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    Au pays de Galles, la colre des dclasssalimente le BrexitPAR LUDOVIC LAMANTARTICLE PUBLI LE MARDI 21 JUIN 2016

    Hazel Norris et son t-shirt Run for freedom / LeaveEU (courir pour la libert / sortir de l'UE). DR.

    Le rsultat du rfrendum sur lUnion europennesannonce serr au pays de Galles. Mediapart a arpentson sud industriel, lcoute de ceux qui orchestrentla campagne du Out . La pousse du UKIP deNigel Farage dans les traditionnels bastions duLabourrenforce la dynamique du Brexit.

    De Caerphilly et Cardiff (pays de Galles) par notre

    envoy spcial.- Ils ont install leur stand une

    centaine de mtres de la ligne de dpart. Nousavons voulu rester discrets , glisse Hazel Norris.Sur le cir vert fluo quelle porte pour sabriter de lapluie, le message qui barre son dos a le mrite dtreclair : Nous voulons quitter lUnion europenne.Et vous ? Autour delle, des grappes de coureurstrottinent et stirent, en guise dchauffement. Cestle jour des dix kilomtres de Caerphilly, une course pied dans larrire-pays verdoyant de Cardiff, aupays de Galles. Malgr la mto hivernale, un millier

    de participants sest retrouv tt ce dimanche, aupied dun monumental chteau fort aux murs noirs,

    construit au XIIIesicle, et que les habitants du coinappellent The big cheese(l'quivalent de l'expressionfranaise 'un gros poisson').

    Comme partout ailleurs au Royaume-Uni, cedimanche marque la reprise de la campagne officielle,deux jours et demi aprs le meurtre de la dputetravailliste Jo Cox. Pour Hazel Norris, militanteau UKIP, le parti anti-UE de Nigel Farage, cettesuspension a dur trop longtemps : Bien sr que cesthorrible. Mais cest toujours la mme chose : parceque ctait une dpute, on en fait des tonnes. Maisvous savez quil y a aussi plein de gens normaux quise font tuer dans des actes de violence absolumentgratuits, et dans ces cas-l, personne ne dit rien Peut-tre parce quelle note une pointe de scepticismeautour delle, elle insiste : Prenez le massacredOrlando : est-ce quaux tats-Unis, ils ont suspendula campagne, eux ?

    Hazel Norris redoute que la dynamique de campagne,favorable au Brexit ces derniers jours, ne soit en trainde changer de camp, lapproche du rfrendum du23 juin. Cette blonde, la quarantaine, a longtempstravaill comme chauffagiste chez Britain Gas. Elle ad sarrter pour des raisons de sant. Elle vit avec sonami chez ses beaux-parents, et passe lessentiel de sontemps, depuis fvrier, tenter de convertir , commeelle dit, les lecteurs des alentours au vote Leave.Ancienne lectrice du parti vert, elle a bascul UKIPpar ralisme . L'un de ses dclics, c'est lorsqu'ellea d, il y a plusieurs annes, vendre sa voiture parcequ'elle n'en avait plus les moyens : C'est un couplede jeunes Polonais qui me l'a rachete. Ils avaient

    https://www.mediapart.fr/journal/international/190616/le-royaume-uni-sinterroge-sur-les-lecons-tirer-de-la-mort-de-jo-coxhttps://www.mediapart.fr/journal/international/190616/le-royaume-uni-sinterroge-sur-les-lecons-tirer-de-la-mort-de-jo-coxhttp://www.mediapart.fr/node/633517http://www.mediapart.fr/node/633517http://www.mediapart.fr/
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    besoin d'une deuxime voiture, alors qu'ils en avaientdj une, flambant neuve Ils venaient d'arriver au

    Royaume-Uni. a m'a marque.

    Au pied du chteau de Caerphilly, le 19 juin 2016.

