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Cimetières et environnement urbain Les limites dans la ville archives patrimoine Parcours d’architecture N ° 13 dimanche 10 juin 2007 archives patrimoine 84-88 avenue du Général-Leclerc ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30 sauf le vendredi matin tél 01 49 15 39 99 Direction de la communication - Juin 2007 - Conception graphique : Gérard & Pascale prochains rendez-vous : Samedi et dimanche 15 et 16 septembre 2007 Journées du patrimoine Samedi 29 septembre 2007 Parcours d'architecture en bateau « Vue sur les berges » par Rémi Rouyer, architecte et maître-assistant Le parcours est suivi d’un concert Parcours d’architecture organisé par le service archives-patrimoine Texte de Frédéric Bertrand, École Nationale Supérieure d'Architecture de Normandie - IPRAUS, architecte et urbaniste à l'Atelier parisien d'urbanisme et Gisèle Croq, ingénieur paysagiste ex responsable espaces verts cimetières à la Ville de Paris AM Pantin 7fi1506 ggps

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Cimetières et environnement urbain

Les limites dans la ville

archives patrimoineParcours d’architecture N°13

dimanche 10 juin 2007

archives patrimoine84-88 avenue du Général-Leclerc

ouvert du lundi au vendredide 9h à 12h30et de 13h30 à 17 h 30sauf le vendredi matin

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prochains rendez-vous :

Samedi et dimanche15 et 16 septembre 2007Journées du patrimoine

Samedi 29 septembre 2007Parcours d'architecture en bateau« Vue sur les berges »par Rémi Rouyer,architecte et maître-assistantLe parcours est suivi d’un concert

Parcours d’architecture organisé par le service archives-patrimoineTexte de Frédéric Bertrand,École Nationale Supérieure d'Architecture de Normandie - IPRAUS,architecte et urbaniste à l'Atelier parisien d'urbanismeet Gisèle Croq,ingénieur paysagiste ex responsable espaces verts cimetièresà la Ville de Paris

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Cimetières et environnement urbainLes limites dans la ville

Nous avons le plaisir de consacrer ce numéro desparcours d'architecture aux deux cimetières de Pantin, l'un, communal, situé lelong de la rue des Pommiers et l'autre, parisien, installé sur les territoires dePantin et Bobigny.

Préserver les morts, penser aux vivants, c'est la mission que la municipalités'est fixée dans sa politique de conservation d'un cimetière communal, malgréla possibilité de se fondre dans un grand cimetière intercommunal. En effet, ilnous a semblé important de garder ce lien d'intimité avec les disparus pantinoisdans un espace réservé à eux seuls.

Pour sa part, véritable acteur urbain de notre ville, le cimetière parisien joue,géographiquement du moins, un rôle central. Il est le plus grand des cimetièresparisiens, avec 1/7e du territoire pantinois et participe au fractionnement denotre ville en isolant les Quatre-Chemins et les Courtillières des autres quartiers.

Cet aspect apparemment peu valorisant du cimetière ne doit pourtant pas occulterune réalité essentielle : avec d'autres lieux emblématiques comme les GrandsMoulins ou le Canal de l'Ourcq, le cimetière contribue au paysage et à l'originalitéde l'identité pantinoise. À ce titre, il constitue un témoignage de l'histoire dePantin et d'Ile-de-France.

L'enjeu architectural majeur qui se pose à la gestion urbanistique du cimetièreconsiste finalement en la capacité à préserver sa fonction de « champ de repos »,tout en intégrant au mieux ce vaste espace de 73 hectares dans la géographiepantinoise.

Un temps, la municipalité avait pensé ouvrir une route traversante nord-sud,mais il est rapidement apparu réaliste et logique d'envisager un itinéraire plusseptentrional respectant au mieux les tracés architecturaux, donnant à voir lecimetière tout en conservant sa fonction sacramentale.

Entre un cimetière plus simple, plus intime, et la qualité paysagère du vastecimetière parisien, Pantin est une ville de diversité qui n'englobe pas seulementles vivants, mais aussi tous ceux qui nous ont quittés.

Je vous souhaite une bonne lecture, à la découverte d'un aspect peu connu dupatrimoine de notre commune.

