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i :i JUIN !8;O âix DE L'A8ONNEJiENT; Toulouse. Uép. Etr. Un an.... : t; W W 6 mnia,,, l;? 22 2 i 3 mois... 10 !2 14 Les abonilenients ne snntre usque pont trois mois, si.r mots ou ue un et ne commencent que dn leur ou du IG de cha- que mois. felpr. de ltv1.1L et 6lI R.1C RUS SAIa;T' an0n5 ,ÿ.1i. P Les Lettres non affranchies ne ht reçues. 6e NN EE AL DE TOULOIJS OLITIQUE ET LITTÉRAIRE. Ce Journal paraît tous les jours. SOMMAIRE. TOULOUSE, 15 juive : Chronique locale. - Nnt;vELLES DIS nirAn'rEMENTS. -- PARIS, 11 et 12 juin : Faits.divers. ASSESiCLrE Lt3UISL.ATIVE : Lois diverses. -- Projet de loi sur les récompenses nationales.. - CORRESPONDANCE PARTrCU- LiER : La commission des trois millions. - Nouvelles di- verses. - FEUILLETON : Les Frères de la Cote. (Suite). TOUE 3U5 , 1 Juin ! 8 O. L'Assemblée législative a terminé, le 12, le projet de loi sur les caisses de retraite; elle a décidé qu'elle passerait à uné troi- sième délibération. L'ordre du jour a appelé ensuite la délibération dn projet re- latif à l'achèvement du tombeau de Napoléon. M. le général Pelet a demandé un supplément de crédit pour élever la statue équestre de l'Empereur sur l'esplanade des Invalides. Cette de- mande n'a pas été prise en considération ; la loi a été votée par 443 voix contre 166. L'Assemblée a ensuite été appelée à discut' r les divers projets sur les victimes de février et de juin. Le projet relatif aux bles- sés de février a eu la priorité. La commission, se fondant sur des raisons de politique et d'ordre public, proposait le rejet de cette loi. M. Baroche a laissé voir qu'il ne s'opposait pas à la suppression des récompenses pour les combattants de février. M. Pascal Duprat a défendu les récompenses. Aprés une ré- plique de M. Monet, rapporteur, M. Crémieux a occupé la tri- bune en faveur du projet. Rien n'était encore décidé au départ du courrier. MM. Espinasse, Gasc, de Limayrac, Malbois, représentants de la Haute-Garonne, ont été nommés membres de diverses commissions. Nous apprenons que Messieurs les représentants de la Haute- Garonne ont fait, auprès de M. le ministre de la justice, une démarche collective afin obtenir, le plus promptement possible, la création d'une chambre temporaire près le Tribunal de Tou- louse. Nous avons lieu d'espérer, s'il en est ainsi, que cette mesure, si justement, quoique si vainement réclamée jusqu'ici, ne tardera pas à être enfin réalisée. Le motif qui consiste à dire qu'une. chambre définitive serait préférable à une chambre tem- poraire, ne saurait être un obstacle sérieux à la création immédiate de celle-ci; car, la chose essentielle est de donner avant tout une prompte satisfaction aux nombreux intérêts que laisse depuis si longtemps en souffrance l'état de notre Tribunal. D'ailleurs, la chabre temporaire que l'on sollicite conduirait infailliblement, par la force des choses, à une chambre défi- nitive, bien loin d'en empêcher la création ultérieure. Aucune raison plausible ne saurait donc justifier désortnais l'ajourne- ment d'une mesure dont l'incontestable nécessité doit frapper tous les yeux. Et lorsque l'opinion publique l'exige ici avec tant d'énergie, nous aurions peine à comprendre encore de nouveaux refus de la part de Messieurs de la chancellerie. Le tribunal de commerce a prononcé hier son jugement sur le référé présenté par I%1. Guilhot, ex-directeur du Comptoir d'e,- compte, contre M. Cany, nommé directeur provisoire. Le tri- bunal s'est déclaré incompétent. Le journal officiel de l'instruction publique contient l'arrêté i m nistériel, en date du 7 juin, qui nomme M. Dupré, agrégé Feuilleton du Jomnal de 'foulouse, du i juin 480. CES ERÈDES DE LA COTE. PREMIÈRE PARTIE. LE P C !°IIa I E PERL S. Suite. - (Voir notre journal des 31 mai, tai, 4, 5 6, 9, 10 , 11, 13 et 14 juin.) Melchior voyant la surprise de Joaquin, reprit avec effort - Ma tète s'égare !.. Nous qui sommes de pauvres gens , nous ne devons pas nous révolter contre les caprices d'un maitre ! - Désormais il n'aura plus de caprices ! murmura sourde- ment le pêcheur. - Que veux-tu dire, Joaquin ! s'écria Melchior me trompe- rais-tu ? Puis apercevant les taches de sang qui rougissaient les mains du jeune homme, il ajouta fait v Qu'as-tu fait ? malheureux enfant ! Réponds, qu'as-tu Mon p père, l'avouer, ce sang nestceluiirdutcommande r. Votre oui, bour- reau est mort avant sa victime. - Ainsi donc, reprit le vieillard en levant au ciel ses mains dus , directeur des écoles communales de ilontréal , accusé d'attentats à la pudeur. Sur le verdict négatif du jury, le pré. ON S'ABONNE AU BUREAU du JOURNAL rue St-Rome , 46, A TOULOUSE. Chez les i.ibr., bureaux des Messageries et Directeur des postes. PRIX DES 1XSERT(DNS. ao c. la tigre d'Annonce 60 e. la ligne de Réclame S'adresser au riure,eu rtu .t'rnrnal, rue rt-n mie, ÿo libre de la faculté de Montpellier, professeur aie pathologie interne à l'école préparatoire de médecine et de pharmacie de I La cour d'assises de l'Aude vient de juger le frère Léovigil- Toulouse. On lit dans l'Indépendant Mercredi soir, vers les hait heures , M. Ponticq , négociant , dont le magasin est dans la rue des Couteliers , entrait paisible- ment dans son domicile , rue Tolosane. Vers le milieu de la rue Baragnon , un homme sort d'un coin où il se tenait en embuscade , assaille l'inoffensif M. Ponticq le frappe à coups redoublés et prend ensuite la fuite aux cris des voisins attirés par le bruit de cette effroyable avalanche de coups de poings et de soufflets. M. Ponticq a été ramené dans son domicile et a été obligé de garder le lit. Le malade est gravement contusionné. L'assaillant , reconnu , a été arrêté par ordre du parquet. Il résulte de son interrogatoire que le malheureux Ponticq a été victime d'une fausse ressemblance , et que les coups n'ont pas reçu leur véritable destination. L'assommer, par méprise, rendra prochainemente compte à la police correctionnelle de son inexcusable procédé. On lit dans l'Ernancipation : Désireux de ne dérober aucun nom à la reconnaissance pu- blique , nous nous empressons de faire connaître les citoyens Prévost, employé à la manufacture des tabacs et Gaspart, comme ayant coopéré avec les citoyens Moulines , Marty et les gendar- mes Souloumiac et Cazeaux à la capture du beeuf qui , diman- che dernier, jeta un si grand émoi au milieu de la procession de Saint-Etienne. Un autre journal mentionne encore comme s'étant distingués dans les mêmes circonstances, le tambour-major du 40e de ligne, M. Sajou, marchand de gravures , rue de la Colombe , et les porteurs du dais. L'un deces derniers a été renversé par le boeuf, en cherchant à le détourner. La Gazette des Théeurea annonce , de la manière suivante , le succès que vient d'obtenir M. Ribes, notre compatriote , sur un lhéàtre de la capitale. Ce succès. fait honneur à notre Con- servatoire de musique , quai a prodait'tant d'artistes distingués et qui , néanmoins , si l'on en croit certains bruits , serait me- nacé d'une désorganisation complète n M. Ribes , qui remplissait le râle d'Iago , dans Ot%ello , s'est montré ce qu'il est toujours , un chanteur accompli et un comédien consciencieux. Sa voix de baryton se prête merveil- leusement aux vocalises les plus compliquées. Il est impossible de rendre mieux qu'il ne l'a fait le grand air qui ouvre le se- cond acte. Il ne devrait pas même étre permis au Conservatoire de chanter si bien. n OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES. Le 13 juin 1850. Observatoire de Toulouse : 198m au-dessus de la mer. Latitude 43°, 36', 46" Longitude 0°, 5, 46" Baromètre à zéro. Tberm. extér. Hygrom. 9 heures du matin. - 744,08 - 19,8 - 91,5 Midi. - 744,27 - 20,9 - 88,0 3 heures du soir. - 744,40 - 21,2 -- 78,0 6 heures. - 744 7 9 h , eures. - 74614 , - t7,0 - 79,5 Thermomètre. - maxim. 21,7 - minim, 15,0 Vents à midi. - 0-..N,-0. assez fort. Etat du ciel à midi. - Couvert. Eclairs la nuit, pluie le jour; pluie - Omm,"r0. amaigries, c'est en vain que j'ai voulu te faire un bonheur humble et obscur en soufflant loin de toi toutes les fumées de la vanité et de l'ambition. Mon sang a parlé dans tes veines! Vous l'avez donc voulu, b mon Dieu ! et je n'ai plus le droit d'étein- dre ma race et mon nom dans l'obscurité et l'oubli. - Que voulez-vous dire, mon père ? s'écria le pêcheur de perles ? - Ce que je veux dire, Joaquim Requiem, c'est que tu es gentilhomme par le sang, c'est que tu es par le coeur le digne descendant des marquis de Cossé ! Le Léopard fit un mouvement de surprise. - Moi, noble! vous ne me trompez pas, mon père? dit le pêcheur foudroyé par cette révélation inattendue. - Que Dieu me prête encore quelque force et tu vas tout sa- voir, répondit Melchior. L'impassible boucanieravait fait deux pas vers le grabat du vieillard. Si Joaquin l'eût regardé, il l'eût vu essuyer ses yeux, humides pour la première fois depuis bien des années sans doute. lais Joaquin ne pensaitguèresà lui. Il écoutait sou père, qui commenea ainsi R Que les moindres détails de cette funeste histoire restent gravés dans ton souvenir, mon pauvre Joaquin. Mon père était un de ces rudes gentilshommes habitués à se croire seigneurs absolus de leurs domaines et à y exercer haute et basse justice , comme les anciens barons des temps féodaux. Il aurait donné sa vie pourle roi Louis XIII, qu'il regardait comme son suzerain mais il se croyait aussi noble que lui. Il avait Ut) caractère altier et violent, et je ne crois pas l'avoir vu sortir deux fois , dans toute ina jeunesse. Sa vie n'avait été marquée que par des chagrins. Il adorait ma mère, et elle était morte en donnant le 1 - 1 8 83 ,4 - 5 I OUVELLES l'ESPAGNE. Le Portugal est sans contredit un des pays les plus arriérés d'Europe, malgré ses rapports intimes et fréquents avec l'An- gleterre ; il suffit de dire que jusqu'à ce jour, on n'avait point pensé à ouvrir des routes assez larges et assez bien entretenues pour permettre l'établissement des diligences, véhicules incon- nus encore dans cette partie de la terre; cependant ses habitants sont les hommes tes plus fiers du monde, et ne parlent que de leurs prouesses et de leur ceurage. Il parait qu'à la fin on s'est décidé à percer une route de Ma- drid à Lisbonne, en y établissant un service régulier et direct. Les deux gouvernements, Espagnol et Portugais, ont envoyé chacun leur ingénieur pour faire bâtir de moitié un pont en pierre, sur la rivière qui divise les deux royaumes, 3 lieues au delà de Badajez, - L'affaire du sieur Diez Martinez, dont nous avons déjà parlé à plusieurs reprises, a été revue en 4pel; l'accusé aurait beaucoup mieux fait de se tenir à sa première condamnation, car aujourd'hui ses juges l'ont condamné à 26 mois d'exil de Madrid, Séville ou toute autre résidence royale dans un rayon de 15 lieues; 100 piastres (500 fr.) d'amende et aux frais de la procédure. - il. le duc de Montpensier a fait passer au commandant du département de Cadix, une somme de 4,000 réaux (1,000 f.) pour être donnée à deux soldats de marine qui eurent le mal- jour à mon frère cadet Petris. Aussi le marquis ne pouvait-il voir ce pauvre enfant, sans que ses sourcils noirs se joignissent d'une façon menaçante et sans qu'un tremblement nerveux agitât ses lèvres. Il n'était pas maître de cette impression de haine. Les enfants ne se trompent pas aux symptômes des sentiments qu'ils inspirent, et les yeux fermés, ils devit.eraient bien vite ceux qui les aiment ou les haïssent. Mon pauvre frère , qui avait le coeur naturellement fier, souffrait plus qu'un autre , et fuyait toujours, comme un coupable, la présence de notre père. Tandis que ce dernier me permettait de me suspendre à son cou, qu'il me berçait sur ses genoux, qu'il passait sa main dans les boucles de mes cheveux, croyant voir revivre sur mon visage les traits de ma mère, il exilait Petris au bout de la chambre , pour le punir des petits délits que nous avions com- mis ensemble. La vie solitaire du marquis avait changé peu à peu sa mélancolie en dureté et en humer chagrine ; moi seul avais le don d'apaiser ses plus violentes colères. Je le vois en- core, marchant dans la salle des tableaux de famille, d'un pas à faire gémir les vieilles poutres du château ; redressant sa hante taille, les boucles de ses cheveux gris s'éméchant sur son large front, et son regard triste fixé sur la mer furieuse, qui bouillonnait contre les rochers, tandis que le vent rasait les bruyères et venait s'engouffrer dans la grande cour. La cloche du dîner le surprenait souvent dans cette contemplation, où il s'ou- bliait des heures entières. Quelquefois il regardait les armes suspendues en trophées à la muraille et disait d'une voix mé- lancolique : - Ces épées `se rouillent! elles ne sortiront plus du fourreau! elles ne reluiront plus à mes mains! - Pourquoi donc , mon père Y lui dis-je un joui'. venu Les ANNONCES et Avis doivent être pintés la veille et se paient d'avance. a etc acquitte et nus Immediatement en liberté. Un décret de M. le Président prononce 'la dissolution du con- seil municipal de Moissac. ilarseille , 12 juin. Un bien déplorable accident est venu jeter la consternation 'dans notre ville. Aujourd'hui , vers trois heures de l'après- midi , la chaudière de la fonderie de MM. Puy frères , contiguë à l'usine à gaz , a fait explosion. La secousse produite par cet accident a été tellement forte, qu'un des débris de la chaudière, du poids d'environ 300 kilos , a été jeté jusqu'à l'usine de M. Taylor. D'autres sont venus tomber près du cours Gouffé , dans la rue d'Austerlitz. Des personnes qui.se trouvaient dans une maison située à une assez grande distance, ont éprouvé une forte commotion , semhlable.à celle que produirait une secousse de tremblement de terre , et la porte de l'appartement s'est fermée d'elle-même. L'usine à gaz a été littéralement couverte de décombres ; fort heureusement l'appareil n'a pas été endommagé ; mais tous les bàtiments ont été plus ou moins ébranlés. Les vitres ont été bri ées , les cloisons disjointes. Une poutre énorme a été lancée dans la cour où elle s'est enfoncée dans le sol , en face même des bureaux , à 35 centimètres de profondeur. Par un hasard providentiel , les ouvriers de l'usine, qui sont constamment oc- cupés dans la cour, ne s'y trouvaient point en ce moment. Quant à la fonderie de MM. Puy frères , on ne peut se faire une idée de la destruction complète qu'elle a subie. Tout l'édi- fice a été entièrement abîmé; i1 n'en subsiste plus que des décombres; un instant a suffi pour faire disparaître du sol cet établissement où de nombreux ouvriers étaient occupés. Parmi les ouvriers qui se trouvaient dans la fonderie au moment de cette catastrophe , neuf ont éo plus ou moins gra- vement atteints ; ils ont été retirés de dessous les ruines , la plupart dans un état déplorable. Six d'entre eux donnent quel- que espoir, deux autres ont reçu des blessures tellement graves que l'on conçoit peu d'espoir de les sauver. Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