    Ce dimanche matin, Norris donne limpression quellecherche rattraper le temps de campagne perdu,lorsquelle aborde les sportifs curieux. une futurelectrice qui passe en vlo, encore indcise, ellersume lenjeu dune manire expditive : Cestsimple, je dirais que lUE a t faite pour les riches,

    pas pour les travailleurs. Et si certains diabolisent lecamp du Leave, cest parce quils ont peur de perdreleur boulot. La cycliste tique, retire son casque vlo, commence discuter. Vous nimaginez pas legchis dargent Bruxelles. Ils mettent par exempledes sommes considrables dans des programmesspatiaux qui ne servent rien , poursuit Norris, avantde conseiller son interlocutrice de ne surtout pascouter ni la BBC ni ITV, qui sont subventionns parlUE .

    Au mme moment, un coureur aux cheveux blancs,la soixantaine, sapproche, avant de menacer par deuxfois, en sloignant : Ne les coutez pas, ce sera undsastre sanglant ! Des pancartes installes de partet dautre du stand stigmatisent les dirigeants de lUE,

    ces non-lus responsables du disempowermentde Westminster, cest--dire la perte de pouvoir duparlement britannique face aux dcisions de Bruxelles.On lit par exemple cette citation de Martin Schulz,le prsident du parlement de Strasbourg, qui avaitvoulu dire dans un entretien lan dernier que leRoyaume-Uni faisait partie de lUE , mais avait finipar dclarer quil appartenait lUE ( The UKbelongs to the EU ).

    Sam Gould dbarque sur le stand en milieu de matine.Il na pas pu venir plus tt et s'en excuse, il sort

    peine de la messe dominicale. Il porte linsigne rougeet blanc du Vote Leave sur le revers de son lgantimpermable noir, et lance la conversation dans unfranais quil a appris lors dune mission religieuseen Cte dIvoire, au dbut des annes 2000. 32ans, il est le trs obsquieux et propre sur lui chefdu UKIP local, et lun des espoirs du parti pourle pays de Galles. Gould a dirig, en particulier, lacampagne des rgionales en mai 2016, qui a permis cette formation europhobe de faire une entre

    remarqueau parlement gallois, avec sept dputs sur60. Certains sondages ne lui en prdisaient que trois.Cest dans la circonscription de Caerphilly, sur cesanciennes terres minires qui peinent trouver la voiede leur reconversion, que le UKIP a faitlun de sesmeilleurs scores(22 %). LeLabourest rest en tte,avec 35 % des voix. Mais il a dgringol de 16 pointspar rapport au scrutin de 2011. Gould avait fait parlerde luipendant la campagne, poussant un canon dansles rues de la ville mdivale, samusant projeterde la neige artificielle sur les passants. Aujourdhui,la pousse du UKIP aux dpens du Labour, dans cesvalles appauvries du sud du pays de Galles, sert ladynamique du Brexit. Le taux de chmage au pays deGalles a renou avec ses niveaux d'avant la crise, auxalentours de 5 %, comme dans le reste du Royaume-Uni. Mais ce sont les villes de l'intrieur, dans lesenvirons de Cardiff, qui ontle plus souffert de la criseconomiquedes dernires annes.

    Sam Gould, le patron du UKIP de Caerphilly. DR.

    Il y a beaucoup danciennes communautsdouvriers de lindustrie du charbon, par ici. Des gensqui votaient Labour depuis toujours. Moi-mme, ilmest arriv de voter Labour. Mais les travaillistes se

    sont montrs trop srs deux-mmes. Et ils ont trahi

    http://www.itv.com/news/2015-06-17/martin-schultz-britain-belongs-to-the-eu/http://www.itv.com/news/2015-06-17/martin-schultz-britain-belongs-to-the-eu/http://www.itv.com/news/2015-06-17/martin-schultz-britain-belongs-to-the-eu/http://www.bbc.co.uk/news/uk-wales-35789319http://www.bbc.co.uk/news/uk-wales-35789319http://www.walesonline.co.uk/news/politics/wales-outperforming-rest-uk-creating-11213036http://www.walesonline.co.uk/news/politics/wales-outperforming-rest-uk-creating-11213036http://www.theguardian.com/politics/2016/jan/10/ukip-caerphilly-serious-contender-welsh-assembly-electionshttp://www.theguardian.com/politics/2016/jan/10/ukip-caerphilly-serious-contender-welsh-assembly-electionshttp://www.bbc.co.uk/news/politics/wales-constituencies/W09000035http://www.bbc.co.uk/news/politics/wales-constituencies/W09000035http://www.bbc.co.uk/news/election-2016-wales-36207410http://www.bbc.co.uk/news/election-2016-wales-36207410http://www.itv.com/news/2015-06-17/martin-schultz-britain-belongs-to-the-eu/http://www.mediapart.fr/
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    leurs promesses , assure Gould. Comme une majoritdes dfenseurs du Leave, il met peine quelques

