AIRD L’agence inter-établissements de recherche€¦ · 160 experts internationaux de 68 pays, elle présentait les opportunités offertes par Horizon 2020 pour ces régions ainsi

IRD - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

42MOBILISER, COORDONNER ET ANIMER LA RÉFLEXION SUR LA RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT

44LES PROGRAMMES DE RECHERCHE ET DE FORMATION

46RENFORCER LES CAPACITÉS DU SUD

48VALORISER ET TRANSFÉRER LES RÉSULTATS DE LA RECHERCHE

50DIFFUSER LE SAVOIR ET COMMUNIQUER L’INFORMATION

L’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT

41

L’agence inter-établissements

de recherche pour le développement

Les activités de l’AIRD se sont organisées autour de six axes : une animation de la ré� exion sur la recherche au service du

développement ; un appui à la dé� nition de politiques de recherche au Sud ; le renforcement des capacités ; un soutien à l’ingénierie de projets

de recherche en partenariat avec les Suds ; la valorisation et le transfert des résultats de recherche ; le partage et la di� usion des savoirs

auprès de la société civile.

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42L’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT / MOBILISER, COORDONNER ET ANIMER LA RÉFLEXION SUR LA RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT

En 2013, l’AIRD a été au centre des réflexions à la suite des Assises de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et de celles du Développement et de la Solidarité internationale.

MOBILISER, COORDONNER ET ANIMER LA RÉFLEXION SUR LA RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT

Laboratoire à l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire

• Un groupe de travail sur l’innovation et la recherche pour le développement s’est attaché à répondre à deux grandes ques-tions : comment adapter les outils publics d’appui à l’innovation aux conditions des Suds ? Comment mieux intégrer l’innovation au cœur même de l’activité de recherche pour le développement ?

• Enfin, un dernier chantier a été ouvert sur l’accès libre aux données, avec les questions juridiques, éthiques et techniques que cela pose.

Formation après le séisme d’Haïti

Le rôle et l’avenir de l’Agence ont occupé une place importante dans les débats qui ont accompagné et suivi le rapport de l’inspection conjointe conduite par l’Inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et l’Inspection générale des Affaires étrangères, remis en juillet. Face à l’ambiguïté de son positionnement au sein de l’IRD et en l’absence d’un financement de base, les tutelles ont décidé la disparition de l’AIRD en 2014.

Répondant à une réelle nécessité de synergie dans le paysage national de la recherche pour le développement, l’Agence a cependant obtenu depuis 2010 des résultats notables.

Animer la réfl exion sur la recherche au service du développement

Le Conseil d’orientation de l’Agence (COrA), instance de dé-bats et d’échanges Nord-Sud, a lancé quatre premiers chantiers de réflexion :

• Le premier sur l’impact de la recherche sur le développe-ment a cherché à répondre aux questions suivantes : quelle est la bonne échelle d’observation permettant d’établir une relation entre recherche et développement ? Quelles sont les cibles pri-vilégiées (décideurs, communautés scientifiques, populations, etc.) ? Quels sont les processus à imaginer et les dialogues à construire pour accroître cet impact ? Comment mesurer l’effi-cacité et l’efficience des moyens mis en œuvre ?

• La recherche pour le développement est confrontée à des évolutions rapides et importantes : mondialisation des objets de recherche, apparition de nouveaux acteurs, nouvelle structura-tion des communautés scientifiques, etc. Ces transformations suggèrent et imposent de renouveler les pratiques de partenariat scientifique Nord-Sud. Un deuxième groupe de travail a proposé des modalités de coopération susceptibles de créer et garantir la confiance entre partenaires : ses recommandations ont été reprises dans le projet de charte de la recherche au service du développement, évoquée lors du Cicid (Comité interministé-riel de la coopération internationale et du développement) de juillet 2013.

