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revue neurologique 168 (2012) A1–A48 A33 démence progressive secondaire aux accidents ischémiques répétés. Conclusion.– Le syndrome de Sneddon est une cause rare d’AVC jeune. Il faut l’évoquer devant des lésions cutanées évoca- trices. L’efficacité à long terme du traitement antiagrégant et anticoagulants n’est pas élucidée. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.226 R32 AIC à répétition avec vasospasme induit par un stress émotionnel aigu Bastien Herlin a , Chiara Zavanone a , Sandrine Deltour a , Hassan Hosseini b , Yves Samson a a Urgences cérébro-vasculaires, La Pitié-Salpétrière, 75651 Paris 13, France b Neurologie, groupe hospitalier Henri-Mondor, 94010 Créteil, France Mots clés : Vasospasme ; Accident vasculaire cérébral ; Stress Introduction.– Les accidents ischémiques cérébraux (AIC) du sujet jeune sont d’étiologie inconnue dans 1/3 des cas. Nous rapportons le cas d’un patient présentant des AIC récidivants, survenant toujours après une émotion forte. Observation.– Un patient de 46 ans présente entre janvier 2010 et novembre 2011, 7 AIC carotidien gauche : 6 dans le territoire de l’artère cérébrale moyenne et 1 dans le terri- toire de l’artère cérébrale antérieure, gardant une aphasie séquellaire. Le seul facteur de risque cardiovasculaire est un tabagisme, sevré depuis le 1 er AIC en janvier 2010. Le bilan étiologique classique des sujets jeunes revient néga- tif: écho-Doppler des TSA, ETT, ETO, holter-ECG répétés sont normaux. Le bilan immunologique, la recherche de throm- bophilie ainsi que la prise de toxique ou vaso-constricteur sont également négatifs. De même, la recherche de vascu- larite (PET-scan et biopsie artérielle temporale) est négative. Lors d’un des AIC, l’artériographie authentifie un vasospasme de l’artère cérébrale moyenne gauche, régressif sous Nimo- top. Si le bilan est systématiquement négatif, l’interrogatoire révèle un facteur déclenchant constant : les AIC surviennent toujours dans les suites immédiates d’un stress psychologique important : conflit conjugual, signature chez le notaire, ponc- tion lombaire... L’exploration surrénalienne est négative, et la tension artérielle parfaitement normale. Discussion.– Après avoir éliminé les étiologies classiques du sujet jeune, l’hypothèse d’AIC à répétition secondaire à un vasospasme artériel déclenché par le stress est évoquée. L’angor de Prinzmetal est un syndrome coronarien aigu sur- venant par vasospasme d’une artère coronaire saine. Un mécanisme similaire pourrait être une cause rare d’AIC du sujet jeune. Conclusion.– Ce cas illustre la relation possible entre spasme artériel et réaction de stress dans l’AIC du jeune. Un interroga- toire précis à la recherche de facteur émotionnel est essentiel dans les AIC sans cause. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.227 R33 Accident ischémique vertébro-basilaire révélant une maladie de Horton Fatima Imounan , Jehanne Aasfara , El Hachmia Ait Ben Haddou , Ali Benomar , Mohamed Yahyaoui Service de neurologie B et neurogénétique, hôpital des spécialités Rabat, 10000 Rabat, Maroc Mots clés : Corticoïdes ; Accident ischémique vertébro-basilaire ; Maladie de Hoton Introduction.– La maladie de Horton est une affection inflam- matoire touchant préférentiellement le territoire carotidien. Les AVCI représentent une complication rare. Nous rapportons un cas de Horton révélé par un AVCI vertébro-basilaire. Observations.– N o 1320/10 : patient de 73 ans, ayant comme antécédent un oeil rouge à répétition et des arthralgies, présenta brutalement une diplopie horizontale associée à des céphalées temporo-occipitales intermittentes sans défi- cit sensitivomoteur. L’examen neurologique objectiva une atteinte bilatérale de la troisième et sixième paires crâniennes. L’IRM cérébrale a objectivé des AVCI lacunaires occipitaux. Le bilan biologique a montré un syndrome inflammatoire avec une vitesse de sédimentation augmentée et un aspect poly- clonal des immunoglobulines à l’électrophorèse des protides, l’examen ophtalmologique a révélé une neuropathie bilatérale d’allure vasculaire et la biopsie de l’artère temporale était en faveur d’ une artérite à cellules géantes. Le patient fut mis sous corticothérapie (1 mg/kg/j) avec amélioration de la symptoma- tologie douloureuse et régression des signes neurologiques. Discussion.– Les AVCI sont rares. L’ infarctus vertébrobasi- laire complique moins de 5 % des cas de Horton. Sur le plan physiopathologique, il peut s’agir d’une complication de l’athérosclérose par le biais d’une HTA, d’une anomalie du métabolisme glucidolipidique ou d’un trouble du rythme. Notre cas montre l’efficacité des corticoïdes à la dose habi- tuellement recommandée dans la forme non compliquée de la maladie rejoignant les données de la littérature. Conclusion.– Les AVCI au cours de la maladie de Horton sont graves. L’anticoagulation, associée aux corticoïdes, représente un traitement efficace et bien toléré. La recherche de facteurs de risque prothrombotiques associés est nécessaire. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.228 R34 Des troubles mnésiques subaigus réversibles grâce à une artériographie cérébrale : deux cas d’infarctus veineux bithalamiques associés à une fistule artérioveineuse durale Bastien Joubert a , Stéphanie Roggerone b , Amandine Baumel b , Sylvain Rheims a , Franc ¸ ois Mauguiere a a Unité 301, hôpital neurologique P.-Wertheimer, 69500 Bron, France b Hôpital Neurologique P.-Wertheimer, 69500 Bron, France Mots clés : Thrombophlébite cérébrale ; Fistule artério-veineuse durale ; Lésions bithalamiques Introduction.– Les troubles cognitifs subaigus imposent une imagerie cérébrale rapide. La présence de lésions bithala- miques doit faire éliminer un thrombose veineuse cérébrale (TVC) profonde ainsi qu’une fistule artérioveineuse durale (FAVD). Observation.– Deux patients âgés de 67 (1) et 76 ans (2) furent hospitalisés pour bilan de troubles cognitifs subaigus. Le patient 1 souffrait d’une amnésie antérograde et d’une hémiparésie avec ataxie proprioceptive droites tandis que le patient 2 présentait une apathie, un syndrome confu- sionnel avec amnésie antérograde et épisodique, ainsi que des hallucinations visuelles. Tous 2étaient anosognosiques alors qu’ils s’avéraient asymptomatiques quelques mois avant. Les imageries par résonance magnétique (IRM) cérébrales ont découvert des lésions bithalamiques asymétriques, en hyper- signal T2, rehaussées partiellement, pseudotumorales, avec un effet de masse chez le patient 1. Les imageries vasculaires

