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I LLE-ET-VILAINE 20 TERRAGRICOLES-DE-BRETAGNE • VENDREDI 1 ER OCTOBRE 2010 Anticiper l’évolution de sa trés o La trésorerie est l’élément central dans la gestion d’une entreprise dans un contexte volatil. Prévoir et suivre l’évolution de sa trésorerie donne de précieux repères pour décider. Les exploitations sont confrontées à des fluctuations brutales et peu prévisibles de la conjoncture. Toutes les productions sont touchées. Le prix du lait a connu une baisse historique en 2009. Cet été 2010, les cours des céréales sont repartis à la hausse en quelques semaines… Ceci s’avè- re déstabilisant et renforce la nécessité d’anticipation. A L’ÉCHELLE DE L’ANNÉE, PRÉVOIR SON POINT D’ÉQUILIBRE La prévision de l’évolution de la trésorerie peut s’envisager sur différentes échelles de temps. Ces prévisions portent sur des don- nées certaines (échéances des annuités…) et des données incertaines (volatilité des prix des produits, du coût des intrants…). Mais, elles ont l’intérêt d’apporter des repères sur la situation financière de son exploitation dans différents scénario d’évolution de la conjoncture. Le point d’équilibre est un outil qui permet d’anticiper l’évolution de sa trésorerie à l’échelle de l’année. Le calcul du point d’équilibre à partir de sa dernière comp- tabilité permet de faire le point sur le défi- cit ou l’excédent de trésorerie généré lors du dernier exercice comptable. A partir de ce résultat, et compte tenu des éléments conjoncturels connus, il est possible d’éta- blir une prévision pour l’année en cours et les suivantes. Cet exercice permet d’estimer quelle sera l’évolution annuelle de sa tré- sorerie en fonction de différentes hypo- thèses. On pourra alors se fixer des objectifs à atteindre en identifiant des pistes de progrès sur le plan technique ; ou encore, prévoir des solutions de finance- ments auprès de ses partenaires. A plus long terme, cela permet de vérifier la per- tinence de ses choix d’investissements et d’adapter sa stratégie future. AU MOIS LE MOIS, RÉALISER UN BUDGET DE TRÉSORERIE La prévision du point d’équilibre ne laisse en rien présager les évolutions mensuelles de la trésorerie. Pour cela, il est nécessai- re de quantifier les flux d’argent (recettes et dépenses) sur une durée pouvant aller jusqu’à 12 mois. Cette prévision pourra ensuite être régulièrement actualisée. Pour les quatre prochains mois, un certain nombre de données sont connues : les livraisons de lait à venir avec le démarra- ge des vêlages, le prix de base du lait jus- qu’en décembre, les recettes des ventes de céréales, le montant des DPU… Du côté des charges, il faut s’interroger sur les règlements non acquittés (factures, échéances de prêts…) et ceux à venir (fer- mages, MSA, aliments pour cet hiver et achats éventuels de fourrages…). Ainsi cet- te période est propice pour réaliser une prévision. Paradoxalement, plus le contexte est incertain, plus les prévisions se révèlent importantes pour la gestion des exploita- tions. Ces démarches n’ont pas pour but de prédire l’avenir mais fournissent de pré- cieux repères pour faire les bons choix. Le point d’équilibre, c’est le prix du lait mini- mum nécessaire pour subvenir aux besoins en revenu disponible, compte tenu des dépen- ses et de la contribution des autres productions (viande, cultures…). L’écart à l’équilibre, c’est la différence entre le prix du lait et le point d’équilibre : Si l’écart à l’équilibre est positif, il représen- te l’excédent de tréso- rerie S’il est négatif : pour atteindre l’objectif de revenu disponible fixé, il faudra au moins dégager l’équivalent de cet écart par l’optimi- sation du système de production. Dans le domaine prévi- sionnel, l’écart à l’équi- libre permet d’estimer l’évolution annuelle de la trésorerie. Piloter à partir de son point d'équilibre TERRA240_V_E35D_020-021 28/09/10 14:17 Page 2

Anticiper l’évolution de sa tréso

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ILLE-ET-VILAINE

20 TERRAGRICOLES-DE-BRETAGNE • VENDREDI 1ER OCTOBRE 2010

Anticiper l’évolution de sa trés oLa trésorerie est l’élément

central dans la gestion d’uneentreprise dans un contextevolatil. Prévoir et suivrel’évolution de sa trésoreriedonne de précieux repèrespour décider.