âix : t; W W 22 !2 2 i 14 P AL DE TOULOIJS ne mois, …images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1850/B... · latif à l'achèvement du tombeau de Napoléon. M. le général ... humides

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Page 1: âix : t; W W 22 !2 2 i 14 P AL DE TOULOIJS ne mois, …images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1850/B... · latif à l'achèvement du tombeau de Napoléon. M. le général ... humides

i :i JUIN !8;O

âixDE L'A8ONNEJiENT;

Toulouse. Uép. Etr.Un an.... : t; W W6 mnia,,, l;? 22 2 i3 mois... 10 !2 14

Les abonilenients nesnntre usque pont troismois, si.r mots ou ue unet ne commencent quedn leur ou du IG de cha-que mois.

felpr. de ltv1.1L et 6lI R.1CRUS SAIa;T' an0n5 ,ÿ.1i.

PLes Lettres

non affranchies ne htreçues.

6e NN EE

AL DE TOULOIJSOLITIQUE ET LITTÉRAIRE.

Ce Journal paraît tous les jours.SOMMAIRE.

TOULOUSE, 15 juive : Chronique locale. - Nnt;vELLES DISnirAn'rEMENTS. -- PARIS, 11 et 12 juin : Faits.divers.ASSESiCLrE Lt3UISL.ATIVE : Lois diverses. -- Projet de loi surles récompenses nationales.. - CORRESPONDANCE PARTrCU-LiER : La commission des trois millions. - Nouvelles di-verses. - FEUILLETON : Les Frères de la Cote. (Suite).

TOUE 3U5 , 1 Juin ! 8 O.

L'Assemblée législative a terminé, le 12, le projet de loi surles caisses de retraite; elle a décidé qu'elle passerait à uné troi-sième délibération.

L'ordre du jour a appelé ensuite la délibération dn projet re-latif à l'achèvement du tombeau de Napoléon. M. le généralPelet a demandé un supplément de crédit pour élever la statueéquestre de l'Empereur sur l'esplanade des Invalides. Cette de-mande n'a pas été prise en considération

; la loi a été votée par443 voix contre 166.

L'Assemblée a ensuite été appelée à discut' r les divers projetssur les victimes de février et de juin. Le projet relatif aux bles-sés de février a eu la priorité.

La commission, se fondant sur des raisons de politique etd'ordre public, proposait le rejet de cette loi. M. Baroche a laissévoir qu'il ne s'opposait pas à la suppression des récompensespour les combattants de février.

M. Pascal Duprat a défendu les récompenses. Aprés une ré-plique de M. Monet, rapporteur, M. Crémieux a occupé la tri-bune en faveur du projet. Rien n'était encore décidé au départdu courrier.

MM. Espinasse, Gasc, de Limayrac, Malbois, représentantsde la Haute-Garonne, ont été nommés membres de diversescommissions.

Nous apprenons que Messieurs les représentants de la Haute-Garonne ont fait, auprès de M. le ministre de la justice, unedémarche collective afin obtenir, le plus promptement possible,la création d'une chambre temporaire près le Tribunal de Tou-louse. Nous avons lieu d'espérer, s'il en est ainsi, que cettemesure, si justement, quoique si vainement réclamée jusqu'ici,ne tardera pas à être enfin réalisée. Le motif qui consiste à direqu'une. chambre définitive serait préférable à une chambre tem-poraire, ne saurait être un obstacle sérieux à la créationimmédiate de celle-ci; car, la chose essentielle est de donneravant tout une prompte satisfaction aux nombreux intérêts quelaisse depuis si longtemps en souffrance l'état de notre Tribunal.D'ailleurs, la chabre temporaire que l'on sollicite conduiraitinfailliblement, par la force des choses, à une chambre défi-nitive, bien loin d'en empêcher la création ultérieure. Aucuneraison plausible ne saurait donc justifier désortnais l'ajourne-ment d'une mesure dont l'incontestable nécessité doit frappertous les yeux. Et lorsque l'opinion publique l'exige ici avectant d'énergie, nous aurions peine à comprendre encore denouveaux refus de la part de Messieurs de la chancellerie.

Le tribunal de commerce a prononcé hier son jugement sur leréféré présenté par I%1. Guilhot, ex-directeur du Comptoir d'e,-compte, contre M. Cany, nommé directeur provisoire. Le tri-bunal s'est déclaré incompétent.

Le journal officiel de l'instruction publique contient l'arrêtéim nistériel, en date du 7 juin, qui nomme M. Dupré, agrégé

Feuilleton du Jomnal de 'foulouse, du i juin 480.

CES ERÈDES DE LA COTE.PREMIÈRE PARTIE.

LE P C !°IIa I E PERL S.Suite. - (Voir notre journal des 31 mai, tai, 4, 5 6, 9, 10 ,11, 13 et 14 juin.)

Melchior voyant la surprise de Joaquin, reprit avec effort- Ma tète s'égare !.. Nous qui sommes de pauvres gens ,nous ne devons pas nous révolter contre les capricesd'unmaitre !

- Désormais il n'aura plus de caprices ! murmura sourde-ment le pêcheur.

- Que veux-tu dire, Joaquin ! s'écria Melchior me trompe-rais-tu ?