Nathalie Berluadjointe au maire

déléguée à la Cultureet à la Communication

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Frédéric BertrandÉcole Nationale Supérieured'Architecture de Normandie - IPRAUS,architecte et urbaniste à l'Atelierparisien d'urbanisme

Gisèle CroqIngénieur paysagisteex responsable espaces vertscimetières à la ville de Paris

Parcours d’architecture

La gestion des cimetières répond à une double mission, permettre lerecueillement et assurer la sécurité des lieux. Ceci les distingued’autres équipements dont ils sont souvent rapprochés : les parcs.Cette condition induit une perception particulière des lieux puisqu’ilsforment des espaces libres, calmes et parfois plantés, mais aussi desenclaves plus ou moins vastes dans le territoire.

Si le rôle assigné aux cimetières a évolué avec le temps, son caractèresingulier n’est pas nouveau. Il découle à l’origine de son statut, celuid’un espace sacré régit par l’Église et indépendant de la justice deshommes. C’est au XVIIIe siècle que s’opère un renversement quiannonce la naissance d’un espace laïc à part entière dans lequel lesproximités indésirables sont progressivement interdites : celles dumort et du vif, du spirituel et du temporel dont les jeux et commercesétaient encore très divers. 1 À partir du XIXe siècle, c’est autour ducaractère public particulier du cimetière, de sa complexité domanialeet de sa puissance symbolique, que l’identité du lieu et son histoirese jouent et se transforment. Alors que les espaces d’inhumations’éloignent de l’église et de la cité, leurs surfaces sont soumises àdes critères d’hygiène et à une organisation stricte qui participent àl’équipement rationnel du territoire mais accélère la désacralisationdu lieu. Laïcisation et insularisation vont pourtant conduire à trans-former les nouveaux « champs de repos » en lieux de conservationdans lesquels s’épanouira un nouvel attachement aux morts et auxtombeaux jusqu’à faire du cimetière un reflet de la société et de sescatégories sociales. 2

Rappels historiques :La création des cimetières modernes

4Entrée du cimetière communal de Pantin, mai 2007.

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le cimetière situé au nord de l’église etouvre en 1818, dans les confins sud dela commune, un nouveau cimetière.L’acquisition des terrains a été autoriséepar décret impérial le 10 août 1813.L’espace d’inhumation est alors pratiquementdécuplé puisqu’il passe de 292 m2 (50perches) à 2 340 m2. À cette époque lecimetière ancien est encore jugé « trèsvaste » et « bien aéré » sans doute parcequ’il n’avait « ni arbres, ny arbrisseaux »,mais sa clôture reste mal entretenue. Lacréation d’un mur d’enceinte continu,haut de 1,74 m, et la présence de 182arbres (peupliers, platanes et acacias)dans le nouveau cimetière ne fait querenforcer la rupture produite par l’avènementd’un cimetière moderne.

Paris a opéré quelques années plus tôtcette transformation radicale. De nombreuxcimetières intra-muros sont fermés dèsla fin du XVIIIe siècle, dont le plus célèbre :le cimetière des Innocents. En 1804le cimetière du Père-Lachaise est ouvertaux portes de la capitale bientôt suivides cimetières du Montparnasse (1824)et de Montmartre (1825).

L’acte fondateur de cette transformationest le décret napoléonien du 23 prairialan XII (12 juin 1804). Il impose que lescimetières soient localisés en dehors del’enceinte des villes, sur des terrainspropices à leur destination, c’est-à-direfacilitant la décomposition des corps(délais légal de cinq ans) sans risquerde contaminer leur environnement.En instaurant la possibilité de sépulturesparticulières, le décret favorisera dès lepremier tiers du XIXe siècle un rêve deconservation que des règlements successifstendront à enraciner. La surface descimetières doit permettre au plus grandnombre d’accéder à des durées pluslongues et même à la perpétuité (cesera le cas à Pantin à partir de 1834).3

Les fosses communes, puis les tranchées,réservées aux plus pauvres disparaissentprogressivement. Enfin, le respect deshommages à rendre aux défunts, commeles contraintes de service, imposent queles nouveaux cimetières et leurs sépulturessoient facilement accessibles.

La commune de Pantin n’échappe pas àcette réforme puisqu’elle ferme en 1813

Au début du XXe siècle l'accompagnement du corbillard jusqu'au cimetière est encore en usage.

