49
Approches cliniques devant Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé Capacité de gériatrie Capacité de gériatrie Hôpital Émile Roux Leborgne Karine Leborgne Karine

Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Approches cliniques devant Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé

Capacité de gériatrieCapacité de gériatrieHôpital Émile Roux

Leborgne KarineLeborgne Karine

Page 2: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mr A, 87 ansAgitation, dés-inhibition et production délirante:dé a te« j’ai commencé à écrire mes mémoires, je suis sûre que tous les éditeurs voudront qme publier…j’ai côtoyé les plus grands de ce monde…c’est comme des amis »« Sachez que le nom des A est le plus porté dans le monde. Je peux retracé mes origines aux temps les plus lointains. Je suis un descendant directe des vikings… »

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 3: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mr A , 87 ans (suite 1)« Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils font du trafic De toute de ses voisins) ils font du trafic. De toute façon ils ne travaillent pas. Comment voulez vous qu’ils puissent acheter une q ptelle voiture… la police elle peut rien faire…qu’ils ne s’avisent pas de s’approcher de chez moi »« de l’argent, j’en ai à plus savoir qu’en

é àfaire, je dépense rien, tous ça ira à mes filleuls… »

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 4: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mr A, 87 ans (suite 2)Délire à thèmes multiples:grandeur

Impact: dépenses inutiles,alimentation multiples:grandeur,

filiation,(persécution?)Mé i

,réduite, maintien au domicile impossible, « hyperactivité »Mécanisme:

interprétation et i t iti

« hyperactivité ».Contexte patient sans particularité mais pas

intuitionDélire systématisé en

p pconcernant la familleAmélioration par prise

h h i l réseau en charge psychosociale, suivi psychologique, et traitement de départ par

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

p pRisperdal

Page 5: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mme G, 78 ans

Fuite, dissimulation, hétéro-agressivité« il viennent me chercher, ils veulent me tuer. Il faut partir d’ici »e tue aut pa t d c

« je sais qu’ils espionnent par le téléphone vous entendez »téléphone…vous entendez. »Bourdonnement d’oreille, impressions , pde chuchotement à l’investigation.

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 6: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mme G, 78 ans (suite)Thème: persécution

Contexte: surdité gch altération de persécution

Mécanisme: h ll i ti

gch, altération de l’état général, origine afrique du hallucinations

auditives, i t ét ti

origine afrique du nordI t i ité interprétation

Délire en secteurImpact: agressivité, opposition aux soinsConsultat° ORL, psychotropes.

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 7: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Les délires du sujet âgé

Perturbation globale du fonctionnement de la pensé pouvant être aiguë et réversible ou bien chronique Symptôme à causes multiples et à chronique. Symptôme à causes multiples et à significations diverses selon le contexte et selon le type du discours.

Page 8: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Délire du sujet âgé sans j gantécédents

1 personne sur 10En général bien construit,+/-systématiséFait référence à sa situation, à ses Fait référence à sa situation, à ses intérêts actuels, à son environnementLes troubles du comportement motivent Les troubles du comportement motivent les consultations mais indiquent aussi une

ti t é l ti d déliaggravation et une évolution du délire.

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 9: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Thèmes variés PersécutionGrandeur filiation

Auto-accusationFantastiqueGrandeur, filiation

Mystique, ésotérique

FantastiquePréjudiceÉ tiésotérique

HypochondrieMé l i

ÉrotismeRevendication

MégalomanieÉrotomanie ou déli i ldélire passionnelJalousie

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 10: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mécanismes: processus pd’édification Hallucination: perception sans objet à percevoirpercevoirIllusion: perception déformée d’un objet réelInterprétation: attribution d’un sens Interprétation: attribution d un sens délirant sur une perception exacteIntuition: idée qui s’impose à la conscience Intuition: idée qui s impose à la conscience avec une forte conviction sans éléments objectifsobjectifsImagination: histoire imaginaire

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 11: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