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MOBILISER, COORDONNER ET ANIMER LA RÉFLEXION SUR LA RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT / L’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT

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Appuyer la défi nition et la mise en œuvre de politiques de recherche au Sud

L’AIRD a poursuivi son action en faveur de la reconstruction du dispositif d’enseignement supérieur et de recherche en Haïti. À la suite du séminaire sur le renforcement des capacités de recherche en Haïti, organisé en 2012 avec l’université Quisqueya de Port-au-Prince et l’uni-versité du Québec à Montréal, l’Agence a lancé un appel d’offres destiné à repérer de jeunes équipes de recherche haïtiennes et à accompagner leur développement grâce à un soutien fi nancier. Il s’agissait également de faciliter leur association avec des équipes étrangères plus aguerries. Trois équipes ont ainsi été sélectionnées. L’année 2013 a vu également l’achèvement du projet Pendha (Plan d’enseignement numérique à dis-tance pour Haïti) conduit en étroite relation avec l’Agence universitaire de la francophonie sur un fi nancement provenant majoritairement du

ministère des Affaires étrangères. Ce projet a permis l’installation de 12 espaces numériques et la formation de plusieurs dizaines d’ensei-gnants haïtiens. L’AIRD a également apporté son appui aux autorités haïtiennes pour la mise en place d’un collège doctoral et la défi nition de procédures d’accréditation d’écoles doctorales.

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de Côte d’Ivoire a confié à l’AIRD la responsabilité d’une action destinée à renforcer les capacités de recherche ivoiriennes, dotée de 2 M€ inscrits dans le cadre du Contrat de désendettement et de développement (C2D). Ces crédits permettront de financer un appel à projets pour la relance de la recherche en coopération avec des équipes de recherche françaises dans le domaine de la santé et des technologies. Le projet comporte également un appui à l’accom-pagnement de la recherche, l’innovation, la valorisation économique et l’expertise scientifique.

L’appel à projets prévu dans le programme Parraf (Programme d’appui à la recherche en réseau en Afrique), fi nancé par le ministère français des Affaires étrangères pour un montant de 1,9 M€ sur trois ans, a par ailleurs été lancé. Ce programme soutient l’association en réseau d’équipes de recherche africaines pour des activités de forma-tion, d’accompagnement de la recherche et de mobilité Sud-Sud. Sept réseaux et six projets de recherche ont débuté leurs travaux.

Cultures maraîchères au Mali

LE CVT VALORISATION SUD ENGAGE SES PREMIÈRES ACTIONS

Le Cirad, l’Institut Pasteur, l’IRD et les universités d’Outre-mer se sont associées pour créer le Consortium de valorisation thématique, « CVT Valorisation Sud », pour dynamiser le transfert de technologies et de savoir-faire adaptés aux régions tro-

picales, équatoriales et aux pays en développement vers le monde économique. En 2013, le directeur du CVT a été recruté, son siège installé à Marseille et l’équipe s’est progressivement constituée. Les premières opérations de promotion, de marketing et de transfert des brevets et de technologies ont commencé.

AIRD

Pour en savoir plus : consultez le site internet du CVT Valorisation Sud : http://www.cvt-sud.fr


44L’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT / LES PROGRAMMES DE RECHERCHE ET DE FORMATION

LES PROGRAMMES DE RECHERCHE ET DE FORMATION

Recherches sur les maladies émergentes à La Réunion

L’une des missions de l’Agence est d’initier et accompagner une recherche d’excellence pour le Sud et avec le Sud. Pour ce faire, l’AIRD coconstruit et gère des programmes de recherche et s’engage auprès de partenaires européens pour coordonner des recherches dédiées au développement des Suds.

Les actions concertées dans le cadre européen

L’IRD s’est très largement mobilisé pour participer aux projets col-laboratifs de recherche et aux projets institutionnels de coopération internationale du 7e PCRD. L’année 2013 a clôturé la programmation dans les domaines des sciences, des technologies et de l’innovation. Entre 2007 et 2013, l’IRD a bénéficié d’une contribution totale de 22,3 M€ pour 79 projets dont 12 coordinations sur des volets de re-cherche ou d’innovation, mais également à caractère institutionnel.

Marché de Mbafaye au Sénégal

La gestion des programmes

Au cours de l’année 2013, l’AIRD a consacré 2,07 M€ pour fi nancer plus d’une vingtaine de programmes de recherche et de formation et 2,5 M€ supplémentaires pour contribuer au renforcement des capacités chez nos partenaires des Suds. Les cofi nancements des partenaires et des bailleurs internationaux ont souvent multiplié entre cinq et dix fois les capacités de fi nancement.

