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1 er trimestre 2015 183 BELGIQUE – BELGIE P.P. – P.B. 6099 CHARLEROI X BC 1477 P202292 Autorisation d’envoi clos BC 1477 ARDENNES & ALPES 183 – 1 er trimestre 2015 • revue trimestrielle du CLUB ALPIN BELGE ® asbl • 129 Av. Albert 1 er • 5000 Namur • N° d’agréation : P202292 • BUREAU DE DÉPÔT : NAMUR • (5000) Expé du CAB-RCT TERRE DE BAFFIN, GREENLAND 2015 revue tri Sarek sbl 129 Av. Alb Boucle de l’Afrique australe : P202292 BU Blamann

Ardennes & Alpes n°183 - 1er trimestre 2015

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Didier Marchal

Didier Marchal – Président

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CLUB ALPIN BELGE®Fédération francophone asbl(CAB)Numéro d’entreprise RPM 0418.823.432

www.clubalpin.beFédération sportive reconnuepar la Communauté française de Belgique• Siège social, secrétariat général et bureaux :

Avenue Albert 1er, 129 – 5000 Namur

• Secrétariat : Eveline Groetembril – Frédérique Gomréeinformations générales, gestion des membres, facturation, lundi, mercredi et vendredi, de 9 h 00 à 12 h 30 et de 14 h 00 à 16 h 30Tél. : 081/23 43 20 – Fax : 081/22 30 [email protected]

• Direction administrative et fi nancière : Marianne CoupatezGestion journalière, réservation massifs rocheux, assurances, lundi, mercredi et vendredi, de 9 h 00 à 12 h 30 et de 14 h 00 à 16 h 30Tél. : 081/23 43 [email protected]

• Direction rochersJoe Dewezmassifs rocheuxGSM : 0483/04 61 [email protected]

• Agents techniques :Paul Lejeune – Gwenaël Renardsurveillance et maintenance des massifs rocheux, gestion du maté[email protected]

• Gardien de Freÿr :Marc DebaeckegardiendeFreÿ[email protected] : 0491/37 80 79

• Direction technique : Patrick Keldersformations de la fédération, brevets sécuritaires, politique sportivelundi au vendredi, de 9 h 00 à 17 h 00Tél. : 081/23 43 [email protected]

• Centre de formation :Coordinatrice des formationsMarie PierretTél. : 081/23 43 22mardi, mercredi de 9 h 00 à 17 h 00 et le jeudi de 9 h 00 à 13 h 00 [email protected]

• Compétitions – Haut niveau :Olek Kazimirowskiorganisation des compétitions nationales, gestion des compétiteurs. GSM : 0491/08 17 [email protected]

• Bibliothèque : accessible pendant les heures d’ouverture des bureaux ou sur rendez-vous

• Président : Didier Marchal [email protected]

• Site Web : [email protected]

• Ardennes & Alpes :[email protected]

N’hésitez pas à nous envoyer le récit de vos courses ou séjours escalade pour les partager avec les autres membres.

ÉditorialQuand vous lirez ces quelques lignes, les fêtes de fi n d’année seront loin. Des bilans auront été tirés pour l’année passée et des objectifs planifi és pour 2015.

On nous annonce, même si certains chiffres sont encore à confi rmer, que 2014 a été l’année la plus chaude depuis que les mesures météorolo-giques sont enregistrées. Les pays tardent à s’en-gager de manière volontariste pour prendre des mesures effi caces pour lutter contre le réchauf-fement climatique et ses effets. Nos activités « alpines » pourraient se voir transformées dans un avenir peut-être pas si lointain : les glaciers reculent, les risques d’éboulement et de glissement de terrain augmentent en montagne, le régime des précipitations change… Nous sommes peut-être allés trop loin dans notre impact sur le climat. À nous de nous adapter à un environnement changeant !

À propos d’adaptation, de nombreux chantiers sont ouverts à l’échelle de notre Fédération. Certains sont plus avancés que d’autres et les pre-miers résultats devraient être acquis sous peu. Vous en saurez bientôt plus, notamment lors de notre assemblée générale du 11 mars 2015, ou en lisant attentivement les pages de votre Ardennes & Alpes favori.

L’année 2014 a été riche de beaux résultats dans plusieurs de nos disciplines sportives. Souhaitons que 2015 nous apporte autant de bonnes nouvelles ! Des expéditions se profi lent aussi pour cette année : l’ascension du Makalu (8 643 m), du mont McKinley (6 194 m), et d’autres encore. à suivre, donc…

En 2015 toujours, la Fédération innove. Cette fois, le stage fédéral d’autono-mie en haute montagne est organisé par deux des clubs de la Fédération. En effet, le CAB Bruxelles-Brabant et le CAB Namur-Luxembourg ont pris en charge l’organisation de ce stage pour l’été 2015. Après trois années aux Houches, le stage se tiendra à La Bérarde, dans le massif de l’Oisans. Outre ce stage « fédéral », vous pourrez également découvrir les multiples activités proposées par nos clubs.

Une fois n’est pas coutume, je voudrais profi ter de cet espace pour remercier l’ensemble des membres du conseil d’administration de notre Fédération. Si les choses bougent, c’est grâce à leur enthousiasme et leur dynamisme ! L’équipe professionnelle mérite également notre reconnaissance, que ce soit au niveau administratif, dans le domaine sportif ou pour les aspects liés à l’entretien des rochers. Leur travail est remarquable à bien des égards.

Enfi n, chacun d’entre vous, à sa façon, contribue également au dévelop-pement de notre Fédération : un coup de main pour l’informatique, la participation aux entretiens collectifs des rochers, une attention ou l’autre… Plus que jamais, la Fédération a besoin de vous tous !

N’oublions pas non plus la richesse de ce que nous transmettent nos anciens, que ce soit au niveau de la sécurité, des techniques de grimpe ou tout sim-plement parce qu’ils nous ont accompagnés une partie de notre vie…

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no183 – 1er trimestre 2015Sommairejanvier – février – mars

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Ardennes & AlpesRevue trimestrielle du Club Alpin BelgeFédération francophoned’escalade, d’alpinisme et de randonnée ASBLAvenue Albert 1er, 1295000 Namur

Editeur responsable :Didier MARCHAL

Ardennes & Alpes est ouvert à tous les correspondants belges ou étrangers. Les articles n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

Reproduction autorisée (sauf mention contraire) avec l’accord de l’auteur et mention de la source :extrait d’Ardennes & Alpes, revue du Club Alpin Belge, no 183

En couverture : Terre de Baffi n, Greenland Expé du CAB-RCT

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COMPETITIONSPetzl Roc Trip 2014 5

FORMATIONSWanted Maître de stages 7Sarek, initiation arctique 7Stage des Houches 2014, palmarès, suite et fi n 11

FALAISESTerre de Baffi n, Greenland 2014 12Boucle de l’Afrique australe 24Les maîtres du temps, cercle polaire – Norvège 28Devoluy 33Tenerife, entre océan et montagnes 35

OPINIONSCes nouvelles choses qui font de nous des personnes différentes 36Mountain Wilderness 38Responsabilité et prise de risque 40

MONTAGNESMakalu 2015 42Le Pelvoux, c’est par où ? 46

SENTIERSOn a testé pour vous : la « rando-stop » 52

VIE DE NOS ROCHERSLa sécurité lors des escalades en moulinette 54

VIE DE LA FEDEChronique du CA 58Donnerie 60

VIE DE LA BIBLIOTHEQUENouvelles acquisitions 61Remerciements et appel à nos membres 62Sommaire des revues 63

AGENDACalendrier des Clubs 64Annonces des Clubs 70

RENCONTRERoland Troosters 88

HOMMAGE 91

COTISATIONS 92

BOUTIQUE DU CAB 94

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Voici une sélection de photos de l’étape turque du Petzl Roc Trip. Des spots d’escalade à découvrir si vous n’en avez jamais eu la chance…

COMPÉTITIONS

2014Petzl Roc Trip

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FORMATIONS

Maître de stagesWantedEn 2015, le CAB organise deux sessions de formation de moniteurs sportifs du degré initiateur, une dans la fi lière « Randonnée », l’autre en « Escalade ».

Afi n d’encadrer les stages de fi n de formation (à partir de juillet 2015), nous recherchons des « maîtres de stage » prêts à s’investir (bénévolement) dans ce processus. Concrètement, cela signifi e d’être à l’écoute du stagiaire, com-menter son projet de stage avec un œil pédagogique et professionnel, être présent physiquement lors des activités prévues et revêtir le rôle d’évaluateur (sur base de critères objectifs).

Au fi nal, le maître de stage remet un formulaire d’évaluation sur la mise en pratique et sur le rapport de stage théo-rique du futur moniteur ; il est également admis de plein droit aux jurys de délibération s’il le souhaite.

Vous êtes intéressés ? Merci d’adresser un courriel comprenant vos coordonnées complètes, brevet et un bref aperçu de votre expérience récente en termes d’encadrement à l’adresse : [email protected] ou remplir le formulaire Collaborateurs formation Maître de stage sur le site Internet www.clubalpin.be.

initiation arctiqueSarek,Le récit qui suit vous transporte dans le froid arctique de la toundra suédoise, en Laponie. Geoffroy, dans le cadre de son stage de fi n de formation en Randonnée niveau 3, nous emmenait, il y a un an, à travers le territoire du peuple Sami.

À la suite de cette expérience, Geoffroy décide de créer Oukiok.org, une A.S.B.L. dont l’objectif demeure : ouvrir la porte du wilderness à des personnes qui n’ont pas ou peu d’expérience de la montagne hivernale en autono-mie pour une initiation à l’Arctique.

Nous étions douze partants : Delphine, Marie, Christian, Julien, Marc, Michel, Philippe, Sam, Vincent, Pol, Geof-froy et moi. Pour la plupart d’entre nous, le voyage s’est fait en train en 48 h. C’était un choix, en accord avec notre état d’esprit et nos valeurs, de prendre le temps, de limiter les émissions de CO2 et surtout revivre le doux souvenir des trains couchette… Cela nous a permis de conserver l’authenticité du voyage et le mystère lié à la destination.

Vincent se blesse au genou peu de temps avant et se retrouve au départ en béquilles. Par solidarité (et par amour) je reste avec lui et nous décidons, avec Marc qui ne peut skier à cause d’une hernie intestinale qui le fait souffrir à chaque pas, de former l’équipe « Handi Trek ». À trois, nous ferons le « Pitisarek » : du même point de départ, nous rejoindrons le même point d’arrivée en suivant la Kungsleden. À pied et en béquilles dans la neige, nos deux blessés forceront l’admiration de tous les Suédois de la région.

Finalement, je vous laisse avec les 9 compagnons dans cette belle aventure qu’est la traversée du Sarek. Ce texte est écrit à plusieurs voix, volontairement mélan-gées. Les textes des uns et des autres s’y rencontrent et se complètent, le « je » change de genre sans prévenir, le point de vue tourne, comme la neige dans le vent. L’envie est de conserver, dans le texte aussi, ce qui fi t la magie de cette traversée, une alchimie entre des personnes différentes et proches, portées ensemble dans un même mouvement de découverte.

Marie Pierret

En arrivant sur la vallée de la Rapa, Philippe dira : « C’est comme la vallée du Rhône à Sion, avant l’arrivée des hommes ».

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Tout d’un coup le blanc. Complet. Que l’on regarde au-dessus ou en-dessous, la tête à gauche ou à droite. Sol et ciel ont subitement disparu, il n’y a plus de relief, mais il n’y a pas de brouillard. Le vent du nord-ouest nous frappe de côté, ou de face. Rien ne présageait cela quelques instants auparavant, et maintenant nous nous raccrochons chacun aux traces de celui ou celle qui nous précède.

De temps à autre, un coup d’œil vers l’arrière pour s’assu-rer que l’autre suit toujours. L’orientation se fait au com-pas. Même les traces de skis ont tendance à s’effacer, les bourrasques éliminent rapidement les deux sillons parallèles. L’image de l’autre est là, pourtant, suspendue dans le vide blanc à une distance improbable. Isolés, chacun dans sa bulle au milieu du vide, la notion de temps, aussi, disparaît. Avons-nous skié dix minutes ou une heure pour traverser ce lac ?

Subitement, à l’instant où je pose le pied sur la rive, le ciel s’est ouvert. En quelques secondes, les rayons de soleil transpercent les nuages. Plusieurs vallées et montagnes se sont étalées devant nous. L’immensité blanche du lac s’étend à nos pieds et les montagnes, au fond du décor, tracent des chemins de glace vers l’infi ni.

Cela fait deux jours que le temps est bouché. Découvrir soudain que l’espace dans lequel on avait avancé les dernières heures était si vaste, que ce paysage qu’on ne voyait pas cachait quelque chose de merveilleux… c’était grandiose. Et, oui, cela avait quelque chose d’un rite initiatique.

Curieusement, j’ai adoré l’expérience, faisant confi ance aux connaissances du guide. C’est un des rares moments où le novice que je suis a été directement confronté à la nature et aux dangers inattendus de la montagne.

Les traîneaux du soir

Au loin, trois traîneaux tirés par des chiens se faufi-lent entre des bouleaux nains et disparaissent dans le brouillard. Leur apparition est fugace, silencieuse, et nous restons isolés, comme les autres soirs, dans ce décor blanc.

Les trois tentes ancrées dans la neige tassée sont nos abris pour la nuit. Deux réchauds à essence ronronnent et vont nous permettre de faire fondre de la neige pour réhydrater la nourriture, et faire les boissons chaudes du soir. Cette intrusion de la technologie a quelque chose d’incongru.

Bien enfoncé dans le trou de la « cuisine », creusé à côté des tentes, et plus ou moins à l’abri du vent, mon seul geste est de puiser de la neige et la faire fondre dans la casserole. De tous les côtés, des parois rocheuses ou des pentes de neige. Le soleil troue à l’occa-sion les nuages et illumine un pan ou l’autre du décor. Il neige faiblement.

Des lagopèdes, dérangés par notre campement, piaillent et semblent ricaner. Puis c’est la nuit. Enfoncés au plus profond des sacs de couchage, les cordons bien serrés ne laissent dépasser qu’une narine. Par habitude, le vent souffl e et secoue la toile et les tendeurs des tentes. À l’in-térieur, la vapeur d’eau produite par notre respiration se condense en fi nes particules de glace sur toute la surface intérieure de la toile et forme comme une voûte, histoire de nous rappeler que, même à l’intérieur, nous sommes encore dans le froid.

Le matin, il faut s’extraire de la chaleur du sac et sortir de l’abri précaire de la nuit. Au bout de quelques jours, les gestes sont routiniers : allumer les réchauds, faire fondre de la neige, dégeler les chaussures, manger sur le pouce, refaire les sacs, démonter les tentes, au besoin en s’entraidant s’il y a trop de vent, et reprendre la route.

Nous sommes de nouveau des migrants pour un jour. Les rivières, les marécages et les lacs sont gelés, mais sous cette couche plus ou moins épaisse, l’eau vive coule. Il faut savoir éviter ses pièges, étirer la fi le indienne en lais-sant quelques mètres entre chacun de nous, par sécurité.

Nous restons des intrus dans cette nature extraordinaire. Comment imaginer que cette terre gelée est habitée depuis dix mille ans par les peuples premiers chasseurs-collecteurs, ancêtres du peuple Sami. Il y a à la fois une fascination et un malaise à troubler un des derniers mondes sauvages d’Europe. Respecter cette terre, mini-miser notre impact provoqué par notre passage. Termi-ner ce voyage avec un brin de conscience amplifi ée ?

Tout à l’heure, ou était-ce hier, un aigle a survolé la fi le indienne de notre groupe. Les chamans du « peuple du soleil et du vent », peuvent habiter les esprits des êtres vivants sur leur territoire. Nous sommes seulement spec-tateurs de cette nature hostile et des conditions diffi ciles qu’il faut oser endurer pour traverser le Sarek.

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Faire l’eau à partir de la neige prend plus de deux heures par jour.

Soudain le white-out disparaît, la lumière coule du ciel et les montagnes apparaissent.

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L’aigle

L’aigle est là, devant nous, à cent mètres peut-être. Après la longue boucle dans les bouleaux nains, nous revenons sur la Rapa. Ici la rivière est immense et se fait lac tant elle est large. L’aigle est posé au sommet du dernier arbre avant la glace, il nous regarde.

D’un geste souple, il déploie ses ailes démesurées. Déjà, je regrette que nous l’ayons dérangé. Il va partir, j’ai-merais que les autres le voient. Mais, au lieu de fuir, il vient vers nous. Lentement, glissant quelques mètres au-dessus des arbres, en quelques coups d’ailes amples, il nous a rejoints.

Arrivé à ma hauteur il est proche, vingt mètres peut-être ? Son envergure est plus grande que moi. Lentement, il remonte le groupe. L’un après l’autre, il nous scrute, nous traverse. Comme s’il passait ses troupes en revue. En quelques battements d’ailes, avec ampleur, force et bien-veillance, il nous a toisés, chacun. Impossible de penser qu’il est indifférent. Il est, d’évidence, venu nous voir.

Ce survol a quelque chose d’Alice traversant le miroir. Un rapace en vol, même de loin, matérialise l’air, le densifi e et, d’une manière ou d’une autre, il relie le ciel à la terre. S’il vous prend dans ce lien, il vous amène à l’intérieur du paysage. Depuis que je viens ici, il y a plus de dix ans déjà, je sais que je suis animiste. Simplement parce qu’ici c’est une évidence, il n’y a juste pas moyen, pour moi, de penser autrement. À voir ses ailes et sa queue, l’oiseau a trois ans. Un de plus qu’il y a un an quand, ici même, l’aigle nous ouvrait les nuages. C’est sa vallée, il en est le gardien bienveillant. Et je ne peux m’empêcher de croire qu’à cet instant, il nous a ouvert notre Sarek.

Nous arrivons sur la Rapa, je voudrais échanger quelques mots. Je me souviens avoir glissé à Julien : « l’aigle, c’est un présage ». J’aurai voulu dire plus, mais c’était déjà dire trop. Pour décrire en évitant les mots, les Sami ont inventé les Joiks, leurs chants qui racontent sans dire. Et pour mieux comprendre ce que je veux en dire, allez écouter « Eagle Brother », de Mari Boine (cherchez la version « Oslo opéra House » sur YouTube1).

1 https://www.youtube.com/watch ?v=kprl0CECykA

La cabane Sami

En fi n de journée, nous débouchons sur le plateau de Parte, entouré de son cirque de montagnes. Un vent d’ouest souffl e de face en rafales violentes. La neige court au sol. Le spectacle est magique, les montagnes alentours magnifi ques. Pour la première fois, les partici-pants sont confrontés à un contexte et un environnement typiquement arctiques : plus d’arbres, lumière éblouis-sante, vent violent.

Mais c’est fatiguant, très déstabilisant et stressant en fi n de journée. Quelques reliefs de moraines nous com-pliquent le trajet et fatiguent les troupes. Les chutes arrivent, cassantes. Ils sont fascinés, mais aussi inquiets. Je sais pour ma part que la capacité au montage conve-nable des tentes dans un tel vent sera limitée. En outre, il n’y a guère de place bien abritée, juste des reliefs légers. Le risque principal est de perdre une toile, envolée ou déchirée, de casser un arceau ou de mal monter. Je pré-vois que, pour limiter les risques, je gérerai moi-même le montage des trois tentes, une tente à la fois, avec les trois plus expérimentés (et moins fatigués). J’identifi e a priori ceux qui pourraient le faire. Mais il faudra aussi veiller à ce que les autres ne se refroidissent pas dans le vent. L’arrêt de fi n de journée est le moment le plus délicat : la transpiration gèle vite et on est chaud, on ne sent pas le refroidissement soudain. J’anticipe donc une installation compliquée.

Une semaine plus tôt, j’avais repéré le coin seul et fait le constat que la porte de la petite cabane que les Samis utilisent l’été avait été forcée. Je n’ai aucune garantie qu’elle soit encore ouverte ni, le cas échéant, qu’elle soit inoccupée. Si elle est ouverte et libre d’occupants, c’est un abri exceptionnel. Mais la rejoindre imposerait sans doute une heure de ski face au vent, c’est limite au niveau fatigue pour certains et elle n’est pas forcément aisée à trouver.

Le dernier jour, le vent du Sarek nous pousse vers la sortie parfois à plus de vingt kilomètres/heure, du kite sans les kites.

Le randonneur suit le relief et préfère les cols aux sommets, naturellement.

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Au vu de la météo et du vent qui ne semble pas près de se réduire pour la nuit, je décide de tenter le coup et de pousser l’équipe presque une heure plus loin. Je partage l’information avec les autres pour qu’ils comprennent la situation et, surtout, pour juger de l’acceptabilité d’une heure de ski supplémentaire dans ce contexte. Certains marquent une préférence pour s’arrêter sur place, mais cela me paraît faisable pour eux et je décide donc de maintenir ma décision d’y aller.

Le pari sera réussi, on trouvera la cabane ; elle est ouverte et vide. C’est un endroit magique. Le vent va souffl er violement toute la nuit. Et nous passerons une des plus belles soirées à neuf dans une cabane pour quatre, entourée d’un vent et d’un paysage spectaculaire. Cer-tains partageront avec moi le sentiment d’avoir été des intrus. Et c’est vrai, la réglementation du parc interdit tout abri, celui-ci avait été forcé par deux Autrichiens en détresse, dont la tente avait été déchirée par une tempête quelques semaines plus tôt. Nous ne laisserons pas de traces, mais le sentiment d’intrusion reste.

Le dernier vent

Au matin du dernier jour, le vent qui a crié toute la nuit souffl e encore violemment. Quand nous partons, il vient nous claquer dans le dos et nous propulse à toute allure sur la surface du lac. Nous écartons les bras pour accé-lérer ou les refermons pour ralentir. Les jambes, elles, tentent juste d’amortir les crêtes de neige pour éviter la chute. Les sastrugis défi lent sous nos pieds. Le GPS de Pol indiquera une moyenne de 10 km avec des pointes à… 21,3 km/h (et Pol ne fut certainement pas le plus rapide, sa portance n’étant pas la plus grande) ;-).

Au moment où le dernier arrive, le vent, déchaîné depuis la veille, tombe soudain. Comme pour nous dire que la partie est fi nie. C’était juste un jeu. Nous étions les jouets. Le Sarek, ce grand scénariste, se joue de nous, une fois

de plus. Il nous a poussés dans le dos pour la sortie, et quelle poussée ! C’était un bel au revoir du Sarek.

Ancré au sol par la pulka et retardé au départ par une fi xation gelée, Philippe n’avance pas aussi vite, il est, pour une fois, loin derrière. Dans cette traversée du dernier lac, j’avais pris un peu de retard par rapport au groupe. J’étais seul, il y avait une lumière magnifi que, entre soleil et nuage. Le vent fort soulevait la neige comme une fi ne couche de brouillard. J’ai ressenti comme une charge d’énergie qui m’a fait crier « Merci le Sarek » !

Et puis…

Avant de partir, j’ai regardé le lac et les montagnes. Ça m’a donné le sentiment que le monde à découvrir était vaste, riche, à la fois de détails (dû à l’environnement rela-tivement rude et austère, j’étais devenue plus attentive aux détails, comme les différentes formes de neige, les quelques plantes ou animaux qui survivent) et d’étendues (des montagnes à perte de vue, et dans toutes ces mon-tagnes, un monde infi ni à découvrir). La densité des détails et l’immensité des étendues, cela m’est apparu comme terriblement généreux : la vie est diversifi ée, omniprésente, les choses de la nature ont du sens pour elles-mêmes, et c’est beau à regarder. Je crois que le dénuement arctique recrée le sentiment que la vie est sacrée.

Au lendemain de leur départ, je suis dans le bus vers Rit-sem. Je vais rejoindre une bande d’ados partis hier avec Anne et Dom pour une autre traversée du Sarek, diffé-rente. Sur mon GSM, je découvre un SMS. Le numéro n’est pas encodé. Je ne sais pas qui l’envoie, mais je sais bien qu’à ce moment précis, j’ai compris que ma place était là et que j’allais continuer. « Encore mille mercis à toi et au Sarek. Tu as agrandi ma vie. Cela sera inoubliable ».

GEOFFROY DE SCHUTTER0477/20 62 [email protected]@oukiok.org

Le pic Bierik et sa façade de 1 000 mètres de haut, tel que nous ne l’aurons pas vu cette fois-ci.

Des traces de glouton sur le plateau de Parte.

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2014Stage aux HouchesPatrick KeldersDirecteur sportif

Réalisations des stagiaires lors du stage d’alpinisme aux Houches 2014 : suite et fi n

Part

icip

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Sommet (atteint) Sommet tenté mais non atteint Voie

date de la

course

refuge de départ (ou départ en téléphérique) :

préciser

Place dans la cordée

Compagnon de cordée

Eri

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hale

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Pointes Lachenal Traversée 19-Jul Téléphérique de l’Aiguille du Midi second Godefroy

Aiguille du Midi Arête ENE (en tempete :-) 21-Jul Refuge des Cosmiques alternance 1-2 Luc BontempsGendarme d’Orny Les 3 surplombs 23-Jul Refuge d’Orny alternance 1-2 Luc BontempsGendarme d’Orny Papa paye 23-Jul (enchainé) alternance 1-2 Luc Bontemps

Petite Fourche à partir du Col Blanc 24-Jul Refuge du Trient alternance 1-2 Luc Bontemps

Tête Blanche Face Nord + traversée vers petite Fourche 24-Jul (enchainé) alternance 1-2 Luc Bontemps

Aiguilles Dorées Traversée intégrale des arêtes E-W 25-Jul Refuge du Trient alternance 1-2 Luc Bontemps

Aiguille du Plan Traversée Midi-Plan 27-Jul Refuge des Cosmiques alternance 1-2 Luc BontempsAiguille Pierre Alain Congo Star 28-Jul Refuge du Requin alternance 1-2 Jean-Luc Bouché

Aiguille du Peigne Arête des Papillons 30-Jul Téléphérique Plan de l’Aiguille alternance 1-2 Luc Bontemps

Aiguille de l’M Arête NNE 31-Jul Refuge du Plan de l’Aiguille alternance 1-2 Luc Bontemps

Brévent Frison Roche 1-Aug Téléphérique du Brévent second Ben Calvi,

Jean-Luc Bouché

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Pointes Lachenal Traversée 19-Jul Téléphérique de l’Aiguille du Midi alternance 1-2 Patrick Davreux

Aiguille du Midi Arête des Cosmiques 21-Jul Téléphérique de l’Aiguille du Midi alternance 1-2 Patrick Davreux

Aiguille d’Orny La Moquette 23-Jul Refuge d’Orny 1er Patrick DavreuxAiguille de la Cabane Bon accueil 23-Jul Refuge d’Orny alternance 1-2 Patrick Davreux

Petite Fourche À partir du Col Blanc 24-Jul Refuge du Trient alternance 1-2 Patrick Davreux

Tête Blanche Face Nord + traversée vers petite Fourche 24-Jul Refuge du Trient alternance 1-2 Patrick Davreux

Aiguilles Dorées Traversée intégrale des arêtes E-W 25-Jul Refuge du Trient alternance 1-2 Patrick Davreux

Aiguille du Plan Traversée Midi-Plan, descente au requin 27-Jul Refuge des Cosmiques alternance 1-2 Patrick Davreux

Aiguille Pierre Alain Congo star 28-Jul Refuge du Requin alternance 1-2 Benoît Calvi

Aiguille du Peigne Arête des Papillons 30-Jul Téléphérique Plan de l’Aiguille alternance 1-2 Patrick Davreux

Aiguille de l’M Arête NNE 31-Jul Refuge du Plan de l’Aiguille alternance 1-2 Patrick Davreux

Brévent Frison Roche 1-Aug Téléphérique du Brévent 1er Patrick Davreux

Chr

isti

an F

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Pointes Lachenal Traversée 19-Jul Téléphérique de l’Aiguille du Midi alterné Gregory

Lempereur

Aiguille du Génépy Combiné foret vierge/mort de rire 23-Jul Argentière alterné Abdel Bouhamadi

Minaret sauf 2L Rebuffat -pilier sud -E 25-Jul Argentière alterné Christophe Lehner

Trav. Midi-Plan Normale 27-Jul Téléphérique de l’Aiguille du Midi alterné Abdel Bouhamadi

Aiguille de la Floria Bastion inférieur Fraise des boatch 30-Jul Téléphérique Flégère alterné Abdel Bouhamadi

Petit Charmoz Pilier Sud-Ouest + traversée 31-Jul Refuge du Plan de l’Aiguille alterné Abdel Bouhamadi

Luc

Bo

ntem

ps

Aiguille de la Cabane Namatsé 23-Jul Refuge d’Orny alternance Eric PhaletAiguille de la Cabane Trichodrome 23-Jul Refuge d’Orny alternance Eric Phalet

Petite Fourche À partir du Col Blanc 24-Jul Refuge du Trient alternance Eric Phalet

Tête Blanche Face Nord + traversée vers petite Fourche 24-Jul Refuge du Trient alternance Eric Phalet

Aiguilles Dorées Traversée intégrale des arêtes E-W 25-Jul Refuge du Trient 1° Eric Phalet

Aiguille du Plan Traversée Midi-Plan 27-Jul Refuge des Cosmiques alternance Eric Phalet

Aiguille de l’M Arête NNE 31-Jul Refuge du Plan de l’Aiguille alternance Eric Phalet

Brévent Téléphérique 30-Jul Bivouac Solo

FORMATIONS

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FALAISES

une expédition du CAB-RCTTerre de Baffi n, Greenland 2014 Nicolas Favresse

Il est 5 h du mat’. J’ai du mal à dormir, mais ce n’est pas la lumière des rayons de soleil qui m’empêche de trouver le repos. Je me retourne pour la énième fois. Cette fois, notre capitaine Bob s’aperçoit que je ne dors pas. Il passe sa tête et me souffl e : « The weather is perfect ! » Cette phrase brise le calme plat avec un son amer. J’aimerais tant être là-haut, mais je suis trop fatigué pour partir dans la ligne qu’Olive et moi avions décidé de tenter. Ce pilier vierge de plus de 1 000 m juste au-dessus de notre ancrage est splendide. Nous l’avons déjà tenté deux fois sans succès ! Chaque fois, le mauvais temps nous a sur-pris. La première fois, c’était dans une tempête de neige à la 20e longueur et hier soir c’était à cause d’un vent glacial à décorner des buffl es que nous sommes redes-cendus. Chaque fois, c’était une décision délicate, car en somme on est toujours capable de continuer un peu plus loin. Un peu comme dans une relation de couple qui va mal. Jusqu’où sommes-nous prêts à aller ? Pour mon frère et moi, c’était la notion de plaisir qui a déter-miné notre choix. Mais quand je parle de plaisir, il ne s’agit pas du plaisir comme quand on bronze sur une plage. Le plaisir ici, dans ce genre de situation, c’est d’être exposé à quelque chose de grandiose et surpuis-sant qui me transcende. Malgré tous les inconforts et la fatigue, chaque situation est gérée avec effi cacité et, paradoxalement, dans ces situations extrêmes, le plaisir

naît en moi. Les limites du plaisir ici se trouvent plutôt dans l’appréhension de ne plus bien contrôler la situa-tion. Mais encore faut-il savoir le reconnaître.

Pour Olive et moi, c’est la troisième fois d’affi lée qu’on abandonne. La première fois, c’était au Groenland. Alors que nous attendions que les glaces fondent sur les côtes de la terre de Baffi n, quelques parois ont fait l’affaire pour nous mettre en jambe. Le risque principal auquel nous sommes confrontés lorsque nous ouvrons des nouvelles voies en big wall, c’est les chutes de rochers instables, et les big walls du fjord d’Umanak n’ont certainement pas dérogé à cette tendance. Dès notre premier regard posé sur les parois, nous le savons. Ici, ça pue l’aventure ! Alors que nous naviguons entre les icebergs, les parois défi lent, toutes aussi austères les unes que les autres. Les veines de roche noire, orange, verte et rouge me laissent imaginer un cocktail de rochers coriaces à dompter. Mal-gré tout, nous tombons sur une paroi qui nous inspire, quelque chose de moins pire.

Tout en partant du bas, à l’aide de jumelles je la parcours de nouveau, suivant chaque imperfection de la roche, mais je fi nis toujours par me perdre dans l’infi nité grani-tique. Dans ma tête, les informations s’accumulent. J’es-saye de comprendre, de donner une logique, d’imaginer comment ce serait d’être là-haut, mais je sais très bien que tant que je n’y serai pas, les mains sur les prises, rien ne sera sûr. Il y a deux jours, nous étions sous cette même face et elle m’avait paru impossible. Mais aujourd’hui je suis bien reposé et j’ai un sentiment positif. J’ai du mal à dire si cet optimisme est l’effet de mon imagination ou de mon envie de grimper, mais en tout cas j’ai l’im-pression d’y apercevoir une ligne. Alors que nous nous trouvons au milieu d’un paysage magnifi que, tout ce qui m’entoure s’efface devant les conséquences de ce choix et l’aventure qui pourrait s’ensuivre.

