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Après la visitePistes pédagogiques

pour une utilisation en classe 

Exposition Daniel Buren « Comme un jeu d'enfant, travaux in situ » !Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg 14 juin 2014 - 04 janvier 2015

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Objectifs du document

L’exposition Daniel Buren à Strasbourg «Comme un jeu d’enfant»

Il est utile d’expliquer ici l’ambition du document qui vient obligatoirement après la découverte de l’exposition, et qui au lieu de proposer des séquences pédagogiques très balisées et détaillées propose, au contraire, des éclairages sur les incitations et des dispositifs possibles au primaire, secondaire et lycée. La notion de chemins pédagogiques viendra régulièrement ponctuer notre propos : il nous semble en effet nécessaire de proposer aux enseignants une balade à travers les notions plastiques « connectées » à l’œuvre de Daniel BUREN. Cette volonté de donner aux enseignants une vision d’ensemble sur ce qui est enseignable à partir de la riche collection du musée est la meilleure façon de faire fructifier en classe cette rencontre toujours étonnante avec l’art moderne et contemporain ».

Après un rapide retour sur la présence de l’œuvre de Daniel Buren dans les collections du musée, vous trouverez des pistes pédagogiques pour l’école primaire le collège et le lycée… Nous avons même proposé des variantes possibles adaptables à d’autres niveaux : à vous de les découvrir. Au total, ce sont neuf propositions, neuf chemins d’explorations, qui sont formulés dans ce document. Bonne lecture !

L’exposition "Comme un jeu d’enfant, travaux in situ", présente deux nouvelles œuvres conçues par Daniel Buren pour le Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg (MAMCS). Celles-ci se déploient respectivement sur les 1500 m2 de la façade vitrée du MAMCS ainsi que sur les 600 m2 de la salle d’exposition temporaire. Le projet est constitué en deux parties, très complémentaires l’une de l’autre, offrant dans les deux cas, la possibilité au visiteur de redécouvrir l’architecture et les espaces d’exposition temporaire du musée sous un nouveau jour.

Daniel Buren réalise, avec cette double exposition, un travail in situ qui allie compréhension de l’existant et affirmation d’une proposition sculpturale. Ce faisant, il offre au MAMCS, après ses interventions récentes à Istres et Guadalajara, l’une des œuvres les plus ludiques de sa carrière.

!Scannez ce QRcode pour accéder à une vidéo de

présentation de l’oeuvre. Cette courte séquence peut être présentée à vos élèves à la suite de la visite.

http://www.dailymotion.com/video/x1zb6uy_daniel-buren-comme-un-jeu-d-enfant-travaux-in-situ-a-strasbourg_creation

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Daniel Burenné en 1938, vit et travaille in-situ

8,7

Daniel Buren est un

artiste reconnu dans le monde entier : ses interventions célèbres

dans la rue, les lieux publics, dans les musées et galeries sont reconnaissables

pour le dialogue qu’elles entretiennent avec l’espace

direct qu’elles occupent. D’abord peintre, Daniel Buren a développé dans son travail l’utilisation d’un tissu

rayé dont le motif de base ne varie jamais. Ces rayures de 8,7 cm sont d’ailleurs visibles dans les œuvres

exposées au musée. Le travail sur (et d’après) le lieu est pour l’artiste une

occasion de nous le faire redécouvrir, tout en questionnant notre perception de l’espace.

Découvrez l’ensemble de son œuvre sur son site : danielburen.com

l’artiste

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SommaireObjectifs du document

L’exposition Daniel Buren à Strasbourg

L’artiste

Coup d’oeil sur les collections

!Pistes pédagogiques à l’école primaire Proposition 1 : « Comme une typo », niveau cours préparatoire

Proposition 2 : « L’oeuvre inattendue », niveau CE2

!!Pistes pédagogiques au collège Proposition 3 : « Rendre compte du volume », niveau sixième

Proposition 4 : « Rendre compte de l'espace », niveau sixième

Proposition 5 : « Viseur », cycle central

Proposition 6 : « Remplir l’espace : de 1 m2 à 20 m2 », niveau troisième

Proposition 7: « Animer la façade », niveau troisième

!!Pistes pédagogiques au lycée Proposition 8 : « Vitrail et couleur », niveau seconde

Proposition 9 : « Façade investie », classe de terminale option facultative

Proposition 10 : « Perte de repère », première L ens.obligatoire

!Annexes Sites à consulter

Bibliographie

!Auteurs et remerciements

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page 08

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!!page 14

page 15

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!!!page 36

page 41

page 46

!page 50

!!!page 53

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Peinture aux formes variables, « Lucarnes » novembre-décembre 1965 Acrylique sur toile tissée à rayures blanches et gris clair

« Reflets n° 9, deux surfaces égales et deux couleurs » juin 1981 Deux plaques de verre 60 x 87 cm chacune dont l'une est divisée en 25 parties de 12 x 17,5 cm !

« Papiers déchirés collés » 1983-2000

Oeuvre in situ Collage !

« Un travail en trois parties et en trois couleurs » février 1980-novembre 1998 Oeuvre textile Trois toiles tissées à rayures

Coup d’oeil sur les collections

Retrouvez toutes les oeuvres de Daniel Buren dans les collections en scannant ce QRcode

http://www.musees.strasbourg.eu/collection/mamcs.html

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Pistes pédagogiques à l’école primaire

Jeu de construction

Géométrie

Combinatoire

Cubes

PrismesPavés

Cylindres

Alphabet

Apprentissage de la langue

Typographie

Objet

Détournement

Fonction

Mise en scène

Scénographie

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Proposition 1 : « Comme une typo »

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Proposition 1 : « Comme une typo » cours préparatoire

Comment commencer ?

Au cours préparatoire, les élèves en enrichissent leurs connaissances en matière d’orientation et de repérage en géométrie, en s’habituant à l’usage de figures planes et de solides. En plus de savoir les tracer, ils sauront à terme les nommer en utilisant un vocabulaire spécifique. En français, le cours préparatoire est un moment où le déchiffrage du mot est central. Les élèves ont été familiarisés à la forme et au nom des lettres ainsi qu’au jeu avec leurs dessins, leurs graphies. Nous proposons donc aux élèves une pratique ludique de la typographie, composition par l’élève d’un alphabet personnel, au carrefour du dessin géométrique et de la reconnaissance du mot… et dont le jeu de construction en bois serait le point de départ.

Matériel nécessaire : un jeu de construction en bois, du papier cartonné de couleurs différentes (vives de préférence), des ciseaux, un appareil photo ou un scanner. !Étape 1 : On peut, dans un premier temps, proposer aux élèves de découvrir ou redécouvrir le jeu de construction : c’est tout d’abord une occasion de créer des classements, des typologies. Ainsi on peut demander aux élèves d’improviser des « familles » qui vont être basées sur les couleurs ou sur les formes. Ce travail de réappropriation du jeu permettra à la classe de se remémorer les différents noms des figures géométriques en trois dimensions (cylindres, prisme, pavé, cubes) ; mais on pourra aussi aborder la question du vocabulaire pour décrire qualitativement la couleur (Couleur chaude/froide, claire/sombre, primaire/secondaire, etc.)… ainsi les élèves prennent conscience de la variété visuelle existante au préalable, et avec laquelle ils vont créer des associations plastiques.

Une partie de l’exposition de Daniel Buren s’articule autour d’une installation, une composition dans l’espace obtenue par l’agrandissement d’un jeu de construction en bois. Dans cette œuvre, l’artiste s’approprie le jeu d’enfant et met en scène les multiples combinaisons de formes et de couleurs rendues possibles par l’association de modules simples. C’est ce travail de « combinatoire créative », d’assemblage ludique, que l’on propose aux élèves : si Daniel Buren s’approprie un jeu de construction pour créer un espace inédit, pouvons-nous nous aussi nous approprier ses formes et ses couleurs pour créer un alphabet qui nous serait propre ?

Qu’allons nous apprendre aux élèves ?

Quel lien avec l’exposition ?

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Comment évaluer ?

Pour aller plus loin

Ce travail sur l’ordre alphabétique contribue à valider les items de vocabulaire du palier 1 du livret personnel de compétences : en effet, à la fin du CE1 l’élève est censé être capable d’utiliser l’ordre alphabétique pour les classer ou les trouver dans un dictionnaire. On pourra aussi renseigner la partie géométrie du palier 1, notamment les items qui concernent la reconnaissance et la description des solides usuels ainsi que le tracé des figures planes.

