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approches mars 2015 | 1 ap proche s SPECTACLE FAMILIAL À MANAGE 24/24 UNE JOURNÉE DE L’ÉQUIPE ‘OBSERVATION’ OFFRE EN EXCLUSIVITÉ 15-30 % DE RÉDUCTION SUR DES TICKETS POUR WALIBI, BELLEWAERDE ET AQUALIBI Paraît 4 fois l’an mars - juin - sep - déc 6ième année MARS 2015 #21

Approches, 2015-1

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Approches est le magazine du personnel des Frères de la Charité.

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approches mars 2015 | 1

approchesSPECTACLE FAMILIAL À MANAGE

24/24UNE JOURNÉE DE L’ÉQUIPE ‘OBSERVATION’

OFFRE EN EXCLUSIVITÉ

15-30 % DE RÉDUCTION

SUR DES TICKETS POUR

WALIBI, BELLEWAERDE ET AQUALIBI

Paraît 4 fois l’an mars - juin - sep - déc6ième année

MARS 2015 #21

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SOS O M M A I R Eapproches mars 2015

Christian Bodiaux

LE GOÛTEUR

Vous donne un avant-goût d’Approches. CHRISTIAN BODIAUX est l’agent pastoral central

de l’ASBL Œuvres des Frères de la Charité.

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EN IMAGE C.P. SAINT-BERNARD À MANAGE

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À L'ÉCOUTE HENDRIK DELARUELLE

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LE COLLÈGUE AUTREMENT KEVSER BOSTAN

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ESPRIT D’ÉQUIPE US OBSERVATION

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QUOI DE NEUF?

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UN COIN À SOIZAHI ZAAROUR

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DOSSIER COMBIEN ÊTES-VOUS SOLIDAIRE?

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EÉ D I TO

CC O LO P H O N

Y a-t-il cette semaine quelque chose qui vous a touché ? Souhaitez-vous donner votre opinion sur des choses actuelles qui rendent votre travail agréable ou difficile? Une adresse : [email protected]

Dans le cadre de la défédéralisation d’une série de compétences, qui impacte directement le CNP, la Région est confrontée à d’impor-tants défis en termes de santé et d’aide aux personnes, de logement, d’emploi… L’élément sous-jacent à ces défis est la pauvreté. En effet, selon l’étude « Regards sur la pauvreté et les inégalités en Wallonie », près d’un Wallon sur cinq est en situation de pauvreté monétaire. Cette situation se traduit par des difficultés, au quotidien, à faire face aux dépenses de première nécessité. Malheureusement, nous sommes confrontés quotidiennement à ce problème au sein du CNP. Dans ce contexte, l’accès à des soins de santé de qualité est, et doit rester, un droit inaliénable et un élément essentiel de la lutte contre la pauvreté et l’inégalité. Fort heureusement, la sécurité sociale belge est bâtie sur le principe de la solidarité. Solidarité entre travailleurs et chô-meurs, actifs et pensionnés, personnes en bonne santé et personnes malades, etc. Une partie importante du financement est donc assurée par la collectivité, c’est-à-dire par l’ensemble des citoyens. Contrai-rement à ce principe collectif et légal, la solidarité peut également revêtir un caractère individuel et altruiste, c’est notamment le cas des « Dîners de solidarité » organisés chaque année au sein du CNP ou encore de « Fonds sociaux » créés en vue de venir en aide aux patients qui ont justement des problèmes financiers. Certains peuvent se dire que ce n’est pas leur petite contribution qui pourra changer quelque chose, je préfère, pour ma part, m’en remettre à Yann Arthus Bertrand qui disait : « Il n’y a pas de petits gestes quand on est des milliers à les faire ».

1 WALLON SUR 5

Tous les collaborateurs des frères de la Charité en Belgique reçoivent « Approches » (Wallonie) ou « Dichtbij » (Flandre). Les frères de la Charité constituent une congrégation et une organisation qui se consacrent à l’accompagnement et aux soins des enfants, des jeunes et des adultes, dans les secteurs de l’enseignement, des établissements de soins (soins de santé mentale et soins aux personnes âgées), de l’aide sociale (soins orthopédagogiques, garderies d’enfants et ateliers protégés/ sociaux) et de l’enseignement spécial. | Conseil de rédaction : Gisèle Bodart (EPSIS Bonneville), Christian Bodiaux (CFPJT), Jean-Baptiste Butera (Dave), Lieven Claeys (Gand), Mattias Devriendt (Gand) (Coordinateur du magazine), le Frère Henri Fransen (Les Sauvèrdias), Philippe Hody, Annelies Naert (Gand), le Frère Michel Paquet, Eric Pierrard (CFPJT), Francis Pitz (CFPJT), Patricia Stasse (Bonneville), Geneviève Vandenhoute (Manage), Edwin Vercruysse (Gand) | Rédacteur en chef : Lieven Claeys | Éditeur responsable : Koen Oosterlinck – Stropstraat 119 – 9000 Gand. | Abonnement : « Approches » paraît quatre fois l’an et est gratuit pour tous les collaborateurs des Frères de la Charité. Vous souhaitez un abonnement ? Veuillez prendre contact avec le secrétariat de rédaction. Tirage: 1500 exemplaires | Secrétariat de rédaction : Mattias Devriendt, Stropstraat 119, 9000 Gent, T 09 241 19 80, [email protected] | Mise en pages et impression : Filip Erkens & Migov Taisia | Impression : Perka

www.approches.be | www.broedersvanliefde.be

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24/24UNE JOURNÉE DE L’ÉQUIPE ‘OBSERVATION’

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Paraît 4 fois l’an mars - juin - sep - déc6ième année

MARS 2015 #21

Qui est?VINCENT QUINTELIER

Vincent est directeur administra-tif au Centre Neuropsychiatrique Saint-Martin depuis septembre 2014. Auparavant il y a été chef comptable (2011) et responsable du service du personnel (2002).

Il a 40 ans, est marié et père de 3 enfants (2 filles, 1 garçon).

Il aime le bricolage et la décoration mais apprécie surtout passer du temps en famille.

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QNQ U O I D E N E U F ?

Erasmus plus UN NOUVEAU PROGRAMME EUROPÉEN

DE FORMATION AU CNP ST-MARTIN, DAVE Erasmus+, le nouveau programme de l’Union Européenne, soutient le CNP St-Martin et ses 14 partenaires européens dont des Universités et Hautes Ecoles, des Centres thérapeu-tiques, des Hôpitaux, des Centres de Recherche ainsi que des Fédérations d’associations, afin d’expérimenter et d’évaluer

durant trois ans un processus am-bitieux de Tutorat en Santé Mentale. Celui-ci est destiné à parfaire la forma-tion de 60 jeunes professionnels eu-ropéens via des échanges avec des homologues expé-rimentés d’autres pays.Nous proposerons aux jeunes salariés de souscrire à un processus de tuto-rat. Guidé par un tuteur expérimenté,

il pourra bénéficier de la transmission intergénérationnelle d’expertises. En complément, un parcours au travers de centres d'excellence européens sera suggéré. Le profession-nel pourra ainsi acquérir connaissance et savoir-faire par des formations académiques mais aussi par des mises en situa-tion dans des lieux de travail européens.Le but est une meilleure adéquation de la formation des jeunes professionnels au regard des nouvelles demandes adressées au secteur de la santé mentale. La volonté est de dépasser les savoir-faire locaux afin de donner une perspective de forma-tion plus ouverte aux tendances observées en Europe.

www.tuto.network

Cette année, à St-Bernard, la chandeleur a été décalée de 2 jours afin de pouvoir la fêter avec les enfants et petits-enfants du personnel. En effet, mercredi 4 février après-midi, notre centre psy-chiatrique a rajeuni en accueillant une septan-taine d’enfants accompagnés de leurs parents. Ils se sont régalés de crêpes et de chocolat chaud et ont pu voir « en vrai » un spectacle de ventriloquie. Avec sa sympathique marionnette Annette, Domi-nique Poucet a fait rire et rêver petits et grands, dans un spectacle plein d’humour et de poésie. Merci à lui ! Un grand merci aussi à la direction de l’hôpital ainsi qu’au comité des fêtes !

LA CHANDELEUR À ST- BERNARD, C’EST DES CRÊPES…

avec des rires d’enfants !

Jocelyn Deloyer

Marie Dumont

Un nouveau projet Erasmus au C.P. Saint-Martin à Dave.

Une septantaine d’enfants ont fêtés au C.P. Saint-Bernard.

