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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie Département ECONOMIE Second cycle Promotion Sortante ---------o0o---------- Option « Macroéconomie, Finance et Modélisation » -----------------o0o------------------ PROMOTION HARENA Mémoire pour l’obtention du Diplôme de Maîtrises es-Sciences Economiques Par : RASOLOFOMANANA Gerzhino Heriniaina Date de soutenance : Vendredi 22 avril 2016 Encadreur : Docteur RAMIARISON Herinjatovo Aimé, Enseignant chercheur Date de dépôt : Avril 2016 Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

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Page 1: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie

Département ECONOMIE

Second cycle – Promotion Sortante

---------o0o----------

Option « Macroéconomie, Finance et Modélisation »

-----------------o0o------------------

PROMOTION HARENA

Mémoire pour l’obtention du

Diplôme de Maîtrises es-Sciences Economiques

Par : RASOLOFOMANANA Gerzhino Heriniaina

Date de soutenance : Vendredi 22 avril 2016

Encadreur : Docteur RAMIARISON Herinjatovo Aimé, Enseignant chercheur

Date de dépôt : Avril 2016

Analyse Risque Pays et Investissement

Direct Etranger

Page 2: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

i

REMERCIEMENTS « Je proclamerai ta grandeur, mon Dieu, mon roi, et je bénirai ton nom pour

toujours et à perpétuité »Psaumes 145.

Gloire au Seigneur Tout Puissant ! Aucun mot ne peut exprimer Sa Bonté et Son

Amour. Ce présent mémoire n’a pu être réalisé si ce n’est par Sa Volonté. C’est pourquoi

nous tenons en premier lieu à Lui rendre grâce pour Sa miséricorde, Sa bénédiction ainsi que

la bonne santé, la force et le courage qu’Il nous a donné dans la réalisation de ce

mémoire. Nous tenons à Lui témoigner notre gratitude pour Sa bienveillance.

- Monsieur PANJA Armand René Rapanoelina, Professeur Titulaire, Président

de l’Université d’Antananarivo;

- Monsieur RAKOTO David , Maître de conférences, Doyen de la Faculté de

Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie;

- Monsieur RAMAROMANANA ANDRIAMAHEFAZAFY Fanomezantso a,

Enseignant Chercheur, Chef de Département Economie;

- Nos sincères remerciements s’adressent également à notre encadreur

pédagogique Docteur RAMIARISON Herinjatovo Aimé, Enseignant Chercheur, qui ma

encadré et conseillé pour l’élaboration du présent mémoire. Nous tenons également à lui

prouver toute notre profonde gratitude et notre entière reconnaissance pour tout le temps

qu’il a bien voulu nous consacrer tout au long de l’élaboration de ce mémoire.

- Merci à tous les enseignants et les personnels administratifs de la Faculté DEGS et

du Département Economie.

Nous tenons aussi à présenter nos vifs et sincères remerciements à toutes les

personnes qui nous ont aidé et assisté durant nos études et pendant la réalisation de ce

mémoire. Et enfin, nous ne saurions clore cette liste sans avoir une pensée à nos parents, les

membres de notre famille ainsi que nos amis pour leurs amours, leurs soutiens, et leurs

aides pécuniaires.

Page 3: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

ii

SOMMAIRE INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1

PARTIE I : LE RISQUE PAYS DANS LE CONTEXT DE L’IDE/ Revue de la littérature .... 3

Chap. I - Introduction sur la notion de Risque et de Risque Pays ................................... 4

Chap. II Firme multinationale, IDE et risque pays couru ................................................ 11

Chap. III Les principales sources de risque pays ........................................................... 20

PARTIE II : IMPACT DU RISQUE PAYS DANS SUR L’IDE : Cas de Madagascar .......... 29

Chap. I Evolution et Déterminants des IDE à Madagascar ............................................. 30

Chap. II Analyse simple de l’Environnement des affaires de Madagascar (2009 – 2013)………………… ......................................................................................................... 39

Chap.III - Le Rôle de l’Etat face à l’environnement des affaires .................................... 46

CONCLUSION ........................................................................................................................ 51

Page 4: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

iii

LISTE DES ABREVIATIONS ASEAN : Indonésie, Malaisie, Philippine, Thaïlande

ESP : Environnement, Système, Politique

FMI : Fond Monétaire Internationale

FMN : Firme Multinational

ICRG : International Country Risk Guide

IDE : Investissement Direct Etranger

NTIC : Nouvelle Technologie d’Information et Communication

OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economique

OLI : Organisation, Localisation, Internalisation

PD : Pays Développé

PED : Pays En voie de Développement

RD Recherche Et Développement

TRIMs : Trade-Relate Investment Measures

Page 5: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

iv

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Les avantages spécifiques d’une firme ………………. ……………. 12

Tableau 2 : Paradigme ESP………………………………………………………. 13

Tableau 3 : Les avantages et inconvenants de l’internalisation………………….. 14

Tableau 4 : Composant des risques économiques………………………………. 22

Tableau 5 : Les composants du risque financier……………………………….. 23

Tableau 6 : Composant du risque politique………………………… 26

Tableau 7 : Evolution des flux d’IDE par Pays d’Origine entre 2007et 2012 (en

milliards d’Ariary) …………………………………………………..

31

Tableau 8 : Le stock d’IDE selon le pays de résidence les investisseurs étrangers de

2007 à 2013……………………………………………………… 32

Tableau 9 : Contribution des branches dans le flux d’IDE en 2013……………… 33

Tableau 10 : Solde d’opinion des dirigeants sur quelques items 2009 à 2013…….. 40

Tableau 11 : Tableau quantification des avantages spécifiques………………….. 40

Tableau 12 : PIB par tête en (US constant 2000)………………………………… 43

Tableau 13 : Croissance réelle du PIB……………………………………………. 43

Tableau 14 : Taux d’inflation……………………………………………………... 43

Tableau 15 : Dettes extérieures en % PIB………………………………………… 43

Tableau 16 : Stabilité du taux de change en % …………………………………… 44

Tableau 17 : Approximation des risques financiers et économiques de Madagascar 44

Page 6: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

v

LISTE DES FIGURES Figure 1 : Méthode générale d’analyse du risque….…………………………… 6

Figure 2 : Classification des facteurs du risque industriel selon leurs gravités..... 17

Figure 3 : Evolution des flux d’IDE entrants de 2002 2015…………………… 29

Figure 4 : Répartition des entreprises des IDE par province en 2004……........... 34

Figure 5 : Madagascar avantage(s) et risque(s) industriel(s)……………………. 41

Page 7: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

1

INTRODUCTION De notre jour, le contexte dans lequel tout le monde évolué est la « Mondialisation »,

elle est aujourd’hui couramment employée pour décrire l’internalisation croissante des

marchés financiers et ceux des biens et des services. La mondialisation renvoie avant tout à un

processus dynamique et pluridimensionnel d’intégration économique permettant aux

ressources nationales de devenir de plus en plus mobiles à l’échelle internationale en même

temps que s’accroît l’interdépendance des économies nationales1. Dans ce contexte, est née la

multinationalisation du processus de production des firmes à la clef de l’investissement direct

étranger, image des flux des capitaux dispersés dans le monde entier.

L’attraction des Investissements directs étrangers(IDE) par les pays développés et les

pays en développement est devenue, dans un monde en profonde mutation, un impératif pour

les décideurs économiques. Mais certains pays en développement (PED) semblent être exclus

du processus d’intégration de l’économie mondiale véhiculés par les IDE. Caractérisée par

une épargne domestique insuffisante par rapport à leurs besoins en investissement (déficit de

leur balance courante), le recours aux sources de financement externes est indispensable.

Quelques espaces qualifiés d’émergents semblent avoir réussi à échapper à cette exclusion,

sont considérés comme des modèles à suivre. Cependant, pour une grande majorité des PED,

atteindre l’attractivité des capitaux étrangers s’avère une tâche assez difficile. Le constat

révèle une répartition inégale des flux d’IDE à destination des PED par rapport au reste du

monde.

Dans le cas de Madagascar, l’Aide publique au développement (APD) et les autres

emprunts extérieurs ne portent pas beaucoup de fruit dans le développement dû à divers

facteurs, elle n’apporte que d’énorme tonne de dette non soutenable. Il est temps d’exploiter

de nouvelle perspective de croissance comme l’IDE à l’instar des pays d’Asie de l’est, mais

un problème s’oppose à cette vision, Comment attirer les entités désireuses à investir dans le

pays ?

L’existence de divers risques, agréger en Risque Pays, que peuvent courir des

émetteurs sont les principaux freins dans l’offre d’IDE, et ce risque est d’autant plus grand

pour les pays du sud. Diverses organisations s’attellent à classer par catégories les pays du

monde selon leur niveau de risque pays de risque pays. Ainsi, les émetteurs utilisent ces

informations dans leurs décisions d’effectuer ou non une opération d’internationalisation. Ce 1 OCDE, « Manuel de l’OCDE sur les indicateurs de la mondialisation économique », 2005, p255

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Analyse Risque pays et investissement direct étranger

2

classement est donc un grand frein dans le cas de Madagascar car il influence à la fois le

nombre d’entités émetteuses et la quantité de leurs investissements. Etant donné que le

domaine économique, financier et politique constitue l’environnement des affaires. Un Etat ne

pourrait-elle pas agir sur ce risque à fin d’optimiser l’afflux d4IDE dans son territoire ?

Pour plus de précision dans cette étude, partant de l’hypothèse générale que risque

pays joue un rôle important dans l’attraction d’IDE : (i) i*diminuer le risque pays entraine

l’entrée des flux d’IDE,(ii)Contrôler l’environnement des affaires signifie contrôler le risque

pays. (iii) le risque politique en tant que risque pays est le plus pertinent des trois.

L’analyse du risque pays ci-présent se fera à partir des comportements des acteurs

économiques concernés par ce risque notamment les FMN par leurs psychologies (prise de

décision dans la réalisation d’IDE), ainsi, le risque que les marges de manœuvre des hôtes.

Ainsi d’arriver à résultat acceptable, la méthode hypothéticodéductive va être utilisé, car

l’étude pose des hypothèses à fin d’en tirer des résultats contribuant à l’éclaircissement du

concept traité par thème choisi. Il est à noter que le devoir ne peut traiter toutes sortes de

risque pays, elle n’abordera dans l’analyse que d’une seule, il est aussi quand même à noter

que le manque de temps et des données disponibles impact sur la qualité du devoir.

La première partie du travail est consacré à la revue de la littérature sur l’IDE et le

Risque Pays, et la seconde partie concerne l’application de ces concepts pour le cas de

Madagascar.

Page 9: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

3

PARTIE I LE RISQUE PAYS DANS LE CONTEXTE DE L’IDE :

Revue de la littérature Cette première partie traite de la revue de la littérature sur le risque pays du concept

générale du risque vers une approche plus spécifique : le risque pays, notamment ses

relations avec l’investissement direct étranger. Le but est cerné le concept afin de connaitre

tous ses dimensions.

Dans le premier chapitre il sera question de l’analyse globale du risque. Ensuite dans

le second chapitre sera traité le concept d’investissement direct étranger et le risque pays qui

le concerne. Enfin dans le dernier chapitre, l’analyse se portera sur les sources du risque.

Page 10: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

4

Chap. I - Introduction sur la notion de Risque et de Risque Pays

Ce chapitre est une introduction dans le concept de risque et de risque pays, afin de

cerner le concept pour le bon déroulement des analyses à venir. Pour cela dans la première

section, il sera question d’une analyse simple du concept de risque et dans la seconde section,

celle de l’introduction préliminaire dans le concept de risque pays.

1. Approche globale du risque

« Toutes activités humaines créent un risque, pour soi et pour les autres »2, le risque

est une réalité qui croît à mesure que l’activité de l’individu se développe et il l’est encore de

plus dans le cas d’un groupe d’individu. Dans cette section, nous saurons ce qu’est le risque,

d’où tient-il sa source, et comment se manifeste ce risque dans le cas de l’investissement au

sein d’une organisation comme une entreprise (à fin d’avoir un avant-goût des risques liés à

l’investissement de même nature que l’IDE mais pas de même envergure).

1.1 Définition

Nombreux sont les définitions du risque, elles varient suivant l’analyse des divers

auteurs3. Le risque est défini comme étant un évènement indésirable qui est susceptible de se

produire ainsi que la cause d’un évènement susceptible de se produire. D’un autre point de

vue et de façon mathématique, il est défini comme étant la probabilité qu’un évènement

indésirable susceptible de se produire apparaît. Enfin, en addition, il est considéré comme la

situation d’une prise de décision effectué dans des conditions où les probabilités de risque

sont connues.

Ainsi, il n’existe pas de définition du risque accepté par tous et permettant la

caractérisation de son statut, néanmoins, chaque définition s’accorde sur le concept de

« potentialité ». En analysant les diverses définitions, on peut identifier deux dimensions4 du

risque : la dimension quantitative qui est un approche plutôt mathématique du risque ; la

dimension qualitative qui varie selon divers facteurs notamment le contexte, le cas de figure

et le domaine d’activité, ce second domaine se matérialise dans les enjeux d’origine éthiques,

politiques et sociaux et est parfois négliger dans certains appréciation de l’analyse du risque.

2ROSA André, Connaitre, comprendre et organiser. Les assurances d’une entreprise, ce qu’il faut savoir, Paris, 1988, p414. 3KERMISCH Céline, « Vers une définition multidimensionnelle du risque ». [Vertigo] La revue électronique en

sciences de l’environnement, vol. 12, n° 2, 2012, p15. 4 Analyser selon les composantes du risque.

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Analyse Risque pays et investissement direct étranger

5

1.2 Origine du risque

Dans son article, KERMISCH reprend la définition du risque énoncé par la

Commission européenne consacré à l’harmonisation des procédures d’analyse de risque

comme étant : « une fonction de la probabilité et de l’amplitude d’effets d’événements

dommageables affectant l’homme ou l’environnement suite à l’exposition, sous des

conditions déterminées, à un danger ». Dans ce même article, le danger est énoncé par cette

Commission comme étant « associée à la possibilité pour un agent ou pour une situation de

causer des effet(s) d’événement(s) adverses » et « qu’il renvoie à une propriété inhérente à cet

agent ou à cette situation » et en fin que« le terme est souvent appliqué à l’agent ou à la

situation ayant cette propriété ». Ainsi, dans la conception quantitative du risque, la

circonstance qui crée le risque est le « hasard5 » (terme anglais). Il est à la fois la source et le

moyen de quantification du risque. Alors, il témoigne de la réalité qui est le risque.

Ces deux définitions nous ramènent à la théorie de « l’information asymétrique »

initiée par les économistes Akerlöf, Stieglitz et Weiss6, dans laquelle ils mettent l’accent sur

le contexte de l’imperfection des informations sur le marché. La situation est la suivante : une

seule des deux agents économiques qui effectue une transaction possède la totalité des

informations sur l’objet de la transaction, ainsi cela instaure au niveau des deux parties la

situation de « sélection adverse7 » ou/et de celui de « l’aléa moral 8». Quoi qu’il en soit, cela

crée, pour l’individu non informé, un risque de sortir perdant de la transaction et donc courir

des dommages dû à cette perte.

