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gratuitwww.lequotidiendelart.com
Artists Guide Notre choix de solo shows
8 coups de cœur venus d'AfriquePeintresSculpteursPhotographesArtistes textiles Installationnistes
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ALIOUNE DIAGNE
PERCEPTIONS
EXPOSITION29 octobre – 29 novembre80 rue de Turenne, Paris 3e
RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL, AMBASSADE DU SÉNÉGAL EN FRANCE,
MONACO ET ANDORRE
WAP_AliouneDiagne_QdA_BAT.indd 1 21/10/2019 12:28PP-WerePartners.indd 2 30/10/2019 15:29
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Rafael PIC
AKAA Also Known As African
Le Carreau du Temple4, rue Eugène Spuller. 75003 Paris
samedi 9 novembre : 12h-20h dimanche 10 novembre 2019 : 12h-20h
lundi 11 novembre 2019 : 12h-18h
akaafair.com
Jeunes AfriquesL’Afrique est sur le devant de la scène – enfin, pourrait-on dire ! Des artistes qui commencent à tutoyer les sommets aux enchères ; des biennales où ils brillent, chez eux à Rabat, Lubumbashi ou Dakar, mais aussi, plus loin, comme à Venise (avec les pavillons du Ghana et de Madagascar, notamment) ; et des foires toujours plus nombreuses qui les mettent en avant. AKAA fait partie de
cette génération de nouveaux rendez-vous décomplexés, défricheurs, où les quelques valeurs sûres (admettons-le, trop peu d’artistes africains sont connus du grand public) se mesurent à la très nombreuse génération montante. Dans cette 4e édition, les galeries elles-mêmes sont jeunes et plutôt audacieuses : 13 des 43 exposants ont moins de 2 ans d’existence. Il faudra certes que leur enthousiasme leur permette de s’ancrer dans le paysage mais cela donne une fraîcheur que l’on ne voit pas ailleurs. En revanche, une tendance suit celle des grandes foires : l’importance des solo shows (un tiers du total). Un choix d’autant plus légitime que le regard doit s’habituer à ces nouveaux talents dont certains risquent d’exploser dans les prochaines années…
SOMMAIRE
p. 4 Kelani Abass Nil gallery (Paris)p. 5 Ibrahim Ballo Galerie Chauvy (Paris)p. 6 Tuli Mekondjo Galerie Anne de Villepoix (Paris) Seyni Awa Camara Galerie Claire Corcia (Paris)p. 7 Hassan Hajjaj 193 Gallery (Paris)p. 8 Klèmèguè MAGNIN-A (Paris) Jean David Nkot Afikaris (Paris)p. 9 David Uzochukwu Galerie Number 8 (Bruxelles)
SOLO SHOWS
p. 10 Anjel Didier Claes Gallery (Bruxelles) Osi Audu Galerie Sakhile & Me (Francfort)p. 11 Nelson Makamo Botha Space Project (Johannesburg)p. 12 Georgina Maxim 31 Project (Paris)p. 13 Dickens Otieno Circle Art Gallery (Nairobi) Julien Vignikin Galerie Vallois (Paris)p. 14 Fatiha Zemmouri Galerie 38 (Casablanca)
Le Quotidien de l’Art est édité par Beaux Arts & cie – 9, boulevard de la Madeleine – 75001 Paris – rcs Nanterre n°435 355 896
cppap 0319 W 91298 issn 2275-4407 www.lequotidiendelart.com – a website hosted by serveur express,
16-18, avenue de l’europe – 78140 Vélizy, France – tél. : +33 (0)1 58 64 26 80.Président Frédéric Jousset
Directrice générale Marie-Hélène Arbus Directeur de la publication Jean-Baptiste Costa de Beauregard
Éditrice junior Marine Lefort Directeur de la rédaction Fabrice Bousteau
Le Quotidien de l’Art : Rédacteur en chef Rafael Pic ([email protected]) Rédactrice Alison Moss ([email protected])
Coordinatrice Armelle MalvoisinL’Hebdo du Quotidien de l’Art : Conseillère éditoriale Roxana Azimi
Rédactrice en chef adjointe Magali Lesauvage ([email protected])
