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ASIP Santé COP 2016 - 2018 ___________ Annexe 1 - OBJECTIFS

ASIP Santé COP 2016 - 2018 · système de feuille de soins électronique et la constitution progressive d‘un espace national de confiance pour le secteur de la santé ; - la mise

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ASIP Santé

COP 2016 - 2018

___________

Annexe 1 - OBJECTIFS

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 2/ 49

Sommaire

Introduction : finalités des missions de l’agence .................................................................. 4

Axe 1 - Définir et promouvoir le cadre national d’urbanisation des systèmes d’information de santé et du domaine médico-social ............................................................ 6

O1 - Définir et promouvoir les règles d’interopérabilité des systèmes d’information dans les champs de la santé et de l’action médico-sociale ....................................................................................................... 6

O2 - Construire un espace de sécurité et de confiance numériques pour les secteurs sanitaire et médico-social ............................................................................................................................................ 7

O2-1 - Achever l’élaboration, sous l’autorité de l’Etat, de la politique générale de sécurité des systèmes d’information de santé (PGSSI-S) et assurer son évolution et sa diffusion ......................... 7

O2-2 - Mettre à disposition des référentiels nationaux d’identification des acteurs de santé et médico-sociaux ..................................................................................................................................... 8

O2-3 - Moderniser le système CPS et optimiser les usages .............................................................. 10

O2-4 - Contribuer à la régulation, à la gestion et à l’évolution du processus d’agrément des hébergeurs de données de santé ....................................................................................................... 16

O2-5 – Mettre en œuvre le dispositif de traitement des incidents graves de sécurité des systèmes d'information ....................................................................................................................................... 16

O3 - Assister l’Etat dans la conception et dans la mise en œuvre de l’identifiant de santé des patients ................................................................................................................................................................ 16

O4 - Mettre à disposition un espace de confiance et un service de messagerie pour l’échange dématérialisé et sécurisé de données de santé ..................................................................................... 17

O5 - Participer aux travaux de normalisation et de standardisation sur l’interopérabilité aux niveaux national, européen et international ......................................................................................................... 18

O6 - Maintenir le DMP en conditions opérationnelles et contribuer au transfert du portage du projet à la CNAMTS................................................................................................................................................. 19

Axe 2 - Assister les pouvoirs publics dans la conception et la mise en œuvre des programmes nationaux de santé et des projets de système d’information de portée nationale ................................................................................................................................. 22

O7 - Apporter aux pouvoirs publics une assistance dans la conception et la mise en œuvre des programmes nationaux ........................................................................................................................... 22

Plan de déploiement national de télémédecine.................................................................................. 22

Programme Territoire de soins numérique (TSN) .............................................................................. 22

Volet numérique des programmes ou plans de santé publique ......................................................... 23

Le dossier communicant de cancérologie et l’annuaire des RCP ...................................................... 23

Les répertoires opérationnels des ressources (ROR) ........................................................................ 24

O8 - Contribuer à la mise en œuvre de la politique nationale en matière de labellisation des applications de production de soins hospitalières et de santé ............................................................... 25

O9 - Apporter aux pouvoirs publics une assistance dans la conception et la mise en œuvre des projets de systèmes d’information de portée nationale dans le domaine sanitaire ........................................... 26

Refonte du système d’information des SAMU - Centres 15 ............................................................... 27

Mise en œuvre du numéro d’urgence pour l’accès à la régulation médicale de permanence des soins ambulatoires (PDSA) ................................................................................................................ 27

Conception d’un SI d’identification et de suivi des victimes d’attentats ............................................. 27

Contribution à la modernisation des systèmes d’information relatifs aux vigilances ......................... 27

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 3/ 49

Contribution à la mise en place du projet dématérialisé « remboursement des organismes complémentaires » et du programme SIMPHONIE ........................................................................... 28

O10 - Apporter aux pouvoirs publics une assistance dans la conception et la mise en œuvre des projets de systèmes d’information portés à l’échelle nationale dans le domaine médico-social ........... 29

O11 - Promouvoir les services de coordination entre les champs sanitaire, médico-social et social .... 29

O12 - Apporter son expertise et son support à l’Etat, aux membres du groupement et aux acteurs de santé dans les territoires ........................................................................................................................ 30

Axe 3 - Favoriser la diffusion des usages et de l’innovation en santé numérique ............ 35

O13 - Contribuer au renforcement des capacités des territoires à mettre en œuvre des systèmes d’information de santé et médico-sociaux urbanisés ............................................................................. 35

O14 - Contribuer à la promotion des usages auprès de l’ensemble des acteurs .................................. 36

O14-1-Contribuer à la transformation des pratiques via l’innovation ................................................. 36

O14-2-Assurer l’information, la concertation et la promotion des produits et services de l’ASIP Santé auprès des industriels ......................................................................................................................... 36

O14-3-Contribuer à l’urbanisation du poste de travail des professionnels de santé .......................... 37

O15 – Intégrer le développement des objets connectés dans les stratégies publiques relatives aux données de santé ................................................................................................................................... 37

O16 - Assurer une action de veille technologique et des activités de recherche en lien avec ses missions principales ............................................................................................................................... 38

O17 - Développer les apports de la sémantique et de la structuration des données et contribuer à promouvoir l’aide à la décision médicale ................................................................................................ 38

Programme Santé connectée ............................................................................................................. 38

Promotion des terminologies médicales ............................................................................................. 39

Traitement sécurisé des données de productions de soins à visée de veille, de surveillance et d’épidémiologie ................................................................................................................................... 40

O18 - Participer à des actions de coopération européenne et internationale ........................................ 40

Axe 4 - Assurer l’efficience et la performance de l’agence ................................................. 44

O19 - Optimiser le suivi de la performance et le contrôle des coûts ...................................................... 44

O20 – S’inscrire dans la politique des achats de l’Etat .......................................................................... 45

O21 - Faire évoluer le système de management de la qualité............................................................... 45

O22 - Veiller à la transparence de son action en assurant notamment l’information la plus complète de ses membres et de la communauté des acteurs sur la réalisation des programmes et l’emploi des moyens ................................................................................................................................................... 45

O23 – Travailler à la mise en place de modalités de saisine permettant une approche concertée du programme de travail de l’agence .......................................................................................................... 46

O24 - Renforcer l’esprit de coopération dans la culture interne de l’agence ......................................... 46

O25 - Conduire une politique des ressources humaines dynamique et maîtrisée ................................. 47

O26 – Faire évoluer la convention constitutive de l’agence ................................................................... 47

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 4/ 49

Introduction : finalités des missions de l’agence

Dans le cadre des orientations définies par les pouvoirs publics, l'ASIP Santé (Agence des systèmes d'information partagés de santé) est chargée de favoriser le développement des systèmes d’information partagés et des technologies numériques dans les domaines de la santé et du secteur médico-social, afin de concourir au renforcement de l’efficacité des politiques de santé et à l’amélioration de la qualité, de la coordination et de l’efficience des soins.

Depuis sa création, l'agence a contribué à la mise en place des prérequis au développement des systèmes d’information de santé et du cadre de régulation de la e-santé, via notamment :

- le maintien en condition opérationnelle et l’amélioration du système « carte de professionnel de santé » (CPS), dans des conditions permettant la mise en œuvre du système de feuille de soins électronique et la constitution progressive d’un espace national de confiance pour le secteur de la santé ;

- la mise en œuvre, la gestion et la fiabilisation du répertoire partagé des professionnels de santé (RPPS), réalisée pour quatre professions à ce jour et en cours d’extension à l’ensemble des professions réglementées, ainsi que la constitution d’une offre de service « annuaire » au profit des acteurs de santé ;

- la mise en place des composantes d’une urbanisation des systèmes d’information de santé, reposant sur l'élaboration d'un cadre national d'interopérabilité des systèmes d'information de santé (CI-SIS) et du modèle des objets de santé sous-jacent (MOS) ;

- l'élaboration, sous l'autorité de la délégation à la stratégie des systèmes d'information de santé (DSSIS), des principaux volets de la politique générale de sécurité des systèmes d'information de santé ;

- la mise en application de la réglementation relative à l'hébergement de données de santé, à travers l'instruction des dossiers de demande d'agrément soumis à l'avis du comité d'agrément des hébergeurs de données de santé ;

- la mise en service, conformément aux orientations du programme de relance du dossier médical personnel (DMP) et des systèmes d'information partagés de santé approuvé en 2009 par la ministre chargée de la santé, de la version 1 du DMP, dont le bon fonctionnement technique a pu être vérifié lors de la phase d'amorçage et de la phase pilote du projet ;

- le développement d’un système de messageries sécurisées de santé (MSSanté), et la conception, en partenariat avec les ordres professionnels de santé, d'un service de messagerie sécurisée destiné à proposer aux professionnels de santé une offre de base gratuite et standardisée ;

- le lancement et la gestion d’appels à projets destinés à faciliter le lancement du programme national de télémédecine piloté par la direction générale de l’offre de soins (DGOS) ;

- la contribution, dans le cadre d'appels à projets, à l'émergence des espaces numériques régionaux de santé (ENRS) et au renforcement, dans les régions, de structures de maîtrise d'ouvrage en matière de systèmes d'information de santé placées sous le pilotage stratégique des agences régionales de santé.

L’ASIP Santé doit poursuivre, consolider et enrichir ces actions dans un contexte en cours de profond renouvellement.

L’entrée en vigueur de la loi de modernisation de notre système de santé, la mise en œuvre d’une stratégie nationale de santé numérique - cf. décret n° 2016-1621 du 28 novembre 2016 relatif à la stratégie nationale de santé - et le lancement de nombreux programmes et projets publics structurants traduisent la volonté des pouvoirs publics de faire des systèmes

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 5/ 49

d’information et des technologies numériques innovantes un levier majeur d’amélioration du système de santé.

Dans cette perspective, l’ASIP Santé, forte des changements intervenus dans sa gouvernance et son management, de ses nouvelles orientations stratégiques et de l’élargissement des missions qui lui sont confiées, doit être un instrument puissant au service de l’Etat.

Pour jouer pleinement son rôle d’agence nationale de la santé numérique, elle doit fonder son action sur des axes stratégiques et des objectifs à moyen terme clairement définis et partagés, sur des moyens adaptés à ces objectifs, et sur des principes d’action propres à répondre aux besoins des acteurs et aux attentes des autorités commanditaires.

Trois principes doivent guider l’action de l’ASIP Santé :

- en tant qu'opérateur d'Etat et groupement d'intérêt public, l'ASIP Santé agit par délégation des services de l’Etat et en coopération avec les institutions membres du groupement, auxquels elle apporte son appui et son expertise en matière de systèmes d'information. Elle contribue à ce titre à la mise en œuvre des stratégies publiques, et rend compte avec précision de son action et de l'emploi des fonds qui lui sont attribués pour l'accomplissement de ses missions ;

- eu égard aux enjeux, à la complexité et au coût des projets dont la conduite lui est confiée, comme à la rapidité d’évolution des usages numériques et des technologies, l'ASIP Santé a un devoir d'excellence et de performance qui doit se traduire dans l'ensemble de ses processus ;

- les enjeux du développement de la santé numérique ne sont pas seulement d’ordre technologique. Ils résident dans la capacité à accompagner le changement tout autant que dans la maîtrise technique des projets. C'est pourquoi l'agence doit adopter, pour remplir les missions de régulation et de maîtrise d'ouvrage qui lui sont confiées, des méthodes propres à mobiliser et à faire converger les acteurs, fondées sur la concertation, la prise en compte des besoins des utilisateurs, le conseil, la pédagogie et le partenariat.

Dans ce contexte, le contrat d'objectifs et de performance de l'ASIP Santé pour la période 2016 - 2018 repose sur quatre axes stratégiques :

1. Définir et promouvoir le cadre national d’urbanisation des systèmes d’information de santé et du domaine médico-social.

2. Assister les pouvoirs publics dans la conception et la mise en œuvre des programmes nationaux de santé et des projets de système d’information de portée nationale.

3. Favoriser la diffusion des usages et de l’innovation en santé numérique. 4. Assurer l’efficience et la performance de l’agence.

Les objectifs décrits dans la présente annexe seront mis à jour à la mi-2017, afin de tenir compte de l’évolution des projets et des missions nouvelles confiées à l’agence.

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 6/ 49

Axe 1 - Définir et promouvoir le cadre national d’urbanisation des systèmes d’information de santé et du domaine médico-social

Les systèmes d’information et les services numériques représentent aujourd’hui un levier essentiel pour la transformation du système de santé. La mise en place de parcours de soins coordonnés, l’amélioration des relations entre médecine hospitalière et médecine de ville, la diffusion des pratiques médicales collaboratives et interdisciplinaires, l’accès rapide à l’expertise et à la connaissance médicales, requièrent des instruments d’échange et de partage, de traitement, d’analyse et de restitutions de données ou de documents à la fois performants, sûrs, interconnectés et interdépendants.

Cela suppose la mise en œuvre d’une démarche globale d’urbanisation, de nature à simplifier et faciliter l’usage des technologies numériques, d’optimiser les ressources techniques et financières consacrées à leur mise en œuvre, garantir la sécurité, l’évolutivité et la flexibilité des systèmes d’information. La contribution à cette démarche globale d’urbanisation constitue l’une des missions fondamentales de l’ASIP Santé. A cette fin, l’agence est chargée de définir et de promouvoir, sous l’autorité de l’Etat, un cadre général d’urbanisation reposant sur un ensemble de règles, de référentiels, d’infrastructures et de services communs à l’ensemble des systèmes d’information dans les domaines de la santé et du secteur médico-social.

O1 - Définir et promouvoir les règles d’interopérabilité des systèmes d’information dans les champs de la santé et de l’action médico-sociale

Les services numériques permettant de développer les pratiques médicales à distance et, en particulier, le partage et l’échange des données de santé sous une forme dématérialisée, sont les outils contemporains indispensables à une meilleure coordination des soins et à la diffusion de bonnes pratiques.

L’adoption de ces services requiert un cadre d’urbanisation garantissant le caractère communicant des systèmes d’information et des logiciels. Ce cadre d’urbanisation s’appuie sur le cadre d’interopérabilité des systèmes d’information de santé (CI-SIS) qui est, depuis l’origine, l’une des missions fondamentales de l’ASIP Santé. Son objectif premier est de permettre l’émergence d’une offre constituée de composants interopérables, grâce à l’utilisation privilégiée de normes et standards internationaux dans un cadre stable garantissant aux industriels la reproductibilité des composants et la réutilisation des investissements, et d’assurer l’adaptation de ce cadre à l’évolution des besoins et des usages des acteurs de santé.

Une première version en a été publiée en 2010 afin de préparer l’intégration du DMP dans les systèmes d’information. Elle a été mise à jour en 2011 et 2012. Le cadre d’interopérabilité doit faire l’objet de mises à jour régulières portant sur ses deux composantes :

- le socle technique (volets de la « couche transport » définissant les protocoles d’interconnexion et d’acheminement de l’information, et de la « couche service » précisant les règles d’utilisation des services d’échange et de partage) ;

- les spécifications de contenus métier (documents standardisés, terminologies, nomenclatures et jeux de valeurs), médicaux et non médicaux.

Une nouvelle gouvernance a été mise en place dès 2016, destinée à mieux prendre en compte les nouveaux besoins d’usage, avec en particulier la mise en place d’un comité d’instruction élargi à différents partenaires institutionnels et industriels.

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 7/ 49

Cette nouvelle gouvernance est fondée sur cinq principes fondamentaux : - collecte de besoins à travers une fiche d’expression de besoins accessible sur

esante.gouv.fr ; - analyse de besoins par des experts fonctionnels et des experts CI-SIS ; - priorisation des besoins et élaboration de plans de travail trimestriels via un comité

d’instruction ; - méthode de conception pour les spécifications d’interopérabilité « projet » avant

intégration dans le CI-SIS ; - concertations publiques au fil de l’eau et réunion annuelle de l’instance d’information du

CI-SIS. L’objectif est de réunir deux comités d’instruction par an.

