JANVIER à MARS 2016 N°56N°56

AAAnkohonana nkohonana nkohonana SSSahirana ahirana ahirana AAAreninareninarenina

Bulletin d’information de l’ASA Avril à Juillet 2016 N°57

1. Editorial : Article du P. Louis Tronchon……………...….…….….1

2. Foi & développement : Homélie du P. Francis Corbière…...…...2

3. Mot du Directeur : ASA France notre réseau.………….…….…2

4. In memory of : Hommage à Bruno……………………………..3

5. Ressources Humaines : Ce qui unit les hommes….…..…….…..3

6. Portfolio & AFPA : Nouvelles/Actualités ……………………....4

7. ANTANETY : Donnez-moi les enfants…………………………..5

Gros plan sur la misère………...………………...5

8. Suivi-évaluation : Misons sur le changement.…….….……........6

9. Tutorat : Journée de l’Enfant Africain…………….………..…6-7

10. ZMA : Toujours aller de l’avant……..………….……...…........7

11. CMR : Cérémonie sortie de la 10è promo….…….……......….8

12. Faits marquants/Actualités : ……..……...………...………....8

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Je suis heureux d’être invité par Luciani à écrire cet édito. J’ai toujours beaucoup de joie à lire ce bulletin

qui nous permet de suivre les nom-breuses activités de l’ ASA, dans la Région de Tana et celle du Bongola-va. Je souhaite ici partager avec

vous le formidable message du Pape François concernant la « création » et l’environnement, son encyclique ‘Laudato Si‘, un des textes ma-jeurs de son pontificat. « Laudato Si » … « Je te louerai Seigneur » : les deux premiers mots

du Cantique des Créatures de Saint François d’Assise. Rien ne peut se faire de durable sans ce souffle de la foi et de la joie… de la prière qui monte vers Dieu, au milieu des drames et

des épreuves de toute sorte. Cette prière nous dynamise dans nos engagements les plus hum-bles, comme les plus grands.

S’il y a un document fédérateur des éner-gies, en France dans le réseau des associations

et des amis de l’ASA, mais aussi à Madagascar dans toutes les structures de l’ASA, c’est bien ce texte du Pape François… Car, comme il le dit et le répète, « tout est lié » : l’économie, le so-cial, le culturel et le religieux. Il dénonce une

« mondialisation sans âme », sans respect pour la nature, l’environnement, générant violence et souffrance pour un grand nombre d’hommes et de femmes. Il nous alerte avec vigueur sur les

dangers qui menacent notre « maison commu-ne », la terre : réchauffement et dérèglement climatique, épuisement des ressources naturel-les, pollutions de toutes sortes, menaces sur l’eau et sur l’air.

Avec l’ASA, nous sommes tous en premiè-re ligne pour relever les nombreux défis que pointe le Pape François pour l’avenir de notre terre et de nos sociétés. Que nous soyons en

France ou à Madagascar, la lettre du Pape nous guide dans nos choix de consommation, dans nos manières d’échanger et de produire, dans notre attitude générale par rapport à la « planète ». L’intérêt de l’ASA est, entre autres,

de faire dialoguer et se rencontrer des person-nes situées dans des univers totalement

différents et qui sont pourtant interdépendants. L’ASA met au centre de son action « l’homme », surtout s’il a été laissé pour compte à un moment ou à un autre de sa vie. Par la formation et en famille les

pionniers de la ZMA deviennent déjà… les « jardiniers du futur de Madagascar » inscrivant leur action dans un milieu fragile et pour-tant prometteur. Quel formidable effort de la part de tous, enca-dreurs agricoles, paysans migrants, Frères et Sœurs, Paroisses, puis-

que, de rien, surgit maintenant une région où l’on peut vivre et s’é-panouir… Un vrai projet de développement voit le jour, dans l’es-prit du Pape François…

Le réseau ASA/France est concerné par ces perspectives dans chacun de ses membres. Notre vie en France est marquée par

ce que nous découvrons à votre contact. Nous devons partager avec vous et mettre en avant une vision du développement qui ne vous oublie jamais et qui, au contraire, tient un grand compte de ce que vous êtes et devenez à Madagascar. Ensemble nous avons à déve-

lopper une intelligence nouvelle de notre rapport à la nature et à la culture…Le Pape François nous indi-que le bon chemin !

Père Louis Tronchon

(prêtre du diocèse de Saint-Etienne,

membre de Casa-Tana)

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Pour vous, qui suis-je ?