Rédactrice Marine Vazzoler ([email protected]) Contributeurs Magali Lesauvage, Armelle Malvoisin, Laure Martin, Alison Moss,
Rafael Pic, Marine Vazzoler Directeur artistique Bernard Borel
Maquette Yvette Znaménak Iconographe Lucile Thépault
Secrétaire de rédaction Manon MichelRégie publicitaire Beaux-arts &Cie – [email protected]
tél. : +33 1 87 89 91 43 Dominique Thomas, Peggy Ribault, Hedwige Thaler, Léa Lombardo, Adèle Le Garrec
Studio technique Kamar Triki Abonnements [email protected] - tél. : +33 (0)1 82 83 33 10 Imprimeur Le Réveil de la Marne. 4 rue Henri Dunant. BP 120-51204 Épernay Cede
Visuels de Une Antoine Tempé, Lacina Coulibaly (série Dance Moods, Moves), 2002, tirage argentine Lambda papier baryté, édition de 5 exemplaires + 2 épreuves d'artiste, 120 x 120 cm,
© Antoine Tempé, courtesy YCOS-Project et l’artiste.© ADAGP, Paris, 2019 pour les œuvres des adhérents.
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22.11.2019––15.3.2020
rietberg.ch
Les mondes de l’art
entre le passé et le présent
FICTION CONGO
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AKAA 2019
Kelani Abass, Scarp of Evidence,
2018, technique mixte, 140 x 60 cm.
Kelani Abass, Casing History 27,
2018, boitier de type typographie et tirages digitaux, 36 x 82 x 5 cm.
Passeports, visas, photos d’identité... Kelani Abass a fait de l’archive son matériau de prédilection. L’artiste nigérian aborde
le document à travers le prisme de la mémoire afin de lui offrir le contexte dont il est habituellement dépourvu. En faisant converger l’histoire personnelle et collective, l’artiste brosse un portrait intime des problématiques sociales, telles que le poids des institutions en Afrique de l’Ouest (mariage, famille…) ou l’aliénation des travailleurs et la mécanisation de la main d’œuvre, dans son œuvre plus récente. Retravaillé par la peinture, le collage ou l’installation, le document perd de son autorité, interrogeant ainsi l’hégémonie du récit historique. Sa dernière exposition au National Museum of Northcote Thomas (Lagos), qui a fermé ses portes le 21 octobre, mobilisait le fonds photographique du musée afin d’aborder la question de la conservation dans Afrique de l’Ouest, dont les collections ont été gravement endommagées par les conditions environnementales.
Kelani AbassNil gallery (Paris) / stand C10
Par Alison Moss
Bio
1979 Naissance à Lagos, Nigéria.
2007 Diplôme en Peinture à la Yaba College of Technology, Lagos.
2010 Lauréat de la 3e édition du concours Black Heritage International Painting de Lagos.
2016 Exposition monographique au Centre for Contemporary Art (CCA), Lagos.
Vit et travaille à Lagos, Nigéria.
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L a technique développée par Ibrahim Ballo associe la peinture à l’acrylique aux fils
de coton, jouant avec les idéogrammes des tissus traditionnels maliens. Les fils de coton noués à la surface de la toile créent un haut relief. Dans un vocabulaire raffiné, l’artiste donne ainsi de la grandeur à ce matériau ordinaire à valeur artisanale ancestrale, et rend hommage aux tisserands traditionnels (environnement dans lequel il a grandi), dans un monde de plus en plus numérisé.Avec une puissance poétique, et un sens aigu des couleurs, l’artiste illustre le mal-être d’une société à travers sa série de tableaux « Méditation ». Cherchant une paix intérieure, ses personnages se replient sur eux-mêmes, pour se protéger et se couper de toute communication émotionnelle avec le monde extérieur, extrêmement violent au Mali.
