Archives d'histoire doctrinale et littéraire du Moyen-âge. 1935-1936. N0018009_PDF_1_-1DM

Embed Size (px)

Citation preview

  • 8/7/2019 Archives d'histoire doctrinale et littraire du Moyen-ge. 1935-1936. N0018009_PDF_1_-1DM

    1/422

    Anonyme. Archives d'histoire doctrinale et littraire du Moyen-ge. 1936 . 1935-1936.

    1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numriques d'oeuvres tombes dans le domaine public provenant des collections de la

    BnF.Leur rutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n78-753 du 17 juillet 1978 :

    *La rutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la lgislation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source.

    *La rutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par rutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits

    labors ou de fourniture de service.

    Cliquer ici pour accder aux tarifs et la licence

    2/ Les contenus de Gallica sont la proprit de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code gnral de la proprit des personnes publiques.

    3/ Quelques contenus sont soumis un rgime de rutilisation particulier. Il s'agit :

    *des reproductions de documents protgs par un droit d'auteur appartenant un tiers. Ces documents ne peuvent tre rutiliss, sauf dans le cadre de la copie prive, sans

    l'autorisation pralable du titulaire des droits.

    *des reproductions de documents conservs dans les bibliothques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signals par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothque

    municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invit s'informer auprs de ces bibliothques de leurs conditions de rutilisation.

    4/ Gallica constitue une base de donnes, dont la BnF est le producteur, protge au sens des articles L341-1 et suivants du code de la proprit intellectuelle.

    5/ Les prsentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont rgies par la loi franaise. En cas de rutilisation prvue dans un autre pays, il appartient chaque utilisateur

    de vrifier la conformit de son projet avec le droit de ce pays.

    6/ L'utilisateur s'engage respecter les prsentes conditions d'utilisation ainsi que la lgislation en vigueur, notamment en matire de proprit intellectuelle. En cas de non

    respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prvue par la loi du 17 juillet 1978.

    7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute dfinition, contacter [email protected].

    http://www.bnf.fr/pages/accedocu/docs_gallica.htmmailto:[email protected]:[email protected]://www.bnf.fr/pages/accedocu/docs_gallica.htmhttp://gallica.bnf.fr/http://www.bnf.fr/
  • 8/7/2019 Archives d'histoire doctrinale et littraire du Moyen-ge. 1935-1936. N0018009_PDF_1_-1DM

    2/422

    ARCHIVES

    D'HtSTOtRE DOCTRINALE ET L!TTRAtRE

    DU

    MOYEN AGE

    DIRIGESPAR

    Et. GILSON ET G. THRY, 0. P.Pt'o/esseM-an CoH~ede France Docteut'enrheo!oote

    ANNES 1935 et 1936

    ETUDES LITTRAIRES ET DOCTRMALES

    M.-D. CnENu Grammaire et thologie aux XIIe etXIII

  • 8/7/2019 Archives d'histoire doctrinale et littraire du Moyen-ge. 1935-1936. N0018009_PDF_1_-1DM

    3/422

    LIBRAIRIE J. VRIN,,6, place de la- Sorbonne, PARIS (V~

    TUDES DE PHILOSOPHIE MDIVALE

    Directeur TtEN~E GILSON

    Pro/esseKt' au Collge de France

    Volumes parus

    I. tienne GILSON.Le Thomisme. Introduction au systme de saintThomas d'Aquin. Troisime dition revue et augmente. Unvolume in-8

  • 8/7/2019 Archives d'histoire doctrinale et littraire du Moyen-ge. 1935-1936. N0018009_PDF_1_-1DM

    4/422

    ARCHIVESd'Histoire Doctrinale et Littraire du Moyen Age

  • 8/7/2019 Archives d'histoire doctrinale et littraire du Moyen-ge. 1935-1936. N0018009_PDF_1_-1DM

    5/422

  • 8/7/2019 Archives d'histoire doctrinale et littraire du Moyen-ge. 1935-1936. N0018009_PDF_1_-1DM