Au cœur de l’évangile et au cœur de nos vies re-tentit cette question essentielle que Jésus nous pose à chacun, chacune de nous : « pour vous, qui suis-je ? » De la réponse à cette question dépendent notre identité et

les choix que nous faisons tous les jours. Découvrir qui est Jésus, c’est le suivre sur la route qui le conduit au don total de lui-même par amour jusqu’à la croix et la mort et comprendre qu’il est, en vérité, l’envoyé de

Dieu, Dieu lui-même : « Celui qui veut marcher à ma sui-te, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive » ; c’est entrer dans un long chemin de transformation pour apprendre à aimer et tous nous y sommes invités à la suite de Jésus. Le chemin que pro-

pose Jésus, qu’il ouvre à ceux qui veulent bien le suivre, est un chemin de libération. Il est ce chemin de l’amour, cet amour qui se met au service de l’autre jusqu’à vou-loir son bonheur.

Jésus met en œuvre tout ce qu’il est, en faveur de

tous ceux qui en ont besoin. Jésus veut que tous les hom-mes vivent ! Jésus donne son amour – qui est l’amour de Dieu -, à tout homme. Jésus invite tous ses disciples, dont nous sommes, à faire de même. Or aimer, c’est toujours

agir en sorte que l’autre existe, s’accomplisse, trouve sa place, jusqu’à s’effacer, renoncer à soi-même. C’est d’ailleurs ce que fait Jésus, quand il soigne, guérit, inter-roge ceux qu’il rencontre, lui qui est venu pour que cha-cun ait la vie et qu’il l’ait en plénitude.

Son projet à lui Jésus est justement de faire décou-vrir, de manifester à chacun qu’il est aimé, et qu’il est

aimé de Dieu, aimé du Dieu de miséricorde et que tout ce qui ne relève pas de l’amour dans notre vie est de

peu de prix : « quel avantage en effet, un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il rate complètement sa vie ? ». C’est cela, c’est cet amour qui a conduit Jésus à prendre la croix qu’on lui imposait, à se laisser mettre à mort. La Croix est le signe même de l’Amour absolu.

Jésus aime, Lui, jusqu’au bout, jusqu’à en mourir. Il n’y a pas en Lui la moindre parcelle d’égoïsme ; de retour sur soi, d’intérêt personnel. Il donne totalement sa vie pour nous. Ayons confiance qu’à sa suite : « celui qui perdra

sa vie à cause de lui la sauvera ». Aujourd’hui comme chaque dimanche, Jésus nous

répète inlassablement cette Parole d’amour : « Voici mon corps livré… Voici mon sang versé… » qui nous invi-te à continuer à nous soutenir les uns les autres et à en-

tendre cet appel à renoncer à nous-mêmes, à sa suite, pour mieux aimer.

Père Francis Corbière (prêtre du diocèse de Paris, ami de l’ASA)

ASA France : notre réseau de

soutien

C’est merveilleux !

C’est formidable !

Je me permets d’utiliser ces termes pour vous expri-

mer mon admiration face à un mouvement, crée par un

élan d’amour et d’amitié ! C’est ce que nos amis du ré-seau expriment à travers leurs actions !

A chaque fois que j’ai l’opportunité de venir parti-ciper aux assises de Fourvière, le vendredi en fin d’après

midi ; lorsque je sors d’une réunion avec le conseil d’ad-ministration d’ASA France et de celle avec le commissaire aux comptes, je vois l’arrivée des uns et des autres à l’ac-cueil du Centre Jean Bosco ! Ce sont les amis d’ASA Fran-ce ! Ils viennent des différents coins de la France ! Nord,

Est, Ouest, Sud, Centre. Ils se sont organisés pour pouvoir être au rendez-

vous. Tous les moyens de transport sont les bienvenus. Les uns sont venus de La Rochelle par le train, en ayant fait

un détour par Paris ! D’autres de Besançon, de Paris, de Normandie, de Colmar, d’Aix en Provence, de Marseille, de Saint Paul Trois Châteaux, de Nantes, de Dourdan, de Nîmes, de la région bordelaise. N’oublions pas ceux de Chazelles, de Saint Etienne ou de Lyon même !

La grève des cheminots est bravée et, contre vents et marées, tout le monde arrive à bon port !

Une trentaine de personnes qui vient se réunir à Lyon, au Centre Jean Bosco ! Mais pour quoi ? pour qui ? pour quelle cause ? Pour l’ASA, pour ses familles qui ont

choisi de devenir ou redevenir paysans. Celles qui ont fait confiance en l’ASA. Consacrer du temps, abandonner pour de bons moments

son foyer.

