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ANALYSE COMPARÉE ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE ET DE LA FRANCE

ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE

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Page 1: ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE

ANALYSE COMPARÉE ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLESDES POLITIQUES CULTURELLES

DU QUÉBECDU QUÉBEC

ET DE LA FRANCEET DE LA FRANCE

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PlanPlan

I.I. INTRODUCTIONINTRODUCTION LES SIMILITUDES ET LES DISTINCTIONS ENTRE LA FRANCE ET LE QUÉBEC LES SIMILITUDES ET LES DISTINCTIONS ENTRE LA FRANCE ET LE QUÉBEC

II.II. MISE EN CONTEXTE MISE EN CONTEXTE • ANALYSE COMPARÉEANALYSE COMPARÉE• CULTURECULTURE

              

III.III. LES FONDEMENTS DU RÔLE CULTUREL DE L’ÉTATLES FONDEMENTS DU RÔLE CULTUREL DE L’ÉTAT• La France au sein de la Communauté EuropéenneLa France au sein de la Communauté Européenne - Quelle Europe de la culture?- Quelle Europe de la culture? - L’État culturel français- L’État culturel français• Le Québec: « l’Amérique en français »Le Québec: « l’Amérique en français » - Une Société distincte- Une Société distincte - La diversité culturelle - La diversité culturelle

IV.IV. LA PLACE DU 7ième ART, LE CINÉMALA PLACE DU 7ième ART, LE CINÉMA • La bataille de la diversité culturelle La bataille de la diversité culturelle • Promotion d’une « marchandise pas comme les autres »Promotion d’une « marchandise pas comme les autres »  

V.V. CONCLUSIONCONCLUSION L’Autre cinémaL’Autre cinéma

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le QUÉBEC et la le QUÉBEC et la FRANCE.FRANCE.

II. Mise en II. Mise en contextecontexte

Analyse comparée:Analyse comparée:

Inspirée du «Modèle Référentiel» de Gérard Bouchard Inspirée du «Modèle Référentiel» de Gérard Bouchard dans dans Genèse des nations et cultures du nouveau Genèse des nations et cultures du nouveau monde :monde :

«« La comparaison porte sur deux, trois ou La comparaison porte sur deux, trois ou plusieurs unités différentes appartenant à autant plusieurs unités différentes appartenant à autant de terrains ou sociétés, mais l’une d’elles de terrains ou sociétés, mais l’une d’elles commande toute l’opération.» (2000, p. 42)commande toute l’opération.» (2000, p. 42)

La comparaison se situe au cœur des « POLITIQUES La comparaison se situe au cœur des « POLITIQUES CULTURELLES » et s’effectuera autour des deux entités CULTURELLES » et s’effectuera autour des deux entités suivantes : suivantes :

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Pour qui s’interroge sur le rapport entre l’État et la Pour qui s’interroge sur le rapport entre l’État et la culture, il est nécessaire de définir cette notion de culture, il est nécessaire de définir cette notion de

culture.culture.

L’objectif étant donc de mieux distinguer les spécificités L’objectif étant donc de mieux distinguer les spécificités culturelles de la France et du Québec en les comparant culturelles de la France et du Québec en les comparant entre elles, et ce, au sein de leur communauté entre elles, et ce, au sein de leur communauté géographique respective.géographique respective.

On ne peut parler de politique culturelle française sans On ne peut parler de politique culturelle française sans parler de l’Europe ou encore du Québec sans évoquer le parler de l’Europe ou encore du Québec sans évoquer le Canada.Canada.

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Pour l'anthropologie, la culture désigne l'ensemble des Pour l'anthropologie, la culture désigne l'ensemble des activités et des comportements, aussi bien pratiques que activités et des comportements, aussi bien pratiques que symboliques, créés, transmis ou transformés par l'espèce symboliques, créés, transmis ou transformés par l'espèce humaine. En ce sens, la culture s'oppose à la nature.humaine. En ce sens, la culture s'oppose à la nature.

Les groupes, les classes, les institutions possèdent des Les groupes, les classes, les institutions possèdent des cultures propres, socialement marquées, selon des fonctions, cultures propres, socialement marquées, selon des fonctions, des moyens d'expression, des inégalités fondamentales. des moyens d'expression, des inégalités fondamentales. L'anthropologue britannique Edward B. Tylor donna le premier L'anthropologue britannique Edward B. Tylor donna le premier une définition formelle du concept de culture en 1871 dans son une définition formelle du concept de culture en 1871 dans son ouvrage ouvrage Primitive CulturePrimitive Culture. .

Il utilisa ce terme pour caractériser « cet ensemble complexe Il utilisa ce terme pour caractériser « cet ensemble complexe comprenant les connaissances, les croyances, l'art, la morale, comprenant les connaissances, les croyances, l'art, la morale, la loi, les coutumes ainsi que toutes les autres capacités et la loi, les coutumes ainsi que toutes les autres capacités et habitudes acquises par l'homme en tant que membre de la habitudes acquises par l'homme en tant que membre de la société ».société ».

CULTURE:CULTURE:

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Depuis, les anthropologues ont proposé de Depuis, les anthropologues ont proposé de nombreuses variantes de cette définition, mais tous nombreuses variantes de cette définition, mais tous s'accordent à penser que la culture est un comportement s'accordent à penser que la culture est un comportement lié à l'apprentissage.lié à l'apprentissage.