Puis apercevant les taches de sang qui rougissaient les mainsdu jeune homme, il ajouta

fait v Qu'as-tu fait ? malheureux enfant ! Réponds, qu'as-tuMon ppère,

l'avouer, ce sang nestceluiirdutcommande r. Votreoui,

bour-reau est mort avant sa victime.- Ainsi donc, reprit le vieillard en levant au ciel ses mains

dus , directeur des écoles communales de ilontréal , accuséd'attentats à la pudeur. Sur le verdict négatif du jury, le pré.

ON S'ABONNEAU

BUREAU du JOURNALrue St-Rome , 46,A TOULOUSE.

Chez les i.ibr., bureauxdes Messageries

et Directeur des postes.

PRIX DES 1XSERT(DNS.ao c. la tigre d'Annonce60 e. la ligne de Réclame

S'adresserau riure,eu rtu .t'rnrnal,

rue rt-n mie, ÿo

libre de la faculté de Montpellier, professeur aie pathologieinterne à l'école préparatoire de médecine et de pharmacie de I La cour d'assises de l'Aude vient de juger le frère Léovigil-Toulouse.

On lit dans l'IndépendantMercredi soir, vers les hait heures , M. Ponticq , négociant ,

dont le magasin est dans la rue des Couteliers , entrait paisible-ment dans son domicile , rue Tolosane.

Vers le milieu de la rue Baragnon , un homme sort d'un coinoù il se tenait en embuscade , assaille l'inoffensif M. Ponticqle frappe à coups redoublés et prend ensuite la fuite aux crisdes voisins attirés par le bruit de cette effroyable avalanche decoups de poings et de soufflets.

M. Ponticq a été ramené dans son domicile et a été obligéde garder le lit. Le malade est gravement contusionné.

L'assaillant , reconnu , a été arrêté par ordre du parquet. Ilrésulte de son interrogatoire que le malheureux Ponticq a étévictime d'une fausse ressemblance , et que les coups n'ont pasreçu leur véritable destination.

L'assommer, par méprise, rendra prochainemente compteà la police correctionnelle de son inexcusable procédé.

On lit dans l'Ernancipation :

Désireux de ne dérober aucun nom à la reconnaissance pu-blique , nous nous empressons de faire connaître les citoyensPrévost, employé à la manufacture des tabacs et Gaspart, commeayant coopéré avec les citoyens Moulines , Marty et les gendar-mes Souloumiac et Cazeaux à la capture du beeuf qui , diman-che dernier, jeta un si grand émoi au milieu de la processionde Saint-Etienne.

Un autre journal mentionne encore comme s'étant distinguésdans les mêmes circonstances, le tambour-major du 40e de ligne,M. Sajou, marchand de gravures

, rue de la Colombe , et lesporteurs du dais. L'un deces derniers a été renversé par le boeuf,en cherchant à le détourner.

La Gazette des Théeurea annonce , de la manière suivante ,le succès que vient d'obtenir M. Ribes, notre compatriote , surun lhéàtre de la capitale. Ce succès. fait honneur à notre Con-servatoire de musique , quai a prodait'tant d'artistes distinguéset qui , néanmoins , si l'on en croit certains bruits , serait me-nacé d'une désorganisation complète

n M. Ribes , qui remplissait le râle d'Iago , dans Ot%ello ,s'est montré ce qu'il est toujours , un chanteur accompli et uncomédien consciencieux. Sa voix de baryton se prête merveil-leusement aux vocalises les plus compliquées. Il est impossiblede rendre mieux qu'il ne l'a fait le grand air qui ouvre le se-cond acte. Il ne devrait pas même étre permis au Conservatoirede chanter si bien. n

OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES.

Le 13 juin 1850.Observatoire de Toulouse : 198m au-dessus de la mer.

Latitude 43°, 36', 46"Longitude 0°, 5, 46"

Baromètre à zéro. Tberm. extér. Hygrom.9 heures du matin. - 744,08 - 19,8 - 91,5Midi. - 744,27 - 20,9 - 88,03 heures du soir. - 744,40 - 21,2 -- 78,06 heures. - 744 79 h ,eures. - 74614

, - t7,0 - 79,5Thermomètre. - maxim. 21,7 - minim, 15,0Vents à midi. - 0-..N,-0. assez fort.Etat du ciel à midi. - Couvert.Eclairs la nuit, pluie le jour; pluie - Omm,"r0.

amaigries, c'est en vain que j'ai voulu te faire un bonheurhumble et obscur en soufflant loin de toi toutes les fumées de lavanité et de l'ambition. Mon sang a parlé dans tes veines! Vousl'avez donc voulu, b mon Dieu ! et je n'ai plus le droit d'étein-dre ma race et mon nom dans l'obscurité et l'oubli.

- Que voulez-vous dire, mon père ? s'écria le pêcheur deperles ?

- Ce que je veux dire, Joaquim Requiem, c'est que tu esgentilhomme par le sang, c'est que tu es par le coeur le dignedescendant des marquis de Cossé !

Le Léopard fit un mouvement de surprise.- Moi, noble! vous ne me trompez pas, mon père? dit le

pêcheur foudroyé par cette révélation inattendue.- Que Dieu me prête encore quelque force et tu vas tout sa-

voir, répondit Melchior.L'impassible boucanieravait fait deux pas vers le grabat du

vieillard. Si Joaquin l'eût regardé, il l'eût vu essuyer ses yeux,humides pour la première fois depuis bien des années sans doute.lais Joaquin ne pensaitguèresà lui. Il écoutait sou père, quicommenea ainsi

R Que les moindres détails de cette funeste histoire restentgravés dans ton souvenir, mon pauvre Joaquin. Mon père étaitun de ces rudes gentilshommes habitués à se croire seigneursabsolus de leurs domaines et à y exercer haute et basse justice

,comme les anciens barons des temps féodaux. Il aurait donné savie pourle roi Louis XIII, qu'il regardait comme son suzerainmais il se croyait aussi noble que lui. Il avait Ut) caractèrealtier et violent, et je ne crois pas l'avoir vu sortir deux fois,dans toute ina jeunesse. Sa vie n'avait été marquée que par deschagrins. Il adorait ma mère, et elle était morte en donnant le

1 - 1 8 83,4 - . 5

I OUVELLES l'ESPAGNE.Le Portugal est sans contredit un des pays les plus arriérés

d'Europe, malgré ses rapports intimes et fréquents avec l'An-gleterre ; il suffit de dire que jusqu'à ce jour, on n'avait pointpensé à ouvrir des routes assez larges et assez bien entretenuespour permettre l'établissement des diligences, véhicules incon-nus encore dans cette partie de la terre; cependant ses habitantssont les hommes tes plus fiers du monde, et ne parlent que deleurs prouesses et de leur ceurage.

Il parait qu'à la fin on s'est décidé à percer une route de Ma-drid à Lisbonne, en y établissant un service régulier et direct.Les deux gouvernements, Espagnol et Portugais, ont envoyéchacun leur ingénieur pour faire bâtir de moitié un pont enpierre, sur la rivière qui divise les deux royaumes, 3 lieuesau delà de Badajez,

- L'affaire du sieur Diez Martinez, dont nous avons déjàparlé à plusieurs reprises, a été revue en 4pel; l'accusé auraitbeaucoup mieux fait de se tenir à sa première condamnation,car aujourd'hui ses juges l'ont condamné à 26 mois d'exil deMadrid, Séville ou toute autre résidence royale dans un rayonde 15 lieues; 100 piastres (500 fr.) d'amende et aux frais de laprocédure.

- il. le duc de Montpensier a fait passer au commandantdu département de Cadix, une somme de 4,000 réaux (1,000 f.)pour être donnée à deux soldats de marine qui eurent le mal-

jour à mon frère cadet Petris. Aussi le marquis ne pouvait-ilvoir ce pauvre enfant, sans que ses sourcils noirs se joignissentd'une façon menaçante et sans qu'un tremblement nerveux agitâtses lèvres. Il n'était pas maître de cette impression de haine.Les enfants ne se trompent pas aux symptômes des sentimentsqu'ils inspirent, et les yeux fermés, ils devit.eraient bien viteceux qui les aiment ou les haïssent. Mon pauvre frère ,qui avait le coeur naturellement fier, souffrait plus qu'un autre ,et fuyait toujours, comme un coupable, la présence de notrepère. Tandis que ce dernier me permettait de me suspendre àson cou, qu'il me berçait sur ses genoux, qu'il passait sa maindans les boucles de mes cheveux, croyant voir revivre sur monvisage les traits de ma mère, il exilait Petris au bout de lachambre , pour le punir des petits délits que nous avions com-mis ensemble. La vie solitaire du marquis avait changé peu àpeu sa mélancolie en dureté et en humer chagrine ; moi seulavais le don d'apaiser ses plus violentes colères. Je le vois en-core, marchant dans la salle des tableaux de famille, d'un pasà faire gémir les vieilles poutres du château ; redressant sahante taille, les boucles de ses cheveux gris s'éméchant sur sonlarge front, et son regard triste fixé sur la mer furieuse, quibouillonnait contre les rochers, tandis que le vent rasait lesbruyères et venait s'engouffrer dans la grande cour. La cloche dudîner le surprenait souvent dans cette contemplation, où il s'ou-bliait des heures entières. Quelquefois il regardait les armessuspendues en trophées à la muraille et disait d'une voix mé-lancolique :

- Ces épées `se rouillent! elles ne sortiront plus du fourreau!elles ne reluiront plus à mes mains!

- Pourquoi donc , mon père Y lui dis-je un joui'.

venu

Les ANNONCES et Avisdoivent être pintés la veille

et se paient d'avance.

a etc acquitte et nus Immediatement en liberté.

Un décret de M. le Président prononce 'la dissolution du con-seil municipal de Moissac.

ilarseille , 12 juin.Un bien déplorable accident est venu jeter la consternation

'dans notre ville. Aujourd'hui , vers trois heures de l'après-midi , la chaudière de la fonderie de MM. Puy frères , contiguëà l'usine à gaz , a fait explosion. La secousse produite par cetaccident a été tellement forte, qu'un des débris de la chaudière,du poids d'environ 300 kilos , a été jeté jusqu'à l'usine de M.Taylor. D'autres sont venus tomber près du cours Gouffé , dansla rue d'Austerlitz. Des personnes qui.se trouvaient dans unemaison située à une assez grande distance, ont éprouvé une fortecommotion , semhlable.à celle que produirait une secousse detremblement de terre , et la porte de l'appartement s'est ferméed'elle-même.

L'usine à gaz a été littéralement couverte de décombres ; fortheureusement l'appareil n'a pas été endommagé ; mais tous lesbàtiments ont été plus ou moins ébranlés. Les vitres ont étébri ées , les cloisons disjointes. Une poutre énorme a été lancéedans la cour où elle s'est enfoncée dans le sol , en face mêmedes bureaux , à 35 centimètres de profondeur. Par un hasardprovidentiel , les ouvriers de l'usine, qui sont constamment oc-cupés dans la cour, ne s'y trouvaient point en ce moment.