Les exploitations sont confrontées à desfluctuations brutales et peu prévisibles dela conjoncture. Toutes les productionssont touchées. Le prix du lait a connu unebaisse historique en 2009. Cet été 2010,les cours des céréales sont repartis à lahausse en quelques semaines… Ceci s’avè-re déstabilisant et renforce la nécessitéd’anticipation.

A L’ÉCHELLE DE L’ANNÉE, PRÉVOIR SON POINT D’ÉQUILIBRE La prévision de l’évolution de la trésoreriepeut s’envisager sur différentes échelles detemps. Ces prévisions portent sur des don-nées certaines (échéances des annuités…)et des données incertaines (volatilité desprix des produits, du coût des intrants…).Mais, elles ont l’intérêt d’apporter desrepères sur la situation financière de sonexploitation dans différents scénariod’évolution de la conjoncture.Le point d’équilibre est un outil qui permetd’anticiper l’évolution de sa trésorerie àl’échelle de l’année. Le calcul du pointd’équilibre à partir de sa dernière comp-tabilité permet de faire le point sur le défi-cit ou l’excédent de trésorerie généré lorsdu dernier exercice comptable. A partir dece résultat, et compte tenu des élémentsconjoncturels connus, il est possible d’éta-blir une prévision pour l’année en cours etles suivantes. Cet exercice permet d’estimerquelle sera l’évolution annuelle de sa tré-sorerie en fonction de différentes hypo-thèses. On pourra alors se f ixer desobjectifs à atteindre en identifiant despistes de progrès sur le plan technique ; ouencore, prévoir des solutions de finance-ments auprès de ses partenaires. A plus

long terme, cela permet de vérif ier la per-tinence de ses choix d’investissements etd’adapter sa stratégie future.

AU MOIS LE MOIS, RÉALISER UN BUDGET DE TRÉSORERIELa prévision du point d’équilibre ne laisseen rien présager les évolutions mensuellesde la trésorerie. Pour cela, il est nécessai-re de quantifier les flux d’argent (recetteset dépenses) sur une durée pouvant allerjusqu’à 12 mois. Cette prévision pourraensuite être régulièrement actualisée. Pourles quatre prochains mois, un certainnombre de données sont connues : leslivraisons de lait à venir avec le démarra-

ge des vêlages, le prix de base du lait jus-qu’en décembre, les recettes des ventes decéréales, le montant des DPU… Du côtédes charges, il faut s’interroger sur lesrèglements non acquittés (factures,échéances de prêts…) et ceux à venir (fer-mages, MSA, aliments pour cet hiver etachats éventuels de fourrages…). Ainsi cet-te période est propice pour réaliser uneprévision. Paradoxalement, plus le contexte estincertain, plus les prévisions se révèlentimportantes pour la gestion des exploita-tions. Ces démarches n’ont pas pour butde prédire l’avenir mais fournissent de pré-cieux repères pour faire les bons choix.

Le point d’équilibre,c’est le prix du lait mini-mum nécessaire poursubvenir aux besoins enrevenu disponible,compte tenu des dépen-ses et de la contributiondes autres productions(viande, cultures…). L’écart à l’équilibre, c’estla différence entre leprix du lait et le pointd’équilibre :● Si l’écart à l’équilibre

est positif, il représen-te l’excédent de tréso-rerie

● S’il est négatif : pouratteindre l’objectif derevenu disponible fixé,il faudra au moinsdégager l’équivalent decet écart par l’optimi-sation du système deproduction.

Dans le domaine prévi-sionnel, l’écart à l’équi-libre permet d’estimerl’évolution annuelle de latrésorerie.

Piloter à partir de son point d'équilibre

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VENDREDI 1ER OCTOBRE 2010

s orerie

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de votre exploitation

● Piloter sa trésorerie à partir de ses

choix techniques

Objectif : S’approprier un outil de prévi-

sion de trésorerie

Contenu :

● Réalisation d’une prévision de tréso-

rerie annuelle.

● Analyse des variations de trésorerie

prévisionnelle.

Chaque stagiaire disposera d’un ordi-

nateur. Il réalisera des simulations sur

l’outil informatique qui lui sera transmis

à l’issue de la formation.

Date et durée : 1 jour (9 novembre ou 4

mars).

Contact : Agnès Loisel (02 23 48 26 83).

● Construire l’avenir de mon exploita-

tion laitière

Objectif : Construire un plan d’action

personnalisé pour consolider son reve-

nu dans un contexte économique incer-

tain.

Contenu :

Module 1 : faire le point de mes résultats

économiques.

Module 2 : agir sur le coût alimentaire.

Module 3 : agir sur le coût de la santé.

Module 4 : contenir les charges de struc-

tures.

