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Assez de l’hybride grossier que sont les vélos électriques! Tout ce que vous avez besoin de savoir avant d’acheter l’iPhone 6 et l’iPhone 6 Plus. Histoires d’horreurs pour le mois de la (ci)trouille. >P. 5 >P. 8 >P. 4 “Les humains derrière Humans of Hà Nôi” > lire la suite p.6 photo par Ngo Huong Giang source: creepypastavn.com source: businessweek.com source: facebook.com/humansoanoi photo par Munoz-Ledo Martin et Uyen Nguyen

Alexandrins #10

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We opted for more opinion, debate articles, creative writing pieces instead of traditional articles this time. Why? To SPICE things up :) It's almost Halloween after all...

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Page 1: Alexandrins #10

Assez de l’hybride grossier que sont les vélos électriques!

Tout ce que vous avez besoin de savoir avant d’acheter l’iPhone 6 et l’iPhone 6 Plus.

Histoires d’horreurs pour le mois de la (ci)trouille.

>P. 5 >P. 8 >P. 4

“Les humains derrière Humans of Hà Nôi”

> lire la suite p.6

photo par Ngo Huong Giang source: creepypastavn.com source: businessweek.com

source: facebook.com/humansofhanoiphoto par Munoz-Ledo Martin et Uyen Nguyen

Page 2: Alexandrins #10

SOMMAIRE

Nous avons vécu ce projet durant

plus d’un an comme une expérience

incroyablement enrichissante qui nous a

fait évolué en tant qu’élèves et nous

tenons à vous adresser un grand merci

pour nous avoir montré tant de

soutien.

Le Club Journal prendra une pause

après ce numéro.

Veuillez prendre un moment pour nous

envoyer vos opinions sur ce numéro à notre

adresse email: [email protected]

Bonne lecture!

Equipe rédactrice : Le Hoang Bao Khanh, Vu Yen Ba, Brewen-Hai LePort, Nguyen Phuong Thao,

Nguyen Minh Anh, Nguyen Vuong Mai, Martin Munoz-Ledo, Océane Ouillon, Sophie Tabet, Martin

Boulo

Equipe de maquettistes : Nguyen Do Quyen, Pham Vu Anh Quan, Le Nguyen Phong

Equipe de photographes : Hoang Nguyen Khanh, Doan Chan May, Ha Phuong Linh, Célia Minh

Vigan

LFAY

03| Le projet du club

informatique

04| L’iPhone 6 vous fera-t-il

plier devant sa taille?

Hanoi

05| Entretien exclusif avec

Humans of Ha Noi

07| Vélo électrique: Source de

tension

Le monde

08| Histoires d’horreurs du mois

de la ci(trouille)

09| Débat: Se séparer ou ne pas

se séparer

10| Ecriture libre: Poèmes

Responsables

de publication:

Rédactrices en chef :

To Thu Phuong et Ngo Huong Giang

Philippe LeBadezet

Thierry Cadart

Brice Lequeux

Page 3: Alexandrins #10

LFAY 3

Le Raspberry Pi ou le PC low-cost

En dernière année de Terminale, on aimerait voir cer-taines choses se réaliser pour finir notre scolarité en apothéose. Pour certains, ce serait d'organiser une gigantesque fête le temps d’une soirée. Pour nous autres, ce serait de former un atelier « Informatique » dans notre lycée. Il ne s'agirait pas d'une initiative prise à la légère née d’une idée sans lendemain. Ceux qui s’y sont intéressés sont bien conscients de l’ampleur de la tâche. Ils souhaitent néanmoins partager avec la communauté tout ce qu'ils savent sur les nouvelles technologies. Dans le but d'apprendre à manipuler et à exploiter des outils informatiques plus ou moins complexes, cet atelier viserait à rassembler aussi bien les amateurs que les experts en la matière. Nos objectifs seraient divers afin de préserver l’intérêt de tous les membres de cet atelier incités à participer. Nous commencerons sûrement avec le Raspberry Pi pour débuter sur de bonnes bases. L’important sera de faire en sorte que nos activités soient à caractère ludique avec un côté pédagogique. Découvr ir , apprendre et maîtr iser correspondent aux mots-clés qui nous guideront à chacune de nos séances. Il s’agit d’une entreprise osée qui, avec un peu d’organisation, apporterait plus de bien à nos élèves que de mal. Cela pourrait les aider à en savoir un peu plus sur eux-mêmes, sur ce qu’ils aiment, sur leurs préférences, et peut-être même sur leur orientation. Ne vous-êtes-vous jamais demandé ce que cela aurait été de prendre un peu de temps pour une pratique de l’informatique qui sort du cadre pédagogique scolaire tel que nous le connaissons ? Pas de logiciels mathématiques ou de géométrie spatiale : nous nous concentrons sur d’autres aspects dans ce domaine. Beaucoup de possibilités, donc, s’ouvrent à nous. Quoi de mieux pour acquérir de l’expérience et impressionner vos proches que par votre savoir-faire? C’est l’occasion rêvée pour le lycée de bénéficier d’élèves pratiquant régulièrement ce genre d’activités pour les inscrire à des concours en relation avec l’atelier « informatique ». Nous ne manquerons pas de projets si l’intention est là. Il est de notre ressort de représenter notre établissement et de se mesurer avec d’autres clubs pour tester nos compétences. Nous espérons ainsi former nos cama-rades à cette science fascinante qu’est la technologie et leur donner de quoi remplir leur CV dès que pos-

