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ARAGON (Louis) Il n’y a pas d’amour heureux BATARD (Léone) La tendresse BERTHAUD (Monique) Le monde est à vous CELLETTE (Nicole) Maturité CHETAIL (Charlotte) Matin de Septembre DELABAUT (Michèle) Jour après jour ELUARD (Paul) Liberté FALIP (Simone) Hymne au sourire GARNIER (Marie- Thérèse) Optimisme GERZAT (Anne- Marie) Cinquante ans JACQUET (Gilbert) Toujours le temps JALET La tendresse KIEFFER (Etiennette) Parfums de bonheur LAFONT (Elisabeth) Solitude LARETTA (Jean) Le pas LE GUERN (Yves) Vingt ans MAROT (Lucie) L’amitié MARTINEAU (Patrick) Ils ont… MIGNARD (Renée- Jeanne) Rêver L’amour PASTOU (Solange) Que j’aime Chrysanthèmes PROPHETE (Paule) Tendresse Noël d’autrefois ROLLAND (Claudie) Je voudrais ROUX (Denise) Si j’étais l’amour SARRAMEA (Jean) L’espoir SERVAT (Gilles) Les derniers rayons SIMONIN (Marion – 15 ans) Approchez… VALLE (Pierre) Vive l’an 2000… VINCHES (Lucienne) Savoir vieillir AUTEUR INCONNU Lorsque j’ai le cœur à rêver Hymne à la paix Pour lire un poème, cliquer 1 fois sur son titre

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ARAGON (Louis)Il n’y a pas d’amour heureux

BATARD (Léone)La tendresse

BERTHAUD (Monique)Le monde est à vous

CELLETTE (Nicole)Maturité

CHETAIL (Charlotte)Matin de Septembre

DELABAUT (Michèle)Jour après jour

ELUARD (Paul)Liberté

FALIP (Simone)Hymne au sourire

GARNIER (Marie-Thérèse)Optimisme

GERZAT (Anne-Marie)Cinquante ans

GUIBBERT (Hélène)Rêveries sous un chêne

JACQUET (Gilbert) Toujours le temps

JALETLa tendresse

KIEFFER (Etiennette)Parfums de bonheur

LAFONT (Elisabeth)Solitude

LARETTA (Jean)Le pas

LE GUERN (Yves)Vingt ans

MAROT (Lucie)L’amitié

MARTINEAU (Patrick)Ils ont…

MIGNARD (Renée-Jeanne)RêverL’amour

PASTOU (Solange)Que j’aimeChrysanthèmes

PROPHETE (Paule)TendresseNoël d’autrefois

ROLLAND (Claudie)Je voudrais

ROUX (Denise)Si j’étais l’amour

SARRAMEA (Jean)L’espoir

SERVAT (Gilles) Les derniers rayons

SIMONIN (Marion – 15 ans)Approchez…

VALLE (Pierre)Vive l’an 2000…

VINCHES (Lucienne)Savoir vieillir

AUTEUR INCONNULorsque j’ai le cœur à rêverHymne à la paix

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Rêver

Il ne faut pas briser un rêveMême s’il paraît insensé.

Dans notre existence trop brève,Le bonheur est vite passé.

Les idéaux de la jeunesseQui nous ont abreuvés souvent,

Trop tôt emportés par le ventDans nos cœurs jamais ne renaissent.

L’âpre destin se fait compliceDe désirs à peine assouvis.Le sort ne fait pas de devis

Pour faire payer ses caprices.

Vois celui que l’espoir fait vivreA genoux devant l’éternel,

Les yeux tournés vers l’arc-en-cielPour un ailleurs qui le délivre.

La vie est un bouquet de rosesQu’il faut s’empresser de cueillir

Avant que la peur de vieillirNe nous fasse les jours moroses.

Il ne faut pas briser un rêveMême s’il paraît insensé.

Dans notre existence trop brève,Le bonheur est vite passé.

Renée-Jeanne Mignard

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Sur mes cahiers d'écolierSur mon pupitre et les arbresSur le sable sur la neigeJ'écris ton nomSur toutes les pages luesSur toutes les pages blanchesPierre sang papier ou cendreJ'écris ton nomSur les images doréesSur les armes des guerriersSur la couronne des roisJ'écris ton nomSur la jungle et le désertSur les nids sur les genêtsSur l'écho de mon enfanceJ'écris ton nomSur les merveilles des nuitsSur le pain blanc des journéesSur les saisons fiancéesJ'écris ton nomSur tous mes chiffons d'azurSur l'étang soleil moisiSur le lac lune vivanteJ'écris ton nomSur les champs sur l'horizonSur les ailes des oiseauxEt sur le moulin des ombresJ'écris ton nomSur chaque bouffée d'auroreSur la mer sur les bateauxSur la montagne démenteJ'écris ton nom

