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ANIMATION PEDAGOGIQUE ‘’Le calcul mental’’ Cycle 2 Mercredi 31 mars 2010 IUFM

ANIMATION PEDAGOGIQUE ‘’Le calcul mental’’ · et ne devront pas être sacrifiés à des occupations considérées comme ... situation d’écoute et de concentration;

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ANIMATION PEDAGOGIQUE‘’Le calcul mental’’

Cycle 2

Mercredi 31 mars 2010

IUFM

2

• Juin 2008: « L’entraînement quotidien au calcul mental permet une connaissance plus approfondie des nombres et une familiarisation avec leurs propriétés. »

Détour historique …•En 1909:« Les exercices de calcul mental figureront à l’emploi du temps et ne devront pas être sacrifiés à des occupations considérées comme plus importantes. »

•En 1970:« Il est essentiel, et cela à tous les niveaux, que les élèves calculent mentalement […]. La valeur éducative des exercices de calcul mental réside tout autant dans la manière de conduire le calcul que dans sa rapidité. »

•En 2002:« Automatisé ou réfléchi, le calcul mental doit occuper la place principale à l’école élémentaire et faire l’objet d’une pratique régulière, dès le cycle 2. »

•Avril 2007: « L’entraînement au calcul mental doit être quotidien dès le CP etse prolonger tout au long de l’école élémentaire. C’est au cycle 2 que les élèves élaborent les bases du calcul mental, en particulier dans le domaine additif. Il s’appuie sur la connaissance progressive de la table d’addition puis de la table de multiplication. Les compétences correspondantes doivent donc être développées en priorité, notamment à travers le calcul réfléchi. Les procédures utilisées doivent être explicitées et faire l’objet d’échanges entre les élèves. »

Le point de vue des experts

« Il (le calcul mental) est une façon privilégiée de liercalcul et raisonnement, en mettant en jeu les propriétésdes nombres et des opérations. Il n’est bien sûr pasquestion de viser l’apprentissage systématique detechniques ad hoc de calcul mental, comme on peut entrouver dans certains manuels d’arithmétique. Il s’agitd’utiliser les caractéristiques du calcul mental: pour susciter la réflexion sur le calcul, pour mettre en évidence la diversité des façons possibles

d’aborder généralement un calcul, comparer leur coût, les connaissances qui les fondent,

pour susciter des formulations,,des généralisations,des preuves . »

Commission de réflexion sur l’enseignement des mathématiques (CREM), dite commission Kahane

Compétencesdéveloppées Fonctions

A quoi sert le calcul mental?

Ce qu’il faut mémoriser ou automatiser

- Tables, doubles, moitiés- Compléments à 10 …

Calcul automatisé

Calcul réfléchi

Ce qu’il faut être capable de reconstruire

- Rendre un calcul plus simple en s’appuyant sur ce qui est connu- Développer des stratégies de raisonnement…

Sociale Pédagogique

L’utiliser dans la vie quotidienne pour obtenir

- Un résultat exact- Un ordre de grandeur

Aider à la compréhension de notions mathématiques

- Familiarisation avec les nombres- Approche des propriétés des opérations

Les différentes formes de calcul mental

Calcul automatisé

Mémorisation

de résultats.

Aucun écrit

intermédiaire

Calcul réfléchi

RésultatApprochéOrdre de grandeur Contrôle d’un résultat

Résultat exactMise en place de procéduresEcrits intermédiairespossibles

Le calcul automatisé

Consolider les images mentales des petits nombres

•Utilisation de représentations imagées :- Constellations (dominos, dés…)- Figurations à l’aide des doigts…

Mettre les nombres entiers en relation

•Comptine ordonnée des nombres•Surcomptage et décomptage sur bande numérique •Appui sur des doubles connus (5 + 4 = 4 + 4 +1)•Répétition des unités à l’intérieur des dizaines•Usage d’opérateurs simples (+1 -1 +10 -10)•Décompositions additives des nombres inférieurs à 10•Passage à la dizaine pour calculer 8+5 ou 26+9

Mémorisation des tables d’addition et de multiplication

•Utiliser ce que l’on sait déjà (4x5 c’est le double de 2x5; 3x3 c’est 3 de plus que 2x3; 3x4 c’est pareil que 4x3…)

Que disent les textes officiels ?