sible. Plus on a de connaissances, mieux on se porte ! Nous sommes en ce moment à la recherche d’élèves dévoués et responsables afin de contribuer à la mise en place de ce projet pour cette année ainsi que –on l’espère- pour les années qui vont suivre. N’hésitez pas à vous passer le mot (surtout si vous êtes délégué) si vous êtes intéressés ou si vous êtes sûrs d’intéresser quelqu’un en particulier. Nous ferons en sorte de rallier à notre cause enseignants et administration afin de caler cela sur la semaine. L’emploi du temps ne joue pas en notre faveur, mais tant qu’il y a du temps libre il y a de l’espoir ! Pour plus de renseignements ou si vous désirez parti-ciper, contactez-nous à cette adresse [email protected]

- Brewen-Hai Le Port -

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LE MONDE

L’iPhone 6 vous fera-t-il plier devant sa taille?

Il y a à peine un mois, certains d’entre vous guettaient la sortie du dernier IPhone et de son grand frère la

phablette (téléphone + tablette), l’IPhone 6 Plus. Comme le dit Le Monde, c’est « un mini IPad mini ». Avant de

vous lancer dans l’achat de ce nouveau gadget – dont 10 millions ont été vendus le weekend de sa sortie le 19 sep-

tembre – (en supposant que vos parents y consentent et en aient les moyens), examinons les raisons pour lesquelles il

ne serait pas judicieux d’investir dans cet objet.

Ouais c’est classe ! Hé les mecs, vous avez vu le nouvel

IPhone 6 et IPhone 6 Plus sortis

récemment ?

es skinny jeans, incontournables pour certains d’entre

nous (soyons honnêtes), ne sont pas toujours prisés

pour leur confort. Certaines personnes possédant

l’IPhone 6 prétendent que leur portable s’est plié dans

la poche de leurs skinny jeans, lorsqu’ils se sont assis

(controverse de #Bendgate). Une

vidéo virale sur YouTube voit aussi une

personne réussir à plier son iPhone 6 à mains

nues. Apple a ensuite réalisé une vidéo pour

répondre à ces accusations en montrant qu’il

faudrait au moins un poids de 25kg appliqué

directement sur le centre de l’IPhone pour pou-

voir le plier. A force de vouloir rendre leur seule

ligne de téléphone portable toujours plus mince,

une remise en question de sa durabilité peut se

justifier. A moins que vous vous munissiez des

poches rigides qui ne se déforment jamais, les

skinny jeans risquent de rejoindre les habits

au fond de votre armoire auxquels vous ne

touchez jamais.

A vrai dire, les ingénieurs d’Apple me

déçoivent lorsqu’il s’agit de la nouvelle taille

des deux produits. On se demande sérieusement

si Apple a pensé à une grande partie de ses qui

ne sont autres que NOUS, les élèves et

étudiants, en augmentant les dimensions de

l’écran de 4 à 4,7 pouces. Non seulement la mise

en poche se révèle plus difficile – la partie

qui dépasse de la poche rend le téléphone plus enclin à tomber – mais

il est désormais plus compliqué que jamais de l’utiliser pour jouer

et regarder des vidéos en cachette durant les cours. En prime,

l’agrandissement se fait aux dépens des personnes à petites mains, de

sorte que les Japonais ont dû créer une extension du pouce pour

l’iPhone 6. Et cela vient d’une entreprise qui se vante depuis si

longtemps de leur marque de téléphone maniable à une seule main.

Aussi sommes-nous heureux qu’aucun appareil à écran tactile ne

mobilise encore les pieds (ce ne sera pas long, avant quelqu’un n’ait

cette idée).

