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1 Analyse filmique Claire DAVID - UE Architecture en représentation - Décembre 2010

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Analyse filmique

Claire DAVID - UE Architecture en représentation - Décembre 2010

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- Sommaire -

1- Présentation du film

Synopsis.............................................................................................................................p 03 Les personnages...............................................................................................................p 03 Le déroulement narratif...................................................................................................p 05 La scène choisie................................................................................................................p 09

2 - Analyse de la scène : quand structure et narration ne font qu’un ...

Répartition des plans et narration..................................................................................p 11 Cadrage, trois grands principes .....................................................................................p 15 Des valeurs de plan au service de l’intrigue.................................................................p 18 Une caméra et beaucoup de rythme.............................................................................p 19

3 - Une ambiance au service du suspens

Un décor de théatre.........................................................................................................p 22 L’importance de la lumière et du son............................................................................p 24

4 - Conclusion...........................................................................................................................p 25

03

1 - Présentation du film

a- Synopsis

- Fenêtre sur cour, du titre original Rear Window, est un film américain à suspense pro-duit et réalisé par Alfred Hitchcock, le célèbre réalisateur de thrillers. Il est sorti en août 1954 aux États-Unis, et en 1955 en France. Le film est écrit par John Michael Hayes d’après

la nouvelle It Had to Be Murder2 de Cornell Woolrich. -

Après s’être cassé une jambe au cours d’un reportage sur un circuit automobile, le photographe de presse L.B. « Jeff » Jeffries se retrouve dans un fauteuil roulant. Son état l’oblige à rester dans son appartement new yorkais de Greenwich Village, dont la fenêtre donne sur une petite cour et plusieurs autres appartements. C’est une matinée d’été et il fait particulièrement chaud. Jeff, par ennui, passe son temps à observer ses voisins qui, pour aérer leur intérieur, laissent leurs propres fenêtres ouvertes. Parmi les locataires d’en face figurent un compositeur, un couple mûr et son yorkshire, une jeune et jolie danseuse, une dame qui s’adonne à la sculpture abstraite, un couple de jeunes mariés, une femme d’une quarantaine d’années qui vit seule, ainsi qu’un autre couple : un homme d’une carrure assez imposante, et sa femme, semble-t-il malade, qui reste au lit toute la journée et avec laquelle il semble fréquemment se disputer. Jeff a une petite amie très séduisante et riche, Lisa Fremont, mais il hésite à s’engager plus dans cette relation, par crainte que celle-ci ne constitue un frein à sa vie aventureuse. Cependant, tout le monde dans son entourage, à commencer par Stella, l’infirmière qui vient lui rendre visite chaque matin, l’encourage à sceller cette union...La nuit tombée, après avoir entendu un cri, Jeff surprend le voisin d’en face, à la carrure imposante, à rentrer et sortir de chez lui plusieurs fois dans la nuit avec une valise. Au petit matin, il s’apercoit que la femme du voisin n’est plus là. C’est à partir de cet instant que Jeff va mener son enquête et découvrir la vérité sur la soudaine disparition de cette inconnue...

b- Les personnages

- Le protagoniste -

L.B Jeffries dit Jeff, est un photographe de reportage d’une quarantaine d’années, aventurier et indépendant. Accidenté sur un circuit automobile, il a une jambe platrée et doit rester encore une semaine immobilisé dans sa chaise roulante. Habitué à toujours voyager, il se retrouve bloqué et affaibli, situation qu’il n’a jamais vécue. Par ennui, il observe ses voisins, passant peu à peu du spectateur au voyeur. Sa lassitude comblée, un nouvel objectif arrive : découvrir la vérité sur le voisin d’en face qu’il soupsonne d’avoir tué de sa femme. James Stewart

- Les personnages extérieurs ne résidants pas dans ce lieu -

Lisa Fremont, mannequin dans la haute-couture, est la petite amie de Jeff. Belle et sophistiquée, son objectif est de convaincre Jeff de s’engager dans une relation sérieuse, de se marier. Elle est le personnage «semi-antago-niste» c’est à dire qu’elle ne va pas tout de suite croire à la réalité du meutre. Jeff la convaincra tout de même.

Les deux personnages féminins qui rendent visite à Jeff, seront les femmes d’action qui permettront d’avoir des preuves concrètes de la culpabilité du voisin.

Grace Kelly

04

Stella est l’infirmière venant tous les jours s’occuper de Jeff à son domicile. Elle est la touche d’humour du film et la personne à qui Jeff se confis. Elle le pousse à s’engager avec Lisa.

Thelma Rider

- L’antagoniste -

Wendell Corey

Tom Doyle est un ami détective de Jefferies. Il va aider Jeff a découvrir la vérité en enquêtant sur lars et anna Thowarld (le couple qui s’est disputé). Seulement, il va apporter des preuves qui vont à l’encontre de la théorie de Jeff. Ainsi il est le personnage objectif qui ne rentre pas dans les fantasmes du protagoniste. Et c’est lui qui va empêcher le meutre de Jeff en arrivant au bon moment.

