Analyse Filmique

Extrait du film „Good Bye Lenin“ de Wolfgang Becker

Noëmie Gervais/UE91/Architecture En Représentation/Décembre2010

Titre original : Good Bye, Lenin!Réalisation : Wolfgang BeckerLong-métrage allemandGenre : Comédie dramatique Durée : 118minAnnée de production : 2002

Scénario : Bernd Lichtenberg, Wolfgang BeckerDirection artistique : Matthias KlemmeDécors : Lothar HollerCostumes : Aenne PlaumannPhotographie : Martin KukulaMontage : Peter R. AdamMusique originale : Yann Tiersen

Production : Stefan Arndt, Katja De Bock, Andreas SchreitmüllerSociété(s) de production et de distribution : Ocean FilmsBudget : 4 800 000 €

Pays d'origine : AllemagneLieu de Tournage : Berlin (Allemagne) => Alexanderplatz, Karl-Marx-Allee, Unter den Linden, Mitte Langue originale : Allemand

Dates de sorties : - Allemagne : 9 février 2003 (festival du film international de Berlin)- Allemagne : 13 février 2003- France : 15 mai 2003 (Festival de Cannes)- France / Belgique : 10 septembre 2003

Distribution des rôles :- Daniel Brühl : Alexander Kerner- Katrin Sass : Christiane Kerner- Maria Simon (VF : Céline Mauge) : Ariane Kerner- Tchoulpan Khamatova : Lara- Alexander Beyer (VF : Jérôme Rebbot) : Rainer- Florian Lukas (VF : Alexandre Gillet) : Denis Domaschke

- Burghart Klaussner : Robert Kerner (le père)- Michael Gwisdek : Klapprath- Christine Schorn : Madame Schäfer- Jürgen Holtz : Monsieur Ganske- Jochen Stern : Monsieur Mehlert- Stefan Walz : Sigmund Jähn- Eberhard Kirchberg : Dr. Wagner- Hans-Uwe Bauer : Dr. Mewes- Nico Ledermueller : Alexander Kerner (11 ans)

Synopsis :

Alex, un jeune Berlinois de l'Est, apprend la chute du mur alors que sa mère est dans le coma à la suite d'un infarctus. Celle-ci a toujours été quelqu'un d'actif, participant avec enthousiasme à l'animation d'une chorale.Les mois passent et le coma continue. La ville se transforme, les voitures occidentales sillonnent les rues, les publicités envahissent les murs. Au bout de huit mois, elle ouvre les yeux dans une ville qu'elle ne peut plus reconnaître. Alex veut absolument lui éviter un choc brutal que son cœur affaibli ne pourrait supporter.Profitant de son alitement, avec l'aide de sa famille et de ses amis, il reconstruit autour d'elle son univers familier, convoque les jeunes chanteurs de la chorale, sollicite l'aide d'un ancien cosmonaute, reconverti en chauffeur de taxi, et s'efforce de faire revivre la RDA dans les 79 m² de l'appartement, remis aux normes socialistes.

Le réalisateur : Wolfgang Becker

Wolfgang Becker est né le 22 juin 1954 en Westphalie (Allemagne). Après le baccalauréat, il poursuit à l'université de Berlin des études de civilisation et d'histoire germaniques et américaines. Puis il entre à l'Académie allemande du film et de la télévision (DFFB). Son film de fin d'études, Schmetterlinge (Papillons), attire l'attention sur lui : ce film qui adaptait une histoire de l'écrivain britannique Ian McEwan, obtient à Hollywood l'Oscar du meilleur film d'étudiant (Student Film Award), à Locarno, le "Léopard" d'or, et à Saarbrücken, le prix du Ministre-Président de la Sarre au Festival Max Ophüls, en 1988. Pour la célèbre série télévisée allemande, Tatort (le Lieu du crime), il réalise, en 1991, un épisode intitulé Blutwurstwalzer qui soulève l'enthousiasme. L'année suivante, il tourne pour la télévision Jeux d'enfant, un drame de l'enfance dont le succès amène sa sortie en salle. En 1997, il participe, avec le producteur Stephan Arndt et le musicien et réalisateur Tom Tykwer , à la création d'une société de production : X Film Creative Pool. C'est au sein de cette société, qu'il réalise son film suivant, la Vie est un chantier (Das Leben ist eine Baustelle). Le film connu un grand succès public. Good Bye Lenin ! après avoir remporté un énorme succès en Allemagne fera une belle carrière internationale et restera le film auquel on pensera lorsque sera évoquée la Chute du mur de Berlin. Il a également participé au tournage de certains épisodes de la série culte allemande Inspecteur Derrick

