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ACTUALITES...ACTUALITES...ACTUALITES...ACTUALITES... Analyse de la presse n°589 du 17 février au 2 mars 2017 Tous droits réservés Fédération Nationale des Travaux Publics Analyse de la presse L’ESSENTIEL DE L’ACTUALITÉ par la Direction de la communication La Cour des comptes vient de tirer la sonnette d’alarme ! L’objectif de couvrir tout le territoire en très haut débit pourrait se faire, au mieux, en 2030. Et non en 2022. Il en coûterait 35 milliards d’euros. Et non 20. Les ambitions prévues ne sont pas atteignables alors que, dans le même temps, une étude situe la France au 26e rang européen sur 28 pour sa couverture en très haut débit. Dans un autre registre, comment peut-on accepter que, aujourd’hui, en France, un quart de notre eau po- table s’évapore dans la nature à cause du manque d’entretien et de renouvellement de nos canalisations ? Et que penser encore de l’abandon de l’écotaxe, qui a coûté plus de 1 milliard d’euros à l’Etat pour rien ? Ces retards, ces incohérences, ces gabegies sont le résultat direct de notre incapacité à programmer dans le temps nos politiques d’infrastructures. A l’heure des restrictions budgétaires, nous devons prioriser nos engagements. C’est le sens d’un Etat stratège. Le débat public est sclérosé par la logique budgétaire. La dette, le déficit, le niveau des dépenses publiques tiennent lieu de politiques. Nous devons rétablir l’ordre naturel de la décision publique. D’abord, se fixer une vision et une ambition. Et, à partir de là, déterminer la manière et les moyens pour y parvenir. Concernant nos infrastructures, notre politique doit s’inscrire sur le moyen et long terme. Elle a besoin d’un organe de pilo- tage, d’une gouvernance composée de toutes les « parties prenantes », des experts aux élus, en passant par des membres d’administrations, de secteurs professionnels ou de la société civile. Ce « Conseil d’orientation et de programmation des in- frastructures sur le long terme » (Copil) aurait pour mission de préparer une loi de programmation sur cinq ans que défendrait un ministre chargé des infrastructures de notre pays. Ainsi, en définissant la vision, le cadre et les moyens, nous parviendrons à réhabiliter des projets d’infrastructures sensés, chiffrés et pro- grammés sur le moyen et le long terme. Car nos infrastructures sont, rappelons-le, essentielles pour la compétitivité et la cohé- sion de notre pays. Cette approche en termes de programma- tion n’est pas « jacobine ». Penser la politique autrement, c’est aussi rétablir la confiance entre l’Etat et les collectivités locales, qui réalisent 70 % de l’investissement public. A l’Etat de donner un cadre stable, une programmation du niveau des dotations, avec des règles claires et plus de souplesse juridique, comp- table ou fiscale. Cela permettra aux collectivités d’exercer leurs libertés et leurs responsabilités s’agissant de leurs dépenses de fonctionnement, d’entretien et d’investissement au plus près des besoins locaux. Notre-Dame-des-Landes, approuvé par référendum, ou l’éco- taxe, adoptée à l’unanimité par le Parlement, révèlent l’incapa- cité des pouvoirs publics à faire respecter des décisions prises dans le cadre d’un processus démocratique. Nos procédures ne peuvent donc pas rester en l’état. Elles doivent évoluer pour concilier le respect de la décision politique, l’exigence de concertation publique et l’avancement des projets. Sans cela, jamais notre candidature aux JO 2024 ou à l’organisation de l’Exposition universelle de 2025 ne sera crédible ! La disparition de toute vision claire et de perspectives durables conduit notre pays à se dévitaliser. C’est pourquoi j’interpelle- rai les candidats à la présidentielle, dès ce jeudi, lors de notre Forum des travaux publics et je leur demanderai de s’engager. Nous devons collectivement réinvestir la France. Cela passe par une politique qui ne laisse pas nos infrastructures à l’abandon parce qu’elles constituent le réseau capillaire irriguant chaque parcelle de notre territoire. Les Echos 23/02/2017 > L’ ACTU DE LA SEMAINE Tribune de Bruno Cavagné : « Engageons une vraie programmation de nos infrastructures » NUMÉRO 589 du 17 février au 2 mars 2017 1 > NOMINATIONS RATP Marie-Claude Dupuis est nommée directrice stratégie, innovation et développement, et membre du comité exécu- tif du groupe RATP. Ingénieure générale des mines et diplô- mée de l’école Polytechnique et de l’école des Mines de Paris, cette ex-directrice du département matériel roulant bus gérera l’innovation de la RATP, en particulier digitale... Acteurs Publics 23/02/2017