Sur la mousse des nuagesSur les sueurs de l'orageSur la pluie épaisse et fadeJ'écris ton nomSur les formes scintillantesSur les cloches des couleursSur la vérité physiqueJ'écris ton nomSur les sentiers éveillésSur les routes déployéesSur les places qui débordentJ'écris ton nomSur la lampe qui s'allumeSur la lampe qui s'éteintSur mes maisons réuniesJ'écris ton nomSur le fruit coupé en deuxDu miroir et de ma chambreSur mon lit coquille videJ'écris ton nomSur mon chien gourmand et tendreSur ses oreilles dresséesSur sa patte maladroiteJ'écris ton nomSur le tremplin de ma porteSur les objets familiersSur le flot du feu béniJ'écris ton nomSur toute chair accordéeSur le front de mes amisSur chaque main qui se tendJ'écris ton nom

Sur la vitre des surprisesSur les lèvres attentivesBien au-dessus du silenceJ'écris ton nomSur mes refuges détruitsSur mes phares écroulésSur les murs de mon ennuiJ'écris ton nomSur l'absence sans désirsSur la solitude nueSur les marches de la mortJ'écris ton nomSur la santé revenueSur le risque disparuSur l'espoir sans souvenirJ'écris ton nomEt par le pouvoir d'un motJe recommence ma vieJe suis né pour te connaîtrePour te nommer

Liberté

….Liberté

Paul Eluard

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Lorsque j’ai le cœur à rêver…  Moi, je me raconte une histoire, En regardant la pluie tomber Quand tout est gris sous le ciel noir Et que les toits semblent pleurer. Et puis, si j’ai le cœur serré, Je chante pour trouver l’espoir En regardant la pluie tomber, En regardant venir le soir. Et les murmures de la pluie Me chuchotent des mots berceurs, Des airs chantants et si jolis, Que de ma peine vient l’oubli, Tandis que renaissent les fleurs !!! Et que s’envole au loin l’ennui !!! Mais soudain, léger comme un rêve, Un espoir timide se lève… Alors là, dans l’ombre blottie, Comme un oiseau au bord du nid, Comme un petit enfant songeur, Qui écoute chanter la pluie, Dans la paix sans souci de l’heure, Moi, j’écoute chanter mon cœur !!!

Auteur inconnu

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Rien n'est jamais acquis à l'homme, ni sa force Ni sa faiblesse, ni son cœur. Et quand il croit Ouvrir ses bras, son ombre est celle d'une croix Et quand il croit serrer son bonheur, il le broie Sa vie est un étrange et douloureux divorce Il n'y a pas d'amour heureux

Sa vie, elle ressemble à ces soldats sans armes Qu'on avait habillés pour un autre destin A quoi peut leur servir de se lever matin Eux qui 'on retrouve au soir désœuvrés incertains Dites ces mots " Ma vie " et retenez vos larmes Il n'y a pas d'amour heureux

Mon bel amour, mon cher amour, ma déchirure Je te porte dans moi comme un oiseau blessé Et ceux-là sans savoir nous regardent passer Répétant après moi les mots que j'ai tressés Et qui, pour tes grands yeux, tout aussitôt moururent Il n'y a pas d'amour heureux.

 

Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard Que pleurent dans la nuit nos cœurs à l'unisson Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare Il n'y a pas d'amour heureux

Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétriEt pas plus que de toi l'amour de la patrie Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs

Il n'y a pas d'amour heureux Mais c'est notre amour à tous deux  

Il n’y a pas d’amour heureux

Louis Aragon

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Hymne à la Paix 

J’ai rêvé que l’enfant au berceau, ange de l’innocence,

Ne connaîtrait jamais, en ce monde, la violence !

J’ai rêvé que nous serions tous frères

Sur une planète où il n’y aurait plus de guerre !

J’ai rêvé que l’alouette, s’élevant dans l’azur,

Chanterait un hymne à la gloire d’un monde très pur !

J’ai rêvé d’un soleil radieux

Eclairant un monde heureux !

J’ai rêvé qu’un arc-en-ciel auréolerait la terre

Et que ce serait l’aube d’un monde d’amour et de

lumière !

J’ai rêvé, enfin, que « les hommes s’aimeraient d’amour »

Dans un monde où je serais troubadour.

 (Auteur inconnu)

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L’amitié 

L’amitié, vous pouvez la cultiver,

Même si vous n’êtes pas jardinier.

L’amitié, faites-la germer

Comme une graine de tendresse,

N’oubliez pas de l’arroser

Avec sourire… et gentillesse.