Le rôle culturel de l’État n’est apparu Le rôle culturel de l’État n’est apparu véritablement qu’avec la naissance des États véritablement qu’avec la naissance des États modernes ainsi que de l’administration qui les modernes ainsi que de l’administration qui les soutient.soutient. Face à la culture, l’État ne peut demeurer Face à la culture, l’État ne peut demeurer neutre car lui-même est producteur de culture.neutre car lui-même est producteur de culture.

CUCHE, Denis. 1996. CUCHE, Denis. 1996. La notion de culture dans les sciences sociales.La notion de culture dans les sciences sociales.

Sous un angle historique, Gérard Bouchard cité dans Panam: Industries culturelles et dialogue des civilisations dans les Amériques (2003) énonce comme suit sa vision de la culture : « La culture, vaste ensemble de valeurs, de normes, d’idées, expression des imaginaires – la culture devient alors centrale. La culture des industries culturelles, la culture populaire comme la culture des intellectuels».

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Comment ce que l’on nomme « politiques culturelles » Comment ce que l’on nomme « politiques culturelles » assument- elles leurs rôles ?assument- elles leurs rôles ?

Notre dessein n’est pas de retracer la genèse de la Notre dessein n’est pas de retracer la genèse de la « culture française » ou de la «culture québécoise ».« culture française » ou de la «culture québécoise ».

Nous essaierons de voir comment la France et le Québec Nous essaierons de voir comment la France et le Québec appréhendent la culture.appréhendent la culture.

Quelles sont leurs réactions face à la culture ?Quelles sont leurs réactions face à la culture ?

Quelle place ces États accordent-ils au 7ème art, le Quelle place ces États accordent-ils au 7ème art, le cinéma?cinéma?

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Les fondements du rôle culturel de l’ÉtatLes fondements du rôle culturel de l’État

• Parler de la politique culturelle de la France c’est Parler de la politique culturelle de la France c’est l’inscrire au sein de l’Europel’inscrire au sein de l’Europe

((www.champagne-ardenne.cci.fr/fr/actu/europe-des-15/www.champagne-ardenne.cci.fr/fr/actu/europe-des-15/europe-des-15.htmleurope-des-15.html))

La culture : témoin d’une volonté de forger La culture : témoin d’une volonté de forger l’identité nationalel’identité nationale

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La politique culturelle des États en EuropeLa politique culturelle des États en Europe

   Quelles stratégies culturelles?Quelles stratégies culturelles?

« Si c’était à refaire, je commencerai par la culture », disait Jean Monnet ou « Si c’était à refaire, je commencerai par la culture », disait Jean Monnet ou le « Père de l’Europe, au sujet de la construction de l’Europe.le « Père de l’Europe, au sujet de la construction de l’Europe.

1992 : Article 128 du traîté de 1992 : Article 128 du traîté de MaastrichtMaastricht = insertion d’un titre sur la = insertion d’un titre sur la culture qui énonce les principes suivants :  «  la Communauté contribue à culture qui énonce les principes suivants :  «  la Communauté contribue à l’épanouissement des cultures des États membres dans le respect de leur l’épanouissement des cultures des États membres dans le respect de leur diversité nationale et régionale, tout en mettant en évidence l’héritage diversité nationale et régionale, tout en mettant en évidence l’héritage culturel commun.culturel commun.

Les livres, les films, les œuvres musicales ne sont pas des marchandises Les livres, les films, les œuvres musicales ne sont pas des marchandises comme les autres, qui peuvent être totalement livrées aux lois du marché. comme les autres, qui peuvent être totalement livrées aux lois du marché. L’État a son mot à dire, que ce soit par les subventions accordées aux L’État a son mot à dire, que ce soit par les subventions accordées aux créateurs, par les quotas de diffusion. L’État, ne serait-ce que comme créateurs, par les quotas de diffusion. L’État, ne serait-ce que comme mécène et promoteur de l’art, joue un rôle culturel majeur et encore plus mécène et promoteur de l’art, joue un rôle culturel majeur et encore plus dans une Europe où l’héritage historique et la notion de patrimoine sont dans une Europe où l’héritage historique et la notion de patrimoine sont mis en valeur. mis en valeur. 

Dans de nombreux pays d’Europe, on constate que les responsables de Dans de nombreux pays d’Europe, on constate que les responsables de grandes institutions culturelles souhaitent acquérir une certaine autonomie grandes institutions culturelles souhaitent acquérir une certaine autonomie par rapport au pouvoir politique et à la tutelle administrative.par rapport au pouvoir politique et à la tutelle administrative.

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Fin du Xxème siècle : À travers toute l’Europe, la culture Fin du Xxème siècle : À travers toute l’Europe, la culture émerge comme fait majeur de la vie sociale. émerge comme fait majeur de la vie sociale. Pratiques culturelles plus destinées seulement à une élite et Pratiques culturelles plus destinées seulement à une élite et deviennent accessibles au plus grand nombre avec le deviennent accessibles au plus grand nombre avec le développement de l’éducation, du tourisme et des médias.développement de l’éducation, du tourisme et des médias.

Toute démarche culturelle est à la fois un souci de Toute démarche culturelle est à la fois un souci de contestation et une volonté d’union.contestation et une volonté d’union.

