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Aide à la visite

Aide à la visite - Paris

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Page 1: Aide à la visite - Paris

Visite du musée

Aide à la visite

Page 2: Aide à la visite - Paris

Plan du musée

Salle 5 Salle 3 Salle 2Salle4

Salle 1

Accueil

Salle 6

Atelier du jardin 8

Entrée du musée

Billetterie

Toilettes

3

111210

2

1

6

5

4

9

7

1

6

54

32

Torse de la Ville détruite, [1951-1963]

La Ville détruite, 1947, maquette pourle monument érigé en 1953 à Rotterdam

Statue pour un jardin, [1943-1944]

Projet pour le Monument aux frèresVan Gogh, 1963

La Girouette, 1965

Projet de Monument à Guillaume Apollinaire, 1948

La Forêt humaine, [1957-1958]

Statue pour une montagne ou Cœur venteux, [1958]

Rebecca ou La Grande porteuse d’eau, [1927]

La Mélancolie, [1929 -1937]

Naissance de Vénus, [1930]

Orphée, 1956

Sculptures du jardin

712

11

10

98

Page 3: Aide à la visite - Paris

Visite du musée

Le musée Ossip Zadkine est officiellement

né à Vitebsk en Russie en 1890.

Il passe son enfance à Smolensk

avant d’être envoyé par son père

en Angleterre en 1907. Il arrive

à Paris à l’automne 1909. Il a dix

neuf ans. Logé à la Ruche, dans

un atelier de la rue de Vaugirard,

puis rue Rousselet , il s’installe rue d’Assas en 1928.

Il ne retournera jamais dans son pays natal. Ami de

Modigliani, de Cendrars, de Max Jacob, Henry Miller et

bien d’autres, Zadkine, dès les années vingt, acquiert

en tant que sculpteur, une dimension internationale.

Exilé aux Etats-Unis pendant la Seconde Guerre

mondiale, il développe une activité d’enseignement,

qu’il poursuit à l’académie de la Grande Chaumière à

son retour à Paris en 1945 et dans son propre atelier. Il

est l’un des représentants majeurs de l’École de Paris

en sculpture.

Le musée Zadkine a été créé par la Ville de Paris,

conformément à la volonté et grâce au legs de

Valentine Prax, son épouse, elle-même artiste peintre.

Il a été inauguré en 1982. Il est installé dans les ateliers

et la maison où Zadkine vécut et travailla pendant

près de cinquante ans.

Valentine Prax

(1897-1981) et

Ossip Zadkine

(1890-1967), vers

1930, photographie

anonyme,

© Musée Zadkine/

Roger Viollet/

ADAGP

Page 4: Aide à la visite - Paris

Visite du musée

Salle 1

Dans ce grand atelier sous verrière, qui séduisit tant

Zadkine et le convainquit de venir s’établir rue d’Assas,

sont présentées des œuvres datant des premières années

de son installation à Paris. Taillées dans des blocs de

pierre (Tête héroïque, Tête d’homme), des morceaux

d’arbre aux essences diverses (Les Vendanges, Porteuse

d’eau, Vénus cariatide, Torse d’éphèbe), ces premières

pièces ont toutes été travaillées en taille directe.

Comme Lipchitz, Archipenko, Modigliani, dont il est

proche - et bien d’autres, Zadkine cherche à l’époque une

manière personnelle et libre de construire les formes.

Tournant le dos à l’académisme encore dominant et à

l’influence prégnante de Rodin, il puise dans l’archaïsme

1

De gauche à droite : Buste de femme, [1914], mortier et pigments, Hermaphrodite, [1914], bronze, Vénus cariatide, 1919, bois de poirier, Torse d’éphèbe, [1922], bois d’acacia, Porteuse d’eau, [1923], bois de noyer,

arrière-plan : Femme à l’oiseau, [1930], pierre calcaire de Pouillenay ; Tête héroïque, [1909 -1910], granite

Page 5: Aide à la visite - Paris

Visite du musée

et le primitivisme son goût pour la disproportion, la

simplification des plans.