- Les personnages secondaires -

Lars Thorwald est personnage secondaire le plus important, il est l’objet des fantasmes de Jeff, c’est le tueur. C’est un homme de forte corpulance qui donne une impression de puissance et dont la force révèle en regard l’état de faiblesse du protagoniste, immobile en raison de son handicap. Son couple traverse une mauvaise passe. Il doit s’occuper de sa femme malade, qui est de ce fait exécrable avec lui ; l’état de santé est à l’origine des disputes régulières dans le couple. Sa femme sera sa victime.

Raymond Burr

Les autres personnages, les autres voisins, objets des observations de Jeff sont en lien direct avec l’as-pect romantique du film. Ils personnifient différentes réalités de la relation homme/femme :

Le compositeur apporte un aspect romantique au film. Le musicien célibataire adulé de la gent féminine sort beaucoup et invite des amis chez lui. Il est le personnage qui donne l’ambiance musicale au film. La danseuse est la fille séduisante des voisins. Elle est sujette du voyeurisme de Jeff, c’est la fille qu’il aimerait avoir car elle n’a pas d’attaches amoureuses et représente le fantasme d’une partie de la gent masculine. Miss cœur solitaire est le personnage déprimé du film, la vieille fille qui a du avoir une énorme peine de cœur. Elle cherche à la surpasser mais n’y parvient pas, et essayera de se suicider. Le person-nage suscite l’empathie de Jeff et de Lisa. Le jeune couple marié est heureux, il vit dans l’excitation de cette nouvelle situation. Volets fer-més, ils passent tout leur temps au lit. La femme ayant plus d’attentes que l’homme, ils se disputeront à la fin. Le couple mûr et son yorkshire est le couple exemplaire qui ne se dispute jamais. N’ayant pas d’enfants, leur chien est devenu leur bébé, la prunelle de leurs yeux. Le couple qui se dispute tout le temps, c’est Anna et Lars Thowarld. La voisine du dessous, femme d’une cinquantaine d’années, artiste sculpteur aime s’occuper des affaires de ses voisins.

Tous ces personnages révèlent la vision qu’Hitchcock a des relations amoureuses ; le réalisateur s’exprime à travers Jeff et ses réactions. Ainsi, on peut imaginer que Jeff est le sosie de Hitchcock ; cette impression sera accentuée dans la scène où le personnage devient le directeur des actions de Lisa et de Stella.

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c- Le déroulement narratif

Dans ce film comme dans de nombreux de ses films, Hitchcock, organise son récit de manière très miticuleuse, rien n’est laissé au hasard. La composition est, de ce fait, assez simple à comprendre. Il utilise des cut ou noirs, des elipses temporelle, pour passer d’une scène à l’autre ce qui lui permet également de rythmer son histoire. Les scènes ont une durée plus ou moins longue selon l’importance et l’intensité du moment dans le récit.

Le générique n’est pas une séquence mais nous montre dès le début du film la conception d’Hitchcock. Les stores de l’appartement du protagoniste se lèvent au fur et à mesure que le générique

Schéma de la facade

Melle coeur solitaire

Anna et Lars ThorwaldMelle Dorso

Le couple avec le chien

Hearing aid

Schéma du plan du 1er étage

Jeff

Les jeunes mariés

La danseuse, Melle Dorso

Anna et Lars Thorwald

Le compositeur

La rue extérieure

La cour intérieure

- Situation des personnages -

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- Situation initiale -

Longue présentation - Le décor en suivant le chat dans la cour.- Le personnage principal et le contexte, journée de chaleur extrême (par un gros plan sur l’homme et sur thermostat). - Les personnages secondaires, ses voisins (camera balayallant les façades).- Développement sur la situation du protagoniste par des zooms sur les objets dans son appartement. Puis découverte de son passe temps, observer ses voisins. Il est un voyeur et un spectateur.- Les scènes de crime, l’appartement du voisin et son parterre de fleurs ainsi que le tueur lui même.

Annonce des théma-tiques du film

- Présentation de Stella qui annonce les deux thématiques : un drame va se produire. (le film policier) Jeff lui confie qu’il ne veut pas se marier avec Lisa. (le film romantique)

Présentation du point de vue d’hitchcock (film romantique)

- Présentation de Lisa Frémont sublimant l’image. Son objectif: persuader Jeff de se marier avec elle. Elle lui expose sa vision de leur avenir.- Présentation des situations amoureuses avoisinantes. - Présentation de la vision de Jeff sur son couple. Son souhait: garder son indépendance, continuer de voyager seul.

se déroule. Nous pouvons comparer cela à une levée de rideau au théatre ( les stores se baissant dans le générique de fin). Ainsi Hitchcock identifie des à présent cet appartement comme une salle de théatre. L’intérieur de l’appartement étant le lieu où le spectateur va pouvoir observer les scénes qui vont suivre à travers la fenetre de ce dernier. La fenêtre devient un écran dans l’écran. Plus précisément, le réalisateur positionne la caméra à partir du point de vue du protagoniste. Ainsi, durant la quasi totalité du récit, le spectateur voit les scènes à travers le regard de Jeff.

