8
CSP-DI ……………… p. 1 Référentiels p. 2 Brèves ……………… p. 3 En CPC …………… p. 3-5 Bac Pro GA…… p. 6 « Arza » …………… p. 7 PFMP …………………… p. 8 Vie des CPC p. 8 Sommaire SYNDICAT NATIONAL UNITAIRE DE L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL Supplément n°1 au 79 Mai 2014 POUR L'ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL PUBLIC Rassembler - Proposer - Agir J CERTIFICATION INTERMÉDIAIRE, SÉANCE DE RATTRAPAGE ! D ans certaines académies des recteurs essaient ou ont essayé d’imposer, à l’ensemble des établissements, le rattrapage du DI (1) lors de l’année de terminale Bac Pro. Ce qui est étonnant, c’est que ce rattrapage doive se faire selon des modalités définies localement sous forme de CCF « allégés », sous couvert du corps d’inspection. Le SNUEP-FSU a alerle ministère à plusieurs reprises sur cette question et a réussi à obtenir une réponse « officieuse » du bureau des diplômes : « réglementairement, la seule possibilité de faire repasser le DI aux élèves est de les inscrire en candidats libres »… Alors attention, si vous acceptez de déroger à la réglementation des examens sous la pression des inspecteurs, votre respon- sabilité peut être engagée en cas de litige. Un seul conseil : refuser tous dispositifs « dérogatoires » qui seraient contraires à la réglementation des examens. (1) Diplôme intermédiaire J CSP : LA CHARTE DES PROGRAMMES EST ARRIVÉE ! L e SNUEP avec la FSU a œuvré à la mise en place du CSP (2) pour qu’enfin les programmes puissent s’élaborer en toute transparence et en liaison avec les acteurs de terrain. Il est aussi intervenu pour qu’une charte des programmes soit mise en place afin de formuler les principes qui visent à garantir, depuis leur élaboration jusqu’à leur mise en œuvre, la qualides programmes d’enseignement. Cette charte concerne l’en- seignement scolaire, y compris les enseignements généraux des formations professionnelles, jusqu’au niveau du baccalau- réat. Les enseignements professionnels restent eux toujours définis dans les RAP (3) élaborés dans le cadre des CPC. (2) Conseil supérieur des programmes (3) Référentiel d'activités professionnelles La Charte des programmes est sortie le 3 avril 2014. © M C . G uérin - Ly c é e E. L e m o n n ie r N°2 L es diplômes professionnels de l'Éducation natio- nale sont souvent critiqués : jamais assez en lien avec les évolutions des métiers, incapables de répondre à la demande de compétences des entre- prises… Le travail des CPC montre au contraire que ces diplômes sont en constante « rénovation », le ministère cherchant généralement, avec plus ou moins de réussite, à devancer les futures évolutions et n’hésitant plus, pour « crédibiliser » ses diplômes aux yeux des milieux professionnels, à répondre aux demandes du MEDEF qui impose sa vision de la formation professionnelle : l’employabilité avant tout ! Pour le SNUEP-FSU, il y a urgence à inver- ser cette tendance et à mettre en œuvre une formation émancipatrice (générale, profession- nelle, culturelle…) et égalitaire.

Agir POUR L'ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL - …snuep.fr/wp-content/uploads/2015/09/n°79_supp2CPC-mai-2014.pdf · elle permet en même temps d’intégrer la diversité des exercices

Embed Size (px)

Citation preview

CSP-DI ……………… p. 1Référentiels … p. 2Brèves ……………… p. 3En CPC …………… p. 3-5

Bac Pro GA …… p. 6« Arza » …………… p. 7PFMP …………………… p. 8Vie des CPC p. 8So

mm

aire

Syndicat national Unitaire de l’enSeignement ProfeSSionnel

Supplément n°1 au n° 79Mai 2014

POUR L'ENSEIGNEMENT

PROFESSIONNEL

PUBLIC

Rassembler - Proposer - Agir

J CERTIFICATION INTERMédIAIRE, SéANCE dE RATTRAPAGE !

Dans certaines académies des recteurs essaient ou ont essayé d’imposer, à l’ensemble des établissements, le

rattrapage du DI(1) lors de l’année de terminale Bac Pro. Ce qui est étonnant, c’est que ce rattrapage doive se faire selon des modalités définies localement sous forme de CCF « allégés », sous couvert du corps d’inspection. Le SNUEP-FSU a alerté le ministère à plusieurs reprises sur cette question et a réussi à obtenir une réponse « officieuse » du bureau des diplômes : « réglementairement, la seule possibilité de faire repasser le DI aux élèves est de les inscrire en candidats libres »… Alors attention, si vous acceptez de déroger à la réglementation des examens sous la pression des inspecteurs, votre respon-sabilité peut être engagée en cas de litige. Un seul conseil : refuser tous dispositifs « dérogatoires » qui seraient contraires à la réglementation des examens.(1) Diplôme intermédiaire

J CSP :LA ChARTE dES PROGRAMMES EST ARRIvéE !