Ibrahim BalloGalerie Chauvy (Paris) / stand B11
Par Armelle Malvoisin
Bio
1986 Naissance à Sikasso, Mali.
2012 Diplôme en arts plastiques de l’Institut National des Arts (INA), Bamako.
2017 Master en arts plastiques au Conserva-toire des Arts et Métiers multimédia, Bamako .
2017 Lauréat du prix des Ateliers Sahm en arts visuels (section peinture), à l’occasion de la 6e édition de la Rencontre Internationale de l’Art Contemporain (RIAC), Brazzaville, République du Congo.
2018 Participation à la OFF de la Biennale Dak’Art, Sénégal.
Vit et travaille à Bamako, Mali.
Solo
show
Du 9 au 11 novembre Carreau du Temple 2, rue Perrée 75003 Paris
Stand C 3
/ 35, rue de Seine / 75006 Paris / / T : +33 (0)1 43 25 17 34 / [email protected] / www.vallois.com /
Ibrahim Ballo, Méditation I,
2019, acrylique et fils de coton sur toile, 70 x 60 cm.
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Tuli Mekondjo, Ozohivirikua / the praised ones (Himba 2),
2019, technique mixte sur toile, 61 x 45 cm.
A rtiste autodidacte, Tuli Mekondjo décrit son processus de création de la façon suivante : « J’ai une idée, alors
je commence à travailler sur des pièces expérimentales pour la tester. Je suis très pratique ; j’aime expérimenter. J’apprends en avançant. Et dans le processus, je fais des erreurs, j’ai des heureux accidents, des révélations, et c’est alors que je découvre des moyens intéressants d’y parvenir. » Née dans un camp de réfugiés en Angola dans un contexte de guerre, les œuvres de cette artiste namibienne témoignent d’expériences post-traumatiques et explorent des questions d’identité et d’histoire, par le mélange de divers techniques et matériaux : la broderie, la peinture, le collage, la résine et du mil mahangu (aliment de base en Namibie). La toile cousue laisse comme des cicatrices en plein milieu de la composition dont les illustrations, tirées d’archives photographiques, racontent des histoires de changement, de perte et de soumission, entre passé et présent.
Tuli Mekondjo Galerie Anne de Villepoix (Paris) / stand A9
Par Armelle Malvoisin
Bio
1982 Naissance à Kwanza-Sul, Angola.
2014 Exposition collective à Galerie nationale d'art de Namibie.
2016 Participation à l’exposition itinérante « FAVT - Future Africa Visions in Time » de l'Académie d'études africaines avancées de l'université de Bayreuth, Allemagne.
Vit et travaille à Windhoek, Namibie.Tu
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Seyni Awa Camara, Couronne de singes,
2011, terre cuite, 52 x 38 x 35 cm.
S eyni Awa Camara est une artiste sénégalaise originaire de Casamance, qui vit dans un petit village perdu en plein
cœur de la forêt. Initiée par sa mère aux techniques traditionnelles de la poterie alors qu’elle était encore enfant, sa pratique artistique s’est très vite éloignée du caractère utilitaire de l’objet pour s’affirmer en tant que recherche esthétique sur le fond et la forme. Tirées d’histoires rêvées ou inventées, ses créations de monstres, souvent porteurs d’autres petits monstres, sont empreintes d’un mysticisme inhérent aux esprits et pratiques animistes qui caractérisent l’Afrique des villages. Laissant libre cours à son imagination très fertile, ses compositions en argile donnent à voir des milliers de personnages (hommes, femmes, animaux,…), selon une cosmogonie qui lui est propre. Certaines poteries peuvent atteindre plus de deux mètres. Révélée au monde occidental lors de l’exposition pionnière de Jean-Hubert Martin « Les magiciens de la terre » en 1989, ses œuvres ont par la suite fait le tour de la terre.
Seyni Awa Camara Galerie Claire Corcia (Paris) / stand A4
Par Laure Martin
Bio
1945 Naissance à Diouwent, Sénégal.
1989 Participation à l’exposition « Les magiciens de la Terre » au Centre Pompidou, Paris.
1990 Le réalisateur américain Philip Haas lui consacre un film documentaire.
2001 Exposition à la Biennale de Venise.
2017 Participation à l’exposition collective « Art/Afrique : le nouvel atelier / Les Initiés », sélection d'œuvres (1989-2009) de la collection d'art contemporain africain de Jean Pigozzi, Fondation Louis Vuitton, Paris.