Analyse … · la poursuite de grands projets tels que le contournement ferroviaire ... (Spac) engrange 189 millions d’euros, soit une diminution de 4%. Au global,

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Analyse de la presseL’ESSENTIEL DE L’ACTUALITÉ

par la Direction de la communication

La Cour des comptes vient de tirer la sonnette d’alarme ! L’objectif de couvrir tout le territoire en très haut débit pourrait se faire, au mieux, en 2030. Et non en 2022. Il en coûterait 35 milliards d’euros. Et non 20. Les ambitions prévues ne sont pas atteignables alors que, dans le même temps, une étude situe la France au 26e rang européen sur 28 pour sa couverture en très haut débit. Dans un autre registre, comment peut-on accepter que, aujourd’hui, en France, un quart de notre eau po-table s’évapore dans la nature à cause du manque d’entretien et de renouvellement de nos canalisations ? Et que penser encore de l’abandon de l’écotaxe, qui a coûté plus de 1 milliard d’euros à l’Etat pour rien ? Ces retards, ces incohérences, ces gabegies sont le résultat direct de notre incapacité à programmer dans le temps nos politiques d’infrastructures. A l’heure des restrictions budgétaires, nous devons prioriser nos engagements. C’est le sens d’un Etat stratège. Le débat public est sclérosé par la logique budgétaire. La dette, le déficit, le niveau des dépenses publiques tiennent lieu de politiques. Nous devons rétablir l’ordre naturel de la décision publique. D’abord, se fixer une vision et une ambition. Et, à partir de là, déterminer la manière et les moyens pour y parvenir.

Concernant nos infrastructures, notre politique doit s’inscrire sur le moyen et long terme. Elle a besoin d’un organe de pilo-tage, d’une gouvernance composée de toutes les « parties prenantes », des experts aux élus, en passant par des membres d’administrations, de secteurs professionnels ou de la société civile. Ce « Conseil d’orientation et de programmation des in-frastructures sur le long terme » (Copil) aurait pour mission de préparer une loi de programmation sur cinq ans que défendrait un ministre chargé des infrastructures de notre pays. Ainsi, en définissant la vision, le cadre et les moyens, nous parviendrons à réhabiliter des projets d’infrastructures sensés, chiffrés et pro-

grammés sur le moyen et le long terme. Car nos infrastructures sont, rappelons-le, essentielles pour la compétitivité et la cohé-sion de notre pays. Cette approche en termes de programma-tion n’est pas « jacobine ». Penser la politique autrement, c’est aussi rétablir la confiance entre l’Etat et les collectivités locales, qui réalisent 70 % de l’investissement public. A l’Etat de donner un cadre stable, une programmation du niveau des dotations, avec des règles claires et plus de souplesse juridique, comp-table ou fiscale. Cela permettra aux collectivités d’exercer leurs libertés et leurs responsabilités s’agissant de leurs dépenses de fonctionnement, d’entretien et d’investissement au plus près des besoins locaux.

Notre-Dame-des-Landes, approuvé par référendum, ou l’éco-taxe, adoptée à l’unanimité par le Parlement, révèlent l’incapa-cité des pouvoirs publics à faire respecter des décisions prises dans le cadre d’un processus démocratique. Nos procédures ne peuvent donc pas rester en l’état. Elles doivent évoluer pour concilier le respect de la décision politique, l’exigence de concertation publique et l’avancement des projets. Sans cela, jamais notre candidature aux JO 2024 ou à l’organisation de l’Exposition universelle de 2025 ne sera crédible !