Le SNUEP avec la FSU a œuvré à la mise en place du CSP(2)

pour qu’enfin les programmes puissent s’élaborer en toute transparence et en liaison avec les acteurs de terrain. Il est aussi intervenu pour qu’une charte des programmes soit mise en place afin de formuler les principes qui visent à garantir, depuis leur élaboration jusqu’à leur mise en œuvre, la qualité des programmes d’enseignement. Cette charte concerne l’en-seignement scolaire, y compris les enseignements généraux des formations professionnelles, jusqu’au niveau du baccalau-réat. Les enseignements professionnels restent eux toujours définis dans les RAP(3) élaborés dans le cadre des CPC.

(2) Conseil supérieur des programmes(3) Référentiel d'activités professionnelles

La Charte des programmes est sortie le 3 avril 2014.

© MC.

Guér

in - L

ycée

E. L

emon

nier

N°2

Les diplômes professionnels de l'Éducation natio-nale sont souvent critiqués : jamais assez en lien avec les évolutions des métiers, incapables de

répondre à la demande de compétences des entre-prises… Le travail des CPC montre au contraire que ces diplômes sont en constante « rénovation », le ministère cherchant généralement, avec plus ou moins de réussite, à devancer les futures évolutions et n’hésitant plus, pour « crédibiliser » ses diplômes aux yeux des milieux professionnels, à répondre aux demandes du MEDEF qui impose sa vision de la formation professionnelle : l’employabilité avant tout !Pour le SNUEP-FSU, il y a urgence à inver-ser cette tendance et à mettre en œuvre une formation émancipatrice (générale, profession-nelle, culturelle…) et égalitaire.

2 SNUEP - FSU

[

[ Pour l'enseignement

professionnel public

Supplément n°1 au n° 79Mai 2014

Contenus et CPC

C’est dans les années 1980 qu’a été mis en place le modèle référentiel dans les diplômes profes-sionnels de l'Éducation nationale, dans le but

de « déscolariser » ces diplômes et de mieux prendre en compte la diversité des publics candidats. Grâce à ces diplômes, le ministère de l'Éducation nationale est en effet le premier certificateur d’adultes en France. Fondé sur une dissociation entre formation et certi-fication, ce modèle privilégie les résultats d’appren-tissage sur le processus de formation et donne une place éminente aux compétences. En raison de cette rupture avec la tradition scolaire, de ce primat accordé aux compétences et du découpage très raffiné qu’ils imposent aux diplômes, les référentiels sont souvent l’objet de vives critiques. Dès 1994, Françoise Ropé et Lucie Tanguy les ont accusés d’être standardisés et de donner une image tronquée de la réalité des activités profes-sionnelles. L’impor-tation de la logique « compétences » dans le système éducatif leur semblait également le signe d’une perte d’autonomie des diplômes, dépourvus de leurs objectifs humanistes et subordonnés aux impé-ratifs des employeurs. Aujourd’hui, la critique a changé de bord puisqu’on leur reproche plus souvent d’être déconnectés du travail.

L’observation des référentiels met en valeur différentes traductions des consignes institu-tionnelles par les concepteurs des diplômes.

Bien que la formation soit a priori exclue des RAP et des RC, elle reste présente ici et là. Les savoirs associés occupent également une place notable, par exemple 26 pages dans le référentiel de certification du récent Bac Pro Boulanger-pâtissier. Les listes de capacités et de compétences, assez éloignées de la réalité du travail par le découpage artificiel qu’elles en proposent, peuvent néanmoins favoriser l’imagination pédagogique et la prise en compte d’une très grande variation de situations. Quant à l’abstraction des référentiels, elle est forte et peut déconcerter mais elle permet en même temps d’intégrer la diversité des exercices et des contextes professionnels. Dès lors que les diplômes doivent mener au travail et à la poursuite d’études, être accessibles à différents publics et par différentes voies, ouvrir les possibles

tout en étant proches du travail réel, leurs référentiels ne peuvent qu’ être des instruments complexes et multifonctionnels.