StructureSystématisation:organisation selon une logique interne au délirelogique interne au délire

o Selon un secteur de la vie psychique= en secteursecteur

o Selon des ramifications qui envahissent toute la vie psychique= en réseautoute la vie psychique= en réseauSans systématisation: pas de logique interne manifeste délire flou difficile à interne manifeste, délire flou difficile à définir ou repérer

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 12: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Facteurs favorisantsNiveau socio-économiqueDésafférentation sociale et sensorielleDésafférentation sociale et sensorielleDépression, anxiétéHandicaps physiquesp p y qTroubles mnésiquesSupport familial précairepp pÉvènements de vie récentsSexe (♀) et âge (+)Sentiment d’insécurité et de vulnérabilitéANTCD cardiovasculaires (HTA)

é é é éLeborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Personnalité pré-morbide (timide, réservée…)

Page 13: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Délire et dépression

Symptôme fréquent du syndrome dé if d l’â édépressif de l’âgéThématiques fréquemment congruentes é at ques éque e t co g ue tesà l’humeur: spoliation, ruine, jalousie, persécution hypocondriepersécution, hypocondrietraitement antidépresseur

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 14: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mr D, 80ans

Idées noires, ruminations, repli, ti éd ti d apragmatisme, réduction de

l’alimentation« tout est cassé la dedans, rien ne marche Je ne vais plus à la selle marche. Je ne vais plus à la selle, j’ai du mal à faire pipi …la tuyauterie

t b hé t ê é O est bouchée et même cassée. On ne peut plus la changer »

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 15: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mr D, 80 ans (suite 1)« mon fondement est cassé, c’est les suppositoires On m’a prévenue que si suppositoires. On m a prévenue que si cela arrivait cela serait irrémédiable. »« ça ne peut pas marcher ça n’ira pas « ça ne peut pas marcher, ça n ira pas mieux, je vais mourir »« Je sais que je vais peiner les miens je « Je sais que je vais peiner les miens…je vais mourir… ça vaudra mieux pour tous le monde… je vais détruire ma famille »j« j’ai fait des bêtises…ils vont avoir honte..ça va tout détruire »

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

ç

Page 16: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mr D, 80 ans (suite 2)Thèmes hypocondrie, filiation Cotard?

ANTCD: vessie artificielle suite Kc, pace maker.filiation, Cotard?,

auto-accusation.Mécanisme: intuition

, pContexte: Décès multiples en peu de tps dé é tMécanisme: intuition,

illusion?Dl systématisé en

déménagementImpact: perte d’autonomie inquiétude Dl systématisé en

réseauAmélioration suite à 1

d autonomie, inquiétude familiale.Ttt antipsy+antidep,Th Amélioration suite à 1

embolie pulmonaire fam+Th psycho,PEC psychosociale

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 17: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mr B, 82 ans

Repli, apathie, apragmatisme, t bl d l’ li t titroubles de l’alimentation.« je ne comprend pas, j’ai vu ma je e co p e d pas, j a u afemme ce matin…elle a traversé le mur là mais c’est pas possible elle mur là, mais c est pas possible, elle est morte. Je sais pas comment cela

f itse fait »

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 18: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mr B, 82 ans (suite)Critique du vécu perceptif. Aucune dhé i

ANTCD: Kc prostate, M bipolaireContexte: pathologie adhésion au

phénomènehallucinose

Contexte: pathologie somatique, désafférentation socialeI t thi éd ti hallucinose Impact: apathie, réduction apport alimentaire,incurie, refus d’aides quotidienneTtt: Zoloft,Risperdal, Athymil+ PEC psychosociale+ suivi psychosociale+ suivi psycho

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 19: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Délire et démenceSymptôme qui marque la détériorationThème fréquemment en lien avec les Thème fréquemment en lien avec les troubles mnésiques: préjudice (vol++, spoliation) persécutionspoliation), persécution.Mécanisme hallucinatoire aussi fréquentUne systématisation qui dépend du niveau Une systématisation qui dépend du niveau de détériorationDes syndromes particuliers aux stades Des syndromes particuliers aux stades évolués de démentification.