Socle commun des connaissances- Calculer mentalement en utilisant les 4 opérations- Connaître et utiliser la tables d’addition et de multiplication par 2, 3, 4, 5- Diviser par 2 et 5 (quotient exact) des nombres entiers inférieurs à 100

Progression pour le CII

Les programmes- L’entraînement quotidien au calcul mental permet une connaissance plus approfondie des nombres et une familiarisation avec leurs propriétés

CP CE1

- Produire et reconnaître les décomposition additives des nombres inférieurs à 20- Connaître les doubles et les moitiés des nombres inférieurs à 20- Connaître la table de 2- Calculer mentalement sommes et différences

Ecrire ou dire des suites de nombres de 10 en 10 ou de 100 en 100Connaître les doubles et les moitiés de nombres d’usage courantMémoriser les tables de multiplication de 2, 3, 4, 5Connaître et utiliser des procédures de calcul mental pour calculer des sommes, des différences, des produits

Comment enseigner le calcul mental?

• Dès le CP, le calcul mental doit faire l’objet d’une pratique quotidienne d’au moins 15 minutes.

• Il faut alterner les moments d’entraînement et ceux qui permettent de concevoir des méthodes et de comparer leur efficacité .

DEUX TYPES DE SEANCES

L’élève est face à des calculs qu’il peut faire de différentes manières.

Séances de découverte

Une phase d’échange sur les procédures utilisées.

Choix collectif etmise au point des procédures les plus efficaces.

Séances de renforcement

Optimiser les procédures efficacesen les manipulant systématiquement.

Varier la forme de présentation des calculs :- nombres purs- petits problèmes numériques.

La séance proprement dite pourra s’organiser en 3 phases.

• La phase d’échauffement:très brève, pour mettre les élèves en situation d’écoute et de concentration; ne présentant aucune difficulté technique pour permettre le démarrage de tous les élèves.

• La phase d’entraînement:avec des calculs simples, en jouant sur les différentes variables en jeu. Elles fait appel à des procédures connues rappelées éventuellement à la correction.

• La phase de renforcement:plus complexes où les élèves sont soit amenés à enchaîner des calculs plus longs et plus complexes soit à construire des procédures nouvelles adaptées à de nouveaux calculs.

Les élèves en difficulté en calcul mental

1 Un défaut d’adaptabilité des élèves. Ils préfèrent utiliser des procédures sûres (qui fonctionnent dans tous les cas et conduisent aux résultats attendus; ce sont souvent les procédures « posées dans la tête ») et coûteuses plutôt que des procédures adaptées au calcul en cours.

•Les élèves en difficulté en Mathématiques le sont en général en calcul mental.

LES CAUSES DE CES DIFFICULTES

2 Un manque de procédures automatisées s’appliquant à des calculs arithmétiques élémentaires (par exemple, le passage par la dizaine).

L’installation de procédures élémentaires automatisées permet aux élèves d’échapper aux automatismes sur des procédures plus complexes

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Rôle du maître

•Il choisit ses objectifs spécifiques.•Il définit les situations d’apprentissage (des automatismes aux exercices réfléchis puis aux petits problèmes).

AVANT

PENDANT

APRES

•Il annonce en début de séance les différentes phases de travail et leur but.•Il participe à la gestion du temps.•Il recentre les élèves.•Il clarifie un point particulier.•Il fournit des compléments d’information.•Il aide aux comparaisons.•Il favorise l’échange entre pairs.•Il reformule, note au fur et à mesure l’essentiel au tableau.•Il organise une synthèse.

•Il réajuste la séance suivante.•Il prépare des évaluations différenciées.