Le temps des extensionsMais alors qu’une géographie des lieuxde sépulture semble stabilisée,l’accroissement rapide de populationimpose de nouvelles extensions. ÀPantin elles sont effectives dès 1859 etse poursuivront jusqu’au début du XXe

siècle avec des pics particuliers en 1869,1899 puis 1914 et 1954 (900 emplace-ments créés).4

À Paris les extensions ne permettentplus de faire face à l’accroissementde la ville qui annexe, en 1859, lesterritoires des communes riveraines.Les limites de la capitale se stabilisent,mais les cimetières créés au début dusiècle se trouvent en contradiction avecla loi en vigueur. De nouvelles airesd’inhumation doivent être trouvées endehors de la ville. La création descimetières parisiens extra-muros nes’achèvera qu’en 1929 avec l’ouverturede la nécropole de Thiais.

La création du cimetière parisien dePantin-Bobigny est l’aboutissement deplus de vingt années de débats. Laquestion que se posait alors le conseilmunicipal de Paris, mais que l’on retrouvaitégalement dans d’autres grandes villescapitales (Londres, Vienne, Hambourg…),visait à arrêter un choix entre deuxsolutions : la création d’une nécropoleunique, inévitablement éloignée de lacapitale (Haussmann la prévoit à Méry-sur-Oise, à 25 km de Paris), ou l’organi-sation d’une série de grands cimetièresessentiellement répartis entre le nord etle sud de la ville. Alors que l’estimationdes besoins était évaluée entre 300 et650 hectares, c’est finalement moins de170 hectares qui seront créés avant lafin du XIXe siècle avec les deux premiersgrands cimetières parisiens extra-muros,Pantin et Bagneux. Le préfet de la Seineadopte en 1884 le décret d’utilité publiquepour leur création. Ils ouvrent le 15 novembre1886. Pantin-Bobigny est le plus granddes cimetières parisiens (107,6 ha).

Éloigné encore des habitations en 1877, le cimetière en 1899 s'agrandit et favorise un débutd'urbanisation.

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Situé au flanc de la butte deRomainville, le cimetière communalentre en conflit avec les exploitations degypse souterraines et à ciel ouvert quiont lieu dans son voisinage jusqu’en1891. Dès 1825 le curé de Pantin menacede ne plus se rendre au cimetière tantla voie d’accès est détériorée parl’activité incessante des voitures àplâtres. De 1828 aux années 2000 lacommune devra dégager un budgetimportant pour assurer les travaux deréfection des murs et des monumentsdus aux effondrements occasionnéspar la fragilité des sols environnant lecimetière et aux fontis liés aux carrièresdont certaines s’étendent jusque sous lecimetière. En 1914, 39 m de mur declôture se renversent entraînant ladémolition d’une douzaine de sépultures.L’histoire se répète en 1928 avec ladestruction de 60 m de mur et ladégradation de 93 sépultures, puisen 1941 et 1945 (80 m de mur cèdentendommageant 68 tombes).

Le temps de la coexistenceLe site de Pantin-Bobigny, repéré depuis1860, est alors connu sous le nom de«plaine de Bobigny» et offre des emprisesdisponibles de 100 à 200 hectares.Alphand avait demandé de « repousserabsolument » ce site puisque « la nappesouterraine des eaux se trouve, dans ceterrain, presque à fleur du sol, ce qui lerend complètement impropre aux inhu-mations. » 5 Les ingénieurs Belgrand etDelesse, défenseurs comme Alphand dela solution du cimetière unique à Méry-sur-Oise, n’y étaient pas pour autantopposés. Mr Belgrand déclare que :« Ce cimetière ne pourrait en aucunefaçon nuire à la salubrité de Paris. » 6

Ces débats illustrent la difficulté à trouverdes terrains non seulement propices auxinhumations mais qui ne fassent pasobstacle au développement de la vie etde la richesse des hommes. L’histoire ducimetière de Pantin est révélatrice, elleaussi, de ces enjeux souvent difficiles àconcilier.

Pour commémorer les morts de la Grande Guerre la ville de Pantin choisit un monument pacifiste.

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Ce plan extrait d'un registre sur le cimetière communal de 1935, vise à rationaliser les espaces.