Loin d’être standardisés, les référentiels se révèlent très différents d’un diplôme à l’autre. C’est plutôt leur disparité qui frappe et peut troubler. Même

en listant soigneusement des fonctions, activités, tâches et compétences, ils sont peu adéquationnistes. Si le regroupement de plusieurs diplômes en un seul, sous la pression institutionnelle, peut faire craindre une certaine déprofessionnalisation, celle-ci vient surtout de réformes et de mesures discutables. Faire du BEP une certification intermédiaire est assurément le déprofessionnaliser. Il existe pourtant aujourd’hui 49 BEP, soit plus qu’avant la réforme de la voie profes-

sionnelle, engagée fin 2007. Et tous sont dotés d’un RAP. Le nombre des diplômes ne dit par consé-quent pas grand

chose. C’est leur ambivalence – qui renvoie à celle du ministère – qui pose le plus problème. Que peut être en effet un diplôme « profession-nel » sans vocation d’insertion et sans formation ? Comment justifier une telle étrangeté, qui rompt avec tout ce que le ministère a défendu historiquement dans la voie professionnelle ?

Pour le Bac Pro, c’est la double finalité qui repré-sente le plus grand risque, en ce qu’elle peut conduire à le vider de ses objectifs profession-

nels sans pour autant favoriser l’accès à la poursuite d’études. Parallèlement à cette scolarisation des diplômes professionnels, qui n’est jamais parvenue à assurer leur valorisation au sein du système éducatif, bien au contraire, une autre menace plane : le morcel-lement des diplômes en petites certifications indé-pendantes. Une telle parcellisation, souvent promue comme le meilleur moyen de faire accéder le plus grand nombre à au moins une certification, casserait l’unité des diplômes sans garantir la reconnaissance de ces modules ou de petites certifications. Or c’est leur unité et leur cohérence qui assure la valeur des diplômes sur le marché du travail.

Les référentiels des diplômes professionnels

Si le regroupement de plusieurs diplômes en un seul, sous la pression institutionnelle, peut faire craindre une certaine déprofessionnalisation,

celle-ci vient surtout de réformes et de mesures discutables. »

[ Fabienne Maillard Professeure de Sciences de l’éducation

Université Lille 3 ]

3SNUEP - FSU

[

[ Pour l'enseignement

professionnel public

Supplément n°1 au n° 79Mai 2014

Contenus et CPC

J Parcours 4 aNs : daNs la filière ÉbÉNisterie, c’est Possible !

La CPC a été saisie de la question de la coexistence de deux diplômes de niveau IV

(Bac Pro artisanat et métiers d'art et BMA) dans le secteur de l'ébénisterie. Un rapport d'opportunité établi et présenté par l'Union nationale de l'artisanat des métiers de l'ameublement a clairement montré l'attachement de la profession au BMA et a également fait la démonstration de l'adéquation de ce cursus avec les spécificités du métier d'ébéniste. La CPC a émis un avis favorable au maintien du BMA comme unique diplôme de niveau IV dans le secteur de l'ébénisterie et a procédé à sa rénovation. Le ministère recrée ainsi la filière autour d’un parcours en 4 ans : CAP 2 ans + BMA 2 ans. Interrogé par le SNUEP-FSU en CSE(1) sur cette orien-tation et la possibilité de l’étendre à d’autres spécia-lités, le ministère a justifié ce parcours en 4 ans par la spécificité de la filière métiers d’art, filière d’excellence…(1) Conseil supérieur de l'Éducation

J bac Pro « artisaNat et mÉtiers d’art – facteur d’orgues » : 1, 2, 3 ou 4 aNs !

Le CSE du 16 janvier a été saisi de la création d’une spécialité du Bac Pro qui se substituera

au CAP « Facteur d’orgues » créé en 1999 et au CAP « Tuyautier en orgues » créé en 1996. Cette création répond aux besoins engendrés par les évolutions de la profession et l’élévation des exigences en matière artistique et technique. Le titulaire de ce diplôme est un technicien de la facture instrumentale qui exerce dans le cas très particulier d’instruments de très grandes dimensions, intégrés le plus souvent à des ensembles architecturaux d’une grande valeur patrimoniale. Pour ce secteur, le ministère a opté pour le Bac Pro au détriment du BMA et ceci pour deux raisons :- premièrement, le BMA n’a jamais été mis en œuvre ;- deuxièmement, le Bac Pro permet plus de souplesse dans la construction des parcours des élèves qui bien souvent arrivent dans cette filière avec un haut niveau d’enseignement général. Ils peuvent donc intégrer cette formation directement en 1ère ou en Terminale voire profiter d’un parcours en 4 ans pour ceux qui voudraient passer les 2 options de ce diplôme.

[ brèves ]

Arts appliqués Commission du 11/12/2013

Bac Pro « Facteur d’orgues ». Bac Pro se substituant aux CAP « Facteur d’orgues » et « Tuyautier en orgues », il donne au lauréat une double compétence lui permettant de s’installer à son compte. Le socle de connaissances est plus large que les précédentes formations spécifiques, l’entretien et l’harmonisation étant intégrés à la formation.