Depuis longtemps, l’iPhone représente l’appareil photo non

-encombrant par excellence pour prendre des selfies, une des

grandes priorités dans la vie de tous les jours. Il est d’une

importance sans précédent d’immortaliser les grands moments de la

vie tels l’obtention du bac ou encore le petit déjeuner et le chemin

vers l’écolea vie tels le trajet qui mène à l'is ou le , l'ner, le ds des

soirées lourdes. entré en contact avec votre bas. . Cependant, une

stratégie de marketing de la part d’Apple fait que

seul l’iPhone 6 Plus profite de la nouvelle

addition d’un stabilisateur optique en faveur

d’une plus grande netteté des photos ; pratique

lors des soirées lourdes ! Autant dire que

nombreuses sont les personnes qui trouvent cela

aberrant, la phablette étant trop lourde et

encombrante pour l’emmener avec soi. Autant

traîner un iPad partout.

On retrouve un tas d’autres fonctionnalités

différentes sur ces nouveaux produits ; selon moi,

le prix de la modification la plus flagrante revient

au placement inhabituel du bouton power. Eh

oui ! Les nouveaux propriétaires de l’iPhone 6 se

retrouvent à frôler le bord du dessus pour

chercher ce bouton qui se loge maintenant sur les

flancs. Adeptes des générations antérieures de

l’iPhone, préparez-vous pour ce qui pourrait être

la période de transition la plus difficile dans vos

relations avec la Pomme.

En fin de compte, il ne s’agit que d’une question

d’adaptation. Vous désirez un changement ?

Allez-y, achetez-le. Mais la routine aller-retour

maison-école dans laquelle nous nous trouvons tous nous convient à

merveille, et la plupart d’entre nous souhaite clairement demeurer tel

quel. L’iPhone 6, lui, encourage un changement. C’est déstabilisant.

De telles dynamiques importantes dans la vie vont justement

à l’encontre du confort des iPhones traditionnels : après tout, on

ne change pas une équipe qui gagne, n’est-ce pas ?

- Ngô Huong Giang -

Photo par Hoang Nguyen Khanh Linh

Page 5: Alexandrins #10

HANOI

Derrière les lentilles de Humans of Hà Nội

> Décrivez aux lecteurs des Alexandrins ce qu’est Humans

of Hà Nội (HOHN).

Nous prenons en photo des personnes vivant, travaillant ou visitant Hanoi et les publions sur notre page Facebook officielle. Nous espérons pouvoir ainsi conserver des moments simples de la vie, des petites histoires qui inspireraient les autres à démolir les murs invisibles qui nous séparent, vous et moi et la vie qui nous entoure.

> Combien êtes-vous dans HOHN?

Oh, beaucoup ! Nous étions à l’origine 5 personnes, mais le groupe s’est élargi. Nous admettons toujours plus de membres. Le plus jeune a 17 ans et le plus âgé, 30 ans.

> Qui a eu l’idée de HOHN?

Avant Têt 2014, j’ai eu l’idée après en avoir parlé avec un ami, qui m’a montré le Facebook de Humans of New York, à la fin de l’année dernière. Par coïncidence, je traîne souvent avec des photographes amateurs, qui ont tous trouvé l’idée brillante. Nous avons au début considéré le projet comme personnel afin de développer nos capacités en photographie. Notre Facebook a pourtant été diffusé très rapidement et les photos sont bien reçues parmi les internautes, ce qui nous a beaucoup surpris.

> Venez-vous souvent au Jardin botanique ?

Le point de rendez-vous varie chaque semaine. Le Vieux Quartier, les parcs, les lacs, les centres commerciaux, ainsi de suite.

> Pourriez-vous dire alors que vous avez parcouru l’ensemble de Hanoi ?

Je crois que oui (rires).

Une réflexion derrière toute rencontre

> Comment choisissez-vous les sujets de vos photos ?

J’ai honte de l’admettre mais nous avons jugé à travers les apparences. Nous avons pensé que seuls ceux avec des longs cheveux dont émane un air d’artiste, ou celles avec des vêtements chics et des mèches de couleurs, auraient des histoires captivantes à raconter. Cette idée s’avère infondée et fausse. Nous avons rendu compte que derrière tout le monde, se cache une histoire. C’est notre slogan. Nous ne choisirons plus les personnages, cela se fera complètement au hasard.

> Quelles sont les difficultés rencontrées aux prémices de ce projet ?