Messages et Critiques

L’origine du filmAu printemps 1990, Bernd Lichtenberg vit à Berlin lorsque l'idée du scénario de Good bye Lenin lui vient à l'esprit. Mais il précise :"J'ai eu l'impression que ce n'était pas encore le bon moment, les événements étaient trop récents, le choc trop violent, le temps n'était pas encore venu de filmer cette histoire et j'ai rangé le scénario dans un tiroir." C'est en voyant le film de Wolfgang Becker « Das Leben ist eine Baustelle » qu'il a eu l'idée de reprendre son scénario et de l'envoyer au réalisateur qui s'est montré immédiatement intéressé.

Petite histoireLe réalisateur Wolfgang Becker déclare à propos de Good Bye Lenin : "Ce qui était fascinant, c'était de lier cette histoire d'amour filial et totalement privée, avec l'énorme choc provoqué par la chute du Mur, entraînant l'anéantissement de toutes les valeurs avec lesquelles les Allemands de l'Est ont vécu pendant tant d'années, l'idée folle de ce fils qui voulant préserver la vie de sa mère, orchestre un mensonge qui le dépasse, et dans lequel il s'empêtre de plus en plus avec comme toile de fond cet évenement considérable."

Un grand succès en AllemagneCe film a remporté un grand succès en Allemagne avec 6 millions d'entrées et a raflé de nombreux prix dans son pays dont celui du Meilleur film allemand, du public, du Meilleur comédien, du Meilleur montage, des Meilleurs décors, du Meilleur second rôle masculin et de la Meilleure musique compo-sée par le Français Yann Tiersen.

C’est un des films «référence» lorsque l’on parle de la chute du mur de Berlin en Allemagne au cinéma. Le contraste entre les événements politiques (bouleversements) durant cette période et la vie d’une famille en Allemagne de l’Est est marquant.

Biographie des acteurs principaux et présents dans la séquence :

Daniel Brühl est né en 1978 à Barcelone d'une mère espagnole et d'un père allemand (Hanno Brühl, réalisateur pour la télévision allemande) mais grandit à Cologne. Sa carrière débute avec des rôles dans des soaps sur les télévisions allemandes. Il fait ses premiers pas au cinéma en 1999 dans des films qui ne dépassent cependant pas les frontières allemandes.C'est en 2003 avec le long métrage Good Bye, Lenin! de Wolfgang Becker que son talent se révèle au plus grand nombre et se confirme avec la sortie de The Edukators. Il reçoit de nombreuses récompenses grâce à « Good Bye Lenin ».En 2005, Daniel Brühl fait partie du casting international du film français Joyeux Noël de Christian Carion. Il est également à l'affiche en 2006 du film anglais Les Dames De Cornouailles. Une carrière et une notoriété de plus en plus internationale, il fait partie du casting privilégié du film de Quentin Tarantino, Inglourious Basterds en 2009.

Katrin Sass, née en 1956 à Schwerin, est une actrice allemande de théâtre, de cinéma et de télévision.Sur l’insistance de sa mère (Marga Heiden, actrice), Katrin apprend d'abord un métier: travailleuse qualifiée en télécommunication. Elle échoue dans une première candidature à l'école du spectacle de Berlin, mais réussit sa seconde tentative à Rostock.En 1979, elle fait ses débuts au cinéma avec le rôle principal dans le film « Bis daß der Tod euch scheidet » où elle interprète une jeune épouse précocement désabusée.Mais c'est au début des années 1980 que commence vraiment sa carrière. Son interprétation dans le film « Bürgschaft für ein Jahr » de Hermann Zschoche, lui vaut l'Ours d'argent à la Berlinale de 1982, à Berlin-Ouest.Sa carrière théâtrale débute au Théâtre Kleist de Francfort-sur-l'Oder. En 1981, Peter Sodann l'appelle à Halle. Elle est ensuite engagée au théâtre de Leipzig jusqu'en 1990.Après le „tournant” et la fin de la RDA, on n'entend plus guère parler de Katrin Sass. Elle fait un « come-back » sur les écrans grâce à Heidi M. et Good Bye, Lenin!. Après cela, on la verra surtout au théâtre et dans des téléfilms ou séries télévisées.