Créer une nouvelle typographie pour les ordinateurs de la classe : l’enseignant peut prendre des photographies des productions des élèves, ou scanner chacune des lettres de l’alphabet. En plus de constituer un ensemble facilement exposable en salle de classe, on peut créer une typographie numérique grâce à cette production. Le logiciel Glyphs (version Mac OS gratuite pendant une période de 30 jours) vous permet de convertir vos images en fonte numérique. Pour ce utilisez la fonction « Calques > Ajoutez une image » dans chaque nouvelle lettre à créer. Le logiciel est téléchargeable ici : http://www.glyphsapp.com/updates/latest.php Autre solution gratuite pour PC et Mac, le site en ligne Fontstruct permet de dessiner une typographie à base de modules géométriques simples et de télécharger sa production sous la forme d’un fichier utilisable comme une police classique : http://fontstruct.com !Faire découvrir l’utilité du métier de typographe : Jean-François Porchez explique son travail dans cette vidéo (http://dai.ly/xttuf4), il a crée la typographie qui habille le journal le Monde et le métro parisien. !Découvrir les caractères modulaire dans l’histoire des arts : De nombreux artistes ont essayé de créer une combinaison typographique basée sur la répétition de modules simples. Au Bauhaus (1919-33), Herbert Bayer, ancien élève de Kandinsky et Moholy Nagy, poursuit l’élaboration d’une théorie basique de la typographie, reposant sur la clarté, la lisibilité et l’impact visuel. Son travail a eu un impact radical sur le dessin de l’alphabet au XXème siècle. Nous vous conseillons la lecture de l’article suivant sur le sujet : http://typomanie.fr/?p=440

Étape 2 : On distribue aux élèves un jeu de photocopies reproduisant les lettres de l’alphabet à une échelle supérieure. On demande aux élèves s’il leur est possible de constituer un alphabet qui reproduirait l’ensemble des lettres sans avoir recours au crayon ou au pinceau. Ainsi ne sont mis à leur disposition que du papier et des ciseaux et les différents modules du jeu de construction servant d’éléments de référence. En cours de réalisation, on demandera aux élèves s’ils ont eu recours pour constituer leur alphabet à des familles de couleur ou de forme spécifique. Obtient-on la même lettre « f » minuscule en utilisant des cylindres ou des prismes ? La couleur joue-t-elle un rôle important dans notre perception des mots ? !

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Proposition 2 : « L’oeuvre inattendue » niveau CE1, CE2, CM1

« Meuh » Sculpture en bronze

MAMCS, 2014 !!« J’ai fait de ce jouet une sculpture pour le musée. Le taureau regarde au loin.. Il attend le visiteur qui va l’admirer dans l’exposition… Il est très fier d’être en bronze ! » Iris, 8 ans

« Nature en plastique » sculpture en plastique

MAMCS, 2030 !!« Dans le futur, les hommes vont venir voir la nature dans les musées ; ainsi ils se souviendront de la forme des arbres et des plantes » Céleste, 7 ans

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Proposition 2 : « L’oeuvre inattendue » niveau CE1, CE2, CM1

Comment commencer ?

Toute rencontre avec une œuvre d’art qui nous a marqué a commencé avec la surprise du dévoilement. Nous proposerons aux élèves de mettre en scène des jouets dans une maquette de salle d’exposition, bouleversant ainsi le rapport d’échelle à la réalité, et de présenter à l’oral ces « œuvres inattendues » à l’ensemble de la classe en rédigeant des textes de présentation issus de leur imaginaire. Les voici tous commissaires d’une exposition inédite ! !Faire accéder tous les élèves à la maîtrise de la langue française, à une expression précise et claire à l’oral comme à l’écrit, relève d’abord de l’enseignement du français, mais aussi de toutes les disciplines. (…) L’élève est capable d’écouter le maître, de poser des questions, d’exprimer son point de vue, ses sentiments. Il s’entraîne à prendre la parole devant d’autres élèves pour reformuler, résumer, raconter, décrire, expliciter un raisonnement, présenter des arguments. Dans des situations d’échanges variées, il apprend à tenir compte des points de vue des autres, à utiliser un vocabulaire précis appartenant au niveau de la langue courante, à adapter ses propos en fonction de ses interlocuteurs et de ses objectifs ». Cycle des approfondissements — Français — Programmes du Ce1, Ce2, CM1 !Grâce à la visite qu’ils ont pu effectuer précédemment, les élèves ont repéré deux choses dans l’exposition de Daniel Buren : - Le travail de l’artiste se base lui-même sur le détournement d’un jeu de construction qui est mis en

scène dans l’espace muséal ; cet objet issu de l’univers de l’enfance a subi un changement d’échelle évident.

- Dans les musées, le dispositif de présentation des œuvres est codifié : salles blanches, cartels, socles et les personnels sont là pour vous aider à apprécier les œuvres d’une certaine manière… Pourquoi ne pas employer ces dispositifs à votre tour dans la maquette ?

La construction d’une maquette d’une salle d’exposition peut être effectuée avec les élèves et est une opportunité de faire le point sur ce qu’ils ont repéré lors de leur visite. La fabrication est rudimentaire : quelques morceaux de carton recouverts de papier blanc, un échantillon de papier peint gris chiné, plusieurs pavés de tailles différentes construits dans du papier Canson. Un appareil photo numérique ou une webcam raccordés à l'ordinateur et au vidéoprojecteur de la classe permettront aux élèves de présenter leurs mises en scène en plus de garder de précieux souvenirs pour un travail ultérieur. !Les élèves apportent en classe un objet de leur choix qui sera mis en scène comme une œuvre d’art du musée ( possibilité d’utiliser le socle, de fabriquer un mini-cartel, de modifier la prise de vue). On demande aux élèves de rédiger un cartel qui correspond au jouet sélectionné et devenu ainsi une « œuvre inattendue ». L'élève peut aussi préparer un petit texte qui lui permettra de présenter son œuvre vidéoprojetée en classe.

Qu’allons nous apprendre aux élèves ?

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Comment évaluer ?

Pour aller plus loin

Cette production et l'enregistrement deviennent une opportunité pour les élèves de présenter à l'oral cet objet devant la classe qui l'observe par le biais du vidéoprojecteur. L’activité proposée permet à l’enseignant d’aborder les objectifs du livret de compétences au cycle d’approfondissement. En effet, à la fin du CM2, l’élève doit être capable de prendre part à un dialogue : c’est-à-dire prendre la parole devant les autres, écouter les autres, formuler et justifier un point de vue par rapport à un thème précis. Le travail d’écriture préalable, enrichi par du vocabulaire pertinent, et aussi une occasion pour l’enseignant d’évaluer la capacité de l'élève de rédiger un compte rendu d’une quinzaine de lignes sur un fait vécu (la visite de l’exposition avec la classe) et imaginé ( l’oeuvre inattendue). Le travail en arts plastiques est ici un déclencheur… On peut ainsi imaginer l’existence d’un « coin musée » dans la classe, dispositif pérenne qui permettrait d’exposer des réalisations et des références, suscitant d’autant plus la prise de parole.

En plus d'un travail de prise de parole collective, les photographies ou vidéos peuvent être réutilisées par la suite et agrémentées de productions écrites d'élèves. On peut imaginer que ces textes et images feront l'objet de la publication d'un recueil traitant du thème du musée et de l'inattendu.

Les travaux des élèves ne manqueront pas d’évoquer des références exploitables en classe : !photo 1 - La sculpture du taureau en plastique évoque celle de Picasso, autre objet détourné : Tête de taureau, Pablo Picasso, printemps 1942, selle en cuir et guidon en métal, 33.5x43.5x19cm, Musée National Picasso, Paris !photo 2 - L’arbre en plastique évoque par son thème, et la matière imaginée par l’élève, le travail de Giuseppe Penone « L’arbre aux voyelles » un bronze réalisé en 1999, jeu sur le simulacre et la mise en scène. !photo 3 - « Coeur de brique » évoque le pop art, on peu ainsi proposer la référence suivante : Jeff Koons « Hanging Heart », serie Celebrations, 1994-2206 Acier chromé inoxydable avec vernis coloré transparent, 291 x 280 x 101,5 cm !photo 4 - « Dégoulino » sculpture en Playdo, est peut être un cousin de la sculpture réalisée par Thomas Schütte, « « Grosse Geister  n°11 », 1996-98 à l’entrée du MAMCS ?