Oh, les difficultés étaient notre quotidien ! Nous avons rencontré par exemple des problèmes pour obtenir des histoires. Les mentalités de la société vietnamienne font que c’est difficile d’accoster des inconnus. Chacun d’entre nous, appareil photo en main, posait des questions comme «Qu’est-ce qui fait votre bonheur ? », « Qu’est-ce qui est pour vous le plus inoubliable ? ». Les gens deviennent systématiquement suspicieux de nos motifs, pensant que nous nous apprêtons à les cambrioler ou les droguer… (rires). Tous nous trouvaient étranges, leur balançant à la figure des questions ridicules, sans aucune légitimité n’étant ni journaliste ni reporter. D’ailleurs, ces questions prenaient du temps aussi. Nous pouvions passer une journée, ou trois, ou une semaine entière à trouver quelques unes qui pourraient être pertinentes.

> Vous jouissez à présent d’une certaine popularité à Hanoi, est-il alors plus facile de se rapprocher des gens ?

En réalité, non. La manière d’aborder les gens diffère d’un membre à un autre, et aussi de la personne abordée. Certains photographes se présentent en premier, disant qu’ils contribuent à un projet social pour découvrir les facettes cachées de Hanoi. D’autres commencent simplement par parler, sans révéler quoi que ce soit. D’ailleurs, une anecdote : il existe des personnes qui prétendent venir de la part de HOHN pour pouvoir parler avec les Hanoïens, alors que ce n’est pas le cas du tout. Je trouve que c’est plutôt drôle, et ça ne me gêne pas si HOHN peut contribuer à rendre les vies

« »

Un après midi ensoleillé au Jardin botanique. De jeunes hommes et femmes arpentent les sentiers ombragés, un appareil photo suspendu au poignet. Leurs yeux parcourent attentivement les abords du parc, comme s’ils étaient à la recherche de quelque chose de vital. Un des photographes se laisse

progressivement distancer par ses collègues pour nous parler de ce groupe bien curieux : Trần

Quang Tuấn, 24 ans, leader de la fameuse page Humans of Hà Nội.

5

Page 6: Alexandrins #10

HANOI

moins monotones.

Personnellement, je trouve que converser avec les gens est moins compliqué que de les prendre en photos. Je m’adresse souvent aux personnes âgées et leurs propos suscitent beaucoup de réflexion, mais ils sont timides face à l’objectif de la caméra. Je suis devenu ami avec un monsieur très amusant à Trang Tien, nous nous parlons énormément, mais je n’ai jamais pu prendre une seule photo de lui. Décevant, mais l’important est de pouvoir partager des choses avec eux.

Une activité enrichissante

> Que vous apporte HOHN ?

Avant tout, nous renforçons tous nos compétences en communication. Par exemple, la seule fille qui faisait partie des cinq membres originels avait un regard très cynique sur la vie et était repliée sur elle-même. Après quelques collectes d’histoires, elle est devenue plus affable et sociable (rires). Ensuite, nous renforçons des compétences plus techniques, comme manier un appareil photographique ou organiser un événement dans le cadre de l’exposition en juin 2014 de HOHN. Sur le plan personnel, plusieurs membres se sentent spéciaux, étant dans une sorte de cénacle et ayant une famille secondaire.

> Votre vision de Hanoi est-elle différente après avoir participé à HOHN ?

Avant de créer HOHN, je vivais à Hanoi sans faire attention à ce qui se passait autour de moi. Pour moi, « Hanoi » était juste synonyme d’un endroit où vivre. Après quelques mois, je me suis rendu compte que Hanoi n’est pas seulement jolie en terme de paysages ou de patrimoine historique, mais qu’elle est aussi jolie par ses habitants. Certaines personnes âgées à qui je m’adresse ont un point de vue piquant sur le monde, avec plusieurs « filtres » qui sont apparus avec le temps et les événements vécus. Ils ont souvent un air pensif, qui laisse prévoir des soucis, mais dès que nous leur sourions, leurs visages s’adoucissent et ils nous accordent un sourire en

> Un message aux lecteurs des Alexandrins ?

J’ai seulement un petit conseil que j’ai tiré de mes propres expériences : lorsque vous avez une idée, les premières graines d’un projet qui vous paraît extrêmement passionnant, il faut y aller à fond. Il ne faut pas y réfléchir trop et finir par douter, mais faites-le. Si vous avez peur des problèmes, je vous dis qu’il n’y a aucun problème qu’on ne peut pas résoudre. C’est ainsi que HOHN a vu le jour et a connu du succès. Je peux dire que j’en suis très fier.

Merci d’avoir consacré du temps à nous répondre !

-Le Hoang Bao Khanh -

retour. A ma grande surprise, les Hanoïens ne sont pas aussi difficiles et désagréables que je le pensais. Maintenant, je me sens plus proche de Hanoi.