- Elément perturbateur 1 -

Déclenchement de l’histoire policier.

- La nuit est tombée, Jeff est seul dans son appartement. Un cri et le bruit d’assiettes se brisant au sol, le crime a lieu.

- Intrigue policière -

Indice 1 - Les stores sont baissés chez Thorwald. Il sort et rentre chez lui à plusieurs reprises avec une valise. Or il est 2h du matin il fait ses vas et viens étranges pendant que ses voisins dorment et/ou rentrent de soirée.

Indice 2 - Le jour s’est levé et les stores sont toujours fermés, il sort avec sa ‘femme’ de chez lui (jeff dort).

Indice 3 - Jeff réveillé, il voit les strores de son voisins levés mais la femme n’est plus dans la chambre. --> Début du fantasme du meutrier pour Jeff.

Enjeu - Jeff doit découvrir si son voisin a tué sa femme. Le protagoniste passe du voyeur à l’enquêteur.

Phase 1

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Indice 1 - Thorwald nettoie sa valise qui est pleine de bijoux de sa femme. Il se posi-tionne à sa fênetre l’air suspect.

Indice 2 - L’homme range scie et couteau dans du papier.

Indice 3 - Thorwald arrive chez lui une corde à la main et s’apprète à ficeller une malle.- Pendant ce temps, Lisa est chez Jeff et compte y passer la nuit.

Enjeu - Jeff veut persuader Lisa (septique) que son voisin est un tueur.

Objectif atteind - Lisa voit Thorwald avec le sac à main de sa femme.-->Elle est convaincue, à son tour, que ce voisin a fait disparaitre sa femme. (intuition féminine, une femme ne part jamais sans son sac)

----> Lisa devient actrice au service de l’enquêteur Jeff. Elle part regarder le nom de ce voisin sur sa boite aux lettres.

Phase 2

Indice 1 - La malle est récupérée par des transporteurs. Le tueur se débarrasse de ses preuves.

----> Stella devient, à son tour, actrice au service de Jeff. Elle part voir le nom inscrit sur la malle.

Arrivée de l’antagoniste

- Doyle, rend visite à Jeff et démonte un par un les arguments de Jeff sur son hypothèse de meutre.

Enjeu - Jeff doit convaincre Doll que son voisin est un tueur. Son objectif est que son ami l’aide à résoudre l’enquête en se renseigant sur son voisin et en trouvant des preuves réelles de la culpabilité de ce dernier.

Indice 2 - Le yorkshire du couple creuse dans le parterre de fleurs. Thorwald le re-pousse. --->indice supplémentaire pour Jeff, croyant que l’homme a enterré ses outils de crime dans son parterre.

Objectif non atteind - Doyle ayant accepté d’effectuer la recherche demandée par Jeff, revient chez ce dernier. Il réaffirme la non culpabilité de Thorwald avec des preuves véridiques: un témoin a vu le couple sortir de chez eux le matin même, par la suite, le mari a reçu une carte postale de sa femme. ----> Doyle ne croit pas à son hypothèse de meutre, il le prend

pour un fou et le nomme de «policier amateur». Enjeu 2 - Jeff d’abdique pas. Son nouvel objectif est d’aller dans l’appartement de

Thowarld pour récupérer une preuve. Obstacles: son handicap et le refus de Doyle.

Indice 3 - Thorwald a racheté de nouveaux vêtements et prépare ses affaires sur son lit. Il vide le sac de sa femme contenant ses bijoux et son alliance. - Lisa pense que la femme vu avec Thorwald est sa maitresse.

Indice 4 - Un cri surgit dans la nuit, ils’agit de la femme au yorkshire. Elle voit son chien mort près du parterre de fleurs. Effondrée, elle hurle dans la cour. - Tous les voisins sortent voir ce qui se passe sauf Thowarld qui reste dans le noir fumant sa cigarette. ----> Lisa et Jeff sont désormais sure à 100% que Thorwald

a tué sa femme et le chien.Indice 5 - Le lendemain, Stella, Lisa et Jeff surprennent Thorwald nettoyant sa salle de

bain, la pièce ou a eu lieu le crime. Renforcement de la culpabilité du tueur.

Phase 3

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- Intrigue policière -

Action 1 - 1ère prise de contact avec le tueur. Jeff lui ecrit une lettre anonyme que lisa va glisser sous sa porte.

Objectif - Jeff veut vérifier sa culpabilité. En lisant la lettre, le tueur a un visage inquiet.

Action 2 - 2ème prise de contact avec le tueur. Jeff lui passe un coup de fil anonyme lui avouant qu’il sait tout et voulant le rencontrer dans un bar.

Objectif - Jeff veut faire sortir Thorwald de son appartement pour pouvoir aller vérifier le parterre.

Action 3 - Lisa et Stella sort de chez Jeff, une pelle à la main et vont dans la cour.

Objectif - Elles veulent trouver le couteau et la scie dans le parterre. ----> Objectif non atteind, aucun objet se trouvent enterrés

dans le parterre. Déception de tous.action 4 - En réaction avec la déception de ne pas avoir trouver les preuves, Lisa

décide de pénétrer dans l’appartement de Thorwald.