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et aucune protection ne me donne confi ance. Après 20 mètres, je dois passer une veine de rocher noir telle-ment délitée que je peux la broyer dans ma main et en faire du sable. Refroidi par le risque d’une chute au sol et ce rocher très friable, je tente de résoudre ce passage qui ne représente en soi aucune diffi culté technique. Au lieu de tirer sur les prises, je les utilise comme appui sur lesquelles je tente de répartir au mieux mon poids pour ne pas les arracher. Juste un mètre plus haut, une fi ssure démarre avec les premières possibilités de bonnes pro-tections. Elle me nargue, mais je dois me contrôler pour éviter de me précipiter. Après de multiples va-et-vient, j’ai une mauvaise sensation et je suis contraint d’accepter mes limites. Je désescalade avec précaution puis retente ma chance 20 mètres plus à droite. Malheureusement, le résultat est exactement le même. Après réfl exion et une meilleure observation, nous remarquons que l’entiè-reté de la face est instable. Tout en admirant quelques baleines passer au pied du mur, la sagesse nous suggé-rera alors de nous rabattre sur un sport un peu moins dangereux, mais non moins excitant : la pêche, alors que Sean et Ben parviennent à décoller dans l’ascension de ce que Sean qualifi era de la voie la plus pourrie (dans le sens premier du terme) qu’il ait jamais grimpée… Ça en dit long !

Quelques semaines plus tard…

Depuis hier soir, le moteur du bateau a été coupé pour laisser place aux voiles. Le vent et les vagues ont forci len-tement, mais sûrement, et Dodo danse dans les vagues. Cette ambiance me rappelle la transatlantique que nous avions faite quatre années plus tôt avec ce même bateau, cette même équipe et ce même révérend capitaine Bob Shepton. Cette fois, par chance, Sean réussit à gaspiller un peu moins de nourriture par-dessus bord. Néanmoins, ce mouvement incessant de Dodo dans les vagues nous rappelle toute l’endurance qu’il faut pour vivre dans cet état inconfortable de mouvement constant. Mais ici, ce

Chaque fois, Bob était presque plus excité que nous à la perspective de premières ascensions d’envergure. Par contre, il ne comprenait pas nos analyses, hésitations et craintes. Pour lui, naviguer comme escalader c’est avant tout se mesurer aux risques et donc limiter ceux-ci par un raisonnement trop rationnel viendrait à l’encontre de l’objectif même de ces activités. Sur la mer, en effet, ce n’était pas sans risque qu’il engageait son bateau en vue de nous déposer sur certaines parois.

Les deux parois que nous avions grimpées précédem-ment s’étaient avérées de bien meilleure qualité que ce que nous avions diagnostiqué. Du coup, je me dis que cette apparence médiocre pourrait cacher du bon. Après 15 minutes à ramper dans un pierrier, nous voilà au pied de la face. Olive et moi décidons d’attaquer une ligne de dièdres successifs évidents, alors que Sean et Ben décident de prendre le côté gauche de la face, plus compact, mais aussi plus obscur. La chance est avec moi au « pierre, papier, ciseaux » et je me lance donc dans la première longueur qui me paraît relativement facile. Olivier me fait remarquer que le rocher est tout fi ssuré, comme s’il y avait eu une explosion, mais je pré-fère ignorer sa remarque afi n de préserver mon énergie positive. L’escalade est facile, mais le rocher sonne creux

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n’est qu’une petite traversée de 400 miles qui devrait nous prendre seulement quatre jours. Enfi n, c’est en direction de notre terre promise que nous naviguons : la terre de Baffi n. Cela fait déjà plus d’un mois que nous avons rejoint Bob au Groenland, d’où nous guettions l’évolution de la fonte des glaces via des cartes satellites.

Chaque année, la fonte des glaces en terre de Baffi n a lieu entre début juillet et fi n août, suivant les vents, les courants et les températures. C’est ce qui rend l’ac-cès à cette région particulièrement diffi cile et imprévi-sible durant les mois d’été. La plupart des grimpeurs s’y rendent en motoneige au printemps pour faire de l’artif’, alors que la banquise est encore formée et que les températures descendent encore bien en-dessous de zéro degré. Mais grâce à notre messager de Dieu qui avait hiverné son bateau au Groenland et qui est toujours partant pour mesurer son sens de l’aventure, nous tenions les ingrédients nécessaires pour relever le défi . Le danger, avec la glace et un bateau en polyester comme celui de Bob, c’est qu’il ne faut absolument pas toucher d’iceberg, mais aussi éviter de se faire coincer par la banquise, car la force de celle-ci, poussée par les courants, briserait facilement la coque. Mais Bob ne semble pas avoir froid aux yeux et d’ailleurs ce n’est pas la première fois qu’il s’aventure avec son bateau dans la glace et non sans sueurs froides !

Il est 2 h du mat’ et c’est mon quart. Je suis seul à la barre. Bien sûr, il ne fait pas nuit ; c’est le jour 24 h sur 24 h et un brouillard épais et très humide me refroidit jusqu’aux os. Mais c’est une belle ambiance, le fait d’être tout seul au milieu du néant. Tout paraît si grand et nous si petit. Sans instruments de navigation, nous serions complètement perdus ici, mais la comme par magie le GPS nous indique une position au milieu de la baie de Baffi n. Dodo navigue comme une bête dans cette mer agitée d’une couleur très foncée et nous on s’accroche. Çà et là, un gros iceberg vient casser la monotonie du paysage et me rappelle qu’il faut rester vigilant. Toutes les minutes, je balaye l’horizon du regard pour m’assu-rer qu’il n’y ait aucun obstacle. Tout à coup, une bande blanche recouvre tout l’horizon devant moi. Mais non je ne rêve pas, c’est de la glace ! Mais cette fois, ce ne sont plus des icebergs aux formes psychédéliques, ce sont d’énormes plateformes de glace. C’est la banquise qui est en train de se détacher de la Terre de Baffi n ! À plus de 150 miles de la côte, il y en a plein, de tous côtés, comme si la mer nous barrait la route. Je réveille Bob en urgence, mais il ne semble pas trop s’inquiéter. Pourtant, nous arrivons à pleine allure droit dessus. On aperçoit une petite ouverture dans le labyrinthe de glace, mais pour plus facilement manier le bateau dans toutes les directions et mieux réguler sa vitesse, Bob décide d’enlever les voiles et de continuer au moteur. Après quelques hésitations, nous nous engageons entre les énormes plateformes de glace qui montent et descen-dent avec la grosse houle. Juste avant de s’y engager, Bob me dit : « Ici, le plus important c’est de ne pas se faire piéger par la glace qui se referme sur nous ». Mais il me laisse à la barre et retourne dormir sans m’expli-quer quoi faire concrètement pour éviter que cela se produise. À plusieurs reprises, je crois être coincé dans une impasse, mais miraculeusement un passage s’ouvre à moi tout en poussant délicatement quelques morceaux de glace avec la proue du bateau. Je me prends au jeu et commence a vraiment aimer cette ambiance qui requiert l’éveil de tous mes sens. Soudainement, sur la droite j’aperçois quelque chose de bizarre, une drôle de boule de glace un peu plus dorée sur la banquise. Je regarde un peu mieux, puis enfi n je comprends ce que je vois.

C’est un ours polaire, un vrai, avec ses deux oursons ! Alors que je nous croyais tout seuls avec l’océan et la glace, le plus grand carnivore terrestre se trouve juste à 50 m de moi !

Les Inuits nous avaient bien mis en garde que les ours polaires ne sont pas de gentils toutous. Effectivement, s’ils ont faim, ils peuvent très facilement sauter à bord de notre bateau pour nous mettre à leur menu. Pour-tant, lorsque j’aperçois l’ours, aucune sensation d’agres-sivité ne semble s’en dégager. Que du contraire, son air pataud et sa petite queue me donnent juste envie de venir le caresser comme une petite peluche. Mais jamais je n’aurais imaginé en voir si loin des côtes. J’éprouve

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un sentiment de pitié de les voir là au milieu de ce qui représente pour moi un lieu tellement hostile, d’autant plus qu’en les approchant, ils semblent avoir peur et se jettent sans hésiter dans l’eau glaciale pour rejoindre d’autres morceaux de glace. Nous décidons donc de ne pas les embêter et de continuer notre chemin. Durant le restant de la traversée, nous verrons au total huit ours polaires sur les morceaux de banquises fl ottants. Nous comprendrons alors vite que la glace est leur environ-nement de prédilection pour vivre et chasser le phoque. Lorsque la glace disparaît, c’est alors qu’ils deviennent les plus dangereux, car sur la terre la chasse au phoque y est beaucoup plus diffi cile que sur la glace et donc ils ne mangent pas aussi facilement à leur faim. C’est pour cette raison qu’il était important de toujours emporter un fusil avec nous lorsque nous nous baladions sur la terre. Après un moment sans en rencontrer, et ce fusil pesant son poids, nous étions de plus en plus à l’aise de nous balader sans fusil !

Mises à part l’exploration navale et la défriche de nou-velles parois, on s’était mis plein de gros objectifs pour cette expé ! Il y avait la pêche au gros, au très gros, faire des premières extrêmes en naturisme, mais aussi, bien évidemment, la musique. Cette fois, ce n’était plus pour rigoler, car on savait déjà que sûrement un jour on joue-rait pour une foule de plusieurs milliers de personnes. Bien sûr, arriver à un tel niveau musical ne s’improvise pas ! Il faut continuellement évoluer, trouver de nou-veaux sons, composer des morceaux plus ensorcelants. C’est pour cette raison qu’Olive n’a pas hésité à amener son artillerie lourde avec cette fois un accordéon, un

vrai, taille réelle. Ben a ramené les cuillères qu’il avait discrètement empruntées à Bob il y a quatre ans. Sean a emporté un rack complet de fl ûtes et harmonicas. Bob, quant à lui, s’est lancé dans un rap rythmé par des coups de fusil réels ! Et cela a donné une tonicité rythmique révolutionnaire. En tant que chef d’orchestre, mon tra-vail consistait à superviser tout cela et s’assurer de ne laisser passer aucune fausse note. Ce n’était pas une mince affaire !

Notre horaire musical était très régulier c’est-à-dire que les répétitions se faisaient tous les jours pile-poil à l’heure où Bob avait prévu de dormir ou de lire tranquillement dans son lit. C’était à ce moment que notre inspiration était la plus productive, donnant naissance à de nou-veaux morceaux anti-Janette encore plus virils et du coup les douze coups de minuit, heure limite déterminée par notre capitaine pour nos sessions musicales, sonnaient toujours douloureusement dans nos élans d’inspiration. « Être avec les “Wild Bunch” c’est très amusant, mais pas de tout repos » : c’est ce que Bob disait souvent lorsque nous rencontrions des gens. Pour lui, les vrais moments de repos c’était soit quand nous grimpions soit au petit matin, car la méthode « Favresse » requiert l’usage quotidien de grasses matinées. Eh oui, pourquoi changer les méthodes qui fonctionnent si bien ? Avec notre répertoire qui s’étoffait au fur et à mesure, et les réserves de vin diminuant proportionnellement, nous étions aux aguets de tout autre bateau en vue, afi n de recevoir du vin en échange d’un concert.

C’est notamment grâce à cette technique que nous nous sommes engagés dans notre première paroi en Terre de Baffi n, alors que la météo était mauvaise. Nous avions tellement joué à bord de Navarro, une goélette sous pavillon anglais qui était venue nous visiter dans le Sam Ford Fjord, que les nombreux verres de vin ont dopé notre motivation et c’est donc à 11 h du soir avec dans le ventre un bon poulet au curry mariné au vin rouge que nous sommes partis comme des invincibles à l’assaut d’un pilier vierge de 1 000 m. Étonnement, nous étions effi caces malgré notre état, surtout nous ne nous sommes pas trop fatigués à réfl échir ! Enfi n, jusqu’au moment où la tempête de neige nous a surpris 15 heures plus tard alors que nous entamions la 20e longueur. Heureuse-ment, arrivés à ce point, nous avions déjà dessaoulé, car il est préférable de rester zen pour bien redescendre 20 longueurs dans une neige bien mouillée.

Déjà trois semaines s’étaient écoulées depuis notre arrivée en Terre de Baffi n, et Olive et moi n’avions tou-jours pas réussi à grimper quoi que ce soit à cause d’une météo très capricieuse. Ben et Sean par contre, ayant choisi des objectifs de moins grande taille, avaient juste réussi à se faufi ler dans les petits créneaux météo, réus-

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sissant de justesse deux très belles voies. Mais Olive et moi, par contre, nous commencions à bien sentir l’échec, rendu d’autant plus grand par les réussites successives des deux autres. Même si nous savions très bien qu’il ne sert à rien de se comparer, nous ne pouvions nous empê-cher d’éprouver un sentiment de faiblesse dans l’équipe. Autant au moment même nous avions vécu positivement chacune de nos retraites, de retour au bateau c’est avec un petit pincement au cœur que nous écoutions les récits victorieux de Ben et Sean. Il fallait être patient. Après le mauvais temps, de toute façon tout le monde sait bien qu’il y a toujours du beau temps. Il faut juste un peu de foi. Puis ce pilier est vraiment magnifi que et malgré la multitude de parois nous titillant, il était important pour nous avant toute chose de fi nir ce dont nous avions commencé.

Quelques jours plus tard, un créneau météo est annoncé. Cette fois notre seul souhait est de ne plus être arrêté par une tempête de neige. C’est une chose que de battre retraite parce que c’est trop dur ou trop dangereux, mais lorsqu’il s’agit de la météo, je trouve cela beaucoup plus frustrant. Un peu comme quand on loupe un rendez-vous à cause d’embouteillages en ville, je trouve cela beaucoup plus frustrant que le fait d’être en retard par sa propre faute. Juste avant de repartir pour la troisième tentative, Bob reçoit un dernier bulletin météo et nous confi rme qu’il fera un temps parfait pour les prochaines 48 h au moins. Mais avant de partir, il nous dit quand même de faire attention pourtant. Cela m’étonne, car ce n’est pas son genre de nous mettre en garde, que du contraire. Cette fois, on part sobres, et on enfi le les premières longueurs comme rien, car on les connaît par cœur. Les conditions sont parfaites et en 8 h nous gravissons ce que nous avions gravi en 15 h la dernière fois, redoublant notre confi ance. Juste avant la nuit, nous atteignons le headwall fi nal. La face se raidit et

les longueurs se durcissent, offrant une escalade excep-tionnelle dans un rocher rougeâtre tout sculpté. Au fur et à mesure, les nuages s’accumulent, mais comme les prévisions sont bonnes je ne me laisse pas impressionner et continue avec confi ance. On évolue à la frontale dans une longueur en dièdre technique et mouillée sans trop savoir où elle nous mène. Dans la nuit, je remarque que je grimpe différemment. Je suis un peu plus déconnecté de ce qui m’entoure et enveloppé dans les 2 m2 de ma frontale. Il faut même que je fasse attention de ne pas oublier de me protéger. J’entends ma respiration plus forte, je suis plus seul, mais à la fois plus connecté avec l’élément et cela me transcende. J’aime ça ! Un fl ocon de neige vient rompre ma concentration. D’abord je me dis : « Ce n’est qu’un petit fl ocon ! », mais 10 min plus tard, alors que j’établis le relais suivant, c’est une vraie tempête de neige qui nous tombe dessus. Lorsqu’Olive me rejoindra au relais, déjà une fi ne pellicule de neige recouvrait toutes les prises. On n’en croyait pas nos yeux ! Nous décidons d’attendre un peu pour faire le point. Abandonner dans ces conditions ne serait vrai-ment pas évident et nous serions obligés de sacrifi er beaucoup de matériel, mais surtout notre ego serait tou-ché encore plus profondément avec un échec consécutif supplémentaire ! Puis, continuer dans cette neige risque de devenir impossible. Notre confi ance est touchée, mais heureusement peu après les nuages se décollent légè-rement du sommet et une petite accalmie nous redonne espoir. Nous décidons de continuer.

Deux heures plus tard, comme par miracle, la lueur du petit matin chassera tous les nuages, laissant place à un

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panorama exceptionnel sur Sam Ford Fjord. Nous gravis-sons les dernières diffi cultés techniques du pilier sous le soleil et atteignons le sommet vers 8 h du matin. Jamais je n’avais éprouvé une telle sensation en atteignant un sommet ! C’était un sommet parfait grâce à cette belle ascension, une vue imprenable sur 360 degrés, mais jusque-là, ça n’a rien de plus parfait que bien d’autres ascensions. Je comprends alors que la perfection de cette ascension, et je crois comme la plupart des choses dans la vie, c’est une question de contraste. Nos trois échecs consécutifs nous ont fait douter de nos capacités, nous ont forcé à nous requestionner et toute une magie s’est construite autour du rêve d’y arriver peut-être un jour.

Il nous faudra 6 h pour redescendre jusqu’au bateau via un couloir de neige, deux autres sommets cochés au passage et une baignade dans un petit lac. Bref, ce fut une descente aussi parfaite que l’ascension. Bob n’était pas moins content que nous de cette victoire et c’est seulement après avoir célébré celle-ci en bonne et due forme avec un peu de vin qui restait au fond des cales qu’il nous confi era nous avoir menti pour ne pas que la météo nous démotive à gravir ce pilier. Effectivement, le dernier bulletin météo n’était pas aussi bon que ce que Bob nous avait dit. Mais il compensa en priant pour nous et cela a marché…

À part ça, nous avons vécu plein d’autres aventures « épicées », comme lorsque nous avons presque coulé le bateau de Bob dans une tempête à 5 miles de notre destination fi nale d’expé, ou lorsque Ben et Olive sont

tombés nez à nez et sans fusil avec un ours polaire lors d’une petite randonnée, ou encore à Gibbs Fjord lorsque Sean et moi nous nous sommes fait surprendre par un brouillard givrant recouvrant d’une fi ne pellicule de neige la face que nous grimpions, ou aussi quand Sean et Ben sont restés bloqués trois jours au pied de la face qu’ils avaient grimpée, car le vent était trop violent pour venir les rechercher en bateau, etc., etc. Ce sont bien toutes ces « épices » qui je recherche lorsque je pars en expédi-tion, car après les avoir vécues, ce sont elles qui m’aident à prendre du recul dans ma vie et à mieux apprécier les choses à leur juste valeur.

Bonnes aventures,

Nico

Je tiens à remercier particulièrement tous les partenaires qui nous ont permis de rendre cette aventure possible : Patagonia, Black Diamond, Petzl, Five Ten, Scarpa, Club alpin belge, Threshold Provisions, Sterling ropes, Julbo, belclimb.net, Careplus, Klean kanteen, Seeonee.

Voies grimpées :

Greenland : Uummannaq AreaIkerasak Peak« Married Mens’ Way », E3, 5.10, 400 m., Oli Favresse, Ben Ditto, 13 juillet 2014« Crockodiles Have Teeth », E5, 5.11b/c, 400 m, Nico Favresse, Sean Villaneuva, 13 juillet 2014

QaqugdlugssuitFirst ascent of Goliath Butress (700 41N 510 13W)« Standard Deviation », E4, 5.11, 500 m, Nico Favresse, Ben Ditto, 17 juillet 2014« Slingshot », E3, 5.10, 500 m, Oli Favresse, Sean Villa-neuva 17 juillet 2014

Drygalskis HalvoFirst ascent of the Funky Tower (70035N 510 16W)« No Place for People », aka « Sunshine and Rose »s, E6, 5.12a, 500 m, Sean Villaneuva, Ben Ditto

Baffi n, east coastSam Ford FjordLurking Tower« Mike Libecki’s name » – 700 35N 710 17W), Sean Villa-neuva, Ben Ditto, 12 h, 15-16 août 2014

SuperUnknown Tower« Imaginary Line », E3 5c, 5.10+, 1 000 m, Sean Villaneuva, Ben Ditto, 21-22 août 2014

Walker CitadelFirst ascent of the South East Pillar (Drunken Pillar) (700 50N 710 43W)« Shepton’s Shove », E6 6b, 5.12a, 1 000 m, Nico Favresse, Oli Favresse 23-24 août 2014

The TurretFirst ascent of the East face of the Turret« Life on the Kedge », E6 6b, sustain in the 5.11/5.12 range, 900 m, Nico Favresse, Oli Favresse, 28-29 août 2014

Gibbs FjordFirst ascent of the Plank Wall (700 50N 710 43W)« Walking the Plank », E4 6a, 5.11+, 900 m, Nico Favresse, Sean Villaneuva, 4-5 septembre 2014

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Terre de Baffi n, Greenland 2014

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FALAISES

Boucle de l’Afrique australe Christophe Henry et Rosa Primoceri

C’est après 3 ans de recherches intensives au Pays des mille collines qu’il faut bien se rendre à l’évidence : le Rwanda, bien que très montagneux, n’est malheureuse-ment pas une destination pour la grimpe (voir « Rwanda jamming » sur YouTube réalisé par Benoit Smets lors de notre « expé de non-grimpe »). Ce petit bout de terre en plein milieu de l’Afrique recèle pourtant bien des trésors, les gorilles des montagnes dans la jungle des Virunga, des paysages uniques parsemés de lacs, la savane dont la faune est abondante… Bref toujours pas de quoi assouvir mes envies de calcaire freÿrien.

Avant de rentrer bredouille au plat pays, Rosa et moi voulions explorer encore un peu plus ce continent atypique. Nous déplions la carte, planifi ons le circuit, « customisons » notre vieille jeep, puis enclenchons la première pour 4 mois de vie nomade sur les « routes » de l’Afrique australe.

À la suite de quelques échanges de courriels avec mon vieux pote Steph, nous concluons un vague rendez-vous en Namibie. Il nous aura fallu traverser le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie et la Zambie, retrouver 5 bazungu (« blancs »), ces chercheurs de cailloux au milieu du désert pour enfi n sortir nos chaussons. Merci à eux de nous avoir fait partager le bonheur simple de discussions passionnantes sur la gomme des chaussons, la préhen-sion de la réglette main droite en semi-tendu et bien plus encore après tant d’années de non-grimpe. Grimper, partager et camper 10 jours avec ces motivés au milieu de nulle part fut un moment inoubliable.

Rosa et moi profi tons de quelques jours dans la région pour découvrir le grand Spitzkoppe et grimper quelques

belles grandes voies dans ces formations géologiques surprenantes qu’habitait autrefois la tribu des Sans.

Nos chemins se séparent et nous voilà déjà en Afrique du Sud. C’est un peu par hasard que Rosa trouve sur le Net le site d’escalade de Waterval Boven. C’est décidé : nous passerons 4 jours dans la région.

Après un détour pour randonner dans le Blyde River Canyon, nous passons non sans mal la frontière du Mozambique. Une fois arrivés au point le plus au sud de notre boucle, il nous faut remonter au plus vite afi n de profi ter d’un cessez-le-feu dans la région de Sofala que nous devons traverser. Plus de montagnes cette fois, mais l’océan Indien sur des centaines de kilomètres. Toutes les baleines à bosses sont au rendez-vous. Au programme, 2 semaines de kitesurf dans l’archipel de Bazzarruto : splendide !

Grande voie au Groote Spitzkoppe.

Les nombreux enfants au Malawi.

Ambiance grande voie.

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Chris et Rosa en Namibie.

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Kitesurf sur l’océan indien au Mozambique.

Oryx dans le désert de Namibie.

Lionne dans la région du Katavi en Tanzanie.

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On reprend le volant vers le nord, passons au Malawi que nous traverserons du sud au nord. Quelle surprise de découvrir le massif du mont Mulanje et ses big walls de granite ! Bien que fort ravagée par la déforestation, la montagne offre de très belles randonnées parsemées de nombreux cours d’eau et de piscines naturelles. Un paradis pour l’escalade, qui commence peu à peu à atti-rer quelques grimpeurs prêts à faire le déplacement.

Plus au nord du lac Malawi, nous décidons d’explorer la région de Chitimba. Nous installons notre campement dans une forêt sur les hauteurs du lac pour sillonner les alentours à pieds. Perdus, dans la forêt, nous tombons face à face à ce que nous apprendrons plus tard être le terrifi ant mamba noir. Bref, nous continuons à travers de magnifi ques petits villages surplombant le lac avant de retrouver notre chemin.

La beauté des lieux nous encourage à rester quelques jours de plus dans la région, avant de continuer la route.

Avant de rentrer à Kigali, nous avons pris le temps de traverser de nouveau la Tanzanie à travers pistes pour boucler cet extraordinaire voyage. On peut maintenant rentrer sereinement en Belgique !

Je terminerai par ce proverbe africain à méditer : « Tout a une fi n, sauf la banane qui en a deux ».

Massif du mont Mulanje au Malawi.

Bivouac dans la brousse.

Sud du Malawi.

Lac Malawi.

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FALAISES

Cercle polaire – NorvègeLes maîtres du tempsMission : profi ter du soleil de minuit pour gravir la face nord du Blamann (69°44”06” Nord / 18°35”30” Est – sommet 1 044 m). Grim-per un maximum sur l’île de Kvalöya et dans le reste de la Norvège

Temps imparti : du 17 juillet jusqu’à la rentrée universitaire

Philosophie d’expédition : réduire au maximum l’impact de notre petite escapade sur l’environnement. Ainsi, nous avons effectué le voyage à bord de la camionnette (nommée Alegria) d’un certain… Nicolas Favresse. Aussi, durant tout le séjour, nous avons vécu en autonomie du fruit de notre pêche et de collectes de produits invendus des marchés et supermarchés. Au diable la société de consommation !

Chiffres : 4 potes, 8 437 km en camion, 43 heures non-stop de conduite à l’aller, 96 bières spéciales à offrir aux locaux, des journées de 45 heures, des nuits de 18 heures, des bains dans une eau à 7 degrés, une première ascension en team-free (« Ultima Thule », 7c/+), 5 ascensions du Blamann, plus de 6 000 m d’escalade par personne, 21 maquereaux au barbec, 3 rouleaux de PQ, au moins 100 000 souvenirs.

Sébastien Berthe

Merlin Didier – chef d’expé

Florian Delcoigne – architecte en chef

Lucas Nyssens – cuisinier et porteur

Sébastien Berthe – chanteur et conteur

Alegria – porteuse

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Cela fait presque une heure que nous avons quitté le camp de base, et avec lui le confort de nos tentes, duvet et bains thermaux (où malheureusement nous n’avions accès qu’au bassin d’eau froide).

Nous sommes en Norvège depuis une quinzaine de jours. Deux semaines de temps magnifi que, durant lesquelles le soleil ne faisait que briller 24 h/24. 15 jours et 15 nuits synonymes d’activité constante (grimper, porter, marcher, se baigner, manger, jouer aux cartes, regrimper et, parfois, dormir un peu). 360 heures d’atelier bronzage avec un peu d’escalade pour s’occuper.

21 600 minutes pendant lesquelles nous avons vaincu par deux fois l’effroyable face du Blamann. Depuis environ 1 296 000 secondes, nous sommes les maîtres du temps.

Nos horloges balancées à la mer, nous vivons désormais sans aucune contrainte liée au temps.

– « Réveillez-vous les gars il est 23 h, il est temps d’aller grimper ! »– « On se mange un petit en-cas en guise de 4 h du matin ? »– « Bon, on fait une sieste de 2 h puis on va pêcher ? Ça fait quand même 39 heures qu’on est debout ».

Encore un dernier ressaut neigeux et nous atteindrons le pied du mur. Blamann, puissant et indifférent, se dresse devant nous, impuissants et frêles. Nous ressentons la terrible force de la nature. Nous n’avons aucune autre préoccupation que la montagne, la face qui se dresse devant nous, toujours plus haute. Notre esprit est accaparé par la présence granitique devant nos yeux, et nous ne nous préoccupons guère des soucis liés à notre société occidentale, nous sommes libres. Fréquence cardiaque élevée, transpirants, en silence, nous marchons rapidement.

Aujourd’hui, nous combattrons sur deux fronts. Après un « pierre-papier-ciseau » épique, les équipes sont faites.

Florian et moi partons à l’attaque d’« Ultima Thule », voie non libérée depuis que 400 tonnes de granite se sont brutalement retrouvées dans la vallée, emportant les deux premières longueurs de la voie.

Lucas et Merlin, quant à eux, iront se frotter à « Livet Under Kniven » (cotée A2 avec pitons), avec pour objectif d’y fi xer des cordes statiques et d’essayer en libre. La première longueur est effrayante. Ce dièdre sombre, lisse et surplombant, semble infranchissable. Prenant ses coui**** en main, Lucas s’élance dans la bataille dans un tintement de ferraille. Il est muni du parfait attirail de l’artifi cier : étriers, fi fi s, coinceurs et quincaillerie en tout genre, etc.

Alors que j’essaye vainement d’en démordre avec la première longueur d’« Ultima Thule », j’entends la respiration haletante de Lucas à une dizaine de mètres de moi, de l’autre côté d’une énorme protubérance rocheuse.

Je ne peux pas le voir, pourtant, je l’imagine parfaitement : suspendu sur un micro-coinceur dans une fi ssure humide, délicat sur ses étriers comme sur des œufs. Notre expat’ brésilien est en train de nous concocter la recette d’une performance hors du commun, dont lui seul a le secret. Comment fait-il pour progresser dans cette longueur avec pour seuls outils quelques coinceurs, alors que les grimpeurs précédents utilisaient brutalement des pitons et des marteaux ?

Comment a-t-il pu ne pas abandonner, alors qu’il n’a comme expérience de l’artif’ que les fis-sures des « 5 ânes » ? Seule réponse plau-sible : son caractère exceptionnel, un cocktail ingénieur-mathématicien-bizarre-acharné.

L’artifi cier en chef

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Il évolue extrêmement lentement et contrôle chacun de ses mouve-ments, chacune de ses protections. Le brouillard se lève (ce genre de brouillard humide qui résoudrait les problèmes de sécheresse en Afrique), on n’y voit plus rien. Il fait froid. Le temps passe. Lucas est parti depuis presque 2 h.

Florian m’a rejoint et nous travaillons à présent la deuxième longueur.

L’atmosphère est pesante, le vent, le froid et la respiration de Lucas, toujours plus forte (faut dire qu’il a la fâcheuse habitude d’être « sonorement » parlant, sacrément expressif dans l’effort). Les encouragements de Merlin, de moins en moins présents et de plus en plus faibles, sont les seuls à réellement briser le calme bruyant de la montagne.

Parfois, je tente de briser la glace avec une chansonnette ou une blagounette, mais le public est loin d’être réceptif.

– « Ça marche, Lucas ? »– « … »

Soudain, entre deux brises de vent, mon cœur saute dans ma cage thoracique. J’entends le cri de Lucas ainsi que le bruit métallique caractéristique de ses coinceurs qui sortent violemment de leur logement. Cela dure assez longtemps pour que l’on puisse imaginer ce qu’il se passe à travers la brume.

Puis, plus rien. Il vient de dévisser. Plusieurs questions se bousculent dans ma tête : combien de protections ont lâché ? Est-il tombé au sol ? C’est la fi n de l’expé ?

La peur dans la voix, Florian s’enquiert de la santé de notre coéquipier.

– « Lucas ? ? C’est bon ? »– « … »

Pour seule réponse, Lucas se met à rire à gorge déployée, rapide-ment suivi par Merlin. Dans les montagnes de Kvalöya, le rire crispé de 4 jeunes belges se fait entendre. La pression s’évacue.

Dans sa chute, Lucas a arraché 3 protections avant d’être fi nalement arrêté par un micro-nuts #3, première et dernière protection valable avant un atterrissage caillouteux et… douloureux.

Une bonne heure plus tard, il redescendait en rappel, victorieux, sur une stat’ qu’il venait de fi xer au premier relais. Trempés et frigorifi és, nous sommes retournés au camp.

Blamann venait de gagner une bataille, mais pas la guerre…

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Des émotions, un cri, une caresse. La première fois, celle qui se déclenche malgré soi… Celle à laquelle on ne s’attend pas… La première fois…Que l’on soit amoureux ou non, par deux ou par quatre, qu’il fasse chaud, froid ou encore plus froid, sous le soleil (de minuit ou non) ou éclairé par les faibles faisceaux d’une lampe frontale, il s’agit chaque fois d’un souvenir inoubliable.Avec ou sans protection, on y découvre une nouvelle facette de la discipline. Selon les cas, cette expérience peut être décrite de maintes façons : douloureuse, diffi cile, agréable, déroutante, inédite, excitante, éreintante…Pour ma part, je la décrirais par un cocktail d’adjectifs encore inconnus des dictionnaires de la langue française : « Pfffi ou… C’était dou-louffi cilement et excinéditement éreintant ». La première fois…On essaye souvent de s’imaginer tels ou tels scénarios, se basant sur des témoignages d’amis ou parents :« Bah, t’inquiète, il est impossible de s’y coincer »,« Tu sais, mon fi ls, il faut de l’expérience pour en fi nir »ou encore « Wouaw, il m’a fallu une sacrée technique pour y rentrer les mains ». On déforme les reportages et les fi lms sur le sujet, et l’on y projette sa propre histoire. La réalité pourtant, est bien différente.Voici mon aventure.

Pour vous remettre dans le contexte, elle se déroule en Norvège, sur l’île de Kvaloya par une nuit de juillet 2014. Nous sommes quatre amis à nous lancer dans l’aventure. Merlin et Lucas ne manquent pas d’expérience, après avoir parcouru le monde à la recherche de sensations fortes. Florian et moi, a contrario, sommes toujours puceaux de ce genre d’expérience.

C’est ainsi qu’après quelques préliminaires effectués en douceur (quelques heures de marche d’approche et deux longueurs évi-dentes), accompagné de Merlin, je m’élance dans l’aventure.

Nous avions divisé les équipes en deux pour ne pas compliquer les choses. Lucas et Flo venaient de nous précéder. Leur témoignage est quelque peu décourageant et me laisse les boules au ventre et le cœur battant.

Fébrile, je commence à m’activer, sur les conseils avisés de Merlin. Lui, il sait y faire ! Je souffl e et respire bruyamment. Un premier cri surgit dans la montagne, puis un autre, plus fort.