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Ewan RENCONTRE LE PAPE

Cela n’est pas donné à tout le monde, d’avoir une rencontre personnelle avec le pape. Ewan Claeyssens, accompagnateur pédagogique pour les soins GOK-SES pour l’enseignement primaire, a même réussi à parler quelques minutes avec l’homme en question. « Je lui ai donné un peu d’information sur l’organisation, sur le fondateur des frères de la Charité et sur l’Action Sud », raconte Ewan. « Le pape est un homme énormément aimable, avec beaucoup de charisme. J’étais bien un peu nerveux, mais tout s’est déroulé de façon excel-lente. Il a béni quelques cartes, que je remettrai, lorsque l’occa-sion se présente, à chacune de nos écoles. »

Vatican

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Le livre « Quel système pour quelle psychiatrie » a été élaboré par le Dr Jean-Louis Feys, médecin-chef à l’institut St-Bernard, à partir des questions cliniques sur le terrain. Pendant une après-midi il a présenté son livre et Approches était de la partie ! Ce livre est sans doute une remise en question de la psychiatrie. « Nous devons accepter de ne pas nous considérer comme des purs observateurs et réaliser que nos idées, notre pensée participent aux soins », explique Jean-Louis Feys. « On doit aussi accepter que l’évolution de la maladie psy-chiatrique ne soit pas nécessairement linéaire (selon le modèle médical : cause(s)-symptôme – diagnostic – soins). Elle peut s’avérer dépendante du contexte, des rencontres et des circonstances de vie. En ce qui concerne la responsabilité du patient, n’est-ce pas contradictoire de renvoyer de l’hô-pital un toxicomane parce qu’il consomme et de prolonger l’hospitalisa-tion d’un psychotique parce qu’il continue à délirer ? Considérés comme totalement responsables, les patients risquent d’être exclus des circuits de soins (cf. les toxicomanes, les « borderlines »…). Jugés totalement irres-ponsables, ils perdent leurs droits de patients », ajoute-t-il. Ces questionnements, le Dr Feys estime qu’ils sont fondamentaux pour tous soignants quel que soit le lieu du soin. « Car, les soins en psychiatrie, c’est d’abord une rencontre humaine et puis un diagnostic, une réflexion sur ce qui leur arrive et une recherche de soins adaptés au sein desquels ils sont certes responsables, mais de phénomènes qui leur échappent », dit-il en conclusion.

TT É L E X

PSYCHIATRIE. CE QU’IL FAUT SAVOIR Chacun a tôt ou tard, directement ou indirectement, à faire à la santé mentale. C’était le point de départ de Raf De Rycke, président de l’organisa-tion des Frères de la Charité et de son co-auteur, le Dr Bernard Sabbe. Leur ouvrage de référence essaie de formu-ler une réponse à toutes les questions possibles de contenu et pratiques. Le livre « Psychiatrie. Wat je moet weten » (« Psychiatrie. Ce qu’il faut savoir ») existe seulement en néer-landais et peut être commandé par le biais du Centre de Formation Guislain. (€24,99)

CONGO À DAVEDans le cadre de la coopération Nord-Sud des institutions du groupe des frères de la Charité, le CNP St-Martin accueille deux professionnels en pro-venance du Rwanda et de la Répu-blique Démocratique du Congo pour un stage de trois mois au service mé-dicotechnique. Il s’agit du Dr Rukun-do Arthur, psychiatre et chef d’US à l’hôpital neuropsychiatrique de Ndera à Kigali-Rwanda et du Fr. Lusolo Luc, frère de la charité et infirmier au centre neuropsychiatrique Dr Joseph Guislain de Lubumbashi en RD Congo. Tous nos souhaits d’agréable séjour à St-Martin.

LE DERNIER FRÈRELe frère Bavo est le dernier frère qui a quitté le château à Kruibeke. Après 14 ans s’arrête ainsi la présence des frères de la Charité sur le domaine. « Nous espérons que ce domaine magnifique reste accessible pour les jeunes et les festivals », a dit le frère Bavo dans un journal. La commune a maintenant pendant une année le temps d’introduire une proposition pour donner une nouvelle destination au domaine.Le pape a libéré quelques minutes de

son temps pour un entretien avec Ewan Claeyssens.

Jean-Louis Feys a présenté son livre au C.P. Saint-Bernard.

Jean-Louis Feys ÉCRIT UN LIVRE SUR LA PSYCHIATRIE

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Le domaine vert de 14 hectares des frères de la Charité à Sainte- Marie-Aalter a une nouvelle destination. Depuis janvier nous ne parlons plus du « Noviciat International », mais de « Menas ». Le domaine est mis à la dis-position comme séjour pour les hôtes, avec 41 chambres individuelles. En outre, il y a 6 salles, une grande chapelle et un espace de divertissement. On peut prendre un repas, préparé par soi-même, ou par la formule de cuisine collective au restaurant. C’est donc idéal pour des journées de retraite ou pour se retirer avec son équipe dans le calme. Pendant les vacances d’été et de Noël, Menas est à la disposition de l’ASBL « Bloemenstad » (« Ville fleurie »), l’association de jeunes bénévoles qui organisent des camps, des vacances et des activités de loisirs pour des enfants, des jeunes et des adultes avec une déficience intellectuelle des divers établissements des frères de la Charité. Le reste de l’année le séjour pour hôtes est à la dispo-sition pour des activités avec un caractère silencieux, approfondissant et/ou religieux, avec ou sans nuitées.

Info et réservations : [email protected], 09/325.00.54

Menas OUVRE SES PORTES

Kristof Lataire | Bram Markey

Au château les visiteurs peuvent faire connaissance avec la communauté locale de frères, ou deux communautés de soins uniques en leur genre.

Couple royal VISITE LA PSYCHIATRIE

Des visiteurs de marque au centre psychiatrique Saint-Jean-Baptiste à Zelzate ! Le Roi Philippe et la Reine Mathilde y sont passés dans le cadre de leur tradition-nelle visite de Noël. On leur a donné de l’explication sur le fonctionnement du centre et ils ont pris largement le temps de saluer les collaborateurs, les patients, les visiteurs et les fans. A midi, ils ont mangé avec les hôtes habituels au restaurant social « Het Slakkenhuis-je » (« La coquille d’escargot »). Au menu il y avait des chicons au jambon avec une sauce au fromage et de la purée, préparés par l’équipe des cuisiniers d’Ellen Taets. « Dans la cuisine il y a des clients du centre de travail. Ils essaient d’acquérir de l’expérience du travail ici. » La visite du couple royal était le sommet d’une année festive réussie pour 150 ans d’existence du C.P. Saint-Jean-Baptiste.»

Frank Bahnmuller

Les collègues au C.P. Saint-Jean-Baptiste ont eu la chance de saluer le couple royal.

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IMIN MEMORIAM

Fr. Antoine Theunis ° 1920 † 2014

Après ses études de frère-institu-teur, le jeune frère Junius (frère Antoine) enseigna seulement 4 années à l’école primaire Saint-Paul à Gand, car après la guerre, en 1945, il a pu partir vers l’Astrida de cette époque, au Rwanda.Il y a rencontré beaucoup de géné-rations de Rwandais et il y a vécu de nombreux moments de crise que le pays a connus, d’abord lors de l’indépendance et ensuite lors des luttes sanglantes entre les Hutus et les Tutsis. Entre-temps il a évolué vers un missionnaire « all-round ». Il assurait le déve-loppement du service technique, d’un stade sportif, d’une piscine et de maisons pour les professeurs de l’école, d’un jardin botanique et de grands viviers dans la vallée. Pendant ses loisirs limités, il chas-sait et il pêchait. Quand le Rwanda a été frappé par le génocide en 1994, c’était aussi pour le frère Junius une page noire dans sa vie. En quelques jours, il a vu détruire presque tout ce qu’il avait construit avec beaucoup de peine. En 2006 le frère Junius est rentré pour toujours en Belgique. Il a ré-sidé quelques années en relative-ment bonne santé au couvent de Merksem et il a déménagé ensuite vers le couvent-la maison de repos Saint-Arnold à Beernem.

Le frère Antoine Theunis est décé-dé le 12 décembre 2014.

Louis Draily ° 1930 † 2014

Arrivé au C.P. Saint-Martin en 1964 et pré-retraité en 1988, Monsieur Louis, comme aimaient l’appeler les patients de son service « Le Néviau », a quitté notre monde des vivants à la veille de la St-Sylvestre pour un sommeil éternel. Veuf depuis trois ans, il laisse derrière lui sa fille Roseline, membre de l’équipe du médicotechnique et ses petits-enfants dont un est membre de l’équipe MSP à Saint-Martin. Durant ses longues années de tra-vail à Saint-Martin, Monsieur Louis s’occupait de ses patients avec beaucoup d’affection et sur fond d’un sens aigu d’organisation. Il fut le premier à organiser des vacances à l’étranger pour les patients du Néviau. Qu’il se repose en paix.

Louis Draily est décédé le 27 décembre 2014.

Fr. Ghislain Haelterman° 1938 † 2014

Le frère Ghislain a dû traverser dans les derniers mois de sa vie une période de lourdes souffrances. Il savait qu’il ne se rétablirait plus et l’a accepté d’une façon admirable. Toute sa vie la maladie a été comme un compagnon pour lui, mais il savait toujours la surmonter et poursuivre son chemin de vie avec courage.En tant que jeune frère, son rêve était de devenir missionnaire, et après ses études à l’école pour in-stituteurs et une année à Saint-Jo-seph, il a pu partir pour l’Afrique. Il était entre autres enseignant, supérieur et directeur à Butare, Lusambo et en Afrique du Sud. A Kananga, il a développé la maison centrale pour le Congo. Le frère Ghislain était un missionnaire « nouveau style » qui comprenait que l’avenir était de donner de la responsabilité aux frères locaux. Plus tard il a encore été assis-tant général, secrétaire général et supérieur de la communauté conventuelle à Brakel. Qui a pu vivre avec le frère Ghis-lain, a pu faire la connaissance d’un religieux conséquent, sans compromis. En tant que supérieur il était rectiligne et préoccupé, en tant qu’enseignant, la compétence et l’engagement pour la discipline primaient. La fidélité et l’obéissance n’étaient pas de vains mots pour le frère Ghislain, et c’est avec évidence qu’il acceptait de nouvelles tâches.