> Y a-t-il eu un changement dans les objectifs du groupe depuis sa création ?

Au début, nous ne voulions pas nous ouvrir aux autres, parce que nous ressentions un égoïsme énorme concernant nos créations. A présent, c’est devenu un projet social. Nous admettons plus de membres, essayant de nous rapprocher de plus de monde possible. Dans le futur, nous avons l’idée d’établir un fond pour aider ceux qui sont en difficulté. Lorsque nous rencontrons des familles privées de certaines nécessités de base, nous pouvons alors essayer de les leur procurer.

Un autre projet est également en cours : faire des vidéos. Toujours sur le principe de communication et collecte d’histoires, mais les vidéos permettront d’avoir une vision multidimensionnelle du personnage, qui devient alors plus réel et authentique. J’espère que cette nouvelle direction enchantera le public.

Cela fait déjà 10 ans que je vends du tào phớ, je n’aimerais pas

continuer pendant 10 autres. (rires) - Photo et légende de HOHN

6

-Est-ce que je pourrais vous prendre en photo?

-Vas-y!

- Photo et légende de HOHN

Page 7: Alexandrins #10

7

HANOI

Vélo électrique

source de tension

velte, discret, peu cher : le vélo électrique fait rage à Hanoï. Il y a cinq années pourtant, il était encore un élément rare dans le paysage routier, vers lequel les enfants pointaient le doigt. Aujourd’hui, ils participent au

trafic chaotique quotidien à Hanoï. Les vagues de vélos électriques déferlantes chaque après-midi à la sortie des lycées ; la course sur la route entre vélos électriques et motos ; le petit véhicule se faufilant entre les voitures : toutes ces scènes constituent désormais la scène quotidienne dans les rues de Hanoï.

LA CÉLÉBRITÉ DÉTESTÉE

« J’espère que ce n’est qu’un phénomène de courte durée dans l’histoire déjà sombre du Vietnam et de son trafic », déclare avec hostilité Phuong, qui préfère de loin pédaler sur son vélo mécanique. Elle est loin d’être la seule à éprouver cette aversion.

« C’est laid et grossier », opine Anh Quan, qui, comme Phuong, maintient sa fidélité au vélo mécanique. « C’est petit comme un vélo, mais avec un moteur énorme ! C’est hybride, mais pas esthétique ! De plus, le vélo est meilleur pour la santé. Pour ceux qui ne ressentent pas la paresse d’effectuer des efforts physiques, l’achat d’un vélo électrique n’est pas nécessaire. »

Ce qui repousse le plus dans le vélo électrique, toutefois, est le comportement de ses usagers. « Ce n’est pas une moto ni un vélo. Pour cette raison, le vélo électrique adopte certains comportements des motards, mais n’en suit pas les règles », se plaint Khanh, conducteur de voiture et de moto.

En effet, le caractère hybride du vélo électrique rend sa fonction mal définie : doit-il être regroupé avec le vélo mécanique dans le code de la route ? Après tout, sa petite taille et son déplacement peu bruyant le rapprochent plutôt du groupe de cyclistes. Mais sa vitesse, sa motorisation, sa capacité à se faufiler agressivement entre voitures, motos, et même bus, le rendent similaires aux motos. Le vélo électrique alterne entre ces

deux identités, se dédouble en un clin d’œil, accélère soudainement pour dépasser les voitures, mais profite aussi de sa taille pour se faufiler sur les trottoirs. Sans aucun doute, ce comportement est, à de multiplies reprises, dangereux.

« Sur la route, c’est assez irritant si un usager de vélo électrique se place à côté de moi. Il se déplace sans bruit donc parfois c’est difficile d’éviter le véhicule à temps », raconte Linh, qui se déplace quotidiennement en vélo mécanique. Le constat est le même chez les « motorisés », qui sursautent à l’apparition de vélos électriques les ayant dépassés en silence, sans avertissement.

Que faire alors pour résoudre le problème ? Eliminer, peut-être, ce statut à mi-chemin entre moto et vélo. « Vous, vélos électriques, vous vous comportez comme si vous étiez des motos mais en réalité, vous êtes juste leurs cousins sous-développés! », déplore Phuong. Il faut chercher alors à monter ces véhicules à la hauteur de leurs « cousins » : ajouter des klaxons plus performants, mettre en application le port obligatoire du casque de manière plus stricte, obliger ces véhicules à se déplacer dans des voies de circulation bien définies.