Objectif - Récupérer les bijoux et l’alliance de la femme défunte. ----> Objectif atteind elle les a trouvé et s’apprète à partir.

Enjeu pour Jeff - Eviter que Lisa ne se fasse surprendre par le tueur et qu’elle meurt.

Action 5 - Thorwald rentre chez lui alors que Lisa est toujours dans l’appartement. - Rencontre entre Lisa et le tueur. Thorwald veut récupérer les bijoux.- Début de la dispute entre eux.

Résolution de l’intrigue

- Les policiers arrivent avec des voisins, appelés par Jeff un peu plutôt pour sauver melle coeur solitaire sur le point de se suicider. ----> Soulagement de Jeff et Stella.

Nouvel objectif pour Lisa

- Elle doit se faire accompagner au commiceriat pour tout racconter à l’inspec-teur et pour etre en lieu sur.

- Elément perturbateur 2 -

Situation d’urgence - Thorwald fait sa valise. Il est sur le point de partir.

Enjeu - Jeff doit trouver une preuve du crime de son voisin chez lui avant qu’il s’en aille.

- Crise -

Les masques tombes - Lisa porte la bague de la victime à son doigt et la montre à Jeff. Suite à cela, le tueur découvre d’ ou vienne toutes ces menaces et répère Jeff dans son appartement.

09

- Climax -

Intrigue 1 - Jeff s’attend à la visite du tueur et fait partir Stella de l’appartement. Elle doit aller payer la caution de Lisa. ----> Il se prépare à sa venue avec des ampoules de flash pour se défendre.

Enjeu - Va t il réussir à se défendre et ne pas se faire tuer?

Intrigue 2 - Jeff et le tueur se bagarre. Thorwald fait basculer Jeff par la fênetre.

Résolution - Les policiers accompagnés de Lisa, Stella et Tom Doyle accourent sous l’appartement de Jeff et le récupère.- Thorwald est arrété par les policiers montés dans l’appartement.

- Dénouement -

Dénouement du film romantique

- La vie reprend son cour dans les appartements des voisins.- Les relations amoureuses des voisins sont au beau fixe comme celle de Jeff et Lisa. - Lisa est allongée sur le lit, près de la fenêtre, lisant un magazine de mode pendant que Jeff dort. --> Jeff aurait-il accepter de se marier avec Lisa?

d -La scène choisie

Durant toute la narration policière, Hitchcock intègre une narration de film romantique. Il insère à tout moment dans le film les relations amoureuses de ses personnages principaux et celles des voisins. Hitchcock propose ainsi un panel d’état de couple qui ne conviennent pas à Jeff. On peut se demander pourquoi Jeff est interressé par cet homme qui se débarasse de sa femme. Veut-il, peut etre, lui aussi se débarasser de Lisa? Hitchcock fait évoluer la relation entre Lisa et Jeff pendant le film, mais ce n’est qu’à la fin lorsqu’elle devient une baroudeuse, qu’elle trouve grâce à ses yeux. Cependant, le dénouement reste ambigue puisque la dernière scène montre que la communication entre hommes et femmes reste difficile.

- Situation de la scène -

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- Narration -

De 0 à 1,42’ Lisa réussit à pénétrer dans l’appartement du meurtrier et son objectif est de récupérer les preuves pour l’inculper c’est à dire les bijoux de sa femme. Va t elle les trouver?

De 1,43’ à 2,33’ Thorwald rentre chez lui et découvre que quelqu’un s’est immisé chez lui.

De 2,34’ à 3,26’ Rencontre des deux personnages. Thorwald cherche à récupérer ses biens, la bagarre s’opère entre eux. Lisa va t elle s’en sortir vivante?

A 3,27’ La police est arrivée et frappe à la porte.

De 3,28’ à 3,42’ Le combat s’arrête et le meutrier rallume la lumière, Lisa est sau-vée. Thowarld se dirige vers la porte pour la leur ouvrir.

Réactions en chaine de Jeff et Stella qui progressent en intensité jusqu’au dénouem

ent de la séquence.

>

La scène que j’ai choisie se situe donc juste avant la crise. Il s’agit du moment où Lisa entre dans l’appartement de Thorwald. L’intéret de cette séquence est du au fait que se soit certainement l’un des exemples les plus brillant qu’ Hichcock puisse donner, puisque le regard de Jeffries épouse alors totale-ment celui du spectateur, qui ne porte plus d’attention à James Stewart mais qui se trouve dès lors dans sa peau. A cet instant, nous tremblons en même temps que lui. Notre avance n’existe plus, nous sommes en phase avec le personnage. Nous assistons ainsi à une scène de suspense total.

Durée de la scène: 1.33.20’ à 1.37.07’

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2 - Analyse de la scène: quand structure et narration ne font qu’un...

a- Répartition des plans et narration

Résolution de la scène: La police est dans le couloir.