• Différentes modalités possibles :

- interrogations de l’enseignant à la volée

- oral sans écrit : jeu du furet

- réponse à pointer sur l’ardoise (oui/non, 2 propositions numérotées)

Ex. Comparaison de 2 écritures additives montrées ou entendues 21 + 15 et 20 + 19

- énoncé oral de l’enseignant réponse à écrire sur l’ardoise, carte réponse à lever, réponse à pointer dans un tableau

- panneau montré par l’enseignant réponse à écriresur l’ardoise

- diaporama

http://www.pedagogie04.ac-aix-marseille.fr/digne/spip.php?article266

- jeux de cartes entre élèves : batailles, mémory, dominos…

• Différentes organisations sociales possibles : collectif groupe classe, collectif ½ groupe classe, petits groupes, binômes

http://www.pedagogie04.ac-aix-marseille.fr/digne/spip.php?rubrique42

ProcédéLamartinière

MISE EN OEUVRE

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Conditions de mémorisation

Remarque: même s’il est indispensable, l’entraînement n’est pas le seul ressort de la mémorisation.

•Compréhension de l’opération en jeu:Représentations mentales du calcul à effectuer

•Prise de conscience de la nécessité d’un répertoire:Recenser les résultats connusCompléter et organiser le répertoire

•Capacité à élaborer les résultats connus pour en construire d’autres:Points d’appui : étape décisive dans la mémorisation

•Entraînement des résultats mémorisés:Diversité des représentations mises en jeuDisponibilité des résultats

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Points d’appui pour la mémorisation …

•Importance de la représentation des nombres:

- Représentations symboliques : numération chiffrée, numération verbale

- Représentations imagées : dés, dominos, jeux de cartes, figurations avec les doigts…

- Importance de consolider les images mentales des « petits nombres »

- Mise en relation des nombres (entre 5 et 10) et leurs décompositions

- Relations des nombres entre eux:- chaîne verbale- structuration écrite chiffrée

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Points d’appui pour la mémorisation …(suite)

•Points d ’appui pour le répertoire additif:- Utilisation de la suite numérique, surcomptage- Appui sur les doubles- Utilisation de la commutativité- Passage à la dizaine

•Début de cycle 3:- Restitution instantanée de tous les résultats: tables addition, différences, compléments associés

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Qu’est-ce que connaître ses tables ?

« La récitation des tables dans l’ordre croissant peut constituer unegêne pour une mémorisation efficace. »Document d’accompagnement des programmes 2002

Connaître ses tables, c’est :Dire instantanément n’importe quel résultat.Être capable d’exploiter rapidement cette connaissance pour donner un résultat connexe.

Exemple : connaître 7 + 6, c’est :-Répondre rapidement « 13 »-Qu’est ce qu’il manque à 6 pour faire 13 ?-Combien pour aller de 7 à 13 ?

13 – 6? 13 – 7? 6 + 7 ?

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1 - Donner du sens à l’addition

2 - Utiliser des points d’appui :

On peut résumer cela de la façon suivante:

+ 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Les doubles

Les amis pour faire 10

La numération

Les « presque » doubles

Le passage par 10

Le surcomptage (+1, +2, +3), avec application éventuelle de la commutativité de l’addition.

Exemples de tâches pouvant être proposées aux élèves

Le calcul automatisé : conceptualiser les nombres

Le nombre 8

Savoir lire et écrire

le chiffre 8

Savoir construire une collection de 8 objets Connaître les

décompositions de 8

4+4; 5+3; 6+2, 7+1…

Savoir le situer par rapport à la dizaine : 8 = 10 - 2

Savoir le situer sur la bande numérique :entre 5 et 10, après 7, avant 9,2 avant 10…

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Calcul réfléchi (raisonné)- Diversité des stratégies

On opère sur les nombres: « intuition » des nombres Procédures personnelles

- Raisonnement: choix d’une stratégie, élaboration d’une procédure

Résolution de problèmes (petits problèmes) Explicitation et confrontation des procédures

- Calcul exact Calcul approchéOrdre de grandeur d’un résultat

•Le travail en classe doit être axé sur l’explicitation et la confrontation des procédures pour en mesurer l’efficacité et la pertinence.

•Il faut éviter la saturation de la mémoire de travail en autorisant les élèves à noter les résultats intermédiaires.