Quant à la fonderie de MM. Puy frères , on ne peut se faireune idée de la destruction complète qu'elle a subie. Tout l'édi-fice a été entièrement abîmé; i1 n'en subsiste plus que desdécombres; un instant a suffi pour faire disparaître du sol cetétablissement où de nombreux ouvriers étaient occupés.

Parmi les ouvriers qui se trouvaient dans la fonderie aumoment de cette catastrophe , neuf ont éo plus ou moins gra-vement atteints ; ils ont été retirés de dessous les ruines , laplupart dans un état déplorable. Six d'entre eux donnent quel-que espoir, deux autres ont reçu des blessures tellement gravesque l'on conçoit peu d'espoir de les sauver.

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lll1)tI .F fOt'iÂJSL.heur de perdre le bras en faisant la salve pour l'arrivé duprince de Joinville.

PARIS, II juin.On a distribué aujourd'hui le projet de budget rectifié de

1851, présenté hier par M. le ministre de la guerre.Le budget de 1850, voté depuis la présentation de celui de

1851, a consacré diverses moditications dont il importe de tenircompte dans l'évaluation des crédits nécessaires pour ce dernierexercice.

Ainsi , par exemple , l'Assemblée nationale a décidé , avecraison, que l'effectif du bataillon de gendarmerie mobile seraitporté à 1,200 hommes et qu'un deuxième bataillon serait créé ;elle a également voulu qu'un troisième escadron de guides fûtconservé.

D'un autre tâté , le ministre de la guerre a jugé qu'il étaitnécessaire d'opérer quelques changements dans l'étatmajor desplaces pour satisfaire aux besoins de ce service spécial, et à cequ'exige l'intérêt même du commandement des troupes.

I1 a cru qu'il était opportun de donner suite au voeu, depuislongtemps émis et souvent renouvelé par les conseils généraux,d'organiser une brigade de gendarmerie dans les quatre centsoixante et un cantons qui , aujourd'hui , en sont encore dé-pourvus.

- La Patrie contient le communiqué suivant, en réponse àdes assertions du journal le Siècle, touchant la demande des3 millions faites par M. le président de la République

II n'est pas vrai qu'aux demandes qoi lui auraient étéadressées relativement à cet ajournement, M. le président de laRépublique ait répondu : On me t'a promis, qu'on tienneparole !

e langage n'a pas été et ne pou,vait être tenu par M. leprésident.

Prétendre qu'une semblable promesse aurait pu être faiteou invoquée, c'est insulter tout à la fois M. le président de laRépublique, son gouvernement et l'Assemblée elle-méme.

C'est, de plus, énoncer un fait absolument faux.- M. le docteur Alquié , inspecteur général du service de

santé des armées, est revenu aujourd'hui d'Amboise, où il avaitété envoyé en mission par le gouvernement.

Il a trouvé Abd-el-Kader très souffrant d'une névralgie occi-pitale, qui n'est de nature à donner aucune inquiétude , maisfort triste et très amaigri. Les personnes les plus malades de lafamille sont la mère , le frère d'Abd-el-Kader et les deux fem-

'mes. Les enfants ont également un air de souffrance et un aspectrachitique.

L'habitation d'un climat moins chaud , et les ennuis de lacaptivité sont pour beaucoup, sans doute , dans cette situationmaladive, mais il peut être permis aussi d'en attribuer le prin-

ipe aux fatigues , aux privations et aux dangers auxquels lasmala d'Abd-el-Kader s'est trouvée exposée pendant les derniersmois de son séjour en Algérie.

- Avant-hier, le duc de Saxe-Cobourg et la princesse Clé-meetine d'Orléans sont arrivés au palais de Bruxelles où ilsn'étaient point attendus. Le duc et la duchesse ont dû partir le

'lendemain pour l'Angleterre; la princesse est vivement affectéede l'état de son père.

-- M. Horace Vernet est parti, la semaine dernière, pour laRussie avec un de ses élèves favoris, M. Schopin. Les deux ar-tistes vont travailler à plusieurs grands ouvrages commandéspar l'empereur de Russie: On leur prête l'intention de s'arrêterdans quelques--unes des principales villes d'Allemagne.

Le Moniteur prussien du 8 juin publie la nouvelle ordon-nance du roi sur la liberté de la presse. Elle est précédée d'unexposé de motifs dont nous avons cru devoir extraire les passa-ges suivants

« Une feule de journaux nouveaux ont été établis légère-ment et propagés avec ardeur. Des individus qui n'avaient ni lavocation ni la capacité d'être les interprétes de l'opinion publi-que ont cherché à se créer une position et à se donner del'importance en fondant de nouveaux journaux ou en s'attachantà des journaux existants, et, de leur point de vue égoïste, ilsn'ont reculé devant aucun. moyen d'agrandir le cercle de leurslecteurs. i

On ne respecte plus la règle des convenances; on traiteavec dédain les choses les plus élevées et les plus saintes, on at-taque les bases du christianisme et de l'État au point de con-fondre.toutes les idées. Le parti du désordre trouve dans laliberté illimitée de la presse un moyen d'agiter les esprits auprofit de ses idées, et il serait facile de prouver par une longuesérie de journaux et d'articles que ce parti cherche à minerainsi la crainte de Dieu, le patriotisme et le respect dû à laroyauté, aux princes et au gouvernement.

» Ce parti évite de commettre des délits manifestes de peurd'être puni conformément aux lois, et daus l'espoir de parvenirplus sûrement à son but en propageant insensiblement ses doc-trines funestes. Tout en conseillant de s'abstenir des moyensviolents, il s'efforce d'accréditer des systèmes faux et de détruiredans l'esprit du peuple les croyances qui sont la base de l'ordresocial.

» On se tromperait si l'cu s'imaginait que ces effets demeu-reraient sans résultats. Les articles des journaux les plus gros-siers sont propagés avec une rapidité particulière par la petitepresse locale et provinciale; et l'expérience a prouve que déjàles fausses doctrines avaient produit une démoralisation pro-fonde, et même une sorte de dimene politique. A cela il fautajouter que les éditeurs de certains journaux radicaux sont encorrespondance intime avec les hommes coupables de hautetrahison et avec les ennemis du pays qui se trouvent à l'étranger.Nous avons pensé que la liberté de la presse consistait dans ledroit d'exprimerlihrement ses opinions, et que l'on pourrait sansporter atteinte à ce droit, en soumettre l'exercice aux dispositionsde la légalisation des patentes et de l'industrie; nous avons penséaussi que l'État n'était pas obligé de faire concourir ses ins-titutions à la propagation de doctrines pernicieuses , ni desouffrir la propagation de pareilles doctrines°eeant de l'é-tranger.

,- D'un autre cité, il nous a paru qu'il serait utile de sou-mettre à un cautionnement les éditeurs et les rédacteurs dejournaux, comme garantie des amendes auxquelles ils seraient.condamnés; d'autoriser les juges à supprimer même les journauxdans le cas de plusieurs condamnations successives. »

L'exposé des motif se termine ainsi« Cette ordonnance, dont nous prenons sur nous la pleine

responsabilité, sera soumise à l'approbation des Chambres, etelle ne nous manquera pas si, dans les délibérations, le senti-ment du danger auquel la société est de plus en plus exposéepar les menées incessantes de la presse démoralisatrice se main-tient dans toute son énergie. Dans cette conviction nous ne nouslaisserons pas égarçr par les attaques du parti ennemi du gou-vernement. »

Le ministre de l'intérieur et le ministre du commerce vien-itent d'adresser aux présidents des régences et aux directeurs despostes une circulaire contenant des instructions sur le moded'exécution. Les présidences des régences devront , avant le re-nouvellement des abonnements , examiner quels sont les jour-naux de leur province qui ont une tendance coupable et hostileau gouvernement , et les signaler aux directeurs des postes. Lesdirecteurs des postes donneront immédiatement l'ordre aux bu-reaux de leur administration de' ne recevoir aucune commandepour le transport de ces journaux. Quant aux journaux étran-gers, ils seront l'objet de dispositions spéciales.

-

Le gouvernement prussien a dissous toutes les associations,dites fraternelles des ouvriers. Les délégués démocratiques ,pour éluder cette mesure , convoquent chac,ue semaine une réu-nion libre qui doit s'occuper chaque fois d'une question spéciale;mais le gouvernement est décidé à déjouer cette combinaison.

(Correspan hnc articuItère.}ASSE*BLEE LEG1SLATIVE.PRÉSIDENCE DE M. L. EAUCHER.

Séance du 12 juin.A deux heures et demie, la séance est ouverte.Le procès-verbal est lu et adopté.L'ordre du jour appelle la suite de la 2e délibération sur les

projets de loi relatifs aux caisses de retraites et de secours mu-tuels.

M. LE PRÉSIDENT : Par suite du rejet du premier paragraphede l'article 12 , le reste se trouve supprimé. MM. Ladoucette,Boulier de l'Ecluze , A. de Resseguier , Druet -Desvaux , Au-guste Demesmay, proposent un article 12 , ainsi conçu : « I1sera créé 4000 livrets de la caisse des retraites, au titre de 25 fr.de rente viagère chacun , qui seront distribués en trois années( un tiers chaque année), par les conseils généraux de chaquedépartement, aux ouvriers agricoles et industriels qui, par leurposition , leur âge et leur bonne conduite, seront jugés les plusdignes dece secours.