– « Protège-toi ! », me conseille Merlin.

La première fois

Je cherche une protection adéquate, je n’ai plus de #2, j’essaye donc un #1. Malheur, trop petit….

Dans un râle de désespoir, je souffl e un « Fais gaffe ! Ça vient… »

Je continue à me battre, déhanchement après déhanchement, j’essaye d’autres positions, d’autres méthodes, rien ne fonctionne. Le sang se met à couler plus que je ne l’avais imaginé, et ce, malgré les protections archaïques que sont mes pauvres gants de tapes artisanaux.

Et là, soudain, plus d’énergie (j’aurais dû reprendre de ce maudit porridge à l’eau dégueulasse made in Brasil ; Lucas est en réalité un expatrié brésilien), et dans une dernière tentative pour m’en sortir, c’est la chute, et la défaite qui va avec. Une petite pensée pour le coinceur deux mètres plus bas, ainsi que pour ses prédécesseurs. Bah, au pire le relais de Merlin, lui, ne peut pas lâcher.

La première fois… Je me retrouve penaud, suspendu quelques mètres plus bas dans mon baudrier. Rien de fâcheux à signaler, mis à part une bonne dose d’adrénaline et d’acide lactique dans les veines.

Je viens de perdre ma virginité en escalade en fi ssure !

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Voici, en guise d’éclaircissements, quelques détails sur les faits.

Toujours sur l’île, sur le mur d’Hollandern, la 3e longueur, « Thana-tos » (8-, 7a), a eu raison de notre modeste équipe.

Alors que nous avions pris l’habitude d’essayer de randonner les voies dans le 8e degré, de gagner des compétitions et d’écumer les grandes voies sportives, nous voici relégués à prendre une sévère raclée dans un 7a hand-jam.

Ainsi, c’est exténué et la queue entre les jambes que j’ai fi nalement atteint le relais (chouette entraînement en artif’).

Quelque temps plus tard, un nouveau soleil se lève (ou se couche, qui sait ?) dans le cercle polaire. Heureux et enrichis d’une expé-rience nouvelle, nous parvenons au sommet de ce magnifi que mur granitique de 250 m (nous venons de parcourir deux voies d’affi lée en une journée que je qualifi erais de… longue). Pendant les rap-pels, des nuages se profi lent à l’horizon, le mauvais temps arrive…

Nous resterons coincés deux jours durant, sans nourriture autre que des délicieuses couques de Dinant, dans une petite cabane de grimpeur au pied de la face.

D’autres histoires et images sont en ligne sur notre blog : www.cabjrct.wordpress.com

Merci à tous nos partenaires qui ont pu rendre cette expédition réalisable :

Le Club alpin belge pour le prêt de matériel

Nos parents et le docteur Jonathan Berthe pour leur grande générosité et leur amour ($$$)

Climb2climb, pour le relais médiatique ainsi que pour le prêt d’un jeu de nuts

Lecomte, magasin d’alpinisme et d’escalade

Maison Dandoy, pour les nombreuses et succulentes couques de Dinant

Escal’pades

Et surtout Nicolas Favresse, sans qui nous serions restés à Freÿr ; non pas que cela nous aurait déplu…

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Le DévoluyFALAISES

Je ne suis pas à l’aise. Je ne suis pas à l’aise du tout ! Depuis le relais qui est 30 mètres plus bas, j’ai pu mettre 3 points d’assurance, tous des cordelettes autour de cailloux coincés dans le dièdre. Le dernier point est loin en-dessous et au-dessus des gros blocs instables qui barrent l’accès vers le haut. Je dois monter une section verticale à droite du dièdre dans un rocher douteux. Pas moyen d’assurer le passage.

Je veux monter, mais j’hésite. Si j’arrache une prise et que je tombe, la chute sera catastrophique.

Bizarre, jusqu’ici la voie était magnifi que sur un rocher correct. Les 6 longueurs en-dessous de nous sont non équipées, à part un goujon ici et là, où la structure du rocher ne permet pas de mettre des coinceurs ou friends. On s’est fait plaisir dans un niveau qu’on gère bien. En plus, le cadre est fantastique.

Dans le mur, le rocher est vraiment pourri, pas moyen de s’assurer. J’en peux plus. Trop risqué pour mes vieux os !

Je redescends doucement vers le bas. Koen et Mirjam m’attendent sur le relais peu confortable. Ils ont reçu des cailloux sur eux, heureusement sans trop de dégâts. À part une fameuse bosse dans le casque de Koen et un caillou qui a touché l’épaule de Mirjam, tout va bien.

Koen reprend la tête. Diffi cile de le voir dans le dièdre qui se couche un peu avant le passage en rocher pourri. La corde glisse dans mes mains, centimètre par centimètre. Parfois, elle ne bouge plus pendant quelques minutes pour continuer son chemin vers le haut. Maintenant, ce ne sont plus des petits cailloux qui tombent, mais du gros calibre. Après une éternité, on entend un grand cri de soulagement. « Relais ! », crie notre héros. « O.K., on arrive ! » Ouf !

Après l’escalade d’un vrai château de cartes, on se retrouve ensemble sur le relais. Plus tard, et trois lon-gueurs de plus, dans un rocher délité, mais plus facile, on arrive sur la vire sommitale.

L’orage qui traîne depuis quelques heures autour de la montagne ne tarde plus à éclater. On fi le vers le bas dans une tempête déchaînée. Des éclairs partout et de la neige mêlée de pluie qui nous mouille jusqu’à l’os.

La voie s’appelle « Stratosaurus » sur l’Obiou.

Je vous entends déjà dire : « Hein, c’est quoi ça l’Obiou ? » Eh bien, l’Obiou se trouve dans le Dévoluy. « Dévoluy ? » Eh oui, le Dévoluy, une sorte de vallée coincée entre le Vercors et les Écrins. Quand on prend la route de Gre-noble à Gap, on passe par Corps. Là, on continue direc-tion Saint-Dizier-en-Dévoluy. À peine passé le barrage du lac, l’Obiou se dresse comme une forteresse médiévale devant vous. On a toujours cru que cette montagne était un énorme tas de cailloux, mais quelques voies classiques, plus ou moins équipées, mènent sur le sommet qui res-semble plutôt à un paysage lunaire.

Marc Debaecke

Images : Koen Dekerf et Marc Debaecke

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Pour l’histoire : en 2008 et 2013 un couple de Roumains, qui vit à Saint-Dizier, ouvre deux voies modernes dans la face nord-est : « Vendange tardive » et « Stratosaurus ».

La route mène dans une vallée étroite où se trouve la source des Gillardes et deux parois impressionnantes qui font entre 300 et 600 m de hauteur et abritent des vois modernes d’une diffi culté élevée et homogène. « L’esprit meut la masse » « Dernière tentation d’un été trop court » « Fort, feignant, frileux » « Les premiers pas d’Elza » « Sous les griffes de Lucifer » et d’autres mer-veilles se trouvent sur la paroi des Gillardes.

À gauche, sur la Grande Roche, une voie de 18 longueurs a vu le jour en juin 88 : « Balade d’un bienheureux et d’un sauvage ». Ce sont les maîtres du lieu, Bruno Beatrix et Bruno Martel, qui ont tracé cette voie mythique au milieu de la paroi sur du bon rocher malgré l’aspect. Une belle marche d’approche, 600 m de paroi avec des longueurs entre 6a et 7a, plus deux heures de retour pour retrouver la voiture vous assurent d’une journée bien remplie.

La route serpente vers Saint-Dizier. Au-dessus du village, un beau pilier haut de 250 m monte la garde : le pic du Grillon. La voie à faire ici est assez récente : « À la recherche du dent perdu », dix longueurs très homo-gènes dans un niveau entre 6a et 6c. Majeure, comme on dit !

La vallée s’ouvre de plus en plus vers Saint-Étienne-en-Dévoluy. Petit village avec camping, épicerie et café-resto en face de l’église. Assis sur la terrasse avec l’incontournable pizza accompagnée d’une bonne bière, on aperçoit vers le sud une énorme paroi avec une belle arête qui se dessine contre le ciel. C’est le pic de Bure avec la fameuse « Voie Desmaison ». Très long itinéraire à faire seulement avec une météo correcte, puisque cette montagne attire le mauvais temps, comme L’Obiou.

J’ai fait un peu le tour du massif. Évidemment, ce n’est qu’une sélection des parois les plus connues. Il y a plein de trésors qui se cachent encore dans ce massif. À vous de les découvrir ! Je suis sûr qu’arrivé au sommet, après une longue et belle escalade, vous serez émerveillé de cette vue à couper le souffl e sur ce fantastique paysage du… Dévoluy.

Toutes informations sur les voies dans Topo escalade en Vercors, Chartreuse et Dévoluy 2011, de Philippe Peyre et Dominique Duhaut et sur www.camptocamp.org.

Plusieurs gîtes à Saint-Dizier et Saint-Étienne. Camping, épicerie et bar-restaurant à Saint-Étienne.

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kilomètres d’Arico se trouve un autre site qui vaut appa-remment le détour : El Rio, et, plus à l’ouest de l’île, le site de Guia de Isora, qui nous a également été chaudement recommandé. Tous les deux avec de nombreuses voies allant du 6 au 8.

Pour le logement sur l’île, pas de stress, il y en a plus qu’il n’en faut et là encore c’est à vous de voir ce que vous préférez : un logement dans les terres, vers Granadilla, au calme pour vivre au rythme des locaux ; un appart’hotel à la côte, ou même un resort all in près des plages dans les stations balnéaires animées et festives de Las Amé-ricas, Los Cristianos ou Costa Adèje.

En ce qui concerne les « jours de repos », il y de quoi s’occuper ! Entre les balades au centre de l’île sur le volcan El Teide (le plus haut sommet d’Espagne), les journées bronzette à la plage et dans l’eau ou encore des sorties en bateau au large de l’île pour aller à la rencontre des baleines pilotes et des dauphins… une expérience unique.

En résumé, un séjour qui passe à une vitesse folle, mais qui permet de se ressourcer en ces longs mois d’hiver !

Superbe destination entre grimpe, mer et soleil…

Je voudrais remercier mes partenaires : METOLIUS, LA SPORTIVA, STERLING et E9

entre océan et montagnesTenerife,FALAISES

A priori, vous me direz que Tenerife est LA destination rêvée pour les touristes voulant fuir notre climat hivernal et désirant faire la crêpe sur les plages de sable venant tout droit du Sahara. Il est vrai qu’en sortant de l’avion, le choc thermique est plutôt agréable pour ce mois de novembre, adios gros pull et jeans, buenos días short et débardeur.

C’est à 4 petites heures d’avion seulement au large des côtes africaines que se trouve l’archipel des îles Canaries. Mais c’est plus particulièrement Santa Cruz de Tenerife qui est la destination parfaite pour allier un trip « mer et escalade » en famille.

Juste le temps de récupérer les valises et la voiture de loc, et nous voilà en route vers les falaises.

L’île compte environ 12 secteurs et 900 voies, dont le principal spot, ou le plus connu, est Arico. Il se trouve à seulement 30 minutes de l’aéroport du sud de l’île (Reina) et de l’océan. Après un petit arrêt dans le maga-sin d’escalade du coin (Roxtar), pour y acheter le topo, venga vers la falaise qui se trouve à seulement 10 minutes du magasin. Ici, il n’y a pas de marche d’approche ;-). Vous vous garez au-dessus du canyon et descendez par quelques marches taillées dans le rocher. Arico est un magnifi que canyon rouge qui n’a rien à envier aux canyons américains ;-). Bien sûr, les parois ne sont pas aussi hautes, mais valent quand même le détour. Le haut des gorges offre des voies courtes et plutôt dans le niveau 6. Par contre, dans le bas, ce sont des voies plus longues et plus dures jusqu’au 8c/8c+.

Quel que soit votre niveau, il y a de quoi s’éclater ;-). Il y a un peu de tous les styles : dévers, dalles… Les voies sont plutôt bien équipées et jolies, en général techniques et physiques, pour la plupart sur réglettes et de temps en temps quelques fi ssures. Voici une petite sélection per-sonnelle de quelques voies que je vous conseille :« Max Potter », un 7a magnifi que avec un départ sur de grosses alvéoles et qui se termine dans une énorme dalle rouge tout en équilibre ; ensuite « El poser de un cono », 7b+ plutôt bloc au milieu, sur une série de prises en épaule et inversées : ici vaut mieux sortir les biscotos ; il y a aussi cette ligne qui ne passe pas inaperçue, « El Calvario del camborio », qui offre une approche plutôt facile et se termine dans un magnifi que petit dévers avec ses bi- et mono-doigts en 7c+. Une autre ligne qui avait attiré mon attention, c’est « Jala por el resuello », un 8a tout en réglettes et résistance : super beau ! J’ai également essayé le 8c+, une très belle ligne, qui n’est visiblement pas souvent grimpée, étant donné le petit nettoyage nécessaire ;-), néanmoins je reviendrai sûrement l’es-sayer. Pour les amateurs de bloc, rendez-vous à Arico Nuevo, au secteur El Poris. Même pas besoin d’emmener votre crash : Il y a moyen d’en louer au magasin d’es-calade d’Arico. Et pour ceux qui aiment le trad, il y a également moyen de se faire plaisir.

Sur une semaine, nous n’avons pas pu explorer tous les secteurs de l’île, mais il faudra revenir, car à quelques

Muriel Sarkany

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« Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec on atterrit dans les étoiles »

Oscar Wilde

Après l’expédition en Chine, j’avais décidé de passer à autre chose, de faire une pause dans ce genre d’aven-tures et de me consacrer à temps plein à l’escalade de diffi culté, le bloc, la compétition, le haut niveau en falaise, d’essayer d’atteindre mon maximum en escalade sportive. De faire ce que je n’avais jamais fait, me focali-ser uniquement sur la performance sportive. Je ne veux pas regretter plus tard de ne pas au moins avoir essayé, de ne pas m’être donné tous les moyens nécessaires pour atteindre le top niveau mondial en escalade. Les expés peuvent toujours attendre.

J’aimerais juste clarifi er une chose avant de continuer, c’est que je ne dénigre pas les expés que j’ai faites jusqu’à présent. On pourrait penser que ce n’était pas du « haut niveau ». Mais entendons-nous bien, des gars comme Sean et Nico sont au sommet dans cette disci-pline que sont le Big Wall et les expés. Voir cette cordée évoluer dans une symbiose complète est quelque chose d’unique. Ils sont vraiment impressionnants et sont très certainement ce qu’on fait de mieux dans ce domaine. Il y a une vivacité d’esprit, une haute technicité d’escalade, une force de caractère, un esprit d’aventure et la peur qui reste derrière eux, c’est merveilleux. On a l’impression que rien ne peut les arrêter. T’as beau essayer de les suivre, même dans une voie à côté, plus facile, ce n’est pas évident. Ça roule comme une symphonie de Mozart.

Mais c’est juste un autre sport par rapport à l’escalade que pratiquent des gars comme Adam Ondra, Alex Megos, Sean Mcool ou Alizée Dufraisse. Eux, ils sont au top niveau mondial de l’escalade de diffi cultés et de com-pétition. On est dans un canevas beaucoup plus limité. La part de danger et d’engagement physique est quasi-ment nulle. Je parle bien ici d’engagement par rapport au danger, pas d’engagement personnel de réalisation de performance. Parce qu’à ce niveau-là, il faut avoir un engagement total et complet pour atteindre leur niveau. Ce sont des grimpeurs professionnels. C’est-à-dire qu’ils passent leur vie à ça, et ce, depuis plusieurs années. Et pour en arriver là, les moindres détails comptent. Ce n’est pas en restant dans son salon ou en écrivant des articles sur le sujet qu’on a une chance de pouvoir arriver ne fût-ce qu’à leur cheville.

Quand j’ai pris la décision de changer de direction, je n’avais très certainement pas réfl échi à l’ensemble des changements que j’allais devoir opérer, afi n de pouvoir espérer arriver à quelque chose dans ce domaine. Cela faisait près de cinq ans que je me consacrais quasi exclu-sivement aux expés et au travail qu’il restait à faire afi n de pouvoir en vivre. Je m’étais bien dit que ces deux mondes étaient différents, mais je ne pensais pas que ça allait me demander autant de temps d’adaptation, d’efforts et de méthodes d’entraînement différentes pour y parvenir sans être certain que ça pouvait marcher.

qui font de nous des personnes différentesCes nouvelles choses

Mais fi nalement, il s’agit bien de deux sports tout à fait opposés. On parle bien d’escalade dans les deux cas, mais tout est différent. Ça doit être un peu le sentiment que chacun doit avoir lorsqu’il change de travail et se sent un peu perdu au début. Mais dans le cadre de l’es-calade, c’est un peu particulier quand même. J’imagine un peu que ça doit être comme si un vététiste essaye de faire une carrière sur la route, ou un skieur de freeride qui se remet à la compétition de vitesse. On parle de ski, mais bon, ce n’est pas la même chose.

Tout d’abord, la préparation est tout à fait différente. En expédition, ce qui compte le plus, c’est d’avoir un volume de base vraiment énorme, il faut toujours en avoir

OPINION

Stéphane Hanssens

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sous la pédale. Il faut toujours penser que s’il se passe quelque chose, il faut avoir de l’énergie et pouvoir s’en sortir quoi qu’il arrive. C’est-à-dire que le travail d’en-durance est essentiel. Du coup, c’est passer beaucoup de temps à courir, faire du vélo ou ce genre de sport. Il faut être prêt à porter des sacs lourds sans trop se niquer les genoux et épaules. En escalade sportive, cet aspect est presque à proscrire. C’est du poids dans les jambes inutile, comme je l’explique plus bas. En compétition, il faut certes avoir de la pêche dans les jambes, mais cinq minutes. Ce n’est pas nécessaire de pouvoir tenir un marathon.

En expé, il faut être fl exible et hyper polyvalent dans plein de domaines : glace, rocher, mixte, coinceurs, bloc… Il faut vraiment être complet. Il faut pouvoir s’adapter aux conditions, être capable de rester trois ou quatre jours enfermé dans un portaledge. En escalade aussi, il faut être complet, mais limité à l’escalade. Plats, réglettes, bi-doigts, pinces… C’est tout. Pas besoin de tout le reste.

La gestion de la fatigue aussi est très importante. Avant, si j’avais une soirée et qu’elle terminait bien tard, je me disais que c’était de l’entraînement pour tenir les longues sorties en expé. Et c’était plus ou moins vrai. Ça demande de l’entraînement de bien connaître son corps, de pouvoir tenir des sorties de 24 ou 48 heures. Ça ne se fait pas comme ça. Mais maintenant, tout ça c’est fi ni. Je dois être beaucoup plus rigoureux dans ma vie. Chaque fois que je suis un peu fatigué, je le sens directement et je ne peux du coup pas être à mon meilleur niveau. Vu que j’essaye chaque fois de tirer mon corps au maximum de ses capacités, c’est chaque fois être à fond, que ce soit à l’entraînement, en compé-tition ou en falaise. C’est aller dans des niveaux élevés, c’est tirer sur des petites prises, c’est tout ce genre de choses qui fait que je dois prendre encore plus soin de mon corps et faire attention. Encore plus qu’avant du moins. Et l’âge avançant, cela s’accentue. C’est vraiment ça la plus grande différence entre ces deux mondes. C’est que l’escalade de haut niveau demande d’être beaucoup plus focalisé et tout le temps sur ce que tu fais. Il ne faut pas s‘éparpiller. Et ce n’est pas évident pour moi, parce que je vis des projections et de la pro-motion des fi lms. Mais c’est du temps où je ne peux pas m’entraîner et surtout qui fatigue le corps, l’esprit et qui engendre du stress. Cela me pompe de l’énergie qui ne peut être redonnée pour progresser. Et pour arriver à mes objectifs, je ne peux plus me laisser aller comme ça.

Depuis que j’ai pris cette décision, j’ai déjà perdu près de cinq kilos. Ce qui est peu et beaucoup à la fois. Mais autant en expé il faut de l’embonpoint, relatif, afi n de tenir le coup, autant en escalade il faut un poids faible afi n d’avoir un rapport poids puissance maximum. Il ne faut toute fois pas exagérer. J’ai calculé mon BMI et il est encore à 20,8, ce qui me situe dans le bas de la fourchette, mais c’est encore tout à fait raisonnable. À noter que l’IFSC, la Fédération internationale, a ins-tauré de nouvelles mesures qui interdiront aux grim-peurs masculins en-dessous de 17 d’avoir leur licence internationale : ça me laisse encore 10 kilos de marge, donc pas d’inquiétude. Pour les femmes, le BMI mini-mum est fi xé à 18. C’est une très bonne chose que l’IFSC s’occupe de ça. Après, les chiffres qu’ils ont déterminés sont relativement arbitraires. Mais il est important qu’on parle publiquement du poids et de ses perversions au haut niveau. Trop d’athlètes en ont souffert et en souffrent encore aujourd’hui. L’IFSC avait commencé, lors des championnats du monde 2014, à mesurer le BMI des athlètes et à faire de la prévention pour ceux en-dessous des cotas proposés. Certaines fédérations nationales avaient pris les devants en mettant déjà cette règle en place pour leurs sportifs, notamment la fédé-ration autrichienne.

Enfi n, tout ça pour dire que je ne regrette nullement mon choix et que j’adore ces nouvelles approches. Ce sont des découvertes quotidiennes sur moi-même. Il s’agit d’abord de trouver ce qu’on veut faire et de mettre tous les moyens possibles pour y parvenir. Sur-tout me dire que j’ai tout essayé. C’est évoluer petit à petit et prendre conscience du chemin personnel qu’il faut pour y arriver. Au lieu d’aller chercher l’aventure à des milliers de kilomètres, c’est la trouver au fond de moi et dans ce qui m’entoure. C’est prendre conscience de mes capacités de les pousser au maximum. Et puis surtout d’y croire. D’y croire encore et toujours mal-gré les obstacles, les chutes et les défaites. De viser la lune et d’aller la décrocher, pour moi et ceux qui m’entourent.

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C’est avec beaucoup d’émotion que je viens de lire les contributions à ce sujet signées Marie Pierret et Quentin Libouton, parues dans la dernière édition de notre revue « Ardennes & Alpes ». Étant Suisse d’origine, ayant passé une bonne partie de mon enfance en montagne, je me suis épris des paysages et de la faune alpestres dès mes premiers séjours dans la région, mais je n’ai commencé à pratiquer l’escalade qu’après mon arrivée en Belgique, principalement en compagnie de Belges, et je sais donc de quoi parlent les auteurs cités. Serait-il possible que je tombe, au sein du CAB, sur des camarades animés des mêmes pensées ?

Ce qui m’a frappé d’emblée, en parcourant les articles mentionnés, c’est le courage des auteurs de manifester ouvertement leurs penchants. Oui, j’ai dit courage ! Ayant toujours été fasciné moi-même à la fois par les sports de montagne et par la nature sauvage, je sais qu’il est par-fois diffi cile d’avouer dans les deux camps qu’on suit les deux tendances, quitte à être stigmatisé comme un rêveur irréaliste opposé au progrès par les uns, comme un irres-pectueux de la nature, voire démolisseur, par les autres.

D’où vient cette opposition souvent farouche entre deux types de caractères qui, autrement, auraient de bonnes raisons pour se rapprocher l’un de l’autre et essayer de se comprendre ? Je ne pourrai, de toute évidence, faire qu’une analyse très succincte, loin d’être exhaustive, de la question posée. Je commencerai par constater qu’un atta-chement sentimental à la nature peut avoir deux origines distinctes : soit on a grandi en contact étroit avec la nature, et dans ce cas on peut diffi cilement s’imaginer vivre sans elle, soit elle nous a manqué pendant une première phase

Mountain Wilderness

de notre vie, et nous l’avons (re)découverte plus tard, par exemple, grâce à quelque activité de loisir telle que des courses en montagne ou la pratique de l’escalade, et ce fut à cette occasion que nous nous sommes rendu compte de l’importance qu’elle peut revêtir pour nous. Inutile de dire que le premier type de relation avec la nature devient d’autant plus rare que la part de ceux d’entre nous ayant grandi dans une agglomération urbaine va croissant, et pour ceux-là, la nature s’éloigne chaque jour un peu plus de leur milieu de vie quotidien.

Jusque-là, ma constatation peut paraître banale. Mais la suite l’est déjà moins : d’abord, le fait que les deux situa-tions peuvent engendrer chez les personnes concernées une attitude foncièrement différente envers la nature : le campagnard qui vit en contact permanent avec elle peut avoir tendance à considérer sa présence comme évidente et de ce fait ne pas s’inquiéter particulièrement de sa dis-parition : il se soucie alors plutôt de ce qui lui manque dans sa campagne reculée et dont il s’imagine qu’il pourrait se le procurer plus facilement grâce à une urbanisation pro-gressive de son environnement. En revanche, le citadin, en quête d’une nature intacte, se rend compte d’abord du fait que, près de chez lui, elle ne cesse de se raréfi er et que les distances qu’il doit parcourir afi n de la retrouver ne cessent de s’agrandir, de sorte que pour lui, cette disparition prend une proportion déjà plus inquiétante.

Or, il se trouve que les endroits rocailleux qui se prêtent à l’escalade, la marche en montagne et des activités de loisir similaires sont en général des régions moins fertiles et donc moins productives en termes de rendement agricole, et c’est la raison pour laquelle la nature y a plus longtemps

OPINION

Claus Geyer

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résisté aux divers assauts infl igés par la civilisation de haute technologie dans les régions plus développées, et que l’on y trouve encore des populations reliques d’espèces de la faune et de la fl ore disparues ailleurs depuis belle lurette, d’où l’intérêt que revêtent ces régions du point de vue pro-tection de la biodiversité et des paysages naturels. Le cam-pagnard, en revanche, peut ressentir – pour exactement les mêmes raisons – un triple besoin de rattrapage : l’agricul-ture y étant plus diffi cile que dans les plaines fertiles, elle y est de ce fait moins lucrative ; l’industrie, qui aurait pu compenser dans une certaine mesure cette différence de revenu, est longuement restée confi née aux bassins miniers et s’est étendue ensuite le long des principales voies de communication à plus ou moins longue distance des régions moins productives ; et le commerce et les autres activités du secteur tertiaire n’y ont pas connu le même essor que dans les régions plus développées en raison de moyens fi nanciers moins abondants. De là est née, dans ces zones, la tendance à saisir toutes les occasions pour rattraper le retard économique par rapport aux zones urba-nisées, et ces occasions peuvent se concrétiser entre autres dans le développement d’infrastructures routières et fer-roviaires, de l’hydroélectricité, du tourisme de masse ainsi qu’avec toute autre activité susceptible de stimuler une situation économique considérée comme arriérée. Et tous ces développements accélèrent, bien entendu, la spirale entre le soi-disant « progrès » d’une part et la destruction de la nature et de la biodiversité de l’autre, avec toutes ses conséquences – connues et méconnues – pour l’ensemble de la vie sur terre, y compris la civilisation humaine.

Ainsi, l’antinomie entre les deux tendances esquissées apparaît à l’évidence, et des confl its idéologiques et poli-tiques avec les dérapages respectifs risquent fort d’en être la conséquence. Jusqu’où iront ces confl its et déra-pages ? Cela dépendra d’une part de la gravité des futurs problèmes dus aux déséquilibres écologiques, et d’autre part de la capacité de l’opinion publique de comprendre dans quelle mesure les problèmes socio-économiques de demain seront dus à de tels déséquilibres. Il y a certai-nement une part de vérité dans le dicton selon lequel la « vérité » acceptée à une certaine époque a toujours été un compromis entre ce qui pouvait facilement se prouver et ce que la majorité des acteurs étaient disposés à accep-ter à cette époque… J’en veux pour preuve le fait que, pendant mes études au début des années 60, un éminent professeur d’histoire avait prêché, du haut de sa chaire uni-

versitaire, que les horreurs de la Première Guerre mondiale auraient pu être prévues sur base des efforts d’armement entrepris par les camps opposés, ces données ayant été largement connues avant le début des hostilités. Comme on le sait, cette possibilité n’avait pas empêché des cen-taines de milliers de poilus de partir se faire massacrer un œillet ou une rose au canon… Et à la fi n des années 50, les responsables de l’agriculture de tout le monde occidental ont saisi toutes les occasions possibles et imaginables pour annoncer que la « révolution verte » – à savoir la mécani-sation à outrance de l’agriculture assortie de l’utilisation généralisée d’intrants chimiques à des fi ns agricoles ainsi que des plus récentes techniques du génie génétique – permettrait désormais de bannir défi nitivement le spectre de la faim pour l’humanité entière, en passant sous silence les centaines de milliers (plus probablement les millions) de morts humains par intoxication directe par des pesti-cides, sans parler des intoxications indirectes, des consé-quences « non létales » de l’absorption de ces substances, qui peuvent aller jusqu’à la cécité et la paralysie à vie, sans parler du fait qu’environ neuf dixième des personnes jusqu’alors occupées dans l’agriculture allait tout simple-ment perdre leur rôle productif et que des dizaines de mil-lions de personnes du tiers monde, ayant vécu jusqu’alors d’une agriculture simple dans une pauvreté relativement saine, allaient du même coup être déclassées au niveau de sous-prolétariat mondial, si agréable à vivre que des centaines, voire milliers d’entre eux, partis en quête d’un avenir meilleur, viennent régulièrement s’échouer sur des plages européennes, à Lampedusa et ailleurs… Bref, il ne nous reste qu’à espérer la venue de l’éminent professeur universitaire qui expliquera, du haut de sa chaire et dans un langage suffi samment simple pour être compris par tout le monde, le lien qu’il y a entre l’avenir radieux que d’au-cuns promettent grâce à l’introduction de technologies destructrices de l’environnement d’une part, et les masses d’hommes, de femmes et d’enfants qui en fuient les consé-quences d’autre part !

J’espère sincèrement que les initiateurs du projet « Moun-tain Wilderness » ne m’en voudront pas trop d’avoir dépeint de manière aussi crue la problématique, sur laquelle on empiète presque infailliblement lorsqu’on s’emballe pour ce que les anglophones appellent « wil-derness ». Je m’empresse d’ajouter que, si je peux sou-tenir ce projet de quelque manière que ce soit, je le ferai avec enthousiasme.

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et prise de risqueResponsabilité

Nous sommes sur le spigolo nord du piz Badile en Suisse et plusieurs cordées évoluent simultanément. Un orage éclate. Les grimpeurs jugent devoir redescendre au plus vite et doivent poser des rappels, ce qui n’est pas nécessairement facile sur un spigolo. Un des alpinistes est manifestement plus habile et sans doute plus expé-rimenté que les autres. Une cordée lui demande si elle peut descendre sur sa corde, ce qu’il accepte. Il descend le premier pour déjà préparer le rappel suivant. À la des-cente d’un des membres de la cordée, les pitons de maintien de la corde de rappel sortent de la fi ssure et le malheureux fait une chute mortelle. Dans la précipitation, il n’avait pas vérifi é la solidité de l’ancrage avant de partir à son tour. Un procès s’en est suivi et celui qui avait laissé utiliser sa corde est condamné, car considéré comme « leader de fait ». Cela se passe au début des années 90.

Cette triste aventure qui s’est mal terminée fait-elle nécessairement jurisprudence ? Illustre-t-elle irrémédia-blement que nous ne pouvons plus rien entreprendre sans que notre responsabilité soit engagée et que nous nous trouvions au moindre accident – pour ne pas dire incident – sur le banc des accusés ?

Dans un tout autre contexte, lors d’une formation de premiers secours donnée récemment par la Croix-Rouge à quelques membres du CAB-B, le formateur expliquait que, même pour une blessure mineure sans consé-quence vitale, il fallait toujours faire appel au 112 plutôt que d’emmener soi-même – à défaut d’être accompagné par une tierce personne – le blessé à l’hôpital le plus proche. En effet, en cas de problème durant le transfert – par exemple, syncope du blessé qui pourrait entraîner un sur-accident par distraction du conducteur – le blessé pourrait se retourner contre son « sauveteur ». Ce forma-teur avait certainement raison sur le plan formel et ne pouvait enseigner autre chose. Mais où nous mène ce type de comportement ? Faudra-t-il un jour faire signer une décharge à toute personne à laquelle on prête secours – à supposer qu’elle soit consciente – pour éviter tout risque de recours ? La non-assistance à personne en danger pèsera-t-elle un jour moins lourd devant la justice que le risque de ne pas apporter l’aide adéquate ?

Plus concrètement, faut-il absolument tout analyser (uni-quement) en termes de risque juridique ?

Nous vivons à une époque où le commun des mortels veut le risque zéro partout et où tout accident implique un responsable, pour ne pas dire un coupable. Ceci ne concerne d’ailleurs pas que les accidents, mais aussi tout risque de dommage à des tiers, toute atteinte à notre environnement au sens le plus large. Aucune action ne semble plus pouvoir être prise nulle part sans que l’on évoque systématiquement le « principe de précaution ». Rappelons que ce principe a été évoqué pour la première fois en 1992 dans la Déclaration de Rio avec comme cri-tère principal : « En cas de risque de dommages graves ou irréversibles, l’absence de certitude scientifi que abso-lue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus

tard l’adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l’environnement ». Il fallait donc que le dommage fût à la fois grave et irréversible pour pouvoir invoquer le principe de précaution. À présent, on en est bien loin ! Ce principe invoqué à tort et à travers bloque en permanence toute initiative privée ou publique, quelle qu’elle soit.