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Pistes pédagogiques au collège

architecture

Architecture

Cadrer

Façade

fonction

animer Investir l’espace

Espace réel

« Viseur »

détourner

espace simulé

Remplir

Fiction

Scénographie

Rendre compte

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Qu’allons nous apprendre aux élèves ?

Quel lien avec l’exposition ?

Croquis préparatoires de Daniel Buren !Les élèves vont devoir représenter le volume de l’oeuvre saisi comme objet dans le cahier d'arts plastiques ou sur un support bidimensionnel.

En Arts plastiques les élèves vont acquérir la compétence artistique suivante : « représenter par le dessin, par la peinture, des objets observés (…) » par l’apprentissage de la représentation d’un objet en trois dimensions, sa représentation en volume. En Technologie, les élèves aborderont la notion de mode de représentation : croquis, vues 2D, perspective, modèle numérique 3D. !Vocabulaire : Représentation 3D, perspective cavalière, espace littéral, espace suggéré, volume géométrique, plan schéma, croquis, dessin d’observation, communication visuelle.

Proposition 3 : « Rendre compte du volume », niveau sixième

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Comment commencer ?

Dispositif de départ : !En classe, étudier la perspective cavalière à partir d’un schéma simple de cube en perspective cavalière avec les élèves. !Donner à chaque élève un volume simple en bois (type brique de Kapla). Demander de représenter ce volume sous plusieurs angles de vue.

Réitérer la demande deux ou trois fois en changeant de forme de volume (cylindre, cône, triangle…) Puis demander aux élèves de découper tous leurs dessins et de reconstituer un espace construit en les collant tous sur une feuille Canson de couleur. !Liste du matériel nécessaire : Volumes en bois ou carton (brique de Kapla, cylindre en bois…) Feuilles Canson couleur et feuilles de papier machine, crayon à papier.

Nous vous proposons d’expliquer la perspective cavalière via une démonstration en vidéo, il vous suffit de cliquer sur ce lien : https://vimeo.com/106120597

Etape 1: Croquis de volumes

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Suite au travail plastique, il serait judicieux d’organiser une visite au musée. Les élèves seront munis d’un carnet, ils dessineront des vues de l’exposition en tentant de restituer la perspective cavalière. De retour en classe, ils compareront leurs dessins de l’espace imaginé par Buren aux leurs. Cela permettra de relever les distorsions de représentation sur leurs dessins car les éléments de perspective ont été assemblés sans forcément tenir compte de l’échelle et de la profondeur. Les dessins d’observation de l’exposition vont en revanche instinctivement restituer ces deux notions par l’observation sur l’espace réel directement. Les élèves comprendront alors qu’en plus de la représentation d’un volume en trois dimensions, pour le situer dans un espace, il faut tenir compte de son éloignement dans l’espace et de fait de son échelle. Cela pourra amener à l’étude de la perspective à point de fuite qui intègre ces deux notions, rendant plus fidèle la représentation de l’espace par rapport à l’observation visuelle que la perspective cavalière qui est réservée en général aux schémas techniques dans la représentation des objets.

Etape 2 : Reconstitutions d’une architecture

Etape 3 : Croquis de l’exposition par les élèves

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Comment évaluer ?

On pourra évaluer en Arts plastiques le fait que l’élève a su faire des choix et assembler des éléments pour construire une composition en surface ou en volume. Cela permettra d’évaluer la compétence 5 du Palier 3 du socle commun de compétence : - établir des liens entre les œuvres artistiques pour mieux les comprendre. - connaître et pratiquer diverses formes d’expression à visée artistique.

Tara

Mehli

Orèle

Adam

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Pour aller plus loin

Le professeur d’Arts plastiques pourra se rapprocher du professeur de Technologie pour mener sa séquence, car voici un extrait du contenu des programmes de Technologie en 6ème : !« Objet technique : Mode de représentation : croquis, vues 2D, perspective, modèle numérique 3D. Identifier, à partir d’une représentation, les éléments qui assurent une fonction technique. Décrire graphiquement à l’aide de croquis à main levée ou de schémas le fonctionnement observé des éléments constituant une fonction technique. En sixième, l’élève ne construit pas d’assemblages volumiques mais les utilise à l’aide d’une visionneuse afin de comprendre le principe de fonctionnement de l’objet technique représenté. Les perspectives, les croquis à main levée et les schémas ne sont utilisés que dans l’objectif de se faire comprendre et de communiquer. Modes de représentation (images, projections, cotes, symboles). Extraire d’un dessin, d’un plan, d’un schéma, d’un éclaté ou d’une nomenclature les informations utiles pour la fabrication ou l’assemblage. Le croisement « Arts plastiques et Technologie » pourrait être intéressant avec l’utilisation de Sketchup et de la représentation de volumes géométriques en 2D et 3D. Cela permet une approche de la perspective cavalière et de celle à point de fuite. » !Un outil de représentation en 3D de l’exposition est proposé également afin que les élèves comprennent autrement ce qu’ils auront vu et dessiné à l’exposition. Il propose notamment des vues en plongée alors que les élèves n’auront eu qu’un point de vue frontal avec les modules en volume de Daniel Buren.

Reconstitution en 3D d’une vue en plongée de l’exposition

CLIQUEZ SUR CE LIEN

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Qu’allons nous apprendre aux élèves ?

Quel lien avec l’exposition ?

Comment commencer ?

Afin de préparer ce moment de pratique en salle B2i, il convient de laisser sur le serveur les images que les élèves pourront modifier. Dans le cas présent, nous proposons aux élèves de travailler sur une prise de vue des ponts couverts de Strasbourg, photographies dont la profondeur de champ permettra une plus grande liberté d’intervention. L’utilisation d’un autre logiciel que Paint pour ce travail est possible : en effet, les outils utilisés dans l’interface sont les plus simples et sont présents dans les applications les plus rudimentaires. Il est vrai qu’un travail par un système de calque est un atout, mais il risque aussi d’ajouter une difficulté supplémentaire pour la compréhension des élèves. !La consigne, qui tient elle-même dans le titre de cette séquence, incite les élèves à peupler l’image de nombreuses formes géométriques issues de l’œuvre de Daniel Buren. Cependant, pour que cette invasion soit réaliste, l’échelle des plans doit être respectée… On ne peut pas « copier-coller » comme on veut !

Le travail de mise en scène, basé sur la mise en espace de formes simples et claires, est central dans l’exposition de Daniel Buren. Le jeu de construction est ici revisité par la taille de l’ensemble devenue imposante, par l’espace qu’il occupe, par la symétrie omniprésente qui découpe la salle en deux univers distincts et antinomiques. Il y a bien dans le travail de Buren une fiction à l’œuvre, un espace qui nous est raconté différemment et réinventé à l’intention du visiteur. Le regard est constamment sollicité en ce que l’artiste nous invite à regarder différemment le paysage ; d’ailleurs la verrière de la nef du MAMCS induit un carroyage qui oblige à considérer le paysage urbain par le truchement des filtres colorés et son « outil visuel ».

- L’élève va apprendre à traiter une image numérique et à la modifier à l’aide d’un logiciel adapté. Il s’agira surtout d’importer une image (une vue urbaine de Strasbourg), et d’y insérer des formes géométriques (les cabanes de l’exposition, prismes et pavés combinés) en prenant soin d’adapter leurs tailles à l’écran en fonction de l’éloignement.

- Ainsi, en voulant restituer une invasion plus réaliste de la ville par les cabanes de l’exposition, l’élève va prendre conscience de l’échelle des plans, et adapter sa réponse en fonction de l’éloignement du motif qu’il insèrera dans l’image de départ.

- Enfin, en modifiant une représentation du réel par l’insertion des motifs géométriques, l’élève sera amené à questionner les dimensions fictionnelles de l’image et de leurs manipulations à l’aide des outils numériques. La notion de mise en scène sera ici importante.