Engrais à mettre en abondance :

Bonté, douceur et tolérance.

Voyez déjà les jolies fleurs

Toutes parfumées de bonheur.

Faites-en vite des bouquets,

Des gerbes et des boutonnières,

Et sans plus tarder, offrez-les

A chacun sans nulle manière.

Sur la planète de la Vie

Où, ensemble, nous avons grandi,

Continuons à bien soigner

Cette douce plante : l’amitié.  

Lucie Marot

Parfums de bonheur 

On retient, en passant, tout au long de la vie, Des regards et des voix. On les cache en son cœur

Dans un jardin d’amour où chaque fleur cueillieEmbellit un bouquet aux parfums de bonheur.

  

Les sourires éteints parlent dans nos silencesQuand l’heure est immobile et le temps sans couleur,

Parsemant de points d’or la nuit de nos errancesPour nous offrir lumière et subtile chaleur.

  

Oui, nous gardons en nous tant de voix familières,Tant de regards croisés au hasard des chemins !Ils traversent les ans, leurs grâces singulièresAccompagnent nos jours aux ultimes demains.

  

Ainsi l’on va, glanant tout au long de la vieDes parcelles de ciel. On les cache en son cœurDans un jardin d’amour où chaque fleur cueillieEmbellit un bouquet aux parfums de bonheur.

 

Etiennette Kieffer

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Solitude

Solitude, sais-tu pourquoi je t’aime ? Solitude, sais-tu pourquoi je t’attends ? Solitude, sais-tu pourquoi je t’espère ? Solitude, sais-tu pourquoi je t’ai apprise ?

En toi, je trouve le refuge face au regard étranger, En toi, je trouve le silence face à l’inexplicable, En toi, je trouve la paix face à l’épuisement, En toi, je trouve celle que je suis devenue.

Avec toi, j’ai parcouru des chemins inconnus, Avec toi, j’ai parcouru l’espoir et la désespérance, Avec toi, j’ai parcouru la vie et la souffrance, Avec toi, j’ai appris à tout réapprendre.

Alors, Solitude, quand ma main tu lâcheras, Et qu’une main nouvelle viendra se tendre, Alors, Solitude, souvent mon cœur reviendra, Car pour aimer, il faut savoir attendre.

Elisabeth Lafont

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Que j’aime…

J’aime sentir ma joue caressée par la briseEt entendre soudain, quand se lève le vent,

Des feuilles argentées la douce mélodie,Sous l’arbre où je rêve parfois en m’endormant.

 J’aime en solitaire les longues promenades

Dans les nombreux sentiers qui me sont inconnus,Et des petits ruisseaux en suivre les méandres

Jusqu’au pied de leur source échappant à la vue. 

J’aime toutes les fleurs mais préfère la roseQue je regarde naître et vivre sous mes yeux

Et voudrais être abeille… butiner sa corolleM’abreuvant de rosée au nectar délicieux.

 J’aime le petit jour quand le soleil timideA l’horizon s’élève sur la mer endormie,

Fenêtres grandes ouvertes ma chambre s’illumineDe l’or de ses rayons jusqu’au pied de mon lit.

 J’aime près de l’étang quand descend la pénombrePrès de la vieille barque qui danse au gré du vent,

Contempler la palette qui maquille ses ondesAux couleurs indécises d’un arc-en-ciel géant.

 Mais lorsque tout s’éteint que tout n’est que silenceEt que tel un aveugle mes yeux sont dans la nuit,J’attends impatiemment que le jour recommenceCar avide de vivre… Dieu… que j’aime la Vie…

Solange Pastou

Le pas 

Un jour on fait un pas et c’est un premier pas. 

Sans doute le plus beau, on ne s’en souvient pas. 

Et puis, tout doucement, on dit : « à petits pas ». 

Dans la vie on avance… malgré quelques faux pas.* 

A vingt ans, on apprend, comment marcher au pas. 

Arrive alors un jour, pourquoi, on ne sait pas, 

On trouve une âme sœur, et on unit nos pas. 

La famille grandit et avance à grand pas. 

Enfin, le dos se voûte, plus petits sont les pas. 

Un soir vers l’inconnu, on fait le dernier pas. 

D’où on ne revient pas. 

Soyons gais et rions. Ne nous attristons pas. 

Car demain, sur la nuit, le jour prendra le pas.

Jean Laretta

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Tendresse 

La tendresse, c’est beau comme un chant de mésange.Des plus grands sentiments c’est le troublant mélange.

Lorsque l’amour charnel s’éteint au gré des jours,Elle nous est acquise et demeure toujours.