Les évolutions du CI-SIS devront notamment répondre aux priorités suivantes :

- les documents de synthèse validés par la Haute autorité de santé (HAS) : plan personnalisé de santé (PPS), volet de synthèse médicale (VSM), dossier de liaison d’urgence (DLU) ; lettres de liaison prévues à l’article L. 1112-1 du code de la santé publique, etc. ;

- les documents de synthèse validés par l’INCa dans le cadre du DCC : compte rendu d’anatomo-cyto-pathologie (CR-ACP), Fiche RCP (FRCP), programme personnalisé de soins (PPS), programme personnalisé de l’après cancer (PPAC) ;

- la structuration des comptes rendus de biologie et de radiologie ; - les documents de bonnes pratiques prévus dans le cadre du programme Santé

connectée engagé en partenariat avec la HAS ; - les cas d’usage qui auront été identifiés comme prioritaires dans le cadre des travaux

d’urbanisation des systèmes d’information à l’échelle régionale, du programme Territoire de soins numérique, ou des volets numériques des politiques nationales ;

- les besoins identifiés dans le cadre des programmes de labellisation fonctionnelle des logiciels ;

- l’alignement avec le cadre européen (e-Health European Interoperability Framework).

Afin de pouvoir éprouver au fil de l’eau l’intégration dans les logiciels « métier » de services compatibles avec le cadre technique national et ainsi favoriser le déploiement technique de solutions innovantes pour le parcours de soins ou l’aide à la décision médicale en situation d’exercice, l’ASIP Santé maintient des infrastructures de test.

O2 - Construire un espace de sécurité et de confiance numériques pour les secteurs sanitaire et médico-social

O2-1 - Achever l’élaboration, sous l’autorité de l’Etat, de la politique générale de sécurité des systèmes d’information de santé (PGSSI-S) et assurer son évolution et sa diffusion

Les éléments relatifs à la sécurité dans les systèmes d’information de santé sont organisés sous forme de référentiels au sein de la politique générale de sécurité des systèmes d’Information de santé (PGSSI-S) dont la maîtrise d’ouvrage opérationnelle a été confiée à l’ASIP Santé par lettre de mission du SGMAS du 22 septembre 2011.

La PGSSI-S a pour objectif de définir les niveaux d’exigence, les règles et les moyens juridiques, organisationnels, techniques et humains nécessaires pour garantir la sécurité de l’information dans les secteurs sanitaire et médico-social, au bénéfice des professionnels et établissements de santé et des patients. La PGSSI-S est construite en tenant compte des autres référentiels et règlementations existants en France et en Europe. L'ASIP Santé propose,

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 8/ 49

dans le cadre des instances de pilotage, les référentiels à rendre opposables en application de l'article L.1110-4-1 du code de la santé publique.

Les travaux sont conduits, sous l’autorité de la DSSIS, domaine par domaine, via l’animation de groupes de travail thématiques composés en fonction des sujets et chargés de contribuer à chacune des familles de documents produits.

Un comité de pilotage et un comité de concertation, présidés par la DSSIS et auxquels l’ASIP Santé participe, sont régulièrement réunis. Une concertation publique, via Internet, est également organisée pour chacun des documents produits et validés par le comité de pilotage.

Une première version des principaux volets constitutifs de la PGSSI-S a été publiée, sous forme de référentiels ou de guides pratiques. L’objectif est de publier, pour l’essentiel avant la fin de 2017, les autres volets composant la PGSSI-S, en fonction des sujets identifiés par le comité de pilotage. Par ailleurs, le référentiel de gouvernance et de mise en œuvre de la PGSSI-S sera publié en 2017 et rendu opposable par arrêté du ministre chargé de la santé.

L’agence doit se doter, en concertation avec la DSSIS, des ressources et des modalités d’organisation lui permettant de poursuivre l’élaboration de la PGSSI-S conformément aux objectifs fixés par l’Etat, et de proposer les thèmes susceptibles de compléter le corpus des référentiels ou documents pratiques eu égard à l’évolution des technologies et des usages en santé numérique et d’accompagner leur mise en œuvre par les acteurs du système de santé. Elle organise la révision périodique de chacun des documents produits selon les mêmes modalités que celles utilisées lors de l’élaboration initiale.

O2-2 - Mettre à disposition des référentiels nationaux d’identification des acteurs de santé et médico-sociaux

Objectif O2-2-1: Assurer la disponibilité du RPPS

Ce référentiel est destiné à :

- identifier les professionnels de santé en exercice, ayant exercé ou susceptibles d’exercer ; - suivre et mettre à jour les conditions d’exercice de ces professionnels ; - contribuer aux procédures de délivrance et de mise à jour des cartes de professionnels de

santé ; - permettre la réalisation d’études et de recherches ainsi que la production de statistiques

relatives aux professionnels répertoriés, à partir d’une base de référence anonymisée ; - mieux connaître l’offre de soins.

Le RPPS est le répertoire de référence permettant d’identifier les professionnels de santé, sur la base d’un « numéro RPPS » que le professionnel garde toute sa vie. C’est un référentiel opposable : les données enregistrées sont réputées fiables et tiennent lieu de pièces justificatives.

Actuellement, ce répertoire intègre les données d’identification de quatre professions : médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes et pharmaciens. Les données d’identification des masseurs kinésithérapeutes et pédicures-podologues devront être intégrées au cours des prochains mois. Le RPPS a vocation à recueillir les données de tous les professionnels de santé ainsi que les autres professionnels actuellement enregistrés dans le répertoire ADELI dont le décommissionnement est prévu (assistants de service social, titulaires de titres), après validation par les différentes autorités d’enregistrement concernées (ordres professionnels, ARS, service de santé des armées, Centre national de gestion des praticiens hospitaliers …). Ce dispositif fait l’objet d’une nouvelle gouvernance mise en place en juin 2014, sous forme d’un comité de pilotage animé par l’agence et associant les organismes contributeurs et utilisateurs du référentiel (fournisseurs et consommateurs du RPPS). Dans ce cadre, des groupes de travail ont été mis en place pour :

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 9/ 49

- prendre en compte la réglementation existante, telle que l’intégration de toutes les professions prévues, des internes, des étudiants remplaçants, des sanctions ;

- prendre en compte certaines évolutions fonctionnelles comme la certification des états-civils ;

- améliorer la qualité des données, concernant en particulier la situation d’exercice des salariés, les informations de correspondance et le signalement des anomalies aux autorités compétentes par les établissements de santé et les professionnels de santé ;

- améliorer le maintien en conditions opérationnelles, notamment la migration des composants techniques permettant à l’ASIP Santé de communiquer avec ses partenaires : ministère, CNAMTS, ordres professionnels et l’ensemble des consommateurs de données du RPPS.

Il appartient à l’ASIP Santé de poursuivre et d’intensifier ces travaux, et de conduire à cette fin, avec le concours du réseau des autorités d’enregistrement et de l’ensemble des acteurs concernés, toutes les actions requises pour garantir la qualité des données et accélérer le rythme d’extension de ce référentiel.

De nouvelles actions spécifiques sont engagées depuis 2016 pour améliorer la qualité et l’exhaustivité des données RPPS pour les médecins salariés, en particulier dans le cadre du projet SPHEV (Suivi des Prescriptions Hospitalières Exécutées en Ville).

La confirmation par le législateur de l’existence, un temps remise en cause, de l'Ordre national des infirmiers (ONI) est prise en compte afin de créer les conditions d’une extension rapide du RPPS à cette profession.

A terme, le RPPS est susceptible d’être intégré dans un schéma d’urbanisation des référentiels plus large intégrant les données d’identification de l’ensemble des activités, structures, biens d’équipement et professionnels intervenant dans les domaines sanitaire, médico-social et social.

Afin d’atteindre ces objectifs, l’ASIP Santé porte une attention particulière à la disponibilité du RPPS, et met en place les indicateurs permettant de la mesurer. Elle concourt à l’adaptation du cadre réglementaire.

Objectif O2-2-2 : Assurer la réalisation de l’application EPARS

Par lettre de mission en date du 21 juillet 2014, la DSSIS a confié à l’ASIP Santé la réalisation des travaux de maîtrise d’ouvrage du projet EPARS (Enregistrement des professionnels et gestion des agréments, remplacements et suspensions). Ce projet vise en priorité à doter les ARS d’un outil métier supportant les processus liés à l’enregistrement et à la gestion des situations d’exercice de l’ensemble des professionnels pour lesquels elles sont l’autorité d’enregistrement, et de mettre en œuvre le décommissionnement du référentiel ADELI au profit du RPPS. Il comprend également en cible la mise en place d’un portail ouvert aux professionnels pour leur permettre de déclarer en ligne leurs changements de situation ou de signaler des anomalies les concernant, ainsi que la mise en place de services d’échanges avec les répertoires de l’INSEE et avec le référentiel FINESS.

Le système d’information EPARS constitue la dernière étape de l’extension du RPPS. Il permettra d’intégrer l’ensemble des nouvelles professions de santé, et de donner la possibilité à tous les professionnels de santé de disposer automatiquement d’une carte de professionnel de santé (CPS).

L’entrée en vigueur de la loi de modernisation de notre système de santé et la confirmation du maintien de l'Ordre national des infirmiers, ainsi que la publication en 2016 du décret relatif à l'utilisation des listes nominatives d'infirmiers salariés en vue de leur inscription au tableau de l'ordre rendent nécessaire une nouvelle instruction du projet EPARS, qui ne peut plus être conduit dans les conditions prévues initialement. Un nouveau plan projet doit être établi fin 2016/ début 2017 en liaison avec la DSSIS. Ce plan d’action pourra être intégré dans le COP de l’ASIP Santé suivant les procédures d’évolution du COP.

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 10/ 49

Objectif O2-2-3 : Rénover le socle technique de gestion des référentiels d’identités des acteurs sanitaires et sociaux de l’ASIP Santé (SI RASS)

Afin de se doter d’une infrastructure adaptée à la multiplicité des annuaires qu’elle doit gérer (SI CPS, annuaire MSSanté, annuaire des réunions de concertation pluridisciplinaires) ou utiliser (répertoire ADELI, etc.), l’ASIP Santé a entrepris la construction d’une infrastructure de gestion des référentiels des acteurs sanitaires et sociaux (SI RASS) ayant vocation, à terme, à remplacer les infrastructures actuelles. Ce chantier permet en outre de procéder à la rénovation devenue nécessaire du socle technique qui supporte le RPPS.

La mise en œuvre du RASS s’accompagne de l’élaboration de la nomenclature des acteurs de santé (NAS), dont l’objet est de décrire de façon homogène la structure des données des référentiels d’identité relatifs aux acteurs des champs sanitaire, médico-social et social, ainsi que les nomenclatures associées. Ce projet de refonte, qui s’inscrit dans une démarche pluriannuelle, fera l’objet d’une feuille de route documentée et régulièrement mise à jour, précisant les conditions techniques, calendaires et budgétaires de sa mise en œuvre.

Dans le cadre des réflexions stratégiques en cours sur le projet de référentiel de description de l’offre sanitaire, médico-sociale et sociale, le RASS sera susceptible d’évoluer de façon à l’inscrire dans le cadre de l’urbanisation des référentiels de la sphère santé et médico-sociale.

Par ailleurs, les travaux d’évolution des nomenclatures et modèles de données nécessités par la mise en œuvre de la feuille de route du RPPS (voir ci-dessus) devront associer la totalité des acteurs concernés de la sphère.

O2-3 - Moderniser le système CPS et optimiser les usages

Plus d’un million de cartes de la famille CPS (CPS, CDE, CPE,)1 sont actuellement en circulation, dont 600 000 CPS. Le système CPS, composante essentielle de l’espace national de confiance du domaine de la santé, doit être modernisé, optimisé et adapté aux différents besoins d’usages.

Rappel du contexte

Selon les termes de sa convention constitutive en vigueur en 2016, l’ASIP Santé est chargée d’assurer « la certification, la production, la gestion et le déploiement de la carte de professionnel de santé et, plus généralement, de dispositifs assurant les fonctions d’identification, d’authentification et de signature permettant aux professionnels de santé de faire reconnaître, dans les conditions de sécurité et de confidentialité requises, leur identité et leurs qualifications professionnelles par les systèmes d’information et d’échanges électroniques qu’ils utilisent ».

Pour accomplir cette mission, l’agence a mis en place en 2011, en liaison avec les ordres des professionnels de santé, une organisation de son infrastructure de gestion de clés (IGC-Santé) dans laquelle elle joue le rôle d’autorité de certification (AC). Elle certifie à ce titre les identités des professionnels de santé et délivre la carte de professionnel de santé et les diverses cartes à puce de la famille CPS, ainsi que les certificats logiciels permettant d’assurer les mêmes fonctions de sécurité électronique (authentification, signature) que la carte.

L’usage de la carte CPS, initialement conçue pour sécuriser le dispositif de feuille de soins électronique (environ 1,2 milliards de FSE télétransmises par an), se diversifie et s’applique désormais :

- d’une part à l’ensemble des téléservices du secteur sanitaire et social : DMP, messageries sécurisées de santé (MSSanté), dossier pharmaceutique (DP), téléservices de l’assurance

1 CPS : Carte de Professionnel de Santé ; CDE : Carte de Directeur d’Etablissement ; CPE : Carte de

Personnel d’Etablissement.

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 11/ 49

maladie (à l’exemple de l’Espace Pro), téléservices du secteur santé mis en œuvre par les agences sanitaires, tels que le service de transmission électronique des déclarations obligatoires (ANSP), le service de certification électronique des décès (INSERM), ou bien encore le service de traitement électronique des incidents transfusionnels (Agence nationale de sécurité du médicament), déclarations d’activité des laboratoires de biologie médicale… ;

- d’autre part à l’accès aux systèmes d’information et aux locaux (fonction de domotique sans contact) des établissements de santé. Depuis février 2011, une nouvelle génération de cartes CPS (la CPS3), respectant les standards technologiques actuels et proposant des fonctionnalités adaptées aux nouveaux usages de la carte (sans contact) a été distribuée à l’ensemble des professionnels de santé.

La carte CPS et les dispositifs alternatifs ou associés ont donc désormais vocation à sécuriser l’ensemble des échanges et des mises en partage d’informations de santé. A ce titre, ils constituent les titres de base de l’espace national de confiance du domaine de la santé, en application de la politique générale de sécurité des systèmes d’information de santé.

Le système CPS dans son ensemble a fait l’objet d’une mission d’expertise de la DINSIC au cours des mois de janvier et février 2016. Cette mission a permis de valider le budget proposé sur l’ensemble des composantes de ce système, ainsi que les grands axes de la stratégie de rationalisation engagée dans le cadre du programme Convergence.

Une réflexion stratégique a été engagée sur l’usage à moyen et long terme de la carte CPS en tant que moyen d’authentification forte des professionnels de santé pour l’accès sécurisé de ces derniers aux différents téléservices et aux données individuelles de santé, en particulier pour les professionnels exerçant en établissement de santé. Cette réflexion comprend trois volets (cf. infra objectifs O2-3-2 et O2-3-3) : - une réflexion prospective sur l’avenir de la carte à puce comme moyen d’identification et

d’authentification ; - une étude générale, conduite le cas échéant avec le concours du secrétariat général pour la

modernisation de l’action publique (SGMAP) sur les moyens de rationalisation, de simplification et d’optimisation du système CPS ;

- l’élaboration de différents scénarios de mise en œuvre des processus d’authentification des professionnels de santé en établissement de santé incluant la problématique de la consultation du DMP en établissement de santé, au plus près des besoins d’usages et des possibilités technologiques, et dans le respect des exigences de sécurité inscrites dans la PGSSI-S.

La production et la gestion de la carte CPS repose sur un système d’information et de

gestion, le système CPS, constitué de trois composantes principales :

• Les annuaires d’acteurs de santé qui identifient les professionnels de santé (PS) ;

• la gestion des produits de certification, qui associe à un PS l’ensemble des attributs qui lui sont propres et qui peuplent la carte CPS (situations d’exercice, données de facturation de l’assurance maladie) ;

• la production des cartes CPS et des composants logiciels qui en permettent la mise en œuvre sur le poste de travail du PS.