Proposition 4 : « Invasion Buren » niveau cinquième

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Comment évaluer ?

Pour aller plus loin

En plus de savoir traiter une image en utilisant les logiciels à sa disposition (compétence 4 du socle de compétences), l’élève doit prendre conscience et il doit savoir différencier une situation simulée d’une situation réelle (compétence 3). Percevoir les implications d’une telle manipulation, modifier une image qu’il initie lui-même, met l’élève en situation d’observer ces différences.

Dans l’exposition « Comme un jeu d’enfant », Daniel Buren organise l’espace en deux univers : le premier est celui des combinaisons de couleurs tandis que l’autre est laissé au seul blanc. Ce travail sur la symétrie et sur la privation de la couleur pourrait devenir à ce titre une relance efficace dans le travail que nous proposons aux élèves. Dans ce travail de modification d’une image, l’élève doit organiser l’espace en prenant compte l’éloignement des objets par rapport au spectateur, mais aussi en opérant une organisation visuelle qui doit témoigner d’une opposition chromatique.

travail réalisé avec le logiciel Paint

L’opposition couleurs saturées/non-saturées a été employée pour créer une distinction plus forte entre les plans de l’image.

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Proposition 5 : « Viseur », cycle central

Collage de Ludovic, classe de cinquième : « Un paysage

immense offre une vue sur un petit jardin »

Selfie de Dylan dans l’exposition

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Proposition 5 : « Viseur », niveau cinquième-quatrième

Qu’allons nous apprendre aux élèves ?

Quel lien avec l’exposition ?

Classe de cinquième - quatrième !Objectifs en cinquième: Comment se réapproprier des images ? Les détourner pour leur donner une dimension fictionnelle ? En modifier le statut ? !En 4ème, la proposition didactique va permettre l’apprentissage de la prise en compte des points de vue du regardeur et de l’auteur, de l’acteur ; Les élèves pourront produire également des images numériques et prendre conscience de leurs spécificités.

Daniel Buren utilise son célèbre motif de rayures comme un «outil visuel». Et dans ses installations, selon le dispositif, on peut également parler d’outil visuel, ou d’une sorte de viseur qui dirige le regard du spectateur. Dans l’exposition du MAMCS, les cercles qui traversent de part en part la salle d’exposition conduisent le regard du spectateur à l’autre bout de la pièce comme dans un tunnel. Le spectateur peut jouer avec d’autres spectateurs qui peuvent s’intercaler entre les cercles, ponctuant ce tunnel. Il y a comme un effet de trouée dans un paysage urbain aux formes géométriques. L’outil visuel de Buren offre ici une perspective comme dans de nombreuses autres de ses oeuvres.

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Comment commencer ?

Dispositif de départ : Durant la visite de l’exposition, on incite les élèves à se photographier en jouant avec le point de vue devant l’enfilade de modules circulaires qui traverse de part en part la salle d’exposition du musée. !Les élèves sont invités à imprimer leur « selfie » ou portrait le plus réussi et à le coller dans leur cahier. On peut également imaginer un diaporama de toutes ces photos sur le site du collège en guise de trace de la visite, à condition d’obtenir les autorisation de diffusion d’image de chaque élève qui donne sa photo.

Installation de Daniel Buren à Nantes

"Sha-Kkei" ou "Emprunter le paysage", in situ work, Ushimado (Japan), November 1985

Installation de Daniel Buren à Mulhouse

Hugo, classe de 4ème, « En posant devant l’enfilade de cercles, on dirait presque que j’ai une auréole sainte ! »

Puis, à partir du visionnage de toutes ces photos avec la classe, on remarque que les élèves se sont servis de l’outil visuel en jouant avec leur visage et l’encadrement. L’outil visuel permet une sorte de mise en abîme du viseur de l’objectif de l’appareil photo. On demande aux élèves, à partir de cette réflexion, ce que l’on pourrait bien cadrer d’autre avec ce viseur.

Incitation : !« Créer avec un ou plusieurs cercles de la fiche d'activité, une composition qui donne une impression de trouée, ou perspective, ou percée… » (technique libre : dessin, collage, utilisation du numérique…)

Vous pouvez trouver la fiche d’activité imprimable

en page 47 de notre document

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Liste du matériel nécessaire en classe de 5ème : Un impression A4 de la fiche d’activité. Une feuille Canson 24 X 32 cm. Des magazines contenant des images diverses et variées. Colle, ciseaux, feutres, peinture. !…en classe de 4ème : Il est également possible de faire ce travail de manière numérique. On peut laisser le choix de la technique à l’élève ou utiliser exclusivement la salle informatique de l’établissement.

Sébastien, classe de 5ème, collage. « Mon poisson traverse le viseur comme s’il se moquait de la perspective, je voulais donner l’impression d’une image impossible comme l’a fait René Magritte ».

Ahmed, classe de 5ème, collage, typex, papier noir. « En mettant des roues dans des cercles, j’ai voulu donner une impression d’engrenage qui tourne et hypnotise le spectateur. »

Halim, classe de 5ème, dessin crayon de couleur et feutre. « J’ai vu les manches à air de Buren en faisant ma recherche et ces anneaux m’ont fait penser à ces indicateurs de vent que l’on trouve sur la route. Et ma route passe sous un tunnel dont on voit le bout. »

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Comment évaluer ?

Pour aller plus loin

En 5ème, les élèves vont acquérir la compétence du socle suivante : - Créer une image à partir d'éléments d'origines diverses en sachant choisir les instruments, outils, matériaux, supports, médiums ; - Identifier les procédures utilisées (prélèvement, assemblage, collage) ; - Organiser des images en travaillant le cadrage et l'échelle des plans dans une intention narrative. Ils ont acquis une culture artistique prenant appui pour partie sur l’histoire des arts, qui leur permet d’interroger le point de vue du regardeur, le point de vue de l’auteur ; de reconnaître et comprendre la singularité des images d’artistes, de les différencier des images de communication et de documentation ; - Ils connaissent quelques productions artistiques patrimoniales et contemporaines et savent repérer des créations artistiques dans leur environnement quotidien. En 4ème, les élèves vont pouvoir acquérir une compétence numérique qui leur permet d’exploiter les appareils à des fins de création et de diffusion, d’utiliser quelques fonctions avancées de logiciels et de faire des recherches avancées sur Internet et partager des données.

D’autres artistes utilisent la percée ou le trou dans leurs oeuvres: !Gordon Matta-Clark, « Conical Inter-Sect », 1974Paris, rue Beaubourg. Réalisé dans le cadre de la Biennale de Paris de 1975Film cinématographique 16 mm couleur, silencieux Durée : 17’52" !Conical Inter-Sect (1974) est une œuvre de Gordon Matta-Clark (1943-1978) réalisée dans le cadre de la Biennale de Paris de 1975. Lors de la construction du Centre Georges Pompidou, Matta-Clark découpe un cône géant dans l'immeuble situé 29 rue Beaubourg, créant un panorama inédit sur les travaux de construction du Centre. Le cutting, pratique de découpes de volumes dans des bâtiments abandonnés, a déjà fait la célébrité de Matta-Clark. Mais, au-delà de l'aspect formel impressionnant, il y a une volonté de libérer les espaces d'habitation de leurs contraintes sociales et utilitaires, en cassant leurs fonctionnalités. Le film permet d'appréhender les différents aspects de la démarche éphémère de l'artiste.

Maude, classe de 5ème, collage et retouche numérique. « J’ai imaginé comme un bijou à travers lequel on verrait un paysage comme dans les verres des restaurants chinois où l’on devine une image lorsqu’il y a du liquide ! »

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Proposition 6 : « Remplir l’espace » niveau troisième

Qu’allons nous apprendre aux élèves ?

Quel lien avec l’exposition ?Daniel Buren évoque Matisse et ses papiers découpés. Le travail proposé permettra d’aborder cette technique de papiers colorés découpés mais pour prendre la mesure de l’espace. Pour ce faire, nous nous appuierons sur l’oeuvre de la collection du MAMCS Reflets n°9, deux surfaces égales et deux couleurs – 1981 !« Reflets n°9 » se rapproche du principe de l’œuvre in situ, notion fondamentale dans le travail de Daniel Buren. Ici, deux plaques de verre de 70 X 87 cm chacune, peintes à l’acrylique, l’une entière, l’autre découpée en 25 plaques de même format, sont disposées de manière équidistante sur la cimaise de la salle. L’œuvre s’adaptant aux dimensions du mur, l’espacement entre les éléments est calculé selon ce dernier. Cette œuvre prend en compte le lieu où elle est installée, elle est donc bien in situ.