Elément déclencheur : La musique du compositeur

Elément perturbateur: Retour du tueur

Plan 7: Enjeux, Lisa va-t-elle réussir à entrer chez le tueur? Danger, elle ne doit pas tomber.

Lisa grimpe

à l’échelle du m

ur

Plan 11: Objectif de l’intrigue non atteind, Lisa trouve le sac sans les bijoux.

Lisa continue à cher-cher dans l’appartem

ent

Plan 31: Situation urgente, Jeff appelle la police. Angoisse chez Jeff et Stella, la police va-t-elle arriver à temps?

Plan37: Le tueur se rapproche de lisa qui recule. Que va-t-il lui faire? Crainte de la réaction du tueur.

>

Intrigue secondaire: Melle Coeur solitaire va -t elle se suicider?

Plan 54: Enjeu, réflexion chez le tueur va-t-il ouvrir aux policiers?

Intrigue : Lisa doit trouver les preuves, les bijoux de la femme défunt

Le tueur agresse Lisa, Suspens total

Rencontre Lisa/tueur

Suite à l’analyse effectuée si dessus, nous pouvons comprendre la construction narrative de Hitchcock. Il utilise quasi pour la moitié des plans, une durée courte de 1 à 2’s. Il donne ainsi un effet de rythme et surtout une intensité à la scène en cour. Le spectateur passe très rapidement de l’action au ressenti du personnage. De plus, cela accentue la gravité de la situation et augmente le suspens. Nous pouvons voir ce principe dans les plans 17 à 20, où il s’agit d’une situation d’urgence. Melle Coeur soli-taire s’apprête à se suicider. Ainsi les vas et viens entre ses gestes et le ressenti des personnages, plonge le spectateur dans un état d’angoisse. Le principe est le même pour les plans de 37 à 41 où le tueur s’avance vers Lisa. Le spectateur se met également dans un état d’angoisse similaire à Jeff. Hitchcock utilise un principe différent pour faire monter l’intensité de l’intrigue chez les spectateurs: l’étirement des plans. Ainsi, les plans longs de 10 secondes et plus sont les plans principaux de la narration policière (exemples des plans 7, 11, 31, 37 et 54).Il traite d’une façon particulière et efficace l’arrivée de l’élément perturbateur, du plan 23 au plan 27. En quatre plans, il amène un moment d’acalmie dans cette intrigue prenante. 1er plan, le son, le composi-teur joue un air apaisant. 2ème et 3ème plan, lisa et Melle Coeur solitaire sont envoutées par la musique et arrêtent leur action en court. Les objectifs des deux intrigues sont achevées, Lisa a les bijoux et Melle Coeur solitaire ne se suicide pas. Tout va pour le mieux, la fin du film est proche. 4ème plan, Stella et Jeff ont une réaction de peur face à la scène qu’ils voient. Et là, à cet instant, contraste, élément perturbateur, le tueur arrive dans l’image. L’objectif d’Hitchcock est donc de torturer l’esprit du spectateur...

12

Plan 1 Plan2 et 4

Plan3 et 5 Plan6 et 8

Plan7 Plan9

Plan10 et 12 Plan11

13

Plan9’, 13 et 15 Plan14 et 14’

Plan16, 18, 20, 22 et 26 Plan17, 19, 21 et 24

Plan23 Plan25 et 27

Plan28, 31 et 34 Plan29 et 29’

14

Plan30, 33, 35 et 37 Plan32

Plan36, 39, 41, 43, 45, 47, 49 et 51 Plan38, 40, 42, 44, 46 et 48

Plan 48’ et 50 Plan52, 54 et 56

Plan53 et 55

La séquence se composant de 56 plans, j’ai choisi de synthétiser si dessus ces derniers en les regroupant par cadrage identique. Le but n’étant pas de montrer la logique narrative mais de comprendre la structure de cette séquence. Hitchcock utilise jusqu’à 8 fois le même cadrage, comme dans la scène de bagarre( plans 36 à 51) ou 2 cadrages différents suffisent à comprendre l’importance du moment. La succession répéti-tive de ces deux cadrages et le temps de chacun des plans permettent au réalisateur de mettre l’accent sur l’intensité du suspens. Lisa va-t-elle mourir devant nos yeux?

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b- Cadrage, trois grands principes

Comme j’ai pu le préciser auparavant, tout le film est vu et filmé à travers le regard de Jeff. Hitch-cock développe une vraie rigueur pour s’adapter à cette contrainte. La caméra se trouve par conséquent bloquée avec lui dans son appartement et ne peut voir avec précision que l’intérieur de celui-ci. Le reste du monde est entrevu dans les limites imposées par le cadre de la fenêtre sans possibilité de se rappro-cher par un zoom ou un travelling. Ainsi, la multiplicité des regards est inutile dans cette scène puisque qu’ils ciblent tous la même chose, l’action dans l’immeuble d’en face. Hitchcock a réussi ici une grande prouesse pour mettre en avant le suspens du film avec cette contrainte visuelle. Nous pouvons observer la différence de détail entre une scène intérieure et une scène extérieure. Exemple plan 13 et plan 14.