En 2012, la production des CPS et de l’ensemble des produits de certification diffusés par l’ASIP Santé a été intégrée dans le monopole de l’Imprimerie nationale, sur la base d’un décret et d’un contrat à long terme conclu entre l’agence et l’Imprimerie nationale, avec quatre objectifs majeurs : rationaliser l’activité de prestataire de services de certification électronique (PSCE), disposer d’un véhicule contractuel adapté aux cycles de production des cartes à

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 12/ 49

puces, s’appuyer sur un fournisseur de référence de façon à sécuriser les approvisionnements, bénéficier d’effets d’échelle et des évolutions technologiques. Par ailleurs des travaux ont été engagés dès 2015 pour assurer la mise en conformité réglementaire de la carte CPS vis-à-vis du référentiel général de sécurité (RGS) et du règlement n° 910/2014 du Parlement européen et du Conseil du 23 juillet 2014 sur l'identification électronique et les services de confiance pour les transactions électroniques au sein du marché intérieur et abrogeant la directive 1999/93/CE.

Objectif O2-3-1: mener à bien le programme Convergence

Le système CPS hérité de l’ancien GIP CPS repose sur un grand nombre d’applications, très anciennes pour certaines, qui ont évolué progressivement par rajouts successifs de nouvelles fonctionnalités destinées en particulier à répondre aux besoins des services de la CNAMTS et du système SESAM Vitale.

Le niveau de complexité aujourd’hui atteint par le système d’information CPS est facteur de coûts importants et de limitations en termes d’évolutivité, de maintenabilité et d’adaptabilité aux nouveaux usages.

Devant ce constat, l’ASIP Santé a défini en 2013 et engagé en 2014 un projet de modernisation de ce système CPS en voie d’obsolescence, le programme Convergence. Ce programme « Convergence » vise à mettre en place une nouvelle urbanisation des différents systèmes d’information composant le système CPS, en assurant notamment une séparation des fonctions de gestion des identités, de gestion des produits et de production des dispositifs de sécurité, de manière à améliorer l’adaptabilité, l’évolutivité et la maintenabilité du système d’émission des produits, et à optimiser ainsi ses coûts d’évolution et de maintenance.

En cible, le système CPS doit être composé de trois ensembles fonctionnels :

Un système de production de dispositifs de sécurité, lui-même constitué de deux sous-ensembles : un portail de commande rénové, le portail « e-Services Cartes & Certificats » (projet CPx Services), destiné à simplifier et optimiser les processus de commande et de gestion des produits en favorisant au maximum leur dématérialisation ; une nouvelle IGC-Santé appelée à se substituer aux IGC actuelles (IGC CPS 2ter pour les cartes et IGC-CPS 2bis pour les certificats logiciels, dont les certificats racine arriveront prochainement à échéance). Cette nouvelle IGC-Santé sera portée par la plateforme de certification de nouvelle génération (PFCNG) confiée à l’Imprimerie nationale.

Un système de gestion d’identités permettant, à travers le système d’information RASS (répertoire des acteurs sanitaires et sociaux), une gestion optimisée du RPPS et la mise en œuvre d’une nouvelle offre d’accès aux données d’identités adaptée aux besoins des différents utilisateurs.

Un système modernisé de gestion des produits de certification, couvrant la diversité des cycles de vie des différents produits de sécurité et intégrant la diversité des exigences « métier ».

Cette cible pourra éventuellement être modifiée en fonction des travaux conduits dans le cadre des objectifs 02.3.2 et 02.3.3.

Objectif O2-3-2 : travailler, en coopération étroite avec l’ensemble des acteurs concernés, à l’adoption d’un plan de simplification de l’environnement du système CPS

Le coût et les rigidités du système CPS trouvent en grande partie leur origine dans la variété des cartes de la famille CPS et des données qu’elles contiennent, ainsi que dans la complexité que cette diversité entraîne sur les chaînes fonctionnelles.

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 13/ 49

Ainsi, le système CPS doit produire et gérer cinq types de cartes (CPS, CPF, CPE, CPA, CDE), avec 16 visuels différents selon les professions pour la seule carte CPS.

De plus, ces cartes ne contiennent pas uniquement une identité et des certificats nécessaires aux fonctions d’authentification et de signature électronique, mais aussi une grande quantité de données, en particulier celles nécessaires à la mise en œuvre de la feuille de soin électronique.

Enfin, de multiples variantes de contenu résultent de la combinatoire d’éléments tels que la profession (22 cas), du mode d’exercice (3 cas), du secteur d’activité (57 cas), des données de l’assurance maladie (7 cas).

Ces éléments donnent lieu à des chaines fonctionnelles spécifiques, coûteuses en développement et en tests, dont certaines correspondent à des populations de porteurs particulièrement restreintes (exemples des professionnels de santé de la SNCF : 1000 porteurs ; des praticiens hospitaliers ayant une activité libérale à l’hôpital : 4000 porteurs) ; des pharmaciens remplaçants exclusifs : 2600 porteurs ; des propharmaciens : 54 porteurs ; etc.

L’ASIP Santé a déjà entrepris, dans son champ de responsabilité propre, un programme de simplification et de rationalisation des coûts de production et de gestion des cartes de la famille CPS :

- génération automatique des cartes pour les professionnels de santé inscrits au RPPS ; - gratuité de la carte (le coût du système de facturation dans le SI-CPS étant supérieur à celui

du produit financier qui en était issu) ; - allongement de la durée de validité des cartes (de trois à six ans pour les cartes de type

CPE et CPA, et de trois à cinq ans pour les cartes CPS des professionnels de santé inscrits au répertoire ADELI et pour les cartes de professionnel en formation délivrées aux internes ; les distinctions de durée étant le résultat d’une approche complexe liée au fait que la durée de validité dépend à la fois de la durée des cartes et de la durée des certificats) ;

- mise en place d’un système de télé-mise à jour des données (hors certificats), de façon à réduire le nombre de renouvellements avant échéance.

D’autres pistes doivent désormais être explorées, afin de réduire la variété des cartes et de simplifier les chaînes fonctionnelles. Ce travail de rationalisation et de réduction des coûts de production des produits de certification sera entrepris sous l’égide de l’Etat dans le cadre d’une action concertée avec l’ensemble des acteurs concernés.

En outre, dans le cadre d’une convention relative à l’authentification des professionnels de santé et de personnels administratifs intervenant dans les unités sanitaires rattachées aux établissements de santé pour l’accès au système d’information du ministère de la Justice (convention en cours de discussion entre les ministères chargés de la justice et de la santé), l’ASIP Santé conduira, conjointement avec les services du ministère de la Justice, les travaux d’instruction nécessaires à la mise en œuvre d’une solution d’authentification respectant le niveau de sécurité du système d’information du ministère de la Justice et les principes et contraintes d'enrôlement des cartes agent Justice.

Objectif O2-3-3 : préparer les systèmes d’authentification de l’avenir

Au-delà de la mise en œuvre du programme Convergence, qui s’inscrit dans un cadre pluriannuel et s’étendra sur la durée du présent contrat d’objectifs et de performance, l’ASIP Santé mène, depuis 2015, en relation avec les services ministériels et l’ensemble des acteurs concernés, une réflexion stratégique visant les objectifs suivants :

- le développement de dispositifs alternatifs afin de pouvoir proposer, dans l’espace national de confiance du domaine de la santé, des solutions de sécurité adaptées à la variété des pratiques et des situations professionnelles ;

- les scénarios permettant de définir et de mettre en œuvre des dispositifs d’authentification nouveaux, susceptibles de transformer ou de remplacer les conditions actuelles de sécurisation des accès aux systèmes d’information de santé fondées sur l’usage d’une carte à puce ;

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 14/ 49

- les conditions de mise en œuvre, à des fins de simplification, d’un portail d’authentification multicanal supportant l’ensemble des dispositifs et méthodes d’authentification identifiés dans la PGSSI-S.

Cette réflexion stratégique doit désormais se poursuivre suivant les perspectives définies à

partir des recommandations de l’audit effectué par la DINSIC début 2016, et partagées avec les

membres de l’Assemblée générale de l’ASIP Santé en 2016.

L’objectif est de pouvoir disposer de dispositifs d’authentification forte, alternatifs ou complémentaires aux cartes de la famille CPS, à l’horizon fin 2018.

D'ici là, une feuille de route intermédiaire est à prévoir dès à présent pour anticiper la potentielle fin de production de la puce électronique actuellement support de la carte CPS3. Il est estimé que cette fin de production pourrait avoir lieu à un horizon de 24 mois à compter de 2016.

Dans cette perspective, il convient de lancer au plus tôt les travaux d'étude de changement de cette puce électronique.

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 15/ 49

Architecture à T1 2016

Architecture cible

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 16/ 49

O2-4 - Contribuer à la régulation, à la gestion et à l’évolution du processus d’agrément des hébergeurs de données de santé

L’ASIP Santé assure la pré-instruction des dossiers de demande d’agrément pour le compte du comité d’agrément des hébergeurs de données de santé (CAH), dont elle assure le secrétariat.

Si cette procédure, mise en œuvre pour appliquer l’article L1111-8 du code de la santé publique précisé par les articles R1111-9 à R1111-15-1 dans leur rédaction issue du décret du 4 janvier 2006 relatif à l’hébergement de données de santé à caractère personnel sur support informatique, a constitué un indéniable progrès, en permettant notamment l’élaboration progressive d’un référentiel d’instruction applicable à l’ensemble des organismes hébergeant des données de santé à caractère personnel, elle présente un certain nombre de difficultés : elle est lourde, coûteuse, et repose sur un texte dont certaines dispositions sont d’interprétation difficile.

Dans un premier temps, l’agence devra proposer, en concertation avec l’ensemble des parties prenantes, des modalités d’évolution de la procédure d’instruction destinées à raccourcir les délais de décision.

En application des dispositions de l’article L. 1111-8 du CSP modifié et de l’article 204-5° de la LMSS, l’ASIP Santé travaillera à l’élaboration du nouveau dispositif de certification des hébergeurs de données de santé.

O2-5 – Mettre en œuvre le dispositif de traitement des incidents graves de sécurité des systèmes d'information

L'ASIP Santé mettra en œuvre, à partir du 1er octobre 2017 et conformément au décret n°2016-1214 du 12 septembre 2016, le dispositif visant à :

- analyser les incidents transmis par les ARS ; - proposer un appui aux ARS, participer à la prévention des incidents en organisant les

retours d’expérience au niveau national, proposer des mesures d’aide au traitement des incidents ;

- gérer et mettre en œuvre le traitement automatisé de données à caractère personnel relatif aux signalements ;

- collaborer avec les services du HFDS, de la DGS et, le cas échéant, de l'ANSSI ; - produire chaque année un rapport annuel public relatif aux signalements anonymisés

des incidents de sécurité des systèmes d’information.

O3 - Assister l’Etat dans la conception et dans la mise en œuvre de l’identifiant de santé des patients

L’INS-C (identifiant national de santé calculé) a été conçu par l’ASIP Santé en 2009 afin de permettre le lancement du DMP. Il constituait une solution provisoire.

Le choix du NIR en tant qu’identifiant de santé est inscrit dans la loi de modernisation de notre système de santé (article L1111-8-1 du code de la santé publique). Un décret en Conseil d’Etat pris après avis de la CNIL devra en préciser les modalités de mise en œuvre. Au-delà de la dimension juridique, l’enjeu majeur sera celui du déploiement effectif du NIR au sein des systèmes d’information de santé.

Dans une lettre de mission de la DSSIS datée du 6 octobre 2014, il a été demandé à l’ASIP Santé, dans le cadre d’une mission d’étude, d’identifier et d’ordonnancer les étapes juridiques, techniques et organisationnelles à franchir pour permettre le déploiement opérationnel du NIR au sein des différents systèmes d’information des acteurs du champ sanitaire et médico-social. Cette mission a associé l’ensemble des parties concernées : professionnels et établissements

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 17/ 49

du champ sanitaire et médico-social, patients, usagers assurance maladie (CNAMTS), industriels ainsi que l’INSEE.

Ces travaux sont suivis par un groupe d’experts issus des directions centrales du ministère (DGOS, DGS, DSS, DGCS) de la CNAV, de la CNAMTS et de la CNSA, en lien avec la CNIL.

La première étape, début 2015, a consisté à élaborer la version initiale du cadre fonctionnel d’utilisation du NIR en tant qu’INS, en lien avec les principaux acteurs impliqués sur le sujet : CNIL, INSEE, CNAV, CNAMTS, CNSA, fédérations d’industriels du logiciel de santé.

La seconde étape est consacrée à :

- l’élaboration du projet de décret en Conseil d’Etat, qui sera complété d’un décret permettant d’encadrer le recours aux services de consultation à distance de la CNAMTS ;

- la consolidation du cadre fonctionnel ; - l’élaboration de recommandations de généralisation de l’INS valorisées en termes de

mise en œuvre opérationnelle et d’impact financier.

Par ailleurs, conformément au décret relatif au NIR issu du chantier juridique qu’elle a animé, l’ASIP Santé élaborera un référentiel définissant les modalités de mise en œuvre de l’obligation d’utilisation de l’identifiant de santé par les professionnels de santé et les structures concernées.

O4 - Mettre à disposition un espace de confiance et un service de messagerie pour l’échange dématérialisé et sécurisé de données de santé

L’ASIP Santé a défini et met en œuvre un système de messageries sécurisées - dénommé MSSanté - destiné à l’usage des professionnels de santé et de certains professionnels du champ social et médico-social (dans le cadre notamment des expérimentations PAERPA).

Le système MSSanté comporte deux composantes :

Un espace de confiance MSSanté

Cet espace de confiance comprend un annuaire national, une « liste blanche » des opérateurs dont les domaines de messagerie sont autorisés à échanger des données de santé à caractère personnel dans l’espace de confiance MSSanté, un référentiel reposant sur les standards des technologies Internet et de messageries permettant aux opérateurs de développer des offres standardisées, interopérables et conformes à loi.

Ce système permet à tous les acteurs de santé de l’espace de confiance d’échanger par voie électronique et de manière sécurisée des données à caractère personnel, et d’alimenter les systèmes d’information à l’occasion d’échanges de messages.

L’ASIP Santé est chargée, en liaison avec les services de l’Etat et les différentes institutions concernées et en concertation avec les industriels, de soutenir le déploiement des messageries sécurisées de santé, notamment en venant en appui des établissements de santé dans la mise en œuvre de leurs projets d’intégration de la messagerie sécurisée dans leurs systèmes d’information, en vue par exemple d’adresser aux professionnels de santé du secteur ambulatoire, dans des délais utiles et des formats adaptés, les documents de sortie concernant les patients hospitalisés à la prise en charge desquels ils concourent.

L’objectif est de permettre à l’ensemble des établissements de santé d’être en 2017 en situation d’utiliser une messagerie sécurisée en routine et de façon exhaustive.

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 18/ 49

Par ailleurs, en coopération avec la DGOS, l’ASIP Santé contribue à la généralisation de l’usage de la messagerie sécurisée de santé pour la transmission des résultats de biologie et l’échange des documents de liaisons établis à l’occasion d’une hospitalisation et d’une fin d’hospitalisation.

Un premier service de messagerie sécurisée

Afin de faciliter l’appropriation des services de messageries sécurisées par les professionnels de santé exerçant dans le secteur ambulatoire, l’ASIP Santé assure elle-même, en partenariat avec les ordres professionnels de santé et en coopération avec la CNAMTS, un service de messagerie gratuit, accessible par Internet, depuis le poste de travail ou en mobilité.

Une convention entre l’ASIP Santé et la CNAMTS mettra en application les décisions suivantes entérinées par le secrétaire général des ministères chargés des affaires sociales:

- « La CNAMTS participera à la gouvernance de l’espace de confiance géré par l’ASIP

par délégation de l’Etat, dans le cadre d’un comité de pilotage se substituant à l’actuel

comité institutionnel MSSanté et constitué de l’Etat, de l’ASIP Santé, de la CNAMTS et

de représentants des ARS. Ce comité aura notamment pour objet de définir les

orientations stratégiques relatives à la définition de l’espace de confiance et de piloter le

déploiement du système MSSanté.

- Un comité opérationnel regroupant l’Etat, la CNAMTS, l’ASIP Santé, et les Ordres

professionnels sera mis en place pour superviser les évolutions, le déploiement et

l’évaluation du service de messagerie sécurisé. Dans ce cadre, la CNAMTS assurera la

définition des évolutions fonctionnelles du service de messagerie sécurisée développé

et maintenu par l’ASIP Santé pour favoriser la coordination des soins, en pilotera le

déploiement en coopération avec l’ASIP Santé et les ordres professionnels, et en

conduira l’évaluation. »

L’objectif général est d’atteindre, à l’horizon 2017, un haut niveau de déploiement et d’usage des messageries sécurisées sur l’ensemble du territoire national.