Ferronnerie et métiers d’art.Au regard des besoins du secteur, les diplômes doivent être revus : créa-tion du BMA Ferronnerie d’art, rénovation et repositionnement du CAP ferronnier, ainsi que de ceux spécifiques aux métiers d’art…

Isabelle Scotto

cPc 13

Services administratifs et financiers Commission du 12/12/2013

Les IG(2) ont présenté les nouveaux référentiels des BTS ’’Comptabilité et Gestion’’ et ’’Banque-Conseiller de clientèle’’.Suite à une remarque de l'IG, qui affirmait que le BTS Comptabilité et Gestion s'ouvrait aux bacheliers professionnels, j'ai rappelé que la comp-tabilité avait totalement disparu de la formation en Bac Pro. L'IG a rétorqué qu’à travers les heures d'accompagnement personnalisé il était tout à fait possible de mettre en place une initiation à la comp-tabilité pour les élèves volontaires !En fin de séance, le malaise quant au Bac Pro GA(3) a été rapidement évoqué. La secrétaire générale de la CPC est ensuite venue me dire en aparté que le ministère, alerté, se penchait sur ce problème. Embarrassé, l’IG présent à mes côtés n'a fait aucun commentaire...

Jacques Alemany(2) Inspecteurs généraux(3) Gestion administration

cPc 16

© M

C. Guérin - Lycée E. Lemonnier

4 SNUEP - FSU

[

[ Pour l'enseignement

professionnel public

Supplément n°1 au n° 79Mai 2014

© M

C.

Guér

in - L

ycée

E. L

emon

nier

Sous-commission automobile, matériel agricole et de travaux publics

Commission du 02/12/2013

Nouveau référentiel MVA qui devient MV avec uniquement 3 options.CAP MV (maintenace des véhicules)L’épreuve EP1 se transforme en « Préparation d'une opération de maintenance » (sur le plateau technique). Travail commun des professeurs de construction et de maintenance.Bac Pro MVL'option B Véhicule Industriel (VI) devient Véhicules de Trans-port Routier (VTR).Peu de modifications sauf pour la construction : l’épreuve de CCF de 2 heures devient un oral de 20 minutes. Son but : exposer, à partir d’un dossier, un diagnostic (solutions, démarches, documents de communication technique adaptés). Le dossier doit être réalisé, à partir du mois de février, durant les cours de construction, avec l’aide du professeur d’atelier si nécessaire. Les problèmes d’emplois du temps sont laissés à la charge des inspecteurs de la spécialité qui doivent aussi proposer des formations pour les PLP Construction. Je trouve « étonnant » d’être juge et co-créateur du dossier et même membre du jury car sollicité en tant qu’enseignant de construction. Le temps passé à préparer le dossier va amputer le temps consacré à l’enseignement déjà réduit alors que le référentiel reste celui d’une formation en quatre ans…

Philippe Vitoux

Contenus et CPC

Commercialisation et distribution Commission du 28/11/2013

Une étude est présentée par l’administration : - les emplois de vendeurs sont plus en temps partiels et CDD que les emplois de commerciaux itinérants ;- les emplois en vente restent majoritairement féminins (74 %) contrairement aux commerciaux (59 % d’hommes) ;- 45 % en vente ont moins de 30 ans tandis que 71 % des commerciaux ont plus de 30 ans ;- les commerciaux sont plutôt de niveau III tandis que les vendeurs sont de niveau IV ;- le diplôme privilégié est le BTS NRC(1) car les Bacs Pros Commerce et Vente sont jugés peu conformes aux besoins, comme d’ailleurs beaucoup de candidatures, quel que soit le diplôme. Une étude du CEREQ(2) ne considère pas la fusion des Bacs Pros Commerce et Vente opportune, les métiers restant bien spécifiques. Une adaptation des référentiels aux évolutions des métiers et des nouvelles technologies apparaît utile, ainsi que le développement d’une formation à la télévente – la Mention Complémentaire Télévendeur ne fonctionne pas.La filière Fruits et Légumes souhaite que la rénovation des Bacs Pros Commerce et Vente soit une opportunité pour envi-sager la façon de faire reconnaître leur filière dans le cadre d’un diplôme EN(3). Les membres de la CPC ont soulevé le problème du jeune âge des élèves entraînant des difficultés pour les PFMP et l’insertion.

Marc De Frémont(1) Négociation, relation, client(2) Centre d’études et de recherches sur les qualifications(3) Éducation nationale

cPc 15

Alimentation Commission du 24/09/2013

Quand la rénovation de la voie professionnelle est remise en cause…La note éliminatoire n’existant plus dans le BP Boucher, un représentant de la Confé-dération de la boucherie souligne la baisse des connaissances professionnelles des diplômés. Il souhaite que ce diplôme reprenne sa juste valeur. Pour sa confédération, le Bac Pro dispense une formation polyvalente (boucher et charcutier-traiteur) de

niveau moins élevé que le BP qui, lui, prépare à un seul métier. La proposition de réno-vation du BP boucher est acceptée.