Paradoxalement et a contrario, dans le monde de l’entre-prise, les actions sont de plus en plus souvent prises, non pas en visant le risque zéro dont le coût est exorbitant et qui mène petit à petit à la paralysie, mais en ayant recours à l’analyse de risque, c’est-à-dire en mettant sys-tématiquement sur les deux plateaux de la balance les bénéfi ces escomptés et les risques assumés. C’est, à mon sens, une telle approche qui devrait nous guider conti-nuellement, de façon quasi inconsciente et informelle, sachant aussi que les risques que nous prenons ne sont pas tous, tant s’en faut, d’ordre juridique.

Mais revenons à du concret, qui concerne plus directe-ment notre sport.

Dans le numéro 180 de cette revue (1er trimestre 2014), notre directeur sportif, Patrick Kelders, nous fournissait une synthèse commentée du décret Sport de la Commu-nauté française auquel le CAB est tenu de se soumettre pour pouvoir prétendre à des subsides. Il soulignait – à juste titre – la nécessité de disposer d’un encadrement qualifi é et insistait sur le fait qu’en cas de dommage, la responsabilité des clubs – donc de leur conseil d’admi-nistration – se trouvait directement engagée. En clair, et pour faire simple, si, lors d’une activité organisée par un club, un accident se produit mettant en cause l’enca-drant, à défaut de faute grave (en ce compris négligence grave ou dol ou faute habituelle) dans le chef de celui-ci, c’est la responsabilité du commettant, c’est-à-dire du club organisateur de l’activité qui est normalement enga-gée et non celle de celui assurant l’encadrement ; c’est clairement le cas lorsque l’encadrant est un employé du club (contrat de travail – de quelque durée que ce soit – ou engagement pour une activité déterminée, mais il faut un lien de subordination), ce l’est encore lorsqu’il s’agit d’un bénévole (éventuellement défrayé), mais il en sera en principe de même si l’encadrant est rémunéré dans la mesure où celui-ci travaille en exécution d’un mandat (même tacite) conféré par le club, qui fait de lui un agent d’exécution d’un contrat conclu par l’association avec les participants. Un moniteur rémunéré ne verra donc normalement pas sa responsabilité engagée s’il agit pour le compte d’un club qui lui a demandé d’encadrer un stage relevant de ses prérogatives (mais il sera éventuel-lement amené à devoir rendre des comptes au club qui a contracté avec lui). Il n’en va pas de même bien sûr s’il s’agit d’une activité proposée par un professionnel agis-sant pour son propre compte en qualité de « travailleur indépendant ». Plus concrètement encore, si un guide ou un moniteur fait appel, dans le cadre d’une activité organisée par un club, à un bénévole, membre du club, pour l’aider à encadrer une formation et si un accident

OPINION

Jean-Michel Hoeffelman

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survient, la responsabilité de ce bénévole ne sera norma-lement jamais engagée, même s’il a commis une faute (sauf, de nouveau, faute grave ou dol ou faute habituelle). Ceci est à la fois fondamental et heureux, car cela pro-tège le membre et permet à des bénévoles ayant acquis des compétences particulières, par exemple, lors d’une formation de premier de cordée ou d’un équivalent d’animateur, d’aider un encadrant qualifi é sans encourir de risque particulier en termes de responsabilité.

Si l’on examine cela en termes d’assurance, le guide ou le moniteur professionnel qui organise une activité est en principe couvert par l’assurance en RC qu’il a sous-crite. Quant aux clubs affi liés au CAB, ils bénéfi cient de l’assurance souscrite par la Fédération, laquelle couvre en RC non seulement les membres bénévoles (« volontaires »), mais également – et explicitement – les administrateurs dans le cadre de leur activité de gestion, en ce compris donc pour le « fait des choses » ou le « fait d’autrui », c’est-à-dire lorsque leur respon-sabilité peut être engagée dans le cadre d’une activité du club à laquelle ils ne participent pas directement ou physiquement.

Je m’étonne donc du ton adopté par Patrick Kelders dans son article, car il sur-responsabilise inutilement les bénévoles et fait même allusion, abusivement à mon sens, à des activités non encadrées comme les sorties falaises. Dans le même esprit, d’aucuns voudraient qu’il ne soit plus possible à un membre expérimenté d’emmener un autre membre moins expérimenté en montagne sous prétexte qu’en cas d’accident, la justice pourrait le poursuivre parce qu’un lien de subordination existerait de facto entre lui et son compagnon de cor-dée (comme cela existe entre un instituteur et son élève ou entre un parent et son enfant). Même si ce risque juridique n’est pas totalement exclu, il ne devrait pas être mis en avant par les responsables de nos clubs, car il va à l’encontre de l’essence même de la notion de club sportif : un groupe de personnes pratiquant (ensemble) un même sport, s’entraidant, échangeant des informa-tions, etc. De tout temps, au sein de nos clubs, des membres expérimentés ont aidé et accompagné des nouveaux membres en montagne ou sur nos rochers, et c’est très bien ainsi. Il serait très malheureux que la peur du gendarme associée à une professionnalisation à outrance des activités de nos clubs ne fasse perdre à ceux-ci leur raison d’être.

Le message que nous devons transmettre à nos membres n’est pas : « fuyez vos responsabilités », il ne se résume pas non plus à : « veillez à être bien assurés », mais davan-tage à : « prenez conscience que vous pratiquez une activité à risque », « mettez tout en œuvre pour réduire ces risques », « soyez en permanence vigilants pour vous-même et pour vos compagnons de cordée ».

À cet égard, s’il peut être utile lors de certaines activités de faire signer par les participants une déclaration dans laquelle ils reconnaissent être conscients des risques inhérents à la nature de l’activité, il n’a aucun sens de leur faire signer une quelconque décharge de responsa-bilité de la part de l’organisateur, laquelle décharge n’a, la plupart du temps, aucune valeur juridique.

Notre sport comporte de nombreux dangers tant objec-tifs (donc diffi cilement maîtrisables) que subjectifs (donc, a priori, gérables) ; c’est du reste, en partie, le goût du risque qui nous attire vers l’alpinisme et l’escalade ! Il serait aberrant de vouloir nous exonérer de cette particularité.

Continuons donc à faire l’éloge du risque – en apprenant à le gérer –, mais n’oublions pas, lors de chaque activité, de rappeler les risques encourus et colportons sans cesse les indispensables messages de prudence !

Ceci ne pourra se faire que si nos clubs continuent à organiser des stages et des formations sécuritaires avec l’aide de professionnels, de moniteurs brevetés et… de volontaires engagés.

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MONTAGNES

S’il est une cime himalayenne qui force l’admiration et le respect, c’est bien le Makalu. Cinquième sommet du monde (8 463 m), c’est une montagne splendide, vigoureuse, discrète, à l’ombre de son prestigieux voi-sin, l’ Everest.

En plus, les récits d’expédition relatant aussi bien l’ex-ploration que la conquête de ce géant népalais sont les témoins d’un alpinisme pur et véritable, bien éloigné des convoitises et des excès ressentis sur certaines cimes.

Le Makalu a été gravi pour la première fois en 1955 par une expédition française. Ce fut une pleine réussite, car tous les membres parvinrent au sommet. Par contre, peu de Belges ont jusqu’à présent tenté de suivre leurs traces : en 1989, Rudi Bollaert mena un premier essai jusqu’à 7 000 m. En 2008, Jean-Luc Fohal arrêta son ascension vers 8 000 m.

Une expédition nationale belge au MakaluPrintemps 2015Jean-Luc Fohal

Localisation du Makalu.

Vue aérienne du Makalu.

Le Makalu vu depuis le sommet de l’Everest.

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En ce printemps 2015, une expédition nationale par-tira de nouveau tenter l’as-cension de cette fascinante montagne, soixante ans après la première réussite. L’itinéraire emprunté sera celui de la voie normale des Français de 1955 par le col du Makalu-la et le versant nord-ouest.

Itinéraire d’ascension du Makalu.

Itinéraire d’ascension du Makalu.

En direction du camp 2

du Makalu, vers 6 600m.

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Le Makalu, versant sud, vu depuis le camp de base Hillary, 4 800m.

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Préparer une expédition de cette envergure ne s’impro-vise pas. L’idée est née il y a déjà plus d’un an. De fi l en aiguille, pas à pas, le projet prend forme : constitu-tion d’un groupe d’amis ayant de l’expérience en haute altitude, forgée sur d’autres sommets himalayens ou andins, élaboration du budget, recherche de sponsors, réservation de billets d’avion, recherche d’une agence qui s’occupera de la logistique sur place, vérifi cation de l’équipement d’altitude, règlement des formalités admi-nistratives, etc. Cette expédition ne revêtant aucun carac-tère commercial, cela demande donc plus de temps pour l’organiser, ce qui en fait sa dimension humaine, mais aussi enrichissante, chacun y apportant en effet sa touche personnelle. De nombreuses sorties préparatoires per-mettent de souder le groupe, constitué à ce jour de huit grimpeurs francophones et néerlandophones : Christiane Blaise, Rudi Bollaert, Jean-Luc Fohal, Sofi e Lenaerts, Stef Maginelle, Guido Riemenschneider, Koen Verschraegen et Stef Wolput.

Parallèlement à cette expédition, un trekking d’accom-pagnement, formé d’une dizaine de randonneurs, per-mettra de découvrir, au départ de Tumlingtar, les vallées de l’Arun et de Barun. Un Népal authentique, où nous aurons l’occasion de rencontrer les populations locales vivant au pied de ces prestigieuses montagnes. Entraînement à Bouillon.

Enfants de Tumlingtar.

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De cols en cols, de vallées en vallées, nous rejoindrons ainsi le camp de base du Makalu, installé vers 5 600 m sur la moraine du glacier Chago.

Cette expédition soutient également l’association humanitaire belgo-népalaise Bikas. Grâce aux dons de nombreuses personnes, nous pouvons intervenir fi nan-cièrement dans le projet de modernisation de l’hôpital de Khandbari, petit hameau situé sur notre marche d’ap-proche, entre Tumlingtar et Tashi Gaon.

Place donc à une nouvelle et belle aventure physique et humaine.

Cette expédition se déroulera du 5 avril au 31 mai 2015.

Des informations complémentaires sont fournies sur le site et la page Facebook de l’expédition (mais aussi en news live) : http://www.makalu2015expedition.com/ et https://www.facebook.com/Makalu2015expedition.

Carte du trekking d’approche.

Camp de base du Makalu

(5 600m), installé au pied

du glacier Chago. ©

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c’est par où ?Le Pelvoux, Philippe Vandeveld

Il est 3 h 20 du matin, nous sommes le 17 juillet 2014 et le refuge du Pelvoux est en pleine effervescence. Une dizaine de cordées, donc plus ou moins 30 alpinistes, se bousculent gentiment dans la salle « hors sac » et sur la terrasse du refuge afi n de s’équiper pour l’ascension du mont Pelvoux. Certains cherchent leurs chaussures, leurs guêtres, leur piolet, leurs bâtons, et d’autres un peu plus distraits, leurs sacs ! Quentin, notre guide, est déjà fi n prêt et nous houspille doucement, Marie-Fleur et moi. Il s’agit en effet de partir parmi les premières cordées. Christian, le mari de Marie-Fleur s’est levé avec tout le dortoir. Par sympathie pour nous et peut-être aussi par amour pour sa femme, il a tenu à nous saluer avant notre départ. Hier, nous avons quitté Ailefroide en début d’après-midi pour rejoindre, après 1 250 m de dénivelé et 3 h 15 de marche, le refuge situé à 2 704 m d’altitude. Christian nous a accompagnés et redescen-dra ce matin les chaussures légères avec lesquelles nous sommes montés ainsi que quelques bricoles inutiles pour notre traversée. Il nous attendra au niveau du névé des

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« militaires » près de la route, à 500 m du Pré de Madame Carle.

3 h 23, Quentin décide de partir. Nous contournons le refuge et escaladons une petite barre rocheuse (cotée 2). La nuit est douce et le ciel bien dégagé. Après ce petit échauffement, une sente ascendante nous conduit au premier névé. Nous chaussons les crampons. La neige ne nous quittera plus, si ce n’est avant de rejoindre le névé des « militaires ». D’après Quentin, les conditions sont excellentes. La neige est bonne et la météo est stable. Nous cheminons au rythme de plus ou moins 340 m de dénivelé à l’heure. Notre guide a choisi un train assez lent, mais continu. Une cordée est devant nous et déjà une autre nous dépasse. Je jette un coup d’œil à ces alpinistes plus rapides et je constate qu’ils sont beaucoup plus jeunes que moi. Quentin maintient son rythme de sénateur. Il sait que le chemin est encore très long, que la descente sera pénible et que je suis le plus âgé des aspirants au sommet. La pratique de la montagne est souvent une leçon d’humilité. Il y a un an, jour pour jour, je chutais dans le massif du Mont-Blanc. Résultat, deux vertèbres cassées, C7 et D1 et trois mois de corset. Après quelques mois de rééducation et de doutes, j’ai décidé de renouer avec la haute montagne. Afi n de mettre toutes les chances de mon côté, j’ai choisi Marie-Fleur comme compagne de cordée et Quentin comme guide. Je les connais bien et je suis persuadé

d’avoir fait le bon choix. Quant à la course, sommet et traversée du Pelvoux, elle manquait à mon palmarès. De plus, c’est une ascension très complète au niveau de l’alpinisme. Juste ce qu’il faut pour un retour en haute montagne. Je suis d’ailleurs bien vite rassuré sur mes capacités de cramponnage, du moins à la montée ! Après avoir dépassé la bosse de Sialouze, nous nous dirigeons vers le couloir Coolidge, première diffi culté sérieuse. Il s’agit d’un couloir d’environ 35 ° qui s’étire sur 300 m. La neige est bonne et Quentin progresse corde tendue. Je suis derrière lui et Marie assure la fi n de la cordée. Nous sommes au milieu du couloir, je fatigue un peu quand soudain nous entendons le siffl ement de quelques cailloux qui dévalent la pente. Quentin nous crie de nous abriter et de bien regarder la direction que prennent les pierres afi n de les éviter. Diffi cile dans une pente assez forte de relever la tête et, avec mes verres progressifs, de visualiser la trajectoire des cailloux ! Je fais donc l’autruche, je rentre la tête et je présente mon casque en espérant être épargné. Nous serons tous épar-gnés. Quentin « gueule » aux éventuelles cordées qui nous précèdent de faire plus attention. Nous reprenons l’ascension. Nous sommes à une centaine de mètres de la fi n du couloir lorsque les chutes de pierres reprennent. Cette fois, ce ne sont pas quelques petits cailloux épars, mais une réelle chute de pierres. Quentin crie, nous obli-quons vers notre gauche, au bord du couloir. Les deux cordées qui nous précèdent font de même. Peut-être un

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peu trop tard, peut-être pas de chance. Une dame de la première cordée est légèrement touchée au visage. Elle saigne, mais elle poursuivra son ascension. Par contre, dans la cordée qui nous précède, une jeune fi lle reçoit une lourde pierre sur sa main. Elle lâche son piolet que nous récupérons quelques mètres plus bas. La dégrin-golade de cailloux cesse et nous rejoignons les alpinistes qui nous précèdent. La demoiselle est en état de choc et tremble de tous ses membres. Rapide consultation de Quentin qui diagnostique une possible fracture du doigt et conseille vivement à ses compagnons de redes-cendre. Afi n de ne pas rester plus longtemps exposés, nous poursuivons notre ascension. Après une demi-heure d’efforts, nous atteignons le glacier du Pelvoux, antécime de la pointe Puiseux, sommet du Pelvoux. Il semblerait que les chutes de pierres aient été occasionnées par un ou plusieurs animaux. Le guide de la cordée qui nous précède confi rme que personne n’est allé se fourvoyer dans les rochers, précipitant de ce fait des pierres dans le couloir. Comme quoi, même lorsque les conditions sont parfaites, nul n’est à l’abri de l’impondérable.

Nous attaquons donc l’ultime montée en direction de la pointe Puisieux (3 943 m). Sommet atteint à 7 h 30. Le soleil est au rendez-vous et la vue est superbe. En première ligne, nous distinguons la barre des Écrins face est, ensuite se déroule devant nous tout le massif des Écrins et des Alpes. Au loin, nous apercevons même le

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Cervin. Un couple de Suédois nous rejoint et nous en profi tons pour nous prendre mutuellement en photo. Quelques grimaces plus tard, nous entamons la longue et périlleuse descente.

Longue, elle le sera. Nous devons descendre 2 500 m avant de rejoindre Christian, la voiture et les rafraîchis-sements (bières). Le premier glacier est assez débon-naire, les diffi cultés surviennent au glacier des Violettes. Cette partie est très crevassée et la voie de descente n’est pas toujours évidente à trouver. Quoi qu’il en soit, Quentin imprime un rythme assez soutenu. On n’est pas (encore) en retard, mais en montagne, on n’est jamais à l’avance. Combien de fois ai-je entendu cette phrase. Même lorsque j’étais plus que fatigué, c’est-à-dire com-plètement hors d’usage, elle revenait sans cesse : « on n’est jamais en avance en montagne »… Quentin sou-haitait atteindre les rappels avant la meute des cordées qui nous suivaient. Il faut dire qu’il y a quatre rappels au programme. Si vous avez deux ou trois cordées devant vous, « on ne sera jamais en avance » ! Donc, on avance et aussi vite que possible. Les deux premiers rappels sont avalés assez rapidement, du moins à mon avis. Avis que ne partage pas Quentin : « on n’est pas en avance ». Il a raison, car je commence à ressentir une grande fatigue. Je traîne, je manque de rythme et je ralentis mes deux jeunes compagnons de cordée. Le troisième rappel nous dépose dans une zone très tourmentée. À notre gauche, d’immenses séracs ne demandent qu’à glisser vers la vallée. D’ailleurs, au milieu de cette traversée la marque d’une avalanche est encore bien visible. L’endroit est très exposé. Quentin nous demande de traverser cette

zone en courant ! Je m’élance donc d’un pas rapide qui ne convainc personne. Quentin nous double et entraîne toute la cordée au pas de course. Enfi n en ce qui me concerne, c’est plutôt une course de sénateur… Finale-ment, tiré par Marie et notre guide, j’arrive au bout de ce passage délicat, passage fermé par une barre rocheuse ! À bout de souffl e, j’entame la remontée de ce petit épe-ron. Je suis mort, nous décidons un très bref arrêt afi n de nous sustenter. La descente continue, il nous reste un rappel et environ 1 200 m de dénivelé négatif. Non seulement on n’est plus en avance, mais on est loin d’être rendu ! Le quatrième rappel fi ni, il nous reste la descente du névé Pélissier avant d’atteindre une sente qui rejoint le névé des « militaires ». Je suis éreinté et je décide donc de descendre cette partie en glissant sur les fesses. L’es-sai n’est pas concluant. Certaines parties de mon corps supportent mal l’humidité et la fraîcheur de la neige. Il faudra donc marcher. Quentin et Marie, qui pratiquent la glissade, doivent souvent m’attendre. Ils sont assez patients et je les remercie de leur empathie à mon égard. Finalement, après bien des efforts, nous arrivons en vue du dernier névé et de la voiture de Christian. Quentin m’assiste dans cette dernière diffi culté et, après plus de sept heures de descente, nous retrouvons Christian et le ravitaillement. Pour Marie-Fleur et Quentin, ce sera une bière, pour moi, une grande bouteille d’eau. Quand je vous dis que j’étais fatigué !

Deux litres d’eau plus tard, je suis attablé avec mes amis, Quentin, Marie et Christian, à la terrasse du refuge Pré de Madame Carle. Une foule colorée de randonneurs et de touristes bruyants boivent et mangent. Certains

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Source WIKIPEDIA :Longtemps considéré comme le plus haut sommet du massif et de toutes les Alpes françaises (avant l’annexion de la Savoie), le Pelvoux est une immense montagne de neige et de roc, un véritable massif à lui tout seul. C’est parce que, de la vallée de la Durance, sa masse impo-sante cache une bonne partie du massif des Écrins – dont son point culminant, la Barre des Écrins – que le Pelvoux était pris pour la plus haute montagne de la région et cela explique aussi pourquoi il a longtemps donné son nom au massif tout entier.Le mont Pelvoux comprend quatre sommets assez individualisés :

• la Pointe Puiseux (3 946 m, point culminant)• la Pointe Durand (3 932 m)• le Petit Pelvoux (3 753 m)• les Trois Dents du Pelvoux (3 682 m).

Il est situé sur la commune de Pelvoux.Le nom de Pelvoux vient de l’occitan pelvo, qui signifi e « haute montagne ».

alpinistes descendent du glacier Blanc : ils ont dans leurs yeux l’étincelle de plaisir des personnes qui ont réussi une belle ascension en montagne. Des enfants courent dans les travées du bistrot et se chamaillent. Le soleil tape. Quentin blague, Marie et Christian dégustent une bière locale, chacun y va de son ressenti. L’avis unanime est positif, nous avons fait une belle course, longue et complète, une vraie course d’alpinisme. Je suis fourbu et cependant heureux de mon retour en montagne. Un an après mes fractures aux cervicales et sept mois après ma fracture du péroné, je renoue enfi n avec la haute montagne. Merci à Marie-Fleur, Quentin et Christian pour leur soutien et leur gentillesse. Il est maintenant l’heure de commander une bonne bière et de penser à d’autres hautes aventures.

Participants : Marie-Fleur Fornasari, Christian Lezi (son époux), Philippe Vandeveld et Quentin Delavignette, guide.

Photos : Philippe Vandeveld et Quentin Delavignette

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L’idée n’est pas de vous raconter nos vacances, mais de partager une manière de voyager qui a tendance à se perdre. Alors, il est vrai, que cela peut être dangereux (comme toujours lorsqu’il s’agit d’aventure), mais nous avons décidé de faire confi ance aux autres et nous n’avons jamais été déçus… Cela créé des liens et en plus, le « covoiturage », c’est bon pour l’environnement !

En quelques lignes, voici notre hommage au « stop »…

N.B. Vous trouverez quelques consignes de sécurité à respecter pour limiter les dangers et une foule de trucs et astuces sur hthitchwiki.org (projet collaboratif de création d’un guide libre et gratuit pour et par les auto-stoppeurs).

la « rando-stop »On a testé pour vous :SENTIERS

Août 2014, dix jours de congé, pas beaucoup d’argent à dépenser et une grosse envie de partir à l’aventure !

Bien qu’on ne sache encore ni où on va, ni comment y aller, on a déjà une idée claire : mettre à contribution nos gambettes.

L’idée, c’est que l’aventure commence dès le pas de la porte ; à l’instant où on posera le pied dehors, nous serons déjà sous le ciel des vacances.

Indirectement (ou pas), cette manière de prendre du bon temps aura un impact réduit sur l’environnement (et nos portefeuilles) par rapport à la manière, dite classique, de concevoir des vacances.

C’est bien beau tout ça, mais on n’est pas encore très loin. Décision prise : va pour une petite boucle en vélo au départ de Namur, en passant par Bouillon et Liège. On trouve donc un vélo et des sacoches à prêter, on équipe le vélo de Marie, et, chose assez exceptionnelle pour être signalée, nous voilà prêts plusieurs jours avant le départ qui est fi xé au 18 novembre… Pardon, je veux dire 18 août, je confonds à cause de la météo.

La veille du départ : – « Fait froid hein ? » – « Ben oui » – « On annonce du meilleur temps cette semaine ? »… – « Qu’est-ce qu’on fait ? » – « On va au soleil ? » – « OK ! »

Du coup, nous voilà pas prêts du tout la veille du départ. On vide les sacoches des vélos, on remplit les sacs à dos et direction les gorges du Verdon, mais pas en vélo, on y va à pied ou presque. On utilisera pour s’y rendre une autre partie du corps très utile pour se déplacer : le pouce.

Lundi 18 août au matin, on est sur la bretelle d’entrée de l’E411 à Bouge, à la pêche à la voiture. D’entrée de jeu, on prend un beau poisson, un trajet direct jusqu’au Luxembourg. Ensuite, excepté une petite galère à Lyon, qui soit dit en passant, révélera encore une fois la géné-rosité de deux personnes qui ont pris de leur temps pour

Marie Pierret

Vincent Rifflart

nous venir en aide, tout se passe bien et on arrive le lendemain vers 6 h du matin dans les environs de Cannes.

Là, on décide de se reposer un peu et on choisit le confort d’une entrée de fast-food encore fermé à cette heure comme gîte improvisé. On dort donc une bonne heure avant de se faire réveiller par la personne char-gée de nettoyer le parking et ladite entrée. L’endroit où on se trouve n’est pas idéal pour faire du stop et, après une petite discussion, on est d’accord qu’il faut aller en ville pour prendre le bus jusqu’à Grasse où on reprendra le stop. On embarque d’abord dans la voiture d’une dame qui a une voix à faire de la radio, douce et sensuelle, l’écouter parler dans cet état de fatigue nous plonge dans un gigantesque coussin d’ouate, on voudrait que ça ne s’arrête pas, mais, malheureusement, elle ne va pas jusque Castellane et elle nous dépose à mi-chemin. Le prochain lift arrive très vite, on monte dans une petite Peugeot conduite par une autre dame qui n’a pas le don de son prédécesseur et qui parle, qui parle, qui parle… Et qui nous raconte que la route sur laquelle nous roulons s’appelle la « Route Napoléon » en référence à Napoléon qui a débarqué sur la Côte d’Azur en même temps que le débarquement de Normandie… Petit échange de regards via le rétroviseur avec Marie qui est assise derrière, ne pas laisser monter le fou rire qui nous chatouille le ventre… Elle nous dépose enfi n à Castellane, ça y est, nous sommes arrivés au point de départ de notre randonnée. On célèbre ça avec un ou deux Picon bière en terrasse, puis on glane en vitesse quelques infos sur les gorges du Verdon à l’offi ce du tourisme. Après avoir fait des provisions, on décide de s’éloigner un peu de l’agitation de cette petite ville tou-ristique pour aller passer la nuit près du lac de Castillon dans un superbe petit camping à la ferme hyper nature, tout à fait ce dont nous avions envie. On plante notre tente, on mange, on profi te du décor et on se couche tôt. On n’a dormi qu’une heure depuis notre départ la veille et nous avons besoin de récupérer des forces pour commencer notre marche vers Moustier-Sainte-Marie demain matin. Après une bonne nuit de sommeil, départ de la première étape pour Rougon. Il fait très beau et pas trop chaud, les conditions sont idéales pour marcher et elles le resteront toutes les vacances. On a pris la bonne décision en venant ici, il paraît qu’en Belgique on a dû rallumer le chauffage !

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Pour la suite de notre rando, on s’engage dans le sentier Martel après avoir passé la nuit à Rougon. Les gorges sont magnifi ques, on en prend plein la vue et plein les mollets, la remontée vers le chalet de la Maline est assez physique et le poids de nos sacs se fait sentir. Le lende-main, on marche jusqu’à La Palud-sur-Verdon, d’où nous pouvons apercevoir le sommet du mont Chiran, qui sera notre prochaine étape. Là-bas, il y a un ancien observa-toire du CNRS et nous nous sommes inscrits à une soirée d’observation astronomique. Pour s’y rendre, on fait du stop sur les petites routes de montagne et un couple de vieux vadrouilleurs allemands qui va là où le vent les pousse nous fait monter dans leur camionnette (très bien) aménagée : notre destination devient la leur… Ils nous déposent aux Chauvets, là où le sentier d’ascension vers le Chiran commence. On se déleste au maximum et on laisse tout ce dont on n’aura pas besoin dans un refuge équestre. La montée n’est pas très diffi cile et offre à notre vue de somptueux paysages alpins. Le soir, nous sommes invités à partager le repas avec un groupe qui est aussi venu pour l’observatoire. La soirée astronomie qui se prolongera jusqu’au milieu de la nuit pour les plus inté-ressés est tout simplement magique. On regarde à tra-vers un petit œilleton, comme par la serrure d’une porte qui cache quelques secrets, et on s’élève au-delà de tous les sommets de la terre. Notre esprit vole très haut dans les étoiles et les questions fusent : physique, philoso-phie, religion… Tout y passe, on se sent tout petit. Notre tente plantée sur ce petit téton s’étirant vers l’univers

sans fond nous attend pour accueillir nos rêves étoilés. Le lendemain, pendant la descente, nous croisons nos deux amis allemands. Hier, ils ont décidé de monter eux aussi au sommet. On est vraiment, véritablement, contents de se revoir quoiqu’on ne se connaisse pas. Je pense que me mettre dans cette situation, hors du confort, où on a besoin de l’aide de ses semblables, agit comme un catalyseur sur les relations humaines et permet de vivre des échanges vrais. Ce n’est évidemment pas le cas à chaque rencontre, mais, en tout cas, j’en ai fait chaque fois que j’ai voyagé de cette manière et ces moments restent gravés aussi fortement que les paysages dans la mémoire. Ce début de journée nous donne donc beau-coup d’énergie et nous en aurons besoin, car la journée de marche jusqu’à Moustiers-Sainte-Marie va être très longue. Quand nous arrivons dans cette petite ville, le retour à la civilisation est assez brutal. Après quelques jours de relative solitude sur les petits chemins qui nous ont conduits ici, se retrouver au milieu de la foule ne nous enchante guère. Encore une fois, nous trouvons refuge dans un petit camping reculé, très reculé. Il nous faut encore marcher une bonne heure avant de l’atteindre, nous sommes à environ 2 km du lac Sainte-Croix, où nous irons demain. On ne fera qu’y passer, trop de monde, on préférera monter jusqu’à Aiguines dans un petit camping pour se reposer.

Deux jours de repos plus tard, il est temps de reprendre la route vers la Belgique. Le retour sera très facile, on commence à faire du stop vers 9 h du matin à Aiguines, et 5 voitures et 1 taxi plus tard, on se couche dans notre lit à Namur, il est 1 h du matin.

On a testé pour vous la « rando stop », et franchement, c’est top !

Au compteur :Aller : +/- 1 200 km – 9 voitures – 1 bus – +/- 24 h Coût : 2 tickets de bus et quelques cafés offerts aux chauffeursRando : +/- 100 kmRetour : +/- 1 000 km – 5 voitures – 1 taxi – +/- 16 h Coût : 10 € de taxi et les cafés

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La descente en moulinette s’est maintenant généralisée sur la plupart des sites d’escalade pour les voies d’une seule longueur. En plus de sa facilité et rapidité, elle apporte aussi plus de convivialité pour grimper entre copains dans des voies côte à côte. Ce côté convivial ne doit cependant pas faire oublier les dangers intrin-sèques à cette technique, comme le démontre le nombre d’accidents qu’il y a chaque année. Le premier danger de la moulinette vient justement de cette convivialité au pied de la paroi : l’escalade reste une activité « à risque » dans ce sens qu’une erreur, souvent due à l’inattention, peut conduire à de graves conséquences vu la hauteur à laquelle on évolue.

Un article avait déjà été consacré à la moulinette dans l’A&A 174 du 4e trimestre 2012. Il traitait principalement de l’équipement des points moulinette et de son instal-lation. Je traiterai ici plus des aspects sécuritaires aussi bien pour le premier de cordée que pour le second.

Avant de grimper, quand vous êtes au pied des rochers, n’oubliez pas de mettre votre casque ! Il vous protégera des chutes de cailloux (plus fréquentes dans les zones de moulinette lors du rappel de la corde) ou des consé-quences d’une chute où votre tête peut venir cogner le rocher.

Le contrôle mutuel reste une précaution indispensable, même et surtout pour les grimpeurs « expérimentés », car on fait son nœud de façon automatique, sans réfl é-chir… ou on est interrompu en faisant son nœud et on oublie de le terminer, surtout quand on cause avec le voisin !

Beaucoup d’accidents en moulinette ont lieu à cause de cordes trop courtes : faites toujours un nœud d’arrêt (nœud double ou nœud en huit) à 1 m du bout de la corde : cela évitera à un second « distrait » de laisser fi ler la corde dans le système d’assurage. On peut aussi attacher le bout de corde au sac à cordes, mais c’est moins effi cace vu la mauvaise tenue du nœud simple

qui est la plupart du temps utilisé, et moins pratique si la corde est effectivement trop courte.

Assurer, et surtout s’il s’agit d’assurer un grimpeur en tête, réclame toute votre attention, et vous devez à tout instant rester vigilant au lieu de faire un brin de causette avec votre voisine ou voisin. Vous devez pouvoir retenir une chute en tête : le choc que vous subissez peut vous déséquilibrer et vous projeter contre la paroi. Adoptez une position bien stable et le plus proche possible de la paroi de façon à ce que la direction du choc soit le plus possible verticale et non en oblique basse vers la première dégaine, car il sera plus diffi cile de résister à un choc « horizontal ».

Le milieu de la corde est généralement marqué (si ce n’est pas le cas, achetez dans votre magasin préféré une encre spéciale pour marquer votre corde sans en altérer les propriétés) : l’assureur doit absolument prévenir le premier de cordée si cette marque passe dans son sys-tème d’assurage. Si la marque ne passe que de 2 ou 3 m, cela devrait aller, puisque le premier redescend en ligne droite, alors que le cheminement de la corde dans les dégaines est plus long, mais il vous faudra redoubler de vigilance à la fi n de la descente. Une bonne précaution dans ce cas est que le second s’encorde directement au bout de corde pendant que le premier installe la mouli-nette, en étant auto-assuré.