Il s’agira ici d’utiliser une contrainte d’espace avec une règle du jeu pour créer de multiples possibilités de composition. !Extraits des programmes de 3ème concernés : - Elaborer des travaux bidimensionnels suggérant un espace par des moyens graphiques et picturaux ; - Découvrir des pratiques artistiques contemporaines en relation avec l’espace : in situ, installation, environnement, land art. !Vocabulaire : Règle, jeu, quadrillage, carroyage, mise au carreau, grille, composition, non-composition, occuper l’espace, produire de l’espace dans un espace donné, le vide comme occupation de l’espace.

Par ailleurs, dans son intervention sur la façade du musée, Buren explique qu’il s’est astreint en quelque sorte à une « règle du jeu » pour répartir les couleurs sur la façade. Il y a donc un rythme logique de composition dans l’agencement des carreaux de couleur (les couleurs sont classées par ordre alphabétique dans l’alphabet du pays où il se trouve).

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Comment commencer ?

Dispositif de départ : On donne aux élèves une très grande feuille blanche et deux feuilles environ 80 % plus petites (une feuille de Canson et deux post-its de couleurs différentes par exemple…) La consigne sera qu’avec les deux petits post-its, l’élève doit trouver le moyen de remplir l’espace de la feuille la plus grande. Il aura pour contrainte de garder un des deux post-its entiers et l’autre pourra être morcelé comme il le veut. !Liste du matériel nécessaire : Une feuille Canson + deux post-its de couleurs différentes Ou variante : une feuille format Raisin et deux feuilles de couleur A5 !Incitation : « 20 cm2 => 311,85 cm2 » ou « 1 m2  => 20 m2  ! » Deux Post-its remplissent un A4 (adapter cette incitation en fonction de la mesure des formats de papier choisis) !Règle du jeu : « Vous devrez utiliser seulement deux post-its pour remplir au maximum l’espace de la feuille blanche. L’un des post-its devra rester entier et fera partie intégrante de la composition. Le second pourra être divisé en de multiples morceaux soit de manière mathématique, soit aléatoire. Il vous sera demandé de justifier votre démarche et la contrainte que vous vous êtes fixée au dos de la feuille par une phrase et d’éventuels croquis explicatifs » !Les morceaux seront tous gardés et collés sur la feuille.

Exemples de travaux pour la phase 1

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Socle commun de compétences : Ce travail contribue à évaluer la compétence 7 du palier 3 : à savoir s’impliquer dans un projet collectif et savoir travailler en équipe car dans la seconde phase ; il est en effet préférable que les élèves se regroupent en vue de mener une production de plus grande ampleur.

À partir de ce premier travail expérimental où les élèves auront compris et acquis des notions de base (le vide fait partie de la composition et participe à remplir l’espace), on peut imaginer de demander un travail un peu plus libre au niveau des matériaux où l’élève inventerait sa propre « règle du jeu » pour imaginer sa composition. Il serait envisageable de faire intervenir les élèves par binômes ou tierces pour un travail collectif « in situ » dans différents lieux de l’établissement (une baie vitrée ou une fenêtre de la classe, un carré de pelouse, des papiers collés sur le sol de la cour de récrée, une rue pavée avec des papiers collés au sol…). !

L’incitation serait : « Comment passer de 1 mètre carré à 20 mètre carré avec la même quantité de matière ? »

Il est possible de travailler avec l’aide d’un professeur de mathématiques dans l’optique de valider la compétence 3 du palier 3 du socle commun de compétence : « Résoudre des problèmes » et « Grandeur et mesure » avec par exemple l’étude de la notion de suite de Fibonacci (illustrés par l’œuvre de Mario Merz en néons est placée au faîte de la verrière du musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg depuis 2001) !Il est également conseillé d’aborder la technique du Carroyage (ou mise au carreau) : technique de quadrillage utilisée en topographie, afin de rassembler et de traiter des données en vue d’une exploitation cartographique ou statistique.

Pour aller plus loin….

Comment évaluer ?

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Proposition 7 : « Animer la façade » niveau troisième

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Proposition 7 : « Animer la façade » niveau troisième

Une variante de cette séquence adaptée aux élèves de terminale est proposée dans la la section lycée

Qu’allons nous apprendre aux élèves ?

Quel lien avec l’exposition ?

L ‘activité proposée questionne directement le travail de Buren sur la façade du musée. Comment par son intervention plastique l’artiste dialogue avec le bâtiment et modifie d’une part la façade, mais également la perception de l’espace intérieur du musée ?

Les élèves vont apprendre comment créer un projet d’oeuvre « in situ » à partir d’un bâtiment. Cela concerne le programme « l’oeuvre et le lieu » en classe de troisième : !« Il s’agit d’aborder l'œuvre dans ses dimensions culturelles, sociales et politiques (symbolisation, engagement de l’artiste, œuvre de commande, œuvre publique, mécénat) et sa réception par le spectateur. Cette entrée concerne également l’insertion de l’architecture dans son environnement : intégration, domination, dilution, marquage. » !Notion de motif : Transformer la perception d'un espace par modification de la lumière, des couleurs, et intrusion d’effets visuels ou d’objets. Découvrir des pratiques artistiques contemporaines en relation avec l’espace : in situ, installation, environnement, land art.

Croquis préparatoire de Buren pour la façade du MAMCS !«Une oeuvre quelle qu’elle soit, n’est jamais autonome mais dépend avant toute chose d’autres paramètres qui lui sont étranger, et en particulier de l’architecture qui l’accueille ou la rejette 1 » Daniel Buren « 1 :Comme un jeu d’enfant » ; Extrait du catalogue des Musées de la ville de Strasbourg, Editions des Musées de Strasbourg, 2014

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Comment commencer ?

Matériel nécessaire : (cette pratique plastique peut se faire soit de manière numérique, soit par collage et intervention manuelle sur une image) !Pour une activité TICE : Le professeur propose une série de photos de bâtiments de Strasbourg (soit sur fichier pour un travail à l’ordinateur) (mettre une photo du musée sans l’oeuvre de Buren) Utilisation d’un logiciel de traitement d’image type Photoshop ou paint.net !En classe : - Des papiers colorés et papier avec des motifs, gommettes, oeillets, feutres Posca, ciseaux, colle, règle sont mis à disposition des élèves. Série de photos de bâtiments de Strasbourg (soit sur fichier pour un travail à l’ordinateur, soit des photocopies A4 ou A3 en noir et blanc). !Commencer en montrant des oeuvres in situ de Buren et d’autres artistes comme George Rousse ou Varini, Tadashi Kawamata… Afin de faire comprendre aux élèves que l’on peut intervenir sur un lieu de diverses manières.

Tadashi Kawamata « Tree Huts », Paris 6ème, Galerie Kamel Mennour, 2008

Felice Varini au MAMCS

Expliquer également la définition du terme « motif » par rapport aux rayures utilisées par Buren : Dessin, ornement, le plus souvent répété, sur un support quelconque : tissu aux motifs fleuris.

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Puis donner l’incitation suivante : !« Vous êtes un artiste contemporain à qui la ville de Strasbourg commande une oeuvre éphémère pour animer la façade d’un des bâtiments de la ville. Vous avez le choix entre plusieurs bâtiments. On vous demande de créer dans un premier temps un projet avant de voir comment le mettre en oeuvre réellement. Pour cela vous avez une photo frontale du bâtiment et vous intervenez directement dessus, soit avec un logiciel de traitement d’image informatique, soit par des moyens plastiques variés de votre choix (calque, peinture, collage…). »

Exemples de réalisations d’élèves d’après des bâtiments de Strasbourg :

Olga, Classe de 3ème, parlement européen (collage, tipex)

Icham, Classe de 3ème, Gare de Strasbourg, (Collage de papier cadeau et feutre)

Ana, Classe de 3ème, Médiathèque de Strasbourg, Utilisation de paint.net !« Mon projet serait de mettre des spots lumineux sur la façade pour l’éclairer même en plein jour. Les lumières se reflèteraient ainsi dans l’eau ».