» Au décès du titulaire, le livret fera retour au département etsera mis.à la disposition du conseil général pour la même des-tination. Ces livrets seront répartis entre les départements dansla proportion des livrets qui seront créés par chaque départe-ment et conformément aux' prescriptions d'un réglement d'ad-ministration publique qui interviendra à ce sujet. »

M. LADOUCE'rTE développe l'amendement.M. BENOIST D'AzY La commission a été embarrassée pour

examiner l'amendement. Le vote d'hier était-il dirigé contreun principe , ou contre un -mode de répartition ? S'il ne s'a-dressait qu'au mode de répartit-ion, il y a lieu de s'occuper de

- Parce qu'elles ne sont plus à la mode actuelle, répondit-il deus charbons ardents. On parlait depuis quelque temps dansavec un sourire amer, parce qu'elles ont vieilli comme leur ! le pays d'une louve affamée à qui on avait tué ses petits : celamaître, et que l'on rirait si j'allais montrer ma fraise gommée me revint en mémoire, et j'eus peur. Nous nous tenions par ladans l'antichambre du Bas-Rouge. Il ne désignait jamais autre- main , Pétris et moi , et nous tremblions. Les deux }eux s'avan-ment l'ex-évêque de Luçon , alors cardinal de Richelieu. Puis, çaient toujours. Alors Petris lâcha ma main , et me criacomme mécontent d'en avoir tant dit , il me tourna brusque- « Sauve-toi , petit-frère! » - et , son bâton de cornouiller à lament le dos et s'éloigna. main , il marcha hardiment sur la bête. Je ne pouvais remuer ;Chose singulière !'mon frère ne semblait pas jaloux de la mes pieds étaient scellés au sol Pétris sans s'émouvoir luipréférence que m'accordait notre père. il m'aimait; il subissait, porta un coup terrible au flanc droit. La louve tomba , maispar affection , tous mes caprices d'enfant gàté. La vieille femme elle se releva aussitôt en hurlant d'une façon lamentable. Ellede charge du château , qui ne pensait qu'à flatter tous mes dé- s'avançait par bonds irréguliers. Petris alors lui glissa sou bâtonsirs et à me parer comme un petit saint , négligeait souvent de entre les dents et la força à rester ainsi muselée jusqu'à ceremettre en état les vêtements que le vagabond , comme elle qu'elle perdît le souffle. Elle retomba sur son flanc décharné.nommait Petris déchirait à tous les arbres et à tous les buissons Petris retira son bâton; sa main était toute déchirée. Il achevade la campagne. Mais il ne parut jamais remarquer que j'avais la bête tant bien que mal puis il vint à moi , et nous courû-une belle toque de velours, une collerette à tuyaux , -un pour- mes tout d'une haleine jusqu'au château sans parler. Avantpoint de satin, tandis qu'il était couvert d'humble ratine. Quand d'entrer je lui dis : « Tu dois bien souffrir ! - Un peu , dit-ilnotre père nous permettait d'aller ensemble aux fêtes des villa- en souriant. En vérité, je crois que j'aurais eu peur si j'avaisges voisins , comme nous étions joyeux ! Je me rappelle tou- été seul ! » Je ne sais pourquoi, mais ce mot me fit pleurer. 11jours ce bon Petris. Comme il me prenait délicatement dans ses ajouta d'une voix inquiète : " Ne dis rien de ceci à ton père ,bras , pour sauter les traînes et les ruisseaux

, de peur que je car il ne te laisserait plus sortir avec moi, et il me gronderaitmouillasse le bout de mes bottines neuves ! Car il était , quoi- de t'avoir ainsi exposé. » Je lui promis le secret , mais je neque plus jeune, bien plus robuste que moi. Comme il chantait pus m'empêcher d'être surpris qu'il eût si peur d'une répriman-gaiment, une fois en plein air ! Comme il aspirait avec délices de de notre père, lui- qu'une louve n'avait pas effrayé.les senteurs amères des joncs ! On eût dit d'un captif échappé » Notre jeunesse se passa ainsi, un peu solitaire, mais heu-d'une prison. Et au tir d'arbalète, qu'elle adresse! toujours il .yeuse. Je venais d'atteindre ma vingt-cinquième année. Unremportait le prix. Jamais il ne me dit qu'il m'aimait mais matin, mon père me fit appeler dans sa chambre, et me ditvoici ce qu'il lit une fois pour moi : cela ne s'oublie as. Nous Bernard, est-ce que tu ne penses pas à l'avenir? est-ce que larevenions, vers onze heures, du bourg de la Tremblade. Le ciel vie que tu mènes ici remplit tous tes désirs? r-.-- Oui, monsietlr,était noir; tout à-coup nous vtmes briller dans l'ombre comme répondis-je respectueusement. - Et jamais tu n'as songé à ce

l'amendement , et dans ce cas la commission ne lui refuseraitpas son adhésion. Elle avait préféré un autre système qui n'af-fectait pas immédiatement le credit de l'Etat , mais ce systèmeayant été repoussé , nous ne voyons aucun inconvénient à nousrallier au système de l'amendement.

M. Dt MAS , ministre de l'agriculture et du commerce, donneégalement son adhésion à l'amendement de M. Ladoucette etautres.

M. HEURTH R : Je ne suis pas opposé en principe à l'amen-dement. Mais ce sont les moyens d'exécution qui ont éveillé enmoi quelques, sci'pules que vous me permettrez de vous com-muniquer. Je pense que les conseils municipaux seraient infi-niment mieux placés que les conseils généraux pour apprécierles ouvriers dont la conduite mériterait récompense et cncou-ragemcnt. L'orateur est d'avis au surplus qu'il serait bon derenvoyer l'article à la commission pour poser les moyens d'exé-cution.

L'amendement combattu par M. Baze est rejeté.Art. 13. La caisse des retraites sera gérée par l'administra-

tion de la caisse des dépûts et consignations.MM. Morellet, Raspail et autres proposent un amendement

d'après lequel la caisse des retraites serait gérée par des manda-taires nommés par les déposants eux-mêmes et solidairementresponsables. t?ne commission de surveillance composée de 24représentants contrûlerait les opérations de la caisse.

M. MORELLET développe son amendement. Le moyen le plusûr , dit-il , d'assurer la confiance aux caisses de retraites ,c'est de laisser les déposans faire leurs affaires eux-mêmes. Ona vu par les caisses d'épargnes l'inconvénient d'abandonner lesfonds à la libre disposition de l'Elat; il ne faut pas commettreles mêmes fautes pour les caisses des retraites.

M. SAIPTE-BEUVE L'exemple des Caisses d'épargnes nousparait bien mal choisi, car l'Etat n'a reculé devant aucun sacri-fice pour ne rien faire perdre aux déposants.

M. BENOIST-D'AZV combat cet amendement pour lequel M.Morellet insiste.M. DrMAS : Je ne puis laisser passer sans y répondre les paro-les du préopinant. J'y répondrai par des chiffres argum, ents

qu'on ne réfute pas. Le nombre des ouvriers déposants à la caissed'épargnes s'élève aujourd'hui à 146,037; et le total de leursdcpots n'est pas moindre de 73,562,921 fr. Ce qui constitue pourchacun une moyenne de 503 fr.

L'amendement est rejeté.M. LE PRI SiDENT donne lecture d'une demande d'interpella-

tions faite par M. Lagrange, relativement au dépavage et aumacad i dam sage es boulevards.Plusieurs voix. - A 3 mois ! à 3 mois!Les interpellations sont fixées à 3 mois,

adopté. et l'article 13 est

L'article 14 indique la composition de la commission de sur-veillance chargée de l'examen de toutes les questions relatives àla caisse des retraites.

M. MATHrEU (de la Drême) s'étonne que la commission aitintrodnit deux membres du clergé dans une commission de cegenre. Veut-on nous donner le gouvernement clerical qu'on estallé rétablir à Rome ? (Rumeurs à droite !) Laissez le prêtre à,l'autel. Je ne quitterai pas la tribune sans dire ma pensée surle projet. Je crois qu'il pêche par la base. Avant d'inviter lesouvriers à faire des économies, il faudrait songer à leur don-ner du travail, à leur assurer le salaire.rv. BENOIST D'AZY : On parle sans cesse, dece cêté de l'Assem-blée, de la nécessité d'assurer le salaire, de donner du travail

aux ouvriers. D1ais on se garde bien d'indiquer les moyens. En cequ i concerne la présence de 2 membres du clergé dans la corn-m ission de surveillance, elle n'est pas plus étrange que celle desmembresdes académies, des magistrats, etc. N'est-il pas naturelque, dans une oeuvre de charité

, le clergé ait sa part de sur-veillance et de tutelle ?L'Assemblée adoptel'article 14 et l'article 15 et dernier; elle

décide qu'elle passera à- une 3me délibération.le projet de loi sur les secours mutuels est ajourné.L'ordre du jour appelle la discussion du projet relatif à l'a-

chèvement du tombeau de l'Empereur Napoléon.L'Assemblée adopte les articles du projetL'article le`ouvre un crédit de 542,694 fr. pour te réglement

des exercices 1847 et 1848,L'art. 2 ouvre un crédit de 1,877,395 fr. 71 e. , pouracgtritter

les dépenses faites en 1849 et pour achever le monument.M. le général PELET demande, au nom des grands souvenirs

laissés par l'empereur, que l'Assemblée maintienne dans leprojet la statue équestre dont la chambre des députés avait dé-cidé l'érection en 1843. (Mouvements divers.)

Il demande en outre qu'on rétablisse le crédit de 200;000 fr.qui avait été demandé pour élever ce monument.

M. DE LAROCHEJAQ['ELEIN : M. le général Pelet me deman-dait tout à l'heure si la commission consentait à ce que la ques-tion fût réservée La com i i 'm ss on ne peut li l.eravenir

151. nARIJCHE , ministre de l'intérieur : Cela est évident

qui se passe hors de ce petit coin de terre? Jamais tu n'as sou-haité d'entrer dans tin carrière _qui te permit d'être utile à tonpays ? A cette demande, je devins rêveur. Quelques images tu-multueuses traversèrent mon esprit. Je répliquai : Oui, mon-sieur, quelquefois je me réveille en sursaut, la nuit au milieud'un songe, et il me semble vaguement entendre comme unappel de clairons, un choc d'armes qui se brisent, le hennisse-ment des chevaux qui piaffent; mais je pense que c'est le ventqui agite les armures suspendues dans la grande salle, et lejour venu, j'oublie tout cela! - Ecoute, Bernard, reprit lemarquis en jetant sur moi un regard satisfait, moi je suis vietix,et je rie dois plus penser qu'à me coucher bientbt dans la tombede mes aïeux. Mais toi, mon fils, tu dois ta dette de seng au roiet à la patrie. I1 faut donc nous séparer. S. A. R. Monsieurdaignera nous demander après demain l'hospitalité. Je te pré-senterai à lui, et si tu lui conviens, il t'emmènera avec ses gen-tilshommes.

» Je restai comme frappé de la foudre. Je voulus répliquer;.les sanglots me coupaient la parole. Mon père se faisait violencepour paraltre ferme.

- 11 le faut, mon fils, reprit il d'un air sévère. Tu es uuhomme, maintenant, et tu dois agir en homme. J'eusse mieuxaimé te garder ici et perdre ton avenir que de te faire le page.du sas-Rouge, mais le prince Gaston d'Orléans est un noblemaître !

EMMANUEL GONZALÈS.

La suite au prochainnrrnréro

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d'autant plus que la statue é uest e d é él ée l'q r evant tre ev sur es -planade des Invalides , ne fait pas , à vrai dire , partie du tom-beau de l'Empereur.M. LE GENERAL PELET insiste pour son amendement.L'Assemblée consultée ne prend pas cette demande en consi-

dération.M. LARARIT : Je ne doute pas des bonnes intentions du gou-

vernement, cependant je désirerais qu'on s'expliquât d'une ma-nière plus précise. A une antre époque, on ne voulait pasqu'une statue équestre fût érigée à l'Empereur, sous prétextequ'il n'était pas de sang royal.