Plusieurs programmes ont été construits avec des partenaires du Sud : Guayamazon, destiné à structurer et soutenir les collaborations entre les équipes de recherche du Brésil, de la région Guyane et la mé-tropole, sur le thème du biome amazonien ; STDF, programme de par-tenariat avec le Science and Technology Development Fund égyptien ; le programme Grande Muraille verte avec l’APGMV (Agence panafricaine de la Grande Muraille verte) sur le fonctionnement des écosystèmes et l’usage local des environnements semi-arides sahéliens ; le programme tripartite France-Brésil-APGMV dans le cadre de la lutte contre la dé-sertifi cation.

Dans le domaine de la santé, l’AIRD intervient aux côtés des minis-tères et des grands organismes de recherche pour structurer le CRV-OI (Centre de recherche et de veille sur les maladies infectieuses émer-gentes dans l’océan Indien). Elle accompagne également l’Alliance Aviesan dans la mise en place d’un centre régional d’étude des patho-gènes émergents en Asie du Sud-Est.

L’Agence gère par ailleurs plusieurs programmes avec l’ANR (Agence nationale de recherche), dont Agrobiosphere qui porte sur les transitions vers des systèmes productifs durables. Enfi n, elle gère des programmes avec différents partenaires : Agroforesterie, avec le Cirad, sur l’agriculture en zone africaine tempérée ; Mistrals, avec le CNRS, sur l’environnement et les changements climatiques en Médi-terranée ; Demtrend, avec la Fondation Hewlett, sur les questions de démographie en Afrique ; SEPDD, avec l’AFD (Agence française de déve-loppement) et le FFEM (Fonds français pour l’environnement mondial), sur la valorisation aux Suds des recherches sur le végétal.

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Contact : [email protected]


LES PROGRAMMES DE RECHERCHE ET DE FORMATION / L’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT

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d’autre part, mieux infl uencer la programmation pour que la recherche puisse s’affi rmer comme facteur de développement.

Dans le cadre du réseau Incontact, l’Institut a organisé à Marseille une conférence sur la coopération internationale en recherche et in-novation en Amérique latine, Caraïbes et en Méditerranée. Réunissant 160 experts internationaux de 68 pays, elle présentait les opportunités offertes par Horizon 2020 pour ces régions ainsi que les sources de fi nancement pour des projets d’intérêts communs.

D’autres projets ont permis de renforcer la coopération scientifi que et technique entre l’Union européenne et le Sud : Pace-Net+ (Pacifi que), Caast-Net+ (Afrique), Med-Spring (Méditerranée), Sheracca+ (Égypte), et l’Era-Net pour l’Amérique latine.

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a par ailleurs chargé l’Agence d’organiser l’appel à projets France-Allemagne-Afrique en sciences humaines et sociales.

L’AIRD accompagne les chercheurs de l’IRD dans le lancement d’Horizon 2020. Dans sa fonction de « point de contact national », elle a animé sur ce sujet une formation à Buenos Aires, qui a réuni 110 participants.

L’activité de veille sur la programmation de l’aide européenne au développement gérée par la Direction générale du développement et de la coopération (DG Devco) a été structurée autour de deux objectifs : d’une part, positionner l’IRD au sein des programmes d’aide au développement, qui ciblent des thématiques et régions prioritaires ;

PRÈS D’UN MILLION D’EUROS ACCORDÉ AU PROJET GLOBALMED

Globalmed, « les combinaisons thé-rapeutiques à base d’artémisinine : une illustration du marché global du médicament, de l’Asie à l’Afrique », est le premier projet de l’IRD financé dans le cadre du programme euro-péen Idees (ERC). Coordonné par Carine Baxerres, anthropologue à l’UMR « Mère et enfant face aux in-fections tropicales », ce projet vise à étudier le marché des produits thé-rapeutiques au Bénin et au Ghana dont les systèmes pharmaceutiques

diffèrent sensiblement ; et ce, à partir de l’exemple des thérapies antipaludiques à base d’artémisinine.

Dédié à la région Pacifique, ce projet européen, coordonné par l’IRD à Nouméa, a démarré en septembre 2013. Il rassemble 16 partenaires et vise à renforcer le dialogue birégional en science et technologie entre l’Union européenne et le Pacifique. Il se concen-trera sur les trois grands défis sociétaux que sont la santé, la sécurité alimentaire et la gestion des ressources naturelles face au changement climatique.