Par ailleurs, le système MSSanté présente un potentiel d’usage allant bien au-delà de la coordination des soins. C’est ainsi que son utilisation par les services de l’Etat pour la mise en œuvre des alertes sanitaires, le suivi de l’enfant ou la dématérialisation des procédures de prise en charge impliquant une coordination interinstitutionnelle (à l’exemple des mesures de soins sans consentement) fera l’objet de réflexions, d’études de faisabilité ou d’expérimentations, en préalable à une éventuelle utilisation en routine du service dans ces domaines.

O5 - Participer aux travaux de normalisation et de standardisation sur l’interopérabilité aux niveaux national, européen et international

Dans le cadre de la démarche IHE (Integrating the Healthcare Enterprise), l’ASIP Santé joue d’ores et déjà aujourd’hui un rôle actif en matière de veille et de participation, à la définition et à la promotion des normes et standards internationaux (HL7, LOINC, W3C, ISO, etc.). Elle participe en particulier aux domaines IHE suivants : ITI (infrastructures), PCC (coordination des soins), LAB (laboratoires), QRPH (santé publique), et enrichit le CI-SIS à partir de ces standards.

Dans cette perspective, les travaux concourant à développer l’interopérabilité sémantique de santé sont appelés à occuper une place croissante dans le programme d’activité de l’agence, afin de répondre à la nécessité de formaliser la structuration d’informations appelées à être partagées ou échangées sous une forme dématérialisée. L’ASIP Santé et la Haute Autorité de Santé (HAS) ont passé une convention de partenariat afin de coordonner leurs actions et d’assurer une bonne articulation entre les modèles «métier», définis par la HAS, et la structuration technique des données, animée par l’ASIP Santé.

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 19/ 49

Cette coopération renforcera celle engagée de plus longue date avec la Fédération des spécialités médicales (FSM), réunissant les collèges de spécialités, et l’Association de l’informatique médicale (AIM), réunissant les experts académiques d’informatique médicale. Ces coopérations donneront lieu à un enrichissement des volets de contenu du cadre d’interopérabilité, et à une évolution de sa gouvernance, de façon à associer les experts « métier » et les industriels à l’identification des usages et des innovations à prendre en compte dans ce référentiel.

Une réflexion associant l'ensemble des acteurs concernés a été lancée à l’initiative de la DSSIS dans le but d’optimiser et coordonner la participation française aux activités de standardisation et de normalisation des technologies de l’information et de la communication dans les secteurs sanitaire et social, à l’échelle internationale et européenne (ISO et CEN notamment).

Dans ce cadre, un groupe de réflexion « informatique de santé », organisé par l’AFNOR et le secrétariat général des ministères chargés des affaires sociales, a été constitué à la fin de l’année 2014 pour alimenter le Comité Stratégique (CoS) « Santé et action sociale » de l’AFNOR. Outre l’AFNOR et le SG/ DSSIS, ce groupe réunit l’ANSM, l’ANSSI, l’ASIP Santé, la CNAMTS, l’AIM, Interop’santé, le SNITEM, la CNSA, la HAS, le Service interministériel des archives de France et la DG de la cohésion sociale. Son objectif est d’établir les modalités robustes des conditions de réactivation de la CNISAS (Commission de Normalisation de l’Informatique de Santé et de l’Action Sociale).

L’agence doit poursuivre et intensifier son action dans tous ces domaines, et la développer en matière de normalisation et de promotion des terminologies médicales, dans le cadre des orientations stratégiques qui seront arrêtées par l’Etat au terme des réflexions en cours, en concertation avec les acteurs concernés.

O6 - Maintenir le DMP en conditions opérationnelles et contribuer au transfert du portage du projet à la CNAMTS

Reprenant les missions de l’ancien GIP DMP, l’ASIP Santé a eu la responsabilité, en 2009, de mettre en œuvre le programme de relance du DMP. Elle a livré en 2011 une version 1 du DMP qui a pu être testée dans les territoires ayant participé aux phases d’amorçage et de pilote. Le portage du projet est transféré à la CNAMTS depuis la publication du décret DMP en juillet 2016, en application de l’article 96 de la LMSS.

Jusqu’au transfert complet à la CNAMTS, l’ASIP a assuré le maintien en conditions opérationnelles du DMP dans les domaines juridique et technique. Il a été convenu qu’aucun nouveau développement ne serait réalisé par l’ASIP Santé, à l’exception de ceux rendus nécessaires par les évolutions du contexte technologique ou de ceux demandés par la CNAMTS et dont le financement était inclus dans le budget voté par l’Assemblée générale de l’ASIP Santé.

Dans le cadre de la nouvelle direction de projet, l’ASIP Santé contribue aux actions permettant de maintenir une mobilisation des acteurs, en particulier dans les territoires engagés dans la phase de pilote. Enfin, l’ASIP Santé apporte tout son soutien à la CNAMTS pour assurer le transfert du DMP dans les meilleures conditions possibles et lui permettre de conduire le déploiement et l’évolution du DMP selon les orientations qu’elle aura définies.

Les conditions de la coopération entre l’ASIP Santé et la CNAMTS, ainsi que les modalités de transfert du marché relatif à l’exploitation et à l’hébergement du DMP font l’objet d’une convention entre l’ASIP Santé et la CNAMTS signée en 2016.

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 20/ 49

Axe 1 - Définir et promouvoir le cadre national d’urbanisation des systèmes d’information de santé et du domaine médico-social

Thématique d’action

Objectifs opérationnels/ Livrables Période de réalisation

O1-Définir et promouvoir les règles d’interopérabilité des systèmes d’information dans les champs de la santé et de l’action médico-sociale

Evolutions du CI SIS Nouvelle gouvernance du CI-SIS

Mises à jour régulières du CI-SIS.

Durée du COP

Publication MOS/NOS

Evolution des versions publiées en 2015 Durée du COP

Production des documents de synthèse

PPS

VMS

DLU, CRH

FRCP, PPS, PPAC, CR ACP/ Documents prévus dans le cadre du Plan Cancer 3

Réalisé 2014

Réalisé 2014

2016 - 2018

Structuration des comptes rendus

Biologie

Radiologie

2016 - 2018

Production des documents en lien avec les priorités des programmes nationaux

Documents prévus dans le cadre du programme Santé Connectée.

Documents prévus dans le cadre du programme TSN.

2016-2018

O2-Construire un espace de sécurité et de confiance numériques pour les secteurs sanitaire et médico-social

Politique générale de sécurité des SI de santé

Publication du cadre juridique de la PGSSI et des principaux livrables :

- Référentiels et guides pratiques - Planning de révision périodique

Durée du COP

Répertoires des acteurs (RPPS)

Mise en œuvre, dans le cadre d'un planning opérationnel partagé par l'ensemble des acteurs concernés, des projets permettant la consolidation, la fiabilisation et l’extension du RPPS.

Mise en œuvre d’un dispositif de contrôle qualité opérationnel (détection et correction) pour toutes les catégories de professionnels enregistrés.

Extension du périmètre du RPS :

- Masseurs – kinésithérapeutes - Etudiants, internes (remplaçants) - Pédicures-Podologues - Infirmiers - Professionnels de santé sans ordre - Assistantes sociales - Usagers de titre

2016 - 2018

S2 2016 S2 2016 S1 2017

2018 à confirmer cf. EPARS

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 21/ 49

EPARS Nouveau plan projet

Assurer la réalisation et le déploiement de l’application EPARS

2016

2016-2018

Système d’information RASS

Optimisation de l’infrastructure au service des référentiels publics des acteurs de santé et du secteur médico-social.

2016 - 2018

Offre IGC Santé Extension de l’offre (type de certificats, type de porteurs)

2016-2018

Processus d'agrément des hébergeurs de données de santé

Optimisation de la procédure d’agrément en relation avec le CAH et la CNIL

Contribution à l’évolution du dispositif d’agrément prévue par la loi de santé

2016

2016 - 2018

Traitement des incidents graves de sécurité des SI

Mise en œuvre du dispositif de traitement des incidents graves de sécurité des systèmes d'information

2016-2017

O3-Assister l’Etat dans la conception et dans la mise en œuvre d’un INS des patients

Identifiant national de santé

Généralisation de l’INS 2016-2018

O4-Mettre à disposition un espace de confiance et un service de messagerie pour l’échange dématérialisé et sécurisé de données de santé

Messagerie Sécurisée Santé

Accompagnement de la montée en charge du système MSSanté dans les établissements de santé.

Favoriser une montée en charge rapide et l’extension des usages de la MSS

e-SSC – début de l’expérimentation

2016

O5-Participer aux travaux de normalisation et de standardisation sur l’interopérabilité aux niveaux national et international

Normalisation et standardisation national et international

Participation aux connectathons

Actualisation régulière du CI-SIS

Participation aux travaux ISO et IHE

2016 - 2018

2016 – 2018

Action continue

O6-Maintenir le DMP en conditions opérationnelles et contribuer au transfert du portage du projet à la CNAMTS

DMP Maintien en conditions opérationnelles du DMP

Préparation et réalisation du transfert de la MOA du DMP à la CNAMTS dès la publication du décret d’application de la loi de santé.

Réalisé en 2016

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 22/ 49

Axe 2 - Assister les pouvoirs publics dans la conception et la mise en œuvre des programmes nationaux de santé et des projets de système d’information de portée nationale

O7 - Apporter aux pouvoirs publics une assistance dans la conception et la mise en œuvre des programmes nationaux

Plan de déploiement national de télémédecine

L’ASIP Santé contribue au déploiement national de la télémédecine en posant un cadre d’urbanisation des services, en élaborant des recommandations destinées à faciliter leur déploiement et en accompagnant les projets.

Elle participe au comité de pilotage national des programmes nationaux coordonnés par la direction générale de l’offre de soins (DGOS).

Par lettre datée du 26 mars 2014, le délégué à la stratégie des systèmes d’information de santé a confié à l’ASIP Santé la mission de produire un cadre de référence dans lequel devront s’inscrire les projets de télémédecine. Cette action fait suite aux recommandations du groupe de travail de la mesure 33 du CSF Industries et technologies de santé qui a émis le souhait d’une « clarification des aspects techniques » du domaine. L’ASIP Santé conduit une étude visant à poser ce cadre de référence sur les volets urbanisation, sécurité et interopérabilité afin de favoriser le déploiement des dispositifs de télémédecine et leur intégration dans les environnements métier existants (SIH, logiciels de cabinet, ..).

L’ASIP Santé apporte une assistance et une expertise opérationnelle aux régions, par exemple via le suivi des expérimentations prévues par l’article 36 de la LFSS 2014 - en particulier par la réalisation d’une étude de coûts des dispositifs de télémédecine, par l’appui à la mise en œuvre des référentiels nationaux et par l’accompagnement des ARS dans la remontée des données nécessaires à l’évaluation.

L’ASIP Santé pourra réaliser une étude médico-économique sur la télémédecine, de manière à éclairer les pouvoirs publics sur les orientations à prendre pour améliorer le déploiement, l’usage et la maîtrise de ces services (cf. arrêté du 28 avril 2016 portant cahier des charges des expérimentations relatives à la prise en charge par téléconsultation ou télé-expertise mises en œuvre sur le fondement de l’article 36 de la LFSS no 2013-1203).

Programme Territoire de soins numérique (TSN)

Le programme TSN s’inscrit dans le cadre du programme des investissements d’avenir (PIA), et porte sur la période 2014-2017. Il a été conçu pour faire émerger dans des territoires pilotes, avec la mobilisation de l’ensemble des acteurs de l’offre de soins et avec l’appui des industriels, un bouquet de services intégrés et utilisés au quotidien par les professionnels et les patients.

Par lettre de mission du 25 février 2015, la DGOS a demandé à l’ASIP Santé d’intervenir en appui au pilotage et à l’animation des cinq projets de territoire sélectionnés, et à cette fin de mettre en œuvre « un dispositif opérationnel de support à la réalisation des projets TSN, centré sur les sujets d’interopérabilité et de sécurité, en intégrant les dimensions juridiques et de conduite du changement (…) et propre à assurer une grande réactivité vis-à-vis des porteurs de projets et des acteurs industriels (…) afin de contribuer à la stimulation de l’innovation portée par les projets TSN. »

L’ASIP Santé veille au respect de certaines exigences :

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 23/ 49

- l’exigence de valeur ajoutée : ces services devront être créateurs d’usages et apporter une réelle plus-value organisationnelle, médicale ou/et économique ;

- l’exigence de conformité : les services développés devront être conformes aux textes juridiques et aux référentiels encadrant la dématérialisation des données de santé ;

- l’exigence d’urbanisation : les projets territoriaux devront intégrer les services génériques d’échanges et de partage de données de santé ayant fait l’objet d’un investissement public, comme le DMP et les messageries sécurisées de santé ; ils devront également intégrer les informations provenant de référentiels opposables (RPPS) et tenir compte des terminologies et nomenclatures du domaine ;

- l’exigence d’interopérabilité : les nouveaux services devront s’appuyer sur les standards d’interopérabilité technique et sémantique, de façon à permettre leur intégration dans les logiciels des professionnels de santé ou applications destinées aux patients ;

- l’exigence de résultat : les projets ne devront pas se réduire à l’innovation technologique, mais faire toute la part nécessaire aux actions d’accompagnement du changement propres à susciter l’adhésion non seulement des professionnels de santé et des patients, mais également des industriels apporteurs de solutions.

Par ailleurs, l’ASIP Santé contribue à la valorisation des innovations techniques portées par ces projets en facilitant leur caractère réplicable dans d’autres territoires, notamment par l’enrichissement des référentiels dans le cadre d’une co-construction avec les porteurs de projet.

Volet numérique des programmes ou plans de santé publique

D’une manière générale, les missions de l’ASIP Santé la conduisent à être sollicitée, en tant que de besoin, dans le cadre de la réalisation des volets numériques des programmes ou plans de santé publique (contribution à la définition de cahier des charges de plans nationaux, recommandations d’urbanisation des SI métiers, qualification de besoins d’interopérabilité ou de sécurité…). Parmi les programmes pour lesquels le concours de l’ASIP Santé a été sollicité depuis 2014, on peut citer, à titre d’exemples :

- le programme national d’amélioration de la politique vaccinale 2012-2017, en vue d’assurer le suivi du statut vaccinal de la personne grâce à un outil partagé avec les professionnels de santé ;

- le plan d’actions stratégiques pour la politique de santé des personnes placées sous main de justice ;

- les modalités de prise en charge des personnes nécessitant des soins sans leur consentement ;

- le plan national Maladies Rares 2, en vue d’une contribution à la constitution d’une banque nationale de données à finalités épidémiologiques, de support aux bonnes pratiques, de pilotage et d’évaluation médico-économique ;

- le programme de dématérialisation des déclarations des maladies à déclaration obligatoire (e-DO) ;

- la simplification des procédures de déclaration du certificat de décès.

L’agence établira, en liaison avec les autorités de tutelle et les membres du groupement, les règles lui permettant d’instruire les projets pour lesquels elle est sollicitée dans des conditions compatibles avec son programme d’activité prioritaire, les ressources dont elle dispose et les moyens qui lui sont attribués.

Le dossier communicant de cancérologie et l’annuaire des RCP

Dans le cadre d’une convention de partenariat avec l’Institut national du cancer (INCa), l’ASIP Santé a commencé à accompagner la mise en place de services favorisant la mise en œuvre de parcours de soins en cancérologie, et en particulier le déploiement du dossier communicant de cancérologie (DCC), porté par l’INCa dans le cadre du Plan cancer.

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 24/ 49

L’instruction n° SG/DSSIS/INCa/2013/378 du 13 novembre 2013 relative à la description du système d'information cible du dossier communicant de cancérologie (DCC) précisait qu’à horizon 2015 le service DCC devait être constitué :

- des composants indispensables à une prise en charge globale des patients : des documents standardisés comme la fiche de réunion de concertation pluridisciplinaire (FRCP), et, pour le partage et l’échange des données de santé à caractère personnel, le DMP et le système MSSanté ;

- des composants de soutien à la prise en charge en cancérologie : un annuaire national des RCP, des modules pour la planification et la gestion des RCP ;

- des composants de recueil de données en cancérologie.

