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Page 1/9 DECRYPTAGE DOSSIER SPÉCIAL Alimentaire Un marché rythmé par les envies des Français Poste prioritaire, l'alimentaire souffre aussi des restrictions budgétaires des Français. Mais ces derniers n'en restent pas moins gourmets. S'ils freinent leurs dépenses au quotidien, ils savent se faire plaisir et honorer les arts de la table quand il le faut. Dossier réalisé par Chloé GOUDENHOOFT

Alimentaire - Yves THURIES

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1 RUE DES ENTREPRENEURS93400 SAINT OUEN - 01 40 11 44 44

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Eléments de recherche : THURIES : uniquement cité en tant que distributeur de chocolats, toutes citations

DECRYPTAGE

DOSSIER SPÉCIAL

AlimentaireUn marché rythmé par les envies

des Français

Poste prioritaire, l'alimentaire souffre aussi des restrictions

budgétaires des Français. Mais ces derniers n'en restent

pas moins gourmets. S'ils freinent leurs dépenses au

quotidien, ils savent se faire plaisir et honorer les arts de

la table quand il le faut.

Dossier réalisé par Chloé GOUDENHOOFT

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ALIMENTAIREun marché rythmé par les envies des Français

fisc ou pas, les Français res-tent gastronomes, mais pasà n'importe quel prix. Gom-me le souligne une étudede Flnsee : alors que le poids

dè l'alimentation, consommation nécessaire,reculait au cours des dernières décenniessous l'effet de l'amélioration continue dupouvoir d'achat des ménages, ce mouve-ment s'est interrompu depuis 2007. Cetterupture s'explique notamment par le reculdu niveau de vie de la moitié la moinsaisée de la population depuis 2008. Unegrande partie des personnes interrogéessemble même se restreindre sur les dépensesd'alimentation. Si leurs ressources aug-mentaient, 16 % des menages les plusmodestes auraient consacré un surcroîtde revenu à l'alimentation en 2011 (ll %en 2005).En revanche, lors d'occasions exception-nelles, les Français cherchent toujours àmettre les petits plats dans les grands.Selon une étude Deloitte, par exemple, ilscomptaient réduire leurs dépenses pourNoël 2013 : le budget devait être enmoyenne de 531 euros, soit - 0,9 % parrapport à 2012. Or, les dépenses allouéespour les repas devraient augmenter de2 % (175 euros en moyenne). En 2012,les commerces alimentaires traditionnelsont, eux aussi, plutôt bien résisté à laconjoncture. Selon la FCGA (Fédérationdes centres de gestion agrées), c'est notam-ment le cas "de la boucherie artisanale(+ 2,1 %), de la pâtisserie (+ 2 %) et lesmagasins de fruits et légumes (+ 2,3 %)".

ADOPTER LA NOUVEAUTÉ

L'alimentaire en général, quant à lui, aenregistré une baisse de 1,5 point enmoyenne. Dans l'ensemble du secteur, lesventes ont diminué de 0,8 % en volume(Insee). Toutes les formes de vente ont ététouchées, à l'exception des magasins deproduits surgelés : + 1,2 % pour les ventes.Celles des magasins d'alimentation spécialiséset d'artisanat commercial ont diminué de

DES METIERS POURPASSIONNÉS

Les acteurs du sècteur alimentairedéplorent le coût des loyers, ladifficulte a trouver des candidatspossédant un apport personnelsuffisant et les problèmes lies al'emplacement "Notre principaleproblématique de recrutement defranchises est de trouver desentrepreneurs pour les projets quenous avons deja inities, noussommes donc a la recherche decandidats pour des villes précisesou de personnes mobiles, indiqueBerangere Leclerc, développeurfranchises Chocolats RolandReaute Certaines enseignessoulignent la nécessite de trouverdes candidats passionnés "ll s'agitavant tout d'une activite quinécessite un attrait particulier dansle monde du vin, " souligne SandraBalcerek, chargée dedéveloppement Inter Caves Demême, Yves Guattan, PDG de la

Chocolatene Monbana etFranchise Monbana, estime enfinque "pour les dirigeants del'enseigne, bonne humeur etamour du produit sont les facteurscfe réussite "