PACE-NET+ : INSTRUMENT NOVATEUR DE COOPÉRATION INTERNATIONALE

Biodiversité de Guyane

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Les activités de renforcement des capacités ont comme objectif de transférer, vers les partenaires scientifi ques, les connaissances générées par les recherches en coopération. Les programmes visent à renforcer les capacités des individus, des équipes de recherche et des institutions partenaires.

RENFORCER LES CAPACITÉS AU SUD

Inventaire de la biodiversité au Kenya (JEAI Kenweb)

Atelier de formation sur les récifs en Nouvelle-Calédonie


46L’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT / RENFORCER LES CAPACITÉS AU SUD

Soutenir la formation individuelle

Pour ce qui concerne le soutien individuel, l’AIRD a mis en œuvre les programmes ARTS (Allocation de recherche pour une thèse au Sud) et BEST (Bourses d’échange scientifi que et technologique). Vingt-quatre bourses ARTS ont été attribuées en 2013, portant leur nombre total à 110. Douze BEST, centrées sur l’accueil de chercheurs, ingénieurs et techniciens des pays du Sud dans des institutions de recherche ou d’en-seignement supérieur hors de leur pays, ont été attribuées, portant leur nombre total à 34. Le Cirad a par ailleurs confi é à l’Agence la gestion d’un troisième appel d’offres du programme DDS (Doctorants du Sud). Huit nouveaux doctorants ont été sélectionnés, portant à 33 le nombre total de boursiers DDS. Enfi n, poursuivant l’ouverture de l’Agence vers la communauté scientifi que française, les partenariats établis avec le CNRS et la Fondation Mérieux ont permis de soutenir cinq doctorants.

Accompagner les partenaires dans la structuration de leur système d’enseignement supérieur et de recherche

L’Agence appuie les partenaires du Sud avec le programme ATS (Actions thématiques structurantes). Celui-ci a permis la réalisation de 23 projets collectifs menés au Sud (montage de réseaux, ateliers de for-mation, écoles d’été) grâce à une participation directe à des initiatives de grande ampleur en association avec des institutions comme l’AFD, la FRB (Fondation pour la recherche sur la biodiversité) ou le programme PREFALC (programme régional France-Amérique latine-Caraïbe).

La dernière année du programme GVal-Sécurité alimentaire a donné lieu à trois formations, dont une en partenariat avec l’IFS (International Foundation for Science).

L’université Abdou Moumouni de Niamey a une nouvelle fois sollicité l’IRD pour organiser une formation à la rédaction de pro-jets scientifiques.

Enfi n, dans le cadre du programme IHERD (Innovation, Higher Edu-cation and Research for Development), deux ateliers internationaux ont été organisés en partenariat avec l’OCDE. L’un à Marseille a porté sur la conception et la mise en œuvre de politiques d’innovation et de recherche dans les pays en développement, tandis que l’autre à Dakar s’est consacré à l’effi cacité de la R&D en matière de politiques et pratiques institutionnelles en Afrique francophone.

Renforcer les équipes de recherche

L’appui aux équipes émergentes au Sud est également fondamental pour accroître l’autonomie et la compétitivité internationale des parte-naires de l’Institut. Sept nouvelles équipes ont ainsi été sélectionnées dans le cadre du programme JEAI, portant leur nombre total à 42. Le Programme PEERS (Programme d’excellence pour l’enseignement et la recherche au Sud), destiné à soutenir des binômes Nord-Sud d’enseignants-chercheurs confi rmés et porteurs d’un projet de recherche incluant une composante formation signifi cative, a vu six nouveaux projets soutenus. Treize PEERS sont actuellement en cours.