    secondes faire le lien entre lappartenance de laGrande-Bretagne lUE, et sa politique migratoire.Sortir de lUE doit permettre de reprendre le contrlesur les frontires nationales. Largument est martelsur tous les tons depuis des mois. Cest un motif dinquitude pour les travailleursici. Leurs possibilits demploi sont rduites, leurssalaires sont rduits, leur chance dacheter unemaison un jour galement. Le secteur immobilier estvraiment sous pression cause de limmigration.

    Alors que les dernires affiches de campagne de NigelFarage contre les migrants font polmique, rappelant certainsde la propagande nazie, Gould assure, lui,quil naurait jamais rejoint le UKIP sil avait jugce parti raciste. Ma sur est marie un Latino-

    Amricain. Elle ne peut pas revenir travailler auRoyaume-Uni, parce que son mari nest pas citoyeneuropen. Alors quun Europen sans qualification etsans emploi, lui, peut venir sans problme jusquici,au nom de lEurope. Je trouve a totalement injuste. Il

    faut traiter tout le monde de manire gale.

    Dans son esprit, le Brexit marquerait le dbutdun mouvement plus large, lclatement du projeteuropen. Je veux labolition de lUE. Cestune institution qui ne fonctionne que dans lintrtde bureaucrates surpays. Cest pour cela que jesoutiendrais aussi une sortie de la France, si celase prsente. Aprs tout, le commissaire europen quireprsente la France nest pas davantage lu que lecommissaire britannique Et il ne compte pas plus,lui non plus, que le commissaire dun petit pays comme

    Malte, ce qui est un scandale , poursuit-il, impassiblemalgr la pluie qui sintensifie. Au sein de lexcutifeuropen, les commissaires ne sont pas censs reprsenter leur pays, mais dfendre lintrt gnralde lUE. Sam Gould ne sarrte pas cette distinction,et son discours gagne en efficacit ce quil perd enexactitude. Il est lun de ces nombreux entrepreneursde la campagne du Out , loin des plateaux tlvissde Londres, qui, force dagglutiner les mcontents,pourraient faire gagner leur camp.

    Notre argent va finir dans les Balkans !

    Avec ses 2,2 millions dlecteurs (pour un peu plus

    de trois millions dhabitants), le pays de Gallesa longtemps t considr comme un rservoir devoix presque assur pour les partisans du Remain(le maintien dans lUnion). Des quatre nations quiforment le Royaume-Uni, cest surtout lAngleterrequi semblait, lexception notable de Londres, gagnepar des dsirs dindpendance. En cosse, en Irlandedu Nord et au pays de Galles, les trois nations qui ontobtenu davantage dautonomie grce la politique de dvolution de Tony Blair la fin des annes 1990, la

    mfiance envers la machine europenne ne paraissaitpas aussi marque.

    Hazel Norris et son t-shirt Run for freedom / Leave

    EU (courir pour la libert / sortir de l'UE). DR.

    Si lobservation vaut toujours pour lcosse etlIrlande du Nord, elle n'est peut-tre plus d'actualitau pays de Galles. Limplantation historique du partitravailliste (plus proche de la ligne trs pro-UE deGordon Brown que celle, plus critique, de JeremyCorbyn) et la bonne sant des nationalistes gallois (euxaussi pro-UE) ne suffiraient plus garantir une victoiredu In . Les sondages donnent les deux options aucoude--coude.