Vit et travaille à Bignona, Sénégal.
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Hassan Hajjaj, Asheber,
2014, tirage Lambda métallisé sur Dibond, cadre en bois laqué blanc brillant et boîtes de lait de coco, 135,7 x 93,5 x 6,3 cm, édition de 5 + 2 AP.
É voluant entre plusieurs disciplines artistiques – la photographie, la mode, la musique, le cinéma et le design –,
cet artiste maroco-britannique autodictate a créé un univers photographique ultra coloré de la société consumériste marocaine, entre kitsch et Pop Art, avec des boîtes de conserve ou des cannettes de soda alignées en guise de cadre, en puisant à la fois dans la caricature populaire de l’épicier et dans la répétition des motifs de l’art décoratif islamique. Autant influencé par les scènes culturelles londoniennes que par son héritage nord africain, Hasan Hajjaj réussit à créer des ponts entre ces deux cultures, en croisant les styles, les univers et les icônes orientaux et occidentaux. Il emprunte à la culture marocaine une iconographie très variée, avec un regard humoristique ou singulier, sur les traditions vestimentaires par exemple. Ses modèles sont ses proches mais aussi des inconnus qu’il croise.
Hassan Hajjaj193 gallery (Paris) / stand C9
Par Armelle Malvoisin
Bio
1961 Naissance à Larache, Maroc.
1984 Création de sa marque de vêtements et d’accessoires « R.A.P.» (Real Artistic People).
2005 Exposition personnelle « Fashion in motion » au Victoria & Albert museum, Londres.
2009 Participe aux Rencontres de la photographie de Bamako, Mali.
2011 Lauréat du prix Sovereign Middle East & North Africa Art.
2014 Lauréat du Pulse prize.
2019 Première rétrospective en France à la Maison Européenne de la Photographie.
Vit et travaille entre Marrakech et Londres.
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Klèmèguè Marcel Miracle Joseph Obanubi Amadou Sanogo Houston Maludi
magnin-a.comGalerie Magnin-A 118 Bd Richard-Lenoir Paris 11e
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Klèmèguè, Foudre de l’espoir,
2018, acrylique sur toile, 172 x 157 cm.
K lémagha Toussaint Dembélé, de son nom d’artiste Klèmèguè, déploie un univers pluridisciplinaire, n’hésitant pas à croiser
techniques picturales, sculpturales et nouvelles technologies. Ses œuvres sont l’expression colorée d’un malaise profond inspiré par ses problèmes personnels familiaux, ou par l’actualité du Mali qui, depuis 2012, est faite de divisions et de violences. L’ensemble des toiles présenté à la foire AKAA forme une variation sur le motif du vendeur ambulant au matin, seul au milieu de Bamako avec son chargement coloré et son vélo. La ville toujours vide, en noir et blanc, reste un décor endormi, comme brouillé, autour de cette figure active et bigarrée. Ce vendeur ambulant s’est en fait muté en avatar de l’artiste, aux allures de chimère. Les denrées qu’il porte deviennent les charges psychiques de Klèmèguè et les angoisses qui le rongent. L’artiste dit travailler particulièrement quand il est à cran pour expulser ses démons. Cet effet cathartique est visible dans la nervosité du trait.
KlèmèguèMAGNIN-A (Paris) / stand C5
Par Armelle Malvoisin
Bio
1982 Naissance à Koutiala, Mali.
2004 Diplôme de l’Institut National des Arts, Bamako.
2010 Major de la promotion du Conservatoire des Arts et Métiers multimédia en art plastiques, Bamako.
2014 Membre de l’Atelier Badialan 1 (AB1), Bamako.
2018 Participation à l’exposition « African Passions », au Palais Cadaval d’Evora, Portugal.
Vit et travaille à Bamako, Mali.
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Jean-David Nkot, www.mentalmirage.org.com,
2019, encre de Chine, acrylique, sérigraphie sur toile, 160 x 140 cm.