Le frère Ghislain Haelterman est décédé le 9 novembre 2014.

Il n’y a rien qui disparaît à jamais

si on garde le souvenir.

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CSUN COIN À SOI

Zahi Zaarour« LE PLUS IMPORTANT POUR L’ÉQUIPE EST DE GARDER L’ESPOIR. »

Une année et demie. C’est le temps encore court que Zahi Zaarour

travaille comme psychiatre au C.P. Saint-Martin à Dave et pourtant il est

particulièrement concerné par l’établissement, par les défis devant lesquels

se trouve le secteur et par les personnes de son équipe. C’est un emploi où

souvent des émotions surgissent, où Zahi est chaque jour devant des défis,

non le moins pour le patient. « Le défi pour moi est de pouvoir mettre toutes

nos compétences au profit du patient. »

Zahi Zaarour a commencé son travail de psychiatre au C.P. Saint-Martin en novembre 2013 au sein de l'équipe mobile pour internés et plus tard dans l'unité Sanitas-Phileas. Quand nous rencontrons Zahi, il est en train de lire le livre de bord afin de se mettre au courant des évènements qui se sont passés la veille ou durant son absence. Par la suite il rencontre les membres de l’équipe et il participe aux rendez-vous déjà fixés pour la

Jean-Baptiste Butera | Pierre Wautier

journée, suivi par des entretiens avec les patients. « Je suis toujours touché par l’impact de la maladie mentale sur la personne et en même temps par l’immense sentiment de plaisir et de gratitude qu’un petit geste d’at-tention peut donner à un patient en détresse », explique-t-il quand nous nous promenons dans un couloir du C.P. Saint-Martin. « C’est le côté humain et social qui a été à l’origine de mon choix pour mes études de

psychiatrie et je peux dire que je ren-contre ce côté presque tous les jours dans mon travail. »

Le stress négatif et inutileEt cette humanité, Zahi ne la lâche pas. Les compétences sont très importantes pour lui, mais l’huma-nité des personnes dans son équipe l’impressionnent au moins tout autant. « Je suis souvent touché par

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approches mars 2015 | 9

la générosité et l’implication sans limites de mes collègues au sein de l’équipe et dans leurs offre de soins et d’aide aux patients. Cela va bien au-delà des obligations profession-nelles car ça touche quasi toujours la personne même du travailleur, avec son passé, son présent et son avenir et ce au niveau personnel, privé et familial. Je ne pense pas que l’argent à lui seul est apte à rémunérer ce type d’investissement. C’est pour cela que le renforcement dans les moments difficiles est souvent la motivation personnelle pour aider une personne en détresse sans rien attendre en retour sinon parfois la gratitude de la personne. C’est ici que c’est aussi très important de pouvoir travailler au sein d’une équipe qui s’auto-renforce positivement, avec un bon esprit d’équipe, le respect, une bonne am-biance et le moins de stress négatif et inutile. C’est important de prendre en considération toute réflexion et toute proposition d’un membre de l’équipe afin de favoriser le travail d’équipe et d’aller chercher le meilleur de cha-cun. Mon rôle est alors d’essayer de mettre en évidence les énormes qua-lités de tous les membres de l’équipe. Le défi pour moi est de pouvoir mettre toutes ces compétences au profit du patient.»

Prison Le groupe cible vers lequel Zahi se tourne spécifiquement, c’est celui des patients internés qui dépendent de la défense sociale. « Ces personnes ont commis un délit pour lequel ils ont été reconnus irresponsables à cause de leur maladie mentale. Suite à ce

Qu' est-ce que?

C.P. Saint-Martin à Dave

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516 414

Quand la Deuxième Guerre Mondiale a éclaté et que les Allemands étaient devant les portes de la Belgique, il y avait également beaucoup d’inquié-tude au C.P. Saint-Martin à Dave, lisons-nous dans les do-cuments et les lettres de cette époque. « Jusqu’en 1939, on pouvait encore croire, qu’Hitler avait pour seul but d’unir la race germanique, mais quand l’Alle-magne, en mars 1939, s’empara de la Tchécoslovaquie, tout le monde comprit qu’aucun pays de l’Europe ne serait à l’abri des actes d’agression des Nazis. Cette décision eut sa répercus-sion pour notre asile de Dave. La Belgique décréta la mobili-sation générale et Saint-Martin voyait partir 18 membres de son personnel : 9 Frères et 9 laïcs. Que faire si, comme en 1914, on était contraint d’évacuer les malades ? »

Avec près de 324 lits hospita-liers agréés, 90 lits permanents en maisons de soins psychia-triques et 516 membres du personnel dont 386 ETP, c’est l’un des centres psychiatriques les plus importants de la région.

Nous devons diminuer la marginalisation et consolider les attaches dans la société du patient psychiatrique.

délit, ils sont incarcérés et ils sont mis à l'annexe psychiatrique de la prison où ils doivent attendre une place dans un établissement de défense so-ciale, ce qui peut durer 2 à 3 ans ! Le régime carcéral fermé et le manque de stimulation ne font qu'aggraver la maladie mentale psychotique et l'état passif du patient. Notre projet Phileas pour internés libérés à l'essai peut intervenir au niveau de l'annexe psychiatrique. Nous pouvons alors accueillir un certain nombre de ces patients avant leur passage dans un établissement de défense sociale. »

Pourtant il y a toujours beaucoup de personnes qui doivent attendre 2 à 3 ans pour recevoir les bons soins. Pour Zahi le défi pour la santé mentale est par conséquent de réussir une prise en charge correcte et globale du patient psychiatrique. « Cette prise en charge doit passer par un travail en réseau et par une bonne coordination entre tous les réseaux autour du pa-tient. Nous devons suivre un patient au cours de tous ses stades d’évolu-tion en passant par l'hospitalisation et par la suite en post-hospitalisation. Les équipes mobiles sont en place actuellement et ces équipes devront aider à diminuer le nombre d’hos-pitalisations ou le nombre de jours passés à l’hôpital par la facilitation des soins à domicile et de la coordi-nation entre les différentes équipes prenant en charge le patient. Nous devons donc diminuer la marginali-sation et consolider les attaches dans la société du patient psychiatrique.» Zahi est passionné et courageux. Le travail le préoccupe, aussi lorsqu’il

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est chez lui. « Personnellement, en rentrant chez moi, je pense souvent à ce que j’ai fait ou pas fait au boulot. Je suis, dans un sens, en perpétuelle remise en question afin d’essayer de m’améliorer dans ce que je fais. Je pense souvent à comment combiner un bon travail avec un bien-être au travail et en dehors du travail.»

RêvePendant le temps entre quelques consultations, Zahi nous explique ce qui le meut. « Le plus important pour l’équipe est de garder l’espoir dans la guérison ou au moins dans la stabi-lisation de l’état mental d’un patient et dans la mise en place d’un projet de réinsertion qui n’est pas nécessai-rement le projet parfait mais qui peut redonner de l’espoir au patient et une certaine réussite. En travaillant avec les patients psychotiques chroniques ceci n’est pas toujours évident et l’effi-cacité du travail est souvent oubliée par les petits échecs et les petites rechutes avec le risque de perdre de vue l’évolution globale positive du patient. Sans se sentir impuissant devant cette maladie monstrueuse qui détruit tout en son passage, le

suicide pouvant atteindre un patient sur quatre dans notre population de patients, pensons plutôt aux pe-tites réussites et aux multiples vies sauvées grâce à notre dévouement au quotidien. » Avec ce même regard plein d’espoir il rêve l’avenir du C.P. Saint-Martin. Evidemment, Zahi espère que l’éta-blissement prend une place centrale dans la région par une offre complète de soins allant de l’hospitalisation au suivi en consultation et au domicile d’un côté et de par son implication ac-tive dans les multiples projets belges et européens d’un autre côté. « Mais mon rêve pour Saint-Martin est aussi que chacun d’entre nous puisse trou-ver son bonheur en venant travailler avec ses collègues et en rentrant chez lui chaque jour de la semaine. Que chacun puisse rester soi-même, travaillant avec amour, une bonne humeur et surtout avec le respect des patients et des collègues. Que notre mission extrêmement difficile sur tous les niveaux soit un de nos points forts qui ne fait que nous rendre plus professionnels et plus humains. Qu’on puisse garder sa foi dans ce qu’on fait malgré tous les obstacles. »

Zahi Zaarour: Mon rôle est mettre en évidence les énormes qualités de tous les membres de l’équipe.