La disparition de toute vision claire et de perspectives durables conduit notre pays à se dévitaliser. C’est pourquoi j’interpelle-rai les candidats à la présidentielle, dès ce jeudi, lors de notre Forum des travaux publics et je leur demanderai de s’engager. Nous devons collectivement réinvestir la France. Cela passe par une politique qui ne laisse pas nos infrastructures à l’abandon parce qu’elles constituent le réseau capillaire irriguant chaque parcelle de notre territoire.

Les Echos 23/02/2017

> L’ACTU DE LA SEMAINETribune de Bruno Cavagné : « Engageons une vraie programmation de nos infrastructures »

NUMÉRO 589 du 17 février au 2 mars 2017

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> NOMINATIONS

RATP

Marie-Claude Dupuis est nommée directrice stratégie, innovation et développement, et membre du comité exécu-tif du groupe RATP. Ingénieure générale des mines et diplô-mée de l’école Polytechnique et de l’école des Mines de

Paris, cette ex-directrice du département matériel roulant bus gérera l’innovation de la RATP, en particulier digitale...

Acteurs Publics 23/02/2017

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> ÉCONOMIE - FINANCES - RÉGLEMENTATION

« 2016 aura été une grande année pour le logement, et le sec-teur s’inscrit d’ores et déjà dans cette tendance pour 2017. » C’est ainsi qu’Emmanuelle Cosse, ministre du Logement, commente les derniers chiffres de la construction, publiés par le commissariat général au développement durable, le 28 février. En logement, le nombre de permis de construire délivrés s’établit à 121 800 entre novembre 2016 et janvier 2017. Soit +3,2% par rapport au tri-mestre précédent et +17,9% par rapport à la même période, un an auparavant. Sur douze mois cumulés, « les permis délivrés de logements s’établissent ainsi à 463 900 unités, en hausse de 16%

par rapport au cumul des douze mois précédents », indique la note du ministère. Sur le front des mises en chantier, les chiffres, tout aussi positifs, font état d’une hausse de 10,7%, en logement, entre novembre et janvier, par rapport à la même période un an aupara-vant. Sur un an, la hausse est de 13,2% (385 300 unités, +16% pour le collectif et +9% pour l’individuel). La construction de locaux non résidentiels est également bien lotie, enregistrant une augmentation de 3,2% des mises en chantier sur le trimestre (3,8% sur un an).

Batiactu.com 28/02/2017

La reprise d’activité dans le secteur du bâtiment devrait persister en 2017

Le think tank TDIE, rassemblant élus et professionnels des transports, interroge, pour la quatrième fois depuis 2002, les candidats à l’élec-tion présidentielle sur les enjeux trop souvent ignorés des transports. Il formule aussi des propositions, partagées lors d’un point presse le 22 février, sur l’avenir du ferroviaire, le transport routier, la décar-bonation des transports et le financement des infrastructures. TDIE lance trois outils pour «contribuer à l’identification des enjeux d’une politique nationale des transports et que celle-ci ait la place qu’elle mérite dans le projet de mandat, en suscitant l’expression des pro-positions et des orientations portées par les candidats». D’une part, une analyse, des questionnements et propositions concoctés par son conseil scientifique, rassemblés dans un document d’une trentaine de pages. D’autre part, un questionnaire adressé aux candidats, dont les réponses sont attendues le 20 mars et seront publiées une dizaine de jours après. Entre temps, le 22 mars précisément, les candidats

et leurs équipes sont conviés à un débat organisé à Paris par TDIE, afin de les interpeller et de mieux cerner leurs réponses et proposi-tions. Exemple de question posée : pourquoi ne pas créer, en lieu et place d’un secrétariat d’État adossé au ministère de l’Environnement, un ministère de plein exercice spécifiquement pour les transports, la mobilité et la logistique ? Pour TDIE, cela donnerait plus de poids à la politique dans le domaine. Autrement dit, une méthode politique qui devrait s’appuyer sur une consultation des milieux concernés – y compris des élus - sur un débat parlementaire portant sur un schéma de planification à la hauteur des enjeux. «Puis aboutir au vote d’une loi de planification pluriannuelle des dépenses, sur le même modèle que les lois de programmation militaire», détaille Louis Nègre maire de Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes).