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Cette demande, qui n’aboutira pas,renouvelle un projet envisagé dès 1876.Pour Pantin comme pour Paris, la crainted’une saturation possible des lieuxd’inhumation reste longtemps omnipré-sente. Aucune des deux communes nefera pourtant le choix d’une intercommu-nalité des cimetières, éventualité large-ment débattue et progressivement miseen œuvre en région parisienne à partirdu milieu du XXe siècle. Le passage àl’intercommunalité nécessite de surmon-ter de multiples obstacles profondémentimbriqués : difficultés de financement,d’unification des services d’inhumations,perte des recettes de vente des conces-sions, problèmes de transport, de répar-tition des inhumations entre lescimetières communaux et le cimetièreintercommunal. Enfin, la « réactionpsychologique des élus » est liée à cequi reste pour eux le caractère communaldu cimetière.8

et mitoyen d’ensembles d’HLM remar-quables mais également de terrains desport (stade Charles-Auray) et de jardinspublics (square Henri-Barbusse). Cesproximités, représentatives de l’extensionurbaine de la région parisienne, peuventrendre les coexistences difficiles maisaussi devenir un atout pour le devenirdes lieux.

Ce développement urbain a aussi commecorollaire un accroissement démographiqueimportant. En 1936 la commune compte37 916 habitants, sa population culmineà 42 739 en 1975. Elle s’élève au dernierrecensement de 1999 à 49 919 habitants.Cette pression démographique a d’ailleursconduit la commune de Pantin à envisager,en 1966, la création d’un nouveaucimetière pour les Quatre-Chemins, àproximité des Courtillières et du cimetièreparisien sur des terrains appartenant àla ville de Paris.

L'enclavement des territoires situés entre les voies ferrées et le cimetière encouragel'implantation de grandes emprises industrielles.L’environnement du cimetière parisien est encore très agricole en cette fin de siècle.

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Mais la difficile coexistence des vivantset des morts prend une tout autredimension avec la création de la nécro-pole parisienne de Pantin-Bobigny.Celle-ci complète la série des cimetièresparisiens extra-muros du nord dela capitale : les Batignolles (1833),La Chapelle (commune de Saint-Denis,1850) et Saint-Ouen (1860 et 1872).Son caractère extra territorial apparaîttrès concrètement dans le fait que sonemprise s’affranchit des limites commu-nales et se répartit en 2/3 et 1/3 entrele nord de la commune de Pantin et lesud-ouest de celle de Bobigny.Le cimetière parisien occupe 1/7 du terri-toire de la commune de Pantin (soit 73sur 502 hectares de superficie totale).Il porte, avec les 75 ha de l’empriseSNCF, à près de 150 hectares les superficiesinconstructibles de la commune.7

Cette configuration induit un rapport aucimetière différent pour chacune descommunes. Situé aux confins de Bobignyle cimetière n’enclave aucune partie de

son territoire. En revanche, à Pantin,son implantation entre le quartier desCourtillières et celui des Quatre-Chemins,participe au fractionnement du territoire.Celui-ci est marqué par des emprisesmonofonctionnelles formant enclaves etpour l’essentiel réalisées lors de laseconde moitié du XIXe siècle : canal del’Ourcq (1816) et port de Pantin (1861),fort d’Aubervilliers (1850), faisceaux ferrésde l’est (1864) entourés d’industries etdu cimetière (1886).

De 1860 à 1910 le quartier des Quatre-Chemins passe d’une occupation agricoleà une occupation industrielle. Fort etcimetière isolent le nord de la communequi sera urbanisé fin des années cinquanteavec la construction des Courtillières. Ledéveloppement urbain de la commune rendd’ailleurs la situation des deux cimetièrescomparable ou tout au moins analogue.Si le cimetière communal n’est pas bordéde grandes infrastructures et n'a plus degrandes emprises industrielles, il est, luiaussi, situé à l’abri du Fort de Romainville

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Les fortes spécificités d’emprises àdominante d’habitations avec lesCourtillières et d’activités avec Cartier-Bresson, ont d’ailleurs conduit à inscriredans le projet de trame verte de lacommune de Pantin non pas une traverséenord-sud, mais un barreau de liaison àl’axe est-ouest existant depuis l’entréetemporaire au nord du cimetière (portede l’Illustration). Les études en courssur le quartier des Courtillières semblentaussi s’orienter vers la création d’unecirculation douce longeant le fort et lecimetière par l’extérieur pour emprunterun tracé parallèle à l’avenue Jean-Jaurèset relier des espaces verts existants(parc Diderot) ou à venir. Ce parcourssinueux et diversifié pourrait conduire àrelier à grande échelle les terrains desport de Bobigny au parc de la Villetteet offrir un trajet moins linéaire etmonotone que celui traversant le cimetièreparisien.