AIC à répétition avec vasospasme induit par un stress émotionnel aigu

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Urgences cérébro-vasculaires, La Pitié-Salpétrière, 75651 Paris 13,ranceNeurologie, groupe hospitalier Henri-Mondor, 94010 Créteil,rance

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ntroduction.– Les accidents ischémiques cérébraux (AIC) duujet jeune sont d’étiologie inconnue dans 1/3 des cas. Nousapportons le cas d’un patient présentant des AIC récidivants,urvenant toujours après une émotion forte.bservation.– Un patient de 46 ans présente entre janvier010 et novembre 2011, 7 AIC carotidien gauche : 6 dans leerritoire de l’artère cérébrale moyenne et 1 dans le terri-oire de l’artère cérébrale antérieure, gardant une aphasieéquellaire. Le seul facteur de risque cardiovasculaire estn tabagisme, sevré depuis le 1er AIC en janvier 2010. Leilan étiologique classique des sujets jeunes revient néga-if : écho-Doppler des TSA, ETT, ETO, holter-ECG répétés sontormaux. Le bilan immunologique, la recherche de throm-ophilie ainsi que la prise de toxique ou vaso-constricteuront également négatifs. De même, la recherche de vascu-arite (PET-scan et biopsie artérielle temporale) est négative.ors d’un des AIC, l’artériographie authentifie un vasospasmee l’artère cérébrale moyenne gauche, régressif sous Nimo-op. Si le bilan est systématiquement négatif, l’interrogatoireévèle un facteur déclenchant constant : les AIC surviennentoujours dans les suites immédiates d’un stress psychologiquemportant : conflit conjugual, signature chez le notaire, ponc-ion lombaire. . . L’exploration surrénalienne est négative, et laension artérielle parfaitement normale.iscussion.– Après avoir éliminé les étiologies classiques duujet jeune, l’hypothèse d’AIC à répétition secondaire à unasospasme artériel déclenché par le stress est évoquée.’angor de Prinzmetal est un syndrome coronarien aigu sur-enant par vasospasme d’une artère coronaire saine. Unécanisme similaire pourrait être une cause rare d’AIC du