M. LE PRESIDENT : Vous nepouvez parler sur un amendementvoté.

H est procédé à un scrutin public sur l'ensemble du projetde loi. Voici le résultat de ce scrutin

Nombre des votants, 609Majorité absolue, 305Pour l'adoption, 443Contre l'adoption, 166

L'Assemblée a adopté.L'ordre du jour appelle la discussion du projet de loi con-

cernant les victimes des journées de février 1848, les blessés dejuin 1848, la pension à accorder à la veuve du général Regnault,et les officiers de la garde mobile qui n'avaient pas de gradedans l'armée active.

M. LE 1'RL4SIDEST : La discussion s'ouvre sur le projet relatifà des pensions à accorder aux blessés de f vrier.

M. RAROCHE, ministre de l'intérieur : Avant que la discus-sion s'engage, l'Assemblée me permettra d'expliquer et de pré-ciser la situation du gouvernement. Le principe d'une indem-nité à accorder aux combattants de février avait été proclaméle lendemain même de la révolution de 1848. Le gouvernement,en vous présentant un projet de loi pour l'application du prin-cipe, a pensé qu'il était de toute justice de ne pas oublier dansles secours à accorder, les militaires qui, fidèles à leur devoiret à la discipline, ont défendu la Constitution qui régissait alorsle pays. (Rires.)

Vous savez, Messieurs, la décision de votre commission quipropose le rejet du projet. La commission , du reste , reconnaîtque la révolution a fait des victimes sur lesquelles l'humanitélui fait un devoir d'appeler l'attentionetlabienveillance du gou-vernementet de l'Assemblée.

M. Barochetermine en déclarant qu'il repousse également lesamendements extrêmes, celui de !11. Crémieux ou celui de M.Ségur d'Aguesseau.

La discussion générale sur le projet de loi est ouverte.M. P. DUPRAT : Messieurs, on vient vous demander de rejeter

le projet de loi qui accordait une modique pension aux bravessoldats du peuple qui se sont dévoués pour l'avènement desprincipes républicains. La coumission me paraît au reste pluslogique que le gouvernement qui, lui, vous propose de récom-penser à la fois vainqueurs et vaincus, les soldats de la royautéen même temps que ceux que j'appellerais volontiers les soldatsdu droit commun et du droit populaire. ( A droite, rumeurs.A. gauche : Oui ! oui ! )

M. PASCAL DUPRAT : Je "reconnais 1a logique de la commis-sion , mais je condamne les motifs sur lesquels elle prétendl'appuyer. Que signifie cette distinction sophistique, qui pré-tend ne faire dater l'avénement légitime du pouvoir républicainque du 4 mai, et qui me paraît un blâme indirect de la révo-lution de Février? C'est la première fois peut-être qu'on voitun gouvernement renier son origine, et la révolution de Juilletfut moins ingrate.

Ici M. Pascal Dupral cite les paroles de M. Guizot, quand ilprésenta à la chambre des députés un projet de récompensesnationales aux héros de Juillet. Il cite également les parolesdu rapporteur, M. Kératry, et de M. le comte Molé, à la cham-bre des pairs, paroles d'après lesquelles les combattants deJuillet étaient présentés à l'admiration du pays. Il cite égalementles paroles de il. Thiers: (Rires à gauche.)

M. DE KERATRY : C'était bien différent (rires !).M. PASCAL DUPRAT Je voudrais bien savoir si Messieurs les

légitimistes approuvaient les paroles de M. Molé.M. DE LAROCHEJÂCQUELEIN : Ôh non ! non !M. PASCAL DUPRAT : Je ne reproche pas à M. Thiers ni à M.

t1olé ce qu'ils ont fait, ils ont obéi à un principe que j'honore.'Messieurs les légitimistes eux-mgnes ont honoré après la chutede l'empire des hommes qui avaient servi dans l'armée de Condéet dans les armées autrichiennes et prussiennes. Le meurtrier dules consul futlui-mê ne hoi:oré, ainsi que George Cadoudal dontle père reçut des lettres de noblesse (bruit à droite !)._

M. DE LAROÇI EJACQF`ELEiN : Je der7andc la parole.M. P. DUPRAT : La Restauration a exagéré un sentiment loua-

ble. Elle comprenait qu'il fallait honorer son principe. Etvous, que faites-vous? que croyez-vous que pensera le peuple

,quand il verra que vous repoussez les hommes qui ont fondé legouvernement de février? Le peuple dira : ce n'est pas nousqu'on veut frapper; on veut frapper la République , on veut ladéshonorer. Eh ! cette politique n'est pas nouvelle. Nous avonsdans cette enceinte des hommes qui savent que pour perdre lefils , il faut déshonorer la mère. (Mouvement prolongé.)

M. CALET , membre de la commission : Une révolution nedoit pas être glorifiée. Une révolte comprimée, c'est une émeute.Une révolution n'est pas autre chose qu'une émeute triomphante.(Murmuresà gauche, exclamations à la montagne.)

M. DUCHÉ: Rappelez-vous votre brochure sur la guerre civile.(Agitation, tumulte.)

M. L. FAUCHER, président : Je vous rappelle à l'ordre.7ti. GALET : Vous vous souvenez que le gouvernement provisoire

avait proposé de récompenser tous les révoltés de toutes lesépoques. Il suffisait d'avoir été condamné par les tribunauxpour avoir droit à une recompense nationale. Je m'étonne queM. Crémieux n'ait pas reproduit ce projet.

M. CRÉMiEUX : Je le reproduis dans mon amendement , lton-sieur... (Hilarité et rumeurs).

0i 'BLET J'anrais compris que le ministre de laL

JOt:1&1At. DL l'OL:LOS. SLM. MONET, rapporteur Je ne me suis pas dissimulé les diffi-

cultés de ma tâche. Mais je airai avee résolution que le rejetde cette loi est une hante leçon de moralité. (Allons donc ! àgauche).

Voix, à la montagne. Vous niez la Bépublique!M. MoNET : Pour moi, la République ne date pas du 24 fé-

vrier; elle ne date que du 4 mai, du Jourvoù les représentantsdu pays l'ont reconnue. Cette opinion n'est pas nouvelle chezmoi; Je l'ai déjà exprimée. (Rumeurs qui dégénèrent en crisviolents).

Les ouvriers qui allaient offrir leur concours au gouverne-ment installé à l'Hôtel-de-Ville n'étaient pas ceux qui avaientérigé les barricades. (Bruit à la montagne).

Je ne comprendrais pas que l'on décernât des récompensesnationales, c'est-à-dire que l'on léguât à la postérité, le nomde ceux qui ont voulu renverser Un gouvernement sans rienfonder. (Tumulte à la montagne).

Heureusement je suis dans une position peu difficile sur lesrévolutions. J'ai blâmé celle de 1830 comme celle de 1848. Jen'ai jamais approuvé l'insurrection....(Exclamations à gauche.)

M. MiOT : C'est le plus saint des devoirs ! ( A l'ordre! à l'or-dre ! à l'ordre ! Confusion , tumulte.)

M. LE PRÉSIDENT : Je vous rappelle à l'ordre. (Le bruit con-tinue.)

Plusieurs voix. - Oui , c'est le plus saint des devoirs ! ! ( Al'ordre! à l'ordre! )

encore à l'ordre. (La censure ! la censure ! )M. MONET. Si vous admettez l'insurrection comme un devoir,

vous devez approuver celle qui a ensanglanté Paris au mois deJuin !

C'est une faute si grave de récompenser des combattants, queparmi les transportés de Juin, il y en a qui au moment où ilsétaient graciés demandaient qu'on mitsur leurs passeports qu'ilsavaient combattu en juin. Pourquoi cela? C'est parce que cesindividus se proposaient de demander plus lard une récompensenationale (Approbation).

L'orateur finit en recommandant à l'Assemblée l'adoptionde ses conclusions comme une bonne mesure politique. (Auxvoix ! aux voix !).

M. CRÉMIEUX : J'ai été plusieurs fois attaqué par les précé-dents orateurs, sans avoir dit un mot. Je promets à l'Assembléede ne pas ètre long ; mais je serai net. (Voyons! )

Pour rappeler une expression d'un ministre de la Restaura-tion; je dirai, il faut jouer cartes sur table. Mais il ne faut pasfaire comme ce ministre qui avait piqué les cartes. ( Exclama-Lions sur quelques bancs) : Il n'est pas tombé après avoirmenti!.... (Agitation).

ai. VERGERON : C'est une indigne lâcheté !... ( A l'ordreMouvement général).

M. LE PRÉSIDENT : Je rappelle à l'ordre l'auteur de cetteinqualifiable interruption.

Voix à gauche : A l'ordre nominativement !...M. CRÉM1EUx : Je ne crains pas de dire que dans cette dis-

cussion , te peuple a été calomnié. On a osé comparer lesrépublicains qui avaient combattu en février aux incendiairesde Neuilly et d'une maison de campagne d'un particulier; maison oublie que le véritable peuple a fait justice' lui-méme de cesincendiaires et qu'ils ont été livrés aux tribunaux.

On disait : les combattants de février ne savaient pas ce qu'ilsfaisaient; ils ne voulaient rien fonder , ils ne voulaient quedétruire. (Oui ! oui !) Mais qu'a-t-on fait en 1830 ? On a com-battu au nom de la Charte, et Louis-Philippe, auquel personnene songeait (excepté ceux qui se cachaient derrière lui) , sortitde cette révolution. L'argument ne serait donc pas valablecontre les combattants de février.

S'il y a des légitimistes ici, ils comprendront cela...

Plusieurs voix. - Oui ! oui ! il y en a ! (Agitation).M. DE LAROCHEJACQUELEIN : Oui , il y a des légitimistes ici,

qui se sont soumis à la République, mais qui n'en ont pas moinsconservé leur convictions. La République est nu principe sansd '

. oute ; mais il n a pas fait ses preuves ; tandis que la Monarchieles a faites pendant 900 ans. (Rumeurs à gauche). Il est permis,même sous une République, de proclamer des principes con-traires ; cela est permis surtout devant ceux qui n'en ont pas !...(Agitation nouvelle).

M. CRÉMIEIJX continue au milieu des interruptions. Si vousadoptez ce projet, dit-il, il faut effacer ce qui figure sur cettetribune (22, 23 et 24 février); il faut y substituer le 4 mai.(Oui! oui ! approuvé).

Lorsque la monarchie de 1830; s'est écroulée.....M. MANUEL : Vous ne vous y attendiez pas vous-même.M. CRÉMIEUY : C'est vrai. Le 2i février à midi, je ne m'at-

tendais certes pas à voir la République... (Hilarité). Pour moi,je suis resté avec quelques autres députés qui n'avaient jamaisété courtisans, auprès de la monarchie jusqu'au dernier mo-ment.