Caissedesdepotsdesterritoires.fr 23/02/2017

TDIE interpelle les candidats à la présidentielle

Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, et Hélène Geoffroy, secrétaire d’Etat chargée de la ville, ont présenté en conseil des ministres le 24 février une communication relative à la mise en œuvre du nouveau programme national de renouvelle-ment urbain (NPNRU), dit «Anru 2». Les ministres ont rappelé que le premier programme de renouvellement urbain (PNRU), dit «Anru 1», lancé en 2003, «a généré 50 milliards d’euros d’investissement et a permis la construction et la réhabilitation de 600.000 logements». Pour rappel, ces 600.000 opérations ont concerné 150.000 démolitions, 315.000 réhabilitations et 135.000 reconstructions. L’Agence disposait alors de 12 milliards d’euros pour faire effet levier au travers 400 conventions. Le gouvernement a lancé le NP-NRU en 2014, espérant cette fois générer 25 milliards d’euros d’in-vestissement. L’Anru disposera de 6 milliards d’euros sur 10 ans,

dont 5 milliards d’euros apportés par Action Logement et 1 milliard d’euros venant du budget de l’Etat. Le programme Anru 2 porte sur 216 quartiers, via 116 conventions (une convention concerne en général plusieurs quartiers). «Le NPNRU a d’ores et déjà retenu plus de 250 opérations d’investissement «, a confirmé la communication en conseil des ministres (sans préciser qu’il ne s’agit là que des opérations mentionnées dans les 110 protocoles de préfiguration des conventions déjà signés ou en cours de signature). «Ces opé-rations porteront sur 16.000 logements et comprendront 10.700 démolitions et 3.000 réhabilitations. La reconstruction de plus de 2.300 logements sociaux est programmée en-dehors des quartiers afin de favoriser la mixité sociale.»

Caissedesdepotsdesterritoires.fr 24/02/2017

Le programme Anru 2 en conseil des ministres

En 2016, l’activité Routes de Colas s’est maintenue en France métropolitaine après plusieurs années de baisse. A fin 2016, le carnet de commandes est plutôt élevé, se chiffrant à 7,1 milliards d’euros, et serait même mieux réparti géographiquement que l’année dernière à la même époque. Par secteurs opérationnels, l’activité Routes en métropole a légèrement progressé à +0,2%, soit 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Une stabilisation qui s’expliquerait par le calendrier politique, l’amélioration des perfor-mances des filiales (suite aux réorganisations) et l’achèvement ou la poursuite de grands projets tels que le contournement ferroviaire Nîmes-Montpellier, la rocade L2 de Marseille ou encore la déviation de Troissereux (Oise). Pour les autres régions du monde, l’activité Routes a légèrement diminué, à cause d’un contexte économique

toujours assez tendu. S’agissant des activités de spécialités, Colas enregistre également des résultats négatifs : la branche ferroviaire (Colas Rail) a réalisé en 2016 un chiffre d’affaires de 967 millions d’euros, soit un recul de 4%. La branche étanchéité, représentée par Smac, s’est rétractée de 8%, pour atteindre les 547 millions d’euros. Aximum, filiale spécialisée en sécurité/signalisation, a atteint les 301 millions d’euros (-3%). Enfin, l’activité réseaux (Spac) engrange 189 millions d’euros, soit une diminution de 4%. Au global, les spécialités de Colas auront donc réalisé un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros, ce qui représente une baisse de 5%. Pour ce qui est du raffinage, le site de Dunkerque a donc été fermé et mis en sécurité fin 2016.