Le représentant de la Confédération de la boulangerie considère que les compétences professionnelles des titulaires du baccalauréat boulangerie-pâtisserie sont des compétences de

niveau V et qu’il est nécessaire d’organiser pour les jeunes titulaires de ce Bac Pro une formation complémentaire d’un autre niveau IV. Un représentant des personnels soutient qu’on ne peut apprendre deux métiers en trois ans quand on en apprenait un en quatre ans auparavant. Le représentant du ministère du redressement productif fait remarquer que le CCF a multiplié les situations d’évaluation, ce qui ne facilite pas la participation des professionnels même si elle est prévue par les textes.Le SNUEP-FSU n’est donc pas le seul à dénoncer la réforme engagée fin 2007.

Christophe Tristan

cPc 7

cPc 03 b

5SNUEP - FSU

[

[ Pour l'enseignement

professionnel public

Supplément n°1 au n° 79Mai 2014

Contenus et CPC

© M

C. G

uérin

- L

ycée

E. L

emon

nier

Transport, logistique, sécurité et autres services

Commission du 20/12/2013

Bac Pro « Sécurité prévention » retravaillé et renommé « Métiers de la sécurité » - 1ère session en 2016L'objectif de cette rénovation est d'adapter le diplôme aux réalités des métiers, de motiver les élèves – notamment sur la PFMP de 8 semaines en terminale, effectuée dans une domi-nante unique (sécurité publique et sûreté) – et d’optimiser les coûts de formation.Les élèves seront évalués à partir d’un recueil d'activités composé de 4 fiches sur la dominante plus une fiche trans-versale (Secours à personnes, Prévention, Protection des biens et de l'environnement..). Les stagiaires relevant de la forma-tion continue seront quant à eux évalués d’après une situation pratique établie par l'académie pilote.À noter : l'épreuve E2 "Études de situations profession-nelles" passe en évaluation ponctuelle.Rénovation CAP "Agent d'entreposage et de messagerie" (1600 élèves et 170 apprentis).Les possibilités d'emplois existent notamment dans le e-commerce et la vente par correspondance. Il convient de rénover ce diplôme pour mieux appréhender l'évolution du numérique, la sécurité des biens et des personnes, et prévenir les risques musculo-squelettiques. La mise en place de ce CAP rénové se fera en septembre 2015.

Anne-Marie Verveur

cPc 20 cPc 11

Coiffure, esthétique et services connexes Commission du 09/01/2014

Création du BTS coiffureLes représentant-es du collège employeur semblent réfractaires à l’ouverture du BTS Coiffure qui ne répondrait pas aux attentes de la profession, ferait doublon avec le Brevet de maîtrise III peu attractif et ne favoriserait pas l’acquisition d’un salon.Pour autant, les compétences visées par ce diplôme peuvent apporter une évolution positive et répondre aux attentes nationales et internationales. Surtout, la création du BTS permet d’augmenter la qualification de la profession au-delà d’un niveau IV. Cependant, une passerelle doit être mise en place pour les titulaires du Brevet Profes-sionnel coiffure afin qu’ils puissent accéder au BTS sans un bac, le Bac Pro coiffure n’existant toujours pas.L’introduction d’une épreuve de culture générale est une bonne chose mais il manque la reconnaissance d’une épreuve d’arts appliqués pour les fonctions attendues (conseil et vente de produit ; élaboration de stratégies dans l’espace commercial, suivi et adaptation d’un projet d’exploitation ; lancement d’entreprises, de produits…).

Martine Ballion

Secteur sanitaire et social, médico-social

Commission du 10/12/2013

Modification du Bac Pro spécialité prothèse-dentaireSuite à la première session d’examen, le nombre de pages du rapport d’activité demandé au candidat est réduit et le mot « économique » est supprimé (dimension évaluée désormais dans l’épreuve d’économie-gestion). Un bilan du fonctionne-ment des nouveaux diplômes de la spécialité (Bac Pro et BTS) sera engagé au cours du 2e semestre 2014.Étude d’opportunité : création d’un Bac Pro podo-orthésiste et prothésiste-orthésiste Ces deux métiers de l’appareillage ont des besoins de person-nel d’atelier, mais les diplômes actuels ne sont plus adaptés. Un projet de RAP pourra être présenté lors d’une prochaine réunion avec pour objectif une mise en œuvre en septembre 2015. Information sur les PFMP et les CCFEn parallèle du travail de bilan de la réforme des lycées, le minis-tère met à l’étude des ajustements réglementaires permettant de simplifier l’organisation des PFMP et/ou d’alléger le CCF. Dans le cas de modifications spécialité par spécialité, les CPC seront saisies.Bac Pro SPVL(1)

Le CEREQ7 réalise une évaluation de ce Bac Pro pour redéfinir les débouchés professionnels avant d’engager une rénovation complète.