En lien avec l’INCa, l’ASIP Santé est plus particulièrement chargée de :

- la mise à disposition de la fiche RCP structurée ; - la mise à disposition du plan personnalisé de soins (PPS) et du plan personnalisé de

l’après cancer (PPAC) structurés, une fois les contenus métier spécifiés par l’INCa ; - la construction, l’exploitation et la maintenance de l’annuaire national des RCP ; - la réalisation d‘un guide à destination des éditeurs leur permettant de comprendre la

cible et de réaliser les travaux d’intégration nécessaires ; - la production des indicateurs (peuplement de l’ANRCP, nombre de FRCP, de PPS et de

PPAC dans les DMP, pourcentage de PS présents dans l’annuaire MSSanté, suivi des flux au sein de l’espace de confiance).

Dans le cadre du Plan Cancer 3, l’ASIP Santé est appelée à contribuer aux actions suivantes, qui s’étaleront sur les exercices 2016, 2017 et 2018 :

- Action 2.19 – Généraliser le DCC et mobiliser les outils de communication numérique au service de la coordination entre la médecine de ville et l’hôpital (en appui de la DSSIS) ;

- Action 15.3 – Faire du DCC un outil d’observation et d’évaluation des soins au niveau local, régional et national (en appui de l’INCa).

- Action 15.8 – Sécuriser l’accès aux données et l’interopérabilité tout en assurant la confidentialité.

Dans cette perspective, un nouvel accord-cadre a été signé entre l’ASIP Santé et l’INCa, prenant effet à compter du 1er janvier 2015 et expirant le 31 décembre 2019.

Les répertoires opérationnels des ressources (ROR)

L’optimisation du parcours de soins implique non seulement un développement de la coordination entre les champs sanitaire, médico-social et social, mais aussi une montée en puissance des systèmes d’information des champs sanitaire et médico-social.

Le Répertoire Opérationnel des Ressources (ROR) doit être conçu comme un élément clef de l’architecture sous-tendant les dispositifs d’orientation des patients dans le système de santé, notamment pour les soins urgents.

Le ROR doit permettre de rendre plus rapide et plus fiable l’orientation des patients vers les structures de prise en charge adaptées (établissements impliqués dans la prise en charge des urgences, établissements adaptés de court séjour, de longue durée, SSR, offre extra hospitalière, etc.) et ainsi de favoriser une meilleure coordination des soins entre les acteurs, y compris, à terme, les acteurs des champs médico-social ou social.

L’ASIP Santé a été chargée par la DGOS, par lettre de mission du 9 mai 2012, de définir une cible et une trajectoire de déploiement des ROR sur l’ensemble du territoire, utilisant un référentiel de description de l’offre en santé commun et un modèle d’échange entre les solutions ROR existantes.

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 25/ 49

Sur la base de la lettre de mission du 9 janvier 2015, l’ASIP Santé poursuit ces travaux en accompagnant la phase pilote d’implémentation, la généralisation du service ROR à l’ensemble des régions et l’enrichissement de son périmètre d’usage dans un contexte adapté aux objectifs de la réforme territoriale.

L’objectif est que toutes les régions soient dotées, avec une échéance fixée à 2016, d’un ROR qui intègre, à minima, le service d’orientation, sur le champ sanitaire et de démarrer les travaux sur les autres processus et le champ médico-social. La réalisation de ces objectifs implique les actions suivantes :

- déployer des services normalisés interopérables et construits sur un modèle d’information commun initialement centré sur les besoins d’échange impliquant la mise en place d’une qualité de service et intégrant à terme l’ensemble des processus identifiés (régulation, tension, qualité, pilotage) ;

- mettre en place une gouvernance appropriée à la gestion du référentiel de description de l’offre de soins et des nomenclatures, dont le périmètre sera étendu au médico-social ;

- maintenir une démarche collaborative de co-construction avec les régions ; - accompagner les régions dans la mise en place et dans l’évolution de leur ROR ; - instaurer une démarche de labellisation des ROR adaptée à leurs spécificités ; - considérer les programmes nationaux dans la construction des services du ROR ; - garantir le respect du cadre relatif à la politique des systèmes d’information en santé en

vigueur.

En ce sens, l’ASIP Santé est chargée d’accompagner les structures de maîtrise d’ouvrage régionales dans la trajectoire d’alignement des ROR existants vers la cible et dans le développement des usages. La stratégie nationale de santé prévoit de veiller au déploiement effectif du dispositif ROR sur l’ensemble du territoire avec la perspective que toutes les régions en soient dotées.

Au-delà du premier périmètre mis en œuvre, la gouvernance du projet doit prendre en compte l’ensemble des programmes s’appuyant sur le ROR (notamment TSN, Portail de l’Autonomie, PAERPA, SI SAMU, réforme des vigilances…), ainsi que l’extension du ROR au secteur médico-social et son utilisation dans le cadre des processus de régulation et de sécurité sanitaires.

La gestion et l’enrichissement du modèle d’échange et des nomenclatures associées sont à structurer en co-construction avec les experts « métier » et dans le cadre d’un dispositif conforme aux enjeux de qualité et d’opérationnalité sur le long terme et au niveau national. Ce dispositif est bâti en cohérence avec l’activité de gestion de référentiels de spécification mise en œuvre par ailleurs par l’ASIP Santé.

O8 - Contribuer à la mise en œuvre de la politique nationale en matière de labellisation des applications de production de soins hospitalières et de santé

Volet « homologation » du programme Hôpital numérique

L'ASIP Santé s'est vue confier par lettre de mission du 17 juillet 2013, dans le cadre du programme Hôpital numérique, la maîtrise d'ouvrage opérationnelle déléguée de la mise en place d'un label hôpital numérique des applications informatiques hospitalières et de l'organisation du dispositif d'homologation correspondant.

A partir du référentiel qualité produit par la DSSIS et les fédérations hospitalières, l’ASIP Santé a produit un référentiel d’exigences complémentaire aux normes d’exigences de SMQ en vigueur (ISO 9001 et 13485). Ce référentiel d’exigences complémentaires a été soumis à la

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 26/ 49

concertation publique avant d’être validé et publié par l’ASIP Santé. L’ASIP Santé a dialogué avec les organismes certificateurs afin de les inclure dans la démarche et d’aboutir à la signature de conventions qui leur permettent de réaliser les certifications intégrant le référentiel d’exigences complémentaires. Le dispositif ayant été mis en place en 2015, l’ASIP Santé assure le suivi des audits.

Des travaux ont été conduits pour élaborer une cartographie fonctionnelle et technique des offres logicielles entrant dans la composition des SIH. Issue des contributions de novembre 2013 à février 2014 du groupe d’experts constitué par l’ASIP Santé, elle sert de support à l’élaboration du référentiel fonctionnel pour la labellisation des offres. En accord avec la DGOS et de la DSSIS, une évolution du programme de travail est en cours. Un nouveau plan d’action devra être élaboré et proposé aux acteurs.

Labellisation des logiciels des maisons et centres de santé

L’ASIP Santé instruit également la démarche de labellisation des logiciels des maisons et centres de santé.

Par lettres de mission du 30 juillet 2014 et du 9 décembre 2014, la DGOS et la DSS ont chargé l’ASIP Santé :

- de faire évoluer ce dispositif de labellisation afin de fournir aux utilisateurs des garanties supplémentaires quant à l’effectivité des fonctionnalités métier des logiciels ;

- et de présenter des recommandations de nature à favoriser la mise en place des systèmes d’information au sein des structures de santé d’exercice coordonné.

A compter du 31 mars 2016, les candidats peuvent s’engager dans la procédure de labellisation sur la base de la version 2 du référentiel fonctionnel. Depuis cette date, le label « e-santé Logiciel Maisons et Centres de Santé V1 » n’est plus délivré par l’ASIP Santé. Les solutions disposant du label V1 devront s’être mises en conformité avec la V2 du label d’ici le 31 décembre 2016, date à laquelle la version 1 du label ne sera plus valable.

Informatisation de la prescription à l’administration en néonatologie

Par lettre de mission du 5 décembre 2015, la DGOS a confié à l’ASIP Santé la réalisation d’un référentiel fonctionnel de l’informatisation de la prescription à l’administration en néonatologie, sous forme d’un cahier des charges qui permettra aux établissements de santé d’élaborer leurs appels d’offre pour l’intégration de ces fonctionnalités dans le SIH. Ce cahier des charges doit être validé par la Société Française de néonatologie, qui pourrait par la suite prendre en charge une procédure de labellisation des logiciels.

O9 - Apporter aux pouvoirs publics une assistance dans la conception et la mise en œuvre des projets de systèmes d’information de portée nationale dans le domaine sanitaire

La modernisation du système de santé requiert la mise en œuvre d’une grande diversité de systèmes d’information et de services numériques, dans des domaines aussi variés que l’échange et le partage de l’information, l’activité médicale à distance, l’amélioration et la sécurisation des processus de production de soins, la surveillance sanitaire, la prévention, les services aux patients, le pilotage médico-économique, etc. Par ailleurs, d’autres domaines comme l’autonomie, l’évaluation ou la sécurité sanitaire disposent de systèmes d’information restant à urbaniser et à connecter le cas échéant aux systèmes d’information sanitaire.

Les services ministériels, les agences sanitaires, l’assurance maladie, la CNSA, doivent assurer la maîtrise d’ouvrage de projets de plus en plus nombreux et complexes. Ils peuvent à cette fin s’appuyer sur l’expertise de l’ASIP Santé, dont l’intervention, dans le cadre de ses missions

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 27/ 49

prévues par sa convention constitutive, peut porter sur toutes les phases de la réalisation d’un projet spécifique, depuis sa conception jusqu’à sa maintenance et son exploitation dans la durée.

Refonte du système d’information des SAMU - Centres 15

La DGOS a délégué à l’ASIP Santé, par lettre de mission du 22 octobre 2012, la maîtrise d’ouvrage de la modernisation du système d’information et de télécommunication des SAMU Centres 15, après la remise d’une étude d’opportunité en mars 2012. Une étude de faisabilité a été remise en mars 2014.

Ces études préalables ont permis de cadrer la démarche à suivre pour la mise en œuvre du projet de modernisation, qui suscite l’adhésion des professionnels de l’urgence et des agences régionales de santé.

Par une nouvelle lettre de mission de juillet 2014, l’ASIP Santé a reçu délégation de la maîtrise d’ouvrage opérationnelle du programme de modernisation des systèmes d’information et télécom des SAMU - Centres 15 pour l’étape d’amorçage, qui se déroule sur une période de 18 mois. Depuis 2015 sont également engagés les travaux préparatoires à l’étape pilote, qui concernera onze SAMU et s’étendra jusqu’à la fin de 2019.

Mise en œuvre du numéro d’urgence pour l’accès à la régulation médicale de permanence des soins ambulatoires (PDSA)

Par lettre de mission du 26 janvier 2016, la DGOS a demandé à l’ASIP Santé un appui technique à la mise en application de l’article 75 de la loi de modernisation de notre système de santé modifiant l’article L. 6314-1 du code de la santé publique, qui prévoit la mise en place d’un numéro unique d’accès à la permanence des soins ambulatoires, distinct du numéro 15. L’ASIP Santé est chargée de la production d’un vade mecum technique à l’attention des ARS afin de préparer la phase de mise en œuvre purement opérationnelle du nouveau numéro d’urgence, qui inclut notamment la procédure de modification du plan d’acheminement des appels d’urgence.

Conception d’un SI d’identification et de suivi des victimes d’attentats

L’ASIP Santé a été sollicitée le 25 janvier 2016 par la DGS dans le cadre de la réflexion interministérielle (ministères chargés de l’Intérieur, de la Santé, des Affaires étrangères, de la Justice) sur le développement d'un système d'information qui permette le renforcement et la sécurisation des opérations d'identification, de suivi de la prise en charge hospitalière et d'actualisation des données relatives aux personnes victimes d'attentats.

L’objectif interministériel est de fiabiliser et de sécuriser l’ensemble de la chaine de remontée d’informations vers le CIAV (Cellule interministérielle d’aide aux victimes).

Le rôle de l’ASIP Santé est défini par la lettre de mission du 2 mai 2016.

Contribution à la modernisation des systèmes d’information relatifs aux vigilances

Conformément aux missions qui lui sont conférées dans sa convention constitutive, l’ASIP Santé prend part à la modernisation du système des vigilances. Elle s’est vue confier par la direction générale de la santé (DGS), par lettre de mission du 1er juin 2012, une étude de faisabilité relative à la création d’un portail unique de recueil des signaux de vigilance.

L’article R. 1341-18 du code de la santé publique désigne désormais l’ASIP Santé parmi les organismes composant le système national de vigilance. L’ASIP Santé porte en particulier la maîtrise d’ouvrage du SICAP - système d’information des centres antipoison.

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 28/ 49

Les recommandations du chantier consacré à l’amélioration du système des vigilances de la stratégie nationale de santé, reprises dans l’article 39 de la loi de santé, prévoient la réalisation d’un portail commun de déclaration des événements indésirables sanitaires, avec pour objectif une ouverture en 2016.

La DGS a confié à l’ASIP Santé, par lettre de mission datée de décembre 2014, la maîtrise d’ouvrage de ce portail, ce que confirme le décret n° 2016-1151 du 24 août 2016 relatif au portail de signalement des événements sanitaires indésirables. Les travaux de spécifications fonctionnelles préalables à la réalisation ont permis de positionner précisément le portail au sein des processus métier et par rapport aux systèmes d’information existants. Ils s’appuient sur l’animation de groupes de travail thématiques métier associant les agences nationales, les référents des structures régionales de vigilances et d’appui (SRVA), les référents des ARS, de la DGOS et de la DGS, et sur la concertation avec les représentants des usagers. Les travaux ont pris en compte les nouvelles dispositions relatives à la déclaration et au traitement des événements indésirables graves associés à des soins (EIGS), que la loi de modernisation de notre système de santé a rendus obligatoires (article L 1413-14 du CSP), en lien avec le SI VSS et le futur SI de la HAS.

Par ailleurs, l’agence a été chargée du maintien en conditions opérationnelles du système d’information des centres antipoison. Elle est conduite en 2016 et 2017 à proposer et à assurer, sous l’autorité de la DGS, les travaux de refonte de ce système dans le prolongement de l’audit et de l’étude de cadrage qu’elle a réalisés, et à étudier les conditions de mutualisation des systèmes d’information des centres anti-poison et des Samu Centres 15.

Contribution à la mise en place du projet dématérialisé « remboursement des organismes complémentaires » et du programme SIMPHONIE

Dans le but d’améliorer la qualité du service aux patients en optimisant la mise en œuvre du tiers-payant à l’hôpital, et d’optimiser les coûts de gestion de la chaîne de facturation, de paiement et de recouvrement pour l’ensemble des acteurs de cette chaîne (établissements de santé, organismes d’assurance maladie complémentaires et comptables publics), la DGOS conduit, en coopération avec les organismes d’assurance maladie complémentaires et la direction générale des finances publiques (DGFIP), un projet de facturation et de paiement dématérialisés de la part complémentaire à la sortie, appelé communément « remboursements des organismes complémentaires » (ROC).

La DGOS a sollicité l’agence pour contribuer à la mise en œuvre du projet dans son volet « système d’information », en particulier pour contribuer à l’adaptation des systèmes d’information et des logiciels aux fonctionnalités à mettre en œuvre, à la maîtrise de la dimension juridique et au déploiement des solutions.

Les travaux en 2015 ont été consacrés au cadrage, à la conception des spécifications d’interfaces entre les SIH et les complémentaires et à la définition du dispositif de qualification des composants interopérables.

L’année 2016 sera consacrée à la conception du dispositif de déploiement de ROC et au dispositif de supervision. Il s’agira également de poursuivre les travaux de conception du cahier des charges avec l’extension du périmètre couvert par ROC (établissements ex-OQN, puis domaine SSR, PSY et HAD).

Les années suivantes seront consacrées au déploiement opérationnel et à la supervision de ROC sur le territoire national. Au-delà du dispositif d’accrochage (vérification de conformité), il s’agira également d’accompagner les acteurs sur les changements d’organisation induits par ROC et plus généralement par le programme SIMPHONIE.