Composées tout en courbes et contre-courbes, certaines

pièces procèdent d’une syntaxe et d’un répertoire slaves

des formes, qui disent les racines russes de leur auteur

(Hermaphrodite, Buste de jeune fille, Vendanges, Sainte

famille) ; la construction en plans à angle droit des autres

(Tête aux yeux de plomb, Maternité, Léda) son goût pour

une synthèse élémentaire des formes inspirée de l’art

africain et cycladique.

L’aptitude à tirer parti des imperfections de la

matière, pour en faire la richesse de composition est le

dénominateur commun à toutes ces œuvres.

De g. à d. : La Sainte Famille, [1912

-1913], mortier de

plâtre et pigments,

Maternité,

[1919], marbre

partiellement

teinté

Page 6: Aide à la visite - Paris

Visite du musée

Salle 2

Entre atelier et maison - qui au temps de l’installation

de Zadkine ne communiquaient pas – l’espace

correspondant à cette salle était à l’origine pour

partie à ciel ouvert. Il ne fut fermé que tardivement.

Un ensemble de huit pierres calcaires des années 1920-

1930, dont deux têtes, y est désormais présenté autour

des thèmes de la musicienne (Jeune fille au luth), de la

femme à l’oiseau, récurrents dans l’œuvre de Zadkine.

Un grand plâtre polychrome représentant la figure

de Rébecca dite aussi Grande Porteuse d’eau, moulé

à la fin des années vingt à même l’œuvre éponyme

en bois de cormier qu’il sculpta alors, complète cet

ensemble. Haute de près de trois mètres, cette figure

remarquable fait écho à la Porteuse d’eau en bois de

noyer présentée dans la première salle.

2

De g. à d. :

Rebecca ou La Grande porteuse

d’eau, [1927], plâtre

peint ; Rebecca ou

La grande porteuse d’eau, [1927], plâtre

peint, Montants de cheminée, [1922],

pierre calcaire

Page 7: Aide à la visite - Paris

Visite du musée

Elle fut longtemps propriété du décorateur Nicolas

Marc du Plantier. Lui faisant face, La Belle Servante

illustre l’adhésion de Zadkine dans les années vingt

aux principes formels du cubisme. Se sentant «corseté»

par cette écriture réduisant la figure à une pure

géométrie, il s’en détachera très vite, lui préférant la

simplification archaïque des formes (Montants de

cheminées) et le néo-classicisme (Femme à l’oiseau).

Les compositions intitulées L’Accordéoniste et Formes

féminines lui font écho dans la salle suivante.

Salle 3 Première pièce d’une enfilade de quatre installées au

rez-de-chaussée de ce qui fut la maison d’habitation de

Zadkine et Valentine Prax, cette salle regroupe quatre

œuvres des années vingt, en gran(ul)ite (Tête d’homme)

et pierre volcanique (Personnage penché, Formes

féminines).

3

De g. à d. :

Musicienne, [1919], pierre

calcaire d’Euville,

Musicienne, [1919],

pierre calcaire

d’Euville (de profil),

La Belle Servante,

[1926 -1928], pierre

calcaire de Léville

Page 8: Aide à la visite - Paris

Visite du musée

Cet ensemble prolonge en la complétant la sélection

des pièces réunies dans la salle précédente. A gauche

en entrant, une Tête de femme en pierre calcaire

provient de l’appartement parisien de la décoratrice

Eileen Grey, qui possédait une galerie sous le nom

de Jean Désert, rue du Faubourg Saint Honoré, dans

laquelle Zadkine exposa. Cette tête porte la marque

de l’influence de l’art égyptien découvert par Zadkine

au British Museum lors de son séjour à Londres en

1908. Elle illustre l’apparition du recours -dans les

années vingt - dans son œuvre sculptée, à des moyens

graphiques comme le trait, la couleur, empruntés à son

travail de dessinateur.