    6/422

    ARCHIVES

    D'H!STO!RE DOCTRINALE ET HTTRAtREDU

    MOYEN AGE

    DIXIMEET ONZIMEANNES!935=!936

    PARIS

    LIBRAIRIE PHILOSOPHIQUE J. VRI N

    6, PLACE DE LA SoRBO~NE (V

  • 8/7/2019 Archives d'histoire doctrinale et littraire du Moyen-ge. 1935-1936. N0018009_PDF_1_-1DM

    7/422

  • 8/7/2019 Archives d'histoire doctrinale et littraire du Moyen-ge. 1935-1936. N0018009_PDF_1_-1DM

    8/422

    GRAMMAIRE ET THOLOGIE

    AUX XIF ET XIIF SICLES

    Pc~oa sacra no?) t' se .

  • 8/7/2019 Archives d'histoire doctrinale et littraire du Moyen-ge. 1935-1936. N0018009_PDF_1_-1DM

    9/422

    6 ARCHIVESD'HISTOIREDOCTRINALEET LITTRAIREDUMOYENGE

    sition fut tenace dans le monde des thologiens contre ces sciences

    sculires il fallait rsister ce rationalisme, La mthode

    grammaticale pour lire la Bible provoqua en son temps les mmes

    anathmes qu'au xx" sicle la mthode historique.Mais enfin il fallait bien la lire, la Bible, dchiffrer ses mots

    humains, rendre raison de ses images, puisque, en dfinitive,

    parlant des hommes et pour se faire comprendre, Dieu s'tait

    accommod de leur langage Les protestataires ne pouvaient avoir

    raison, et bientt de ces artistes (matres s arts) trop oss

    la thologie se fit des allis. Le texte sacr s'entoura de gloses, ola raison thologique dposa ses premiers fruits comme en de r-

    sistantes alvoles.

    Une autre famille d' artistes )' taient d'ailleurs au travail,

    qui travers les mots discutaient des ides, et jugeaient de leur

    ajustement, voire de leur vrit. Troisime branche du trivium,

    la dialectique, plus tard venue, se dveloppa rapidement, Paris

    surtout o Ablard entrana les esprits vers cette sductrice

    On sait combien la protestation des thologiens fut violente, jus-

    qu' la lutte ouverte. De fait, la dialectique tait envahissante,

    et les grammairiens eux-mmes, disons les lettrs, s'alarmrent

    des prtentions universelles de la nouvelle discipline. Pierrede

    Blois (seconde moiti du xu sicle) regrette que les tudiants

    convolent de suite aux arguties des logiciens et la subtilit

    pernicieuse de la dialectique )). Un trouvre du xnf sictp. Henri

    d'A~ideli, chante en une pope allgorique la bataille des sept

    arts , o l 'on voit Orlans, la cit des humanistes, soutenir

    l'assaut des dialecticiens de Paris Les modistes dcortiquentalors dans leurs traits De modis significandi toutes les formes du

    discours, bloquant en leur technique grammaire et logique, et

    construisant avec leurs schmes dialectiques une thorie du lan-

    gage, une grammaire spculative , o l'alliance des deux dis-

    1 Le type classique, et extrme, de cette opposition est saint Pierre

    Damien, qui a une vritable phobie du ~antmaf!co!'um vulgus . Cf. son

    opusc. Xin, cap. 11 De menace qui grammaticam discere gestiunt.H'e~~unt p)'aed!'cas, crit-il l'oncle dudit Guillaume, s;tt'

    misso, volavit ad Mt'SMtMS !op!'c

  • 8/7/2019 Archives d'histoire doctrinale et littraire du Moyen-ge. 1935-1936. N0018009_PDF_1_-1DM