Volonté des États de tendre à des égalités culturelles .Volonté des États de tendre à des égalités culturelles .

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Le rôle culturel des États modernes s’inscrit pleinement Le rôle culturel des États modernes s’inscrit pleinement dans la tradition des Lumières qui se proposaient de faire dans la tradition des Lumières qui se proposaient de faire connaître et apprécier au plus grand nombre les œuvres d’art connaître et apprécier au plus grand nombre les œuvres d’art et de l’esprit et par là-même d’éduquer le peuple.et de l’esprit et par là-même d’éduquer le peuple.

L’idée qui animait les militants de la démocratisation de la L’idée qui animait les militants de la démocratisation de la culture (au sens de culture « cultivée) et qui fut à l’origine culture (au sens de culture « cultivée) et qui fut à l’origine des différentes maisons de la culture en Europe était simple : des différentes maisons de la culture en Europe était simple : l’accès à la culture est principalement entravé par des l’accès à la culture est principalement entravé par des obstacles matériels, financiers et géographiques que les obstacles matériels, financiers et géographiques que les pouvoirs publics (par une politique appropriée de prix et pouvoirs publics (par une politique appropriée de prix et d’équipements) étaient en mesure de combattre d’équipements) étaient en mesure de combattre efficacement.efficacement.

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L’idée d’un service public de la culture prend forme.L’idée d’un service public de la culture prend forme.

Catégorie d’Acteurs qui prend une place croissante est l’ensembleCatégorie d’Acteurs qui prend une place croissante est l’ensemble des fondations et centres culturels à l’origine de nombreuxdes fondations et centres culturels à l’origine de nombreux échanges internationaux (Fondation européenne de la culture).échanges internationaux (Fondation européenne de la culture).

Le rôle culturel de l’État repose sur deux fondements :Le rôle culturel de l’État repose sur deux fondements :

            - - une volonté d’éducation de la nation;une volonté d’éducation de la nation;            - - souci de préservation de ce qui forge l’identité de la nation.souci de préservation de ce qui forge l’identité de la nation.  

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Différents modes de gestion de la culture :Différents modes de gestion de la culture :

Le rapport entre État et culture pose le problème de l’administration de la Le rapport entre État et culture pose le problème de l’administration de la culture, donc des politiques culturelles et de leurs modes de fonctionnement.culture, donc des politiques culturelles et de leurs modes de fonctionnement.

Le concept même d’un « Ministre de la culture », donc d’une gestion Le concept même d’un « Ministre de la culture », donc d’une gestion symboliquement centralisée, ne va pas de soi pour tous les États d’Europe.symboliquement centralisée, ne va pas de soi pour tous les États d’Europe.

En guise d’analyse comparée, on peut dresser une typologie sommaire de En guise d’analyse comparée, on peut dresser une typologie sommaire de trois ensembles au sein de l’Europe :trois ensembles au sein de l’Europe :

    États de type fédéral ou très décentralisés où l’essentiel des compétences États de type fédéral ou très décentralisés où l’essentiel des compétences appartiennent aux collectivités locales ou aux États fédérés. Cas de la appartiennent aux collectivités locales ou aux États fédérés. Cas de la Belgique, de l’Italie et de l’Allemagne.Belgique, de l’Italie et de l’Allemagne.

      États de type unitaire où les compétences sont déléguées à des conseils États de type unitaire où les compétences sont déléguées à des conseils quasi autonomes. Cas de l’Irlande, Danemark, Pays-Bas et surtout Royaume-quasi autonomes. Cas de l’Irlande, Danemark, Pays-Bas et surtout Royaume-Uni.Uni.

      États centralisés qui dépendent presque entièrement d’un Ministère de la États centralisés qui dépendent presque entièrement d’un Ministère de la Culture. Cas du Luxembourg, Portugal, Grèce et France.Culture. Cas du Luxembourg, Portugal, Grèce et France.

La présence de ces différentes situations de l’administration de la culture fait La présence de ces différentes situations de l’administration de la culture fait que les politiques culturelles des différents États européens empruntent des que les politiques culturelles des différents États européens empruntent des chemins parfois opposés (question du financement des œuvres et implication chemins parfois opposés (question du financement des œuvres et implication plus ou moins grande des collectivités publiques).plus ou moins grande des collectivités publiques).

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La France et la cultureLa France et la culture

Après la Révolution en 1789 et surtout à partir de la IIIème République; politique Après la Révolution en 1789 et surtout à partir de la IIIème République; politique culturelle de L‘État prend une nouvelle dimension. L‘État va prendre en charge culturelle de L‘État prend une nouvelle dimension. L‘État va prendre en charge l'éducation artistique et se donner la mission de rendre les richesses de la culture l'éducation artistique et se donner la mission de rendre les richesses de la culture accessibles au plus grand nombre.accessibles au plus grand nombre.

De la construction d'une administration…De la construction d'une administration… 1959 :installation d’ un ministère autonome chargé non plus de gérer une politique 1959 :installation d’ un ministère autonome chargé non plus de gérer une politique

des "beaux-arts" mais d'assumer le "rôle, à la fois déterminant et limité, qui revient à des "beaux-arts" mais d'assumer le "rôle, à la fois déterminant et limité, qui revient à l’État dans la nouvelle mission culturelle de la collectivité".l’État dans la nouvelle mission culturelle de la collectivité".