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Comment évaluer ?!Ce travail contribue à évaluer d’une part la maîtrise de la langue Française dans le palier 3 du socle commun. En effet, l’élève doit justifier de ses choix et doit expliquer son projet soit à l’écrit, soit à l’oral en utilisant un vocabulaire approprié dans sa présentation. Il doit également montrer qu’il s’est approprié à sa manière l’oeuvre de Buren, ou celle d’un des artistes qui lui ont été présentés, ce qu’il en a tiré dans son propre projet, et qu’il maîtrise pour ce faire la notion d’ «In Situ ». !(Compétences concernées : compétence 3 : - raisonner, argumenter, démontrer compétence 5 : - faire preuve de sensibilité d’esprit critique et de curiosité, - être sensible aux enjeux humains et esthétiques d’une œuvre artistique)

Amélie, Classe de 3ème, Médiathèque

de Strasbourg, scotch à motif et

Posca

à gauche : Léon, Classe de 3ème,

Cathédrale de Strasbourg, (scotch

coloré et oeillets)

à droite : Blanche, Classe de 3ème,

Cathédrale de Strasbourg, (Papier

cadeau, motif flamands roses,

feutres)

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Pistes pédagogiques au lycée

In-Situ

Présentation

architecture

artiste

regardeur

Spectateur

Représentation

Motif

Objet

Détournement

Fonction

Mise en scène

Scénographie

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Proposition 8 : « Vitrail et couleur » niveau seconde

Qu’allons nous apprendre aux élèves ?

Quel lien avec l’exposition ?

En seconde, le fil conducteur du programme s’appuie sur la notion de matérialité : Extrait des programmes de seconde (Bulletin officiel spécial n° 4 du 29 avril 2010) :

« La matérialité : dans ce contexte, la matérialité est à comprendre comme ce qui caractérise la réalité matérielle des objets produits à des fins artistiques. Toute production plastique a partie liée avec la matière et le matériau qui en déterminent les aspects formels et les caractéristiques physiques. La variété des matériaux et l’évolution des conceptions relatives à la matière permettent à la fois la création d’œuvres « matérielles » et « immatérielles ».

(…) Les propriétés physiques de la matière apparaissent comme une contrainte qui conditionne toute pratique artistique. (…)Ainsi, le vitrail est un matériau qui par ses qualités intrinsèques va permettre d’aborder différentes notions avec les élèves : transparence et couleur. La couleur sera ici traitée selon la question des choix de gamme chromatique (harmonies colorées, assemblages de couleur à des fins de composition, palette colorée) On pourra également distinguer l’opposition de rendu entre la lumière naturelle de la verrière et la lumière artificielle de la salle d’exposition au cours de la visite de l’exposition.

L’installation de Daniel Buren au MAMCS, notamment son travail sur la nef vitrée du musée renvoie à l’évidence au vitrail. Étant donné que la ville de Strasbourg fête le millénaire des fondations de sa cathédrale, il nous a paru évident d’imaginer une séquence faisant le lien entre ces deux évènements. Ainsi, cette séquence pourra mettre en regard l’installation de Buren et la cathédrale par le biais du vitrail.

Buren a réparti les couleurs sur la façade du musée selon un ordre qui est tout sauf aléatoire en se donnant une règle définie et en choisissant ses couleurs dans le nuancier de gélatines transparentes du fournisseur. De même, la rosace de la cathédrale aux motifs géométriques en épis de blé présente une mise en couleur très structurée et rythmée avec des nuances de verre très variées.

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Comment commencer ?

D’autres artistes créent leurs œuvres en s’imposant des règles du jeu, notamment des contraintes chromatiques : Gerhard Richter, Sol Lewitt.

On demandera aux élèves de travailler en salle informatique. !Liste du matériel nécessaire : Logiciel paint.net sur chaque ordinateur de la salle informatique. Une clé USB par élève !!Incitation : Etape 1 : Créer une composition de votre choix (ordonnée ou aléatoire, géométrique ou non) avec le pinceaux noir de Paint. !!!!Etape 2 : Puis organisez la palette du logiciel en un nuancier de couleurs personnalisées. Vous devrez indiquer selon quelles modalités vous avez choisie votre palette (contrainte de camaïeux, dégradé d’une couleur, contraste chromatique) !!!Etape 3 : Remplir ensuite cette grille de composition avec les couleurs définies dans la palette. Là également, il est possible de définir une règle de distribution de la couleur. Il est possible de tenter différentes dispositions et de les enregistrer au fur et à mesure.

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3

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Liste du matériel nécessaire pour l’étape 2 : Post-it, Rhodoïd, peinture windows color, calques, feuilles blanches de papier machine, fil de laine colorée. Scotch. !Exemple de travaux :

Relance : Les élèves répartis par groupe de deux ou trois et vont devoir imaginer une installation sur une surface vitrée mettant en jeu la couleur, la transparence et l’opacité. Pour ce faire le professeur mettra à disposition des élèves des matériaux appropriés. C’est à partir des ces matériaux que les élèves choisiront leur projet. Ils devront opérer des choix expressifs en fonction de leur démarche.

Charlène, classe de seconde « J’ai placé du papier sur du verre dépoli pour faire ressortir l’ombre des superpositions de papier et avoir des nuances pour un même matériaux. »

Zoé, classe de seconde « J’ai voulu travailler sur l’opacité du papier blanc qui contraste avec des percées sur le paysage. »

Inès, classe de seconde « Je me suis inspirée de Sarkis qui travaille sur la transparence de l’aquarelle qui n’est pas employée sur du verre habituellement. »

Zoé, classe de seconde « A la place d’une vitre j’ai préféré prendre des éprouvettes et que l’eau teintée devienne le matériaux du vitrail. »

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!Dans les compétences du programme de seconde l’élève doit acquérir au niveau du champ des compétences comportementales un certain nombre d’items. Notre séquence propose de s’appuyer particulièrement sur les suivants :- choisir ses propres moyens d'expression en fonction d'un projet- comprendre, dans la pratique, le rôle joué par les divers constituants plastiques et matériels (medium, geste, outils) et savoir les utiliser - argumenter sa démarche à l’oral et à l’écrit. - travailler dans une relative autonomie, conduire un travail personnel et assumer sa présentation au regard des autres Le programme de seconde s’organise autour d’un unique questionnement portant sur les relations qu’entretiennent « la forme » et « l’idée ». Ses enjeux seront traités à l’intérieur de deux champs d’étude principaux : le dessin et la matérialité.

Comment évaluer ?

Pour aller plus loin…!Il serait possible en classe de 5ème de reprendre cette séquence par rapport au programme d’histoire des arts qui traite de la période médiévale. De plus, Strasbourg fête cette année le millénaire de la cathédrale, et il sera facile de lier ce travail sur le vitrail à cet évènement. !En cinquième, si la mise en oeuvre directement sur une fenêtre de l’établissement pose des problèmes, il est possible de donner des cadres en carton découpés dont ils remplaceront l’intérieur par une composition avec des matériaux transparents (rodhoïd de couleur, peinture pour vitre « windows color », brins de laine, scotch, gommettes, aquarelle…) !Saint Paul de Vence… Buren fait allusion au jeu de découpage des papiers de Matisse qui semble enfantin mais qui ne l’est pas. Il serait judicieux d’étudier en complément les vitraux de Matisse dans la chapelle de St Paul de Vence : http://www.ac-nice.fr/ia06/eac/file/PDFAV/La_Chapelle_du_Rosaire__MATISSE.pdf !Art Concret… A propos de Sol Lewitt : http://www.centrepompidou-metz.fr/sites/default/files/images/dossiers/2012.05-SLW-AxeProjetWeb.pdf