Et puis à partir du dimanche après midi, les uns et les autres qui commencent à repartir et…à la fin, le silen-ce complet. Tout le monde, gonflé à bloc par cette ren-contre (car c’est aussi une sorte de ressourcement) va re-joindre son domicile et son association. Faire le partage,

monter des programmes et continuer à travailler pour l’ASA.

Merci à tous ! Et à la prochaine fois ! D’ici là, chers amis,

prenez soin de vous ! A nous revoir ! VELOMA !

Léonce Wing Kong

Directeur de l’ASA

FOI & DÉVELOPPEMENT FOI & DÉVELOPPEMENT

MOT DU DIRECTEURMOT DU DIRECTEUR

RESSOUCES HUMAINESRESSOUCES HUMAINES

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Journée du 8 juin en France :

Arrivée à Roissy en fin de matinée,

avec Michèle et Léonce. Ce dernier

nous quitte pour rejoindre les siens en

région parisienne. Michèle et moi prenons aussitôt le

TGV pour Lyon, où nous sommes accueillis par Jean-

Louis Courbon, Secrétaire d’ASA/France. Nous rejoi-

gnons le Centre Jean Bosco de Fourvière où je dépo-

se mes bagages et nous conduisons Michèle à l’auto-

car qui la mènera à Chazelles sur Lyon, où elle sé-

journera un moment auprès de Maryse. Je suis reçu

ensuite à dîner chez les Courbon, où Danielle s’affère

à préparer le repas. Le couple Jallade nous rejoint

bientôt. Bruno est l’ancien président d’ASAM/Lyon.

L’ambiance est très cordiale, un peu plus ani-

mée à la fin du repas, quand brusquement je consta-

te que Bruno, situé juste en face de moi, change tout

à coup de visage, les yeux clos, sans parler, la tête

penchée, comme s’il était pris d’un malaise. Je fais

part à tous de ma stupeur. Élisabeth se précipite vers

son mari. Danièle appelle les secours. Jean-Louis

s’empresse auprès de Bruno pour l’allonger et lui fai-

re les mouvements de la respiration artificielle. Après

un bon quart d’heure arrivent SAMU et pompiers qui

prodiguent leurs soins à Bruno, constatant l’extrême

gravité de la situation, le cœur s’étant arrêté de bat-

tre. Toutefois Bruno est mis en état de réanimation

avant d’être évacué sur une civière vers l’Hôpital

Saint-Joseph, où il va rester plusieurs jours dans un

coma profond, puis décéder. Je serai en déplace-

ment loin de Lyon au moment de ses obsèques. Bruno

s’est beaucoup dévoué pour l’ASA et nous a rendu visi-

te plusieurs fois à Madagascar. Elisabeth a fait preuve

dans tous ces événements d’un courage admirable.

Elle nous reste très attachée et c’est réciproque !

Jacques Tronchon

Président de l’ASA

"Ce qui unit les hommes, c'est l'amour du métier."

Et c’est dans cet esprit prôné par Antoine de Saint-

Exupéry que nous accueillons les nouvelles personnes qui

apportent leur savoir-faire à l’ASA depuis mai 2014 :

Au domaine Faniry, Rakotoarimanana Miora, ingé-

nieur agronome et Assistant Commercial Spécification Certi-

fication, Mr Randrianarison Rolland, Chef d'équipe sécuri-

té et Logistique et deux ouvriers agricoles,

Raharinaivo Gérard et Rijahoelijaona Jules.

Au Siège, Ravelojaona Jean Michel, manager

expérimenté en Gestion et Finances, prêt à relever les défis

qui lui seront présentés par l’ASA en tant que Contrôleur de

Gestion dans une association à but humanitaire.

Les activités de l’ASA se développent et les métiers

se multiplient aussi mais l’esprit d’aide et de solidarité en-

vers les plus démunis prime dans toute l’association. Comme

le dit si bien le visionnaire Einstein « Le succès dans des af-

faires de cette envergure n'est pas une question de perspicaci-

té ni même de finesse, mais une question d'honorabilité et de

confiance. Le côté moral ne peut pas être remplacé par

l'intelligence; j'ai envie de dire, Dieu merci! » (Comment je

vois le monde - 1934).