Le programme SIMPHONIE porté par la DGOS et la DGFiP, et pour lequel l’ASIP Santé a reçu le 1er juillet 2016 une première lettre de mission afin d’appuyer la DGOS dans les travaux

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 29/ 49

d’études et de conception des composantes SI, vise à simplifier le parcours administratif hospitalier du patient et à dématérialiser tous les échanges (flux de données, documents…) liés à ce parcours entre les différents acteurs : l’usager, l’établissement de santé, le comptable public hospitalier, l’AMO et l’AMC. Du fait de la simplification et de la dématérialisation, il s’agit d’automatiser tous les processus qui peuvent l’être afin de concentrer les moyens hospitaliers sur les actions à plus forte valeur ajoutée au service des usagers.

O10 - Apporter aux pouvoirs publics une assistance dans la conception et la mise en œuvre des projets de systèmes d’information portés à l’échelle nationale dans le domaine médico-social

Afin de mener à bien les évolutions attendues des systèmes d’information du secteur médico-social, dans un cadre urbanisé cohérent pour le parcours de soins des personnes prises en charge, l’ASIP Santé est amenée à apporter son concours à différents projets conduits par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA).

Deux projets ont fait l’objet de lettres de mission, respectivement en mai et en juin 2014 :

- la mise en œuvre du projet « Outil d’évaluation multidimensionnel » (OEMD), destiné, dans le cadre des maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer (MAIA), à mettre à la disposition des gestionnaires de cas chargés de proposer à la personne malade un parcours de soin adapté, des logiciels dotés d’une fonctionnalité d’évaluation multidimensionnelle conforme au cadre national défini par la CNSA ; l’agence contribue à la définition d’un cadre d’intégration de l’OEMD dans les logiciels métier, conforme au CI-SIS et cohérent avec les démarches de labellisation animées par ailleurs par l’agence ;

- la mise en œuvre du système d’information des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) connecté au système d’information partagé pour l’autonomie des personnes handicapées (SipaPH) de la CNSA ; l’agence a conduit en 2015 l’étude de faisabilité, suivie d’une nouvelle lettre de mission en février 2016 pour la maîtrise d’ouvrage opérationnelle de plusieurs projets et chantiers au sein du programme de transformation des SI MDPH.

Ces projets doivent s’inscrire dans un schéma cohérent avec les systèmes d’information de l’ensemble de l’écosystème sanitaire et médico-social.

L’ASIP Santé contribue également, d’une manière générale, sur le fondement de l’article L1110-4-1 dont le champ d’application porte également sur le suivi social et médico-social, à la mise en place des référentiels indispensables aux systèmes d’information du secteur médico-social.

O11 - Promouvoir les services de coordination entre les champs sanitaire, médico-social et social

La mise en place des parcours de santé doit reposer sur des systèmes d’information et services numériques favorisant la coordination entre les différents professionnels concourant à la prise en charge ou au suivi de la personne, qu’ils exercent dans les secteurs sanitaire, médico-social, voire social.

L’ASIP Santé contribue à la mise en œuvre, via le numérique, des politiques visant à faciliter la coordination des institutions et des professionnels de santé intervenant dans les secteurs social, médico-social et sanitaire, et concourant à la prise en charge des personnes âgées et des personnes en perte d’autonomie, de façon à ce que celles-ci bénéficient de la bonne prise en charge, au bon moment, par les bons professionnels disposant des bonnes informations, et dans les bonnes structures.

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 30/ 49

L’ASIP Santé apporte son concours aux parcours via différentes modalités d’action :

- l’informatisation et la structuration des documents de coordination des soins dont les modèles ont été élaborés par la Haute Autorité de santé (plan personnalisé de soins, volet synthèse médicale, dossier de liaison d’urgence, lettres de liaison) ;

- le déploiement des services numériques d’échange et de partage de l’information de santé dont elle assure la maîtrise d’ouvrage (DMP à court terme et messageries sécurisées de santé) dans les champs sanitaires, médico-social et, le cas échéant, social ;

- la mise en œuvre du dispositif d’ouverture du service de messagerie sécurisée de santé aux professionnels des champs médico-social et social, conformément aux exigences du décret du 2 décembre 2013 relatif au projet PAERPA (personnes âgées en risque de perte d’autonomie) et de diverses mesures d’accompagnement des ARS dans le suivi et le déploiement des usages des systèmes d’information mobilisés par ce programme ;

- la contribution aux réflexions et travaux visant à la mise en œuvre de systèmes d’information favorisant la coordination territoriale d’appui (« SI de coordination des parcours ») ;

- l’accompagnement des projets conduits par la CNSA.

O12 - Apporter son expertise et son support à l’Etat, aux membres du groupement et aux acteurs de santé dans les territoires

L’ASIP Santé a acquis une expérience et une expertise reconnues dans les différentes dimensions, technique, juridique et de l’accompagnement du changement, de la politique de santé numérique et des projets de systèmes d’information.

En matière juridique, notamment dans les domaines du droit de la santé, du droit des marchés et du droit des technologies numériques. A ce titre elle apporte son concours à l’élaboration des textes législatifs et réglementaires préparés par les services ministériels chargés de la santé et du secteur médico-social.

En particulier, l’ASIP Santé apportera une expertise juridique et technique à la DSSIS dans la préparation de l’ordonnance prévue à l’article 204-5°, dont l’objectif est de permettre aux professionnels et aux établissements de santé de procéder en toute sécurité (en écartant les risques de contentieux) à la dématérialisation des documents et données de santé en donnant aux données numériques la même valeur probante qu’aux supports papiers (dossiers médicaux notamment). L’ordonnance devra être élaborée à la fin de l’année 2016.

De façon générale, l’ASIP Santé apporte son concours ponctuel aux services de l’Etat et des membres du groupement, ainsi qu’à l’ensemble des acteurs de santé dans les territoires, sous forme d’avis, d’études, de recommandations ou d’appels à projets en matière de développement dans les domaines technique et de sécurité des systèmes d’information, dans le domaine juridique.

En particulier, par lettre de mission du 5 février 2016 et suivant les préconisations de l'audit réalisé par l’ASIP Santé réalisé à la demande de la DGOS en début d’année 2016, l'ASIP Santé doit assister la DGOS et le CNG dans la mise en œuvre du projet ECNi (épreuves classantes nationales informatisées), confié au CNG, à la fois pour la gouvernance du projet et pour la mise en place d’une tierce recette applicative (TRA).

S’agissant de la mise en œuvre des groupements hospitaliers de territoire prévus par l‘article 107 de la loi de modernisation du système de santé ( cf articles L. 6132-1 et suivants du CSP) et du développement des plateformes territoriales d’appui destinées à favoriser la coordination des soins (article 74 de la loi précitée, codifié à l’article. L. 6327-2), l’agence doit apporter son concours à la DGOS. Il s’agit notamment d’éclairer les établissements de santé concernés en définissant, à partir d’un état des lieux à date, des recommandations de mise en œuvre d’un SI sur les différentes dimensions (achat, architecture fonctionnelle et technique, infrastructure,

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 31/ 49

sécurité, trajectoire de déploiement). Il s’agit également d’apporter les éléments d’analyse indispensables à l’actualisation de la stratégie d’appui au développement des SIH définie dans le cadre du Programme Hôpital Numérique s’achevant en 2017.

L’ASIP Santé contribuera ainsi, sous l’égide de la DGOS, au développement et à l’harmonisation des politiques de sécurité des systèmes d’information mises en œuvre dans le domaine hospitalier.

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 32/ 49

Axe 2 - Assister les pouvoirs publics dans la conception et la mise en œuvre des

programmes nationaux de santé et des projets de système d’information de portée

nationale

Thématique d’action

Objectifs opérationnels/ Livrables Période de réalisation

O7-Apporter aux pouvoirs publics une assistance dans la conception et la mise en œuvre des programmes nationaux

Plan de déploiement national de TLM

Accompagnement des projets d’exp. art 36 PLFSS.

Cadre Télémédecine

Rapport final AàP TLM

2016 – 2017

2016

T1 2016

TSN Appui des 5 projets retenus. 2016 - 2017

Volets TIC des programmes ou plans de santé publique

Vaccins

Personnes placées sous main de justice

Soins sans consentement

Maladies Rares 2

2016

2016

2016 (expérimentation)

2016 - 2017 (poursuite du

projet)

DCC/ ANRCP Evolutions et maintenance du système ANRCP.

Gestion de la fiche RCP dans les logiciels métier intégrant les fonctionnalités du DMP.

Gestion du PPS dans les logiciels métier intégrant les fonctionnalités du DMP.

Gestion du PPAC dans les logiciels métier intégrant les fonctionnalités du DMP.

2016 - 2018

2016

2016 - 2018

2016 - 2018

ROR Evolution dans le cadre d'un programme pluriannuel du modèle de référence du ROR par paliers structurés par l'usage.

Réalisation pour chacun d'eux d'un dossier de spécifications et d'un accompagnement à la mise en œuvre. Accompagnement à l’adaptation des ROR existants pour intégration du service d’échange et des nouvelles nomenclatures.

Communication auprès des régions non dotées d’un ROR pour orienter l’initialisation de leurs projets.

Contribution à la généralisation du ROR sur l’ensemble du territoire.

Extension au médico-social, aux processus de régulation et de sécurité sanitaire.

2016-2018

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 33/ 49

O8-Contribuer à la mise en œuvre de la politique nationale en matière de labellisation des applications de production de soins hospitalières et de santé

Volet « Homologation » du PHN

Premières certifications qualité 2016

Labellisation des logiciels des maisons et centres de santé

Référentiel fonctionnel V2

2016

Prescription à l’administration en néonatologie

Validation du cahier des charges 2016

O9-Apporter aux pouvoirs publics une assistance dans la conception et la mise en œuvre des projets de SI de portée nationale dans le domaine sanitaire

Refonte du système d’information des SAMU - Centres 15

Amorçage (18 mois).

Démarrage de la phase pilote.

Réalisé 2016

Réalisé 2016

Numéro d’urgence PDSA

Production d’un vade mecum technique 2016

SI d’identification et de suivi des victimes d’attentats

Etude de cadrage

2016

Modernisation des SI relatifs aux vigilances

Maintien en conditions opérationnelles (MCO) du SICAP.

Mise en production Gestion BNPC v2

Mise en production d’un portail commun des déclarations des événements indésirables sanitaire.

Jusque 2016

2016

2016

ROC/ SIMPHONIE

Cahiers des charges

Mise en œuvre du dispositif national de déploiement et de supervision.

T1 2016

2016 – 2017

O10-Apporter aux pouvoirs publics une assistance dans la conception et la mise en œuvre des projets de SI portés à l’échelle nationale dans le domaine médico-social

SI MDPH Mise en œuvre. 2016 – 2018

SI OEMD Mise en œuvre. 2016 – 2018

O11 - Promouvoir les services de coordination entre les champs sanitaire, médico-social et social

PAERPA Structuration des documents.

MSSanté : intégration des domaines médico-social et social dans le répertoire des professionnels (ouverture de messageries sécurisées pour les professionnels sociaux).

Remplissage de la plateforme des indicateurs de process.

2016-2018

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 34/ 49

Visite de l’ensemble des territoires pilotes en lien avec les ARS.

Orientation et coordination

Contributions aux programmes et plans nationaux existants ou à venir.

Action continue

O12-Apporter son expertise et son support à l’Etat, aux membres du groupement et aux acteurs de santé dans les territoires

Expertise technique et juridique

Action continue

ECNi Assistance à la DGOS et au CNG 2016 – 2017

Etude GHT Cadrage Réalisé 2016

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 35/ 49

Axe 3 - Favoriser la diffusion des usages et de l’innovation en santé numérique

Le développement des services numériques en santé n’a de sens que s’il répond à des nécessités d’usage et aux finalités de modernisation du système de soins, en favorisant des pratiques médicales collaboratives fondées sur des bonnes pratiques, sur la recherche d’une prise en charge globale du patient, sur l’organisation de parcours de soins. La mise à disposition de nouveaux outils ou services technologiques ne peut se traduire en usage que si les conditions de leur appropriation par les acteurs sont réunies. En ce sens, le déploiement des technologies de l’information et de la communication représente moins un enjeu technique que culturel. L’accompagnement du changement et l’appui aux utilisateurs constituent une dimension essentielle de la conduite des projets numériques.

Inversement, la complexité et la lourdeur inhérents à la construction et au déploiement de grands projets nationaux ne doit pas conduire à étouffer la créativité des acteurs et l’innovation. L’accélération et la diversification croissantes de l’offre numérique, la multiplication des potentialités offertes par le développement des technologies contemporaines, rendent nécessaire la mise en place d’une capacité de veille, d’anticipation des technologies et des usages, ainsi que d’accompagnement de l’innovation.

A cet effet, l’ASIP Santé s’est dotée en 2016, dans le cadre de sa nouvelle orientation stratégique, d’un programme Innovation, dont l’objectif est de favoriser l’identification, l’accompagnement, l’expérimentation et le déploiement des innovations technologiques, d’usages et d’organisation susceptibles de concourir à la transformation numérique du système de santé.

O13 - Contribuer au renforcement des capacités des territoires à mettre en œuvre des systèmes d’information de santé et médico-sociaux urbanisés

Le développement des usages des technologies de l’information et de la communication, et en particulier des services d’échange et de partage de l’information médicale, est conditionné par l’adhésion des professionnels de santé et des établissements de santé d’un même territoire de santé. Le rôle des agences régionales de santé dans le déploiement des services numériques et des systèmes d’information de santé est devenu central. Elles doivent à la fois accompagner les initiatives locales porteuses d’innovation et créatrices de valeur, et veiller à la cohérence et à la complémentarité de ces initiatives avec les projets promus à l’échelle nationale. Les organes régionaux de maîtrise d’ouvrage mobilisent des moyens croissants pour conduire, à l’échelle territoriale, des projets régionaux de systèmes d’information, dont il importe d’assurer l’urbanisation et l’efficience.

Pour appuyer les acteurs régionaux dans l’exercice de cette mission, la DSSIS a confié à l’ASIP Santé la mission de définir, en coopération avec les ARS et leurs structures de maîtrise d’ouvrage, le cadre technique national et le socle minimum commun de services applicables à l’échelon régional, de formuler des recommandations de bonnes pratiques en matière de coopération interrégionale, et de préciser son offre de services et d’accompagnement méthodologique des territoires.

Sur la base de ces travaux, deux instructions sont destinées aux ARS pour préciser le cadre et les règles de la coopération interrégionale et le rôle de l’ASIP Santé dans la mise en œuvre de ces directives, la première étant l’instruction N°SG/DSSIS/2016/147 du 11 mai 2016 relative au cadre commun des projets d'e-santé.

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 36/ 49

L’ASIP Santé sera appelée à poursuivre son action d’appui et d’accompagnement auprès des territoires, sur la base du cadre technique national et du socle commun de services définis, et conformément à l’offre de services qu’elle aura élaboré en concertation avec les ARS, de façon à garantir l’interopérabilité, la sécurité et l’urbanisation des systèmes d’information et services numériques développés à l’échelle régionale. Le cadre commun des projets de e-santé et le socle minimum commun feront l’objet d’une mise à jour régulière, établie en concertation avec les acteurs nationaux et régionaux concernés, dans le cadre d’une gouvernance spécifique.

O14 - Contribuer à la promotion des usages auprès de l’ensemble des acteurs

Le développement de la santé numérique se situe, au milieu des années 2010, à un stade intermédiaire où l’offre des services numériques précède souvent la transformation des pratiques.

L’expérience de la préparation du déploiement du DMP et la mise en œuvre du système des messageries sécurisées de santé ont démontré que la création de synergies mobilisant l’ensemble des acteurs de santé à l’échelle d’un territoire de santé est un facteur décisif pour atteindre un seuil d’usages suffisant pour créer de la valeur médicale et convaincre les professionnels de santé de faire évoluer leurs pratiques et d’adopter ces nouveaux services. La mise en œuvre de ces synergies requiert une action systémique pour conduire le changement et un accompagnement des acteurs au plus près de leurs attentes.