Constructioncayola.com 27/02/2017

Colas se maintient en 2016

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> RÉGIONS : GRANDS PROJETS ET OUVRAGES

La société du Grand Paris a acquis mardi le terrain nécessaire à l’ins-tallation d’un centre d’exploitation du futur métro automatique sur une partie de l’ancien site de PSA Aulnay (Seine-Saint-Denis), qui a produit sa dernière Citroën C3 en 2013. Le groupe PSA a cédé pour un mon-tant de 29 millions d’euros (hors taxes) 29 hectares - sur les 180 qui lui appartenaient initialement - à la société du Grand Paris (SGP), lors d’une cérémonie à la mairie d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

La SGP, qui réalise là sa «plus grosse acquisition à ce jour» selon le président du directoire Philippe Yvin, y construira le centre d’exploitation des lignes 16 et 17 du Grand Paris Express, le futur métro automatique en rocade autour de Paris, avec poste de commande et de contrôle cen-tralisé et sites de maintenance. L’établissement public prévoit la créa-tion de 350 emplois sur ce centre, qui doit être opérationnel en 2023.

A.F.P.com 28/02/2017

Les travaux de la ligne «Sud Europe Atlantique» ont démarré en 2012 et se sont achevés l’an dernier. Elle permettra de relier Paris à Bordeaux en 2H04, réduisant de plus d’une heure le parcours. Coût total : 9 milliards d’euros - 7,8 milliards pour la ligne et 1,2 milliard pour les aménagements - financés par SNCF Réseau à hauteur de 2,2 milliards, par l’Etat, les collectivités locales et l’Union européenne à hauteur de 3 milliards, et par Lisea, concessionnaire de la ligne, pour le reste. Grande originalité de cette dernière née du réseau ferroviaire français : sa construction et surtout son exploitation, ce qui ne s’était jamais vu en France, ont été concédées sur 50 ans à un consortium, Lisea, associant des investisseurs privés et publics. Outre le géant du BTP Vinci (33,4%), il regroupe la Caisse des Dépôts (25,4%) ainsi que les fonds d’investissement Meridiam (22%) et Ardian (19,2%). Les opé-rateurs ferroviaires, pour y faire circuler leurs trains, verseront environ 250 millions d’euros de péages chaque année à Lisea (7.000 euros par train en moyenne). Sur les autres lignes, ces péages sont versés à

SNCF Réseau (ex-RFF). Ce montage avait été décidé il y a dix ans pour ne pas gonfler encore la dette colossale de SNCF Réseau. Lisea espère transporter 20 millions de voyageurs par an, soit une augmentation de 20% du trafic sur l’axe Paris-Bordeaux. Mais le financement de la ligne a donné lieu à d’intenses bras de fer. D’une part, avec les collectivités locales, qui ont bataillé pour obtenir le plus de dessertes et de fré-quences possibles en échange de leur participation. Il manque toujours 200 millions d’euros, selon SNCF Réseau. D’autre part avec la SNCF, qui a critiqué le prix des redevances et s’est plaint de devoir justement multiplier les trains et les haltes, au détriment de sa propre rentabilité. La compagnie estime que pour 2017, soit une demi-année seulement d’exploitation, il lui en coûtera 90 millions d’euros. Deux autres lignes à grande vitesse seront inaugurées cette année : Bretagne-Pays de la Loire, jusqu’à Rennes, ouvrira début juillet, et le contournement de Nîmes et Montpellier, fin 2017.

A.F.P. 28/02/2017

NOUVELLE AQUITAINE

Inauguration de la LGV Tours-Bordeaux

Le 20 février 2017, les partenaires français et suisses ont inauguré le lancement des travaux à la frontière entre les deux pays. Le projet de tram entre Genève et Annemasse était en panne depuis 2015 faute de financement. En effet, le canton de Genève n’avait plus les moyens de financer sa part (28%) d’un chantier alors estimé à 84 millions d’euros pour l’extension de 3,3 kilomètres de la ligne 12 des Transports de l’agglomération de Genève (TGP). La Confédération suisse a choisi de prendre le relais, estimant que «modifier les parts modales en faveur des transports collectifs, surtout sur les lignes transfrontalières revêt

une grande importance». Sur la première phase évaluée à 57 millions d’euros (sur un total de 85,6 millions), la confédération suisse prendra ainsi en charge 40% du montant des travaux, la France 57,68% et l’Europe 2,32%. Côté français, le financement est réparti entre Anne-masse Agglo et les communes traversées (24,18%), le département de la Savoie (21,58%), l’État français (11,45%) et la région Auvergne Rhône-Alpes (0,47%).