    10/422

    GKAMMA!REET THOLOGIEAUXX;r' ):T XU[~SICLES 7

    ciplines n'tait pas en vrit sans quelques notables profits. Ainsi,avant mme que Alexandre de Villedieu et enferm dans les2.600 vers de son Doctrinale toute la morphologie grammaticale,le commentaire de Pierre H!ie sur Priscien (c. 1140-1150) avaitamorc toute une technique de la signification et de ses modesComment ne s'y serait-on pas laiss prendre et lorsque, dansles premires dcades du xnr' sicle, l'organisation de l'Universitde Paris eut multipli les facilits de travail et le nombre desh'avaitteurs, les vieux thologiens protestrent nouveau contre

    la dlectation laquelle s'attardaient les clercs, peu soucieux depoursuivre le cycle qui aurait d les mener assez rapidement des

    jouissances de la dialectique aux austrits de la thologie. Guil-laume d'Auvergne, que sa rhtorique verbeuse et son tempramentfidiste inclinaient peu favoriser ces subtiles disciplines ration-nelles, s'emportait avec sa vivacit coutumire contre ceux qui sub pya~c.rfu theologicorum, uaerun< ~ra/a~ca~aFishacre, Oxford, se plaint, dans les termes d'une audacieuse

    mtaphore biblique, que l'amour des sciences sculires, simplesservantes de l'esprit, captive au point qu'on retarde jusqu' l'gede lu dcrpitude impuissante, le baiser de la divine sagesse

    Mais, comme au tx" sicle, comme au xii", la raison faisaitson uvre, et, pour tre ancilla, n'en gagnait pas moins sa troi-sime victoire aprs la grammaire. la dialectique et la gram-maire spculative devenaient des lieux thologiques.

    Tout occups que nous sommes par les grandes figures d'unThomas d'Aquin et d'un Bonaventure, nous perdons de vue tropfacilement la massive culture dialectique qui constitue la basede l'enseignement et la mentalit gnrale des matres duxufsicle. Nous sommes ports considrer comme affaiblie,sous le ralisme philosophique ou religieux de ces matres, ladose de spculation verbale qui imprgnait alors les esprits. Enratit, la

    dialectique, logiqueou

    grammaticale, rgne,et le

    pres-

    'Cf.Ch.TH~ttuT,Kp.c

  • 8/7/2019 Archives d'histoire doctrinale et littraire du Moyen-ge. 1935-1936. N0018009_PDF_1_-1DM

    11/422

    8 ARCHIVESD'HISTOIREDOCTRINALEETLITTRAIREDUMOYENGE

    tige de la physique aristotlicienne ou de la thologie ne diminue

    point l'extension de son domaine.Bien plus, chez les matres eux-mmes, Thomas ou Bonaven-

    ture, la substructure de maintes argumentations dcle l'usagede cet instrument affin, dont nous ne souponnons plus lestraces dans leur texte, tant nous lui sommes devenus trangerset, dans nos exgses, nous traitons souvent comme de vagueslieux communs ce qui, en fait, relve d'une technique trs pr-cise qu'il y aurait grand profit ressaisir sous leurs formuies.

    Aussi, lorsque cette technique devient manifeste et copieuse,comme dans certaines questions sur la Trinit, nous en sommes

    rebuts, et nous passons par-dessus ces pages de grammaire tho-

    logique abstruses et dmodes. Mais c'est l laisser tomber ao grde nos gots modernes quelques traits d'une physionomie intel-lectuelle que l'historien, plus objectif, se plait rtabli). Nos

    jugements de valeur ne doivent pas intervenir trop prcipitammentdans notre lecture.

    Roger Bacon proclamait avec une insatiable faconde la nces-sit de la grammaire pour la spculation thologique et la cul-ture de la sagesse En ralit ses objurgations contre les sept

    pchsde la

    thologie ,et ses

    pressentimentssur les bnfices

    de la philologie lui ont fait un peu oublier et nous avec lui

    quelle place tenaient dj et l'observation et les thories gramma-ticales dans le labeur thologique de ses contemporains.

    Nous voudrions ici montrer par l'analyse de quelque*- cas

    typiques ce rle de la grammaire, de la grammaire spcutativc.s'entend, dans le traitement des problmes thologiques, et pn-trer par l plus profondment dans l'laboration mme de leur

    solution, sinon de suite dans leur solution, dgageant ainsi unemthode qui, pour tre implicite souvent et non rfichie, n'entait pas moins active. Cano ne fera qu'enregistrer et organiserun

    usagesculaire

    lorsqu'ilclassera officiellement la

    grammaireparmi les lieux thologiques

    Cf. Opus majus, 3~ pars De utilitate grammaticae Opus terh'um,

    cap. 25 (d. Brewer, p. 88), etc.Cf. Opus minus, d. Brewer, p. 322 et suiv. l'ignorance de la gram-

    maire et des langues est le second pch . Cf. aussi Contp. stud. phil.,c. 6 (d. Brewer, p. 432).