O14-1-Contribuer à la transformation des pratiques via l’innovation

L’ASIP Santé doit apporter son concours aux différents types d’actions permettant de faire émerger l’innovation dans les services numériques. Elle peut agir au niveau de services spécifiques relevant d’une politique nationale (par exemple dans le domaine de la télémédecine), comme au niveau d’une initiative régionale méritant d’être reproduite ou mutualisée, et contribuer à l’émergence de services nouveaux d’intérêt général.

Plusieurs pistes d’action d’ores et déjà identifiées sont entrées dans le champ de réflexion de l’agence : services numériques de santé en mobilité (en particulier dans le cadre du livre vert européen sur la santé mobile publié en avril 2014), accès des patients aux données de santé, conception d’un service générique de téléconsultation et de télé-expertise, définition et suivi de panels d’expérimentation de services innovants en lien avec les industriels du secteur, recherche en vue de valoriser l’exploitation des données de santé à visées épidémiologiques, de veille sanitaire et d’alerte.

Un plan d’action sera proposé en 2017.

O14-2-Assurer l’information, la concertation et la promotion des produits et services de l’ASIP Santé auprès des industriels

L’ASIP Santé anime la concertation avec les industriels lors de la conception des référentiels, produits et services dont elle assure la mise en œuvre.

Elle assure également la relation avec les usagers de ces services et apporte un support personnalisé aux utilisateurs du DMP (jusqu’au transfert effectif de la maîtrise d’ouvrage du projet à la CNAMTS), des produits et services de confiance relevant du système CPS, du RPPS, du service de messagerie sécurisée dont l’ASIP Santé est l‘opérateur en partenariat avec les ordres professionnels de santé, ainsi qu’aux opérateurs de l’espace de confiance MSSanté dont elle assure la régulation.

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 37/ 49

Dans cette perspective, l’agence optimisera les dispositifs d’accueil, d’information et d’assistance de ses clients, en rationalisant et améliorant son support téléphonique, son offre de contacts en ligne et ses portails d’information.

Elle intensifiera son action d’information et de pédagogie sur les référentiels composant le cadre d’urbanisation, en direction des porteurs de projet et des industriels en particulier.

O14-3-Contribuer à l’urbanisation du poste de travail des professionnels de santé

Le développement des téléservices de santé accentue l’interdépendance des systèmes d’information développés par l’assurance maladie et par l’ASIP Santé, notamment au titre de la régulation de l’espace de confiance.

La mise en place d’une architecture unifiée du poste de travail constitue l’un des enjeux clés de simplification pour les professionnels de santé, et l’une des conditions de la pleine appropriation par ces derniers des différents services numériques mis à leur disposition. Dans cette perspective, l’ASIP Santé est appelée à coopérer étroitement avec la CNAMTS et le GIE SESAM Vitale, notamment en vue du développement d’un système unifié d’accès aux cartes (CPS et Vitale) et à l’espace e-Santé. Une telle avancée représenterait également une grande simplification pour les éditeurs de logiciels et une opportunité significative de mutualisation des coûts de maintenance, compte tenu des évolutions de plus en plus fréquentes des systèmes d’exploitation et des navigateurs.

Parmi les éléments clés de cette évolution deux actions en particulier seront entreprises :

- la mise à disposition début 2017 des composants d’accès à la carte CPS sur les « stores » Microsoft et Firefox en vue de simplifier la configuration du poste de travail du PS ;

- la généralisation du déploiement des lecteurs standards de cartes (standard PC/SC).

Par ailleurs l’outil de gestion de la carte CPS « CPS gestion » sera mis en conformité avec le standard « UniversalApp » et mis à disposition courant 2017 sur le « store applicatif » Microsoft.

O15 – Intégrer le développement des objets connectés dans les stratégies publiques relatives aux données de santé

L’essor des technologies numériques donne lieu à un développement très rapide de ce que l’on appelle déjà la santé mobile. Des industriels proposent un nombre croissant de dispositifs (capteurs, objets connectés) utilisables en santé. Ce mouvement ouvre de grandes opportunités pour améliorer la prévention, l’éducation thérapeutique, le suivi ou la prise en charge des patients. Il présente aussi des risques liés à la sécurité des systèmes, à la confidentialité des données de santé, aux effets induits potentiels sur la dépense publique.

Il est du rôle de l’ASIP Santé, dans son domaine de compétences, d’anticiper les évolutions à venir en ce domaine et d’intégrer la santé mobile dans son programme de travail.

En particulier, l’agence s’efforcera de prendre en compte les objets connectés dans les différentes dimensions de ses travaux - environnement juridique, interopérabilité, sécurité, urbanisation et architecture - de façon à préparer le cadre nécessaire à la définition et à la mise en œuvre d’une politique publique spécifique en matière de santé mobile.

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 38/ 49

O16 - Assurer une action de veille technologique et des activités de recherche en lien avec ses missions principales

L’ASIP Santé doit assurer une veille stratégique sur l’évolution de la e-santé et contribuer à une stratégie industrielle cohérente en matière d’intégration des nouveaux services portés par l’agence.

Cette veille doit se traduire par une mise à disposition régulière d’informations au profit des pouvoirs publics et des membres du groupement.

L’agence doit également animer ou mener une activité de recherche et développement liée à ses missions, et consacrer à cette activité une part maîtrisée mais adaptée de ses ressources.

Elle poursuivra ainsi les recherches engagées dans le cadre du programme « Lecture rapide en urgence du dossier informatisé du patient » (LERUDI), qui permet de développer des services de recherche rapide d’informations utiles à partir d’un dossier médical dématérialisé, via un moteur de fouille de texte structuré ou non structuré. Après la réalisation d’un prototype et son évaluation sur des dossiers hospitaliers anonymisés, une expérimentation en situation réelle d’usage pourra être entreprise, dans un cadre hospitalier dans un premier temps.

O17 - Développer les apports de la sémantique et de la structuration des données et contribuer à promouvoir l’aide à la décision médicale

La normalisation progressive des données en matière de sémantique, non médicale et médicale, dans le cadre du cadre d’interopérabilité des systèmes d’information de santé, et l’intelligence accrue des systèmes d’information qu’elle autorise, offre d’ores et déjà l’opportunité de développer de nouvelles fonctionnalités « métier » à forte valeur ajoutée, comme l’aide à la décision. L’interopérabilité sémantique en relation avec la structuration des données et le codage de l’information médicale seront au cœur des services numériques de deuxième génération qui transformeront en profondeur les pratiques médicales, en permettant d’accéder aux bases de connaissances médicales et de les exploiter en exercice quotidien, afin de promouvoir la mise en œuvre des bonnes pratiques et de sécuriser ainsi la décision médicale

L’ASIP Santé, en coopération avec la HAS, avec laquelle elle a conclu une convention de partenariat en 2012, travaille à la préparation de ces services en vue de leur intégration dans les systèmes d’information de santé et dans les pratiques des professionnels de santé.

Ce partenariat porte notamment sur :

- la formalisation des connaissances médicales ; - la structuration et le codage des informations médicales ; - la définition des modalités techniques d'accès aux données et aux connaissances

médicales et les modalités de leur diffusion ; - les usages à promouvoir, en particulier sous forme de bonnes pratiques.

Ces travaux communs conduisent à définir des référentiels sémantiques d’une part, et des référentiels d’intégration dans les logiciels métier d’autre part.

Programme Santé connectée

La HAS et l’ASIP Santé ont conclu en 2013, en application de cette convention de partenariat, une convention spécifique relative au Programme Santé connectée.

L’objectif est d’identifier les données nécessaires à la définition des bonnes pratiques, appelés dans ce programme « DataSets de bonnes pratiques » (DSBP), intégrables dans les systèmes d’information utilisés en pratique quotidienne par les professionnels de santé, d’en évaluer l’appropriation par les utilisateurs, puis de concevoir et mettre en œuvre, en fonction de cette

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 39/ 49

évaluation, les actions de nature à favoriser l’implémentation des spécifications techniques par les éditeurs de logiciels. Ces travaux ont vocation à être intégrés au Cadre d’Interopérabilité des Systèmes d’Information de Santé (CI-SIS).

Les premiers volets du programme Santé connectée concernent des pathologies chroniques et des séquences de prise en charge pour lesquelles la HAS a observé une grande variabilité des pratiques, aussi bien dans la phase de diagnostic que dans celles de la prescription et du suivi du patient. Les éléments réalisés en 2016 sont les suivants :

- une méthode de réalisation des DataSets de Bonnes Pratique (DSBP) permettant de disposer de cinq DSBP à court terme (BPCO, Diabète, Insuffisance Respiratoire, HTA, Insuffisance Cardiaque) ;

- un cadre technique dérivé de standards HL7, utilisés par ailleurs aux US dans le cadre du MeaningFullUse et ouvert à une mise en œuvre allant au-delà du seul périmètre des DSBP ;

- une concertation avec les parties prenantes (professionnels, éditeurs) et un POC à partir d’outils expérimentaux sécurisant les choix de conception.

Pendant la période du COP, il est prévu la réalisation d’un premier palier de mise en œuvre comprenant :

- un projet pilote réunissant un ensemble de professionnels de premier recours motivés par une utilisation au quotidien des DSBP ;

- un accompagnement des éditeurs mobilisés sur le sujet ; - une infrastructure technique capable de diffuser des sources de connaissance avec un

niveau de service adapté ; - un cadre contractuel de mise à disposition du service d’infrastructure et des sources de

connaissances cohérent.

A l’issue de ce projet pilote, la décision d’étendre la démarche à d’autres domaines sera prise en fonction notamment de la capacité de la HAS et de l’ASIP Santé à proposer des modèles de production à grande échelle.

Promotion des terminologies médicales

Dans le cadre des travaux relatifs à la participation française à la normalisation internationale, engagés sous l’égide de la DSSIS, la mise à disposition de terminologies médicales standardisées au plan international et susceptibles d’être régulièrement mises à jour, a été identifiée comme une priorité. Le codage à l’aide d’une terminologie de référence de données structurées permet en effet leur traitement informatique, et notamment leur exploitation à des fins d’aide à la décision ou d’amélioration de la connaissance en santé publique. L’objectif pour l’ASIP Santé est de fournir les éléments de décision en vue du choix du bouquet de terminologies médicales sur lesquelles fonder le développement de l’interopérabilité sémantique au sein des SI des domaines de la santé et de l’action sociale et médico-sociale. Il s’agit notamment d’éclairer la position à adopter vis-à-vis de la terminologie SNOMED-CT.

La première phase de l’étude a consisté à élaborer un document didactique présentant les problématiques et cas d’usages associés à la mise en œuvre des terminologies médicales de référence. La seconde phase a notamment permis de formaliser précisément les attentes des différents acteurs vis-à-vis des terminologies médicales : quelles terminologies, pour quels usages, et répondant à quels besoins. La phase 3 (Propositions) de l’étude a mis en évidence et recensé des cas d’usage de structuration de l’information médicale pour lesquels la terminologie de référence SNOMED CT est apparue comme la meilleure candidate. Il a été décidé d’activer une phase 4 visant à instruire les modalités pratiques et économiques d’adoption de cette terminologie en France, dans le cadre d’une instance nationale de gouvernance des ressources sémantiques qui devrait se construire durant l’année 2016. Par lettre de mission du 23 mars 2016, la DSSIS a confié à l’ASIP Santé la réalisation de cette phase 4.

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 40/ 49

A l’instar d’autres pays européens et en tenant compte des orientations de l’UE, il convient de formaliser une stratégie claire et lisible par tous (professionnels de santé, institutions, chercheurs, industriels) comprenant des modalités de mise en œuvre précisant le rôle de l’ASIP Santé dans le dispositif.

Traitement sécurisé des données de productions de soins à visée de veille, de surveillance et d’épidémiologie

L’utilisation des données de santé à des fins de santé publique constitue un enjeu majeur. L’ASIP Santé est amenée contribuer à la mise en œuvre des politiques publiques en matière de veille et d’alerte sanitaires, de recueil et d’exploitation des données de production de soins, ou de big data.

Les systèmes d’information de santé doivent prévoir l’exploitation des données recueillies, par exemple via le DMP, notamment à partir :

- des volets de synthèse médicale et des DLU, - des comptes rendus de biologie, - des dossiers patients informatisés des établissements de santé, - de la collecte des fiches RCP, PPS et PPAC dans le cadre des parcours de

cancérologie, - des données du système d’information des SAMU et des systèmes d’information des

vigilances...

Ainsi, l’ASIP Santé, en partenariat avec l’ANSP et avec l’INCa, et en concertation avec la DGS, promeut la mise en place de nouveaux schémas d’urbanisation incluant des entrepôts de données et un traitement sécurisé des données de production de soins à visée de veille, de surveillance et d’épidémiologie.

Afin de mieux promouvoir l’exploitation de ces données dans le cadre d’une politique publique reposant sur des modes de gouvernance et de régulation adaptés, prenant notamment en considération les droits des patients, l’ASIP Santé pourra être amenée à développer des prototypes (ou Proof Of Concepts).

O18 - Participer à des actions de coopération européenne et internationale

L’action de l’ASIP Santé en matière d’interopérabilité des systèmes d’information de santé est reconnue à l’échelle internationale.

Au-delà des travaux relatifs aux normes et standards, les projets de coopération européenne et internationale ont vocation à maintenir la France dans la dynamique des pays qui font preuve de maturité dans le domaine des systèmes d’information de santé et dont les orientations stratégiques ont valeur de modèle.

Porté en France par le ministère de la santé avec le concours de l’ASIP Santé, le projet européen epSOS, lancé en juillet 2008 et prolongé jusqu’à fin 2013, a permis de spécifier et d’implémenter deux services transfrontaliers de e-santé : le Patient Summary et la e-Prescription/e-Dispensation. L’ASIP Santé a ensuite accompagné le projet européen PALANTE (Patient Leading and Managing their Healthcare through E-Health).

Les dynamiques insufflées au sein de ces projets devront trouver une suite via la contribution au projet européen JASeHN (Joint Action to support eHealth Network). Il s’agit en particulier pour l’ASIP Santé de participer aux travaux d’alignement des activités de standardisation en e-santé, aux travaux sur la sémantique, ainsi qu’aux échanges de bonnes pratiques (notamment sur l’accès patient transfrontière à l’équivalent DMP/eHR).

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 41/ 49

L’eHN a notamment décidé de la mise en place du concept de National Contact Point, entendu comme un point d’interface unique entre chaque pays membre et les autres pays européens. Dès lors que le NCPeH doit être unique au niveau national, sa conception et sa mise en œuvre doivent nécessairement relever d’un opérateur de portée nationale. Au sein du projet epSOS, l’ASIP Santé jouait déjà le rôle de « contrôleur » habilité sous l’autorité du ministère. Elle était responsable de traitement du NCPeH préfigurateur, qui mettait en liaison les 3 lieux d’expérimentation « Patient Summary » choisis pendant la durée du projet. La DSSIS a décidé de confier à l’ASIP Santé le portage du futur NCPeH, en sa qualité :

- d’agence disposant de par la loi de la compétence pour élaborer et assurer la promotion des référentiels d’interopérabilité et de sécurité des systèmes d’information de santé, sous l’égide de la DSSIS ;

- de promoteur du cadre commun des projets de e-santé ; - d’opérateur capable de mener à bien des développements de composants

mutualisables et d’administrer des infrastructures de portée nationale lorsque cela s’avère nécessaire.

L’appel à candidatures CEF, au sein duquel doivent se développer les NCPeH des pays dits « matures » en termes de eHealth, a été publié le 17 novembre 2015. L’ASIP Santé a coordonné la réponse de la France, en collaboration avec la CNAMTS, soumise en mars 2016, et qui a été acceptée par la Commission européenne.

Au-delà des projets européens, des échanges réguliers ont lieu avec des organisations portant des missions comparables dans le monde. L’ASIP Santé doit aider à consolider la présence de la France sur le plan international en agissant sur plusieurs axes : veille, étude des appels à projets, réception de délégations étrangères (Tunisie, Algérie, etc.), représentation de la France dans les institutions ou manifestations internationales.