Razafindrainibe Vololona

Responsable des Ressources Humaines

PASSAGE DES VAHINY

D’avril à juillet, nous avons reçu les groupes suivants :

Asam Loire-Océan : en avril (visite sur terrain)

Association Kinderhilfe : en avril (visite sur terrain)

Asam des Savoie : en avril-mai (visite sur terrain)

Stagiaires ISARA : juin-juillet-août (mission au Faniry)

Asam Franche-Comté : juin-juillet (mission bénévole)

Asam Provence : juin-juillet (mission dentisterie)

J. Luciani

Responsable du service Voyages Solidaires

Merci à tous les vahiny et à la prochaine !

Bruno Jallade Bruno Jallade

Toute la grande Toute la grande famille ASA famille ASA (à Madagascar) (à Madagascar)

incluant «incluant « tout le personnel ainsi que tous les bénéfi-tout le personnel ainsi que tous les bénéfi-

ciaires du programmeciaires du programme » ne t’oubliera jamais. » ne t’oubliera jamais.

REPOSE EN PAIX !REPOSE EN PAIX !

VOYAGES SOLIDAIRESVOYAGES SOLIDAIRES

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Visite de Frères de nos Frères

Pour la première fois depuis le cofinancement du

CFA en 2012, les responsables des FDF ont effectué

une visite à l’ASA. Cette visite avait pour objet de voir

les activités du CFA et de ses bénéficiaires mais aussi

pour discuter de l’évolution du projet avec les dirigeants

de l’ASA.

Visite de VIP du CRS

Nous avons reçu au mois de mai dernier, la visite

des hauts responsables du CRS. C’était une sorte d’éva-

luation du projet axée sur le thème suivant :

« scolarisation des enfants démunis ». Notons que CRS

avait pris en charge la cantine et la scolarisation de nos

241 enfants.

Formation au CFA

La Fondation Altadis et le groupe Imperial Tobac-

co ont accordé le financement des matériels de forma-

tion pour notre centre de formation artisanale (CFA).

Ceci, dans le but d’améliorer la qualité de formation

octroyée à nos jeunes apprentis.

Projet magasin solidaire

Ce projet initié depuis un certain temps déjà a

reçu l’accord de financement de l’Ambassade de Fran-

ce. Notons que ce projet est une collaboration entre

deux organismes : l’ASA par le biais des AFPA et de

l’association ZANAKA (formation des personnes handi-

capées). Le projet a pour objectif de renforcer la viabi-

lité économique des ateliers ASA et TALENTA par le

développement de la commercialisation des produits

artisanaux à Madagascar. Le magasin se situera au

bord de la rue en face de l’ASA, dans le croisement

d’Andrainarivo et la construction débutera courant août

2016.

Rabiasoa Sarah

Responsable des AFPA

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Visite de FDF (19/05/16) Visite de CRS (20/05/16)

La nouvelle devanture du DSF !

AAteliers de teliers de FFormation et ormation et PProduction roduction AArtisanale rtisanale (AFPA)(AFPA)

Vue générale de la tribune officielle lors de la célébration de la journée mondiale de la lutte contre le paludisme 2016

Les enfants de la ZMA en plein carnaval lors de la célébration de la Journée de l’Enfant Africain 2016

Félicitations à nos nouveaux collégiens et lycéens !

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« Donnez-moi les enfants et je vous donnerai des hommes »

Vus les passages des visiteurs, surtout des

jeunes, à Antanety ces temps-ci, un riverain a exprimé son étonnement : Qu’est-ce qu’ils font avec ces enfants ? Pourquoi ces jeunes et ses en-fants les intéressent-ils autant ?... Partages gra-

tuits, bénévolats, dons, dons de soi,… Jouer et s’éclater ensemble, faire jouer,…

L’étonnement de ce riverain incite à aller plus loin encore.

L’aire de jeux de la garderie est rénové

avec du béton. Avec ces 80 enfants à accompa-gner pour leur développement, la garderie se voit doter de nouveaux équipements de jeux : petits camions, brouettes, chevaux, toboggan,

puzzles. Il y a aussi ces pâtes à modeler, crayons de couleurs et posters pour apprendre l’alpha-bet, livres de contes malgaches,… Gains pour la propreté de l’espace et la variation des activités ludiques. Merci à la Fondation Caritas-France et

à Mlle ROBERT Nadège ! Le mois de l’enfance vient de s’écouler.

Quelques thèmes d’animation ont été abordés. A la mi-juin, la célébration de la journée de l’En-fance africaine a donné une occasion pour orga-

niser une journée récréative dans la simplicité avec les enfants des 3 centres ASA Antanety.