Le cimetière parisien visuellement intégré dans la ville.

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La situation du cimetière parisien estdonc clairement examinée en fonctiondu développement des projets en cours,et s’inscrit dans une réflexion à grandeéchelle engageant le devenir des territoirescommunaux de Pantin, de Bobigny et deParis. Le PADD et le PLU pantinois portentune attention particulière à la protectiondes espaces verts urbains et à leurintégration dans des trames viaires(«maillage vert ») basées sur le conceptdu « corridor écologique ». Le cimetièreparisien joue de fait un rôle considérabledans ce dispositif puisqu’il représenteavec le cimetière communal et les stadesmunicipaux 85% des 114 ha environd’espaces verts que compte la commune.Il est d’ailleurs classé en zone N (espacesnaturels ou boisés remarquables de lacommune) aux côtés du canal de l’Ourcq,des pentes du Fort de Romainville,du cimetière communal, ainsi que dusecteur le plus exposé aux risques liésà la présence de carrières.

Le cimetière et son environnementaujourd’hui :

Un territoire en mutationsSi le cimetière parisien de Pantin-Bobigny peut a priori être considérécomme une emprise peu valorisante, ilest important de remarquer que le PLU(plan local d’urbanisme) de la communede Pantin considère qu’il compose, avecle canal de l’Ourcq, la voie ferrée, lesanciennes routes de chasse, les lignesde fort et le parc des Courtillières « legrand paysage de Pantin ». 9

Ces éléments de structure urbaineconcourent à l’identité sociale et visuellede la ville et sont identifiés comme deséléments à potentiel patrimonial.L’allée du cimetière communal de Pantin,malgré son état d’entretien, est signaléepour la continuité des alignements bâtis.Leur devenir, loin d’être figé, prend actede leur localisation et de leur vocationfonctionnelle. De même, les murs ducimetière parisien, par leur quantité(4,7 km), leur qualité et leur forte valeursymbolique peuvent être considérés euxaussi comme participant à l’identitévisuelle de la ville.

De son côté, le quartier des Courtillières,physiquement isolé à l’extrémité nord-est de la ville par le cimetière parisienmais encore les emprises du fortd’Aubervilliers et des voies ferrées del’est, apparaît de plus en plus inscritdans la continuité des tissus urbainsdes communes qui le bordent :Aubervilliers, La Courneuve et Bobigny.Il est aussi directement relié à Paris parles transports en commun et l’avenueJean-Jaurès. Sa requalification lourdedans le cadre du dispositif « grandprojet de ville » et des interventions del’agence nationale de rénovation urbaine(ANRU) visent à restaurer son image etses qualités urbaines afin de ne plus leconsidérer comme une enclave urbaine.

Le quartier des Quatre-Chemins, situé enlimite de la commune d’Aubervilliers età proximité de Paris (Porte de la Villette)est un autre secteur isolé du centreville de Pantin par les voies ferrées del’est et le complexe fret et logistiquede Pantin Local et du quartier desCourtillières par les emprises du cimetièreparisien de Pantin et du Fortd’Aubervilliers.

Les infrastructures lourdes qui irriguentce territoire n’échappent pas à cesréflexions. Voies ferrées et fluviales maisaussi routes nationales isolent lesquartiers les uns des autres. Sur lesgrands axes, les aménagements routierssont ainsi trop souvent privilégiés audétriment de la qualité de la rue et deson urbanité. La RN2, avenue Jean-Jaurès, doit devenir un boulevard urbain(suppression de trémie et souterrain).Sur l'avenue du Général-Leclerc, doitêtre réalisée une piste cyclable en sup-primant une voie dans le sens Bobigny-Pantin. 10 La création de nouvelles liaisonsdouces entre quartiers à travers lecimetière parisien, inscrite dans le Projetd'Aménagement et de DéveloppementDurable, (PADD), doit participer audésenclavement de ces quartiers.

8 759 arbres aux essences variées.

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Des espaces de grandes qualités paysagères.

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Les murs du cimetière communal contribuent à l'identité visuelle de la ville.