AIRD

Contact : [email protected] aller plus loin : consultez la vidéo sur les travaux de thèse de Nathalie Diagne : http://youtu.be/Y_ZN_46ORzo


RENFORCER LES CAPACITÉS AU SUD / L’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT

47

Équateur

Mexique

Pérou

Bolivie

Bénin

Sénégal

Mali

Brésil

Cameroun

Niger

Égypte

TunisieMaroc

Kenya

Laos

Indonésie

Viêt-Nam

Madagascar

BurkinaFaso Togo

Chili

Argentine

Gabon

Ouganda

Éthiopie

Liban

Inde

Seychelles

Comores

Côte d’Ivoire

Haïti

VenezuelaCosta Rica

REPRÉSENTATION GÉOGRAPHIQUEDU RENFORCEMENTDES CAPACITÉS

JEAI PEERS DDS ARTS BEST

En nombre de dispositifs par pays

3 1 1 1 2

12

Colombie2 1 4 1

1 5 2

1 11

2 1

2

1

4 1

3 2 1 13 3

2 2 3 9 6

1 1 1 1

3 1 3 4Ghana

1 1 1

1 1 5

Mauritanie1 12 4 2

1 12 2 1 15 4

4 11

Algérie 2 2

3 2 3 12 21

1 1

1 1

Syrie14

2

1

1

2

1 1 3 2Mozambique 1 1

2 2 1

Thaïlande

1 1 2 1

1

1Malaisie

4 2 13

Cambodge 2

1 1

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48L’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT / VALORISER ET TRANSFÉRER LES RÉSULTATS DE LA RECHERCHE

La valorisation des résultats de la recherche pour les Suds, menée auprès de la sphère politique et du monde socio-économique, s’exerce par des missions d’expertise, des actions de protection et d’exploitation de la propriété intellectuelle, et de nombreuses collaborations avec les partenaires industriels. Ces activités ont généré un revenu annuel de 4,3 M€.

La propriété intellectuelle et le transfert de technologies

L’IRD a traité en 2013 dix nouvelles demandes de brevet, portant à 110 le nombre de familles de brevets actives dans le portefeuille, pour des royalties d’un montant total de 1,1 M€. Aux deux tiers, ce porte-feuille est en copropriété avec des entreprises ou d’autres organismes de recherche. La part détenue en copropriété avec un partenaire du Sud atteint désormais un tiers. Afi n d’augmenter le potentiel de valorisation global du portefeuille et de diminuer ou stabiliser les coûts afférents, seuls les brevets à fort potentiel socio-économique ont été conservés.

L’activité de transfert de technologie s’est renforcée considéra-blement avec plus d’une vingtaine de réunions avec des industriels. Trois contrats de licence et une option ont été signés. Deux d’entre eux portent sur des technologies en lien avec la pêche et l’aquaculture. À titre d’exemple, l’IRD et l’Institut de recherche de l’Amazonie pé-ruvienne ont accordé à la société Skuldtech le droit de fabriquer et commercialiser un kit de sexage d’Arapaima gigas, un poisson ama-zonien, afi n d’optimiser la reproduction en captivité de cette espèce à fort potentiel économique.

Enfi n, le CVT « Valorisation Sud » porté par l’IRD, l’Institut Pasteur, le Cirad et les universités d’outre-mer, et fi nancé dans le cadre des Investissements d’avenir, a démarré son activité.

VALORISER ET TRANSFÉRER LES RÉSULTATS DE LA RECHERCHE

Biotechnologie végétale en Tunisie

L’expertise collégiale et la consultance

L’expertise collégiale restituée en juin 2012 pour le compte de la présidence de la Cour de cassation d’Égypte a donné lieu, fi n 2013, à la publication d’un ouvrage bilingue français-arabe. À destination des milieux du droit et des juridictions judiciaires, en Égypte et en France, cet ouvrage accompagne l’appropriation des nombreuses recommanda-tions émises par le collège des experts. En effet, la situation intérieure de l’Égypte interroge étroitement la place du droit et les attributions du pouvoir judiciaire.

L’année a également été marquée par la réalisation de l’expertise collégiale portant sur la préservation et la stratégie de développement du lac Tchad, commanditée par la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) et le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM). Les conclusions et recommandations précises du rapport fi nal traitent l’ensemble des contraintes liées aux ressources en eau, aux dynamiques démographiques et migratoires, à la variabilité des ressources et des systèmes d’activité, ainsi que de la gouvernance du lac.