Une centaine d’étudiants de l’Université Ca-tholique de Madagascar (UCM) ont débarqués

pour s’imprégner des activités de nos centres. Là aussi, la place que nous accordons aux jeunes et aux enfants a été abordée par quelques uns. Il y en a parmi eux qui ont l’intention de revenir consacrer un temps plus long pour avec les famil-

les, pour comprendre davantage ce que nous faisons.

Bref, ce sont des messages pour que nous prêtions davantage attention aux enfants et aux

jeunes accueillis dans nos centres. Ils forment une légion auprès de nous : soit 59, 17 % de la po-pulation ASA à Antanety qui compte en tout 289 individus. De manière générale, Antanety tou-che 171 enfants et jeunes dans les 3 centres.

« Donnez-moi les enfants et je vous donnerai des hommes ! » disait un formateur qui a consacré sa vie professionnelle pour les jeunes et les enfants. C’est aussi un défi que l’ASA doit faire sien.

Andrianasolo Louis Marie de Gonzague Superviseur d’Antanety

Gros plan sur la misère C’est une véritable bataille au quotidien pour la survie

que livrent les familles sans abri dans la capitale Antananarivo. Tous espèrent une vie meilleure ! Durant leur sommeil, ils rêvent

d’un lendemain plus propice… Simple utopie, car une fois réveil-lés ils sont à nouveau confrontés à la dure réalité de leur vie quotidienne. Voici l’histoire d’une des ces familles de sans abri vivant à Tanà :

…Trainant les pieds, Rakoto rejoint sa femme Rahely et ses trois enfants près d’un bac à ordure du côté d’Andavamam-ba. C’est l’heure du déjeuner ! Qu’y a-t-il au menu ? Un kilo de riz blanc d’une valeur de 1850 Ariary accompagné de pomme de terre et carotte que ses gosses Holy 9 ans et Faly 12 ans ont

ramenés de leur journée quotidienne de mendicité dans le quar-tier des postes 67 HA Sud. Le tout est alors cuit dans une boite de conserve récupérée dans les poubelles.

Les deux enfants ne vont plus à l’école. « Nous avons ar-rêté l’école pour pouvoir aider nos parents à subvenir aux besoins

de la famille » raconte la fillette Holy. Le jour, Holy et Faly pas-sent leur temps à mendier. Le soir, ils font la tournée des bacs à ordure en compagnie de leurs parents et d’une autre personne pour récupérer divers articles. Une dame que la famille Rakoto

appelle « Tantine » effectue cette activité de misère depuis 1989 !!!

Après leur union Rakoto et Rahely habitaient à la Ré-union kely (près de la voie ferrée derrière l’hôpital Ampefiloha). Suite à l’assainissement de la capitale, ils ont dû partir pour An-

karefo site du Ministère de la Population, de la Protection Socia-le et du Planning familial. Mais l’espoir d’une vie meilleure s’est très vite évaporé. « La terre qu’on nous a donnée était trop aride pour l’agriculture » grommelle Rakoto. Ils ont préféré revenir

dans la capitale. « Le seul endroit où l’on peut s’en sortir » assure la Rahely…. La suite à suivre dans le prochain numéro Fanilo N°58 !!!

Ravotina Jean Baptiste Animateur de rues

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Âges 0 à 2 3 à 5 6 à 12 13 à 17 Total

Garçons 18 24 41 15 98 Filles 11 25 22 15 73

Total 29 49 63

30

112 171

% 16,96 65,50 17,54 100

A N T A N E T YA N T A N E T Y

Scènes de misère dans un quartier de Tanà

Tableau récapitulatif de l’effectif des enfants & jeunes à Antanety 2016

Les enfants de la garderie d’Antanety

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Les écoles de la ZMA célèbrent la journée de l’enfant africain

C’était le jeudi 16 et le vendredi 17 juin que

tous les écoliers de la ZMA (Zone de Migration de l’ASA) ont commémoré pour la troisième fois la Journée de l’Enfant Africain (JEA) cette année. Les élèves ont été supervisés et encadrés par leurs enseignants, l’équi-

pe Tutorat et sociale. S’inspirant du thème de la célé-bration cette année, les élèves ont confectionné des pan-cartes sur lesquelles ils ont noté les messages qu’ils sou-haitaient transmettre à leurs parents.