En bref, l’incertitude crée le danger et le danger qui engendre par la suite le risque.

1.3 Méthode générale d’analyse du risque et illustration

En ce qui concerne la méthode d’analyse du risque, le schéma suivant résume les

démarches à effectuer.

5 Qui signifie danger en français 6Voir p 34, MONTOUSSEE Marc, Thèmes et Débats. Nouvelle théorie économiques, Aubin Imprimeur, Paris, juin

2002, p128.

7La concurrence est perturbée par le fait que seule une partie connaît effectivement la valeur du bien échangé.

8 Une situation dans laquelle l’agent non informé ne peut pas Contrôler l’action de son partenaire ou bien n’a

pas les moyens d’en évaluer l’opportunité.

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Analyse Risque pays et investissement direct étranger

6

Figure 1 : méthode générale d’analyse du risque

Source : KERMISCH Céline, « Vers une définition multidimensionnelle du risque ». [Vertigo] La

revue électronique en sciences de l’environnement, vol. 12, n° 2, 2012, p15.

Une entreprise évolue dans un contexte d’incertitude et elle a pour but de réaliser le

maximum de profit. Dans ce contexte, la recherche de ce profit comporte d’autant plus de

risque que les moyens mobilisés dans sa recherche est importante. Ainsi, il est certain que

c’est dans les grandes firmes qu’elle atteindra son seuil maximum9. Dans cette sous-section,

ce qui nous intéresse est: d’abord de connaitre les risques courus à investir dans une entité,

notamment une entreprise, car d’une façon ou d’une autre une entreprise sera amené à

financer (investir dans) son développement par un prêt bancaire; enfin de connaitre les

démarches pour l’identifier et éviter ce risque.

Pour les banques, financer une entreprise par un prêt l’amène à courir deux types de

risques10 qui se mettront entre elles et le bon recouvrement de leurs capitaux investis, qui

sont: le risque client et les risques internes à l’entreprise ou risque d’organisation.

• Le risque client appartient à la famille de « risque de contrepartie ou de

signature ». l’intensité du risque couru par la banque dépend : premièrement, de la nature de

l’opération, c’est-à-dire crédit à long terme ou à moyen terme ou à court terme, engagement

par signature

9ROSA André, Connaitre, comprendre et organiser. Les assurances d’une entreprise, ce qu’il faut savoir, Paris,

1988, p414. 10KEIZER Bernard, « les banques faces aux risques », cahier français, N°252, Septembre 1991, pp 53 – 61.

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Analyse Risque pays et investissement direct étranger

7

(caution, garantie, titre émis par le client) ; deuxièmement, de la qualité sectorielle ou

individuelle du client.

• Le Risque d’organisation, elle concerne la structure de l’organisation de

l’entreprise susceptible de ralentir sa production et ainsi affecté sa rentabilité et ainsi sa

solvabilité. Elle peut avoir trois origines :

- Ses ressources humaines : par le risque d’erreur, de fraude ou de grève.

- Ses matériels : Risque de panne

- Son environnement : modification de l’environnement règlementaire,

juridique ou fiscal.

En ce qui concerne les banques, l’autorisation de crédit se fait donc en fonction de

ces risques. Ainsi, pour les identifies, les banques ont recours à un système de cotation ou de

scoring interne dans l’entreprise (audite ou dépouillement de bilan par exemple) afin d’avoir

des informations sur l’ampleur des risques. Enfin, en effectuant un double arbitrage entre

risques-rentabilité et résultats-valeurs. Il est de coutume que plus le risque est grand plus les

rémunérations attendues sont élevées.

2. Le concept de risque pays : Historique, définition et analyse

Ce section consiste à faire la lumière sur le concept de risque pays notamment son

origine, sa signification, il met aussi en évidence comment analyser le risque pays ?

2.1. Historique et origine du terme

Comme il était dit auparavant, toute activité visant à obtenir une rémunération

comporte un risque. Il se manifeste par la possibilité de non obtention des revenues espérées.

Mais, mise à part les risques liés à l’opération lui-même, il existe un autre type de risque qui

lui est lié à la localisation géographique11.

L’histoire témoigne de l‘existence de ce risque notamment : la nationalisation du

canal de Suez12 en 1956; la crise de l’endettement en Amérique latine du milieu des années

1980 (Mexique en 1982) et en Russie en 1998; enfin la crise asiatique de juillet 1997. Ces

faits historiques ne décrivent qu’un seul et même phénomène.

11 LAURENT Pierre, MEUNIER Nicolas, « Risque pays : l’Europe de l’Est est-elle spécifique ? ».Revue d'économie

financière,n°72, 2003. Les aspects financiers de l'élargissement européen. pp. 31-44. 12 Canal en Egypte qui relie la mer méditerranée à l’océan indien facilitant ainsi le transport de marchandise.

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Analyse Risque pays et investissement direct étranger

8

Phénomène déjà évoqué par des économistes américains13 en 1970, ce genre de

risque, appelé communément « risque pays », concerne les agents économiques qui

envisagent d’opérer hors de leurs territoires nationaux. Car franchir une frontière n’est jamais

sans incertitude pour un agent économique tel que les investisseurs.

2.2. Définition du risque pays

Le concept de risque pays est encore un concept flou et une théorisation sur son sujet

n’existe pas vraiment. Dans son article14, Gaudreau met en évidence l’existence de trois types

d’approche du risque pays ramenant à différent aspect de risque.

Ces trois approches sont :

� approche du point de vue de l'entité créditrice nationale qui met en évidence

le type de risque;

� approche du point de vue de l'entité étrangère débitrice qui exergue la nature

du risque;

� enfin approche dupoint de vue des faits générateurs de crise qui montre le

type de crise.

En ce qui concerne sa définition, dans ce même article, diverses définitions d’auteurs

sont recensées. Ces définitions sont les suivantes selon :

- Pancras : le risque pays est «l'exposition à une perte d'un prêt transnational

causée par des événements particuliers internes d'un pays emprunteur qui sont, tout ou

en partie, sous contrôle gouvernemental, mais absolument pas contrôlables par une

société privée ou un individu ».

- Marois: le risque pays s’agit du « risque de matérialisation d'un sinistre, résultant du

contexte économique et politique d'un Etat étranger, dans lequel une entreprise effectue

une partie de ses activités ».

- Clei: il s’agit de « l'ensemble desparamètres –macroéconomiques, financiers, politiques

et sociaux – qui peuvent contribuer à laformation d'un risque autre que strictement

commercial lors d'une opération avec un pays émergent ».

- Mikdashi : le risque « s'applique aux différentes formes d'endettement, qu'il s'agisse de

créances non négociables (bancaires ou non bancaires) ou de titres de portefeuille

d'investissement ou de négoce et provient de l'incapacité ou du refus d'un pays à fournir

13 SARGEN et al 14Gaudreau, Stéphanie, « Le risque pays : approche conceptuelle et approche pratique », ATER -

Centre d'économie du développement, Université Montesquieu Bordeaux IV, 2002, 31 p. –COT E5.204

Page 15: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

9

les devises nécessaires pour satisfaire les engagements financiers de l'Etat, et ou des

agents économiques privés opérant dans ce pays ».

Ces définitions attestent de l’aspect multidimensionnel du risque pays.

2.3. Méthode d’analysedu risque pays

En se penchant sur les définitions ci-dessus, les quatre auteurs s’accordent à dire que

le risque pays s’applique à tous opérations internationales (Prêt, Investissement, Négoce) qui

implique une certaine catégorie de pays notamment les pays émergeants (et pays en

développement). Ainsi, dans ces opérations le pays émergeant a pour rôle soit d’emprunteur,

soit de site d’exportation, soit de pays hôtes d’un investissement direct. Du côté de l’origine

du risque pays, les auteurs se complètent en affirmant qu’il est engendré par des évènements

issus du pays, impliquant les paramètres économique (macroéconomique), politico-social et

financier. Ces trois paramètres forment l’environnement interne d’un pays. Ainsi, le risque

pays est engendré par l’environnement interne du pays.

L’analyse de ces définitions aboutie à préciser les genres d’acteurs économiques

affectés par le risque pays : Les investisseurs financiers, par l’achat de titres ou de

participations locales (obligations, actions, financement de projets); et les entreprises qui

souhaitent développer leur activité (industrielle ou de services) à l’étranger. Ce qu’il faut

préciser c’est que ces acteurs sont très différents du point de vue du risque qu’ils prennent :

les premiers risquent une variation du revenu financier attendu, les seconds peuvent échouer

dans une opération éventuellement incluse dans un processus industriel15.

En conséquence, l’approche utilisée dans l’analyse du risque différent selon le type

d’opération international. Selon Meunier (2003), pour « les investisseurs financiers, la

réponse se fait le plus souvent en termes d’analyse crédit ou de rating : on note la qualité de

l’émetteur (État, entreprise, banque...) dans son environnement économique, politique et

social », alors que pour « les entrepreneurs délocalisés ou les exportateurs, la réponse est

souvent fonction du risque auquel ils sont le plus sensible ».

On peut donc conclure de tous cela que, la première étape de l’analyse du risque pays

est de l’associer à une activité; la seconde étape consiste à identifier les points sensibles de

l’activité c’est-à-dire les faiblesses (et les forces) de l’opération en question16; la troisième

étape, c’est à dire sa quantification/qualification, se base sur des fondamentaux d’ordre

15LAURENT Pierre, MEUNIER Nicolas, « Risque pays : l’Europe de l’Est est-elle spécifique ? ».Revue d'économie

financière, n°72, 2003. Les aspects financiers de l'élargissement européen. pp. 31-44 16 Aussi connu comme les facteurs déterminants de l’opération.

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Analyse Risque pays et investissement direct étranger

10

économique, financier et politique. Et spécialement pour les pays concerné, la quatrième étape

consiste à gérer le risque.

En conclusion du chapitre, le risque pays n’est pas un phénomène récente elle est

présente depuis les premières tentatives d’ouvertures des acteurs économiques vers d’autre

territoire inconnu. Ce risque possédé de multiple facette, variant selon l’opération étudié et

impliquant plusieurs acteurs économique. Enfin, son analyse amène à répondre à la question:

comment anticiper les fragilités macroéconomiques, financières ou sociopolitiques d’un pays,

susceptibles d’avoir des répercussions sur uneopération financière ou commerciale?17

17

MEUNIER Nicolas, SOLLOGOUB Tania,(introduction)Economie du risque pays, Coll. Repères, éd. La Découverte, 2005, 123 p.

Page 17: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

11

Chap. II Firme multinationale, IDE et risque pays couru

Ce chapitre effectue une revue de littérature sur les fondements de l’investissement

direct étranger en se focalisant sur les théories entourant son auteur, c’est-à-dire les firmes

multinationales, et ainsi que les risques affiliés à la réalisation de ces opérations

d’investissements.

1. Firme multinationale et Investissement direct étranger

Cette section traite de la revue de littérature sur les concepts d’investissement direct

étranger et de la multinationalisation des firmes qui sont à la base des IDE. Elle a pour but de

cerner les raisons poussant une firme à investir à dans un territoire précis.

1.1 Définition et caractéristique de l’IDE

L’investissement direct étranger se défini selon l’OCDE comme étant une opération

par laquelle un investisseur résident dans une économie (investisseur direct) acquiert un

intérêt durable dans un entreprise résident d’une autre économie (entreprise d’investissement

direct)18.

L’investissement direct étranger revête trois formes d’opérations19 :

- Participation au capital à un niveau suffisant pour exercer un contrôle, sauf l’action

privilégiée non participantes qui sont considérées comme des titres de créance. Cette

opération est à l’instar des fusions acquisition ou création de nouvelle installation ou

succursale.

- Réinvestissement sur place des bénéfices d’une filiale implantée à l’étranger.

- les prêts à court ou long terme réalisés entre la société mère et sa filiale.

Pour ce qui en est du seuil de contrôle, la banque de France conformément à la décision de la

FMI s’accorde à dire qu’il y a IDE quand l’investisseur contrôle 10% ou plus du capital de

l’entreprise dont il a acquis les actions.

Il est nécessaire de revenir sur le sujet de l’entreprise d’investissement direct, car il

en existe trois formes selon le niveau de contrôle : 18Voir p124.LAZAMANANA André Pierre, « LES FACTEURS DETERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT. Analyse comparative de l’attractivité territoriale de l’île Maurice et de Madagascar », Revue de la faculté DEGS, n°4, 2013, p 123-140. 19Voir p 264. BEITONE A., CARZOLA A., DOLLO C., DRAI A.I., Dictionnaire des sciences économique, Armand

COLIN, p448

Page 18: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

12

• une filiale est une entreprise dotée de la personnalité morale dont l’investisseur

contrôle directement ou indirectement (par l’intermédiaire d’une autre filiale) plus de

50%.

• une société affiliée est une entreprise dans laquelle l’investisseur direct et ses

filiales contrôlent 50% au plus (mais 10% au moins) des actions.

• une succursale est une entreprise filiale à 100%.

Il est à remarquer qu’un investissement inférieur à 10% relève des placements de portefeuille.

1.2 Motif de réalisation d’IDE selon l’approche Éclectique

Connue aussi sous la dénomination de « paradigme OLI »20, elle est une approche

théorique globale des facteurs qui poussent les firmes à réaliser un investissement direct

étranger. Cette théorie a été élaboré à fin de répondre à plusieurs questionnement servant à

identifier ces motifs. Ainsi, d’après cette théorie, quand les trois conditions ou avantages

suivants sont réunis alors une firme multinationale s’implante à l’étranger :

1.2.1 « O » : Avantages spécifiques d’une firme

En réponse à la question : « pourquoi les firmes vont-elles à l’étranger ? »21, et

comme réponse Dunning a affirmé : « Parce qu’elles détiennent un avantage spécifique qui

leur assure que les avantages d’une multinationalisation surpassent, à long terme les coûts

exigés ».

Le tableau suivant illustre ces avantages spécifiques des firmes permettant de

surpasser ces coûts (liés à l’apprentissage de la culture, des lois, des institutions et du langage,

ainsi qu’à la collecte des informations sur le marché local).

Tableau 1 : Les avantages spécifique d’une firme

Avantages spécifiques Caractéristiques

Les savoirs spécialisés - Les innovations - Niveau de développement technologique - Savoir-faire de la main d’œuvre

Economies de taille

- Economie d’échelle - Economie de gamme - La recherche de nouveau capital permettant d’abaisser le coût

unitaire de la production

20DUNNING John H, « The Eclectic (OLI) Paradigm of International Production: Past, Present and Future», Int. J.

of the Economics of Business, Vol. 8, No. 2, 2001, pp. 173-190. 21 JASMIN Éric, « nouvelle économie et firmes multinationales les enjeux théoriques et analytiques : le paradigme éclectique », c a h i e r s d e r e c h e r c h e – C E I M, avril 2003, p 44

Page 19: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

13

Les avantages de type

monopolistique

- Première firme à pénétrer un marché - Détention d’une marque reconnue

Source : JASMIN Éric, « nouvelle économie et firmes multinationales les enjeux théoriques et

analytiques : le paradigme éclectique », c a h i e r s d e r e c h e r c h e – C E I M, avril 2003, p

44.