Maria Simon est une actrice allemande, née en 1976 à Leipzig d’une mère russe et d’un père allemand. Elle est la sœur de l’actrice Susanna Simon.Après leur rencontre à Saint-Pétersbourg, ses parents vécurent à Leipzig. Plus tard, son père obtenait une place d’informaticien à New York et les deux sœurs, ne pouvant venir avec leurs parents, durent grandir avec leurs grands-parents à Leipzig.En 1990, elle peut rejoindre ses parents à New York et y finit sa scolarité. Elle revient très vite en Allemagne pour étudier à l’école de spectacle de Berlin et obtenir son diplôme en 1999.Elle remporte un de ces premiers succès avec le film « Zornige Küsse » où est elle a le rôle principal et reçoit le prix de la meilleur actrice au festival du film international de Moscou. Elle reçoit ensuite plusieurs prix en 2003. Elle joue aux côtés de Daniel Brühl dans le film « Good Bye Lenin » et la traductrice russe-allemande dans « Lichter ».Depuis, on la voit couramment dans des téléfilms comme « Tatort » et d’autres séries. A partir de février 2011, elle jouera comme commissaire dans une série policière « Polizeiruf 110 ».

Présentation de la séquence étudiée :

Durée : 1 min 32 s(1.19.26 - 1.20.04)

Description des personnages :

Alex = Daniel BrühlDans « Good Bye Lenin », il joue le personnage principal d’Alex, fils de Christiane, âgé de 21 ans.Il va mettre en place un stratagème pour protéger sa mère de la réalité à cause de son état de santé et après avoir passé huit mois dans le coma.

Christiane = Katrin Sass Dans le film, elle joue le rôle de Christiane, la mère d’Alex et Ariane. Elle vit seule avec ses deux enfants à Berlin-Est en République démocratique allemande depuis que leur père a fuit vers l’ouest. Elle s’investie dans la vie sociale du régime communiste et s’occupe même d’une chorale d’enfants.

Ariane = Maria Simon Ariane, la sœur d’Alex et maman de la petite Paula (bébé) vit encore chez Christiane avec sa fille.A la chute du mur de Berlin, elle délaisse ses études d’économie pour être vendeuse dans la restauration rapide et à emporter. Elle s’habitue très rapidement à la nouvelle vie de Berlin et accepte très mal le retour en arrière pour protéger sa mère.

Intérêt : une scène clef et un moment de révélationIl s’agit de la séquence où Christiane (la mère) découvre le « vrai et nouveau » Berlin en descendant dans la rue avec la confrontation de la statue de Lenin transportée par un hélicoptère et Christiane, pensant que rien n’a changé. C’est une scène clef et un moment de révélation dans l’histoire. C’est la crise, on sent que le stratagème mis en place par Alex est en danger, voir même anéantit. Elle prépare à la fin, car ce qui se passe est vraiment trop important et on est immergé dans la ville (contrairement aux autres péripéties qui se déroulent dans la chambre), c’est donc irréversible.

Pour comprendre la séquence étudiée, ce qui se passe juste avant :Christiane est assis dans son lit où elle y reste toute la journée car il lui faut beaucoup de repos et ne doit donc pas se fatiguer à marcher.

L’élément déclencheur qui la mènera à marcher est Paula, sa petite fille, qui fait ses premiers pas. Emerveillée, Christiane profite que son fils se soit assoupit dans le fauteuil de sa chambre pour se lever et rejoindre sa petite fille à la fenêtre. En regardant par la fenêtre, cela lui donne envie de sortir pour voir ce qui se passe à l’extérieur, voir comment est devenu le monde.Elle prend donc l’ascenseur et sort de son immeuble. Au pied de l’immeuble, des jeunes déménagent. Elle se sent un instant fatiguée et demande si elle peut s’assoir sur la chaise et découvre que ce sont des « allemands de l’ouest » qui emménagent ici. Elle est perdue dans ce nouveau paysage où tant de choses ont changé : des nouvelles voitures, des nouvelles publicités, des « nouveaux gens »…Elle avance avec son regard interrogatoire dans la rue et observe tout afin de trouver une réponse…

La séquence elle-même :La séquence du film étudiée se situe donc à partir du premier plan lorsqu’on voit marcher Christiane s’avançant vers la rue en traversant un espace vert. S’enchaînera alors une alternance de plans montrant Christiane et la Ville.