Une douzaine de rapports de consultance institutionnelle ont été remis à la demande d’administrations de l’État, d’autorités publiques, d’agences de développement ou de bureaux d’étude. Ces consultances ont abordé une grande diversité de sujets, tels que l’étude socio-économique et anthropologique des activités de pêche côtière en Guinée, l’évaluation de la modélisation des zones propices à l’implantation du vecteur de la dengue et du chikungunya (Aedes albopictus), ou encore la recherche d’indicateurs opérationnels liés aux habitudes alimentaires des femmes, dans le cadre d’une étude globale menée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

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Contact : [email protected] aller plus loin : consultez la vidéo sur les travaux de Nathalie Bernard-Maugiron, spécialiste du droit des pays arabes : http://www.youtube.com/watch?v=xIA0wupJaF4

grands champs de recherche de l’Institut. Le contexte économique de crise n’a pas empêché la signature de 91 conventions pour des colla-borations de recherche (56 %), des prestations de service scientifi que (12 %), des accords de consortium (5 %), des accords-cadres (3 %), des accords de transferts de matériel biologique (8 %) et de confi dentialité (15 %). Le nombre de dossiers traités poursuit son augmentation et le montant des conventions signées s’élève à 3,1 M€.


VALORISER ET TRANSFÉRER LES RÉSULTATS DE LA RECHERCHE / L’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT

49

au concours Émergence du ministère de la Recherche. Le campus de Bondy a accueilli les Rencontres de l’entrepreneuriat innovant Nord-Sud, qui ont réuni, en présence du ministre Pascal Canfi n, du président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone et du président de l’IRD Michel Laurent, une centaine de participants pour débattre du soutien à la création d’entreprises innovantes.

Les moyens humains de l’incubateur Innodev à Dakar ont été augmentés pour une meilleur suivi des porteurs de projet et le renfor-cement des capacités fi nancières par le fundraising.

La signature d’un avenant à l’accord de partenariat entre l’IRD et l’Agence de développement économique de la Nouvelle-Calédonie (Adecal) va permettre le démarrage opérationnel des activités de l’Incubateur de Nouvelle-Calédonie sur le site IRD de l’Anse Vata.

Les partenariats industriels

L’IRD favorise la mise en place de partenariats publics-privés responsables en relation avec le Sud. Ces partenariats de recherche, conclus avec des industriels, des entrepreneurs, des associations professionnelles ou des fondations d’entreprises, concernent tous les

La création d’entreprises

Les différents dispositifs mis en place par l’IRD, notamment les incubateurs Innodev et Bond’innov, l’incubateur de Nouméa ou encore le programme Paceim, accompagnent aujourd’hui près d’une centaine d’entrepreneurs. L’Institut favorise par ailleurs le maillage Nord-Sud de structures d’accompagnement (incubateurs, programmes spécifi ques, investisseurs, etc.) autour des porteurs de projets d’entreprises inno-vantes qui adressent les marchés du Sud. Accompagner la création d’emplois sur la base d’innovations technologiques adaptées au Sud témoigne de l’impact des efforts de recherche pour le développement socio-économique des pays du Sud. Ainsi, une douzaine d’entreprises essaimées par l’IRD sont en activité dans le monde. Elles ont généré la création de 90 emplois, pour un chiffre d’affaires cumulé de 2,2 M€.

En 2013, l’incubateur Bond’innov a lancé deux nouveaux appels à projets. Sur les 11 projets de création d’entreprise accueillis par l’incu-bateur, 9 ont des activités en lien avec les pays du Sud (dont 3 sont implantés au Sud et accompagnés à distance). Cinq projets incubés ont été distingués par des prix : concours tremplin Maroc entrepre-neurs, prix Orange Entrepreneur social en Afrique, prix de l’entre-preneuriat Burkina Faso organisé par la Banque mondiale et lauréat