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 20: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mme E, 79 ans

Agitation, cri, pleurs.« des hommes ont essayé de rentrer dans ma chambre…lui je le reconnaît da s a c a b e u je e eco a til fouille dans les chambres tout le temps »temps »« elle est sale, elle touche tout, je ne veut pas qu’elle s’approche!…elle prend mes affaires, elle casse tout »

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

p ,

Page 21: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mme E, 79 ans (suite )Thème:persécution ANTCD: MAlzh

MDRMéca:imagination,

MDRImpact: conduite

interprétation hétéro-agressives, oppositions,

Idées délirantes systématisées en

Ttt antidep+ PEC psycho systématisées en

réseau

p y

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 22: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mme L, 82 ans

Anxiété, DTA« ah, non, non ,non je ne peux pas me coucher…c’est le lit où est morte e couc e c est e t où est o tema sœur…non je préfère me mettre ici »ici »« non j’aime pas rester ici, je

é èpréfère aller dehors. J’ai besoin de respirer, j’étouffe ici… »

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

p , j

Page 23: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Explication

Mode d’adaptation// insécurité, pertes, i M i f ili é t d crises, Moi fragilisé, rupture des

équilibresReconstruction de sens, restauration du Moidu MoiMécanismes de défense

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 24: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Délire du sujet âgé avec j gantécédents

Psychoses vieillies:atténuation du délidélire;symptômes négatifs > symptômes sy ptô es égat s sy ptô esproductifsMêmes thématiques que celles dvp lors Mêmes thématiques que celles dvp lors de la vie adulte

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 25: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mr K, 66 ans

« il faut dire au Dr X que les i fi iè t é t t infirmières ont encore passé toute la nuit à m’hypnotiser pour m’obliger à me masturber. C’est pour cela que j’ai tant de pour cela que j ai tant de problèmes …je veux voir un urologue c’est pas possible de urologue, c est pas possible de rester comme ça …»

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 26: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mme F, 76 ansIncurie, isolement et repli, conduites d’enveloppement oppositiond enveloppement, opposition« je suis fatiguée…j’ai accouché cette nuit, il f t j lè j’ i 6il faut pas que je me lève, j’en ai eu 6 »

« je ne veux pas descendre, tout le monde me regarde…c’est à cause du cuisinier, il est venu hier…on peut pas se marier cela ferait trop d’histoires »

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 27: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mme F, 76 ans (suite)

Thèmes: é ti fili ti

ANTCD sans particularité entré persécution, filiation,

érotomanie, particularité, entré en MDR pour raisons socialesMéca:

interprétation,

raisons socialesContexte de dé ffé t ti intuition,

imaginationdésafférentation sociale

Délire systématisé en réseau

Ttt: abord environnemental

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 28: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Les hallucinationsExpérience sensorielle (visuelle, auditive ou tactile) sans perceptiontactile) sans perception.

Page 29: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Hallucination chez l’âgéApparition du phénomène chez S âgé> S jeunesjeunesPeut exister en dehors du délire et en d h d’ th dehors d’une patho psyTb des f° perceptives +/- associé à une déstructuration profonde de la consciencehallucination‡illusion ‡éidolie hallucinosique

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 30: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

CausesRemaniement lié au vieillissement cérébralPl d’ ff ti é éb l t Plus d’affections cérébrales, et physiologiques

o Neurodégénératives: DCL>MA, Mpark; phase modérée>autres phases

o Épilepsieso Confusion mentaleo Confusion mentaleo Syndrome de Charles Bonnet

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 31: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Causes (suite)

Hallucinations visuelles > autres hé è h i lphénomènes psychosensoriels

Le S dément encore+ sensible car e S dé e t e co e se s b e cainsuffisance fonctionnelle (agnosie visuelle) et difficultés de perception visuelle) et difficultés de perception des contrastes ++(démarcation

d’ b t d l iè fl )zones d’ombre et de lumière floue)Examen des F° visuelles et auditives

