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22 févr. 2013 La Tribune Hebdomadaire Entreprises & Innovation ERICK HAEHNSEN La high-tech fait battre le cœur de la médecine ZoomSignetsPartagerImprimerÉcouterTraduire TECHMED - Avec 10,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires, les technologies médicales se portent plutôt bien. Le secteur réunit des PME qui multiplient les innovations en matière de biocapteurs, de biomatériaux, de chirurgie miniinvasive, etc. Et même des robots pour la chirurgie crânienne, abdominale ou thoracique… La réduction des coûts de santé ainsi que l’amélioration de la qualité des soins et du diagnostic constituent un terrain ferti le pour les TechMed (Technologies médicales) françaises. Ce secteur pèse 10,3 milliards d’euros et rassemble plus d’une centaine de PME et TPE dont certaines se positionnent sur des technologies de rupture. C’est le cas par exemple de Fluoptics (imagerie de fluorescence pour la chirurgie des cancers) ou encore de LLtech Management (appareils d’imagerie pour des biopsies optiques en temps réel). [ THERENVA] Le logiciel « EndoSize » de Therenva assiste les chirurgiens dans la préparation des interventions. Ces acteurs se développent en nouant des partenariats avec le monde de la recherche et des hôpitaux et en se focalisant sur des niches thérapeutiques prometteuses. Comme la biopsie électronique, la palpation virtuelle ou encore l’assistance au geste médical. Ces technologies liées à l’imagerie médicale bénéficient du soutien financier du programme Tecsan (Technologies pour la santé et l’autonomie) mené par l’Agence nationale de la recherche (ANR) laquelle finance aussi des projets dans les domaines de l’instrumentation, des biocapteurs, des biomatériaux, de l’ingénierie tissulaire et des dispositifs médicaux. En plein développement, l’imagerie médicale profite en e"et pleinement de l’essor de la chirurgie mini-invasive. Celle-ci consiste, faut-il le rappeler, à pratiquer de petites incisions ou à passer par les voies naturelles afin d’y introduire des guides, des cathéters, des stents ou des endoscopes à savoir des tubes équipés de caméras vidéos, d’instruments chirurgicaux ou des dispositifs implantables. « En chirurgie vasculaire, les traitements mini-invasifs sont de plus en plus utilisés car ils sont moins traumatisants et réduisent les durées d’hospitalisation », observe Cemil Göksu, président de Therenva, un éditeur spécialisé dans des logiciels de planification des gestes chirurgicaux pour les opérations cardiovasculaires. Créée en 2007, cette start-up rennaise issue de l’Inserm et de l’Université de Rennes a développé le logiciel « EndoSize » qui aide les praticiens à préparer leurs interventions endovasculaires en choisissant notamment l’implant optimal. Il utilise pour cela des images scanner du patient avec lesquelles sera planifiée l’intervention en 3D. Le logiciel dispose d’une version qui permet aux praticiens d’être guidés durant la pose d’implants, et ce, en fusionnant les images préopératoires (avant l’opération donc) avec celles fournies en temps réel par l’imagerie à rayons X per-opératoire (pendant l’opération). « À l’instar de la réalité augmentée, ces différentes sources se superposent en temps réel à l’écran de manière à donner une information plus riche au chirurgien durant l’intervention », explique le dirigeant.

Article "La high-tech fait battre le coeur de la médecine" - La Tribune Hebdomadaire - 22 février 2013 (extrait)

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22 févr. 2013

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ERICK HAEHNSEN

La high-tech fait battre le cœur de la médecine ZoomSignetsPartagerImprimerÉcouterTraduire

TECHMED - Avec 10,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires, les technologies médicales se portent plutôt bien. Le

secteur réunit des PME qui multiplient les innovations en matière de biocapteurs, de biomatériaux, de chirurgie

miniinvasive, etc. Et même des robots pour la chirurgie crânienne, abdominale ou thoracique…

La réduction des coûts de santé ainsi que l’amélioration de la qualité des soins et du diagnostic constituent un terrain ferti le pour les TechMed

(Technologies médicales) françaises. Ce secteur pèse 10,3 milliards d’euros et rassemble plus d’une centaine de PME et TPE dont certaines se

positionnent sur des technologies de rupture. C’est le cas par exemple de Fluoptics (imagerie de fluorescence pour la chirurgie des cancers) ou

encore de LLtech Management (appareils d’imagerie pour des biopsies optiques en temps réel).

[

THERENVA] Le logiciel « EndoSize » de Therenva assiste les chirurgiens dans la préparation des interventions.

Ces acteurs se développent en nouant des partenariats avec le monde de la recherche et des hôpitaux et en se focalisant sur des niches

thérapeutiques prometteuses. Comme la biopsie électronique, la palpation virtuelle ou encore l’assistance au geste médical. Ces technologies liées à

l’imagerie médicale bénéficient du soutien financier du programme Tecsan (Technologies pour la santé et l’autonomie) mené par l’Agence nationale

de la recherche (ANR) – laquelle finance aussi des projets dans les domaines de l’instrumentation, des biocapteurs, des biomatériaux, de l’ingénierie

tissulaire et des dispositifs médicaux. En plein développement, l’imagerie médicale profite en e"et pleinement de l’essor de la chirurgie mini-invasive.

Celle-ci consiste, faut-il le rappeler, à pratiquer de petites incisions ou à passer par les voies naturelles afin d’y introduire des guides, des cathéters,

des stents ou des endoscopes – à savoir des tubes équipés de caméras vidéos, d’instruments chirurgicaux ou des dispositifs implantables.

« En chirurgie vasculaire, les traitements mini-invasifs sont de plus en plus utilisés car ils sont moins traumatisants et réduisent les durées

d’hospitalisation », observe Cemil Göksu, président de Therenva, un éditeur spécialisé dans des logiciels de planification des gestes chirurgicaux pour

les opérations cardiovasculaires.

Créée en 2007, cette start-up rennaise issue de l’Inserm et de l’Université de Rennes a développé le logiciel « EndoSize » qui aide les praticiens à

préparer leurs interventions endovasculaires en choisissant notamment l’implant optimal. Il utilise pour cela des images scanner du patient avec

lesquelles sera planifiée l’intervention en 3D. Le logiciel dispose d’une version qui permet aux praticiens d’être guidés durant la pose d’implants, et

ce, en fusionnant les images préopératoires (avant l’opération donc) avec celles fournies en temps réel par l’imagerie à rayons X per-opératoire

(pendant l’opération). « À l’instar de la réalité augmentée, ces différentes sources se superposent en temps réel à l’écran de manière à donner une

information plus riche au chirurgien durant l’intervention », explique le dirigeant.