Une régulation plus sévère et un renforcement de certaines fonctionnalités du vélo électrique supprimeraient, en effet, les spécificités qui le distinguent de la moto. En

revanche, ce serait le seul moyen pour ce transport de se libérer de sa réputation si péjorative : celle du « cousin sous-développé » de la moto.

POURQUOI L’ATTRACTION ?

Demi-vélo par ses pédales, demi-moto par sa vitesse, l’hybride qu’est le vélo électrique séduit par sa réunion du meilleur des deux mondes. « Par rapport au vélo, c’est plus rapide et moins fatiguant ; par rapport à la moto, c’est moins cher et on n’a pas besoin de permis », explique Hanh Chi, conductrice de vélo électrique.

Si la majorité des usagers sont des élèves trouvant ce véhicule particulièrement pratique pour leur déplacement à l’école, le vélo n’attire pas que ce groupe. Dans les rues, il n’est pas rare de voir des personnes plus âgées filant sur leur vélo électrique. « C’est un véhicule sûr et facile à utiliser pour tout le monde, en particulier les personnes âgées, puisque ça ne requiert que très peu d’efforts physiques », dit Minh Chau, qui est elle aussi familière au vélo électrique.

Et, peut-être le conformisme contribue-t-il aussi à la popularisation de ce véhicule. « Il y a des gens qui veulent suivre cette mode », ajoute Hanh Chi. Opinion corroborée par de nombreuses personnes, des conducteurs de vélos électriques aussi bien que d’autres véhicules.

- Vu Yen Ba -

Même au lycée Alexandre Yersin, les vélos électriques semblent se multiplier dans les parkings d’un jour sur l’autre. Pourtant, leur invasion ne se fait pas sans critique des usagers d’autres

véhicules. Est-ce de la jalousie envers l’originalité de ce transport ? Une autre raison se cache-t-elle derrière cela ? Regardons plus en profondeur.

Page 8: Alexandrins #10

LE MONDE 8

Nous sommes sûrs que vous avez

tous déjà entendu parler de Bloody Mary,

que ce soit le fantôme ou le cocktail. Par

contre, savez-vous d’où elle vient et

comment la faire apparaître?

Plusieurs interprétations sur

l’origine de Bloody Mary existent, mais ce

personnage mythique est souvent associé

à deux histoires: celles de Mary Worth et

de Mary Tudor. Mary Worth, sorcière

ayant vécu pendant plus de 100 ans et qui

pratiquait “l’art noir” (rituels sorciers), a

été exécutée après avoir été retrouvée par

les habitants d’un village près de son

habitat. Souvent, le rituel pour invoquer

Bloody Mary est associé à un enfant ou un

bébé car l’une des étapes consiste à répéter

trois fois la phrase “J’ai kidnappé ton

enfant Bloody Mary” ou “j’ai tué ton

enfant Bloody Mary”. Cela renvoie à

l’histoire de Mary I, la reine d’Angleterre

pendant la période des Tudor. Cette

dernière a exécuté et brûlé plusieurs

femmes pour sécuriser son trône, et a subi

plusieurs avortements et fausses couches

dans sa vie.

La légende racontait qu’auparavant, les

jeunes filles appelaient Bloody Mary pour

connaitre le visage de leur futur mari et la

date de leur mariage, mais aujourd’hui, on

l’appelle souvent pour lui poser des ques-

tions concernant notre futur.

Les histoires de fantômes

peuvent être retrouvées dans toutes les

parties du monde. Mais celles qui

deviennent les plus célèbres puisent leur

origine en Asie, surtout au Japon. Une de

ces histoires inoubliables est connue par le

nom de Teke Teke. La légende raconte

que Teke Teke est l’âme vengeresse

(Onryo) de Kashima Reiko, une jeune fille

qui est tombée sous les roues d’un train,

s’est fait écraser et a perdu la partie infé-

rieure de son corps. Le nom “Teke Teke”

vient du bruit qu’elle émet en rampant

avec ses coudes. Teke Teke tient souvent

une faux et tue les gens qu’elle rencontre

qui ne peuvent pas lui échapper. Elle hante

souvent les salles de bain et demande aux

victimes l’endroit où se trouvent ses pieds.

Si vous répondez autre chose que

“Meishin Railway” (l’endroit où elle a

perdu ses pieds), elle vous tuera. Répondez

“Kashima Reiko” si elle vous demande

comment vous avez connu la réponse. Elle

peut parfois vous demander son nom ; qui

est une question piège. Ne répondez pas

“Kashima Reiko” mais “Mask Death

Demon” (Démon du Masque de la Mort,

qui correspond à l’autre sens de son nom).

D’après différentes sources, un mois après

le jour où vous avez entendu parler de

cette histoire, Kashima Reiko viendra vous

visiter.