Mobilicités.com 15/02/2017

AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

Le projet de tram entre Genève et Annemasse est reparti

L’arrivée tant attendue des Energies marines renouvelables (EMR) à Cherbourg a pris forme concrète jeudi 23 février. Dans la matinée, l’industriel danois, LM Wind Power, racheté voilà quelques semaines par le géant américain General Electric (GE), a annoncé la construction d’une usine de pales pour éoliennes en mer sur le port. Spécialiste mondial de la fabrication de pales, LM Wind Power (185.000 machines produites depuis 1978) va ainsi construire sa 15e usine dans le monde et produire pour GE, désormais constructeur d’éoliennes pour les parcs EDF, après le rachat des activités d’énergies d’Alstom. Dans le port du département de la Manche, le soulagement est à la hauteur des espé-rances que suscite le développement des EMR au large de Cherbourg,

que ce soit dans l’éolien offshore ou l’hydrolien. Depuis le lancement des champs d’éoliennes en mer en 2011, l’inquiétude est grande en raison des recours judiciaires engagés sur les parcs au large des côtes françaises. Les trois parcs d’EDF, au large de Fécamp (Seine-Maritime), de Courseulles-sur-Mer (Calvados) et de Saint-Nazaire (Loire-Atlan-tique), n’ont donc toujours pas vu le jour. Il fallait faire vite pour être prêt à produire lors du top départ donné par l’énergéticien. La région, soutenue par l’Etat, a préféré prendre les devants et forcé la main de l’industriel avant même toute commande de machines, anticipant les futures autorisations.

Les Echos 23/02/2017

NORMANDIE

Eolien en mer : LM Wind Power lance son usine à Cherbourg

ILE-DE-FRANCE

Métro du Grand Paris : achat d’une partie de l’ancien site PSA Aulnay

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> SOCIAL - FORMATION

L’intérim poursuit sa hausse dans le BTP en janvier

En janvier 2017, les effectifs intérimaires ont enregistré une hausse de 8% tous secteurs confondus, d’après les chiffres publiés le 27 février par Prism’emploi. Chaque branche d’activité béné-ficie de cette augmentation, notamment la construction (+7,6%). A cette date, le BTP représentait 10,5% des effectifs intérimaires. L’emploi intérimaire se développe dans toutes les qualifications,

qu’il s’agisse des cadres et professions intermédiaires (+11,8%), des ouvriers qualifiés (+11,3%), des ouvriers non qualifiés (+5,2%) et des employés (+3,4%). Les régions les plus dynamiques en la matière sont les Pays de la Loire (+12,2%), l’Occitanie (+12%), la Normandie (+10,5%) et l’Auvergne-Rhône Alpes (+9,7%).

Batiactu.com 27/02/2017

Plan 500.000 : les partenaires sociaux s’engagent à débloquer 150 millions d’eurosLes partenaires sociaux se sont engagés auprès de l’Etat à déblo-quer 150 millions d’euros pour la prolongation du plan 500.000 formations supplémentaires pour les chômeurs, en axant ce finan-cement sur les formations numériques, les formations à des métiers de «niche» et celles des réfugiés. Les organisations syndicales et patronales qui gèrent le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) ont signé au ministère du Travail un avenant à la convention cadre qui les lie à l’Etat pour la période 2015-2017, au terme de plusieurs réunions de négociations. Cet avenant acte l’engagement financier des partenaires sociaux à débloquer 150 millions d’euros pour contribuer au plan 500.000 de François Hollande, que le gouvernement a prolongé jusqu’à mi-2017: une première «tranche ferme» de 100 millions d’euros est mobilisable tout de suite, une seconde «tranche conditionnelle» de 50 mil-

lions d’euros le sera au second semestre 2017, sous réserve d’un engagement conjoint de l’Etat et des régions. Au total, le montant des engagements du FPSPP pour l’année 20107 a été fixé à 1,48 milliard d’euros. L’effort financier au titre du plan 500.000 s’articule autour de trois projets qui «répondent à des besoins nouveaux», selon le ministère: le développement des formations numériques (formation à distance, e-learning, etc.), des formations rares ou de «niche» et de l’insertion professionnelle des réfugiés.Concernant les réfugiés, les partenaires sociaux et l’Etat ont décidé d’étendre les expérimentations conduites dans les Hauts-de-France et en Ile-de-France sur l’accompagnement linguistique et les formations à l’insertion professionnelle.

