« EMC » : la responsabilité environnementale (à inclure dans le chapitre 3 : le DD).

I- 2 vidéos pour comprendre les enjeux : une vidéo de la fondation Hulot pour le climat (2’47) et une tirée du monde (4’58)

Les 10 chiffres pour comprendre :

- Que signifie COP 21 ? 21 ème conférence mondiale sur le climat. COP : Conférence des Parties. Celle-ci existe depuis 1995 et a lieu chaque année pour mettre à jour la conférence cadre des nations Unies ( Rio en 1992). Ce texte constitue le principal engagement international sur les changements climatiques.

- Combien de pays participent à cette conférence et quel en est l’objectif ? 195 + UE. Devront s’entendre sur un accord contraignant qui devrait remplacer l’accord de Kyoto qui prendra fin en 2020 (accord de kyoto ratifié en 2005 ne concernait que les PD et les émissions de GES n’ont cessé d’augmenter depuis)

Pourquoi parle t- on de 2° ? Parce que dès le sommet de Copenhague , les scientifiques ont chiffré l’augmentation maximale[Tapez une citation prise dans le document ou la synthèse d'un passage intéressant. Vous pouvez placer la zone de texte n'importe où dans le document. Utilisez l'onglet Outils de zone de texte pour modifier la mise en forme de la zone de texte de la citation.]

-  de  la température à 2° par rapport à l’ère préindustrielle : XIXème siècle qui, si elle était atteinte entrainerait de graves conséquences sur la nature et les populations (sécurité alimentaire compromise notamment car moindres rendements agricoles, hausse du niveau de la mer, catastrophes naturelles se multipliront). Aujourd’hui, nous en sommes déjà à une augmentation de 0,85° et si rien n’était fait, nous en serons à 4,6° d’ici la fin du siècle.

- Que représentent les 100 milliards de dollars ? Ce sont les fonds publics et privés que les pays développés s’engagent à verser aux PED pour s’adapter au réchauffement.

- Que représentent 400 ppm (parties par millions ? C’est la concentration de CO2 dans l’atmosphère : sur 1 million de molécules terrestres, 400 sont des molécules de CO2).

- Que représente le  chiffre 30% la biodiversité qui serait perdue d’ici la fin du siècle- Que représente 7,8 : le niveau d’acidité (mesuré par le ph) qui serait atteint en 2100 

par les océans et qui pourrait remettre en cause la survie des espèces marines ( si on n’arrive pas à réduire nos émissions de CO2).

- Que représente 1 mètre ? c’est l’élévation du niveau de la mer attendue à l’horizon 2100 si rien n’était fait (on a déjà atteint une montée de 20 mètres depuis la période préindustrielle).

- Combien vivent aujourd’hui à 1 mètre au dessus des mers ? 400 millions.- De combien doit-on réduire nos émissions de CO2 d’ici 2050 pour ne pas atteindre le 

seuil critique des 2° ? 40%

II– Un article pour approfondir :

Les avancées : Les limites Même s’il n’entrera en vigueur qu’en 

2017 qu’après avoir été ratifié par 55 pays représentant 55% des émissions, il ne devrait pas y avoir de problème de ratification. 

La prise de conscience internationale et plus précisément cette conférence a déjà des impacts économiques et financiers réels : perte de la valeur des actions des producteurs de charbon et à l’inverse, augmentation de la valeur des énergies renouvelables ; baisse du coût de production des énergies renouvelables et parallèlement désinvestissement des IF auprès des entreprises productrices d’énergies fossiles. La COP 21 est de ce point de vue un signal politique fort qui a déjà ses impacts économiques.

Texte ambitieux en terme de réduction des températures qui de plus est chiffré (limitation de l’augmentation des températures à 1,5°) et qui rassure les PED les plus vulnérables aux changements climatiques.

Un pic des émissions globales doit être atteint : neutralité des GES entre 2050 et 2100.

Pas de contraintes ni sanctions si non respect des engagements. L’engagement repose sur la somme des réductions volontaires d’émissions des Etats

 Pour parvenir à la neutralité en termes d’émissions de CO2, les techniques sont encore trop chères, insuffisantes en termes de capacités et l’objectif semble donc peu réalisable.

La crise climatique ne peut être enrayée sur le CT et les engagements tels qu’ils ressortent de la conférence permettrait au mieux une augmentation des températures de 3,5° d’ici 2100.

Pour réussir le pari de la neutralité en termes d’émissions de CO2, les Etats doivent inciter les comportements vertueux en termes d’émissions : donner un prix carbone suffisamment désincitatif.  On peut alors se demander si les Etats contribueront à cet effort ou non (par le biais de la fiscalité).

III- Une émission : France culture : les carnets de l’économie : 2 extraits :

1- Guillaume Duval : l’Inde : l’autre  géant asiatique1- Pourquoi paradoxe concernant l’Inde (1,3 milliard d’habitants, inde pas gros pollueur pour

l’instant mais qui pourrait le devenir très vite. Paradoxe car elle s’engage dans le solaire alors

Synthèse : après avoir lu l’article, vous réaliserez un tableau présentant dans une colonne toutes les avancées de la COP 21 et dans l’autre, les limites.

même qu’elle va augmenter sa production de charbon. 5 fois moins de rejet de CO2 qu’un Européen, 10 fois moins qu’Américain mais d’ici 2030, 2ème émetteur mondial derrière la Chine. Car population indienne augmente et développement (Cf. BRICS). Or, projet de barrages (avec déplacements des populations), beaucoup d’énergie renouvelable utilisées mais beaucoup de bois utilisé donc problème de pollution locale et de déforestation , centrales nucléaires. 40% de renouvelables mais c’est des barrages en plus avec des dépeuplements, des déforestations.

2- R.Guesnerie : l’après COP21

En quoi la COP 21, si elle ne contraint pas les pays constitue quand même un point de départ ?On est passé d’une approche du haut vers le bas (Kyoto) à l’inverse suite à Copenhague. Bilan mitigé : à moitié plein car 150 pays y contribuent et à moitié vide car mesures insuffisantes et pas de contraintes. Chaque pays proposera ses engagements (équilibre dit de souscription) mais qui est très inefficace car pas d’incitations. Il faut compter sur le PT (cf. thèse de la soutenabilité faible: promesses dans le solaire, possibilités de coordination internationale en ce domaine