VIE DE NOS ROCHERS

lors des escalades en moulinetteLa sécurité Joe Dewez

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Tout le temps que le premier installe sa moulinette, il doit toujours être assuré par le second : le meilleur moyen est donc pour le premier de NE RIEN DIRE quand il arrive au point moulinette et le second conti-nuera à l’assurer. NE SURTOUT PAS CRIER « RELAIS ». Cet avertissement est utilisé dans les voies de plusieurs longueurs quand le premier est arrivé au relais, qu’il est en auto-assurance et que le second peut enlever son assurage… ce qu’il ne faut jamais faire dans le cas d’une moulinette ! Quand la moulinette est installée (méthode rapide ou universelle) et avant d’enlever son auto-assurance, le premier vérifi e le bon coulissement de la corde (la chaîne ne doit pas venir sur la corde – voir A&A 174) et la bonne confection des nœuds, puis pré-vient son second « SEC », ensuite « LAISSE-MOI DES-CENDRE ». Pendant les premiers mètres, le premier se tient légèrement à la corde qui descend vers le second jusqu’au moment il est certain que son second l’assure bien. C’est son dernier garde-fou en cas de mauvaise compréhension ou mauvais assurage par le second.

Si vous avez adopté la méthode rapide et donc redes-cendez sur un mousqueton de sécurité, n’oubliez pas que cette confi guration n’est acceptable que pour des-cendre et en ayant vérifi é que le mousqueton travaille bien dans le grand axe. Comme vous restez en tension sur la corde pendant votre descente, le mousqueton ne pourra pas se retourner. Il est exclu de retenter un pas d’escalade assuré de cette façon, car la corde qui n’est plus tendue pourrait retourner le mousqueton et le placer de travers sur le petit axe. Une chute dans cette confi guration pourrait entraîner la rupture du mous-queton ! La résistance des mousquetons dans le grand axe est d’environ 20 kN (2 000 kg) et dans le petit axe de 7 kN (700 kg).

N’oubliez pas non plus que cette méthode vous fait perdre près de 2 m de corde. Si vous pensez être « juste » au niveau longueur de corde, utilisez la méthode univer-selle où vous refaites votre nœud d’encordement.

Moulinette fractionnéeCertaines falaises sont équipées de deux endroits de moulinette, à deux hauteurs différentes, par exemple M1 à 20 m et M2 à 45 m. Si votre corde fait 70 m, vous ne pourrez pas descendre directement de M2 jusqu’au sol.

Soit vous installez un vrai relais à cet endroit pour faire venir votre second et ensuite vous descendez en deux rappels ou sortez par le haut de la falaise.

Soit vous fractionnez votre moulinette en vous arrêtant dans la descente en M1. Il faut vérifi er si la longueur de corde est suffi sante, soit la hauteur de M2 + la distance entre M1 et M2. Dans l’exemple, 45 m + 25 m = 70 m, donc c’est tout juste !

Quand vous êtes arrivé en M1, mettez-vous en auto-assurance et faites grimper votre second jusqu’à M2, puis laissez le redescendre jusqu’au sol. Faites un nœud en huit sur la corde qui redescend vers lui et fi xez-la au relais M1. Ensuite, décordez-vous et rappelez la corde de M2. Comme elle est fi xée à M1, elle ne risque pas de tomber jusqu’en bas. Vous pouvez de M1 soit installer un rappel pour rejoindre le sol, soit installer de nouveau une moulinette et descendre, assuré par votre second qui aura entre-temps avalé la corde et replacé son sys-tème d’assurage. Vous pouvez aussi descendre en auto-moulinette, où vous vous gérez entièrement sans l’aide

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du second. L’idéal dans ce cas est un grigri ou autre descendeur autobloquant, sinon il est toujours conseillé de faire un nœud autobloquant de contre-assurage en-dessous du descendeur.

Que faire si la corde est légèrement trop courte ?Situation : le second qui assure arrive en bout de corde avec le nœud d’arrêt qui se bloque dans son système d’assurage, le premier est encore à 5-6 m du sol.

La première étape consiste à arriver à ce que le premier grimpeur qui descend arrive au sol et puisse assurer le second grimpeur.

La méthode à utiliser dépend d’abord de la situation du premier qui descend : a-t-il contact avec le rocher ou pend-il dans le vide ? S’il n’a pas contact avec le rocher : pas le choix, il faudra que le second monte dans la voie, assuré par le poids du premier grâce au nœud d’arrêt bloqué contre le système d’assurage, jusqu’au moment où le premier touchera le sol. Il en va de même si le second est expérimenté. Quand le premier est au sol, il assure le second grimpeur qui rejoint le point d’ancrage le plus proche où il se met en auto-assurance, puis défait le système d’assurage et s’encorde correctement.

Si le second est moins expérimenté et que le pre-mier a contact avec le rocher : le premier, assuré par le second, remonte jusqu’au point d’ancrage le plus proche où il se met en auto-assurance. S’il est descendu en utilisant la méthode rapide, il refait son nœud d’en-cordement avec le bout de corde et enlève ensuite le nœud en huit attaché à son anneau central. Il a ainsi gagné 1 à 2 mètres.

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Il demande au second de faire son nœud d’encordement après avoir enlevé le nœud d’arrêt, mais sans enlever le système d’assurage.

Quand le second est encordé, le premier lui demande de le reprendre « sec » et de l’assurer jusqu’au moment où il arrive en bout de corde. Si le premier ne touche toujours pas le sol, il se tient à nouveau au rocher et demande au second d’enlever le système d’assurage. Les deux grimpeurs sont donc encordés chacun au bout de la corde tendue des deux côtés, chacun faisant contrepoids à l’autre. Le premier désescalade jusqu’au sol ou se laisse pendre sur la corde, de façon à assurer le second qui commence son escalade.

Quand le second arrive à hauteur du premier, celui-ci vérifie son nœud d’encordement. Quand le premier arrive au sol, il reste encordé et installe son système d’assurage pour assurer normalement le second.

La seconde étape est l’escalade du second et sa descente en mou-linette qui se font « normalement ». Puisque la corde ne passe plus dans les dégaines et que les deux grim-peurs sont en bout de corde, avec un peu de chance, le second arrivera tout juste au sol. Sinon, le premier, toujours encordé et avec son système d’assurage bloqué contre son nœud d’encordement, tout en se laissant pendre sur la corde afin de faire contrepoids au second qui descend, monte dans la voie jusqu’au moment où le second arrive au sol.

La troisième et dernière étape consiste à retirer la moulinette et à avoir le premier grimpeur de nou-veau au sol.

Le premier demande au second arrivé au sol de replacer son système d’as-surage et de l’assurer pendant qu’il

monte jusqu’au point d’ancrage le plus proche, où il se met en auto-assurance. Puisqu’il ne manquait que 5-6 mètres, il devrait sans doute se trouver à hauteur du premier ou du second point de la voie.

Il demande ensuite au second d’enlever le système d’as-surage et de se décorder. Il rappelle ensuite la corde de la moulinette. Pendant cette phase, le premier n’est en auto-assurance que sur un seul point, mais comme il ne bouge pas, il n’y a pas de danger.

Quand la corde a été rappelée, il peut éventuellement faire un petit rappel en passant la hauteur de corde le séparant du sol directement dans la broche (PAS s’il s’agit d’une plaquette, placer la corde dans un maillon rapide, un mousqueton ou une cordelette que vous abandonnerez). Il ne sera que sur un seul point, mais vu la faible hauteur, le risque est réduit.

Sinon, il peut désescalader la voie sur les quelques mètres qui le séparent du sol. Attention, il n’y a pas de dégaine placée en-dessous de lui pour retenir une chute éventuelle ! S’il se trouve au second ou troisième point de la voie, il peut placer une dégaine dans la broche où il est en auto-assurance et demander au second d’assurer sa descente jusqu’à la suivante, y placer une dégaine et y mettre le brin de corde venant de son second, puis remonter enlever la dégaine supérieure, et redescendre en étant chaque fois assuré par la dégaine inférieure, et ainsi de suite jusqu’au moment où il arrive au sol.

S’il manque beaucoup plus de corde, la même méthode peut être utilisée, mais avec pour conséquence que la descente fi nale du premier ou son rappel sur un seul point seront beaucoup plus longs. D’autres méthodes existent pour toujours rester assuré sur deux points minimum (comme c’est la règle de sécurité générale en escalade) ou pour utiliser une autre corde pour rallonger la première trop courte et si cela vous intéresse, je vous en parlerai dans le prochain numéro.

Il reste cependant plus facile et plus sûr de veiller à ne pas faire de moulinette plus longue que ce que permet votre corde !

NŒUD DE DESCENTENŒUD DE DESCENTEEN MOULINETTEEN MOULINETTEÀ DÉFAIREÀ DÉFAIRE

DÉGAINE POURDÉGAINE POURAUTO-ASSURANCEAUTO-ASSURANCE

NOUVEAU NŒUD D’ENCORDEMENTNOUVEAU NŒUD D’ENCORDEMENTCORDE ALLANTCORDE ALLANTVERS L’ASSUREURVERS L’ASSUREUR

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VIE DE LA FÉDÉ

Chronique du CA

Depuis la dernière chronique et jusqu’à la date de clôture des articles à faire paraître dans ce numéro de notre revue, le conseil d’administration s’est réuni deux fois, en octobre et novembre 2014.

Le futur du CAB

Les administrateurs et l’équipe professionnelle, notam-ment par la commission « Avenir de la Fédération », tra-vaillent d’arrache-pied pour préparer le CAB aux défi s qui l’attendent. Ils espèrent ainsi pouvoir présenter une vision du futur de notre fédération à la prochaine assem-blée générale.

Commission informatique : nouvelle application de gestion des affi liés

Le 15 octobre 2014, nous avons pu commencer à enco-der les nouveaux affi liés dans la nouvelle application de gestion des affi liés. Il s’agit encore d’une période de transition, pendant laquelle le service administratif du CAB et deux clubs volontaires travaillent avec le déve-loppeur pour résoudre les problèmes et poursuivre le projet. Le transfert des fi ches de l’ancienne base de données Access s’est déroulé avec succès et les cartes de membres sont maintenant imprimées sur base des éléments encodés dans la nouvelle application.

À l’avenir, nous nous pencherons sur l’établissement des rapports et statistiques indispensables au fonctionne-ment du CAB et à l’accès des clubs de la Fédération à la partie de cette application qui concerne leurs membres respectifs. Enfi n, elle sera ouverte aux affi liés eux-mêmes, pour qu’ils puissent voir et modifi er leur propre fi che.

Le développement de ce nouveau logiciel est aussi attendu avec impatience pour sa partie relative à la ges-tion des activités : celle-ci devrait permettre de mettre en ligne un calendrier des activités beaucoup plus pratique que le calendrier traditionnel de notre revue Ardennes & Alpes.

Les formations et la commission sportive

À la suite à la réforme européenne des études supé-rieures, dite réforme de Bologne, les formations de moni-teurs sportifs doivent être totalement revues.

Un premier bilan de cette réforme au sein du CAB, dans son état actuel d’avancement, a pu être réalisé par l’ana-lyse des formations de 2014. Une partie importante de ce travail d’adaptation a été fi nalisée, mais il reste encore beaucoup de travail pour revoir l’ensemble des forma-tions. Une réfl exion en profondeur se développe au sein de la commission sportive, notamment vu la disparité croissante entre les moyens mis à disposition et les obli-gations qui nous sont imposées.

Commission pédagogique et conseiller pédagogique de l’ADEPS

La commission pédagogique donne des avis sur ce qui concerne les formations de moniteurs ; au sein de celle-ci siègent quatre représentants du CAB. Notre conseil d’administration a revu ces mandats en vue d’aboutir à une représentation plus effi cace et plus stable.

Par ailleurs, Dominique Olbrechts a succédé à Roland Trooster au poste de conseiller pédagogique. Il a ainsi dû démissionner de son mandat d’administrateur du CAB, les deux fonctions étant jugées incompatibles.

Stage montagne

Pendant trois ans, la Fédération a organisé un stage en vue de favoriser l’acquisition de l’autonomie en montagne.

Il a été décidé de confi er dorénavant l’organisation de cet événement à des clubs du CAB et, cette année, il s’agira d’une organisation commune des clubs CAB Bruxelles-Brabant et CAB Namur-Luxembourg.

Marianne Coupatez

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Unlimited climbing

Élodie Orbaen, membre du CAB et championne du monde en para-climbing, s’est lancée dans un très beau projet en faveur de l’association Handicap International. Le CAB lui apporte un soutien logistique et les clubs qui le souhaitent organiseront des événements destinés à recueillir des fonds dans le cadre de ce projet.

Pour plus d’informations sur cette action ambitieuse, voir www.clubalpin.be et le numéro précédent (n° 182) d’Ardennes & Alpes.

Bilan 2014 et budget 2015 du département « Rochers »

Le CAB gère, aux niveaux administratif, sécuritaire et environnemental, la majorité des sites rocheux d’esca-lade en Wallonie.

Le budget 2015 du département « Rochers » devrait res-ter dans la ligne des budgets des années antérieures, malgré les développements en cours destinés à amélio-rer encore la gestion de ces sites et à en ouvrir d’autres.

Joe Dewez, directeur de ce département, s’est aussi penché sur les possibilités de subsides pour nous aider à assurer l’entretien environnemental de ces milieux particuliers. Des démarches sont en cours pour obtenir une petite aide pour la gestion des pelouses calcaires de Freÿr.

Enfi n, Joe s’intéresse aussi à un outil développé en Suisse pour tester la résistance des broches et aux possibilités qu’il pourrait offrir au CAB dans le cadre de la gestion sécuritaire.

Préparation des assemblées générales de 2015

L’assemblée générale annuelle du CAB a traditionnelle-ment lieu en mars. Tous les clubs effectifs de la Fédéra-tion peuvent y envoyer des délégués. La préparation de cet événement important de la vie de toute association est en cours.

D’autre part, il faut aussi songer à l’assemblée générale de CMBEL, la fédération nationale, et aux mandats des représentants du CAB, à cette assemblée et au conseil d’administration de cette fédération.

Nouveaux clubs

Des contacts ont été pris par des clubs existants ou en formation en vue de s’affi lier éventuellement au CAB, mais, à ce jour, il n’y a plus eu de nouvelle adhésion fi nalisée et le CAB regroupe donc toujours 18 clubs.

Gestion fi nancière

Les pouvoirs sur les comptes de l’association ont été revus et modifi és en vue de veiller à la sécurité des fonds de l’association tout en tenant compte de la nécessité d’assurer son fonctionnement journalier.

Nouveau projet

Enfi n, le CAB s’est lancé dans un projet de dévelop-pement à Freÿr et j’espère pouvoir vous en parler plus utilement bientôt.

Page 60: Ardennes & Alpes n°183 - 1er trimestre 2015

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VIE DE LA FÉDÉ

au CABUne « donnerie »

« Le don crée de la valeur, puisque celui qui acquiert n’appauvrit pas celui qui donne et que le donateur s’en-richit de donner » (Michel Serres*)

Ce 25 novembre 2014, je vous lançais un appel pour fouiller vos greniers à la recherche d’une vieille étagère à la retraite. L’objectif : donner vie à une « donnerie » thématique au CAB.

Une « donnerie », c’est un espace de dons. Le principe est simple : vous faites don d’objets que vous n’utilisez plus et/ou vous devenez l’heureux propriétaire d’un objet qui vous fait de l’œil. Le pont entre les deux, c’est le CAB, et plus particulièrement, la fameuse étagère qui sert d’intermédiaire !

Tous les trimestres, un petit compte-rendu des entrées sera présenté dans l’A&A. Si quelque chose vous inté-resse, il est pour vous !

L’objectif est de lutter contre le gaspillage et la consom-mation à outrance, pratiquer la solidarité et la simplicité. La « donnerie » a donc un objectif multiple : environne-mental, économique et social. Mais surtout, recevoir et donner, c’est simple et cela fait plaisir !

1. Comment faire partie de la « donnerie » et sous quelles règles ?

Tout le monde y a libre accès.

Il s’agit de dons d’objets, pas de prêts.

Les dons se font sans contrepartie, il n’est pas question d’argent ni d’échange ou troc.

Seuls les objets propres et en bon état y sont déposés.

2. Accès et comment faire sur place ?

Les dépôts et les retraits se font durant les heures d’ou-verture du secrétariat (au rez-de-chaussée dans le couloir, directement sur l’étagère et uniquement sur celle-ci).

Il y a un formulaire à remplir simplement pour indiquer la date d’arrivée/de retrait, et le type d’objet déposé/pris.

Pour rendre le principe un peu plus poétique, j’ai ajouté une petite note personnelle au concept : à côté des for-mulaires d’entrées/sorties, vous trouverez les billets de communication qui vous permettront d’expliquer l’his-toire de votre objet à son prochain acquéreur et même de lui demander des nouvelles de votre objet si souhaité par les deux parties.

3. Quels objets sont concernés ?

La thématique est bien entendu liée au sport en général et plus particulièrement à nos disciplines de prédilection, mais aussi ce qui tourne autour (l’alimentation, l’entraîne-ment, la nature, l’environnement, le camping, le voyage, l’aventure, etc.)

Types d’objets : livres, vêtements, équipements, etc.

Remarques concernant les EPI : les équipements de pro-tection individuelle sont exclus de la « donnerie » pour des raisons de sécurité.

Notez que si le concept vous intéresse, des « donneries » non thématiques existent en Wallonie et Bruxelles-Capi-tale. Pour trouver la « donnerie » la plus proche de chez vous (ou un potager collectif, un Réseau d’échange de savoirs, un Système d’échange local, Un Groupement d’actions locales ou un Repaire café), rendez-vous sur le site du Réseau des consommateurs responsables (http://www.asblrcr.be/-Alternatives-pres-de-chez-vous-44-)

* M. Serres et C. Héber-Suffrin, Des Savoirs en abondance, Thierry Quinqueton éd., 1999.

Marie Pierret

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Des raisins trop vertsNouvelles acquisitionsAnne Lauwaert

Dans Le grimpeur maudit, j’ai expliqué comment j’avais découvert la montagne, puis rencontré Claudio Barbier, qui m’avait sensibilisée à la protection de la nature. Après sa mort, ses amis m’ont parlé de lui et, au fi l des années, ils m’ont raconté leurs expéditions vers les montagnes lointaines… Quand Mountain Wilderness est né, je m’y suis fatalement intéressée et ai participé aux manifestations au Mont-Blanc, Grimsel, etc.

Un jour, j’étais allée à une réunion à Biella et, à cette occasion, le président de MW, Carlo-Alberto Pinelli, m’avait invitée à séjourner au camp de base du K2 lors de leur expédition Free K2. J’ai longtemps hésité, car le prix était excessif pour mes fi nances. En fait, si j’y suis allée, c’est grâce à l’insistance de ma fi lle qui avait décidé de m’offrir le voyage… Cette expérience m’avait bouleversée au point de vouloir retourner dans la région, mais seule, pour pouvoir jouir pleinement de la beauté de la montagne. Donc, en 1991, j’ai fait le trekking Biafo-Hispar avec deux porteurs hunza et trois porteurs balti. Nous avons eu du mauvais temps et, en arrivant à Karimabad, je me suis rendu compte que nous avions eu de la chance : ça aurait pu tourner très mal… Cela m’a causé des « remords de conscience », car j’avais risqué la vie de ces hommes, égoïstement, pour satisfaire mes élucubrations existentielles… J’ai donc voulu remercier l’un de ces accompagnateurs en organisant son séjour en Suisse pour qu’il puisse y suivre une formation d’accompagnateur d’excursions dans le cadre du Club alpin suisse.

En 1992, il est venu pendant trois mois chez moi et a pu suivre de nombreuses activités, d’autant plus qu’à l’époque, j’étais membre actif du secours en montagne.

Fin 1992, je suis allée travailler dans un orphelinat à Calcutta, ce que je raconte dans Les oiseaux noirs de Calcutta. Dans Des raisins trop verts, je retrace mes aventures pakista-naises et fais un bilan de ces années qui ont bouleversé ma vie.

En parlant avec mes amis qui ont fait de nombreuses expéditions, nous arrivons aux mêmes conclusions… L’alpinisme que nous avons connu n’existe plus… Les personnages que nous avons côtoyés sont restés légendaires… Nous avons vécu intensément… Devenir

vieux, c’est aussi pouvoir se dire que nous avons eu la chance de vivre une époque extraordinaire…

Note du CAB : Anne Lauwaert a aimablement envoyé aussi, pour notre bibliothèque, un nouvel exemplaire de ses livres précédents :

– Les oiseaux noirs de Calcutta – Le grimpeur maudit, l’histoire de l’alpiniste Claude Barbier

DES RAISINS TROP VERTS…Les déconvenues des migrantsAnne M.G Lauwaert

Témoignage

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Topos GR

Les Sentiers de Grandes Randonnées nous ont aimablement envoyé un exemplaire de leurs nouveaux topos : – Randonnée en Boucle à Bruxelles et dans sa périphérie – L’Amblève par les GR

VIE DE LA BIBLIOTHÈQUE

Page 62: Ardennes & Alpes n°183 - 1er trimestre 2015

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RemerciementsEchos de la bibliothèque

Nos membres ne sont pas avares, au cours des derniers mois plusieurs dons de revues ont été accueillis.

Nous tenons à remercier particulièrement Didier Leser qui a offert quantité de revues aux titres variés, Daniel Beriaux, habitué à céder à la bibliothèque ses revues de montagne et Georges Verloove qui s’est défait d’une série de revues Les Alpes du CAS.

Grâce à leur générosité, les collections de la bibliothèque se complètent.

Monsieur Daniel PETIT, de la Société des Touristes du Dauphiné (STD) avec laquelle le Club alpin entretient des rela-tions privilégiées a offert tous les numéros manquants dans la nouvelle série ainsi qu’un lot important de Montagnes Magazine. Qu’il en soit remercié grandement.

Enfi n, Anne-Marie Denis nous a apporter plusieurs caisses de revues et livres, qu’il nous reste encore à explorer.

Appel à nos membres

L’inventaire des collections de la bibliothèque se pour-suit et voici la situation pour les revues manquantes :

– Montagne et Alpinisme (CAF) :

La bibliothèque s’enorgueillit de détenir une collec-tion complète des annuaires et revues à l’exception du premier annuaire de l’année 1874.

Evidemment, nous convoitons l’acquisition de ce pre-mier tome aussi, avertissez-nous si vous le possédez et si vus êtes disposé à vous en défaire.

– Groupe de Haute Montagne (GHM) Annales et Cimes

La collection des annales et de Cimes présente diverses lacunes.

La bibliothèque recherche les annales de 1928 à 1965, 1983, 1984, 1988, 1997 et 2000, et de Cimes 2002 et 2006.

– GR Sentiers infos

Comme des échanges se sont tissés entre nos deux associations, la bibliothèque constitue une collection des revues GR Sentiers infos.

Les 62 premiers numéros sont recherchés ainsi que les numéros 74, 75, 79, 80, 91, 103, 105, de 114 à 126,

de 128 à 136, 145, 146, 149, 150, 151, 153, 161, 177, 182, 183, 184, 187, 188, 189, 190, 192, 194, 195 et 196.

– Les Alpes (CAS)

La situation de la collection des revues du CAS est fort contrastée.

Si la bibliothèque se targue de posséder le tant recherché premier tome de l’année 1864, bon nombre de revues manquent sur les rayons.

En voici la liste :

1930, volume VI ; 1938, volume XIV ; 1963, le 3e tri-mestre ; 1967, les bulletins mensuels 1 et 12 ; 1968, le bulletin mensuel 1 ; de 1970 à 1978 tous les bulletins mensuels ; 1979, bulletins mensuels de 1 à 7 et 9 ; 1980, bulletins mensuels 5, 8 et 12 ; 1981, bulletins mensuels 5 et 7 et revues trimestrielles 2 et 4 ; 1982, bulletins mensuels 3 à 11 ; 1989, revues trimestrielles 2 et 3 ; 1990, bulletins mensuels 7, 11 et 12 et revues trimestrielles 3 et 4 ; 1991, revues trimestrielles 2 et 4 ; 1992, bulletin mensuel 11 et revue trimestrielle 2 ; 1994, bulletin mensuel 3 ; 2000, bulletin mensuel 8 ; 2002, bulletins mensuels 4, 5 et 7 et 2005, bulletin mensuel 7.

VIE DE LA BIBLIOTHÈQUE

Alain Purnode

Page 63: Ardennes & Alpes n°183 - 1er trimestre 2015

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LES ALPES CAS octobre 2014

– Randonnée : à l’ombre de la Pierre Avoi dans le Bas-Valais

– Vie en montagne : le Grimsel et le Griespass avec ânes et chevaux

– Sécurité : pour faire face aux situations d’urgence, éta-blir d’avance l’attribution des compétences

– Média : rester maître de ses paroles – Randonnée : la Dent d’Oche, belvédère sur le balcon du Léman

– Sécurité : descendre sans chute ; le rappel sans faute – Escalade : au village de Siurana dans la province cata-lane de Tarragone

– Randonnée : dans le massif des Bauges, à la rencontre des chamois

LES ALPES CAS novembre 2014

– Randonnée : dans le parc national italien du Val Grande – En raquettes dans la région d’Appenzell – Ski : deux courses au départ de l’Etivaz – Vie en montagne : comment un Suisse voulait vaincre l’Everest

– Escalade aérienne à la Fallenfl ue – Trekking : d’un volcan à l’autre sur l’île d’Hokkaido

LES ALPES CAS décembre 2014

– Ski : forêt enchantée dans la région du Val Bregaglia – Refuge : la Monte-Rosa-Hütte a cinq ans – Equipement : composés chimiques dans les vêtements outdoor

– Randonnées à skis en forêt-Noire – Histoire : Melchior Anderegg « roi des guides » – Sécurité : White risk en ligne ; une nouvelle plate-forme qui offre des informations approfondies sur les avalanches

VERTICAL n° 49 septembre-octobre 2014

– Dossier : solo ; aperçu historique des ascensions solitaires

– Alpinisme original : Revelation mountain en Alaska – Performance au Siula Chico au Pérou – Histoire des premiers 7 000 – Lumières des Dolomites selon Jame Rushforth

ALPES MAGAZINE n° 149 octobre-novembre 2014

– Vivons heureux dans les Alpes du Valbonnais et de Valjouffrey

– Dossier : qui sont les Alpins aujourd’hui ; l’identité alpine

– Mercantour : royaume sauvage – Sion : la ville paysage – Randonnées au Dévoluy – Annecy : 6 000 ans d’histoire

ALPES MAGAZINE N° 150 décembre 2014-janvier 2015

– L’Alpe d’Huez : une affaire de famille – Rencontre : Guy Martin, icône de la cuisine française reste fi dèle à ses attaches savoyardes

– Dossier : ski grandiose au Mont-Blanc – Zermatt : grand ski et petits trains – Randonnées à skis : Haute-Ubaye et Queyras

GR n° 204 octobre-novembre-décembre 2014

– Aux sources de la forêt de Chimay – De Godinne à Dinant – Lecture : « La traversées des Alpes » d’Antoine de Baecque

– En suivant la voie romaine de Bavay à Tongres – Le chemin des Echaliers au pays de Herve – Randonnée en Brabant wallon – La traversée du Larzac méridional – Variantes du GR 56 – Via de la Plata, chemin de Séville à Saint-Jacques de Compostelle

– Bandits masqués : les ratons laveurs et les chiens viverrins

VIE DE LA BIBLIOTHÈQUE

Sommaire des revuesAlain Purnode

Page 64: Ardennes & Alpes n°183 - 1er trimestre 2015

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Date Jour Organisteur Type d’activité Lieu Rendez-vous

08/02/15 Dimanche TCC Randonnée Lasne

08, 15 et 22/02 & 01/03/15

Dimanches CAB – Liège Formation auto-sauvetage Marche-les-Dames Corps de garde

15/02/15 Dimanche CABH Randonnée nordique 20 km Thuin-Lobbes Non défi ni

15/02/15 Dimanche CAB B Nature Rando Rando 24 km GodineGR126

Gare Godine

15/02/15 Dimanche Namur-Luxembourg Via ferrata Marches-les-Dames Pres du corps de garde

15/02/15 Dimanche Namur-Luxembourg Via ferrata Grands Malades

15/02/15 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée 5530 Spontin En contre-bas de l’église

15/02/15 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée 5530 Spontin En contre-bas de l’église

22/02/15 Dimanche Mountain Spirit Entretien des Rochers Beez Parking

22/02/15 dimanche TCC Randonnée Walcourt

22/02/15 Dimanche CAB B Nature Rando Rando 12 km Leefdael Sur place

22/02/15 Dimanche CAB B Sortie falaise Marche-les-Dames Sur place

22/02/15 Dimanche Namur-Luxembourg Escalade Corphalies Près de l’ancien car-wash

22/02/15 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée 5377 Nettine à l’église

27 – 28/02 et 01/03/15

Vendredi au dimanche

David Thirion Randonnée raquette Zinal (Suisse) Zinal

01/03/15 Dimanche CABH Utilisation du GPS en rando A défi nir Non défi ni

01/03/15 Dimanche CABH VTT à la découverte des bois et villages de la région des lacs

Froidchapelle Le LANDAL

01/03/15 Dimanche CAB B Vélo-grimpe Anderlecht le long du canal, près du CERIA, carrefour quai de Veeweyde-rue des Grives

Sur place

01/03/15 Dimanche Namur-Luxembourg Ecole d’escalade Yvoir Sur le parking

01/03/15 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée Croix Scaille (5575 Gedinne) Parking de la Tour du Millénaire

08/03/15 Dimanche CABH Utilisation du GPS en rando A défi nir Non défi ni

08/03/15 Dimanche TCC Randonnée Maredsous

08/03/15 Dimanche CAB B Nature Rando Rando 22-23km Han/sur/Lesse Sur place

08/03/15 Dimanche CAB-B Sortie falaise Paradou Sur place

08/03/15 Dimanche Namur-Luxembourg Escalade Beez Sur le parking

08/03/15 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée 6663 Engreux A l’église

08/03/15 Dimanche CAB – Liège Randonnée Harzé Parking communal à côté du café des sport

08-15-22-28/03/15

Dimanches CAB – Liège Formation sauvetage au sein de la cordée

Marche-les-Dames Corps de garde

12/03/15 Jeudi CAB B Soirée culturelle Maison Haute Boisfort Sur place

CALENDRIER DES CLUBS

Page 65: Ardennes & Alpes n°183 - 1er trimestre 2015

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Heures Inscription P.A.F. Contacts Commentaires

Oui gratuit au M. Nadine [email protected] – GSM : 0477/92 06 67

infos : www.climbcool.eu

9 h 45 Oui 50 € / 4 jours GSM : 0472/56 32 [email protected]

Encadrement par moniteur randonnée et alpinisme

10 h Obligatoire Gratuit Marc CHARLOT GSM : 0478/54 21 08 ou [email protected]

9 h 45 Obligatoire Philippe MARIAME – [email protected]él : 02/351 39 92 – GSM : 0473/85 46 46

10 h Oui Jean-François DELVIGNE Tél : 081/40 07 31 – GSM : 0494/43 62 53

Possibilité de prêt de matériel. Carte d’identité et carte de membre

12 h 30 Oui Jean-François DELVIGNE Tél : 081/40 07 31 – GSM : 0494/43 62 53

Prévenir le contact. Possibilité de prêt de matériel

9 h 30 Non Michel VANBECELAERE GSM : 0478/48 40 34

Rendez-vous à 9 h 15. Rando de 24 km. Nourriture pour la journée.

10 h 30 Non Michel VANBECELAERE GSM : 0478/48 40 34

Rendez-vous à 10 h 15. Rando de 18 km. Nourriture pour la journée.

9 h 45 Avant 1/03 Gratuit. Christophe [email protected] – GSM : 0477/46 88 91

Vous aussi, participez à l’entretien de nos rochers !

Oui gratuit au M. Nadine [email protected] – GSM : 0477/92 06 67

infos : www.climbcool.eu

9 h 45 Obligatoire Jean-Luc [email protected]

Tél. : 02/534 08 12 – GSM : 0499/39 45 62

10 h Souhaitée A défi nir

10 h Non André DOYEN Tél : 085/31 48 70 – GSM : 0486/60 99 65

Matériel individuel.

9 h 30 Non Jean-Claude MARESCHAL GSM : 0477/70 05 16

Rendez-vous à 9 h 15. Rando de 23 km. Nourriture pour la journée

Oui 250,00 € GSM : 0495/33 57 [email protected]

Encadrement par initiateur escalade et randonnée

10 h Obligatoire Gratuit Alex VAILLANTGSM : 0497 37 61 00

Nombre de places limitées

10 h Obligatoire Gratuit Antoine HANOTIER GSM : 0491/15 45 06 – [email protected]

Distance ± 45/50 km. 2/3 bois et 1/3 chemin. pas de VTC ni cyclo

9 h 15 Souhaitée Monique [email protected]

10 h Non voir site Prévenir le contact. Possibilité d’avoir du matériel en prêt, ainsi qu’une invitation

10 h Non Jean-François DELVIGNE Tél : 081/40 07 31 – GSM : 0494/43 62 53

Rendez-vous à 9 h 45. Rando de +/- 20 km. Nourriture pour la journée.

10 h Obligatoire Gratuit Alex VAILLANTGSM : 0497/37 61 01

Nombre de places limitées

Oui gratuit au M. Nadine [email protected] – GSM : 0477/92 06 67

infos : www.climbcool.eu

9 h 45 Obligatoire Philippe MARIAME – [email protected]èl : 02/351 39 92 – GSM : 0473/85 46 46

10 h Souhaitée Guy CARBONNELLE [email protected]

10 h Non Voir site Matériel individuel.