L a démarche plastique de Jean David Nkot, autour des thématiques du corps et du territoire, découle de son indignation
face aux violences subies par des populations dans le monde, en particulier en Afrique. Il dénonce l’indifférence et la passivité de la communauté internationale et des gouvernements devant des situations dramatiques. Pour la foire AKAA, l’artiste présente un ensemble de tableaux sur le sujet de l’immigration et du trafic sexuel. Intitulée « Juju connection », cette série aborde la question très sensible de la progression de la part de la filière nigériane parmi les réseaux de prostitution. On y voit des silhouettes de femmes nues, allongées ou à genoux – symbolisant leur soumission à la violence qui les terrasse. Ces femmes semblent disparaître sous les pochoirs de cartographies de villes européennes dans lesquelles elles sont envoyées. La douceur des couleurs et des silhouettes contraste avec la gravité du sujet. Les fonds bleus font échos à la mer, la première épreuve qu’elles ont traversée.
Jean David NkotAfikaris (Paris) / stand A13
Par Armelle Malvoisin
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Bio
1989 Naissance à Douala, Cameroun.
2010 Diplôme en peinture à l’Institut de Formation Artistique (IFA), Mbalmayo, Cameroun.
2013 Licence en dessin et peinture à l’Institut des Beaux-Arts de Foumban, Cameroun.
2017 Participation à SUD (Salon Urbain de Douala) sur le thème de « La place de l’Humain », Douala.
2017 Intégration du Post Master « Moving frontiers – Do and undo / Faire et défaire » de l’École Nationale d’Arts de Paris-Cergy, France.
Vit et travaille à Douala, Cameroun.
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David Uzochukwu, Ignite,
2019, impression jet d'encre pigmentaire, éd. 1/5, 50 x 66 cm.
David Uzochukwu, Techtonic Shift,
2019, impression jet d'encre pigmentaire, éd 1/1, 100 x 133 cm.
L e Nigéria est l’un des colosses du continent : 923 000 km2 et une population qui vient de dépasser les 200 millions
d’habitants. Dans 3 ou 4 ans, ce devrait être le 5e pays le plus peuplé du monde, doublant le Pakistan et le Brésil ! Bien que né en Autriche, David Uzochukwu est comme la personnification de cet appétit à brûler les étapes : un parcours météorique qui l’a fait remarquer alors qu’il n’avait que 15 ans, et qui l’a mué, à 20 ans, en un photographe très demandé par les grandes maisons de mode et la presse spécialisée, notamment à Milan. Ayant aussi vécu au Luxembourg et en Autriche, il conserve par son origine paternelle des racines fortes au Nigéria et son dernier travail – l’objet du solo show sur le stand – dresse d’ailleurs le portrait de sa jeune génération de créateurs, artistes, musiciens ou danseurs, sous le nom de code de « Pluton ». L’inspiration vient de ce magma en fusion – les roches plutoniques – qui sort de terre et se solidifie lentement. Une vraie métaphore géopolitique…
David UzochukwuGalerie Number 8 (Bruxelles) / stand C16
Par Rafael Pic
Bio
1998 Naissance à Innsbruck
2014 Prix Flickr 20 Under 20
2016 Exposition « Dey Your Lane ! », Bozar, Bruxelles
2018 Exposition « When Ethics meets Aesthetics », par Vogue Italia, Leica Gallery (Milan)
Vit et travaille à Bruxelles.
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Le premier quotidien numérique du monde de l’art
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Anjel, Upon all gazes,
2019, Posca et acrylique sur toile, 100 x 80 cm.
SOLO
Anjel Didier Claes Gallery (Bruxelles) / stand A10
Par Laure Martin
Bio
1993 Naissance à Bamenda, Cameroun.
2016 1er prix en peinture des Ateliers Sahm, Brazzaville (République Démocratique du Congo).
2018 Diplôme de l’Institut des Beaux-Arts de Foumban.
2018 Participation au Off de la Biennale Dak’Art, Sénégal.
Vit et travaille à Douala, Cameroun.