PRÉDIRE LES MALADIES CARDIOVASCULAIRES

Maladies négligées 28 %

HIV 6 %

Dépollution /Environnement / Bioremédiation

8 %

Dispositifs de mesure et autres appareils 15 %

Génétique végétale / Agronomie 23 %

Autres maladies 7 %

Aquaculture / Pêche 5 %

Nutrition / Alimentation 4 %

Cosmétique 4 %

RÉPARTITION DU PORTEFEUILLE

DES BREVETS

AIRD

Rencontres de l’entrepreneuriat innovant Nord et Sud à Bondy

« Mon projet consiste à développer et distribuer des biomarqueurs prédictifs des maladies cardiovasculaires. Le programme Paceim me permettra de retourner au Liban, tout en gardant mes activités de recherche et mes collaborations en France, et de développer des technologies inexistantes sur le marché. Le concept a été validé par l’IRD, Marseille Innovation et Berytech. Des partenariats sont en cours d’établissement avec la plateforme Clipp Dijon et l’université de Balamans au Liban. Grâce à Paceim, une étude de faisabilité complète R&D et commerciale sera réalisée pour la création de l’entreprise et sa progression au Liban. » Ramzi El Feghali – Docteur en pharmacologie cardiovasculaire, lauréat du programme Paceim.


50L’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT / DIFFUSER LE SAVOIR ET COMMUNIQUER L’INFORMATION

DIFFUSER LE SAVOIR ET COMMUNIQUER L’INFORMATION

Exposition «L’eau au cœur de la science» à Malabo en Guinée équatoriale

La diff usion des connaissances et la restitution des résultats de la recherche auprès des communautés scientifi ques et de la société civile, au Nord comme au Sud, constituent une mission à part entière de l’Institut.

Capitaliser les connaissances

Favoriser la capitalisation des savoirs acquis par la recherche a suscité le développement de plusieurs outils de partage des ressources. L’IRD collecte l’ensemble des publications de ses chercheurs et les met à disposition grâce à la base Horizon et à l’archive ouverte HAL. La base Horizon conserve un niveau élevé de consultation, notamment dans les pays du Sud. En 2013, elle est en troisième position des archives ouvertes françaises, dans le classement Ranking Web of Repositories de Webometrics, juste après HAL et HAL-SHS auxquelles l’IRD contribue également. Au niveau mondial, elle est au 128e rang global, et au 37e pour la richesse des contenus. L’IRD s’est par ailleurs engagé dans un partenariat entre 28 acteurs français de la recherche en faveur de l’Open Access et de la plateforme mutualisée HAL.

La base cartographique Sphaera comporte plus de 18 000 réfé-rences et contribue à la diffusion des réalisations de l’Institut en ma-tière d’information géographique.

Enfi n, la photothèque Indigo, l’une des plus riches photothèques scientifi ques de France, rassemble désormais près de 55 000 photos.

Diffuser les savoirs

2013 a vu la publication ou copublication de 26 ouvrages, parmi lesquels : Quinoa et quinueros, paru à l’occasion de l’Année internatio-nale du quinoa ; Interactions insectes-plantes ; Les marchés urbains du travail en Afrique subsaharienne copublié avec l’Agence française de développement ou encore 50 ans de recherche pour le développement en Polynésie française. L’IRD fait à présent partie du consortium des éditeurs publics participant à l’initiative Open Edition Books, soutenue par la Bibliothèque scientifi que numérique. Une sélection de 60 ouvrages en sciences humaines et sociales a été mise en ligne fi n 2013 sur ce portail.

Douze fi lms ont également été produits ou coproduits et 12 autres sont en cours de production. Des recherches de l’IRD dans l’Himalaya ont fait l’objet d’un tournage pour la série Planète Glace, réalisée en coproduction avec Arte et Radio Canada. Parmi les huit fi lms primés en 2013, Vivre en enfer a reçu le prix de la meilleure série lors du pres-tigieux festival japonais Wildlife fi lm festival.

L’édition de produits cartographiques a par ailleurs été marquée par la parution de L’Atlas de la Nouvelle-Calédonie et l’élaboration de l’Atlas des espaces et territoires de la vulnérabilité dans l’agglomération de La Paz. Soixante-cinq étudiants du Sud ont également bénéfi cié d’une formation à la géographie et à la géomatique.

L’AIRD a en outre soutenu 59 colloques parmi lesquels le 40 e congrès de la Commission internationale sur l’exploration scientifique en Méditerranée ou la Conférence sur le climat en Afrique (CCA 2013).

Participer au rayonnement de l’Institut

La visibilité de l’Institut auprès des médias s’est très sensiblement accrue en 2013 avec 2 820 retombées presse, soit une augmentation de 56 % par rapport à l’année 2012, dont 34 articles dans Le Monde, 40 émissions sur RFI, 21 sur France Inter, 43 dépêches AFP et 10 articles dans le journal La Recherche. Soixante-cinq communiqués de presse ont été diffusés.