    Msuper dividere voces quae in Mr:p{ura o~'erM~~r ancipites, ~!eo-

    logo necessarium erit, ~e ea: amphibolia et eludat et eludatur. Hoc oufcntpraestare sine grammaticae artis auxilio non poterit. De locis thco! )ib. tX.c. 5.

  • 8/7/2019 Archives d'histoire doctrinale et littraire du Moyen-ge. 1935-1936. N0018009_PDF_1_-1DM

    12/422

    CRAMMA !RE ET T HE OL OG IE A UX XU " E T x nr* SICLES 9

    I . L es temps dans le v erbe

    Le premier c\emp!e que nous choisissons est pris au centremme de toute grammaire spculative, s'il est vrai que le tempsest un lment essentiel dans la structure du verbe, en analysephilosophique tout comme en analyse morphologique. Selon le

    langage de la grammaire mdivale, il s'agit de la consignificatiodu verbe, c'est--dire de la modification de sens ~modus s:

  • 8/7/2019 Archives d'histoire doctrinale et littraire du Moyen-ge. 1935-1936. N0018009_PDF_1_-1DM

    13/422

    10 ARCHIVESD'HISTOIREDOCTRINALEET LITTRAIREDUMOYENGE

    omni tempore fuisse /a~sun~ 1. Il n'est pas trop difficile de recon-

    natre dans cette proposition le problme grammatical que nous

    venons de signaler mais il est prsent ici par la logique, et non

    plus par la grammaire. Il ne s'agit plus du rle de laflexion

    temporelle dans la morphologie du verbe, mais de la vrit d'une

    proposition (crmn~a&~c) en dpendance du temps inclus dans

    la ralit qu'elle nonce. Cette vrit est-elle affecte par les varia-

    tions temporelles de son objet Si une proposition reste lu mme

    logiquement, quel que soit l'tat prsent, pass, futurdo la

    ralit qu'elle nonce, elle reste vraie toujours si elle estvraie

    une fois, et fausse toujours si elle est fausse une fois.

    Saint Thomas (que certains verront sans doute avec surprise

    trs souvent cit en cette affaire) dcrit merveille, dans leur

    interfrence, les deux aspects, grammatical et logique, de la

    question

    Ma enuntiabilia Socratem currere, efSocratem cucurisse,

  • 8/7/2019 Archives d'histoire doctrinale et littraire du Moyen-ge. 1935-1936. N0018009_PDF_1_-1DM

    14/422

    GH\tMA)K)::);TTHHOf.OG!EAUXXn~ETX:!r'StCLES Il

    faire leur profit T~eo/o~'a. non solum res, sed nomf'num si-

    g!u'/ica

  • 8/7/2019 Archives d'histoire doctrinale et littraire du Moyen-ge. 1935-1936. N0018009_PDF_1_-1DM

    15/422

    12 ARCHIVESD'IIISTOIRE DOCTRINALEET LITTRAIREDU MOYENGf:

    ~denda est eorum positio et ratio positionis. Fuerunt qui dixerurtt qond

    oibHS, a!ba, album, cum sint tres voces et tres habeant modos si~oificandi,tamen, quia eandem signiScationem important, sunt unum nomen. Perhune modum dixerunt quod unitas enuntiabilis accipienda est non ex partevocis vel modi significandi, sed rei significatae sed una res est, quae primoest futura, deinde praesens, tertio praeterita ergo enuntiare remhanc primo esse futuram, deinde praesentem, tertio praeteritam, non facietdiversitatem enuntiabilium, sed vocum. [Et, aprs un autre argument :]Quia, retenta eadem significatione, enuntiabile semper est verum, et non estidem nisi cum eadem significatio retinetur, ideo dixerunt quod illud quodsemel est verum. semper est vrum.