« Nous devons faire pour la culture, ce que Jules Ferry a fait pour l’instruction » disait « Nous devons faire pour la culture, ce que Jules Ferry a fait pour l’instruction » disait André Malraux, ministre français des affaires culturelles (1959-1969) avec pour André Malraux, ministre français des affaires culturelles (1959-1969) avec pour programme Maisons de la culture, inventaire des monuments et des richesses programme Maisons de la culture, inventaire des monuments et des richesses artistiques de la France, la Joconde aux États-Unis, la Vénus de Milo au Japon.artistiques de la France, la Joconde aux États-Unis, la Vénus de Milo au Japon.

« Le ministère chargé des affaires culturelles a pour mission de rendre accessibles les « Le ministère chargé des affaires culturelles a pour mission de rendre accessibles les œuvres capitales de l'humanité, et d'abord de la France, au plus grand nombre œuvres capitales de l'humanité, et d'abord de la France, au plus grand nombre possible de français ; d'assurer la plus vaste audience à notre patrimoine culturel, et possible de français ; d'assurer la plus vaste audience à notre patrimoine culturel, et de favoriser la création des œuvres de l'art et de l'esprit qui l'enrichissent. » de favoriser la création des œuvres de l'art et de l'esprit qui l'enrichissent. » 

Ces missions restèrent ainsi définies jusqu'en 1982.Ces missions restèrent ainsi définies jusqu'en 1982.

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““Des maisons de la culture” aux “grands travaux”…Des maisons de la culture” aux “grands travaux”…

DDébut des années soixante: création de nouveaux établissements, notamment en province ébut des années soixante: création de nouveaux établissements, notamment en province et en banlieue. Mise en place des maisons de la culture, des établissements où chacun soit et en banlieue. Mise en place des maisons de la culture, des établissements où chacun soit tenté de venir, quelle que soit sa condition sociale, et dans lesquels seraient présentées des tenté de venir, quelle que soit sa condition sociale, et dans lesquels seraient présentées des œuvres relevant des différentes formes d'art, dans des conditions qui favorisent un rapport œuvres relevant des différentes formes d'art, dans des conditions qui favorisent un rapport de communion avec les œuvres et garantissent au public le plus large choix dans la plus de communion avec les œuvres et garantissent au public le plus large choix dans la plus grande liberté.grande liberté.

Les Grands travauxLes Grands travaux En 1981, le Président de la République, François Mitterrand, décida d'engager un ensemble En 1981, le Président de la République, François Mitterrand, décida d'engager un ensemble

de chantiers à caractère culturel que l'usage allait consacrer sous l'appellation de "grands de chantiers à caractère culturel que l'usage allait consacrer sous l'appellation de "grands travaux".travaux".

Projets concernant tous les domaines de la culture, de la musique à la lecture en passant par Projets concernant tous les domaines de la culture, de la musique à la lecture en passant par les arts plastiques ou le savoir scientifique et technique, situés en Ile-de-France et en région. les arts plastiques ou le savoir scientifique et technique, situés en Ile-de-France et en région.

Volonté de démocratisation en rendant largement accessible à tous les français l'ensemble Volonté de démocratisation en rendant largement accessible à tous les français l'ensemble du patrimoine artistique, en leur offrant aussi toutes les possibilités d'accompagner les du patrimoine artistique, en leur offrant aussi toutes les possibilités d'accompagner les évolutions de la création contemporaine.évolutions de la création contemporaine.

   Quelques Grands travaux :Quelques Grands travaux : Le Musée du Louvre et l'Etablissement Public du Grand LouvreLe Musée du Louvre et l'Etablissement Public du Grand Louvre L'Opéra National de ParisL'Opéra National de Paris La Bibliothèque Nationale de FranceLa Bibliothèque Nationale de France La Cité de la MusiqueLa Cité de la Musique Le Musée d'OrsayLe Musée d'Orsay

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LE MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA LE MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION EN CHIFFRES (2000)COMMUNICATION EN CHIFFRES (2000)

16,1 milliards de francs (soit environ 2.5 milliards d’euros)16,1 milliards de francs (soit environ 2.5 milliards d’euros)

dépenses de fonctionnement : 78 %dépenses de fonctionnement : 78 %

dépenses d'investissement : 22 %dépenses d'investissement : 22 %

0,97 % du budget général de l'État0,97 % du budget général de l'État

Quelques 15 000 fonctionnaires français oeuvrent dans le domaine de la Quelques 15 000 fonctionnaires français oeuvrent dans le domaine de la culture, à tel point que l’on a pu dire que la culture française actuelle culture, à tel point que l’on a pu dire que la culture française actuelle « compte plus de bureaucrates culturels que d’artistes (Fumaroli Marc. « compte plus de bureaucrates culturels que d’artistes (Fumaroli Marc. L’État culturelL’État culturel, p.139)., p.139).

L’État construit des salles de spectacles, subventionne les artistes, L’État construit des salles de spectacles, subventionne les artistes, commande des œuvres, organise la promotion internationale, contrôle la commande des œuvres, organise la promotion internationale, contrôle la distribution et la diffusion des livres et des filmsdistribution et la diffusion des livres et des films..      