A cet effet, plusieurs activités ont été program-

mées dans les trois (03) établissements scolaires de la ZMA durant cette célébration à savoir : carnaval effec-tué par toutes les classes, levée du drapeau, séance des discours, présentation des meilleures rédactions pour le

niveau primaire et secondaire, théâtre, mouvements d’en-sembles, concours du meilleur déguisement. Toutes ces ac-tivités étaient basées sur le slogan :

« Conflits et crises en Afrique : protégeons les droits de tous les enfants »

Cette année dans la ZMA, ce fut le centre an-nexe d’Antanambao qui a ouvert les festivités pour la célébration de la JEA 2016. Les festivités ont débuté par un carnaval à travers le centre administratif tout en

chantant. Après cela, tout le monde est revenu dans la

cour de l’école pour écouter le discours d’ouverture pro-noncé par un élève de la classe de 7ème suivi par l’exé-cution des mouvements d’ensemble effectués par les élè-

ves. Vinrent après les démonstrations des activités pré-

parées par chaque responsable de classe. La classe de 11ème a commencé par présenter un bref sketch expli-quant les droits des enfants. Il y avait aussi les danses folkloriques qui marquèrent en générale la journée du 16 juin. Pour finir, les élèves ont fait des récitations rela-

tives à la JEA. Dans le deuxième établissement scolaire de la

ZMA à Ambatolahihazo le vendredi 17 juin, la cérémo-nie de la célébration se résume comme suit :

Carnaval autour du centre, levée du drapeau, petit discours du directeur d’école rappelant aux élèves ce qu’est la JEA. Ensuite, présentation des meilleurs dis-cours, rédactions et des poèmes par les élèves toujours axés sur le thème JEA de cette année. Et à la fin la dis-

tribution des différents lots, préparés par le service Tu-torat, à chaque participant.

Pour le collège d’Ampasipotsy dans la matinée du vendredi 17 juin, les activités étaient similaires à cel-

les du centre Antanambao hormis le concours de

Misons pour le changement !

Peut-on encore changer malgré notre âge ? Pour les uns (positivistes), le changement est un objectif à at-

teindre en passant par des étapes planifiées, suivies d’un déploiement des actions nécessaires et l’accompa-gnement pour l’asseoir avec une conviction profonde, sachant répondre aux questions « Pourquoi changer ? »

Pour les autres (négativistes), ils sont de nature telle qu’ils sont. Ils ne peuvent pas changer leur nature. Le changement est un mythe. L’homme est né avec sa desti-née ! Quoi qu’il fasse, il reste à sa nature, à son statut social.

Le changement peut-il apporter quelques choses dans notre vie quotidienne ?

Qu’on le veuille ou non, nous vivons dans un monde en perpétuel mouvement et changement mu entre autres,

par la modernité, la facilité, l’économie, le changement climatique, la démographie, la guerre, la pauvreté, Etc…..

C’est le changement qui permet de progresser, d’être en phase continuelle avec amélioration avec son

environnement physique, économique, social, politique… C’est la crise qui provoque le changement. Changer, c’est créer la dynamique pour soi-même et la société tandis que conserver, c’est la statique d’où rester à recu-lons par rapport à la progression de la vie sociale. Le

changement, c’est une contrainte du moment où un indivi-du se sent abandonné ou légué par la société or qu’il a besoin de cette dernière pour s’évoluer. Le changement, c’est aussi une opportunité pour découvrir le meilleur,

une modification de notre quotidien vers un positif in-dispensable.

En parlant de nos familles dans la zone de migra-tion, le changement est de mise pour qu’elles atteignent leur autonomie : changement de mentalité, changement

de système de production et de gestion mais aussi et primordialement, un changement d’accompagnement et d’encadrement de la part de l’ASA et les autres parties prenantes – car « vouloir changer » c’est de la théorie

tandis que « prêt à changer » c’est aller vers l’avant. Changer, c’est le remoulage da sa façon de faire, de voir - par rapport à une vision individuelle ou collective. Osons changer donc, à commencer par soi-même car « La vie est un changement permanent et la seule qui

ne change pas, c’est que tout change tout le temps » - dicton oriental.

Randriarimandroso Roger

Responsable du suivi-évaluation (volet rural)

SUIVI SUIVI -- EVALUATIONEVALUATION

T U T O R A T T U T O R A T

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Toujours aller de l’avant ! La zone de migration ne cesse d’attirer la curio-

sité de par ses activités et surtout les réalisations de

l’ASA dans cette zone. Durant le deuxième trimestre, nous avons accueilli plusieurs missionnaires notamment Gonzague d’Alcantara qui est très intéressé par l’a-venir des familles, sans oublier les nombreux stagiai-

res qui sont venus apporter leur soutien au projet ASA. Notons en particulier le choix du site d’Ampasi-potsy comme lieu de célébration nationale de la lutte contre le paludisme. Le deuxième trimestre est aussi marqué par les

débuts d’activités des voleurs de zébus. Plusieurs attaques sont recensées en dehors de la ZMA et cet-te dernière est un peu préservée grâce sans doute à la vigilance des militaires, des quartiers mobiles qui

viennent d’avoir une formation et enfin les villageois qui aspirent enfin à une vie meilleure. Il faut savoir-que l’autonomie des familles passe par l’agriculture et surtout l’acquisition de zébus.