De g. à d. : La Belle Servante, [1926 -1928], pierre calcaire de Léville, Musicienne,

[1919], pierre calcaire d’Euville, Tête de femme, [1924], pierre calcaire, incrustation

de marbre gris et rehauts de couleur ; Tête de femme, [1924], pierre calcaire,

incrustation de marbre gris et rehauts de couleur

Page 9: Aide à la visite - Paris

Visite du musée

Salle 4

Dans cette salle installée dans la véranda ornée de

panneaux décoratifs par laquelle se faisait l’entrée

dans la maison autrefois, sont regroupées quatre

œuvres taillées dans des bois sombres dont trois

torses en ébène (Torse violoncelle, Déméter ou

Pomone, Torse de femme) et un petit Nu accoudé

sculpté dans un morceau de bois fossile ayant

séjourné dans l’eau. Le torse – souvent acéphale - est

un thème central dans l’œuvre sculpté de Zadkine

qui en composa plus d’une trentaine. Une toile de

Valentine Prax représentant une nature morte,

ponctue de sa présence discrète, en marge de cette

sélection, la montée d’escalier - hommage rendu à

celle qui partagea la vie de Zadkine pendant près de

cinquante ans et œuvra à la création du musée.

4

De gauche à droite :

Déméter ou

Pomone, [1958], bois

d’ébène, Torse de femme, [1961], bois

d’ébène

Page 10: Aide à la visite - Paris

Visite du musée

Salle 5Dans cette salle est présenté un ensemble de sept

œuvres évoquant le goût de Zadkine pour le décoratif.

Cette veine apparaît dans son travail, dès la fin des

années vingt. Elle trouve son aboutissement dans les

années trente dans un certain nombre de commandes

et de collaborations avec des décorateurs, dont André

Groult. Elle se traduit par le traitement de surface réservé

à certaines pièces recouvertes tantôt de laque (Torse

d’Hermaphrodite) tantôt de feuilles d’or posées sur bol

rouge (Tête d’homme en bois, Oiseau d’or). La dimension

décorative de certaines sculptures conçues comme

des objets, tient à leur nature même (Masques), au

traitement de leurs formes (Tête de femme), voire à leur

échelle (Nu accoudé présenté dans l’espace précédent).

De g. à d. : Tête de femme, [1930], bois du Brésil, détail, Oiseau d’or, 1924, plâtre

peint et doré au mercure et Tête d’homme, [1922], bois doré

5

Page 11: Aide à la visite - Paris

Visite du musée

Salle 6

Deux œuvres ponctuent de leur présence cette

dernière salle. Une Jeune fille à l’oiseau en granite, fait

écho - à deux décennies d’intervalle - à celle en calcaire

présentée en salle 2. L’esquisse en terre cuite de

l’œuvre intitulée Cœur venteux ou Monument pour une

montagne présentée dans le jardin illustre le travail

de la terre que Zadkine affectionna particulièrement

dans les années cinquante.

Le jardin Nombre des bronzes présentés dans cet espace à

ciel ouvert, cœur battant du musée le faisant vivre

au rythme des saisons, s’inscrivent dans la veine

néo-classique. Ce style s’affirme chez Zadkine au tout

6

7

Torse d’hermaphrodite, [1925 – 1931], bois d’acacia laqué,

Femme à l’oiseau,[1959], granite

De g. à d. : Femme à l’oiseau, [1959], et vue du jardin, Rebecca ou

La grande porteuse d’eau, [1927], bronze

Page 12: Aide à la visite - Paris

Visite du musée

début des années trente, époque de son voyage en

Grèce et s’impose davantage encore durant son exil

aux Etats-Unis. Il se traduit par un goût pour les sujets

mythologiques, certains éléments formels empruntés

à l’antiquité classique se mêlant à des réminiscences

cubistes, tels les jeux de volumes concaves et convexes

(La Naissance de Vénus, Mélancolie, Orphée, La

Poétesse ou Monument pour un jardin).

Le Projet de Monument à Apollinaire, immédiatement

à gauche de la sortie est représentatif de ce style.

Il est l’un des quatre projets de monuments que

Zadkine conçut à la fin des années trente et qu’il

exposa à Paris en 1939 dédiés aux poètes qu’il

admirait. Les deux bronzes présentés au pied des

grands sycomores (Orphée, Torse de la Ville détruite)

occupent l’emplacement voulu par Zadkine. Erigé dans

le port de Rotterdam en 1953, le Monument de la Ville

détruite symbolise la destruction de cette ville par

les bombardements allemands en 1941. Il est, avec la

De g. à d. : Projet de Monument aux

frères Van Gogh,

érigé en 1964 à

Zundert aux Pays-

Bas, 1963 et vue du

jardin, Torse de la Ville détruite,

[1951-1963] bronze

Page 13: Aide à la visite - Paris

Visite du musée

Forêt humaine, l’une des œuvres emblématiques de la

production de Zadkine à la fin des années quarante,

dont le style découpé se prolonge dans les années

soixante (Projet pour le Monument aux Frères Van Gogh,

Girouette). Cette œuvre au moment de sa création fut

comparée à Guernica.