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Nuancier… En 1973 déjà, Gerhard Richter créait « 1024 Couleurs », un patchwork d’échantillons de nuances, autant de variations mathématico-chromatiques des trois couleurs primaires. En l’observant quarante ans plus tard, on se rend compte à quel point ses émaux sur toile étaient précurseurs du monde numérique, qui rend aujourd’hui accessible ce genre de palettes colorées en deux clics de Photoshop. http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-Richter/ Vitrail de la cathédrale de Gerhard Richter à la cathédrale de Cologne : http://pixel-art-carre.blogspot.fr/2013/05/gerhard-richter-chartes-de-couleurs.html !L’aquarelle… Sarkis d’une certaine manière questionne par son oeuvre commune dans l’exposition « Au commencement, le toucher » la couleur et la transparence de l’aquarelle. !https://archive.org/details/sarkis_aquarelle !Un exemple d’installation… Oeuvre de Elsa Tomkowiak au théâtre Graslin à Nantes (2014) : http://www.levoyageanantes.fr/fr/le-parcours/elsa-tomkowiak !Quelques lectures… !- ALBERS Josef, L’interaction des couleurs, Paris, de.Hazan, 2013.!- EISENMANN Leatrice et RECKER Keith, Pantone, le vingtième siècle en couleurs, Paris, Ed. Huginn & Muninn, 2011 !- GAGE John, Couleur & Culture. Usages et significations de la couleur de l’Antiquité à l’abstraction, Paris, ed. Thames & Hudson, 2008 - ITTEN Johannes, L’art de la couleur, Paris, ed. Dessain et Tolra, 2004 !- PASTOUREAU Michel, Les couleurs de nos souvenirs, Paris, ed. Seuil, 2010. - PASTOUREAU Michel, Le petit livre des couleurs, Paris, ed. Panama, 2005 !- ROQUE Georges, Art et science de la couleur : Chevreul et les peintres, de Delacroix à l'abstraction, nouvelle édition revue et augmentée Paris, ed. Gallimard, 2009.

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Proposition 9 : « Façade investie »classe de terminale option facultative

La proposition ci-dessous est une déclinaison de la séquence n°7 « Animer la façade » proposée initialement pour des classes de collège.

Qu’allons nous apprendre aux élèves ?

Les élèves vont apprendre comment créer un projet d’œuvre « in situ » à partir d’un bâtiment. Le but sera d’appréhender la partie du programme d’enseignement facultatif de Terminale suivante : !« Les espaces de présentation de l’œuvre : l’inscription des œuvres dans un espace architectural ou naturel (privé ou public, institutionnels ou non ; pratiques de l’in situ) » !L’incitation proposée permettra également d’étudier une des œuvres du programme limitatif pour le Baccalauréat : !Paolo Caliari, dit Véronèse, fresques de la villa Barbaro à Maser (1560-1561) !« Au-delà d’un dialogue entre la peinture et l’architecture, les fresques de la villa Barbaro témoignent de l’ambition de Véronèse d’instaurer une relation entre l’observateur et l’œuvre. Les séquences architecturales (vestibules, escaliers, galeries, passages en enfilade, espaces de réception et de vie, etc.) et le programme iconographique (thèmes mythologiques et religieux riches d’évocations narratives et bucoliques) organisent un vaste espace scénique. Le spectateur est stimulé pour être un observateur, mais il est aussi observé par les protagonistes des représentations. Insertion de l’image dans l’architecture, jeux sur les points de vue et les proportions, surgissements de personnages et ouvertures sur des espaces fictifs, déplacements, expérience temporelle des dispositifs narratifs, sont autant de modalités qui visent à englober le spectateur dans l’œuvre ». (B.O. n° 5 du 2 février 2012 — note de service n° 2014-022 du 17-2-2014) ! Notion de motif : Transformer la perception d’un espace par modification de la lumière, des couleurs, et intrusion d’effets visuels ou d’objets.

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Quel lien avec l’exposition ?

L ‘activité proposée questionne directement le travail de Buren sur la façade du musée. Comment par son intervention plastique l’artiste dialogue avec le bâtiment et modifie la façade et la perception de l’espace intérieur du musée ? !Oeuvre concernée : Façade du musée de Buren

Comment commencer ?

Suite à la visite de l’exposition Buren au MAMCS, les élèves feront un premier exercice à partir d’une image de la façade du musée sans transformation. Il leur sera proposé d’opérer une modification de cette façade pour une intervention plastique comme s’ils étaient des artistes contemporains recevant la commande d’une nouvelle intervention In situ après celle de Buren. Le choix de la technique employée étant libre pour les élèves.

Kusama Yayoi, « Dots Obsession »,2011, installation gonflable, miroirs.

Ce premier exercice permettra aux élèves de comprendre de manière pratique l’oeuvre de Buren et la notion d’in-situ a postériori de la visite du musée. Il pourront appliquer ce qu’ils auront acquis dans la demande suivante. !Matériel nécessaire : (cette activité peut se faire soit de manière numérique, soit par collage et intervention manuelle sur une image) !En salle informatique : Photos de la villa Barbaro intérieur et extérieur (soit sur fichier pour un travail à l’ordinateur) (mettre une photo du musée sans l’oeuvre de Buren) Utilisation d’un logiciel de traitement d’image type Photoshop ou paint.net

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En salle d’arts plastiques : - Papiers colorés et papiers à motifs, gommettes, oeillets, feutres Posca, ciseaux, colle, règle. Photos de la villa Barbaro (soit sur fichier pour un travail à l’ordinateur, soit des photocopies A4 ou A3 en noir et blanc). !!Incitation : !« À partir d’une vue de votre choix (intérieur ou extérieur) de la villa Barbaro à Maser, imaginez une œuvre « in situ » qui remplace les fresques de Véronèse ou qui anime la façade de la villa, soulignant son architecture. Vous pourrez vous inspirer de l’œuvre de Buren ou d’autres artistes qui ont travaillé sur le dialogue architecture/œuvre in situ (Georges Rousse, Varini, [voir œuvre du musée]). Vous devrez rendre votre travail sous la forme d’une planche de projet, mais vous serez libre d’utiliser la technique de votre choix (modélisation 3D sur Sketchup, montage photo, collage, maquette de présentation). Vous devrez expliquer dans cette planche votre démarche et les éventuelles références qui vous ont inspiré. La planche de projet rendra compte simultanément du travail de recherche en amont et du projet final. Il sera possible de la présenter à l’épreuve du Baccalauréat. » !En amont du travail il est possible d’emmener les élèves au musée pour voir le travail de Daniel Buren et de leur demander de faire un projet directement sur la façade du musée avant d’imaginer un travail sur la villa Barbaro. !Exemples de productions :

Thomas, Terminale ES !« Je me suis souvenu des premiers jeux vidéo avec les dessins réalisés en pixels : la verrière m’a fait penser à cette grille. Le musée devient un écran géant, un jeu visible par tout le monde, comme l’a fait Buren. Pour moi les jeux vidéo sont une forme d’art qui a aussi sa place au musée... On m’a montré l’artiste de street art « Space invaders » qui fait aussi un travail avec l’espace public et les jeux vidéo ».

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Margot, Classe de Terminale S !« J’ai imaginé une mise en peinture de la façade à la façon de Varini, mais en reprenant un motif répétitif composé de formes géométriques basiques. Les arches des portes ont ainsi l’air de venir au premier plan au lieu d’être en arrière. Les couleurs choisies sont des couleurs primaires qui contrastent (vert et rouge en contraste simultané). On pourrait également imaginer que les couleurs proviennent de projecteurs lumineux comme dans le travail de Yann Kersalé »

Fanny, Classe de Terminale STI, travail sur paint.net) !« J’ai repris l’idée du motif répétitif de Buren, mais en choisissant des pois blancs sur fond noir (cela me fait également penser à Toroni et son empreinte répétitive ou au motif de Yayoi Kusama). Le motif remplace les fresques de Véronèse, mais malgré la profondeur, il reste toujours à la même taille comme une illusion anamorphique un peu à la manière de Felice Varini ou Georges Rousse. L’architecture en trompe-l’œil de Véronèse est alors soulignée et forme un cadre autour du motif »

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Comment évaluer ?

En terminale le programme est centré sur la question de la présentation. Les compétences visées dans l’exercice concernent les compétences suivantes attendues dans les programmes : !«Compétences plasticiennes et techniques (être capable d'associer et de maîtriser des moyens plastiques en faveur d'intentions - forme et sens) :  - Choisir ses propres moyens d'expression en fonction d'un projet (…) !Compétences théoriques (être capable d'un recul réflexif quant à sa démarche, quant à la pratique des autres, et d'analyser de même toute œuvre d'art) : - Savoir identifier le parti pris artistique et esthétique d'un artiste (…) » !La planche de projet de l’élève pourra faire l’objet d’une présentation au cours de l’épreuve facultative du Baccalauréat. Elle pourra être évaluée sur les points suivants : - L’aspect matériel de la présentation : le support, la nature, les matériaux et le format des œuvres ; - La manière d’inscrire l’oeuvre dans l’espace architectural de la villa Barbaro.