1,6 % après un rétablissement (+ 0,9 % en2010 et + 0,4 % en 2011). La baisse a étémoins marquée pour les petites surfacesd'alimentation générale, les supérettes etles grandes surfaces d'alimentation générale(-0,6%,-1%,-0,6%).Les enseignes de franchise ont aussi puobserver ce ralentissement. Outre les effetsde la crise, Valérie Lefevre-Poncet, chargéede la coordination franchise Simply Market,évoque également les changements demode de consommation avec la concur-rence dinternet et des drives. Mais cesmodifications peuvent être exploitées parles enseignes en quête de renouvellement.Jean-Philippe Lajambe, directeur exploi-tation franchise Hypers et SupermarchésCasino, considère en effet que de "nouvellesperspectives [existent] avec le déploiementpar les franchises des drives accolés auxsupermarchés. " La différenciation reste unatout majeur pour maintenir son chiffred'affaires, d'autant plus que le consom-mateur dispose de différents canauxd'achats. "À l'heure d'Internet où les infor-mations sont facilement disponibles, lesconsommateurs recherchent de la qualité etdes prix, précise Etienne Boivin, responsabledéveloppement de Cavavin. L'enseigne sepositionne donc en véritable spécialiste en

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apportant une notion de gamme et un vastechoix (I 500 à I 800 références) avec uneidentité tarifaire compétitive "

LES FRANÇAIS AIMENTSE LAISSER TENTER...

Certains sècteurs de l'alimentaire s'estimentnéanmoins préserves, grâce notamment aquelques produits phares Paul Cénsère,charge de développement pour l'enseigneLe Fournil des Provinces, considère quela boulangerie est un marché qui neconnaît pas la crise Selon une etude duCredoc de 2010, 98 % des Françaisconsomment du pain La Confédérationnationale de la boulangerie-pâtisserie fran-çaise estime que 12 millions de personnesfréquentent ses commerces et que ceux-cireprésentent 65 % de ce marché Certes,les habitudes évoluent. 85 % des adultesmangent du pain au moins une fois parjour, contre 54 % des enfants et 68 % desadolescents. Néanmoins, les consomma-teurs privilégient désormais la qualité etl'originalité a la quantité, ce qui laisse unediversification et un renouvellement de labranche possibles. Cécile Rivoire, directricegénérale de la marque Moulin de Paiou,le confirme • "Nos f ains haut de gammesont de plus en plus attractip auprès d'une

clientèle toujours plus exigeante quant à la.qualité des produits consommésLe sècteur des confiseries bénéficie égale-ment de la gourmandise des FrançaisLe total des ventes en France a certes unpeu baisse entre 2012 et 2011, passantde 1,06 milliard d'euros de chiffre d'af-faires (253 900 tonnes) à 1,05 milliard(224 000 tonnes) Cependant, en valeur,le marche se porte mieux qu'en 2010(1,01 milliard d'euros, 230 IOU tonnes)1

En 2011, la consommation de confiseriespar les Français était en moyenne de3,5 kilogrammes par an Le constat estencore plus optimiste pour le cacao "Onnote en France une augmentation de laconsommation de bonbons de chocolat, notrecœur de métier", précise Berangere Leclerc,développeur franchises de la marque Cho-colats Roland Réauté La consommationde chocolat par citoyen français et par anest en effet de 6,64 kilogrammes (SourceCoabisco, 2011) Le marché s'amélioreégalement en valeur et tonnage entre2011 et 2012 le chiffre d'affaires dusècteur est passe dc 2,72 milliards d'euros(383 700 tonnes) à 2,76 milliards d'euros(392 300 tonnes), selon le Syndicat duchocolat "Le marché est soutenu par unepresse abondante mettant en avant lesbienfaits prouves par le produit, indiqueYves Guattan, PDG de la ChocolateneMonbana et Franchise Monbana Latoutplaisir fonctionne aussi pour le sècteurdes glaces Caroline Lechat, responsablemarketing de Louise, une marque de laCompagnie des desserts, considère que ce"produit saisonnier reste un produit plaisir

fédérateur à un prix abordable pour leconsommateur", même si elle reconnaîtque la vente des glaces subit les mêmesdifficultés que le marché de la restaurationdans son ensemble

PROUVER SA LÉGITIMITÉ

Si le bio correspond à la demande desFrançais en termes de qualité, le marchéressent lui aussi la nécessité de se plier aux

Les commerces alimentairestraditionnels ont plutôt bien résisté

à la conjoncture.

changements de consommation et à lademande de prix bas Alors qu'il a doublede taille en 5 ans pour atteindre 4 milliardsd'euros de chiffre d'affaires en 2011 (Xerfi),d'autres aspirations de consommations sedéveloppent. offre locavore, produits régio-naux du terroir ou made in France Lesspécialistes doivent aussi faire face à lagrande distribution alimentaire qui étendson offre bio tout en communiquant mas-sivement sur ses prix bas Néanmoins, c'estégalement en se différenciant que le sècteurdevrait s'en sortir Comme l'indique l'étudeXerfi : "Les circuits spécialisés, qui ont perdudes pans de marche ces dernières annees,misent sur l'éthique et comptent s'imposercomme les acteurs les plus légitimes dansl'univers du bw en France "Les franchiseursdu bio se montrent en tout cas optimistesBaptiste Cotte, responsable marketing etdéveloppement de l'Eau vive, distributeurde produits bios, s'attend à une cioissancede 4,5% pour le sècteur en 2014 •