A.F.P.com 28/02/2017

Paritarisme: l’institut Montaigne conseille un «renouvellement en profondeur»

Dans un rapport, l’institut de tendance libérale se focalise sur le paritarisme de «gestion», lorsque patronat et syndicats cogèrent des activités ou organismes sociaux, comme l’assurance chômage, la formation professionnelle ou les retraites complémentaires. Selon lui, ce paritarisme, qui gère 150 milliards d’euros, traverse «une crise», notamment parce que les syndicats de salariés et or-ganisations patronales «sont insuffisamment représentatifs», mais aussi parce qu’il y a un «émiettement significatif» des acteurs, tant côté patronal que salariés. Soulignant que «les partenaires sociaux restent légitimes à gérer la grande majorité des organismes et activités» relevant de la gestion paritaire, il estime toutefois que le partage des compétences avec l’Etat doit être «clarifié», notamment pour l’assurance chômage (Unédic) ou Action logement (logements sociaux). Il conseille également que «des aménagements significa-tifs soient apportés aux règles et aux conditions de fonctionnement du paritarisme». Parmi les pistes d’amélioration figure la mise en place d’une obligation de comptes à l’équilibre pour les organismes

paritaires, l’»Etat reprenant la main sinon». Sur Action logement (ex-1% logement), l’institut Montaigne souligne son «autonomie finan-cière toute relative», rappelant que l’Etat réalise des «prélèvements croissants» sur son budget. Il suggère donc que les politiques du logement de l’Etat (renouvellement urbain, aides au logement...) soient désormais financées entièrement par l’Etat. Les ressources d’Action logement, elles, doivent être gérées «de manière auto-nome par les partenaires sociaux et exclusivement tournées vers le logement des salariés et les demandeurs d’emploi, conformément à leur objectif initial». «L’entre-deux aujourd’hui ne rend service ni à l’Etat ni aux partenaires sociaux», les seconds voyant leurs «ressources amputées d’un quart par les prélèvements financiers de l’Etat». Le rapport fait également des recommandations pour une amélioration de gestion de l’assurance chômage, des retraites complémentaires (Agirc-Arrco) ou la formation professionnelle.

A.F.P.com 02/03/2017

Assurance-chômage : vers une légère décrue du déficit cette année

Le consensus des économistes table désormais sur une progres-sion du PIB de 1,3 % en 2017 et de 1,4 % en 2018. L’inflation est attendue en hausse de 1,3 % ces deux années. Dans ce contexte, les créations d’emplois dans le privé s’élèveraient à 135.000 cette année et 113.000 l’an prochain. C’est nettement moins qu’en 2016 (+218.000), mais nettement mieux que ce qu’attendait l’Unédic dans sa dernière prévision de septembre (+76.000 et +66.000 respectivement). L’explication ? Du côté positif : une croissance un peu plus forte. Du côté négatif, le ralentissement des effets de la prime à l’embauche dans les PME ou des mesures de baisse des charges des entreprises. Le nombre de demandeurs d’emplois sans activité progresserait de 47.000 en 2017. Là encore, c’est

nettement moins bon que le recul de 107.400 l’année dernière. Mais c’est nettement mieux que la hausse de 79.000 anticipée en septembre. Les tendances sont les mêmes pour les chômeurs de catégories B ou C, c’est-à-dire en activité réduite. Le taux de chô-mage au sens du BIT ressortirait à 9,8 %, stable. Résultat, l’Unédic a confirmé sa prévision de déficit pour 2016, attendu à hauteur de 4,2 milliards d’euros. Pour 2017, ses experts l’estiment désormais un peu moins de 3,6 milliards, soit 213 millions de mieux qu’en septembre. Et à 3,9 milliards l’année suivante, exercice aux termes duquel la dette cumulée serait de 37,5 milliards.