Narration :La séquence se déroule en trois temps :

0s à 20s : Plans uniquement sur la mère et la ville. Suspense au début : son fils va-t-il se rendre compte qu’elle est dans la ville ?

21s à 1’07s : Début de la course pour Alex afin retrouver la mère. Moment intense avec la découverte de la statue de Lenin dans les airs. Regard inquiétant, presque effrayé de la mère.

1’08s à 1’32s : Succession de plans très rapide accentuant l’urgence de la situation La mère est retrouvée, il faut vite s’en occuper.

plan le plus court : 1 secondeplan le plus long : 5 secondes

durée de plan le plus utilisé : 3 secondes

1 seconde

2 secondes

3 secondes

4 secondes

5 secondes

Découpage en fonction du temps

Séquence rythmé par une durée de plans relativement équilibrée, parfois plus longue pour laisser le temps au spectateur de bien comprendre l’enjeu de la séquence.

Quelques plans très court pour intensifier le déroulement de la séquence.

Enchaînement de plans très court sur la fin de la séquence pour montrer qu’il se passe quelque chose et que la tension est à son comble.

On finit par des plans plus équilibré et le plan final long pour adoucir le moment de tension précédent.

- plan rapproché poitrine- Travelling vers la droite- Caméra portée épaules

- Vue de profil de Christiane pour comprendre la progression dans le décor qui compose la vie actuelle et réelle

- Plan italien- Travelling arrière- Caméra portée épaules

- Vue de face de Christiane promenant son regard tout autour d’elle

- Plan demi-ensemble - Caméra fixe

- Ombre de la statue de Lenin sur les immeubles - ébauche de la suite de la séquence, on laisse un moment de suspense

- plan plein cadre- Travelling arrière- Caméra portée épaules

- Vue de 3/4 de Christiane fixant les publicité

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- plan demi-ensemble- panoramique ascendant vers la gauche- Caméra fixe

- arrivée de la statue (cachée par les immeubles) dans le décor

- Plan italien- caméra portée épaules

- Vue de 3/4 avec regard vers le ciel

- plan plein cadre- caméra fixe

- plan plein cadre / plan américain - travelling utilisé pour accéléré la séquence - Travelling vers la gauche - moment de panique, début de la course dans - Caméra portée épaules les escaliers - personnage de face au début du plan puis finit de dos

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- Plan rapproché taille- Travelling arrière- Caméra portée épaules

- Plan américain- Travelling avant- Caméra fixe

- Plan d’ensemble- léger panoramique- Caméra fixe

- plan plein cadre- travelling avant- caméra portée épaules

- Succession de plans rapides du même personnage pour montrer la tension

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- Plan plein cadre vers plan poitrine- Travelling avant vers la droite- Caméra portée épaules

- plan plein cadre / plan américain - travelling utilisé qui accéléré la séquence - Panoramique descendant vers la droite - tension toujours aussi forte - Caméra fixe - personnage de face au début du plan puis finit de dos

- Gros plan sur la statue- Panoramique légèrement ascendant vers la droite à la fin du plan- Caméra fixe

- Série de 6 plans en champ/contrechamp

- Plan rapproché poitrine de face- Panoramique

- suivi du regard- mouvement de caméra qui accentue le regard

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- plan rapproché poitrine de dos- Panoramique vers la droite

- Légère contre plongée

- plan taille- travelling avant- caméra fixe

- accentuation sur l’inquiétude du personnage

- Gros plan sur la statue- Panoramique vers la droite

- légère contre plongée

- plan rapproché poitrine- panoramique

- suivi du regard- mouvement de caméra qui accentue la situation

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- plan plein cadre - travelling arrière- caméra portée épaules

- Personnage de face toujours en action dans la rue

- Série de 3 plans en champ/contre-champ

- plan poitrine vers plan plein cadre - travelling utilisé qui accéléré la séquence - Travelling vers la gauche - tension toujours aussi forte - Caméra portée épaules - personnage de dos

- plan plein cadre - travelling arrière- caméra portée épaules

- Personnage de face toujours en action dans la rue

- plan demi-ensemble- caméra fixe

- troisième personnage concerné pour la séquence, augmente la tension.- pas encore vu ce qui se passe

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- plan rapproché poitrine- travelling arrière- caméra portée épaules

- «course contre la montre»

- plan rapproché poitrine- panoramique

- légère contre plongée

- regard opposé à la statue qui s’en va : tentative de comprendre ce qui a changé autour d’elle?