Page 17: ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE

L’État culturel français: une religion moderne?L’État culturel français: une religion moderne?

Fumaroli, Marc. 1991. Fumaroli, Marc. 1991. L’État culturel : Essai sur une religion moderneL’État culturel : Essai sur une religion moderne. Ed. . Ed. de Falloisde Fallois

-- Ouvrage ayant provoqué de vifs débats à Paris;Ouvrage ayant provoqué de vifs débats à Paris;- P- Politique culturelle inefficaceolitique culturelle inefficace-- État envahissant qui sacralise la Culture aux dépens de l’ÉspritÉtat envahissant qui sacralise la Culture aux dépens de l’Ésprit-- Intervention de l’État qui entraîne une dérive en faisant passerIntervention de l’État qui entraîne une dérive en faisant passer l’action culturelle à finalité de reconstruction morale (période Malraux) àl’action culturelle à finalité de reconstruction morale (période Malraux) à une forme de cynisme culturel;une forme de cynisme culturel;-- La culture est affaire individuelleLa culture est affaire individuelle-- Couple « France-République » remplacé par l’accouplement « Pouvoir-Couple « France-République » remplacé par l’accouplement « Pouvoir-

culture ».culture ».

« Par vain souci d’épater le bourgeois, Malraux allait dans le sens de la « Par vain souci d’épater le bourgeois, Malraux allait dans le sens de la culture audiovisuelle de masse, comme réponse à ce qui était perçu alors culture audiovisuelle de masse, comme réponse à ce qui était perçu alors comme la comme la

‘‘ ‘‘ misère culturelle ’’. Au lieu de Kant, un ministre français de la culture misère culturelle ’’. Au lieu de Kant, un ministre français de la culture propose un modèle aux lycéens français et il subventionne la culture rap propose un modèle aux lycéens français et il subventionne la culture rap importée des quartiers ensauvagés du Nouveau-Monde ».importée des quartiers ensauvagés du Nouveau-Monde ».

Page 18: ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE

Cultures du « Nouveau-MondeCultures du « Nouveau-Monde » »

Gérard Bouchard, définit plutôt les cultures du « Nouveau Monde» Gérard Bouchard, définit plutôt les cultures du « Nouveau Monde» comme suit:comme suit:

« « [les cultures] elles sont toutes des cultures du «Nouveau [les cultures] elles sont toutes des cultures du «Nouveau Monde», à la fois en continuité et en rupture avec celles des Monde», à la fois en continuité et en rupture avec celles des «vieux pays»… [les cultures sont] toutes plus ou moins le résultat «vieux pays»… [les cultures sont] toutes plus ou moins le résultat de métissage avec les cultures des premiers occupants, mais elles de métissage avec les cultures des premiers occupants, mais elles s’enracinent également dans de territoires et des histoires qui leur s’enracinent également dans de territoires et des histoires qui leur confèrent à chacune sa spécificité, qu’il serait bien dommage de confèrent à chacune sa spécificité, qu’il serait bien dommage de sacrifier, mais tout autant d’ignorer».sacrifier, mais tout autant d’ignorer».

Gérard Bouchard,  cité par Dave Atkison dansGérard Bouchard,  cité par Dave Atkison dans Panam, Panam, Industries Industries culturelles et dialogue des civilisations dans les culturelles et dialogue des civilisations dans les Amériques. Amériques.

(2003, p. 7(2003, p. 7))

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Cultures d’un autre « Nouveau Monde »Cultures d’un autre « Nouveau Monde »

««Les 35 pays d’Amériques sont fort différentes les uns des Les 35 pays d’Amériques sont fort différentes les uns des autres par leur démographie, leur richesse, leur autres par leur démographie, leur richesse, leur organisation sociale, leur niveau d’éducation, leur culture, organisation sociale, leur niveau d’éducation, leur culture, leur système de protection sociale. Les inégalités sont leur système de protection sociale. Les inégalités sont criantes et l’idée même d’un marché unifié apparaît criantes et l’idée même d’un marché unifié apparaît aberrante tellement les disproportions sont grandes » (…) aberrante tellement les disproportions sont grandes » (…) Les pays d’Amérique ont beaucoup de pain sur la planche Les pays d’Amérique ont beaucoup de pain sur la planche avant d’atteindre un niveau d’intégration économique avant d’atteindre un niveau d’intégration économique comparable à celui de l’Union européennecomparable à celui de l’Union européenne».».

Gaëtan Tremblay, «PANAM Genèse d’un colloqueGaëtan Tremblay, «PANAM Genèse d’un colloque» » dans dans Panam Panam Industries culturelles et dialogue des civilisations dans les Industries culturelles et dialogue des civilisations dans les Amériques (2003, p. 6)Amériques (2003, p. 6)

Page 20: ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE

Le Québec: « l’Amérique en françaisLe Québec: « l’Amérique en français » »

«« Le Québec baigne dans la culture nord-américaine, nous Le Québec baigne dans la culture nord-américaine, nous en sommes imbibés, et nous ne nous plaignons pas trop. en sommes imbibés, et nous ne nous plaignons pas trop. C’est ainsi car le Québec c’est l’Amérique mais nous C’est ainsi car le Québec c’est l’Amérique mais nous voulons cependant que ce soit l’Amérique en français. Or voulons cependant que ce soit l’Amérique en français. Or le Québec a gardé son originalité, et aujourd’hui, il vit et le Québec a gardé son originalité, et aujourd’hui, il vit et crée essentiellement en français. Le combat pour la crée essentiellement en français. Le combat pour la diversité, le Québec le vit au quotidien, c’est une lutte qui diversité, le Québec le vit au quotidien, c’est une lutte qui l’a façonné jusque dans son identité la plus intime […]».l’a façonné jusque dans son identité la plus intime […]».