1.2.2 « L » : Avantages spécifiques des pays

Comme réponse à la question : « où s’installer ?», Running répond par : « Là où les

avantages d’un pays maximisent les avantages spécifiques de la firme ». Pour cela, les firmes

doit comparer les différentes possibilités afin d’identifier qui maximisera le plus ses avantages

spécifiques. Dans ce contexte, il considère trois paramètres comme élément de comparaison

de ces futurs pays hôtes, appelé « paradigme ESP » (Environnement, Système, Politique).

Tableau 2 : Paradigme ESP

Les paramètres du paradigme

Caractéristiques

Environnement

- Ressources humaines - Ressources naturelles - Stade de développement économique - La grandeur du marché - Les transports - L’infrastructure des communications - Les réseaux de distribution

Système

- La liberté des entreprises - Système social - Alliances avec les autres pays - L’attitude envers les étrangers - Le langage - La culture

Politique - Macro-économique (fiscalité, monnaie, taux de change) -Micro-économique (les secteurs industriels, les échanges, compétition) - Général (éducation, protection du consommateur)

Source : JASMIN Éric, « nouvelle économie et firmes multinationales les enjeux théoriques et

analytiques : le paradigme éclectique », c a h i e r s d e r e c h e r c h e – C E I M, avril 2003, p

44.

Le paradigme ESP étudie donc les variables structurels d’un pays,

l’environnement(E) concerne les éléments économiques notamment La quantité et la qualité

des facteurs de productions disponibles, tandis que le système (S) regarde les éléments

sociaux et culturels et enfin la politique (P) se rattache aux politiques gouvernementales.

Page 20: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

14

1.2.3 « I » : les avantages de l’internalisation

La dernière interrogation est « Comment vont-elles s’installer à l’étranger? », cette

question s’interroge sur le mode d’organisation à adopter afin d’optimiser les avantages

spécifique de la firme et celui de la localisation choisie. Le tableau suivant montre les

avantages et inconvenants de l’internalisation.

Tableau 3 : les avantages et inconvenants de l’internalisation.

Les avantages Les inconvénients - Un meilleur contrôle sur la chaîne de

production, - Une baisse des coûts de transactions, - La possibilité d’exploiter une certaine

puissance monopolistique, - Un accès à un nouveau marché, - La protection des transferts de technologie, - Une meilleure coordination entre la

production et les réseaux de distribution - Une prise de contrôle sur les habiletés

locales et/ou le coût réduit des ressources dans le processus de production

- plus la taille de l’entreprise est imposante,

plus l’entreprise demande une grande

administration ;

- Complexification des réseaux

d’intégration verticale et horizontale

de la firme ;

- Nécessité de grand capital pour

fusionner, acquérir et créer ;

- Mise à niveau des connaissances

Source: JASMIN Éric, « nouvelle économie et firmes multinationales les enjeux théoriques et

analytiques : le paradigme éclectique », c a h i e r s d e r e c h e r c h e – C E I M, avril 2003, p

44.

Dans le contexte où le marché est imparfait ou même inexistante, la firme a intérêt à

s’internaliser (crée son propre marché intérieur) et choisir une bonne organisation. Pour cela,

la firme a le choix entre les quatreoptions suivant : (i) Exporter son produit ; (ii) Déléguer à

une autre entreprise la distribution en donnant une licence d’importation ou de fabrication, ou

par accord de sous-traitance ; (iii) Installer un accord de partenariat vertical22 ou horizontale23,

par joint-venture24 ou contrôle minoritaire ; (iv) Etablir une filiale lui appartenant à 100%, soit

par fusion avec une entreprise locale, soit par « Greenfield investissement25 ».

22

Entre différents biens de la chaîne de production 23 Entre concurrent 24 Prise de contrôle à 50% 25 Crée une filiale entièrement

Page 21: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

15

1.3 Stratégie de localisation appliquée

Ces stratégies révèlent les raisons pourquoi une firme installe son activité dans un

endroit précis ? La littérature distingue quatre stratégies26 adoptées par les firmes

multinationales à savoir :

1.3.1 Stratégie d’accès aux ressources naturelles

Appelé aussi « stratégie d’approvisionnement », elle est une stratégie antérieure à la

multinationalisation.Elle constitue la principale cause de l’IDE de l’économie international

dès le XVIème siècle car pour certains raison d’origine géographique, les ressources ne sont

pas abondantes chez les pays d’origines des firmes. Ainsi, les ressources sont exploitées à

l’étranger notamment dans les pays en développement.

1.3.2 Stratégie d’accès au marché

Au lieu de le servir par l’exportation, à cause de l’existence de protectionnisme les

firmes sont incitées à investir sur un marché étranger. Ainsi, les obstacles à l’échange (les

restrictions volontaires des exportations, les mesures antidumping) ont contribué à expliquer

l’essor des IDE horizontaux dont la logique consiste à contourner les barrières tarifaires. Cela

se passe dans les pays ayant une même structure de marché et un niveau de développement

équivalent au pays d’origine, d’où son qualification de stratégie horizontale.

1.3.3 Stratégie de minimisation de coût

Appelé stratégie de délocalisation, le principe est que chaque étapes du processus de

production de la firme sont localisé dans différents pays. Chaque filiale est spécialisée dans

une fraction de la chaine de production. Cette stratégie est motivée par le motif d’avantage

comparatif détenue par les pays où elle va implanter sa filiale mais dans lequel elle ne vendra

pas le produit ou service effectivement produit. Cette stratégie est qualifiée de stratégie

verticale par la différence de niveau de développement entre le pays originaire de la firme et

le pays hôte.

1.3.4 Stratégie de partenariat

Face à la concurrence internationale acharnée, les firmes multinationales tentent de

réduire leurs coûts fixes et leurs apports en capitaux par l’externalisation d’un certain nombre

26LAZAMANANA André Pierre, « LES FACTEURS DETERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT. Analyse comparative de l’attractivité territoriale de l’île Maurice et de Madagascar », Revue de la faculté DEGS, n°4, 2013, p 123-140.

Page 22: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

16

de fonctions qui étaient auparavant gérées directement par la maison mère. En fait, cette

dernière préfère sous-traiter (faire – faire) l’essentiel de sa production avec des firmes

compétentes en la matière. Elles s’organisent en « firmes – réseau » ou en partenariat où

s’allient avec d’autres firmes « réseaux de firmes » pour gagner des parts de marché.

2. Risques pays liés à l’investissement direct étranger

« On peut imaginer des opérations [d’investissement] dans n’importe quel pays - y

compris les plus risqués - à la seule condition que la prise de risque soit justement

rémunérée »27. Cette citation nous ramène à l’existence d’une décision poste-investissement,

décision consistant à comparer les risques aux rendements. Ainsi, la question dans tous

investisseur se doit de poser est à quel type de risque va-t-ilêtre exposé ?

Selon Meunier (2003), pour répondre à cette question, ils doivent se projeter vers

l’avenir et imaginer divers scénarios qui sont caractéristiques des pays où ils envisagent de

s’établir. Chaque scénarioreprésente une analyse typologique du risque, c’est-à-dire, une

analyse des caractéristiques des composants de ce risque à fin d’obtenir une classification de

ce risque.

En se basant donc sur ces affirmations, on peut classer les risques liés à

l’investissement direct étranger en deux selon sa façon d’affecter les opérations effectuées par

la firme: le risque industriel et le risque de non-transfert28.

2.1. Le risque industriel

Le risque industriel est type de risque qui affecte l’investissement direct étranger de

façon direct, car elle perturbe la relation entre la société mère et sa filiale. Ce type de risque

arrive dans le cas des investissements qui impliquent l’ouverture de succursale, impliquant

donc un contrôle total de la filiale, ainsi que le cas des prises de participation, impliquant un

contrôle partiel de la filiale.

Le risque industriel a divers effets sur les opérations des firmes, il est classé par cas

dans le tableau suivant :

27MEUNIER Nicolas, SOLLOGOUB Tania,(introduction) Economie du risque pays,Coll. Repères, éd. La Découverte, 2005, 123 p. 28GAUTRIEAUD, Stéphanie, « Le risque pays : approche conceptuelle et approche pratique », ATER -Centre

d'économie du développement, Université Montesquieu Bordeaux IV, 2002, 31 p.

Page 23: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

17

Figure 2 : classification des effets du risque industriel selon leurs gravités

Source : GAUTRIEAUD, Stéphanie, « Le risque pays : approche conceptuelle et approche pratique », ATER -

Centre d'économie du développement, Université Montesquieu Bordeaux IV, 2002, 31 p.

On distingue trois catégories d'événements ou de mesures pouvant affecter les

entreprises internationales : le risque politique « dur », le risque administratif et le risque

social.

Le risque politique «dur» comprend les expropriations, les confiscations, les

nationalisations, les prises de participation forcées. La deuxième catégorie est relative

aux décisions telles que le contrôle de prix, les limitations sur le rapatriement de bénéfices.

Enfin, la dernière catégorie fait référence aux événements sociaux comme les grèves, les

conflits.

Le graphe ci-dessus effectue un classement des facteursde risque politique suivant

leur degré de visibilité et leur niveau de gravité ou de violence. Ainsi, les guerres, les

destructions et les kidnappings, par exemple, sontconsidérés comme les pires événements en

terme de visibilité et de violence, tandis quel'imposition des prix est considérée comme un

événement de moindre gravité qui limite seulement le bon déroulement des opérations des

entreprises.Par exemple, dans le cas des expropriations, nous pouvons citer ceux des

Investisseurs étrangers de l’Union Soviétique pendant la guerre froide, par Allende au Chili

en 1972.Les destructions de biens ont généralement dues à des représailles contre les acteurs

Page 24: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

18

économiques étrangers dont le pays d’origine est en conflit avec celui d’implantation, tel est

le cas des pays industrialisés lors du conflit entre l’Irak et la Koweït.

2.2. Le risque de non-transfère

Le risque de non transfert est une nature du risque pays qui ne concerne pas

directement l’activité de la firme. Mais elle l’affecte, comme même, de façon indirecte lors

des opérations vers l’étranger réalisé par sa filiale, notamment : lors des règlements des dettes

contractés soit vis-à-vis de la société mère (une des trois formes d’IDE, cf. plus haut) soit vis-

à-vis d’un autre créancier étranger extérieur à la firme29 ; ainsi que le rapatriement des

bénéfices vers la société mère.

Dans son article, Gaudreau (2002), reprend la définition de Calverley affirmant que

le risque de non-transfert « traduit le risque, pour des organismes financiersinternationaux, de

voir des entités publiques ou privées étrangères être incapables d'honorer leursobligations de

paiements à leur égard. Dans ce cas précis, la bonne volonté des bénéficiaires du prêt n’est

pas en cause. L'origine du risque est à rechercher, du côté de leur gouvernement, qui

leurinterdit de transférer des fonds hors du pays, ou les empêche d'obtenir les devises

nécessaires pour le

service de leur dette ».

Le Non-transfert est dû à plusieurs démarches effectuées par l’état du pays hôtes de

l’investissement. Par exemple la fourniture de monnaies de paiementétrangères peut être

limitée volontairement par l'Etat qui restreint les sorties de capitaux. Dans but les mesures

appliquées peuvent être un contrôle des changes, une inconvertibilité de la monnaie, un code

désinvestissements qui interdisent ou contraint le rapatriement des profits vers le pays de

l’investisseur.

Le non-transfert constitue un risque pour la filiale car, il aura pour double

conséquences : d’empêché le rapatriement des bénéfices engendrés par la filiale vers la

société mère; le rééchelonnement de dettes c’est-à-dire l’échéance sera modifier mais ni le

taux d’intérêt ni autre condition ne seront modifié. Le risque se situe au niveau de la confiance

du créancier, car à l’avenir la filiale n’obtiendra plus de prêt de sa part et cela aura ainsi pour

cause de déstabiliser sur le plan financière la filiale dû l’interdiction de transfert de fond. En

conséquence, le non-transfert aura un effet sur la performance de la filiale.

29 La possibilité pour la filiale de pouvoir négocier un prêt à une tiers dépend de l’organisation même de la firme, notamment du degré d’autonomie laissé au dirigeant de la filiale. Elle est réduite dans le cas des décisions financière mais n’est pas inexistante.

Page 25: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

19

Les firmes multinationales, à travers ses conditions et sa stratégie, expriment ses

intentions et son but, le maximum de profit. Mais cela n’est pas sans risque, mise à part les

stratégies de localisation identifiés par les théories sur la multinationalisation, il faut aussi

considérer que le risque sous ses différentes formes a un impact significatif sur les décisions

d’implantation à l’étranger, et apparaît par conséquent comme un facteur essentiel dans le

choix d’implantation des investisseurs directs étrangers. En analysant de près ces deux types

de risque couru par les FMN, ils ont pour source trois facteurs, facteur économique, financier

et surtout politique. Ainsi, ici l’analyse des risques porte sur tous les obstacles potentiels liés à

l’investissement direct étranger depuis le risque sociopolitique jusqu’au risque économico-

financier. Cela nous introduit dans le troisième chapitre, les sources du risque pays.

Page 26: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

20

Chap. III Les principales sources de risque pays

Analyser le risque pays consiste à anticiper les fragilités macroéconomiques,

financières ou sociopolitiques d’un pays, il est donc nécessaire de se pencher sur les diverses

sources qui engendrent se risque. Ce chapitre traite des rôles joués par les composants de

l’environnement des affaires d’un pays, notamment les composants politico-sociaux et les

composants économiques et financiers, sur le niveau du risque pays.

1. L’origine économique et financière du risque pays

« Une crise économique peut engendrer des changements politiques, tandis qu'un

bouleversement politique s'accompagne le plus souvent de changements économiques »30.

Cette affirmation de Schmidt atteste de l’aspect incontournable du domaine économique vis-

à-vis de l’environnement d’un pays, mais les écrits sur ce sujet précisent l’aspect inséparable

du domaine économie et financier.

Ainsi dans cette première section, il sera question de cerner les origines économiques

et financiers du risque pays : son historique et définition, le type de risque qu’il engendre, sa

méthode d’évaluation.

1.1 Historique à l’origine du concept

Depuis les années 1980 le monde a connu de nouvelles formes de risque-pays31. Ce

risque est associé à l’incapacité de nombreux pays en développement à honorer leur

engagement à la suite de la crise de la dette du Tiers Monde. Cela a commencé au Mexique en

1982, cette crise généralisée de l’endettement international a touché plusieurs pays de

l’Amérique Latine et de l’Afrique et a eu pour conséquence l’insuffisance en devises créant

ainsi des problèmes de rapatriement de profit de rupture ou de renégociation de contrats et de

risque d’opération.