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 42/ 49

Axe 3 - Favoriser la diffusion des usages et de l’innovation en santé numérique

Thématique d’action

Objectifs opérationnels/ Livrables Période de réalisation

O13-Contribuer au renforcement des capacités régionales à mettre en œuvre les SI de santé et médico-sociaux

Cadre commun des projets de e-santé

Cadre commun des projets de e-santé porté par l’instruction ministérielle

Proposition d’un dispositif coopération interrégionale - Définition de l’offre de services ASIP. Appui aux acteurs régionaux

2016

2016-2018

O14-Contribuer à la promotion des usages auprès de l’ensemble des acteurs

Formation Mise en place d’outils pour l’inscription d’un cursus e-Santé dans la formation médicale initiale (en partenariat avec l’AIM).

Action continue

Relations avec les industriels et les usagers

Mise en place ou optimisation des dispositifs d’accueil et d’information des clients (industriels et usagers) en vue de faciliter leur parcours : refonte de la téléphonie et de l’offre de contacts en ligne, rationalisation des portails d’information.

Amélioration de la qualité de service rendu au client et de la prise en compte de ses besoins et attentes : SI GRC.

Durée du COP

Poste de travail des PS

Contribution, en collaboration avec l’assurance maladie, à la construction d’un système unifié d’accès aux cartes et à l’espace e-santé.

Action continue

O15- Intégrer le développement des objets connectés dans les stratégies relatives aux données de santé

O16- Assurer une action de veille technologique et des activités de recherche en lien avec ses missions principales

Veille

Nouvelle offre de service de veille 2016

Mobilité Expérimentations de services en mobilité.

Mise en œuvre d’un programme national « mobilité » pour les téléservices promus par l’ASIP Santé (prenant en compte les problématiques d’authentification).

Action continue

LERUDI

Prototype.

Expérimentation.

Suivant le budget

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 43/ 49

O17-Développer les apports de la sémantique et de la structuration des données et contribuer à promouvoir l’aide à la décision médicale

Services d’aide à la décision

Conception de services d’aide à la décision médicale (via des guides de recommandations ou des démonstrateurs).

2016 - 2018

Programme Santé connectée

Initialisation d’un système d’information de sources de connaissance.

2016-2018

Promotion des terminologies médicales

Stratégie nationale de mise en œuvre de terminologies médicales de référence à l’échelle nationale.

Mise en œuvre.

2016

2016 – 2018

Traitement sécurisé des données de productions de soins à visée de veille, de surveillance et d’épidémiologie

Réalisation d’un « Proof of concept » (POC) portant sur un ou plusieurs domaines : RCP, VSM, biologie.

A définir suivant le(s) domaine(s)

retenu(s)

O18-Participer à des actions de coopération européenne et internationale

Projets européens Joint Action to support eHealth Network

CEF

2016 – 2017

2017 - 2020

Coopération internationale

Echanges avec les agences européennes, l’agence NEHTA en Australie, avec le ministère de la santé au Japon.

Veille Danemark, Corée du Sud (cf. étude Etude « E-santé : faire émerger l’offre française en répondant aux besoins présents et futurs des acteurs de santé »)

Action continue

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 44/ 49

Axe 4 - Assurer l’efficience et la performance de l’agence

Les modalités de pilotage de l’action de l’agence s’inscriront dans le cadre de référence commun qui sera défini pour les agences concourant à l’exercice de l’action publique.

La diversité et la complexité des missions confiées à l’ASIP Santé illustrent l’engagement des pouvoirs publics dans le déploiement des systèmes d’information et des technologies numériques innovantes de nature à améliorer le système de santé. Ces missions doivent être conduites dans un contexte économique où la cohérence des stratégies et l’optimisation des moyens mis en œuvre relèvent d’un objectif national.

Cela impose à l’agence des exigences particulières. Elle doit non seulement fonder son action sur des axes stratégiques clairement définis et sur des moyens et des méthodes adaptés à ces objectifs, mais encore sur des principes d’action propres à répondre aux besoins des acteurs et aux attentes des autorités commanditaires.

O19 - Optimiser le suivi de la performance et le contrôle des coûts

Après une première période où elle a dû effectuer le rapprochement entre les équipes, les modes de fonctionnement et les moyens du GIP DMP et du GIP CPS, l’ASIP Santé s’attache à renforcer les dispositifs de pilotage de son programme d’activité et les fonctions de suivi de la performance.

L’article 215 du décret du 7 novembre 2012 relatif à la gestion budgétaire et comptable publique pose le principe du contrôle interne comptable : « dans chaque organisme est mis en place un dispositif de contrôle interne comptable », avec « pour objet la maîtrise des risques afférents à la poursuite des objectifs de la qualité des comptes, depuis le fait générateur jusqu’à son dénouement comptable ».

Dès 2013, l’agence a entrepris dans le cadre de la démarche qualité ISO 9001 de formaliser les processus relevant des fonctions support. La démarche de contrôle interne a quant à elle donné lieu à des ateliers de travail dès 2014, afin, selon le modèle préétabli par la DGFIP, de renseigner l’échelle de la maturité de gestion des risques, d’élaborer la cartographie des risques et le plan d’actions pour les couvrir. Le comité de contrôle interne devra mettre en œuvre ce plan d’actions. Il sera en particulier chargé de définir le rôle des référents, de les désigner dans les pôles et services, puis de valider les opérations de contrôle de premier niveau. Il devra suivre l’évolution de la matrice des risques et rendre compte de ses travaux au moins une fois par an à l’assemblée générale.

Une attention particulière doit être portée sur la capacité de l’agence à suivre les coûts complets de ses activités. A cette fin, l’agence doit se doter des outils adéquats et adapter ses pratiques à cet objectif.

Plus généralement, l’ASIP Santé se mettra en capacité de produire des bilans réguliers sur ses actions, où seront détaillés les résultats obtenus et les moyens mis en œuvre, en cohérence avec le cadre normé des opérateurs de l’Etat et les indicateurs de suivi du COP. Ces bilans feront apparaître les modalités de préservation des droits patrimoniaux des acquisitions sous financement public. Il est notamment prévu un rendu compte sur les indicateurs du COP en avril de chaque année.

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 45/ 49

O20 – S’inscrire dans la politique des achats de l’Etat

Dans le cadre du décret du 3 mars 2016 relatif à la gouvernance des achats de l’Etat, l’ASIP Santé veillera à formaliser les objectifs traduisant la politique d’achat qu’elle met en place suivant les règles de gouvernance qui seront établies.

O21 - Faire évoluer le système de management de la qualité

Gage de la qualité du service rendu, l’amélioration continue doit rester au cœur des préoccupations de l’ASIP Santé.

L’ASIP Santé poursuit un objectif de management global de la qualité via le travail de documentation de son organisation et de ses processus déjà engagé. Ce travail doit en effet faire l’objet d’une actualisation constante pour s’adapter à l’évolution de l’écosystème et au niveau d’exigence des « clients »/ donneurs d’ordre.

Les bonnes pratiques issues des référentiels de qualité s’appliquent notamment aux processus de planification stratégique, de conduite de projets, d’exploitation et de services support qu’ils soient liés aux activités d’études, aux référentiels, à la carte CPS et à la délivrance de services.

L’ASIP Santé a engagé une démarche qualité visant la conformité aux référentiels ISO des fonctions supports et, de manière progressive, des processus opérationnels, afin de renforcer la maîtrise des processus et l’efficacité de l’organisation.

Pendant la période du COP, l’obtention d’une certification qualité (par exemple ISO 9001) sur un ensemble de processus viendra renforcer le niveau de confiance.

Quels que soient les objectifs de certification, le renforcement du système de management de la qualité est l’un des leviers pour fédérer les collaborateurs autour des processus concourant à la réalisation d’un programme de travail partagé.

O22 - Veiller à la transparence de son action en assurant notamment l’information la plus complète de ses membres et de la communauté des acteurs sur la réalisation des programmes et l’emploi des moyens

Au-delà de la production des rapports nécessaires pour rendre compte de son action, la transparence contribue à la bonne réalisation des activités de l’ASIP Santé :

- mise en place d’un dispositif de prévention des conflits d’intérêt, aussi bien pour le personnel de l’agence que pour les participants aux projets qu’elle conduit ;

- production des informations nécessaires à un dialogue constructif avec les instances décisionnelles et consultatives ;

- mise à disposition des communautés d’acteurs d’espaces d’information, de dialogue, de concertation et de coproduction ;

- information large et permanente sur le contenu de ses travaux.

L’agence s’est notamment engagée dans une démarche de mise en place d’un dispositif global de prévention de conflit d‘intérêts, afin de se prémunir de tout risque, non seulement à l’égard des membres de la direction, mais également de l’ensemble de ses collaborateurs, et, de manière plus large, de l’ensemble des personnes concourant à ses projets et missions, et pouvant dans ce cadre participer à des instances (prévues ou non par sa convention constitutive).

Cette démarche se fonde sur le respect des textes ayant trait à la transparence et à la gestion des conflits d’intérêt directement applicables à l’ASIP Santé, personne morale de droit public exerçant des missions de service public directement liées à la politique de santé publique,

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 46/ 49

employant des salariés relevant du droit du travail (donc non fonctionnaires), et pouvoir adjudicateur.

Plus largement, l’ASIP Santé prévoit l’inscription dans sa convention constitutive des principes directeurs devant être respectés pour toute mission confiée à l’ASIP Santé, ces principes allant au-delà des obligations de déclaration sur le fondement d’un texte.

O23 – Travailler à la mise en place de modalités de saisine permettant une approche concertée du programme de travail de l’agence

L’ASIP Santé est susceptible de se voir confier, dans la période couverte par ce contrat d’objectifs et de performance, de nouvelles missions de la part des services ministériels ou des autres membres du groupement. Il importe que ces missions nouvelles soient compatibles à la fois avec les objectifs stratégiques de l’agence et avec les moyens dont elle dispose.

Dans cette perspective, l’agence doit assurer une information complète de son assemblée générale sur la conception, l’évolution et la réalisation de son programme de travail et sur l’emploi des moyens mobilisés.

Le programme de travail annuel de travail fait ainsi l’objet d’une présentation détaillée et documentée pour validation de l’assemblée générale lors de la présentation du budget primitif, et d’un bilan d’activité lors de la clôture des comptes.

Par ailleurs, avant l’engagement de toute action nouvelle, le processus suivant doit être respecté :

- une lettre de mission est adressée par l’organisme commanditaire à l’ASIP Santé ; - l’ASIP Santé répond à cette saisine en faisant état des voies et moyens selon lesquels

elle propose de mettre en œuvre la mission qui lui est confiée.

Ces éléments sont portés à la connaissance de l’assemblée générale.

Toute mission donne lieu à un bilan d’exécution.

O24 - Renforcer l’esprit de coopération dans la culture interne de l’agence

L’ASIP Santé doit fonder son action sur des principes et des valeurs constitutifs d’un nouveau projet d’agence mis en application dès 2015.

Ces valeurs fondatrices de l’ASIP Santé seront notamment : la recherche permanente de l’excellence et de l’efficience, l’esprit de coopération tant dans ses processus internes que dans ses relations avec son environnement, l’attention aux besoins des utilisateurs, l’adaptation de la technique aux finalités d’usage, l’ambition d’un management conciliant les exigences de la performance et le bien-être au travail, la transparence.

Dans un souci constant de transversalité, la priorité est désormais donnée à la mobilité interne pour toute nouvelle ouverture de poste. Cela permettra aux collaborateurs de développer de nouvelles compétences et à l’agence de répondre plus rapidement à ses besoins opérationnels immédiats.

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 47/ 49

O25 - Conduire une politique des ressources humaines dynamique et maîtrisée

Les missions confiées à l’ASIP Santé pour le développement des systèmes d’information de santé nécessitent une politique de gestion des ressources humaines à la fois ambitieuse, engagée et maîtrisée. Afin d’attirer les nouveaux talents, fidéliser les experts, développer les compétences des collaborateurs, l’agence a mis en place un ensemble de processus destinés à professionnaliser sa gestion des ressources humaines. Elle continuera dans cette voie, de façon à conforter son expertise et ses savoir-faire, et à entretenir et développer l’implication et la motivation de ses collaborateurs. La politique de ressources humaines de l’ASIP Santé repose notamment sur :

- un programme de gestion prévisionnelle des ressources humaines fondé sur un référentiel de compétences ;

- une détection des futurs talents et la constitution d’un vivier de jeunes cadres à fort potentiel, via notamment une politique de stages attractive et le développement de partenariats avec les écoles et universités ;

- une politique de formation interne dynamique ; - une politique de management visant à concilier les exigences de la performance et le

bien-être au travail ; - une politique de mobilité interne de nature à offrir aux collaborateurs des perspectives

d’évolution de carrière et d’enrichissement personnel ; - une communication interne propre à renforcer l’identité collective de l’agence et un

dialogue social ouvert et constructif.

Un document synthétique annuel rassemble les informations sur les principaux résultats de l’action de l’agence en matière de ressources humaines.

Par ailleurs, l’ASIP Santé poursuivra son action pour converger vers le référentiel posé par le Label Diversité. L’agence a signé, le 11 juin 2013, la Charte de la diversité et s’engage ainsi à lutter contre les discriminations et à promouvoir la diversité dans toutes les composantes de sa politique de gestion des ressources humaines : embauche, formation, gestion des carrières et des compétences, rémunération, etc.

L’ASIP Santé s’est également dotée depuis le 29 octobre 2013, en concertation avec les représentants du personnel, d’un plan unilatéral d’actions en faveur de l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.

Cette politique de ressources humaines s’inscrit dans le cadre du projet d’agence dont les travaux lancés à la fin 2014 ont été concrétisés fin 2015.

O26 – Faire évoluer la convention constitutive de l’agence

Le texte de la convention constitutive de l’ASIP Santé a été élaboré en 2009 et révisé en 2013.

L‘élaboration du présent contrat d’objectifs et de performance, qui exprime les nouveaux objectifs pluriannuels fixés à l’agence, ainsi que les modifications récentes apportées au cadre juridique dans lequel celle-ci accomplit ses missions - notamment via la loi de modernisation de notre système de santé -, rendent nécessaire une rénovation de sa gouvernance.

L’agence devra proposer aux pouvoirs publics une nouvelle convention constitutive adaptée à ce nouveau contexte.

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 48/ 49

Axe 4 - Assurer l’efficience et la performance de l’agence

Thématique d’action

Objectifs opérationnels/ Livrables Période de réalisation

O19-Optimiser le suivi de la performance et le contrôle des coûts

Décret GBCP Mise en œuvre des principes du décret GBCP et poursuite de la mise en place d’une politique de contrôle interne et d’une comptabilité analytique

2016

O20-S’inscrire dans la politique des achats de l’Etat

Objectifs d’achat Fixation des objectifs et suivi selon les règles de gouvernance fixées par la direction des achats de l’Etat

2017-2018

O21-Faire évoluer le système de management de la qualité

Optimisation des processus

Mise à jour du système de management de la qualité pour les fonctions support.

Extension progressive du système de management de la qualité à un ou plusieurs processus opérationnels de l’ASIP Santé.

Durée du COP

O22-Veiller à la transparence de son action en assurant notamment l’information la plus complète de ses membres et de la communauté des acteurs sur la réalisation des programmes et l’emploi des moyens

Reporting Suivant les conditions définies par le COP Action continue

O23 – Travailler à la mise en place de modalités de saisine permettant une approche concertée du programme de travail de l’agence

Programme de travail

Suivi des lettres de mission Action continue

O24-Renforcer l’esprit de coopération dans la culture interne de l’agence

Projet d’agence Développement d’une nouvelle identité culturelle et managériale associant l’ensemble des parties prenantes (direction, managers, collaborateurs, représentants du personnel) et favorisant la mise en place de processus de travail transverses.

Promotion de la mobilité interne à chaque

ouverture de poste.

Durée du COP

O25-Conduire une politique des ressources humaines dynamique et maîtrisée

Politique RH Présence accrue de l’ASIP Santé auprès des étudiants (forums, cours…).

Renforcement du dialogue social avec les représentants du personnel en mettant en œuvre la Base de Données Unique.

Coordination du Plan de Formation de l’ASIP Santé et du Compte Personnel Formation (CPF) de chaque collaborateur pour faire de la formation un

Action continue

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ASIP COP – ANNEXE 1 - Objectifs 49/ 49

co-investissement.

Accompagnement des managers de manière individualisée dans leur rôle d’encadrement et de développement des collaborateurs.

O26- Faire évoluer la convention constitutive de l’agence

Nouvelle convention constitutive

Adoption par l’AG de l’ASIP Santé

2017