- Le point de vue -

Le film est basé sur les plans subjectifs de Jeffries et une série de champs-contrechamps qui montrent alternativement ce que Jeffries voit puis sa réaction. Les paroles deviennent alors inutiles et les sentiments se lisent sur le visage de James Stewart. Nul besoin pour le personnage de commenter ce qu’il observe. Ce principe de champ contre champ rythme tout le film. Dans cette scène, il se trouve véri-tablement performant lors des moments de suspens intenses, et tout particulièrement dans la deuxième partie où Lisa est face au tueur. Les champs contre champ se développent pendant 16 plans, du plan 36 à 51. Exemple plan 36, 37, 38 et 39.

- Les champs/ contre champ -

Cette scène met l’accent sur le point de vue du personnage avec plus de précision que dans le reste du film puisque l’action regardée concerne la vie de sa fiancée Lisa. Ainsi entre les plans, la caméra se ressert sur le visage de Jeff. Exemple plan 26 34 et 36

IntérieurExtérieur

16

1 2

3 4

>

>

De plus, c’est grâce à ce principe de champ contre champ que Jeff devient spectateur comme nous. Le simple fait d’inverser les plans au montage permet cela, c’est à dire que jusqu’au plan 26, on voit d’abord le visage de Jeff puis on voit l’action qu’il observe. A partir du plan 27, le sens est inversé. On voit le tueur en premier puis la reaction de Jeff.

Plan26 Plan27

Plan27 Plan28

>

>

A

A B

B

17

L’ effet Koulechov désigne la propension d’une image à influer sur le sens des images qui l’en-tourent dans le montage cinématographique. Les images ne prenant sens que les unes par rapport aux autres. Le spectateur étant amené inconsciemment à interpréter les images dans leur succession et non indépendamment les unes des autres. Hitchcock utilise cet effet dans sa narration. Dans cette séquence, ce principe est peu visible, mais présent au début de la 1ère partie. Nous pouvons observer l’utilisation multiple de plan identique montrant la réaction de Jeff par rapport à une action différente (Plan1 à 4). Il se sert de cet effet de façon plus flagrante dans le film lors de scène où Jeff est le voyeur. Cette utilisation renforce l’idée qu’Hitchcock joue s’en cesse avec le spectateur, le bernant à certain moment comme c’est le cas dans l’exemple cité du plan 1 à 4.

- Effet Koulechov -

Dans tous les plans, le personnage principal se situe à la même place et la camera se positionne face à lui. Hitchcock compose ses images avec Jeff centré au premier plan. Seul un plan, le 14, posi-tionne Jeff à droite de l’image avec une mise au point sur l’arrière plan, le décor de son appartement. La contrainte de champ contre champ oblige donc Hitchcock a utilisé cette profondeur de champ unique permettant à Stella de rentrer dans l’appartement. Ce choix rend possible la transition entre extérieur et intérieur et accentu également la vitesse de déplacement de Stella, nous communicant l’ambiance de la scène à suivre. L’urgence de la situation, être au agait. De plus, elle montre le rapport homme/femme et renforce l’idée de faiblesse de l’homme. Stella devient une femme d’action.

- Profondeur de champ -

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c- Des valeurs de plan au service du suspense

Plan semi d’ensemble (exemple plan1), pour situer les personnages avant l’action.

Plan moyen (plan17), pour présenter l’action du ou des personnages.

Plan américain (plan11), pour insister sur une action précise et importante

Plan rapproché taille (plan14)

Plan rapproché poitrine, (exemple plan28) pour montrer les resentis des deux personnages.

Gros plan épaule (exemple plan2), pour acentuer les ressentis de Jeff

Plan semi d’ensemble

Plan moyen

Plan américain

Plan rapproché taille

Plan rapproché poitrine

Gros plan épaule

Valeur de plan :

>

Pause

> Accalmie

>

Pause

>Action, suspens +

++

Action, suspens>

- Six types de plan - - Typologie et narration -

19

d- Une caméra et beaucoup de rythme...

Comme j’ai pu l’annoncer précédement, Hitchcock utilise qu’un seul point de vue. Il filme donc à l’aide d’une seule caméra positionnée à l’emplacement de Jeff dans son appartement. Dans cette scène, deux prises de vue dominent, l’une de face, courte d’intérieure et l’autre longue d’extérieure. Elles cor-respondent réciproquement à Jeff et la vue de Lisa dans l’appartement d’en face, le ressenti et l’action.Une deuxième prise de vue longue compose un seul et unique plan, le plan 23. Il s’agit d’une vue laté-ral représentant l’appartement du compositeur. Cette prise de vue exprime l’élément extérieur qui vient chambouler le couple vue court/ vue longue. Cette coupure signifie l’élément déclencheur dans la narra-tion, c’est à dire qu’accompagné d’une musique apaisante ce plan est la séparation entre les deux partie de la scène.