Séquence de calcul réfléchi CE1

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L’aisance en calcul réfléchi dépend…

• de la capacité à jouer avec les nombres

• de la capacité à changer de procédures en fonction des nombres

• de la qualité de mémorisation de certains résultats

• du nombre et de la nature des situations proposées aux élèves pour apprendre à calculer

2 x 3 = 6

5 x 2 = 103 x 4 = 12

Cartes affichées au tableau :

Exemples de produits demandés en calcul réfléchi :

3 x 2 ?

2 x 2 ?

5 x 4 ?

2 x 5 ?

3 x 5 ?

3 x 8 ?

x 1 2 3 4

1 1 3

2 2 4

3 6

4 12

Affichage au tableau :Exemples de produits demandés en calcul réfléchi :

2 x 4 ?4 x 4 ?3 x 3 ?4 x 2 ?

x 5 6 7 8 9

3 21 27

4 24

5 25 35

3 x 6 ?4 x 8 ?5 x 6 ?4 x 5 ?5 x 9 ?

Le calcul réfléchi:

additionner les nombres

Travail sous la forme d’un jeu par binômes

Sites webCRDP Académie de Grenoble –IMEL Internet et Mathématiques En Ligne

http://www.crdp.ac-grenoble.fr/imel/

Additions - soustractionsExercice 1 : Sommes et différences simples (nombres <= 100) Exercice 2 : Ajout ou retrait d'un multiple de 10 (nombre <= 100) Exercice 3 : Ajout ou retrait de deux multiples de 10 (nombres <= 100) Exercice 4 : Compléments à 10 (nombres <= 100) Exercice 5 : Réorganisation de sommes et différences (nombres <= 100)

MultiplicationsExercice 1 : Multiplication par 10, 20, 50 Exercice 2 : Multiplication par un multiple de 10 ... Exercice 3 : Retrouver un des facteurs Exercice 4 : Réorganisation de produits Exercice 5 : Connaître les doubles et moitiés (double <= 20)

Connaissance des nombresExercice 1 : Écrire en chiffres d'un nombre écrit en lettres (nombre <=100) Exercice 2 : Écrire en lettres d'un nombre écrit en chiffres (nombre <=100) Exercice 3 : Donner la valeur d'un des chiffres : unité, dizaine ... (nombre <= 100) Exercice 4 : Compléter une suite de nombres de 1 en 1 ou de 1 en 10 Exercice 5 : Placer un nombre entre deux autres (nombre <= 100)

Sens des opérationsExercice 1 : Donner la solution d'un problème se ramenant à une addition, une soustraction ou une multiplication simple

http://www.gomaths.ch/cr_add.php

http://www.gomaths.ch/citrouille.php

- Principes généraux- Exemples praticables en classe- Eléments de progressivité du CP au CM2- Activités originales visant la construction d’un raisonnement

- Etude des complémentarités entre calcul réfléchi et résolution de problème - Démarche et rôle du maître- Situations d’interaction – les problèmes dans le calcul réfléchi- Propositions concrètes en termes d’activités visant des apprentissages ciblés

Quelques références bibliographiques…

Logiciel + guide pédagogique

CRDP Lorraine (25 €)

Destiné au travail en autonomie des élèves guidés par l'enseignant,«Je manie les nombres» offre une grande souplesse d'utilisation et s'inscrit dans la perspective de parcours et d'apprentissages individualisés pour le cycle 2 en remédiation et en approfondissement. Le cédérom est structuré à partir de quatre types d'objectifs : dénombrement, comparaison, désignations des nombres et écritures additives.

Il se décline en seize modules pédagogiques et chaque module comporte trois sortes d'activités : – des situations de découverte fondées sur la variété des stimulations : voir, agir, manipuler, formuler des hypothèses, trouver et comprendre ;– des situations de consolidation et d’entraînement sous forme de jeux divers ; - 160 exercices déclinables en progression individualisée.

http://www.crdp-lorraine.fr/typo3/crdp/edition/premier-degre/jmln.html