Formation modulaire : le module 1 est

obligatoire, les autres modules sont au

choix en fonction de vos besoins.

Durée : de 1 à 4 jours, dates définies par

secteur

Contact : Nicolas Gaudillière (02 23 48 26 83).

NOUVELLE ACTION DES PRODUCTEURS DE PORCSFace au refus des salaisonniers de mettre en avant la Viande porcine française, les pro-ducteurs de porcs poursuivent leurs actions syndicales. Samedi 25 septembre, à l’appel dela FDSEA et des Jeunes agriculteurs, ils se sont rendus dans deux grandes surfaces, Géantà Saint-Grégoire et Cora à Pacé. Ils ont étiquetés les produits ne portant pas le logo VPF pouralerter les consommateurs sur l’absence de traçabilité sur l’origine de la viande. Les pro-ducteurs ont sorti des linéaires les jambons et autres lardons qui n’étaient pas d’origine fran-çaise. Pour marquer leur colère de voir des cours aussi bas, ils ont lâché quelques porce-lets dans les rayons bondés.

LE CRÉDIT AGRICOLE S’INSTALLE À LA COURROUZEA partir du 4 octobre, le Crédit agricole emménage dans ses nouveaux locaux, dans l’éco-quartier de la Courrouze. Ce bâtiment est la première construction bretonne tertiaire cer-tifiée Haute qualité environnementale. Il abritera 450 salariés. La nouvelle adresse du Créditagricole : 4 rue Louis Braille, Saint Jacques de la Lande, CS 64017 35040 Rennes cedex.

"MANGER BIO 35" A 10 ANS“Manger bio 35” fédère depuis 10 ans les producteurs biologistes qui livrent la restau-ration collective. Ce circuit de commercialisation est en plein essor depuis quelquesannées. Environ 3 millions de repas 100% ou partiellement bio ont été servis dans la res-tauration collective en Bretagne sur l’année 2009. Pour répondre à la demande, les pro-ducteurs bio se sont réunis en GIE pour pouvoir, non seulement, approvisionner la res-tauration collective, mais également proposer des formations aux cuisiniers et desanimations aux convives. Cette idée, née en Ille-et-Vilaine, a depuis fait des émules dansplusieurs autres départements.

MISE EN PLACE DU DISPOSITIF D’ÉCHANGEPMTVA/QUOTAS LAITIERS

Le dispositif d’échange de droits à prime vaches allaitantes et de quotas laitiers a étéreconduit par le ministère de l’alimentation de l’agriculture et de la pêche au titre de lacampagne 2010. Ce dispositif concerne en priorité les producteurs mixtes, c’est-à-diresimultanément titulaires d’une référence laitière et de droits à Prime au maintien du trou-peau de vaches allaitantes (PMTVA). Ce dispositif est également ouvert aux producteursdéjà spécialisés qui souhaitent se reconvertir dans l’une des deux productions : vachesallaitantes ou lait. Tout demandeur de droits doit satisfaire les exigences réglementairesusuelles attachées à la production souhaitée (vaches allaitantes ou lait). Pour le secteurvaches allaitantes, seuls les droits définitifs sont échangeables et doivent avoir été misen valeur au titre de la campagne 2010. Les détenteurs de droits PMTVA ayant reçu desdroits gratuits depuis moins de trois ans sont exclus du dispositif.Pour la production laitière, le producteur cédant doit être livreur de lait sur la campagne2010-2011 ; l’abandon de cette production concerne à la fois la vente directe et la ventelaiterie. En cas de relation preneur-bailleur, l’information du bailleur doit être effectuéepar le demandeur. Le producteur demandeur de références laitières doit disposer desmoyens de production adéquats (cheptel, bâtiments, système fourrager).Dans tous les cas, le respect du plafond de la directive nitrates, de 170 unités d’azote orga-nique animal par hectare de superficie épandable après échange, sera vérifié.Deux imprimés sont disponibles : l’un pour les cas d’abandon de quotas, l’autre pour lescas d’abandon de droits PMTVA. Ils doivent être déposés à la DDTM d’Ille-et-Vilaine avantle 31 octobre. Les imprimés de demande d’échanges peuvent être retirés dans les laite-ries ou auprès de la DDTM 35. L’échange des droits sera réalisé en fonction de l’équilibreentre les quantités offertes et demandées dans chaque production. La demande dûmentcomplétée sera adressée à DDTM 35, service économie et agriculture durable, le Morgat,12 rue Maurice Fabre, CS 23167 35031 Rennes cedex.

DDTM 35

EN BREF

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