F a n i l o n ’ i A S A - N u m é r o 5 7 rédaction, les mouvements d’ensemble et le concours du meilleur orateur. Comme d’habitude, de nom-breux responsables ont été conviés pour assister à la

célébration. Le président du fokontany a ouvert la séance des discours. Selon lui, « il faudrait toujours faire connaitre et affermir les droits des enfants surtout les plus fondamentaux ». À part cela, il a affiché son

espérance à l’encontre des enfants d’être continuelle-ment assidu sur le plan scolaire. Ce fut peu après au tour du directeur d’école de prendre la paro-le ; propos qui se focalisa en particulier sur l’encoura-gement des écoliers à bien étudier.

Après lui, ce fut au tour du responsable de la zo-ne de migration de prendre la parole. « Il a d’abord avancé la chance qu’avaient les enfants Malagasy d’ê-tre loin des guerres qui ruinent certains pays d’Afrique.

Il les poussa ensuite à connaitre leurs droits et les ap-pliquer. Et dans son discours de clôture, Mr Hervé avait encouragé les élèves à se concentrer dans leurs études et souhaitait à chacun d’atteindre leur but ».

En somme, le point commun entre tous lors de

la célébration de cette année était que chaque éta-blissement scolaire avait organisé des déjeuners communs à la fin des festivités. Et par rapport aux deux précédentes célébrations, les organisateurs et les participants ont constaté une amélioration au ni-

veau de la chorégraphie qui était plus attrayante que les précédentes.

Ramonjavelo Cécilien Chef d’unité Tutorat de la ZMA

En parlant d’autonomie, n’oublions pas l’effort four-ni par l’équipe au sein de Faniry pour appuyer l’ASA pour son autonomie financière. Des essais lancés depuis quel-

ques mois commencent déjà à produire des huiles essen-tielles. L’effort est maintenant axé sur la production indus-trielle et la commercialisation. La foire régionale de Tsi-roanomandidy nous a permis de faire connaitre ces nou-

velles activités à la population. Dans ce cheminement, Fani-ry s’appuie sur ses productions propres mais aussi sur des productions contractualisées des familles. Ce qui apporte à nos familles une solution pécuniaire pour son économie.

Au niveau social, le temps est à l’évaluation des

familles. En effet, chaque année, l’unité sociale effectue cette évaluation pour avoir une idée de l’autonomie des familles. Il est ici question de leur autonomie et développe-ment (socio-économique). Tout cela tend bien sûr vers l’ob-

jectif de l’ASA qui est de rendre autonomes les familles. Des embryons de gestion autonome sont déjà mis en pla-ce comme la gestion de borne fontaine, la gestion des in-demnités des militaires. Ils démontrent que petit à petit, les familles se prennent en charge. Il faudra juste les accom-

pagner pour qu’elles deviennent effectives dans tous les domaines (écoles, santé, agricoles…).

L’agriculture et le foncier sont toujours les piliers de développement des familles. L’équipe agricole s’effor-ce d’améliorer la qualité de son travail depuis l’arrivée de

deux GPS flambants neufs et essaie de mettre en place

des données numériques concernant les terrains de cultures des familles. Cette disposition permet à l’équipe de savoir la superficie exacte des terrains, l’endroit où ils se trouvent

et la cartographie des terrains par promotion. Un effort significatif a été entrepris dans la recherche de terrain pour la 20ème promotion. Sans ces outils, cela aurait été fait approximativement avec les moyens du bord.

Enfin, nous ne saurons mettre à l’écart les différen-

tes célébrations qui se sont déroulées sur la ZMA. Ces célé-brations ont un sens d’union pour tout le monde car elles permettent de faire participer tout le monde. Notons entre autres la célébration de la journée mondiale de l’enfant

africain, célébration du 15ème anniversaire de Morafeno, celle de la journée mondiale de lutte contre le paludis-me et j’en passe. Terminons sur une note plus féminine car les femmes ont été à l’honneur lors de la célébration de la fête des pères. Elles viennent de mettre en place une orga-

nisation féminine au sein du Fokontany d’Ampasipotsy et qui regroupe toutes les femmes désireuses de collaborer tant socialement qu’économiquement. Une nouvelle force pour le développement de la zone.