- plan rapproché poitrine- caméra fixe

-découverte de la mère dans la rue- inquiétude

- plan américain- caméra fixe

- succession de plans rapide du même personnage pour mettre l’accent sur la situation

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- plan plein cadre- caméra fixe

- plan demi-ensemble- caméra fixe

-Légère contre-plongée

- plan qui annonce la fin de la séquence

- plan plein cadre- caméra fixe

- plan demi-ensemble - caméra fixe

- plongée

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- plan américain- caméra fixe

- plan plein cadre- caméra fixe

- plan demi-ensemble- caméra fixe

- plongée

- plan taille vers plan italien- travelling vers la gauche

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- 12 plans sur Christiane

- 12 plans sur les enfants

- 6 plans sur la ville et la statue

- 2 plans mélangés Christiane/Statue

- 2 plans mélangés Christiane/Enfants

Les personnages sont tous sur un même pied d’égalité.

Il y a le même nombre de plans pour les personnages et ne se différencient pas sur la longueur des plans.

Le contraste s’effectue plutôt dans l’action faite dans les plans.La mère reste plutôt statique, même si elle se déplace un peu dans la ville. Elle est comme une «spectatrice» de la vie (ville) qui se déroule sous ses yeux.Tandis que les enfants sont en pleine action, ils courent presque tout le temps, ils la cherchent. Cela met l’accent sur l’urgence de la situation.

il y a la moitié moins de plans sur la ville et la statue, mais ces plans sont beaucoup plus fort du fait qu’ils ont une durée plus longue en général que les personnages.il y a aussi l’effet de ralenti qui accentue l’importance du décor présent au moment de cette séquence.

A quatre reprises (vers la fin), des plans sont mélangés, mais toujours avec la présence de Christiane, ce qui rappelle qu’elle est au coeur de la séquence.

Découpage selon les personnages et le décor

- Décor

- Personnages

- Champ/contrechamp

Cadrage :

Format 1.85 : 1

Les champs / contrechamps :

Ce procédé est utilisé à plusieurs reprises dans la séquence.

Les plans 5 et 6, 10 et 11, de 15 à 20, ainsi que 27 et 28 fonctionne avec le principe de champ/contrechamp.

Tous les champs/contrechamps s’effectuent entre la Statue et la mère, sauf le dernier (27 et 28) qui est entre Alex, le fils, et sa mère.

On a constamment un aller retour montrant les personnages de face avec ce qu’ils regar-dent ou cherchent.

Le procédé permet de bien situer la mère dans le décor et de comprendre l’importance que cet évènement va créer et répercuter.

Exemple :

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- Plan demi-ensemble/ensemble - Plan plein cadre

- Plan italien

- Plan américain - Plan rapproché taille - Plan rapproché poitrine - Gros plan

- Plan composé commençant par un plan et finissant par un autre

Valeurs de plans :

Il y a beaucoup de changement de plans.

Même si le décor n’est pas toujours montrer en plan demi-ensemble et/ou ensemble, il reste présent tout au long de la séquence avec des gros plans pour ne pas oublier où l’on se situe.

Les gros plans sur la statue sont suffisant pour comprendre et le bruitage de l’hélicoptère rappelle l’extérieur, la ville.

On est très précis dans le cadrage de la mère, un seul plan demi-ensemble d’elle vers la fin de la séquence.Il y a très peu de plan plein cadre d’elle mais plutôt des plans rapprochés.

En revanche, Alex, le fils, sera principalement cadré par des plans plein cadre lors de la re-cherche de la mère pour montrer la réactivité du jeune homme (il court toujours).

Mouvement de caméra :

- travelling latéral - travelling avant

- travelling arrière - Panoramique - mouvement de caméra - caméra fixe

- Déplacement des personnages

le réalisateur a beaucoup utilisé les travellings pour pour situer les personnages dans l’espace.

On se rapproche, on s’éloigne, on tourne autour de la mère, personnage principal de cette séquence.

On suit leurs actions, les jeux de regard. Cela donne une impression de participer à l’action, on reste pas purement spectateur.De ce fait, il y a une plus forte immersion dans la scène.

Les mouvements de caméra accentuent les points de vue des personnages.

les panoramiques sont utilisés principalement pour suivre la statue, ce qui accentue la monumentalité dans le décor.