9 h 30 Non Michel VANBECELAERE GSM : 0478/48 40 34

Rendez-vous à 9 h 15. Rando de 23 km. Nourriture pour la journée

9 h Oui GSM : 0472/56 32 [email protected]

Encadrement par moniteur de ski de randonnée

9 h 45 Oui 50 € / 4 jours GSM : 0472/56 32 [email protected]

Encadrement par moniteur randonnée et alpinisme

20 h Sans 6 €/4 € – de 24 ans Claire [email protected] – Tél. : 02/377 71 37

Page 66: Ardennes & Alpes n°183 - 1er trimestre 2015

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Date Jour Organisteur Type d’activité Lieu Rendez-vous

14/03/15 Samedi CABH Escalade Landelies Aux pied des rochers

15/03/15 Dimanche CABH Escalade A défi nir Non défi ni

15/03/15 Dimanche CAB B Entretien rochers Dave Sur place

15/03/15 Dimanche Namur-Luxembourg Escalade Régissa

15/03/15 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée Ry de Rome (5660 Couvin) Parking après le barrage

15/03/15 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée Ry de Rome (5660 Couvin) Parking après le barrage

21 au 28/03/15

Semaine CAB B Stage Ski-Rando Refuge Jervis Sur place

22/03/15 Dimanche CABH Randonnée sportive avec relief 25 km

Petigny Non défi ni

22/03/15 Dimanche CAB B Nature Rando Rando +/-20 km Fourneau St HubertForêt Roi Albert

Sur place

22/03/15 Dimanche Namur-Luxembourg Ecole d’escalade Dave

22/03/15 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée 5641 Furnaux (Mettet) A l’église

21/03, 28/03 & 25/04/15

3 jours Mountain Spirit Escalade en terrain d’aventure MLD – Yvoir – Dave Corps de garde de MLD

28-29/03/15 Week-end Namur-Luxembourg Randonnée Müllerthal Rue du Moulin à Müllerthal

28/03/15 Samedi CABH Initiation à l’escalade sur coinceurs

A défi nir Non défi ni

29/03/15 Dimanche TCC Randonnée Rochefort

29/03/15 Dimanche CAB B Nature Rando Rando 20-25km La Roche Sur place

29/03/14 Dimanche Mountain Spirit Escalade & Projection « photos + fi lms »

Rochers d’Yvoir et CAB Parking

29/03/15 Dimanche CAB – Liège Escalade Corphalie Falaises de Corphalie

29/03/15 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée 6941 Heyd (Durbuy) Croisement rue du Bati /rue Bihay – 5°33’44.OE

29/03/15 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée 6941 Heyd (Durbuy) Croisement rue du Bati /rue Bihay

04/04/15 Samedi CAB – Liège Escalade 1er et 2e cordée Marche-les-Dames Corps de garde

05/04/15 Dimanche CAB B Nature Rando Rando 22-23 km Esneux Comblain-au-Pont Sur place

05/04/15 Dimanche CAB – Liège Escalade 1er et 2e cordée Marche-les-Dames Corps de garde

06/04/15 Lundi CAB – Liège Escalade 1er et 2e cordée Marche-les-Dames Corps de garde

12/04/15 Dimanche CAB – Liège Escalade 1er et 2e cordée Marche-les-Dames Corps de garde

12/04/15 Dimanche CAB – Liège Randonnée Nisramont Parking Barrage de Nisramont

12/04/15 Dimanche CAB B Sortie falaise Freÿr Sur place

12 et 19/04/15 Dimanches CAB – Liège Escalade sur coinceurs

18/04/15 Samedi CAB – Liège Escalade 1er et 2e cordée Marche-les-Dames Corps de garde

19/04/15 Dimanche CABH Rando « surprise » A défi nir Non défi ni

19/04/15 CABH Trail nordique entre 15 et 20 km Thuin Non défi ni

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Heures Inscription P.A.F. Contacts Commentaires

10 h Obligatoire PAF pour les non-membre

« CAB cotisation pleine »

Etienne DELMÉE GSM : 0477/78 80 13

Découverte escalade places limitées

10 h Obligatoire Gratuit Paquet MICHELGSM : 0475/73 33 59

10 h Souhaitée Edouard DERAMÉ[email protected] – Tél. : 02/377 71 37

10 h Non André DOYEN Tél : 085/31 48 70 – GSM : 0486/60 99 65

Le long de la route, près du site

9 h 30 Non Jean-Luc GOFFINETGSM : 0486/42 88 11

Rendez-vous à 9 h 15. Rando de 25 km. Nourriture pour la journée.

10 h 30 Non Frédérique GOMRÉEGSM : 0497/38 03 15

Rendez-vous à 10 h 15. Rando de 18 km. Nourriture pour la journée.

Obligatoire 660 € Edouard DERAMÉ[email protected] – Tél. : 02/377 71 37

10 h Obligatoire Gratuit Marc CHARLOT GSM : 0478/54 21 08 ou [email protected]

9 h 45 Obligatoire Paul VINDELINCKX – [email protected]él : 010/68 84 60 – GSM : 0476/56 57 53

10 h Non Voir site Possibilité d’avoir une invitation et prêt de matériel (prévenir)

9 h 30 Non Claire VANDERHAEGHEN Tél. : 071/72 88 66 – GSM : 0479/29 42 87

Rendez-vous à 9 h 15. Rando de +/- 23 km. Nourriture pour la journée

9 h 45 Avant 1/03 de 145 (étudiant) à 175 €

Christophe [email protected] – GSM : 0477/46 88 91

infos complètes sur le site www.facebook.com/MountainSpiritAsbl ?ref=hl

9 h 45 obligatoire (places limitées)

40 € [email protected] GSM : 0497/38 03 15

Boucle de 2 jours, nuit en auberge de jeunesse.

10 h Obligatoire Gratuit Michel SALESSE Tél. : 065/73 08 14

Grimper en tête places limitées

Oui gratuit au M. Nadine [email protected] – GSM : 0477/92 06 67

infos : www.climbcool.eu

9 h 45 Obligatoire Philippe GAMME – [email protected] Tél. : 081/58 05 74 – GSM : 0494/54 47 66

A partir de 10 h

oui Gratuit.Pas d’encadrement

Christophe [email protected] – GSM : 0477/46 88 91

Retrouvailles annuelles « Climb&Pictures ». Photos & fi lms à partir de 17 h au CAB.

10 à 16 h Non GSM : 0472/56 32 71 – [email protected]

9 h Non Xavier SLYPEN Tél : 086/32 10 02 – GSM : 0472/72 83 04

RV à 8 h 45. Rando sportive de +/- 35 km. Nourriture pour la journée

9 h 30 Non Xavier SLYPEN Tél : 086/32 10 02 – GSM : 0472/72 83 04

Rendez-vous à 9 h 15. Rando de +/- 23 km. Nourriture pour la journée.

9 h 45 Oui GSM : 0472/56 32 71 – [email protected] Encadrement par moniteur randonnée et alpinisme

9 h 45 Obligatoire Jean-Luc BOUHON – [email protected]él. : 02/534 08 12 – GSM : 0499/39 45 62

9 h 45 Oui GSM : 0472/56 32 71 – [email protected] Encadrement par moniteur randonnée et alpinisme

9 h 45 Oui GSM : 0472/56 32 71 – [email protected] Encadrement par moniteur randonnée et alpinisme

9 h 45 Oui GSM : 0472/56 32 71 – [email protected] Encadrement par moniteur randonnée et alpinisme

9 h Oui GSM : 0472/56 32 71 – [email protected] Encadrement par moniteur de ski de randonnée

10 h 30 Souhaitée Jacques [email protected] – Tél : 02/375 65 56

Oui 25 €/jour GSM : 0472/56 32 71 – [email protected] Encadrement par moniteur d’escalade

9 h 45 Oui GSM : 0472/56 32 71 – [email protected] Encadrement par moniteur randonnée et alpinisme

10 h Obligatoire Gratuit Benoît ROGGE : [email protected] ou de Philippe VANDEVELD – GSM : 0476/48 05 88

10 h Obligatoire Gratuit Marc CHARLOT GSM : 0478/54 21 08 ou [email protected]

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Date Jour Organisteur Type d’activité Lieu Rendez-vous

19/04/15 Dimanche TCC Randonnée Braine-le-Château

19/04/15 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée 6922 Halma A l’église

23/04/15 Jeudi CAB B Soirée culturelle Maison Haute Boisfort Sur place

25/04/15 Samedi CAB – Liège Découverte Via Ferrata Marche-les-Dames Corps de garde

25/04/15 Samedi CAB B Formation Sécurité en cordée Marche-les-Dames Sur place

25-26/04/2015 Week-end CABH Stage d’initiation à l’escalade en falaise (1er partie)

A défi nir Non défi ni

26/04/15 Dimanche CAB – Liège Escalade Awirs Falaises des Awirs à Flémalle

26/04/15 Dimanche CAB B Formation Sécurité en cordée Dave Sur place

26/04/15 Dimanche CAB B Nature Rando Rando 20-25 km A défi nir Sur place

26/04/15 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée 6767 Torgny A l’église

26/04/15 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée 6767 Torgny A l’église

30/04 au 03/05/15

WE 1er mai CAB B Nature Rando Séjour rando Petite Suisse Luxembourgeoise Sur place

01 au 03/05/15

Vendredi à dimanche

CAB – Liège Raid à ski Val d’Isère

01 au 03/05/15

Vendredi à dimanche

CAB – Liège Initiation Alpinisme Vosges

03/05/15 Dimanche CAB – Liège Formation 1er de cordée

09-10/05/15 Week-end CABH Stage d’initiation à l’escalade en falaise (2e partie)

A défi nir Non défi ni

09/05/15 Samedi CAB – Liège Journée Portes Ouvertes CAB Liège

Carrière de Chockier Carrière de Chockier à Flémalle

09/05/15 Samedi CAB B Initiation escalade Paradou Yvoir Sur place

10/05/15 Dimanche CABH Randonnée classique 25 km Hastière Non défi ni

10/05/15 Dimanche CAB – Liège Formation 1er de cordée

10/05/15 Dimanche CAB B Initiation escalade Corphalie Sur place

13/05/15 Samedi CABH Escalade Goyet Aux pied des rochers

13 au 17/05/15

Mercredi au diamanche

TCC Trekking Calanques

13 au 17/05/2015

WE Ascension CAB B Nature Rando Séjour rando Boucle de la Seine Sur place

14/05 au 25/05/15

Semaine CAB-B Rassemblement Escalade Caroux (France) Sur place

17/05/15 Dimanche CABH Techniques alpines Landelies Aux pied des rochers

23 au 25/05/15

Samedi au Lundi CAB – Liège Escalade en grande voies Presles Presles (Vercor)

24/05/15 Dimanche TCC Randonnée Stoumont

30/05/15 Samedi CAB – Liège Initiation à l’escalade en falaise Beez Parking

31/05/15 Dimanche CAB – Liège Formation 1er de cordée

31/05/15 Dimanche CAB – Liège Escalade Beez Parking

31/05/15 Dimanche CAB B Nature Rando Rando 20-25 km A défi nir Sur place

31/05/15 Dimanche CAB B Sortie falaise Pont-à-Lesse Sur place

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Heures Inscription P.A.F. Contacts Commentaires

Oui gratuit au M. Nadine [email protected] – GSM : 0477/92 06 67

infos : www.climbcool.eu

9 h 30 Non Jean-Pierre BLEUSGSM : 0477/33 58 93

Rendez-vous à 9 h 15. Rando de 24 km. Nourriture pour la journée.

20 h Sans 6 €/4 € -de 24ans Claire [email protected] – Tél. : 02/377 71 37

9 h 45 Oui GSM : 0472/56 32 71 – [email protected] Encadrement par moniteur randonnée et alpinisme

10 h Obligatoire 50 € pour le WE Edouard DERAMÉ[email protected] – Tél. : 02/377 71 37

10 h Obligatoire A partir de 80 € Joceline BÜKI Tél. : 071/47 28 83 (soir)

voir annonces des clubs

10 à 16 h Non GSM : 0472/56 32 [email protected]

10 h Obligatoire 50 € pour le WE Edouard DERAMÉ[email protected] – Tél. : 02/377 71 37

9 h 45 Obligatoire avant mercredi 22/4

Philippe GAMME – [email protected] Tél. : 081/58 05 74 – GSM : 0494/54 47 66

10 h Non Jean-Luc GOFFINET GSM : 0486/42 88 11

Rendez-vous à 9 h 45. Rando de 26,5 km. Nourriture pour la journée.

10 h 30 Non Jean-Luc GOFFINET GSM : 0486/42 88 11

Rendez-vous à 10 h 15. Rando de 18,5 km. Nourriture pour la journée.

10 h Obligatoire 125 € (sous réserve)

Jean-Luc BOUHON – [email protected]él. : 02/534 08 12 – GSM : 0499/39 45 62

Oui 240,00 € +33(0)6 24 42 15 96 – [email protected] Encadrement par moniteur alpinisme

Oui 125,00 € GSM : 0472/56 32 [email protected]

Encadrement par moniteur d’escalade

Oui GSM : 0472/56 32 71 – [email protected] Encadrement par moniteur d’escalade

10 h Obligatoire A partir de 80 € Joceline BÜKI Tél. : 071/47 28 83 (soir)

voir annonces des clubs

10 à 18 h Non Gratuit GSM : 0496/44 26 [email protected]

Activité gratuite et ouverte à tous

10 h Obligatoire 40 €/WE Edouard DERAMÉ[email protected] – Tél. : 02/377 71 37

10 h Obligatoire Gratuit Marc CHARLOT GSM : 0478/54 21 08 ou [email protected]

Oui GSM : 0472/56 32 71 – [email protected] Encadrement par moniteur d’escalade

10 h Obligatoire 40 €/WE Edouard DERAMÉ[email protected] – Tél. : 02/377 71 37

10 h Obligatoire Gratuit Etienne Delmée – GSM : 0477/78 80 13 Membre débutant bienvenu

Oui Nadine [email protected] – GSM : 0477/92 06 67

infos : www.climbcool.eu

10 h Obligatoire Paf : 149 € (sous réserve)

Jean-Luc BOUHON – [email protected]él. : 02/534 08 12 – GSM : 0499/39 45 62

Souhaitée Edouard DERAMÉ[email protected] – Tél. : 02/377 71 37

10 h Obligatoire Gratuit Francis VAN TROYEN – GSM : 0477/33 45 59 Rappel des techniques de base pour l’alpinisme

Oui 460,00 € +33(0)6 24 42 15 96 – [email protected] Encadrement par moniteur alpinisme

Oui gratuit au M. Nadine [email protected] – GSM : 0477/92 06 67

infos : www.climbcool.eu

9 h 45 Oui Gratuit GSM : 0472/56 32 71 – [email protected] Encadrement par moniteur d’escalade

Oui GSM : 0472/56 32 71 – [email protected] Encadrement par moniteur d’escalade

10 à 16 h Non Gratuit GSM : 0472/56 32 71 – [email protected]

9 h 45 Obligatoire avant mercredi 22/4

Philippe GAMME – [email protected] Tél. : 081/58 05 74 – GSM : 0494/54 47 66

10 h Souhaitée Edouard DERAMÉ[email protected] – Tél. : 02/377 71 37

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ANNONCES DES CLUBS

En remplacement du stage d’autonomie en haute montagne proposé précédemment par la fédération, les clubs Bruxelles-Brabant et Namur-Luxembourg organisent conjointement un camp fédéral d’alpinisme. Il est ouvert à tout membre du CAB, capable d’évoluer en totale autonomie en haute montagne dans des courses en neige, glace et rocher de diffi culté moyenne (minimum PD, PD+).

Changement d’organisateur – changement de lieu !

Le massif des Ecrins, espace sauvage et encore fort préservé, offre une multitude de possibilités de courses en neige ou en rocher. Barre des Ecrins, Meije, Pelvoux, Dibona, l’Ailefroide et les Bans ne sont que quelques exemples parmi bien d’autres possibilités.

Il aura lieu du dimanche 5 juillet au samedi 18 juillet 2015 dans le massif des Ecrins.

Aucun encadrement n’est assuré lors des courses envisagées. Toutefois, Quentin Delavignette, guide belge de haute montagne, sera sur place chaque jour pour apporter conseils et suggestions. Les trois premiers jours seront consacrés à l’évaluation des participants dans les différentes disciplines (neige, glace, rocher) et sont obligatoires.

Le choix des courses sera laissé à votre propre appréciation, mais elles seront engagées en accord avec le guide et ses recommandations.

Informations pratiques :Logement au gîte « Le Chamois » à La Bérarde (vallée du Vénéon dans la région de Bourg d’Oisans).

Hébergement en dortoir – douches et sanitaires communs

Cuisine complète à disposition

Nombre maximum de participants : 15Coût : Grâce à une participation de la fédération,

le coût est de 690 € (sur base de 5 participants minimum)En outre, une ristourne de 25 % est octroyée par les clubs organisateurs aux jeunes de moins de 30 ans.

Namur

Luxembourg

Camp fédéral d’alpinisme 2015

Ce montant couvre :– L’hébergement au gîte « Le Chamois »– Le repas du soir (restaurant en face du gîte)– L’hébergement et le repas en refuge (1/2 pension)– 3 journées d’encadrement avec guide(s) de

haute montagne en début du séjour (évaluation des compétences) et quotidiennement conseils techniques et avisés du guide.

Ne sont pas couverts :– Les déplacements– Les petits-déjeuners en vallée et repas du midi (vivres

de courses)– Les boissons

Conditions d’accès :1. être membre du Club Alpin Belge, en ordre de

cotisation. Un membre d’une association/fédération avec laquelle le CAB a des accords de réciprocité peut également demander à pouvoir participer.

2. avoir 18 ans minimum 3. à l’inscription, fournir une liste de 10 courses

réalisées en tête de cordée ou en réversible dans les différentes disciplines (neige et rocher). Une première évaluation du niveau des compétences du candidat sera effectuée sur base de cette liste en vue de son admission au camp.

Une réunion d’information aura lieu dans le courant du mois d’avril 2015 pour informer davantage les personnes intéressées. La date précise de sa tenue sera communiquée par le biais des sites internet des clubs et de la fédération, et annoncée dans leur revue respective.

Date limite d’inscription : 15 juin 2015

Pour tout renseignement complémentaire, s’adresser à :– Eric Thille – [email protected] – 02/522 77 79 –

0495/15 86 59 (après 17h)

– Frédérique Gomrée – [email protected] – 0497/38 03 15 (après 17h)

– Quentin Delavignette – [email protected] – 33 623762227 / 33 476803037

Page 71: Ardennes & Alpes n°183 - 1er trimestre 2015

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Bruxelles-BrabantCAB

Président : Yves Raymaekers – Tél. : 02/343 54 00 – Av des Sept-Bonniers 252 – 1190 Bruxelles

Secrétaire : Eric Thille – Tél. : 02/522 77 79 – [email protected]

La dernière mise à jour du programme des activités du club est toujours consultable sur le site de la section du Brabant

http://www.cabbrabant.com.

Allez voir à « Activités » ou « Notre agenda des activités ». Si vous désirez recevoir par courrier électronique le programme

mensuel des activités et les manifestations du club et de la fédération, assurez-vous que votre adresse mail se trouve bien inscrite

dans votre fi che personnelle du fi chier membre de la fédération. [email protected]

SOIRÉES CULTURELLES DU CAB-B

A 20 h 00 à la grande salle de la Maison Haute – Place Gilson 3 à Watermael-Boitsfort PAF 6 € – 4 € pour les moins de 25 ans.

Vous pouvez visionner les bandes de lancement sur le site http://www.cabbrabant.com

Et voir l’affi che en 3e page de couverture de cette revue

• Le jeudi 12 mars 2015

« NAMIBIE une expérience différente »

Le premier long métrage de notre ami Jean-Louis Wertz, dont les qualités de photographe ne sont plus à démontrer. Il nous raconte le voyage initiatique de cinq grimpeurs.

Trois belges et deux suisses, un full d’hommes par les dames part à l’aventure, à la recherche de sites de blocs dans les contrées désertiques de la Namibie.

Si le bon rocher n’est pas toujours au rendez-vous, la fi n du séjour se voit récompensée par la découverte d’un site majeur de « blocs de rêve ». Un mois consacré à la reconnaissance, à fuir lions, guépards, scorpions et autres araignées, à dormir dans la brousse. Plus fatigant qu’ils ne pouvaient l’imaginer, ce voyage n’aura pas manqué de piment !

Dans ce cadre grandiose et sauvage, ils ont eu aussi l’occasion de découvrir le continent africain et ses populations locales, pour lesquelles l’accueil n’est pas un vain mot. Au voyageur et au spectateur de le découvrir…

• Le jeudi 23 avril 2015

« GASHERBRUM II, ou quand le rêve s’accomplit »

Gravir un des 14 sommets de plus de 8 000 m de notre planète n’est ni banal, ni accessible à tout le monde !

Paul Hegge découvre d’abord la Haute Montagne avec les stages du CAB BRABANT. Au cours du stage de 2010 organisé par Thierry Disneur, il rencontre notre trésorier Jean Michel Hoeffelman, qui n’est autre que le premier belge à avoir gravi le Cho Oyu, 8 201m, en 1988. Ce dernier convainc Paul que gravir un jour un 8 000 est de l’ordre du possible, avec un bon entraînement. Petit à petit, ce rêve d’enfant va prendre corps et se transformer en réalité.

Cette année, Paul se retrouve au pied du Gasherbrum II, avec une petite équipe commerciale ; il a 47 ans. L’aventure va se révéler pour lui plus périlleuse que prévue !

Réduction de 10 % pour tous les membres du CAB-B de moins de 25 ans !

À L’ASSAUT DES 4 000 : GRAND PARADIS / MONTS ROSES

Ce stage s’adresse aux alpinistes ainsi qu’aux randonneurs en altitude.Encadré par des moniteurs d’alpinisme expérimentés, il se déroulera en Italie.

Dates : du mardi 7 juillet 2015 (soir) au mercredi 15 juillet (matin). Une journée de préparation technique aura lieu à Beez. Ces dates devront être confi rmées.

CadreLa vallée sauvage de Valpelline et le charmant village Bionaz. Son auberge Valdotaine « La Bâtise » confortablement rénovée.

ProgrammeDe belles montées en refuges dans une nature préservée. Des écoles techniques sur mesure. Des envolées vers les magnifi ques 4 000. Chacun pourra développer son niveau (second ou premier de cordée, débutant en alpinisme, mais bon randonneur).

Les types de terrain et de courses choisies s’y prêtent particulièrement bien.

Prix : 839 €. Réduction 25 % pour les moins de 26 ans, soit 629 €.Comprend les dépenses sur place : remontées mécaniques, logement en vallée et demi-pension, défraiement des monos, nuitées en refuges et demi-pension, matériel commun… Il inclut la journée de préparation en Belgique.Ne comprend pas le voyage, les en-cas du midi, votre matériel individuel. Acompte ayant valeur d’inscription : 145 €

Conditions d’admission – Une bonne condition physique et un entraînement

approprié– Être inscrit au CAB– Une expérience en alpinisme ou en techniques de

base est un atout

InscriptionIl est recommandé aux candidats motivés de prendre contact sans trop attendre. Contact : Thierry Disneur, chef de stage, 02/660 84 37 – [email protected]

ALPINISME : « STAGE TOUS NIVEAUX » – BRABANT

Page 72: Ardennes & Alpes n°183 - 1er trimestre 2015

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HainautCAB

Président : Luc Chevalier – Tél. : 0486/25 19 39 – rue de l’Entrée Jacques, 16 – 5030 Gembloux

Secrétaire : [email protected]

Le CAB Hainaut est un club intergénérationnel qui privilégie la transmission des compétences de membre à membre,

sans oublier des formations plus poussées grâce à des stages. Notre philosophie : chacun progresse à son rythme et en sécurité.

Pour davantage d’informations concernant notre club, n’hésitez pas à visiter son site. Nous y tenons constamment notre

programme d’activités à jour, avec les modifi cations les plus récentes ainsi que les nouvelles activités qui nous ont été

communiquées depuis la parution de ce numéro d’Ardennes et Alpes. http://www.cabhainaut.org

Le CAB-Hainaut est aussi sur Facebook : https://www.facebook.com/groups/73204770464/. Vous pouvez nous y retrouver,

échanger vos expériences, proposer des activités… Bref, vivre avec nous la passion des larges horizons et des grands espaces.

À très bientôt.

LES PAPYS FONT DE LA RÉSISTANCEDimanche 28 mai 2015

Journée dédiée aux « anciens » du CABH, grimpeurs, alpinistes ou randonneurs, toujours actifs ou non. Une occasion unique de se retrouver après s’être perdus de vue pendant des années.

Lieu : rochers de Landelies

Inscription obligatoire : J. Douchamps, 071/51 05 55

Les plus jeunes sont évidemment les bienvenus pour écouter les exploits des anciens et partager ce moment de convivialité.

Sandwich et boisson offerts aux anciens par le CABH

RASSEMBLEMENTS D’ALPINISTESObjectif : Le mont BlancLe CAB Hainaut vous propose un rassemblement d’alpinistes afi n de tenter de conquérir le sommet du toit de l’Europe.Prérequis : Connaissance du milieu alpin et des techniques d’alpinisme. Bonne condition physique.Le rassemblement débutera le samedi 25 juillet 2015 à 17 h et se terminera le samedi 1er août 2015 à 10 h

Objectif : Les 4 000 du mont Rose Le CAB Hainaut vous propose un rassemblement d’alpinistes afi n de tenter de gravir une quinzaine

de sommets de plus de 4 000 m dans le massif du mont Rose.Prérequis : Connaissance du milieu alpin et des techniques d’alpinisme. Bonne condition physique.Le rassemblement débutera le samedi 1er août 2015 à 17 h et se terminera le mardi 12 août 2015 à 10 h. Pour ceux et celles qui souhaitent un rassemblement plus court, ils ont la possibilité, lors de notre journée de repos aux Houches, de terminer le séjour le 8 août 2015. Ce type de rassemblement leur offrira la possibilité de gravir au mieux cinq sommets de plus de 4 000 m.

STAGE D’ESCALADE – PRINTEMPS 2015OrganisationCe stage est organisé par le Club alpin belge du Hainaut (CAB Hainaut) dans les rochers belges.Il s’adresse aux membres « Club alpin » du CAB, aux membres du CAB ayant une autre affi liation que « Club alpin ».

Âge minimum : 14 ans. Les débutants sont les bienvenus.Encadrement par des initiateurs ADEPS et des grimpeurs expérimentés de la section, supervisés par un moniteur ADEPS (niveau 2)Un moniteur pour 3 stagiaires max.

Renseignements : Joceline Büki, tél. 071/47 28 83 en soirée, GSM 0494/82 61 14 ou [email protected]

Dates, horaires samedi 25 avril dimanche 26 avrilsamedi 9 mai dimanche 10 mai De 10 h à 13 h et de 14 h à 17 h ; les lieux de rendez-vous seront communiqués ultérieurement

Participation aux frais– 80 € pour les membres « Club alpin » – 102 €, assurance comprise, pour les stagiaires de

plus de 18 ans, membres du CAB ayant une autre affi liation que « Club alpin » ou non-membres.

– 90 €, assurance comprise, pour les stagiaires de moins de 18 ans, membres du CAB ayant une autre affi liation que « Club alpin » ou non-membres.

Ce montant est à verser pour le 18 avril au plus tard au compte : CAB Hainaut A.S.B.L.IBAN BE71 9795 9786 5969 – BIC ARSPB22Communication : Stage printemps 2015 nom et prénom du stagiaire.

Matériel

Les débutants qui ne possèdent pas encore tout le matériel individuel peuvent l’emprunter au CAB Hainaut contre remise d’une caution : baudrier, descendeur, mousquetons à vis, prussik, casque et chaussons (en nombre limité).

Page 73: Ardennes & Alpes n°183 - 1er trimestre 2015

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LiègeCAB

Président : Pierre Dewit – Quai de Wallonie 6 – 4000 Liège – Tél. : 0496/44 26 79, [email protected]

Secrétaire : Léon Debacker – Rue Houlbouse, 33 – 4400 Flémalle – Tél. : 0495/25 12 78, [email protected]

Renseignements et inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – [email protected]

Pour les activités avec Jody Laoureux (GHM) : +33(0)6 24 42 15 96 – [email protected]

Toutes nos activités sont également en ligne sur notre site web : www.cabliege :org ainsi que sur notre page Facebook !

FORMATION AUTO-SAUVETAGE 2015 (AE) : CODE E01Dates : 8, 15, 22 février et 1er mars 2015 Lieu : Marche-Les-Dames, rendez-vous 9 h 45PAF : 50 €

Inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – [email protected] : Léon Debacker, moniteur randonnée et alpinisme – 0495/25 12 78 – [email protected]

RANDONNÉE EN RAQUETTES (SE) : CODE RR03Dates : 27, 28 février et 1er mars 2015Lieu : Zinal PAF : 250 €Inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – [email protected]

Encadrement : David Thirion, moniteur de ski ESS Grimentz – Zinal, initiateur escalade et randonnée, moniteur Sport Aventure – +32 495/33 57 88 – [email protected]

FÉVRIER 2015

Informations pratiquesLes rassemblements seront animés par Francis Van Troyen, moniteur d’alpinisme FFME. Participants : Les rassemblements devront comprendre au minimum cinq personnes. Si le quota n’est pas atteint, le rassemblement sera annulé.Le séjour est réservé aux membres du Club alpin en ordre de cotisation complète, c’est-à-dire cotisation « Club alpin »Coût du séjour : Mont Blanc : 470 €4 000 du mont Rose : coût du séjour complet 740 € – coût du petit séjour 480 €Ce prix comprend l’encadrement technique et la guidance.

Ne sont pas compris dans le prix : L’hébergement des participants, les repas, les nuits en refuge et les remontées mécaniques.

Votre inscription sera effective après le paiement complet de votre séjour sur le compte : BE71 9795 9786 5969Clôture des inscriptions : le 1er juin 2015.Les informations complètes sont publiées sur notre site Internet et sur Facebook. Vous pouvez également contacter : Francis Van Troyen : [email protected] – responsable techniquePhilippe Vandeveld : [email protected] – 0476/48 05 88 – responsable fi nancier

RAID À SKI (EN AUTONOMIE – AE) : CODE SR03Dates : du 1er au 4 mars 2015Lieu : Maurienne, FrancePAF : 600 €/pers.

Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – +33(0)6 24 42 15 96 – [email protected]

RANDONNÉE AU DÉPART DE HARZÉ (AE) : CODE R03Date : 8 mars 2015 de 9 h 30 à 16 h 30Lieu : village de Harzé, rendez-vous à 9 hInscription : avant le 28 février 2015, Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – [email protected]

Encadrement : Guy Fosséprez, moniteur randonnée, accompagnateur en montagne – 0486/78 32 54 – [email protected]

FORMATION SAUVETAGE AU SEIN DE LA CORDÉE (AE) : CODE E02Dates : les 8, 15, 22 et 28 mars 2015 Lieu : Marche-les-Dames, rendez-vous à 9 h 45PAF : 50 €, à verser sur le compte du CAB Liège

Inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – [email protected] : Léon Debacker, moniteur randonnée et alpinisme – 0495/25 12 78 – [email protected]

MARS 2015

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SKI DE RANDO (AE) : CODE SR04Dates : du 19 au 22 mars – 4 jours Lieu : Le Wildstrubel-SuissePAF : 320 €/pers. Surcoût de 120 € si seulement 4 participants

Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – +33(0)6 24 42 15 96 – [email protected]

INITIATION AU SKI DE RANDONNÉE (SE) : CODE SR05Dates : du 20 au 22 mars 2015Lieu : Grimentz – ZinalPAF : 250 €Inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – [email protected]

Encadrement : David Thirion, moniteur de ski ESS Grimentz – Zinal, initiateur escalade et randonnée, moniteur Sport Aventure – +32 495/33 57 88 – [email protected]

RASSEMBLEMENT ESCALADE + ANIMATEUR SNEDate : 29 mars 2015 de 10 h à 16 hLieu : falaises de Corphalie

PAF : gratuitPrévoir son propre matériel

SKI DE RANDO – RAID (AE) : CODE SR06Dates : du 29 mars au 4 avril 2015Lieu : Les Dolomites, ItaliePAF : à partir de 780 €/pers.

Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – +33(0)6 24 42 15 96 – [email protected]

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU CLUB ALPIN BELGE DE LIÈGE Dates : le vendredi 13 mars 2015 au local du Club à 19 hL’A.G. sera suivie d’un BBQ-buffet. L’apéritif est offert par le Club !

PAF : 15 €, à verser sur le compte 000-1350330-90 avant le 8 mars 2015Inscription : Léon Debacker – 0495/25 12 78 – [email protected]

ESCALADE AUX CALANQUES (6 JOURS/7 NUITS) (AE) : CODE E04Dates : du 4 avril au 11 avril 2015Lieu : Calanques de Marseille et CassisPAF : 495 € (395 € pour les étudiants)Inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – [email protected]

Encadrement : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46 88 91 – [email protected]

RAID À SKI (AE) : CODE SR07Dates : du 5 au 10 avril 2015Lieu : de Chamonix à ZermattPAF : 480 €/pers.

Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – +33(0)6 24 42 15 96 – [email protected]

RANDONNÉE AU DÉPART DU BARRAGE DE NISRAMONT (AE) : CODE R04Date : dimanche 12 avril 2015 de 9 h 30 à 16 h 30Lieu : rendez-vous à 9 h Parking du barrage de NisramontInscription : avant le 5 avril 2015, Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – [email protected]

Encadrement : Guy Fosséprez, moniteur randonnée, accompagnateur en montagne – [email protected] – 0486/78 32 54

RAID À SKI (AE) : CODE SR08Dates : du 12 au 17 avril 2015Lieu : Pralognan-la-VanoisePAF : 300 €/pers.

Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – +33(0)6 24 42 15 96 – [email protected]

INITIATION SECOND ET PREMIER DE CORDÉE (AE) : CODE E03Dates : les 4, 5, 6, 12 et 18 avril 2015Lieu : Marche-Les-Dames, rendez-vous 9 h 45PAF : gratuit

Inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – [email protected] : Léon Debacker, moniteur randonnée et alpinisme – 0495/25 12 78 – [email protected]

FORMATION ESCALADE SUR COINCEURS (AE) : CODE E05Dates : 12 et 19 avril 2015PAF : 25€/jourInscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – [email protected]

Encadrement : Freddy Gonda, moniteur en escalade – 0495/26 31 09 – [email protected]

AVRIL 2015

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JOURNÉE « DÉCOUVERTE DES VIA FERRATA » 2015 (ACTIVITÉ ENCADRÉE) : CODE VF01Date : le 25 avril 2015Lieu : Marche-les-Dames, rendez-vous 9 h 45PAF : gratuit (5 € pour le matériel)

Inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – [email protected] : Léon Debacker, moniteur randonnée et alpinisme – 0495/25 12 78 – [email protected]

RASSEMBLEMENT ESCALADE + ANIMATEUR SNEDate : 26 avril 2015 de 10 h à 16 hLieu : Falaises des Awirs

PAF : gratuit

RAID À SKI (AE) : CODE SR09Dates : du 1er au 3 mai 2015Lieu : Val d’IsèrePAF : 240 € / pers.

Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – +33(0)6 24 42 15 96 – [email protected]

MAI 2015

INITIATION À L’ALPINISME (LE SPITZKOEPF) (SE) : CODE A02Dates : du 1er au 3 mai 2015Lieu : VosgesPAF : 125 €Inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – [email protected]

Encadrement : David Thirion, moniteur de ski ESS Grimentz – Zinal, initiateur escalade et randonnée, moniteur Sport Aventure – +32 495/33 57 88 – [email protected]

FORMATION PREMIER DE CORDÉE EN FALAISE (AE) : CODE E06Dates : 3, 9, 10, 31 mai et 6, 7, 14, 21 juin 2015, de 9 h à 16 hPAF : soit 30 €/jour, soit 240 € pour les 8 jours

Inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – [email protected] : Freddy Gonda, moniteur en escalade – 0495/26 31 09 – [email protected]

JOURNÉE PORTES OUVERTES DU CLUB ALPIN BELGE DE LIÈGEDate : 9 mai 2015, de 10 h à 18 hLieu : Carrière de Chockier, 4400 FlémallePAF : activité gratuite pour tous (escalade sur rocher et sur structure artifi cielle, death ride, parcours accro-

branches, slack line, randonnée…), barbecue à 10 €/pers, pains saucisses 2,50 €Informations : Pierre Dewit – 0496/44 26 79 – [email protected]

STAGE VIA FERRATA À AUSSOIS 2015 (AE) : AU01Dates : du 11 mai au 17 mai 2015Lieu : Aussois, rendez-vous au Fort Marie-Christine à 17 hPAF : 60 €/jour

Inscription pour le 15 avril 2015 : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – [email protected] : Léon Debacker, moniteur randonnée et alpinisme – 0495/25 12 78 – [email protected]

RAID À SKI (AE) : CODE SR10Dates : du 14 au 17 mai 2015Lieu : Saas FeePAF : 320 €/pers. pour l’organisation et encadrement par un guide, prêt du matériel de sécurité (baudrier, ARVA, pelle, sonde)

Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – +33(0)6 24 42 15 96 – [email protected]

RAID EN SKI DE RANDONNÉE À PLUS DE 4 000 M (SE) : CODE SR11Dates : 14 au 17 mai 2015Lieu : Zinal – Saas-FeePAF : 350 € comprenant : logement, nourriture et remontéesInscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – [email protected]

Encadrement : David Thirion, moniteur de ski ESS Grimentz – Zinal, initiateur escalade et randonnée, moniteur Sport Aventure – +32/495 33 57 88 – [email protected]

ESCALADE GRANDES VOIES PRESLES (AE) : CODE E07Dates : du 23 au 25 mai 2015PAF : 460 €/pers

Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – +33(0)6 24 42 15 96 – [email protected]

INITIATION À L’ESCALADE EN FALAISE (AE) : CODE E08Date : 30 mai 2015Lieu : Rochers de Beez, rendez-vous à 9 h 45

PAF : gratuitEncadrement : Olivier Renette – 0473/24 12 32

RASSEMBLEMENT ESCALADE + ANIMATEUR SNEDate : 31 mai 2015Lieu : Falaises de Beez

PAF : gratuitPrévoir son propre matériel

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Namur

Luxembourg

Namur – LuxembourgCAB

Président : Jean-François Delvigne – Rue des Viaux 27 – 5100 Jambes – [email protected]

Secrétaire : Agnès Renard – Bois de Wellenne, 12 – 5100 Jambes – Tél. : 081/31 08 89 – [email protected]

Le Club Alpin Belge Namur-Luxembourg est issu de la Section Namur-Luxembourg du Club Alpin Belge créée en 1936.

Il en a gardé le caractère foncièrement bénévole.

Nos activités prennent la forme de rencontres où prime la camaraderie et où les plus expérimentés, dont des moniteurs brevetés,

transmettent leur passion et leur expérience. Nous nous retrouvons le dimanche pour des sorties d’escalade sur les rochers

belges et/ou pour des randonnées pour lesquelles nos deux provinces regorgent d’infi nies possibilités. Des ateliers techniques

permettent également de rafraîchir les connaissances, notamment en termes de sécurité. Les périodes de vacances et les

week-ends prolongés sont aussi l’occasion de s’évader hors de nos frontières : escalade, randonnée, ski de randonnée, et même

des expéditions, etc. Chaque année, nous organisons un séjour dans les Calanques, un rassemblement d’alpinistes en Oisans

et un stage d’escalade au 15 août. Site Web : www.cabnamlux.be – Revue : Horizon Vertical.

Groupe Neige et Montagne

Passionnés de ski de randonnée, nous proposons, aux membres CAB, des sorties de différents niveaux et de différentes durées de décembre à mai. Il s’agit de sorties organisées, mais non encadrées.Le programme détaillé est disponible via l’onglet « Groupe neige et montagne » sur le site web : www.cabnamlux.be. Contact : [email protected] – 0496/69 23 05.

1. Ski hors-piste 1 : La Grave – L’Alpe d’Huez (5 jours)

Initiation – Découverte – Perfectionnement des techniques de progression et de sécurité en ski hors piste – Préparation d’une descente – Nivologie – Recherche ARVA – Progression sur glacier – Etc.Itinéraires de tous niveaux. Groupe de 3 à 6 personnes maximum

Dates : du dimanche 15 février 2015 (soir) au vendredi 20 février 2015 (soir) – 5 jours/5 nuitsLieu : La Grave, L’Alpe d’Huez, Serre-Chevalier, Les deux AlpesNiveau requis : bonne condition physique et bon niveau de ski sur piste

P.A.F. : 540 €/pers., comprenant l’hébergement en ½ pension en gîte, l’encadrement par un guide de haute montagne U.I.A.G.M. et le prêt du matériel de sécurité (baudrier, ARVA, pelle, sonde)Non compris : les déplacements sur le lieu de rendez-vous et sur place, les repas de midi et les remontées mécaniques (prévoir environ 150 €)Inscription et paiement : avant le 1er janvier 2015Matériel technique nécessaire : skis, chaussures, bâtons (possibilité de location sur place), tenue vestimentaire adaptée(Test de matériel technique possible)

2. Ski hors-piste 2 : La Grave – L’Alpe d’Huez (4 jours)

Initiation – Découverte – Perfectionnement des techniques de progression et de sécurité en ski hors piste – Préparation d’une descente – Nivologie – Recherche ARVA – Progression sur glacier – Etc.Itinéraires de tous niveaux. Groupe de 3 à 6 personnes maximum

Dates : du mercredi 4 mars 2015 (soir) au dimanche 8 mars 2015 (soir) – 4 jours/4 nuitsLieu : La Grave, L’Alpe d’Huez, Serre-Chevalier, Les deux AlpesNiveau requis : bonne condition physique et bon niveau de ski sur piste

P.A.F. : 435 €/pers., comprenant l’hébergement en ½ pension en gîte, l’encadrement par un guide de haute montagne U.I.A.G.M. et le prêt du matériel de sécurité (baudrier, ARVA, pelle, sonde)Non compris : les déplacements sur le lieu de rendez-vous et sur place, les repas de midi et les remontées mécaniques (prévoir environ 150 €).Inscription et paiement : avant le 1er février 2015Matériel technique nécessaire : skis, chaussures, bâtons (possibilité de location sur place), tenue vestimentaire adaptée(Test de matériel technique possible)

PROGRAMME HIVER 2015

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3. Ski de rando 1 : La Grave – L’Alpe d’Huez (5 jours)

Initiation – Découverte – Perfectionnement des techniques de progression et de sécurité en ski de randonnée – Préparation d’un itinéraire – Nivologie – Recherche ARVA – Progression sur glacier – Etc.Sorties de tous niveaux (montée-descente), adaptées au groupe. Groupe de 3 à 6 personnes maximum

Dates : du dimanche 15 mars (soir) au vendredi 20 mars 2015 (soir) – 5 jours/5 nuitsLieu : Oisans, Écrins, Grandes Rousses (au départ de La Grave ou Bourg d’Oisans)Niveau requis : bonne condition physique et bon niveau de ski sur piste

P.A.F. : 540 €/pers., comprenant l’hébergement en ½ pension en gîte, l’encadrement par un guide de haute montagne U.I.A.G.M. et le prêt du matériel de sécurité (baudrier, ARVA, pelle, sonde)Non compris : les déplacements sur le lieu de rendez-vous et sur place, et les repas de midiInscription et paiement : avant le 1er février 2015Matériel technique nécessaire : skis, chaussures, bâtons, peaux de phoque (possibilité de location sur place), tenue vestimentaire adaptée (Test de matériel technique possible)

4. Ski de rando 2 : La Grave – L’Alpe d’Huez (4 jours)

Initiation – Découverte – Perfectionnement des techniques de progression et de sécurité en ski de randonnée – Préparation d’un itinéraire – Nivologie – Recherche ARVA – Progression sur glacier – Etc.Sorties de tous niveaux (montée-descente), adaptées au groupe. Groupe de 3 à 6 personnes maximum

Dates : du mercredi 8 avril 2015 (soir) au dimanche 12 avril 2015 (soir) – 4 jours/4 nuits.Lieu : Oisans, Écrins, Grandes Rousses (au départ de La Grave ou Bourg d’Oisans)Niveau requis : bonne condition physique et bon niveau de ski sur piste

P.A.F. : 435 €/pers., comprenant l’hébergement en ½ pension en gîte, l’encadrement par un guide de haute montagne U.I.A.G.M. et le prêt du matériel de sécurité (baudrier, ARVA, pelle, sonde)Non compris : les déplacements sur le lieu de rendez-vous et sur place, et les repas de midiInscription et paiement : avant le 1er mars 2015Matériel technique nécessaire : skis, chaussures, bâtons, peaux de phoque (possibilité de location sur place), tenue vestimentaire adaptée (Test de matériel technique possible)

14 et 15 février 2015, par Pierre Gramme – Un itinéraire dans le Chablais

Je propose une boucle de 2 jours du côté de la dent d’Oche et des Cornettes de Bise. Logement probablement au refuge de Bise.L’objectif : un bon 1 500 m de dénivelé par jour, et essayer d’inclure un ou deux couloirs pas trop fous (disons 40 °, S4) dans l’itinéraire. Et le tout avec vue sur le Léman, et sous le soleil évidemment :-) – [email protected]

20, 21 et 22 février 2015 : 3 jours « cool » organisés par Yves Hamaide, Thierry Lavenne et Jean-Marc Dunstheimer à Griesalp dans le Kiental

Programme à la carte : raquette, ski de rando facile à dur suivant les goûtsLogement à l’auberge des Amis de la nature et bien sûr les fameux Jacuzzi [email protected] ; [email protected]

Responsable pour toutes les activités : Quentin Delavignette (G.H.M.) – Tél. : + 33 (0)6 23 76 22 27 – courriel : [email protected]

SAISON 2015 DU GROUPE NEIGE ET MONTAGNELe groupe Neige et Montagne est ouvert à tous les membres d’un club affi lié au CAB intéressés par le ski de rando sous toutes ses formes.

Les sorties sont généralement de courte durée : 2, 3 ou 4 jours, principalement dans les Alpes, mais aussi dans les Vosges, Forêt-Noire ou beaucoup plus loin.

L’imagination et l’enthousiasme des participants et organisateurs sont les seules limites à ce jour… Le niveau nécessaire est en général décrit dans le résumé fait par l’organisateur. De relativement débutant à très engagé.

Sauf exception, le minimum requis est de pouvoir skier correctement dans toutes les qualités de neige : de la meilleure poudreuse à la plus pourrie des neiges dégelées, regelées et bien entendu avoir une bonne condition physique.

Pour vous inscrire : rien de plus simple, un mail à l’organisateur avec copie chez moi.Attention : le nombre d’inscriptions est limité à 4 (+ sortie Beez) jusqu’au 7 décembre.

À bientôt sur le blanc… Marc Vanden Haute

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Du 6 au 9 mars 2015, par Léon Gramme

Giffre : Samoëns – Dents Blanches – 3 jours, PD+ long (avec un passage S4)8 participants maximum – bonne forme physique – [email protected]

Du 8 au 15 mars 2015, par Daria : Monterosa Freeride

Aussi pour les skieurs pur piste – Séjour en montagne, sorties en étoileLieu : Monterosa Freeride Paradise, comprenant les vallées de Champoluc, de Gressoney, d’Alagna, de Zermatt, ainsi que le massif du mont Rose avec ses nombreux 4 000 m accessibles à skiHébergement : Refuge Gabiet à 2 375 m d’altitude, accès en télécabine, dépaysement garanti. Demi-pension : 50 €/jour – Nombre de places : 4 à 10 personnes – [email protected] – 0472 62 72 00

Du jeudi 12 au dimanche 15 mars 2015, par Étienne Monseur

Un séjour de 4 jours en Haute-Savoie, avec comme base le chalet La Gayolle dans le Val Montjoie (hameau de La Gruvaz) – Nombre maximum de personnes : 8 à 10, ce qui imposera, suivant les courses, de se répartir en fonction des niveaux et des envies. – PAF : de 10 €/j/pers. – [email protected]

14 et 15 mars 2015, par Jean-Marc Dickes

[email protected]

20, 21 et 22 mars 2015, par Isabelle Denis

3 jours de randonnées autour du mont Bellacha, qui domine l’entrée des vallées de la Maurienne et de la Tarentaise

Du 26 au 29 mars 2015 avec date de report du 23 au 26 avril

Sortie Aletsch programmée par Didier Wolf et Bernard Martens 4 jours de raid du jeudi au dimanche inclus – [email protected][email protected]

Du 27 au 29 mars : mont Pourri, par Cyprien Vogels

Raid itinérant de 3 jours, engagé, refuges non gardés, terrain glaciaire complexe (alpinisme). Bonne condition physique. Nombre maximum de participants : 4 personnes – [email protected]

Du 27 au 30 mars 2015, par Jean Marc Dunstheimer, en collaboration avec Pierre Savary

Courses en étoiles au départ de la cabane Barraud (non gardée)Massif de l’Argentine entre Diablerets et Muveran. SM à BS – [email protected]

Du 11 au 14 avril 2015, par Benoît Henry

Raid 4 jours : de Arolla à la Dent d’Hérens – Pour bons skieurs alpinistes avec expérience de courses similairesMaximum 6 personnes – [email protected]

Du 1er au 4 mai 2015, par Katrin Karlson

Monte Sissone-Cam del Forno Nombre de participants : maximum 8 personnes – [email protected]

27, 28 février et 1er mars 2015, par Albert Zapalla

La sortie que je propose est classique en étoile sur 3 jours. L’hébergement est dans une maison au centre du village de Liddes, quelques kilomètres avant le tunnel du Grand-Saint-Bernard.Courses éventuelles : Tour de Bavon, Val d’Arpette Ferret, ski de piste, etc.Logement pour 8 personnes maximum – Prix : 70 FS/jour – Nombre de participants : de 6 à max 8 [email protected]

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PROGRAMME ÉTÉ 2015Ces stages sont accessibles à tous les membres du CAB en règle de cotisation.

Encadrement : Quentin Delavignette : [email protected]

1) Stage Autonomie en Haute Montagne

Cette formation d’une semaine a pour but de rendre autonomes les participants dans des courses faciles. École de neige, glace, rocher et courses faciles à assez diffi ciles sont au programme (courses de neige, de rocher et d’arêtes…)Lieu : Massifs des Ecrins – La BérardeDates : du 28/06/2015 (soir) au 04/07/2015 (soir) – 6 jours/6 nuits.Logement : Centre Alpin Belge « Le Chamois » – La Bérarde – F38520 Saint Christophe en Oisans – Tél. +33(0)4 76 79 05 64

Niveau requis : Expérience élémentaire de montagne et condition physique raisonnable.PAF :595 € (sur base de 5 pers.) comprenant : l’hébergement, ½ pension en refuge et le repas du soir en gîte, l’encadrement par un guide de haute montagne (UIAGM), le petit déjeuner est en gestion libre au « Chamois ».Non compris : les déplacements sur le lieu de rendez-vous et sur place.Inscription et paiement : avant le 07/06/2014

2) Rencontre d’alpinistes (rassemblement) : de l’initiation au perfectionnement

Découvrir le massif des Ecrins par des courses classiques et mixtes (neige, glace, rocher) de niveaux adaptés aux participants. (Vérifi cation de l’autonomie et écolages prévus).Lieu : Massif des Ecrins – La BérardeDates : du 09/07/2015 (matin) au 15/07/2015 (soir)

Logement :Centre Alpin Belge « Le Chamois » – La Bérarde – F 38520 Saint Christophe en Oisans – Tél. +33 (4) 76 79 05 64.PAF : 450 € (5 pers./guide)Inscription et paiement : avant le 07/06/201

A savoir, pour toutes les activités proposées :Encadrement : Quentin Delavignette guide de haute montagne (U.I.A.G.M.)Inscription : au moyen du formulaire à télécharger sur le site du CAB Namur-Luxembourg « namur.clubalpin.be » dûment complété et renvoyé à : Chantal Ghyse-Detry, rue de la Maladrée, 37 – 5030 Gembloux, ou par mail : [email protected] ou [email protected] : sur le compte du CAB Namur-Lux : BE65-0682-3256-4496 avec l’activité choisie comme communication.Pour tous renseignements : Chantal Ghyse-Detry + 32(0) 81 61 25 41 ou +32 (0)494 10 81 27 ou par mail : [email protected][email protected] : pour une prise de contact, des réponses à vos questions, pour du covoiturage éventuel etc… une réunion est prévue le vendredi 5 juin à 20 h 00 au CAB, av. Albert 1er, 129 à 5000 Namur.

3) Stage de perfectionnement.

Cette formation d’une semaine a pour but de renforcer l’autonomie des participants dans des courses plus sérieuses jusqu’au niveau D/T. Trois jours pour vérifi er et renforcer les acquis durant des écoles de neige/glace/rocher et 3 jours d’encadrement rapproché ou d’autonomie supervisée.Lieu : Massif des Ecrins (La Bérarde)Logement : Centre Alpin Belge « Le Chamois » – La Bérarde – F38520 Saint Christophe en Oisans – Tél. +33 (4) 76 79 05 64Dates : du 02/08/2015 (soir) au 08/08/2015 (soir) 6 jours/6 nuitsNiveau requis : Autonomie dans des courses de niveau AD minimum en rocher et PD minimum en neige/ glace/ mixte, bonne condition physique.

Acceptation sur base d’une liste de courses réalisées en tête ou réversible (5 courses en neige/5 courses en neige/glace/mixte.PAF : 395 € (sur base de 5 pers.) comprenant l’encadrement. Non compris : la ½ pension au « Chamois » (à préparer soi-même) et en refuge les repas de midi et les déplacements sur le lieu du rendez-vous et sur place.Inscription et paiement : avant le 07/06/2014Matériel technique nécessaire : matériel technique d’alpinisme et tenue vestimentaire adaptée.

4) Stage « Granit »

Découverte des belles parois granitiques autour de La Bérarde : Aiguille Dibona, Tête du Rouget, Pointes de Burlan, Tête de la Maye, etc…Perfectionnement des techniques de progression et de sécurité en grandes voies rocheuses.Ascencions en premier et second de cordée de voies de plusieurs longueurs dans un niveau adapté.Accès à l’autonomie. Groupe de 5 pers. max.Lieu : Massif des Ecrins – La BérardeLogement : Centre Alpin Belge « Le Chamois » – La Bérarde – F38520 Saint Christophe en Oisans – Tél. : +33(0)4 76 79 05 64Dates : du dimanche 23/08/15 (soir) au vendredi 28/08/15 (soir) – 5 jours/5 nuits.

Niveau requis : 4+ en tête, 5+ en second, condition physique raisonnable.P.A.F. : 495 €/pers. Comprenant l’hébergement et le repas du soir en gîte, la ½ pension en refuge, l’encadrement par un guide de haute montagne U.I.A.G.M. Non compris : les déplacements sur le lieu de rendez-vous et sur place,le repas de midi et le petit déjeuner, en gestion libre, au « Chamois »Inscription et paiement :Avant le 07/06/2015Matériel technique nécessaire : matériel d’escalade en grande voie, tenue vestimentaire adaptée. Prêt de matériel technique possible.

!!!! Nouveauté !!!

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Escal’pades

Président : Serge Raucq – Avenue de Mersch, 20 – 6700 Arlon – [email protected]

Secrétaire : Sandrine Piedboeuf – [email protected]

1. Autonomie en grandes voies équipées (2 jours)Dates : dimanche 26 avril 2015 et samedi 9 mai 2015 de 10 h à 18 h

Lieu : rochers de Marche-les-Dames et Yvoir. Rendez-vous le 26 mai à 9 h 45 au corps de garde

PAF : 175 € (145 € étudiant) pour l’encadrement

Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46 88 91 [email protected]

2. Escalade en Sardaigne (6 jours/7 nuits)Dates : du dimanche 12 avril 2015 (soir) au dimanche 19 avril 2015 (matin)

Lieu : Cala Gonone (côte est de la Sardaigne)

PAF : 545 € (495 € pour les étudiants) comprenant le logement en gîte avec petit déjeuner et l’encadrement rapproché

Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46 88 91 – [email protected]

3. Escalade dans les Vosges (3 jours/3 nuits)Dates : du jeudi 30 avril 2015 (soir) au dimanche 3 mai 2015 (après-midi) – 3 jours/3 nuits (week-end du 1er mai)

Lieu : falaises de granite du Martinswand près du Hohneck (4 h de route depuis Bruxelles)

PAF : 165 € (125 € étudiant) pour l’encadrement

Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46 88 91 – [email protected]

4. Stage d’escalade et catamaran aux calanques (6 jours/7 nuits)Dates : du samedi 26 septembre 2015 (soir) au samedi 3 octobre 2015 (matin)

Lieu : Calanques de Marseille et Cassis

PAF : 695 € (595 € pour les étudiants) comprenant l’encadrement rapproché, la location du catamaran (6 jours/7 nuits) et les services du skipper

Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46 88 91 – [email protected]

5. Escalade et catamaran aux calanques (6 jours/6 nuits)Un séjour libre pour les grimpeurs autonomes souhaitant découvrir les calanques différemment grâce au catamaran et aux conseils d’un moniteur spécialisé pour le choix des voies, les accès…

Dates : du samedi 26 septembre 2015 (soir) au samedi 3 octobre 2015 (matin)

Lieu : Calanques de Marseille et Cassis

PAF : 495 € comprenant la location du catamaran (6 jours/7 nuits), les services du skipper et les conseils du moniteur spécialisé

Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46 88 91 [email protected]

RANDONNÉE – VERTI-RANDO – TREKKING

1. Traversée des hauts plateaux du Vercors en raquettes ou à ski (4 jours & 4 nuits)Dates : du samedi 7 mars 2015 (soir) au mercredi 11 mars 2015 (soir)

Lieu : Parc naturel régional du Vercors (près de Grenoble – France)

PAF : 245 € (195 € pour les étudiants) comprenant l’encadrement. Le logement se fait en gîte et cabanes de montagne non gardée (4 nuits)

Responsable : Christophe Lehner (moniteur de ski alpinisme) – 0477/46 88 91 – [email protected]

ESCALADE

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ESKIlibre asbl

Administrateurs : Patrick Kienen : 0477/45 55 46 – [email protected]

Jean de Macar : 0476/71 81 36

ESKIlibre, une nouvelle salle d’escalade à Orp-le-Grand. Semi-ouverte, agréable l’été, un peu fraîche l’hiver avec son léger

manteau. Toute jeune, 7 m de haut, 10 cordes. Elle grandira chaque année. Un an déjà et 12 cordes maintenant !

NOUVEAU DEVERS ! Sept mètres de haut, 7 m d’avancée… 45°… ça déménage…

Un encadrement passionné. Valérie & Patrick Kienen.

Cours

Cours enfants initiation : les mercredis de 13 h 30 à 14 h 30. NOUVEAU : de 14 h 30 à 15 h 30. Les samedis de 10 h 00 à 11 h 00. NOUVEAU : de 9 h 00 à 10 h 00. De 6 à 12 ans. Initiation et découverte. En chemin vers l’autonomie et la sécurité. Une découverte par le jeu et la responsabilisation mutuelle.

Cours enfants perfectionnement : les samedis de 11 h 00 à 12 h 30. A partir de +/- 12 ans, les bases et la sécurité maîtrisées ! En route vers plus d’autonomie. Découverte des techniques de cordes, escalade en tête, lecture de voies, travail spécifi que, …

Cours ado : NOUVEAU ! Les mercredis de 18 h 00 à 19 h 30. Pour les jeunes, un peu plus âgés et très motivés. Entre eux, à l’écoute de leurs aspirations, afi n de répondre à leur soif d’escalade et d’autonomie, en totale sécurité… Pas de niveau de base requis.

Plus d’info et réservations : Valérie Leyers – 0478/67 38 55

La salle d’escalade : … un chouette endroit où fêter son anniversaire… Tous les horaires, tarifs et infos sur la page Facebook ESKIlibre.

Évolution Verticale

Président : Laurent Toisoul – 0497/41 03 06 – [email protected]

Secrétaire : Patrick Gillotay – 0476/99 25 64 – [email protected]

Pour plus d’infos sur notre club et ses activités, surfez sur notre site internet www.evolutionverticale.be

Au programme : alpinisme, falaise, canyoning, via ferrata, randonnée, rando raquettes, cascade de glace, ski de rando

Ces stages sont répartis en différents groupes d’une dizaine de participants en fonction de l’âge et du niveau requis. L’objectif des stages FAL01 à FAL03, respectivement pour enfants de 9 à 12 ans, jeunes de 13 à 24 ans et adultes, est de rendre autonome en falaise équipée chaque participant à moyen ou long terme en fonction de son expérience acquise auparavant et de son évolution personnelle.

Le stage FAL04 pour les titulaires du brevet D ou équivalent vise quant à lui une autonomie encore plus large en falaise non équipée ou en montagne et offre ainsi à ceux qui le désirent les compétences nécessaires pour poursuivre leur formation en tant que moniteur d’escalade. Cette formation de stages fédéraux pourra donc s’étaler sur plusieurs années durant lesquelles chaque participant recevra un Carnet Individuel de Progression attestant des compétences acquises.

Dates LieuxJ1 dimanche 15 mars 2015 Beez

J2 dimanche 29 mars 2015 Landelies

J3 dimanche 12 avril 2015 Yvoir (Paradou)

J4 dimanche 26 avril 2015 Grands Malades

J5 dimanche 10 mai 2015 Marches-les-Dames

J6 dimanche 31 mai 2015 Freÿr

J7 samedi 20 juin 2015Week-end à Freÿr

J8 dimanche 21 juin 2015

PAF : 295,00 € (hors frais de transport) – 8 journées en falaise dont un week-end en pension complète

Plus d’infos sur les autres activités du club dans le calendrier de la revue, sur notre site Internet www.evolutionverticale.be ou par email [email protected]

ESCALADE EN FALAISE – STAGES FÉDÉRAUX – INITIATION/PERFECTIONNEMENT/AUTONOMIE

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Mountain Spirit

Président : GILLET Pol – [email protected] – Tél. : 0476/24 47 92 – www.facebook.com/MountainSpiritAsbl ?ref=hl

2. Via ferrata du Briançonnais – Hautes-Alpes (6 jours/7 nuits)Dates : du dimanche 19 juillet (soir) au dimanche 26 juillet 2015 (matin)

Lieu : Vallée de Névache à proximité de Briançon

PAF : 495 € (395 € pour les étudiants), comprenant le logement en gîte avec petit déjeuner et l’encadrement rapproché

Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade/alpinisme) – 0477/46 88 91 – [email protected]

3. Amazonie, volcans et parcs nationaux insolites de la Bolivie (3 semaines)Dates : du 1er au 22 août 2015 (à confi rmer)

PAF : environ 1 850 €, comprenant les services des agences et guides locaux, le logement et les repas (sauf 5 repas dans les villes), les déplacements sur place et l’encadrement

Informations : Christophe Lehner (moniteur d’alpinisme) – 0477/46 88 91 – [email protected].

Réunion d’information : le dimanche 11 janvier 2015 à 18 h au siège du CAB à Namur

1. Initiation à l’escalade sur coinceurs (3 jours)Dates : les samedis 21 mars, 28 mars et 25 avril 2015 de 10 h à 18 h

Lieu : rochers de Marche-les-dames, Yvoir et Dave. Rendez-vous le 21 mars à 9 h 45 au corps de garde

PAF : 175 € (145 € étudiant) pour l’encadrement – Inscriptions avant le 1er mars 2015

Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46 88 91 – [email protected]

2. Autonomie en « grandes voies » et « terrain d’aventure » dans le massif du Caroux (6 jours/7 nuits)Dates : du dimanche 10 mai (soir) au dimanche 17 mai 2015 (matin)

Lieu : Camping d’Olargues (Massif du Caroux – France)

PAF : 350 € (300 € pour les étudiants) pour l’encadrement – Inscriptions avant le 1er avril 2015 (8 places)

Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46 88 91 – [email protected]

3. Escalade dans les gorges du Tarn et de la Jonte (6 jours/7 nuits)Dates : du samedi 23 mai (soir) au samedi 30 mai 2015 (matin)

Lieu : Gorges du Tarn et de la Jonte

PAF : 495 € (395 € pour les étudiants), comprenant le logement en gîte avec petit déjeuner et l’encadrement rapproché. Les repas du midi et du soir sont gérés librement par les participants

Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46 88 91 – [email protected]

RANDONNÉE – VERTI-RANDO – TREKKING1. Randonnée raquettes à neige dans le BeaufortainDates : du samedi 14 février (soir) au samedi 21 février 2015 (matin)

Lieu : Massif du Beaufortain

PAF : 340 € pour l’encadrement et la pension complète

Responsable : Pol Gillet (accompagnateur en montagne) – 0476/24 47 92 – [email protected]

4. Escalade aux calanques (6 jours/7 nuits)Dates : du samedi 31 octobre (soir) au samedi 7 novembre 2015 (matin) – Semaine de la Toussaint

Lieu : Calanques de Marseille et Cassis

PAF : 495 € (395 € pour les étudiants), comprenant le logement en gîte avec petit déjeuner et l’encadrement rapproché. Les repas du midi et du soir sont gérés librement par les participants

Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46 88 91 – [email protected]

ESCALADE

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CRA (Centre Routier Alpin)

Président : Guy Carbonnelle – chaussée de l’Herbatte 93 – 1300 Wavre

Secrétaire : Claire Neuray – Tél. : 02/241 24 37 (soir) – Rue Vandermeersch, 27 – 1030 Bruxelles

Courriel : [email protected] – Site internet : http://www.centreroutieralpin.be

Le Centre Routier Alpin (CRA) a été créé en 1956. Il était le fruit du regroupement de plusieurs Clans Scouts (Gembloux, Schaerbeek et Uccle). Après des hauts et des bas, il a repris vigueur en 1993. Issu de la philosophie et de la pédagogie des scouts de l’époque, il en a gardé le mode de fonctionnement. C’est à travers l’exigence de notre sport que les jeunes apprennent l’autonomie, la responsabilité et l’engagement en respectant le rythme de chacun. Les aînés transmettent leurs connaissances aux plus jeunes et il est plus question de collaboration que de compétition dans l’approche de la pratique.

Notre collaboration avec le Club Alpin Belge et plus particulièrement avec le Club du Brabant ne date pas d’hier. Nous avons remodelé notre structure pour pouvoir répondre aux critères de la Fédération CAB, qui nous a accueillis en tant que Club en 2010.

Des cours en salles, des sorties à la journée, des week-ends, des camps écoles sont organisés tout au long de l’année pour arriver doucement à l’autonomie en falaise.

Le CRA, par des jeunes et pour des jeunes qui souhaitent vivre et partager la passion de la verticalité.

Ecole d’Escalade de Liège ASBL

Rue de Spa, 1 à 4020 Liège – Tél. : 04/341 14 42 – [email protected] – site : www.toprock.be

Responsable journalier : Dethier Fred.