Rasamison Hervé Responsable de la Zone de Migration

Zone de Migration Zone de Migration (ZMA)(ZMA)

Lot II Y 43 G Ampasanimalo ambony BP 3763 Antananarivo 101 - MADAGASCAR

Mail : asa@asa.mg Web : www.asa-madagascar.org

Tél : + 261 20 22 403 46 Fax : + 261 20 22 417 34 GSM : + 261 034 49 403 46

Ankohonana Sahirana Arenina - A.S.A

Association ASA (Ankohonana Sahirana Arenina) Réinsertion des familles en grande précarité d’Antananarivo

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BMOI Ariary ………………………N° 00001 0700760 01 92 32 (BP 25 bis Antaninarenina) Euro………..……………….N° 00001 0700760 11 01 21

F A N I L O N’ i A.S.A N°57F A N I L O N’ i A.S.A N°57 =====o0o=====

Maquette et

mise en page : Chargé de COM

Rédaction : Personnel ASA (Siège - Antanety - ZMA)

Crédits photos : Service COM - Internet Publication : Août 2016

Contact : luciani.asa@gmail.com

Cérémonie de sortie de la 10ème promotion du Centre des Métiers Ruraux Ampasipotsy

Le vendredi 29 Juillet 2016 a eu lieu la cérémo-

nie de sortie de la dixième promotion du CMR baptisée TSINJO. C’était en présence du Maire de la Commune

Rurale de Maroharona, de la Vice-présidente de l’ASA Mme Baholy, du Directeur Exécutif de l’ASA Léonce Wing Kong, du Responsable de la Zone de Migration, du Chef Fokontany, du Responsable du centre de formation CMR,

de tous les chefs d’unité de la ZMA, des formateurs du CMR et du personnel de la ZMA ainsi que des parents des stagiaires.

La cérémonie a commencé d'abord par une priè-re prononcée par le Père Julien de l’église Sainte Famille

et de son homologue protestant, le catéchiste de l’église FJKM, suivi par les allocutions du Responsable du CMR, du RZM, du Directeur exécutif de l’ASA, de la Vice-présidente de l’ASA et du Maire de la Commune Rurale

de Maroharona. A la suite, le Maire de Maroharona, la Vice-

présidente de l’ASA, le Directeur exécutif de l’ASA, les chefs d’unité ont remis les certificats de fin de formation aux stagiaires de la dixième promotion et les bulletins.

Le représentant des étudiants ainsi que le repré-sentant des parents des stagiaires ont remercié les diri-geants de l’ASA, de la ZMA, du Centre CMR et l'ensem-ble des formateurs pour le travail bien accompli.

Pour cette année scolaire 2015 – 2016, seize

jeunes ont terminé la formation axée sur trois volets à savoir l’agriculture, l’élevage et l’artisanat. Cette dixième promotion sortante du CMR a choisi le nom de baptême TSINJO qui signifie « voir l’avenir ».

Ces jeunes ont suivi une formation de deux ans destinées à accroitre leur compétence et pour leur per-mettre d’assumer de nouvelles responsabilités dans leur vie future. La scolarité est partagée entre des enseigne-ments dispensés par des intervenants de haut niveau, des

montages de petits projets collectifs, une période de sta-ge et d’un voyage de découverte.

Les stagiaires de cette dixième promotion se sont révélés particulièrement motivés et ont obtenu de bril-

lants résultats, à la plus grande satisfaction de leurs for-mateurs.

Rabemanantsoa José Delphin Responsable du CMR

JMLCP 2016 L’ASA a été choisi par le Ministère de la Santé pour être le lieu de la célébration de la Journée Mondiale de la Lutte Contre le Paludisme cette année. L’événement s’é-tait déroulé sur la ZMA le 9 juin dernier à Ampasipotsy.

JEA 2016 Journée de l’Enfant Africain : comme chaque année, l’ASA a célébré cette journée sur la ZMA dans ses 3 éta-blissements scolaires les 16 et 17 juin dernier.

Partenariat ASA - Fondation Orange Solidarité Mcar

Pour la 3è année successive, l’ASA a été choisi par cette fondation pour bénéficier d’une subvention de 250 000 000 AR qui va servir pour construire un nouveau lycée sur notre zone de migration et pour réhabiliter notre Centre de Santé déjà vétuste à Ampasipotsy.

Le Président de l’ASA et la Présidente de la Fondation

Signature de la convention entre l’ASA et la Fondation Orange Solidarité le 11/08/16

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