Louise Beaudoin, Ministre des Relations Louise Beaudoin, Ministre des Relations internationales (au internationales (au moment de cette parution), Le Devoir, moment de cette parution), Le Devoir, 16 juin 2000.16 juin 2000.

Page 21: ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE

Le Québec: «Société distincte»Le Québec: «Société distincte»

Le Québec: Seule province francophone au Canada Le Québec: Seule province francophone au Canada

Politiques culturelles provinciales:Politiques culturelles provinciales:Ministère de la culture et des communications (1961)Ministère de la culture et des communications (1961)Responsable de la Chartre de la langue française (1977)Responsable de la Chartre de la langue française (1977)En étroite collaboration avec:En étroite collaboration avec:

Ministère des Relations internationales du QuébecMinistère des Relations internationales du QuébecMinistère d’industrie et du commerce et de Ministère d’industrie et du commerce et de

Développement des Développement des régionsrégions

Politiques culturelles fédérales:Politiques culturelles fédérales:Ministère du Patrimoine Canadien Ministère du Patrimoine Canadien

Page 22: ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE

Politiques culturelles fédéralesPolitiques culturelles fédérales

«Canadian are fond of foreign cultural products. But they «Canadian are fond of foreign cultural products. But they also want to have access to their own culture. It’s choice also want to have access to their own culture. It’s choice that is at issue here. And choice means the liberty to that is at issue here. And choice means the liberty to chose. As a Government, we feel duty-bound to preserve chose. As a Government, we feel duty-bound to preserve at least a small bit of shelf space for the creative works of at least a small bit of shelf space for the creative works of our own citizens. As you know, governments do not make our own citizens. As you know, governments do not make films, write books or compose music. What governments films, write books or compose music. What governments can do, however, is encourage, promote and facilitate the can do, however, is encourage, promote and facilitate the cultural expression that is born of diversity and that cultural expression that is born of diversity and that engenders diversity».engenders diversity».

Sheila Copps, Ministre du Patrimoine Sheila Copps, Ministre du Patrimoine CanadienCanadien

(Panam, 2003, p. 19). (Panam, 2003, p. 19).

Page 23: ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE

La diversité culturelleLa diversité culturelle

Définition:Définition:

««La diversité culturelle, c’est permettre le choix. La diversité culturelle, c’est permettre le choix.

C’est permettre que reste possible ce choix, c’est C’est permettre que reste possible ce choix, c’est faire en sorte qu’existent, dans un premier faire en sorte qu’existent, dans un premier temps, le cinéma d’auteur, la chanson, la temps, le cinéma d’auteur, la chanson, la littérature, et qu’ils soient distribués, dans un littérature, et qu’ils soient distribués, dans un second temps».second temps».

Florian Sauvageau, cité parFlorian Sauvageau, cité par Louise Beaudoin, Louise Beaudoin, le Devoirle Devoir, 16 juin 2000, 16 juin 2000

Page 24: ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE

Contexte historique de la Diversité culturelleContexte historique de la Diversité culturelle

1995 : Rapport de l’Unesco : « Our Creative Diversity »1995 : Rapport de l’Unesco : « Our Creative Diversity » 1998 : Plan d’action de l’Unesco à Stockholm 1998 : Plan d’action de l’Unesco à Stockholm 1999 : La Francophonie – conclusion de groupe d’experts 1999 : La Francophonie – conclusion de groupe d’experts 2001 : Déclaration du Ministère culturel 2001 : Déclaration du Ministère culturel 2001 : Unesco : Déclaration Universelle de la diversité culturelle2001 : Unesco : Déclaration Universelle de la diversité culturelle 2003 : Unesco : lors de la 31è session de la Conférence générale 2003 : Unesco : lors de la 31è session de la Conférence générale

adoptait adoptait une Déclaration universelle sur la diversité une Déclaration universelle sur la diversité culturelle :culturelle :

«Les biens culturels porteurs d’identité, de valeurs et de sens, ne «Les biens culturels porteurs d’identité, de valeurs et de sens, ne doivent pas être considérés comme des marchandises ou des doivent pas être considérés comme des marchandises ou des biens de consommation comme les autres».biens de consommation comme les autres».

Unesco, 2 novembre 2003Unesco, 2 novembre 2003 ((Panam, Panam, Industries culturelles et dialogue Industries culturelles et dialogue

des civilisations dans les Amériques, 2003, p. 13) des civilisations dans les Amériques, 2003, p. 13)

Page 25: ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE

Coalition de la Diversité culturelle Coalition de la Diversité culturelle au Québecau Québec

1998 Création du Bureau de la Diversité culturelle, 1998 Création du Bureau de la Diversité culturelle, par le Ministère de la culture et des communications et par le Ministère de la culture et des communications et Responsable de la Chartre de la langue française, Responsable de la Chartre de la langue française,

Coalition (quinzaine Assoc. Québec. + 170 asso. Féd.)Coalition (quinzaine Assoc. Québec. + 170 asso. Féd.) trouve écho sur la scène internationale dont la première trouve écho sur la scène internationale dont la première rencontre s’est tenue à Montréal, entre le 10 et le 13 septembre rencontre s’est tenue à Montréal, entre le 10 et le 13 septembre 2001. 2001.