    LAngleterre et le pays de Galles ont descomportements assez similaires pendant cettecampagne, commente Roger Scully, un professeuren sciences politiques luniversit de Cardiff. Leschma que lon observe dans les valles du sud [ose trouve Caerphilly ndlr], ressemble par exemple ce quil se passe dans le nord de lAngleterre[o le Leave devrait faire le plein de voix ndlr].

    Dans les deux cas, le vote Leavevient dabord de laclasse populaire qui, autrefois, votait Labour. Ce sontsurtout des hommes, plutt gs, blancs, peu diplms,

    conservateurs sur les questions socitales. Ce sont

    http://www.theguardian.com/politics/2016/jun/16/nigel-farage-defends-ukip-breaking-point-poster-queue-of-migrantshttp://www.theguardian.com/politics/2016/jun/16/nigel-farage-defends-ukip-breaking-point-poster-queue-of-migrantshttp://www.theguardian.com/politics/2016/jun/16/nigel-farage-defends-ukip-breaking-point-poster-queue-of-migrantshttp://blogs.cardiff.ac.uk/electionsinwales/author/sesrms/http://www.walesonline.co.uk/news/politics/brexit-campaign-leave-eu-dominating-11479657http://www.walesonline.co.uk/news/politics/brexit-campaign-leave-eu-dominating-11479657http://www.theguardian.com/politics/2016/jun/16/nigel-farage-defends-ukip-breaking-point-poster-queue-of-migrantshttp://www.theguardian.com/politics/2016/jun/16/nigel-farage-defends-ukip-breaking-point-poster-queue-of-migrantshttp://www.mediapart.fr/
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    aussi souvent des Anglais qui sont venus sinstallerau pays de Galles au cours de leur vie, mais qui se

    sentent avant tout britanniques, et pas gallois. Ceuxque les universitaires Matthew Goodwin et RobertFord avaient appels, en 2014, les left behind voters,les lecteurs laisss pour compte. Un collaborateurdu Guardian, lui, rsumait il y a peu la monte du

    Leave une forme de rvolte de la classe moyenneappauvrie, qui secoue depuis des mois lAngleterreet le pays de Galles, sur fond de libration de la paroleraciste.

    Un facteur plus conjoncturel porte galement

    prjudice la campagne du Remain ici, poursuitScully.Comme en cosse et en Irlande du Nord, deslections locales se sont tenues en mai, pour formerdes parlements rgionaux. Et la plupart des partistraditionnels se sont concentrs sur ce scrutin local.

    Ils nont dmarr leur campagne pour le rfrendumque trs tard, dbut juin, avec des militants de basesouvent fatigus, dmobiliss. Ce qui a ouvert unboulevard la campagne du Leave. Au-del desgrandes figures du dbat national favorables au Brexit

    (les conservateurs Boris Johnson ou Michael Gove, latravailliste Gisela Stuart, ou le UKIP Nigel Farage), lagalaxie duLeave a mobilis sur le terrain des activistesvenus dhorizons trs varis, bien au-del du seullectorat conservateur ou UKIP. Beaucoup d'entre euxse tiennent distance de la politique institutionnelle, etse dpensent sans compter depuis le dbut de l'anne.

    Un dtour par la zone industrielle de Cardiff en apportela preuve. Depuis la route, il est difficile de raterlentrept : deux panneaux rouges de la campagneVote for Leaveont t suspendus ses grilles. Malgrla mto pluvieuse, Lee Canning, 32 ans, reoit lentre de son local en bermuda beige, tongs noires et

    chemise manches courtes. Il dirige depuis cinq ans

    une entreprise de distribution de prospectus traversle pays de Galles. Dans la dernire ligne droite, on

    a acclr la cadence. Chaque jour, on sort de cetentrept environ 20 000 tracts en dfense du Brexit, se flicite-t-il. Cest un travail quil ralise titrebnvole, par conviction.