La dette extérieure des pays en développement étant devenue un problème majeur

pour les prêteurs internationaux et les chercheurs, ces derniers se sont davantage intéressés au

risque-pays lié à l’endettement massif de ces pays, d’où est née l’analyse du risque

économique et financière.

30Schmidt, voir page 11, SIONNEAU Bernard, « Risque politique, risque-pays et risque-projet », Cahiers Mission

Prospective, Cahier n °7, Novembre 1996, p48. 31AMEWOKUNUYao, SU Zhang, SAIDANI Chiraz, « Proposition d’un cadre d’analyse du risque-pays dans lecontexte de la mondialisation », XVème Conférence Internationale de Management Stratégique, Annecy / Genève 13-16 Juin 2006.

Page 27: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

21

1.2 Définition et méthode d’analyse

Divers auteurs32 s’attellent à l’explication et à la différentiation des deux concepts est

aboutissent aux définitions suivantes:

1.2.1 Le risque économique

« Le risque pays économique est défini comme la volatilité du PNB ou du PIB réel ».

Mais cette définition du risque économique est qualifiée de restrictive étant donné que le seul

analyse du PIB ne suffit pas à juger de façon globale la capacité de paiement futur d’un pays.

Ainsi, l’appréciation du risque économique doit inclure la production intérieure brute

analysée selon sa tendance et doit être aussi associée à d’autre grand agrégat économique tel

que le niveau de l'inflation, les soldes budgétaires et de la balance des paiements, les taux

d'investissement et d'épargne, eux aussi analysés de façon dynamique33.

1.2.2 Le risque financier

« Le risque pays financier a trait à la capacité de l'économie nationale à générer

suffisamment d'échanges internationaux pour faire face au paiement des intérêts et du

principal de la dette extérieure ». Tout comme celui du risque économique cette définition du

risque financier est restreinte, car la dette extérieure n’est pas le seul engagement financier

contracté par l’Etat lui-même ou par les entreprises publiques ou privées, il existe aussi les

engagements extérieurs vis-à-vis des exportateurs, des investisseurs industriels.

Ainsi, une meilleur appréciation du risque financier doit inclure tous les paramètres

relatifs à cette dette notamment sa composition, son origine, son exigibilité, son historique.

1.3 La nature des risques engendrés

Le risque économico-financière est à l’origine de deux natures du risque : Risque

souverain(risque d’insolvabilité, de défaut de paiement) et le Risque de non-transfert (cf.

chap.2).

Pour le cas du risque souverain, elle est définie comme « le risque, pour des

organismes financiers internationaux de voir le gouvernement d'un pays auquel ils ont accordé

des prêts, refuser, ou être incapable d'honorer, ses obligations de paiement envers eux. Dans le

32Marois, Cerne, Clark, voir page 16, GAUTRIEAUD, Stéphanie, « Le risque pays : approche conceptuelle et approche pratique », ATER -Centre d'économie du développement, Université Montesquieu Bordeaux IV, 2002, 31 p. 33LAURENT Pierre, MEUNIER Nicolas, « Risque pays : l’Europe de l’Est est-elle spécifique ? ».Revue d'économie

financière,n°72, 2003. Les aspects financiers de l'élargissement européen. pp. 31-44.

Page 28: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

cas précis, le remboursement des prêts n'est pas lié aux performances d'un projet

particulier »34. Etant donné l’aspect restrictif

complété par « le risque souverain est

par un Etat (sous-entendu, y compris ses démembrements

entreprises publiques dont la de

dettes du secteur public.

Le non-paiement de la dette est dû à deux cas de source

dette et l'autre à la volonté de paiement quelle que soit la valeur de la créance.

est dû à la faiblesse du niveau des fonds disponibles par rapport à la somme due et le second

cas fait référence à un refus de paiement.

1.4 Méthode d’évaluation du risque

Pour évaluer le risque économique et financier, les acteurs internationa

à des systèmes de rating. Chaque type d’opération à son propre rating selon le risque dans

lequel elle est le plus sensible.

La société de rating The PRS Group a élaboré une méthode de quantification du

risque assez globale se fondant sur le

notamment le domaine économique et financier, elle l’a appelé modèle ICRG (International

Country Risque Guide).

1.4.1 Evaluation du risque économique

Selon le guide fourni par « The PRS Group », cette évaluatio

permet de constater les forces et faiblesses économiques du pays. Chaque variable dispose

d’une note, l’appréciation de ses notes est fixée sur une tabelle (voir annexe).

Tableau 4 : Composant des risques économiques

34Marois, Cerne, Clark, voir page 16, approche pratique », ATER -Centre d'économie du développement31 p.

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

cas précis, le remboursement des prêts n'est pas lié aux performances d'un projet

Etant donné l’aspect restrictif de cette définition d’autres auteurs l’ont

le risque souverain est celui du non-paiement de sa dette (principal et intérêts)

entendu, y compris ses démembrements – collectivités territoriales,

entreprises publiques dont la dette est garantie par l'Etat) ». Ce dernier englobe toutes les

paiement de la dette est dû à deux cas de source : l'une liée au volume de la

dette et l'autre à la volonté de paiement quelle que soit la valeur de la créance.

est dû à la faiblesse du niveau des fonds disponibles par rapport à la somme due et le second

cas fait référence à un refus de paiement.

Méthode d’évaluation du risque

Pour évaluer le risque économique et financier, les acteurs internationa

à des systèmes de rating. Chaque type d’opération à son propre rating selon le risque dans

lequel elle est le plus sensible.

La société de rating The PRS Group a élaboré une méthode de quantification du

risque assez globale se fondant sur les trois constituants de l’environnement d’un pays,

notamment le domaine économique et financier, elle l’a appelé modèle ICRG (International

Evaluation du risque économique

Selon le guide fourni par « The PRS Group », cette évaluation du risque économique

permet de constater les forces et faiblesses économiques du pays. Chaque variable dispose

d’une note, l’appréciation de ses notes est fixée sur une tabelle (voir annexe).

Composant des risques économiques

Source: The PRS group, International Country Risk Guide Methodology

voir page 16, GAUTRIEAUD, Stéphanie, « Le risque pays : approche conceptuelle et

Centre d'économie du développement, Université Montesquieu Bordeaux IV, 2002,

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

22

cas précis, le remboursement des prêts n'est pas lié aux performances d'un projet

cette définition d’autres auteurs l’ont

paiement de sa dette (principal et intérêts)

collectivités territoriales,

». Ce dernier englobe toutes les

: l'une liée au volume de la

dette et l'autre à la volonté de paiement quelle que soit la valeur de la créance. Le premier cas

est dû à la faiblesse du niveau des fonds disponibles par rapport à la somme due et le second

Pour évaluer le risque économique et financier, les acteurs internationaux ont recours

à des systèmes de rating. Chaque type d’opération à son propre rating selon le risque dans

La société de rating The PRS Group a élaboré une méthode de quantification du

s trois constituants de l’environnement d’un pays,

notamment le domaine économique et financier, elle l’a appelé modèle ICRG (International

n du risque économique

permet de constater les forces et faiblesses économiques du pays. Chaque variable dispose

d’une note, l’appréciation de ses notes est fixée sur une tabelle (voir annexe).

International Country Risk Guide Methodology

Le risque pays : approche conceptuelle et squieu Bordeaux IV, 2002,

Page 29: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Cette méthode d’évaluation est fidèle à la théorie sur le risque économique, car elle

étudie à la foi les tendances de plusieurs agrégats économiques mais pas seulement le PIB.

1.4.2 Evaluation du risqu

En ce qui concerne l’évaluation du risque financier dans le modèle ICRG, elle vise à

donner une observation de la capacité d’un pays à payer ses dettes. Cela se fait de la même

manière que pour le risque économique. L’utilisateur n’a qu’à cherc

macro-économiques et ensuite attribuer le nombre de points alloués selon les tables du guide

méthodologique ICRG. Ci-après, un tableau regroupant les composants du risque financier.

Tableau 5 : Les composants du risque financière

Source:

Tous comme celui du risque économique, ce modèle considère toutes les opérations

qui engagent l’Etat lui-même ainsi que les entités publiques ou privées

2. L’origine politique du risque pays

Les risques pays d’origines politiques sont la source de risque qui affecte plus les

opérations d’investissement direct étranger

2.1. Historique et Origine du concept

Les changements dans l’environnement politique, tant dans les pays en

développement que développés, ont poussé plusieurs auteurs à porter une attention aux liens

entre les entreprises multinationales et les climats politiques des pays dans lesquels elles

s’installent. Pour ces entreprises, il est important de développer des stratégies viables

compte non seulement des tendances

35

MAROIS Bernard Michel, « La prévision du risque politique liée aux investissements à l’étranger

d'économie industrielle, vol. 16, 2e trimestre 1981. pp. 34

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

Cette méthode d’évaluation est fidèle à la théorie sur le risque économique, car elle

étudie à la foi les tendances de plusieurs agrégats économiques mais pas seulement le PIB.

Evaluation du risque financier

En ce qui concerne l’évaluation du risque financier dans le modèle ICRG, elle vise à

donner une observation de la capacité d’un pays à payer ses dettes. Cela se fait de la même

manière que pour le risque économique. L’utilisateur n’a qu’à chercher les bonnes données

économiques et ensuite attribuer le nombre de points alloués selon les tables du guide

après, un tableau regroupant les composants du risque financier.

Les composants du risque financière

urce: The PRS group, International Country Risk Guide Methodology

Tous comme celui du risque économique, ce modèle considère toutes les opérations

même ainsi que les entités publiques ou privées.

L’origine politique du risque pays

Les risques pays d’origines politiques sont la source de risque qui affecte plus les

opérations d’investissement direct étranger 35

Historique et Origine du concept

Les changements dans l’environnement politique, tant dans les pays en

développés, ont poussé plusieurs auteurs à porter une attention aux liens

entre les entreprises multinationales et les climats politiques des pays dans lesquels elles

s’installent. Pour ces entreprises, il est important de développer des stratégies viables

compte non seulement des tendances

La prévision du risque politique liée aux investissements à l’étranger

trimestre 1981. pp. 34-43.

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

23

Cette méthode d’évaluation est fidèle à la théorie sur le risque économique, car elle

étudie à la foi les tendances de plusieurs agrégats économiques mais pas seulement le PIB.

En ce qui concerne l’évaluation du risque financier dans le modèle ICRG, elle vise à

donner une observation de la capacité d’un pays à payer ses dettes. Cela se fait de la même

her les bonnes données

économiques et ensuite attribuer le nombre de points alloués selon les tables du guide

après, un tableau regroupant les composants du risque financier.

The PRS group, International Country Risk Guide Methodology

Tous comme celui du risque économique, ce modèle considère toutes les opérations

Les risques pays d’origines politiques sont la source de risque qui affecte plus les

Les changements dans l’environnement politique, tant dans les pays en

développés, ont poussé plusieurs auteurs à porter une attention aux liens

entre les entreprises multinationales et les climats politiques des pays dans lesquels elles

s’installent. Pour ces entreprises, il est important de développer des stratégies viables tenant

La prévision du risque politique liée aux investissements à l’étranger ». Revue

Page 30: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

24

évolutives, mais aussi des possibilités des changements radicaux et de brusques

discontinuités dans l’environnement dus aux fluctuations et turbulences politiques.

Le risque politique est considéré comme « la matérialisation des décisions

souveraines du pays hôte »36, étant donné l’existence d’interaction inévitable entre les

gouvernements des pays hôtes et les entreprises opérant sur les marchés étrangers à différents

niveaux. Les actions discriminatoires de ces gouvernements, qui visent à accomplir leurs

objectifs politiques et sociaux ou à protéger les entreprises locales dans le but de consolider

leur position par rapport à la concurrence étrangère, pourraient se traduire par certains

obstacles qui pourrait avoir des répercutions non désirées sur les opérations et les bénéfices

des entreprises internationales. Ces mesures ou procédures entreprises, par les gouvernements

nation aux au détriment des entreprises privées étrangères ou semi-privées étrangères dans

l’exercice de leur droit souverain, constituent les principales sources du risque politique.

2.2. Définition et méthode d’analyse

Divers auteurs37 se complètent pour donner un sens précis au concept de risque

politique au cours du temps :

- Brewe (1975) : le risque politique dérive de « l'incertitude liée à l'environnement

politico-économique des affaires et de ses effets sur les entreprises ».

- Habib-Deloncle(1991) : le risque politique est « l'ensemble des évènements ou

décisions d'ordre politique ou administratif, nationales ou internationales, pouvant

entraîner des pertes économiques, commerciales ou financières pour l'entreprise,

importatrice, exportatrice ou investissant à l'étranger, titulaire de ces contrats ».

- Paul (1993) : le risque politique prend la forme de toute « actions ou politiques

gouvernementales ou sociétales, ayant ou non pour origine le pays hôte et affectant,

soit à un groupe, soit à une majorité des investissements et d'opérations

économiques ».

Ses diverses définitions d’auteurs permettent de cerné en partie le concept de risque politique,

elles tiennent donc leurs source au niveau des décisions du pouvoir publique, de l’Etat d’un

pays jusqu’à la décision des groupes de pays appartenant à une union, pouvant constituer une

36Voir page3,AMEWOKUNUYao, SU Zhang, SAIDANI Chiraz, « Proposition d’un cadre d’analyse du risque-pays dans lecontexte de la mondialisation », XVème Conférence Internationale de Management Stratégique, Annecy / Genève 13-16 Juin 2006. 37Voir page 15,GAUTRIEAUD, Stéphanie, « Le risque pays : approche conceptuelle et approche pratique », ATER -Centre d'économie du développement, Université Montesquieu Bordeaux IV, 2002, 31 p.

Page 31: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

25

entrave au bon déroulement des opérations internationales : les limitations, les barrières

douanières, les entraves au rapatriement des capitaux, les confiscations de biens, les

nationalisations. Elles précisent aussi que toutes les opérations financières internationales

peuvent être sujettes au risque politique (les négoces, les investissements, les prêts) malgré la

mise en exergue des opérations d’investissement.

2.3. Le type de risque engendré

En se penchant sur l’analyse des définitions, le risque politique engendre trois types

de risque : le risque bancaire, le risque commercial et le risque industriel ( cf. chap2).

2.3.1 Le risque bancaire

Le risque bancaire est défini comme étant « le risque d'incidents de paiement

(moratoire, non-reconnaissance de certaines dettes extérieures) résultant d'actes ou de

comportements de l'Etat débiteur ».

Ainsi, les banques peuvent être atteintes par le risque pays en consentant des prêts

aux opérateurs économiques étrangers. Ce comportement de l’Etat débiteur peut se manifester

à travers sa politique nationale qui rend trop faible son niveau de devises et ce niveau trop

faible peut limiter ou même empêcher, les sorties de capitaux.Cependant, cette défaillance

peut aussi concerner un emprunteur privé qui, suite à une mauvaisegestion de son activité

professionnelle ou à un environnement peu favorable, ne peut honorer ses dettes.