  

La tendresse, c’est l’eau qui coule de la sourceQue l’on voudrait capter pour arrêter sa course.

C’est l’émerveillement d’un automne tardifQui protège en secret notre fragile esquif.

  

La tendresse survit aux terribles outragesDont les griffes du temps ont marqué nos visages.

C’est une symphonie empreinte de couleurs,Ou le rayon d’espoir qui vient sécher nos pleurs.

  

La tendresse est la main qui doucement se poseSur le berceau drapé de mousseline rose.

C’est l’arbre qui jaunit près de l’arbuste vertDans les premiers frimas d’un redoutable hiver.

  

La tendresse est la fleur que l’on cueille et l’on donne ;La faute qu’à l’enfant si vite l’on pardonne !C’est le doux crépuscule aux étranges lueurs

Dans l’horizon sans fin des âmes et des cœurs…

Paule Prophète

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Optimisme 

Quand on se sent le cœur briséLaissons le temps le consoler,

Le printemps naît dans une roseL'amour n'est pas loin, je suppose ;

 

Quand on a le cœur déchiréHâtons-nous de le réparer

Avec une belle reprisePour que l'été le cicatrise ;

 

Quand on a le cœur en lambeauxIl faut rajuster les morceaux

Sans plus tarder, avec adresse,Car l'automne est là qui vous presse ;

 

Quand les coups durs l'ont bien meurtri,Le cœur enfin s'est aguerri,Nul hiver au souffle de glace

N'entamera sa carapace ; 

Même si notre petit cœurTouche le fond de la douleurEt semble réduit en charpie

Alléluia ! il est en vie !

Marie-Thérèse Garnier

L’espoir 

 L’espoir est chose frêle ainsi qu’un papillon ;Sa naissance est l’étoile au brillant qui vous grise,

Dans les jours incertains, une voie, une prise,Un chemin de clarté, un timide sillon.

  

Ce sourire secret tel un chant de grillon,Murmure intérieur, félicité promise,

Peut n’être qu’une fleur, fugitive et soumise,Ou le champ clos d’un cœur où l’or n’est que billon.

 

 Mais quand l’espoir s’envole, enivrant et sincère,

L’avenir est ami, l’existence légère,C’est le cri d’allégresses aux multiples splendeurs !

  

Parmi les sentiments dont notre âme dispose,C’est l’aide précieuse en qui la vie repose :O l’humaine richesse, alcôve du bonheur !

Jean Sarramea

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La tendresse

La tendresse, c’est la rose d’automne,C’est le charme d’un soir qui se dore.

Ce n’est pas un chant monotone, mais celui d’un cœur qui s’endort.

La tendresse, c’est un baiser qu’on donne,C’est un sourire qui vaut plus que de l’or,

Qu’on échange quand on se pardonneEt qui de faible vous rend fort.

La tendresse, c’est un chat qui ronronneAu creux de vos genoux et doucement s’endort.

C’est quand dehors il vente et tonne,Que, dans la cheminée, le feu crépite et se tord.

La tendresse, c’est l’horloge qui sonneQuand le sommeil vous quitte avant l’aurore,

Que, sous la couverture, votre main s’abandonne*dans la main de celui qui dort encore.

Léone Batard

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L’amour

L’amour est une fleur écloseQu’on ne peut cueillir qu’une fois,Qui s’épanouit comme rose,Et se meurt quand le cœur a froid.

L’amour est un enfant sauvageQui se grise de liberté,Comme la vague sur la plage,Comme le cheval indompté.

L’amour est une source vive,Un torrent fantasque et fougueux,Une rivière à la dérive,Un fleuve calme et généreux.

L’amour c’est la mer qui s’apaise Pour le bateau qui rentre au port,La statue naissant de la glaise,La magie d’un enfant qui dort.

L’amour c’est le délire extrêmeQui vous tient plus que de raison,Qui fait aimer qui ne vous aime,Qui suit jusqu’à la déraison.

L’amour c’est une course folleA la recherche du bonheur,Une émouvante farandole,La troublante ronde du cœur.

L’amour c’est le divin partage,Le don de soi, l’humilité,C’est le miraculeux message,Hymne éternel à la beauté.

Renée Jeanne Mignard

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Hymne au sourire 

Il est le frère aîné du bourgeon au printempsIl pénètre les cœurs, il en ouvre la porte.

Il est pour le souffrant, comme un baume apaisant,Il éclate de vie, c’est l’Amour qu’il transporte.

 

Il engendre la joie, il marque son passage,Il porte des bijoux, de précieuses dentelles.

Au miroir des saisons il fixe son imageConquérant de l’Espoir, il en est le modèle.