Pour aller plus loin…

Images des fresques de la villa Barbaro : http://www.wga.hu/frames-e.html?/html/v/veronese/07/ !DVD : Daniel Buren, Travaux in situ & situés – Istres (livre / DVD), 2014, a.p.r.e.s éditions – Livres-DVD

Yann Kersalé :

http://www.ykersale.com

!L’architecture ottonienne L’église abbatiale Saint-Michel de Hildesheim est un édifice dont le style est celui de l’architecture ottonienne qui a cours lors de l’essor du Saint-Empire Germanique. L’une des caractéristiques remarquables de cet édifice est sans doute l’utilisation de motifs décoratifs, de rayures qui fleurissent les arcs de la nef soulignant l’espace. http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Hildesheim-St_Michaels_Church.interior.01.JPG#mediaviewer/File:Hildesheim-St_Michaels_Church.interior.01.JPG On peut rapprocher ce travail avec celui de l’architecte Mario Botta, qui a conçu de multiples édifices religieux, mais aussi des musées. - Le MOMA de San Francisco : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Yerba-Buena-

Gardens-MOMA.jpg#mediaviewer/File:Yerba-Buena-Gardens-MOMA.jpg - La cathédrale d’Ivry tout en rayures : http://commons.wikimedia.org/wiki/

File:Interieur_Cath%C3%A9drale_de_la_R%C3%A9surrection.jpg#mediaviewer/File:Interieur_Cath%C3%A9drale_de_la_R%C3%A9surrection.jpg !

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Proposition 10 : « Perte de repère »

Première L enseignement obligatoire

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Proposition 10 : « Perte de repère »Première L enseignement obligatoire

Qu’allons nous apprendre aux élèves ?

Dans cette séquence, on demandera aux élèves de travailler sur une modélisation numérique de l’œuvre de Daniel Buren. Ce type de pratique aura pour but de les familiariser plus amplement avec la grande variété des outils mis à disposition par le logiciel Sketchup Make, logiciel gratuit qui permet de modéliser des formes de simuler un espace tridimensionnel, mais aussi de créer de courtes séquences vidéo immortalisant un parcours fictif dans la simulation numérique. L’acquisition de compétences techniques dans le domaine numérique est évidente. !Cependant, c’est bien un travail sur l'image et sa relation à l’indicielle, à la quantité d'informations qu’elle délivrent sur le réel ou le reconnaissable que nous allons mener. On demandera aux élèves de créer une simulation de parcours dans l’œuvre de Daniel Buren où le spectateur perdra ses repères spatiaux : il faudra jouer avec le cadrage des différentes caméras virtuelles que l’on peut mettre en place dans la salle d'exposition virtuelle. On voit ici que la question de la figuration et de l’abstraction, et de la frontière ténue qui les sépare, est posée.

Comment commencer ?

Il est bien sûr nécessaire pour les élèves de se familiariser avec le logiciel. Ce travail peut faire l’objet d’un dispositif en classe inversée, de nombreuses vidéos et tutoriaux sont disponibles sur Internet et expliquent clairement l’utilisation des outils de base du logiciel. Celui-ci est gratuit, condition qui permet à chaque élève de travailler chez lui pour poursuivre ou anticiper le travail. !le logiciel est disponible à cette adresse : http://www.sketchup.com/fr/download

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Un modèle numérique représentant la salle d’exposition est disponible comme fichier téléchargeable au format Sketchup en cliquant >>ICI<<. !Ce document de travail, point de départ de la production des élèves, est modifiable à loisir dans le logiciel Sketchup Make, logiciel gratuit. !Utiliser la caméra et l’outil Scènes dans la simulation. !Les élèves peuvent moduler le point de vue dans la simulation en utilisant les outils de paramétrage de caméra (menu > caméra) ou en interagissant directement avec la fenêtre de visualisation avec l’icône « panoramique » ou « main » .

Quel lien avec l’exposition ?

Comme nous l’avons vu dans la séquence pour le cycle central au collège, l’installation de Daniel Buren pour le musée d’Art moderne et contemporain de la ville de Strasbourg instaure un jeu avec le regard, puisque l’oeuvre ne peut être perçue dans sa totalité et qu’elle offre dans son axe principale une trouée, trajectoire unique permettant au regard de traverser l’espace de la salle. Le travail que nous proposons aux élèves va les inciter à produire de courtes séquences vidéo ou le regard va être « fragmenté » .

Les élèves vont pouvoir décider de chaque mouvement de la caméra qui composera la vidéo en l’enregistrant dans la fenêtre « Scènes » (ci-contre). Cette option permettra aux logiciels de créer une séquence d’animation qui reprendra tous les points de vue enregistrés précédemment dans la fenêtre. !On proposera la consigne suivante : « En soignant vos cadrages et vos angles de vue, donnez à voir un parcours inédit dans l’exposition. Faites perdre ses repères au spectateur qui connaît pourtant les lieux ».

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De nombreux artistes ont travaillé sur la retranscription de l’espace réel par le médium cinématographique ou la vidéo, privilégiant l’enregistrement de la sensation au détriment de l’information sur les données physiques du lieu investi, ils ont souvent été classés comme avant-gardistes :

Pour aller plus loin…

- « L’Homme à la caméra », réalisé par Dziga Vertov en 1929, ne retranscrit pas le paysage urbain comme un ensemble cohérent, mais comme une multitude de sensations hétéroclites, occasions données à l’inventivité formelle. Au fur et à mesure du film, le rythme s’accélère et le montage dense et dynamique transforme l’écran en flashs abstraits.

!- « Ballets mécaniques » Fernand Léger, 1924… Ce film

« sans scénario » joue avec témérité de la syncope et de la démultiplication des prises de vue à travers un kaléidoscope : c’est notre regard sur le quotidien de l’entre-deux guerre à Paris qui est mis à mal.

Pour consulter la vidéo de démonstration

CLIQUEZ SUR CE LIEN

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Annexes

Sites et vidéos

!Buren explique son travail, vidéo de la Ville de Strasbourg.

http://www.dailymotion.com/video/x1zb6uy_daniel-buren-comme-un-jeu-d-enfant-travaux-in-situ-a-strasbourg_creation

!DVD :

Daniel Buren, Travaux in situ & situés – Istres (livre / DVD), 2014, a.p.r.e.s éditions – Livres-DVD

!Bibliographie - Buren en général :

« Buren », Guy Lelong, Ed. Flammarion, Centre national des Arts plastiques.

!- Buren en Alsace :

« Comme un jeu d’enfant », catalogue des Musées de la ville de Strasbourg, Editions des Musées de Strasbourg, 2014

! Poétique de la ville ; tramway de Mulhouse, la commande publique, Daniel Buren, Tobias Rehberger, Pierre Henry, Cercle D’art, 21 Octobre 2011, Architecture, Urbanisme, Packaging, Publicité

!

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! "51FICHE VISEUR P.51

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! "52FICHE ANIMER LA FACADE P.52

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Les auteurs

Xavier Mesnier-Pierroutet Laure FlorençonProfesseur agrégé d’arts plastiques collège Alphonse de Lamartine Bischheim xavier.Mesnier-Pierroutet@ac-strasbourg.fr

Professeur agrégé d’arts plastiques collège François Truffaut de Hautepierre

laure.florencon@ac-strasbourg.fr

Remerciements

Pour leurs suggestions, apports et conseils : Jean-Michel Koch, IA-IPR d’arts plastiques et histoire des arts; !

Fabienne Py, Conseillère pédagogique départementale en Arts Visuels ; Stéphane Lentz, intervenant artistique service éducatif MAMCS Flore Poindreau, intervenant artistique service éducatif MAMCS

— Margaret Pfenninger, responsable du Service éducatif MAMCS Elisabeth Escande, Déléguée Académique à l'Action Culturelle !!

Après la visite - Septembre 2014 - Partenariat Académie de Strasbourg / MAMCS