Le risque bancaire est donc à l’image d’un par un retard de paiement d’intérêt ou/et

de la dette principal, suivi ou non d’un non-remboursement, voire d’une renonciation38.

2.3.2 Le risque Commercial

Le risque commercial concerne les entreprises d’exportation, il est défini comme

« pouvant être assimilé, d’une part, à un risque de non-recouvrement des créances

commerciales détenues sur un importateur étranger, du fait de mesures prises par l'Etat

d'accueil ( interdiction de transférer des devises à des non-résidents, par exemple) et, d'autre

part, à un coût d'opportunité, en cas de fermeture d'un marché étranger, pour raisons

politiques »39.

38GAUTRIEAUD, Stéphanie, « Le risque pays : approche conceptuelle et approche pratique », ATER -Centre d'économie du développement, Université Montesquieu Bordeaux IV, 2002, 31 p. 39 Voir page 8, idem

Page 32: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

26

Les exportateurs sont donc sujets au risque pays à travers ses ventes de biens ou de

services. Ce risque se manifeste sous deux formes :

- L’entreprise vendeuse de produits peut voir sa créance non payée par

l’importateur temporairement ou définitivement. Ce phénomène est la conséquence de divers

facteur : des conditions internes défavorables (modification du taux de change, conflit au sein

du pays, guerre avec un pays voisin); le non-recouvrement des créances dû au manque de

devises disponibles dans les caisses de l’Etat ou du refus de fourni ces devises.

- Annulations soudainement des exportations alors qu’une partie ou l’ensemble

des produits est prêt pour l’exportation. Ce dernier aspect est dû à une perte de marché.

2.4. Méthode d’évaluation du risque politique

Pour évaluer le risque politique, les acteurs internationaux ont aussi recours à des

systèmes de rating. Chaque type d’opération a son propre rating selon le risque dans lequel il

est le plus sensible. Pour cela la société de rating the PRS group a élaboré une méthode de

quantification du risque politique sur les aspects institutionnels du problème.

D’après la méthodologie fournie par the PRS group, les variables du risque politique

reflètent le niveau de stabilité d’un pays et l’éventualité d’une exposition aux tensions

susceptibles de porter préjudice à l’environnement des affaires du pays.

Page 33: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Tableau 6 : Composant du risque politique

Source:

Pour chacun de ces composants une brève explication permettant de comprendre

laraison de l’utilisation du composant et comment lui

guide méthodologique ICRG

perception subjective de la personne, charger du calcul.

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

Composant du risque politique

Source: The PRS group, International Country Risk Guide Methodology

Pour chacun de ces composants une brève explication permettant de comprendre

laraison de l’utilisation du composant et comment lui attribuer des points e

guide méthodologique ICRG (voir annexe). Ainsi, l’attribution des points revient à la

perception subjective de la personne, charger du calcul.

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

27

International Country Risk Guide Methodology

Pour chacun de ces composants une brève explication permettant de comprendre

attribuer des points et de fournir dansle

Ainsi, l’attribution des points revient à la

Page 34: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

28

En conclusion, « risque politique, risque économique et risque de crédit sont le plus

souvent imbriqués. L'instabilité politique se répercute sur la situation économique et

financière d'ensemble, d'où un risque de crédit qui s'accroît : les crises économiques

provoquent souvent des changements de régimes politiques. D'où la nécessité d'approches

globales »40. Concernant les investissements directs étrangers, il semble que les sources des

risques courus par les investisseurs sont issues des trois composants de l’environnement des

affaires d’un pays, mais celui du risque politique apparait comme le plus déterminant.

40, SIONNEAU Bernard, « Risque politique, risque-pays et risque-projet », Cahiers Mission Prospective, Cahier n

°7, Novembre 1996, p48

Page 35: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

29

PARTIE II IMPACT DU RISQUE PAYS SUR L’INVESTISSEMENT

DIRECT ETRANGER :

Cas de Madagascar

Cette partie est dédiée à l’étude du risque pays sur le territoire malagasy dans le

contexte de l’attraction des investissements direct étranger.

Dans ce but, la logique du plan est définir l’opération où l’on va étudie le risque.

D’où le chapitre premier sur l’entrer de flux d’IDE à Madagascar et ses déterminants. En

second lieu, l’analyse du risque affilié à l’IDE à Madagascar. Et enfin, il sera question de la

marge de manœuvre qu’un pays possédé pour agir sur l’environnement des affaires avec des

exemples concret d’autre pays.

Page 36: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

30

Chap. I Evolution et Déterminants des IDE à Madagascar

Ce chapitre répond à la première étape et à la seconde étape de l’analyse du risque

pays selon la partie théorique de ce document, celui de la nécessité d’associé le risque pays à

une activité. Dans ce cas précis, l’analyse se porte sur l’investissement direct étranger à

Madagascar de 2002 à 2013.

Ainsi, ce chapitre traitera en premier lieux de l’évolution des flux d’IDE et second

lieux des déterminants de l’IDE dans les pays en développement incluant Madagascar.

1. Evolution des flux d’IDE à Madagascar

Cette section traite particulièrement des flux entrants d’IDE à Madagascar, de quel

pays viennent-ils, où s’installent-elles, et dans quelle branche ces firmes investissent.

1.1 Les flux entrant d’IDE à Madagascar

Cette sous-section analysera l’entré de flux d’IDE à Madagascar de 2002 à 2014

(prévision) à fin de cerner son dynamisme. Le graphe suivant illustre cette évolution des flux

entrant pendant ce période :

Figure 3 :Evolution des flux d’IDE entrants de 2002 à 2013

Source : INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar, janvier 2015

Le flux d’IDE de Madagascar est passé de 83,5 Milliards d’Ariary à 177,7 Milliards d’Ariary

en 2004, autrement, les entreprises résidentes à Madagascar ont attiré 95 millions USD

Page 37: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

31

en 2004. En analysant de près ce flux, il montre que c’est surtout au niveau des « autres

transactions »41 qu’il y a eu le plus de mouvements. Sur l’ensemble de la période 2002-2005,

près de 60% des capitaux étrangers ont été enregistrés sous cette rubrique42. Les études de

l’INSTAT en 2006, dans ce période, affirment qu’il existe un changement de comportement

des entreprises d’investissement étranger, selon eux, la période entre 2002 et 2003 la

concentration des flux au niveau des emprunt à long terme et les apport en compte courant.

Alors que pour la période 2004 à 2005 les entreprises d’IDE ont commencé à prêter des fonds

à un niveau faible.

Ce flux d’IDE a diminué de l’ordre de 9 millions de dollars US en 2005, pour

s’établir à 86 millions de dollars US. Les flux d’IDE ont cru considérablement en 2006 avec

une hausse de plus de 260% pour atteindre le montant de 630,3 milliard d’Ariary pour ensuite

passer à 1 868,1 milliards d’Ariary. D’après l’INSTAT en 2008,cette croissance fulgurante de

flux d’IDE observé en 2007, correspondait à la mise en œuvre des investissements

enconstruction pour le besoin des projets miniers que sont l’exploitation de l’ilménite par le

QMMet celle du cobalt et du nickel à d’Ambatovy.

L’année 2009 a montré un léger ralentissement du rythme de croissance des IDE

entrants. En effet, le taux d’accroissement en valeur cette année a été de 25%43. D’après

l’analyse de l’INSTAT, cela vient d’une part de la crise financière mondiale et d’autre part de

la crise politique mais ces deux phénomènes ont été balayés par le comportement des

investisseurs qui ne souhaitaient pas abandonner leurs grands projets miniers. Ainsi, les flux

d’IDE reçus se sont élevés à 2.532,2 milliards d’Ariary, soit l’équivalent de 1,3 milliards de

dollars américains.

Le flux d’IDE a connu une baisse en 2010 il était à 1 689,1 milliards d’Ariary, et

poursuit sa descente en 2011 d’une valeur estimé à 1 639,9 milliards d’Ariary. L’INSTAT

affirme que cette baisse est dû à au climat des affaires incertain dû à la crise sociopolitique qui

se fait ressentir durant l’année 201144. Il est à noter une évolution positive du capital social

dû aux apports des entreprises d’investissement directs étrangers créées au cours de l’année

2011 malgré la crise.

En 2012, le flux à crue est atteint la valeur de 1964,2 milliards d’Ariary, une hausse

de 19,8% par rapport à l’année précédente. Alors que le flux d’investissements directs

étrangers

41 Constitué des emprunts à plus d’un an et des apports en compte courant. 42INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar, janvier 2006 43INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar, 2010 44INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar, décembre 2012

Page 38: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

entrants est évalué à 1251,5 milliards d’Ariary en 2013 soit une diminution de

cent en monnaie locale à cause de la diminution dans le poste

représente 103,1% du flux des IDE en 2013, une baisse de

noter l’existence de baisse au niveau des flux

respectivement de -72,7% et

L’évolution négative du capital social est due principalement aux réductions des apports des

entreprisesd’investissement directs étrangers créées au cours de l’an

l’année précédente dû à une hésitation des investisseurs à réaliser leur programme

d’investissement.

1.2 Origine des firmes investissant à Madagascar

Les trois principaux pays sources des stocks d’IDE sont le

Uniet la France.Les investisseurs de ces pays opèrent essentiellement dans la branche des

activités extractivesà Madagascar

investisseurs à Madagascar.

Tableau 7 : Evolution des flux d’IDE par Pays d’Origine entre 2007 et 2012 (en milliards

d’ariary).

Source : INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar, janvier 2015

45INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar,

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

entrants est évalué à 1251,5 milliards d’Ariary en 2013 soit une diminution de

locale à cause de la diminution dans le poste autres transaction

représente 103,1% du flux des IDE en 2013, une baisse de -29,6% par rapport à 2012.

noter l’existence de baisse au niveau des flux du capital social et des bénéfices

72,7% et -171,1 % par rapport à 2012. D’après l’INSTAT (2015),

L’évolution négative du capital social est due principalement aux réductions des apports des

entreprisesd’investissement directs étrangers créées au cours de l’année 2013 par rapport à

dû à une hésitation des investisseurs à réaliser leur programme

Origine des firmes investissant à Madagascar

Les trois principaux pays sources des stocks d’IDE sont le Canada,

Les investisseurs de ces pays opèrent essentiellement dans la branche des

à Madagascar.Les tableaux suivant renseignent sur c

Evolution des flux d’IDE par Pays d’Origine entre 2007 et 2012 (en milliards

INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar, janvier 2015

INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar, janvier 2015

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

32

entrants est évalué à 1251,5 milliards d’Ariary en 2013 soit une diminution de -36,3 pour

autres transaction45. Ce flux

29,6% par rapport à 2012. IL est à

du capital social et des bénéfices réinvestis,

171,1 % par rapport à 2012. D’après l’INSTAT (2015),

L’évolution négative du capital social est due principalement aux réductions des apports des

née 2013 par rapport à

dû à une hésitation des investisseurs à réaliser leur programme

Canada, le Royaume

Les investisseurs de ces pays opèrent essentiellement dans la branche des

bleaux suivant renseignent sur ces principaux

Evolution des flux d’IDE par Pays d’Origine entre 2007 et 2012 (en milliards

INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar, janvier 2015

Page 39: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Tableau 8 : Le stock d’IDE selon le pays de résidence des investisseurs étrangers de 2007 à

2013

Source : INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar, janvier 2015

En 2007, Les flux d’IDE provenant du Canada

occupent la première place avec près de 48% des flux totaux

reçus du Canada maintint leurs premières positions avec une réalisation de 26,9% de

l’ensemble. Cette performance est due à la prise de participation d’inves

dans 2 grands projets miniers à savoir le QMM et le projet d’Ambatovy. Viennent ensuite les

investisseurs de la Corée du Sud (18,5%), du Japon (18,3%) et du Royaume

En 2012, les cinq premiers pays investisseurs sont :Canada

Chine et Etats Unis. Ce sont ceux qui opèrent dans les grands projets miniers, les activités

financières, la télécommunication et les activités de fabrication

sixième rang en 2009, puis au quatrième rang en

en enregistrant respectivement des f

durant ces deux dernières années. Le flux d’IDE de la France a donc triplé par rapport au

niveau de 2010. En 2013 la France se retrouve au deuxième rang

46NSTAT, étude sur les investissements directs étranger47INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar,

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

Le stock d’IDE selon le pays de résidence des investisseurs étrangers de 2007 à

INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar, janvier 2015

En 2007, Les flux d’IDE provenant du Canada, investisseur dans le secteur mi

occupent la première place avec près de 48% des flux totaux46. En 2009, Les investissements

reçus du Canada maintint leurs premières positions avec une réalisation de 26,9% de

l’ensemble. Cette performance est due à la prise de participation d’inves

dans 2 grands projets miniers à savoir le QMM et le projet d’Ambatovy. Viennent ensuite les

investisseurs de la Corée du Sud (18,5%), du Japon (18,3%) et du Royaume

En 2012, les cinq premiers pays investisseurs sont :Canada, Île Maurice, France,

Chine et Etats Unis. Ce sont ceux qui opèrent dans les grands projets miniers, les activités

financières, la télécommunication et les activités de fabrication. La France se trouvait au

sixième rang en 2009, puis au quatrième rang en 2010, et au troisième rang en 2011 et 2012,

en enregistrant respectivement des flux d’IDE de 293,3 milliards d’Ariary et de 425 milliards

durant ces deux dernières années. Le flux d’IDE de la France a donc triplé par rapport au

France se retrouve au deuxième rang.

NSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar, septembre 2007 INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar, 2010

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

33

Le stock d’IDE selon le pays de résidence des investisseurs étrangers de 2007 à

INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar, janvier 2015

, investisseur dans le secteur minier,

En 2009, Les investissements

reçus du Canada maintint leurs premières positions avec une réalisation de 26,9% de

l’ensemble. Cette performance est due à la prise de participation d’investisseurs canadiens

dans 2 grands projets miniers à savoir le QMM et le projet d’Ambatovy. Viennent ensuite les

investisseurs de la Corée du Sud (18,5%), du Japon (18,3%) et du Royaume-Uni (17,7%)47.

, Île Maurice, France,

Chine et Etats Unis. Ce sont ceux qui opèrent dans les grands projets miniers, les activités

La France se trouvait au

2010, et au troisième rang en 2011 et 2012,

riary et de 425 milliards

durant ces deux dernières années. Le flux d’IDE de la France a donc triplé par rapport au

Page 40: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Le fait de connaitre la provenance des flux et stock d’IDE est

relations entre pays d’origine et pays hôtes ont

d’investissement.

1.3 Dans quel secteur d’activité les f

L’analyse du flux par secteur permet d’identifier les avantages détenue par le pays.

Le tableau suivant illustre la concentration par secteur des flux.