    Et hoc modo solvit Magister. Et ista fuit opinio fVom:naHum. qui dicfi

    sunt Nominales quia fundabant positionem suam super nominis unitatem.

    Saint Bonaventure pousse ainsi, trs exactement, jusqu' la

    raison dernire de la thse thologique distinction, dans l'ana-

    lyse grammaticale du nomen, de la significatio et du mod~s

    significandi , application de cette distinction au verbe (o )o

    temps ne varie pas le sens, mais seulement le mode de signifi-

    cation), et, par la, transition a la logique de la propositiondont le verbe est le lien (componendo et d'K.'fdcndo).

    Mme schma, mais plus rapide, chez saint Thonias /o

    fScnt. , d. 41, q. 1, a. 5)

    Quidam enim dixerunt quod ad unitatem rei significatae sequitur unitasenuntiabilis, quamvis etiam cum diversa consignificatione temporis proff-ratur et secundum hoc sequitur quod enuntiabile quod semel est verum,semper fuit et est verum et ita quod semel est scitum a Deo, semper eritscitum ab eo.

    Diversus modus significandi non impedit unitatem non~ini'' undedicitur a grammaticis albus, alba, album, esse unum nomen, pt sic dealiis. Cum ergo haec enuntiabilia Socratem currere et cucurisse, ad unuminstans relata, in diversis temporibus prolata, non differant nisi per di~cr-sam consignificationem temporis, videtur quod sit unum enunti.d)i)e ptsic idem quod prius (i'bM., obj. 3).

    Dans la Somme thologique (7" P

  • 8/7/2019 Archives d'histoire doctrinale et littraire du Moyen-ge. 1935-1936. N0018009_PDF_1_-1DM

    16/422

    (.H\M.\t.\]HE);TTHOt.OG!KAL!XX!r'KTXni''StCI.ES 13

    Et possunt inducere pro se opinionem .Vom~M~'um, qui dicunt quoriistud argumentum non valet. sic f)uod non sint nisi iste tres voces albus,alba. a!bum. Omne nomen est hec vox a)hus. sed omnis vox est nomen,ere'o omnis vox est hec vox atbus. quod f.ihnm est. CRoIand Dr CREMO~n,.~(;mni(!. Ms. Paris, Maxarine 79.5. foi. 17.

    Ue scientia [divina] enuntiabilmni non est \erum, quia secundum7

  • 8/7/2019 Archives d'histoire doctrinale et littraire du Moyen-ge. 1935-1936. N0018009_PDF_1_-1DM

    17/422

    14 ARCHIVES D'HISTOIRE DOCTRINALE ET LITTERAIRE DU MOYEN AGE

    Bernard de Chartres, patron des Nominales

    Saint Bonaventure nous donne une indication, sommairemais prcieuse, car elle oriente notre recherche et la garantit desuite contre l'quivoque permanente de la dnomination A'onu-

    nales, dont, au cours du moyen ge, furent qualifis plusieurscatgories de philosophes pour des thses fort disparates. D/r~

    sunt NOMINALES,quia fundabant positionem suam super nominis

    un~atemL'unitas-

    nominisc'est

    partirde cette thorie

    que se dveloppent les spculations dialectico-thologiques men-

    tionnes, thorie de grammatici , comme le dit explicitementsaint Thomas (7n I Sent., loc. c:f. obj. 3), sur la porte des modi

    significandi (ou consignificationes, c'est--dire les flexions des

    cas, des genres) qui modifient le mot dans sa structure gramma-ticale (vox) sans varier le nomen qui reste un dans sa signifi-cation. Ainsi albus, alba, album, selon l'exemple courant, sousdes flexions diverses conservent la mme signification Man

    Cf. Hist. Pont., c. 8-13, pp. 17-18, 22, 28, 29. C'est le jugement trsnet de Mgr GRABMAKf)(Gesch. der Schol. Mthode, t. 11, p. 410). Voir aussi

    DU BouMY, toc. ctt. et PooLE, Illustrations, 1~ d., pp. 132 sq. 2e d.,

    pp. 112 sq.Afetato~tcoft, loc. cit.Au tmoignage de l'auteur anonyme du Liber de diversitate nature