Tandis que de prétendus défenseurs ont fui de l'enceinte dela chambre des députés devant quelques hommes armés... (Tu-multe prolongé.)

La séance continue.

PARIS, 12 juin 1850.

Le 3 °I°au compt., 56r 40 56r 60 56r 30, su ci. 56! 30°Le 5 °/° au compt., 936'S 94' 35 93' 65, fin ci., 94' 20eLes actions de la Banque de France, 2,230 fr.

Une note insérée, hier, dans-la Patrie, annonçait que lamajorité de la commission des trois millions s'était prononcéepour accorder le crédit demandé. Cette nouvelle a produit unehausse rapide sur la rente; mais les cours ont ensuite fléchiparce que ce bruita été complètement démenti.

. . Juetrce del'insurrection... (Exclamations violentes à la Montagne. - A (L0t'1 eSp0ltd L1u e particltliè)e.)

l'ordreau

Tumulte.pied de la tribune.)

membres de la La commission chargée d'examiner la loi des 3 millions aMontagne descendent ) entendu aujourd'hui les ministres. Plusieurs opinions se sontJe demande à M. Crémieux ce qu'il pensait lorsqu'il voyait , produites dans cette commission au milieu de délibérations fortle lendemain , l'anarchie qui l'avait élevé vouloir le renverser...vives. L'une, favorable à la demande de crédit, soutient que puis-(Nouveau tumulte à gauche.) qu'on l'a demandé et surtout parce qu'on l'a demandé, il estM. LE PRÉSIDENT : L'orateur fait allusion aux clubs que tout politique, il est convenable, il est prudent de l'accorder. Cettele mone déteste et dont personne ne peut prendre la défense... opinion voudrait éviter des débats dont la nature et le renten-

m ale Luniverselle,Er termine

dontdisant

ûue 'aseihlée a nom de la ' tissement doivent produire un fâcheux effet dans le pays.rejeter P de loi qui encoura- Cette opinion

, nous regrettons de le dire , est en minorité ,fierait ceux qui ont violé les lois de leurs pays. (Approbation, à tant il est vrai que la raison a ue uefoistort dans les asservi-droite). blées délibérantes , et que les passions politiques aveuglent auM. FERD. DE LASTEVRIE soutint le projet au point de vue ; point de ne point laisser voir que, selon l'expression énergiquepolitique et i celui de la justice. (Aux voix . aux voix .) I attribuée à N. Thiers, le refus du ;crédit serait un désastre.

M. LE PRESIDENT : Si vous continnez, je vous rappellerai

La seconde opinion n'accepte pas la- loi , mais elle consentà payer l'arriéré ; celle-là ne peut être discutée , c'est l'avisde ceux qui eussent préféré que la loi ne frit point présentéec'est une opinion inacceptable ; elle humilie et avilit le pouvoirque nous avons tous intérêt à relever et à fortifier.

Enfin il y a une troisième opinion mixte qui gagne consi-dérablement dans la commission et dans la majorité de l'Assem-blée; elle accorde toute ou la plus grande partie de la sommedemandée par le ministère, pour la présidence; mais pour unexercice seulement et à la condition que cette allocation feral'objet d'un vote annuel qui sera rendu, soit sur une propo>sinon spéciale du gouvernement

, soit dans l'ensemble deschapitres de la loi-des finances, et avec le reste du budget.

Les partisans de cesystême disentque l'avenir est ainsi réservéet sauvegardé, et que la souveraineté de l'Assemblée nationaleest garantie. Cela est possible, cela est très parlementaire ;- maisnous ne savons pas si après les déclarations nettes et catégoriquesdes ministres, cette transaction' pourra être acceptée par le pré-sident. Nous devons en douter. On pense `que la loi pourra êtrediscutée dans les premiers jours de la semaine prochaine.

- On répand le bruit que la commission des trois millionss'arrête àce moyen terme: payer l'an riéré et augmenter de40,000francs les frais de dotation pour frais de représentation. Ontrouve cette solution bonne; serait-elle acceptée ?

- On lit dans une autre correspondanceToute illusion sur le rejet de la proposition des deux millions

serait un danger. Le Président n'en laisse aucune à la majorité;ce n'est pas seulement une question d'argent, mais aussi unequestion de confiance qu'il pose. e Si l'on croit que je me suisruiné à l'Elysée et que les fonds dont j'ai pu disposer, ont étéutilement employés à soulager des misères et à donner des en-couragements aux arts et au commerce, on doit voter de con-fiance, si non je n'ai plus qu'à me retirer; je ne marchande pointavec la majorité et il est de ma dignité d'agir comme agiraitun simple ministre dont on réduirait tesallocations. » -

Les hésitations de la majorité ont amené Louis Napoléon àtracer son plan de conduite ; en cas de refus, il partirait immé-diatement pour Bruxelles et enverrait , de la frontière sa dé-mission , afin de ne pas enfreindre la Constitution ; qui lui im-pose de ne pas sortir de France et en même temps d'échapperaux hostilités de quelques créanciers intraitables.

Du reste , on espère encore à l'Elysée que les dispositionsdéfavorables de la majorité changeront avant le vote. Person-nellement, le Président est tellement affecté, qu'il est bien prèsde prendre le pouvoir en dégoût.

- On a distribué aujourd'hui aux membres de l'Assembléelégislativeunrapport fait par M. Gasc. au nom deli commissiondu budget de 1850 , sur le projet de loi tendant à accorder auministre de l'intérieur un crédit de 245,824 fr. , sur l'exercice1850, pour les blessés , les veuves et les orphelins de février,mai et juin 1848.

-- Le ministre de l'intérieur a reçuce matin une dépêchetélégraphique de Strashourg qui lui donne le résultat de 64 sec-tions, M. de Girardin avait obtenu dans ces sections 16,100 voix,M. Th. Muller, candidat conservateur, 10,900, et M. Leich-temberger , candidat du national , 6,000. Il reste encore 185sections dont on ne connalt pas les votes. Les 64 sections con-nues étant les plus mauvaises du département, on espérait, dit ladépêche télégraphique, que M. Miner l'emporterait sur M. -deGirardin.

- Le 1foniteul d'aujourd'hui, dans sa partie officielle, pro-mulgue la loi portant prorogation de la loi du 22juin 1849 surles clubs et autres réunions publiques.

- Paris est tout-à- fait calme moralement -et matéri-ellement.On parlait du départ de quelques régiments, mais ce ne peutêtre que pour être remplacés par d'autres. On ne délivre mêmepas de congés dans l'armée de Paris.

- A 10 heures, ce matin, M. le préfet de la Seine a présidéla réuuion de tous les maires de Paris <et sous-préfets de labanlieue. Il s'agit d'organiser un système unitaire dans le grandtravail qui commence pour la "révision des listes électorales, enconformité de la nouvelle loi.

- La circulaire du préfet de police concernant les élrangersdont le séjour à Paris n'est pas justifié par - l'indépendance dela fortune, le travail ou des motifs d'affaires, est exécutée avecbeaucoup de zèle et de discernement par les commissaires de po-lice. Ils procèdent dans les garnis à une enquête scrupuleuse,mais discrète sur les individus qui des habitent.

Par suite de ce travail , un certain nombre de ma"l fauteursqui, jusqu'à présent avaient échappé à toutes les recherches,ont été mis sous la main de la justice. On a remarqué que dansla journée d'hier , beaucoup de voyageurs nomades que l'onretrouve au moment des troubles dans tous les grands centresdepopulation se sont empressés d'exécuter eux-mêmes la décisionpréfectorale en quittant Paris. Les abords des chemins de ferétaient encombrés de ces hommes au léger bagage et à .la .barbeinculte qui ne paraissent appartenir et n'appartiennent réelle-ment à aucune classe de travailleurs. La plus ,grande partie apris le chemin de fer du Nord. -

- Lord Normanhv a eu hier une longue conférence avec legénéral de la lute. Les difficultés relatives à la question grec-que ne sont pas toutes aplanies , mais on pense que tout seraarrangé dans la semaine.

-. On termine en ce moment la liquidation de la successionde Mme Adélaïde , sceur de Louis-Philippe.

- Le voyage de M. Thiers en Angleterre donne lieu à beau-coup de commentaires et d'interprétations. Les uns veulent, queM. Thiers soit allé à Loudres et à Saint-Léonard pour voirsuccessivement et idtimément le roi Louis-Philippe et tous lesmembres de la famille d'Orléans, afin de connaître leurs inten-tions réelles; soit sur la fusion des intérèls des deux branches,soit sur la ptililique générale.

On dit que ce voyage est tout à fait spontané de la part de M.Thiers, et que si Louis-Philippe a éxeprimé la satisfaction qu'ilaurait à voir cet homme d'état pour lequel il a tant fait depuis1x.27, il n'en a pas exprimé le désir formel et direct, Enfin, onajoute que le but réel du voyage de M. Thiers est un but tout-àfait politique, on va jusqu'à dire que M. Thiers s'en serait cx-primé dans ce sens avec quelques personnes.

Nous croyons ces bruits faux et ces commentaires inexacts.M. Thiers a positivement déclaré à ses amis , et nous le savonsde source certaine , qu'il n'avait d'autre objet dans son voyageà Saint-Léonard , que celui d'aller présenter au roi Louis-Phi-lippe l'expression de ses hommages , motif d'autant plus sacre

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 4: âix : t; W W 22 !2 2 i 14 P AL DE TOULOIJS ne mois, …images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1850/B... · latif à l'achèvement du tombeau de Napoléon. M. le général ... humides

JOU1LI AL J)E TOULOUSE.que l'état de santé de l'auguste malade pouvait faire craindre ' évalue à plus de trois millions. Lorsque l'ambassadeur arriva àune crise prochaine. I Portsmouth

, il lui fut déclaré à la douane qu'en vertu d'unM. Thiers est l'un des hommes qui malgré des dissentiments j ordre du ministère, les caisses destinées à la reine ne seraientfâcheux , surtout dans leurs résultats, ont été les plus dévoués à pas visitées, mais que ses bagages personnels seraient soumis àla maison d'Orléans , et qui ont conservé ou if l'ins ectill t è pp r e e un s-vr on ordiinareattachement sans que ce sentiment bitl altèi,en naurere en renle respect et l'estime qu'il professe pour le président de la Ré-publique. Il n'est donc pas étonnant qu'il aille une dernière foispeut-èlre porter au roi mourant , au chef illustre de cette mai-son , l'expression de ses honorables sentiments.

Nous sommes fondés à croire qu'il n'y a rien de pins dans cevoyage.