 

Sa beauté proverbiale jamais ne se flétrit.Il garde sa jeunesse sous les rides du temps.

Il éclipse la rose, il embaume, il guéritC’est un autre soleil, un merveilleux diamant.

 

Quel est donc ce charmeur, ce tendre magicien ?Aux yeux si plains d’aurore et de sérénité

Il passe chaque jour sur le bord du chemin.Il se nomme SOURIRE. L’aviez-vous deviné ?

Simone Falip

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Moi, si j’étais l’amour, j’envahirais la terre,Et partout dans le monde, j’abattrais les frontières ;Je lierais d’un ruban les gâchettes des fusils,Dans les casques de fer j’installerais des nids,Aux bouches des canons je mettrais des chansonsQui parleraient de joie, de soleil, de moissons.  

Moi, si j’étais l’amour, j’entrerais sans frapperDans les cœurs endurcis qui refusent d’aimer,J’étoufferais la haine, la violence, la rancœur,A la place j’y mettrais la bonté, la douceur…Et les cœurs délivrés, débordant d’allégresseChercheraient à leur tour à donner la tendresse. 

 Moi, si j’étais l’amour, j’irais dans les prisons,Je briserais les chaînes, j’ôterais les baillonsDe ceux que l’on opprime, ceux qui ne croient à rien…Geôliers et prisonniers iraient main dans la main,Ils bâtiraient ensemble un village de paixOù l’ancienne injustice n’entrerait plus jamais.    

Moi, si j’tais l’amour, j’irais sans me lasser,Je lancerais mes flèches pour que tous soient touchés,Et sur la terre entière on aimerait son prochain,Les hommes ne convoiteraient ni leur sol, ni leurs biens,Les paroles d’Evangile leur serviraient de loiA l’unanimité, je serais enfin roi… 

 Moi, si j’étais l’amour, je chanterais si fortQue mon chant couvrirait les appels de la mort,Elle reculerait devant mon bouclier,Laissant les enfants vivre et les hommes s’aimer…Moi, si j’étais l’amour, je voudrais que mon nomS’inscrive en lettres d’or sur le seul des maisons…

Denise Roux

Si j’étais l’amour…

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Rêveries sous un chêne

A l’ombre d’un grand chêne, dans les journées d’été;,Au zénith du soleil, souvent je viens chercher

Sous sa tiède fraîcheur, des moments de détente,Et dans la solitude, une paix bienfaisante.

Indulgent et complice, cet arbre séculaireProtège mon refuge comme un gentil grand-père.De ses longs bras noueux charpentant la toiture,

Il en fait une voûte à l’épaisse voilure.

Dans le creux d’un hamac, mollement allongée,Perdue dans mes pensées, je me laisse bercer.

Parfois un fin rayon vient me faire des bisesA travers le feuillage que fait danser la brise.

J’oublie dans ces instants les contraintes du monde,Mon esprit se libère, et léger, vagabonde.

En contemplant lez ciel, si clair et lumineux,Tous mes songes s’envolent comme des oiseaux bleus.

Hélène Guibbert

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La tendresse

Quel beau sentiment d’affection…S’éprendre sans prétention…Se laisser cajoler par des gestes de douceur…S’amadouer par un regard charmeur…Caresser la joue du revers de la main…Enjôler tendrement par des câlins…

La tendresse

Tenir à quelqu’un sans vouloir s’en séparer…Se griser de paroles doucement murmurées…De petits « Je t’aime » que l’on ose se dire…Etre déjà fier d’être lié par des souvenirs…C’est aussi se comprendre en se regardant..Partager des confidences mutuellement…

La tendresse

C’est se blottir sans hésiter…Risquer un baiser à peine effleuré…S’attacher à ces signes profonds…Toujours vouloir garder cette liaison…Ne pas blâmer ni juger…Surtout ne jamais trahir…

La tendresse

Sans crainte s’approcher tout près…Essuyer ses larmes en secret…Se gâter d’une épaule pour s’apaiser…Rêver de pensées tendres à s’enivrer…Pouvoir se fier de sa présence…Etre charmé par son influence…

La tendresse

Se laisser séduire par une câlinerie…Dévoiler à son oreille des chuchoteries…Dans un baiser sur le front, fermer les yeux,Du bout des doigts, frôler les cheveux…Frissonner juste à son toucher…Sentir la vraie joie d’être aimé..

Toutes ses émotions marquées avec délicatesseTémoignent la vraie « Tendresse »Alors laissez parler votre cœur.

Jalet

La tendresse

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Je voudrais

Je voudrais me saouler de printemps et de fleursPour voir ce monde gris habillé de couleurs,

Où les blanches colombes chassant les vautours,Rythmeraient de leurs ailes un refrain d’amour !