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Service de neurologie B et neurogénétique, hôpital des spécialitésabat, 10000 Rabat, Maroc

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Mots clés : Corticoïdes ; Accident ischémiquevertébro-basilaire ; Maladie de HotonIntroduction.– La maladie de Horton est une affection inflam-matoire touchant préférentiellement le territoire carotidien.Les AVCI représentent une complication rare. Nous rapportonsun cas de Horton révélé par un AVCI vertébro-basilaire.Observations.– No 1320/10 : patient de 73 ans, ayant commeantécédent un oeil rouge à répétition et des arthralgies,présenta brutalement une diplopie horizontale associée àdes céphalées temporo-occipitales intermittentes sans défi-cit sensitivomoteur. L’examen neurologique objectiva uneatteinte bilatérale de la troisième et sixième paires crâniennes.L’IRM cérébrale a objectivé des AVCI lacunaires occipitaux. Lebilan biologique a montré un syndrome inflammatoire avecune vitesse de sédimentation augmentée et un aspect poly-clonal des immunoglobulines à l’électrophorèse des protides,l’examen ophtalmologique a révélé une neuropathie bilatéraled’allure vasculaire et la biopsie de l’artère temporale était enfaveur d’ une artérite à cellules géantes. Le patient fut mis souscorticothérapie (1 mg/kg/j) avec amélioration de la symptoma-tologie douloureuse et régression des signes neurologiques.Discussion.– Les AVCI sont rares. L’ infarctus vertébrobasi-laire complique moins de 5 % des cas de Horton. Sur leplan physiopathologique, il peut s’agir d’une complicationde l’athérosclérose par le biais d’une HTA, d’une anomaliedu métabolisme glucidolipidique ou d’un trouble du rythme.Notre cas montre l’efficacité des corticoïdes à la dose habi-tuellement recommandée dans la forme non compliquée dela maladie rejoignant les données de la littérature.Conclusion.– Les AVCI au cours de la maladie de Horton sontgraves. L’anticoagulation, associée aux corticoïdes, représenteun traitement efficace et bien toléré. La recherche de facteursde risque prothrombotiques associés est nécessaire.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.228

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Des troubles mnésiques subaigus réversiblesgrâce à une artériographie cérébrale : deux casd’infarctus veineux bithalamiques associés àune fistule artérioveineuse duraleBastien Joubert a, Stéphanie Roggerone b,Amandine Baumel b, Sylvain Rheims a, Francois Mauguiere a

a Unité 301, hôpital neurologique P.-Wertheimer, 69500 Bron,Franceb Hôpital Neurologique P.-Wertheimer, 69500 Bron, France

Mots clés : Thrombophlébite cérébrale ; Fistuleartério-veineuse durale ; Lésions bithalamiquesIntroduction.– Les troubles cognitifs subaigus imposent uneimagerie cérébrale rapide. La présence de lésions bithala-miques doit faire éliminer un thrombose veineuse cérébrale(TVC) profonde ainsi qu’une fistule artérioveineuse durale(FAVD).Observation.– Deux patients âgés de 67 (1) et 76 ans (2)furent hospitalisés pour bilan de troubles cognitifs subaigus.Le patient 1 souffrait d’une amnésie antérograde et d’unehémiparésie avec ataxie proprioceptive droites tandis quele patient 2 présentait une apathie, un syndrome confu-sionnel avec amnésie antérograde et épisodique, ainsi quedes hallucinations visuelles. Tous 2 étaient anosognosiquesalors qu’ils s’avéraient asymptomatiques quelques moisavant.Les imageries par résonance magnétique (IRM) cérébrales ont

découvert des lésions bithalamiques asymétriques, en hyper-signal T2, rehaussées partiellement, pseudotumorales, avecun effet de masse chez le patient 1. Les imageries vasculaires