes de fixation doivent être judicieusement répartis pour que la charge d'enduit, sur chaque point de fixation, soit sensiblement identique et conçus pour permettre un enrobage de l'armature.

10.3.2.3 enduits appliqués avec ou sans lame d'air sur un matériau fibragglo

Le matériau fibragglo doit être continu sur toute partie d'ouvrage concernée par l'application de l'enduit, notamment au niveau des planchers. On doit utiliser pour la fixation des panneaux dans les supports des pointes ou des vis conformes au paragraphe 2.5.1 avec rondelle de répartition.

Commentaire

On peut utiliser aussi des fixations avec tête large, ronde ou carrée.

La surface de répartition doit être " 3 cm_. Les fixations doivent être enfoncées dans les montants au travers du pare-pluie des tasseaux de :

● 0,035 m pour les pointes,

● 0,025 m pour les vis.

Les fixations s'opèrent à une distance > 0,02 m du bord des panneaux.

La fixation de deux panneaux par une même fixation est interdite. L'espacement des fixations sur les supports doit être < 0,30 m sans que leur nombre soit inférieur à 3 sur la largeur de chaque panneau.

Au franchissement des planchers, un seul point de fixation est possible dans les solives, à égale distance des deux rives.

Entretien périodiqueDTU 31.2 - Annexe 8 : conseils au maître de l'ouvrage pour l'entretien des constructions à ossature en bois.

Les prescriptions du présent Cahier des Clauses Techniques ont pour objet d'obtenir la réalisation d'ouvrages de bonne qualité. Toutefois, la condition de durabilité ne peut être pleinement satisfaite que si ces ouvrages sont entretenus et que si leur usage est conforme à leur destination.

L'entretien est à la charge du maître d'ouvrage après la réception de l'ouvrage. Il comporte des visites périodiques de surveillance au moins 1 fois par an. L'entretien comprend notamment :

Page 4: Agence Qualité Construction : « Risques de désordres des ... · PDF file« Risques de désordres des constructions à ossature bois ... DTU 31.2 - Tableau indiquant les classes

8.1 toiture

Couverture et étanchéité : nettoyage et vérification des gouttières, chéneaux, écoulement d'eau, remplacement des éléments de couverture cassés ou manquants, ou des gouttières et chéneaux défectueux.

8.2 façade et pignons

● revêtement extérieur : contrôle des fixations et des joints, contrôle des orifices de lame d'air.

● menuiseries extérieures : lubrification des pièces soumises à frottement et mise en jeu, débouchage des trous d'évacuation des jets d'eau, grilles d'aérations, nettoyage, contrôle d'efficacité.

● conduits et descentes (EP et EV) : vérification.

● finitions sur bois à l'extérieur : Contrôle et réfection éventuelle des peintures tous les 3 à 5 ans, contrôle et renouvellement des lasures tous les 2 à 3 ans.

8.3 parties communes intérieures

● Circulation : contrôle de l'étanchéité des revêtements de sol lavables.

● gaines, conduits et tuyauteries diverses : contrôle d'efficacité.

8.4 parties privatives intérieures

● Revêtements de sol lavables et locaux humides par destination : vérification de l'étanchéité des revêtements de sol et murs.

● robinetterie et tuyauterie : contrôle de l'étanchéité.

● ventilation mécanique contrôlée : vérification du bon fonctionnement.

Bibliographie

Textes de référence

● DTU 31.1 Charpente et escaliers en bois.

● DTU 31.2 Construction de maisons et bâtiments à ossature en bois.

● DTU 31.3 Charpentes en bois assemblées par connecteurs métalliques ou goussets : ❍ Partie 1 : règles de mise en oeuvre, ❍ Partie 2 : règles de conception et de calcul.

● NF B50-100-1 Durabilité du bois et des matériaux dérivés du bois - Partie 1 : généralités.

● NF B50-100-2 Définition des classes de risque d'attaque biologique - Partie 2 : application au bois massif.

● NF B50-100-3 Définition des classes de risque d'attaque biologique - Partie 3 : application aux panneaux à base de bois.

● NF B50-100-4 Définition des classes de risque d'attaque biologique - Partie 4 : déclaration nationale sur la situation des agents biologiques.

● NF B50-101 Préservation - Traitement préventif - Directives pour la vérification des caractéristiques des bois en fonction des risques biologiques.

Documentation

Les communiqués de la Commission Prévention Produits mis en oeuvre (C2P) de l'AQC à télécharger au format PDF : en cours de mise à jour.

Internet

● Site internet du FCBA (centre technique du bois et de l'ameublement).

● Le site bois.org propose une banque de données d'articles traitant des maisons et chalets à ossature bois.

Fiche mise à jour : mai 2009

© Copyright SMABTP, 2002 - Tous droits réservés © Copyright Agence Qualité Construction, 2006 - Tous droits réservés