Qui est?ZAHI ZAAROUR

 Zahi a l’énorme chance de re-trouver le sourire magnifique de son fils, Henri (2) et de sa très jolie épouse Virginie qui lui fait oublier toute sa tête. J’ai toujours été passionné par les sujets qui touchent à l’être hu-main comme la psychologie, la so-ciologie, la philosophie et bien sûr, la religion. Je suis actuellement passionné par mon petit miracle qui est mon fils Louis et par sa façon de voir et percevoir la vie. Mes loisirs sont la musique, la lecture, les voyages et le sport. Mon livre préféré est « Le Prophète » du philosophe libanais Gibran Khalil Gibran, un philosophe qui m’accom-pagne dans les périodes difficiles et moins difficiles de ma vie. Je suis également passionné par les courses automobiles.

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La pauvreté, jamais n’est absolue, toujours est relative — voilà son malheur.

Qui est?CHRISTIAN BODIAUX

 Christian Bodiaux est l’agent pastoral central de l’ASBL Œuvres des Frères de la Charité. Il nous pré-sente ses réflexions sur la pauvreté, parfois une question de survie.

LEÇONS DE SYLVICULTURE

D’aucuns ergotent sur la définition de la pauvreté et sur la

détermination de son seuil ; ils la relativisent tellement, que c’en revient

à la nier. Ils jouent avec des diagrammes aux jolies couleurs, sans voir

les corps affalés en rue.

D’autres érigent la pauvreté en vertu. Ils la choisissent. Ce choix, justement, fait toute la différence avec la pauvreté subie, une différence telle, qu’il ne s’agit plus de la même pauvreté. Le mot demeure, la réalité sous-jacente est sans rapport. Ces volontaires de la simplicité (mot plus juste que pauvreté), appelez-les comme vous voudrez — ascètes, spi-rituels, dépouillés, désencombrés, décroissants… mais sur-tout pas pauvres. Par la libre renonciation à leurs biens, ils visent à une qualité de vie supérieure. C’est une esthétique. Plus est en moins, telle est leur devise.Quant à la pauvreté subie, la vraie pauvreté donc, c’est tout autre chose. Ce n’est pas une esthétique de vie, ce n’est même pas une vie, mais une survie. Drôle de mot, que sur-vie. Le préfixe « sur » évoque quelque chose qui s’ajouterait à la vie. La survie, au contraire, est un état de vie inférieur, une vie amputée, une vie à peine vivable. La pauvreté entrave la nécessité intérieure de la personne : elle est aliénation. Enchaîné aux nécessités de la survie matérielle, l’aliéné ne peut lever les yeux vers l’horizon. Il lui est interdit d’habiter la profondeur du temps et de l’espace. L’ordre social lui a assigné sa place, définitive : à la superficie du monde.La pauvreté déforme la réalité. Une tau-pinière devient l’Everest. La dépense insensible pour la bourse de qui pos-sède des moyens raisonnables, cette dépense, pour le pauvre, se trans-forme en falaise péremptoire. Il doit la contourner. Ce détour le conduit à une nouvelle impasse. Sa vie prend ainsi l’allure d’un labyrinthe. Ces rebuffades du destin n’effleurent même pas l’esprit de qui vit dans l’évidence de sa fortune, fût-elle modeste.

Le pauvre dépense parfois en dépit du bon sens, du moins selon les critères de qui jouit déjà du nécessaire et du su-perflu. Ces dépenses dites irresponsables n’expriment-elles pas l’aspiration à la gratuité de celui qui, toujours, est contraint à la plus grande parcimonie et, en-deçà de la parcimonie, à la misère ? Ne peut-il pas, lui aussi, dépenser pour rien, comme tous ceux-là qui ne s’en privent pas sous des formes socialement admises ?

La réponse habituelle à la pauvreté se formule en termes de suppression. Supprimer la pauvreté.

Formulation ambigüe, qui traite le négatif par la négative. Plutôt que de supprimer, il faudrait

ajouter, transformer, enrichir au sens du mot anglais d’empowerment. La charité ne suffit pas.À quoi bon l’engrais épandu au pied de l’arbre chétif, à quoi bon l’attention et les

soins du forestier, s’il est interdit à cet arbre d’étendre ses racines et de ramifier ses branches ? À quoi bon, si les arbres tout autour, grands, forts et puissants, l’empêchent d’accéder à la lumière, s’ils accaparent la richesse nutritive du substrat, s’ils pompent l’eau à peine tombée, et s’ils arrivent à capter jusqu’à l’engrais à peine épandu ? À quoi bon, en un mot, s’ils l’étouffent ? Au fores-tier, reste à ramener un peu d’équité dans la futaie — par la scie.

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ÇA BOUGE, ÇA CHANGE À MANAGE

Jérôme Cambier

Le C.P. Saint-Bernard a inauguré une nouvelle unité et tant Mr. Hoyaux, bourgmestre de Manage, que le Ministre de la Santé Maxime Prévot étaient présents avec 150 autres personnes le 27 janvier pour le moment officiel. « Au cours du ‘Verre de l’An Neuf’, je vous avais parlé ‘d’image de marque’ de Manage, et de ‘Marketing’ », expliquait le directeur Pierre-René Glibert. « Je pense que tous nos invités sont repartis avec une image positive de notre institution et des membres de son personnel et, en particulier, de tous ceux qu’ils ont pu rencontrer. Ceci est extrêmement important pour l’avenir. La qualité des réalisations atteste de la volonté de l’institution d’aller de l’avant dans la psychiatrie de demain. »

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approches mars 2015 | 13

EN IMAGE

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14 | approches mars 2015

Geneviève Vandenhoute | François Dehombreux

Prendre goût… À CUISINER Depuis toute petite, je cuisine. J’étais la seule fille parmi 4 garçons ! J’aidais ma maman et c’est avec elle que j’ai appris à cuisiner. A l’heure actuelle, tout va très vite, le temps file, on ne prend plus le temps de cuisiner, on mange parfois n’importe quoi. C’est important de se rappeler qu’on peut réaliser des plats sa-voureux sans pour autant que cela ne prenne trop de temps. Avec la cuisine, on partage, on découvre… Cela ne se résume pas uniquement à se nourrir.

Parfois, j’aspire à être en congé pour avoir du temps pour décou-vrir de nouvelles saveurs. C’est un véritable délassement, j’oublie les soucis du quotidien, je m’évade. Avec internet, je teste de nouvelles recettes, je découvre les cultures de différents pays à travers leurs spécialités. Je prépare bien des plats turcs, belges ou tout ce que j’ai envie d’essayer. Je m’intéresse aussi

pâtisseries. Je les guide mais ce sont eux qui réalisent. Sur mon lieu de travail, il m’arrive de réaliser des spé-cialités turques pour mes collègues qui les apprécient beaucoup. Cela s’appelle des « böreks ». Il s’agit d’une pâtisserie salée farcie de fromage et d’herbes. Ils aiment également les feuilles de vignes farcies ainsi que mes fameux gâteaux au miel à la semoule de blé. Je leur donne des recettes, des conseils pour les réaliser.

J’ai eu l’occasion aussi de pro-poser des ateliers de cuisine aux résidents MSP de Saint-Bernard. Je pars de leurs envies, de ce qu’ils veulent faire. Une fois la recette choi-sie, on la réalise ensemble mais on aborde aussi l’histoire de la recette, des ingrédients. J’aime être utile aux résidents et voir que faire la cuisine leur apporte le sourire, du plaisir.

Qui est?KEVSER BOSTAN

 Kevser a 41 ans. Elle est mariée et maman de 3 enfants. D’origine turque, elle est née à Binche et vit à Bois d’Haine. Elle travaille au C.P. Saint-Ber-nard depuis 1994 comme éducatrice.

aux propriétés des aliments : leurs apports nutritionnels, leurs proprié-tés et leur bonne utilisation pour la santé. Je réalise mes propres produits pour le soin de la peau et des cheveux à base d’ingrédients naturels.

Ma recette fétiche est le gâteau de semoule au miel. C’est délicieux, sucré ! Un délice avec du café ! J’aime transmettre ce goût pour la cuisine. Avec mes enfants d’abord. Ils se lancent dans la réalisation de

LE COLLÈGUE AUTREMENT

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L’être humain est fondamentalement social, il naît dans un groupe,

grandit dans diverses communautés, vit dans une société … nous faisons

tous partie de la même humanité. Notre état d’humain nous plonge

dans l’interdépendance et souvent, fort heureusement, cet état de fait

s’accompagne d’un sentiment qui pousse les hommes à s’accorder une aide

mutuelle, sentiment que nous appelons « solidarité ». Mais combien sommes-

nous solidaires et quand nous lance-t-on un appel ? Approches l’a examiné.

DDOSSIER

Cathérine Voyeux, Phil ippe Hody, Claude Brix, Marie-Hélène, Sarah Gigot, Fabian, Corine et Remo, Ingrid Streel , Marc Palate Matt ias Devriendt, C.O. Saint-Lambert

Geneviève Vandenhoute | François Dehombreux

Solidaire?Combien êtes-vous

Combien êtes-vousCombien êtes-vous

Combien êtes-vous

Solidaire?

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16 | approches mars 2015

Qui estCATHERINE VOYEUX?