Dominique Hervochon(1) Service de proximité et vie locale

cPc 19

6 SNUEP - FSU

[

[ Pour l'enseignement

professionnel public

Supplément n°1 au n° 79Mai 2014

Bac Pro Gestion Administration Première victime des recommandations européennes

© M

C. G

uérin

- L

ycée

E. L

emon

nier

Contenus et CPC

L’Europe et ses « recommandations »Pour l’UE, la plupart des Bacs Pros ont vocation à s’inscrire dans le programme ECVET(1), supposé permettre la mobilité des salarié-es grâce à des « compétences » qui doivent être validées indépendam-ment des diplômes. Le Bac Pro GA en est le précurseur. Mais pour le SNUEP-FSU, il ne peut être un exemple à suivre.En effet, son contenu l’oriente vers une polyvalence de micro-tâches d’exécution administratives. Il y a perte de la notion de métier : gestionnaire administratif n’existe pas, contrairement à secrétaire ou comptable. De plus, sans qu’au-cune base solide ne soit posée en début de cursus, l’élève doit « être capable de s’adapter, de travailler efficacement, de contrôler la qualité de son travail, d’utiliser un langage professionnel, … » pour valider ses compétences. Dans cette adapta-tion à l’entreprise, les enseignant-es

doivent « jouer le rôle de chefs de service, faire des briefings et créer des interactions entre les élèves par les activités confiées, dans une logique d’évolution au sein d’un collectif de travail ». Les difficultés des élèves se sont accrues, leurs chances de promotion sociale et d’évolution dans l’entreprise sont réduites.

Évaluation permanenteEn plus des habituelles évaluations notées, les élèves doivent rédiger au minimum 55 fiches de « compé-tences » liées à des activités profes-sionnelles, qui alimentent un passe-port professionnel. L’enseignant-e doit toutes les évaluer régulièrement par un code couleur selon le niveau d’acquisition, tout en y ajoutant au fil du cursus des aléas qui complexi-fient les activités et provoquent des modifications sur les 55 fiches... Un logiciel permet de les centrali-ser, mais l’élève peut en supprimer certaines, et l'enseignant-e doit presque demander des explications sur chaque fiche saisie. Cette situa-tion devient vite ingérable, se fait au détriment de ce qu'il pourrait rester de cours et alourdit considé-rablement la charge de travail des collègues.

Le SNUEP-FSU en actionFace à la perte du cœur de métier et aux injonctions des IEN pour imposer cette nouvelle façon « d’enseigner », arrêts maladie et envies de quitter l’EN se développent chez les

professeur-es de cette filière. Le SNUEP-FSU a saisi le CHSCTM et des CHSCTA puis alerté le ministère sur l’urgence de la situation. Dans les réunions en cours avec la DGRH, la DGESCO et l’IGEN, le SNUEP-FSU revendique un bilan global pour obtenir de profondes modifications et des mesures immédiates pour améliorer les conditions de travail des collègues :- réintégration de la comptabilité et harmonisation des outils informa-tiques entre académies ;- abandon des logiciels inadaptés et de la démarche d’évaluation pour 55 fiches de compétences ;- remplacement des CCF par des évaluations ponctuelles terminales ;- dédoublement des classes dans toutes les disciplines.

Le SNUEP-FSU rappelle aussi que les seuls textes réglementaires pour cette section sont le Réfé-rentiel d’Activité Professionnelle et le Référentiel de Certification. Dans ce cadre il exige que la liberté pédagogique des enseignant-es soit respectée et demande un arrêt des injonctions invalides et contradictoires proférées par les IEN. Enfin, le SNUEP-FSU met en place un groupe de réflexion chargé de proposer une véritable solution alternative au Bac Pro GA.

(1) Crédits d'apprentissage européens pour la formation et l'enseignement professionnel

En 2012, les Bacs Pros comptabilité et secrétariat fusionnent en un Bac Pro GA. Trois ans après la réduction des enseignements de la voie pro, certains savoirs de base disparaissent notamment en comptabilité. Face à l’évaluation permanente et à la perte de sens pour les enseignant-es, le SNUEP-FSU se bat pour en revoir les modalités.