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Le cœur du quartier des Courtillières estpour sa part inscrit en espace boiséclassé. Enfin, la requalification de l’avenuede la Division-Leclerc et de l’avenue duGénéral-Leclerc est prévue. Toute inter-vention à l’intérieur et/ou à l’extérieurdu cimetière favorisant des usagespartagés contribuerait à enrichir lasituation existante : requalification dumail reliant le cimetière à l’avenue Jean-Jaurès, ouvertures visuelles dans les mursdu cimetière, renforcement des plantations,création d’espaces d’accompagnementpourraient s’inscrire dans ces nouvellesperspectives d’insertion urbaine.

Sur ces derniers points, le cimetièrecommunal de Pantin dispose de ressourcestout à fait remarquables. Isolé desnuisances des grandes infrastructures,son potentiel réside d’abord dans sonimplantation. À flanc de coteau, ils’adosse aux emprises boisées bordantla rue du Bel Air comme pour mieux

s’ouvrir sur le grand paysage. À proximitéde vastes espaces libres (terrains desport et square) il apparaît comme unepièce importante à l’échelle communale,mais également métropolitaine si l’onconsidère la présence du Fort deRomainville, celle du cimetière des Lilas,du stade Léo-Lagrange et de la ceintureverte qui borde le périphérique. Lestravaux engagés ou prévus par lacommune de Pantin (renouvellement desplantations, réfection des voies, créationde bornes fontaines et de bancs)inscrivent de plus en plus le cimetièredans un réseau d’espaces publics dontl’aménité est considérée au-delà de lavocation fonctionnelle du lieu. 11

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Les dimensions exceptionnelles du cimetière parisien permettent d'élaborer de nouvellespropositions d'inhumations, ici les concessions décennales.

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Cette caractéristique fait à la fois leurspécificité et leur fragilité. « Le cimetièreest par essence un lieu de mémoire. Saforce vient en partie de cette mise enperspective du temps qui s’écoule. Afinde ne pas dénaturer la force du lieu, ilest important de respecter le passé, afinde valoriser un patrimoine culturel parfoisriche mais surtout afin de l’ancrer fortementdans la durée et par rebond dans leprésent. Cette préoccupation est d’autantplus importante que tout cimetière enactivité, même historique, est un lieuactuel appelé à accueillir des usagers ayantdes attentes modernes. Cette balanceentre respect des lieux et modernité esttrès délicate, d’autant que toute évolutionest nécessairement lente et difficile àmettre en œuvre du fait de la natureparticulière du cimetière où propriétéprivée et domaine public sont intimementmêlés et où les perturbations introduitespeuvent l’être pour longtemps. » 13

Face aux transformations prévues ou encours, il apparaît que la question descimetières ne peut se réduire à une gestionordinaire détachée de son environnement,ni être considérée de l’extérieur, endehors des contraintes et des enjeuxfortement symboliques liés à cette gestion.Les cimetières ont une place et un rôledans la société et dans l’espace urbaindans lesquels ils s’inscrivent. Les rapportsà leur environnement ne relèventpourtant pas seulement de solutionsprogrammatiques et spatiales. Si lescimetières sont souvent perçus commedes enclaves c’est aussi parce que leurfonctionnement reste méconnu. En cesens, ils apparaissent peut-être pluscomme des enclaves de gestion quecomme des enclaves géographiques.

Néanmoins, les cimetières ont toujoursété et resteront peut être encore, parnature, des extra-territorialités. 12

Au-delà d’un mur de 4,7 km de long par3 m de haut interrompu pas deuxentrées permanentes (et deux dontl’ouverture est exceptionnelle), lecimetière parisien de Pantin-Bobignyc’est aussi 32 km de voies intérieuresbordées d’une grande diversitéd’essences. Cette caractéristique atteintune ampleur très souvent remarquableavec 8 759 arbres dont 7 969 enalignement. Ces voies sont baptiséesdu nom des essences qui les bordent.Souvent évocatrices de couleurs(avenues des Chênes Rouges, desErables Noirs, des Peupliers Argentés,des Mûriers Blancs) et de contréeslointaines (avenues des Noyersd’Amérique, des Platanes d’Orient,des Tilleuls de Hollande, desMarronniers d’Inde, des Noisetiers deByzance) elles semblent conférer aulieu une vocation d’arboretum.