Tableau 9: Contribution des branches dans le flux d’IDE en 2013

Source : INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar, janvier 2015

En 2009, L’analyse des flux d’IDE met en exergue une fois de plus la place occupée

par les entreprises dans la branche a

en dépend largement (80%). Toutefois, le flux a baissé à 53% en 2010.

des capitaux investis, l’année 2009 a montré une importance des apports en capital dans la

branche « Activités extractives » par rapport aux autres années. En

l’apport en capital a représenté les 45% de l’ensemble des flux reçus par la branche, si

auparavant, les investisseurs préféraient les prêts

48INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar,

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

Le fait de connaitre la provenance des flux et stock d’IDE est

e pays d’origine et pays hôtes ont leur rôle à jouer dans l’opération

Dans quel secteur d’activité les flux se concentre

L’analyse du flux par secteur permet d’identifier les avantages détenue par le pays.

Le tableau suivant illustre la concentration par secteur des flux.

Contribution des branches dans le flux d’IDE en 2013

INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar, janvier 2015

L’analyse des flux d’IDE met en exergue une fois de plus la place occupée

entreprises dans la branche activités extractives. Le niveau des flux reçus par

. Toutefois, le flux a baissé à 53% en 2010. En termes de nature

des capitaux investis, l’année 2009 a montré une importance des apports en capital dans la

branche « Activités extractives » par rapport aux autres années. En effet,

l’apport en capital a représenté les 45% de l’ensemble des flux reçus par la branche, si

nvestisseurs préféraient les prêts48.

INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar, 2010

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

34

Le fait de connaitre la provenance des flux et stock d’IDE est primordial car les

rôle à jouer dans l’opération

lux se concentre-t-elle

L’analyse du flux par secteur permet d’identifier les avantages détenue par le pays.

INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar, janvier 2015

L’analyse des flux d’IDE met en exergue une fois de plus la place occupée

ctivités extractives. Le niveau des flux reçus par le pays

En termes de nature

des capitaux investis, l’année 2009 a montré une importance des apports en capital dans la

effet, d’après l’INSTAT,

l’apport en capital a représenté les 45% de l’ensemble des flux reçus par la branche, si

Page 41: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

35

2012 a vu la baisse des flux enregistrée dans la branche d’activités extractives, en

contrepartie les performances réalisées par les entreprises dans la branche d’activités

financières, télécommunication et celle de la Pêche et aquaculture49. Car, comparé à la

situation de 2011, les branches activités financières et télécommunication ont respectivement

vu leurs flux doublés et triplés en 2012, et dans la branche d’activé Pêche et aquaculture, le

flux reçu a été multiplié par six.

Quant à 2013, la baisse continue dans les flux enregistrée dans la branche activités

extractives. L’année 2013 a été marquée quand même par la monté des flux des entreprises

dans la branche activités financières, distribution pétrolière et celle de la Agriculture,

Chasse, élevage et sylviculture. En effet, par rapport à la situation de 2012, les branches

Agriculture, Chasse, élevage et sylviculture et distribution pétrolière ont respectivement vu

leurs flux doubler et multiplier par six en 201350. Il faut noter que dans la branche d’activités

financières, le flux reçu a augmenté de 5,6 pour cent.

1.4 Localisation géographique des firmes à Madagascar

Les entreprises d’IDE se caractérisent par une forte concentrationgéographique

Figure 4: Répartition des entreprises des IDE par province en 2004

Source : INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar, Mai 2005

49INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar, décembre 2012 50INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar, janvier 2015

Page 42: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

36

La province d'Antananarivo regroupe 80,3 pour cent des entreprises d’IDE (et 70

pour cent sont dans la capitale). Il est à noter que 40,7 pour cent d’entre elles sont des filiales

et 38,6 pour cent sont des succursales. Cette situation résulte principalement de la dotation en

matière d'infrastructures de la capitale.

Ces différents figures et tableaux nous présentent les caractéristiques de flux d’IDE

qu’attire Madagascar. Ainsi, on peut effectuer une analyse préliminaire des avantages

spécifiques du pays notamment :

- Au niveau de l’environnement : sa dotation en ressources naturel, et son

niveau territorial d’infrastructure inégale car favorisant seulement la capital.

- Au niveau du système : son attitude et alliance envers les étranger

apparemment sans aucune restriction d’origine.

- Au niveau politique : son niveau d’éducation parait élever dû à la présence de

firme dans le domaine financier et extractive nécessitant une bonne qualité des

ressources humaine.

2. Les facteurs déterminants de l’investissement directs étranger :

analyse empirique

Dans son article51 l’économiste Lazamanana A. P s’inspire du paradigme OLI pour

effectuer une analyse empirique des facteurs explicatifs de l’évolution des flux entrants d’IDE

dans les PED en prenant un panel de 36 pays en développement dont Madagascar entre la

période de 1995 à 2004.

Comme facteur déterminant il entend les :

- Les avantages de localisation que les pays hôte offrent aux investisseurs

potentiels ;

- Ainsi que les risques que ces derniers pourraient courir.

2.1. Procédure appliqué

Pour ce faire, il a procéder comme suit :

Variable expliqué : Il recherché à expliquer le taux d’IDE, c’est-à-dire le niveau de flux

entrant d’IDE sur le PIB,

51LAZAMANANA André Pierre, « LES FACTEURS DETERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT. Analyse comparative de l’attractivité territoriale de l’île Maurice et de Madagascar », Revue de la faculté DEGS,n°4, 2013, p 123-140.

Page 43: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

37

Variable explicatives : par rapport au variable suivant :

• PIB par tête : pour apprécier la performance du pays

• Part de Valeur Ajouté industriel dans le PIB : pour apprécier le niveau de

développement du tissu industriel.

• Taux de dépense publique pour apprécier indirectement le niveau d’infrastructure du

pays.

• Densité : pour estimer la taille de la population considérée comme un bassin d’emploi

• Taux de scolarisation : pour la qualification de la main d’œuvre

• Taux de change : pour apprécier la faiblesse du coût de la main d’œuvre et l’analyse

de l’impact des politiques de change.

• Taux d’ouverture extérieur (X+M / PIB) : pour évaluer le dynamisme du secteur

exportation dans le pays.

• Degré d’instabilité politique (variable qualitatif)

2.2. Résultats de son modèle

• Effet significatif du niveau des infrastructures sur l’attraction : Les résultats de son

modèle indiquent que le niveau de l’infrastructure est le facteur déterminant à l’attraction de

l’IDE, car le coefficient de l’indicateur taux de dépense publique est très significatif

(41,99%). Il avance ainsi que l’instauration des infrastructures dans les pays hôtes constitue

un préalable à l’attraction d’IDE. Il recommande donc au dirigeant de ne pas attendre les IDE

avant d’améliorer leur infrastructure.

• Facteur renforçant l’afflux des IDE : Taux d’ouverture extérieur, taux de change, La

part de Valeur Ajouté industriel dans le PIB sont favorable à l’attraction d’IDE.

- Selon l’auteur, le taux de change, significatif au seuil de 5%, exerce au niveau

conjoncturel une influence effective dans la décision de localisation des firmes.

- En ce qui concerne le taux de valeur ajouter industriel, il est positive ne seuil de

10%, selon l’auteur, l’existence de tissu industriel capable de satisfaire les capacités

de production des FMN favorise l’entré d’IDE. Ainsi, le tissu industriel renforcé

constitue une exigence pour l’afflux d’IDE.

- Le Taux d’ouverture extérieur n’exerce pas d’effet suffisamment significatif sur

l’afflux d’IDE. L’auteur affirme que les FMN tiendront compte à moindre mesure

du dynamisme du secteur d’exportation étant donné que l’afflux d’IDE est plutôt

motivé par l’exploitation des ressources naturelles.

Page 44: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

38

• Facteur agissant négativement sur l’entrée d’IDE :

- Degré d’instabilité politique influencé négativement de façon significative l’arrivé

des IDE. D’après l’auteur, instabilité politique rime avec un cadre juridique

réglementaire incertain, constituant un risque pour l’investisseur justifiant ainsi leur

réticence et peut amener ceux en place à désinvestir (rapatrier leurs avoirs).

- Densité de la population: le résultat s’explique par leur niveau de vie faible et

donc d’une faible pouvoir d’achat de leurs population.

- PIB par tête : ce résultat est dû, selon l’auteur, à la faiblesse de son niveau

attestant de la performance de l’environnement macroéconomique de ces pays.

- Taux de scolarisation n’influence pas de façon significative l’arrivée des IDE, car

le faible taux de scolarisation dans ces pays ferait supporter les FMN des coûts

supplémentaire. Ce qui ne fera que retarder l’arrivée de ces firmes au pire annuler

leurs décisions.

Ainsi, d’après ces résultats obtenus par cette étude empirique, on peut expliquer

pourquoi en 2009, foyer de crise politique, la croissance du flux d’investissement direct

étranger a fléchi de 25% alors que le pays était en plein croissance d’investissement dû à

l’aménagement des complexes miniers. L’après 2009 aussi a connu la diminution d’afflux

d’IDE venant du secteur touristique dûà l’existence de tension sociale et d’insécurité causée

par la crise politique. Ainsi, l’instabilité politique constitue un risque pour l’investissement,

un risque politique. Ce résultat aussi explique la concentration géographique des firmes dans

l’agglomération d’Antananarivo expliqué comme dû à son dotation en infrastructure élevé.

Page 45: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

39

Chap. II Analyse simple de l’Environnement des affaires de Madagascar (2009 – 2013)

Ce chapitre constitue la troisième étape de l’analyse du risque proposé mise en

évidence dans la partie théorique, c’est-à-dire, l’analyse des forces et faiblesse et l’étape de la

quantification du risque. D’après la revue de littérature de la première partie, analysé le risque

pays signifie anticiper les fragilités macroéconomiques, financières ou sociopolitiques d’un

pays, susceptible d’avoir des répercussions sur une opération financière ou commerciale. Ce

qui signifie analysé l’environnement des affaires du pays par l’intermédiaire des agrégats

macroéconomiques, des indicateurs financiers et politiques. La période a été sélectionné du

fait des disponibilités des donnés.

Ainsi, la première partie consiste à analyser les atouts et faiblesse de Madagascar

selon le paradigme ESP en se basant sur des données statistiques et étude effectués par

l’INSTAT à fin d’apprécier le risque industriel. La deuxième partie consiste à quantifier le

risque pays lié au non transfert dans le cas des investissements52 de Madagascar par la

méthode d’ICRG, en calculant les risques économiques, financiers à fin d’apprécier le risque

non-transfert.

1. Quantification du paradigme ESP : Atouts et faiblesses de

Madagascar

Le but de cette section est d’étudié l’évolution des avantages spécifiques de

Madagascar sur la base d’une analyse qualitative de certains variables contrôlables par l’Etat

et pouvant améliorer l’environnement des affaires de Madagascar à fin d’attirer les IDE.

1.1 Démarche utilisée

On se basant sur la théorie sur les avantages spécifique d’un pays et les variables

utilisés par l’INSTAT pour étudier l’environnement des affaires à Madagascar. Le fait est que

ces variables utilisés par l’INSTAT correspondent parfaitement à celui de la théorie de

Dunning. Le seul apport ici est juste l’intégration de la notion de risque industriel dans les

deux concepts déjà bien élaborés.

Il est à noter avant tous que l’indicateur utilisé dans cette approche est l’indicateur

qualitatif élaborer par l’INSTAT appelé « Solde d’opinion »53, il a été créé afin de mieux

52 Car le risque de non-transfert concerne aussi le risque bancaire et le risque commercial 53 INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar, 2010

Page 46: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

40

synthétiser les opinions des dirigeants des entreprises malgaches à capitaux étrangers sur les

questions de l’environnement des affaires à Madagascar. Il consiste à faire la différence entre

les réponses positives et les réponses négatives. Un solde négatif indique unenvironnement

défavorable pour les dirigeants tandis qu’un solde positif signifie un environnement favorable.

Ainsi donc consiste le déroulement de la démarche à suivre :

- la première étape de la démarche consiste à classer les variables de l’analyse de

l’environnement des affaires de l’INSTAT dans les trois agrégats du paradigme notamment

l’Environnement, Système, Politique.

- La deuxième étape consiste à attribuer les valeurs des soldes d’opinion de

chaque variable des trois agrégats.

- La troisième étape consiste à faire la somme des valeurs des soldes d’opinion

pour chaque variable à fin d’identifier la valeur de chaque agrégat.

- La quatrième et dernière étape, consiste à apprécier le résultat : si le résultat est

négatif, alors l’agrégat est une faiblesse pour le pays et constitue donc un risque pour les

investisseurs; si positif alors il est considéré comme un atout et constitue donc un avantage

pour le pays ; si proche de zéro alors il n’a pas d’effet notable donc ne constitue qu’un risque

ou un avantage de faible envergure.

1.2 Avantage, pertinence et limite

Cette démarche à l’avantage d’être du domaine du pratique car elle l’indicateur

utilisé découle de l’opinion des investisseurs eux-mêmes, donc reflète donc des besoins

respectifs de leurs firmes d’où sa pertinence.

Hors mis cela, les statistiques utilisées viennent de source sûre ayant les compétences

requises pour effectuer une bonne collecte des données.

Les opinions peuvent ne pas refléter la réalité au sein de leurs firmes et constituer un

biais pour la démarche.

1.3 Exécution de la démarche

Procédons alors à l’exécution du travail. Les données utilisées sont celles de la

période de 2009 à 2013. Les tableaux suivant montrent les données à utiliser :

Page 47: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

41

Tableau10 :Solde d’opinion des dirigeants sur quelques items de 2009 à 2013

2009 2010 2011 2012 2013

Caractéristiques du marché 67 47 43 39 53

Fiscalité -103 -102 -149 -124 -179

Accès au financement -160 -122 -150 -107 -126

Droit des affaires -74 -53 -61 -54 -86

Coût de la main d'œuvre 169 158 155 135 190

Infrastructure de transport -125 -126 -159 -125 -166

Infrastructure de télécommunication 104 85 69 50 55

Stabilité politique -323 -255 -307 -250 -254

Coûts des matières premières -28 -29 -41 -33 -22

Disponibilité des fournisseurs locaux 1 -3 9 11 16

Source :INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar, 2010, janvier

2014, janvier 2015

1.3.1 Classification selon les agrégats et calcul

Tableau 11 :tableau quantification des avantages spécifiques

Agrégats Caractéristiques 2009 2010 2011 2012 2013

Environn

ement

Coût de la main d'œuvre 169 158 155 135 190

Coûts des matières premières -28 -29 -41 -33 -22

Caractéristiques du marché 67 47 43 39 53

Infrastructure de transport -125 -126 -159 -125 -166

Infrastructure de

télécommunication 104 85 69 50 55

Totale 187 135 67 66 110

Page 48: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

42

Système

Droit des affaires -74 -53 -61 -54 -86

Stabilité politique -323 -255 -307 -250 -254

Totale -397 -308 -368 -304 -340

Politique

Fiscalité -103 -102 -149 -124 -179

Disponibilité des frs. locaux 1 -3 9 11 16

Accès au financement -160 -122 -150 -107 -126

Totale -262 -227 -290 -220 -289

Source : calcul auteur, INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar,

2010, 2011, 2012, 2014, 2015,

1.3.2 Appréciation du résultat

Le graphique suivant illustre l’évolution des avantages spécifiques et risques

liée à Madagascar :

Figure 5: Madagascar avantage(s) et risque(s) industriel

Source : Auteur

L’environnement constitue la qualité et la quantité des facteurs de

production, d’après cette analyse, l’environnement constitue le seule avantage de

Madagascar dans l’attraction de l’IDE depuis 2009 à 2013 malgré une baisse de plus

du double de sa valeur. Cette baisse

187

135

67 66

110

-397

-308

-368

-304-340

-262-227

-290

-220

-289

187

135

67 66

110

-397

-308

-368

-304-340

-262-227

-290

-220

-289

-500

-400

-300

-200

-100

0

100

200

300

2009 2010 2011 2012 2013

zon

e ri

squ

e

z

on

e av

anta

ge

Années

environnement

Système

Politique

Page 49: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

43

peut contribuer à expliquer la baisse de l’afflux d’IDE de type apport en

capital remarqué depuis 2010 car la qualité de l’environnement à baisser

grandement alors que le système et la politique, qui sont le contexte social et la

politique gouvernementale, ne s’améliore pas, cela dû à l’instabilité politique et la

politique publique qui ne vise pas à l’amélioration de l’agrégat politique. Ces deux

agrégats réunis constituent un risque pour les firmes d’où leurs réticence à investir

(voir chap. I).