Lumière et couleur

La séquence se passe essentiellement à l’extérieur dans la ville. C’est donc une lumière naturel dont on se sert ici.Cependant le moment de la journée est très précisément choisi (vers la fin de l’après-midi) et les caractéristiques météorologiques aussi (ciel très dégagé). La séquence se déroule donc durant un belle journée ensoleillée, ce qui donne effet d’éclat et d’éblouissement sur la statue et accentue donc ce moment fort , cela appuie la révélation de la statue survolant la ville par exemple.

les nouveaux éléments qui composent la «nouvelle ville» sont mis en valeur avec cette lumière intense. Avec cette lumière, les ombres de tout ce qui compose la ville sont nettement marquées.

Cette lumière participe au côté mystérieux au début de la séquence. C’est une lumière qui interroge, un peu énigmatique. Elle a un rôle révélateur important par la suite, à partir où l’on découvre la statue.

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- Révélation du panneau publicitaire- Le regard est attiré tout de suite

- La statue reste très contrastée et présente dans le ciel avec l’intensité de la lumière- Personnage au premier plan = accentue son importance avec la lumière sur elle

- La statue reste très présente dans le ciel avec l’intensité de la lumière même si elle est très loin

Sons

La force de cette séquence est accentuée par le traitement du son. Durant la séquence, il n’y a pas de dialogue, il n’y a que le mot « maman » qui est prononcé une fois et lorsque l’on retrouve la mère, les enfants disent deux ou trois phrases maximum sur le dernier plan.

La musique a un rôle essentiel particulièrement dans cette scène, il n’y pas de silence. Dès le début de la séquence, la musique est déjà bien présente jusqu’à ce qu’elle s’intensifie et marque le point de rupture de la séquence, c’est à dire le premier gros plan sur la statue de Lenin. La musique s’adoucie à nouveau lorsque les enfants ont enfin retrouvé la mère.

Il y a peu de bruitages, mais ils ont eux aussi un rôle essentiel et situent la scène même si l’on a pas de plans de grand ensembles.L’ouverture de la porte lors de la sortie de l’appartement de la mère d’Alex, ainsi que les bruits de pas dans les escaliers renforcent le moment de panique et d’urgence.

la présence du son de l’hélicoptère se retrouve dans presque toute la séquence. Au début, on l’entend seulement comme un bruit de fond puis il prime sur la musique et termine en bruit de fond.Il y a donc un effet crescendo/de crescendo.

15 Repère:

- Premier Gros plan sur la Statue

Décor

La séquence se déroule dans un décor naturel.La manière de filmer (à l’aide des contre plongée) la séquence ne donne pas un effet irréel, on est dans la ville et on le perçoit bien.

Il y a très peu de plans sur la ville, mais ils ont encore plus d’importance dans l’apparition de la séquence. Ce sont des éléments très précis du décor qui suffisent à indiquer où l’on est dans la ville de Berlin.

On voit une seule voit la ville avec la rue, sinon on perçoit plutôt des bâtiment vue en contre plongée pour accentuer la monumentalité de la ville et uniquement le haut, mais cela est suffisant à la compréhension de la séquence.

Quelques plans sont tournés dans la cage d’escalier de l’immeuble de la mère, Christiane, lorsque Alex, son fils, les dévalent à toute vitesse.Là encore, le lieu est assez explicite et situe Alex dans l’espace.

Conclusion : un décor simple mais efficace dans cette séquence.

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Repère :

- premier plan où on voit un morceau de la ville (rue + bâtilment)

Repère :

- élément essentiel de Berlin, la Fernsehturm- on ne voit que le haut mais c’est le plus important et suffisant pour situer

Conclusion :

Dans cette séquence, les regards sont des points clé et indispensable pour renforcer l’impression de révélation. La statue elle même est cadrée sur son regard et de face.Les champs/ contrechamps consolident les jeux de regard entre celui qui regarde et ce qui est regardé.

Tout est réfléchi dans la construction de la séquence. Chaque élément a un rôle très précis dans la compréhension de l’évènement. On renforce cela avec des ambiances visuelles et sonores fortes et parfois même redondante.

Le rythme des plans (enchaînement, durée,...) donne aussi l’effet souhaité et attendu. Les mouvements de caméra sont très travaillés et très présents pour accentuer le moment de panique, l’affolement de la situation.