Catherine est assistante so-ciale de groupe et animatrice so-cio-culturelle au C.P. Saint-Martin Dave depuis 33 ans. Elle a une fille de 28 ans et 2 ma-gnifiques petits-fils. Quand ses articulations étaient au top, elle pratiquais beaucoup de sports ; danses classique et folk-lorique, basket, gymnastique, ten-nis,… maintenant place au vélo électrique ! Elle est aussi une dévoreuse de romans policiers. Elle adore surtout être une « nany » et jouer, rire et chanter avec ses petits-enfants.

Notre société est devenue plus individualiste qu’autrefois. Comment pouvons-nous aujourd’hui stimuler la solidarité entre personnes ? Catherine : « Je crois très fort en la création d’un sentiment de groupe. Que ce soit en intra ou/et en ex-trahospitalier, je me suis toujours inspirée du travail social de groupe et communautaire. L’objectif est d’atteindre pour chacun participant une autonomie volontaire susceptible de conduire au processus de socia-lisation, l’envie d’apprendre ou de réapprendre, au contact de l’autre, différentes normes et valeurs essen-tielles à la bonne intégration. » Quel effet un groupe peut-il avoir sur un individu ? Catherine : « Dans cette proposition de rencontres, c’est en partant du groupe que les individus agissent. Le groupe invite au partage, au langage com-mun, au goût de l’initiative, le groupe peut pallier au risque de solitude, le groupe peut apporter un sentiment de valorisation et d’utilité, le groupe peut diminuer certaines tensions ou craintes,… notre rôle est de donner un petit coup de pouce à la relation et, par exemple, susciter les interactions, favoriser les prises de conscience, analyser les énergies, provoquer des réactions, chercher les accords, mettre en avant les qualités en présence sur lesquelles chacun peut s’ap-puyer… donner l’envie de créer des réseaux d’entraide, de collaboration, réussir ensemble chacun avec ses différences… placer la relation sur le terrain de la solidarité et la souhaiter contagieuse. Tenons le pari et l’espoir que 1+1=2=11 dans la société. »Les patients ou les clients sont parfois solitaires ou perdent le lien avec les amis ou des membres de la famille. Comment pouvons-nous, les collaborateurs, gérer cela ? Catherine : « Toute souffrance soli-taire, entraine des fragilités sociales,

J’associe le mot solidarité à la maison d’accueil « Les Sauvèrdias ».

« L’HUMAIN EST RICHE POUR L’HUMAIN QUI SOUHAITE L’ENTENDRE. »

relationnelles et progressivement les liens humains s’amoindrissent ou disparaissent pouvant créer l’isole-ment, l’exclusion, l’agressivité, l’an-goisse,… Dans notre travail quotidien nous rencontrons régulièrement des personnes ayant perdu confiance en soi, en l’autre, ayant perdu le senti-ment d’appartenir à un groupe social ou bien encore d’avoir le sentiment d’en être destitué. La personne hos-pitalisée ne choisit pas l’entourage humain qu’il côtoie. Il doit « faire avec » la proximité d’autres personnes souffrantes, il doit « faire avec le per-sonnel soignant »,… Comment tirer profit de ce contexte environnemental pour apprendre de soi et des autres ? Comment être et faire ensemble ? Alors, pourquoi ne pas lui proposer

de faire connaissance et de miser sur la solidarité, l’entraide, la coopéra-tion et la convivialité. »Quelles initiatives avez-vous déjà entreprises en cette matière au C.P. Saint-Martin à Dave ? Catherine : « Pendant de nombreuses années, j’ai co-animé des réunions de familles dans le cadre de l’asso-ciation Similes Namur. Ces groupes de paroles ont aidé et aident toujours de nombreux parents à être mieux armés pour faire face à la maladie de leur proche non seulement par l’information mais surtout par la ren-contre de personnes vivant de mêmes situations, ouf je ne suis pas seul !, ouf ils savent de quoi je parle !,… bien souvent les tensions s’apaisent et une nouvelle énergie se libère permettant d’aborder la réalité avec espoir, les échanges se multiplient, la solidarité se développe, des projets se créent… L’humain est riche pour l’humain qui souhaite l’entendre. »Quelle est pour vous l’image de la solidarité ? Catherine : « J’associe le mot solidarité à la maison d’accueil « Les Sauvèr-dias » (Jambes). Quelle disponibilité, quel réseau d’entraide incroyable, quel bel exemple d’humanité. Vous avez faim, vous avez froid, vous vous sentez seul,… entrez donc. Que dire de plus, si ce n’est que le mot gentil si souvent bafouillé et tourné en ridicule est enfin mis à l’honneur par tous les bénévoles de cette maison. »

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SOLIDARITÉ À BONNEVILLE

MERCI DU FOND DU CŒURIl y a 2 ans, Marie-Hélène Evrard et sa fille Valentine, toutes deux éducatrices au Centre Saint-Lambert, ont vécu une si-tuation très difficile. En effet, leur maison a été détruite par un incendie. Un appel à la solidarité a été lancé au Centre via le Flash-Info, un feuillet d’information que chaque membre du personnel reçoit avec sa fiche de paie. « Le 7 février 2013, un incendie a ravagé notre maison et nos vies. Par bonheur il nous a laissées en vie Valentine et moi. Aujourd’hui, j’ai l’oc-casion par le biais de cette revue de vous dire à quel point vous

avez tous été merveilleux par votre gentillesse, votre aide et vos dons. Nous avons eu beau-

coup de chance d’être entourés par votre solidarité. Merci, merci du fond du cœur. »

 Marie-Hélène, éducatrice de nuit

Entre collègues Entre collègues

SOLIDARITÉ ET INTÉGRATIONLes usagers du Centre Saint-Lambert ont l’opportunité d’ef-fectuer des A.V.U.S., c’est-à-dire, des Activités de Valorisa-tion et d’Utilité Sociale. Ces activités peuvent se dérouler à l’extérieur du Centre sous forme d’un service bénévole chez des particuliers, des entreprises… mais aussi en interne. Cela consiste en des prestations de services destinées à un sec-teur défini (buanderie, cuisine, …) ou à l’usage d’autres usa-gers comme refaire les lits dans une maison de personnes polyhandicapées, conduire des usagers chez le kiné, et aussi lors de sorties ou de séjours de vacances, accompagner le groupe pour véhiculer les usagers en voiturette, … Dans les résidences d’accueil supervisées, le partage de pratiques et d’expériences est vivement encouragé. En effet, les usagers plus autonomes accompagnent d’autres usagers pour cer-tains apprentissages. Plus concrètement, Christian qui ha-bite dans une maison dans le centre d’Andenne, effec-tue une AVUS au complexe sportif. Fort de sa connais-sance des lieux, il accom-pagne François, un de ses colocataires, à la piscine. Son expérience et son ré-seau facilitent l’intégration communautaire de François. Tout cela se passe sous le re-gard discret et bienveillant de l’éducateur.

Sarah Gigot, éducatrice

SAINT VINCENT DE PAUL« Comme l’année dernière, le dimanche 22 février, avait lieu une récolte de denrées alimentaires, non périssables, au profit de l’association « Saint Vincent de Paul » (dont un des objectifs est d’aider les plus démunis). Fabrice, notre éducateur, nous en a par-lé et nous a demandé si nous voulions y participer. Enthousiastes, nous avons pris quelques denrées se trouvant dans notre maison pour rejoindre le lieu

de rendez-vous. Sur place, nous avons remis notre colis à Vincent Sampaoli, Député Fédéral et Echevin des Sports et des Travaux de la Ville d’Andenne, qui était à l’initiative de

cette récolte. Nous avons, alors, pu prendre un verre en échangeant quelques paroles avec les personnes présentes. »

Fabian, Corine et Remo de la Maison l’Envol

Entre suagers

Entre usagers

Entre l’institut et autres associations Entre l’institut et autres associations

€ € € Les personnes hébergées en institution perçoivent une al-location pour personne handicapée composée d’une al-location de remplacement de revenus (ARR) et/ou d’une allocation d’intégration (AI). Le montant de cette alloca-tion varie en fonction de leur catégorie de handicap. Quoi qu’il en soit, cette allocation permet à l’usager de payer son hébergement. Sa part contributive s’élève à € 34,04 par jour de présence effective (législation AWIPH), ce qui représente, pour un mois de 30 jours, € 1.021,20. Par ailleurs, la part contributive peut être réduite pour laisser au moins une somme de € 145 par mois (législation AWIPH) pour couvrir d’autres frais que l’hébergement. Par ailleurs, d’autres systèmes permettent à la personne d’obtenir le remboursement de certains frais comme les langes (mutuelles), les médicaments statut Omnio…Quelques usagers ne profitent pas d’activités, loi-sirs, vacances, … car la famille ou représentant légal n’utilise pas la totalité des ressources au profit de l’usager, à tout le moins quand il est au Centre.