Les fi ches d’actualité scientifi que présentent, à raison de deux ou trois fi ches par mois, les résultats de recherche de l’IRD les plus récents. À ce jour, plus de 450 fi ches ont été mises en ligne sur le site institutionnel de l’IRD. Destinées aux médias nationaux et étrangers, aux ministères de tutelle et aux partenaires de l’IRD, aux décideurs et au grand public, elles transmettent une information scientifi que actualisée et synthétique. En 2013, 28 fi ches d’actualité scientifi que ont généré plus de 150 articles dans la presse.

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DIFFUSER LE SAVOIR ET COMMUNIQUER L’INFORMATION / L’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT

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Renforcer les liens entre sciences et société

Sensibiliser la société aux enjeux de la recherche pour le développement et mobiliser les jeunes générations sur ces questions ont conduit l’IRD à déployer une large palette d’activités en France et dans les pays du Sud.

Vingt-cinq expositions itinérantes, dont quatre nouvelles, sont disponibles. Leur diffusion a connu une large progression avec des présentations dans 190 sites dont 138 du réseau culturel français à l’étranger. L’exposition L’eau au cœur de la science, qui présente des grands chantiers de la recherche française dans le domaine de l’eau, a ainsi été présentée 66 fois en France et à l’étranger.

Les chercheurs ont participé à 250 conférences à destination du grand public dont 75 % hors métropole.

Les jeunes ont bénéfi cié de dispositifs pédagogiques innovants : Webradio Fennec, blog radio dédié à l’environnement, a rassemblé 14 clubs étudiants au Cameroun, en Centrafrique, au Maroc et en France. Quarante et un reportages, réalisés avec l’aide de chercheurs, sont désormais en ligne. Labellisé dans le cadre de Marseille capitale européenne de la culture en 2013, le projet Parcours migratoires a, quant à lui, mobilisé 250 lycéens et 15 chercheurs en sciences sociales. Doté d’un site internet, il s’est achevé par un colloque international réunissant les participants français, marocains et tunisiens. Lancé en septembre 2013, un nouveau projet, Villes en questions, permettra aux jeunes méditerranéens (Maroc, Tunisie, France) de débattre de manière informée, raisonnée et critique sur les liens sociaux dans leur quartier. Enfi n, un millier de lycéens de la région PACA ont pu suivre des conférences sur les thématiques phares de l’Institut.

Le journal Sciences au Sud, diffusé à 75 000 exemplaires dans plus de 100 pays, poursuit l’ouverture de ses colonnes aux partenaires.

La fréquentation des sites internet de l’Institut a progressé de 8 % avec plus de 6 millions de visiteurs et environ 23 millions de pages vues. Les internautes d’Afrique francophone, malgré la fracture numérique, se placent parmi les visiteurs les plus fi dèles du site institutionnel. Le site de l’AIRD a connu la progression la plus notable avec une aug-mentation de 160 % de ses visites. Ces sites bénéfi cient d’une très bonne visibilité au Sud. L’IRD affermit par ailleurs sa présence sur les réseaux sociaux : le nombre de « suiveurs » sur Facebook et Twitter a doublé cette année.

« Cette initiative a particulièrement plu aux élèves car elle sortait du cadre de travail traditionnel de la classe. Ils ont eu le sentiment qu’on prenait en compte des choses qui les touchent, alors qu’ils ont parfois tendance à penser que ce qu’ils étudient est assez désincarné. Ils ont aussi pu faire le lien entre leurs préoccupations quotidiennes et le travail d’enquête qu’ils menaient. » Jérémy Abram – Professeur d’histoire-géographie et d’éducation civique, juridique et sociale au lycée St-Exupéry de Marseille.

LE PROJET PARCOURS MIGRATOIRES

Club Webradio Fennec de Bangui en République Centrafricaine

AIRD

Pour aller plus loin :écoutez les émissions de Webradio Fennec : http://www.webradiofennec.fr

Documents

AIRD L’agence inter-établissements de recherche€¦ · 160 experts internationaux de 68 pays, elle présentait les opportunités offertes par Horizon 2020 pour ces régions ainsi