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 32: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mr H, 83 ansAnxiété, agitation, apathie, perte d’autonomied autonomieIl pense que des hommes envahissent le

l Il l i d ’il salon. Il leur crie dessus parce qu’il ne comprend pas comment ils sont entrés et

déb t t Il t ff é L i se débat contre eux. Il est effrayé. Le soir c’est pire. Souvent il pense que les gens

’il it l f êt t à l’i té i qu’il voit par la fenêtre sont à l’intérieur de la maison

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 33: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mr H, 83 ans (suite)Thème: persécutionMécanisme:

ANTCD: rasContexte: décès Mécanisme:

hallucination visuelles trouble

Contexte: décès récent de l’épouseImpact: dépendance visuelles, trouble

perceptifPas de critique du

Impact: dépendance // filleTtt:Risperdal éliminaPas de critique du

phénomène psychosensoriel+

Ttt:Risperdal,élimination d’1 syndr de Ch Bonnet par examen p y

angoisseDélire en secteur

Bonnet par examen oph, intervention sur cataracte , Zoloft.

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

,

Page 34: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Illusions et troubles de l’identification

Erreurs de perception de stimuli t ié à i ti t externes associées à une conviction et

à une élaboration délirantePensionnaire fantôme, tb de l’identification de soi tb de l identification de soi, tb de l’identification d’autrui, déplacement d’é é t d l’ 2D é ld’événement de l’espace 2D au réel.

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 35: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mr I, 74 ansHétéro-agressivité, pleurs, comportements d’oppositiond opposition« qu’est-ce que cette bonne femme fait là Et vous! levez vous mon journal »là…Et vous!, levez vous …mon journal »«Elle…c’est ma femme, et elle je sais pas… une bonne femme »une bonne femme »« c’est quand même un luxe d’avoir Edith Pi f d l i dPiaf dans son salon… si regardez… »

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 36: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mr I, 74 ans (suite)Troubles de la perception: trouble de l’identification d’autrui; identification l identification d autrui; identification erronée d’évènements télévisuels qui sont replacés dans l’espace tridimensionnel p préel.DCLImpact: mise en danger du patient et de l’entouragegTTT: augmentation Exelon, Risperdal, Séropram, Miansérine+ répit familial

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

p , p

Page 37: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Syndromes entre délire et yhallucination du sujet âgé

Syndrome d’Ekbom/ dermatozoïque/ d’infestation cutanée ou de parasitosed infestation cutanée ou de parasitose

Syndrome d’intermétamorphose: Courbon & y pcoll.,1932Syndromes de Capgras/ des imposteurs: y pg / pCapgras & coll.,1923Syndrome de Fregoli: Courbon & Fail 1927y g

Délire du compagnon tardifLeborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Délire du compagnon tardif

Page 38: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

En bref…Le symptôme que constitue le délire de même que l’hallucination à fonction de signal même que l hallucination à fonction de signal d’alarme et a toujours un sensIl i l dé é ilib h ti t Il signe le déséquilibre psychosomatique,et rappel que l’intrication est omniprésenteL’hallucination et le délire ont fonction de réadaptation et interpellent: Le S a besoin d’aide dans ces démarches adaptatives face aux changements.

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 39: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

… La survenue du symptôme pousse à rechercher:rechercher:une dépression :souvent masquéeune démence: DCL, MAune pathologie somatique p g q(pneumopathie, hypothyroïdie…)Sont à éliminer d’emblée: la confusion Sont à éliminer d emblée: la confusion mentale, une pathologie sensorielle.

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 40: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Merci de votre attention.