- Positionnement et prise de vue -

Hitchcock joue avec les valeurs de ses plans pour accentuer l’intensité de l’intrigue policière. Comme nous pouvons l’observer dans l’analyse précédente, il utilise une alternance de plan de semi ensemble et de gros plan ou plan rapproché poitrine pour amorcer les actions. Cette alternance se posi-tionne à trois moments dans la narration, au début, au milieu et à la fin de la scène. Cela correspond à des instants de pause ou de tranquillité avant la reprise du suspense. Ainsi par ce principe, Hitchcock donne plus d’intensité aux moments clé du récit à savoir dans l’ordre chronologique ; avant que Lisa soit dans l’appartement, avant l’élément perturbateur (le tueur rentre chez lui) et après la résolution de l’intrigue (annonçant la crise).De plus, pour renforcer progressivement l’angoisse du personnage principal et donc celle du spectateur, il se sert de plans américains dans la première partie de la scène, puis de plans rapprochés taille, suivie de gros plan dans la partie 2. Ainsi les valeurs de plan choisies permettent un rapprochement de plus en plus près du personnage et donc de ces sentiments, la peur et l’angoisse. Ce procédé permet au spectateur de ne faire plus qu’un avec le personnage principal.

20

- Plongée et contre plongée -

- Mouvements de caméra -

La contre plongée employée plusieurs fois à la suite, voir plan si dessous, peut etre similaire au cadrage de gros plan dans ces intentions. Ils montrent, tous les deux, les réactions et le ressenti des personnages. Cependant, la contre plongée donne plus de force aux expressions du visage, c’est pour-quoi Hitchcock l’utilise à ce moment clé du récit, qui est le retournement de situation chez Jeff. (il est spectateur comme nous) De plus, ce procédé permet d’accentuer le premier plan, Jeff. La caméra étant proche des personnages, c’est le seul moment de la séquence ou l’on se rapproche d’aussi près de Jeff.A l’inverse, la plongé montre plutôt des scènes d’action comme Stella et Lisa dans la cour (plan ci des-sous). La signification pourrait etre que comme Jeff est au directive, il supervise le travail...

Du fait des champs contre champ et du point de vue unique, la caméra reste fixe la plu-part du temps. La comparaison des déplacements des person-nages et les mouvements de caméra met en exergue le rapport Travelling lattéraux et grand déplacement dans les actions. En effet, on peut observer deux grand moments d’action: le premier est la scène où lisa va entrer dans l’immeuble et quand elle y cherchera les bijoux.le deuxième est la rencontre de Lisa avec le tueur

Ces travellings permettent de donner du rythme à l’action et à la séquence d’ailleurs. Ils contraste nt avec l’immobilité dans l’appartement d’en face.

Contre plongée, les personnages (plan 36) Plongée, l’action (plan1)

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Cette technique permet de comprendre que le point de vue de la scène est celui de Jeff. Ainsi par le simple fait de faire suivre la tête de Jeff par la caméra, Hitchcock nous place le contexte à suivre. Ses mouvements sacadés font chavirer le spectateur de droite à gauche, les mettant ainsi dans la situation de stress de Jeff. C’est par ce biai, que l’on comprend que l’on est dans la peau de ce personnage et que toute la séquence va être intense. Jeff montre ses émotions plus intensément qu’au début du film puisque ici c’est sa petite amie Lisa qui se met en danger.

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Début Fin

Début Fin

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Travellings et actions

Déplacements de Thorwald

Déplacements de Lisa

Exemple travelling latéral (plan 9)

La caméra suit le personnage

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3 - Une ambiance pour le suspense

a- Un décor de théatre

Le décor est unique si bien que les objets permettent d’ap-porter une signification à la scène et au film.

- Le téléphone est l’autre moyen de communiquer avec l’extérieur, il fait progresser l’enquête dans le film. Dans la scène choisie, il est la bouée de secours, le moyen d’obtenir de l’aide.

- L’appareil photo est l’outil de travail de Jeff et lorsqu’il est coincé dans son fauteuil, c’est sa seule solution pour voir de plus près ce qui se passe en face.

- Le sac à main est le symbole de la femme. Ici il représente sa présence physique dans l’appartement du meurtrier. Il est aussi l’objet tant convoité par Lisa et Jeff, car il est la seule preuve qui justifira leur histoire.

- La robe de Lisa, fleurie à souhait, elle représente la modernité et la femme de pouvoir. Ce vêtement feminin donne l’occasion à Lisa de prouver à Jeff son côté aventurière, toujours distingué.

Une grande partie de ses objets sont les éléments récurents dans les films d’Hitchcock.

La cour d’immeuble constitue un microscosme. Les échelles, les passerelles et cordes renvoient au décor théâtral. L’espace est resserré, il s’adapte facilement à l’intrigue policière dans la mesure où il devient un espace que l’on peut maîtriser. Les personnages n’étant que des rôles secondaires face à ce décor.

La façade et surtout les jeux d’ouvertures renvoient également au théatre. Elle est conçue comme une série d’écrans multiples ( qui révèlent et cachent à la fois). Le décor offre ainsi l’occasion d’une sorte de «zapping». Au milieu de la séquence, nous avons le choix entre deux suspenses, une intrigue policière à résoudre en com-pagnie de Lisa et un appel d’urgence pour Miss Coeur solitaire qui tente de se suicider.