Les ruisseaux de larmes en ce monde insensé,Seraient une onde bleue sublime de clarté,

Où flotteraient les notes d’un hymne à la paix,Afin que les toujours deviennent des jamais !

Plus de flaques de sang, plus de corps mutilés,Mais des coquelicots aux pétales froissés ;

Dans les mains des soldats, plus d’armes, des bijouxPour donner en offrande, ici, là-bas, partout !…

Las ! l’hiver qui sévit me prive du printemps…Il suffirait qu’un jour, l’espace d’un instant,

Un vent compatissant chargé d’arômes sains,Souffle sur notre monde, où l’on pourrait enfin,

Goûter toute une vie de printemps et de fleurs,Parfumée de respect, de bonté, de douceur ,

Où les hommes voudraient vivre comme des frères,Où l’amour, à jamais, jugulerait la guerre.

Claudie Rolland

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Maturité 

Il faut tout pardonner mais jamais oublier,Garder comme un secret toutes nos expériences.

Faire de nos erreurs un fameux bouclierQui sert pour l’avenir à épauler nos chances.

 

La chance de vivre vieux, en évitant le pire,La chance d’être meilleur et aussi bien plus fort,La chance de rester calme et même de sourireDevant les injustices qui font tant mal au cœur.

 

Il faut tout pardonner en gardant son sang-froidEt voir venir la main qui a pu nous meurtrir.Sans nous laisser toucher une seconde fois,C’est cela l’expérience et c’est cela mûrir.

Nicole Cellette

Toujours le temps 

De mon temps, on avait le temps Le temps de s’aimer et de sourire

Pour bien faire, on prenait le tempsLe temps de bien travailler, de bâtir.

 On prenait le temps pour voyagerLe temps de prier et de réfléchirEt même le temps pour s’amuser

Le temps de se reposer, de s’endormir. 

Maintenant on n’a plus beaucoup de tempsEt on oublie le temps de s’épanouirToujours on court après son temps

On laisse le temps du stress nous envahir. 

Il ne faudrait pas penser tout le tempsAu dernier temps, à l’ultime repentir.

Car on arrivera toujours à tempsPour passer le temps du dernier soupir.

 Après l’hiver reviendront encore des printemps,

Des ciels bleus et des temps pour chanter.On peut espérer encore bien longtemps

Profiter du temps, de se plaire, de s’émerveiller. 

J’ai connu jadis le temps des amours,Souvent profité du temps des bêtises,

Mais voici l’automne, les mauvais jours,Ah ! qu’il vienne encore, le temps des cerises !

Gilbert Jacquet

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Chrysanthèmes

Morne et triste est ce jour où toute la natureS’apprête au repos sous un ciel gris et bas,

Nous laissant cependant sa plus belle parureD’or, de roux et de bruns qui crissent sous nos pas.

Dans cet immense azur où flottent les chimères,A quoi ressemblez-vous, chères âmes perdues ?

A l’éclat d’une étoile dispensant sa lumièreOu à l’étole vierge suspendue dans les rues ?

Quand, une fois l’an, nous fleurissons vos tombes,Est-ce au cœur d’une fleur qu’on peut vous respirer,

Ou vous enfuyez-vous, effrayées par le monde,Sur l’aile d’un oiseau dans le vert d’un cyprès ?

A cet instant précis, pour alléger ma peine,Loin de vous, seule, à la fin du jour,

J’apporte en ce lieu ces jolis chrysanthèmesQui, mieux que moi encore, vous diront mon amour.

Solange Pastou

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Page 21: ARAGON (Louis) Il ny a pas damour heureux BATARD (Léone) La tendresse BERTHAUD (Monique) Le monde est à vous CELLETTE (Nicole) Maturité CHETAIL ( Charlotte

Ils ont…

 Ils ont l’envie de vivre qu’on éprouve à leur âge

Et celle de poursuivre un chemin commencéPeut-être d’amorcer un important virageSans pour cela tirer un trait sur le passé.

 

Libérés des contraintes, ayant le temps pour euxProfitant d’un bonheur qu’ils ont bien mérité

Ils savourent ce moment en se prenant au jeuDe jouir du présent en totale liberté.

 

Ils ont des rêves étranges, familiersQui leur donnent des ailes pour aller de l’avant

Des désirs plein la tête et de belles idées. 

De l’amour qu’ils réservent à leurs petits-enfantsIls ont l’œil pétillant et le cœur enjoué

Un esprit encore jeune empreint d’humanité.

Patrick Martineau

Savoir vieillir  

Vieillir, c’est glaner des printempsAu fil des jours et des nuits.Vieillir c’est oublier ses ans

S’oublier, pour oublier l’ennui. 