La place du cimetière dansla société contemporaineSi le caractère d’enclavement et derelégation des cimetières ne peut êtreignoré, il justifie aussi la nécessité d’unregard élargi sur la situation urbainedans laquelle se trouvent impliqués lesnécropoles. En ce sens, la reconnaissancede cette spécificité et la comparaisonqualitative avec d’autres enclaves,pourraient permettre de nuancerl’observation et l’analyse des cimetières.L’exemple de leur répartition sur leterritoire de l’agglomération parisiennepourrait conduire à nuancer les proposrécurrents sur la relégation et l’exclusiondes espaces de la mort, du sang etde la maladie (cimetières, abattoirs,hôpitaux...) et encourager à considérerleur potentiel dans le cadre d’une tramevégétale et de la promotion de nouvellesmobilités (circulations douces).

Un des carrés militaires du cimetière parisien.

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Le mobilier funéraire témoin d'une époque et d'une culture.

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La concession devient alors moins lelieu du regroupement familial que celuid’une terre d’accueil.

Cette phase délicate peut aussi êtreconsidérée comme une opportunité dansle sens où elle peut permettre d’engagerde nouvelles démarches dans la gestiondes cimetières, dans la diversité del’offre de sépulture (crémation, sépulturesconfessionnelles, périnatales), dansla modification du délai légal minimal,dans le développement de leur potentielenvironnemental et patrimonial, dansla valorisation de leur insertion urbaine,enfin, dans l’intégration de pratiquesmoins exclusives, qu’elles soient ou nonfunéraires.

Le devenir des cimetières est aussiétroitement lié au développement desnouvelles mobilités, à la séparation deslieux de vie (lieux de naissance,d’habitation, de travail, de loisirs, deretraite…), aux nouvelles formesd’organisation des ménages (PACS,décohabitation…)et conduit à ne plus faire du lieu derésidence le lieu d’inhumation et dela concession privée le lieu de la perma-nence familiale. Faute d’observatoiresnationaux, régionaux ou communaux,les données manquent, mais l’actualitérappelle régulièrement que toutes lescommunes sont confrontées à cesquestions. Un autre aspect essentiel estcelui des demandes de regroupementsconfessionnels. L’hétérogénéité dessituations et de l’offre communales enla matière conduit là encore à dépasserla règle simple d’une adéquation entrelieux de résidence et lieux d’inhumation.

Les tombes et les chapelles sont aussi une source précieuse pour l'histoire locale.

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Il apparaît donc essentiel de définircollectivement les outils nécessaires à lamise en œuvre d’une politique de protectioncapable de répondre à la dimensionquantitative propre aux cimetières. Leurprotection, alors qu’ils accueillent enpermanence de nouveaux défunts, nepeut empêcher leur évolution. En outre,cette protection ne peut se limiter àquelques exemples remarquables - lavaleur des monuments tient aussi auxséries qu’ils forment, comme les alignementsde chapelles, et au paysage qui lesenvironnent : monuments ordinaires,plantations… L’échelle individuelle quiguide souvent la gestion ordinaire desreprises et des protections ne permetpas toujours d’intégrer une dimensionessentielle des cimetières, celle de leurpaysage, bâti et végétal, et des tracésqui les structure. Autant d’aspects qui,là encore, sont inscrits dans les orienta-tions d’aménagement arrêtées par les com-munes de Pantin et de Paris.

La gestion indispensable des concessions,(décennales, trentenaire, cinquantenaire...)pour tout cimetière en activité conduitdans bien des cas à une destructionlente qui met en péril tout un pand’histoire dont la richesse et la variétés’effacent de plus en plus sous la morneharmonie du noir et du rose polis de laproduction industrielle. Néanmoins,le devenir des monuments funérairesne réside sans doute pas dans la seulepatrimonialisation. Ainsi, le réemploi decertaines tombes et plus particulièrementdes chapelles du XIXe siècle est-il pluslargement envisagé. C’est une voiedans laquelle Pantin et Paris se sontengagées. 14 Il reste qu’un des enjeuxde la démarche patrimoniale est ausside penser à construire le patrimoinede demain.Les cimetières sont redevables d’uneexpression architecturale contemporaine.

Page 12: aPracrhcoiuvrseds’aprchaittercitmureoNi°n13ele cimetière des Innocents. En 1804 le cimetière du Père-Lachaise est ouvert aux portes de la capitale bientôt suivi des cimetières

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Cimetières et environnement urbain. Les limites dans la ville

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Début du XXe siècle, paysage romantique du cimetière parisien. Les choix végétaux pour lestombes nécessitent un fort investissement des familles dans l'entretien.