    Lee Canning est membre de longue date de la TaxPayers Alliance, un rseau de militants partisansde baisses drastiques des taux d'imposition (et pourune diminution des dpenses de l'tat). Il est aussile responsable gallois de Business for Britain, unlobby qui s'est constitu dans la perspective du 23

    juin, et rassemble travers tout le pays des petites etmoyennes entreprises favorables la sortie de lUE. Certains adorent faire du sport, moi, jadore fairecampagne , rsume ce natif dIrlande du Nord, blondaux yeux bleus, dbarqu Cardiff il y a treize ans.Depuis fvrier, il a particip des dizaines de dbatslopposant des dfenseurs duRemain, et il rcite encette fin de campagne ses arguments, sr de son fait. Je vais voter pour la sortie, en priorit pourdes histoires de fiscalit : sur chaque livre sterling

    envoye Bruxelles, le contribuable britannique nercupre, en bout de course, que 49 pence. Nousconnaissons ici assez de difficults conomiques pourque notre argent ne serve pas subventionner des

    pays que lon pourrait qualifier du deuxime monde, explique-t-il, enfonc dans le sige en cuir quiprend presque tout lespace de son minuscule bureau.Canning fait ici rfrence des tats comme laPologne ou la Roumanie, entrs dans lUE en 2004,parmi les premiers bnficiaires du budget europen. On parle aussi dune adhsion de lAlbanie, de la

    Serbie, de la Bosnie, dans un avenir proche. Notreargent va finir dans les Balkans ! , poursuit-il. court terme, ces pays nont absolument aucunechance dadhrer lUE, pas plus que la TurquiedErdogan. Mais leur ventuelle entre dans lUEfait tout de mme lobjet dinterminables dbats enGrande-Bretagne.

    Au sein de lEurope, le Royaume-Uni est uncontributeur net. Cest--dire quil verse effectivementplus au budget europen quil ne touche en retour.

    Mais ce nest pas le cas pour le seul pays de Galles,

    http://www.theguardian.com/commentisfree/2016/jun/17/britain-working-class-revolt-eu-referendumhttp://www.theguardian.com/commentisfree/2016/jun/17/britain-working-class-revolt-eu-referendumhttp://www.businessforbritain.org/http://www.taxpayersalliance.com/http://www.taxpayersalliance.com/http://www.theguardian.com/commentisfree/2016/jun/17/britain-working-class-revolt-eu-referendumhttp://www.theguardian.com/commentisfree/2014/mar/05/left-behind-voters-only-ukip-understandshttp://www.mediapart.fr/
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    plus pauvre que le reste de ltat, et qui profite dedavantage de fonds structurels. Les agriculteurs gallois

    touchent aussi de gnreuses aides de la Politiqueagricole commune, la PAC. Daprs une tude deluniversit de Cardiff, cela reprsente un bnficenet par habitant gallois de 79 livres (100 euros) parpersonne et par an. Pour Lee Canning, ces calculs nechangent rien : Les responsables de la campagne

    pour le Leave [notamment les conservateurs opposs David Cameron ndlr]ont dj promis que largentqui ne sera plus vers Bruxelles, permettra derefinancer les projets en cours de ralisation avec

    lEurope. La rcession annoncepar les Remainersen cas deBrexit inquite-t-elle le jeune patron dentreprise ? Vous savez, jai lanc ma bote en pleine crise

    financire et cela ne ma pas empch de medvelopper : jemploie 30 personnes plein temps

    aujourdhui. Les mises en garde du FMI, du Trsor oude la Banque dAngleterre, je ne les coute pas. Ce

    sont les mmes qui navaient rien vu venir en 2008.Quant aux surenchres racistes de certains partisansdu Brexit, elles nont pas lair de le dranger outre-mesure. Lui prfre insister, en patron d'entreprise,sur les liens qu'il voit entre l'immigration et l'activitconomique : Pour une PME comme la mienne,ces liens sont manifestes. Distribuer des prospectus,cest un travail trs peu qualifi. Je paie mes salaris9,5 livres sterling par heure, et je me retrouve enconcurrence avec des gens qui travaillent au noir,

    deux ou trois livres par heure. Il y a des migrants quiacceptent ce genre de salaires. Il faut que cela cesse. Comme presque chaque fois lorsqu'une discussionsur le Brexit s'enclenche, la figure repoussoir dumigrant resurgit.

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