Vieillir, c’est vivre assez longtempsPour parcourir un long chemin,

Pour mélanger le passé le présentSe souvenir d’un amour lointain.

 Vieillir, c’est avoir des cheveux blancs

Avoir un visage aux joues ridéesVieillir c’est regarder en souriant

Savoir rire, comprendre et savoir aimer. 

Vieillir peut être une douce ivresseSi quelqu’un vous prend par la main,S’il vous donne un peu de tendresse

Vieillir peut être un gai refrain. 

Vieillir, c’est garder un regard malicieuxSur les choses et sur les gens,

Vieillir c’est savoir encore être heureuxDevant le regard d’un petit enfant.

Lucienne Vinches

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Matin de septembre

Il faisait frais en ce matin d’automne.L’air avait la senteur de l’encre sur le cahier.Pour un peu on aurait retrouvé l’écolierQui attendait, anxieux, l’heur où la cloche sonne.

Etait-il loin ce temps, ces années de tendresse,Où, le cartable en main, il fallait s’en aller !Que de jours insouciants nous avions pu passer,Assis à nos bureaux, écoutant la maîtresse.

Des bons points, des images, des pages de lecture,Des leçons de morale, des cartes de géo,Des calculs à l’ardoise, des chansons au piano,Sans oublier, bien sûr, les lignes d’écriture.

En ce matin d’automne, le temps avait passé.On avait retrouvé la douce nostalgieDe ce bonheur lointain, revenu par magie.Il faisait frais pourtant, l’air sentait l’encrier.

Charlotte Chetail

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Jour après jour 

Les mois et les années près de nous se bousculent ;Dans la pièce tranquille, on entend la pendule

Au tic-tac familier qui égrène les heures,Heures trop furtives quand passe le bonheur.

 Que m’importe le temps qui coule et qui m’entraîne !

Je garde dans le cœur des trésors de richesse.Que le temps emporte mes craintes et mes peines,Je garde au fond de moi les moments de tendresse.

 De la douce enfance, aux senteurs de confitures,

Défilent les visages que j’ai tant aimés.Le temps me les a pris au fur et à mesure,Mais de ma mémoire il ne peut les effacer.

 Pas plus que ma jeunesse sage et insouciante,

Mes premiers amours, mes rêves d’adolescente.Des sentiments confus en désirs qui s’enflamment,

J’ai regardé la vie avec mes yeux de femme. 

Comme l’araignée tisse patiemment sa toile,J’ai construit mon bonheur année après année.

Il est des jours parfois où le soleil se voile,Mais quand il nous revient, c’est à nouveau l’été.

 Puis doucement viendra l’automne de ma vie ;

Imperturbable, la rivière suit son cours.Serrant très fort ta main, vers des cieux infinis,

Je partirai pour le voyage sans retour ?

Michèle Delabaut

Cinquante ans

Cinquante ans sont écrits sur les pages du temps,Un demi-siècle de fleurs à chaque printemps,Belles mailles endroit, sombres mailles envers

Pour tricoter le bonheur, parfois le revers.

Nous sommes jeunes encore, aimons plaisanter,Nous moquant des quelques rides, fils argentés

Qui, cependant, nous donnent un charme certain,La sérénité est là, qui nous tend la main.

Quand nos grands s’envolent avec leurs propres ailes,Nous laissant les gardiens de leur maison d’enfance,

Il est bon d’être deux comme des hirondellesQui tissaient leur nid de brindilles d’espérance.

A leur tour, les petits-enfants viennent au mondeEnsoleillant nos jours d’une clarté immense ;

Guidés par notre amour, ils entrent dans la rondeRafraîchissant nos cœurs par leur tendre innocence.

Anne-Marie Gerzat

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Le monde est à vous

Vous qui avez eu vingt ans en l’an deux milleVous êtes alors de ceux qui auront pour mission

De guider vers l’espoir ce monde pas facile,Et de le ramener à moins de dérision;

Donnez à vos enfants le goût des choses simples,Pour qu’ils puissent construire ensemble, dès demain,

Une société humainement plus humble,En privilégiant tous les métiers de main.

Soyez plus vigilants : structurez vos familles.Faites de votre toit un home de bonheur.

Dites à vos garçons de respecter les filles,Et instaurez la paix comme un code d’honneur.

Pour que la liberté si chère à nos ancêtres,Ceux qui se sont battus pour garder nos valeurs,Soit toujours défendue et que règnent en maîtres

Les droits et les devoirs vers l’ouverture des cœurs.