Son mandat : Promouvoir et préserver la diversité culturelle du Son mandat : Promouvoir et préserver la diversité culturelle du Québec. Québec.

Seconde conférence en 2003: constats Seconde conférence en 2003: constats

http://www.mcc.gouv.qc.ca/international/diversite-culturelle/coalition.htmlhttp://www.mcc.gouv.qc.ca/international/diversite-culturelle/coalition.html

Page 26: ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE

La place du 7ième Art, Le CinémaLa place du 7ième Art, Le Cinéma

La bataille de la diversité culturelleLa bataille de la diversité culturelle

«La diversité culturelle, ce serait du repli sur soi, ce serait «La diversité culturelle, ce serait du repli sur soi, ce serait de l’antimondialisation […]. La diversité culturelle, c’est au de l’antimondialisation […]. La diversité culturelle, c’est au contraire le regard sur l’autre. C’est dire: «Regarde contraire le regard sur l’autre. C’est dire: «Regarde ailleurs comme c’est beau!». La diversité culturelle, c’est la ailleurs comme c’est beau!». La diversité culturelle, c’est la lutte pour que cet ailleurs continue d’exister, continue de lutte pour que cet ailleurs continue d’exister, continue de vibrer. Il s’agit là de la clef de voûte de la diversité vibrer. Il s’agit là de la clef de voûte de la diversité culturelle. Comment rester soi, rester enraciné, tout en culturelle. Comment rester soi, rester enraciné, tout en étant universel?» étant universel?»

Louise Beaudoin, Le Devoir 16 juin 2000 Louise Beaudoin, Le Devoir 16 juin 2000

Page 27: ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE

Enjeux du cinéma QuébécoisEnjeux du cinéma Québécois

Accroître encore davantage: Accroître encore davantage: qualité, diversité, qualité, diversité, compétitivitécompétitivité

Besoin d’enrichir et de diversifier l’offre cinématographiqueBesoin d’enrichir et de diversifier l’offre cinématographique

Consolider l’industrie dans un contexte techno. Rapide et Consolider l’industrie dans un contexte techno. Rapide et de concurrence accrue (National et International)de concurrence accrue (National et International)

Promouvoir la diversité culturellePromouvoir la diversité culturelle• Pour ce faire, 2 conditions: (Unesco)Pour ce faire, 2 conditions: (Unesco)

• Capacité des gouvernements de financer les productionsCapacité des gouvernements de financer les productions• Capacité d’échanger ces productions sur marchés locauxCapacité d’échanger ces productions sur marchés locaux

Page 28: ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE

La culture en chiffresLa culture en chiffres

1 650 M$ en 1998-1999.1 650 M$ en 1998-1999.

Page 29: ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE

La culture québécoise en chiffresLa culture québécoise en chiffres

534,6 millions de dollars (M$) en 1998-1999534,6 millions de dollars (M$) en 1998-1999

Page 30: ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE

Le Québec investit le plus en cultureLe Québec investit le plus en culture

Page 31: ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE

Plan de soutien du cinéma québécoisPlan de soutien du cinéma québécois 15 M $ (budget 2003)15 M $ (budget 2003)

Ministre de la Culture et des Communications du Québec Ministre de la Culture et des Communications du Québec Madame Line Beauchamp, Madame Line Beauchamp,

Depuis 1991, le volume actuel longs métrages a progressé de Depuis 1991, le volume actuel longs métrages a progressé de

90%90% La Fréquentation en salle: + de 166%La Fréquentation en salle: + de 166%

La production de longs métrages au Québec a DOUBLÉ (l992 La production de longs métrages au Québec a DOUBLÉ (l992 – 98)– 98)

Le budget moyen des films Québecois:Le budget moyen des films Québecois: Langue Anglaise: + 80%Langue Anglaise: + 80% Langue Française: – 12%Langue Française: – 12%

La Grande séductionLa Grande séduction Les Invasions barbaresLes Invasions barbares

http://www.mcc.gouv.qc.ca/minister/polsect/cinema/plan-cinema-audio-http://www.mcc.gouv.qc.ca/minister/polsect/cinema/plan-cinema-audio-mesures.pdfmesures.pdf

Page 32: ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE

PRODUCTION ET DIFFUSION DE FILMS FRANÇAISPRODUCTION ET DIFFUSION DE FILMS FRANÇAIS

• • 204 films de long métrage produits dont 84 % d'initiative française (c'est-204 films de long métrage produits dont 84 % d'initiative française (c'est-à-dire produits et financés intégralement ou majoritairement par des à-dire produits et financés intégralement ou majoritairement par des partenaires français).partenaires français).

• 905 millions d’euros d'investissement dans la production • 905 millions d’euros d'investissement dans la production cinématographique cinématographique dont 81 % d’investissements français.dont 81 % d’investissements français.