2. Evaluation du risque financier et risque économique de

Madagascar

Cette évaluation se fera à l’aide du modèle ICRG afin d’évaluer le risque de non-

transfert de Madagascar. Il est à noter que cette évaluation est approximative dû à un manque

de donné statistique.

2.1. Mode de calcul du risque pays utilisé

Après collecte des informations relatives au domaine politique ainsi que desdonnées

économique et financière. Après quoi, des points sont attribuées pour quantifier lesrisques

politique, économique et financier, de sorte qu’à chacune des composantes des troistypes de

risque, on associe un score (risk point).

Au niveau de chaque catégorie, les scores des différentes composantes sont

additionnés. Onobtient alors, trois indices spécifiques relatifs aux trois types de risque

(political risk rating,economic risk rating, financial risk rating).

Ceux-ci sont combinés à l’aide d’une formule mathématique permettant d’en faire

ressortirune note synthétique reflétant le risque pays (composite risk rating) : plus cette note

est élevée, plus le risque est faible. Soit :

pri : le score attribué à une composante i de la catégorie risque politique.

erj : le score attribué à une composante j de la catégorie risque économique.

frk : le score attribué à une composante k de la catégorie risque financier.

PR : l’indice spécifique relatif à la catégorie risque politique.

ER : l’indice spécifique relatif à la catégorie risque économique.

FR : l’indice spécifique relatif à la catégorie risque financier.

Page 50: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

44

CR : la note synthétique reflétant le risque pays (CR∈ [0,100])

Par conséquent :

Etant donné que seul le risque financier et économique sera calculé, on divisera cette somme

par 1.

2.2. Rappel des indicateurs pour Madagascar (2009-2013)

Les indicateurs utilisés sont respectivement :

2.2.1 Risque économique

Les tableaux suivants illustrent les données disponibles sur ce période pour le cas

Tableau 12 : PIB par tête en (US constant 2000)

Années 2009 2010 2011 2012 2013

Valeurs 282 275 271 272 271

Source : Perspective Monde 2016

Tableau 13: croissance réel du PIB

années 2009 2010 2011 2012 2013

valeurs -4,01 0,26 1,45 3,03 2,41

Source : Perspective Monde 2016

Tableau 14: taux d’inflation

Années 2009 2010 2011 2012 2013

Valeurs 9,0 9,2 9,5 5,8 5,8

Source : INSTATMadagascar 2016

Page 51: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

45

2.2.2 Risque financier

Le tableau suivant révèle les données disponibles à utiliser durant ce période

Tableau 15: dettes extérieur en %PIB

Années 2009 2010 2011 2012 2013

Valeurs 27,6 26,3 24,8 24,6 23,7

Source : rapport annuel 2014, Banque centrale de Madagascar

Tableau 16: stabilité du taux de change en%

années 2009 2010 2011 2012 2013

valeurs -14,51 -68,36 3,1 -8,39 -0,5

Source : Perspective Monde 2016

2.3. Résultats

Maintenant on va procéder à la notation du risque pays de Madagascar en utilisant

les données disponible. Pour procéder à la notation il faut éventuel comparer les données sur

la table de PRS group (voir annexe). Le tableau si après renseigne de l’évolution de cette

notation durant période 2009 à 2013 :

Tableau 17: approximation des risques financier et économique de Madagascar

années 2009 2010 2011 2012 2013

Risque

économique en

%

54% 72% 78% 60% 84%

RISQUE FAIBLE (approximation)

Risque financier

en %

77,5 62,5 90 85 90

RISQUE FAIBLE (approximation)

Source : calcul de l’auteur

Ainsi, le risque de non transfert de Madagascar est faible pendant la période entre

2009 et 2013, cela constitue donc un avantage qui justifie la présence de nombreux

investisseurs étranger à Madagascar. Mais l’instabilité politique est le facteur qui limite cette

venue des investisseurs étranger car elle diminue largement la note du risque pays car il était à

C en 2015 et D en 201654.

54 Coface 2016

Page 52: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

46

Chap.III - Le Rôle de l’Etat face à l’environnement des affaires

Ce dernier chapitre représente la dernière étape de l’analyse, gérer le risque. A

travers les chapitres présidents, on retrouve l’influence du concept de risque pays dans le

contexte de l’investissement direct étranger. A chaque étude effectuée (étude empirique, étude

qualitatif et rating) le concept de risque politique a toujours été mis en exergue pour

expliquer le nombre limité de flux d’IDE malgré l’existence d’autre source d’avantage pour le

pays (environnement, risque économique et financière). Il a été avancée que le risque

politique était la matérialisation des décisions souveraine de l’Etat, d’où l’importance du rôle

de l’Etat dans la gestion du risque pays.

Ainsi, dans ce dernier chapitre on traitera des politiques pouvant être adopté par les

Pays pour améliorer l’environnement des affaires sur son territoire et attirer l’IDE avec

quelque exemple pratique des pays ayants adopté ces genres de politique, politiques qui sont :

les politiques d’incitation et d’explication des retombés de l’IDE.

1. Les politiques d’incitation

Les politiques d’incitation ont pour but d’attiré les investissements direct étranger en

effectuant certaine réforme et modification sur les codes régissant l’investissement. Il existe

deux types de politique d’incitation pouvant avoir une influence sur l’environnement des

affaires d’un pays notamment : politique d’incitation à la localisation et l’amélioration des

performances de l’exportation.

1.1 Les politiques d’incitation à la localisation

La plupart des études montre que les politiques fiscales ont un effetlimité sur les flux

d’IDE et passent au second plan dans les motivations des investisseurs étrangers, derrière les

facteurs de stabilité politique, le coût et la qualité de la main-d’œuvre et des infrastructures,

les traditionnels « fondamentaux » d’une économie. Certain économiste soulignent également

l’importance des réformes et de l’environnement économique pour attirer des IDE. Des

incitations fiscales ne sauraient en aucun cas compenser un climat d’investissement défaillant,

comme l’atteste l’expérience de certains pays d’Amérique latine et d’Afrique subsaharienne

qui ont tenté d’attirer des multinationales dans des régions sous-développées mais n’ont pas

réussi à stabiliser des flux d’investissement durables.

Page 53: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

47

Même si la politique fiscale ne semble pas être une variable-clé de localisation, elle

peut néanmoins influencer la décision de certains types d’investisseurs, à un moment

donné. Les firmes les plus mobiles internationalement et opérant sur plusieurs marchés

(banques, assurances, technologies de l’information et de la communication) sont en général

très sensibles aux différences de régimes fiscaux. Par ailleurs, l’impact du taux d’imposition

sur la décision d’investissement apparaît plus grand sur les firmes tournées vers l’exportation

que sur celles orientées vers l’exploitation du marché local ; aussi, plus la firme est petite,

plus elle sera sensible à des incitations fiscales. Mais ce sont en généralles grandes

multinationales qui, du fait de leur pouvoir de négociation, sont le plus susceptibles de

bénéficier55.

SACHWALDmentionne dans son ouvrage l’étude de Morisset(2003) sur 58 pays,

mesurant l’impact des politiques mises en œuvre par les agences de promotion des

investissements. L’originalité de son approche est de montrer que, compte tenu du climat

d’investissement et de la taille du marché, l’efficacité d’une agence dépendra de la nature de

la politique adoptée et de ses caractéristiques organisationnelles. Les agences sous la tutelle

directe des plus hautes autorités de l’Etat (président ou Premier ministre) ou celles qui

travaillent en liaison étroite avec le secteur privé pour améliorer le climat d’investissement

paraissent en général plus performantes pour attirer les IDE.

D’un côté, L’expérience de quatre économies de l’ASEAN (Indonésie, Malaisie,

Philippines, Thaïlande) en matière de promotion d’investissement montre que les

multinationales susceptibles de transférer des technologies ont reçu diverses incitations à

l’implantation (procédure d’autorisation automatique, accès à la propriété foncière, exemption

fiscale, accès en franchise de droits pour les importations de composants. Mais ces mesures

s’apparentent davantage à un moyen d’éliminer de manière sélective des distorsions

dans des pays qui sont traditionnellement moins ouverts aux investisseurs étrangers qu’à des

incitations au sens strict, telles qu’elles sont en usage dans les pays de l’OCDE.

Et de l’autre coté la Corée du Sud, qui a commencé à libéraliser son régime en matière

d’IDE seulement à partir du milieu des années 80, et à rechercher activement des investisseurs

étrangers pour reconstituer ses réserves de change et faciliter les restructurations industrielles

après la crise financière de 1997 (Yun 2001). C’est dans cet objectif que les régions coréennes

ont vu leurs pouvoirs de décision accrus pour attirer les entreprises étrangères à travers des

55SACHWALD, Frédérique,Multinationales et développement : le rôle des politiques nationales, Institut français des relations internationales, Serge Perrin Agence Française de Développement, p157.

Page 54: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

48

mesures d’exemption fiscale et le développement de complexes industriels, dont l’efficacité a

été démontré empiriquement dans les chapitres précèdent (cf. chap. I).

Ce qu’il faut noter c’est qu’un régime d’incitations devrait être fondé sur des règles,

bénéfique pour tous les investisseurs, nationaux et étrangers, et faire partie d’une politique

industrielle à part entière.

1.2 Les critères de performance de l’exportation

Les critères de performance à l’exportation permettent non seulement d’orienter les

opérations des multinationales mais aussi d’attirer des projets d’investissement industriel

essentiels pour démarrer l’activité56.

C’est le cas au Mexique, en 1977, le gouvernement, soucieux de contenir le déficit

commercial croissant dans l’industrie automobile, qui adopta une mesure concernant

l’investissement et liée au commerce (TRIM) stipulant que les importations soient couvertes

par les exportations. Cette décision a été boycottée par les multinationales américaines, mais

malgré cela, le Mexique est devenu un des plus grands exportateurs de l’industrie automobile

parmi les pays en développement, avec un volume d’exportation de 14 milliards de dollars et

l’emploi de 364 000 personnes au milieu des années 90. Les exportations automobiles du

Mexique vers les Etats-Unis ont été multipliées par 4,6 entre 1990 et 1997.Selon Sachwald,

un des facteurs importants de cette réussite réside probablement dans la relative flexibilité des

contraintes d’exportation données aux filiales étrangères par le gouvernement mexicain.

Le « modèle irlandais» : combinaison d’incitations locales, d’exonération fiscale sur

les exportations et de subventions aux implantations dans les zones franches d’exportation, a

fait le succès de plusieurs pays, notamment les pays d’Asie, en matière de critères de

performance à l’exportation.

En dépit des expériences dans l’ensemble positives en Amérique latine et en Asie, on

ne peut généraliser ces résultats et conclure que les critères de performance à l’exportation

entraînent automatiquement l’intégration des sous-traitants locaux. Toutefois, lorsque c’est le

cas, ils sont susceptibles de stimuler les transferts de savoir-faire, car les filiales étrangères ont

besoin de s’approvisionner auprès de sous-traitants de qualité pour fournir les marchés

internationaux.

56SACHWALD, Frédérique,Multinationales et développement : le rôle des politiques nationales, Institut français des relations internationales, Serge Perrin Agence Française de Développement, p157.

Page 55: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

49

2. Amplifier les retombées de l’IDE

Amplifiés les retombés signifient améliorer l’environnement local afin d’accueillir une

plus grande qualité et quantité d’IDE. Pour cela, un pays doit agir sur les structures du

marché et stimuler la capacité d’absorption de l'économie locale.

2.1. Concurrence et structures de marché Les multinationales organisent les flux internationaux en leur sein dans les cas où les

coûts de transaction et les imperfections de marché sont élevées, mais elles tendent aussi à

cultiver ces imperfections, voire à générer des barrières à l’entrée.

Que ce soit du point de vue des pays d’origine ou des pays d’accueil, de multiples

études ont établi une corrélation entre les imperfections de marché d’une part et de l’IDE

d’autre part. Les multinationales comme les gouvernements des pays hôtes essaient de

capturer les bénéfices générés par ces activités, ce qui constitue une explication de la défiance

qu’ils ont l’un pour l’autre. Les gouvernements des pays hôtes ont traditionnellement cherché

à assurer le contrôle des actifs générateurs de rentes, tels que la technologie, par les

entreprises locales dans le cadre de leurs politiques commerciales et industrielles.

Le politique industrielle doit inciter à la création des fournisseurs locaux nombreux

et de qualité car cela constitue un facteur favorable aux transferts (de savoir-faire) engendré

par les IDE et à la diffusion au sein de l’économie d’accueil. Une forte concentration et des

fournisseurs faibles réduisent au contraire les retombés en provenance des filiales étrangères.

Le manque de petites entreprises privées représente ainsi un frein à ce transfert. Dans un tel

contexte, des réformes du secteur financier et des grandes entreprises publiques peuvent

stimuler la création de nouvelles firmes privées et accroître les retombées de la présence

étrangère.