- On 'a remarqué, avec quelque étonnement, que le Jour-nal des Débats est le seul des journaux de Paris qui n'ait pasannoncé le voyage de M. Thiers. Les motifs de ce silence parais-sent inexplicables.

- Un événement affreux est arrivé hier sué le chemin de ferde Lyon. M. le baron de St-James occupait avec sa femme etune femme de chambre le coupé d'une diligence. Un peu au-des d lsous e a station de Fontibl l f déaneeau,eeu seclara dans le

L'ambassadeur signifia aussitôt qu'il ne se soumettrait as àpce qu'il regardait comme un manque d'égards , et qu'il préfé-rait s'en retourner en emportant les présents destinés à la reine.Avis de cette réponse fut donné parle télégraphe aux ministresaiiglais , qui , par la même voie , renvoyèrent l'ordre de dis-penser de la visite les bagages de l'ambassadeur.

Les journaux anglais ont critiqué amèrement la conduite deleur gouvernement, qui avait accordé à la crainte de perdre3 millions de bijoux et d'objets précieux, ce qu'il avait refuséaux lois de la politesse et aux égards dus au ministre d'unprince ami. Du reste, l'ambassadeur et ses compagnons lioni-sent tout à faità Londres, comme disent les Anglais.

Lord Pal merston a eu soin de donner un grau t bai le lendemainde leur présentation à la reine , afin d'être le premier à lesrecevoir et à les montrer à ses invités; tous les personnages olii-ciels, tous les grandsseigneurs s'arrachent les Indiensupe. Aux cris poussés par les voyageurs et à la vue des fl ui ar-q pam-

,mes qui sortaient par les portières, le mécanicien arrêta la I

tagent avec l'hippopotame du Park le privilège de remplir les1 col dh d onnesmarc e u convoi. es journaux anglais. -

De prompts secours furent portés aux incendiés, mais il était tTne aventure qui leur est arrivée estdéjà trop tard. Mme de St-James était morte et son corps était ,

mes par le ,1lorninq-Po.stpresque entièrement calciné, le baron a été brùlé en plusieursendroits assez gravement. La femme de chambre a été plus iégé-rement atteinte.

racontée en ces ter-

Tout le mondeconnaît 1 balayeur indien qui depuis bien des,années à l'angle nord-est de la cathédrale de Saint-Paul, le balaià la main, demande l'aune ne et tend la main au ublic Ilp .

On suppose que le feu a été communiqué par l'explosion ' a deux jours, il était à son poste ordinaire, lorsqu'il fut re-d'allumettes chimiques qui se trouvaient dans un sac de nuit. marqué par l'ambassadeur du Nepoul.D'autres versions doenent pour cause des débris enflammés de I S E. fit arrêter sa voiture ; elle lia con

de luiavec le

, etcigare qui seraient tombés sur les vêtements rie la baronne. vie balayeur , que l'on vit bientôt jeter loin de lui son halai, et'él ds ancer ans le carrosse, on il prit place à côté de l'ambassa-Lottdres 11 juin. deur. II parait que ce pauvre homme est engagé comme inter-Des lettres de Savannah du 26 mai, annoncent que par ordre prête d'ambassade pendant les deux mois que l'ambassadeurdu président des Etats-Unis, le général Lopez et son aide-de- I passera ici. Maintenant, il figure dans la voiture de S. T. touscamp le major Essnaga (Sanchez) ont été traduits devant une les jours, vêtu d'un superbe costume,cour de district qui les a renvoyés acquittés ; te général estensuite parti pour Mobile.

r DÉCÈS Du 14 1850JUIN.- Le rajah du Nepaul a envoyé son remier i i tp m n s re eu , Degeilh (Fi)Dilh lirançose, veuve'ege,sseuse, 59 ans , née àambassade auprès de la reine Victoria, avec des présents qu'on ! Massat (Ariége), rue des Arts.Af1A li Sa

Capoulat (Marie), veuve Guitard, ouvrière en coton , Gt ans ,née à Villemur (Flaute-Garonne) , canal de Brienne.De David-Beauregard, rentière, 29 ans, grande-rue Nazareth.Urbain-aégis, 20 jours , fils de père et mère inconnus.

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tique qui lui a 1011! !e brrlct te p,!us honorahle de S. :ël. la reined'Angtetcrre, l'.Itllrubatiun de' f!ctrttés de Paris et de Londres.Cet 1,!511 tlmeoI or pa se en etllcart.é tout ce qui a jamais été pro-duit pour le soulagenn'nt de celte infirmité. Modeté sur l'ore!lteet impeICeptibte, n',tvant qu'un ccutiinèire de diamètre ce petitub et a it néant!oins i) Tssunment cnr i'ouïe, que l'organe leplu, (]clcc:ucux reptetot scs fonction;. l.es petsorines

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Extrait prescrit par l'art. 656 du Codede procédure civile.

Par exploit , en date du trois ji:in milhuit cent cinquante , ds Lézat , huissierà Toulouse , enregistré, M. le maire de fadite ville de Toulouse , agissant en cettequalité , y domicilié , a fait signifier àdame Marie Candeil, épouse du sieur JeanManin , serrurier , d uneuraut ensembleau dit Toulouse , et à M. le procureur dela République près le tribunal civil de Ireinstance de ladite ville, y demeurant, copied'un procès-verbal, enregistré, dressé parle gretlïer du dit tribunal, te ' inot-uu maidernier , constatant ie dépôt fait en songreffe d'une copie collationnée d'an actepubllc, en date du douze avril mil huitcent cinquante, au rapport de .rit. Fabreet son collègue , notaire au dit îoutouse ,par lequel le dit sieur b,anin e fait vente 1

t à la dite ville de Toulouse de la quantitéde terrain , situé au dit Toulouse , quar-tier de Terre Cabade , entre le cimetièreet le Ca:ial du Midi, et nécessaire à l'élar-gissement du côté nord de la rue Constan-tine , sur lequel terrain était construiteune maison que le dit Manin a volontai-rement démilie, la dite vente moyennantla somme de treize cents francs.

Par ce même exploit , sommation a étéfaite à la dite darne Candeil , épouse Ma-nin , et à mou dit procureur de la répu-blique , d'avoir , dans te délai ,le dentmois , à prer dre ati bureau des hypotttè-(lues de Toulouse, sur le dit terrain vendu,telles inscriptions qu'ils aviseront, savoirla dite dame Siaoin , dans 1'intérét de sadot , reprises et conventions matrimonia-les, et mon dit procureur de la Répubti-

'tarit datas lque ,intérêt de la dite darneque de toutes autres femmes mariées

,mineurs, interdits de létat et de tousautres , avec déclaratioa , qu'à défaut, tedit terrain vendu passera et demeurerasur la tète de la dite ville de Toulouse

en i:PS d'his®1&(lté.Expédition dans les Drpartements voisins -. Vrnte au com tant

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)mdisposition du pubtic , en tout temps , Ies dittéren estespèces de ba ns, ladies nerve sesc, culanéesdo humlatismalese ego sont dans les

ansdepuis le bain d'eau de Seine iusqu'a ceux médicinaux Ies plus recher- une foule d'affections particulières qu'il n'appartient qu'a I homme dethés , tels que Ies bains égyptiens, bains russes dits de feu , etc. l'art de déterminer,Quand aux préparations de la vapeur , elles répondent , par leur Tels sont en quelques mots les principaux avantages qui se trouventnombre et leur variété , à toutes Ies indications que présente la méde- réunis dans l'Etablissemenl hygiénique des Néothermes. Nous ajoute-d ur. ; tels sont les douches et Ies bains de vapeur simples ou aroniati- rons cependant que les circonstances exceptionnelles dans lesqueiles seques sèches ou humides , avec toutes les modifications de température, trouve le nouveau propriétaire , lui permettent , malgré le luxe desde force et de composition dont elles sont susceptibles appareils, de garantir à toutes les classes de malades l'usage d'un ordreNous ferons remarquer qu'au moyen des appareils qui y fonctionnent, de remèdes d'une utilité incontestable , mais dont l'emploi est souventjamais les malades ni Ies assitants ne peuvent être incommodés par le empêché par l'élévation des prix ou par la mauvaise qualité des prépa-dégagement de vapeurs sulfureuses, lesquelles sont détournées de l'at- rations.mosphère ambiante par des tuyaux d'appel , et remplacées par desarômes appropriés au tzoût dis malad11

- a -Comm maison de bains i'ent 1Etabtisse

exempt et affranchi de toutes hypothèquesflégales généralement quelcoques; et, at-tendu que mon dit sieur le maire ne con-naît pas tous ceux du chef desquels ilpourrait être formé des inscriptions pourraison d'hvpothègUes légales existantes,indépendamment de l'inscription , il a étédéclaré a mon dit procureur de la Répu-blique que la dite notification serait pu-bliée dans les formes prescrites par l'arti-cle 696 dn Code de procédure civile , enconformité de l'avis du conseil d'iaat, duneuf mai mit huit cent sept , approuvé lepremierjuiu suivant, et que te, précédentspropriétaires du dit terrain vendu étaientfie Etienne-Casirnir-Antoine Damné , pro-

j

priétaire , derneuraut à Toulouse, et 2Gervais-Séverin Damné , père du précé-dent propriétaire . demeurant aussi àToulouse.

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2.juin 1144)compose de trois étages , avec cave vo0-

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le traiement.- S'adiesser au nrnnriPtaire I (I '1I l I Ll eures au matin

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Ode ff... s e ets mobiliers, audans la dite maison ; ou à aie Fabre I préjudice du sieur St-Supéry ; à la requêtenotaire . rue St-Etiemte , f t. (1046) de M. Bonnefous , percepteur à Cugnaux.

E-nprlta et au -de--vis.RIMES, 10 juin.

A notre marché de ce jour , le coursdu 316 R, G. disponible a été nul , fautede vendeurs à -i7 fr, - Après la uxation ,on a fait de 15 à 20 pièces à ce prix ; onaurait trouvé le placement de quelquespièces de plus , mais il y avait peu à lavente.

Il s'est fait, daus les petites preuves,une centaine de pièces disponible.

On a payé 38 fr. quelques pièces 316marc.LUNEL , 10 juin.

Le rna'ehé de L:net a été déclaré nulfa(tte de vendeurs à 46 Fr. , le commercen'a pas voulu dépasser ce prix ; à 47 fr. ,il aurait nu obtenir quelques misères.Novembre et décembre demandés à5o fr. , sans vendeurs.

CORDEAUX, 12 juin.Armagnac, . . . .. . . . 42 50 à ,Mamntande. .. , . , . 4o à . ,

Pays'saiis logement;... 3r e àEsprit 310 , à 3â degrés. 51 e à

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Idem, 2e qualité... . '50 a 29 d

triera (les 50 kilo). , 1

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