Ingrid Streel, assistante sociale, Marc Palate, directeur

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LES SAUVÈRDIAS : UNE MAISON D’ACCUEIL POUR LES DÉMUNIS

Depuis plus de 25 ans « Les Sauvèrdias » accueille des personnes

en difficulté sociale, familiale et financière. La maison d’accueil

s’inscrit dans le réseau social namurois et propose, chaque jour

de l’année, y compris les week-ends (ce qui est unique à Namur),

différents services comme p.ex. : un déjeuner, un repas, une

douche, une lessive. La fréquentation de la maison d’accueil n’a

fait que croître au fil des années et a pratiquement doublé ces dix

dernières années. L’augmentation est surtout marquante auprès

des jeunes. Approches a regardé comment la solidarité est mise

chaque jour en pratique aux Sauvèrdias.

Ceux qui poussent sa porte, connaissent souvent un certain désar-roi : ils sont seuls, sans emploi, sans argent et, souvent, sans logement. Ils attendent des bénévoles de la maison : réconfort, écoute et chaleur humaine.Claude Brix, bénévole : « Le seuil de pauvreté se réfère souvent à 1000 euros d’indemnité ou de salaire, mais comme le dit Monsieur Philippe Defeyt, président du CPAS de Namur, il faut tenir compte de certains autres critères : personne seule ou avec une famille, le nombre d’enfants, pro-priétaire d’un logement ou non,.... Pour ce qui nous concerne, si le terme pauvreté induit en premier le manque d’argent, il en existe d’autres facettes : le manque d’affection, d’amitié, de contact, de culture,... Nous restons également à l’écoute de cette pauvreté dans notre maison d’accueil. »

Philippe Hody, bénévole : « Les mesures économiques prises par le gouvernement vont sûrement avoir un impact sur la fréquentation de notre maison d’accueil. En effet, les nouveaux locaux sont à proximité de logements sociaux où vivent de nombreuses personnes en difficulté sociale qui, si l’offre d’emploi n’aug-mente pas, vont se retrouver au-de-vant de nouvelles difficultés. En outre, nous avions déjà relevé lors d’un article antérieur la difficulté pour certains jeunes d’entrevoir l’avenir. Pour eux, certaines mesures d’accom-pagnement pourraient être favorables pourvu qu’elles soient réalisées dans le respect des personnes individuelles et pour autant qu’elles correspondent à un réel projet d’avenir. »Claude Brix, bénévole : « Le futur ? Voilà bien un sujet qui mérite débat.

Nous sommes bien conscients que notre pays ne retrouvera plus les golden 60s et que la pauvreté restera un sujet de société. Nous avons à nous préoccuper non seulement de l’emploi, mais aussi de la solitude, de l’éducation, de la culture. L’avenir ne s’éclaircira dans notre pays que si les politiques intègrent ces exigences dans leurs mesures. »Philippe Hody, bénévole : « Quant à nous, il nous faut, pour le moment, lutter contre la crise qui ronge pas mal d’espoirs et les anéantit. Il nous faut, pour citer Daniel Penac après les attentats de Charlie Hebdo, non seulement, s’occuper de la pauvreté mais nous devons également nous occuper des pauvres. Voilà le cap que Les Sauvèrdias veulent tenir. »

Les mesures écono-miques prises par le gouvernement vont sû-rement avoir un impact sur la fréquentation de notre maison d’accueil.

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20 | approches mars 2015

l’équipe de soins observat ion | François Dehombreux

L’unité 11, appelée également Notre-Dame ou plus communément « L’Observation », peut être décrite symboliquement comme étant un « contenant » où arrivent des per-sonnes cassées dans la vie, dans la tête, en peine avec leur famille et l’environnement. Ce contenant (sou-vent comparé aux Soins Intensifs de l’hôpital général) a pour mission de retrouver chez ces personnes, d’abord

du sens, un lien pour ensuite travail-ler ce qui a été déchiré. On retrouve à l’Observation les personnes faisant l’objet de l’application de la loi sur la protection du malade mental, des patients présents pour un sevrage physique, d’autres venant d’annexes psychiatriques des prisons (nécessi-tant des soins en attente d’une place en Défense sociale) et finalement ceux venant d’autres unités internes

de soins suite à une phase aiguë.L’unité 11 est animée d’un bel esprit dynamique et cela rend Sébastien Jac-min, infirmier en chef, très heureux. «Je suis content de l’évolution de l’unité et de l’aspect critique positive qui y règne », explique-t-il. Depuis 2009, l’équipe réfléchit à la mise en place d’une « nouvelle Observation ». « Cette démarche, débutée avec l’ancienne direction continue de plus belle avec la nouvelle direction : l’uni-té sera plus grande, pourra accueillir 30 patients et disposera d’un confort dont l’actuelle ne dispose pas tout à fait. On a pour objectif avoué de nous développer dans le médico-légal via les connaissances médico-légales continuellement actualisées et notre implication dans les réseaux (WAB, 107, Trajets de soins internés). »

EÉESPRIT D’ÉQUIPE

Esprit d’équipe, relativiser l’urgence, ouverture d’esprit et

non jugement, travail en pluridisciplinarité et complémen-

tarité, disponibilité, efficacité et enfin, humanité et liber-

té d’expression. Voilà les mots clés de l’équipe 11 du C.P.

Saint-Bernard à Manage. « Ici, c’est l’aspect critique positive

qui règne ! » Approches a suivi pendant 1 jour les traces de

cette équipe passionnante…

L’unité accueillant 23 patients est animée par une équipe composée de 12 infirmiers, 5 aides-soignants, une assistante

sociale et à temps partiel, d’un psychologue, de 2 ergothérapeutes,

un kiné. Comme psychiatres il y a les Dr Isabelle Duchateaux, Jean-Louis

Feys et une assistante. Et le Dr Delphine Renaux comme médecin généraliste. Il était presque im-possible de réunir toutes ces personnes sur la photo, déjà seulement par le fait qu’on travaille en 3 équipes.

Une journée de l’équipeDE L’UNITÉ DE SOINS OBSERVATION

cocorico!

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approches mars 2015 | 21

La journée se divise en 3 étapes : le matin (7-15), l’après-midi (13-21) et la nuit (21-07). Une organisation est instaurée et pourtant, elle sera constamment remise en question par la gestion des phases aiguës dans la salle ou dans une autre unité, par l’arrivée, à

n’importe quel moment de la journée ou de la nuit, d’une mise en protection avec l’obligation de l’accepter.

Arrivée de l’équipe du matin, lecture des notes infirmières et analyse des remarques de nuit. Puis, réveil des pa-tients, prises des paramètres, prises de sang, surveillance médicaments et douches.

07:00

Arrivée de l’équipe d’après-midi, lec-ture des notes infirmières et analyse des remarques. Ils préparent les transferts d’unité ou des sorties, ils font l’accompagnement aux examens, à la salle de sports, aux courses extérieures ou aux lessives. Il y a aussi le travail de secrétariat. Vers 15 h, l’équipe du matin part. Les pa-tients prennent un café au réfectoire et avant 17 h il y a la dernière mise au point des médicaments avant la fer-meture de la pharmacie. Vers 17 h on met fin aux sessions d’ergothérapie pour pouvoir servir à temps le souper. Ensuite le psychiatre passe encore une fois, on prend une douche et le dos-sier infirmier est complété davantage. Avant d’aller dormir il y a évidem-ment encore du temps pour un café au réfectoire.

13:00-21:00

Les 2 personnes de l’équipe de nuit ar-rivent. Ils font la lecture des notes infir-mières, analysent les remarques et font la distribution des traitements. Vers 23 heures, ils font la surveillance du cou-cher des patients, répondent aux de-mandes éventuelles et indiquent tout ce qui se passe durant la nuit pour que les équipes de jour soient bien informées. Toute la journée, des fouilles peuvent être faites si cela s’avère nécessaire.

21:00

D’abord il y a le petit déjeuner suivi par l’ergothérapie ou autres soins et sor-ties sur le site. A 10 heures on prend le café au réfectoire et on fait la dis-tribution de l’argent de poche. Avant le repas de midi avec prises de médi-caments, le médecin généraliste et le psychiatre passent.

08:30-13:00

On a pour mission de retrouver chez nos patients, d’abord du sens pour ensuite

travailler ce qui a été déchiré.“ ”

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LES ENFANTS AVEC UNE DÉFICIENCE FONT PARTIE DE LA SOCIÉTÉ.

.

Hendrik Delaruelle

Il a vu toutes les couleurs de

l’organisation des frères de la Charité.