Page 41: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 42: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mme J, 65 ansComportements d’errance, agitation, DTS, Manque Du Mot Manque Du Mot « c’est ma fille qui m’a faite enfermée. Elle a dit que j’était folle je sais pas ce qu’il a dit que j était folle…je sais pas ce qu il s’est passé, elle me drogue depuis longtemps alors… »g p« Son mari, est venu avec son arme pour qu’ils me mettent ici …vous voyez ça, c’est q y ç ,elle qui m’a frappé avec un bâton incrusté de fils de fer »

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 43: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mme J, 65 ans (suite 1)

« Elle a toujours tout eu, c’est à d’ ll j’ i d cause d’elle que j’ai vendu mon

pavillon…elle voulait un appartement…mais je vais aller en maison de retraite comme ça… »maison de retraite comme ça…«Il n’y a que mon fils qui voyait…elle l’ t é l i ’ t l’a tué la mauvaise…c’est son divorce… »

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 44: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mme J, 65 ans (suite 2)

Thème: persécution éj di

ANTCD:rasContexte: perte de , préjudice

Méca:

Contexte: perte de contrôle des sphincters+défaillance f ili lInterprétation,

Imagination

familialeImpact:perte d’autonomie danger g

Délire en réseaud autonomie, danger, conflitTtt: PEC psycho, Athymil, Aricept. Introduction de tiers+MDR

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

tiers+MDR

Page 45: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mme C, 85ansAnxiété majeure manifestée par des cris, tremblements, fatigue, désorientation, logorrhée.« Je comprend pas, je sais pas ce qu’il se passe. J’ai pas faim, ça fonctionne pas la dedans »« regardez, je n’ai plus de pouls »« Elle me donne pas le bon traitement, c’est ça qui me rend malade.« Vous êtes sure que c’est le bon moment

ô àLeborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

c’est trop tôt là (en parlant du ttt) »

Page 46: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mme C, 85ans (suite 1)« j’ai eu tord, j’aurai pas du prendre ce prunogyl Je trouvai que j’avait pas été prunogyl. Je trouvai que j avait pas été suffisamment, mais après ce nettoyage… je sais pas ce qu’il se passe Ca tourne ça sais pas ce qu il se passe. Ca tourne, ça tourne dans ma tête et je crie, j’angoisse. C’est pas le bon traitement et j’arrive pas à C est pas le bon traitement et j arrive pas à faire ce qu’il faut pour le traitement Qu’est ce qu’il faut que je fasse traitement…Qu est-ce qu il faut que je fasse quand ça descend?? »

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 47: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mme C, 85ans (suite 2)

Thématique h d i

ANTCD: épisodes anxio-dépressifs majeures

hypocondriaque Mécanismes:

p jrépétés.Contexte: entrée en MDR d i 2 iinterprétation et

perceptions

MDR depuis 2 mois.Impact: préoccupations autour des ttt de

cénesthésiquesDélire systématisé

autour des ttt, de l’alimentation. Très demandeuse.Méfiante.y

en secteur Ttt: Dépakote, Xanax, Athymil, Imovane

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 48: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mme C, 82 ans« Je ne pouvais pas manger…c’est t j i j’ i d bêt toujours comme si j’avais des bêtes sous les dents…je fais ça et je sentais que ça croque »« maintenant c’est comme du « maintenant c est comme du caoutchouc…j’ai la machoire et la l i ll t langue qui collent »

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux

Page 49: Approches cliniques devant les délires et hallucinations du sujet âgé · 2015-09-23 · Mr A , 87 ans (suite 1) « Je vous dis que je les ai vu (en parlant de ses voisins) ils

Mme C, 82 ans (suite)Contexte: sevrage de benzod, DNID dé é ilib é 2 d t à déséquilibré, 2 dents à extraire (bruxisme), maladie de Horton+ P d i Perte de papiers et droitsImpact:perte du goût Impact:perte du goût sucré et plaisir à manger> amaigrissmt Ttt: Athymil 30 Ttt: Athymil 30, Seroplex 10, Risperdal 1mg.

Leborgne Karine- Capacité de gériatrie-hôpital Emile Roux