- La cour intérieure -

- Les objets fétiches -

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- Effets du décor -

Le fait que l’on ne puisse pas voir tous les éléments de la scène est assez frustrant. On aimerait voir derrière les murs. Le spectateur en veut toujours plus, particulièrement, lors d’un film policier. Ici, Hitchcock va à l’encontre de ce principe pour ne don-ner que l’essentiel. Ainsi le spectateur est frustré, ce qui ajoute de l’angoisse et de l’énervement supplémentaire, objectif du réalisa-teur. Il y a même des plans où rien ne se passe, nous avons juste le décor devant nos yeux, alors qu’on se situe en plein action. Ces moments sont peut être considérés comme des temps de pause où Hitchcock laisse à chacun sa propre vision de ce que l’on ne voit pas. Cet effet est un jeu pour lui, on peut le voir avec la scène ultime de bataille entre le tueur et Lisa. Hitchcock fait éteindre la lumière à son personnage nous laissant dans le stress de ne pas connaitre la résolution. (Voir ci contre)

Le spectateur se fait manipuler pendant toute la séquence par le réalisateur. Regardant par un appareil photo, tel un papa-razzi de nos jours, ou cherchant à connaitre ce qui se passe der-rière un store baissé, les deux options nous plongent dans une position de voyeur. Et c’est ce principe qui va tenir le spectateur en aleine jusqu’à la fin de la scène.

- Les astuces et les pivots -

Cette image qui ne se voit pas, au premier abord, montre la mise en scène exemplaire du réalisateur. Ne voulant pas chan-ger de cadrage, il fait entrer le tueur par un effet de miroir. Ce choix peut avoir une signification particulière, si on l’extrapole. Hitchcock ne fait il pas référence au symbolisme du miroir, à sa-voir l’identification. Ainsi, on peut se demander si Jeff ne pourrait pas être le tueur à cause de sa relation qu’il entretient avec Lisa? Ne voudrait il pas qu’elle s’en aille?

- Le voyeurisme, l’art et la manière de jouer avec le spectateur -

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b- L’importance de la lumière et du son....

Le jeu de lumière et d’ombre prend du sens dans cette séquence, puisqu’il s’agit de mettre le spectateur dans une atmosphère angoissante. Le choix d’une scène de nuit pour cette séquence vient renforcer l’idée. La lumière vient consolider la scène de crime puisque dans la deuxième partie, lumière vient ap-porter son grain de sel dans la scène la plus intense. Il s’agit comme nous pouvons le voir au dessus, de la bagarre entre Lisa et Le tueur. L’homme éteint la lumière dans son appartement comme si la fin était proche et que Lisa allait mourir. C’est le baissé de rideau juste avant que la police arrive. Ainsi Hitchcock l’a pensé telle une fin avant la fin...

La lumière joue un second rôle dans la scène. Il existe un contraste entre l’intérieur de chez Jeff et celui du tueur. L’action de Lisa se déroule sous une lumière jaune comme une mise en public et en valeur de la scène de réussite. Alors que la lumière est plus blanchâtre, spectrale chez Jeff. Cela met en évidence la peur sur leur visage, lueur de la lune chez Jeff. Il semble s’agir d’une mise en abime du spectateur Jeff. Son appartement est dans la pénombre, seul lui et Stella sont éclairés par un faisceau de lumière.

Comme j’ai pu le préciser dans les paragraphes présédents, les dialogues ne sont pas necessaire à la compréhension de l’histoire, hitchcock aurait pu faire un film muet, que le résultat aurait été le même voir plus intence, avec juste des bruitages au moment clé du récit et des signes comme s’est déjà le cas. Cependant la séquence montre que le dialogue est important. Le plan où Lisa tente de s’expliquer face à son agresseur, le tueur est un moment de son remarquable. On voit qu’elle parle, on entend des bruits sourd mais on ne peut rien faire. Tout les sons bruits ou dialogues sont percus et entendus de l’appartement de Jeff renforcant le coté spectateur de Jeff. Il n’y a pas de musique de fosse dans cette séquence, tout comme dans le film son reste naturel.De plus la musique est primordiale puisqu’elle est l’élément déclencheur. Le compositeur introduit l’arri-vée du tueur.

- La lumière -

- Le son -

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4 - Conclusion

Film à suspense, utilisant le jeu de clair obscure et de compo-sition de plan tant dans les images que dans la narration, Hitchcock peut être comparé à un artiste peintre. Il structure son récit et sa mise en scène de façon si méticuleuse que rien n’est laissé au hasard et cela fonctionne puisque le spectateur ne se rend pas compte de tous ces effets. Connaissant déjà bien l’histoire du film pour l’avoir re-garder plusieurs fois, cette analyse m’a permis de comprendre toutes les astuces qu’il utilise pour faire ce chef d’œuvre. Ainsi, on se rend compte que sans une mise en scène et une atmosphère adéquate à un scénario, on ne peut pas avoir de film réussit.