Kuchisake-onna est aussi

considérée comme une des histoires les

plus affreuses du Japon, voire du monde.

Ce nom vous rappelle-t-il quelqu’un… ou

quelque chose?

L’histoire s’est transmise par voie

orale durant la fin des années 70 au Japon.

Une femme adultère était battue par son

mari et ce dernier l’a horriblement

défigurée. Etant maudite, son âme ne peut

point s’échapper de ce monde et se balade

souvent dans les rues la nuit. Les gens

racontent qu’elle porte un masque cachant

sa bouche. Elle vise les enfants qui se

baladent seuls. Elle leur demandera “Suis-

je belle?”. Si vous répondez “non”, elle

vous massacrera avec ses ciseaux

monstrueux. Si la réponse est “oui”, elle

enlèvera son masque pour vous révéler sa

bouche déformée et vous demandera

ensuite “Suis-je toujours belle…?”.

Répondez “non” et elle vous coupera en

deux, “oui” et elle changera votre visage

pour qu’il ressemble au sien. Il n’y a aucun

moyen d’y échapper, sauf en la distrayant

en donnant une réponse neutre, imprécise

qui la rendra perplexe. Si vous avez cette

chance, courez le plus vite possible. Mais

elle vous suivra. Elle viendra.

Nous vivons dans une dimension

parallèle à ces…“êtres”. Nous ne pouvons

pas les voir, mais eux peuvent nous voir.

Nous ne les connaissons pas, mais eux

nous observent. Ils nous surveillent,

toujours en attente d’une ouverture, de la

moindre occasion….

Un conseil, ne paniquez pas trop

si vous les rencontrez, car de toute façon,

un jour, nous les rejoindrons…

- Nguyen Vuong Mai -

- Nguyen Minh Anh-

Photo par Ha Phuong Linh

Photo à titre indicatif

Halloween arrive bientôt! Êtes-vous prêts à faire peur et à avoir peur? Si vous ne l’êtes pas, ne soyez pas décou-

ragés car nous vous avons préparé quelques histoires et jeux.

Le mois de la (ci)tr uille

Page 9: Alexandrins #10

PAGE DE DEBAT Les mouvements indépendantistes 9

Devenir indépendant ou ne pas devenir indépendant ; voici la

problématique. Est-il nécessaire qu’un ensemble de personnes dans un

groupe ayant les mêmes valeurs, les mêmes croyances, les mêmes

visées, la même culture, la même langue et la même histoire se sépare

d’un autre ensemble de personnes du même groupe qui ne partagent

point la totalité de ces valeurs, croyances, visées, culture, langue et

histoire ?

Depuis quelques mois, nous sommes témoins d’un événement

qui bouleverse l’Europe : la question de l’indépendance de l’Ecosse.

Pourquoi a-t-elle été si bouleversante ? Tout simplement parce que cela

allait remettre en cause l’unité du Royaume-Uni, qui regroupe l’Angle-

terre et trois autres nations, le Pays-de-Galles, l’Ecosse et l’Irlande du

Nord. Aussi cet événement rallume-t-il les sentiments d’indépendance

en Catalogne au sud-est de l’Espagne. En effet cette région, fière de son

identité, a depuis longtemps cherché à se séparer du royaume espagnol.

Néanmoins le gouvernement de Madrid n’est pas en accord avec la déci-

sion du peuple catalan.

Remarquons qu’aujourd’hui nos sociétés se sont forgées à

partir de l’aide mutuelle des êtres humains.

En effet les premières civilisations s’installèrent dans le croissant

fertile dans le Moyen-Orient (aujourd’hui les pays bordant les fleuves

Euphrate et Tigre). Mais comment obtenons-nous un nombre si

important de sociétés à partir d’une seule? Simplement, quelques

membres de cette société ont voulu ou ont dû la quitter. Prenons

l’exemple d’Abraham dans le livre de la Genèse dans l’Ancien Testa-

ment. Dans certains passages de cette histoire, nous nous retrouvons

dans des situations où celui-ci a dû se séparer de quelques membres de

sa communauté. En effet dans le chapitre 13 de la Genèse, Abraham

se sépare de Lot (son neveu) pour la raison que les deux hommes

disposaient de nombreuses possessions ; tentes, meubles, personnes,

mais surtout des troupeaux de taille importante. Ainsi la terre ne

fut-elle pas suffisante et ils se séparèrent ; Abraham partit pour la Terre

de Canaan (aujourd’hui Israël) et Lot partit pour la Jordanie.