Responsable administratif : Rouserez Annick

Ecole d’Escalade d’Auderghem ASBL

Chaussée de Watermael, 136 à 1160 Auderghem – Tél. : 02/675 17 60 – [email protected] – site : www.newrockescalade.be

Présidente : Rouserez Annick

Stone Climbing Factory

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Président : Christophe Depotter, rue des Acacias 21 – 1950 Kraainem – [email protected] – 0475/57 76 72

Secrétaire : Depotter Vinciane, rue J-P Verbeyst 22 – 1090 Jette – [email protected] – 0472/41 81 11

Team climbCool

Président : Filippo Dal Maso – Tél. : 071/47 44 90 – Rue Bonne-Alliance, 10 – 6032 Mont-sur-Marchienne

Secrétaire : Jean-Louis Pauwels – Tél. : 071/43 50 48 – Rue Marbais, 6 – 6001 Marcinelle – [email protected]

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Amis grimpeurs,

que vous soyez jeunes ou moins jeunes, expérimentés ou non, nous vous accueillons chaque vendredi (de 20 h 00 à 22 h 00) et chaque dimanche (de 14 h 00 à 18 h 00 hors vacances scolaires) dans une ambiance familiale.

Pour toutes infos sur notre club, n’hésitez pas à consulter notre site Internet : www.zoneevasion.be.

Contact : Zone Evasion ASBL, chaussée de la Gare 1a – 5080 Rhisnes – 0498/42 53 66 – [email protected]

Zone Evasion

Président : José Feron (Spiroux) – [email protected]

Secrétaire : Sylvie Copine – [email protected]

SERACS

Seraing Escalade Randonnée Alpinisme Club asbl

Président : André Lamberty – Tél. : 0498/50 11 77 – [email protected]

Secrétaire : Francis Vinckenbosch – Tél. : 04/377 47 62 ou au 0494/17 71 88 (après 18 h).

Nouveau siège social : rue des Liserons, 85 – 4100 Seraing – [email protected]

Le 1er janvier 2012, le SERAC a entamé sa 5e année d’existence. De nombreuses activités seront organisées

en plus de celles prévues dans « les activités des clubs ». Vous découvrirez ces suppléments sur le site du club www.leserac.be

Pour plus de détails sur toutes les activités de votre club, contacter Francis au 04/377 47 62 ou au 0494/17 71 88 (après 18 h 00).

Courriel : [email protected] – site : http://www.leserac.be

ALPINISMECascades de glace à Lilaz du 16 au 22 février 2015 s’il y a des inscriptions d’étudiants, sinon l’activité peut s’effectuer plus tôt (si la glace est au rendez-vous).Val Vény 2015 : camp sportif pour les jeunes et les autres de 13 à 77 ans du 9 au 23 juillet 2015.

ESCALADE SNECamp sportif : passeport 1er, 2d de cordée et perfectionnement 1er de cordée. Dates : du 7 au 10 avril 2015 pour les jeunes de 11 à … ans. Activité initiation et technique.Déplacement dans le Sud de la France à Orpierre du 14 au 19 avril 2015. Activité loisir club.

Randonnée entre ciel et terre (journée portes ouvertes) le dimanche 3 mai 2015.Formation animateur SNE (± 64 h) : cette formation essentiellement pratique se déroulera lors des activités « Initiation & technique (A I&T) » du club SERAC.

ESCALADE SAE

A partir du mois d’octobre 2014, le SERAC dispose d’une SAE, de 8 à 12 m de hauteur dont une partie avec un dévers de 2 m. Dix-huit cordes. Hall omnisport du Moza à Engis. Disponible en soirée de 19 h 00 à … h 00 le mardi et le jeudi, de 19 h 00 à … h 00, le mercredi de 14 h 00 à 16 h 00 et le samedi matin de 9 h 00 à 13 h 00.

Cours :

Débuter ou se perfectionner en milieu vertical. L’objectif du cours est l’autonomie et la sécurité !Le vendredi de 17 h 00 à 18 h 30 : de 4 à 10 ansLe vendredi de 18 h 30 à 20 h 00 : de 11 à … ansLe samedi de 9 h 00 à 10 h30 : de 4 à 10 ans

A Toutes allures, c’est aussi : des anniversaires sportifs, des stages : escalade, multisports, langues, artistiques, …

A Toutes AlluresA

Grand Rue, 28 Bis – 6440 Boussu-Lez-Walcourt – Encadrement et coordination : Deny Dufrane –

Secrétariat et trésorerie : Valérie Culot – Infos et renseignements : 0472/61 84 63 – Courriel : [email protected]

Site Internet : www.atoutesallures.be – Facebook : A Toutes Allures Asbl

A Toutes allures ASBL est un club d’escalade qui exploite la salle d’escalade au complexe sportif de Beaumont. (10 m de haut, 7 cordes)

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Entre Ciel et Terre

Direction : Jean-Marc De Laever – 010/45 64 76 – 0478/34 60 26 – [email protected]

Siège social : Place des Sports, 1 – 1348 Louvain-la-Neuve

Courriel : [email protected] – Site : www.entrecieletterre.be

Était-ce parce que l’OMS a aboli l’homosexualité comme étant une maladie mentale ? Parce que Garou interpré-tait « Belle » dans « Notre Dame de Paris » ? La guerre du Golfe ? La sortie de « Danse avec les loups » ? La libération de Nelson Mandela ? La victoire de François Legrand lors de la deuxième coupe du monde d’esca-lade ? L’ascension du pilier Bonatti de l’aiguille des Drus, gravie en solitaire par Catherine Destivelle ? En tout cas, cette année-là, Patrick Hanquiniaux et Cédric Dellicour arpentent les rues de Louvain-la-Neuve et ses nombreux

1990, une année marquante !Jean-Marc De Laever

chantiers depuis des années déjà. Ils font partie des pre-miers habitants de la plus jeune ville d’Europe et pas-sent le plus clair de leur temps de loisirs à dévaler, en roller skate, les rampes de cette néo cité universitaire et à grimper en falaise !

À deux, ils sont plus forts qu’Hercule, plus fous que Tour-nesol et plus complets qu’un Leatherman 5s. Les projets innovants, c’est leur dame blanche crème chantilly. Alors pourquoi ne pas allier passion et passion, et créer une école d’escalade au sein du Complexe sportif de Blocry ?

1990, l’année où Entre Ciel & Terre apparaît offi cielle-ment dans le moniteur belge ! L’aventure commence…

Comme dans la plupart des centres sportifs scolaires, c’est au fond du plus grand hall multisports que naît la superstructure « Alpi-in » de 120 m2 ! 8 m de haut, 15 m de large, 8 cordes possibles, un méga dévers de 10 °, un toit gigantesque d’1 m 50 d’avancée, le tout sur une couleur n’enviant en rien « 50 nuances de gris » ! Un petit mur, mais déjà de grandes histoires se créent et des destins se dessinent. À cette époque, le petit Didier Mottard avait les cheveux courts, Jonathan Thomas mesurait 1 m 30, et déjà ils usaient avec acharnement la peau de leurs doigts sur la résine. Les moniteurs encadrent les premiers cours avec feeling et expériences acquises lors de leurs aven-tures au grand air. Les frères Desgain sont aussi dans l’effervescence, suivant avec enthousiasme l’énergie de Patrick et Cédric. C’est dans cet environnement exaltant que j’apprends, en quelques mois, ce qui va devenir une

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grande partie de ma vie : l’escalade avec Entre Ciel & Terre ! Une A.S.B.L. qui n’a pas fi ni de faire parler d’elle…

Très vite, les cours remplis et surtout les ballons de vol-ley frappant nos doigts serrant une croûte ont stimulé Cédric et Patrick à lancer un nouveau projet d’envergure au sein de ce grand centre. Yes, le projet est accepté par le CA, en bonne partie grâce à l’infl uence de Jean-Marie Lechat, personnage célèbre des habitués d’ECT. Yves Leroy, directeur de l’époque, croit en nous, soutient l’idée, et le CSB fi nancera le projet sur fond propre. Mai 1994, en Jack Wolfskin de la tête au pied, on inaugure la plus grande salle de Belgique de l’époque. D’emblée, les 800 m² créés ne suffi sent pas. Un an plus tard, inau-guré par Muriel Sarkany herself, le CSB nous suit encore en réinvestissant dans ce qui restera longtemps « notre grand dévers ».

ECT, c’est une structure qui évolue, mais surtout une bande de bosseurs qui ont sué, pour un temps ou long-temps, avec cœur et passion. Avec force, tous ont mar-qué ECT de leur empreinte : Pico (Pierre Masschelein), Gogo (Gautier Nagant), Jazzy (Loïc Vivier), Mike (Michaël Lecomte) en sont de bons exemples.

Avec les années, le travail se professionnalise. D’une gestion à trois en 1994, nous sommes actuellement 9 personnes animées par une véritable passion pour faire bouger, vivre, évoluer cette A.S.B.L. qui fêtera ses 25 ans lors de notre Vertical Event ce 28 mars 2015. Sans oublier une équipe de près de 20 moniteurs qui

encadrent avec entrain et passion plus de 500 personnes par semaine lors de nos cours d’escalade.

Le Vertical Event en sera à sa 7e édition. Il est né d’un délire spontané du petit frère de Cédric, Geof, qui débarque le premier soir de la Chandeleur déguisé en pin-up. Lui et son strip-tease de légende dans le cornet feront le buzz ! Une idée folle qui sera le déclic de notre première « Nuit de la grimpe ». Il y en aura huit en tout. Le ton décalé de nos Events rend l’escalade ludique, folle, impressionnante, inventive et éphémère. Magique !

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Si le plaisir est le leitmotiv de notre A.S.B.L., il n’en est pas moins un lieu chargé en compétitions marquantes : manches de la coupe, championnat junior et senior, voie X-trême où s’affrontent Jérôme Abraham, Nicolas Favresse, même Edu Marin et Mike Fuselier en personne. Entre Ciel & Terre s’implique pour rendre l’escalade spectaculaire, les champions défi ant l’apesanteur sous les feux des projecteurs, public en délire. Nico et Sean, face à un tas de fans assis sur le Sol O’ Safe, viendront pour la première fois partager leur première aventure yosemitaine sur écran géant.

Le nombre d’adeptes de la discipline ne cesse d’aug-menter, les salles en Belgique poussent comme des champignons en plein automne.

Début 2000, nouvel ère, nouveau projet ! Agrandir la salle pour répondre à la demande d’un public toujours plus nombreux, en soif de nouvelles sensations. Nous déposons un gros dossier motivant nos ambitions.

Dix ans plus tard, presque à bout d’espoir, la crise poli-tique belge vient donner le coup de baguette magique, car la Région wallonne accepte, enfi n, de nous subsidier.

Lambert Martin, notre architecte, est resté, tel un fi dèle compagnon de cordée, accroché à notre projet durant toutes ces années de galères politico-administratives. Nous travaillons dur, à grands coups de pinceaux, vis-seuses, scie circulaire, et en octobre 2011 nous inaugu-rons nos nouveaux espaces de jeux. Yessss.

Aujourd’hui, nous sommes fi ers de notre salle, qui n’est sans doute pas la plus grande, mais qui reste une réfé-rence tant par la qualité de son encadrement que par son dynamisme et son ambiance particulière. Impossible de clôturer cet article des 25 ans d’Entre Ciel & Terre sans évoquer l’homme qui a porté cette A.S.B.L. à bout de bras, avec une passion toujours intacte et vive, tout en respectant ses idéologies originelles. Cédric est le seul à avoir tout vécu. Cédric, c’est le papa d’ECT. Qu’il soit, dans ces quelques lignes, publiquement félicité, remercié, « et plus si affi nitéssss ».

ECT a 25 ans… et est à l’aube de sa vie ! Comment mar-quer le coup ? À notre façon, pardi ! Nous fêterons cela dignement autour d’un grand gâteau que souffl era toute l’équipe lors de notre Vertical Event du 28 mars 2015 ! Venez nombreux. Infos sur www.entrecieletterre.be.

L’esprit ECT n’a pas pris une ride…En fouillant dans nos archives afi n d’étayer notre article sur le quart de siècle d’Entre Ciel & Terre, je suis tombé sur ce texte qui introduisait notre brochure d’information sur nos cycles, nos stages datant de 1995. Bien sûr, je m’en suis souvenu, mais ce qui m’a frappé, c’est à quel point notre philosophie n’a pas changé. Nous vous le livrons, car il nous semble encore tellement d’actualité. On ne devrait qu’ajouter un « 2 » devant le « 5 » !

« ENTRE CIEL & TERRE… A.S.B.L. »

Née d’une passion commune de la dimension verticale.Née d’une amitié semblable à une cordée de montagnards.Née en 1990, par défi spontané comme un vol imprévisible.Née par l’envie très intime de partager ce qui nous anime.

Née pour que les petits et les grands affi nent leurs sens étouffés parl’immobilisme de notre société.

Née par conviction que l’Escalade et les sports d’Aventure sontdes écoles de la Vie.

Ces écoles où l’on apprend des choses simples, tel l’encordement.Ces écoles où l’on apprend l’essentiel,

comme ‘‘confi ance en soi et respect de l’autre’’.On y découvre que la nature est belle et que nous pouvons la savourer.

Et qu’il nous faut la protéger comme un enfant sans défense.On évolue dans un nouvel espace où, progressivement, on maîtrise

ses émotions et les techniques appropriées.

Entre Ciel & Terre, née il y a 5 ans, a bien grandi et beaucoup mûri.Mais le cœur que nous mettons pour développer

votre « Équilibre » est resté aussi candide que celui d’un nouveau« Né »

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1. Roland, peux-tu nous dire quand tu as commencé ta mission de conseiller technique auprès de l’ADEPS et quelles étaient tes motivations alors ?

Avant tout, je suis un passionné de l’escalade et de la montagne, et j’en ai fait ma profession. Cependant, concilier les deux est une chose qui n’est pas toujours facile si on veut rester au contact du terrain sportif.

L’escalade et la montagne sont des sports individuels dans lesquels l’individu recherche une certaine sen-sation de liberté, d’évasion, mais parfois le geste devance la raison et le risque est grand, l’erreur sur-vient souvent quand on ne s’y attend pas.

Quand on est encadrant, la responsabilité, ne fût-ce que morale, devient très importante et certaines règles telles que la sécurité (voir aussi la pédagogie) sont quelquefois oubliées. Ma mission de titulaire

et de chargé de cours dans toutes ces disciplines aura été de conscientiser les moniteurs en termes d’encadrement au travers de toutes ces formations.

Ma mission de conseiller technique a commencé en 2002, je prenais le relais de mon prédécesseur, André Demuth. J’étais diplômé dans les trois disci-plines sportives, et pendant plusieurs années je fus successivement chargé de cours et titulaire de forma-tion dans les différentes fi lières. Je connaissais donc bien les rouages des formations de cadre.

J’ai toujours été une personne de terrain, c’est le meilleur endroit pour comprendre toutes les situa-tions et remédier aux différents problèmes qui surviennent.

Le poste de conseiller technique est une très belle mission, très variée, il faut à la fois être à l’écoute de la fédération tout en respectant les demandes de l’administration des sports, être un acteur de terrain, intervenir dans les réunions de formations de cadre, présider la commission pédagogique, bref défi nir en quelque sorte la politique sportive en collabo-ration avec le directeur sportif de la fédération. Il va sans dire que le contact relationnel joue un rôle très important.

J’ai vu défi ler plusieurs directeurs sportifs, chacun avec des personnalités et des points de vue très dif-férents, mais le message est toujours bien passé et l’entente toujours cordiale.

2. Comment résumerais-tu les années au cours des-quelles tu as exercé ton mandat ? Quel a été précisément ton mandat et comment décrirais-tu l’évolution de celui-ci, notamment dans l’intégra-tion du volet pédagogique (le conseiller n’est en effet plus seulement un auxiliaire technique, mais désormais également pédagogique) ?

Effectivement, le mandat du conseiller technique s’est quelque peu transformé en conseiller pédago-gique, chargé de missions et de compétences sup-plémentaires, et exceller dans les deux domaines n’est pas une mince affaire… La barre est placée haut si on veut concilier parfaitement les deux.

Roland Troosters

RENCONTRE

Interviewé par Patrick Kelders

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L’évolution de ce projet pédagogique dit de « Bologne » est cependant logique si on prend en considération celle de l’enseignement de la haute école, mais voilà que la question se pose quant aux moyens mis en œuvre pour pouvoir justement y arriver.

Le conseiller pédagogique s’est donc heurté à une mise en place de ce projet au sein des formations et surtout au sein de l’organisation d’une Fédération apparemment mal préparée à recevoir un tel sur-croît de travail, qui plus est de changements profonds dans son mode de fonctionnement. Parfois, il est vrai que je me pose la question : trop vite, trop loin ? Dans ce monde, j’ai parfois l’impression que l’on veut aller trop vite, mais j’ignore pourquoi. Aujourd’hui, c’est un mode de fonctionnement de notre société qui semble logique, on survole trop souvent, on ne laisse plus le temps nécessaire de réaliser la bonne mise en ordre des choses.

3. Comment vois-tu l’avenir de l’escalade et de la ran-donnée par rapport à l’évolution du contexte de ces disciplines à l’échelle européenne et en particulier le devenir des formations pour lesquelles la fédération a accepté une mission déléguée d’opérateur ?

Le vent souffl e, le bateau avance et l’avenir des for-mations en escalade, en randonnée en montagne et en alpinisme va encore évoluer à l’échelle euro-péenne, mais encore une fois chaque pays européen a ses règles de fonctionnement propres et la mise en place n’est pas aisée, chaque pays ayant ses habi-tudes et son système.

À terme et sur papier, l’idée est bien entendu idéale de pouvoir démarrer une formation dans un pays et de la terminer dans un autre, par un processus bien étudié d’équivalence et de transfert de connaissance.

Mais dans la réalité, il faudra une bien belle organi-sation au sein de la Fédération pour agencer tout cela… J’espère cette fois qu’elle anticipera !

4. N’as-tu pas l’impression que des disciplines alpines, comme l’alpinisme, le ski de raid, la cas-cade de glace, par exemple, sont délaissées ? Considères-tu que la fédération a encore un rôle à jouer à cet égard et, dans l’affi rmative, comment justifi er ce rôle dans un pays où la pratique de ces sports n’est pratiquement pas possible ?

Peu importe que la Belgique n’ait aucune montagne. Le vrai problème n’est pas là, ne nous laissons pas intimider. Avec l’Europe, les frontières sont tombées, la voie est libre et la Fédération peut justement et pleinement justifi er la pratique de ces formations en montagne : ce n’est qu’une question de moyens à trouver ! Les sportifs sont présents et attendent de leur Fédération de possibles formations sur ce terrain adéquat, c’est pour cela qu’elle existe et c’est la raison de sa mission.

L’important, c’est justement ces sportifs, le dyna-misme et la volonté de la Fédération de mettre en place des formations de montagne et, avec un peu d’idées, des moyens fi nanciers peuvent se trouver !

N’oublions pas que ce sera une force pour la Fédé-ration et ses clubs de pouvoir former des initiateurs en alpinisme, reconnus par les pouvoirs publics, qui pourront encadrer de manière bénévole certes, mais librement (éventuellement avec un guide de montagne pour certaines courses) : cela s’inscrit par-faitement dans le cadre des initiateurs en alpinisme formés par le Club alpin français et qui pratiquent le même système.

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5. Ayant présidé bon nombre de commissions tech-niques et pédagogiques, tu as été aux premières loges pour constater les diffi cultés croissantes, les tensions fortes aussi souvent, qui y sont apparues. De gros dossiers y ont été aussi discutés avec des avancées, heureusement, bien que tout cet édi-fi ce de restructuration demeure encore dans un équilibre assez précaire. Un mot de commentaire de ta part sur cet organe consultatif ?

Il y a d’abord une grande différence à faire entre la commission technique et la commission pédago-gique, et parfois il y a confusion. Je rappelle donc que la commission technique ne prend que des décisions techniques et précède la commission pédagogique qui entérinera ces décisions. Dans la mesure où les décisions techniques ont été valablement prises par des experts dûment brevetés, la commission péda-gogique ne doit pas revenir sur ces décisions.

Durant toutes ces années de commissions, j’ai tou-jours prôné pour le dialogue, j’ai toujours donné pré-férence à la décision collégiale, et mon rôle aura été de rassembler et de concilier les parties.

Certes, l’inconnu fait parfois peur, et le changement fondamental qu’a généré le principe de Bologne dans les formations de cadre a enclenché à un moment donné un véritable blocage au sein de la Fédération (en tout cas chez certains administrateurs), ce qui peut se comprendre. Cependant, le dialogue est toujours resté ouvert et le train a malgré tout continué à avancer, même si, à certains moments, on a été tenté de le pousser !

Autour de la table, on parle de sport, les valeurs doi-vent être clairement établies au départ et il ne faut pas les mélanger.

En effet, cet édifice de restructuration demeure encore dans un équilibre assez précaire. Tout le monde doit avancer dans le même sens, même s’il y a confrontation, parce que s’il y a trop de résistance, il y aura fatalement rupture et le dialogue deviendra plus diffi cile.

Le système est en constante mouvance, mais cela fait partie du cycle de la vie et certainement celle de l’homme. Il faut savoir l’accepter, parce que refuser l’évolution n’est certainement pas la solution.

6. Si tu devais donner 5 conseils à la Fédération, quels seraient-ils ?

Mes petits conseils pour la fédération : anticiper l’ave-nir ; mettre enfi n dans son agenda la priorité aux for-mations ; le plus de clarté et de transparence possible vis-à-vis de ses membres ; rester en bons termes avec l’administration des sports, qui ne demande qu’à les soutenir, et qui possède une équipe très sym-pathique et très ouverte, à l’écoute de la situation.

7. À l’inverse, quels conseils donnerais-tu à la DG sport pour améliorer l’interface entre le conseiller et la Fédération ?

Mon conseil pour l’administration des sports : garder l’espoir et croire encore dans le Club alpin belge, qui fournit, je le répète, un effort important pour tout assurer, qui doit se déployer sur beaucoup de fronts en même temps, mais qui possède une force incroyable en ressources humaines.

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s’est éteint ce 17 décembreLe guide valaisan Louis Favre

HOMMAGE

Louis Favre fut, durant les années 60-70, l’un des guides qui encadrèrent le stage de montagne organisé chaque été à Arolla, en Valais, à l’initiative de membres de la section Brabant du Club Alpin. Il fut même, avec Candide Pralong, un pilier de cet encadrement.

Nombreux sont ceux qui, grâce au savoir-faire et à l’en-thousiasme de ces guides, réalisèrent au cours de ces stages de toutes belles courses, tant dans les Alpes valai-sannes que dans les massifs voisins. De la Dent Blanche à la Face Nord du Pigne d’Arolla, que de souvenirs !…

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92

Affi liation – Cotisations, les nouveautés et les tarifs

Chacun de nos clubs, pour l’ensemble de ses membres, peut dorénavant choisir entre l’affi liation par année civile, du 1er janvier au 31 décembre, ou l’affi liation par année scolaire, du 1er septembre au 31 août.

Clubs affi liés par année civile : du 1/01 au 31/12 Clubs affi liés par années scolaire : du 1/09 au 31/08CAB Bruxelles-Brabant

CAB Hainaut

CAB Liège

CAB Namur-Luxembourg

Entre Ciel et Terre

ESCAL’PADES

Mountain Spirit

SERAC

Team ClimbCool

Centre Routier Alpin

Ecole d’Escalade d’Auderghem

Ecole d’Escalade de Liège

Évolution Verticale

Stone Climbing Factory

Zone Evasion

ESKIlibre

A Toutes Allures

TARIF 2014-2015Membres « Club Alpin » : L’assurance couvre, dans le monde entier, l’ensemble des activités sportives telles que décrites dans le contrat (escalade en salle ou à l’extérieur, alpinisme, randonnée, ski sous toutes ses formes sauf le saut, ice-climbing, canyoning, spéléologie, …)

Membres « Bel-Rando » et « sympathisants » : spécialement pour nos randonneurs ou ceux qui s’affi lient ou restent affi liés au CAB par sympathie : l’assurance couvre la randonnée dans le Benelux et jusqu’à 30 km autour des frontières

Membres « Bel-Indoor » : spécialement pour nos grimpeurs sur structures artifi cielles d’escalade (salles d’escalade)

Outre d’éventuels compléments demandés par certains clubs :

Tarif plein

Premier membre du ménage Membres suivants du ménageMembres « Club Alpin »Adulte né au plus tard le 31/12/1990 84 € 76 €Adulte né entre le 01/01/1991 et le 31/12/1996 74 € 66 €Junior né à partir du 01/01/1997 53 € 45 €Membres BelMembres « Bel-Rando » et « sympathisants » 30 € 26 €Membres « Bel-Indoor »Bel-Indoor 33 € 29 €Bel-Indoor junior 16 €

Réductions pour les cas particuliers sur notre site Internet : http://www.clubalpin.be/Membres/tarifs :

– Pour un membre affi lié en 2014 en régime année civile, qui s’affi lie pour la période du 01/01 au 31/08/2015 à un cercle ayant choisi la cotisation par année scolaire

– Complément à payer pour les affi liés des catégories «Bel» qui veulent s’affi lier «Club Alpin» au sein du même club

– Membres UBS

COTISATIONS

Questionnez

votre mutuelle.

Certaines interviennent

dans le montant

des cotisations.

Envoyez le formulaire/

mutuelle à votre club

et pas à la fédération en

joignant une enveloppe

adressée et timbrée.

Page 93: Ardennes & Alpes n°183 - 1er trimestre 2015

93

Certifi cat médical 1

à envoyer à la fédération : av. Albert 1er, 129 à 5000 Namur

CLUB ALPIN BELGE®

Fédération sportive reconnue par la Communauté française de BelgiqueAv. Albert 1er, 129 à 5000 Namur – Tél. : 081/23 43 20 – Fax : 081/22 30 63

Le Docteur en Médecine : (nom du médecin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Atteste que : Nom du membre : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .C.P. : . . . . . . . . . .Localité : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Date de naissance : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .GSM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

E-mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sexe2 : F / M Profession : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Nationalité : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Club : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

S’est soumis(e) à une visite médicale en vue de la pratique des activités du Club Alpin Belge®

(randonnée, escalade, alpinisme, canyoning).

Fait à : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Avant de le remettre à son médecin pour signature, le membre est prié de bien vouloir remplir totalement ce certifi cat qui servira également à mettre notre fi chier des membres à jour et ce, même si vous êtes déjà un ancien membre.2 Barrer la mention inutile et entourer le bon choix (pour éviter les équivoques dans notre fi chier comme Dominique, Camille, …)

Signature et cachet

COMMENT S’AFFILIER ?Pour vous affi lier à un cercle de la fédération francophone d’escalade, d’alpinisme et de randonnée, dénommée Club Alpin Belge (en abrégé CAB), consultez notre site Internet : www.clubalpin.be/Membres/Comment

Il vous suffi t de :– payer la cotisation ;– si vous êtes un nouveau membre, compléter et envoyer le formulaire d’inscription ;– et envoyer un certifi cat médical lorsque celui-ci est obligatoire : pour les membres « Club Alpin »,

pour toute nouvelle affi liation et ensuite tous les deux ans, et pour les membres « Bel-Indoor » participant aux compétitions nationales ou internationales.

Pour vous inscrire à un des clubs dont les références sont reprises ci-dessous, payez votre cotisation directement sur son compte :

CAB Bruxelles-Brabant ASBLIBAN : BE71 0014 9532 9869BIC [email protected]/522 77 79

CAB Liège ASBLIBAN BE10 0003 2279 7004BIC [email protected] rue Houlbouse, 3 4400 Flémalle

CAB Hainaut ASBLIBAN BE98 0682 4608 5993BIC [email protected] Entrée Jacques, 16 5030 Gembloux

CAB Namur-Luxembourg ASBLIBAN BE06 0882 3788 5522BIC [email protected] de Wellenne, 125100 Jambes

Serac ASBLIBAN BE33 0882 4107 9246 BIC [email protected] des Liserons, 854100 Seraing

ESKIlibreIBAN BE89 7512 0523 71850477/45 55 [email protected]

Team ClimbCool ASBLIBAN BE97 0682 4511 1549BIC GKCBEBB [email protected] rue Marbais, 6 6001 Marcinelle

ESCAL’PADES ASBLIBAN BE59 0688 9411 6826 BIC : GKCCBEBB [email protected] avenue de Mersch, 20 6700 Arlon

Mountain Spirit ASBLIBAN : BE88 0016 6936 4441BIC : [email protected] St-Mort 147 M5351 Haillot

A Toutes Allures ASBLIBAN BE20 0017 0594 4656BIC [email protected]/61 84 63

Pour vous inscrire à l’un de nos autres clubs, prenez directement contact avec lui :

Centre Routier Alpin – Claire Neuray – [email protected] – rue Vandermeersch 27 – 1030 Bruxelles

Ecole d’Escalade d’Auderghem – Annick Rouserez – [email protected] – chaussée de Watermael 136 – 1160 Auderghem

Ecole d’Escalade de Liège – Annick Rouserez – [email protected] – rue de Spa 1 – 4020 Liège

Entre Ciel et Terre – [email protected]

Évolution Verticale – Patrick Gillotay – [email protected] – www.evolutionverticale.be

Stone Climbing Factory – Christophe Depotter – [email protected] – rue J.-P. Verbeyst 22 – 1090 Jette

Zone Evasion – 0498/42 53 66 – Chaussée de la gare, 1a – 5080 Rhisnes

Carte

Votre carte de membre vous sera envoyée dès réception du paiement, du certifi cat médical lorsqu’il est obligatoire et du formulaire d’inscription pour les nouveaux membres.

Accueil fédération

Les lundis, mercredis et vendredis de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 16 h 30.Avenue Albert Ier, 129 à 5000 NamurTél. : 081/23 43 20 – fax : 081/22 30 63 – [email protected]

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Boutique du CAB

Bon de commande à envoyer au Club Alpin Belge, fédération francophone d’escalade, d’alpinisme et de randonnée ASBLAvenue Albert 1er, 129 – 5000 Namur

Nom : ........................................................................................ Prénom : ..................................................................................................Adresse : ................................................................................. CP : ................. Localité : .........................................................................Tél. – GSM : ......................................................................................................... Email : ..........................................................................

............ x : Topo Awirs (édité en FR) : temporairement épuisé

............ x : Topo Grimper à Beez (édité en FR) : 6 € ........................................................................................................... Soit : .................... €

............ x : Topo-guide des rochers de Corphalie (édité en FR) : 8 € .............................................................................. Soit : .................... €

............ x : Topo Durnal (NL-FR) : 9,50 € .............................................................................................................................. Soit : .................... €

............ x : Topo Freÿr (édité en FR) : 30 € ........................................................................................................................... Soit : .................... €

............ x : Topo Hotton (édité en NL) : 9 € ......................................................................................................................... Soit : .................... €

............ x : Topo Plain des Fosses – Escalade en Basse-Lesse (édité en FR) : 8 € .......................................................... Soit : .................... €

............ x : Topo Mozet (édité en NL) : 16 € ......................................................................................................................... Soit : .................... €

............ x : Topo Yvoir – Paradou (édité en NL) : 9 € .......................................................................................................... Soit : .................... €

............ x : Topo Marche-les-Dames (édité en NL) : 18 € ................................................................................................... Soit : .................... €

............ x : Topo Pont-à-Lesse (édité en NL) : 12 € ............................................................................................................. Soit : .................... €

............ x : Topo Comblain-la-Tour (bilingue FR-NL) : 9 € ................................................................................................. Soit : .................... €

............ x : Les Andes, guide d’alpinisme : 30 € ................................................................................................................. Soit : .................... €

............ x : Les Andes, guide de trekking : 25 € .................................................................................................................. Soit : .................... €

............ x : Mémento Montagne été : Nouvelle édition (édité en FR) : 10 € (uniquement disponible pour les membres ayant suivi une formation CAB) ............................................... Soit : .................... €

............ x : Mont-Blanc et Aiguilles Rouges à ski : 30 € ..................................................................................................... Soit : .................... €

............ x : Double ascension à l’Everest : 15 € ................................................................................................................... Soit : .................... €

............ x : 60 ans d’alpinisme, folie ou passion ? : 2 € ....................................................................................................... Soit : .................... €

............ x : Petit lexique toponymique des Rochers et des Voies d’escalade de Wallonie : 30 € ................................. Soit : .................... €

............ x : Il était une fois une fée au pays de la grimpe – Chloé Graftiaux (ANGLAIS)1 : 25 € ................................... Soit : .................... €

............ x : DVD Des hommes sur la montagne : 15 € ........................................................................................................ Soit : .................... €

............ x : Guide des promenades en Brabant Wallon : 19,95 € ...................................................................................... Soit : .................... €

............ x : En quête de plus grand : 22,00 € ...................................................................................................................... Soit : .................... €

Frais de port : ................... €

Total : ................... €

1 À venir chercher au siège de la Fédération : avenue Albert Ier, 129 – 5000 Namur (ne sera pas expédié). Également disponible via le site de Chloé Graftiaux Passion Together : http://www.chloegraftiaux.com/ ?p=381

Frais de port : – de 1 à 3 exp. hors Freÿr : 3 € – Freÿr seul : 5 € – pour 1 Toponymie des Rochers : 9 € – de 1 à 3 exp. + Freÿr : 8 € – + de 3 exp. : 8 €No compte sur lequel effectuer le paiement : IBAN : BE43 0682 3368 0101 – BIC : GKCCBEBBCommunication du paiement : nom, prénom + « topos »La commande sera expédiée à l’adresse mentionnée sur le bon de commande dès réception du paiement sur le compte du CAB.

Bon de Commande

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