Les Echos 28/02/2017

Page 5: Analyse … · la poursuite de grands projets tels que le contournement ferroviaire ... (Spac) engrange 189 millions d’euros, soit une diminution de 4%. Au global,

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> MARCHÉS EXTÉRIEURS : PROJETS ET CONTRATS

Le spécialiste français de la gestion de l’eau et des déchets Veolia a indiqué avoir remporté un contrat de 156 millions d’euros au Sri Lanka portant sur l’approvisionnement en eau potable. Veolia, via sa filiale OTV, a été «désigné maître d’oeuvre d’un projet portant sur la construction de cinq nouvelles installations de traitement d’eau, douze réservoirs de service, cinq stations de pompage (...)», dans le centre du Sri Lanka. Ce projet a pour mission d’assurer la qualité

et la sécurité de l’approvisionnement en eau potable pour plus de 350.000 personnes, souligne Veolia. Une autre filiale du groupe, la SADE, est chargée de la construction du réseau de transport et de distribution de 433 km. Veolia, qui emploie plus de 174.000 salariés dans le monde, a servi 100 millions d’habitants en eau potable en 2015.

A.F.P.com 22/02/2017

Sri Lanka

La Californie veut investir 437 millions de dollars dans ses infras-tructures anti-inondations à la suite de pluies diluviennes qui ont provoqué des crues, endommagé un barrage et forcé l’évacuation de milliers de personnes. Elle prépare également un vaste plan de rénovation de ses ponts et routes «vieillissants», au moment où le président américain Donald Trump entend lui aussi lancer un grand plan de modernisation des infrastructures «croulantes» à travers le pays. «Au vu des intempéries qui mettent sous pression les routes, ponts et systèmes de contrôle des crues de Californie, le gouverneur Jerry Brown annonce une série de mesures pour renforcer la sécurité des barrages, améliorer la protection contre les inondations et réparer les infrastructures vieillissantes de trans-port et d’eau», selon un communiqué. Après cinq années d’extrême sécheresse, la Californie est frappée cette année par d’intenses précipitations qui provoquent glissements de terrain et inondations,

tout en remplissant les réservoirs parfois jusqu’à ras bord. Cette semaine, le débordement d’une rivière à San José dans le nord de la Californie a provoqué les pires inondations des cent dernières années dans la région de l’Ouest américain, contraint 14.000 personnes à fuir leur domicile et bloqué une autoroute. Près de 200.000 personnes avaient également dû quitter leur domicile il y a près de deux semaines face aux risques d’inondations causés par le barrage d’Oroville, le plus haut des Etats-Unis, presque plein et dont les déversoirs sont endommagés. La Californie «a commencé des réparations sur ses routes et ponts abimés pour un coût de 595 millions de dollars», ajoute le communiqué. L’Etat le plus peuplé du pays évalue les travaux de maintenance qui ont été longtemps différés à 59 milliards de dollars pour les autoroutes et 78 milliards pour les routes locales.

A.F.P.com 25/02/2017

Etats-Unis

e chantier du projet ElecLink, une liaison électrique franco-anglaise via le tunnel sous la Manche, a été officiellement lancé avec la pose de sa première pierre. Ce chantier, qui représente un investisse-ment de 580 millions d’euros et s’étalera sur trois ans, prévoit la construction par le groupe Siemens de deux stations de conversion d’électricité – une à Folkestone (GB), une à Peuplingues (France) – et le déploiement de 59 kilomètres de câbles via le tunnel fer-

roviaire Nord du Tunnel sous la Manche. L’installation offrira une interconnexion électrique d’une capacité de 1.000 mégawatts, soit «l’équivalent de la consommation d’environ 1.600.000 foyers», a déclaré le PDG d’Eurotunnel Jacques Gounon, lors d’une cérémonie à Folkestone. Sa mise en service, retardée par des recours judi-ciaires, est désormais prévue pour 2020.

A.F.P.com 23/02/2017

France / Grande-Bretagne