Monique Berthaud

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Approchez… 

A vous qui demain peuplerez le monde

Pour l’an 2000 porteur d’un message de paix

Je voudrais vous chuchoter un secret.

Ecoutez, futures petites têtes blondes.

Je veux vous faire savoir

Qu’avant d’aimer son voisin

Il faut s’aimer soi-même un peu,

Qu’avant d’être peureux

Il faut savoir ce qu’il y a plus loin,

Qu’avant de se laisser tomber

Il faut oser y croire,

Qu’avant de briser le miroir

Il faut pourtant se regarder,

Qu’avant de haïr autrui

Il faut savoir ce que renferme son être,

Qu’avant de mépriser l’autre

Il faut l’accepter, sans bruit.

Voilà, je voulais juste vous parler un peu d’amour

Vous comprendrez sûrement, un jour…

Marion Simonin – 15 ans

Vive l’an 2000 Voici que devant nous cet an 2000 s’ouvre.Il a hanté nos rêves éblouis de gaminsVieille science-fiction qui commence demainEtait-il aussi beau que celui qu’on découvre ?  

Les avions volent bien plus vite que le son,Automobiles et trains ressemblent à des fusées,Nous regardons la lune avec des yeux blasés.  

Des hommes y ont marché, nous donnant des frissons.Et pourtant tout n’est pas transformé sur la Terre.Un progrès reste à faire, aussi dans les consciences :Xénophobie, racisme, exclusion et violence  

Montent toujours plus haut et fomentent des guerres.Il faudra jeunes gens, qui dans ces temps vivrez,Lutter pour que l’amour soit la loi ici-bas,Les robots ne soient pas, de notre vie les rois,Et règne enfin la paix, pour deux mille ans… après ! 

 Pierre Valle

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Les derniers rayons

Ne jamais se soumettre et désirer toujoursAtteindre l'irréel domaine de l'amourIci et maintenant, sur les rayons de lune...Suivre la voix du vent, ivre d'air et de chantsNourrir des utopies et manger des chimèresAimer l'intensité des instants éphémèresIci et maintenant, sur les rayons du ciel...Si le ciel est trop noir, inventer des auroresNaître encore une fois et chanter à tue-têteApprendre à s'envoler dans la joie des alouettesIci et maintenant, sur les rayons de lune...Ici et maintenant, sur les rayons du cielFaire rimer la pluie avec le grand soleilIrriguer les terrains, rêvant de forêt vierge

Glisser presque immobile sur l'aile des nuagesInsouciant des tempêtes, impatient de partirLoin des sombres tunnels nimbés de frénésie

Lancer au ciel des notes et cela par plaisirEtre comme un oiseau ailé de fantaisieSur les derniers rayons dévorant l'horizon et la vie.

Gilles Servat

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Vingt ans

Vingt ans viennent de sonner au carillon du temps

Vingt ans déjà se sont envolés à la poursuite

Du rêve, peut-être oublié, d’un bonheur sans suite

Hélas impossible à capturer, car trop fuyant.

Ces vingt ans, tu les as passé surtout à rêver

À l’amour, à la liberté, à la paix et à la joie

À tout vouloir changer comme si tout allait mal.

Ces vingt ans, tu les as passé à te transformer

Aussi les yeux embués s’ouvrent et tu te vois

Tout autre dans un monde laid où tu te sens mal.

Vingt ans viennent de sonner au carillon du temps

Mais ces vingt ans sont tournés résolus vers demain

Dépêche-toi de prendre la vie à pleines mains

Et referme la pendule des heures et du temps.

Yves Le Guern

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Noël d’autrefois 

La neige, à gros flocons tombait sur la Provence,Mais dans le froid intense on se sentait heureux.

Que sont-ils devenus les Noëls de l’enfance ?La neige désormais tombe sur nos cheveux…

 

Où sont-ils les Noëls au sein de la famille ?Les rires cristallins des enfants radieux ?L’immense cheminée où la bûche pétille,

Les cantiques d’antan chantés par les aïeux ? 

Point de guirlandes d’or, égayant la veillée,De festins succulents ni de joujoux royaux,Au modeste sapin grand-mère émerveilléeAccrochait son amour à de menus cadeaux.

 

C’étaient quelques bonbons, des biscuits, des oranges,Pour le petit garçon un cheval de carton,

Mais pour le dernier-né qui souriait aux anges,La grand-maman cousait un pantin de chiffons.

 

Puis grand-père contait l’histoire de la crèche,De l’étoile guidant le berger vers Jésus !

De cet âne et ce bœuf qui, sur la paille fraîcheRéchauffaient de leur souffle un petit enfant nu…

Paule Prophète

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La vie est une rose,

chaque pétale une

illusion, chaque épine

une réalité