I Syndicat national de la confiserie

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CONFISERIES. CHOCOLATS. GLACES(Suite)

GLUP'S

Enseigne de distribution libre-service spécialisée dans la ventede bonbons en vrac, Glup'spropose des contrats de fran-chise pour une durée de 5 ans.Le droit d'entrée s'élève à15 DOO euros HT. Linvestis-sement global HT revient àIOU DOO euros. Il faut compterun apport personnel de 30 %

du budget global avec un minimum de 80 000 euros. Ennovembre 2013, la société comptait 33 points de vente dont unesuccursale en France et un magasin en Suisse. Né en 1993,Glup's est issu d'une entreprise familiale fondée en 1947. Lasociété s'est spécialisée dans la confiserie dès 1970 et a étéacquise par la société Geslot SAS en 1996.

MONBANAEn 1934, date de création de la chocolaterie,Monbana fabriquait des poudres chocolatées.La société s'est ensuite spécialisée dans l'universdes cafés, bars et hôtels dans les années 1960,puis a commercialisé une ligne de mini-tablettes de chocolat en 1988. Après s'êtreresserré sur le métier de chocolatier haut degamme, Monbana a développé en 2009 unréseau de magasins. Le système de franchisea été amorcé en 2012. Aujourd'hui, l'enseignecompte 31 boutiques en France dont 20 fran-chises. Le contrat proposé vaut pour unepériode de 7 ans. Le droit d'entrée s'élève à

45 000 euros et l'investissement revient entre 200 000 euros et350 000 euros. Le futur franchise doit disposer d'un apport personnelde l'ordre de 30 % du montant, soit entre 80 000 et 120 000 euros.La marque compte ouvrir 10 à 15 magasins en 2014.

CHOCOLATS ROLAND RÉAUTÉ

En novembre 2013, l'enseigneChocolats Roland Réauté comptait23 succursales et 35 franchises.Elle propose des contrats de fran-chise pour 7 ans. Le droit d'en-seigne s'élève à 30 000 euros, aux-quels il faut ajouter 5 000 eurosde formation, une assistance à

l'ouverture de 5 000 euros, et un local livré par le franchiseur à15 000 euros. Un magasin coûte entre 350 DOO et 400 000 eurospas-de-porte compris, avec un apport personnel minimumdemande de 130 000 euros. À l'origine, Roland et MadeleineRéauté avaient ouvert une boulangerie-pâtisserie en Mayenne,en 1954. La franchise a été lancée en 2008.

LES CHOCOLATS YVES THURIÈS

L'enseigne Chocolats YvesThuriès propose un contratde franchise d'une durée de5 ans, renouvelable par tacitereconduction 5 ans de plus.Le droit d'entrée revient à17 000 euros. L'investisse-ment moyen, droit d'entréeinclus mais hors pas-de-porte,se chiffre à 80 000 euros.L'apport personnel demande doit représenter 30 % du total del'investissement (pas-de-porte inclus). Yves Thuriès, deux foismeilleur ouvrier de France, avait fondé la Chocolaterie Excellenceen 1992. La première boutique à l'enseigne Yves Thuriès a étécréée en 1996. Depuis 2008, le réseau ouvre de 7 à 10 magasinstous les ans. Aujourd'hui, l'enseigne compte 46 franchises et12 succursales. Jean Paul Burrus a acquis la société en juillet2011, mais Yves Thuriès collabore toujours dans la R&D et lacréation produit.

LOUISE

Louise est une marque dela Compagnie des dessertsqui élabore, au travers desa société Pôle Sud, desglaces et sorbets. Le concepta été créé en 2007. Les pre-mières boutiques ont étélancées à partir de 2010.Le contrat proposé est unelicence de marque ouconcession de marque d'une durée de 3 ans. Il n'y a pas de droitd'entrée mais une redevance de droit à l'image de 500 euros.L'investissement global revient à 75 000 euros pour une bou-tique et à 60 DOO euros pour un kiosque. Pour un eorner, lemontant se chiffre entre 2 500 euros et 11 DOO euros. Aujourd'hui,l'enseigne compte 25 concessions boutiques et une dizaine decorners. •