7SNUEP - FSU

[

[ Pour l'enseignement

professionnel public

Supplément n°1 au n° 79Mai 2014

L’enseignement des Arts appliqués rencontre une difficulté de « (re)connaissance », car peu de personnes savent en quoi il

consiste. Enseignement nouveau à l’entrée en LP, mais lui étant asso-cié depuis ses origines, il lui faut marquer sa différence et ses liens avec les Arts plastiques et expliciter sa finalité singulière. Combien de vademecum réalisés pour les collègues, l’administration et les… élèves, afin de rendre clair l’enseignement des Arts appliqués (même en Métiers d’art !), sans éviter la perpétuelle interjection du « prof de… dessin ! ». Forts de cette ignorance et confusion, nous sommes souvent sollicités pour la forme plutôt que pour le fond de notre enseignement : lorsqu’il s’agit, par exemple, de réaliser une affiche ou une décoration ! Les IEN de la spécialité ne pourraient-ils pas informer et rappeler aux équipes ce que sont les Arts appliqués et leur utilité en LP ? Comme pour rajouter à notre manque de lisibilité, les dénominations de notre enseignement n’ont de cesse de changer : « Dessin d’art », « Éducation esthétique », « Arts appliqués », etc. et depuis peu, nous donnons dans l’intitulé « Design », alors même que la définition de ce dernier échappe à la majorité (collègues et public) ! Les intitulés ne pourraient-ils pas s’harmoniser une fois pour toutes et ce, sans prétention ?

Le programme d’arts appliqués n’a pas changé mais il se pare main-tenant d’intitulés aux formules empesées qui masquent des réalités disparates. Aujourd’hui, il y a autant d’enseignements d’arts appliqués qu’il y a d’établissements et d’enseignant-es. Plus aucun d’entre nous n’exerce le même métier et ce, même pour des formations identiques aux profils similaires. Ne pourrait-on pas revoir les intentions référen-tielles complètement déconnectées de la réalité du terrain de façon que chaque enseignant-e puisse réellement s’y rapporter et chaque élève s’y retrouver ? Dans le référentiel, l’enseignant-e vient chercher ce qui l’arrange, maîtrise ou tout simplement lui permet de composer avec un public pas toujours facile. Mais du coup, la spécificité du métier préparé vient à disparaître. La prétendue ouverture sur les autres domaines artistiques, véritable fourre-tout amène souvent, faute de cadrage et d’harmonisation, l’enseignant-e à gérer seul-e cette situation et

au final l’élève ne s’ouvre… pas du tout au monde ! Ne faudrait-il pas s’en tenir aux questions d’arts appliqués qui souvent ne sont plus traitées, leur donner du sens en les mettant en perspective grâce au métier et en harmonisant les pratiques ?

Une contradiction persiste entre un apprentissage qui devrait être expérimental, ouvert et une réalité plus prosaïque, très limitée. La liberté d’enseigner ne peut souvent se concevoir qu’avec des contraintes. Or, sans ligne directrice forte, l’amalgame est permanent entre une approche dite culturelle ou artistique et le champ des possibles des arts appliqués. Actuellement, l’hésitation est perma-nente entre une approche analytique réductrice, exclusivement rédac-tionnelle et scolaire, et une approche du loisir créatif, des travaux manuels, lorsqu’il s’agit de concrétiser, de formaliser. La démarche de projet (qui s’apprend) se trouve compromise, faute de temps (CCF chronophages), face à un public aux difficultés croissantes, aux bagages restreints voire inexistants et avec des enseignant-es pas toujours formé-es aux… arts appliqués ou usé-es à force de réformes inapplicables. Au final, l’élève est autant désemparé face à une pour-suite d’études, qu’inadapté pour le monde du travail ! Ne faudrait-il pas amener l’élève à se poser des questions plus que de trouver des solutions toutes faites, sans oublier la réalité du terrain : des projets réalisables et transposables dans le monde de l’entreprise ?

Si l’on comprend les arts appliqués aux… métiers, sans y être pour autant assujettis, le lien avec le champ professionnel va de soi. La cohérence et les rapports entre les enseignements font sens en arti-culant la formation autour de projets pluri ou transdisciplinaires où les arts appliqués agissent souvent comme passerelle(s). Or, l’institution redécouvre le fil à couper le beurre avec l’EGLS(1). Cette « nouveauté » doit faire le lien entre les enseignements généraux et professionnels pour une cohérence d’ensemble de la formation alors là même que cette articulation est censée être le projet de tout LP ! Ne faudrait-il pas placer les arts appliqués à l’articulation des progressions et des formations en convenant combien ils font le lien entre les enseigne-ments, tout en reconsidérant leur dotation horaire, le dédoublement des classes, les lieux et les moyens mis à disposition ?