Plusieurs civilisations cohabitant sur des terres fertiles

provoquent un sentiment de rivalité, alors elles se battaient, finissant

ces batailles soit par l’extermination d’un peuple, soit par la soumission.

Reprenons une deuxième fois l’exemple de l’Ancien Testament. Le

chapitre 17 du deuxième livre des Rois témoigne de la chute du

Royaume de Juda (Israël) provoquée par les Babyloniens en –597; les

Israéliens sont condamnés à l’esclavage à Babylone (en Iraq). Lors de

cet exode, les Israéliens vécurent en Iraq et firent partie de la société

babylonienne, néanmoins c’étaient deux peuples avec des coutumes

totalement différentes l’une de l’autre. Environ soixante ans après, le

peuple juif reçut l’autorisation de retourner à Jérusalem, ce que fit la

majorité. Or il y eut aussi une petite partie de la population juive qui

décida de rester à Babylone car elle s’était bien intégrée dans la société

babylonienne. Ainsi, malgré leur exil, le peuple juif continua à pratiquer

ses croyances, sa langue, sa culture et sa visée : le retour à la Terre

Promise.

L’exemple du peuple juif n’est point la seule illustration de la

fondation des sociétés dans le monde. Rappelons aussi que l’Empire

Romain fut un acteur extrêmement important dans la fondation des

civilisations en Europe, ainsi que l’Empire de Byzance, l’Empire

Ottoman, parmi d’autres grandes civilisations. Ils en ont soumis

d’autres à leurs pouvoir, influence, culture, langue voire objectifs

communs. Mais à force de trop assujettir, les peuples sous dominance

choisissent de se rebeller (comme les provinces italiennes sous

domination autrichienne au XIXe siècle). Sinon, c’est un nouveau

peuple (issu du métissage entre les populations provenant de la nation

occupée et la nation occupante), qui au cours de l’histoire construit sa

nouvelle identité. Un exemple modèle de cette circonstance : les

mouvements d’indépendance qui ont dominé l’Amérique Latine dans la

première moitié du XIXe siècle. En effet, les peuples latino-américains

ont développé des identités tellement différentes que ceux-ci ne

pouvaient point se nommer espagnols. Ainsi avons-nous notre dernier

constat pour répondre à notre problématique.

Si nous résumons tous les constats historiques cités

auparavant, nous aurons une réponse affirmative à notre

problématique ; oui, effectivement l’indépendance d’un peuple par

rapport à un pays qui ne partage pas les mêmes valeurs, est encouragée

si et seulement s’il s’agit de la volonté de la grande majorité.

Finalement une question se pose, le gouvernement

espagnol prend-il la bonne décision en limitant l’accès à

l’indépendance aux Catalans, en prenant compte que la

stabilité économique, politique et social en Espagne et en

Europe soient dans un état extrêmement fragile

(notamment à cause d’une récession possible en Allemagne,

de la peur que l’épidémie d’Ebola ne se propage en Europe,

et de la crise en Ukraine, etc.) ?

Envoyez vos arguments à cette question à l’adresse mail : clubjour-

[email protected]

Les réponses pertinentes figureront dans le prochain numéro afin de

continuer le débat.

- Martin Munoz-Ledo -

Manifestation en faveur de l’indépendance de la Catalogne le 11 septembre

Source: Le Monde.fr

Page 10: Alexandrins #10

10ECRITURE LIBRE

La dimension violetteDans la dimension violette,L’orange nourrit les chairs,

Les arbres dansent jusqu’au bout de la nuit,Et les âmes s’extasientA en perdre le souffle.

Le moindre sourire n’est autre que néantMais il reflète l’immensité de ce monde perdu,

Univers hostile mais paradisiaque.Les murs sont remplis d’une horrible liqueur sans goût.

Mais le lapin est làEt lorsque tout tourne au vinaigre,Il intervient et rétablit l’enfer initial,

Empêchant ces pourris d’imposer leur style.Et la vie bat son plein

Dans ce kaléidoscope d’eau boueuse et paillettes.

BleutéLa tangible vérité perça l’ozoneEt la sphère littéraire implosa.

Des millions de grains de sable rongèrent les visages.Des éclats de vies perdus dans l’atmosphère,

Se forma une infusion fatale.

- Océane Ouillon

Page 11: Alexandrins #10

Au nom des élèves du Lycée Français Alexandre Yersin de Hanoi, les Alexandrins souhaiteraient exprimer toute leur gratitude et chaleureusement remercier toutes les personnes physiques et morales ayant contribué au projet du bal de promotion Starry Night du Lycée Français Alexandre Yersin de l’année 2013-2014.

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