Il est pénétré de la vision et de la

mission. D’orthopédagogue débutant

vers administrateur et responsable

pour les secteurs aide sociale,

enseignement spécial et économie

sociale : en l’espace de 28 ans,

Hendrik Delaruelle a vu l’organisation

croître et fleurir. Il est temps de

prendre mon envol, a-t-il pensé sans

doute. Depuis le mois de février vous

pouvez le trouver à Bruxelles, au

bureau de la Fédération Flamande

d’Aide Sociale. Chez nous, c’est Griet

Pitteljon qui lui succède. « Avec ce que

je fais, j’essaie de travailler au bien-

être des personnes », dit-il. C’est le fil

rouge de sa vie. Annel ies Naert | Fi l ip Erkens

À L'ÉCOUTE

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approches mars 2015 | 23

approches : Quelles sont les tâches de la Fédération Flamande d’Aide Sociale ?« La Fédération Flamande d’Aide Sociale regroupe des établissements du secteur pour l’aide aux personnes avec une déficience, l’aide spéciale à la jeunesse, l’accueil d’enfants et l’aide aux familles. Au total il s’agit de 700 établissements ou de sections qui atteignent ensemble 27.000 per-sonnes avec une demande de soins et pour lesquelles travaillent 25.000 personnes.Dans des commissions et des groupes de travail on détermine la vision et les points de vue pour les employeurs et pour les évolutions de politique dans les soins. La fédération rassemble autour de sa table des personnes pour l’intervision et l’échange de savoir-faire et de connaissance. De cette façon nous unissons les forces avec l’objectif d’offrir des soins meil-leurs. La tâche du directeur général, avec les gens qui y travaillent, est de donner le meilleur de lui et de mener toutes ces tâches dans de bonnes voies. Tous les établissements fla-mands du secteur de l’aide sociale de notre organisation sont des membres de la Fédération Flamande d’Aide Sociale. » approches : Vous laissez l’organisation des Frères de la Charité derrière vous. Qu’est-ce que vous emmenez à Bruxelles ?« Je ne peux simplement laisser derrière moi 28 ans d’histoire chez les frères de la Charité. J’ai appris ici énormément de choses et j’ai pu faire énormément de choses, avec d’autres. Je suis heureux de pouvoir emmener ce bagage vers mon nouvel emploi. Mais deux choses sont particulière-ment importantes. En première ins-tance il s’agit de travailler sur l’aide sociale et sur le bien-être de gens. C’est cela qui m’a incité à étudier l’orthopédagogie. J’ai retrouvé cela ensuite dans la mission des Frères de la Charité et aussi chez la Fédé-ration Flamande d’Aide Sociale c’est un objectif central. Cette ligne, je la

prolongerai. En deuxième instance, je peux aussi continuer à l’avenir la façon de travailler : aspirer à des résultats et définir des objectifs, mais avec de l’attention pour le processus qui est parcouru, en concertation avec les clients, les collaborateurs et les organisations professionnelles. Entrer en dialogue, adapter le timing si nécessaire, inspirer confiance : ce sont les caractéristiques d’une poli-tique pleine de qualité. »approches : Comment vivez-vous ce moment pivot ?« C’est particulièrement double. Après 28 ans j’ai vu toutes les couleurs de l’organisation. Je connais l’organi-sation et je suis pénétré de la vision et de la mission. Cela, je ne le laisse pas simplement derrière moi. Je pars avec des sentiments mitigés. Mais de l’autre côté je suis convaincu que donner le relais après vingt ans de leadership à quelqu’un d’autre témoigne d’une bonne politique. En outre, je me dirige vers un environ-nement de travail intéressant et stimulant et j’attends avec impatience d’apprendre à connaître de nouveaux secteurs. »

Boussoleapproches : Vous avez commencé votre carrière comme éducateur, vous avez entre-temps travaillé vingt ans comme dirigeant et depuis février vous êtes le

chef d’une organisation de coordination. N’avez-vous pas peur de perdre le contact avec le champ de travail ?« Avec ce que je fais, j’essaie de travailler sur l’aide sociale, le bien-être de personnes. Je garde toujours devant les yeux cette boussole. Pour atteindre cela, j’ai particulièrement beaucoup de contact avec les gens sur le terrain de travail. En tant que responsable du secteur, j’ai toujours essayé après une réunion dans un établissement de faire encore une vi-site guidée, de visiter un projet ou un groupe de vie. Cette boussole, je veux continuer à la suivre à l’avenir. »approches : Le travail sur le terrain ne vous manque t-il pas ? « J’ai fait du travail à la base jusque fin octobre 1990 et depuis novembre 1990 je manque le travail à la base. Je n’aspire pas encore à ma retraite, mais si j’ai le bonheur d’être encore en bonne santé à ce moment, je ferai du travail bénévole sur le terrain de travail. A ce moment, l’aide sociale aux personnes devient très concrète. On les regarde droit dans les yeux et je peux ici et maintenant signifier quelque chose pour elles. Et, en re-tour, on reçoit un énorme trésor. »approches : Quels sont pour vous les défis principaux pour l’aide sociale et l’enseignement spécial dans notre pays ?« Aujourd’hui nous sommes à un moment pivot. Dans l’enseignement et dans les soins on se réfère souvent à la Convention des Nations Unies sur les droits de personnes avec une défi-cience. On y plaide pour une société inclusive, où des gens peuvent vivre dans la communauté et ont des choix et des droits comme tout citoyen. Cette Convention est ratifiée, ce qui signifie qu’elle doit être convertie en réglementation. Nous évoluons vers des soins orientés par la demande, où le client indiquera lui-même quelle aide il ou elle souhaite. Pour accéder à cette évolution, l’organisation clas-sique dans des internats, des semi-in-ternats et des homes est remplacée

Sur le terrain de travail, l’aide sociale aux personnes devient très concrète. On les regarde droit dans les yeux.

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par des « centres multifonctionnels » pour les jeunes et une « offre flexible » pour les adultes. C’est le client qui a la régie de sa propre vie et sous peu il pourra acheter ses soins au moyen d’un budget personnel. Dans l’enseignement cela se traduit par le décret M, qui fait des pas impor-tants en direction de l’enseignement inclusif. Le nouveau décret pour les crèches, nous devrons le passer au peigne fin de notre mission pour les garder accessibles aux gens qui en ont besoin. Et alors il y a encore la socialisation des soins, la commercia-lisation du paysage de l’aide, préser-ver notre cadre de valeurs, créer une organisation du travail innovatrice, les listes d’attente, le vieillissement, les économies, et cetera. Il y a de très nombreux défis devant nous. »approches : Est-ce que la société est prête pour l’inclusion et la socialisation des soins ?« A petite échelle on voit de nom-breuses histoires de succès de per-sonnes avec une déficience qui vont vivre dans une maison simple dans la rue, ou d’enfants avec une déficience qui suivent les cours dans une classe normale. Nous ne pouvons certaine-ment pas adopter une vue pessimiste. Mais nous ne pouvons pas non plus être aveugles à la réalité. Nous voyons tout autant que des gens n’attendent pas avec enthousiasme un voisin avec une déficience ou un problème psychiatrique. C’est à nous de retra-vailler cette société, en informant les voisins, en organisant des activités dans la société, en sortant soi-même vers l’extérieur et en continuant à insister auprès des services réguliers (CPAS, organisations de loisirs, l’Aide à la Famille, etc.) sur leur responsabi-lité pour tous les citoyens. »approches : Comment cela rime-t-il avec un climat actuel d’économies ?« C’est une illusion de penser que tra-vailler de façon inclusive serait meil-leur marché. Quand des gens vont recevoir un budget pour acheter leurs soins, je pars de l’idée que ce mon-tant sera suffisamment élevé pour

garantir des soins pleins de qualité. Quand un enfant avec une déficience part vers une école normale, j’es-père qu’il reçoit un sac à dos qui est suffisamment grand pour organiser la qualité de l’enseignement. J’espère que le niveau qualitatif des soins ne baisse pas et que la société continue-ra à investir pour les plus faibles. »

Sensibleapproches : Vous veillez toujours à ce que l’enseignement spécial ne soit pas oublié quand il s’agit de « l’enseignement ». Pourquoi cela est-il important ?« Les enfants avec une déficience font partie de la société. Point final. Chaque enfant a droit à de bons soins et un enseignement solide. L’inclu-sion commence au berceau. Je suis très sensible à cela. »

approches : Le soignant idéal, comment le décririez-vous?« Le soignant idéal se fait toucher par des gens avec des demandes de soins et réfléchit avec ces gens sur la réponse la plus appropriée. Il prend également soin de lui-même, sinon, on ne tient pas. »approches : Quel type de dirigeant êtes-vous ?« J’ai toujours près de moi la charte sur le leadership des frères de la Charité (cherche et trouve la charte). Cela a une place particulière dans mon dossier. Cela part de valeurs et de vision et d’enthousiasme et il s’agit d’inspirer et d’être un coach. En ce qui me concerne, je crois que le « leadership servant » est peut-être encore la meilleure description. Même si je ne sais pas si les autres vont reconnaître cela (rit). J’entends par cela : créer des chances, donner des perspectives, donner un appui pour réaliser la mission. » approches : « Comment ça va ? » est probablement la question la plus sous-estimée. La Province de la Flandre-Occidentale a maintenant même mis en place une campagne avec ce titre, pour faire parler les gens et aborder préventivement des problèmes psychiques. Est-ce que nous libérons encore suffisamment de temps l’un pour l’autre ?« Probablement nous nous parlons encore suffisamment, mais peut-être ces entretiens restent trop super-ficiels. Sans vouloir être contre la digitalisation et les médias sociaux, je pense pourtant que l’espace pour la profondeur est en train de dis-paraître. Je crains que par notre vie pressée le temps nous échappe pour parler profondément de ce qui est important. En tant que société, le prix que l’on paie pour cela est gigan-tesque. Les chiffres des suicides sont élevés et le nombre d’enfants avec des troubles comportementaux-affectifs croît progressivement. L’âge de s’ins-crire aux soins devient toujours plus jeune et la sévérité de la demande

Qui est?HENDRIK

DELARUELLE Hendrik (51) est marié et a trois enfants, dont deux ont déjà quitté la maison. Dans ses loisirs on peut le ren-contrer à l'opéra flamand. Il aime le jazz, collecte des boîtes en fer-blanc de la maison royale et suit l’actualité avec passion. Il lit en alternance de la fiction et de la non-fiction et toujours il a la compagnie d’un recueil de poèmes. Aujourd’hui par exemple « Les hec-tares de la mémoire » de Herman De Coninck.