En conclusion, si institutionnellement, le bien-fondé des arts appli-qués et la diversité de ses propositions semblent acquis sur le terrain, on constate de fortes disparités, un besoin de clarification des compétences, un manque d’accompagnement, de coordination, et d’harmonisation, mais surtout une baisse de moyens qui va de pair avec un discrédit croissant de l’enseignement comme de ses enseignant-es.(1) Enseignement général lié à la spécialité

Il y a autant d’enseignements d’arts appliqués qu’il y a d’établis-sements et d’enseignant-es. Plus aucun d’entre nous n’exerce le

même métier et ce, même pour des formations identiques aux profils similaires. »

Contenus et CPC

Les contenus : la particularité des « Arza »

[ Philippe ANGLADEPLP Dessin d'art appliqué aux métiers

d'art - Cultures artistiques ]

Stages en entreprise :comment et pour quoi ?

La vie des CPC Analyse du

sNUeP-FsUL’étude des différentes CPC permet

de constater l’évolution vers la réali-sation de dossiers pendant la forma-tion pour la certification. La disparition des examens ponctuels est inquié-tante car cela diminue la valeur des diplômes. Pour autant, les employeurs constatant souvent une baisse des connaissances, certaines épreuves reviennent en évaluation ponctuelle. Et concernant la finalité du Bac Pro, les discours des IG sont confus voire contradictoires. Mais il ressort fortement que le passage en Bac Pro 3 ans reste problématique. Cela sous entend qu’il faudrait diminuer le niveau d’exigences avec un risque de déprofessionnalisa-tion encore plus marqué, ce que refuse le SNUEP-FSU.

Directrice de la publication : Marie-Caroline GuérinN° CP : 1213 S 05844 - ISSN : 1762-2808Collaboratif : I. Lauffenburger, A. Benoist, J. S Bélorgey, T. MonnayePhotos : M. C GuérinPAO : Ivania Provost Imprimerie : Compedit Beauregard, ZI Beauregard BP 39 - 61600 La Ferté Macé - 1 €

Dossier réalisé par : Axel Benoist, Françoise

Bonnet, Jérôme Dammerey, Franck Féras, Sigrid Gérardin et tou-te-s les collègues qui

siègent dans les CPC.

38 rue Oudiné75013 PARISTél. : 01 41 63 27 68 Courriel : [email protected] : www.snuep.com

PreNez coNtActJe souhaite prendre contact avec le SNUEP-FSU

Nom : ……………………………… Prénom : ………………………………………… ……………Discipline : …………………………………………………………………………………………………Adresse : …………………………………………………………………………………………………… Code postal : ……………………………………………………………………………………………… Ville : ………………………………………………………………………………………………………… Téléphone : …………………………………………………………………………………………………Mail : …………………………………………………………………………………………………………

Académie : …………………………………………………………………………………………………Établissement : ……………………………………………………………………………………………Ville : …………………………………………………………………………………………………………

À renvoyer à : SNUEP-FSU, 38 rue Oudiné - 75013 PARIS v: [email protected]

Contenus et CPC

Fin 2013, la DGESCO a proposé de réduire de quatre semaines les PFMP en Bac Pro, ce qui allait dans le sens des demandes du SNUEP-FSU. Cette diminution visait avant tout la classe de seconde professionnelle. En février, la proposition de la DGESCO a été refusée par V. Peillon. Pourtant, les arguments ne manquent pas.

Outre la difficulté croissante pour des élèves de plus en plus jeunes, et pour

leurs enseignant-es, de trouver des lieux de stage, nombre des périodes en entreprise ne sont pas formatrices ou sont totale-ment détournées des objectifs de forma-tion. Certains lieux de stage concourent davantage à de l’exploitation du ou des stagiaires, favorisant déception et décro-chage. Dans le prolongement, l’évaluation certificative des PFMP pose des problèmes, notamment d’équité. Surtout les PFMP réduisent le temps de présence en classe,

et donc celui qui permet l’acquisition de connaissances et savoir-faire nécessaires à la pratique d’un métier et/ou à la pour-suite d’études. L’entreprise en effet n’a pas pour but premier de former mais bien de produire. Lorsqu’elle forme, c’est pour l’adaptation à un poste de travail, pas pour un diplôme. Les lycées profession-nels sont le lieu de formation et seul-es les professeur-es de lycée professionnel sont à même d’enseigner et d’aborder l’intégralité du référentiel du diplôme, si les moyens leur sont donnés.Ainsi, une baisse du temps consacré aux stages est nécessaire et ceux-ci doivent être des « PEMP » : Période d’Expérimenta-tion en Milieu Professionnel. Pour le SNUEP-FSU, ces « PEMP » devraient exclusivement être un temps de mise en pratique en grandeur réelle des savoirs et savoir-faire acquis au lycée professionnel.