A njel, de son vrai nom Boris Anje Tabufor, utilise la peinture afin d’interroger la notion de dépendance. Dans ses
créations picturales, il insert des éléments représentatifs de la société de consommation afin de soulever des questions sociales plus profondes. Les gens qu’ils peints sont attachés au paraître, via la mode et les marques qui leur donnent l’impression qu’ils sont importants et qu’ils s’élèvent dans la société. L’artiste camerounais rend compte d’une société qui dicte nos faits et gestes, et nous pousse à consommer de façon frénétique. Il met en exergue la production de masse de marchandises destinées à des marchés de plus en plus ouverts à toutes les catégories de populations et s’internationalisant sans cesse. « Mon travail artistique relève du rapport intime lié aux notions de la dépendance. Une force d’attraction qui crée un lien fictif entre deux choses aléatoires. Je m’intéresse à produire des œuvres qui présentent une sorte de miroir pour une introspection interne », explique-t-il.Entre tradition et contemporanéité, l’intégration d’objets anciens africains au sein de ses toiles est quant à elle une métaphore du marché de l’art. Mais en devenant des produits de consommation, ces pièces traditionnelles perdent de leur authenticité. Un peu comme les personnages d’Anjel...
L ’abstraction géométrique n’est pas une tradition très ancrée dans l’art africain. L’œuvre d’Osu Audu, avec ses lignes droites
et ses couleurs pures, ses vides et ses pleins, est un tonifiant en ce qu’elle s’écarte radicalement des clichés attendus. C’est d’ailleurs l’une des ambitions de la galerie qui l’expose, tout jeune espace créé en 2018 à Francfort et qui souhaite faire émerger des profils exigeants. Chez Audu, l’impression d’exercices dans l’espace, de maquettes 3D, ne doit pas cacher qu’il s’agit tout de même d’une réflexion sur la représentation et ses symboliques. Ces rubans découpés, ces aurores boréales, ces polygones complexes sont en fait des autoportraits « mentaux », qui appliquent certains préceptes de la pensée yoruba en incarnant dans des objets les qualités de l’esprit. Une façon d’affirmer que l’art africain est capable, pour exprimer les états de la conscience, de travailler par des allégories aussi élaborées que l’art occidental.
Osi AuduGalerie Sakhile & Me (Francfort) / stand B5
Par Rafael Pic
Osi Audu,Self-Portrait after Bakuba Mask,
2019, acrylique sur toile, 38 x 56 cm.
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Bio
1959 Naissance à Owah Abbi, Nigéria.
1984 Diplôme des beaux-arts, Université de Géorgie, Athens, États-Unis.
1985 Exposition collective « Evolutions in Nigerian Art », National Gallery of Modern Art, Lagos.
2003 Exposition collective « Museum of the Mind », British Museum, Londres.
2018 Bourse de la Fondation Pollock-Krasner.
Vit et travaille à New York.
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Nelson Makamo, Sans titre,
2019, fusain, acrylique et pastel sur papier marron, 200 x 100 cm.
Nelson Makamo, Market place,
2019, fusain, acrylique et pastel sur papier marron, 200 x 160 cm.
S es portraits sensibles, crayonnés au fusain, ont séduit des célébrités telles qu’Oprah Winfrey, Giorgio Armani ou
Barack Obama. Portraitiste autodidacte, Nelson Makamo a longtemps pris pour modèle sa cousine de onze ans, Mapule Maoto, dont il finance les études en guise de rémunération. Fasciné par la candeur de la jeunesse, l’artiste s’intéresse aux enfants issus de régions rurales d’Afrique du Sud (notamment de sa ville natale Modimolle), qu’il dessine sur le vif. Ponctuées de couleurs vives, ses œuvres cristallisent la joie de vivre et l’optimisme inhérents à l’enfance. Comme une invitation sensible à se pencher sur l’avenir de la société post-apartheid plutôt que sur les lourds fardeaux de son passé. Mais aussi à décoloniser le regard, en adoptant celui, dénué de préjugés, de la jeunesse. Depuis qu’il a illustré, en février, la couverture du magazine Times, intitulé « l’art de l’optimisme », sa cote est montée en flèche.