• Un coût médian de 2,4 millions d’euros et un coût moyen de 4,4 millions • Un coût médian de 2,4 millions d’euros et un coût moyen de 4,4 millions d’euros d’euros pour les films d'initiative française.pour les films d'initiative française.

• 506 films de long métrage sont sortis pour la première fois sur le marché • 506 films de long métrage sont sortis pour la première fois sur le marché français, français, dont 204 français et 162 américains.dont 204 français et 162 américains.

• 186 millions d'entrées et une recette de 1 014 millions d’euros• 186 millions d'entrées et une recette de 1 014 millions d’euros..

http://www.culture.gouv.fr/dep/mini_chiff_02/fr/frm-cine.htmhttp://www.culture.gouv.fr/dep/mini_chiff_02/fr/frm-cine.htm

Page 33: ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE

Promotion d’une Promotion d’une « Marchandise pas comme les autres »« Marchandise pas comme les autres »

TarificationTarification DemandeDemande ConsommationConsommation

http://www.comitedevigilance.org/interventions/grant_vf.pdfhttp://www.comitedevigilance.org/interventions/grant_vf.pdf

Page 34: ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE

Anti-Hollywood ?Anti-Hollywood ?

««Le cinéma hollywoodien est une manifestation culturelle Le cinéma hollywoodien est une manifestation culturelle légitime qui a droit de cité tout autant qu’une autre […] le légitime qui a droit de cité tout autant qu’une autre […] le problème n’est pas dans le fait que ce cinéma existe. Le problème n’est pas dans le fait que ce cinéma existe. Le problème réside dans sa domination des réseaux de problème réside dans sa domination des réseaux de distribution»distribution»

«La culture anglo-américaine est comme un grande plante «La culture anglo-américaine est comme un grande plante d’intérieur qui aurait tellement poussé qu’elle ferai de d’intérieur qui aurait tellement poussé qu’elle ferai de l’ombre aux plus petites. La solution dans ce cas, n’est pas l’ombre aux plus petites. La solution dans ce cas, n’est pas de couper la grande plante! La solution, c’est de les de couper la grande plante! La solution, c’est de les disposer afin que toutes vivent. La diversité culturelle, disposer afin que toutes vivent. La diversité culturelle, c’est un réarrangement à l’amiable, ce n’est pas une lutte à c’est un réarrangement à l’amiable, ce n’est pas une lutte à finir. Comment assurer la coexistence des cultures, de finir. Comment assurer la coexistence des cultures, de celles à grand déploiement comme celles à rayonnement celles à grand déploiement comme celles à rayonnement plus modeste?plus modeste?

Louise Beaudoin, Le Devoir, 16 juin 2000.Louise Beaudoin, Le Devoir, 16 juin 2000.

Page 35: ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE

La « dysnéification » de la cultureLa « dysnéification » de la culture

«C’est une chose que de dire qu’à cause d’un problème au «C’est une chose que de dire qu’à cause d’un problème au chapitre de la distribution, il y a désormais 90% de films chapitre de la distribution, il y a désormais 90% de films américains à l’écran dans un pays donné. C’en est une américains à l’écran dans un pays donné. C’en est une autre que de s’apercevoir qu’une solide proportion des 10% autre que de s’apercevoir qu’une solide proportion des 10% restants, bien que nationaux, sont en fait interchangeables restants, bien que nationaux, sont en fait interchangeables avec la production hollywoodienne. J’appellerais ce avec la production hollywoodienne. J’appellerais ce phénomène la «dysnéification» de la culture».phénomène la «dysnéification» de la culture».

Louise Beaudoin, Le Devoir, 16 Louise Beaudoin, Le Devoir, 16 juin 2000juin 2000

Page 36: ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE

L’Autre CinémaL’Autre Cinéma « L’humanité, aujourd’hui comme autrefois, reste une machine à « L’humanité, aujourd’hui comme autrefois, reste une machine à

fabriquer de la différence, des clivages, du quant-à-soi, de la fabriquer de la différence, des clivages, du quant-à-soi, de la distinction de clans, de parlers, de résidences, de classes, de pays, distinction de clans, de parlers, de résidences, de classes, de pays, de fractions politiques, de régions, d’idéologies, de religions. de fractions politiques, de régions, d’idéologies, de religions.

Jean-Pierre Warnier, Jean-Pierre Warnier, La mondialisation de la culture (1999)La mondialisation de la culture (1999)

Madras et le cinéma indien:Madras et le cinéma indien:

Inde: le plus gros producteur de films au monde;Inde: le plus gros producteur de films au monde; Production annuelle de 900 longs métrages;Production annuelle de 900 longs métrages; 12 000 cinémas et 60 000 vidéo-clubs à travers le pays;12 000 cinémas et 60 000 vidéo-clubs à travers le pays; Diffusion en Grande-Bretagne, Canada, Afrique et États-Unis.Diffusion en Grande-Bretagne, Canada, Afrique et États-Unis.

Et pourtant…Et pourtant…

Page 37: ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE

Produit et réalisé parProduit et réalisé par

Karima AoudiaKarima Aoudiaetet

Francine CharestFrancine Charest

Université du Québec à MontréalUniversité du Québec à MontréalAvril 2004Avril 2004

Page 38: ANALYSE COMPARÉE DES POLITIQUES CULTURELLES DU QUÉBEC ET DE LA FRANCE

FINFIN