L’atelier du jardinCet atelier n’existait pas quand Zadkine s’installa rue

d’Assas. Sa construction date des années cinquante.

Les œuvres qui y sont présentées, s’ordonnent autour

d’un autoportrait - dépôt du Centre Pompidou - intitulé

Le sculpteur, symbolisant les différentes techniques

auxquelles Zadkine eut recours dans son travail

d’artiste. Elles évoquent le travail dans l’atelier en tant

que lieu de création celui de la matière et la question

de son élaboration.

8

De g. à d. : Seuil jardin

et atelier, Déméter ou Pomone, [1960], bois

d’acacia polychrome ;

Tête de Prométhée,

[1956 -1957], plâtre, Le Sculpteur, 1929/1949,

marbre, granite,

pierre, plomb et verre

peint, collections du

Centre Pompidou

et Prométhée, 1955

-1956, bois d’orme,

Déméter ou Pomone,

[1960], bois d’acacia

polychrome

Page 14: Aide à la visite - Paris

Visite du musée

Une grande figure de Prométhée en bois d’orme, posée

à même le sol, tel un bloc en cours d’exécution domine,

un moulage en plâtre lui faisant écho.

Un bloc de granite portant la trace d’une ébauche,

rend compte du travail à l’œuvre et de l’émergence

de la forme dans la matière. Quatre médaillons en

albâtre commandés à Zadkine en 1927 pour un hôtel

particulier dans le XVIe arrondissement de Paris,

parlent de la précision du geste et de la science de la

matière. Un morceau de bois trouvé par Zadkine qui

lui inspira l’Orphée présent en arrière-plan dans le

jardin dit le rôle de l’imagination. Ultimes compositions

conçues par Zadkine avant sa mort en 1967 dans un

style quasi abstrait, deux plâtres, Sculptures pour

l’architecture, complètent cette présentation.

De g. à d. : Tête de Prométhée,

[1956 -1957], plâtre

et Le Sculpteur,

1929/1949, marbre,

granite, pierre,

plomb et verre

peint, collections

du Centre

Pompidou, Paris

et Sculpture pour l’architecture,

[1967], plâtre,

Sculpture pour l’architecture ou

Tour penchée,

[1967], plâtre

Page 15: Aide à la visite - Paris

Visite du musée

Page 16: Aide à la visite - Paris

Visite du muséeMusée Zadkine100 bis rue d’Assas

75006 Paris

Tel : 01 55 42 77 20

[email protected]

www.zadkine.paris.fr

ACCÈSMétro : Notre-Dame-des-Champs, Vavin.

RER B : Port Royal

Bus : 83, 38, 82, 91, 58

Vélib’ : 90 rue d’Assas

HORAIRESOuvert tous les jours de 10h à 18h

sauf lundi et jours fériés..

TARIFSCollections permanentes :

entrée gratuite sauf pendant les

expositions temporaires. Expositions

temporaires : tarifs variables selon les

manifestations avec possibilités de

tarifs réduits.

SOCIETE DES AMIS DU MUSEE ZADKINETel : 01 55 42 77 20

SERVICE EDUCATIF ET CULTURELVisites-conférences, ateliers pour

enfants et adultes. Tarifs variables

selon les manifestations avec

possibilités de tarifs réduits.

Renseignements, réservations, tarifs,

au 01 49 54 73 91 / 92 / 93 ou sur

www.zadkine.paris.fr

COMPTOIR DE VENTECatalogues, livres, ouvrages sur Ossip

Zadkine, catalogues d’expositions

temporaires, cartes postales

DOCUMENTATIONUne bibliothèque comportant les

manuscrits ainsi qu’un ensemble

d’ouvrages, d’archives est accessibles

aux chercheurs, sur rendez-vous.

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