SOLO
Nelson MakamoBotha Space Project (Johannesburg) / stand B8
Par Alison Moss
Bio
1982 Naissance à Modimolle, province du Limpopo, Afrique du Sud.
2011 Exposition personnelle au Museum Africa, Johannesburg
2019 Illustre la couverture du magazine Times de février.
Vit et travaille à Johannesburg
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Georgina Maxim, Mhingo /when you come back carry me II,
2019, technique mixte, textile, 100 x 80 cm.
Georgina Maxim, Shabby Agnes
(détail), 2019, diamètre 160 cm.
N é au printemps dernier, 31 Project est la déclinaison contemporaine de la galerie parisienne Charles-Wesley
Hourdé, spécialisée en arts traditionnels d’Afrique, d’Amérique et d’Océanie. Sous la houlette de Clémence Houdart, elle présente pour sa première participation à la foire AKAA un solo show de l’artiste zimbabwéenne Georgina Maxim, 39 ans. « Your Parents Are Soo Old » montre des pièces mêlant tissage, broderie et couture, où s’interpénètrent morceaux d’étoffe récupérés et fils patiemment tendus, tournés, noués comme autant de voix qui s’entrelacent en un récit rhizomatique, horizontal, partagé – par opposition à une vision verticale de l’Histoire. Chaque tenture développe ainsi dans une forme de délire gestuel une sorte d’épopée abstraite où la dynamique répétitive de l’artiste peut être assimilée à un flux de paroles inconscientes. Dans les détails de ces pièces aux intitulés familiers (Mhingo - when you come back carry me II, Letters I wasn’t supposed to read, Shabby Agnes…), dont la lecture fascine comme celle d’une fresque historique, se révèlent autant une profusion formelle et colorée d’une grande vitalité que leur fragilité et leur impermanence.
SOLO
Georgina Maxim31 Project (Paris) / stand B10
Par Magali Lesauvage
Bio
1980 Naissance à Harare, Zimbabwe.
2004-2013 Direction de la Delta Gallery, à Harare, après des études d’arts plastiques à l’université de Chinhoyi.
2012 Fondation, avec Misheck Masamvu, du Village Uhnu, lieu et collectif mêlant ateliers, expositions, workshops et programme de résidence à Harare.
2019 Master en pratique curatoriale à l’université de Bayreuth / Présentation de ses œuvres au pavillon zimbabwéen de la 58e Biennale de Venise.
Vit et travaille à Harare.
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Dickens Otieno, Red line and a puzzle,
2019, aluminium déchiqueté tissé, 175 x 161,5 cm.
L ’artiste kényan Dickens Otieno utilise des rebuts, déchets et matières généralement déconsidérées dans ses travaux. Basé à
Nairobi, il sculpte et tisse des cannettes, glanées aux abords de son atelier, pour en faire d’immenses tapisseries bigarrés destinées à prendre des formes diverses (allant de vêtements à des silhouettes abstraites). Pour ce quarantenaire, formé à la Kenya Polytechnic University College, ces cannettes et boîtes de conserves usées et malmenée sont comparables aux feuilles de palmier, au raphia ou au papyrus, matières premières traditionnelles de nombreux tissages dans certains pays d’Afrique. Petit, l’artiste a passé de longues heures dans l’atelier de sa mère, tailleur, à l’observer travailler les étoffes colorées kitenge et leso qui ont beaucoup influencé son esthétique actuelle. Engagé, le travail de Dickens Otieno sur les rebuts est aussi une maière d’attirer l’attention des gens sur la propreté de l’environnement et la gestion des déchets. L’artiste a participé à de nombreuses expositions collectives.
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Dickens OtienoCircle Art Gallery (Nairobi) / stand C15
Par Marine Vazzoler
Bio
1979 Naissance à Nairobi, Kenya.
2018 Participation à l’exposition «Afrique» à la galerie Total Arts Courtyard (Dubaï).
2019 Résidence à la fondation Civitella Ranieri (Italie).
Vit et travaille à Nairobi.