4 Le cimetière de Pantin a aujourd’hui unesuperficie de 37 416 m2 divisée en 7 614sépultures, réparties en 14 travées comportant33 carrés de différentes dimensions. Sources :Ville de Pantin, Rapport à la 2e commission,Le cimetière communal, 1999, p. 3.

5 A. Alphand, Directeur des travaux de Paris,Préfecture du département de la Seine, Rapportdu Directeur sur la création de nouveauxcimetières, Paris, imprimerie typographiquede A. Pougin, 1874, p. 8.

6 MM Depaule, A. Leclerc et Fd. Riant,conseillers municipaux, Cimetières de Méry etde Wissous. Nouvelles observations présentéesau conseil municipal de Paris en réponse auxmémoires de MM. Alphand et Belgrand et aurapport complémentaire de M. Hérold, Paris,imprimerie typographique de A. Pougin, 1874,p. 21. Le périmètre des risques de dissolutionde gypses antédiluviens concerne aujourd’huil’ensemble du territoire communal.

7 Sources : PLU de Pantin (projet soumis auConseil municipal du 23 novembre 2005),rapport de présentation (pièce 1) chapitre 1,p. 77 et partie 2, p. 23. Le cimetière parisien dePantin-Bobigny est organisé en 217 divisions.Il abrite 160 000 concessions et reçoit2 680 inhumations par an soit près de 40%de l’activité des cimetières parisiens en 2005.

8 Voir à ce sujet : Chezeau, Ornix, Journot,Passelergue rapporteurs, « Études sur lescimetières », Conférence des SecrétairesGénéraux des Mairies de la Seine, texte dacty-lographié, 1947, p. 9 ; Commissariat à laconstruction et à l’urbanisme pour la régionparisienne, Service de l’aménagement de larégion parisienne, « annexe P : Cimetières »,Plan d’Aménagement et d’Organisation de laRégion Parisienne (PADOG), Paris, Ministèrede la Construction, (1960), p. 1 et M. Gauer,Rapport sur l’implantation des cimetières enRégion Parisienne, présenté au nom de laCommission Aménagement Urbanisme, ComitéEconomique et Social de la Région Parisienne,Paris, CCES, 30 mai 1973, p. 1.

NOTES

1 Philippe Ariès, L’homme devant la mort, vol.I « Le temps des gisants », Paris, éd. du Seuil,1985 (éd. or. Paris, Seuil, 1977), pp. 68-76.

2 Jean-Didier Urbain, La Société de conservation(Etude sémiologique des cimetièresd'Occident), Paris, ed. Payot, 1978, p. 86.

3 Les données historiques concernant le cimetièrede Pantin mentionnées dans cet article sontextraites de : Brian Mac Elhone, « Le cimetièrecommunal de Pantin », texte dactylographié,1998, archives municipales.

Il reste que ce sont surtout des raisons finan-cières qui conduiront la commune de Pantin àrefuser d’adhérer au cimetière intercommunalLe Pré-Saint-Gervais, Bondy. Sur ce point voir :Ville de Pantin, Rapport à la 2e commission,Le cimetière communal, 1999, p. 3.

9 PLU de Pantin, Op. cit, rapport de présentation(pièce 1) chapitre 1, p. 77.

10 PLU de Pantin, Op. cit, rapport de présentation(pièce 1) chapitre 1, p. 19 et PADD,p. 7 et 9.

11 Voir à ce sujet : Ville de Pantin, Rapport à la2e commission, Le cimetière communal, 1999, p. 7.

12 Voir à ce sujet les travaux de Philippe Ariès,déjà cités, et d’Isabelle Auricoste, « Les parcsrécréatifs en Europe : le divertissement etl’ailleurs », in Monique Mosser et GorgesTeyssot (sous la dir. De), Histoire des jardinsde la Renaissance à nos jours, Paris,Flammarion, 1991 (éd. Or. Milan, 1990), p. 481.

13 « L’aménagement des cimetières Intra-murosparisiens ou tenter de faire cohabiter mémoireet modernité», Service des cimetières de laVille de Paris, sd, pp. 3-4.

14 Pour Pantin voir : Ville de Pantin, Rapport àla 2e commission, Le cimetière communal,1999, p. 8.