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de soins plus grande. Sur cela il faut bien s’attarder un moment, nous tous. »approches : Est-ce que les problèmes deviennent plus grands ou s’agit-il plutôt d’une augmentation des diagnostics ?« En effet on utilise beaucoup des labels et cela a ses intérêts. Un label peut donner accès aux soins et donner la chance à une intervention. Mais c’est correct que les enfants doivent encore avoir la chance d’être enfant. Je préfère qu’ils fassent du foot au dehors plutôt que de bavar-der par ordinateur. Même si tout le monde ne partage pas cette opinion. D’autre part je peux bien dire que quelqu’un qui s’annonce pour des soins dans les 24 heures pour des troubles comportementaux-affec-tifs a une demande de soins sévère. Souvent c’est une combinaison d’un trouble dans l’enfant même, de la situation dans laquelle il grandit, des chances qu’il (ne) reçoit (pas) et des attentes élevées de la société qui fait que cela en devient trop pour l’en-fant. Pour les adultes, la même chose s’applique.

La force de la plumeapproches : Quand vous regardez derrière vous, au cours de ces 28 années passées, quel était le moment le plus beau ?« J’ai connu incroyablement beau-coup de beaux moments. En choisir un … (réfléchit).Il ne s’agit souvent pas tant d’un mo-ment, mais d’un processus qui mène à de beaux résultats. Un bel exemple en est toute la transition que nous avons réalisée au Centre Saint-Lam-bert à Bonneville. Dans un délai re-lativement court nous y avons évolué d’un grand établissement résidentiel de plus de 200 résidents vers un établissement fort minci et des soins à domicile pour plus de 100 résidents qui sont allés habiter dans des petites maisons à Andenne. Nous n’avions osé penser que cela se déroulerait si rapidement et avec un si grand

succès. Les résidents sont heureux, les collaborateurs trouvent plus de qualité dans leur travail. Nous pou-vons accompagner les résidents sur le site d’une façon plus orientée par la demande, de façon qu’aussi pour eux et les collaborateurs dans l’établisse-ment la qualité des soins s’améliore considérablement.Je suis également très fier de l’évo-lution dans l’économie sociale. On a commencé il y a vingt ans très modestement avec un petit centre pour la formation professionnelle et maintenant c’est un secteur à part en-tière dans notre organisation. Entre-temps plus de 750 personnes y sont employées. Cela me rend vraiment heureux. Mais ainsi il y a bien encore d’autres exemples.approches : Quel est votre lien avec Amnesty International ?« Amnesty International s’engage pour les droits de l’homme et accuse les grandes violations de ces droits. Cela est saisissant pour moi. Depuis déjà 25 ans je suis membre d’une sec-tion locale d’Amnesty pour de cette façon aussi sur le plan international ajouter ma pierre à l’édifice du bien-être de personnes. Ainsi je mène une action pour un village palestinien près de la frontière avec l’Israël, où un mur sépare les habitants de leur oliveraie. Ils doivent faire un détour

de plusieurs kilomètres et espérer qu’ils recevront l’autorisation de passer par la porte. Ce sont des harcè-lements purs et simples. La semaine passée j’ai écrit des lettres pour quelqu’un en Arabie Saoudite qui a eu le courage d’exprimer son opinion et a été puni pour cela par 10 ans de prison et 100 coups de fouet, sans quelque forme d’investigation ou de procès. Cela me touche personnelle-ment. Par la force de la plume j’essaie d’aider à libérer cet homme. »approches : Qu’est-ce qui vous rend heureux ?« Des rencontres agréables et au-thentiques. Mais aussi de belles expériences peuvent me donner de l’énergie : un beau concert, un week-end prolongé avec ma femme et des amis. L’humour aussi, cela fonctionne toujours. »approches : De quoi rêvez-vous encore ?« Je rêve d’une société meilleure, où personne n’est exclu. Nous devons travailler tous à ce que chacun dans la société puisse s’épanouir et devenir heureux. Chaque pierre que nous pouvons déplacer à cette fin, est une bonne pierre. »

« Nous devons travailler tous à ce que chacun puisse s’épanouir et devenir heureux », dit Hendrik Delaruelle.

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ETE TC E T E R A

Les chevaliers de la charite

PHILIPPE HODY, mATTIAS DEVRIENDT | mattias Devriendt

Auparavant…

Nous entrons dans la cuisine

Le 22 décembre 2014 Entre-temps, dans les toilettes

La Maison d’accueil « Les Sauvèrdias » occupe ses nouveaux locaux au 327 rue de Dave à Jambes. Nous entrons dans le bâtiment. Dans un grand, beau ré-fectoire des personnes prennent à table un repas. Plus spacieux, d’un seul niveau et répondant à des critères de sécurité et d’hygiène, les locaux sont accueillants et très conviviaux. Tout le monde s’y côtoie et se connaît. Ils facilitent, aussi, le travail des bénévoles.

waw!

« Tous les produits frais peuvent être conservés dans une chambre froide ! »

Auparavant « Les Sauvèrdias » se trouvait dans une maison à Jambes, près de Namur. Depuis plus de 25 ans « Les Sauvèrdias » accueille des personnes en difficulté sociale, familiale et financière.

Nous passons par les toilettes. waw ! Flambant neuf. Il y a également des douches de façon que des personnes puissent se laver.

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La fois passée Approches a proposé en cadeau 2 bons Bongo « Des Bulles au Petit-Déjeuner ». Les lauréats sont Stéphanie Vercruysse du C.O. Saint-Lambert à Bonneville et Mélissa Witon du C.P. Saint-Bernard à Manage. Grâce à Approches ils peuvent savourer un délicieux petit déjeuner aux bulles. Bon appétit ! Hélène Feron du C.P. Saint-Martin à Dave, Beatrice Greck du C.O. Saint-Lam-bert et Josefina Bermudez du C.O. Saint-Lambert gagnent un ticket duo pour la Caserne Dossin.

Cette fois également nous pouvons rendre heureux quelques collègues par l’octroi d’un prix. Vous pouvez gagnez un ticket duo pour Walibi Belgique à Wavre. Répondez aux trois questions dont vous pouvez trouver la réponse dans le présent magazine, par mail à [email protected] ou par le formulaire du concours sur www.approches.be

Vous n’avez pas gagné ? En tant que collaborateur des frères de la Charité vous pouvez bénéficier de plusieurs actions pour le personnel. Plus d’informations à la page 19 ou sur notre site Internet www.approches.be

Gagnez un ticket duo pour Walibi Belgique !

Bonne chance!

q Comment s’appelle la maison d’accueil où les « chevaliers de la charité » sont actifs ?

w Comment s’appelle le ministre qui a récemmentvisité le C.P. Saint-Bernard ?

e A quelle heure l’équipe du matin de l’unité de soins observation se met au travail ?

fin

Le moment le plus affairé s’annonce.

Les Sauvèrdias tourne complè-tement sur des bénévoles. Des personnes vraiment gentilles ! Quand le travail est fini, elles aussi peuvent manger.

Parfois aussi des jeunes viennent faire un stage aux Sauvèrdias.

Faire la vaisselle 2.0

Par un passe-plat utile la nourriture venant de la cuisine peut être distribuée sur les tables.

Après le repas il faut encore faire la vaisselle. Cela se fait ici dans un lave-vaisselle professionnel.

bon appetit!

A qui le prix?A qui le prix?

Le moment le plus affairé s’annonce.

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L’INTÉGRATION EST PERCEPTIBLE !Franz Mossiat est entré au Centre Saint-Lambert il y a 32 ans. Il a alors quitté délibérément un emploi de délégué commercial dans le négoce du bois pour devenir éducateur. Il y a 7 ans, une nouvelle activité est mise sur pied en collaboration avec la société Belgique Diffusion : la distribution d’imprimés toutes-boîtes dans une partie du centre d’Andenne. Franz intègre alors cette activité. Avec sa collègue Carine, il encadre un groupe d’usagers 3 jours par semaine. Cette activité se déroule toute l’année, par tous les temps ! « Je suis heureux de vivre cette évolution de la prise en charge qui débouche à une prise en considération de nos usagers par les andennais. Oui l’intégration est perceptible ! », raconte Franz.

François Dehombreux

Il faut savoir que nos usagers sont reconnus par Belgique Diffusion comme

les meilleurs distributeurs de la province de Namur. Ils font le travail jusqu’au bout, le

plus petit endroit n’est pas oublié !

P O R T R A I T