2.2. Stimuler les capacités d’absorption

Dans la mesure où les retombées des transferts de technologie dépendent des

capacités d’absorption locales, les politiques destinées à accroître ces dernières sont

susceptibles d’amplifier l’impact positif de l’IDE. Les politiques pertinentes concernent

l’éducation et la formation continue, ainsi que les capacités de R&D locales. Les

investissements dans l’infrastructure, y compris en matière de télécommunications et de

traitement de l’information, sont aussi très importants. L’importance fondamentale des

investissements en matière d’éducation et de formation pour le rattrapage des pays d’Asie de

l’Est constitue un enseignement toujours d’actualité ,notamment pour les pays les moins

avancés

Page 56: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

50

L’apprentissage au sein des entreprises constitue effectivement le moteur principal

de la constitution de nouvelles compétences. Par ailleurs, le processus doit aller au-delà de

l’apprentissage par expérience (learning by doing,). Dans cette perspective, il faut souligner

l’interdépendance entre les innovations techniques, organisationnelles et institutionnelles, qui

caractérise « les processus de changement technique dynamiques »57. Les politiques publiques

doivent donc aller au-delà du soutien à l’éducation et à la recherche, pour promouvoir des

réformes institutionnelles. La question de la propriété intellectuelle a ainsi récemment attiré

l’attention comme l’un des moyens de renforcer l’attractivité d’un pays dans certains secteurs

et dans les activités de R&D. Un régime de propriété intellectuelle suffisamment prévisible

constitue par ailleurs un élément important pour les entreprises locales dès qu’elles

commencent à innover elles-mêmes et à compter sur l’innovation pour accroître leur

compétitivité.

Des études récentes soulignent aussi le rôle du système financier et de sa capacité à

financer les opérations productives. Des études montrent en effe tque les pays dotés

de marchés financiers suffisamment développés bénéficient le plus des retombées de l’IDE.

Les transferts de connaissances induits par l’IDE engendrent des coûts de réorganisation dans

les entreprises locales qui sont trop importants pour être autofinancés. D’où la nécessité d’un

financement externe de marché suffisamment efficace pour accompagner les modifications

structurelles du secteur privé local et soutenir la création d’entreprise. L’émergence de

l’industrie textile au Bangladesh au début des années 80 illustre bien ce dernier point. Le

groupe Daewoo s’était établi dans le pays en 1979 et avait formé 130employés en Corée. Par

la suite, 115 de ces employés ont créé leur propre entreprise tournée vers l’export.

Ainsi, on constate que Les mesures destinées à renforcer la capacité d’absorption

apparaissent désormais de plus en plus liées à la politique d’innovation.

57SACHWALD, Frédérique,Multinationales et développement : le rôle des politiques nationales, Institut français des relations internationales, Serge Perrin Agence Française de Développement, p157.

Page 57: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

51

CONCLUSION

Le risque est un phénomène multi présent dont toutes opérations visant à acquérir un

gain, l’investissement n’échappe pas cette règle. Le risque en question prend sa source dans

l’incertitude. Elle place les décideurs en mauvaise posture, car il les laisse choisir entre

prendre un risque et obtenir gain potentiel ou ne pas risquer et ne rien gagner. Plusieurs

méthodes d’analyse du risque existe à ce jour, ces méthodes servent avant tout à identifier ce

risque, le qualifié ou le quantifié pour l’évaluer et le gérer.

Au niveau d’un pays, le risque que court les acteurs politiques se définie comme

étant le risque pays. C’est un concept multidimensionnel qui tient son origine de

l’environnement spécifique à un pays. Le risque pays n’a pas de concept précis mais peut être

appréhendé de trois façons : le type de risque, la nature risque et le type de crise. Pour

procéder à son analyse, il doit d’abord être associé à une opération bien définie, ensuit

l’analysé par rapport à cette activité pour déterminer son type, sa nature et son origine. Mais

d’un point de vue général, son analyse se rapporte à répondre au problèmed’anticipationdes

fragilités macroéconomique, financier ou socio-politique d’un pays.

Les FMN n’échappent pas aux risques engendrés par le risque pays dans leurs

opérations d’investissement, cherchant sans cesse le minimum de coût et des ressources

naturelles abondantes. Ce type d’investissement nécessite une prise de contrôle d’une

entreprise résidente (entreprise d’investissement direct) dans un autre pays (pays hôte) à la

hauteur de 10% ou plus. Cette prise de contrôle l’expose à deux types de risques : le risque

industriel et le risque de non transfert. Ces risques se manifestent par la perturbation de

l’activité de la firme et sa filiale. Cette perturbation est due aux décisions ou réformes

effectuées par l’Etat souverain dans le pays hôte, le va de la restriction de son activité à

l’expropriation. Ainsi, à fin de ne pas être surpris par ce genre de risque, la firme doit

effectuer un analyse préalable de ce risque, ayant pour base des indicateurs économique et

financière ainsi que socio-politique pour ainsi arriver à son quantification.

Pour le cas de Madagascar, le flux d’IDE à beaucoup cru pendant la période entre 2002 et

2009 mais cette croissance a vite disparu depuis 2009 car le flux stagne depuis cette année.

Ainsi, pour apprécier les facteurs déterminants de cette évolution des flux d’IDE, trois types

d’études ont été effectués : la première consiste à une étude empirique empruntée à d’autre

auteur sur les facteurs déterminants de ces flux entrant d’IDE dans plusieurs pays dont

Madagascar, la seconde consiste en une analyse qualitative des opinions des dirigeants d’entreprise

d’investissement direct , et la dernière consiste à un rating approximatif des risques

Page 58: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

52

économiques et financiers de Madagascar. Les résultats obtenus s’accorde à dire que le risque

politique agit négativement et de façons plus indicatives que d’autres variables sur les flux

entrant d’IDE.

Le risque politique est la matérialisation des décisions souveraines d’un état d’un

pays, d’où la question de souveraineté d’un Etat. Le pouvoir de contrôler le risque lié à

l’investissement appartient donc à l’Etat à travers son politique économique et les décisions

politiques. Ainsi, la problématique est résolue, l’Etat peut contrôler le risque industriel

engendré par ses décisions politiques à l’image du code de l’investissement. Les hypothèses

aussi se confirment car le domaine politique sur plombe les deux autres domaines.

Ainsi un Etat souverain est nécessaire pour que ces décisions soient acceptées et

appliquées, cette souveraineté est nécessaire à la fois dans les politiques visant à inciter la

venue des FMN ou dans les décisions visant à protéger les investisseurs locaux pour le ca de

Madagascar ? Le problème de souveraineté de l’Etat est un handicap qu’il faut encore

dépasser. La question est donc de savoir comment gagner cette souveraineté ?

Page 59: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

53

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Page 60: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

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INSTAT, « étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar », 2010

INSTAT, « étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar », 2011

INSTAT, « étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar », décembre 2012

INSTAT, étude sur les investissements directs étrangers à Madagascar, janvier 2014

Page 61: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

vi

TABLE DES MATIERES REMERCIEMENTS ....................................................................................................................

SOMMAIRE .............................................................................................................................. ii

LISTE DES ABREVIATION ................................................................................................... iii

LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... iv

LISTE DES FIGURES ............................................................................................................... v

INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1

PARTIE I : LE RISQUE PAYS DANS LE CONTEXT DE L’IDE : Revue de la littérature ... 3

Chap. I - Introduction sur la notion de Risque et de Risque Pays ................................... 4

1. Approche globale du risque ..................................................................................... 4

1.1 Définition ............................................................................................................. 4

1.2 Origine du risque .................................................................................................. 5

1.3 Méthode générale d’analyse du risque et illustration ........................................... 5

2. Le concept de risque pays : Historique, définition et analyse .................................. 7

2.1. Historique et origine du terme .............................................................................. 7

2.2. Définition du risque pays ..................................................................................... 8

2.3. Méthode d’analyse du risque pays ....................................................................... 9

Chap. II Firme multinationale, IDE et risque pays couru ................................................ 11

1. Firme multinationale et Investissement direct étranger ......................................... 11

1.1 Définition et caractéristique de l’IDE ................................................................ 11

1.2 Motif de réalisation d’IDE selon l’approche Éclectique .................................... 12

1.2.1 « O » : Avantages spécifiques d’une firme ................................................. 12

1.2.2 « L » : Avantages spécifiques des pays ...................................................... 13

1.2.3 « I » : les avantages de l’internalisation ...................................................... 14

1.3 Stratégie de localisation appliquée ..................................................................... 15

1.3.1 Stratégie d’accès aux ressources naturelles ................................................ 15

1.3.2 Stratégie d’accès au marché ........................................................................ 15

1.3.3 Stratégie de minimisation de coût ............................................................... 15

1.3.4 Stratégie de partenariat................................................................................ 15

2. Risques pays liés à l’investissement direct étranger ................................................ 16

2.1. Le risque industriel ............................................................................................. 16

2.2. Le risque de non-transfère .................................................................................. 18

Chap. III Les principales sources de risque pays ........................................................... 20

1. L’origine économique et financière du risque pays ................................................. 20

Page 62: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

vii

1.1 Historique à l’origine du concept ....................................................................... 20

1.2 Définition et méthode d’analyse ........................................................................ 21

1.2.1 Le risque économique ................................................................................. 21

1.2.2 Le risque financier ...................................................................................... 21

1.3 La nature des risques engendrés ......................................................................... 21

1.4 Méthode d’évaluation du risque ......................................................................... 22

1.4.1 Evaluation du risque économique ............................................................... 22

1.4.2 Evaluation du risque financier .................................................................... 23

2. L’origine politique du risque pays ........................................................................... 23

2.1. Historique et Origine du concept ....................................................................... 23

2.2. Définition et méthode d’analyse ........................................................................ 24

2.3. Le type de risque engendré ................................................................................. 25

2.3.1 Le risque bancaire ....................................................................................... 25

2.3.2 Le risque Commercial ................................................................................. 25

2.4. Méthode d’évaluation du risque politique .......................................................... 26

PARTIE II : IMPACT DE RISQUE PAYS SUR L’IDE : Cas de Madagascar ....................... 29

Chap. I Evolution et Déterminants des IDE à Madagascar ............................................. 30

1. Evolution des flux d’IDE à Madagascar .................................................................. 30

1.1 Les flux entrant d’IDE à Madagascar................................................................. 30

1.2 Origine des firmes investissant à Madagascar ................................................... 32

1.3 Dans quel secteur d’activité les flux se concentre-t-elle .................................... 34

1.4 Localisation géographique des firmes à Madagascar ......................................... 35

2. Les facteurs déterminants de l’investissement directs étranger : analyse empirique 36

2.1. Procédure appliqué ............................................................................................. 36

2.2. Résultats de son modèle ..................................................................................... 37

Chap. II Analyse simple de l’Environnement des affaires de Madagascar (2009 – 2013) 39

1. Quantification du paradigme ESP : Atouts et faiblesses de Madagascar ................. 39

1.1 Démarche utilisée ............................................................................................... 39

1.2 Avantage, pertinence et limite ............................................................................ 40

1.3 Exécution de la démarche................................................................................... 40

1.3.1 Classification selon les agrégats et calcul ................................................... 41

1.3.2 Appréciation du résultat .............................................................................. 42

2. Evaluation du risque financier et risque économique de Madagascar ..................... 43

2.1. Mode de calcul du risque pays utilisé ................................................................ 43

Page 63: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

viii

2.2. Rappel des indicateurs pour Madagascar (2009-2013) ..................................... 44

2.2.1 Risque économique ..................................................................................... 44

2.2.2 Risque financier .......................................................................................... 45

2.3. Résultats ............................................................................................................. 45

Chap.III - Le Rôle de l’Etat face à l’environnement des affaires .................................... 46

1. Les politiques d’incitation ........................................................................................ 46

1.1 Les politiques d’incitation à la localisation ........................................................ 46

1.2 Les critères de performance de l’exportation ..................................................... 48

2. Amplifier les retombées de l’IDE ............................................................................ 49

2.1. Concurrence et structures de marché ................................................................. 49

2.2. Stimuler les capacités d’absorption .................................................................... 49

CONCLUSION ........................................................................................................................ 51

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 53

TABLE DES MATIERES ........................................................................................................ vi

ANNEXE .................................................................................................................................. ix

LISTE DES ANNEXES ............................................................................................................. x

Page 64: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

ix

ANNEXE

Page 65: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

x

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1:Les composants du risque économique

Annexe 2:Les composants du risquefinancier

Annexe 3: La grille d’appréciation du risque pays : ICRG

Annexe 4 :Les critères des entreprises de rating

Page 66: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

ANNEXE 1: LES COMPOSANTS DU

Croissance Réelle du PIB

Points Taux d’inflation

Compte courant en

% du PIB Point

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

OMPOSANTS DU RISQUE ECONOMIQUE

Source : the PRS groupe ICRG méthodologie

Taux d’inflation annuel

Points Solde budgétaire en % PIB

Points PIB par tête points

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

xi

ECONOMIQUE

: the PRS groupe ICRG méthodologie

Solde budgétaire en Points

Page 67: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

xii

ANNEXE 2: LES COMPOSANTS DU RISQUEFINANCIER

Source : the

PRS group

e ICRG méthodologi

e

Dette extérieuren %

du PIB Points

Service de la dette en % des exportations de

Bien et service Points

Compte courant en % des exportations de Bien et service

Points

Stabilité du taux de change Appréciation Déprécation

Points Liquidité nettes en mois d’exportation

Points

s

Page 68: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

xiii

ANNEXE 3:GRILLE D’APPRÉCIATION DU RISQUÉ PAYS ICRG

Source :http://www.icrgonline.com.

Page 69: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Analyse Risque pays et investissement direct étranger

xiv

ANNEXE 4 : CRITERES DES ENTREPRISES DE RATING

Les familles de critères du rating Fitch

Source : Fitch Ratings, Méthodologie de Notation des Risques Souverains, Fitch Sovereign Ratings, Fitch Inc.,

New York, 2002, p. 9-14.

Les familles de critères du rating Moody’s

Source : Moody’s, Moody’s Rating Methodology Handbook, Sovereign, Moody’s Investor Service Inc., New

York, April 2002, p. 90-98.

Tableau 6: Les familles de critères du rating S&P

Source: Beers D., Cavanaugh M. and Ogawa T., Sovereign Credit Rating : A Primer, Standard & Poor’s

Sovereigns, The McGraw-HillCompanies Inc., New York,April 2002, p. 3.

Page 70: Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Auteur: RASOLOFOMANANA Gerzhino Heriniaina

Titre : Analyse Risque Pays et Investissement Direct Etranger

Nombre de pages : 53

Tableaux : 17 Figures : 5 Annexes : 4

Contact : 0330922344

Adresse de l’auteur: Lot II F3KL Bis I Antsameva Andrefana

Résumé

Le risque fait partie intégrant de toutes opérations visant à acquérir des gains peu

importe sa forme, l’investissement n’échappe pas à cette règle. Le risque pays lié à

l’investissement constitue une préoccupation majeur pour toutes firmes désireuses

d’internationalisées son activité de production, car il inter faire sur le bon déroulement de leurs

activités.

D’où l’aspect primordial de son analyse, de part pour ces firmes et d’autre part pour

les pays en développement désireux d’attirer l’investissement direct étranger dans leur

territoire. Car connaître comment limiter ce risque est stratégique pour le dirigeant de ces pays

en développement, voulant se développer par l’intermédiaire de l’investissement direct

étranger.

Mots-clés : Investissement direct étranger, analyse, risque pays, risque politique,

environnement des affaires, intervention étatique, pays en développement.

Encadreur : Docteur RAMIARISON Herinjatovo Aimé