Julien Vignikin grandit dans son Bénin natal jusqu’à l’âge de dix ans. Ses parents, qui veulent le meilleur pour son avenir, l’envoient
alors en France afin qu’il reçoive un enseignement de qualité. Ils rêvent pour lui d’une carrière de médecin… Mais une fois adulte, le jeune homme préfère suivre des études d’art. À travers un travail plastique, il cherche à trouver des éléments de réponse sur les questions de l’inégalité de l’accès à la nourriture, de la surconsommation ou encore de la migration des populations. Formé à l’origine à la peinture, il étend rapidement ses expressions plastiques à la sculpture et aux installations qu’il réalise en utilisant des matériaux de récupération (bois, clous,…), au départ par manque de moyens. Ensuite, par choix artistique, il continue à chercher des objets et matériaux abandonnés, dans la rue ou dans les brocantes, pour réaliser ses œuvres. Installé depuis plus trente ans en Bourgogne, Julien Vignikin tire depuis trois ans son inspiration de ses racines béninoises, en revisitant
Julien VignikinGalerie Vallois (Paris) / stand C3
Par Armelle Malvoisin
le masque africain à partir de douves de tonneaux récupérées auprès de domaines vinicoles de Bourgogne. Mais contrairement aux artistes qui, sur ce thème, travaillent sur l’accumulation de matériaux, il est « dans l’épure, avec une palette réduite de couleurs », pour résumer l’objet à ses strictes formes primaires. Entre tradition et modernité, ce travail s’inscrit dans une double identité mêlant art occidental et héritage africain, sans tomber dans le décoratif.
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Julien Vignikin, Masque XXV.
2019, douves de tonneaux, cerclage, acrylique, 90,5 x 72 x 20 cm.
Bio
1966 Naissance à Ouidah, Bénin.
1995 Diplôme de l’école Nationale des Beaux Arts de Dijon.
2012 Participation à la Biennale « Regard Bénin » à Cotonou, Bénin.
2013 Résidence d’artistes Fondation Blachère, à Apt, Vaucluse.
2014-2015 Exposition personnelle au musée Dapper, Paris.
Vit et travaille à Auxerre, Bourgogne.
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AKAA 2019
Fatiha Zemmouri, Jeune Garçon Ouoloff,
Encre sous plexy, 200 x 150 cm, 2019
Fatiha Zemmouri, Sans titre,
2019, tôle imprimée et froissée, 54 x 52 cm.
D iplômée de l’École des Beaux-Arts de Casablanca à la fin des années 1980, l’artiste Fatiha Zemmouri suit, peu de
temps après, des stages de poterie et organise des expositions en France et au Maroc. Polymorphe, son travail de peinture, céramique, dessin, collage et sculpture interroge les notions de construction et de transformation de matériaux bruts comme le charbon, la porcelaine ou le bois calciné. Généralement abstraites, les sculptures en céramique et compositions de charbon de bois de Fatiha Zemmouri questionnent la texture et la couleur de la matière brute. Pendant AKAA, la plasticienne marocaine montre deux projets : la série «Suspendu», faite de dessins à l’encre sous plexiglas représentant des pierres brutes attachées à des fils, et « Paper Border », une série que l’artiste a commencée en 2019 et qui est née du « constat, au fil de mes parcours dans Casablanca, du nombre grandissant de jeunes africains tendant la main pour quelques pièces afin de poursuivre leur route et traverser la méditerrannée vers l’Europe », précise-t-elle. Dans cette série, elle questionne « la notion de territoire, de frontières, de mémoire, de courage. Le courage qui donne la force à cette jeunesse de tout quitter et de s’exposer à la peur, à l’humiliation et à la mort pour trouver ou retrouver dignité et sécurité ».
SOLO
Fatiha ZemmouriGalerie 38 (Casablanca) / stand A8
Par Marine Vazzoler
Bio
1966 Naissance à Casablanca.
1987 Diplôme de l’École des Beaux-Arts de Casablanca.
1999 Présentation de ses œuvres pour la première fois à Rabat, à la galerie Bab el Kebir.
2010 Participation à la Biennale DAK’ART.
Vit et travaille entre Casablanca et Marrakech.
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